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PATHOLOGIE PULMONAIRE CHEZ UNE FONDEUSE DE
BIJOUXAline FOURMOND – Marika BOEUVE Rachid BELKHEIR – Saïda ROUCOU
Internes de DIJON JDV de STRASBOURG – AVRIL 2007
PRESENTATION
Mme G., née en 1968
ATCDTs médicaux : Personnels :HTA traitée par ß- bloquants Familiaux : asthme
Curriculum laboris : Maroquinerie (1 an) Ménage (1 an) Fabrique de bijoux de 1987 à 1994
Cireuse, fondeuse, polisseuse
TECHNIQUE DE LA FONTE A LA CIRE PERDUE
Technique ancestrale inventée par les Egyptiens
Permet de réaliser et de reproduire des objets en 3D, en bronze, argent ou or
Bijoux avec motifs de grande finesse
Croquis de l’objet à réaliser
Moule en caoutchouc silicone fabriqué à partir d’une ébauche de demi-bague réalisée en argent forgé
2 tirages en cire tirés à partir du moule
« arbre » en cire
Les tirages sont montés sur une tige
PROCEDE (1)
PROCEDE (2)
Arbre enfermé dans un cylindre perforé, préalablement étanchéifié avec un film plastique, afin de pouvoir contenir le revêtement (plâtre réfractaire)
Cylindre rempli de revêtement
Ablation du film plastique après séchage
Mise au four du cylindre : long temps de cuisson avec différents paliers de températures
Évacuation de la cire et cuisson du revêtement
PROCEDE (3)
Fonte de l’or avant la coulée dans le cylindre
Tirage en or, réplique exacte du modèle de l’arbre en cire
Finition : soudure de la
goupille au laser
PROCEDE (4)
Bijoux finaux
ETE 2002 (1)
Episode de toux persistante
RP (sept. 2002) : miliaire micronodulaire bilatérale RP normale en mars 1994
TDM thoracique (octobre 2002): Miliaire diffuse Ganglions médiastinaux et hilaires
ETE 2002 (2)
Examens complémentaires : Biologie : normale EFR : normal LBA : hyperlymphocytose à lymphocytes CD4
(rapport CD4/CD8 élevé) 44 %
Biopsie pulmonaire chirurgicale : Nombreux granulomes épithélioïdes,
gigantocellulaires Rares corps étrangers bifringents
Diagnostic de sarcoïdose posé
CONSULTATION DE PATHOLOGIE PROFESSIONNELLE AVRIL 2003
Bérylliose ?
Risques professionnels : Préparation des alliages béryllium ?
Biologie : Be U < 1 μg/L Be-TPL : très faible Critères de Béryllium Registry non respectés
Pas de suites médico-légales
CONSULTATION DE PNEUMOLOGIE – FEVRIER 2005
Risques professionnels : Plâtres, abrasifs du polissage silice ?
Relecture des lames de biopsies : Très nombreux granulomes de type
sarcoïdosiques Lumière polarisée : très nombreuses petites
particules lancéolées
Diagnostic de silicose
CONSULTATION DE PATHOLOGIE PROFESSIONNELLE MARS 2005
Ne travaille plus depuis 1994
Gène fonctionnelle à l’effort
Pas de traitement pulmonaire
Enquête CRAM Pas d’utilisation de béryllium (Mdt, entreprise,
technicien) Silice cristalline
Talcage/ plâtres céramiques
Certificat de MP 25A2 pour silicose
CONCLUSIONS
Médicales : Difficulté diagnostic
Pathologies pulmonaires à poussières mixtes Similitudes sarcoïdose/bérylliose Intérêt de l’anapath en lumière polarisée
Pathologie professionnelle Connaître l’exposition réelle Supprimer l’utilisation de produits contenant de
la silice Aspiration efficace et entretenue sur la
polisseuse Surveillance de la fonction respiratoire au poste
de polissage : clinique, EFR, RP
REFERENCES
Jean Claude SULKA maître horloger à Saint Amand Montrond pour l’iconographie
JC NORMAND – institut de médecine du travail de Lyon
Le test sanguin de prolifération lymphocytaire au Be – institut national de santé publique – QUEBEC
Fiches toxicologiques béryllium et silice libre – INRS Guide des bonnes pratiques sur la protection de la
santé des travailleurs dans le cadre de la manipulation et de l’utilisation de la silice cristalline et des produits qui en contiennent – www.nepsi.eu
Biotox La bijouterie-joaillerie – risques professionnels et
mesures de prévention DMT 38 TC 29
FIN …
MILIAIRE MICRONODULAIRE BILATERALE
MILIARE DIFFUSEGANGLIONS MEDIASTINAUX ET
HILAIRES
SARCOIDOSE (1)
Granulomatose systémique d’origine inconnue, secondaire à une réponse immunitaire exagérée à un antigène non identifié
Adulte jeune entre 20 et 40 ans
Clinique : Volontiers asymptomatique, de découverte fortuite sur une RP
systématique Signes respiratoires : toux sèche persistante et dyspnée d’effort Signes extra-respiratoire :
Ex. Sd de LOFGREN Parfois, altération de l’état général
Examen clinique souvent normal, contrastant avec l’existence d’anomalies radiologiques parfois impressionnantes
SARCOIDOSE (2)
RP et TDM thoracique : 4 stades, allant de la normalité aux adénopathies médiastinales
isolées ou associées à des atteintes parenchymateuses pures ± fibrose
BIO : lymphopénie modérée, pas de Sd inflammatoire hypergammaglobulinémie polyclonale, hypercalcémie et/ou hypercalciurie enzyme de conversion de l’angiotensine
LBA : hyperlymphocytose à CD4
Anergie tuberculinique : inconstante
Anatomopathologie (3 sortes de lésions) : Granulome épithélioïde, gigentocellulaire, sans nécrose caséeuse Alvéolite sarcoïdienne (lymphocytaire et macrophagique) Fibrose
SARCOIDOSE (3)
Retentissement respiratoire : discordance entre l’importance des lésions observées et la fonction respiratoire conservée EFR :
Souvent normal Sd restrictif en cas de fibrose Sd obstructif en cas de granulomes endobronchiques
GDS : Normaux au repos Désaturation à l’effort possible (tble diffusion) Hypoxie/hypocapnie (atteinte interstitielle sévère)
Transfert du CO ↘ (atteinte interstitielle)
Evolution Souvent favorable Guérison spontanée ou fibrose, selon le stade
radiologique
SARCOIDOSE (4)
Complications: Précoces : insuffisance respiratoire subaigüe Tardives :
Insuffisance respiratoire par fibrose pulmonaire Greffe aspergillaire BPCO par atteinte bronchique méconnue
Traitement : Inutile dans la majorité des cas Corticothérapie orale au long cours (18 mois minimum):
En cas de localisation grave En cas d’évolutivité avec signes infectieux En cas d’aggravation progressive de la fonction respiratoire
BERYLLIOSE (1)GENERALITES
Pneumoconiose lié à l’inhalation chronique de particules solides de Béryllium
Propriétés du métal : N’existe pas à l’état pur : bétrandite (1%) – béryl (4% Be) Gris-argenté, léger, faible densité, dur et élastique Transparent aux rayons X et aux μ-ondes Haut point de fusion, conserve sa forme lors de grandes variations de
température Alliages de haut intérêt industriel : dur, résistant à l’oxydation et à la
corrosion, bonne conductivité thermique et électrique, réduction des capacités à produire des étincelles
Exposition professionnelle : Extraction et traitement du minerai Utilisation du bérillyum métallique
Systèmes optiques pour satellites, modérateur et réflecteur de neutrons pour les réacteurs nucléaires, fenêtres pour tubes à Rx, …
Utilisation en alliage avec le cuivre, le nickel, le chrome, le cobalt… : Prothèses dentaires, horlogerie (ressorts), structures de navettes spatiales et
d’avions, pièces d’automobile, conducteurs électriques … Utilisation de l’oxyde de béryllium
Modérateur dans les réacteurs nucléaires, industrie de la céramique (électronique, automobile, microélectronique, …) …
BERYLLIOSE (2)PHYSIOPATHOLOGIE
Pénétration principalement par la voie respiratoire à l’état de vapeurs, de particules solides ou de fumées
Fraction des composés insolubles : Une partie est éliminée rapidement par l’activité mucociliaire ou la
phagocytose L’autre partie est retenue longtemps dans les poumons avant d’être libérée
progressivement dans le sang diffusion dans le foie, la rate, le rein, les os, les ganglions, les tissus mous, …
Fraction des composés solubles non ionisés : Absorption pulmonaire rapide en 3 à 4 jours, dont une partie passe dans le
sang
Fraction des composés solubles ionisés : Précipitent dans le tissu pulmonaire, et deviennent insolublesstagnation au niveau du parenchyme et des ganglions pulmonaires
Mécanisme immunologique d’hypersensibilité retardée à médiation cellulaire
Environ 90 % de la dose absorbée est éliminée dans les urines jusqu’à 10 ans après arrêt de l’exposition
BERRYLIOSE (3)RAPPEL SUR LA TOXICITE AIGUE
DU BERYLLIUM
Manifestations respiratoires : Irritation rhinopharyngée/trachéobronchique Œdème lésionnel respiratoire Pneumonie chimique, fatale dans 10 % des cas
Manifestations cutanéomuqueuse : Dermatose allergique, dermite papulovésiculaire ou
érythémateuse Ulcère béryllique, granulome sous-cutané
Manifestations oculaires : Œdème des paupières Conjonctivite aigüe douloureuse avec photophobie
BERYLLIOSE (4)
Toxicité chronique : Bérylliose pulmonaire chronique Maladie pulmonaire inflammatoire d’O. immunologique Fait suite à une exposition prolongée à de faibles quantités
de béryllium métallique, alliages ou oxyde de béryllium Prédisposition génétique Maladie peu fréquente : prévalence = 2 % Mortalité : 2,5 à 38 % selon les études
Clinique : AEG : asthénie, perte de poids, … Respiratoire :
Dyspnée d’effort croissante, puis de repos Toux sèche
Extra respiratoire : Hippocratisme digital HSPM ADP périphériques Signes d’exposition concomitants : dermites, conjonctivites, …
BERRYLIOSE (5) EXPLORATIONS
RP (3 stades) : 1 : miliaire très fine, bilatérale, aspect en verre dépoli 2 : images réticulo nodulaires diffuses / ADP hilaires bilatérales 3 : opacités plus volumineuses à contours flous, aspect en tempête de neige
TDM thoracique : Emphysème et fibrose Cardiomégalie et hypertrophie vasculaire des hiles
EFR : Peuvent être normales ou Sd restrictif, obstructif, ou mixte ↘ capacité de diffusion du CO
Biologie standard : Hypergammaglobulinémie (Ig G et Ig A ++) Polyglobulinémie à un stade avancé par hypoxie
LBA : Hyperlymphocytose à CD4 Test de prolifération lymphocytaire
Biopsie pulmonaire chirurgicale : Fibrose, épaississement des septas interalvéolaires, infiltrats de cellules
monuclées riche en lymphocytes, granulomes non caséeux riches en cellules géantes et épithélioïdes
BERYLLIOSE (6) EXAMENS SPECIFIQUES
Concentration urinaire en Be (Be U) : Valeur de référence dans la population générale : < à 0,06
μg/L Valeur guide française non déterminée Signe une exposition au béryllium mais n’est pas corrélée à
la sévérité de la bérylliose (maladie immunologique)
Test sanguin de prolifération (ou de transformation) lymphocytaire au Béryllium (BeLPT) : Marqueur d’effet biologique : intensité de la réaction
corrélée à la gravité de la maladie Valeur prédictive mal connue, problèmes de
reproductibilité inter et intra-laboratoire Apport dans le diagnostic de sensibilisation au Be
BERYLLIOSE (7)CRITERES DIAGNOSTIQUES
DU BERYLLIUM CASE REGISTRY
Histoire d’exposition au béryllium
Un BeLPT ou un BAL-BeLPT anormal
Une biopsie pulmonaire mettant en évidence des granulomes non caséeux ou des infiltrats de cellules mononucléaires en l’absence d’infection
Signes cliniques : Symptômes respiratoires Infiltrat réticulonodulaires aux radiographies Altération de la physiologie pulmonaire
Population cible
2 BeLPT sanguins analyés dans 1 ou 2 labos
2 BeLPT sanguins anormaux
2 BeLPT sanguins normaux
1 BeLPT sanguin anormal
Evaluation clinique avec bronchoscopie, biopsie
et BAL-BeLPT
Asymptomatique et RP normale
PAS DE SENSIBILISATION
Si symptômes ou RP anormale, référer pour évaluation
médicale et bronchoscopie
Reprendre au début
Traitement si nécessaire et suivi
Suivi pour éliminer évolution vers bérylliose chronique
Biopsie négative et BAL-BeLPT anormal
ou normal
SENSIBILISATION
Biopsie positive et BAL-BeLPT anormal
BERYLLIOSE CHRONIQUE
RECOMMANDATIONS POUR L’EVALUATION D’UN PATIENT A RISQUE DE BERYLLIOSE CHRONIQUE SELON LE GROUPE
NATIONAL JEWISH MEDICAL AND RESEARCH CENTER
BERYLLIOSE (8)
Complications : Cardiaques : insuffisance ventriculaire droite Pleuro pulmonaires : pneumothorax ↗ incidence des tumeurs pulmonaires (CIRC 1)
Evolution : Progressivement invalidante sur le plan
respiratoire Aggravation avec 15 à 30 % de décès à 2 ans
Possibilité de stagnation sur 10 ans Guérison totale exceptionnelle
BERYLLIOSE (9)TRAITEMENT
Pas de traitement curatif
Corticothérapie A vie, résultats décevants Amélioration radiologique et fonctionnelle Indications :
Symptômes sévères (toux débilitante, dyspnée ++) Détérioration imagerie pulmonaire EFR perturbés ++, diminution de la tolérance à l’effort HTAP, cœur pulmonaire
Retrait de l’exposition Réduction de la probabilité d’évolution d’une
bérylliose chronique chez les sujets sensibilisés
BERYLLIOSE (10)PREVENTION MEDICALE (INRS)
À l’embauche : Écarter les sujets présentant une affection
respiratoire ou dermatologique chronique RP, EFR
Surveillance individuelle (tous les 3 à 6 mois) : Clinique : signes généraux, respiratoires ou cutanés RP , EFR : semestriel ou annuel Be U et test de prolifération lymphocytaire au
moindre doute
BERYLLIOSE (11)PREVENTION TECHNIQUE
Individuelle :
EPI en bon état et nettoyés après chaque usage: combinaison de travail avec capuches, bottes, gants et lunettes de sécurité
Douche avec savonnage après chaque poste de travail
Collective :
Information du personnel Réduire l’utilisation et limiter le nombre de personnes exposées au Be Eviter la formation de brouillards, aérosols ou fumées procédé de travail
par voie humide, vase clos, aspiration du poste de travail, ventilation générale des locaux
Contrôle régulier de la teneur en atmosphère en Be VME < 0,002 mg/m³, exprimé en Be
Nettoyage des murs et des sols (lavage, aspiration mécanique) Interdiction de boire, manger, fumer sur les lieux de travail Hygiène corporelle et vestimentaire stricte :
Lavage des mains après manipulations, douche, changement de vêtement après le travail
Ne pas mettre en contact les vêtements de ville et de travail Entretien et lavage des vêtements de travail par l’employeur
Ne pas rejeter les déchets dans l’environnement, les conserver dans des récipients spéciaux, étiquetés, et les éliminer conformément à la réglementation
RÉGIME GÉNÉRAL Tableau 33
Maladies professionnelles dues au béryllium et à ses composés
Date de création : décret du 3 octobre 1951 Dernière mise à jour : décret du 11 février 2003
Désignation des maladies Délai de prise en
charge
Liste indicative des principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies
A. Manifestations locales : Travaux exposant au béryllium et à ses composés, notamment :Broyage et traitement du minerai de béryllium (béryl) ;Fabrication et usinage du béryllium, de ses alliages et de ses combinaisons ;Fabrication et utilisation de poudres à base de sels de béryllium destinées au revêtement intérieur des tubes à fluorescence.
Dermite aiguë irritative ou eczématiforme récidivant en cas de nouvelle exposition au risque.
15 jours
Conjonctivite aiguë ou récidivante. 5 jours
B. Manifestations générales :
Bronchopneumopathie aiguë ou subaiguë diffuse avec apparition retardée de signes radiologiques le plus souvent discrets.
30 jours
Fibrose pulmonaire diffuse avec signes radiologiques, troubles fonctionnels et signes généraux (amaigrissement, fatigue), confirmée par des épreuves fonctionnelles respiratoires, y compris les complications cardiaques (insuffisance ventriculaire droite) et les complications pleuropulmonaires secondaires (pneumothorax spontané).
25 ans
BERYLLIOSE (12)TABLEAU DE MALADIE
PROFESSIONNELLE
REPONSE IMMUNITAIRE AU BERYLLIUM DANS LES POUMONS
1. Les cellules immunitaires du poumons reconnaissent le béryllium comme une particule étrangère et initie une réponse immunitaire normalement utilisée pour combattre les infections
2. Activation des lymphocytes T-helper relarguage de cytokines et d’autres substances activatrices du système immunitaire. Cette activation entraîne la prolifération et le recrutement de cellules immunitaires d’où une inflammation.Cette activation chronique peut conduire à des lésions pulmonaires permanentes
(agrégats de macrophages = granulomes) et conduire à la diminution de la capacité respiratoire.
MILIAIRE PULMONAIRE BILATERALE
TEST SANGUIN DE PROLIFERATION LYMPHOCYTAIRE AU BERYLLIUM
(BeLPT)
Un test positif indique que le système immunitaire de l’individu est capable de réagir en présence de béryllium identification des personnes à risques avant même qu’elles ne développent des symptômes
Compte tenu d’une reproductibilité des résultats faibles, nécessité d’obtenir 2 tests anormaux consécutifs ou concurrents à 2 ou 3 mois d’intervalle, pour poser un diagnostic de sensibilisation (prévalence 2,6 %)
Ce test peut également être pratiqué sur un liquide de lavage broncho-alvéolaire
SILICOSE (1)GENERALITES
Pneumoconiose fibrosante liée à l‘inhalation de poussières de silice libre (quartz, cristobalite, tridymite) cristallisée sous forme de bioxyde de silicium (SiO2)
Propriétés du SiO2 : Minéral très répandu dans la nature Peut former des silicates : argile, mica, amiante, .. Entre dans la composition de beaucoup de roches : granit, sable,
grès, ..
Professions exposées : Travaux liés au travail de la roche : mines, tunnel (BTP) Verreries, cristalleries, faïencerie, … Sculpture, taille, polissage Prothésistes dentaires Bijoutiers
SILICOSE (2)PHYSIOPATHOLOGIE
Toxicité liée à la présence de fines particules de silice (< 5 μm) dans les alvéoles
Autolyse macrophagique par saturation en silice dans l’interstitium pulmonaire libération de particules et de médiateurs de l’inflammation
Déséquilibre entre synthèse et destruction du collagène : Destruction emphysème Synthèse nodules fibrohyalins
SILICOSE (3)CLINIQUE
Apparition lente et progressive 3 phases
1 : latence clinique Opacités radiologiques caractérisiques sans aucun signe clinique Durée : 10 à 30 ans
2 : phase d’état / BPCO non spécifique Toux matinale, expectoration claire ou grisée Dyspnée d’effort d’apparition progressive Épisodes de surinfections respiratoires
3: insuffisance respiratoire chronique Dyspnée d’effort marquée de repos IVD par HTAP Épisodes bronchitiques plus fréquents
Pas de traitement spécifique
SILICOSE (4)IMAGERIE
RP (classification du BIT) : Opacités rondes nodulaires ou micronodulaires, bilatérales
et symétriques Opacités étendues Prédominance 1/3 moyen – 1/3 supérieur des 2 champs
pulmonaires ± ADP hilaires calcifiées en coquille d’ oeuf ± Hyperclarté des bases emphysème diffus ou bulleux ± complications : PNT, bulles d’emphysème
TDM thoracique : Permet de mieux préciser la nature et la topographie des
lésions Très utile dans les stades précoces ++
SILICOSE (5)AUTRES EXAMENS COMPLEMENTAIRES
GDS : Longtemps normaux Hypoxie ± hypercapnie
EFR : Anomalies précédent la clinique Sd restrictif ± Sd obstructif ↘ de la capacité de diffusion du CO
Anatomo-pathologie : Alvéolite macrophagique Nodule silicotique fibro-hyalin Aiguilles biréfringentes en lumière polarisée
SILICOSE (6)COMPLICATIONS
Surinfection broncho-pulmonaire : À germes banals À mycobactéries tuberculeuses ou non A aspergillus
Nécrose aseptique des masses pseudo-tumorales
Pneumothorax spontané
Insuffisance respiratoire aigüe
Décompensation cardiaque droite
↗ incidence des cancers broncho-pulmonaires (CIRC 1)
SILICOSE (7) PREVENTION MEDICALE - SMR
Embauchage : Écarter les sujets présentant une affection
respiratoire ou cardiaque chronique Examen clinique, RP, EFR
Surveillance individuelle (à 6 mois puis annuelle) : Examen clinique, RP , EFR
Suivi post-professionnel : À la demande du salarié Visite médicale tous les 5 ans
SILICOSE (8) PREVENTION TECHNIQUE
Individuelle EPI Vêtements avec capuches, lunettes de protection Appareils de protection respiratoire adapté Bien entretenus
Collective : Substitution du danger après évaluation des risque
encourus Vase clos, aspiration à la source, humidification du poste
de travail Contrôle d’empoussièrement, entretien régulier des
installations et des locaux Information des salariés
RÉGIME GÉNÉRAL Tableau 25
Affections consécutives à l'inhalation de poussières minérales renfermant de la silice cristalline (quartz, cristobalite, tridymite), des silicates cristallins (kaolin, talc), du graphite ou de la houille.
Date de création : ordonnance du 2 août 1945 Dernière mise à jour : décret du 28 mars 2003
Désignation des maladies Délai de prise en charge
Liste indicative des principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies
A. A. A.
Affections dues à l'inhalation de poussières de silice cristalline : quartz, cristobalite, tridymite
Travaux exposant à l'inhalation des poussières renfermant de la silice cristalline, notamment :
Travaux dans les chantiers et installations de forage, d'abattage, d'extraction et de transport de minerais ou de roches renfermant de la
silice cristalline ;Travaux en chantiers de creusement de galeries et fonçage de puits ou
de bures dans les mines ;Concassage, broyage, tamisage et manipulation effectués à sec, de
minerais ou de roches renfermant de la silice cristalline ;Taille et polissage de roches renfermant de la silice cristalline ;
Fabrication et manutention de produits abrasifs, de poudres à nettoyer ou autres produits renfermant de la silice cristalline ;
Travaux de ponçage et sciage à sec de matériaux renfermant de la silice cristalline
Extraction, refente, taillage, lissage et polissage de l'ardoise ;Utilisation de poudre d'ardoise (schiste en poudre ) comme charge en
caoutchouterie ou dans la préparation de mastic ou aggloméré ;Fabrication de carborundum, de verre, de porcelaine, de faïence et
autres produits céramiques et de produits réfractaires ;Travaux de fonderie exposant aux poussières de sables renfermant de
la silice cristalline : décochage, ébarbage et dessablage ;Travaux de meulages, polissage, aiguisage effectués à sec, au moyen
de meules renfermant de la silice cristalline ;Travaux de décapage ou de polissage au jet de sable contenant de la
silice cristalline ;Travaux de construction, d'entretien et de démolition exposant à
l'inhalation de poussières renfermant de la silice cristalline ;Travaux de calcination de terres à diatomées et utilisations des
produits de cette calcination ;Travaux de confection de prothèses dentaires.
A1.- Silicose aiguë : pneumoconiose caractérisée par des lésions alvéolo-interstitielles bilatérales mises en évidence par des examens
radiographiques ou tomodensitométriques ou par des constatations anatomopathologiques (lipoprotéinose) lorsqu'elles existent ; ces signes ou
ces constatations s'accompagnent de troubles fonctionnels respiratoires d'évolution rapide.
A1.- 6 mois(sous reserve d'une
durée minimale d'exposition de 6
mois)
A2.- Silicose chronique : pneumoconiose caractérisée par des lésions interstitielles micronodulaires ou nodulaires bilatérales révélées par des
examens radiographiques ou tomodensitométriques ou par des constatations anatomopathologiques lorsqu'elles existent ; ces signes ou
ces constatations s'accompagnent ou non de troubles fonctionnels respiratoires.
Complications :- cardiaque :
- insuffisance ventriculaire droite caractérisée.- pleuro-pulmonaires :
- tuberculose et autre mycobactériose (Mycobacterium xenopi, M. avium intracellulare, M. kansasii) surajoutée et caractérisée ;
- nécrose cavitaire aseptique d'une masse pseudotumorale ; - aspergillose intracavitaire confirmée par la sérologie ;
- non spécifiques : - pneumothorax spontané ;
- surinfection ou suppuration bactérienne bronchopulmonaire, subaiguë ou chronique.
Manifestations pathologiques associées à des signes radiologiques ou des lésions de nature silicotique :
- cancer bronchopulmonaire primitif ;- lésions pleuro-pneumoconiotiques à type rhumatoïde (syndrome de
Caplan-Collinet).
A2.- 35 ans(sous réserve d'une
durée minimale d'exposition de 5
ans)
A3.- Sclérodermie systémique progressive. A3.- 15 ans(sous réserve d'une
durée minimale d'exposition de 10
ans)
RÉGIME GÉNÉRAL Tableau 25
Affections consécutives à l'inhalation de poussières minérales renfermant de la silice cristalline (quartz, cristobalite, tridymite), des silicates cristallins (kaolin, talc), du graphite ou de la houille.
Date de création : ordonnance du 2 août 1945 Dernière mise à jour : décret du 28 mars 2003
Désignation des maladies Délai de prise en charge
Liste indicative des principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies
B. B. B.
Affections dues à l'inhalation de poussières minèrales renfermant des silicates cristallins (kaolins, talc) ou du graphite :
Pneumoconioses caractérisées par des lésions interstitielles bilatérales révélées par des examens radiographiques ou tomodensitométriques ou par
des constatations anatomopathologiques lorsqu'elles existent, que ces signes radiologiques ou ces constatations s'accompagnent ou non de
troubles fonctionnels respiratoires :
35 ans (sous réserve d'une durée
minimale d'exposition de 10
ans)
Travaux exposant à l'inhalation de poussières minérales renfermant des silicates cristallins (kaolin, talc) ou du graphite, notamment :
B1.- Kaolinose B1.- Travaux d'extaction, de broyage et utilisation industrielle du kaolin : faïence, poterie.
B2.- Talcose B2.- Travaux d'extraction, de broyage, de conditionnement du talc ;Utilisation du talc comme lubrifiant ou comme charge dans l'apprêt du
papier, dans la préparation de poudres cosmétiques, dans les mélanges de caoutchouterie et dans certaines peintures.
B3.- Graphitose B3.- Manipulation, broyage, conditionnement, usinage, utilisation du graphite, notamment comme réfractaire ;
Fabrication d'électrodes.
RÉGIME GÉNÉRAL Tableau 25
Affections consécutives à l'inhalation de poussières minérales renfermant de la silice cristalline (quartz, cristobalite, tridymite), des silicates cristallins (kaolin, talc), du graphite ou de la houille.
Date de création : ordonnance du 2 août 1945 Dernière mise à jour : décret du 28 mars 2003
Désignation des maladies Délai de prise en charge
Liste indicative des principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies
C. C. C.
Affections dues à l'inhalation de poussières de houille : Travaux exposant à l'inhalation de poussières de houille, notamment : travaux au fond dans les mines de houille.
C1.- Pneumoconiose caractérisée par des lésions interstitielles bilatérales révélées par des examens radiographiques ou tomodensitométriques ou par
des constatations anatomo-pathologiques lorsqu'elles existent, que ces signes radiologiques ou ces constatations s'accompagnent ou non de
troubles fonctionnels respiratoires.Complications :
- cardiaque : - insuffisance ventriculaire droite caractérisée ;
- pleuro-pulmonaires : - tuberculose et autre mycobactériose (Mycobacterium xenopi, M. avium
intracellulare, M. kansasii) surajoutée et caractérisée ; - nécrose cavitaire aseptique d'une masse pseudotumorale ;
- aspergillose intracavitaire confirmée par la sérologie ;- non spécifiques :
- surinfection ou suppuration bactérienne bronchopulmonaire, subaiguë ou chronique ;
- pneumothorax spontané.Manifestation pathologique associée :
- lésions pleuro-pneumoconiotiques à type rhumatoïde (syndrome de Caplan-Collinet).
C1.- 35 ans(sous réserve d'une durée
minimale d'exposition de 10
ans)
C2.- Fibrose interstitielle pulmonaire diffuse non régressive, d'apparence primitive. Cette affection doit être confirmée par un examen radiographique ou par tomodensitométrie en coupes millimétriques ou par des constatations
anatomopathologiques lorsqu'elles existent.Complications de cette affection :
- insuffisance respiratoire chronique caractérisée ;- insuffisance ventriculaire droite caractérisée ;
- tuberculose et autre mycobactériose (Mycobacterium xenopi, M. avium intracellulare, M. kansasii) surajoutée et caractérisée ;
- pneumothorax spontané.
C2.- 35 ans(sous réserve d'une durée
minimale d'exposition de 10
ans)
SILICOSE EMPOUSSIEREMENT
la concentration moyenne en silice cristalline libre des poussières alvéolaires de l'atmosphère inhalée par un travailleur pendant une journée de travail de 8 heures ne doit pas dépasser : 0,1 mg/m 3 pour le quartz 0,05 mg/m3 pour la cristobalite et la tridymite
Les contrôles d'empoussièrement doivent être
régulièrement renouvelés notamment lors de toute modification des procédés de travail pouvant entraîner une modification de la constitution des poussières
SILICOSECLASSIFICATION DU BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL
Caractéristiques des anomalies parenchymateuses
Gradation (effectuée par comparaison avec une série standard de radiographies)
Densité 0/-, 0/0, 0/1, 1/0, 1/1, 1/2, 2/1, 2/2, 2/3, 3/2, 3/3, 3/+
Diamètre des petites opacités arrondies P : diamètre inférieur à 1,5 mmq : diamètre compris entre 1,5 et 3,0 mmr : diamètre compris entre 3,0 et 10 mm
Épaisseur des petites opacités irrégulières
s : épaisseur inférieure à 1,5 mmt : épaisseur comprise entre 1,5 et 3,0 mmu : épaisseur comprise entre 3,0 et 10 mm
Grandes opacités A : une ou plusieurs grandes opacités de diamètre supérieur à 10 mm dont la surface additionnée ne dépasse pas 50 mm B : une ou plusieurs grandes opacités dont la surface additionnée n'excède pas le tiers supérieur du poumon Droit C : une ou plusieurs grandes opacités dont la surface additionnée excède le tiers supérieur du poumon droit
Les anomalies pleurales sont classées en fonction de leur type ( circonscrites ou diffuses), de leur site anatomique (diaphragme ou paroi thoracique), de leur étendue et de leur épaisseur.
D'autres anomalies fréquemment associées aux pneumoconioses peuvent également être signifiées par l'utilisation de symboles (px pour pneumothorax, em pour emphysème)
ASPECT MACROSCOPIQUE
COLORATION TRICHROMIQUE
LUMIERE POLARISEE
Fines aiguilles biréfringentes de couleur jaune
SILICOSERADIOGRAPHIES PULMONAIRES (1)
Opacités nodulaires bien définies
Larges opacités étendues et conglomérat massif de fibrose progressive.
Cavité au niveau du lobe supérieur droit tuberculose possible
SILICOSERADIOGRAPHIES PULMONAIRES (2)
SILICOSERADIOGRAPHIES PULMONAIRES (3)
SILICOSESCANNER THORACIQUE
ETIOLOGIES DES OPACITES NODULAIRES
Infectieuses : Tuberculose
Mycosique : Candidose
Pneumoconiotiques: Silicose
Tumorales : Miliaire
carcinomateuse
Cardiaques : Hémosidérose
pulmonaire secondaire
Mais aussi : Sarcoïdose Hémosidérose Histiocytose Alvéolite allergique lymphome
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