prothese elements du chassis

Post on 19-Jan-2017

3.819 Views

Category:

Science

1 Downloads

Preview:

Click to see full reader

TRANSCRIPT

II. Les éléments constitutifs du châssis

Un châssis métallique, qu’il soit maxillaire ou mandibulaire, est toujours composé des

mêmes éléments architecturaux:

• 1. une poutre maîtresse (ou grand connecteur ou armature)

• 2. des selles (ou appuis muqueux)

• 3. des taquets occlusaux directs (crochets) et indirects

• 4. des connexions• 5. des moyens de

liaison

• Un châssis est la somme de nombreux composants assemblés.

• Il est coulé en une seule pièce.

• Il est donc fondamental d’harmoniser tous les composants afin de réaliser un ensemble fonctionnel s’intégrant biologiquement à l’appareil manducateur.

1. Le grand connecteur• C’est l’armature de la

prothèse à laquelle sont reliés tous les autres composants.

• Il doit satisfaire à 3 impératifs:

- la rigidité, - le respect des tissus

ostéo-muqueux- le confort du patient. << Il est possible de

concevoir un grand nombre de formes : c’est le choix du GC qui personnalise le tracé.

a. Le choix du grand connecteur maxillaire La décision d’adopter un type de connecteur

particulier est basée sur:

des exigences fonctionnelles: . relier les différentes selles . participer à la sustentation (cas d’édentements de grande étendue ou en

présence de dents au support parodontal affaibli) des contraintes anatomiques (torus) l’aptitude à remplir les critères importants de

rigidité, d’hygiène et de confort pour le patient

La plaque large• Décolletée• Limite antérieure : ligne

reliant les appuis occlusaux les + antérieurs

• Limite postérieure: à la jonction palais dur/palais mou

• Participe à la sustentation du fait de sa surface de contact étendue avec la voûte palatine

• Choisie en priorité, surtout lorsqu’un appui dento-ostéo-muqueux est recherché.

La plaque étroite

• Décolletée• Peu volumineuse, forme

bien tolérée par les patients

• Légèrement épaissie en son centre pour assurer la rigidité

• Doit être strictement réservée aux édentements encastrés, pour lesquels un appui uniquement dentaire est requis.

CONTRE-IN

DICATION

La plaque à recouvrement complet• La partie antérieure

repose sur le cingulum des dents restantes : fortement déconseillé

• Le bord postérieur est de 1 à 3 mm en avant de la limite distale du palais dur.

• Possibilité de réaliser un joint postérieur comme en prothèse totale

• Réservée aux édentements de grande étendue justifiant un large appui ostéo-muqueux mais doit rester décolletée

La plaque en U• En raison de son manque

de rigidité, cette forme d’armature doit être utilisée le moins souvent possible.

• La flexibilité de la plaque entraîne des mouvements de rotation et translation horizontales.

• Inflammation chronique fréquente

• Indiquée en présence d’un torus inopérable s’étendant jusqu’à la limite palais dur/palais mou.

La double entretoise• Le contour externe est

conforme aux critères de la plaque large (décolletage, extensions ant et post)

• L’évidemment central ménage :

- 1 entretoise antérieure large (8 à 10mm) de faible épaisseur

- 1 entretoise postérieure plus étroite (5 à 6 mm) et plus épaisse (2 mm) pour assurer la rigidité.

- Indiquée pour les classes III

b. Le choix du grand connecteur mandibulaire

• A la mandibule, les possibilités de tracés sont limitées par la présence de la langue et par l’exiguïté de la surface exploitable (crêtes et trigones rétromolaires).

• C’est l’observation clinique de la région rétro-incisive mandibulaire qui guide le choix thérapeutique.

1. Les éléments antomo-physiologiques à considérer

La distance séparant les collets des dents résiduelles de la LRM

La forme et la position de l’insertion du frein de la langue

La forme et l’orientation du versant lingual rétro-incisif

La présence éventuelle de tori sublinguaux

a. Evaluation clinique de la hauteur de l’espace rétro-incisif

• Mesure de la profondeur du sillon gingivo-dentaire

• Report de cette mesure sur le modèle d’étude

• Le bord supérieur du grand connecteur doit être distant d’au moins 2 mm du fond du sillon gingivo-dentaire.

• Mesure de la distance collet - frein de la langue

• Appréciation clinique de cette région, dent par dent avec une sonde parodontale, alors que le patient mobilise sa langue à droite et à gauche.

• Report de cette mesure sur le modèle d’étude (matérialisation de la situation du frein de la langue)

• Idéalement, la hauteur disponible de la région rétro-incisive avoisine le centimètre.

• La différence entre les deux mesures cliniques nous donne la hauteur disponible pour placer le grand connecteur, (généralement une barre linguale de 4 mm de haut).

• Matérialisation sur le modèle d’étude :

- Frein de la langue (noir)- Fond du sulcus (rouge)- Gabarit de la barre

linguale (traits bleus)

b. Importance de la forme et de l’orientation du versant lingual rétro-incisif

• L’orientation du versant détermine l’espacement du connecteur.

- versant vertical : 0,5 mm d’espacement

- versant incliné d’avant en arrière : espacement > à 0,5 mm

- versant incliné d’arrière en avant : espacement > à 0,5 mm

(création d’une zone de contre-dépouille à gérer au moment du choix de l’axe d’insertion)

2. Les différents types de grands connecteurs mandibulaires

• a. La barre linguale• b. L’association barre linguale / barre

cingulo-coronaire• c. Le bandeau lingual• d. Le bandeau cingulo-coronaire

a. La barre linguale

• Le connecteur de choix

• Systématiquement espacée (pas de rôle de sustentation)

• Assure la rigidité du châssis • Ne doit pas être plus longue

que l’équivalent de 9 cuspides

• section semi-piriforme, la partie plate faisant face aux structures ostéo-muqueuses

• hauteur de 4 mm

b. BL + barre corono-cingulaire

• Prend appui sur les dents antérieures et se loge dans les préparations coronaires (sustentation)

• Rigide, consolidée par des potences qui la relient systématiquement à la BL

.

c. Le bandeau lingual• Réunion des barres linguale

et corono-cingulaire.• Hauteur déterminée par - ligne tracée au dessus du

cingulum des antérieures- ligne située à 1 mm au-

dessus du plancher et du frein de la langue

Rigidité assurée en épaississant la partie basse en goutte d’eau

Inconvénient majeur : recouvrement de la gencive marginale

Indication: hauteur de plancher insuffisante

d. Le bandeau cingulo-coronaire• Recouvre les faces

linguales des incisives et canines

• Intimement plaqué sur l’émail des dents (sustentation et stabilisation)

• Hauteur dépendante de la surface coronaire disponible

• Préparations coronaires indispensables (épaisseur de 1,7 à 2 mm)

• Couplé avec des taquets occlusaux directs et indirects

II.2. Les selles

• Recouvrent et englobent les crêtes édentées

• Recouvrent intégralement les tubérosités

• Supportent les dents prothétiques et la fausse gencive

• Principe de conception des selles : assurer le recouvrement le plus large possible.

a. Choix du matériau en contact avec les crêtes

• La surface de la selle en contact avec la muqueuse peut être réalisée :

• En résine: le matériau est retenu sur le châssis par une grille réalisée à distance de la surface muqueuse ( possibilités de modifications et de rebasages).

• En métal : peu fréquent, solution intéressante ménageant un espace plus important pour les dents prothétiques.

b. Les différents selles

• Grille rigide à maille plus ou moins large (selles grillagées, selles festonnées)

• Toujours espacée des surfaces d’appui pour ménager une épaisseur suffisante de résine

• Epaississement de l’armature à la jonction avec les grilles qui détermine une ligne d’arrêt de la résine.

top related