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MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 1
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT
POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE
EN LANGUEDOC ROUSSILLON
RAPPORT D’ETUDE
DECEMBRE 2007
Bureau d’études, Ingénierie, Conseil et Gestion.
16, Chemin de Thuir – 66370 PEZILLA LA RIVIERE
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
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SOMMAIRE
1 Le bois énergie _______________________________________________________________ 5
1.1 Quels combustibles pour le bois énergie ? ____________________________________________5
1.1.1 Les combustibles bois issus de la forêt ______________________________________________________ 6
1.1.2 Les combustibles bois issus de sous produits de l’industrie du bois ________________________________ 7
1.1.3 Les combustibles bois issus des déchets bois_________________________________________________ 8
1.2 Le développement du bois énergie en France_________________________________________10
1.3 Objet de l’étude __________________________________________________________________10
2 Définition et caractéristiques du gisement théorique disponible pour le bois énergie en forêt
de production____________________________________________________________________ 11
2.1 Méthodologie____________________________________________________________________11
2.1.1 Détermination des volumes sur pieds et de l’accroissement _____________________________________ 11
2.1.2 Répartition des produits mobilisables_______________________________________________________ 16
2.2 Résultats départementaux ________________________________________________________19
2.2.1 Département de l’Aude__________________________________________________________________ 20
2.2.2 Département du Gard __________________________________________________________________ 25
2.2.3 Département de l’Hérault ________________________________________________________________ 30
2.2.4 Département de la Lozère _______________________________________________________________ 35
2.2.5 Département des Pyrénées Orientales _____________________________________________________ 40
3 Définition et caractéristiques du gisement théorique disponible pour le bois énergie sur les
autres gisements_________________________________________________________________ 45
3.1 Bois résultant de chantiers divers __________________________________________________45
3.1.1 Les Travaux d’entretien des rivières _______________________________________________________ 45
3.1.2 Les Travaux d’élagage__________________________________________________________________ 49
3.1.3 Les travaux DFCI et le nettoyage de bois incendiés ___________________________________________ 59
3.2 Bois de rebut ____________________________________________________________________60
3.3 Sous produit et produits connexes de scieries________________________________________63
3.4 Les produits ligneux issus de l’agriculture.___________________________________________68
3.4.1 Les Taillis à courte rotation (TCR) ou à très courte rotation (TTCR)._______________________________ 68
3.4.2 Les sarments de vigne __________________________________________________________________ 71
3.5 Synthèse régionale, Conversion énergétique _________________________________________72
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4 Détermination des conditions de la mobilisation du bois du gisement forestier pour la filière
bois énergie _____________________________________________________________________ 78
4.1 Etablissement de classes d’exploitabilité ____________________________________________79
4.2 Détermination des coûts de mobilisation de bois bord de route__________________________81
4.3 Etablissement des scénarios de transformation_______________________________________82
4.4 Détermination des coûts de transformation et de transport _____________________________83
4.4.1 Le broyage ___________________________________________________________________________ 83
4.4.2 Le séchage sur plate forme ______________________________________________________________ 83
4.4.3 Les transports_________________________________________________________________________ 84
4.5 Détermination des prix d’achat entrée chaudière ______________________________________87
4.6 Détermination de la marge ou prix de vente de bois sur pied ____________________________88
4.6.1 La plaquette forestière __________________________________________________________________ 88
4.6.2 Les produits forestiers classiques _________________________________________________________ 88
4.6.3 Itinéraires techniques et financiers de la mobilisation de la plaquette forestière ______________________ 88
4.7 Comparatif des marges de la filière bois énergie et des autres industries du bois __________91
5 Gisement mobilisable de bois et part utilisable en bois énergie en région Languedoc
Roussillon ______________________________________________________________________ 93
5.1 Définition des gisements __________________________________________________________93
5.2 Limites du calcul du gisement mobilisable ___________________________________________96
5.2.1 Les abattements envisagés initialement ____________________________________________________ 96
5.2.2 Le bois bûche et les données EAB ________________________________________________________ 97
5.3 Résultats départementaux _________________________________________________________98
5.3.1 Département de l’Aude__________________________________________________________________ 98
5.3.2 Département du Gard _________________________________________________________________ 100
5.3.3 Département de l’Hérault _______________________________________________________________ 102
5.3.4 Département de la Lozère ______________________________________________________________ 104
5.3.5 Département des Pyrénées Orientales ____________________________________________________ 106
5.4 Synthèse régionale ______________________________________________________________108
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6 Proposition d’actions, à mettre en place au niveau régional, pour concourir au
développement de la filière _______________________________________________________ 112
6.1 Orienter cette nouvelle filière pour en faire une filière complémentaire et non pas une filière de
substitution aux industries actuelles. _______________________________________________________113
6.2 Action 1 : Promotion du bois énergie_______________________________________________116
6.3 Action 2 : Mettre en place un système de traçabilité de la plaquette forestière. ____________117
6.4 Action 3 : Soutenir les équipements nécessaires à cette filière _________________________119
6.5 Action 4 : Animer les propriétaires pour mobiliser plus de bois_________________________121
6.6 Action 5 : Expérimenter et vulgariser des nouvelles méthodes d’exploitation adaptées au bois-
énergie ______________________________________________________________________________123
7 Synthèse __________________________________________________________________ 124
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1 Le bois énergieParmi les énergies renouvelables, le bois prend (voire reprend) une part de plus en plus importante. En effet,
c’est l’une des sources d’énergie les plus anciennement utilisées par l’humanité.
Depuis la préhistoire jusqu’à une époque récente, le bois fut la seule source d’énergie possible pour le chauffage
et la cuisson des aliments. Au moyen âge, puis à l’époque moderne, le bois permit le développement de
certaines industries gourmandes en énergie qui nécessitaient des températures élevées (sidérurgie, verrerie…)
notamment sous la forme de charbon de bois, rapidement remplacé au XIXe siècle par l’extraction du charbon de
terre. Le bois a eu un regain d’intérêt pendant la seconde guerre mondiale pour alimenter les véhicules à
gazogène.
Aujourd’hui, le bois énergie suscite un engouement de plus en plus fort en raison du prix grandissant des
énergies fossiles, du danger que peut représenter l’énergie fossile, de sa disponibilité et de sa neutralité dans le
bilan des émissions de CO2. De plus l'impact sur l'emploi et le développement local se traduit par le maintien et
la création d'emplois en milieu rural. L'utilisation du bois comme source d'énergie pourrait générer quatre fois plus
d'emplois que l'utilisation des combustibles traditionnels.
Il représente environ 4 % de l’énergie consommée en France. Le potentiel de développement de la ressource
consommée pour le bois énergie est important et devrait permettre la consolidation d’une filière énergétique
encore jeune. Cependant la connaissance de cette ressource potentiellement exploitable est encore insuffisante.
Le nombre de projets se multipliant, les collectivités locales, comme la Région Languedoc-Roussillon, souhaitant
promouvoir ce type d’énergie doivent pouvoir avoir une vision d’ensemble de la ressource dont ils disposent sur
leur territoire. Ces informations permettront de cibler les actions prioritaires à engager pour le développement de
la filière.
Le bois énergie se dit de toutes les applications du bois en tant que combustible. Le bois en bûche, représente
l’essentiel du bois énergie mais il existe bien d’autres formes de bois énergie. La difficulté de l’approvisionnement
quotidien des foyers ouverts ou fermés à été résolue par une transformation du bois en un combustible plus
fluide, permettant l’alimentation automatique de chaudières par des vis sans fin. Ces combustibles proviennent
de la ressource forestière mais aussi de filière de recyclage des différentes formes de déchets bois.
1.1 Quels combustibles pour le bois énergie ?
Cette présentation des combustibles bois énergie est issue du site Internet de l’ITEBE (http://www.itebe.org).
« L’exploitation forestière est la ressource qui a le plus gros potentiel en combustible bois. La ressource forestière
mobilisable pour le bois énergie peut être classée en deux groupes: les sous-produits non marchands résultant
des travaux de sylviculture et de récolte (cimes, houppiers, branches...) et des bois de faible valeur marchande
auxquels le bois énergie est susceptible ponctuellement, de donner une plus value (rondins, billons, perches...). »
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1.1.1 Les combustibles bois issus de la forêt
1.1.1.1 Les bûches
« Les bûches de bois dur sont à utiliser de préférence au bois tendre car elles ont un meilleur pouvoir calorifique.
Le bois doit être utilisé, de préférence, très sec.
Le contenu énergétique des bûches est en moyenne de 3900 kWh par tonne soit en moyenne 1500 kWh par
stère.
On distingue 3 types d’approvisionnement pour le bois en bûche :
! approvisionnement en bois provenant des propriétés de l’utilisateur,
! autoconsommation de bois provenant de l’affouage ou de bois,
provenant de propriété d’autrui,
! achat de bois à des réseaux officiels.
Les bûches peuvent être utilisées dans des cheminées ouvertes, des inserts,
des foyers fermés, des chaudières bûches, des poêles, des cuisinières. »
1.1.1.2 Les combustibles bois plaquette forestière
« L’exploitation forestière, l’élagage, le défrichage produisent un grand nombre de branches qui peuvent être
déchiquetées pour l’alimentation des chaufferies automatiques. L’approvisionnement en plaquettes forestières
entre dans un processus allant de l’abattage des arbres au déversement des plaquettes dans un silo.
Les différentes étapes de ce processus sont :
! l’abattage,
! le façonnage et le débardage
! le déchiquetage
! le transfert des plaquettes sur véhicule routier
! le transport en stockage/séchage (communs à plusieurs
chaufferies)
! la reprise et la livraison par camion benne.
Le contenu énergétique des plaquettes forestières vertes est en moyenne de 2200 à 2800 kWh par tonne pour
une humidité de 40 à 50%, pour des plaquettes forestières fines et sèches. Le contenu est 3300 à 3900 kWh par
tonne pour une humidité de 20 à 30 %.
« Pour les différentes sources d’approvisionnement en plaquettes forestières, on distingue 2 types
d’approvisionnement :
! Approvisionnement en flux tendu (direct) : le bois est transformé en plaquettes en forêt et directement
transporté chez l’utilisateur. Cet approvisionnement est bon marché car il ne comporte qu’un minimum
de manutention et ne prévoit pas de stockage intermédiaire.
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! Approvisionnement avec rupture de charge (indirect) : les plaquettes sont stockées hors de la forêt. Le
bois est transformé en plaquettes soit en forêt, soit à l’entrepôt intermédiaire. L’approvisionnement
indirect est plus onéreux car il nécessite un entrepôt intermédiaire et davantage de manutention. En
revanche, les plaquettes peuvent être séchées ce qui permet une bonne sécurité d’approvisionnement
dans les régions à forte couverture neigeuse.
Les plaquettes fines et sèches sont utilisées dans des petites chaudières automatiques dans des habitations
individuelles ou des petits réseaux de chaleurs de plusieurs logements.
Les grosses plaquettes sont utilisées dans des chaufferies collectives et des réseaux de chaleur. »
1.1.2 Les combustibles bois issus de sous produits de l’industrie du bois
« L’industrie du bois, lors de chaque étape de la transformation du bois génère des sous-produits. Les
entreprises de la première transformation, notamment les scieries, sont les entreprises qui produisent l'essentiel
des déchets et des produits connexes. Ces produits peuvent être classés en trois grandes familles : les écorces,
les sciures et copeaux, les chutes courtes et chutes diverses.
La plupart des déchets de scierie peuvent trouver des débouchés vers les industries de trituration (pâte à papier,
panneaux de particules) ou une valorisation énergétique (chaufferie) ».
1.1.2.1 Les écorces
« En fonction des essences et des habitudes d'exploitation, tout ou une partie de l'écorçage peut être effectué en
forêt mais ce dernier tend à disparaître. Mis à part une valorisation sous forme de paillage, le principal débouché
des écorces est la combustion. Le contenu énergétique des écorces est en moyenne de 1600 à 2800 kWh par
tonne pour une humidité de 40 à 60%.
Les écorces sont utilisées pour le bois-énergie soit dans des grosses chaufferies (supérieur à 1 MW) comme
combustible humide (chaudières alimentées par tapis ou chaînes à racleurs), soit en autoconsommation
directement dans les scieries pour alimenter des séchoirs, soit dans des chaufferies collectives pour alimenter
des réseaux de chaleurs. »
1.1.2.2 Les copeaux et sciures
« Les copeaux et sciures sèches sont produits au cours des différentes opérations effectuées sur la matière
première. La granulométrie des copeaux et des sciures varie selon le mode de production, scies à ruban,
alternatives ou circulaires. »
« On peut distinguer des sciures "propres", aspirées directement au-
dessus des machines et les sciures "sales", récupérées à même le sol
et souvent mélangées à des corps étrangers et des écorces.
Les sciures propres sont bien valorisées dans la fabrication des
panneaux de particules ou dans la fabrication de granulés à usage
énergétique (compression). L'ensemble des sciures trouve aussi des
débouchés en litière animale et en combustion.
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Le contenu énergétique des copeaux est en moyenne de 4400 kWh par tonne pour une humidité de 10 à 15 %.
Le contenu énergétique des sciures est en moyenne de 1600 à 2800 kWh par tonne pour une humidité de 40 à
60 %. »
1.1.2.3 Les plaquettes de scierie
« Les chutes de tronçonnage, nez de sapin, dosses, délignures, noyaux de déroulage, chutes de découpe de
petites dimensions, doivent être en général broyés sous forme de plaquettes avant d’être utilisés en chaufferie.
Le contenu énergétique de ces plaquettes est en moyenne de 2200 à 3300 kWh par tonne pour une humidité
comprise entre 30 et 50 %.
1.1.2.4 Les briquettes ou bûchettes reconstituée
« Les briquettes ou bûchettes reconstituées sont fabriquées à l’aide d’une presse à partir de copeaux et de
sciures des scieries et des entreprises de la seconde transformation du bois. Elles se présentent sous la forme
d’un cylindre de diamètre 30 cm et 20 à 50 cm de longueur. Les briquettes ou bûchettes reconstituées s’utilisent
dans les cheminées ouvertes, inserts, foyers fermés, chaudières bûches, poêles, cuisinières et grosses
chaudières automatiques ».
1.1.2.5 Les granulés
« Les granulés sont fabriqués uniquement à partir de sciures de bois
compressées sans agent de liaison. Ce combustible très dense dispose d’un
pouvoir calorifique minimum de 4600 kWh par tonne avec une humidité sur
poids brut du granulé de 8 %.
Le granulé se présente sous la forme d’un cylindre de 6 à 10 mm de diamètre
et d’une longueur moyenne de 2 cm. Les granulés s’utilisent dans les poêles et chaudières (automatiques) ».
1.1.3 Les combustibles bois issus des déchets bois
« Les bois de rebut correspondent à des produits en bois ''en fin de vie'' ou usagés. Ils se répartissent dans
plusieurs catégories : les bois issus des chantiers de démolition, les déchets de bois industriels, meubles et
objets divers, emballages (palettes, cagettes, caisses...).Ces produits proviennent des industries (automobile,
électroménager...), des centres de tri de DIB (déchets industriels banals) ou des déchetteries (exutoires des
particuliers...).
On distingue 2 types de bois de rebut :
! les bois de rebuts non souillés qui peuvent être utilisés dans des chaufferies bois : les palettes,
cagettes, planches, bois de coffrage, caisses, cageots, …
! les bois de rebut souillés ou les bois traités qui doivent être considérés comme des DIS et suivre les
filières agréées de traitement (traverses de chemin de fer, panneaux de particules, bois agglomérés,
poteaux EDF…).
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Une fois triés, les objets en bois peuvent être soit réparés (meubles, palettes multirotations...), puis réemployés;
soit utilisés comme matière première (usines de panneaux de particules); soit consommés comme combustible
bois dans des chaudières ».
1.1.3.1 Les bois de rebut
« Seuls les bois non souillés peuvent être utilisés comme combustible pour les chaufferies bois.
Une plate-forme de conditionnement est nécessaire pour fabriquer du combustible à partir de bois de rebut. Elle
se compose d’un pré-broyage grossier d’un broyage fin (les broyeurs sont à cisaille ou à marteau), d’un dé-
ferraillage, voir d’une dé-métallisation et d’un criblage.
Les broyats de rebut sont un produit sec mais relativement grossier utilisable comme combustible.
Contrairement aux idées reçues, la valorisation des déchets du bois a un coût. Le bois de rebut s’utilise dans des
grosses chaudières avec foyer à grilles, des chaudières co-combustion avec foyer à lit fluidisé et dans les usines
d'incinération. »
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1.2 Le développement du bois énergie en France
Depuis 1970, plusieurs centaines de chaufferies collectives ont été créées. 10 millions de tep de biomasse sont
consommées actuellement dans le secteur de l’énergie dont 70 % sont utilisées en bois de chauffage par les
particuliers.
Le plan « bois énergie et développement local », proposé en 1994 par l’Etat (ADEME et Ministères de l’Industrie,
de l’Agriculture et de l’Environnement) aux régions et aux départements volontaires, est arrivé à échéance fin
1998. L’objectif était de mobiliser des moyens techniques et financiers suffisants afin de donner une impulsion
significative à cette énergie renouvelable.
Le programme de développement du bois énergie 1999 – 2006 de l’ADEME étendu à l’ensemble des régions et
doté de moyens accrus, devait permettre de créer 650 chaufferies collectives et industrielles supplémentaires.
Les résultats sont bien meilleurs puisque 1800 chaufferies collectives et industrielles ont été installées. Il y a eu
également, dans le cadre de ce programme, 1500 études de faisabilité et 6000 opérations concernant le bois
énergie dans cette même période.
Les collectivités locales et l’ADEME soutiennent les porteurs de projets sur les aspects méthodologiques,
juridiques et d’ingénierie financière. Les études et les investissements sont également cofinancés par des aides
contractualisées. Les objectifs sont d’arriver, d’ici 2010, à 13 ou 14 millions de tep de biomasse consommées.
(Source ADEME– forum bois énergie – Marvejols 2007)
Un des obstacles au développement de cette filière concerne l’évaluation de la ressource disponible. Sans une
connaissance plus fine de la ressource, le dimensionnement des approvisionnements envisageables est
impossible. Un premier travail effectué par l’Inventaire forestier National (IFN) et le bureau d’étude SOLAGRO a
permit une première évaluation du potentiel de bois disponible pour le bois énergie en France. Cependant cette
étude a été réalisée sur le plan national et fournit des chiffres globaux par région administrative avec des
présupposés nationaux. De plus cette étude se limite à la ressource sur pied et ne prend pas en compte les bois
valorisables hors forêt. La Région Languedoc-Roussillon souhaite donc, à travers cette étude, avoir une
approche plus fine de la ressource mobilisable pour le bois énergie sur son territoire.
1.3 Objet de l’étude
L'objectif de l'étude est de préciser les disponibilités de mobilisation de bois à destination de la filière "bois
énergie", en complémentarité avec les filières existantes comme la papeterie, et d'identifier les conditions de
mobilisation de ce bois, et les leviers sur lesquels les pouvoirs publics peuvent, le cas échéant, agir pour faciliter
cette mobilisation.
Elle se décompose en 3 parties :
- Identifier la disponibilité en bois pour le bois énergie et les filières concurrentes
- Déterminer les conditions de la mobilisation du bois du gisement forestier pour la filière bois énergie
- Proposer des actions à mettre en place au niveau régional pour concourir au développement de la filière
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2 Définition et caractéristiques du gisement théorique disponible pour
le bois énergie en forêt de production
2.1 Méthodologie
La seule source de données fiables et exhaustives sur les forêts françaises provient de l’Inventaire Forestier
National. Cet organisme est chargé de recenser les forêts françaises par un inventaire statistique et
systématique. Si la cartographie produite par cet organisme est assez précise, les méthodes statistiques
employées pour calculer les volumes sur pied et l’accroissement de la forêt, ne permettent pas une précision
statistique à l’échelle du peuplement (1 point d’inventaire tous les 4 km²). La méthode proposée est
d’appliquer à cette cartographie des moyennes de valeurs par type de peuplement et par région
forestière issues des données dendrométriques. Les volumes obtenus pourront donc être localisés en vue
d’une analyse spatiale des conditions de mobilisation. L’échelle de travail sera la région forestière IFN (Il y en a
38 sur le Languedoc Roussillon) et la synthèse sera faite au niveau départemental.
2.1.1 Détermination des volumes sur pieds et de l’accroissement
Le calcul de volume mobilisable s’effectue grâce aux données de l’Inventaire Forestier National (I.F.N.).
Ces données sont de deux natures :
- la couverture cartographique du cycle 4, récente, les données datant de 1999 à 2002 suivant les
départements.
- les données dendrométriques du cycle 3, plus anciennes car elles datent de 1989 (Aude) et pour les
plus récentes 1996 (Hérault).
L’objectif est de localiser la ressource puis de la quantifier. La méthode adoptée a donc été d’associer aux
polygones de la cartographie du cycle 4 des valeurs dendrométriques issues du cycle 3.
Ainsi chaque polygone de la cartographie et donc chaque type de végétation ont comme informations :
! l’accroissement moyen à l’hectare,
! le volume moyen à l’hectare,
! La surface
! la masse volumique de l’essence principale pour une conversion en tonne de bois frais (vert) à 45 –
50% de taux d’humidité. Les masses volumiques sont issues du mémento 2006 de l’AFOCEL.
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Méthodologie : principes généraux
Dendrométrie IFN du cycle 3par type et par essence
(Fichiers Excel)
-Polygone des types de peuplement
- Surface des types- Volume
- Accroissement- Recrutement
Cartographie IFN du cycle 4(Couches SIG)
Volume moyen etProduction brute annuelle moyenne
(Accroissement+recrutement)à l’hectare
Surfaces géoréférencéeset récentes des typesASSOCIATION
Base de données SIG de la couverture forestière régionale contenant des valeurs dendrométriques moyennes
Pour chaque région forestière IFN
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Il est à noter que le volume et l’accroissement moyen ont été calculés avec les surfaces « cartographique » des
types du cycle 3 car celles-ci doivent être comparables aux surfaces du cycle 4 que nous utilisons. En effet,
comme le souligne l’IFN, « les surfaces de forêts publiées à la suite des travaux du cycle 3 des inventaires
départementaux ne sont pas les surfaces cartographiées des types boisés de végétation et ne peuvent pas être
comparées directement. Ces surfaces sont obtenues à la suite d’un inventaire par échantillonnage stratifié
suivant des critères cartographiques, inventaire qui n’a pas été pratiqué au 4eme cycle. […]La surface publiée est
inférieure à la surface cartographiée essentiellement en raison du fait que la surface minimale de représentation
lors de la cartographie est de 2.25Ha, de sorte que dans les peuplements de forêt lâche, on retient de grands
ensembles qui contiennent des parties considérées comme landes lors des travaux de terrain, où la surface
minimale est de 20 ares. » (Cf. Annexes)
Les surfaces présentées sont donc supérieures à celles habituellement connues, car obtenues par une méthode
différente, mais les volumes moyens étant obtenus en rapportant les données dendrométriques à la surface
cartographique du cycle3, les calculs de volumes sur la cartographie du cycle 4 sont comparables et ne sont pas
surestimés.
La précision des données dendrométriques est variable selon les départements.
Département Volume Accroissement
Aude Non communiqué Non communiqué
Gard ± 3.0 % ± 3.0 %
Hérault ± 3.4 % ± 3.5 %
Lozère ± 2.4 % ± 2.8 %
Pyrénées Orientales ± 2.5 % ± 2.3 %
Tableau N °1 : Marge d’erreur sur les données dendrométriques du cycle 3 (source IFN)
Des peuplements « improductifs » ont été intégrés dans nos calculs. Ils correspondent à certains types de l’IFN
qui ont entre 15% et 40% de couvert boisé : garrigues, maquis boisés, et boisements lâches montagnards. Les
volumes issus de ces peuplements sont décris comme des rémanents car s’ils étaient coupés, ils n’auraient
actuellement aucun débouché. Nous avons cependant distingué les rémanents de coupes de ces « rémanents »
issus de peuplements improductifs.
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Les principales difficultés à résoudre étaient :
- d’effectuer la correspondance entre les types des deux cycles d’inventaires
- de vérifier la cohérence des données.
Correspondance entre les cycles 3 et 4 de l’IFN
Les données dendrométriques ont été extrapolées depuis la base de données dendrométriques du cycle 3.
La typologie IFN du cycle 3 n’est pas identique à celle du cycle 4. Ce qui veut dire que les volumes indiqués pour
le cycle 3 ne correspondent pas, sur certaines régions forestières, à la typologie cartographique du cycle 4.
Par exemple : Il n’y a pas de donnée dendrométrique pour le type « futaie de douglas » en montagne noire dans
l’Aude. Certains types sont donc complètement absents du cycle 3. A contrario les types du cycle 3 détaillent
souvent les reboisements et deux âges de peuplements (moyen et âgé) tandis que les types du cycle 4 ne
distinguent plus les futaies adultes par leur âge.
Les essences au sein des types du cycle 3 peuvent être détaillées car ils ne sont pas mono-spécifique : par
exemple dans le type « Futaie de hêtre » en montagne noire, il y aurait environ 60% de hêtre mais aussi 40 % de
chêne. Idem pour le douglas souvent intégré dans d’autres types tel que « futaie de résineux indifférenciés ». Les
premières données ont donc été complétées sur l’ensemble des régions par des données dendrométriques du
cycle 3 qui détaillent la répartition des essences. C’est grâce à ces données qu’il a été possible d’extraire des
chiffres concernant certaines essences notamment résineuses au sein des peuplements mélangés.
Consolidation de la base de données
Initialement prévue, la consolidation par des données issues des documents de gestion de l’ONF (pour les forêts
publiques) et des Plans Simples de Gestion (pour les forêts privées) a été abandonnée. Le travail de synthèse
effectué sur la première étape a révélé une difficulté majeure : les volumes moyens à l’hectare obtenus grâce aux
données de l’I.F.N. sont nettement inférieurs aux volumes habituellement mesurés en forêt. Les moyennes
issues des données de l’I.F.N. comprennent des zones pas ou peu productives, ce qui diminue nettement les
volumes moyens. Il est donc peu fiable, voir faux, de s’appuyer sur les données des plans de gestion pour
corriger les valeurs moyennes de la typologie.
Nous avons donc opté pour une consolidation de la base de données qui associe :
! La connaissance du terrain qui nous permet de déterminer les similitudes entre des peuplements situés
dans deux régions forestières différentes.
! La comparaison des résultats nous permettant de vérifier la cohérence des données entre des types
similaires sur plusieurs régions forestières.
Ces corrections sont très ponctuelles puisqu’elles ne concernent que certaines valeurs extrêmes qui sont dues à
un nombre de points d’inventaire trop faible sur un type donné dans une région donnée.
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Méthodologie : correspondance des typologies des cycles 3 et 4
QBTAILLIS DE CHENE PUBESCENTQB
QBTAILLIS DE CHENES ROUVRE-PEDONCULEQA
CUJREBOISEMENT EN PLEIN DE SAPIN (RECENT)EUR
CUJREBOISEMENT EN PLEIN DE SAPIN (A ECLAIRCIR)EUE
CLJREBOISEMENT EN PLEIN DE PIN D'ALEP (RECENT)ELR
CLJREBOISEMENT EN PLEIN DE PIN D'ALEP (A ECLAIRCIR)ELE
CUJJEUNE FUTAIE DE SAPINCUJ
CRFUTAIE DE CONIFERES INDIFFERENCIESCR
AHVIEILLE FUTAIE DE HETREAHV
AHFUTAIE D'AGE MOYEN DE HETREAHM
AAFUTAIE DE CHENESAA
TYPD2_4LIBELLE_3
TYPD2_31er cas : Les types correspondent
! Simple correspondance
2eme cas : un ou plusieurs types du cycles 3 ont étaient rassemblés en 1 seul type au cycle 4! Moyenne des valeurs des types regroupés! correspondance
3eme cas: Le type du cycle 4 n’a pas de correspondance dans le cycle 3! extraction de l’essence au sein des types existants du cycle 3 (ex: futaie résineuse)
4eme cas : Les types correspondent mais il n’y a pas de relevés dendrométriques! utilisation de valeurs minimales à dire d’expert (uniquement sur les garrigues)
5eme cas : Les types correspondent mais les relevés dendrométriques annoncés sont extrêmes (problèmes de nombre de points d’inventaires réduits) ! comparaison entre types similaires sur d’autres régions forestières (très peu de cas)
Exemple 3ème cas :
Le type « Futaie de douglas » n’existe pas en cycle 3 sur la montagne noire.Mais on peut retrouver cette essence au sein des types « Futaie de résineux indifférenciés ».
Grâce au fichier fournit par l’IFN qui détaille la répartition des essences au sein du type, on peut connaître le volume moyendu douglas sur la région forestière que l’on applique au« Futaie de douglas » du cycle 4
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2.1.2 Répartition des produits mobilisables
La répartition des produits mobilisables dans chaque type a été déterminée suite à une enquête auprès des
exploitants. Les coopératives forestières ont été les principales interrogées. La diversité de leurs exploitations
permet une vision globale de la pratique forestière sur le territoire d’étude.
La COFOGAR, FORESTARN, COSYLVA et SICO vendent les produits de leurs exploitations tandis que la
coopérative lozérienne et gardoise vend le bois sur pied sans pratiquer d’exploitation. Ces coopératives ont donc
pu évaluer les répartitions types des catégories de bois dans les exploitations. L’enquête a du être poursuivie
pour les départements du Gard et de la Lozère auprès des exploitants les plus importants.
Ces taux ont été appliqués pour chaque type de peuplement dans chaque région forestière.
Les produits mobilisables ont été divisés en cinq catégories :
! Le bois d’œuvre classe 1 : tous les bois d’œuvre à forte valorisation
! Le bois d’œuvre classe 2 : bois destiné à la fabrication d’emballage (palette, caisson…)
! Le bois d’industrie : Les bois destinés aux usines de pâtes à papier et de panneaux
! Le bois bûche : Le bois de feu
! Le bois rémanent : Le bois n’ayant aucune destination actuellement. Il comprend les déchets de coupe
ainsi que les formations végétales non productives dans la filière bois (garrigues boisées, boisement
lâche de montagne)
Cette répartition des produits permet d’évaluer les volumes de bois potentiellement en concurrence. Ils sont
exprimés en % du volume total du peuplement.
Les données dendrométriques de l’IFN sont données pour une découpe bois fort à 7,5 cm. Les volumes de
rémanents ont donc était calculés par extrapolation des calculs sur les autres compartiments. Les pourcentages
de rémanents sont issus de l’étude Solagro-IFN et ont été modifiés en fonction de l’enquête auprès des
coopératives : « Ils correspondent au volume de la tige au-delà de la découpe bois fort (7 cm) et volume des
branches. Ce compartiment est estimé à partir de facteurs d’expansion issus de la recherche forestière française
(projet Carbofor). ».
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Méthodologie : Répartition des produits mobilisables
Base de données SIG de la couverture forestière régionale contenant des valeurs dendrométriques moyennes
Synthèse et enrichissement de la base
Base de données SIG de la couverture forestière régionale contenant des valeurs dendrométriques moyennes par types de produits
Enquête auprès des exploitants
Etude IFN – SOLAGROProjet Carbofor
Méthodologie : Répartition des produits mobilisables
Base de données SIG de la couverture forestière régionale contenant des valeurs dendrométriques moyennes
Synthèse et enrichissement de la base
Base de données SIG de la couverture forestière régionale contenant des valeurs dendrométriques moyennes par types de produits
Enquête auprès des exploitants
Etude IFN – SOLAGROProjet Carbofor
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Tableau N°2 : Répartition des produits
Type de peuplement Bois d'œuvre Classe 1 taux Bois d’œuvre classe 2 taux Bois industrie taux Bois
bûche taux Taux rémanent
Département d'application Observation
Résineux jeune Billon à palette :12 cm fin bout - Bois droit 20% 7 cm fin
bout 55% 25% Pyrénées Orientales
Résineux jeune Billon 14 à 22 cm fin bout 20% 8 à 14 cm 55% 25% Aude
Résineux jeune Billon 14 à 22 cm fin bout 30% 8 à 14 cm 45% 25% Région 1 er et 2 eme éclaircie
Pin noir jeune Billon 14 à 22 cm fin bout 33% 8 à 14 cm 40% 27% Hérault
Résineux adulte Grume billonné : 20 cm fin bout 20% Billon à palette :12 cm fin
bout - Bois droit 45% 7 cm fin bout 5% 30% Pyrénées
OrientalesPeuplement naturel résineux de
montagne
Résineux adulte Grume et grume billonné : 22 cm et + fin bout 43% Billon 14 à 22 cm fin bout 20% 8 à 14 cm 12% 25% Aude 3 et 4 ème éclaircie;
Résineux adulte Grume et grume billonné : 22 cm et + fin bout 45% Billon 14 à 22 cm fin bout 20% 8 à 14 cm 10% 25% Région 3 et 4 ème éclaircie;
Pin Alep Billon 14 à 22 cm fin bout-prb de rectitude 7% 8 à 14 cm 68% 25% Région
Pin noir Adulte Grume et grume billonné : 22 cm et + fin bout 40% Billon 14 à 22 cm fin bout 23% 8 à 14 cm 10% 27% Région
Feuillus divers Grume billonné : 22 cm et + 30 à 40% 8 à 22 cm 25 à 35% 35% Région
Taillis de châtaignier Grume de 14,18 et 20 fin bout 40% 7 cm fin bout 40% 20% Région Moyenne de taillis éclaircie et non
éclaircie
Taillis de hêtre 7 cm fin bout 50% 12 cm fin
bout 20% 30% Pyrénées Orientales
Augmentation de la part bois de feu sur ce type
Futaie adulte de hêtre 25-30 cm fin bout 40% 7 cm fin bout 15% 12 cm fin
bout 15% 30% Pyrénées Orientales
Augmentation de la part bois de feu sur ce type
Futaie jeune de hêtre 7 cm fin bout 45% 12 cm fin
bout 25% 30% Pyrénées Orientales
Augmentation de la part bois de feu sur ce type
Futaie adulte de hêtre 25-30 cm fin bout 20% 8 à 22 cm 25% 12 cm fin bout 25% 30% Hérault
Taillis de chêne 12 cm fin bout 75% 25% Région
Taillis indifférencié 8 à 22 cm 75% 25% Région
Taillis de chêne vert 8 cm fin bout 70% 30% Région Moyenne dépendant de la dimension
de coupe en 1 ou 2 m
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2.2 Résultats départementaux
Ces résultats ont permis d’identifier le gisement brut des différentes catégories de bois sur pied dans chaque région forestière. Ce capital sur pied régional sera pondéré par
les conditions de mobilisation évaluées dans la phase 2. Les données d’accroissement annuelles seront également comparées à la réalité des prélèvements actuels pour
évaluer les capacités supplémentaires de mobilisation.
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AUDE 247490 25047186 5344182 2892355 4672805 4707385 7432157 1035440 196541 117285 204444 181644 335580
HERAULT 276656 21984943 3584533 2046658 4158475 5417177 6778078 1024856 164108 98443 190532 241801 329963
GARD 288378 23658690 2643705 1956825 5536061 6475704 7046384 972171 103163 80050 216556 260046 312362
LOZERE 289885 35777408 9932281 5379878 8183866 2288607 9992782 1481736 409765 233020 337318 82554 419060
PYRENEESORIENTALES 194065 18928615 2522492 3573099 3406861 2631195 6794954 630499 81937 115125 114162 85000 234285
TOTAL 1296474 125396842 24027193 15848815 25958068 21520068 38044355 5144702 955514 643923 1063012 851045 1631250
Tableau N° 3 : Synthèse des résultats départementaux
Ces estimations de volumes sont en m3 et les surfaces correspondent à celles de la cartographie du cycle 4 de l’IFN
Bois d’œuvre classe 1 : estimation des bois utilisés pour la menuiserie, charpente …
Bois d’œuvre classe 2 : estimation des bois utilisés pour l’industrie de l’emballage (palette, caissons…)
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2.2.1 Département de l’Aude
Les massifs forestiers de ce département sont très hétérogènes du fait des diverses influences climatiques. Ainsi
on passera de peuplements à tendances méditerranéennes (taillis de chênes vert, futaie de pin d’Alep, landes et
maquis) en bord de mer à des peuplements feuillus et résineux de piémont à très forte production sur la
montagne noire.
La proportion des bois « rémanents » est importante notamment sur les secteurs est (corbières) du fait de la
présence de landes et garrigues qui augmentent les volumes. Cette proportion de « rémanents » issus des
peuplements improductifs (boisement lâche de montagne, garrigue et maquis boisé) représente environ
1 062 000 m3 soit 22 % de l’estimation de bois rémanent sur l’ensemble du département dont 60 % dans la
région forestière des Corbières Orientales et Clape.
Le gisement brut de bois sur pied calculé est de 25 millions environ de m3 de bois qui se répartissent comme
suit :
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 1 » : 5 344 182 m3
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 2 » : 2 892 355 m3
- Volume estimé de bois d’industrie : 4 672 805 m3
- Volume estimé de bois bûche : 4 707 385 m3
- Volume estimé de bois rémanent : 7 432 157 m3 (dont 22% de peuplement improductifs)
Le gisement brut de production annuelle calculé est d’environ 1 million de m3 de bois qui se répartissent comme
suit :
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 1 » : 196 541 m3
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 2 » : 117 285 m3
- Volume estimé de bois d’industrie : 204 444 m3
- Volume estimé de bois bûche : 181 644 m3
- Volume estimé de bois rémanent : 335 580 m3
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GRAPHIQUE DE SYNTHESE
REPARTITION DES VOLUMES (m3)
REPARTITION DE L’ACCROISSEMENT (m3/An)
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Tableau 4 : synthèse du département de l’Aude
Ces estimations de volumes sont en m3 et les surfaces correspondent à celles de la cartographie du cycle 4 de l’IFNBois d’œuvre classe 1 : estimation des bois utilisés pour la menuiserie, charpente …Bois d’œuvre classe 2 : estimation des bois utilisés pour l’industrie de l’emballage (palette, caissons…)
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Corbières
Occidentales53172 4428219 621980 459592 852727 1198318 1295599 182947 21865 19451 39111 44103 58414
Corbières Orientales
et Clape57186 1921666 133062 113009 345059 320934 1009603 95691 5559 5293 16172 9723 58938
Coteaux du Bas
Cabardès st du
Minervois
14089 648122 70448 45935 106007 209497 217939 31460 2477 2186 5266 8732 12862
Lauragais 6725 794559 81889 52957 86535 343443 229737 36935 4042 2447 3647 15822 10977
Montagne Noire 21437 4342200 1316896 583722 1035256 268504 1137825 215428 64242 30165 52182 12432 56408
Pays de Sault 49736 9421335 2885977 1454336 1787855 793913 2499246 317071 89133 48963 65993 26274 86701
Razès et Piège 30103 2741830 183668 135065 217674 1419674 785748 121090 7372 6510 11601 59177 36432
Vallée viticole de
l’Aude15042 749255 50261 47737 241692 153102 256460 34818 1850 2268 10472 5381 14848
TOTAL 247490 25047186 5344182 2892355 4672805 4707385 7432157 1035440 196541 117285 204444 181644 335580
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CARTE VOLUME
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CARTE ACCROISSEMENT
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2.2.2 Département du Gard
La bordure orientale des Cévennes, qui forme l'arc montagneux du département, domine un vaste ensemble de
plateaux calcaires et de dépressions, les garrigues gardoises, qui à leur tour dominent d'une centaine de mètres
la plaine alluviale du Rhône. On peut de ce fait schématiquement distinguer dans le département du Gard trois
grandes unités naturelles situées parallèlement à une direction générale sud-ouest nord-est.
! La plaine à l'est et au sud du département, la plaine alluviale du Rhône est elle-même composée de
trois unités géographiques distinctes :
o les Costières, haute terrasse située sur la rive droite du Rhône
o la vallée du Rhône au sens strict, mince cordon alluvial le long du fleuve
o la Petite Camargue, au sud de Beaucaire, entre le Petit-Rhône et les Costières, qui correspond
à la partie occidentale du delta du Rhône.
! Les garrigues formées de plusieurs petites régions naturelles, les garrigues gardoises s'étendent sur
près de la moitié du département, entre Nîmes et Alès d'une part, les gorges de l'Ardèche et Sommières
d'autre part.
! La montagne avec la retombée orientale du massif cévenol, du haut bassin de la Cèze à la montagne
du Lingas. De nombreuses vallées, parfois courtes mais toujours à forte déclivité, compartimentent le
pays et en rendent l'accès difficile.
La proportion des bois « rémanents » est importante notamment sur les secteurs nord (Garrigues) du fait de la
présence de landes et garrigues qui augmentent les volumes. Cette proportion de « rémanents » issus des
peuplements improductifs (boisement lâche de montagne, garrigue et maquis boisé) représente environ
1 277 000 m3 soit 25 % de l’estimation de bois rémanent sur l’ensemble du département.
Le gisement brut de bois sur pied calculé est de 23.6 millions de M3 de bois qui se répartissent comme suit :
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 1 » : 2 643 705 m3
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 2 » : 1 956 825 m3
- Volume estimé de bois d’industrie: 5 536 061 m3
- Volume estimé de bois bûche : 6 475 704 m3
- Volume estimé de bois rémanent : 7 046 384 m3 (dont 25% de peuplement improductifs)
Le gisement brut de production annuelle calculé est d’environ 972 000 M3 de bois qui se répartissent comme
suit :
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 1 » : 103 163 m3
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 2 » : 80 050 m3
- Volume estimé de bois d’industrie : 216 556 m3
- Volume estimé de bois bûche : 260 046 m3
- Volume estimé de bois rémanent : 312 362 m3
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GRAPHIQUE DE SYNTHESE
REPARTITION DES VOLUMES (m3)
REPARTITION DE L’ACCROISSEMENT (m3/An)
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Tableau 5 : synthèse du département du Gard
Ces estimations de volumes sont en m3 et les surfaces correspondent à celles de la cartographie du cycle 4 de l’IFNBois d’œuvre classe 1 : estimation des bois utilisés pour la menuiserie, charpente …Bois d’œuvre classe 2 : estimation des bois utilisés pour l’industrie de l’emballage (palette, caissons…)
…
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Basse Cévennes à châtaigniers 50075 4826725 779963 218692 1140745 1379108 1308207 175155 28414 8479 42394 46393 49479
Basses Cévennes à pins maritimes 47082 4909234 610316 573786 1461672 931070 1332390 206625 28212 26061 61508 33950 56892
Costières et vallée du Rhône 11288 1375213 35274 105548 383391 267904 583092 61137 1931 4425 16086 10549 28151
Hautes Cévennes Lingas 20259 4268252 848455 580305 1404908 312679 1121903 155629 31700 22546 50624 9974 40787
Petite Camargue 1427 128800 32894 15334 21352 7992 51226 6802 1738 819 1134 322 2787
Garrigues 146517 7387438 191660 371335 1037645 3376558 2410243 335965 7019 14859 41735 149955 122396
Causses 11730 763028 145143 91825 86348 200393 239323 30858 4149 2861 3075 8903 11870
TOTAL 288378 23658690 2643705 1956825 5536061 6475704 7046384 972171 103163 80050 216556 260046 312362
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
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CARTE VOLUME
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
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CARTE ACCROISSEMENT
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2.2.3 Département de l’Hérault
Le département de l'Hérault peut être divisé en cinq grands ensembles qui se succèdent approximativement du
nord-ouest au sud-est :
- Montagne Noire, Sommail-Espinouse : Une bordure montagneuse s'étend, du sud-ouest au nord-est, de
la Montagne Noire à la haute vallée de l'Orb et culmine à 1 124 m au sommet de l'Espinouse
- Les Causses : ils succèdent vers l'est à la bordure montagneuse, sous forme d'un ensemble de plateaux
et de croupes à la topographie tabulaire et au relief karstique.
- Les Avants Monts : cette dénomination regroupe un ensemble de reliefs et de dépressions qui, des
coteaux du Minervois au bassin de Lodève (de la vallée de l'Aude à celle de l'Hérault), forment une sorte
de piémont entre la plaine languedocienne et la montagne.
- Les garrigues montpelliéraines : c'est un ensemble de bas plateaux et de dépressions situés à l'est de la
vallée de l'Hérault et qui se prolongent dans le département du Gard.
- Les plaines viticoles : constitués par le biterrois et la basse vallée de l’Hérault.
La proportion des bois « rémanents » est importante notamment sur les secteurs nord (Garrigues et Avant
Monts) du fait de la présence de landes et garrigues qui augmentent les volumes. Cette proportion de
« rémanents » issus des peuplements improductifs (boisement lâche de montagne, garrigue et maquis boisé)
représente environ 1 378 000 m3 soit 20 % de l’estimation de bois rémanent sur l’ensemble du département .
Le gisement brut de bois sur pied calculé est de 22 millions de m3 qui se répartissent comme suit :
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 1 » : 3 584 533 m3
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 2 » : 2 046 658 m3
- Volume estimé de bois d’industrie : 4 158 475 m3
- Volume estimé de bois bûche : 5 417 177 m3
- Volume estimé de bois rémanent : 6 778 078 m3 (dont 20% de peuplement improductifs)
Le gisement brut de production annuelle calculé est d’environ 1.02 millions de m3 qui se répartissent comme
suit :
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 1 » : 164 108 m3
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 2 » : 98 443 m3
- Volume estimé de bois d’industrie : 190 532 m3
- Volume estimé de bois bûche : 241 801 m3
- Volume estimé de bois rémanent : 329 963 m3
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
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GRAPHIQUE DE SYNTHESE
REPARTITION DES VOLUMES (m3)
REPARTITION DE L’ACCROISSEMENT (m3/An)
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Tableau 6 : synthèse du département de l’Hérault
Ces estimations de volumes sont en m3 et les surfaces correspondent à celles de la cartographie du cycle 4 de l’IFNBois d’œuvre classe 1 : estimation des bois utilisés pour la menuiserie, charpente …Bois d’œuvre classe 2 : estimation des bois utilisés pour l’industrie de l’emballage (palette, caissons…)
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Montagne noire 11255 1896146 406665 228600 513888 219940 527046 86814 17853 10320 23968 10291 24385
Avant Mont et
Lodévois114623 6531309 742787 326012 1008429 2521988 1932090 317703 33918 17345 48674 117206 100564
Mont Somail
Espinouse
Bordure Lacaune
23749 6515438 1907149 950656 1205667 586197 1865756 309981 95327 50093 57274 21333 85949
Plaine viticole et
vallée de l’Hérault21464 1277451 50878 109282 438849 140476 537967 60704 2883 5530 22908 6631 22747
Garrigues 80382 3770905 97766 160566 645146 1555919 1311512 171223 3405 6133 24110 69135 68439
Causses 25183 1993694 379288 271542 346496 392657 603707 78431 10722 9022 13598 17205 27879
TOTAL 276656 21984943 3584533 2046658 4158475 5417177 6778078 1024856 164108 98443 190532 241801 329963
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CARTE VOLUME
CARTE ACCROISSEMENT
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2.2.4 Département de la Lozère
Avec environ 300000 hectares de forêt et de maquis, le département de la Lozère est le département le plus
forestier de la région. La superficie des formations végétales étudiées représente 58% de la superficie du
territoire. La Lozère s’organise autour de quatre ensembles :
! La Margeride : Occupant à lui seul plus du tiers du département, le haut plateau granitique de la
Margeride est la région forestière la plus importante avec comme essence dominante le pin sylvestre.
Les peuplements de feuillus, surtout des futaies ou taillis de hêtre, ont une assez grande extension sur
les versants des vallées les plus profondes, en bordure de la région.
! Les Cévennes : Cet ensemble, qui constitue le quart sud-est du département, présente un relief très
creux et très compartimenté, difficile d'accès. Les peuplements principaux sont d’anciennes
châtaigneraies mais aussi des futaies résineuses plantées lors des RTM du XIXe siècle.
! Les causses : Ils sont constitués par une puissante formation de calcaires et de dolomies profondément
entaillés par les gorges du Tarn et de la Jonte. Les peuplements des secteurs occidentaux du
Sauveterre et du Méjean sont constitués de chêne pubescent et surtout de pin sylvestre et de pin noir,
en reboisement. Les Causses non boisé, à l'est sont surtout voué au pâturage.
! L’Aubrac : À l'ouest du département, le haut plateau basaltique de l'Aubrac, qui s'étend également sur
ceux du Cantal et de l'Aveyron, s’abaisse sur la Margeride. Cette région est très peu boisée sauf sur sa
bordure où le hêtre et le pin sylvestre sont de nouveau présents.
La proportion des bois « rémanents » est importante notamment sur les secteurs de la Margeride et du Causse
boisé du fait de la présence de boisement lâche de montagne qui augmentent les volumes. Cette proportion de
« rémanents » issus des peuplements improductifs (boisement lâche de montagne, garrigue et maquis boisé)
représente environ 1 174 000 m3 soit 17 % de l’estimation de bois rémanent sur l’ensemble du département .
Le gisement brut de bois sur pied calculé est de 35.7 millions environ de M3 qui se répartissent comme suit :
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 1 » : 9 932 281 m3
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 2 » : 5 379 878 m3
- Volume estimé de bois d’industrie : 8 183 866 m3
- Volume estimé de bois bûche : 2 288 607 m3
- Volume estimé de bois rémanent : 9 992 782 m3 (dont 17 % de peuplement improductifs)
Le gisement brut de production annuelle calculé est d’environ 1.48 millions de M3 qui se répartissent commesuit :
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 1 » : 409 765 m3
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 2 » : 233 020 m3
- Volume estimé de bois d’industrie : 337 318 m3
- Volume estimé de bois bûche : 82 554 m3
- Volume estimé de bois rémanent : 419 060 m3
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GRAPHIQUE DE SYNTHESE
REPARTITION DES VOLUMES (m3)
REPARTITION DE L’ACCROISSEMENT (m3/An)
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Tableau 7 : synthèse du département de la LozèreR
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Aubrac 4209 396896 92719 28017 105230 51008 119921 19649 5528 2238 4302 1624 5959
Basses
Cévennes31308 3271119 777190 309183 1095400 230570 858783 145732 32375 15303 47062 11550 39439
Bordure
Aubrac4727 963102 152314 50577 349628 153665 256916 31821 4976 2279 11150 4422 8989
Causse Boisé 56980 5550233 1769574 1023930 836941 231468 1688323 223122 70654 41209 34932 8728 67595
Causse non
boisé23227 1739518 605810 322348 238965 75551 496842 76980 25395 13365 9893 3027 25303
Hautes
Cévennes55224 8822981 1998024 1095459 2317214 1011607 2400679 341375 78408 45183 90965 34348 92465
Margeride 114210 15033559 4536650 2550364 3240488 534738 4171318 643057 192429 113443 139014 18855 179310
TOTAL 289885 35777408 9932281 5379878 8183866 2288607 9992782 1481736 409765 233020 337318 82554 419060
Ces estimations de volumes sont en m3 et les surfaces correspondent à celles de la cartographie du cycle 4 de l’IFNBois d’œuvre classe 1 : estimation des bois utilisés pour la menuiserie, charpente …Bois d’œuvre classe 2 : estimation des bois utilisés pour l’industrie de l’emballage (palette, caissons…)
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2.2.5 Département des Pyrénées Orientales
Les Pyrénées Orientales sont un département où la forêt se situe en grande majorité en zone montagneuse. Le
Vallespir, la Cerdagne, le Capcir et le Conflent représentent 75% des quantités de bois calculées.
Composé majoritairement de résineux en Cerdagne, Capcir et Conflent (pins à crochet, pins sylvestre, sapins
pectiné), le Vallespir est plutôt à dominance feuillu (châtaignier, hêtre…) et sous forme de taillis.
La partie basse du département est composée d’une végétation de type méditerranéenne avec notamment dans
les Aspres et les Albères la présence de suberaies.
L’estimation du tonnage de bois rémanents est importante du fait notamment de la présence des peuplements de
chênes lièges. Ces bois ne sont pas valorisés et ont été classés entièrement en bois rémanents. On notera
qu’une étude sur la possibilité d’utiliser le chêne liège pour le bois énergie est en projet. La présence de maquis
semi-boisé peu productif, mais présent sur de grandes surfaces, augmente également la proportion de bois
rémanents sur certaines régions forestières.
La part de rémanents issus des boisements lâche de montagne, landes et garrigues boisées représente 16%
soit 1.1 millions de m 3 sur l’ensemble du département.
Le gisement brut de bois sur pied calculé est de 18.9 millions environ de m3 qui se répartissent comme suit :
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 1 » : 2 522 492 m3
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 2 » : 3 573 099 m3
- Volume estimé de bois d’industrie : 3 406 861 m3
- Volume estimé de bois bûche : 2 631 195 m3
- Volume estimé de bois rémanent : 6 794 954 m3 (dont 16% de peuplement improductifs)
Le gisement brut de production annuelle calculé est d’environ 630 500 m3 qui se répartissent comme suit :
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 1 » : 81 937 m3
- Volume estimé de bois d’œuvre « classe 2 » : 115 125 m3
- Volume estimé de bois d’industrie : 114 162 m3
- Volume estimé de bois bûche : 85 000 m3
- Volume estimé de bois rémanent : 234 285 m3
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GRAPHIQUE DE SYNTHESE
REPARTITION DES VOLUMES (m3)
REPARTITION DE L’ACCROISSEMENT (m3/An)
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Tableau 8 : synthèse du département des Pyrénées Orientales
Ces estimations de volumes sont en m3 et les surfaces correspondent à celles de la cartographie du cycle 4 de l’IFNBois d’œuvre classe 1 : estimation des bois utilisés pour la menuiserie, charpente …Bois d’œuvre classe 2 : estimation des bois utilisés pour l’industrie de l’emballage (palette, caissons…)
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Albères et Côte
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Aspres 18818 1151169 10238 12239 87627 424524 616538 48736 548 846 3947 17545 25852
Capcir 18137 3130905 543142 1217229 231195 39750 1099588 110620 19815 44652 8858 1940 35357
Cerdagne 18866 2154266 328860 782493 243448 28164 771301 61411 8605 20672 7838 1354 22942
Conflent 49930 4631680 541688 1083324 942583 537717 1526365 144767 15711 30153 28851 18381 51678
Corbières
Méridionales7464 313282 7876 26448 89307 81176 108475 11906 445 1303 2473 1476 6206
Fenouillèdes 17870 792692 44884 118029 99381 250508 279886 33948 2043 5296 3700 6888 16025
Bordure Orientale du
pays de Sault3305 840219 280192 56852 153062 101889 248222 23235 7079 1793 4620 2843 6901
Plaine du Roussillon 5437 379362 14864 12454 72492 55579 223975 13658 553 593 3487 2593 6430
Vallespir 39209 4181715 577593 249019 1337170 847261 1170670 145964 23376 9277 46708 25635 40971
TOTAL 194065 18928615 2522492 3573099 3406861 2631195 6794954 630499 81937 115125 114162 85000 234285
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CARTE ACCROISSEMENT
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 45
3 Définition et caractéristiques du gisement théorique disponible pour
le bois énergie sur les autres gisements
3.1 Bois résultant de chantiers divers
La multiplicité des acteurs gérant les travaux d’abattage et d’élagage hors forêt ne permet pas une vision claire
des quantités de bois mobilisables. Une enquête a donc été menée sur les principaux pôles générateurs de
déchets ligneux afin de mieux appréhender la ressource mobilisable pour le bois énergie en dehors de la filière
de production classique. Trois pôles générateurs ont été étudiés : les chantiers d’abattage et d’élagage des
arbres d’alignements, l’entretien des bords de rivière, l’entretien le long des pistes DFCI et la restauration des
zones incendiées.
Les données qui suivent ne sont pas exhaustives et sont basées sur des déclarations.
3.1.1 Les Travaux d’entretien des rivières
3.1.1.1 Département de l’Aude
L’Aude comprend 18 syndicats rivières regroupés au sein d’un syndicat mixte des milieux aquatiques et des
rivières, le SMMAR. Le rôle de ce syndicat est de fédérer les syndicats de bassin dans leur démarche commune
et de les aider dans leurs réalisations comme l’entretien des ripisylves et le nettoyage des cours d’eau. Un travail
de diagnostic de l’état des cours d’eau du département est en cours de réalisation (étude réalisée par BRL).
Cette étude a permis d’identifier, entre autre, l’état de la végétation et la capacité de production de bois sur
environ 200 cours d’eau recensés.
Ces données sont issues de croisement d’indices :
- Etat de la végétation : croisement des indices suivants dans l'ordre : continuité, densité, diversité, âge
des peuplements, espèces invasives. 3 classes ont été établies : Etat dégradé, état partiellement déséquilibré et
bon état.
- Capacité de production de bois : croisement des indices suivants dans l'ordre : stabilité, densité, âge des
peuplements. 3 classes ont été établies : capacité très importante, capacité importante et capacité très faible.
Cette analyse permettra de mettre en œuvre des programmes de travaux (abattage, recépage, élagage…) sur
des tronçons de cours d’eau « dégradés ». Selon les relevés effectués et en croisant les données « état de la
végétation dégradé » et « capacité de production de bois très importante et importante », il s’avère que 250 km
environ de rivières nécessite des travaux d’entretien.
Le SMMAR a prévu un programme de travaux sur 250 km d’entretien de berge. En comptant une largeur
moyenne de 10 mètres par berge, la surface d’intervention est de 500 ha environ sur environ 10 ans. Ces travaux
peuvent générer environ 1500 à 2500 tonnes de bois/an.
On notera que lors des travaux, les bois sont laissés à la disposition des propriétaires fonciers. Il conviendra donc
de mettre en place une organisation indispensable à la valorisation de ces produits.
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3.1.1.2 Département du Gard
Le syndicat mixte départemental d’aménagement et de gestion des cours d’eaux et milieux aquatiques du Gard
n’a pas de données sur l’ensemble du département mais ils ont pu indiquer les personnes référentes de 5
syndicats de bassin versant : Syndicat Mixte AB Cèze, SMAGE des Gardons, SIVU Ganges-Le Vigan, Syndicat
Mixte Interdépartemental d’Aménagement et de mise en valeur du Vidourle et de ses affluents, Syndicat Mixte du
Bassin Versant du Vistre. La plupart de ces syndicats n’ont pas une vision précise des quantités de bois abattus
annuellement, de plus ils ont tous mis en garde sur le fait que les bois appartiennent aux propriétaires des
parcelles riveraines. Le SIVU Ganges-Le Vigan élabore actuellement son plan de gestion des berges. Les seules
données fournies par deux des bassins versants sont les suivantes mais elles ne peuvent être extrapolées pour
estimer l’ensemble des volumes disponibles pour le bois énergie dans le Gard :
SMAGE Les Gardons
Diamètre 10-30 30-50 >50
Nombre
d’arbres7890 1640 453
Tonnage 1200 1200 600
Tableau 9 : nombre d’arbre prévisionnel sur les deux prochaines années (toutes essences confondues) à abattre
le long des berges
Soit environ 1500 tonnes de bois vert par an.
Les arbres de diamètre inférieur à 10 cm ne sont pas compris dans ces données. Pour les années suivantes il
faudra revoir ce total à la baisse (de 50 à 70 % du total).
Les propriétaires doivent retirer le bois coupé dans un délai de quinze jours après la coupe, sinon c’est
l’entreprise qui a effectué les travaux qui en est responsable. Donc en général c’est elle qui se charge de trouver
une filière pour ce bois. Ce syndicat serait intéressé pour entamer une réflexion concernant le bois énergie.
Syndicat Mixte du Bassin Versant du Vistre
Pour l’année 2006, l’équipe rivière a coupé environ 70 stères.
Le technicien rivière a précisé que c’était très variable en fonction des années et des endroits : la première fois
que l’équipe passe, il y a beaucoup de bois, par contre les années suivantes, lorsque ce n’est que de l’entretien,
les quantités diminuent fortement.
Ce syndicat brûle ou broie les branches et, pour le bois de diamètre supérieur à 10 cm, ils le coupent à environ
20 ou 30 cm, de manière à ne pas créer d’embâcle si le propriétaire ne récupère pas son bois.
3.1.1.3 Département de l’Hérault
L’Orb est le seul fleuve côtier du département l’Hérault à être mono-départemental, Le fleuve Hérault en amont et
le Vidourle sont en partie sur le Gard et sont traités dans le chapitre concernant ce département. Le Fleuve
Hérault en aval n’a pas encore de structure qui coordonne les travaux d’entretien. Cependant un syndicat de
bassin versant est en cours de création et sera chargé de la mise en place du SAGE sur ce bassin versant.
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Syndicat mixte du bassin versant de l’Orb
Le SMVO n’a de données que sur une campagne de restauration de la ripisylve sur la haute vallée de l'Orb
réalisée au cours de cet hiver sur 22 Km du cours d’eau.
Diamètre 10-20 20-40 40-60 60-80 80-100 100-120 >120
Nombre
d’arbres915 735 214 60 27 4 1
Tonnage 130 120 200 150 50 20
Tableau 10 : campagne de restauration de la ripisylve sur la haute vallée de l'Orb sur 22 Km du cours d’eau
Soit une estimation de 670 tonnes de bois vert sur une tranche annuelle de travaux.
Les diamètres inférieurs à 10cm ne sont pas comptabilisés en unité. Ils ne sont donc pas indiqués dans les
totaux précédents.
3.1.1.4 Département de la Lozère
Les techniciens des SAGE Lot Amont et Tarn Amont n’ont pas d’information sur les programmes d’entretien mais
ont permis de contacter deux syndicats de bassin versant : Le SIVU Lot et Colagne et le SIVOM Grand Site des
Gorges du Tarn, de la Jonte et des Causses. Seul le second avait des informations à communiquer.
SIVOM Grand Site des Gorges du Tarn, de la Jonte et des Causses
Les opérations programmées entre 2004 et 2007, soit 4 années d'activité, évalue à 400 m3 de bois coupés,
répartis comme suit :
Diamètre 30 40 50 70 90
Nombre
d’arbres78 37 12 5 9
Tableau 11 : opérations programmées entre 2004 et 2007 par le SIVOM
Soit une estimation d’environ 35 tonnes de bois vert par an.
Il s'agit dans la grande majorité des cas de peupliers noir majoritaires et d'aulnes
La quantité de bois est très variable en fonction des années et des lieux du chantier.
3.1.1.5 Département des Pyrénées Orientales :
Ce département est traversé par 3 cours d’eau importants (le Tech, la Têt et l’Agly). La présence de forêt ripicole
est inégale selon les versants. Ainsi les tronçons proches de la mer sont très peu pourvus de forêt notamment
sur la rivière de la Têt et de l’Agly. En altitude, le cordon ripicole est étroit du fait de la topographie. La principale
ressource est située le long des cours d’eau en plaine.
L’entretien de ces rivières est effectué par des syndicats de communes pour le Tech (SIVU du Tech) et l’Agly
(SIVOM de l’Agly). La communauté de communes Têt Méditerranée a en charge la rivière la Têt.
Il s’avère que peu de travaux générateurs de ressources en bois énergie sont effectués sur ces cours d’eau.
Le Tech bénéficie régulièrement de travaux d’entretien organisés par le SIVU du Tech. Ces travaux consistent
principalement à réduire la vulnérabilité en période de crue. L’objectif n’est donc pas de mobiliser du bois. En
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revanche sur les tronçons boisés, le bois exploité est récupéré et valorisé principalement en bois de trituration.
De 2002 à 2006, 1685 tonnes ont été évacuées de ces chantiers soit une moyenne annuelle de 337 tonnes.
Sur les atterrissements de la rivière colonisés par du taillis (saule, aulne, buddleia …), un broyage mécanique est
effectué. De 2002 à 2006, 28 ha de broyage ont été réalisés soit une estimation de 250 tonnes de ressource
potentielle /an.
La Têt bénéficie régulièrement sur certains tronçons d’un broyage systématique du lit « moyen ». La végétation
présente est de type arbustive et n’est pas quantifiable pour une utilisation en bois énergie. En revanche la
communauté de communes Têt Méditerranée est intéressée pour organiser l’entretien de la ripisylve (cordon
forestier présent dans le lit majeur) avec une approche de valorisation des produits en bois énergie. A ce jour,
aucun programme de travaux d’entretien de la ripisylve n’existe sur ce cours d’eau.
L’Agly ne bénéficie pas de programme de travaux d’entretien à l’heure actuelle.
On notera que l’importance de ces travaux est liée aux budgets et aux aides que les maîtres d’ouvrage peuvent
mobiliser.
Rivière Moyenne bois mobilisé / an Moyenne broyage de taillis /an
Le Tech 337 tonnes bois vert 28 ha soit 250 tonnes de bois vert
Tableau 12 : Estimation du bois mobilisé sur le Tech annuellement
3.1.1.6 Récapitulatif régional
Les quantités annoncées individuellement par les syndicats de bassins versants sont faibles et sans une vision
globale sur le département, il est très difficile d’avancer un chiffre régional sur les quantités de bois annuelles
issues des entretiens de bords de rivière. Les différentes enquêtes nous permettent d’indiquer une quantité
prévisionnelle exploitée de l’ordre de 4 à 5 000 tonnes de bois vert par an sur l’ensemble de la région.
Comme on peut le voir dans les chapitres précédents, les informations sont lacunaires et les gestionnaires eux-
mêmes manquent d’information. Seul le département de l’Aude, grâce au syndicat mixte des milieux aquatiques
et des rivières, dispose d’une étude lui permettant d’évaluer ces quantités. Ce type d’organisation, fédérant un
grand nombre syndicat de bassins versant, n’existe pour l’instant que dans l’Aude et dans le Gard.
Cependant pour le Gard et pour l’Hérault l’entreprise Philip frères annonce une production annuelle de 3700
tonnes de bois issues des entretiens de berges de rivières. On peut donc penser que, via les entreprises de
travaux, une partie de ces bois sera valorisable dans la filière bois énergie.
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3.1.2 Les Travaux d’élagage
L’objectif est de connaître les quantités de déchets d’élagage réellement traitées annuellement.
Ces arbres d’alignements (principalement le platane) ne sont pas gérés comme une forêt. Il n’y a pas de
production au sens économique. Ce n’est donc pas un gisement forestier. Les produits récoltés le sont sur des
tailles et des coupes sanitaires effectuées de façon ponctuelle.
Pour évaluer les volumes de bois de l’élagage et d’abattage, une enquête a été réalisée auprès des collectivités
locales. Les administrations concernées ont assez peu de chiffres et leurs données sont incomplètes. Une
enquête auprès des entreprises effectuant les travaux a donc complété nos données. 8 administrations et 55
entreprises (sur plus de 200 interrogées) ont répondu à cette enquête. L’enquête téléphonique a été menée sous
forme de question ouverte : Quelle quantité de déchets issus de l’élagage et de l’abattage produisez-vous
annuellement ? Qu’en faîtes-vous actuellement ?
Deux formes de réponses ont été apportées par les entreprises :
- Un nombre d’arbres abattus et élagués annuellement.
- Un volume de broyat et/ou de déchet non broyé.
Ces chiffres devaient pouvoir être convertis en tonne de bois vert pour être utilisables et comparables avec les
calculs de bois mobilisable en forêt.
Pour convertir les quantités d’arbres abattus et élagués, le calcul de la quantité de bois utilisable en bois énergie
est basé sur la répartition des produits établis par l’étude IFN-Solagro, à savoir :
- Bois fort : 50 % du volume
- Petit bois: 12% du volume
- Menus bois et branches : 38% du volume
L’essence majoritaire concernée est le platane. Elle est plantée essentiellement en arbre d’alignement et ses
diamètres sont hétérogènes. Ils peuvent aller de 20 cm à plus d’un mètre. Un volume total moyen a été appliqué,
soit 2 m3 par sujet, pour calculer le volume de cette ressource. Pour les autres essences un volume total de 0.9
m3 par sujet sera appliqué aux différents calculs.
Pour la conversion des volumes de broyat et de déchet non broyé, nous utilisons les conversions suivantes :
- 2,8 m3 de broyat = 1 m3 de bois plein (mètre cube apparent plaquette moyen)
- 1,4 m3 de bois entassé = 1 m3 de bois plein (coefficient de foisonnement moyen)
- 0,85 tonne de bois vert = 1 m3 (Masse volumique moyenne)
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Une petite partie des bois forts sont valorisables en bois d’œuvre. On notera cependant que les arbres abattus
sont généralement malades et souvent impropres au sciage. Les entreprises d’abattage ont, de ce fait, des
problèmes pour se débarrasser de ces troncs souvent volumineux. Nous considèrerons donc que les arbres
abattus sont utilisables entièrement pour la filière bois énergie avec cependant deux restrictions non chiffrables :
- Les troncs trop volumineux ne peuvent pas être broyés sauf avec des broyeurs spéciaux,
- Les platanes atteints de la maladie du chancre coloré ne peuvent être utilisés du fait des
restrictions de transport imposées par l’administration.
Enfin une estimation du volume sur pied et de l’accroissement des arbres d’alignement a été effectuée en
utilisant les données des Conseils Généraux qui en gèrent un grand nombre sur la région.
3.1.2.1 Département de l’Aude
Ville de Narbonne
La totalité des rémanents d’élagage sur la commune (2000 MAP soit environ 650 tonnes de bois vert) est prévue
pour l’approvisionnement d’une chaufferie pour des logements sociaux, qui sera créée à la fin du 2eme semestre
2007. Cette commune à également demander à l’ONF, que le bois de la forêt communale soit valorisé dans cette
filière.
Tableau 13 : Résultats issus de l’enquête entreprise
Entr
epris
e
Ville
Esse
nce
Type
s Tr
avau
x
Qua
ntité
(U)
Volu
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(m3)
Volu
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bois
fort
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Volu
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Volu
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houp
pier
(m3)
Tonn
age
tota
l (bo
is
vert
)
Type
cha
ntie
rPlatanes Abattage 180 360 180 43 137 342 tonnes CG
ALBERT CarcassonnePlatanes Elagage 1000 760 360 tonnes CG
ARF
Lézignan
Corbières
Platanes Elagage
2000 1520
722 tonnes Communes ,
Canal du Midi
et CG
Elagage du
sud
Narbonne Platanes
et autres
Elagage1200 912
433 tonnes Ville de
Narbonne
LM Jardin Narbonne Platane Elagage 500 380 180 tonnes Communes
Le Jardin vertLeucate Pins Abattage
288 260 130 31 100195 tonnes Communes et
privés
TOTAL 2230 tonnes
Tonnage bois d’élagage : Basé sur un élagage moyen qui enlève environ 1/2 du houppier x masse volumique
La ressource potentielle de bois issu des abattages et élagages des arbres d’alignement pouvant être
valorisée en bois énergie dans le département de l’Aude est d’au moins 2000 tonnes par an.
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Nombre d’arbres gérés par le Conseil Général de l’Aude : 60 000 sujets. Le volume estimé est de
60 000 à 80 000 m3 pour une production annuelle de 1500 à 1700 m3/an soit environ 1275 à 1450 t/an
(surface estimée à 300 ha).
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3.1.2.2 Département du Gard
Conseil général du Gard
L’ensemble des arbres est traité par l’entreprise Clémençon (30 580 NAVACELLE).
Cette entreprise produit environ 1000 à 1200 m3 / an. Quelques m3 (10 a 20 %) sont récupérés pour du bois de
chauffage, le reste est amené à la déchetterie la plus proche du chantier. Le peu qui est réalisé en régie par le
conseil général est broyé et sert de Mulch.
Ville d’Ales.
La ville a en gestion 4 à 500 Platanes. L’ensemble est donné aux entreprises Arnal SO.FO.CEV et Philip Frère.
Arnal SO.FO.CEV, qui fait environ 500 m3/an sur la commune, vend les copeaux et broyat à Véolia. Cela leur
paye le prix du transport. De plus ils récupèrent ce qui n’est pas broyé en bois de chauffage.
Ville de Nîmes
40 à 50 arbres sont renouvelés chaque année. Les arbres de diamètres inférieurs à 30 cm vont à la station de
compostage de Margueritte, et pour les arbres de diamètre supérieur les entreprises doivent se débrouiller pour
l’évacuer. C’est l’entreprise VIDAL qui se charge des travaux d’élagage de la ville de Nîmes. Cette entreprise ne
sait pas combien elle traite de rémanents de coupe pour la ville de Nîmes, mais a environ 4 à 5 tonnes de broyat
/ Jour. Il le donne souvent pour du mulch, et stocke une partie en bois de chauffage.
Tableau 14 : Résultats issus de l’enquête entreprise
Ent
repr
ise
Ville
Type
s Tr
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x
Qua
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(U)
Volu
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Volu
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ratio
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3)
Volu
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houp
pier
(m3)
Tonn
age
tota
l(b
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vert
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Archivert Nimes Elagage 25 50 19 16Abattage 80 160 80 19,2 60,8 136
Béchard thierrySt Martin deValgalgues Elagage 50 100 38 32
Abattage 0 0 0Donnadieu Domazan
Elagage 100 200 76 65
Elag' a Gil Rochegude Elagage 100 200 76 65Abattage 300 600 300 72 228 510
GEF NimesElagage 200 400 152 129
Abattage 20 40 20 4,8 15,2 34Jardin degarrigues
GarriguesElagage 40 80 30,4 26
Jardin de stvincent
Gaujac Elagage 20 40 15,2 13
Abattage 500 1000 500 120 380 850Pétrarca Alfredo Sauve
Elagage 2000 4000 1520 1292Abattage 50 100 50 12 38 85
Rieumal Marc FourquesElagage 50 100 38 32
TOTAL 3285
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Des
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Volu
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vert
(m3)
Tonn
age
tota
l (bo
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rt)
Arnal SOFOCEVSt Martin deValgalgues
ElagageAbattage
800 Mélangeavec boued'épuration
550
Déchetterie150, bois de
feu 200,stock 250
671 570
Abazauti Valdo CaissarguesElagageAbattage
150 compostage 54 46
ABZ Elagage CollorguesElagageAbattage
30 Déchetterie 21 18
Bettinelli Elagage VillevieilleElagageAbattage
1000 Pépinières 357 304
Maglioli Pere etfils
BezouceElagageAbattage
660stock et
brule 236 200
Paysages SARL NimesElagageAbattage
700Stock ouCOGED
150 355 302
Paysagiste denîmes gard
cévenolNîmes
ElagageAbattage
210stock ou
brûle147 125
Prade SARL St André d'OlérarguesElagageAbattage
400 Stock 143 121
Provence élagage Bagols sur cezeElagageAbattage
400
DéchetterieSITCOM
car ne payepas
143 121
Sonigraden NîmesElagageAbattage
300 compostage 450stock ou
brûle422 359
T.T.A. ChusclanElagageAbattage
1500 536 455
Vidal élagage ColiasElagageAbattage
700stock et
déchetterie 250 213
Cémençon NavacelleElagageAbattage
2000 déchetterie 200bois de
chauffage854 726
Coté jardin NîmesElagageAbattage
compostage le donne ou
le brûle0 0
TOTAL 3560
La ressource potentielle de bois issu des abattages et élagages des arbres d’alignement pouvant être
valorisée en bois énergie dans le département du Gard serait d’au moins 6500 tonnes par an.
Nombre d’arbres gérés par le Conseil Général du Gard : 15000 sujets. Le volume estimé est de
15000 à 19000 m3 pour une production annuelle de 375 à 500 m3/an soit environ 320 à 425 t/an
(surface estimée à 75ha)
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3.1.2.3 Département de l’Hérault
Conseil général de l’Hérault
Le conseil général gère 63000 arbres de bord de route, majoritairement du platane mais les services interrogés
ne connaissent pas les volumes de déchets issus de cette gestion. Cependant 90 % des rémanents d’élagages
sont réutilisés. Les entreprises intervenant pour le CG 34 sont propriétaires du bois abattu et élagué et le
valorisent sous diverses formes :
! Amendement et compostage
! Vente de broyat aux viticulteurs et maraîchers pour en faire du paillage
! Bois de chauffage pour les assez gros diamètres
! Pâte a papier pour les troncs.
Ville de Montpellier
La majeure partie des élagages est mise en marché. 50 a 60 arbres sont abattus annuellement, soit selon les
services de la ville, un volume d’environ 200 m3 / an. L’élagage produit 600 m3 de déchets par an, soit 350
tonnes environ par campagne d’élagage.
Les entreprises sont tenues d’évacuer les rémanents. Elles travaillent avec les papeteries, font du compost, du
bois de chauffage dans les gros diamètres, et du Mulch.
Ville de Béziers
La ville de Béziers gère 3000 à 4000 arbres, majoritairement du platane. La ville dépose 500 tonnes de déchets
verts par an à la déchetterie, dont environ la moitié sont des déchets d’élagage soit 200 à 250 tonnes de broyat.
Ils récupèrent de 50 à 100 m3 de bois de chauffage par an.
Tableau 15 : Résultats issus de l’enquête entreprise
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rt)
Bucheron d'Oc Montpellier Abattage Elagage 50 100 38 85
Eden concept Cazouls les Beziers Abattage Elagage 30 60 22,8 51
Pipal Montaud Abattage Elagage 150 300 114 255
Abattage 400 800 304 680Solution Nature Courniou
Elagage 800 1600 608 517
Vert d'Oc Castelnau le lez Abattage Elagage 55 110 41,8 94
Total 1681
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Tonn
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vert
)
Arbres en tete Marsillargue 240 168 143
ASTREV AgdeInsertion
professionnelle 150 donné brulé 105 89
Atout vert Clapiers 200 Compost 40 donné 99 85
Elagage system vert Montpellier 1200 Compost 429 364
Entreprise vert parc Montpellier 96 67 57Fages Elagage Murles 1100 Compost 393 334
Fleauria Montpellier 650 Compost 350 Buches 477 406Gigord Abattage Guzargues 110 77 65
Giraudet espacesverts
St Clément derivière
7000 9000 8800 7480
Gorce GilbertVilleneuve lesmaguelones
2500 Compost 3000 chauffage 2993 2544
Languedoc élagage Sérignan 1100PapeterieCompost
393 334
MaravalDébroussaillage
Murviel 50 45ChauffageCompost
49 42
Monier Elagage Montpellier 230 161 137Normand cyrille Ceyras 500 350 298
Paysages MazaudierBernard
Lattes 500 350 298
Selva service Maugio 500 Décharge 179 152 Top Elagage Fabregues 1500 Compost 536 455
Vezzani Jacques Boisseron 360 252 214
Philip FrèresSaint Matthieu de
Treviers 36500 13036 11080
TOTAL 24576
La ressource potentielle de bois issu des abattages et élagages des arbres d’alignement pouvant être
valorisée en bois énergie dans le département de l’Hérault serait d’au moins 26000 tonnes par an.
Les chiffres de ce département sont beaucoup plus importants que ceux des départements voisins, notamment
en raison de l’activité de trois entreprises qui feraient à elles seules 80% de ces déchets d’élagage. Malgré cela il
faut rester prudent sur certaines déclarations des professionnelles qui pourraient ne pas faire une bonne
évaluation de leur activité. Pour l’entreprise Philip frères, qui est le producteur de déchet le plus important, leurs
déchets végétaux seraient de 18500 tonnes mais ne proviennent qu’a 60% de l’élagage. Les 40 % restant sont
repartis de manière égale sur la gestion de bord de rivières et les chantiers DFCI. Cette entreprise fait partie d’un
groupement d’entreprise, Bois Energie Cévennes Languedoc, souhaitant valoriser leurs déchets en bois énergie.
Nombre d’arbres gérés par le Conseil Général de l’Hérault : 63 000 sujets. Le volume estimé est de
63 000 à 85 000 m3 pour une production annuelle de 1600 à 1800 m3/an soit environ 1350 à 1550 t/an
(surface estimée à 315 ha).
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 56
3.1.2.4 Département de la Lozère
Le nombre d’arbres de bord de route de ce département est très faible. Le conseil général de la Lozère estime à
environ 1 millier de sujets, dont seulement une partie en Platanes. Le frêne est très représenté et sa taille (en
têtard) n’apporte que très peu de déchets ligneux. Le Conseil Général réalise l’ensemble de l’élagage des arbres
d’alignement en régie.
Le listing fournis par la CCI de la Lozère a permis de compléter l’enquête par quelques entreprises individuelles
ou de petites tailles. 17 entreprises ont été contactées, 12 ont répondu et seulement 6 ont pu fournir des chiffres
et font réellement de l’élagage. L’entreprise Hermabessiere à Mende est connue dans ce département pour faire
de l’entretien d’arbre d’alignement mais nous n’avons pas réussi à les contacter.
Tableau 16 : Résultats issus de l’enquête entreprise
Ent
repr
ise
Ville
Volu
me
déch
ique
té(m
ap)
Des
tinat
ion
Volu
me
non
déch
ique
té(s
tère
)
Des
tinat
ion
Volu
me
de b
ois
vert
(m3)
Tonn
age
tota
l(b
ois
vert
)
Hermabessiere Mende
Les Grimpeurs élagueurs deSaint Germain de Calleberte
Saint Germain deCalleberte
150Récupéré par lespropriétaires ou
brûlé107 91
Cardini Olivier Saint Pierre Le Vieux 100Récupéré par lespropriétaires ou
brûlé70 60
Bonnevide Serge Chanac 100Récupéré par lespropriétaires ou
brûlé70 60
Arragon Fabien Banassac 30Récupéré par lespropriétaires ou
brûlé10 8.5
Tolphin Guillaume Ribennes 30Récupéré par lespropriétaires ou
brûlé21 18
Pic Philippe Saint Germain du Teil 100 Donne le bois 70 60
TOTAL 297.5
La ressource potentielle de bois issu des abattages et élagages des arbres d’alignement pouvant être
valorisée en bois énergie dans le département de l’Hérault serait d’au moins 300 tonnes par an.
Nombre d’arbres gérés par le Conseil Général de la Lozère : 1000 sujets. Le volume estimé est de
800 à 1000 m3 pour une production annuelle de 15 à 20 m3/an soit environ 13 à 17 t/an
(surface estimée à 5 ha).
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 57
3.1.2.5 Département des Pyrénées Orientales
L’estimation des quantités de bois issus des travaux d’élagage et d’abattage résulte d’un recoupement
d’informations données par les donneurs d’ordre (essentiellement le Conseil Général et les communes) et les
entreprises adjudicataires des marchés d’abattage et d ‘élagage. Il en résulte une différence importante entre le
nombre d’arbres abattus lors de marché traité par le Conseil Général et le nombre d’arbres abattus par les
entreprises ; Celles-ci effectuant également des abattages et élagages pour d’autres clients.
Tableau 17 : données du Conseil Général sur les 4 dernières années, du nombre d’arbres abattus.
Années
Esse
nce
Qua
ntité
(U)
Volu
me
(m3)
Volu
me
bois
fort
(m3)
Volu
me
bois
de
feux
/tritu
ra
tion
(m3)
Volu
me
houp
pier
(m3)
Tonn
age
tota
l
Platanes 245 490 245 30 215 465 tonnesMoyenne 2003
à 2006 Autres 130 117 58 14 45 87 tonnes
TOTAL 607 303 44 260 552 tonnes
Tableau 18 : Données annuelles moyennes issues des principales entreprises qui réalisent régulièrement des
travaux d’abattage et d’élagage d’arbres d’alignement :
Entreprise Ville EssenceTypes
Travaux
Quantité
(U)
Volume
(m3)
Volume
bois fort
(m3)
Volume
bois de
feux/tritur
ation (m3)
Volume
houppier
(m3)
Tonnage
total (bois
vert)
Type
chantier
Platanes Abattage 700 1400 700 168 532 1330 tonnesCG et
Communes
Platanes Elagage 1000 760 360 tonnesCG et
Communes
SIDEM
Villelongue
de la
Salanque
Autres Abattage 440 396 198 47 150 297 tonnes Privés
Platanes Abattage 200 400 200 48 152 380 tonnes CommunesCorominas
Arles sur
Tech Autres Abattage 500 450 225 54 171 337 tonnes Privés
ARF LézignanCorbières
Platanes Elagage 3000 2280 1080 tonnes Communes
TOTAL 3784 tonnes
Basé sur un élagage moyen qui enlève environ 1/2 du houppier x masse volumique. Le tonnage des bois
d’abattage issu des données du Conseil Général est compris dans le tonnage issu des données entreprises.
La ressource potentielle de bois issu des abattages et élagages des arbres d’alignement pouvant être
valorisée en bois énergie est d’au moins 3500 tonnes par an.
Nombre d’arbres gérés par le Conseil Général des Pyrénées Orientales : 12 000 sujets. Le volume estimé
est de 12 à 15 000 m3 pour une production annuelle de 300 à 400 m3/an soit environ 250 à 340 t/an
(surface estimée à 60 ha).
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3.1.2.6 Récapitulatif régional
Les déchets annuels d’élagage et d’abattage d’arbres d’alignements sur la région seraient, selon les entreprises
interrogées, d’environ 38000 tonnes de bois vert dont plus de 68 % sur le département de l’Hérault. Cette
ressource, actuellement, n’a pas ou peu de débouchés. La forme des déchets est de trois sortes :
! Les rémanents broyés : Les entreprises broient de plus en plus leurs rémanents pour faciliter le
transport et/ou la valorisation.
! Les rémanents non broyés : toutes les entreprises ne sont pas équipées en broyeurs.
! Les troncs : La plupart du temps les diamètres trop importants pour être broyés ou des produits
valorisable en bois de feu.
Les destinations principales données par les entreprises sont :
! Les déchetteries : l’envoi dans les déchetteries est de moins en moins pratiqué par les professionnels
car le dépôt de déchets verts est la plupart du temps payant (jusqu'à 60 euros la tonne). Cette situation
est un réel problème dénoncé par l’UNEP (L’Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage) car elle
freine le recyclage des déchets et a un coût élevé répercuté sur les prix du marché.
! Le stockage sur des plateformes privées : cette pratique est devenue très courante. Cela laisse aux
entreprises du temps pour tenter de valoriser leurs produits. Cependant quand les plateformes sont
pleines, les déchets verts sont souvent brûlés. Cette pratique est interdite par la loi mais pratiquée pour
éviter les surcoûts de dépôts en déchetterie.
! Les pépinières faisant du compost ou du mulch.
! La vente de bois de chauffage : Une petite partie des bois issus de l’abattage sont valorisés en bois
bûche.
! Le traitement des boues d’épuration : le broyat est utilisé pour accélérer la fermentation des boues
d’épuration.
Le taux d’équipement en broyeur est très bon sur la profession. Certaines entreprises ont même des broyeurs
puissants (marque Bandit par exemple) pouvant travailler des diamètres jusqu'à 60 cm.
L’UNEP est en train de faire sa propre enquête au niveau national pour connaître la quantité de déchets de leurs
adhérents (l’unep représente environ 10% de la profession). Cet organisme propose d’être un intermédiaire
auprès des entreprises impliquées dans la gestion d’arbres d’alignements favorisant ainsi la communication entre
les pouvoirs publics et les professionnels. La faible valorisation de ces déchets, le bon équipement en broyeur, et
la volonté des professionnelles de pouvoir se débarrasser de leurs déchets sont des facteurs moteurs pour
mobilisation vers la filière bois énergie.
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
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3.1.3 Les travaux DFCI et le nettoyage de bois incendiés
Les travaux DFCI :
Les travaux forestiers nécessaires à l’ouverture ou à l’entretien de pistes DFCI génèrent du bois pouvant être
transformé en plaquette forestière. Cependant l’enquête auprès des services départementaux concernés n’a pas
apporté d’informations utilisables pour déterminer des quantités de bois utilisables.
Le département de l’Hérault prévoit 2600 Ha de travaux pour 2007. Le service des sapeurs forestiers pratique
trois types d’opérations :
! L’entretien de bord de route ou piste. Le broyage se fait sur de l’herbacée ou du ligneux bas et le broyat
et laissé sur place. Il n’y a pas réellement de bois mobilisable dans le cadre de ces travaux qui sont très
majoritaires.
! L’ouverture de milieux : le bois appartient aux propriétaires et s'ils n’en veulent pas, les agents des
sapeurs forestiers le récupèrent souvent pour leur propre compte. De plus l’apport est ponctuel car une
fois que ces travaux sont effectués, l’entretien annuel de ces zones ne produit plus de bois.
! Certains chantiers d’ouverture de milieux en bord de route sont réalisés par des entreprises privées.
L’entreprise Philip frères intervient dans ce cadre et produirait 3700 tonnes de déchets par an.
Le département de la Lozère ne fait pas encore de travaux spécifiquement DFCI, la culture du feu n’étant pas
présente dans ce département.
Les bois incendiés :
Les propriétaires et les gestionnaires ont de réelles difficultés lorsqu’ils doivent évacuer les bois incendiés de
leurs parcelles. La valorisation de ces déchets en plaquette est possible avec cependant certaines réserves :
! L’intensité de l’incendie limitera la valorisation de ces déchets. Un feu lent et intense brûlera fortement le
bois ce qui posera des problèmes de surcoûts liés à l’usure du matériel d’exploitation et de broyage.
! Des bois trop brûlés engendreront une surproduction de particules fines lors de la fabrication de la
plaquette. Cela peut provoquer des problèmes de combustion et d’évacuation des fumées.
! La vente de plaquettes noircies peut entraîner des réticences des acheteurs qui peuvent y voir un
produit « sale ».
La valorisation de ces déchets devra donc se faire au cas par cas.
Les statistiques Prométhée indiquent, sur les 10 dernières années, une moyenne annuelle de :
! 600 ha de feux de forêts dans les Pyrénées Orientales
! 490 ha dans le département de l’Aude
! 710 ha dans l’Hérault
! 380 ha dans le Gard
Malgré les efforts de prévention et de protection, ce phénomène est récurrent en Languedoc Roussillon. Il pourra
donc être judicieux d’étudier plus spécifiquement la valorisation des bois brûlés pour le bois énergie ; Cela aura
aussi pour effet de favoriser la remise en état des massifs incendiés. Certaines entreprises ont déjà prévu
d’essayer de valoriser ces bois en bois Energie si la filière se développait.
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 60
3.2 Bois de rebut
Les bois de rebus sont des bois déjà intégrés dans une filière de gestion des déchets et proviennent soit des
entreprises utilisant du bois (comme les fabricants de palettes) soit des déchetteries.
Nous pouvons distinguer 2 classes de qualité :
- Classe A ou bois propre : Concerne principalement les palettes, cagettes et bois blancs usagés.
Une partie de ces produits est recyclée par des entreprises. Le restant non utilisable (dimension non
recyclable, palette abîmée) est broyé et utilisé soit en bois énergie après déféraillage soit pour la
fabrication de panneaux de bois. Certaines entreprises non équipées en broyeurs les cèdent en
morceaux.
- Classe B, bois provenant des déchetteries : Tous types de bois entrent dans cette catégorie. Ils sont
broyés et déferraillés. Cependant ils ne sont pas triés et contiennent d’autres matériaux (plastique,
métaux non ferreux, peinture, colle …). Ces produits broyés sont recyclés pour la fabrication de
panneaux bois en Italie mais aussi dans les Landes.
Des essais de production de bois énergie avec du produit classe B ont été fait avec BE 66. Cette fabrication de
plaquettes a été coûteuse (double broyage) avec une qualité du produit médiocre. Les tests n’ont pas été
concluants et nous pouvons indiquer que les produits de classe B ne peuvent pas être utilisés dans les
chaufferies (problème de dé-cendrage, fumée toxique, gaz). En revanche les gros incinérateurs peuvent brûler ce
type de produit car ils sont équipés de dé-cendrage robuste et de filtres.
3.2.1.1 Département de l’Aude
ENTREPRISE VILLEBOIS CLASSE A
t / anOBSERVATIONS
RAMAS PALS Lavalette 1500 tonnesRecyclage de palette. Déchet non broyé mais envoyé
sur Toulouse pour broyage
PAS DE PALETTERoquefort des
Corbières400 tonnes
Recyclage de palette – palette démontée et revendue
ou donnée pour le bois de chauffage et la fabrication
de conteneur.
PALETTE Narbonne 500 tonnes
PALETTE 11 Alairac 500 tonnes
CAT Jean CahutLézignan
Corbières50 tonnes
SITA Narbonne 1200 tonnes Récupération sur Narbonne et Carcassonne
ONYX Carcassonne 1000 tonnesBois propre (palette et déchetterie) à 80% emmené à
VALORIDEC – Non trié
TOTAL 5150
Tableau 19 : Résultats issus de l’enquête entreprise
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 61
3.2.1.2 Département du Gard
ENTREPRISE VILLEQUANTITE BOIS
CLASSE A / anOBSERVATIONS
Sud Broyage
RecyclageNimes 1000 tonnes
La totalité du bois recyclé (classe A et B) fait environ 9000
tonnes. Récupère les bois de tout le sud du département
Cévennes déchet Ales 1250 tonnesFait partie du groupement « Bois Energie Cévennes
Languedoc »
COGEDE Marguerite 0 Tonnes Pas de classe A mais beaucoup de déchet vert
Roumeas TP L’Ardoise 0 tonnes Pas de classe A mais 465 tonnes de classe B
TOTAL 2250 tonnes
Tableau 20 : Résultats issus de l’enquête entreprise
Le conseil général du Gard nous a fournit les chiffres suivants issus des déchetteries concernant les déchets
verts, les bois de rebus non traité et les bois de rebus traité.
Qté Déchets
Verts
(en T/an)
Coût de
traitement
( H.T./an)
Qté Bois non
traité
(en T/an)
Coût de
traitement
( ht/an)
Qté Bois traité
(en T/an)
Coût de
traitement
( ht/an)
33 842 971 861 4 938 154 082 138 7 906
Tableau 21 : Résultats issus des déchetteries du département
Ces bois de déchetteries coûtent donc chaque année aux contribuables du Gard 1 133 849 d’euros (HT).
Sachant que ces informations sont incomplètes puisque certaines déchetteries n’ont pas encore apporté
d’information, on comprend mieux l’urgence de tenter de valoriser ces produits.
3.2.1.3 Département de l’Hérault
ENTREPRISE VILLE QUANTITE BOIS CLASSE A / an OBSERVATIONS
Acti-sol Pignan 2500 tonnes Groupe Véolia :.
LR Broyage Bessan 4800 tonnes
Destination :
- Chaufferie-35euros-55euros/tonnes
- Boue d’épuration
- Panneau (Italie+France)
Palettes 34 Vendargues 400 tonnes
TOTAL 7700 tonnes
Tableau 22 : Résultats issus de l’enquête entreprise
Actisol appartenant au groupe Véolia récupèrent tous les bois de rebus des autres sociétés du groupe, à savoir
l’Onyx, Nicolin, et Somes assainissement. Le groupe Véolia travaille également sur le recyclage du déchet vert
par criblage et espère des ratios importants de déchets verts recyclés vers le bois énergie. Ce groupe travaille
également par l’intermédiaire de la filiale Dalkia à des appareils permettant d’accepter les bois de classes B.
La société LR Broyage a déjà une partie de sa production qui est destinée aux chaufferies et est très intéressée
pour participer à l’approvisionnement de la chaufferie prévu à Montpellier.
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
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3.2.1.4 Département de la Lozère
ENTREPRISE VILLE QUANTITE BOIS CLASSE A / an OBSERVATIONS
Environnement 48 Mende 400 tonnes Palette
TOTAL 400 tonnes
Tableau 23 : Résultats issus de l’enquête entreprise
3.2.1.5 Département des Pyrénées Orientales
ENTREPRISE VILLEQUANTITE BOIS
CLASSE A / anOBSERVATIONS
PYRENNEES
PALETTEPerpignan 500 tonnes
Entreprise de recyclage de palette. Les déchets sont
difficilement re-traité (bois de chauffage particulier).
THUBERT Bages 1500 tonnes
Entreprise qui récupère pour la SITA P.O
Recyclage pour la fabrication de panneau bois.
Une petite partie du bois classe A alimente la chaudière du lycée
Jean Lurçat.
ONYX ST Estève 850 tonnesClasse B pré broyé et mélangé à 10% avec du classe A pour la
fabrication de panneau bois – Classe A broyé (taille 40/160)
TOTAL 2850
Tableau 24 : Résultats issus de l’enquête entreprise
3.2.1.6 Récapitulatif régional
L’enquête sur les bois de rebus a été effectuée auprès de l’ensemble des entreprises valorisant des déchets bois
(Listing Ademe + annuaire). Les 16 entreprises qui ont répondu (sur une trentaine interrogée) valorisent environ
18000 tonnes de bois de rebus de classe A. Ces bois ont plusieurs destinations actuellement :
- L’industrie du panneau : C’est la destination la plus fréquente des bois de rebus. Cette industrie
accepte également les bois de classe B et il n’est pas rare que l’ensemble des bois de rebus soit
mélangé.
- Les chaufferies bois : les bois de classe A sont déjà utilisés pour partie dans les chaufferies
industrielles au bois existant sur la région. La tonne de broyat est vendue aux chaufferies entre 35
euros et 55 euros la tonne suivant la distance et la quantité commandée.
- Le mélange avec les boues d’épuration : comme pour le déchet vert, le bois de rebus broyé peut
être utilisé pour accélérer la fermentation des boues d’épuration.
- Certains fabricants de palette vendent leurs déchets aux particuliers pour du bois de feu.
Malgré les volumes annoncés, ces bois sont déjà valorisés auprès des industries du panneau et le marché de
leur recyclage est déjà concurrentiel. Il sera donc plus difficile de les mobiliser vers le bois énergie que les
déchets d’élagage. La quantité réellement mobilisable dépendra des prix du marché.
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 63
3.3 Sous produit et produits connexes de scieries
Les sous produits et produits connexes de scieries sont les déchets issus de la coupe des grumes. Ces déchets
se présentent sous plusieurs formes :
- La plaquette : broyat de déchets « courts » de sciage (délignures),
- Les fagots : délignures et dosses mis en fagot,
- La sciure,
- Les écorces,
- Autres déchets dit « long » (culés, purges …).
L’enquête qui a été menée à permis de contacter 51 scieries listées sur les données des CCI, ARFOBOIS et des
Pages Jaunes. Les tonnages indiqués sont des estimations annuelles.
Ces données proviennent directement des responsables questionnés qui ont transmis des chiffres en tonnes.
Quelques scieurs ont indiqué des données en m3 qui ont été converties avec le ratio de 300 kg/m3. (Nous avons
observé une différence de ratio en fonction des scieurs, de 260 à 330 kg/m3, qui dépend de la différence de
criblage).
3.3.1.1 Département de l’Aude
Entreprise Ville
Déchets
plaquettes
/fagots
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
sciures
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
écorces
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
divers
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
SA BARGUESBOIS
Limoux 6200Industriepapetière
2100Industrie
dupanneau
2050 Compost 1000Difficile àécouler
SARL DURAN ETCO.
Belvianeet Cavirac
40 40
Ets. MAUGARDBOIS Quillan
600(fagots)
Industriedu
panneau140
Industriedu
panneau
SARL INARDBOIS
Villemoustaussou
8600
Industriepapetière,énergie etpanneau
3000 énergie 1800 énergie
SARL PIERREALQUIER
Castelnaudary
4000Industrie
papetière,panneau
1040 Compost 1200 Compost 1000Industrie
dupanneau
SARL SCIERIEDU PAYS DE
SAULT
Belfort surRebenty
350(fagots)
Industriedu
panneau100
Industriedu
panneau
TOTAL 19750 6420 5050 2040
Tableau 25 : Résultats issus de l’enquête entreprise
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 64
3.3.1.2 Département du Gard
Entreprise Ville
Déchets
plaquettes
/fagots
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
sciures
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
écorces
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
divers
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
AUDIGIER Cendras 80Industrie
papetière80
Centre
équestre10 Pépinière
PALETTE
BLANCBessèges 600
Difficile à
écouler
TESSONIERESLes
Plantiers
140
(fagots)Carbonisation 200
Difficile à
écouler
SARL BOIS
TRANSFORMATIONGénolhac
15
(fagots)
Auto
consommation25
ET. JALLES Bessèges 1000 Energie 430 Energie
ET.NOGARET Cendras 1500Industrie du
panneau200 Energie
UFV Le Vigan 9500Industrie
papetière3000 Energie 1750
TOTAL 12235 4535 1760
Tableau 26 : Résultats issus de l’enquête entreprise
3.3.1.3 Département de l’Hérault
Entreprise Ville
Déchets
plaquettes
/fagots
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
sciures
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
écorces
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
divers
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
SOMAIL
BOIS
SARL
Courniou
680
(y compris
sciure)
Industrie
du
panneau
450
Industrie
du
panneau
TOTAL680 450
Tableau 27 : Résultats issus de l’enquête entreprise
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 65
3.3.1.4 Département de la Lozère
Tableau 28 : Résultats issus de l’enquête entreprise
Entreprise Ville
Déchets
plaquettes
/fagots
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
sciures
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
écorces
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
divers
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
FAGES SA Cocures 6800
Industrie
papetière et
du panneau
3300Fabrication
granulés1200
Fabrication
granulés350
Difficile à
écouler
MAURIN B. Pelouse200
(fagot)Carbonisation 100
Fabrication
granulés
SALLES SARL Marvejols 6000Industrie
papetière1000
Fabrication
granulés1000
Fabrication
granulés
BUFFIERES
SARL
St Chély
d’Apcher4000
Industrie
papetière3000
Fabrication
granulés1000
CBDG SARL Langogne 6000Industrie
papetière3000
Fabrication
granulés1500
Fabrication
granulés
HERMABESSIERE
SARL
Aumont
d’Aubrac6000
Industrie
papetière2600
Industrie du
panneau et
énergie
1200 Compost 700
Industrie
du
panneau
MEYRUEIX SARL Mende 3050Industrie
papetière1300
Fabrication
granulés650
Fabrication
granulés100
Difficile à
écouler
SCIERIE DU
BETHUZONMeyrueis
200
(fagot)Carbonisation 100
Auto
consommé50
Auto
consommé
SCIERIE BOUT Fontans 4300Industrie
papetière1700
Fabrication
granulés900 350
Difficile à
écouler
SCIERIE FALCONSt Chély
d’Apcher2600
Industrie
papetière
1500
sciure +
copeau
Fabrication
granulés500 Compost 100
GAILLARD
RONDINO
Aumont
d’Aubrac
600
(fagots)
Carbonisation
papier
3000
Sciure +
copeau
Industrie du
panneau600 Paillage 300
Industrie
du
panneau
ENGELVIN BOIS Mende 22840Industrie du
bois moulé5800
Industrie du
bois moulé8700
Fabrication
de granulés
TOTAL 62590 26400 17250 1950
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3.3.1.5 Département des Pyrénées Orientales
Entreprise Ville
Déchets
plaquettes
/fagots
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
sciures
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
écorces
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
Déchets
divers
(Tonnes)
Utilisation
actuelle
COSTE ET
FILS SARLCérêt
500(y comprissciure)
industrie
papetière450
industrie
papetière
FONT
GEORGES
SARL
Rivesaltes 1900
industrie
papetière
et énergie
500 700 200
Difficile à
écouler
(présence
de fer)
STE
EMBALLAGES
VILANA
Vinça 900industrie
papetière
AIPSA Rivesaltes 350Difficile à
écouler400
Difficile à
écouler
PYRENEES
PALETTEPerpignan 700
TENAS Serralongue 50Déchet
donné
VOIVRAY Cérêt 20Difficile à
écouler10
SARL JULIEN
PIDOUX ET
FILS
Matemale2500
(fagots)
Industrie
du
panneau
1600
Industrie
du
panneau
TOTAL 5800 2520 700 1760
Tableau 29 : Résultats issus de l’enquête entreprise
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3.3.1.6 Récapitulatif régional
DEPARTEMENT
Déchetsplaquettes
/fagots(Tonnes)
Déchetssciures(Tonnes)
Déchetsécorces(Tonnes)
Déchetsdivers
(Tonnes)
TOTAL
Aude 19750 6420 5050 2040 36520Hérault 680 450 1130
Pyrénées Orientales 5800 2520 700 1760 10780Gard 12235 4535 1760 18700
Lozère 62590 26400 17250 1950 109095TOTAL 101055 39875 24760 6200 176225
Tableau 30 : Résultats issus de l’enquête entreprise
Ces déchets sont généralement utilisés pour :
- L’industrie de la pâte à papier (usines de Tarascon et St Gaudens),
- La fabrication des panneaux de particules (Usines Labruguière, marché espagnol et italien)
- La fabrication de granulés pour le chauffage (Usine COGRA),
- La fabrication de charbon de bois (carbonisation),
- La fabrication de compost,
- Le traitement des boues d’épuration (mélange pour fabrication compost)
- Le paillage dans les pépinières
- La litière dans les centres équestres.
Globalement la plupart de ces déchets sont valorisés sauf pour les déchets « longs » qui ont souvent peu de
débouchés. La société Cogra à Mende traite une partie des sciures et écorce de la région (principalement la
ressource lozérienne) pour une transformation en granulas ou pellet. La quantité traitée annuellement est 130000
m3 de sciure et de 20000 m3 d’écorce, ce qui permet une production de 16000 tonnes de granulat.
Comme pour les bois de rebus cette ressource est déjà sur un marché concurrentiel important.
Les conclusions de cette enquête peuvent être complétées par l’enquête annuelle de branche de 2004. Les
données détaillées de l’EAB étant soumises au secret statistique, nous ne pouvons avoir le détail de l’enquête
par entreprise. Ces enquêtes ne sont donc pas comparables.
DEPARTEMENT
Déchetsplaquettes
/fagots(Tonnes)
Déchetssciures(Tonnes)
Déchetsécorces(Tonnes)
Déchetsdivers
(Tonnes)
TOTAL
Aude 11835 4458 3113 2662 22068Hérault 1500 734 0 117 2351
Pyrénées Orientales 0 20 0 2266 2286Gard 12042 5730 2680 1864 22316
Lozère 100084 42449 15086 9199 166818TOTAL 125461 53391 20879 16108 215839
Tableau 31 : EAB 2004 - DRAF Languedoc Roussillon
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3.4 Les produits ligneux issus de l’agriculture.
3.4.1 Les Taillis à courte rotation (TCR) ou à très courte rotation (TTCR).
Il s’agit de plantations d’arbres très denses que l’on coupe entre 6 et 8 ans (TCR) ou entre 2 et 4 ans (TTCR).
Après la coupe, de nouvelles tiges repoussent sur les souches et l’on peut effectuer ainsi plusieurs cycles de
production-récolte. Le TCR est une production agricole à part entière, pouvant remplacer les productions
alimentaires. C’est une biomasse homogène, facilement mobilisable hors période de végétation et récoltable de
façon mécanisée.
3.4.1.1 L’utilisation en bois énergie
Les parcelles de TCR sont susceptibles de fournir rapidement de grandes quantités de matière première. Les
coûts de déchiquetage sont ainsi réduits. Les caractéristiques moyennes des plaquettes sont difficiles à fournir
car elles varient fortement en fonction de leur granulométrie et de leur humidité. Cette technique est pratiquée
dans plusieurs pays européens (en Suède et en Italie notamment) mais aussi en France, en Bretagne, où 110 Ha
de saules ont été plantés dans ce but.
3.4.1.2 Autres Utilisations
Les programmes de cultures ligno-cellulosiques ont débuté en France à la fin des années 60 à l'initiative de
l'AFOCEL et des papetiers, et se sont poursuivis dans les années 80 avec l'appui de l'ADEME. Depuis le début
des années 90, des expérimentations sont également menées dans un but d'aménagement du territoire :
valorisation de terres en friche, épuration des sols, épandage de boues résiduaires….
L’utilisation pour l’industrie papetière est limitée au TCR (récolte à 7-8 ans) et concerne surtout le peuplier.
L’essence, plus que le mode de culture lui-même, est très appréciée de l’industrie papetière grâce à ces qualités
technologiques : blancheur, opacité, délignification…
L’industrie du panneau peut également être une consommatrice des plaquettes issues des TCR.
Ces cultures supplémentaires en TCR peuvent donc approvisionner l’ensemble des filières de trituration et du
bois-énergie, et donc limiter les problèmes d’approvisionnement.
3.4.1.3 Essences
On peut utiliser diverses espèces capables de produire des rejets, telles que le saule, le peuplier, le robinier et
l'eucalyptus, ainsi que des plantes ligno-cellulosiques, telles que le miscanthus et l'alpiste roseau. Le platane
hybride, l’aulne noir sont également utilisés en Italie.
Les sélections de clones et les essais d'hybridation sont entrepris spécialement par des laboratoires suédois et
anglais (saule), belges et français (peuplier, eucalyptus...). D'autres essences font l'objet de recherches (aulne,
châtaignier…) mais restent peu développées en France. La culture du saule est également assez peu
développée en France en TCR hors mis en Bretagne où des expérimentations concluantes ont séduit les
collectivités locales. Les TCR d’Eucalyptus existent surtout dans le sud Ouest. Les clones de peupliers utilisés
dans le sud sont le Raspalje, le Hunnegem, l’Unal et le Dorskamp.
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3.4.1.4 Stations
Les stations favorables aux TCR dépendent de l’essence choisie. Malgré tout, pour les essences principales
utilisées actuellement par ce mode de culture (saule et peuplier), les plaines alluviales sablo limoneuses bien
alimentées en eau, ou des stations avec une pluviométrie abondante et régulière, sont préconisées. Si le second
cas ne concerne pas le Languedoc-Roussillon, les grandes plaines agricoles, alimentées en eau par les fleuves
côtiers, peuvent trouver là, un substitut aux cultures actuelles. Les inondations ne sont pas gênantes si elles sont
de courtes durées ou hivernales. Les sols asphyxiants, très humides l’hiver et très sec l’été sont à proscrire. La
profondeur du sol doit être supérieure à 50 cm afin de ne pas limiter la productivité. Les sols doivent être neutres
à légèrement basique (pH de 5,5 à 8) et comporter une richesse trophique suffisante.
3.4.1.5 Les modes culturaux
A l'image de l'agriculture, la plantation, l'entretien et l'exploitation sont extrêmement mécanisés, voire
automatisés : c'est pourquoi on parle d'agroforesterie.
Il est possible de planter 10 000 à 20 000 boutures par hectare pour les TTCR tandis que les TCR auront une
densité de 1500 à 3000 plants à l’hectare. Une planteuse spécifique développée en Suède peu être utilisée : elle
coupe les tiges de saule tous les 20 cm puis les enfonce.
La principale difficulté vient de la concurrence herbacée sur les premières années. Celle-ci doit être détruite
mécaniquement et/ou chimiquement à un stade précoce. Après deux ans, le taillis créé un couvert suffisant pour
s’affranchir de cette concurrence.
La fertilisation est réduite au minimum, les exportations par la récolte étant faibles car celle-ci est effectuée en
hiver lorsque les feuilles, qui contiennent la majorité des éléments nutritifs, sont tombées. Les pesticides sont
utilisés parcimonieusement. Après un traitement herbicide en première année, aucun insecticide ni fongicide
n'est appliqué pendant toute la durée de la culture. Le recepage se fait en hiver au bout de la première année. La
durée de vie des souches et de 20 à 25 ans. Les souches mères de saule et de peuplier peuvent être facilement
broyées avec des équipements conventionnels.
La récolte se fait tous les 2 à 4 ans pour les TTCR et utilise deux méthodes :
- la récolte en copeaux en utilisant des ensileuses munies d’un bec approprié
- la récolte en tiges entières avec une fagoteuse et un broyage ultérieur.
Les TCR se récoltent tous les 7 à 9 ans et utilisent des méthodes de récoltes semblables à l’exploitation
forestière classique (Abatteuse et porteur). Deux schémas de déchiquetage sur coupe peuvent être envisagés :
- déchiquetage d’arbres entiers mais cela nécessite des broyeurs acceptant des diamètres importants.
- valorisation des rémanents d’exploitations en cas de valorisation des billons dans d’autres industries.
3.4.1.6 Productivité
La productivité des TCR est de 8 à 12 t de matière sèche/ha/an sur des stations optimales. Elle est donc
beaucoup plus importante qu’en milieu forestier puisque cela correspond, pour une scissité à 50% et une masse
volumique a 0,9 T/m3, à une production brute annuelle de 18 a 27 m3/Ha/An. Cependant cette productivité
dépend beaucoup de la station et du mode cultural puisque les sols peuvent être irrigués ou amendés comme
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dans une culture classique. La production annuelle peut descendre à 3-5 t de matière sèche/Ha voir moins sur
des sols inadaptés. La fertilisation et l’irrigation peuvent, à l’inverse, doubler, voir tripler la productivité initiale. Les
chiffres restent cependant assez confus et dépendent des sources.
3.4.1.7 Les TCR et TTCR en Languedoc Roussillon
Les conditions de sécheresses estivales particulières à la région limitent le développement des TCR à des
parcelles très proches de cours d’eau alimentés toute l’année. Cependant les TCR ne craignant pas d’être
installés en zones inondables, cette production ligneuse peut avantageusement remplacer des vignes situées
dans ces zones, d’autant plus que la viticulture actuelle s’oriente nettement vers des vins de coteaux. De plus les
TCR situés en bord de cours d’eau apporteraient deux avantages écologiques importants :
- Ils reconstitueront, en partie, le corridor écologique des ripisylves. : « Quelques études font état d’une
biodiversité dans les TCR, intermédiaire entre celle de la forêt et celle des cultures agricoles ». Afin de
permettre une récolte annuelle de matière ligneuse, un système de coupes par rotation entre différentes
parcelles d'une même plantation est généralement mis en place. Il en résulte que chaque stade de
croissance est présent en permanence et, comparativement à la plupart des autres cultures en lignes, le
TCR crée un environnement stable, peu perturbé par les opérations mécaniques, offrant tout au long de
l'année un abri à la vie sauvage. La biodiversité observée dans un TCR est de bonne qualité. L’indice de
biodiversité de Shanon Weaver serait de 2,16, contre 0,71 pour les cultures agricoles et 2,39 pour une
forêt. (Etude Agrice 1998)
- La phytoremédiation : les TCR permettraient de capter les effluents agricoles de la même manière qu’un
sol enherbé et permettraient même de valoriser des eaux usées ou des boues d’épurations comme
l’indique des plantations tests en Bretagne sur la commune de Pleyber-Christ. Ces boues d’épurations,
pour être valorisées, doivent être exemptes de métaux lourds. De plus la fertilisation par les eaux usées
ou les boues d’épuration augmente considérablement la productivité du taillis (rendement multiplié par 2
ou par 3). Les boues d’épuration peuvent être mélangées à des cendres de bois pour améliorer leur
teneur en azote. L’Italie et la Suède, ont été pionniers dans la décontamination des nappes phréatiques
grâces aux TCR et ce procédé est aujourd’hui une réalité dans ces pays. En Suède, les lixiviats de
décharges et les ruissellements des dépôts de grumes sont également épurés grâce aux TCR. Reste à
savoir dans qu’elle mesure cette technique peut être utilisée car l’absorption par le taillis des métaux
lourds, des nitrates, et autres polluants à l’origine de l’eutrophisation des cours d’eau, restera limitée.
Les essences à priori envisageables sont principalement le peuplier, le saule, et le platane. L’eucalyptus est une
essence peu propice car elle est sensible au gel, au calcaire actif et au pH >7. Le saule est très courant dans les
ripisylves de la région et le platane est également assez courant mais la méconnaissance de leurs potentiels de
production en TCR est importante en climat méditerranéen.
Il est très difficile d’évaluer la surface potentielle de TCR en Languedoc Roussillon, cependant on peut estimer
qu’elle sera limitée aux friches situées dans le lit majeur des fleuves côtiers et éventuellement à certaines zones
du Gard rhodanien.
Un travail de recherche pourrait être envisagé sur le territoire régional pour mesurer l’impact écologique des
modes culturaux et leur rentabilité économique dans le contexte particulier de l’économie agricole régionale.
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Notamment une estimation économique de la filière, dans le cas où elle pourrait être gérée par un unique sujet
économique (par exemple une société coopérative) qui planterait, cultiverait, récolterait les TCR et les
transformerait en plaquettes. Une première analyse effectuée en 2001 dans le nord de l’Italie, démontre une
marge significative, et avantageuse même, en termes financiers entre les coûts pour le consommateur des
énergies fossiles et ce type de production. (Bois énergie N°5 Mars 2002).
Le projet REGIX, dans le cadre du Programme National de Recherche, tente de créer un référentiel unifié,
méthodes et expérimentations en vue d’une évaluation du gisement potentiel en ressources ligno-cellulosiques
agricole et forestière pour la bioénergie en France. Dans le cadre de ce projet l’AFOCEL fait quelques
expérimentations de TCR en région méditerranéenne. Les recherches seraient principalement accès sur le
peuplier et l’eucalyptus et la destination envisagée du bois serait plutôt les biocarburants, mais on peut penser
que ces essais permettront d’avancer sur la question du TCR en Languedoc Roussillon.
3.4.2 Les sarments de vigne
Les sarments de vignes taillées chaque année constituent une ressource non négligeable de produit ligneux. Le
broyage de sarment est à l’étude en Italie et dans le sud ouest de la France. Les sarments sont, dans la plupart
des cas, broyés ou brûlés directement sur la parcelle. Le ramassage/fagotage des sarments étant mécanisable, il
se pourrait que cette ressource soit envisageable et rentable pour le bois énergie.
La chambre d’agriculture nous a permit d’évaluer cette ressource selon la méthode suivante :
Une souche de vigne produit en moyenne (cela dépend du mode cultural et du cépage) 500 grammes de
sarments par an. La moyenne des densités de plantation est de 4000 souches à l’hectare. En 2004 il y avait
289439 Ha de vignes sur l’ensemble de la région.
La quantité de sarment produit chaque année sur la région serait donc d’environ 550000 tonnes par an.
Les broyeurs à marteaux ne seraient pas adaptés pour en faire du combustible tandis que les broyeurs à
couteaux seraient plus adaptés mais doivent posséder une cribleuse. De plus le broyat de sarment ne pourrait
être utilisé que dans des chaudières assez tolérantes sur la qualité du produit notamment sur la fibrosité.
Cependant Il faut faire attention à l’implication que pourrait avoir l’export systématique de matière organique
résultant de cette utilisation des sarments. Outre l’apport de matière organique, le broyage des sarments et leur
décomposition lente permettrait de libérer dans le sol les composés allélochimiques (polyphénols, stilbènes,
resvératrol etc...) contenus dans les sarments. Ces composés détermineraient en partie l'environnement biotique
(plantes, microorganismes) de la vigne et permettraient d'améliorer ses défenses naturelles vis à vis des
pathogènes (nématodes, champignons, vecteurs viraux).
Les ceps arrachés pourraient également être mobilisés mais, selon le technicien de la chambre d’agriculture, les
souches palissées peuvent poser problème car elles contiennent souvent du métal.
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3.5 Synthèse régionale, Conversion énergétique
Département Produits Tonnes boisTaux
d'humiditéMWh TEP
Aude Travaux entretien rivière 15 à 2500 50 4400 378
Gard Travaux entretien rivière 1500 50 3300 284
Hérault Travaux entretien rivière 670 50 1474 127
Lozère Travaux entretien rivière 35 50 77 7
Pyrénées Orientales Travaux entretien rivière 587 50 1291 111
Sous total 10542 907
Aude Travaux d’élagage 2000 50 4400 379
Gard Travaux d’élagage 6500 50 14300 1231
Hérault Travaux d’élagage 26000 50 57200 4923
Lozère Travaux d’élagage 300 50 660 57
Pyrénées Orientales Travaux d’élagage 3500 50 7700 663
Sous total 84260 7253
Aude Bois de rebut 5150 20 20085 1728
Gard Bois de rebut 2250 20 8775 755
Hérault Bois de rebut 7700 20 30030 2584
Lozère Bois de rebut 400 20 1560 134
Pyrénées Orientales Bois de rebut 2850 20 11115 957
Sous total 71565 6159
AudeProduits connexes descierie
36250 50 79750 6863
GardProduits connexes descierie
18700 50 41140 3540
HéraultProduits connexes descierie
1130 50 2486 214
LozèreProduits connexes descierie
109095 50 240009 20655
Pyrénées OrientalesProduits connexes descierie
10780 50 23716 2041
Sous total 387101 33313
TOTAL GENERAL 553468 47632
Tableau 32 : synthèse régionale et conversion énergétique
1 tonne de bois vert (50%) = 2200 KWH (source BE 66)1 tonne de bois sec (20%) = 3900 KWH (source BE 66)1 tep = 11620 KWH
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(en tonnes)
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(en tonnes)
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(en tonnes)
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(en tonnes)
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(en tonnes)
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4 Détermination des conditions de la mobilisation du bois du gisement
forestier pour la filière bois énergie
La phase 1 de l’étude a permis d’estimer le gisement brut des différentes catégories de bois (bois d’œuvre, bois
d’industrie, bois bûche et « rémanents ») sur l’ensemble des régions forestières. Ce gisement brut a été calculé en
volume et en accroissement annuel par ha.
L’objectif de cette phase est de déterminer les conditions de mobilisation de cette ressource. Elle permettra
également de déterminer le gisement mobilisable à ce jour, de le comparer au gisement réellement prélevé et d’en
déduire le « bois plus ».
Cette phase doit déboucher sur plusieurs itinéraires techniques de mobilisation puis de transformation et de transport.
Des coûts moyens seront ensuite appliqués de façon à faire ressortir les itinéraires qui dégagent des marges
positives. Par comparaison avec la filière bois traditionnelle (bois d’industrie, bois d’œuvre classe 2 et bois bûche), il
sera déterminé la part des bois utilisables pour le bois énergie entrant en concurrence avec la filière traditionnelle.
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4.1 Etablissement de classes d’exploitabilité
Les conditions techniques de mobilisations du bois dépendent principalement du matériel utilisé lors des
exploitations. Actuellement le choix de l’outillage est conditionné par la topographie et la desserte existante.
En concertation avec les professionnels de la région, 6 classes d’exploitabilités ont été déterminées :
Ces classes d’exploitabilités débouchent sur 6 itinéraires techniques d’exploitation considérés comme fréquents et
habituels à l’échelle de la région.
Tableau 33 : Classes d’exploitabilité
Classe
d’exploitabilité
Classe de
pente
Distance de
débardage en
rapport aux
pistes existantes
Equipement de débardage Matériel
1 < à 35% < à 1000 m Existant ou non nécessaireTête abatteuse +
Porteurs
2 < à 35 % 1000 à 2000 m Existant ou non nécessaireTête abatteuse +
Porteurs
3 35% – 60% < à 100 mDébardage uniquement en bord
de piste forestière existante
Tracteurs +
bûcherons
4 35% – 60%100 à 200 m
Tire de débardage à créer
(dans la limite de 0.7 km pour
10 ha desservis)
Tracteurs +
bûcherons
5 60% – 75% < à 100 mDébardage uniquement en bord
de piste forestière existante
Tracteurs +
bûcherons
6 60% – 75%100 à 200 m
Tire de débardage à créer
(dans la limite de 1 km pour 10
ha desservis)
Tracteurs +
bûcherons
> à 75%Hors technique d’exploitation
traditionnelle
Ces 6 classes permettent de calculer, à partir du gisement brut établi dans la phase 1, les surfaces, et donc les
volumes par ha et les accroissements annuels par ha, de bois mobilisables, en fonction de la topographie et de la
desserte.
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
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Trois couches d’informations cartographiques ont été croisées :
- Carte du gisement brut des différentes catégories de bois (Bois d’œuvre, bois d’industrie,
bois bûche et rémanents) établie dans la phase 1,
- Carte des équipements routiers numérisés (carte IGN 1.25000 : nomenclature toutes
routes + chemins d’exploitation) sur l’ensemble de la région.
- Carte des classes de pente.
Pour simuler les distances de débardage, des zones tampons de largeurs différentes (issues de la concertation avec
les exploitants) ont été créées autour des équipements routiers :
- En zones peu pentues (< à 35%) on estime que le débardage effectué au porteur est de 2000 m
maximum le long d’une piste. Deux classes de débardage ont été différenciées sur critères de
coût (< à 1000 m et 1000 à 2000 m) ;
" Zone tampon de 2x 1000m et 2 x 2000 m le long des équipements numérisés dans la classe de
pente < à 35%.
- En zones pentues (> à 35%) on estime que le débardage le long d’une piste forestière est de 100
m maxi (20 m au-dessus et 80 m de câble) soit 10 ha mobilisé /km .
" Zone tampon de 100 m le long des équipements numérisés dans la classe de pente > à 35%.
- Dans le cas ou une tire de débardage est à créer lors de l’exploitation, on estime que sa longueur,
pour assurer le débardage de 10 ha de plus, est estimée à :
- Pente moyenne (35 à 60 %) : 700 m de tire
- Pente forte (60 à 75%) : 1 km de tire
(Longueur de création de tire observée dans des chantiers d’exploitation de montagne).
La surface totale mobilisée grâce à cet équipement est portée à 20 ha (10 ha en bord de piste existante +
10 ha mobilisé par la tire).
" Zone tampon de 100 m + 100 m le long des équipements numérisés dans la classe de pente > à
35%.
Au-delà de ces longueurs de débardage, on passe dans une catégorie de peuplements non desservis et qui
nécessite la création d’une piste forestière tout gabarit (bois plus).
Nota : La numérisation des équipements existants effectuée à partir du fond IGN est incomplète. En effet toutes les
tires de débardages ne sont pas répertoriées sur l’IGN, du fait notamment de la couverture forestière qui masque les
équipements les plus anciens. Cela concerne principalement les chemins de débardage. Les surfaces calculées et le
gisement mobilisable, pourraient donc être sous-estimés. Les données utilisées ne permettent pas d’établir un
pourcentage fiable qui permettrait de majorer la longueur des équipements répertoriés. De plus, les calculs effectués
ne tiennent pas compte des points noirs routiers.
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4.2 Détermination des coûts de mobilisation de bois bord de route
Les coûts de mobilisation de la ressource « exploitable » ont été déterminés à partir des classes d’exploitabilité
identifiées avec les professionnels. Chaque itinéraire utilise un type de matériel dont l’utilisation dépend de critères
techniques de pente et de desserte.
Un coût moyen d’exploitation a été évalué par les professionnels pour chaque classe d’exploitabilité. Nous obtenons
ainsi un prix bord de route du gisement mobilisable pour toutes les catégories de bois (bois d’œuvre 2, bois
d’industrie, bois bûche et rémanent) et selon un type de produit (bois façonnés, arbres entiers, rémanents). Il faut
noter que les coûts d’exploitation arbres entiers et bois façonnés ont été jugés similaires par les professionnels.
Pour simplifier les calculs, les coûts retenus correspondent à la moyenne des intervalles de prix établis par les
professionnels. Ils ne tiennent pas compte des prélèvements par hectare.
Les différences de coûts qu’induisent les difficultés d’exploitation et le type de prélèvement qui s’applique sur chaque
parcelle (coupe d’éclaircie, coupe rase, petit bois, gros bois…) ne peuvent pas être prises en compte à l’échelle de la
région forestière. Par ailleurs la base de données utilisée ne contient pas cette information.
A titre indicatif, les difficultés d’exploitation et le type de prélèvement peuvent augmenter le coût d’exploitation jusqu’à
40%.
Tableau 34 : Coût d’exploitation
Classe
d’exploitabilitéProduit Coût d’exploitation bord de route ( /m3) Coût moyen
Bois façonné ou entier 16 à 20 18 1
Rémanent 60
2 Bois façonné ou entier 17.5 à 21.5 19.5
3 Bois façonné ou entier 23 à 28 25.5
4 Bois façonné ou entier 28 à 32 + 3 à 4 /m3 de création de tire 33,5
5 Bois façonné ou entier 32 à 35 33.5
6 Bois façonné ou entier 32 à 35 + 5 à 6 /m3 de création de tire 39
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4.3 Etablissement des scénarios de transformation
Trois scénarios de transformation de bois en plaquette forestière ont été retenus :
Scénario 1 :
- Broyage en forêt de bois façonnés, entiers ou rémanents à 50% d’humidité
- Transport des plaquettes vertes directement vers les chaudières.
Scénario 2 :
- Broyage en forêt de bois façonnés, entiers ou rémanents à 50% d’humidité
- Transport des plaquettes vertes sur plate de forme de stockage,
- Séchage des plaquettes sur plate forme,
- Transport de la plaquette sèche à 25% d’humidité vers les chaudières.
Scénario 3 :
- Transport de bois façonnés à 50% d’humidité sur plate de forme,
- Broyage de bois vert façonné ou entier à 50 % d’humidité sur plate forme,
- Séchage des plaquettes sur plate forme,
- Transport de la plaquette sèche à 25% d’humidité vers les chaudières.
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4.4 Détermination des coûts de transformation et de transport
A partir de l’expérience de BE66, des coûts moyens par scénario ont été établis.
L’unité choisit est le MAP qui est utilisée dans la plupart des cas observés.
4.4.1 Le broyage
Ce prix en euros par MAP est une moyenne de chantiers de déchiquetage de plaquettes (granulométrie de 30x30x5).
Scénario 1 et 2 : broyage de bois façonné ou entier en forêt : 6.5 /MAP
Scénario 1 et 2 : broyage de rémanents en forêt : 10 /MAP
Scénario 3 : broyage de bois façonné ou entier sur plate forme de stockage : 5 /MAP
La différence de coût entre le déchiquetage en forêt et sur plate forme est du à une meilleure productivité des
broyeurs sur plate forme (manutention plus aisée, gain de place, chargement plus facile).
4.4.2 Le séchage sur plate forme
Pour obtenir un prix par MAP de ce poste, il convient de connaître les différentes charges d’une plate forme de
stockage. Ce coût de fonctionnement comprend :
- Achat de bâche
- Coût d’un chargeur
- Amortissement de la dalle béton
- Frais divers (carburant, entretien…)
- Charges fixes (assurances, taxes, IS…)
- Travaux de mise en tas des plaquettes
- Chargement des camions
- …
Le prix moyen utilisé dans le cadre de l’étude ne prend pas en compte l’ensemble de ces coûts. Il a été déterminé à
partir de la configuration d’une plate forme existante, de taille moyenne avec capacité de stockage de 450 à 5000
MAP ; Les charges principales étant limitées aux assurances, charges fixes, travaux de mise en tas des plaquettes et
chargement des camions. Ce coût est utilisable pour des plates formes existantes à ciel ouvert (plaquettes sous
bâche) et couvertes (hangar). La différence de prix, logiquement moins chère pour une plate forme à ciel ouvert, est
compensée par une manutention plus importante due notamment à la présence de bâches.
L’autre hypothèse est que le broyage est réalisé avec un broyeur de qualité qui ne nécessite pas de criblage avant le
séchage.
Le coût retenu de séchage est de 2 /MAP.
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4.4.3 Les transports
En fonction des scénarios, les transports diffèrent :
- 1er scénario : transport de plaquettes vertes vers les chaudières,
- 2ème scénario : transport de plaquettes vertes vers la plate forme et transport de plaquettes
sèches vers les chaudières,
- 3ème scénario : transport de bois façonnés vers plate forme et transport de plaquettes sèches
vers les chaudières.
Le transport de plaquettes et le transport de bois façonnés sont distingués, en excluant le cas du transport de
rémanents et d’arbres entiers sur plate forme de stockage. L’important foisonnement de ces produits ne permet pas
de calculer un coût de transport au MAP fiable.
L’estimation du coût de transport est basée sur le temps de rotation d’un type de camion en rapport au kilométrage
effectué.
4.4.3.1 Le transport de plaquettes
A partir de cas concrets répertoriés par BE66, 3 scénarios de transport de plaquettes ont été établis :
- Le circuit court : Il est effectué dans les zones forestières, souvent de piémont et de montagne
pour alimenter des chaudières ou des plateformes sur un rayon de 0 à 50 km. Les camions
utilisés sont souvent des camions bennes (contenance : 30 MAP) permettant de circuler sur
des routes à faibles gabarits. Le temps moyen de rotation est de 2h30 pour un coût moyen de
60 /heure soit un coût de transport de 5 /MAP.
- Le circuit « moyen » : Il est effectué dans les zones où le gabarit des routes permet l’usage de
camions à doubles bennes (contenance : 60 MAP) et sur des distances comprises entre 50 et
100 km. Le temps moyen de rotation est de 5h00 pour un coût moyen de 90 /heure soit un
coût de transport de 7.5 /MAP.
- Le circuit long : Il est effectué au moyen de semi remorque (contenance : 90 MAP) sur des
réseaux non limités en gabarit et sur des distances comprises entre 100 et 150 km. Le temps
moyen de rotation est de 8 heures pour un coût moyen de 750 /jour soit un coût de transport
de 8.3 /MAP.
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4.4.3.2 Le transport de bois façonnés ou entiers
Les données sont issues de transporteurs et exploitants. Le principe est le même que pour le transport de plaquette.
A partir du temps de rotation et en rapport au kilométrage effectué il a été établi un coût moyen à la tonne par type de
camions :
- Circuit court (0 à 50 km) : Il est effectué dans les zones souvent de piémont et de montagne
pour alimenter des plateformes sur un rayon de 0 à 50 km. Les camions utilisés sont souvent
des camions solos (type 6x4 - 4 essieux contenance moyenne : 17 tonnes de bois vert)
permettant de circuler sur des routes à faibles gabarits, ou des grumiers (transport bois long 7
à 16 m à contenance de 30 tonnes). Le temps moyen de rotation est de 4 h 00 pour un coût
moyen de 65 /heure pour le camion solo et 90 /heure pour le grumier soit un coût de transport
moyen de 4.4 /MAP. (moyenne des coûts / moyenne des contenances avec conversion
tonne/MAP = 3)
- Le circuit « moyen » : Il est effectué dans les zones où le gabarit des routes permet l’usage de
camions remorques type 4x2 – 3 essieux (contenances : 26 tonnes de bois vert) ou grumiers
(transport bois long 7 à 16 m à contenance de 30 tonnes) et sur des distances comprises entre
50 et 100 km. Le temps moyen de rotation est de 6h00 pour un coût moyen de 90 /heure, soit
un coût de transport moyen de 6.4 /MAP. (moyenne des coûts / moyenne des
contenances avec conversion tonne/MAP = 3)
- Le circuit long : Il est effectué au moyen de semi-remorque type 6x4 – 3 essieux (contenance :
33 tonnes de bois vert) sur des réseaux non limités en gabarit et sur des distances comprises
entre 100 et 150 km. Le temps moyen de rotation est de 8 heures pour un coût moyen de
90 /heure soit un coût de transport moyen de 7.3 /MAP. (moyenne des coûts / moyenne
des contenances avec conversion tonne/MAP = 3)
A partir de ces coûts, une moyenne de prix a été établie par un croisement de différentes possibilités de transports
pour le 2ème scénario (transport de plaquettes vertes vers la plate forme et transport de plaquettes sèches vers les
chaudières) et le 3ème scénario (transport de bois façonnés vers plate forme et transport de plaquettes sèches vers
les chaudières).
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Tableau 35 : Scénario 2 (transport de plaquettes vertes vers la plate forme et transport de plaquettessèches vers les chaudières)
Type transport: transport jusqu'à la plate forme - transport jusqu'à la
chaudièreCoût transport jusqu'à la plate forme ( /MAP)
Coût transport jusqu'à la chaudière (
/MAP)Total
( /MAP)Type de
transportCourt - court 5 5 10 1Court - moyen 5 7,5 12,5 1Court - long 5 8,5 13,5 2Moyen - court 7,5 5 12,5 1Moyen - moyen 7,5 7,5 15 2Moyen - long 7,5 8,5 16 3Long - court 8,5 5 13,5 2Long - moyen 8,5 7,5 16 3Long - long 8,5 8,5 17 3
Tableau 36 : Coût moyen par type de transport - scénario 2
Type transport: transport jusqu'à la plate forme - transport jusqu'à la chaudière Prix moyen ( /MAP) *
Type 1 : Circuit court - court, court - moyen, moyen court 11,7Type 2 : Circuit court - long, moyen-moyen, long-court 14Type 3 : Circuit moyen - long, long - moyen, long - long 16,3*Moyenne des coûts de transports par classe
Tableau 37 : Scénario 3 (transport de bois façonnés vers plate forme et transport de plaquettessèches vers les chaudières).
Type transport: transport jusqu'à la plate forme - transport jusqu'à la
chaudièreCoût transport jusqu'à la plate forme ( /MAP)
Coût transport jusqu'à la chaudière (
/MAP)Total
( /MAP)Type de
transportCourt - court 4,3 5 9,3 1Court - moyen 4,3 7,5 11,8 1Court - long 4,3 8,5 12,8 2Moyen - court 6,4 5 11,4 1Moyen - moyen 6,4 7,5 13,9 2Moyen - long 6,4 8,5 14,9 3Long - court 7,2 5 12,2 2Long - moyen 7,2 7,5 14,7 3Long - long 7,2 8,5 15,7 3
Tableau 38 : Coût moyen par classe de transport – scénario 3
Type transport: transport jusqu'à la plate forme - transport jusqu'à la chaudière Prix moyen ( /MAP) *
Type 1 : Circuit court - court, court - moyen, moyen court 10,8Type 2 : Circuit court - long, moyen-moyen, long-court 13Type 3 : Circuit moyen - long, long - moyen, long - long 15,1*Moyenne des coûts de transports par classe
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4.5 Détermination des prix d’achat entrée chaudière
Deux cas ont été retenus :
" Vente de plaquettes vertes : Utilisées en flux tendu sur des grosses installations. Le prix de marché actuel de ce
type de produit est de 20 /MWH.
" Vente de plaquettes sèches et calibrés : Utilisées généralement dans les chaudières de petites et moyennes
tailles. Le prix de marché actuel de ce type de produit est de 27 /MWH.
Les coûts d’exploitation et de transformation étant en /MAP, il est nécessaire de convertir les prix de vente MWH en
MAP. Cette conversion s’établit à partir du rendement énergétique qui varie selon le bois :
Tableau 39 : Conversion énergétique
Type Humidité à 50% Humidité à 25%
Résineux 0.913 MWH/MAP 1 MWH/MAP
Feuillus 1.05 MWH/MAP 1.16 MWH/MAP
Ce rendement énergétique est valable pour de la plaquette forestière avec une granulométrie compatible à une
utilisation sur petites et moyennes installations.
Ces données sont des valeurs moyennes calculées à partir de PCI mesurés sur les échantillons de BE66, à partir
des données ITEBE, coopératives forestières et ADEME soit :
- pour les résineux : une moyenne de 18 mesures
- pour les feuillus : une moyenne de 26 mesures. (Source BE66)
Tableau 40 : Prix de vente de la plaquette forestière
Type Humidité à 50% Humidité à 25%
Résineux 18.3 /MAP 27 /MAP
Feuillus 21 /MAP 31.3 /MAP
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4.6 Détermination de la marge ou prix de vente de bois sur pied
4.6.1 La plaquette forestière
Elle est établie par une soustraction des coûts d’exploitation, de transformation et de transport au prix d’achat de la
plaquette entrée chaudière.
Les marges ont été calculées en /MAP et en /m3 afin de pouvoir les comparer avec les prix de vente sur pied des
produits forestiers classiques (bois d’industrie, bois de feux, bois d’emballage).
4.6.2 Les produits forestiers classiques
L’objectif est de déterminer un prix de vente moyen des bois d’industrie, bois bûche et bois d’œuvre classe 2 (bois
palette …) sur pied afin de les comparer avec les marges calculées dans les itinéraires techniques.
Le but est de vérifier quels sont les cas où la production de plaquettes forestières concurrence les autres utilisations
des bois.
A partir des prix moyens de vente bord de route des bois d’industrie, bois bûche et bois d’œuvre classe 2, un prix de
vente (ou marge restante) a été déterminé tenant compte des coûts d’exploitation précédemment calculés.
Les prix bord de route correspondent à une moyenne toutes essences confondues observées à ce jour.
Tableau 41 : Prix de vente et marges des bois bord de route
Type Prix de vente bord de
route
Marge
classe 1 (4)
Marge
classe 2 (4)
Marge
classe 3 (4)
Marge
classe 4 (4)
Marge
classe 5 (4)
Marge
classe 6 (4)
Bois d’œuvre
classe 2
32 /tonne 27.4 /m3 (1) 9.4 /m3 7.9 /m3 1.9 /m3 -6.1 /m3 -6.1 /m3 -11.6 /m3
Bois d’industrie 24 /tonne 21 /m3 (2) 3 /m3 1.5 /m3 -4.5 /m3 -12.5 /m3 -12.5 /m3 - 18 /m3
Bois bûche 35 /tonne 32.9 /m3 (3) 14.9 /m3 13.4 /m3 7.4 /m3 -0.6 /m3 -0.6 /m3 -6.1 /m3
(1) masse volumique = 0.855 Tonne/M3 (moyenne MV résineux issue des chiffres du mémento AFOCEL)(2) masse volumique = 0.875 Tonne/M3 (moyenne MV résineux-feuillus issue des chiffres du mémento AFOCEL)(3) masse volumique =0.940 Tonne/M3 (moyenne MV feuillus issue des chiffres du mémento AFOCEL)(4) Prix de vente bord de route - Coût d’exploitation par classe d’exploitabilité
4.6.3 Itinéraires techniques et financiers de la mobilisation de la plaquette forestière
Le tableau n°42, ci-après, identifie l’ensemble des itinéraires techniques et financiers de la mobilisation de la
plaquette forestière, de la forêt jusqu’à la chaudière. Il reprend l’ensemble des hypothèses des chapitres précédents
pour les combiner et permettre une comparaison de la marge potentielle pour l’achat du bois sur pied.
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Classe d'exploitation Produit
Coût exploitation €/MAP (Conversion
1m3=2,5 MAP Source BE66 )
Transformation
Coût Broyage (€/MAP) source :
BE66
Coût Sechage - (€/MAP)
:Donnée BE66Transport Coût transport
(€/MAP) Rendement énergétique
(MWH/MAP) - résineux- feuillus
Achat Plaquette entrée chaudiere (Source
Etienne Cayrel) €/MWh
Achat Plaquette entrée chaudiere
€/Map
Marge €/MAP
Achat bois sur pied €/m3
1,05 20 21,0 2,3 5,80,913 20 18,3 -0,4 -1,11,05 20 21,0 -0,2 -0,5
0,913 20 18,3 -2,9 -7,31,05 20 21,0 -1,2 -3,0
0,913 20 18,3 -3,9 -9,81,16 27 31,3 3,9 9,8
1 27 27,0 -0,4 -1,01,16 27 31,3 1,6 4,0
1 27 27,0 -2,7 -6,81,16 27 31,3 -0,7 -1,7
1 27 27,0 -5,0 -12,51,16 27 31,3 6,3 15,8
1 27 27,0 2,0 5,01,16 27 31,3 4,1 10,3
1 27 27,0 -0,2 -0,51,16 27 31,3 2,0 5,1
1 27 27,0 -2,3 -5,71,05 20 21,0 -24,7 -61,8
0,913 20 18,3 -27,4 -68,61,05 20 21,0 -27,0 -67,5
0,913 20 18,3 -29,7 -74,41,05 20 21,0 -29,3 -73,3
0,913 20 18,3 -32,0 -80,11,16 27 31,3 -15,5 -38,7
1 27 27,0 -19,8 -49,51,16 27 31,3 -17,7 -44,2
1 27 27,0 -22,0 -55,01,16 27 31,3 -19,8 -49,5
1 27 27,0 -24,1 -60,31,05 20 21,0 1,7 4,3
0,913 20 18,3 -1,0 -2,61,05 20 21,0 -0,8 -2,0
0,913 20 18,3 -3,5 -8,91,05 20 21,0 -1,8 -4,5
0,913 20 18,3 -4,5 -11,41,16 27 31,3 3,3 8,3
1 27 27,0 -1,0 -2,51,16 27 31,3 1,0 2,5
1 27 27,0 -3,3 -8,31,16 27 31,3 -1,3 -3,2
1 27 27,0 -5,6 -14,01,16 27 31,3 5,7 14,3
1 27 27,0 1,4 3,51,16 27 31,3 3,5 8,8
1 27 27,0 -0,8 -2,01,16 27 31,3 1,4 3,6
1 27 27,0 -2,9 -7,31,05 20 21,0 -0,7 -1,8
0,913 20 18,3 -3,4 -8,61,05 20 21,0 -3,2 -8,0
0,913 20 18,3 -5,9 -14,91,05 20 21,0 -4,2 -10,5
0,913 20 18,3 -6,9 -17,41,16 27 31,3 0,9 2,3
1 27 27,0 -3,4 -8,51,16 27 31,3 -1,4 -3,5
1 27 27,0 -5,7 -14,31,16 27 31,3 -3,7 -9,2
1 27 27,0 -8,0 -20,01,16 27 31,3 3,3 8,3
1 27 27,0 -1,0 -2,51,16 27 31,3 1,1 2,8
1 27 27,0 -3,2 -8,01,16 27 31,3 -1,0 -2,5
1 27 27,0 -5,3 -13,315,1
14
Type 3 16,3
11,7
10,8
Type 2 13
5
Moyen 7,56,5
8,5
Transfo 3 : Dechiquetage + Sechage sur Plateforme 5
Court
Long
Type 1
Type 3
2
Transfo 2 : Dechiquetage en foret + Sechage sur plateforme 6,5 2
Type 3
Transfo 1 : Dechiquetage en foret
5
Type 1
Type 2
15,1
Classe 2
Type 1 10,8
Type 2 13
14
Type 3 16,3
7,5
Long 8,5
Transfo 2 : Dechiquetage en foret + Sechage sur plateforme 6,5 2
Type 1 11,7
Type 2
6,5
Court
Bois entier ou façonné
Transfo 1 : Dechiquetage en foret
11,7
10,8
13
15,1
6,5
6,5
5
Type 1
5
Moyen
Classe 3
Classe 1
Bois entier ou façonné 10,2
Transfo 1 : Dechiquetage en foret
Transfo 3 : Dechiquetage + Sechage sur Plateforme
Remanent
Transfo 1 : Dechiquetage en foret
Transfo 2 : Dechiquetage en foret + Sechage
7,2
24
Bois entier ou façonné 7,8
Type 2
Type 3
Type 1
Transfo 2 : Dechiquetage en foret + Sechage sur plateforme
Transfo 3 : Dechiquetage + Sechage sur Plateforme
10
0
2
2
0
2
0
2
0
10
Court
Long
Type 3
long
Type 2
Type 3
court
moyen
15,1
5
Moyen 7,5
8,5
11,7
14
Type 1
Type 2
16,3
14
16,3
10,8
13
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Classe d'exploitation Produit
Coût exploitation €/MAP (Conversion
1m3=2,5 MAP Source BE66 )
Transformation
Coût Broyage (€/MAP) source :
BE66
Coût Sechage - (€/MAP)
:Donnée BE66Transport Coût transport
(€/MAP) Rendement énergétique
(MWH/MAP) - résineux- feuillus
Achat Plaquette entrée chaudiere (Source
Etienne Cayrel) €/MWh
Achat Plaquette entrée chaudiere
€/Map
Marge €/MAP
Achat bois sur pied €/m3
1,05 20 21,0 -3,9 -9,80,913 20 18,3 -6,6 -16,61,05 20 21,0 -6,4 -16,0
0,913 20 18,3 -9,1 -22,91,05 20 21,0 -7,4 -18,5
0,913 20 18,3 -10,1 -25,41,16 27 31,3 -2,3 -5,7
1 27 27,0 -6,6 -16,51,16 27 31,3 -4,6 -11,5
1 27 27,0 -8,9 -22,31,16 27 31,3 -6,9 -17,2
1 27 27,0 -11,2 -28,01,16 27 31,3 0,1 0,3
1 27 27,0 -4,2 -10,51,16 27 31,3 -2,1 -5,2
1 27 27,0 -6,4 -16,01,16 27 31,3 -4,2 -10,5
1 27 27,0 -8,5 -21,31,05 20 21,0 -3,9 -9,8
0,913 20 18,3 -6,6 -16,61,05 20 21,0 -6,4 -16,0
0,913 20 18,3 -9,1 -22,91,05 20 21,0 -7,4 -18,5
0,913 20 18,3 -10,1 -25,41,16 27 31,3 -2,3 -5,7
1 27 27,0 -6,6 -16,51,16 27 31,3 -4,6 -11,5
1 27 27,0 -8,9 -22,31,16 27 31,3 -6,9 -17,2
1 27 27,0 -11,2 -28,01,16 27 31,3 0,1 0,3
1 27 27,0 -4,2 -10,51,16 27 31,3 -2,1 -5,2
1 27 27,0 -6,4 -16,01,16 27 31,3 -4,2 -10,5
1 27 27,0 -8,5 -21,31,05 20 21,0 -6,1 -15,3
0,913 20 18,3 -8,8 -22,11,05 20 21,0 -8,6 -21,5
0,913 20 18,3 -11,3 -28,41,05 20 21,0 -9,6 -24,0
0,913 20 18,3 -12,3 -30,91,16 27 31,3 -4,5 -11,2
1 27 27,0 -8,8 -22,01,16 27 31,3 -6,8 -17,0
1 27 27,0 -11,1 -27,81,16 27 31,3 -9,1 -22,7
1 27 27,0 -13,4 -33,51,16 27 31,3 -2,1 -5,2
1 27 27,0 -6,4 -16,01,16 27 31,3 -4,3 -10,7
1 27 27,0 -8,6 -21,51,16 27 31,3 -6,4 -16,0
1 27 27,0 -10,7 -26,8
Court 5
14
Type 3
Court 5
Court 5
Moyen 7,5
15,1
14
Classe 4 Bois entier ou façonné 13,4
Transfo 1 : Dechiquetage en foret 6,5 0 Moyen 7,5
Long 8,5
Transfo 2 : Dechiquetage en foret + Sechage sur plateforme 6,5 2
Type 1 11,7
Type 2
16,3
Transfo 3 : Dechiquetage + Sechage sur Plateforme 5 2
Type 1 10,8
Type 2 13
Type 3 15,1
Classe 5 Bois entier ou façonné 13,4
Transfo 1 : Dechiquetage en foret 6,5 0 Moyen 7,5
Long 8,5
Transfo 2 : Dechiquetage en foret + Sechage sur plateforme 6,5 2
Type 1 11,7
Type 2
Type 3 16,3
Transfo 3 : Dechiquetage + Sechage sur Plateforme 5 2
Type 1 10,8
Type 2 13
Type 3
Classe 6 Bois entier ou façonné 15,6
Transfo 1 : Dechiquetage en foret 6,5 0
Transfo 3 : Dechiquetage + Sechage sur Plateforme 5 2
Transfo 2 : Dechiquetage en foret + Sechage sur plateforme 6,5 2
Type 1 11,7
Type 2 14
Type 3 16,3
Type 2 13
Type 3 15,1
Long 8,5
Type 1 10,8
Tableau 42 : Itinéraires techniques et financiers de la mobilisation de la plaquette forestière, de la forêt jusqu’à la chaudière
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4.7 Comparatif des marges de la filière bois énergie et des autres industries du bois
Cette comparaison est basée sur les possibilités de proposer à un propriétaire, une meilleure valorisation de ces bois
par rapport à l’utilisation actuelle. En d’autre terme, quels sont les itinéraires techniques de fabrication de plaquettes
forestière qui valorisent mieux le bois que les autres filières ou quels sont les itinéraires qui concurrencent les autres
filières. Le tableau suivant ne contient que les scénarios qui ont une marge positive pour le bois énergie.
Tableau 43 : Comparaison des marges positives des itinéraires techniques de fabrication deplaquettes forestières avec les marges des industries classiques du bois.
Classe
d’exploita-
bilité
Trans-
formation
Classe de
transportEssence
Coût de la
plaquette
rendue
chaufferie
Marge
Bois
énergie
Marge bois
d’œuvre
classe 2
Marge bois
d’industrie
Marge
bois
bûche
Concurrence
1 1 Circuit court feuillus 46.7 /m3 5.8 /m3 9.4 /m3 3 /m3 14.9 /m3 BI
1 2 1 feuillus 68.5 /m3 9.8 /m3 9.4 /m3 3 /m3 14.9 /m3 BI, BO2
1 2 2 feuillus 74.2 /m3 4 /m3 9.4 /m3 3 /m3 14.9 /m3 BI
1 3 1 feuillus 62.5 /m3 15.8 /m3 9.4 /m3 3 /m3 14.9 /m3 BI, BO2,BB
1 3 1 résineux 62.5 /m3 5 /m3 9.4 /m3 3 /m3 - BI
1 3 2 feuillus 68 /m3 10.3 /m3 9.4 /m3 3 /m3 14.9 /m3 BI, BO2
1 3 3 feuillus 73.2 /m3 5.1 /m3 9.4 /m3 3 /m3 14.9 /m3 BI
2 1 Circuit court feuillus 48.2 /m3 4.3 /m3 7.9 /m3 1.5 /m3 13.4 /m3 BI
2 2 1 feuillus 70 /m3 8.3 /m3 7.9 /m3 1.5 /m3 13.4 /m3 BI, BO2
2 2 2 feuillus 75.7 /m3 2.5 /m3 7.9 /m3 1.5 /m3 13.4 /m3 BI
2 3 1 feuillus 64 /m3 14.3 /m3 7.9 /m3 1.5 /m3 13.4 /m3 BI, BB, BO2
2 3 1 résineux 64 /m3 3.5 /m3 7.9 /m3 1.5 /m3 - BI
2 3 2 feuillus 69.5 /m3 8.8 /m3 7.9 /m3 1.5 /m3 13.4 /m3 BI, BO2
2 3 3 feuillus 74.7 /m3 3.6 /m3 7.9 /m3 1.5 /m3 13.4 /m3 BI
3 2 1 feuillus 76 /m3 2.3 ./m3 1.9 /m3 - 4.5 /m3 7.4 /m3 BO2
3 3 1 feuillus 70 /m3 8.3 /m3 1.9 /m3 - 4.5 /m3 7.4 /m3 BO2, BB
3 3 2 feuillus 75.5 /m3 2.8 /m3 1.9 /m3 - 4.5 /m3 7.4 /m3 BO2
4 3 1 feuillus 78 /m3 0.3 /m3 -6.1 /m3 - 12.5 /m3 -0.6 /m3
5 3 1 feuillus 78 /m3 0.3 /m3 -6.1 /m3 - 12.5 /m3 -0.6 /m3
BI : Bois d’industrie, BB : Bois bûche, BO2 : Bois d’œuvre classe 2
Il est important de tenir compte que ces calculs ont été effectués notamment à partir de coûts d’exploitations moyens
issus d’une concertation avec les professionnels. Ceux ci avaient fait remarquer que ces prix pouvaient augmenter de
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façon importante en fonction de la difficulté d’exploitation propre à chaque parcelle exploitée. De même, plus le taux
de prélèvement et la grosseur des bois est faible plus les coûts d’exploitation augmentent (jusqu’à 40%).
Un calcul, en majorant les coûts d’exploitation de 20% a été effectué de façon à faire ressortir clairement quels sont
les itinéraires de fabrication rentables pour le bois énergie.
Il en ressort les résultats suivants :
Tableau 44 : Marges positives des itinéraires techniques de fabrication de plaquettes forestièresavec une majoration des coûts d’exploitation de 20%
Classe
d’exploitabilitéTransformation Transport Essence
Coût de
mobilisation et de
fabrication
plaquette
Marge Bois
énergie
1 2 1 feuillus 72 /m3 6.3 /m3
1 2 2 feuillus 77.7 /m3 0.5 /m3
1 3 1 feuillus 66 /m3 12.3 /m3
1 3 1 résineux 66 /m3 1.5 /m3
1 3 2 feuillus 71.5 /m3 6.8 /m3
1 3 3 feuillus 76.7 /m3 1.5 /m3
2 1 1 feuillus 52 /m3 0.5 /m3
2 2 1 feuillus 73.7 /m3 4.5 /m3
2 3 1 feuillus 67.7 /m3 10.6 /m3
2 3 2 feuillus 73.2 /m3 5 /m3
3 3 1 feuillus 75 /m3 3.3 /m3
BI : Bois d’industrie, BB : Bois bûche, BO2 : Bois d’œuvre classe 2
L’application de cette majoration sur les coûts d’exploitation permet de confirmer que les itinéraires les plus rentables
sont ceux où :
- La mécanisation forestière est possible (utilisation de tête abatteuse et porteur)
- Les transports sont en circuits courts
- L’essence est feuillue
- La transformation du bois en plaquette est effectuée sur plate forme.
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5 Gisement mobilisable de bois et part utilisable en bois énergie en
région Languedoc Roussillon
5.1 Définition des gisements
Ces données représentent la part de bois mobilisable par classe d’exploitabilité en rapport au gisement brut calculé
dans la phase 1. La synthèse des données est établie sous 4 formes :
-- Estimation du gisement bois mobilisable en rapport aux classes d’exploitabilités (contraintes topographie
et desserte) : Surfaces et volumes issus du croisement sur SIG des couches gisement brut (phase 1 de l’étude),
classes de pentes et dessertes
# EESSTTIIMMAATTIIOONN DDUU GGIISSEEMMEENNTT BBOOIISS RREEEELLLLEEMMEENNTT MMOOBBIILLIISSAABBLLEE DDAANNSS LLEESS CCOONNDDIITTIIOONNSS DD’’EEXXPPLLOOIITTAABBIILLIITTEE
AACCTTUUEELLLLEESS..
- Estimation du bois non mobilisable en rapport aux classes d’exploitabilité (« bois plus ») : Différence
entre le gisement brut et le gisement mobilisable (moins les zones où la pente est supérieure à 75%) # zones
aujourd’hui non desservies.
# EESSTTIIMMAATTIIOONN DDUU GGIISSEEMMEENNTT BBOOIISS EEXXPPLLOOIITTAABBLLEE MMAAIISS NNOONN DDEESSSSEERRVVII AACCTTUUEELLLLEEMMEENNTT..
- Estimation du bois mobilisable utilisable en bois énergie en rapport aux scénarios (mobilisation,
fabrication et transport) qui dégagent des marges positives (cf. tableau n°43).
Ces volumes correspondent aux
! Aux feuillus et résineux sur des pentes faibles (classes d’exploitabilité 1 et 2),
! Aux feuillus sur des pentes moyennes à fortes (classes d’exploitabilité 3, 4, et 5),
! Aux rémanents de coupe feuillus sur pentes faibles à moyennes et bien desservis (classes
d’exploitabilité 1, 2, et 3). En effet des scénarios de fabrication de plaquettes en forêt avec arbres
entiers peuvent dégager des marges positives
Ont été exclus :
! les bois d’œuvre à forte valeur ajoutée (classe1)
! les bois provenant des types de peuplements non productifs (landes boisées, garrigues, etc.).
! les rémanents de coupe des classes d’exploitabilité 4 et 5 en feuillus (où seul la transformation de
type 3 sur plate forme dégage une marge positive) et les rémanents de coupe résineux; Ces
produits ayant été considérés comme non transportables.
# EESSTTIIMMAATTIIOONN DDUU GGIISSEEMMEENNTT BBOOIISS MMOOBBIILLIISSAABBLLEE PPOOUURR LLAA FFIILLIIEERREE BBOOIISS EENNEERRGGIIEE AAUUXX CCOOUUTTSS AACCTTUUEELLSS EETT
SSEELLOONN LLEESS SSCCEENNAARRIIOOSS EETTAABBLLIISS..
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- Estimation du bois mobilisable utilisable en bois énergie entrant en concurrence potentielle avec les
autres utilisations des bois. La part de ces bois, utilisable pour la fabrication de plaquettes forestières,
correspond aux volumes qui concurrencent les autres utilisations du bois à savoir le bois d’œuvre classe 2 (bois
palette…), le bois d’industrie et le bois bûche. Cette part varie en fonction des itinéraires (cf. tableau n°43).
Ce gisement est extrait du gisement mobilisable pour le bois énergie, vu précédemment, en excluant les
scénarios favorables au bois énergie qui ne concurrencent aucune filière.
Selon les itinéraires financiers, les scénarios à exclure du gisement en concurrence sont :
- tous les produits des classes d’exploitation 4 et 5 (pentes moyennes avec création de tire de
débardage et fortes pentes) pour les essences feuillues,
- le bois d’industrie de la classe 3 (pentes moyennes),
- le bois d’œuvre 2 des classes 1 et 2 (pentes faibles) pour les essences résineuses,
- et les rémanents.
Exemple d’itinéraire de production de plaquette forestière et de détermination de la concurrence
1er exemple :
- Essence feuillue, Classe d’exploitation 1, Type de transformation 3, Type de transport 1
Marge potentielle pour le propriétaire =15.8 /m3
Filières concurrentes : bois d’œuvre classe 2 (marge=9.4 /m3), le bois d’industrie (marge=3 /m3) et le bois bûche
(marge=14.9 /m3).
2eme exemple :
- Essence résineuse, Classe d’exploitation 1, Type de transformation 3, Type de transport 1
Marge potentielle pour le propriétaire = 5 /m3
Filières concurrentes : le bois d’industrie uniquement (marge=3 /m3)
# EESSTTIIMMAATTIIOONN DDUU GGIISSEEMMEENNTT BBOOIISS MMOOBBIILLIISSAABBLLEE PPOOUURR LLAA FFIILLIIEERREE BBOOIISS EENNEERRGGIIEE EENNTTRRAANNTT EENN CCOONNCCUURRRREENNCCEE
PPOOTTEENNTTIIEELLLLEE AAVVEECC LLEESS AAUUTTRREESS FFIILLIIEERREESS..
Les pourcentages et valeurs indiqués sur les schémas et tableaux des chapitres suivants, représentant les résultats,
ne sont pas additionnables car les gisements se croisent, ou sont inclus l’un dans l’autre.
De plus la part commune entre le gisement mobilisé (EAB) et le bois énergie mobilisable en concurrence n’est pas
calculable. En effet les gisements ne sont pas directement comparables car le gisement de bois mobilisable
pour le bois énergie exclu notamment le bois d’œuvre de classe 1 (bois à forte valorisation) alors que l’EAB
ne distingue pas les différents bois d’œuvre.
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Le schéma ci-dessous représente l’imbrication des différents gisements. Le gisement total (orange) correspond au
gisement mobilisable (bleu) auquel le gisement du « bois plus » (Gris), et le gisement situé sur des pentes
inexploitables, sont rajoutés. Gisement total = Bois mobilisable + Bois plus + Bois sur pentes inexploitables.
Au sein du gisement mobilisable (en bleu), il y a le gisement déjà mobilisé représenté par l’EAB (Jaune), et le
gisement mobilisable pour le bois énergie (Vert). La part en concurrence entre le gisement mobilisable total et le
gisement mobilisable pour le bois énergie est en rouge. Une partie du gisement mobilisé actuellement pour les
industries traditionnelles du bois peut également l’être pour le bois énergie.
Ces cercles imbriqués sont une représentation schématique des gisements mais ils ne sont pas représentés
à l’échelle des valeurs de ces gisements.
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5.2 Limites du calcul du gisement mobilisable
D’une manière générale nous rappelons que les chiffres utilisés sont issus de moyennes régionales ou
départementales qui ne sont pas forcement valables à une échelle plus fine.
5.2.1 Les abattements envisagés initialement
Une série d’abattement sur les volumes mobilisables avait été envisagés au cours de l’étude. Ils ont été abandonnés
pour la plupart pour des raisons de cohérence globale de l’étude.
Abattement du aux bonnes pratiques de ramassage des rémanents en vue de conserver un horizon humifère :
Comme le souligne l’ADEME dans son Guide « La récolte raisonnée des rémanents en forêt », le ramassage des
rémanents n’est conseillé que deux fois dans la vie d’un peuplement et selon la valeur trophique des sols qui
supporte la forêt.
A contrario, la prévention du risque incendie de forêt impose que certains chantiers soient nettoyés de leur rémanent
pour éviter de laisser des matériaux hautement inflammables sur des zones à risques.
Il en ressort donc que la récolte ou non des rémanents dépend principalement de la gestion forestière appliquée au
cas par cas. Il parait donc inconcevable de mesurer un abattement fixe sur les chiffres proposés. Cependant la part
de rémanent au sein du gisement a été indiquée pour chaque résultat.
Abattement du aux pratiques sylvicoles :
Chaque prélèvement sur un peuplement est un cas particulier et ne correspond pas au simple accroissement
multiplié par le nombre d’années qui le sépare de l’éclaircie précédente. Certains peuplements peuvent être en retard
d’éclaircie, surexploités ou coupés à blanc pour des raisons sanitaires. Nous rappelons que la différenciation de l’âge
dans les données cartographiques de l’IFN est sommaire (jeune futaie et futaie adulte) et ne permet pas l’application
complexe de schémas sylvicoles. Un simple abattement ne traduirait pas la réalité individuelle de la vie et de la
gestion de chaque type de peuplement.
Dans le cadre d’une étude de ressource renouvelable, il est plus logique de considérer qu’en moyenne le
prélèvement POTENTIEL correspond à la production (accroissement + recrutement) des forêts et ne doit pas l’excéder
pour assurer une gestion durable des peuplements.
Abattement du aux différences de gestion entre la forêt publique et la forêt privée :
La forêt publique est en général mieux gérée que les forêts privées : même si les forêts qui possèdent un plan simple
de gestion sont bien gérées, elles sont très minoritaires par rapport aux forêts non gérées. Il serait donc intéressant
d’effectuer un abattement du a cette différence. Cependant l’abattement est très difficile à déterminer et
complètement hypothétique puisqu’un développement du bois énergie pourrait permettre un renforcement de la
gestion forestière si l’exploitation de certaines forêts devenait rentable. Aussi nous avons indiqué les chiffres globaux
de production, en différenciant les forêts publiques des forêts privées.
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5.2.2 Le bois bûche et les données EAB
Le Bois Bûche a pour particularité d’être, en partie, vendu en dehors du secteur marchand officiel. L’EAB (Enquête
Annuelle de Branche) qui repose sur une déclaration des professionnels de la filière, annonce un chiffre d’exploitation
de bois de chauffage souvent contesté car il ne prend pas en compte cette part non déclarée. Le bois de chauffage
non déclaré, a trois sources : le commerce informel, l’auto-approvisionnement et l’autoconsommation. Cependant le
chiffre réel d’exploitation annuel de bois buche est très difficile à déterminer.
Les discussions entre professionnels durant les comités de pilotage n’ont pas permit de choisir de méthode
d’évaluation préférentielle. En l’absence de consensus, deux références seront simplement citées pour mémoire.
Deux études s’y sont essayées, avec deux méthodes très différentes :
- L’ « étude de la ressource forestière et des disponibilités en bois en Languedoc-Roussillon » (IFN-
DRAF1997) : Cette étude fait une comparaison des inventaires des cycles 2 et 3 de l’IFN et propose dans
un chapitre d’évaluer le bois exploité mais non déclaré dans l’EAB en faisant la synthèse des données
EAB, ONF et le calcul de volume mobilisable par comparaison d’inventaire de l’IFN. Selon cette étude 50%
de l’exploitation des feuillus n’est pas déclarée (contre 7,5% pour les résineux).
Le principal défaut de cette étude est d’être ancienne. La période évaluée est 1990-94.
- L’étude « La régionalisation du bilan bois en 2001 » (CEREN-INSEE 2001) : L’enquête « Logement » de
l’INSEE, du fait de l’échantillon important, environ 30 000 résidences principales, permet, via quelques
redressements complémentaires, une sortie de résultats régionaux. L’objectif de cette étude est donc
d’actualiser le dernier bilan énergétique du bois, basé sur l’exploitation de l’enquête « LOGEMENT DE
1996 ». Cette étude prend donc le contrepied de la précédente en analysant la consommation de bois
déclarée, par le consommateur, à l’Insee. Selon cette étude la consommation de bois bûche en Languedoc
Roussillon serait de 1 342 000 de stères, soit environ 940 000 m3 (+-12%). L’EAB de 2004 annonce
82 178 m3 ce qui ferait une différence de 1 à 10 entre le bois bûche déclaré comme exploité et le bois de
chauffage consommé, soit 90% de l’exploitation non déclarée. Le principal problème de cette étude est
de ne pas tenir compte de l’origine du bois de chauffage consommé : il ne correspond pas exclusivement
au bois de chauffage exploité en Languedoc Roussillon et ne peut être comparé directement à l’EAB. Le
bois forestier peut provenir d’autres régions mais d’autres sources de bois peuvent aussi alimenter les
foyers.
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
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5.3 Résultats départementaux
5.3.1 Département de l’Aude
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE : 806 195 m3/an
dont 194 307m3/an de rémanents de coupe et 68 455 m3/an issus de peuplements improductifs
réparti en 270 416 m3/an pour la forêt publique et 535 779 m3/an pour la forêt privée.
VOLUME MOBILISE (donnée EAB 2004) : 224 216 m3
soit 28 % du gisement mobilisable (41% du gisement mobilisable hors rémanents)
réparti en 157 661 m3 de Bois d’œuvre, 50 722 m3 de bois d’industrie et 15 833 m3 de bois bûche
ESTIMATION DU GISEMENT « BOIS PLUS » : 223 979 m3/an
dont 56 197m3/an de rémanents de coupe et 14 893 m3/an issus de peuplements improductifs
réparti en 104 777 m3/an pour la forêt publique et 119 202 m3/an pour la forêt privée.
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE POUR LA FILIERE BOIS ENERGIE : 434 220 m3/an
soit 54% du gisement mobilisable dont 78 791 m3/an de rémanents de coupe
réparti en 120 422 m3/an pour la forêt publique et 313 798 m3/an pour la forêt privée.
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE BOIS ENERGIE ENTRANT POTENTIELLEMENT EN
CONCURRENCE AVEC LES AUTRES INDUSTRIES DU BOIS : 263 783 m3/an
réparti en 68 025 m3/an pour la forêt publique et 195 758 m3/an pour la forêt privée.
Cf. 5.1 Définition des gisements, p92 – Tous les pourcentages sont calculés par rapport au gisement mobilisable
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Estimation du gisement bois mobilisable dans les conditions d’exploitabilité actuelles (en M3)
Rég
ion
fore
stiè
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Surf
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Volu
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oiss
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Estim
atio
n vo
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croi
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obili
sabl
e
Estim
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uvre
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Corbières occidentales 39037 139432 18459 16480 31291 28849 34716 9637Corbières orientales et Clape 46248 81181 5203 4906 14926 6461 11115 38570Coteaux du Bas Cabardès 11755 26766 2356 2037 4796 6843 5763 4971Lauragais 6725 36936 4042 2446 3646 15824 10204 774Montagne Noire 17160 185362 58230 27561 42594 8782 47551 644Pays de Sault 27573 191031 57048 31761 39592 11635 48526 2469Razès et Piège 27820 111825 6812 6093 10950 54392 29400 4178Vallée Viticole de l'Aude 14434 33662 1834 2199 10211 5174 7032 7212TOTAL DEPARTEMENT 190752 806195 153984 93483 158006 137960 194307 68455
Estimation du gisement bois "plus", exploitable mais non desservis actuellement (en M3)
Rég
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Corbières occidentales 14061 43359 3385 2974 7809 15204 11466 2521Corbières orientales et Clape 10921 14497 358 385 1251 3265 2063 7175Coteaux du Bas Cabardès 2324 4747 117 148 469 1887 1022 1104Lauragais 36 208 5 2 1 137 62 1Montagne Noire 4276 30068 6011 2609 9589 3649 7709 501Pays de Sault 20948 120678 31049 16491 25344 13788 31205 2801Razès et Piège 2282 9275 563 415 653 4786 2469 389Vallée Viticole de l'Aude 610 1147 16 66 258 205 201 401TOTAL DEPARTEMENT 55459 223979 41504 23090 45374 42921 56197 14893
Estimation du gisement bois mobilisable pour le bois energie aux coûts actuels et selon les scénarios établis (en M3)
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Corbières occidentales 37431 87376 14572 28294 28783 15727Corbières orientales et Clape 45776 28848 4779 14658 6460 2951Coteaux du Bas Cabardès 11651 16891 2010 4732 6818 3331Lauragais 6689 29230 2444 3645 15687 7454Montagne Noire 16012 87235 24488 39814 8755 14178Pays de Sault 20750 70255 21186 29088 11065 8916Razès et Piège 27519 93828 5708 10513 54392 23215Vallée Viticole de l'Aude 14411 20557 2187 10177 5174 3019TOTAL DEPARTEMENT 180239 434220 77374 140921 137134 78791
Estimation du gisement bois mobilisable pour le bois energie entrant en concurrence avec les autres filieres (en M3)
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Corbières occidentales 55164 2317 26369 26478Corbières orientales et Clape 20998 215 14583 6200Coteaux du Bas Cabardès 11532 486 4584 6462Lauragais 19621 297 3645 15679Montagne Noire 43950 2022 34052 7876Pays de Sault 32758 2367 22291 8100Razès et Piège 64275 1725 9942 52608Vallée Viticole de l'Aude 15485 182 10172 5131TOTAL DEPARTEMENT 263783 9611 125638 128534
Les surfaces correspondent aux surfaces des gisements calculés
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 100
5.3.2 Département du Gard
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE : 751 833 m3/an
dont 177 678 m3/an de rémanents de coupe et 70 947 m3/an issus de peuplements improductifs
réparti en 239 313 m3/an pour la forêt publique et 512 520 m3/an pour la forêt privée.
VOLUME MOBILISE (donnée EAB 2004) : 63 831 m3
soit 8,5 % du gisement mobilisable (13% du gisement mobilisable hors rémanents)
réparti en 35 678 m3 de Bois d’œuvre, 11 083 m3 de bois d’industrie et 17 070 m3 de bois bûche
ESTIMATION DU GISEMENT « BOIS PLUS » : 219 654 m3/an
dont 51 797m3/an de rémanents de coupe et 11 733 m3/an issus de peuplements improductifs
réparti en 45 212 m3/an pour la forêt publique et 174 442 m3/an pour la forêt privée.
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE POUR LA FILIERE BOIS ENERGIE : 516 630 m3/an
soit 69% du gisement mobilisable dont 110 486 m3/an de rémanents
réparti en 107 667 m3/an pour la forêt publique et 408 963 m3/an pour la forêt privée.
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE BOIS ENERGIE ENTRANT POTENTIELLEMENT EN
CONCURRENCE AVEC LES AUTRES INDUSTRIES DU BOIS : 331 713 m3/an
réparti en 102 136 m3/an pour la forêt publique et 229 577 m3/an pour la forêt privée.
Cf. 5.1 Définition des gisements, p92 – Tous les pourcentages sont calculés par rapport au gisement mobilisable
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 101
Estimation du gisement bois mobilisable dans les conditions d’exploitabilité actuelles (en M3)
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Basses Cevennes à chataîgnier 23713 87392 14091 5775 21529 22042 20474 3481Basses Cevennes à pin maritime 31421 140934 19999 18825 41923 21185 34418 4584Causses 7536 20151 3310 2239 2184 4278 4143 3997Costières et Vallée du Rhône 11137 60379 1930 4407 16018 10266 11577 16181Garrigues 138982 318261 6808 14496 40803 140102 75600 40452Hautes Cevennes - Linguas 14618 117924 25101 18454 38000 5436 30128 805Petite Camargue 1424 6792 1738 819 1135 315 1338 1447TOTAL DEPARTEMENT 228832 751833 72977 65015 161592 203624 177678 70947
Estimation du gisement bois "plus", exploitable mais non desservis actuellement (en M3)
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Basses Cevennes à chataîgnier 26237 87408 14300 2699 20854 24136 19607 5812Basses Cevennes à pin maritime 15661 65692 8215 7236 19590 12759 16054 1838Causses 4166 10642 837 618 889 4592 2344 1362Costières et Vallée du Rhône 150 751 14 68 283 128 258Garrigues 7457 17482 207 360 927 9697 4319 1972Hautes Cevennes - Linguas 5636 37671 6592 4078 12625 4542 9343 491Petite Camargue 3 8 6 2TOTAL DEPARTEMENT 59311 219654 30151 15005 54953 56015 51797 11733
Estimation du gisement bois mobilisable pour le bois energie aux coûts actuels et selon les scénarios établis (en M3)
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Basses Cevennes à chataîgnier 22141 55883 3738 18689 21884 11572Basses Cevennes à pin maritime 27693 85717 14513 34779 21133 15292Causses 7311 9510 1996 1931 4212 1371Costières et Vallée du Rhône 11136 37788 4407 16012 10266 7103Garrigues 138824 258440 14429 40635 140069 63307Hautes Cevennes - Linguas 12890 66607 15546 34232 5404 11425Petite Camargue 1424 2685 819 1135 315 416TOTAL DEPARTEMENT 221420 516630 55448 147413 203283 110486
Estimation du gisement bois mobilisable pour le bois energie entrant en concurrence avec les autres filieres (en M3)
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Basses Cevennes à chataîgnier 26225 1543 8277 16405Basses Cevennes à pin maritime 49717 4672 26181 18864Causses 5615 81 1793 3741Costières et Vallée du Rhône 27863 1624 15981 10258Garrigues 185705 6335 40493 138877Hautes Cevennes - Linguas 35041 4231 26313 4497Petite Camargue 1547 97 1135 315TOTAL DEPARTEMENT 331713 18583 120173 192957
Les surfaces correspondent aux surfaces des gisements calculés
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 102
5.3.3 Département de l’Hérault
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE : 826 507 m3/an
dont 196 646 m3/an de rémanents de coupe et 70 786 m3/an issus de peuplements improductifs
réparti en 232 037 m3/an pour la forêt publique et 594 470 m3/an pour la forêt privée.
VOLUME MOBILISE (donnée EAB 2004) : 171 015 m3
soit 21 % du gisement mobilisable (31% du gisement mobilisable hors rémanents)
réparti en 85 545 m3 de Bois d’œuvre, 66 057 m3 de bois d’industrie et 19 413 m3 de bois bûche
ESTIMATION DU GISEMENT « BOIS PLUS » : 197 638 m3/an
dont 48 429 m3/an de rémanents de coupe et 13 443 m3/an issus de peuplements improductifs
réparti en 78 585 m3/an pour la forêt publique et 119 053 m3/an pour la forêt privée.
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE POUR LA FILIERE BOIS ENERGIE : 483 605 m3/an
soit 59% du gisement mobilisable dont 88 317 m3/an de rémanents de coupe
réparti en 100 608 m3/an pour la forêt publique et 382 997 m3/an pour la forêt privée.
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE BOIS ENERGIE ENTRANT POTENTIELLEMENT EN
CONCURRENCE AVEC LES AUTRES INDUSTRIES DU BOIS : 303 722 m3/an
réparti en 52 396 m3/an pour la forêt publique et 251 326 m3/an pour la forêt privée.
Cf. 5.1 Définition des gisements, p92 – Tous les pourcentages sont calculés par rapport au gisement mobilisable
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 103
Estimation du gisement bois mobilisable dans les conditions d’exploitabilité actuelles (en M3)
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Avant-Monts et Lodevois 78912 217091 24389 13854 34580 73712 50521 20035Causses 19773 61059 8911 7117 10014 13011 13677 8329Garrigues 71919 153535 3070 5594 22848 60971 35183 25869Montagne noire 7251 58695 13381 7631 15675 5674 15336 998Monts Sommail et Espinouse 19644 275676 89838 47156 48404 15146 69432 5700Plaine viticole et vallée de l'Hérault 21376 60451 2868 5512 22816 6603 12797 9855TOTAL DEPARTEMENT 218874 826507 142457 86864 154337 175117 196946 70786
Estimation du gisement bois "plus", exploitable mais non desservis actuellement (en M3)
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Avant-Monts et Lodevois 35601 100385 9516 3490 14092 43390 24452 5445Causses 5372 17238 1782 1885 3569 4173 4032 1797Garrigues 8379 17515 330 534 1254 8094 4015 3288Montagne noire 4004 28128 4477 2687 8297 4617 7549 501Monts Sommail et Espinouse 4077 34121 5485 2936 8853 6147 8329 2371Plaine viticole et vallée de l'Hérault 88 251 14 19 96 29 52 41TOTAL DEPARTEMENT 57522 197638 21604 11551 36161 66450 48429 13443
Estimation du gisement bois mobilisable pour le bois energie aux coûts actuels et selon les scénarios établis (en M3)
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Avant-Monts et Lodevois 76071 146878 10675 30675 73603 31925Causses 18704 31016 5228 7554 12992 5242Garrigues 71641 115061 5511 22624 60934 25992Montagne noire 6478 30411 5494 13512 5670 5735Monts Sommail et Espinouse 18912 121375 44625 46160 15128 15462Plaine viticole et vallée de l'Hérault 21358 38864 5510 22790 6603 3961TOTAL DEPARTEMENT 213165 483605 77043 143315 174930 88317
Estimation du gisement bois mobilisable pour le bois energie entrant en concurrence avec les autres filieres (en M3)
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Avant-Monts et Lodevois 92907 2575 23896 66436Causses 19750 282 7052 12416Garrigues 83716 1227 22514 59975Montagne noire 16798 487 11270 5041Monts Sommail et Espinouse 60148 2343 43925 13880Plaine viticole et vallée de l'Hérault 30403 1020 22780 6603TOTAL DEPARTEMENT 303722 7934 131437 164351Les surfaces correspondent aux surfaces des gisements calculés
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 104
5.3.4 Département de la Lozère
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE : 1 211 578 m3/an
dont 295 603 m3/an de rémanents de coupe et 48 205 m3/an issus de peuplements improductifs
réparti en 344 180 m3/an pour la forêt publique et 867 398 m3/an pour la forêt privée.
VOLUME MOBILISE (donnée EAB 2004) : 311 060 m3
soit 26 % du gisement mobilisable (36% du gisement mobilisable hors rémanents)
réparti en 168 180 m3 de Bois d’œuvre, 133 566 m3 de bois d’industrie et 9314 m3 de bois bûche
ESTIMATION DU GISEMENT « BOIS PLUS » : 268 773 m3/an
dont 64 619 m3/an de rémanents de coupe et 10 174 m3/an issus de peuplements improductifs
réparti en 51 863 m3/an pour la forêt publique et 216 910 m3/an pour la forêt privée.
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE POUR LA FILIERE BOIS ENERGIE : 516 640 m3/an
soit 43% du gisement mobilisable dont 57 751 m3/an de rémanents de coupe
réparti en 122 747 m3/an pour la forêt publique et 393 893 m3/an pour la forêt privée.
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE BOIS ENERGIE ENTRANT POTENTIELLEMENT EN
CONCURRENCE AVEC LES AUTRES INDUSTRIES DU BOIS : 248 460 m3/an
réparti en 57 361 m3/an pour la forêt publique et 191 099 m3/an pour la forêt privée.
Cf. 5.1 Définition des gisements, p92 – Tous les pourcentages sont calculés par rapport au gisement mobilisable
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 105
Estimation du gisement bois mobilisable dans les conditions d’exploitabilité actuelles (en M3)
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Aubrac 4075 18998 5424 2208 4081 1510 4921 854Basses Cevennes 16077 78159 17803 9164 25205 5316 17845 2826Bordure Aubrac 3421 22924 3257 1776 7903 3233 5508 1247Causses boisés 48713 190442 63415 35621 27708 5476 45772 12450Causses non boisés 17312 61798 21831 11311 7163 1250 14452 5791Hautes Cevennes 36251 236186 59821 35793 60069 16578 59376 4549Margeride 106871 603071 186439 108276 125816 14323 147729 20488TOTAL DEPARTEMENT 232721 1211578 357990 204149 257945 47686 295603 48205
Estimation du gisement bois "plus", exploitable mais non desservis actuellement (en M3)
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Aubrac 134 641 103 27 213 113 183 2Basses Cevennes 15230 67565 14567 6131 21858 6236 14808 3965Bordure Aubrac 1307 8897 1720 503 3250 1195 2100 129Causses boisés 7898 31565 7167 5406 6785 3179 7811 1217Causses non boisés 5807 14979 3545 2026 2689 1756 3357 1606Hautes Cevennes 18957 105142 18582 9386 30885 17763 26178 2348Margeride 7339 39984 5990 5172 13201 4532 10182 907TOTAL DEPARTEMENT 56672 268773 51674 28651 78881 34774 64619 10174
Estimation du gisement bois mobilisable pour le bois energie aux coûts actuels et selon les scénarios établis (en M3)
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Aubrac 4070 10125 2196 4073 1510 2346Basses Cevennes 13291 39863 5784 21406 5303 7370Bordure Aubrac 3245 15310 1394 7295 3233 3388Causses boisés 44499 61819 29850 23147 5384 3438Causses non boisés 15702 17912 9986 6104 1203 619Hautes Cevennes 31500 110872 27643 48996 16501 17732Margeride 103810 261739 103844 120719 14318 22858TOTAL DEPARTEMENT 216116 517640 180697 231740 47452 57751
Estimation du gisement bois mobilisable pour le bois energie entrant en concurrence avec les autres filieres (en M3)
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Aubrac 5536 100 3955 1481Basses Cevennes 15012 2431 9049 3532Bordure Aubrac 8551 446 5285 2820Causses boisés 27974 1076 22145 4753Causses non boisés 6269 81 5396 792Hautes Cevennes 49968 4310 33613 12045Margeride 135150 7486 114933 12731TOTAL DEPARTEMENT 248460 15930 194376 38154Les surfaces correspondent aux surfaces des gisements calculés
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 106
5.3.5 Département des Pyrénées Orientales
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE : 322 857 m3/an
dont 91 678 m3/an de rémanents de coupe et 35 968 m3/an issus de peuplements improductifs
réparti en 123 782 m3/an pour la forêt publique et 199 075 m3/an pour la forêt privée.
VOLUME MOBILISE (donnée EAB 2004) : 87 543 m3
soit 27 % du gisement mobilisable (45% du gisement mobilisable hors rémanents)
réparti en 40 861 m3 de Bois d’œuvre, 26 134 m3 de bois d’industrie et 20 548 m3 de bois bûche
ESTIMATION DU GISEMENT « BOIS PLUS » : 304 808 m3/an
dont 81 116 m3/an de rémanents de coupe et 24 287 m3/an issus de peuplements improductifs
réparti en 134 055 m3/an pour la forêt publique et 170 753 m3/an pour la forêt privée.
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE POUR LA FILIERE BOIS ENERGIE : 180 289 m3/an
soit 56% du gisement mobilisable dont 43 298 m3/an de rémanents de coupe
réparti en 52 542 m3/an pour la forêt publique et 127 747 m3/an pour la forêt privée.
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE BOIS ENERGIE ENTRANT POTENTIELLEMENT EN
CONCURRENCE AVEC LES AUTRES INDUSTRIES DU BOIS : 71 089 m3/an
réparti en 11 086 m3/an pour la forêt publique et 60 003 m3/an pour la forêt privée.
Cf. 5.1 Définition des gisements, p92 – Tous les pourcentages sont calculés par rapport au gisement mobilisable
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 107
Estimation du gisement bois mobilisable dans les conditions d’exploitabilité actuelles (en M3)
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Albères et Côte rocheuse 8840 22188 1301 382 1609 3311 7757 7828Aspres 13772 35814 362 778 2507 11715 14287 6166Bordure Orientales du Pays de Sault 2155 15263 4826 1223 2983 1717 4144 370Capcir 11630 74299 13858 31108 5222 816 21760 1535Cerdagne 7975 27753 4041 9534 3476 770 7477 2455Conflent 15198 43776 4603 8116 8895 6674 11339 4149Corbières Méridionales 5171 9066 430 1238 2170 788 1774 2666Fenouillèdes 13195 26121 1782 4528 2840 4594 5620 6757Plaine du Roussillon 5409 13571 552 592 3477 2558 3272 3120Vallespir 14258 55006 9055 3120 18474 9187 14248 922TOTAL DEPARTEMENT 97603 322857 40810 60619 51653 42130 91678 35968
Estimation du gisement bois "plus", exploitable mais non desservis actuellement (en M3)
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Albères et Côte rocheuse 6189 14059 2461 156 2070 3032 4045 2295Aspres 4914 12926 186 65 1439 5832 4170 1234Bordure Orientales du Pays de Sault 1151 7957 2246 558 1634 1122 2168 229Capcir 6484 36253 5947 13524 3631 1125 10258 1768Cerdagne 10739 33298 4527 11042 4311 586 8451 4381Conflent 33824 98826 10955 21641 19504 11442 25668 9616Corbières Méridionales 2216 2762 14 65 305 682 443 1253Fenouillèdes 4640 7762 261 763 841 2283 1687 1927Plaine du Roussillon 28 84 0 0 12 35 21 16Vallespir 24916 90881 14317 6155 28219 16417 24205 1568TOTAL DEPARTEMENT 95099 304808 40914 53969 61966 42556 81116 24287
Estimation du gisement bois mobilisable pour le bois energie aux coûts actuels et selon les scénarios établis (en M3)
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Albères et Côte rocheuse 8666 11789 216 1505 3311 6757Aspres 13696 27436 702 2473 11710 12551Bordure Orientales du Pays de Sault 1780 7143 753 2304 1714 2372Capcir 10183 32766 26719 4519 787 741Cerdagne 6449 11523 7083 2859 766 815Conflent 12776 23800 4843 7724 6556 4677Corbières Méridionales 5113 4583 1216 2133 787 447Fenouillèdes 12940 12960 3412 2585 4592 2371Plaine du Roussillon 5409 9606 592 3477 2558 2979Vallespir 13476 38683 2256 17781 9058 9588TOTAL DEPARTEMENT 90487 180289 47792 47360 41839 43298
Estimation du gisement bois mobilisable pour le bois energie entrant en concurrence avec les autres filieres (en M3)
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Albères et Côte rocheuse 4829 13 1505 3311Aspres 12402 30 1931 10441Bordure Orientales du Pays de Sault 3115 233 1503 1379Capcir 4446 93 3841 512Cerdagne 2733 82 2028 623Conflent 10300 658 4386 5256Corbières Méridionales 2904 47 2113 744Fenouillèdes 6707 273 2340 4094Plaine du Roussillon 6276 269 3449 2558Vallespir 17377 888 9719 6770TOTAL DEPARTEMENT 71089 2586 32815 35688
Les surfaces correspondent aux surfaces des gisements calculés
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 108
5.4 Synthèse régionale
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE : 3 918 970 m3/an
dont 956 212 m3/an de rémanents de coupe et 294 361 m3/an issus de peuplements improductifs
réparti en 1 209 728 m3/an pour la forêt publique et 2 709 242 m3/an pour la forêt privée.
VOLUME MOBILISE (donnée EAB 2004) : 857 666 m3
soit 22 % du gisement mobilisable (32% du gisement mobilisable hors rémanents)
réparti en 487 926 m3 de Bois d’œuvre, 287 562 m3 de bois d’industrie et 82 178 m3 de bois bûche
ESTIMATION DU GISEMENT « BOIS PLUS » : 1 214 852 m3/an
dont 302158 m3/an de rémanents de coupe et 74 530 m3/an issus de peuplements improductifs
réparti en 414 492 m3/an pour la forêt publique et 800 360 m3/an pour la forêt privée.
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE POUR LA FILIERE BOIS ENERGIE : 2 132 384 m3/an
soit 54% du gisement mobilisable dont 378 643 m3/an de rémanents de coupe
réparti en 503 986 m3/an pour la forêt publique et 1 628 398 m3/an pour la forêt privée.
ESTIMATION DU GISEMENT MOBILISABLE BOIS ENERGIE ENTRANT POTENTIELLEMENT EN
CONCURRENCE AVEC LES AUTRES INDUSTRIES DU BOIS : 1 218 767 m3/an
réparti en 291 004 m3/an pour la forêt publique et 927 763 m3/an pour la forêt privée.
Cf. 5.1 Définition des gisements, p92 – Tous les pourcentages sont calculés par rapport au gisement mobilisable
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 109
Estimation du gisement bois mobilisable dans les conditions d’exploitabilité actuelles (en M3)
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PO 97603 322857 40810 60619 51653 42130 91678 35968AUDE 190752 806195 153984 93483 158006 137960 194307 68455GARD 228832 751833 72977 65015 161592 203624 177678 70947HERAULT 218874 826507 142457 86864 154337 175117 196946 70786LOZERE 232721 1211578 357990 204149 257945 47686 295603 48205TOTAL 968783 3918970 768218 510130 783533 606517 956212 294361
Estimation du gisement bois "plus", exploitable mais non desservis actuellement (en M3)
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PO 95099 304808 40914 53969 61966 42556 81116 24287AUDE 55459 223979 41504 23090 45374 42921 56197 14893GARD 59311 219654 30151 15005 54953 56015 51797 11733HERAULT 57522 197638 21604 11551 36161 66450 48429 13443LOZERE 56672 268773 51674 28651 78881 34774 64619 10174TOTAL 324063 1214852 185847 132266 277335 242716 302158 74530
Estimation du gisement bois mobilisable pour le bois energie aux coûts actuels et selon les scénarios établis (en M3)
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PO 90487 180289 47792 47360 41839 43298AUDE 180239 434220 77374 140921 137134 78791GARD 221420 516630 55448 147413 203283 110486HERAULT 213165 483605 77043 143315 174930 88317LOZERE 216116 517640 180697 231740 47452 57751TOTAL 921426 2132384 438354 710749 604638 378643
Estimation du gisement bois mobilisable pour le bois energie entrant en concurrence avec les autres filieres (en M3)
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PO 71089 2586 32815 35688AUDE 263783 9611 125638 128534GARD 331713 18583 120173 192957HERAULT 303722 7934 131437 164351LOZERE 248460 15930 194376 38154TOTAL 1218767 54644 604439 559684
Les surfaces correspondent aux surfaces des gisements calculés
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 110
Les surfaces correspondent aux surfaces forestières potentiellement mobilisables.
Les valeurs sont exprimées en pourcentage du volume mobilisable total.
En moyenne sur la région on notera :
- 78 % du volume mobilisable (68% hors rémanent) ne serait pas prélevé.
- Une possibilité de mobiliser 31 % de volume en plus si des équipements routiers étaient créés.
- 54 % du volume mobilisable pourrait servir au bois énergie et 40% de ce volume n’entrerait pas
en concurrence avec les autres filières.
On peut noter certaines particularités départementales permettant de cibler un peu mieux les actions qui seront
proposées :
- La Lozère a le taux mobilisable pour le bois énergie le plus faible en raison notamment de la
présence importante des résineux. Mais avec la surface forestière la plus importante de la
région, le volume mobilisable reste le plus fort. Les difficultés de mobilisation liées à la voirie
sont aussi les plus faibles (taux de bois « plus » le plus faible) et sont surtout concentrées dans
les Cévennes. La région forestière la plus importante reste la Margeride, de part sa surface
forestière et ses faibles dénivelés, mais les Hautes Cévennes ont aussi un énorme potentiel où
la concurrence entre les produits est moins évidente que sur la Margeride.
- Le Gard a un potentiel Bois-énergie, en volume, équivalent à la Lozère mais sur un volume
mobilisable total beaucoup plus faible. Sa part de volume mobilisable en bois énergie est donc
très forte, près de 70 % du bois mobilisable est utilisable pour le bois énergie !
De plus le volume mobilisé actuellement est très faible, seulement 8,5 %. Le potentiel bois
énergie, et la marge de progression de la mobilisation, sont donc très importants.
Ce sont les Cévennes qui constituent le plus important gisement et les risques de concurrence
sont limités sur le châtaignier car il a peu de débouchés aujourd’hui.
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Minimum Maximum
Comparaison par département des résultats
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
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- Les Pyrénées Orientales ont le volume mobilisable le plus faible. Une grande marge de
progression théorique existe sur le « bois plus » car la partie montagneuse de ce département
est clairement sous équipée en voirie, mais elle est aussi difficilement équipable. Les régions
qui auraient le plus grand potentiel sont le Vallespir et le Capcir mais aussi Les Aspres et
Conflent.
- L’Aude a un potentiel dans la moyenne régionale avec cependant une surface forestière moins
importante caractérisée par trois bassins de production principaux : La montagne noire, le pays
de Sault et le Razès et Piège.
- L’Hérault a un potentiel également dans la moyenne régionale. Le potentiel est concentré dans
le nord ouest du département, dans les régions du Sommail-Espinouse et des Avants Monts.
Comme dans le département du Gard, les grandes surfaces de pinèdes et de chêne vert de la
région « garrigues » augmentent nettement les volumes disponibles. Le gisement n’est pas à
négliger, car les surfaces sont très importantes, mais le temps de renouvellement des
peuplements est plus long et nécessite une gestion forestière en accord avec ce milieu
méditerranéen sensible.
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
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6 Proposition d’actions, à mettre en place au niveau régional, pour
concourir au développement de la filière
Deux grandes tendances des résultats sont ressorties de la phase 2 :
1 - Les résultats de la phase 2 démontrent un accroissement annuel régional (gisement mobilisable) relativement
important. Ce gisement est actuellement faiblement prélevé par les industries du bois (22% de prélèvement) voir
complètement abandonné pour certains types de peuplements qui ne bénéficient d’aucune sylviculture (cas du
châtaignier).
On notera enfin que sur le prélèvement annuel actuel (soit 857 666 m3), les résineux représentent 80% du volume
contre 20% pour les feuillus. Pour mémoire nous rappelons que la couverture forestière régionale est composée de
15% de résineux, 70% de feuillus et 15% de peuplement mélangé (source IFN donnée de 1991 à 1996).
2 - Les données de la phase 2 font apparaître l’existence d’une concurrence entre une utilisation du bois pour la
fabrication de la plaquette forestière et l’utilisation du bois pour l’industrie (panneau et papeterie), le bois d’œuvre 2
(sciage palette) et le bois bûche.
Cette concurrence varie en fonction des itinéraires techniques et économiques précédemment étudiés. D’une façon
générale, les itinéraires qui associent une mécanisation possible, des circuits de transports courts, une utilisation des
feuillus et une fabrication de plaquettes sur plate forme, permettent d’envisager la création d’une filière
économiquement rentable.
Le risque
Si on laisse une économie de marché libre, l’approvisionnement de bois pour la fabrication de plaquettes se portera
prioritairement sur les peuplements aujourd’hui gérés, mécanisables et toutes essences confondues (nous rappelons
que 2 itinéraires résineux sont économiquement rentables pour une production de bois énergie). La concurrence se
portera alors principalement sur les bois d’industrie qui ont aujourd’hui une faible valeur ajoutée.
Le résultat de ce processus entraînera une forte concurrence sur le prélèvement annuel, soit 22% du gisement
mobilisable.
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
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6.1 Orienter cette nouvelle filière pour en faire une filière complémentaire et non pas
une filière de substitution aux industries actuelles.
Aujourd’hui la filière résineuse représente 93% des récoltes de bois d’œuvre (grumes) et 81% des récoltes de bois
d’industrie (source EAB 2004) au niveau régional. La part feuillue est donc largement sous exploitée.
Cette filière résineuse est structurée mais relativement fragile du fait des difficultés rencontrées par certains
professionnels. Plusieurs règles peuvent être envisagées.
- Axe1 : étudier une régulation du marché
o On ne favorise pas l’utilisation du bois énergie dans le prélèvement actuel.
Si on exclut les coupes de 1er éclaircie de plus en plus rares du fait de la faible valeur marchande des petits bois, le
prélèvement actuel est effectué en majorité dans des peuplements mûrs où la production de bois d’œuvre est
majoritaire. Chaque coupe génère une quantité plus ou moins forte de bois d’industrie (aussi appelé « petit bois
fatal ») aujourd’hui utilisé pour la papeterie ou la fabrication de panneaux.
S’il n’y a aucune régulation, il est logique qu’un exploitant tente de valoriser ces petits bois pour la fabrication de
plaquettes dans la mesure où l’itinéraire technique et économique de mobilisation est favorable. La concurrence sera
alors directe entre les 2 filières.
- Axe 2 : inciter à l’augmentation du prélèvement actuel.
La marge de progression est importante même si on exclut le gisement mobilisable qui entre en concurrence avec les
utilisations du bois actuelles. Nous pouvons distinguer 2 cas :
- Le prélèvement dans les secteurs où il n’y a pas concurrence avec les bois d’industrie : Ce sont les
zones les plus éloignées des usines. Actuellement les industriels ne viennent pas chercher ces petits
bois en raison du coût du transport. Dans ce cas les feuillus et les résineux peuvent être source
d’approvisionnement.
- Le prélèvement dans les secteurs où il y a concurrence avec les bois d’industrie. Globalement les
grosses propriétés forestières sont gérées. Elles font parties du gisement aujourd’hui prélevé grâce,
notamment, à une filière résineuse structurée. L’augmentation du prélèvement pour une utilisation en
bois énergie doit donc se porter sur les propriétés de tailles moyennes et petites.
Nous pouvons distinguer 3 cas :
o Cas des peuplements résineux jamais éclaircis.
o Cas des taillis qui pourraient retrouver « leur rotation de coupe ».
o Cas du châtaignier aujourd’hui largement sous exploité.
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Cas des peuplements résineux jamais éclaircis
Ces peuplements ne sont pas actuellement gérés pour plusieurs raisons :
- Propriétaires pas ou peu au courant des coupes à mener,
- 1er éclaircie non rentable sur des parcelles non desservies et/ou pentues,
- Difficulté de mobilisation due au morcellement des propriétés (faible volume par propriété, difficulté de
création de desserte en commun) et à la desserte (gabarit, limitation de tonnage…).
Certaines régions forestières ont une couverture forestière essentiellement résineuse. L’utilisation de ces bois pour la
fabrication de la plaquette forestière pourra se faire, en fonction des scénarios technico-économiques favorables,
sur les coupes de 1er éclaircie. Cela nécessitera un travail d’animation des propriétaires pour structurer le foncier,
regrouper des lots de bois (ventes groupées, création d’ASLGF…) et assurer ainsi une mobilisation de ces petits
bois.
Cas des taillis sous exploités
Les prélèvements dans ce type de peuplement sont principalement destinés au chauffage (bois bûche). Les
essences utilisées sont majoritairement le chêne et le hêtre. Ces types de produit sont issus de plus en plus, de
peuplements âgés de 30 ans environ, composés de bois longs et rectilignes.
Les scénarios technico-économiques ont démontré que dans les classes d’exploitabilité favorables, le bois énergie
n’était pas concurrentiel par rapport au bois bûche.
En revanche tous les autres types de peuplement feuillus, souvent sous le régime du taillis et en mélange,
représentent des quantités importantes qui sont utilisables pour le bois énergie.
Dans quel type de peuplements prélever cette ressource ?
2 cas sont à distinguer :
- Cas des peuplements intermédiaires où la vocation « bois bûche » est compromise du fait de la
configuration du peuplement en place (arbres court, tordu). # Coupe à blanc
- Cas des peuplements où il existe une amélioration possible : # Coupe d’éclaircie
$ Taillis de hêtre : Jusque dans les années 2000, les aides forestières permettaient de
réaliser des opérations de balivage de taillis de hêtre. Ces opérations ont permis de
convertir en futaie sur souche des surfaces importantes. Les bois prélevés étaient
évacués pour l’industrie papetière.
$ Accrus feuillus âgés de 25 à 30 ans minimum. En fonction de leur situation
stationnaire, ces peuplements sont composés d’essences forestières de valeurs
(merisiers, frênes, érables …). Des améliorations qui visent à éliminer les essences
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
ETUDE REALISEE PAR LE GROUPEMENT AEF (JEROME LOUVET) – IET (MATTHIEU PETTE) 115
accompagnatrices (bouleau, tremble …) et les tiges de bois précieux en surnombre,
peuvent être effectuées.
L’objectif est double : approvisionnement en bois énergie et amélioration des peuplements pour une
production future de bois d’œuvre.
A noter qu’une information des propriétaires sur la sylviculture et la gestion forestière sera nécessaire pour
éviter le recours systématique des coupes rases de taillis dans les peuplements améliorables.
Cas du châtaignier
Le prix de vente actuel des petits bois « bord de route » est souvent inférieur au coût d’exploitation. Les petits bois
issus de coupes qui ne sont pas mobilisés à l’heure actuelle pour cette raison, pourraient être valorisés en bois
énergie dans les itinéraires techniques et financiers favorables. Les volumes de châtaigniers aujourd’hui mobilisables
pour le bois énergie, selon ces scénarios, sont conséquents.
Si on exclut les parcelles sur très bonne station forestière et celles qui ont bénéficié de dépressages et d’éclaircies, la
majorité des parcelles de châtaigniers n’est plus cultivée depuis environ 50 ans. Les travaux sylvicoles n’étant plus
réalisés, les peuplements se présentent sous la forme de taillis denses composés de petits bois (diamètre< à 20 cm).
Les prix du bois d’industrie de cette essence étant parmi les plus faibles, il n’est pas possible de les mettre en
marché. Ces coupes deviennent même déficitaires (coût d’exploitation > au prix de vente).
La gestion de ces peuplements devient impossible.
Des coupes de taillis de châtaigniers mécanisables pour une utilisation en bois énergie permettraient aux
propriétaires de percevoir un revenu de coupe et de repartir sur un nouveau peuplement. Le dépressage à 8 - 12 ans
après la coupe rase est essentiel pour éviter de retomber dans le schéma précédent.
Une utilisation de ces bois pour la fabrication de la plaquette forestière aurait un triple intérêt : Mobiliser du bois,
assurer un revenu au propriétaire et relancer la sylviculture du châtaignier pour une production de bois énergie et une
production future de bois d’œuvre.
En conclusion,
Le bois énergie qui utilisera majoritairement des bois feuillus, est une opportunité pour la filière bois régionale. Pour
cela il convient d’en faire une filière complémentaire et non pas de substitution.
Pour cela, quelques règles à mettre en place :
- Augmenter le prélèvement actuel toutes essences confondues dans les zones où il n’y a pas de concurrence
avec les autres industries (régions éloignées des usines). Une analyse des résultats de la phase 2 en lien avec le
tissu industriel existant permettra de hiérarchiser les régions forestières qui constituent des zones prioritaires
pour la mise en place des actions.
- Augmenter le prélèvement actuel en feuillus par des coupes rases.
MOBILISATION DU BOIS ET APPROVISIONNEMENT POUR UNE FILIERE BOIS-ENERGIE EN LANGUEDOC ROUSSILLON
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- Augmenter le prélèvement actuel en feuillus par des coupes d’amélioration.
6.2 Action 1 : Promotion du bois énergie
Axe 1 : Faire en sorte qu’il y ait plus de projets de chaudières
A partir du moment où le gisement est identifié (l’offre), que les professionnels se structurent pour mobiliser la
ressource et approvisionner, il est nécessaire de vulgariser fortement sur le bois énergie afin d’augmenter la
demande d’approvisionnement, proportionnellement au gisement.
Actuellement seules les collectivités publiques s’imposent une étude systématique de l’utilisation du bois énergie pour
ces bâtiments les plus importants.
Des aides aux études de faisabilité et aux investissements existent y compris pour les projets privés.
On notera que l’animation et la communication existent sur l’ensemble du territoire via notamment les animations
départementales et les espaces info énergie.
Les résultats de ces animations sont satisfaisants. Ils contribuent à une augmentation croissante de nouveaux projets
d’installation de chaudières.
Axe 2 : Communiquer sur la ressource bois énergie
A partir des données connues, il est nécessaire de vulgariser sur le potentiel « ressource ». Cela permettra aux futurs
porteurs de projets d’être informés sur les possibilités d’approvisionnement par région forestière.
De même une information départementale par le biais des tables rondes forestières et une information régionale au
niveau de la Commission Régionale de la forêt, pourrait être effectuée.
Il conviendra également d’alerter la profession forestière sur la nécessité de faire du bois énergie une filière
complémentaire et non pas une filière de substitution.
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6.3 Action 2 : Mettre en place un système de traçabilité de la plaquette forestière.
Si nous prenons comme principe de structurer une nouvelle filière bois qui respecte les autres industries, notamment
par un prélèvement supplémentaire, il est nécessaire de pouvoir contrôler l’approvisionnement.
Nous rappelons que celui-ci, s’il est effectué selon l’orientation du paragraphe 6.1, doit permettre :
- une cohabitation avec les autres industries du bois,
- une augmentation des prélèvements et donc des revenus des propriétaires,
- une amélioration de la gestion sylvicole (éclaircie et amélioration des peuplements).
D’un point de vue sylvicole et économique, il y a un intérêt certain à ce que l’approvisionnement soit effectué dans la
région forestière où se trouvent les chaudières à alimenter (utilisation des bois locaux et amélioration des
peuplements « locaux »). Cela a également un impact sur l’économie locale, notamment dans l’arrière pays où
l’activité économique est souvent faible (augmentation des professionnels de la forêt : bûcherons, conducteurs
d’engins, transporteurs…).
La mise en place d’un cahier des charges type pour l’approvisionnement des chaudières doit permettre de connaître
l’origine des produits. On pourra ainsi éviter notamment les approvisionnements provenant des coupes de bois
d’œuvre actuelles qui déstructureraient la filière existante.
A noter que l’identification de critères, pouvant être intégrés dans un cahier des charges types, fait l’objet d’une forte
demande de la part des maîtres d’ouvrage.
Nous pouvons distinguer 2 types de critères :
Axe1 : Critères de bonnes pratiques d’approvisionnement
o Le type de coupe : Cette information permet de savoir si la plaquette forestière a été fabriquée à
partir de bois d’industrie issu de coupe de bois d’œuvre (à partir de la 2ème éclaircie) ou de bois issu
de prélèvement supplémentaire ( 1er éclaircie, coupe châtaignier, coupe rase de taillis, coupe
d’amélioration… ).
o Le type de peuplement : En fonction de l’essence, l’impact sylvicole d’un prélèvement peut être
différent. Exemple : la plaquette forestière provenant d’un balivage de taillis de hêtre est plus
« améliorative » (objectif bois d’œuvre à moyen terme) que celle provenant d’une coupe rase de
chêne pubescent. On concilie alors 2 impératifs : l’approvisionnement en bois énergie et
l’investissement sylvicole pour une production de bois d’œuvre.
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Axe2 : Critères économiques et environnementaux
o La distance de transport parcourue de la forêt à la chaudière : les coûts de transport utilisés dans
les scénarios économiques de la phase 2 déterminent entre autres, la rentabilité de mobilisation de
la ressource. Cependant, d’autres régions ou pays peuvent avoir des coûts de mobilisation
inférieurs à ceux observés localement, malgré un éloignement de la région d’approvisionnement. Le
critère de distance de transport peut alors permettre de vérifier la provenance locale ou non de la
plaquette forestière.
On notera que cette notion de provenance locale n’est pas imposable dans un cahier des charges
(règle de concurrence des marchés publics).
En revanche l’approche du bilan carbone lié au transport sur grande distance, supérieur au bilan
carbone d’un approvisionnement en circuit court est une donnée environnementale qui pourrait être
prise en compte dans l’analyse comparative des circuits d’approvisionnement.
On notera que l’application de ce critère ne fait pas l’unanimité. La question se pose de l’utilisation
de ce critère environnemental pour la plaquette forestière alors qu’il n’est pas utilisé pour le
transport des bois d’industrie et des bois d’œuvre.
o La certification et gestion forestière : C’est le procédé qui permet la traçabilité des bois comme
issus de forêts gérées durablement. Cette donnée est importante mais ne doit pas être restrictive.
L’approvisionnement en bois énergie vise la propriété de dimension moyenne ou des grosses
propriétés à faible taux de rentabilité (forêts feuillues). Ce type de propriété ne possède pas
toujours de document de gestion, et encore moins de certification.
Ces critères doivent permettre aux maîtres d’ouvrage de choisir, en connaissance de cause, leurs
approvisionnements et dans le cas d’aides accordées à l‘installation de chaudières, celles-ci pourraient être
conditionnées au respect, par les maîtres d’ouvrages, de certains de ces principes.
Il conviendra alors d’approfondir les aspects juridiques et réglementaires qui permettront, ou non, d’intégrer dans les
appels d’offres et les contrats d’approvisionnement, des critères et leurs modalités éventuelles d’utilisation,
conditionnant les aides publiques.
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6.4 Action 3 : Soutenir les équipements nécessaires à cette filière
Les scénarios technico-économiques ont démontré l’utilité de la mécanisation et d’une organisation du stockage.
De même, les scénarios les plus rentables sont ceux où la fabrication de la plaquette est effectuée sur plate forme.
Axe1 : Création des plates formes de stockage
Il est primordial que la collectivité publique soutienne fortement la création des plates formes de stockage. Nous
rappelons que les coûts de mobilisation utilisés dans la phase 2, ont pris en compte le cas où la plate forme est
existante. Dans le cas contraire, la rentabilité de mobilisation du bois énergie est moins évidente et nécessite la prise
en compte d’un amortissement de la plate forme sur du long terme.
La position de ces équipements doit être étroitement associée aux transports et aux projets de chaufferies.
Leur dimension doit prévoir des possibilités d’extension peu coûteuses. Il est donc préférable de sur-dimensionner le
terrain où sera créée la plate forme.
Axe2 : Aides à la mobilisation des petits bois pour une utilisation en plaquettes forestières
Les scénarios technico-économiques ont démontré le lien entre mécanisation et rentabilité.
Certaines régions forestières sont situées dans des zones où la mécanisation est difficile, voir impossible. Dans ces
secteurs, les exploitations sont effectuées au tracteur forestier ce qui nécessite un réseau de pistes secondaires
important. De ce fait les exploitations où la proportion de petits bois est forte, sont difficiles à réaliser. Il pourrait être
judicieux de soutenir, par une aide à l’exploitation, la mobilisation de ces bois utilisables pour le bois énergie. Cette
aide pourrait être conditionnée par l’importance des taux de classes d’exploitabilité 3, 4 et 5 sur chaque région
forestière. Pour mémoire, une opération nommée Compétitivité + a été mise en place, il y a une dizaine d’année,
dans le Vallespir. Cette opération a permis de mobiliser des aides qui ont servi à soutenir l’activité forestière en
facilitant notamment la mobilisation des petits bois.
Dans certaines régions, le problème de la desserte secondaire (tire de débardage) se pose également ; C’est un
véritable handicap à l’exploitation forestière. Du fait du relief, les coûts de création sont importants. Les propriétaires
ou exploitants, n’y trouvant plus leurs comptes, abandonnent ces coupes.
Actuellement le programme FEADER prévoit le financement de ces équipements à hauteur de 40% pour des
propriétaires individuels. Ce taux est identique quelque soit la classe d’exploitabilité présente.
Il pourrait être judicieux de majorer ce taux avec le même principe que l’aide à la mobilisation décrite ci-dessus.
Cependant le contexte actuel des aides aux investissements est difficilement modifiable et les enveloppes
budgétaires sont limitées.
Les aides aux améliorations de peuplements feuillus (balivage, coupe d’amélioration) qui existaient au titre du PDRN
1999 – 2006 devraient être remises à jour dans le cadre du PDRH (mesure 122A) pour inciter les propriétaires à
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améliorer leurs peuplements tout en approvisionnant la filière bois énergie ou d’industrie. Sans cela, il est probable
que certaines zones de montagne ne puissent pas s’approvisionner en bois énergie sur leur région forestière pour
des raisons de coûts d’exploitation trop importants. Cela entraînerait un approvisionnement extérieur à la région
forestière avec un bilan carbone défavorable, du aux distances de transports.
A noter enfin, l’initiative du CG66 qui étudie actuellement les possibilités de mise en place d’une aide
financière à l’exploitation des bois non marchands dans le cas d’une valorisation locale de ces bois.
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6.5 Action 4 : Animer les propriétaires pour mobiliser plus de bois
Le gisement global mobilisable, calculé dans la phase 2 de l’étude, fait apparaître une forte proportion de bois issus
des forêts privées (2 709 242 m3/an sur 3 918 970 m3/an soit 70%). La part utilisable pour le bois énergie en forêt
privée représente 75% (1 628 398 m3/an sur un total de 2 132 384 m3/an).
Mobiliser plus de bois nécessite une information et une animation des propriétaires forestiers sur les potentialités de
leurs forêts vis à vis du bois énergie. Cette animation est indispensable notamment pour structurer la petite et
moyenne propriété.
Axe 1 : Animation découlant d’une politique locale d’aménagement du territoire :
Un certain nombre d’études d’aménagement du territoire forestier sont effectuées depuis environ 5 ans. Il s’agit
principalement des Chartes Forestières de Territoires (CFT) et des Plans de Développement de Massifs (PDM).
Les CFT ont pour objectifs de définir des enjeux et de déterminer un programme d’actions. Il ressort évidemment de
ces études, un besoin important d’animation des propriétaires pour améliorer la gestion et augmenter les
prélèvements de bois. De ces actions découlent des projets de structuration foncière et d’animation foncière sur le
territoire étudié.
Cette animation « amont » permet :
- de mobiliser les différents partenaires (professionnels, techniciens, financeurs),
- de sensibiliser les élus aux problèmes forestiers,
- De cibler les zones d’actions prioritaires.
Les PDM sont plus opérationnels. Ils prévoient et organisent l’animation des propriétaires pour déclencher des
opérations d’investissements et des récoltes de bois.
Axe2 : Animation foncière proprement dite
2 niveaux d’animation sont à retenir :
- Animation foncière visant à structurer un foncier morcelé :
Il s’agit de regrouper des parcelles afin de former des unités suffisamment importantes pour permettre une gestion de
la propriété.
L’outil le plus intéressant mais le plus compliqué et coûteux à mettre en œuvre est le système des échanges et/ou
rachats par les propriétaires eux-même. Les Conseils Généraux s’impliquent de plus en plus dans cette procédure
qui passe par la Commission départementale d’Aménagement Foncier. Ce système est intéressant pour structurer la
petite propriété.
- Animation visant à regrouper des propriétés de taille moyenne :
Cette animation a pour objectif direct la mise en marché de lots de bois en commun.
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Il s’agit alors d’assurer une mobilisation de bois suffisante pour intéresser les acheteurs de bois ou assurer la mise en
place en commun des équipements nécessaires à l’exploitation (piste secondaire, place de dépôt …).
Cette animation devra être locale et liée à des projets de chaufferies et à leurs consommations (quel volume
annuel ?). C’est une fois que la demande sera identifiée que l’offre devra être mise en place.
Le regroupement des producteurs devra être effectué par les gestionnaires habituels (coopératifs et experts) qui
pourront ensuite mettre en œuvre la mobilisation proprement dite. Cette notion de gestionnaire est importante pour
assurer à long terme le suivi des propriétaires regroupés.
Le CRPF a également un rôle d’animation des propriétaires. Il joue un rôle d’intermédiaire entre les propriétaires et
les gestionnaires que ce soit dans le cadre d’actions individuelles ou concertées (PDM, OCAGER…).
Ces actions peuvent être comparées à une mesure de l’ancien PDRN (sous mesure i.5.2) qui prévoyait un soutien
aux opérations de regroupement de gestion non économiquement rentable pour des raisons foncières. Les travaux
éligibles à cette mesure comprenaient une aide aux coopératives et experts forestiers qui menaient, dans des
massifs préalablement définis avec la DRAF et le CRPF, des opérations de regroupement de gestion de propriété de
moins de 10 ha ; L’objectif étant de regrouper des lots de bois pour une commercialisation rentable.
Il pourrait être intéressant de remettre à jour cette mesure.
SCHEMA DE SYNTHESE
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6.6 Action 5 : Expérimenter et vulgariser des nouvelles méthodes d’exploitation
adaptées au bois-énergie
La phase 2 de l’étude a permis d’estimer des coûts de mobilisation des bois pour une utilisation en bois énergie. Les
coûts, pris en compte, sont ceux issus des techniques traditionnelles d’exploitation (tracteur forestier, porteur, tête
abatteuse, bûcheron, tire de débardage).
Explorer de nouvelles techniques d’exploitation et de transport
D’autres techniques d’exploitation et de débardage pour une utilisation en bois énergie, et qui sont utilisées dans
d’autres régions, pourraient être expérimentées. Nous pouvons citer le débardage par câble, le fagotage des
houppiers, le bottelage des rémanents de débroussaillage, …
Il existe un certain nombre de références et données qui pourraient être testées, adaptées aux contextes locaux puis,
si les résultats sont probants, être vulgarisées auprès de la profession.
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7 SynthèseContexte
La modernisation de l’utilisation du bois comme source d’énergie, grâce notamment aux chaufferies automatiques à
bois, répond pour partie aux nécessités de diversification des sources d’énergie, et de leur substitution à un pétrole
de plus en plus cher. Les collectivités locales, et notamment la Région Languedoc Roussillon, doivent donc répondre
à des demandes de plus en plus fréquentes concernant les aides aux investissements dans cette nouvelle filière
forêt-bois. Le contexte économique de l’ensemble des filières forêt-bois au sein d’un marché mondialisé est difficile et
l’arrivée d’un nouveau produit, potentiellement en concurrence avec ceux des filières traditionnelles existantes
suscite, de nombreuses inquiétudes parmi les professionnels. L'objectif de l'étude est de préciser les disponibilités de
mobilisation de bois à destination de la filière "bois énergie", en complémentarité avec les filières existantes comme la
papeterie, et d'identifier les conditions de mobilisation de ce bois, et les leviers sur lesquels les pouvoirs publics
peuvent, le cas échéant, agir pour faciliter cette mobilisation.
L'étude s’inscrit dans le cadre de la volonté de la Région de promouvoir le bois énergie sur le territoire régional et du
partenariat avec l’Etat et l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) sur la filière bois et
l’énergie.
Le bois, utilisable dans la production d’énergie, peut provenir de différents gisements :
- le bois issus de DIB (déchet industriel banal),
- les déchets issus de chantiers divers (élagage, rivière, DFCI…),
- les sous-produits et produits connexes de scierie,
- l’agriculture (taillis à courte rotation, sarment de vigne…),
- et enfin la forêt.
Le gisement hors forêt
Méthodologie :
Les gisements hors forêt ont été déterminés par enquête auprès des collectivités territoriales et des professionnels
(scieurs, élagueurs, récupérateurs de déchets…). Les gisements annoncés sont donc déclaratifs. Cette enquête ne
garantit pas l’exhaustivité de l’information mais permet l’observation de grandes tendances.
Résultats :
Les enquêtes révèlent une quantité intéressante, mais limitée, de bois utilisable pour le bois énergie hors forêt. La
part la plus importante se situe sur les produits connexes de scierie (176225 tonnes à 50% d’humidité) mais c’est
aussi le gisement le plus en concurrence avec l’industrie de la trituration puisque la quasi-totalité de ces produits sont
déjà recyclés et notamment en plaquette dite « blanche » pour la pâte à papier. Les bois issus de DIB (18000 tonnes
à 20% d’humidité) sont également en grande partie réutilisés pour faire notamment du panneau de particule. Le
gisement le plus disponible est celui de l’élagage (38000 tonnes à 50% d’humidité). Le recyclage des déchets est en
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effet un problème aujourd’hui pour tous les professionnels de l’élagage. Une structuration d’une filière de recyclage,
sans surcoût pour les professionnels et en partenariat avec l’UNEP (union des entrepreneurs du paysage), vers la
filière bois énergie serait très bien accueillie. Les déchets issus de chantiers DFCI ou de travaux d’entretien de rivière
(5000 tonnes à 50% d’humidité) ne constituent pas une ressource à part entière mais devrait pouvoir s’intégrer
également dans une filière de recyclage.
Les produits ligneux issus de l’agriculture sont des axes de recherche porteurs mais ne constituent pas dans
l’immédiat une ressource disponible. Des études complémentaires, notamment sur leur impact, paraissent
nécessaires même si l’expérimentation est déjà bien avancée dans d’autres pays ou régions.
Le gisement forestier
Méthodologie :
La deuxième étape, plus complexe, est destinée à déterminer le gisement forestier et à mesurer la part mobilisable,
techniquement et financièrement, pour le bois énergie et la part en concurrence potentielle avec les autres produits
traditionnellement issus de la forêt. Cette méthode, essentiellement basée sur un système d’information
géographique, a permis dans un premier temps, à partir des données de l’Inventaire Forestier National, de calculer le
gisement global de la forêt du Languedoc Roussillon.
Le niveau de calcul est celui de la région forestière IFN (38 régions) et les synthèses sont départementales. Chaque
élément surfacique de la cartographie la plus récente de l’IFN (cycle 4) a été associé à un volume moyen à l’hectare
et une production annuelle moyenne à l’hectare, propre à chaque type forestier de la région IFN. L’âge des
peuplements et les coupes associées n’ont pas été pris en compte. On estime donc, qu’en moyenne, on récolte la
production annuelle. La surface minimale de représentation des données cartographiques IFN est de 2,25 ha.
Pour déterminer les concurrences, une compartimentation des volumes par type de produit a été faite suite à une
enquête auprès des professionnels.
Ce gisement « brut » n’est pas le gisement réellement mobilisable. Les techniques d’exploitation et les réalités du
marché en Région Languedoc Roussillon, rendent certaines forêts inexploitables à l’heure actuelle. Un calcul basé
sur la pente, et sur la distance de débardage des bois, associé à des scénarios technico-économiques de
mobilisation et de transformation en plaquette forestière, a permis de discriminer les volumes réellement utilisables
pour le bois énergie et/ou pour les autres filières. Il en résulte que les principales conditions de rentabilité
économique pour le bois énergie sont :
- La mécanisation forestière est possible (utilisation de tête abatteuse et porteur)
- Les transports sont en circuits courts
- L’essence est feuillue
- La transformation du bois en plaquette est effectuée sur plate forme.
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Les limites de la méthode :
Les calculs de l’étude ont été comparés avec l’enquête annuelle de branche (EAB) 2004, effectuée auprès des
professionnels de la filière bois, pour déterminer la marge de progression de l’exploitation forestière. Cependant il
existe des incertitudes liées à l’exploitation de bois de chauffage : le bois de chauffage vendu mais non déclaré,
l’autoconsommation, et l’auto-approvisionnement sont autant d’éléments non pris en compte dans l’EAB et qui
peuvent représenter des volumes importants (le coefficient multiplicateur des volumes déclarés pourrait aller de 2 à
10 selon les études).
L’utilisation des résultats obtenus doit également prendre en compte certaines limites méthodologiques :
- Les calculs dendrométriques sont des calculs moyens par région forestière.
- La compartimentation des essences par produit (Bois d’œuvre, Bois d’industrie, Bois buche, rémanent) est
également une moyenne qui ne correspond pas forcement aux réalités des peuplements les plus productifs.
- Les pratiques de gestion forestière, notamment sur le ramassage des rémanents et son possible impact sur
la fertilité des sols, n’ont pas été prises en compte.
- Les calculs du gisement bois énergie ont été effectués à partir de coûts unitaire et prix d’achat moyens
actuels (exploitation, transport, transformation, achat entrée chaudière). Une modification de ces éléments
financiers entrainerait une diminution ou une augmentation de ce gisement. Par ailleurs, certains
paramètres, comme le volume unitaire, n’ont pas pu être pris en compte dans la détermination des prix
d’exploitation.
- Les équipements numérisés pour déterminer les distances de débardage sont limités aux routes et chemins
d’exploitation répertoriés sur les cartes IGN.
- Les points noirs et les gabarits routiers ne sont pas pris en compte dans l’étude.
Résultats :
Les résultats régionaux permettent de se rendre compte de l’important gisement forestier de la Région Languedoc
Roussillon : plus de 125 millions de m3 sur pied et une production annuelle de plus de 5 millions de m3.
Ramené au seul gisement mobilisable, près de 4 millions de m3 seraient, dans les conditions d’exploitation actuelles,
disponibles chaque année (dont 1,3 million de m3 de rémanents de coupe et de peuplements improductifs).
L’EAB 2004, qui recense le volume mobilisé par les entreprises, estime que seulement 857 666 m3 sont exploités
soit 32% du gisement mobilisable hors rémanents.
68% du gisement mobilisable hors rémanents ne serait donc pas utilisé aujourd’hui.
Selon les scénarios technico-économiques, aux coûts de marché actuel, le volume mobilisable pour le bois énergie
représente environ 54% du volume mobilisable total, soit plus de 2,1 millions de m3 annuels (dont 380 000m3 de
rémanents de coupe).
Ce gisement se répartit comme suit : 0,5 million de m3 pour la forêt publique et 1,6 million pour la forêt privée.
Environ 40% de ce volume n’entrerait pas en concurrence potentielle avec les autres industries du bois.
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La marge de développement pour cette nouvelle filière de la forêt et du bois parait donc confortable. Il faut cependant
rester attentif aux préoccupations du tissu industriel existant. Il faut donc orienter cette nouvelle filière pour en faire
une filière complémentaire et non pas une filière de substitution aux industries actuelles.
Cinq actions pour concourir au développement du bois énergie.
Ces actions sont complémentaires et pour certaines déjà existantes :
- Action 1 : Promotion du bois énergie : La formation auprès des élus, des particuliers et des professionnels
doit continuer.
- Action 2 : Mettre en place un système de traçabilité de la plaquette forestière : Il faut essayer de garantir que
le bois ait un bilan carbone le meilleur possible et qu’il soit issu de forêts gérées.
- Action 3 : Soutenir les équipements nécessaires à cette filière : certains équipements comme les
plateformes de stockage et de déchiquetage paraissent indispensables.
- Action 4 : Animer les propriétaires pour mobiliser plus de bois : 75% du bois à mobiliser se trouvent en forêt
privée qui connaît comme principales difficultés un manque de gestion et un foncier morcelé.
- Action 5 : Expérimenter et vulgariser des nouvelles méthodes d’exploitation adaptées au Bois-énergie :
Certaines techniques, comme le fagotage mécanique, nécessitent encore des expérimentations.
Le développement du Bois-énergie est une chance et un atout pour la forêt. Le potentiel existe et il peut être source
de développement local et durable, autant en matière d’autonomie énergétique, que d’emploi, mais aussi de gestion
et d’amélioration de nos forêts et particulièrement de nos taillis feuillus.
Cependant ce nouveau marché n’est pas encore structuré, et il est encore fragile. De plus, s’il se développe sur le
prélèvement forestier actuel, des difficultés d’approvisionnement apparaîtront et il y aura une concurrence avec les
industries de trituration.
Il est donc nécessaire que les pouvoirs publics accompagnent la croissance de cette nouvelle filière, qui a le potentiel
pour dynamiser l’ensemble des filières forêt-bois.
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