leçon 10 platon l'éthique platonicienne

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L’ÉTHIQUE PLATONICIENNE

L’éthique grecque cherche à répondre

aux questions :

« Quel genre de vie mener?» « Quel est le Bien pour l’être humain?»

« Comment bien agir ? » bref

«En quoi consiste la vertu?»

L’éthique tourne autour du concept

de vertu d’« areté »,

d’excellence, en grec.

La réflexion éthique antérieure •Homère et Hésiode

•Les sophistes

•Socrate

Dans l’éthique traditionnelle

Chez Homère et Hésiode l’expression « areté » se rapporte à l’excellence en

général, l’excellence du corps, de la terre, des animaux, etc.

Elle n’a pas de contenu moral à proprement parler.

Quant à l’excellence des êtres humains, la vertu est l’apanage de l’aristocratie. Elle se rapporte à la bravoure militaire.

Elle ne peut être ni enseignée ni apprise. Elle est un don de la divinité.

Chez Homère et Hésiode

il s’agit de faire tout le bien possible

aux amis et tout le mal

possible aux ennemis.

Les sophistes

changent le concept de vertu et le démocratisent :

la vertu devient acquérissable.

Ils se consacrent à enseigner

la vertu aux citoyens qui peuvent payer leur instruction.

Les sophistes définissent la vertu comme

l’art d’être un homme accompli, de maîtriser l’art de parler en public

(la rhétorique) et de savoir gérer les affaires

privées et publiques.

Chez les sophistes

la vertu n’est par rapportée à la justice, ni à l’honnêteté ni à l’obéissance des lois.

La vertu est considérée comme relative.

La plupart des sophistes affichent même leur mépris de la morale traditionnelle.

La vertu au sens traditionnel n’est à leurs yeux qu’un ensemble de conventions contraires à la nature.

Chez Socrate

La notion d’areté subit une mutation : elle commence à devenir une vertu proprement morale. La vertu devient savoir, « soin de l’âme » et connaissance du bien, l’aboutissement de la quête philosophique. Le jugement moral s’affranchit de la cité. Le mal vient de l’ignorance.

L’éthique platonicienne est tissée

comme une toile d’araignée autour du noyau de l’éthique

socratique.

Platon défend la valeur de la vertu

contre les attaques du vulgaire et des sophistes

La vertu est un bien

qu’on aime tant pour lui-même

que pour ses suites.

La justice

-vertu suprême-

est préférable à l’injustice.

Bonheur et vertu font un.

Le vulgaire trouve la vertu pénible,

mais elle se trompe :

L’injuste est le plus malheureux des hommes.

La vertu c’est l’empise de la raison

Platon plaide en faveur de

la maîtrise des passions.

La partie rationnelle de l’âme doit

s’imposer à la partie irascible

et à la concupiscible.

La raison doit gouverner l’âme

Si c’est l’âme irascible qui domine,

l’homme devient colérique, belliqueux et violent.

Il délaisse l’activité intellectuelle.

Si la partie concupiscible de l’âme s’empare de l’homme

il devient l’esclave

de ses désirs sensibles.

Or le désir est illimité.

Il change sans cesse d’objet

et ne se satisfait jamais.

L’âme concupiscible est

comme le tonneau percé des

Danaïdes.

Platon méprise les plaisirs physiques et s’oppose à n’importe quelle éthique,

populaire ou sophistique, qui considère le plaisir comme la fin suprême de l’existence humaine.

L’emprise de la raison apporte la paix dans l’âme et l’harmonie.

Par contre, une guerre civile s’installe

dans l’âme de l’homme emporté par les passions.

La vertu c’est l’harmonie dans l’âme

Ainsi, l’homme vertueux est celui qui purifie son âme des passions,

la délie du corps, pour s’élever vers le monde des idées.

La vertu c’est la purification

Les quatre vertus cardinales

Les parties de l’ÂME

LES VERTUS

l’âme rationnelle

la sagesse

l’âme irascible

le courage

l’âme concupiscente

la modération

la justice

+

Le point de mire de l’éthique platonicienne c’est

l’Idée du Bien.

Il faut contempler le Bien pour se conduire avec sagesse

dans la vie privée et dans la vie publique. Nous devons conformer au Bien nos actions.

Le bonheur

Platon situe le bonheur dans l’activité intellectuelle,

dans la jouissance de la vérité.

Le prisonnier affranchi de l’allégorie de la caverne ne goûte au bonheur que quand il

sort de la caverne, quand il arrive à contempler le monde véritable.

Dans un de ses derniers dialogues, intitulé le Philèbe,

Platon nuance sa conception du bonheur.

Ni le plaisir ni la pensée ne possèdent à eux seuls les moyens de procurer à l’homme

le bonheur qu’il recherche par nature.

Seule une vie mixte, qui mélange plaisir et pensée, peut alors prétendre fournir aux hommes

un bien-être suffisant.

LE BONHEUR ET LA POLITIQUE

Le bonheur de la cité et celui du citoyen ont partie liée.

La politique est nécessaire au bonheur, d’autant plus que

le but de la politique est le bonheur.

Le seul moyen d'assurer le bonheur de la cité et du citoyen,

c’est d’unir la philosophie à la politique, selon Platon.

SUJETS DE DISSERTATION

1. Faut-il toujours maîtriser ses passions ? 2. Est-ce que l’homme injuste est forcément malheureux,

comme le pense Platon ? 3. Est-ce que la vertu entraîne le bonheur ?

4. Aucune possession sensible ne saurait satisfaire le désir humain, dit Platon. Etes-vous d’accord ?

Portez un jugement sur cette affirmation. 5. Est-il sage de faire de l’acquisition des richesses

le but de la vie ? 6. Le plaisir est-il la fin suprême de l’existence humaine ?

7. Quelles sont les conditions du bonheur ? Peut-il être atteint ?

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