macroéconomie 2 licence 2 - ls3 manioc olivier maîtres de conférences associé
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Macroéconomie 2Licence 2 - LS3
MANIOC Olivier
Maîtres de conférences associé
Plan indicatif Partie 1 : Objet et méthode de la macroéconomie• Chapitre 1. Propos introductifs • Chapitre 2. La méthode de la macroéconomie• Chapitre 3. Les principales grandeurs macroéconomiques Partie 2 : Les fonctions de comportement et les marchés• Chapitre 4. La consommation• Chapitre 5. L’investissement• Chapitre 6. L ’offre et la demande de monnaie Partie 3 : Du modèle classique à la synthèse classico-
keynésienne• Chapitre 7. La contestation keynésienne• Chapitre 8. Le modèle IS-LM de base• Chapitre 9. Le modèle IS-LM dans le moyen terme
Chapitre 7. La contestation keynésienne Pour les classiques, la crise économique 1929 est le
fruit de rigidités qui entravent les forces régulatrices du marché. Ex: Lutte contre le chômage passe par la baisse des salaires
réels Pour certains, la crise a des vertus « purgatives » Hoover l’optimiste « La prospérité est au coin de la
rue » élu en novembre 1928 président de mars 1929 à mars 1933 perd les élections en novembre 1932
Hoover (R)-Roosevelt (D)
Chapitre 7. La contestation keynésienne Keynes remet en cause ces positions: les
marchés ne sont pas capables d’atteindre un équilibre stable de plein emploi sans l’intervention active de l’Etat.
Son œuvre maîtresse, « La théorie générale de l’emploi, l’intérêt et la monnaie » (1936): ouvrage très dense qui donne encore aujourd’hui lieu à de nombreuses analyses et interprétations.
Chapitre 7. La contestation keynésienne 1. Le monde classique (TD) 2. L’apport de Keynes 3. Le modèle keynésien élémentaire 4. Les implications en termes de politique
économique
Chapitre 7. La contestation keynésienne 1. Le monde classique (TD) 2. L’apport de Keynes 3. Le modèle keynésien élémentaire 4. Les implications en termes de politique
économique
2. L’apport de keynes
A) Les piliers de l’économie classique B) Les fondements de la pensée keynésienne
2. L’apport de keynes
A) Les piliers de l’économie classique B) Les fondements de la pensée keynésienne
2. L’apport de keynes A) Les piliers de l’économie classique Un monde sans chômage:
Le travail est un bien comme les autres qui s’échange sur un marché,
Tout chômage est volontaire, les agents ne travaillent pas car ils jugent leur salaire insuffisant
Tout chômage involontaire est la conséquence d’imperfections de marché qui limite la flexibilité des salaires
La monnaie ne joue aucun rôle: « La monnaie n’est qu’un voile » (dichotomie classique) La monnaie n’est pas désirée pour elle-même mais pour les
services qu’elle rend Tout accroissement de la masse monétaire induit une
augmentation des prix (théorie quantitative de la monnaie)
2. L’apport de keynes A) Les piliers de l’économie classique Selon la loi de Say « l’offre crée sa propre
demande »: La production entraîne la distribution de revenus
(rémunération du travail et du capital) Ces revenus alimentent la demande en biens de
consommation. C’est donc la production qui induit la demande.
2. L’apport de keynes
A) Les piliers de l’économie classique B) Les fondements de la pensée keynésienne
2. L’apport de keynes B) Les fondements de la pensée keynésienne L’économie est « monétaire »
La monnaie est prise en compte de façon explicite dans l’analyse
Les agents détiennent de la monnaie à des fins de spéculation (encaisses qui ne sont ni consommées, ni épargnées)
Les ménages réalisent un double arbitrage: Entre consommation et épargne pour leurs ressources Entre encaisses et titres pour leurs épargnes
2. L’apport de keynes
B) Les fondements de la pensée keynésienne les agents évoluent dans un monde incertain (chocs
exogènes, anticipations, …) les décisions d’investissements sont:
particulièrement sensibles à l’évolution de l’environnement économique
basées sur des anticipations de long terme qui sont délicates à réaliser.
Les agents économiques connaissent des vagues d’optimisme ou de pessimisme irraisonnées et généralisées (idée de comportements moutonniers ou animal spirits). Elles génèrent une forte instabilité.
2. L’apport de keynes
B) Les fondements de la pensée keynésienne Un cadre rénové….
L’existence d’équilibres stables de sous-emploi (équilibre sur le marché des biens sans équilibre sur le marché du travail)
L’accent est mis sur le rôle «équilibrant/déséquilibrant » des variations des quantités et non plus les prix (fixes)
Keynes considère la macro comme un champ d’étude autonome (ce n’est pas un sous-produit de la micro)
Les politiques interventionnistes se substituent à la main invisible
Chapitre 7. La contestation keynésienne 1. Le monde classique (TD) 2. L’apport de Keynes 3. Le modèle keynésien élémentaire 4. Les implications en termes de politique
économique
3. Le modèle keynésien élémentaire
A) Les hypothèses et la détermination de l’équilibre B) Le diagramme à 45° C) Le principe du multiplicateur D) L’ajustement dans le modèle keynésien élémentaire
3. Le modèle keynésien élémentaire
A) Les hypothèses et la détermination de l’équilibre B) Le diagramme à 45° C) Le principe du multiplicateur D) L’ajustement dans le modèle keynésien élémentaire
3. Le modèle keynésien élémentaire A) Les hypothèses et la détermination de l’équilibre Une économie simplifiée aux caractéristiques
suivantes:• 1. analyse restreinte au seul marché des
biens. Les marchés du travail et de la monnaie (ou des titres) sont négligés.
• 2. analyse statique, pas de mécanismes intertemporels et anticipations ignorées. L’investissement est une variable exogène car dans le court terme, elle peut être considérée comme prédéterminée.
3. Le modèle keynésien élémentaire A) Les hypothèses et la détermination de l’équilibre Une économie simplifiée aux caractéristiques
suivantes:• 3. Les prix sont fixes • 4. L’équilibre sur le marché des biens est
toujours assuré. • 5. La consommation agrégée est une
fonction croissante du revenu agrégé (loi psychologique fondamentale)
3. Le modèle keynésien élémentaire: le principe du multiplicateur A) Les hypothèses et la détermination de l’équilibre Les équations du modèle:
• la dépense prévue : E=C+I+G• la consommation :• l’équilibre sur le marché des biens et services : E=Y
00)( CaYCTYaC d
YE
GICE
CaYC d0
3. Le modèle keynésien élémentaire: le principe du multiplicateur A) Les hypothèses et la détermination de
l’équilibre Le revenu d’équilibre avec impôts
forfaitaires:
Le revenu d’équilibre avec impôts proportionnels:
aTGICa
Y
01
1
GICta
Y
0)1(1
1
3. Le modèle keynésien élémentaire
A) Les hypothèses et la détermination de l’équilibre B) Le diagramme à 45° C) Le principe du multiplicateur D) L’ajustement dans le modèle keynésien élémentaire
Dépense prévue, E
Dépense effectiveRevenu, Y
C+I+G
A
YE
EE
C
G+I
3. Le modèle keynésien élémentaire C) Le principe du multiplicateur Le multiplicateur : le lien entre la variation du revenu
national et celle d’une composante quelconque de la dépense autonome (investissement, dépenses publiques, consommation incompressible).
Les flux générés par une relanceRelance
Production
Revenus
Consommation Epargne (fuite)
3. Le modèle keynésien élémentaire C) Le principe du multiplicateurVagues Demande
autonomeRevenu Consommation
1 100 100 a.100
2 0 a.100 a2.100
3 0 a2.100 a3.100
4 0 a3.100 a4.100
5 0 a4.100 a5.100
6 0 a5.100 a6.100
… … … …
n 0 an-1.100 an.100
3. Le modèle keynésien élémentaire C) Le principe du multiplicateur L’impact global sur le revenu:
100.....1 432 aaaaY
1001
1
aY
3. Le modèle keynésien élémentaire C) Le principe du multiplicateur En considérant une variation de la dépense publique G
Remarque: 0<a<1 donc
Ga
Y
1
1
11
1
a
Dépense prévue, E
Revenu, Y
C+I+G
A
YE
EE
YE
EE
3. Le modèle keynésien élémentaire
A) Les hypothèses et la détermination de l’équilibre B) Le diagramme à 45° C) Le principe du multiplicateur D) L’ajustement dans le modèle keynésien élémentaire
3. Le modèle keynésien élémentaire
D) L’ajustement dans le modèle keynésien élémentaire 1. L’équilibre existe-il? 2. L’équilibre est-il unique ?
Les réponses à ces deux premières questions sont évidentes et découlent de la forme des relations utilisées (fonctions affines)
3. L’équilibre est-il stable (l’économie converge t-elle seule vers l’équilibre) ? La dépense effective (Y) s’ajuste à la dépense prévue (E) grâce à la variation
non anticipée des stocks.
3. Le modèle keynésien élémentaire D) L’ajustement dans le modèle keynésien élémentaire
Trois situations Dépense effective (Y)= Dépense prévue (E) Le niveau de production des entreprises (Y) est compatible avec la
dépense prévue (E) stocks non anticipée=0
Dépense effective (Y)< Dépense prévue (E) Le niveau de production des entreprises (Y) est inférieure à la
demande prévue, les entreprises puiseront dans les stocks pour assurer l’équilibre sur le marché des biens. stocks non anticipée<0
Dépense effective (Y)> Dépense prévue (E) Le niveau de production des entreprises (Y) est supérieure à la
demande prévue, des stocks non prévus vont se constituer pour assurer l’équilibre sur le marché des biens. stocks non anticipée>0
Dépense prévue, E
Revenu, Y
C+I+G
A
YE
EEB
Y0
Y0
E0
Accumulation non prévue de stocks
Dépense prévue, E
Revenu, Y
C+I+G
A
YE
EE
Y1
Y1
E1
Réduction non prévue de stocks
C
Chapitre 7. La contestation keynésienne 1. Le monde classique (TD) 2. L’apport de Keynes 3. Le modèle keynésien élémentaire 4. Les implications en termes de politique
économique
4. Les implications en termes de politique économique Objectifs de la section: Apprécier les impacts de
politiques budgétaires/fiscales alternatives. Trois scénarios seront considérés
Augmentation des dépenses publiques financée par emprunt
Diminution des impôts Augmentation des dépenses publiques financée par
impôt
4. Les implications en termes de politique économique Hypothèse (1): les impôts sont forfaitaires
On déduit:
Hypothèse (2): les pouvoirs publics sont prêts à injecter 100 dans l’économie. Cette hypothèse sera utilisée pour comparer les trois scénarios (tableau synthétique en fin de chapitre).
aTGICa
Y
01
1
TaGICa
Y
01
1
4. Les implications en termes de politique économique A) L’accroissement des dépenses publiques
financée par emprunt B) L’impact d’une diminution des impôts C) L’accroissement des dépenses publiques
financée par impôts (budget équilibré)
4. Les implications en termes de politique économique A) L’accroissement des dépenses publiques
financé par emprunt B) L’impact d’une diminution des impôts C) L’impact d’une augmentation des dépenses
à budget équilibré
4. Les implications en termes de politique économique A) L’accroissement des dépenses publiques
financé par emprunt G>0 et T=0 Multiplicateur: G
aY
1
1
4. Les implications en termes de politique économique A) L’accroissement des dépenses publiques
financé par emprunt B) L’impact d’une diminution des impôts C) L’impact d’une augmentation des dépenses
à budget équilibré
4. Les implications en termes de politique économique B) L’impact d’une diminution des impôts G=0 et T<0 Multiplicateur: T
a
aY
1
4. Les implications en termes de politique économique A) L’accroissement des dépenses publiques
financé par emprunt B) L’impact d’une diminution des impôts C) L’impact d’une augmentation des dépenses
à budget équilibré
4. Les implications en termes de politique économique C) L’impact d’une augmentation des dépenses
à budget équilibré G=T>0 Multiplicateur: Théorème d’Haavelmo: l’accroissement des
dépenses publiques financé par impôts n’est pas neutre.
GY
4. Les implications en termes de politique économique
Financement par emprunt
Baisse des impôts
Budget équilibré
G 100 0 100
T 0 -100
Y 100a1
100
a
a
1
100.
Si a>0,5 (cas probable), par ordre décroissant d’efficacité au regard de la variation de l’activité Y :• Financement par emprunt• Baisse des impôts• Budget équilibré
Plan indicatif Partie 1 : Objet et méthode de la macroéconomie• Chapitre 1. Propos introductifs • Chapitre 2. La méthode de la macroéconomie• Chapitre 3. Les principales grandeurs macroéconomiques Partie 2 : Les fonctions de comportement et les marchés• Chapitre 4. La consommation• Chapitre 5. L’investissement• Chapitre 6. L ’offre et la demande de monnaie Partie 3 : Du modèle classique à la synthèse classico-
keynésienne• Chapitre 7. La contestation keynésienne• Chapitre 8. Le modèle IS-LM de base• Chapitre 9. Le modèle IS-LM dans le moyen terme
Chapitre 8. L’équilibre macroéconomique dans le modèle IS-LM Caractéristique du modèle keynésien de base « en
désaccord » avec l’analyse keynésienne: Pas de marché monétaire or c’est un élément fondamental
de la pensée keynésienne Investissement exogène alors que Keynes lui attribue un rôle
déterminant dans l’explication des fluctuations Modèle IS-LM introduit par John Hicks (1937) dans
« Mr Keynes and the "Classics": A Suggested Interpretation » (aménagé par Alvin Hansen d'où son autre nom de modèle Hicks-Hansen).
Chapitre 8. L’équilibre macroéconomique dans le modèle IS-LM Un modèle d’équilibre général sur deux marchés :
Le marché des biens et services, qui lie épargne et investissement, (investments and savings, d'où IS).
Le marché monétaire, qui lie offre et demande de monnaie (liquidity preference and money supply, d'où LM).
L'équilibre conjoint de ces deux marchés détermine le niveau d'équilibre de la demande et du taux d’intérêt.
Chapitre 8. L’équilibre macroéconomique dans le modèle IS-LM Hicks réussit à faire cohabiter les mécanismes keynésiens et classiques. IS-LM ouvre les voies de la synthèse classico-keynésienne,
notamment empruntées par Samuelson. Le modèle IS-LM est devenu le « modèle standard » en
macroéconomie, ses principales extensions: Modèle Mundell-Fleming ou IS/LM/BP (économie ouverte) Modèle OA/DA (moyen terme)
Chapitre 8. L’équilibre macroéconomique dans le modèle IS-LM 1. Le marché des biens et services 2. Le marché de la monnaie 3. L’équilibre macroéconomique 4. Les implications en termes de politique
économique
Chapitre 8. L’équilibre macroéconomique dans le modèle IS-LM 1. Le marché des biens et services 2. Le marché de la monnaie 3. L’équilibre macroéconomique 4. Les implications en termes de politique
économique
1. Le marché des biens et services A) Les composantes de la demande
agrégée B) La construction de la courbe IS C) La courbe IS: une approche graphique D) L’impact d’une variation d’une
composante autonome de la demande
1. Le marché des biens et services A) Les composantes de la demande
agrégée B) La construction de la courbe IS C) La courbe IS: une approche graphique D) L’impact d’une variation d’une
composante autonome de la demande
1. Le marché des biens et services A) Les composantes de la demande agrégée
Prolongement du modèle keynésien de base Les éléments de la demande finale:
Consommation des ménages C Investissement des entreprises I Dépenses publiques G
Les investissements sont « endogénéïsés »
I0 investissement autonome (indépendant de Y ou i) b paramètre positif traduit la sensibilité de l’investissement
La relation comptable: Y=C+I+G
ibII .0
1. Le marché des biens et services A) Les composantes de la demande
agrégée B) La construction de la courbe IS C) La courbe IS: une approche graphique D) L’impact d’une variation d’une
composante autonome de la demande
1. Le marché des biens et services B) La construction de la courbe IS La courbe IS relie tous les couples (Y,i) qui assure
l’équilibre sur le marché des biens et services. Représentation dans le plan Y en abscisses et i en
ordonnées Soit le modèle:
YE
GICE
biII
CTYaC
0
0
1. Le marché des biens et services B) La construction de la courbe IS On trouve les relations suivantes entre Y et i:
Dans le repère (Y,i), la pente de IS est :
a
ibTaGICY
1
..00
b
TaGICYai
.1 00
b
a 1
1. Le marché des biens et services B) La construction de la courbe IS
Quelques mots sur la pente de IS: Si l’investissement est inélastique au taux d’intérêt (b
faible), alors la pente de la courbe IS est très forte. IS est quasi verticale….
Si l’investissement est très élastique au taux d’intérêt (b fort), alors la pente de la courbe IS est très faible. IS est quasi horizontale...
1. Le marché des biens et services A) Les composantes de la demande
agrégée B) La construction de la courbe IS C) La courbe IS: une approche graphique D) L’impact d’une variation d’une
composante autonome de la demande
1. Le marché des biens et servicesC) La courbe IS: une approche graphique
Revenu, Production Y
45°
Revenu, Production Y
3. …ce qui déplace vers le bas la droite de demande
globale…
i25. La courbe IS synthétise ces changements
I
i1
i2
Y
4. …et diminue le revenu plus que
proportionnellement.
Y2 Y1
Y2 Y1
Dem
and
e gl
oba
le E
E=Y
I2
1. Une hausse des taux
d’intérêt…
Investissement
Tau
x d
’inté
rêt
i
i1
I1
2. …réduit l’investissement
prévu…I
IS
1. Le marché des biens et services A) Les composantes de la demande
agrégée B) La construction de la courbe IS C) La courbe IS: une approche graphique D) L’impact d’une variation d’une
composante autonome de la demande
1. Le marché des biens et servicesD) …une augmentation d’une composante autonome
Revenu, Production Y
45°
Revenu, Production Y
1. Une augmentation d’une composante
autonome de la demande globale…
3. Le revenu augmente sans modification du
taux d’intérêt
i1
Y1
Y1 Y2
Dem
and
e gl
oba
le E
Y
2. …augmente le revenu plus que
proportionnellement.
Y2
E=Y
Investissement
Tau
x d
’inté
rêt
i
i1
I1
IS2
IS1
4. La courbe IS se déplace vers
la droite
1. Le marché des biens et servicesD) …une réduction d’une composante autonome
Revenu, Production Y
45°
Revenu, Production Y
1. Une réduction d’une composante autonome de
la demande globale…
3. Le revenu diminue sans modification du
taux d’intérêt
i1
Y
2. …diminue le revenu plus que
proportionnellement.
Y2 Y1
Y2 Y1
Dem
and
e gl
oba
le E
E=Y
Investissement
Tau
x d
’inté
rêt
i
i1
I1
IS1
IS2
4. La courbe IS se déplace vers
la gauche
Chapitre 8. L’équilibre macroéconomique dans le modèle IS-LM 1. Le marché des biens et services 2. Le marché de la monnaie 3. L’équilibre macroéconomique 4. Les implications en termes de politique
économique
2. Le marché de la monnaie A) Les motifs de détention de la monnaie B) La construction de la courbe LM C) La courbe LM: une approche graphique D) L’impact d’une variation de l’offre de
monnaie
2. Le marché de la monnaie A) Les motifs de détention de la monnaie B) La construction de la courbe LM C) La courbe LM: une approche graphique D) L’impact d’une variation de l’offre de
monnaie
2. Le marché de la monnaie A) Les motifs de détention de la monnaie Motif de transaction et précaution L1(Y) :
Besoin d’encaisses permettant d’effectuer des échanges marchands (intermédiaire des échanges) et de faire face à d’éventuels imprévus (monnaie réserve de valeur)
Si Y alors L1(Y) .
2. Le marché de la monnaie A) Les motifs de détention de la monnaie Motif de spéculation L2(i) :
Besoin d’encaisses permettant de répondre au désir de réaliser des plus-values sur des actifs réels ou financiers (terrains, immeubles, titres….). La détention de monnaie n’étant pas rémunérée, les agents supportent un coût d’opportunité en détenant des encaisses monétaires.
Si i alors L2(i) car le coût de détention des encaisses nominales progresse car les titres deviennent « bon marché » et une plus grande
part de l’épargne est convertie en titres
Les titres sont des obligations dont: Le rendement est fixe (R) La valeur dépend du taux d’intérêt qui est déterminé
sur le marché monétaire (V=R/i) Ex: Une obligation rapporte 100 euros par trimestre:
Si le taux d’intérêt est de 5%, l’obligation vaut 2000 euros Si le taux d’intérêt est de 10%, l’obligation vaut 1000 euros
2. Le marché de la monnaie A) Les motifs de détention de la monnaie B) La construction de la courbe LM C) La courbe LM: une approche graphique D) L’impact d’une variation de l’offre de
monnaie
2. Le marché de la monnaie B) La construction de la courbe LM La courbe LM relie tous les couples (Y,i) qui
assurent l’équilibre sur le marché de la monnaie.
Représentation dans le plan Y en abscisses et i en ordonnées
2. Le marché de la monnaie B) La construction de la courbe LM La demande de monnaie L(Y,i) est obtenue en
additionnant L1(Y) et L2(i) On retient:
L1(Y)=l0+l1Y
L2(i) = -l2i
L’offre d’encaisses monétaires nominales est exogène, elle est notée M
A l’équilibre, offre = demande d’encaisses réelles iYL
P
M,
ilYlliYL .., 210
2. Le marché de la monnaie B) La construction de la courbe LM On trouve les relations suivantes entre Y et i:
Dans le repère (Y,i), la pente de LM (l1/l2)
1
0
1
2
1 l
li
l
l
Pl
MY
Pl
MY
l
l
l
li
22
1
2
0
2. Le marché de la monnaie B) La construction de la courbe LM Quelques mots sur la pente de LM:
Si la demande de monnaie est inélastique au taux d’intérêt (l2 faible), la pente de LM tend vers l’infini (LM est verticale) ….
Si la demande de monnaie est très élastique au taux d’intérêt (l2 fort), la pente de LM tend vers 0 (LM est horizontale)...
2. Le marché de la monnaie A) Les motifs de détention de la monnaie B) La construction de la courbe LM C) La courbe LM: une approche graphique D) L’impact d’une variation de l’offre de
monnaie
Tau
x d
’inté
rêt
i
M/P
2. Le marché de la monnaie C) La courbe LM : une approche graphique
Encaisses réelles
Offre
Tau
x d
’inté
rêt
i
Demande L1(Y)
La demande d’encaisses monétaires pour motif de transaction ou de précaution est
indépendante du taux d’intérêt. Elle dépend directement du niveau de revenu Y
2. Le marché de la monnaie C) La courbe LM : une approche graphique
L1(Y)
2. Le marché de la monnaie C) La courbe LM : une approche graphique
iLa demande d’encaisses monétaires pour motif de
spéculation est une fonction inverse du taux d’intérêt.
Plus le taux d’intérêt est élevé (faible), plus la demande de liquidités est faible (forte).
Trappe à liquidités
L2(i)
Demande L2(i)
La demande de monnaie devient infinie à partir d’un seuil de taux d’intérêt. Les agents éprouvent une très forte préférence pour la liquidité. On ne se porte plus acquéreur de titres car:-Ils rapportent peu (taux d’intérêt faible)
- Ils sont onéreux et on anticipe la baisse de leur prix (d’où le besoin d’encaisses pour spéculer)
Tau
x d
’inté
rêt
i
M
P 2
M
P
1
M
P
L1(Y)
Motif de spéculation
Demande d’encaisses
monétaires pour tous motifs
Motif de transaction et de
précaution
L2(i) L1(Y) + L2(i) =L(Y,i)
2. Le marché de la monnaie C) La courbe LM : une approche graphique
2. Le marché de la monnaie C) La courbe LM : une approche graphique
Tau
x d
’inté
rêt
i
Demande
M
P
Offre
i*
Encaisses monétaires réelles: M/P
imax
imin
2. Le marché de la monnaie C) La courbe LM : une approche graphique
Tau
x d
’inté
rêt
i
Demande
M
P
Offre
i*
Encaisses monétaires réelles: M/P
imax
imin
L2(i) tend vers 0: les agents ne souhaitent pas détenir de monnaie pour des motifs de spéculation et ils éprouvent une forte préférence pour les titres. L L1(Y): la demande de monnaie est déterminée par le motif de transaction
2. Le marché de la monnaie C) La courbe LM : une approche graphique
Tau
x d
’inté
rêt
i
Demande
M
P
Offre
i*
Encaisses monétaires réelles: M/P
imax
imin
L2(i) tend vers : les agents souhaitent détenir de monnaie pour des motifs de spéculation et ils éprouvent une forte préférence pour la monnaie. L L2(i): la demande de monnaie est déterminée par le motif de spéculation
2. Le marché de la monnaie C) La courbe LM: une approche graphique Les taux d’intérêt imin et imax sont les bornes entre
lesquelles évoluent le taux d’intérêt En deçà de imin, c’est la trappe à liquidités
Les titres sont trop chers pour inciter à leur détention. Il n’y a plus d’arbitrage titres/actifs car les agents préfèrent la liquidité.
Les anticipations sont favorables à une baisse prochaine des prix
la demande de monnaie est très fortement déterminée par le niveau du taux d’intérêt (le besoin de spéculer).
2. Le marché de la monnaie C) La courbe LM: une approche graphique Au-delà de imax
le taux d’intérêt est très élevé, les agents ne souhaitent pas détenir d’encaisses oisives dont le coût de détention est trop fort.
la demande de monnaie est uniquement déterminée par le besoin de réaliser des échanges.
2. Le marché de la monnaie C) La courbe LM : une approche graphique3. La courbe LM synthétise
ces changements
LM
Offre
Tau
x d
’inté
rêt
i
i1
Encaisses monétaires réelles L(Y,i)
L(Y1,i)
1. Une hausse du revenu accroît la
demande de monnaie…
L(Y2,i)
Revenu, Production YY2Y1
Tau
x d
’inté
rêt
i
i2
i1
M
P
i2
2. Ce qui fait augmenter le taux
d’intérêt.
2. Le marché de la monnaie C) La courbe LM : une approche graphique
1. La courbe LM est horizontale - « zone keynésienne » - la demande d’ encaisses spéculatives détermine
la demande de monnaie
LM
Offre
Tau
x d
’inté
rêt
i
imin
Encaisses monétaires réelles L(Y,i)
L(Y,i)
Revenu, Production YY
Tau
x d
’inté
rêt
i
M
P
imax imax
imin
3. La courbe LM est verticale - « zone classique » - , il n’y a pas de demande de monnaie spéculative. La monnaie ne sert qu’à effectuer des échanges
2.La courbe LM est monotone croissante -
« zone centrale »
2. Le marché de la monnaie A) Les motifs de détention de la monnaie B) La construction de la courbe LM C) La courbe LM: une approche graphique D) L’impact d’une variation de l’offre de
monnaie
2. Le marché de la monnaie D) L’impact d’une variation de l’offre de monnaie Toutes choses égales par ailleurs, si M (M) la
courbe LM se déplace vers la droite (gauche). Un excès d’offre (de demande) de monnaie apparaît. Il faut que la demande de monnaie augmente (diminue) pour assurer l’équilibre sur ce marché. Pour un niveau de revenu donné, cela n’est possible qu’au prix d’une réduction (augmentation) du taux d’intérêt i qui réduit (augmente) le coût d’opportunité de la détention d’encaisses monétaires.
2. Le marché de la monnaie D) …une augmentation de l’offre de monnaie
LM1
O
Tau
x d
’inté
rêt
i
i1
Encaisses monétaires réelles L(Y,i)
L(Y,i)
Revenu, Production YY2Y1
Tau
x d
’inté
rêt
i
i2
i1i2
2. …implique une diminution du taux
d’intérêt.
1. Une augmentation de l’offre de monnaie …
P
M1
P
M 2
3. …et une augmentation du revenu du fait de l’accroissement des encaisses
disponibles
4. LM se déplace vers la droite
LM2
LM1
Revenu, Production YY1
Tau
x d
’inté
rêt
i
i1
LM2
3. …et, une réduction de la production du fait de la contraction des encaisses réelles…
i2
O1
Tau
x d
’inté
rêt
i
i1
Encaisses monétaires réelles L(Y,r)
L(Y1,r)
1M
P
1. Une réduction de l’offre d’encaisses monétaires réelles déplace la courbe d’offre d’encaisses monétaires réelles vers la gauche…
i2
O2
2M
P
2. Le marché de la monnaie D) …une diminution de l’offre de monnaie
4. LM se déplace vers la gauche
2. …entraîne une augmentation du taux
d’intérêt…
Y2
Chapitre 8. L’équilibre macroéconomique dans le modèle IS-LM 1. Le marché des biens et services 2. Le marché de la monnaie 3. L’équilibre macroéconomique 4. Les implications en termes de politique
économique
3. L’équilibre macroéconomique Equilibre = intersection de IS et de LM. L’équilibre est unique. L’équilibre dépend des variables exogènes et des
paramètres des comportements des agents économiques.
3. L’équilibre macroéconomique
Revenu, production Y
Tau
x d
’inté
rêt
i
LM
IS
Y*
i*
Le point d’intersection des courbes IS et LM représente l’équilibre simultané sur le marché des biens et services et le marché des encaisses monétaires réelles…
…pour toute valeur donnée de G et de T (politique budgétaire), de M (politique monétaire), et de P (niveau général des prix).
3. L’équilibre macroéconomique
Revenu, production Y
Tau
x d
’inté
rêt
i
LM
IS
Y*
i*
Au dessus de LM: Excès d’offre de monnaie (O>D)
3. L’équilibre macroéconomique
Revenu, production Y
Tau
x d
’inté
rêt
i
LM
IS
Y*
i*
Au dessus de IS: Excès d’offre de biens (O>D ou I<S)
3. L’équilibre macroéconomique D’un point de vue analytique, il suffit d’égaliser les deux
expressions du taux d’intérêt afin de déterminer le revenu d’équilibre.
2
1
22
000
1
.
l
lba
P
M
l
b
l
lbaTGIC
Y
Pl
MY
l
l
l
li
22
1
2
0 b
TaGICYai
.1 00
3. L’équilibre macroéconomique Cette expression permet de déterminer les multiplicateurs
de la dépense autonome…
…et le multiplicateur monétaire.
AD
l
lba
Y
2
11
1
P
M
ll
ba
lbY
2
1
2
1
Chapitre 8. L’équilibre macroéconomique dans le modèle IS-LM 1. Le marché des biens et services 2. Le marché de la monnaie 3. L’équilibre macroéconomique 4. Les implications en termes de politique
économique
4. Les implications en termes de politique économique Le modèle IS-LM permet de tester l’efficacité
relative de modifications exogènes (dépenses publiques, impôts, masse monétaire..)
Les impacts de ces choix de politique économique dépendent des pentes des courbes IS et LM
4. Les implications en termes de politique économique A) La politique budgétaire B) La politique monétaire C) le policy-mix
4. Les implications en termes de politique économique A) La politique budgétaire B) La politique monétaire C) Le policy-mix
4. Les implications en termes de politique économique A) La politique budgétaire La question du financement des dépenses
publiques sera négligée. Par hypothèse, elles sont financées par emprunts
Seuls les effets d’une évolution de G sur la production agrégée seront considérés.
Un accent particulier est mis sur l’effet d’éviction
4. Les implications en termes de politique économique
Revenu, production Y
Tau
x d
’inté
rêt
i
LM
IS1
Y1
i1
IS2
i2
Y2
A) La politique budgétaire
Y3
1. IS se déplace vers la droite…
A. Le revenu augmente (effet multiplicateur classique)…
B. …il y a un excès de demande de monnaie. Le taux d’intérêt doit augmenter…
C. …l’investissement se contracte...
D. …c’est l’effet d’éviction.
2. Un nouvel équilibre est déterminé
4. Les implications en termes de politique économique A) La politique budgétaire L’effet d’éviction: réduction de l’investissement
privé lié à l’augmentation du taux d’intérêt. GYiI
Comparaison des multiplicateurs: estimation de l’effet d’éviction
Ga
Y
1
1G
l
lba
Y
2
11
1
4. Les implications en termes de politique économique A) La politique budgétaire L’effet d’éviction croît avec la quantité :
Il est nul (pleine efficacité de la politique budgétaire) si b=0 (investissement insensible à i) IS verticale si l1=0 (demande de monnaie insensible au revenu Y) LM
horizontale (zone keynésienne de LM) si l2 (demande de monnaie très sensible au taux d’intérêt i)
LM est horizontale (zone keynésienne de LM)
2
1
l
lb
4. Les implications en termes de politique économique A) La politique budgétaire
Revenu, production Y
Tau
x d
’inté
rêt
i
LM
Y1
i1
IS1 IS2
Y2
i2
1. IS se déplace vers la droite, le revenu progresse... une demande excédentaire de monnaie apparaît (motif de transaction)…
2.… une augmentation du taux d’intérêt (du coût d’opportunité de détention de la monnaie) est nécessaire.
3. L’investissement reste stable … il n’y a pas de rétroaction du marché monétaire vers le marché des biens et services. 4. L’effet d’éviction est nul
Revenu, production Y
Tau
x d
’inté
rêt
i
Y1
i1 = i2LM
Y2
IS1
IS2
1. IS se déplace vers la droite, le revenu progresse...
2.… le marché monétaire n’est pas affecté car:
- la demande de monnaie est insensible à Y... i reste stable
- l’économie est dans la trappe a liquidités…
3. L’effet d’éviction est nul
4. Les implications en termes de politique économique A) La politique budgétaire
4. Les implications en termes de politique économique A) La politique budgétaire L’effet d’éviction est total (inefficacité de la politique
budgétaire) si b (investissement très sensible à i) IS horizontale si l1 (demande de monnaie très sensible au revenu Y) LM
verticale (zone classique de LM) si l20 (demande de monnaie très peu sensible au taux
d’intérêt i) LM est verticale (zone classique de LM)
Revenu, production Y
Tau
x d
’inté
rêt
i
Y1
i1
LM
Y2
IS1
IS2
1. IS se déplace vers la droite…
4. Les implications en termes de politique économique A) La politique budgétaire
i2
4. L’effet d’éviction est total
2. …le revenu progresse à taux d’intérêt constant et un excès de demande d’encaisses apparaît (motif de transaction) …
3. …Le taux d’intérêt s’ajuste fortement.
4. Les implications en termes de politique économique A) La politique budgétaire B) La politique monétaire C) le policy-mix
4. Les implications en termes de politique économique B) La politique monétaire Modification de l’offre de monnaie contrôlée
par les autorités monétaires. Les prix étant fixes, les évolutions des
encaisses réelles (M/P)= les évolutions des encaisses nominales (M).
4. Les implications en termes de politique économiqueB) La politique monétaireIS coupe LM dans la zone centrale de LM
Revenu, production Y
Taux d’intérêt i LM1
IS
Y1
i1
LM2
i2
Y2
1. LM se déplace vers la droite…
2. …l’excès d’offre de monnaie induit une diminution du taux d’intérêt…
3. …qui favorise l’investissement..
imin
imax
4. …et qui accroît le revenu.
4. Les implications en termes de politique économiqueB) La politique monétaireIS coupe LM dans la zone keynésienne
Revenu, production Y
Taux d’intérêt i
LM1
IS
LM2
imin
1. LM se déplace vers la droite…
2. …l’économie est dans la trappe à liquidités (préférence absolue pour la liquidité) …
4. …la politique monétaire est sans influence sur le revenu.
3. …les encaisses injectées sont conservées pour spéculer (anticipation de la hausse des taux et de la baisse des prix des titres)
Y1
4. Les implications en termes de politique économiqueB) La politique monétaireIS coupe LM dans la zone classique
Revenu, production Y
Taux d’intérêt i
LM1
IS
Y1
LM2
i1
Y2
1. LM se déplace vers la droite…
2. …dans la perception classique, le revenu assure l’équilibre du marché de la monnaie. L’excès d’offre de monnaie est donc résorbé par une augmentation du revenu Y.
3. …le taux d’intérêt assure I=S, or pour i1, I<S. Il faut donc que i
baisse, il se fixe à i2.
imax
i2
4. Les implications en termes de politique économique A) La politique budgétaire B) La politique monétaire C) Le policy-mix
4. Les implications en termes de politique économique C) Le policy-mix Les politiques monétaires et budgétaires ont été
étudiées séparément. Elles peuvent être coordonnées afin de renforcer les
effets d’une stratégie économique particulière. Exemple: Afin de réduire l’effet d’éviction, une
politique monétaire expansionniste (M) accompagne une politique budgétaire active (G).
C’est le policy-mix!
4. Les implications en termes de politique économique C) Le policy-mix Le policy mix :
l'articulation des politiques monétaire et budgétaire qui vise à stabiliser l'activité
Dans la pratique, un policy-mix peut ne pas être le fruit d’une concertation entre les autorités concernées (ex: le policy-mix européen, une coproduction d’une Banque centrale indépendante et de gouvernements nationaux)
4. Les implications en termes de politique économique C) Le policy-mix Exemple (1) : renforcer l’impact d’une politique
monétaire expansionniste (M) avec une politique budgétaire active (G)
Exemple (2): limiter l’impact d’une politique monétaire restrictive (M et i) par une politique budgétaire accommodante (G)
Exemple (3): limiter l’impact d’une politique budgétaire restrictive (G) par une politique monétaire accommodante (M )
4. Les implications en termes de politique économiquec) Le policy-mix: exemple (3)
Revenu, production Y
Taux d’intérêt i
LM2
IS2
Y1
i1
LM1
Y2
i2
IS1
i3
1. G IS se déplace vers la gauche…
3. On décide d’accompagner la politique budgétaire par une politique monétaire souple, M LM se déplace vers la droite…
2. Un nouvel équilibre se forme mais le revenu est en recul…
4. Le revenu retrouve son niveau initial avec un taux d’intérêt plus faible
4. Les implications en termes de politique économique C) Le policy-mix Deux voies de la coordination règles/politiques
discrétionnaires Règles: respect de normes de conduite
invariantes qui empêchent l’adoption de politiques ad hoc (ex: règle de Taylor, Pacte de stabilité et de croissance…)
Discrétion: latitude laisser aux responsables publics de mener la politique qu’ils estiment la meilleure au moment de leur prise de décision
4. Les implications en termes de politique économique C) Le policy-mix La gouvernance de la zone euro:
Les politiques budgétaires des 18 Etats membres encadrées par le Pacte de stabilité et de croissance (3% de déficit et 60% de dette)
La politique monétaire confiée à une banque centrale qui doit maintenir l’inflation de la zone sous la barre des 2%
Le policy-mix européen est l’illustration d’une coordination par les règles
4. Les implications en termes de politique économique C) Le policy-mix La gouvernance aux Etats-Unis:
La politique budgétaire fédérale est encline à favoriser la croissance
La FED a pour objectif la maîtrise de l’inflation et l’instauration d’un environnement propice à la croissance
Le policy-mix aux Etats-Unis est l’illustration d’une coordination discrétionnaire
Plan indicatif Partie 1 : Objet et méthode de la macroéconomie• Chapitre 1. Propos introductifs • Chapitre 2. La méthode de la macroéconomie• Chapitre 3. Les principales grandeurs macroéconomiques Partie 2 : Les fonctions de comportement et les marchés• Chapitre 4. La consommation• Chapitre 5. L’investissement• Chapitre 6. L ’offre et la demande de monnaie Partie 3 : Du modèle classique à la synthèse classico-
keynésienne• Chapitre 7. La contestation keynésienne• Chapitre 8. Le modèle IS-LM de base• Chapitre 9. Le modèle IS-LM dans le moyen terme
Chapitre 9 (version courte). Le modèle IS-LM dans le moyen terme (OA/DA) Le modèle IS-LM décrit une économie :
en situation de sous-emploi des moyens de production, c’est la demande qui détermine le volume de la production. Les producteurs ajustent leur activité au niveau de demande exprimée.
où les prix sont fixes, car le raisonnement s’inscrit dans le court terme.
Chapitre 9. Le modèle IS-LM dans le moyen terme (OA/DA) La simplicité de la modélisation est attirante,
mais les réserves contre un recours inconsidéré à ce modèle sont vives. Elles sont alimentées par des éléments empiriques et théoriques.
Chapitre 9. Le modèle IS-LM dans le moyen terme (OA/DA)
Les expériences de relance keynésienne (politique monétaire et budgétaire) ne sont concluantes que dans le court terme à long terme, elles alimentent l’inflation :
L’épisode de relance concertée en 1974 (l’assouplissement monétaire et l’accroissement du déficit budgétaire n’ont pas évité la stagflation)
La relance keynésienne en France de 1981-1983 (politique isolée de dépenses publiques et assouplissement monétaire qui s’est heurtée à la contrainte extérieure)
Chapitre 9. Le modèle IS-LM dans le moyen terme (OA/DA) Deux principales limites théoriques :
pas d’élément explicatif du fonctionnement du marché du travail Les producteurs ont-ils réellement intérêt à embaucher suite à un accroissement de l’offre de monnaie/des dépenses publiques?
les prix sont exogènes.
Chapitre 9. Le modèle IS-LM dans le moyen terme (OA/DA) Le modèle Offre agrégée – Demande Agrégée
(ou quasi-offre / quasi demande) est une extension du modèle IS-LM à prix flexibles qui répond à ces deux limites
le modèle OA-DA rend compte des mécanismes d’offre de biens en précisant les modalités de fonctionnement du marché du travail
les prix deviennent endogènes, l’impact de différentes politiques économiques sur les prix peut être évalué
Chapitre 9. Le modèle IS-LM dans le moyen terme (OA/DA)
La stratégie de modélisation
Courbe d’offre agrégée
Courbe de demande agrégée
Explication des fluctuations
économiques
Modèle IS-LM
Courbe IS Courbe LM
Équilibre keynésien
Théorie de la préférence pour la
liquidité
Chapitre 9. Le modèle IS-LM dans le moyen terme (OA/DA)
1. La demande agrégée 2. L’offre agrégée 3. Inflation, chômage et courbe de Phillips (non traité) 4. La fin de la synthèse classico-keynésienne
Chapitre 9. Le modèle IS-LM dans le moyen terme (OA/DA)
1. La demande agrégée 2. L’offre agrégée 3. Inflation, chômage et courbe de Phillips (non traité) 4. La fin de la synthèse classico-keynésienne
1. Le demande agrégée
A) La fonction de demande agrégée B) L’impact de la fluctuation des
composantes exogènes
1. Le demande agrégée
A) La fonction de demande agrégée B) L’impact de la fluctuation des
composantes exogènes
1. La demande agrégée A) La fonction de demande agrégée La fonction de demande agrégée relie le niveau des prix
au niveau de la demande (plan Y,P) Elle est dérivée de la modélisation IS-LM. Le niveau des prix P est une variable qui apparaît dans
la fonction de demande de monnaie (M/P) Toutes choses égales par ailleurs, une hausse des
prixcontraction monétaire
1. La demande agrégée
Revenu Y
Taux d’intérêt i
LM1
Y1
i1
LM2
Y2
i2
IS
1. P (M/P) LM se déplace vers la gauche…
2. La relation entre P et Y est bien décroissante
Revenu Y
Prix
P1
P2
Y2 Y1
1. La demande agrégée A) La fonction de demande agrégée L’équation de la demande agrégée peut être obtenue à
partir de :
On trouve (à vérifier!!):
2
000
2
11l
lbaTGICY
l
lba
bMP
2
1
22
000
1
.
l
lba
P
M
l
b
l
lbaTGIC
Y
1. La demande agrégée A) La fonction de demande agrégée On vérifie aisément que:
000
M
P
DA
P
Y
P
1. Le demande agrégée
A) La fonction de demande agrégée B) L’impact d’une variation des
composantes exogènes (G et M)
1. La demande agrégée
B) L’impact de la fluctuation des composantes exogènes
- Une hausse des dépenses publiques conduit à une augmentation de la demande globale pour un niveau des prix donné
1. La demande agrégée
Revenu Y
Taux d’intérêt i
LM1
Y1
i1
Y2
i2
IS1
1. G IS se déplace vers la droite…
3. DA se déplace vers la droite
Revenu Y
Prix
P1
Y1 Y2
IS2
DA1
DA2
2. Pour un niveau donné P, Y augmente
1. La demande agrégée
B) L’impact de la fluctuation des composantes exogènes
- Une hausse de l’offre de monnaie conduit à une augmentation de la demande globale pour un niveau des prix donné
1. La demande agrégée
Revenu Y
Taux d’intérêt i
LM2
Y2
i2
LM1
Y1
i1
IS
1. M LM se déplace vers la droite…
3. DA se déplace vers la droite
Revenu Y
Prix
P1
Y1 Y2
2. Pour un niveau donné P, Y augmente
Chapitre 9. Le modèle IS-LM dans le moyen terme (OA/DA)
1. La demande agrégée 2. L’offre agrégée 3. Inflation, chômage et courbe de Phillips 4. La fin de la synthèse classico-keynésienne
2. L’offre agrégée A) Le court terme et le long terme (non
traité) B) L’offre agrégée et la rigidité salariale
2. L’offre agrégée B) L’offre agrégée et la rigidité salariale Il est communément admis que l’offre croît avec les prix Prise en compte de « frictions »: éléments qui gênent,
freinent les ajustements des variables économiques. 3 modèles généralement utilisés:
information imparfaite rigidités des prix rigidités salariales (!)
2. L’offre agrégée B) L’offre agrégée et la rigidité salariale Hypothèses: Les parties s’entendent sur une cible de
salaire réel et fixent le salaire nominal W en fonction de leurs anticipations du niveau des prix Pa.
On obtient: W= Pa
Comment évoluent les salaires nominaux? Ils s’ajustent avec lenteur aux variations de
l’environnement économique Ils sont rigides du fait d’accords qui les fixent pour des
périodes conventionnelles
2. L’offre agrégée B) L’offre agrégée et la rigidité
salariale Une fois que le salaire nominal (W) et le
niveau des prix (P) sont connus, le salaire réel effectif est égal à:
Le salaire réel (W/P) ne s’écarte de sa cible qu’en cas d’erreur d’anticipations (Pa différent de P).
PPPW a
2. L’offre agrégée B) L’offre agrégée et la rigidité
salariale Si Pa < P W/P < W/Pa = , le salaire réel
effectif est inférieur à celui anticipé, le coût réel du travail est inférieur à celui prévu.
Favorable pour le producteur / Défavorable pour le salarié
Si Pa >P W/P > W/Pa = , le salaire réel est supérieur à celui anticipé, le coût du travail est supérieur à celui prévu.
Défavorable pour le producteur / Favorable pour le salarié
2. L’offre agrégée B) L’offre agrégée et la rigidité salariale En résumé:
S’il n’y a pas d’erreur d’anticipation, la production est à son niveau naturel de long terme Yn
Si P>Pa , la production est supérieure à Yn
Si P<Pa , la production est inférieure à Yn
On en déduit une fonction d’offre « à la Lucas »:
Y= Yn +(P-Pa) où
Chapitre 7. Le modèle IS-LM dans le moyen terme (OA/DA)
1. La demande agrégée 2. L’offre agrégée 3. Inflation, chômage et courbe de Phillips (non traité) 4. La fin de la synthèse classico-keynésienne
4. La fin de la synthèse classico-keynésienne IS-LM: figure de proue d’économistes tels Hicks,
Samuelson ou encore Patinkin, motivés par l’ambition de concilier les idées classiques et keynésiennes (école de la synthèse classico-keynésienne ou encore néo-keynésien-à ne pas confondre avec les nouveaux keynésiens ou les post keynésiens)
On aboutit à un « partage de territoire »: la théorie classique (aspects du long terme) et la théorie keynésienne (aspects de court terme)
La souplesse de la modélisation IS-LM permet de concilier ces deux conceptions de l’économie (ex: zone classique et keynésienne de la courbe LM)
4. La fin de la synthèse classico-keynésienne Représentation aisée sous forme de graphiques Extensions en économie ouverte (Mundell-Fleming) Les thèses d’inspiration keynésiennes dominaient la
pensée économique car elles fournissaient un cadre conceptuel, des moyens d’action et surtout elles « fonctionnaient ».
Néanmoins des attaques en règles: Des monétaristes, on ne peut pas efficacement et durablement
manœuvrer l’économie réelle Des orthodoxes keynésiens (Leijonhufvud (1968) et Joan Robinson
(1972))
4. La fin de la synthèse classico-keynésienne Les recettes keynésiennes ne sont plus opérantes. Le
temps était venu qu’un autre paradigme s’impose.
Fin
La trappe à liquidités Concept d’inspiration keynésienne. Situation dans laquelle les agents éprouvent une très
forte préférence pour la liquidité. La demande de monnaie a des fins spéculatives est
forte car les agents anticipent une remontée des taux d’intérêt et une baisse des prix des titres
Le taux d’intérêt a atteint sa valeur plancher et le coût d’opportunité de la détention de liquidités est quasi-nul.
Les liquidités mises en circulation par les autorités monétaires sont stérilisées, et non investies et/ou consommer.
La trappe à liquidités Concept d’inspiration keynésienne. Situation dans laquelle les agents éprouvent une
très forte préférence pour la liquidité. Le taux d’intérêt a atteint sa valeur plancher:
le coût d’opportunité de la détention de liquidités est quasi-nul.
Le cours des titres est au plus haut, les agents anticipent leur chute et engrangent des liquidités afin de pouvoir profiter des opportunités: spéculer.
Les liquidités mises en circulation par les autorités monétaires sont stérilisées, et non investies et/ou consommer.
La trappe à liquidités Les politiques monétaires d’assouplissement
sont totalement inefficaces. Les banques centrales sont assez démunies car
leurs taux d'intérêt sont déjà nuls ou très bas, ce qui les prive d'une arme de soutien à l'activité.
Cette situation est caractéristique d’économies entrées dans un cycle déflationniste:
taux d’intérêts bas, prix des biens et des services stagnants
voire en régression, propension à épargner élevée (craintes pour
l’avenir et/ou positions d’attente vis-à-vis des prix et des taux d’intérêt.)
La trappe à liquidités Le phénomène de trappe à liquidités peut être
durable. Dans l’histoire économique mondiale on retient
deux épisodes: lors de la "Grande Dépression" aux Etats-
Unis dans les années 1930 au Japon pendant la période de stagnation
qui a marqué les années 1990. L’existence de trappes à liquidités comporte un
danger dérivé : la création de bulles spéculatives
4. Les implications en termes de politique économique C) Le policy-mix D’une logique d’affectation à une logique de coordination Un problème d'affectation des instruments aux objectifs, en
lien avec l'article fondateur de Tinbergen (1952): affecter un instrument à chaque objectif
Mundell (1962) enrichit la règle de Tinbergen: affecter un instrument à l’objectif pour lequel il a un avantage comparatif.
4. Les implications en termes de politique économique C) Le policy-mix Pour les keynésiens, pas de problème d’affectation car principe de
l’entonnoir commun de Tobin (1982). Il serait indifférent d’affecter la politique monétaire au prix ou à l’activité (canal unique de la demande).
Quel est le degré de coordination optimal entre les politiques monétaire et budgétaire?
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