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LA REMED
LA REVUE DES ERREURS LIÉES AUX MÉDICAMENTS ET DISPOSITIFS ASSOCIÉS
UNE MÉTHODE D’AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DES SOINS
VERSION 2.0 téléchargeable : www.sfpc.eu
Sous l’égide de la Société française de pharmacie clinique
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art.L.122-4, L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). © Société Française de Pharmacie Clinique 2013
ISBN : 978-2-9526010-9-2 Dépôt légal Imprimé le 2014 par
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
Depuis plus de 10 ans…. Depuis plus de 10 ans, la Société Française de Pharmacie Clinique conduit une réflexion et des actions concrètes sur l’iatrogénie médicamenteuse. Dans ce cadre, un groupe de travail spécifique, animé par le Dr Edith Dufay, a été mis en place. Ses professionnels experts et de terrain ont dès 2008 proposé une première version d’une méthode d’amélioration de la qualité des soins et de prévention du risque iatrogène médicamenteux : la REMED (Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs médicaux associés) qui a été retenue par la HAS comme une méthode fille validée des revues de morbi- mortalité. En 2010, l’étude multicentrique MERVEIL, sous l’égide de la SFPC et en collaboration avec la Société Française de Gériatrie et de Gérontologie (SFGG) et la Société Française de Gestion des Risques en Etablissement de Santé (SOFGRES) a permis de valider et de positionner la REMED comme la méthode de référence de l’analyse a posteriori des erreurs médicamenteuses. Par ailleurs, cette étude a permis également de proposer en 2013 une seconde version de la REMED plus facilement applicable et en cohérence avec d’autres méthodes de gestion des risques. Elle est aujourd’hui devenue un outil indispensable pour évaluer et améliorer la prise en charge sécuritaire des patients traités par des produits de santé. L’approche pluridisciplinaire développée dans cette méthode prend en compte tous les éléments organisationnels, techniques et humains de la prise en charge médicamenteuse du patient et propose la mise en place collective des actions d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. Grâce à son appropriation par les différents professionnels de santé, la REMED s’inscrit totalement dans l’organisation des établissements de santé en matière de management des risques médicamenteux. L’application des actions d’améliorations associées en fait un outil de structuration de la lutte contre l’iatrogénie médicamenteuse. Cet élan et cet effort collectif sont à souligner et ont permis la mise à disposition par la SFPC de manière gratuite de cet ouvrage dont la profession est fière. La SFPC remercie les très nombreux contributeurs à la réussite de cette entreprise en premier lieu Edith Dufay, mais aussi tous les membres du groupe de travail qu’ils soient concepteurs, rédacteurs, relecteurs pour leur engagement et la qualité du travail réalisé. Ces travaux ont reçu le soutien constant de la HAS et de diverses instances et sociétés collaboratrices : qu’elles en soient remerciées. Le temps des formations à l’outil est maintenant venu car c’est la satisfaction des utilisateurs et la pertinence des réponses et des pistes fournies par la REMED qui feront de ce magnifique travail commun la vraie réussite au bénéfice des patients.
Pr Marie Claude SAUX – Pr Rémi VARIN Présidents SFPC
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
Mot du Président de la HAS
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
Mot du Président de l’ANSM
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
Sous la coordination de Edith DUFAY
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
Les rédacteurs du manuel de la REMED version 2.0
Thomas BAUM, CH Lunéville Laurence BERETZ, CHU Strasbourg Xavier BOHAND, HIA Percy Clamart Philippe CESTAC, CHU Toulouse Rémy COLLOMP, CHU Nice Pierre DIEMUNSCH, CHU Strasbourg, Université Louis Pasteur Emmanuelle DIVOUX, CH Lunéville Edith DUFAY, CH Lunéville Marie - France GONZALVEZ, Association Mieux prescrire, Dijon Marie - Caroline HUSSON, AGEPS Paris Dominique JELSKI, CH Lunéville Michel LE DUFF, CHU Rennes Régine KUNTZ LÉCULÉE, CCECQA, Pessac Sylvie LEGRAIN, ARS Ile de France, Université Paris Diderot Mounir RHALIMI, CH Chaumont en Vexin Etienne SCHMITT, EPSM Montperrin Aix en Provence Patricia ZANON, CH de Lunéville
Les membres du groupe d’intérêt spécifique de la SFPC "Erreurs médicamenteuses"
Alain AREND, CH Esch sur Alzette, Luxembourg Christiane ARRIUDARRE, CH Aix en Provence Marie AUBÉ, UGECAM Alsace Françoise BALLEREAU, CHU Nantes, Faculté de Pharmacie Nantes Thomas BAUM, CH Lunéville Morgane BECK, CHU Strasbourg Pierrick BEDOUCH, CHU Grenoble Cédric BEL-YAZID, AP HP Pitié Salpêtrière, Paris Laurence BERETZ, CHU Strasbourg Chantal BERNHEIM, AGEPS Paris Yvonnick BÉZIE, Hôpital St Joseph Paris Xavier BOHAND, HIA Percy Clamart Sophie BONN, CH Saint Nicolas de Port Marie - Pierre BONNEFOI, CLCC Alexis Vautrin Vandœuvre Les Nancy Marie - Pierre BRECHET, CH Mont de Marsan Mélanie BURGIN, Clinique Ste Anne Strasbourg Philippe CESTAC, CHU Toulouse Jean Pierre CHARMES, CHU Limoges, Faculté de Médecine de Limoges, représentant de la SFGG Gilles CHAPELLE, CHU Poitiers Claire CHAPUIS, CHU Grenoble Rémy COLLOMP, CHU Nice Ornella CONORT, AP HP Hôpital Cochin Paris Elodie CONRARD, CH Saint Nicolas de Port Pierre DIEMUNSCH, CHU Strasbourg, Faculté de Médecine Strasbourg Emmanuelle DIVOUX, CH Lunéville Marie - Françoise DUMAY, Paris, Présidente de la SOFGRES Marie - France GONZALVEZ, Association Mieux prescrire, Dijon Morgane GUILLAUDIN, OMEDIT Aquitaine, Bordeaux Marie - Caroline HUSSON, AGEPS Paris Dominique JELSKI, CH Lunéville Régine KUNTZ LÉCULÉE, CCECQA Pessac Michel LE DUFF, CHU Rennes Béatrice LEFLOCH-MEUNIER, CHU Toulouse Sylvie LEGRAIN, ARS Ile de France - OMEDIT, Université Paris Diderot, représentante de la SFGG Bertrice LOULIÈRE, OMEDIT Aquitaine, Bordeaux
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
Mehdi MEDJOUB, CHU Besançon Céline MIGNOT, CH Lunéville Gilbert MOUNIER, Strasbourg, représentant de la SOFGRES Aline MOUSNIER, CHU Nice Florence OLLIVIER, CHU Nantes Gilles PIRIOU, CH de Douarnenez Alain RAUSS, ARCOSA, Limeil Brévannes Mounir RHALIMI, CH Chaumont en Vexin Catherine RIOUFOL, CHU Lyon Hugo ROBAYS, UZ Gent, Belgique Etienne SCHMITT, EPSM Montperrin Aix en Provence Rémy SEMAOUN, Clinique Esquirol – St Hilaire Agen François SERRATRICE, CH Aix les Bains Edgar TISSOT, EPSM Novillard Michèle WOLF, HUS Strasbourg Patricia ZANON, CH Lunéville
Les coordonnateurs de l’étude MERVEIL Alain AREND - Luxembourg Marie AUBÉ - Alsace Françoise BALLEREAU - Pays de la Loire Pierrick BEDOUCH - Rhône Alpes Xavier BOHAND - Hôpitaux d’instruction des armées Sophie BONN LOUÉ - Lorraine Marie - Pierre BONNEFOI - Centres de lutte contre le cancer Marie - Pierre BRECHET - Aquitaine Philippe CESTAC - Midi Pyrénées Gilles CHAPELLE – Poitou-Charentes Remy COLLOMP - Provence Alpes Côte d’Azur Est Ornella CONORT - Ile de France Élodie CONRARD - France Edith DUFAY- France Marie - Caroline HUSSON - France Dominique JELSKI - France Michel LE DUFF - Bretagne Bertrice LOULIÈRE - Aquitaine Mehdi MEDJOUB - Franche Comté Gilles PIRIOU - Bretagne Catherine RIOUFOL - Rhône Alpes Mounir RHALIMI - Nord et Picardie Hugo ROBAYS - Belgique Etienne SCHMITT - Provence Alpes Côte d’Azur Ouest Edgar TISSOT - Franche Comté
Les participants à l’étude MERVEIL Sophie AICARDI Delphine AIGLE Marta ALABART Alain AREND Sophie ARMAND - BRANGER Xsandra AUSTERN Dominique BAETZ Françoise BALLEREAU Evelyne BARGAS Marie-France BARREAU Florence BASUYAU
Sébastien BAUER Thomas BAUM Pierrick BEDOUCH Mohamed BENAISSA-DJELLOULI Madgide BENBACHIR Laurence BERETZ Christine BLONDIN Xavier BOHAND Claudie BOISSINOT Cyril BORONAD Marie - Pierre BONNEFOI
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
Sophie BONN LOUE Nathalie BOSTYN Henriette BOSVIEUX Sandrine BOULAY Hugues BOURGOIS Alain BRETSZTAJN Frédérique BRUNEAU Fabienne BUKATO Claire BUSSIERES Marc BUTS Marie Annick CADEAC Sophie CALLAERT Isabelle CAMAL Alain CARIOU Philippe CESTAC Marie- Christine CHAMINADE Gille CHAPELLE Claire CHAPUIS Sylvie CHARRUEY Delphine CHENEVIER Nadine CHEVALLIER Régine CHEVRIER Boniface CIAMPA Marie Anne CLERC Hilde COLLIER Rémy COLLOMP Laurence COLOMBET Alain COMBES Ornella CONORT Nathalie CONTENTIN Sandrine CORDEL Cécile COSSON Thierry CROS Emmanuelle COUFFIN Pierre COURANT Sophie COURIAT Jérome COUTET Martin DARY Guido DE BACKERE Marc DE BEUKELEER Guillaume DE SAINT MAURICE Carine DE VROE Cécilia DECOURCELLE Carine DELOM Claude DEMANGE Karine DEMESMAY Véronique DERAMOUDT Bernadette DESCH Pascal DESHAY Anne Laure DENIAU Carine DEWEERDT Pierre DIEMUNSCH Emmanuelle DIVOUX Isabelle DORMOIS Martine DUBAN Véronique DUVEILLER Joëlle FAUCHER GRASSIN Monique FERAUD Isabelle FONBARON Bernard FONTAN
Daisy FRANCOIS Anne Marie FRANK Corinne FREMOND Jean-Christophe FREVILLE Laurence GAGNAIRE Edith GARBEZ Laurence GARDILLOU Claire GATECEL Gregory GAUDILLOT Marc GEBOERS Anne GRANDHAYE-LAVIGNE. Séverine GRELIER Camille GROOS Stéphane HARMANCIJ Isabelle HERVEIN Stéphanie HONORE Sylvie JACCARD Cyrille JEANNOEL Murielle JUANCHICH Dany KOWOLIK Nicole KUHN Erika KURZAWA Carole LABAT Ria LAMMENS Anne LAURE DENIAU Michel LE DUFF Gaëlle LE GALLAIS Chantal LE PRIOL Anne LECOEUR Maryline LEGRAND Ly - Hor HENG Franck LEMERCIER Aline LEPELLETIER Anne-Marie LIEBBE Claudine LIGNEEL Samuel LIMAT Amélie LIOU Christine LORENTE Monique LUX Michèle MAESTRACCI Claire MAGNALDI Lynn MAHIEU Claude MARBLE Myriam MARTIN Laurent MARTIN Mehdi MEDJOUB Annemie MEGANK Stéphanie MENARD Virginie MIGEOT Marie-Christine MOLL Séverine MORILLE Delphine MORLOT Hervé MORVAN Philippe NOCETO Florence OLLIVIER Vincent OULD AOUDIA Pascal PAUZES Jean François PENAUD Gilles PIRIOU Marie-Christine POMETAN
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
Sylvie PRACCHIA Jean François QUARANTA Christine QUINTIN Sabine RAETZ Caroline RAUFASTE Frédéric REY Mounir RHALIMI Sylvie RIBET Isabelle RIEU Sophie RIGAUX Catherine RIOUFOL Hugo ROBAYS Isabelle ROHMER Karine ROMAND Daniel RONCALEZ François Xavier ROSE Virginie ROUSSEL Gaëlle SABOURAUD Julie SCHELINSKY Alain SCHMIT Annemie SOMMERS Marie - Françoise SOMMIER Marie - Hélène SPORTOUCH Stéphane STEURBAUT Jacqueline SURUGUE Pierre Joël TACHOIRES Françoise TERRADE Marie - Thérèse TESTARD J-Philippe THIEBAULT Edgar TISSOT Martine URBAN Patrice VALADE Annick VALENCE Thierry VAN HEES Stéphanie VAZILLE David VEILLARD Geneviève VIEILLE-CESSAY Marc VILLIET Nicolas WERESZCZYNSKI Emmanuelle ZAGURY Patricia ZANON
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Les 77 établissements investigateurs de l’étude MERVEIL
FRANCE HIA Lyon HIA Clamart HIA Villenave d’Ornon CH Antibes CH Apt CH Aubagne CH Avignon CH Beauvais CH Béziers CH Cannes CH Carpentras CH Chalon sur Saône CH Chaumont en Vexin CH Cognac CH Colmar CH Compiègne CH Corbie CH Draguignan CH Douarnenez CH Fréjus - St Raphael CH Grasse CHI Créteil CHI Gap CH La Roche sur Yon CH La Rochelle CH Le Mans CH Lomme CH Lunéville CH Martigues CH Montbéliard CH Niort CH Paray le Monial CH Pontivy CH Royan
CH Saint-Dié CH Saint Maurice CH Saint Nicolas de Port CH Salon de Provence CH Sète AP - HP Ambroise Paré AP - HP Cochin AP - HP Pitié Salpêtrière CHU Angers CHU Besançon CHU Grenoble CHU Montpellier - Hôpital Lapeyronie CHU Nancy - Maternité CHU Nantes CHU Nice CHU Poitiers CHU Reims - Hôpital Robert Debré CHU Rennes CHU Strasbourg CHU Toulouse CHU Tours CLCC Clermont Ferrand CLCC Dijon CLCC Rouen CLCC Saint Cloud Clinique Tour de Gassies Bruges Clinique Château Le Moine Cenon Clinique St Georges Nice Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine EHPAD Belfort / Bavilliers EPSM de Besançon Novillars EPSM Marseille Edouard Toulouse EPSM Mirecourt EPSM Saint Avé
BELGIQUE CHU Saint Pierre Bruxelles Clinique Universitaire St Luc Bruxelles - CHU AZ Sint Niklaas - CHR AZ Brugge - CHR UZ- Brussel - CHU UZ - Gent - CHU
LUXEMBOURG CH Esch sur Alzette CH Kirchberg CH Luxembourg
SFPC – La Revue des Erreurs liées au Médicament Et Dispositif associé
SFPC – La Revue des Erreurs liées au Médicament Et Dispositif associé
Sommaire
Liste des acronymes ............................................................................................................1
Introduction ..........................................................................................................................2
1. Définition et objectifs des REMED ..............................................................................4
2. Périmètre d’investigation des REMED ........................................................................6
2.1. Les événements indésirables objets de la REMED ............................................................... 6 2.2. La prise en charge médicamenteuse du patient objet de la REMED .................................. 10
3. Organisation des REMED ........................................................................................... 13
4. Conduite des REMED ................................................................................................. 18
Conclusion .......................................................................................................................... 26
Bibliographie ...................................................................................................................... 27
Liste des annexes de A à M ............................................................................................... 32
Documents complémentaires ............................................................................................ 67
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
1
Liste des acronymes
AAQTE Association pour l’assurance de la qualité en thérapeutique et l’évaluation
ALARM Association of litigation and risk management
ANSM Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé
Ex-AFSSaPS, Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé
CH Centre hospitalier
CHU Centre hospitalier universitaire
CLCC Centre de lutte contre le cancer
CNHIM Centre national hospitalier d'information sur le médicament
COMEDIMS Comité du médicament et dispositifs médicaux stériles
CPOM Contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens
DM Dispositif médical
DPC Développement professionnel continu
EI Evénement indésirable
EM Erreur médicamenteuse
ENEIS Étude nationale sur les événements indésirables graves liés au processus de soins
EPP Évaluation des pratiques professionnelles
EPSM Établissement public de santé mentale
ISEOR Institut de socio-économie des entreprises et des organisations
ISMP Institute for safe medication practices
HAS Haute autorité de santé
HIA Hôpital d'instruction des armées
MA Mesure d’amélioration
MERVEIL Étude multicentrique pour évaluer la revue des erreurs et de leur iatrogénie liées aux médicaments
NC Non concerné
NR Non renseigné
NSP Ne sait pas
OMS Organisation mondiale de la santé
PDCA Plan do check act
QQOQCCP Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ?
REEM Réseau épidémiologique de l’erreur médicamenteuse
REMED Revue des erreurs liées aux médicaments et dispositifs associés
SFGG Société française de gériatrie et gérontologie
SFPC Société française de pharmacie clinique
SOFGRES Société française des gestionnaires de risques des établissements de santé
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2
Introduction
Une prise de conscience de la nécessité de gérer les risques sanitaires et notamment les risques liés aux
erreurs s’affirme progressivement chez les professionnels de santé. Elle se développe malgré la difficulté
ressentie par les professionnels d’affronter celles-ci face à la collectivité, alors que les erreurs sont par
définition dénuées de tout caractère intentionnel. La faible transparence des organisations des activités de
soins rend ces événements peu visibles et leur dispersion survenant sur le territoire au sein des
établissements français a longtemps renforcé le déni de l’importance du problème.
La Haute autorité de santé impose pourtant aux établissements de santé -dès la première démarche de
certification- de conduire une politique de gestion des risques sanitaires. En mars 2002, l’OMS rappelle
dans un rapport relatif aux erreurs en santé que leurs causes sont, dans plus de 75% des cas, d’origine
systémique. En France, la loi de Santé Publique du 09 août 2004 érige les événements indésirables
graves, et notamment ceux liés aux produits de santé, comme un problème de santé publique. Cette loi
énonce 5 objectifs dont 3 relatifs à la diminution des événements indésirables liés aux médicaments. La
création du Guichet des erreurs médicamenteuses en mai 2008 par l’Agence française de sécurité sanitaire
et des produits de santé constitue alors un point d’étape important dans l’appropriation du concept d’erreur
médicamenteuse.
La prise de conscience s’installe aussi en France grâce aux démarches initiées par les professionnels de
santé eux-mêmes. Elle débute notamment par la synthèse d’Etienne SCHMITT sur le risque lié au
médicament suivie de la publication du Dictionnaire français de l’erreur médicamenteuse par la Société
française de pharmacie clinique. Elle est renforcée par les deux études ENEIS conduites par Philippe
MICHEL en 2004 et 2009 ; celles-ci sont révélatrices de l’importance du phénomène et de son caractère
évitable. Toutefois la prise en compte de ce risque iatrogène médicamenteux ne se consolide que petit à
petit alors que le rapport 2013 de Dominique COSTAGLIOLA & Bernard BEGAUD met en avant la
fourchette de 10 000 à 30 000 décès attribuables chaque année en France aux médicaments.
Une très grande part de l’iatrogénie médicamenteuse est cependant évitable parce qu’associée à une
erreur médicamenteuse. Aussi, pour améliorer la sécurité et la qualité de la prise en charge
médicamenteuse des Français, est-il nécessaire d’identifier et de comprendre les enjeux de cette
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
3
organisation et de considérer les erreurs, défaillances et dysfonctionnements comme des événements de
non qualité de cette activité de soins.
Les méthodes d’évaluation des pratiques professionnelles sont un des moyens d’amélioration de cette
organisation particulière que représente la prise en charge médicamenteuse. Parmi elles, la Revue des
erreurs liées aux médicaments et dispositifs associés ou REMED est élaborée et publiée par la Société
française de pharmacie clinique dans sa première version en 2008. Pour évaluer la revue des erreurs
médicamenteuses, une étude multicentrique dite étude MERVEIL est ensuite conduite par les
professionnels de 77 établissements de santé français, belges et luxembourgeois sous l'égide de la SFPC.
A l’issue de cette étude sont formalisées la REMED dans sa 2ème
version ainsi que sa présentation sur
support électronique.
En 2012, la REMED est reconnue comme une des méthodes listées par la Haute autorité de santé dans le
cadre du développement professionnel continu (DPC).
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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1. Définition et objectifs des REMED
Equivalent anglo-saxon : Review of Errors in MEDication, REMED
Une Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés ou REMED est une démarche
d’amélioration continue de la qualité des soins et de prévention du risque iatrogène médicamenteux. Elle
concourt à optimiser l’organisation de la prise en charge thérapeutique des patients au cours de laquelle le
médicament et le dispositif médical éventuellement associé sont utilisés. L’usage a aussi consacré
l’expression Revue des erreurs médicamenteuses.
Une REMED est une revue de mortalité et de morbidité spécifiquement centrée sur les erreurs
médicamenteuses. C’est une démarche structurée d’analyse a posteriori de cas d’erreurs
médicamenteuses rendues anonymes. Basée sur une analyse collective, pluri-professionnelle et
systémique, elle vise à concevoir et mettre en œuvre des actions de réduction des risques liés à la prise en
charge médicamenteuse des patients.
L’erreur médicamenteuse est l'omission ou la réalisation
d'un acte non intentionnel survenu au cours du processus de soins impliquant un médicament
qui peut être à l’origine d’un risque ou d’un événement indésirable pour le patient. AFSSAPS 2010
L’erreur médicamenteuse est un écart par rapport à ce qui aurait dû être fait.
Par définition l’erreur médicamenteuse est évitable car elle manifeste ce qui aurait dû être fait
et qui ne l’a pas été au cours de la prise en charge médicamenteuse du patient. SFPC 2006
L’analyse systémique menée lors de la REMED prend en compte tous les éléments
organisationnels, techniques et humains de la prise en charge médicamenteuse d’un patient.
Elle permet de dépasser la seule réflexion centrée sur les individus
et de tirer des enseignements sur les forces et les vulnérabilités du système de soins.
Elle débouche sur des actions d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins médicamenteux.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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En réfléchissant collectivement a posteriori sur le processus de prise en charge médicamenteuse, la
REMED permet :
de caractériser les erreurs et d’identifier les défaillances et dysfonctionnements survenus au cours
de la prise en charge médicamenteuse ;
d’analyser de manière transparente, non culpabilisante, ces situations de non qualité ;
de déterminer le type et le degré de réalisation des erreurs médicamenteuses ;
de déterminer les étapes du processus de soins au cours desquelles les problèmes sont
survenus ;
d’examiner les conséquences avérées ou potentielles pour les patients et les professionnels, ainsi
que les démarches de récupération mises en œuvre ;
de rechercher et comprendre les causes profondes et les facteurs contributifs ;
d’être force de proposition d’actions d’amélioration visant à prévenir, intercepter ou récupérer les
erreurs médicamenteuses ;
de contribuer à la mise en œuvre de ces actions puis de les suivre et les évaluer.
Il s'agit de décrire les faits et d'analyser les situations, pour comprendre, apprendre,
et agir collectivement, renforçant ainsi la qualité et la sécurité des soins du patient.
La considération des personnes impliquées dans la survenue d’une erreur médicamenteuse
comme personnes ressources pour l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins
permet une approche non culpabilisante, sans jugement de valeur.
Elle est indispensable au succès et à la pérennité de la démarche.
La Revue des erreurs médicamenteuses est une démarche pédagogique favorisant :
la compréhension de la complexité du processus de prise en charge médicamenteuse des patients ;
l’amélioration des pratiques professionnelles liées aux soins médicamenteux ;
le perfectionnement des connaissances grâce au retour d’expérience ;
le renforcement de la communication entre professionnels de santé ;
l’amélioration continue de la qualité et de la sécurité de la prise en charge médicamenteuse ;
la maîtrise et la gestion des risques liés aux produits de santé.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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Elle participe aux démarches de développement professionnel continu, de certification et de management
de la qualité et des risques des établissements de santé, ainsi qu’à leurs dispositifs contractuels (contrat
pluriannuel d’objectifs et contrat de bon usage).
Elle s’inscrit dans les dispositions relatives aux droits des patients et à la qualité et sécurité des soins que le
patient soit hospitalisé, résident ou ambulatoire.
2. Périmètre d’investigation des REMED
2.1. Les événements indésirables objets de la REMED
La REMED cible les événements indésirables évitables
c’est à dire ceux qui ne seraient pas survenus si les soins avaient été conformes
à la prise en charge considérée comme satisfaisante au moment de la survenue de ces événements.
Autrement dit, le domaine d’application d’une REMED concerne les erreurs médicamenteuses et/ou les
dommages observés chez les patients comme conséquences de ces erreurs :
les erreurs médicamenteuses sont des événements redoutés qui perturbent le déroulement de
l’activité de soins, diminuent le niveau de sécurité, peuvent porter atteinte au patient, en ce qu’ils
s’écartent des recommandations de pratiques ou des procédures à mettre en œuvre. Les erreurs
actives des professionnels, les erreurs latentes dans les organisations et le travail en équipe, les
défaillances techniques, les dysfonctionnements systémiques ainsi que les défauts des produits de
santé, en présence de facteurs favorisants ou déclenchants, constituent en soi des événements
indésirables,
les dommages sont les conséquences que ces erreurs génèrent ou sont susceptibles de générer
chez le patient. Leur expression clinique revêt plusieurs formes : aggravation de la pathologie
existante, absence d’amélioration attendue de l’état de santé, survenue d’une pathologie nouvelle
(En exemple : survenue d’une infection nosocomiale consécutive à une antibio-prophylaxie mal
conduite, survenue d’une décompensation cardiaque lors d’un oubli de traitement par diurétique),
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
7
altération d’une fonction de l’organisme, effet indésirable ou réaction nocive causée par un ou des
médicaments pris par le patient. Certaines d’entre elles sont considérées comme graves parce qu’elles sont
à l’origine d’une incapacité ou d’un handicap, d’un préjudice physique, moral ou psychique, -que ceux-ci
soient temporaires ou permanents-, de la mise en jeu du pronostic vital, d’un décès ou d’une anomalie ou
malformation congénitale.
Lorsque l’expression "événement indésirable" est employée, le sens dans lequel elle est utilisée doit être
précisé pour éviter la confusion entre
- les faits (erreur médicamenteuse – medication error and patient safety incident)
- et leurs conséquences (dommage survenant chez le patient – adverse drug event and adverse
drug reaction).
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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Au-delà du dommage, une erreur médicamenteuse peut aussi avoir des conséquences de type
organisationnel et/ou institutionnel qui concernent :
le patient : mise en place d’un traitement correcteur, surveillance accrue, transfert en unité de soins
intensifs, en réanimation, en centre de dialyse, vers un autre établissement, etc.., prolongation
d’hospitalisation, hospitalisation d’un patient ambulatoire ou résident ;
la structure ayant assuré la prise en charge du patient : conséquences économiques et financières,
sociales liées au personnel de santé, juridiques et médiatiques.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
9
Les exemples suivants illustrent quatre situations lors desquelles une erreur médicamenteuse a eu ou non
des conséquences pour le patient, qu’il y ait eu prise de médicament ou oubli du traitement.
Exemple 1 - Erreur médicamenteuse avec prise du médicament et conséquence pour le patient
Une patiente âgée présente le tableau d’une polyarthrite rhumatoïde associée à une ostéoporose. Elle bénéficie d’un traitement
par Methotrexate 2,5 mg cpr. La posologie prescrite par son médecin traitant est de 3 cpr / jour le jeudi.
La patiente entre aux urgences pour chute avec un courrier rédigé par le remplaçant de son médecin traitant. Ce dernier a
recopié son traitement médicamenteux et, en particulier, a noté sur l’ordonnance Methotrexate 2,5 mg cpr 3 cpr / jour.
La patiente est transférée du service des urgences dans le service de chirurgie avec un mot d’accompagnement du médecin
urgentiste "cf mot du MT". Les infirmières recopient le traitement dans le dossier patient sur la feuille de prescription réservée à
cet effet sans validation de la transcription par un médecin du service. Le Méthotrexate 2,5 mg cpr est administré à raison de 3
cpr/jour, tous les jours.
Suite à l’altération de l’état général de la patiente, un bilan sanguin est prescrit par le médecin du service de chirurgie qui
découvre au vu des résultats une pancytopénie. Malgré le transfert de la patiente dans un service de médecine interne, celle-ci
décède.
Exemple 2 - Erreur médicamenteuse sans prise du médicament et conséquence pour le patient
Une femme de 60 ans présentant une surcharge pondérale importante, entre dans un service de médecine générale pour une
pneumopathie.
La patiente alitée extrêmement asthénique refuse de se lever. Le personnel soignant, réticent à lever en force une patiente très
lourde, fait appel aux kinésithérapeutes. Un traitement médicamenteux préventif de la thrombose veineuse n’est pas prescrit
alors que les kinésithérapeutes en sous-effectif ne mobiliseront la patiente que 6 jours plus tard. Au 6ème
jour est constatée à
l’examen, une douleur de la jambe gauche faisant porter le diagnostic de phlébite profonde. Les kinésithérapeutes interrompent
la prise en charge en raison de la survenue de cette phlébite et un traitement curatif par Héparine de bas poids moléculaire
avec 2 injections par jour est débuté le soir même.
Exemple 3 - Erreur médicamenteuse avec prise du médicament et sans conséquence pour le patient
Un patient âgé de 57 ans présente un cancer ORL. Il est porteur d’une voie veineuse centrale en sous clavière, et d’une sonde
nasogastrique. Ce patient est pris en charge par une infirmière référente pour l’encadrement d’une élève IDE de deuxième
année. Cette dernière est en 2ème
semaine de stage.
Un patient hospitalisé dans la chambre voisine présente un problème cardiaque qui nécessite la présence de l’infirmière et du
médecin.
L’IDE demande alors à l’élève de réaliser la surveillance horaire de 18 heures du patient cancéreux. L’élève décide d’administrer les
traitements prescrits au patient. La prescription précise, entre autres traitements : Ambroxol, 1 ampoule de 30mg à 20 heures et 8
heures et Buflomédil, 1 comprimé de 300mg à 20 heures et 8 heures.
L’élève infirmière écrase le comprimé de Buflomédil dans une cupule, le dilue avec de l’eau stérile, le mélange avec l’ Ambroxol,
prélève le mélange et l’injecte par la voie veineuse centrale.
La nature de l’erreur est immédiatement identifiée. L’IDE procède alors à un reflux de sang sur la voie centrale, pendant que
l’élève IDE informe le médecin anesthésiste-réanimateur pour la prescription d’un traitement correcteur à mettre en œuvre. Le
patient ne présente aucun signe clinique dans les suites immédiates de l’événement (24 heures) et est transféré le lendemain
en secteur d’hospitalisation ORL.
Exemple 4 - Erreur médicamenteuse sans prise du médicament et sans conséquence pour le patient
Un patient de 55 ans (70 kg) est hospitalisé en unité de soins intensifs. Il bénéficie d’un traitement anti-infectieux comportant
notamment de la Gentamicine prescrite par l’interne à la posologie de 550 mg 2 fois par jour.
L’ordonnance est analysée par le pharmacien avant délivrance journalière nominative. Après obtention des données
anthropométriques : 70 kg et 69 µmole/l de créatininémie, le pharmacien intervient auprès du médecin pour proposer une
modification de la posologie. L’anesthésiste réanimateur modifie la prescription. Le patient recevra 120 mg 2 fois par jour.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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Pour rappel, les événements indésirables liés aux produits de santé doivent faire l’objet d’une déclaration
auprès des organisations gérant les vigilances sanitaires réglementaires -pharmacovigilance,
matériovigilance- en raison de leur impact possible notamment sur le maintien de leur commercialisation en
l’état. Les erreurs médicamenteuses sont à déclarer au Guichet des erreurs médicamenteuses de l’Agence
nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé.
Ne font pas l’objet d’une REMED les événements indésirables liés à l’évolution spontanée de la pathologie
du patient et les effets indésirables du médicament liés à ses propriétés pharmacologiques intrinsèques. De
même, ne sont pas concernés les événements indésirables liés au comportement addictif d’une personne
(exemple de l’usage des stupéfiants chez les toxicomanes) ou liés à l’utilisation abusive d’un produit de
santé (exemple de l’usage de l’érythropoïétine chez les sportifs), en raison du caractère intentionnel du
mésusage ou du détournement de l’usage à but strictement thérapeutique ou diagnostique du médicament.
2.2. La prise en charge médicamenteuse du patient objet de la REMED
L’analyse collective interdisciplinaire conduite au cours d’une REMED relève d’une approche par problème
affectant la qualité des résultats de soins. Elle cible le processus et les interfaces relatifs à la prise en
charge médicamenteuse des patients hospitalisés, résidents ou ambulatoires, marquée par la survenue
d’une erreur. La prise en charge médicamenteuse du patient se décline en général, en 5 étapes majeures :
le diagnostic de la pathologie avec définition d’objectifs thérapeutiques, suivi du choix d’une
stratégie thérapeutique puis de la prescription des médicaments et autres soins ;
la dispensation du ou des médicament(s) et la délivrance si besoin du dispositif associé ;
l’administration et la prise par le patient du médicament ;
le suivi thérapeutique du patient avec la réévaluation de la balance bénéfices/risques ;
l’information du patient.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
11
Cette prise en charge est un processus complexe qui s’explique
par la diversité des pathologies, leur degré d’urgence et de gravité
par la diversité des thérapeutiques
et celle des terrains des patients,
mais aussi
par l’intervention de différents acteurs de santé dont les rôles particuliers sont complémentaires,
par l’enchaînement de nombreuses étapes qui se réalisent en des lieux géographiquement différents
et par la superposition d’un réseau de communication informelle au circuit régulier et formalisé de
l’information pour faciliter la coordination des tâches et des activités.
Quel que soit le mode de prise en charge, les erreurs médicamenteuses sont d’occurrence élevée.
Lorsqu’un événement indésirable survient et que le professionnel de santé en prend conscience ou parfois
le patient lui-même, s’ensuit une réaction qui associe dans un ordre indifférent, la détection des causes
immédiates assurant la compréhension du problème, l’interruption de l’acte de soin erroné, et la mise en
œuvre de mesures permettant de rattraper la situation, voire d’éventuelles conséquences chez le patient.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
12
Le plus souvent, le processus s’arrête là. La recherche systématique des causes profondes et la remise en
cause des organisations sont rarement effectives, le partage d’expérience encore moins ; le développement
de l’évaluation des pratiques professionnelles et de la gestion des risques doivent y remédier.
L’enchaînement des comportements qui se succèdent souvent de façon très rapide lors de la survenue
d’un événement indésirable est détaillé comme suit :
1. Interprétation
Le patient / professionnel de santé est interpellé par un fait inhabituel ou qui s’écarte de ce qui est
attendu. Ce qui est observé est :
- soit une anomalie dans le déroulement du processus de soin du patient, qui s’exprime par la
survenue d’une erreur, d’un défaut, d’une défaillance ou d’un dysfonctionnement ;
- soit une réaction anormale observée chez le patient, qui s’exprime de façon clinique, biologique,
radiologique ou psychologique ;
- soit une question ou remarque du patient ou de son entourage
2. Interrogation
Le professionnel de santé s’interroge sur ce qui vient de se passer. Il remonte plus ou moins
facilement dans la chronologie des événements. Il les analyse rapidement pour les relier
éventuellement aux signes cliniques présents. Il identifie le besoin de compléter son investigation
auprès des autres professionnels concernés. Le professionnel de santé réagit et conduit les 3 actions
suivantes dans un ordre déterminé selon le cas.
3. Détection
Le professionnel de santé repère, immédiatement ou ultérieurement, la cause de ce qu’il vient
d’observer. L’identification de la cause lui permet de réagir de la façon la plus appropriée.
4. Interception
Il ressent la nécessité d’intervenir sur le processus de prise en charge. Il réagit en essayant d’être
pertinent dans sa prise de décision qu’il veut rapide et efficace. L’erreur ou le dysfonctionnement est
intercepté afin d’interrompre le processus erroné ou défaillant de prise en charge du patient. Selon le
cas, l’interception s’effectue avant ou après la survenue d’un dommage chez le patient. Il s’est parfois
rapproché concomitamment des autres professionnels impliqués dans cette prise en charge.
5. Récupération
La tentative de rattraper la situation chez le patient consiste :
- à neutraliser les conséquences observées chez le malade – absence de conséquence -,
- à les atténuer - conséquence résiduelle -,
- ou à gérer la mise en jeu du pronostic vital pour le patient, voire le décès.
Le succès est d’autant plus probable que la récupération est rapidement effective associée à
l’interruption de la ou des causes du problème. Le délai de réaction est conditionné par la capacité
de détection du dommage, la dangerosité du médicament, la gravité de l’événement, l’expérience et
la motivation des professionnels de santé et de l’entourage, la sensibilisation du professionnel de
santé au risque, la qualité du travail en équipe, la performance des organisations en amont dont la
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qualité des barrières de sécurité mises en place et celle des organisations en aval facilitant la mise en
œuvre des actions de récupération.
6. Analyse
Le professionnel de santé inventorie les causes immédiates ou la succession d’événements
contributifs de la survenue de l’EM ou du dommage qu’il a observés. Par ailleurs, et souvent dans un
réflexe de défense, il cherche une justification à chaque cause identifiée, ce qui débute et constitue
une recherche des solutions.
À ce stade, cette analyse causale n’est ni formalisée ni systématique car l’identification d’une cause
immédiate (l’erreur médicamenteuse) interrompt souvent le processus de recherche des causes
profondes. Néanmoins lorsqu’elle a lieu et pour être optimale, l’analyse devra concerner les 2
processus suivants : la production de l’EM et la mise en œuvre de mesures pour atténuer les
conséquences chez le patient.
3. Organisation des REMED
Comment mettre en œuvre une REMED ? Annexes A à D
Un document "Les REMED en synthèse" est disponible en annexe. Il s’agit d’un support
d’information à diffuser pour faciliter la compréhension de la démarche portée lors des REMED.
Où mettre en place une REMED ?
La REMED s’inscrit dans la politique d’amélioration continue de la qualité des soins de toute
structure ou entité : établissement de santé ou médico-social, pôle, service ou unité de soin,
structure de soins primaires.
Elle concerne tous les secteurs d’activité participant à la prise en charge thérapeutique des
patients au cours de laquelle un produit de santé est utilisé.
Quel accompagnement des professionnels de santé ?
Un réel changement des comportements et des organisations est attendu pour promouvoir une
culture de sécurité. Ce changement est porté par les directions d’établissement. Pour faciliter
l’implication des professionnels dans la déclaration, les pistes pour les accompagner sont :
Professionnaliser la gestion des risques et rendre lisible le dispositif de signalement des
événements indésirables ;
Diffuser une charte qui définit la position de la direction à l’égard des personnels qui ont
signalé ou qui sont impliqués dans une erreur ;
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14
Accompagner les personnels impliqués dans la survenue d’un événement indésirable grave
par une aide psychologique. L’entretien est à privilégier avec les responsables du secteur
d’activité et/ou avec un psychologue dans une logique de soutien. L’objectif est de
transformer le sentiment de culpabilité éprouvé par les personnels en une force morale qui
l’amène à se considérer comme personne ressource dans l’évitement des récidives.
Comment commencer ?
L’organisation de la REMED est confiée à un professionnel de santé, volontaire, familiarisé à la
méthode et reconnu par ses pairs. Il n’est pas forcément en charge de la conduite des REMED qui
se dérouleront par la suite. Un règlement intérieur, diffusé à tous les professionnels concernés,
décrit l’organisation et le fonctionnement de la REMED.
Comment repérer les cas ?
L’identification des erreurs médicamenteuses ou des événements indésirables qui leur sont
associés, utilise les méthodes habituelles d’enregistrement, de recherche et de détection de la
gestion des risques et de l’épidémiologie. Parmi les plus fréquentes :
les signalements d’EM au sein de l’établissement,
l’étude par observation directe des pratiques de soins associant le médicament,
l’étude programmée de dossiers de patients selon les modalités d’enquête de type
prévalence ou incidence,
l’enregistrement continu d’indicateur relatif aux EM ou à l’iatrogénie médicamenteuse,
la surveillance des événements sentinelles à titre d’exemple : le transfert en soins
intensifs, la ré-hospitalisation non programmée, les décès.
Quels cas sélectionner ?
Les cas concernent des erreurs médicamenteuses porteuses de risque interceptées ou non, qui
ont eu ou auraient pu avoir des conséquences cliniques importantes pour le patient.
A titre indicatif, les erreurs médicamenteuses éligibles à une REMED peuvent être :
des "évènements qui ne devraient jamais arriver" ou never events listés par l’ANSM
- cf : Documents complémentaires ;
des EM associées à un type de prise en charge (prise en charge anesthésique,…) ;
des EM associées à une classe thérapeutique (anticoagulants, anticancéreux,…) ;
des EM ciblant une voie d’administration du produit de santé (voie intrathécale,
aérosols,…) ;
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des EM identifiées au sein d’une population (sujet âgé, enfant,…) ;
des EM identifiées à une étape du circuit du produit de santé (délivrance nominative,
administration,…) ;
des EM survenant dans un secteur d’activité (services de chirurgie, de pharmacie,…).
Qui participe ?
Une REMED impose un travail en équipe pluridisciplinaire. Les participants aux REMED sont des
prescripteurs, pharmaciens, préparateurs en pharmacie, infirmiers, cadres de santé. Selon les cas
étudiés, d’autres professionnels de santé sont invités pour faciliter la conduite de la revue.
Les professionnels impliqués dans la survenue d’une erreur médicamenteuse peuvent participer ou
non à la revue : cela doit leur être proposé.
Qui organise et anime les réunions ?
Un animateur, chargé de mener à bien la REMED, est désigné par le groupe de réflexion. Sa
mission consiste à organiser les séances de travail, rédiger et diffuser les comptes rendus des
séances, structurer la documentation, animer les débats, formaliser le compte rendu de l’analyse
du cas étudié, restituer une information appropriée à la COMEDIMS, voire aux instances de
l’établissement. Il travaille en collaboration avec le service qualité et de gestion des risques pour le
suivi des actions d’amélioration. Il est possible d’exercer cette fonction d’animateur en binôme.
Il est recommandé, comme pour les revues de morbidité mortalité, de confier ce rôle à un praticien
senior volontaire. Celui-ci doit avoir une formation à l’analyse des cas ainsi que des qualités
relationnelles -capacité d’écoute et d’empathie, instauration d’un climat de confiance - tout en
conservant la retenue nécessaire à l’analyse, la rigueur et l’impartialité. Le climat de confiance qu’il
instaurera est renforcé par la discrétion et la confidentialité qui doivent entourer la REMED.
Quelle traçabilité ? Quel archivage ?
Un compte rendu standardisé et anonymisé ainsi qu’un plan d’actions d’amélioration sont rédigés à
l’issue de la REMED. Ces documents sont communiqués à l’ensemble des participants et des invités.
Un bilan annuel d’activité est établi. L’ensemble des documents (procédure, comptes rendus, listes
de présence aux réunions, plan d’actions d’amélioration, bilan annuel d’activité) est conservé dans
les documents qualité de la structure.
Quelle diffusion ?
Les destinataires de l’information doivent être identifiés au moment de la conduite de la revue. Il
doit y avoir consensus au sein du groupe de travail concernant les destinataires et la nature de
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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l’information diffusée. Il faut distinguer les personnels concernés par la survenue du problème
analysé, des destinataires institutionnels.
Les premiers doivent bénéficier d’une information la plus complète possible.
Pour les seconds, l’information revêt un caractère stratégique ; de préférence, celle-ci
n’entre pas dans le détail de la production de l’erreur mais dans celui des actions
d’amélioration.
Quel retour d’expérience à destination des professionnels de santé ?
Un retour d’expérience est structuré en partageant les informations issues :
du bilan annuel des EM signalées et/ou étudiées au cours des REMED formalisé dans le
tableau de suivi des EM ;
du programme d’amélioration de la prise en charge médicamenteuse du patient intégrant les
plans d’actions formalisés notamment au cours des REMED.
Il s’appuie également sur la formation des professionnels de santé à travers la présentation de cas
pédagogiques d’EM - Cf Documents complémentaires.
Trois outils complémentaires sont proposés pour renforcer l’organisation de la gestion des risques
et de la qualité :
Le tableau de suivi des erreurs médicamenteuses
Le tableau de suivi des EM a pour vocation de faciliter l'enregistrement des cas d'EM signalés et
pour lesquelles existe une information plus ou moins détaillée. Les EM qui y sont enregistrées
n’ont pas forcément fait l’objet d’une REMED. Le format électronique de ce tableau de suivi
établit un bilan des EM en continu.
Il est téléchargeable sur le site de la SFPC, http://www.sfpc.eu
Le programme de sécurité thérapeutique Med’Seth
Le programme Med’Seth facilite le recensement des actions d’amélioration de la prise en charge
médicamenteuse du patient et facilite le suivi de leur mise en œuvre. Celles-ci sont enregistrées selon
leur source de production : projet d’établissement, programme d’amélioration de la qualité et de la
sécurité des soins, contrat de bon usage des produits de santé, cartographie des risques, certification
par la HAS, démarches d’EPP et/ou REMED, …. Le format électronique de ce tableau de suivi établit un
bilan des actions d’amélioration et de sécurisation de la prise en charge médicamenteuse en continu. Il
est téléchargeable sur le site de la SFPC, http://www.sfpc.eu
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Il est un appui à la mise en œuvre des exigences de l’arrêté du 6 avril 2011 relatif au management de la
sécurité des soins médicamenteux du patient hospitalisé.
Le scénario 5C
Le scénario 5C [causes-conséquences, corrections, chronologie, conséquence résiduelle] schématise
l’enchaînement des causes et conséquences lors de la survenue d’une erreur médicamenteuse, les
éventuelles corrections apportées pour rattraper la situation et atténuer les conséquences chez le
patient, la chronologie des événements ainsi que la conséquence résiduelle en termes de morbidité et
mortalité pour le patient à l’issue de la prise en charge globale.
Le scénario 5C met en relief la phase négative et la phase positive d’une prise en charge altérée du
patient ; ces phases sont visualisées ensemble soulignant la temporalité des événements et la
complexité de la situation. L’intérêt de représenter une EM sous la forme du scénario 5C est
essentiellement pédagogique car il restitue une vue d’ensemble du cas d’EM aux professionnels. Il
facilite la compréhension de l’enchaînement des faits et de leur combinaison fatale. Un exemple figure
dans les documents complémentaires.
Récapitulatif des outils pour organiser des REMED
Pour l’organisation des REMED les outils sont :
Annexe A : Les REMED en synthèse
Annexe B : le règlement intérieur
Annexe C : le bilan des REMED
Annexe D : le classeur de la REMED
Deux autres outils peuvent servir à exploiter les données issues des REMED :
Le tableau de suivi des erreurs médicamenteuses signalées dans l’établissement
Le programme Med’Seth qui assure un suivi de l’ensemble des actions d’amélioration
et décline la politique qualité et sécurité des soins du patient
Pour compléter la panoplie dédiée à la gestion des risques associés aux produits de santé
les outils suivants sont mis à disposition. Documents complémentaires
La liste des "évènements qui ne devraient jamais arriver", la liste des événements sentinelles,
le scénario 5C d’une erreur médicamenteuse,
et un modèle de charte d’encouragement au signalement des événements indésirables.
L’ensemble de ces outils est téléchargeable sur le site internet
de la Société française de pharmacie clinique à l’adresse
http://www.sfpc.eu/fr/pratiques-professionelles/remed.html
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4. Conduite des REMED
Comment se déroule une séance de REMED ? Annexes de C à M
La REMED s’inscrit dans le modèle PDCA (Plan, Do, Check, Act) proposé par W. Edwards DEMING dans
les années 60. L’analyse collective d’une erreur ou d’une série d’erreurs analogues s’appuie sur le classeur
de la REMED qui regroupe plusieurs outils dont l’outil pivot est le cahier de la REMED.
Récapitulatif des outils pour conduire des REMED
Le classeur de la REMED est un support électronique (Annexe D).
Il regroupe 9 outils à raison d’un outil par onglet. Les outils sont interactifs et reliés entre eux.
Onglet 1 - Présentation du classeur de la REMED.
Onglet 2 - Mode d'emploi du classeur de la REMED.
Onglet 3 - Cahier de la REMED :
pour guider le déroulement dans la préparation et en cours de séance (Annexe E).
Onglet 4 – Liste de questions : pour guider les entretiens avec les professionnels (Annexe F).
Onglet 5 – Liste des documents : pour repérer ceux utiles afin d’objectiver certains constats (Annexe G).
Onglet 6 - Caractérisation de l'EM : pour déterminer les 6 éléments signifiants d’une EM (Annexe H).
Onglet 7 – Liste des causes : pour les identifier parmi 250 causes classées en 8 domaines (Annexe I).
Onglet 8 – Tableau des actions d'amélioration : pour suivre leur mise en œuvre (Annexe J).
Onglet 9 - Compte rendu : pour synthétiser le cahier avec anonymisation (Annexe K).
Les outils suivants sont des outils optionnels
Onglet 10 – Matrice de pondération des causes : pour les hiérarchiser avec objectivité
et selon l’intensité du lien avec l’erreur produite (Annexe L).
Outil 11 – Matrice de priorisation des actions d’amélioration : pour les prioriser selon leur faisabilité
et selon l'intensité du lien entre l'action et le risque de reproduction de l'erreur (Annexe M).
Le classeur de la REMED est téléchargeable sur le site internet
de la Société française de pharmacie clinique à l’adresse
http://www.sfpc.eu/fr/pratiques-professionelles/remed.html
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Étape 0 – Avant la réunion
Planifier la logistique de la réunion
Établir un ordre du jour comportant le ou les cas traités et respectant l’anonymat des patients
et des professionnels de santé impliqués. L’adresser à chaque participant et invité avant la
REMED, dans le délai prévu par la procédure
Créer un classeur de la REMED au nom du cas traité (ou de la série de cas) et débuter
l’enregistrement des informations – Annexes D à H
Rassembler une documentation scientifique relative au problème thérapeutique posé par le cas
Conduire un entretien avec les personnes concernées – Annexe F
Accompagner les personnes impliquées selon les modalités décidées dans l’établissement et
leur proposer de participer à la REMED
Collecter tous les documents, matériels et produits de santé relatifs au cas étudié – Annexe G
Débuter la rédaction des faits et de la caractérisation de l’erreur – Annexes E à H
Étape 1 - Introduire la réunion
Désigner le secrétaire de séance.
Diffuser aux participants le document "Les REMED en synthèse" comme support d’information
- Annexe A
Rappeler les fondamentaux de la démarche : les règles déontologiques, de confidentialité et
d’anonymisation.
Rappeler les objectifs : améliorer les pratiques et le travail en équipe, communiquer sur les
difficultés et les défauts d’organisation, corriger le ou les processus défaillants dans la prise en
charge du patient.
Insister sur l’absence de jugement de valeur pour rassurer les participants.
Poursuivre l’enregistrement des données dans le cahier de la REMED tout au long de la séance.
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Étape 2 : Présenter le cas et identifier les problèmes rencontrés
Qu’est-il arrivé ? Comment est-ce arrivé ?
Après exposition de la description chronologique, utiliser le QQOQCCP pour préciser et
compléter de façon non interprétative les faits et leur enchaînement par les participants –
Annexes F & G.
Repérer et insister sur les barrières de sécurité qui n’ont pas fonctionné, celles qui au contraire
ont fonctionné et les modalités de détection et de- récupération.
Étape 3 : Caractériser l’erreur médicamenteuse
Quelle est la typologie de l’erreur ?
La caractérisation de l’erreur médicamenteuse est validée par les participants selon ses 6
éléments signifiants. En ce qui concerne la gravité des conséquences de l’EM ainsi que l’étape
initiale de survenue de l’EM, leur caractérisation peut être établie en cours de séance avec les
participants pour stimuler leur réflexion - Annexe I
Quels sont les produits de santé impliqués ? S’agit-il d’une confusion entre 2 médicaments ? Y
a-t-il erreur sur le traitement complet du patient ou sur un protocole ? Un dispositif médical est-
il impliqué ?
La classification internationale ATC est utilisée pour les médicaments. La voie d’abord sert à
catégoriser les dispositifs médicaux stériles.
Quel est le niveau de réalisation de l’erreur ? L’erreur a-t-elle atteint le patient ?
Il y a 3 degrés dans l’aboutissement d’une erreur selon qu’il s’agisse :
- d’un risque d’erreur [erreur potentielle],
- d’une erreur interceptée à temps [erreur avérée et interceptée avant d’atteindre le patient],
- d’une erreur qui atteint le patient avec ou sans conséquence pour lui [erreur avérée et
identifiée après avoir atteint le patient].
Quelle est la nature de l’erreur médicamenteuse ?
Il y a 7 natures d’erreur : l’erreur de patient, l’erreur d’omission, l’erreur de médicament, l’erreur
de dose avec surdose ou sous dose, l’erreur de modalités d’administration, l’erreur de moment
d’administration et l’erreur de durée d’administration.
Quelle est la gravité des conséquences que l’on observe ?
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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L’échelle de gravité comporte 5 niveaux : mineure, significative, majeure, critique et
catastrophique. Elle est adaptée de l’échelle de gravité promue par la Haute autorité de santé
dans le cadre de la gestion des risques (Sécurité des patients – mars 2012).
Cette même échelle peut être utilisée pour évaluer la gravité potentielle d’une erreur, c'est-à-
dire celle qui se serait exprimée si les professionnels n’étaient pas intervenus.
Quel est le risque associé à l’erreur ? L’erreur, est-elle grave ou aurait-elle pu être plus grave
que ce que l’on a constaté ?
Deux niveaux de risque sont distingués :
- l’erreur médicamenteuse porteuse de risque : l’erreur a eu ou aurait pu avoir des
conséquences cliniques graves : majeures, critiques ou catastrophiques,
- l’erreur médicamenteuse non porteuse de risque : l’erreur dont il est question, n’a pas
eu et n’aurait pas entraîné de conséquence clinique grave pour le patient.
A quel moment est survenue l’erreur ? Quand apparaît-elle dans le processus de prise en
charge du patient ? Quels professionnels se sont trompés ?
Il s’agit d’identifier l’étape initiale de survenue de l’erreur médicamenteuse. Dans le processus
de prise en charge médicamenteuse du patient 7 étapes sont identifiées : l’identification du
patient, la prescription, la dispensation, l’administration, le suivi thérapeutique et clinique,
l’information, la logistique des produits de santé. Celles-ci se déclinent éventuellement en sous
étapes.
Il convient de poursuivre la réflexion en s’interrogeant sur les étapes secondaires du
processus erroné de prise en charge du patient ; quelles sont les étapes au cours desquelles
l’erreur se reconduit ? Jusqu’où l’erreur se poursuit-elle ?
Étape 4 : Rechercher les causes et facteurs contributifs
Pourquoi est-ce arrivé ?
L’outil proposé pour la recherche des causes profondes lors de la REMED est une synthèse des
grilles issues du Réseau Epidémiologique de l’Erreur Médicamenteuse de l’association AAQTE, de la
grille des causes associées aux coûts cachés d’Henri SAVALL, des recommandations de l’Institute
for Safe Medication Practices des Etats-Unis, de la méthode ALARM de Charles VINCENT, des
éléments d’appréciation de la référence 20 du manuel de certification 2010 de la HAS ainsi que des
résultats de l‘étude MERVEIL au cours de laquelle les causes de 295 EM ont été analysées.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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Il s’agit d’un temps fort de la REMED qui conditionnera l’étape suivante de recherche des pistes
d’amélioration pour qu’un tel événement ne se reproduise plus.
L’animateur aide au balayage des causes domaine par domaine d’investigation.
Pour chaque problème rencontré, rechercher les causes et les facteurs contributifs. Identifier les
raisons pour lesquelles les barrières ont fait défaut - Annexe I ;
Faire une lecture commune. L’exercice fait porter l’attention sur les causes profondes
auxquelles les participants ne pensent pas d’emblée ;
Explorer 8 domaines de causes : produits de santé, patient, professionnels de santé, tâches et
procédures opérationnelles, fonctionnement de l’équipe, environnement de travail,
organisation et management, contexte institutionnel. Plus de 250 causes possibles sont
listées ;
Hiérarchiser les causes si besoin pour établir l’importance de leur lien avec l’erreur - Annexe L.
Étape 5 : Synthétiser le plan d’actions
Qu’avons-nous appris ? Quels changements mettre en œuvre ?
C’est le deuxième temps fort de la REMED. Le climat instauré tout au long de la séance facilite
l’expression de tous les participants.
Rappeler des éléments complémentaires d’information. Ils sont issus soit de cas engrangés
dans l’établissement pour bâtir un retour d’expérience, soit d’une recherche bibliographique
traitant du cas analysé ;
Identifier les actions de prévention, d’interception ou de récupération à mettre en œuvre ;
Construire le plan d’actions permettant de suivre l’état d’avancement des actions retenues – Annexe J ;
Prioriser si besoin les actions d’amélioration en évaluant leur faisabilité ainsi que l'intensité du
lien entre l'action et le risque de reproduction de l'erreur - Annexe M ;
Établir les modalités de communication et d’information de l’équipe et des autres destinataires
quant aux résultats obtenus au cours de la REMED.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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Étape 6 : Clôturer la réunion
Lire et valider le compte rendu synthétique. S’assurer de l’anonymisation du document, absence de
date, de nom de patient ou de professionnel de santé - Annexe K ;
Enregistrer les déclarations relatives à l’événement analysé qui seront faites aux vigilances
concernées en tant que de besoin ;
Réviser le plan des actions décidées lors des réunions antérieures ;
Sélectionner dans la mesure du possible les cas d’erreurs médicamenteuses pour la réunion
suivante ;
Enregistrer les participants, faire signer une feuille d’émargement.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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Étape 7 : Après la réunion
Que devons-nous partager ?
Assurer le retour d’information en adressant à chaque participant et invité le compte rendu ;
Effectuer les déclarations aux institutions en tant que de besoin ;
Assurer le suivi et l’évaluation du plan d’actions.
Enregistrer la REMED dans le bilan annuel.
Enregistrer le cas d’EM dans le tableau de suivi des EM et les actions d’amélioration dans le
programme de suivi des actions d’amélioration.
Remarque générale
La compréhension de la méthode et de l’enchaînement des étapes de la revue doit permettre aux
professionnels de santé qui la pratiquent de se détacher de l’utilisation systématique d’une partie des
outils proposés. Certains sont présentés dans un but pédagogique et ne doivent pas contraindre les
professionnels de santé à trop de formalisme dans la conduite d’une REMED. Ils doivent rester
évolutifs et permettre l’harmonisation et le fonctionnement de la REMED au cours du temps.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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Conclusion
"Erreur sur le remède et remède à l’erreur. Comment agir ?"
Toute activité humaine organisée doit répondre à deux exigences fondamentales et paradoxales : la
division du travail en différentes tâches à accomplir et la coordination de ces tâches pour l’accomplissement
du travail. Le management socio-économique montre qu’il existe toujours des écarts entre le
fonctionnement attendu d’une organisation et celui réellement constaté. Ces écarts proviennent de
l’interaction entre les structures, leurs organisations et les comportements humains. Une des traductions de
ces écarts est l’erreur, elle est inhérente à l’activité humaine. Il est temps de s’y intéresser dans le domaine
de la santé et de l’utiliser comme un outil pédagogique.
Le soin médicamenteux, est un processus complexe de la prise en charge du patient. Ce processus est l’un des
moins bien organisés dans nos établissements de santé au vu des résultats des trois premières démarches
d’accréditation et de certification des établissements de santé par la Haute autorité de santé. Des actions
conjuguées visent à améliorer la qualité, la sécurité et l’efficience des soins telles qu’évaluer les pratiques
professionnelles, souscrire un contrat de bon usage des produits de santé et formaliser les axes stratégiques de la
politique qualité au sein du contrat pluriannuel des objectifs de l’établissement incluant la lutte contre l’iatrogénie
médicamenteuse. Autant de circonstances qui incitent à l’utilisation et au développement de cette nouvelle
méthode.
La REMED est une méthode pluri-professionnelle d’amélioration des pratiques fondée sur la pédagogie par l’erreur
et tenant compte de l’ensemble du processus de prise en charge du patient. Elle est conçue spécifiquement pour
améliorer le soin médicamenteux.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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Les auteurs remercient Magali SAUVAGE (CH de Lunéville) pour sa précieuse collaboration qui a permis de
formaliser une nouvelle présentation des figures du manuel de la REMED.
Bibliographie
Documents institutionnels
- Académie nationale de Médecine.
o David G, Sureau C. De la sanction à la prévention de l’erreur médicale. Paris, Edition Lavoisier. 2006;137
- Association française de normalisation - AFNOR
o Bellut S. Les processus de la décision : Démarches, méthodes et outils. Paris, 2002;272
o Bellut S. Pourquoi ça ne marche pas ? Résoudre les problèmes Eliminer les racines du mal. Paris,. 2006;323
- Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé - ANSM
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o Liste des Never events http://ansm.sante.fr/Dossiers/Securite-du-medicament-a-l-hopital/Securite-du-medicament-a-l-hopital/(offset)/0#paragraph_41585
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o Développement professionnel continu. Méthodes et modalités de DPC. Décembre 2012;4
o Programme national pour la sécurité des patients - Février 2013;28
o Comment éviter les ré-hospitalisations évitables des personnes âgées ? Juin 2013;4
o Plan personnalisé de santé (PPS). Juillet 2013;36
o Le patient-traceur en établissement de santé. Méthode d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. Version expérimentale. Octobre 2013;56
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o Dahan M, Sauret J. Sécurisation du circuit du médicament à l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris. Paris, La Documentation Française. 2010. http://lesrapports.ladocume
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- Beretz L et al. Mettre en place une gestion des risques a posteriori. Réaliser une REMED. In . Comment optimiser l’implication de l’équipe pharmaceutique dans la gestion des risques associés à la prise en charge médicamenteuse du patient ? Société Française de Pharmacie Clinique. 2013; Fiche technique A7 : 7
- Divoux E, Baum T. Erreur sur le remède et REMED à l’erreur. Cas n°1 EDEX® et erreur de dose.
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SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
31
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
32
Liste des annexes de A à M
relatives à l’organisation et au déroulement d’une REMED
Annexe A : Les REMED en synthèse
Annexe B : Le règlement intérieur des REMED
Annexe C : Le bilan annuel des REMED
Annexe D : Le classeur de la REMED – Présentation & Mode d’emploi
Annexe E : Le cahier de la REMED
Annexe F : La conduite d’un entretien en questions
Annexe G : La liste des documents utiles
Annexe H : La caractérisation d’une erreur médicamenteuse
Annexe I : La liste des causes et des facteurs contributifs à la survenue de l'EM
Annexe J : Le tableau des actions d’amélioration
Annexe K : Le compte rendu d’analyse synthétique
Annexe L : La matrice de pondération des causes
Annexe M : La matrice de priorisation des mesures d’amélioration
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ANNEXE A
Les REMED en synthèse
1. Établir et diffuser un règlement intérieur
2. Accompagner les professionnels de santé impliqués dans l’EM
3. Identifier les professionnels de santé pour organiser les réunions
4. Sélectionner les erreurs porteuses de risque ou ayant eu des conséquences cliniques graves
5. Planifier les réunions et organiser la traçabilité et l’archivage des documents
6. Établir un bilan des REMED
7. Organiser la réunion pluri professionnelle
8. Créer le classeur de la REMED pour y enregistrer les informations
9. Décrire le cas avec conduite d’entretien et collecte des documents des produits de santé
10. Présenter le cas et la caractérisation de l’EM en séance
11. Enrichir le constat par discussion et échanges entre les participants
12. Obtenir un consensus des professionnels de santé sur les faits
13. Rechercher les causes et les facteurs contributifs
14. Identifier les pistes d’amélioration et formaliser le plan d’actions
15. Valider le compte rendu synthétique
16. Diffuser le compte rendu et le plan des actions d’amélioration pour mise en œuvre
17. Évaluer la progression dans la mise en œuvre des actions locales d’amélioration
18. Intégrer les actions d’amélioration des REMED au programme qualité/sécurité des soins
19. Actualiser le programme de sécurité thérapeutique médicamenteuse de l’établissement
20. Évaluer la progression dans la mise en œuvre des actions transversales d’amélioration
21. Comptabiliser les REMED dans les EPP/RMM de l’établissement
22. Signaler les cas au Guichet des EM et/ou aux CRPV
A. Règlement intérieur
B. Bilan annuel
C. Classeur de la REMED regroupant 9 outils 1. Le cahier de la REMED
2. Le compte rendu synthétique
3. La conduite d’un entretien en questions
4. La liste des documents utiles
5. La caractérisation d’une erreur médicamenteuse
6. La liste des causes et des facteurs contributifs
7. Le tableau des actions d’amélioration
8. La matrice de pondération des causes
9. La matrice de priorisation des mesures d’amélioration
Outils complémentaires La liste "Des évènements qui ne devraient jamais arriver"
Les événements sentinelles associés aux produits de santé
Le scénario 5C d’une erreur médicamenteuse
La charte d’encouragement au signalement d’événements indésirables
Le tableau de suivi des erreurs médicamenteuses
Le programme Médicament & Sécurité Thérapeutique ou Programme Med’Seth
Téléchargeables sur le site : www.sfpc.eu
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SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
34
ANNEXE B
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Établissement Validé le :
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DES REMED
Revues des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs médicaux associés
du Pôle/Service : ………..
Version 1 Page xx sur xx
Ce document est à adapter à l’établissement – Les modifications sont rédigées en tant que de besoin
1. OBJET Ce document décrit au sein du pôle/service xxxx, l’organisation et le fonctionnement des REMED, Revue des erreurs liées aux médicaments et dispositifs associés. La REMED est une démarche d’analyse collective et rétrospective d’un cas anonymisé d’erreur médicamenteuse ou d’un groupe d’erreurs analogues. Elle a pour objectif la mise en œuvre et le suivi d’actions d’amélioration de la prise en charge médicamenteuse des patients. Elle a vocation à promouvoir une culture pédagogique et non punitive de l’erreur médicamenteuse. La méthode et les outils sont transposables en tant que de besoin à tout autre événement indésirable en santé. La REMED s’inscrit dans le cadre de la politique des produits de santé de l’établissement. La mise en œuvre de REMED contribue à l’évaluation de nos pratiques professionnelles au même titre que les revues de morbidité mortalité ou les comités de retour d’expérience. Une participation active aux REMED, permet aux professionnels de valider pour partie leurs obligations individuelles dans le cadre du Développement professionnel continu (DPC). La REMED est une des méthodes que la HAS a listé dans son document " Développement professionnel continu – Méthodes et modalités de DPC" Décembre 2012. Par participation active du professionnel de santé, il doit être compris…(à définir).
2. DEFINITION DE L’ERREUR MEDICAMENTEUSE L’erreur médicamenteuse est l'omission ou la réalisation non intentionnelle d'un acte survenu au cours du processus de soins impliquant un médicament, qui peut être à l’origine d’un risque ou d’un événement indésirable pour le patient. AFSSAPS
3. DOMAINE D’APPLICATION Les secteurs d'activité concernés par la REMED sont : (liste des unités et services du pôle ou du secteur)
4. ORGANISATION 4.1- Pilote des REMED L’organisation et l’animation des réunions sont réalisées par le trinôme suivant :
Pr/Dr xx, responsable des REMED,
Pr/Dr xx, médecin ou pharmacien,
Mme/M xx, cadre de santé. En leur absence, avec les remplaçants suivants :
Pr/Dr xx, responsable des REMED,
Pr/Dr xx, médecin ou pharmacien,
Mme/M xx, cadre de santé ou infirmier.
4.2- Périodicité et durée des réunions Les réunions ont lieu :
tous les xxx mois (préciser le rythme),
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
35
et/ou dans les xx semaines après une erreur qui a eu ou aurait pu avoir des conséquences cliniques majeures pour le patient.
La durée des réunions ne dépasse pas 2 heures. Un calendrier sur l’année peut éventuellement être préétabli. Ce calendrier est alors communiqué aux participants. (préciser comment ?)
4.3- Catégories de professionnels participant aux réunions Les personnes pouvant participer à la REMED sont les coordonnateurs de la gestion des risques associés aux soins, les responsables du management de la qualité de la prise en charge médicamenteuse, les prescripteurs, pharmaciens, préparateurs en pharmacie, cadres de santé, infirmier(e)s, aide-soignant(e)s. Tout autre métier concerné par la survenue d’une erreur peut être invité à une REMED : secrétaire, informaticien, gestionnaire de risques, etc…. Dans un but pédagogique, des personnes non concernées par le cas peuvent être invitées. La REMED ne peut se tenir sans pluridisciplinarité, c’est-à-dire sans :
au moins 1 représentant du corps médical,
au moins 1 représentant du corps pharmaceutique,
au moins 1 représentant du corps infirmier
au moins 1 représentant du corps des préparateurs en pharmacie. La liste des participants est tenue à jour par le responsable de la REMED. Toutes les personnes assistant à ces réunions sont tenues au secret professionnel. Une feuille d’émargement est prévue pour chaque REMED, elle est jointe au bilan annuel (annexe C).
4.4.- Modalités de recueil et de sélection des cas Les REMED ciblent en priorité les erreurs médicamenteuses porteuses de risque qui sont, ou qui auraient pu être, de gravité majeure, critique ou catastrophique et/ou de fréquence très élevée. Les cas sont sélectionnés :
Quand ? à la réunion précédente ou au plus tard xx semaines (maximum 3 mois) avant la réunion
Comment ? 1 cas est sélectionné pour chaque REMED ou un ensemble d’erreurs de même nature, à partir notamment des erreurs médicamenteuses déclarées par les équipes à l’aide des fiches de signalement des événements indésirables de l’établissement, ou sur proposition des professionnels du pôle ou service. en prenant en compte la diversité des erreurs (nature ou étape de la prise en charge du patient) et leur valeur pédagogique en prenant en compte la gravité potentielle ou observée, la fréquence élevée d’une erreur
Par Qui ? par le trinôme pilote de la REMED (cf. § 4.1.)
4.5- Modalités d’annonce de la réunion Un ordre du jour est établi. Il comporte la liste du ou des cas traités en respectant l’anonymat des patients et des professionnels de santé. Il est adressé à chaque participant et invité avec un rappel de la date, de l'horaire et du lieu de la réunion.
4.6.- Modalités d’analyse des cas Pour chaque cas sélectionné, un ou deux participants sont désignés comme chargé d’analyse, pour documenter et reconstituer les faits avec les acteurs de terrain directement concernés. Le chargé d’analyse utilise le cahier de la REMED pour enregistrer les premières données. Il présente le cas à la REMED suivante.
4.7- Déroulement de la réunion Le trinôme-responsable de la REMED anime la réunion et fait respecter les temps de présentation et de discussion.
Étape 1 : Désignation du secrétaire de séance
Étape 2 : Analyse du ou des cas
Le chargé d’analyse utilise le classeur de la REMED pour présenter le ou les cas, en respectant l'anonymat des patients et celui des professionnels ayant réalisé la prise en charge. Il complète un classeur par cas ou ensemble de cas, en tant que de besoin, au cours de la discussion.
Étape 3 : Identification des actions d’amélioration
Les propositions d’actions d’améliorations sont débattues pour prise de décision immédiate et collective des actions à réaliser et à planifier. Si besoin, un ou plusieurs professionnels sont chargés d’approfondir le cas et de proposer une ou des actions correctives à la réunion suivante. Certaines réunions peuvent être consacrées en totalité ou en partie à la mise en œuvre et au suivi des actions pour améliorer la prise en charge et la sécurité des soins.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
36
Étape 4 : Revue du plan d’actions
L’état d’avancement des actions décidées lors des REMED antérieures est actualisé (cf annexe I).
Étape 5 : Sélection en séance des cas d’erreurs médicamenteuses à traiter à la réunion suivante
S’il y a lieu, et désignation des responsables pour analyser ces cas.
Étape 6 : Communication
La communication dans l’établissement des leçons à retenir ou des actions d’amélioration est traitée. La question relative à l’information du patient en cas d’événement indésirable grave, et celle relative au signalement à l’ANSM ou tout autre institution sont abordées.
4.8. Modalités de traçabilité Au cours de la réunion pour chaque cas étudié, sont utilisés :
un cahier de la REMED et ses outils intégrés : questionnaire, liste documents utiles, caractérisation de l’erreur, liste des causes, compte rendu synthétique,
les outils complémentaires en tant que de besoin : matrices de pondération des causes et de priorisation des mesures d’amélioration.
Suite à chaque réunion, sont formalisés :
le classeur de la REMED dont le cahier est l’outil pivot,
le plan d'actions d’amélioration réactualisé qui comprend les actions décidées à la réunion + les actions décidées antérieurement non clôturées. Ce plan précise les actions, pilotes, échéances, modalités de suivi et le cas échéant les modalités de communication associées…),
le compte-rendu synthétique qui figure dans le classeur en évitant tout élément (notamment les dates des événements) permettant d’identifier directement ou indirectement le ou les patient(s) ou les professionnels concernés.
Le plan d’actions et le compte rendu synthétique sont communiqués à l’ensemble des participants et des invités de la REMED, au plus tard xxx jours après la réunion (préciser).
Afin d’assurer un suivi institutionnel de l’ensemble des erreurs médicamenteuses signalées et/ou traitées, le cas est enregistré dans le tableau de suivi des erreurs médicamenteuses.
4.9. Modalités d'archivage Ce règlement intérieur, les comptes rendus, le calendrier annuel, les feuilles d’émargement des réunions, le plan d'actions d’amélioration réactualisé et le bilan annuel d'activité des REMED sont conservés dans les documents qualité du pôle ou secteur d’activité (préciser) de l’établissement. Le classeur de la REMED bénéficie du même archivage ou est détruit (préciser). Aucun de ces documents n’est conservé dans les dossiers des patients.
4.10. Bilan annuel d'activité et communication Un bilan annuel d'activité de la REMED est rédigé par le responsable de la REMED (cf annexe B). Il ne doit contenir aucune information directement ou indirectement nominative. Un bilan intermédiaire pourra également être effectué en vue d’adapter le programme d’actions d’amélioration continue de la qualité et la sécurité des soins. Ce bilan est préparé pour être présenté lors d’une REMED qui lui est consacrée. Il est comptabilisé comme REMED. Il est validé puis diffusé :
à l’ensemble des participants,
à la Direction de la qualité pour le suivi des programmes d’EPP/DPC/Accréditation,
au Responsable de la qualité de la prise en charge médicamenteuse pour le suivi des erreurs médicamenteuses et des actions d’amélioration associées, la mise à jour de la cartographie des risques et la valorisation du retour d'expérience.
au Président de la COMEDIMS
au correspondant de pharmacovigilance.
5. ACCOMPAGNEMENT DU PERSONNEL Le responsable du pôle ou du secteur d'activité s’engage à solliciter, notamment auprès de la direction, l’obtention et la mobilisation d’une aide psychologique à destination des personnels impliqués dans la survenue d’un événement indésirable grave ou dans toute autre situation qui le nécessiterait.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
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ANNEXE C
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Établissement Validé le : xx
Bilan annuel des REMED
Revues des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs médicaux associés
du Pôle/Service : ………..
Animateur(s) : …………………………………………………………. Année : ……………
Version 1
Ce document est à adapter à l’établissement – Les modifications sont rédigées en tant que de besoin
RÉUNIONS signalées par le nom du médicament ou de la conséquence clinique ou de la pathologie, etc…)
Date de la REMED 1
Exemple
Curare/Sufenta
01 avril 2011
Date de la REMED 2
Exemple
Protocole chimio
12 juin 2011
Date de la REMED 3
Exemple
Chambres implantables
25 sept 2011 &
12 oct 2011
Date de la REMED 4
Programmée
Non réalisée
Date du bilan des REMED
05 jan 2012
Liste des professionnels engagés présents à au moins 1 REMED (Nom prénom et nombre de réunions)
Liste des professionnels invités présents à au moins 1 REMED - facultatif (Nom prénom et nombre de réunions)
INDICATEURS DE SUIVI
3.1. Nombre de réunions dans l'année 5
3.2. Nombre de cas analysés 3
3.3. Nombre d’actions d'amélioration décidées 8
3.4. Nombre d'actions d'amélioration respectant l'échéancier 7
3.5. Nombre moyen de participants/REMED 5
REMARQUES COMPLEMENTAIRES
SIGNATURE DU OU DES ANIMATEURS
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
38
ANNEXE D
LE CLASSEUR DE LA REMED – Présentation & Mode d’emploi
PRESENTATION DU CLASSEUR (onglet 1)
1. La signification de l'acronyme REMED
L'acronyme REMED signifie Revue des Erreurs Liées aux Médicaments Et aux Dispositifs médicaux associés. L'usage de l'acronyme a également consacré les significations suivantes : Revue des Erreurs liées aux MEDicaments, Revue des Erreurs MEDicamenteuses et Revue des erreurs associées aux produits de santé.
2. La REMED et quelques dates
2003 un groupe de travail est constitué au sein de la Société française de pharmacie clinique (SFPC) pour conduire une réflexion sur le thème des "Erreurs médicamenteuses"
2005 le Dictionnaire français de l'erreur médicamenteuse est publié par la SFPC 2007 la REMED est retenue comme thème de travail en collaboration avec 2 autres sociétés savantes : la
Société française de gériatrie et gérontologie et la Société française de la gestion des risques en établissement de santé. La méthode DELPHI est utilisée pour définir, formaliser et rédiger la méthode et les outils en vue d’organiser et de conduire une REMED
2008 le manuel de la REMED est publié dans sa 1ère version. Il figure sur le site de la SFPC http://www.sfpc.eu/fr/groupes-travail/iatrogenie-medicamenteuse.html
2009 à 2011 - l'étude MERVEIL -étude multicentrique pour évaluer la revue des erreurs et leur iatrogénie liée aux médicaments- est conduite sous l'égide de la SFPC auprès de 77 établissements de santé belges, français et luxembourgeois
19 juin 2012 - la SFPC en collaboration avec la Haute autorité de santé présente les résultats de l'étude MERVEIL ainsi que ses axes de travail contribuant à sécuriser la prise en charge des patients
2012 un 2ème DELPHI sur la REMED est organisé auprès des membres du groupe de travail. L'objectif est de valider les évolutions proposées au cours de l'étude MERVEIL par les professionnels de santé.
2013 les différents outils qui aident à l'organisation et au déroulement des REMED sont disponibles dans une version électronique sous le nom de "Classeur REMED"
2014 le manuel de la REMED est publié dans sa deuxième version par la SFPC
3. La démarche de la REMED
La REMED est un moment d'analyse collective et rétrospective de cas anonymisés d’erreurs médicamenteuses. Elle a pour objectif la mise en œuvre et le suivi d’actions d’amélioration de la prise en charge médicamenteuse des patients. La démarche de la REMED s’inscrit dans l’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins et dans l’évaluation des pratiques des professionnels de santé. La REMED est structurée par une méthode et des outils. L'organisation de revues sur les erreurs médicamenteuses dans un établissement de santé ou dans un secteur d'activités s'appuie sur 3 outils REMED : le règlement intérieur, le classeur et le bilan. La conduite d'une REMED demande :
un temps de préparation du cas étudié pour reconstituer la chronologie des faits et caractériser l'erreur médicamenteuse
et un temps de réunion pluri-professionnelle pour valider les faits, analyser les facteurs contributifs de l'erreur, et pour rechercher et suivre les actions d'amélioration.
Afin de faciliter la conduite d'une revue, le classeur de la REMED est utilisé. Il aide à analyser l'erreur médicamenteuse et à décider des actions d'amélioration, tout en assurant leur traçabilité. Il se présente dans une version sur tableur. Il commence à être rempli au moment de la préparation du cas étudié et il est complété au cours de la réunion pluri-professionnelle. Le classeur de la REMED comprend plusieurs onglets :
son onglet pivot est le cahier de la REMED ; il correspond à un compte rendu détaillé, renseigné au fur et à mesure de l'étude du cas,
il intègre d'autres onglets tels la liste des questions à poser lors des entretiens ou en cours de réunion, la liste des documents pour objectiver les constats, la caractérisation des erreurs médicamenteuses notamment pour les classer, la liste des cause et facteurs contributifs pour faciliter leur sélection. Il
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intègre également deux outils experts, la matrice de pondération des causes et le tableau de priorisation des actions d'amélioration,
concomitamment à l'utilisation du cahier de la REMED, s'établit le plan des actions d'amélioration identifiées au cours de la REMED et un compte rendu synthétique support de communication qui doit être totalement anonymisé.
La REMED est une des méthodes utilisables dans le cadre du développement professionnel continu listée par la HAS (décembre 2012). Elle est citée dans le Guide méthodologique de la HAS - La sécurité des patients - Mettre en œuvre la gestion des risques associés aux soins en établissement de santé - Des concepts à la pratique - Fiche technique n°23. Mars 2012 ; 220 pages. 4. Auteurs et contacts
Les auteurs du "Classeur de la REMED" :
Laurence BERETZ, Michèle WOLF pour avoir formalisé la première version informatisée du classeur de la REMED à l'issue de la participation des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) à l'étude MERVEIL, ainsi que le modèle de base de données pour constituer un thésaurus des erreurs médicamenteuses
Alain AREND, CH Esch sur Alzette - Christiane ARRIUDARRE, CH Aix en Provence - Marie AUBE, HUS Strasbourg - Pierrick BEDOUCH, CHU Grenoble - Laurence BERETZ, HUS Strasbourg - Xavier BOHAND, HIA Percy Clamart - Sophie BONN, CH Saint Nicolas de Port - Philippe CESTAC, CHU Toulouse - Claire CHAPUIS, CHU Grenoble - Rémy COLLOMP, CHU Nice - Edith DUFAY, CH Lunéville - Marie France GONZALVEZ, Dijon - Morgane GUILLAUDIN, AP HP Paris - Dominique JELSKI, CH Lunéville - Régine LECULEE, CH Draguignan - Michel LE DUFF, CHU Rennes - Bertrice LOULIERE, OMEDIT Aquitaine Bordeaux - Florence OLLIVIER, CHU Nantes - Mounir RHALIMI, CH Chaumont en Vexin - Hugo ROBAYS, UZ Gent - Etienne SCHMITT, EPSM Montperrin Aix en Provence - François SERRATRICE, CH Aix les Bains pour avoir participé au 2ème DELPHI afin de valider les évolutions proposées au cours de l'étude MERVEIL par les professionnels de santé et d'acter la version finale de la REMED dans sa 2ème version V2.0
Cédric BEL HYAZID, AP-GH La Pitié, Paris et Franck BONN, Informaticien, Nancy pour avoir révisé, amélioré et validé la version informatique de l'outil "Classeur de la REMED" - franck.bonn@free.fr
Edith DUFAY, Dominique JELSKI, Céline MIGNOT, CH Lunéville pour avoir organisé le 2ème DELPHI, intégré les résultats dans la version informatisée initiale, formalisé la version finale du fichier "Classeur de la REMED"
Edith DUFAY, CH Lunéville pour avoir assuré la coordination de la participation de chacun, valorisé leur expertise et leurs travaux respectifs sur la REMED et mis à la disposition du groupe de travail "Erreurs médicamenteuses" de la SFPC ses connaissances pour faire émerger une intelligence collective sur ce thème particulier.
Les auteurs de la REMED Version 2008 :
Marie AUBE, HUS Strasbourg - Françoise BALLEREAU, CHU Nantes, Faculté de Pharmacie Nantes – Sébastien BAUER, CHU Tours - Pierrick BEDOUCH, CHU Grenoble - Chantal BERNHEIM, AGEPS Paris - Yvonnick BEZIE, Hôpital St Joseph Paris - Marie Pierre BONNEFOI, CLCC Alexis Vautrin Vandœuvre Les Nancy - Mélanie BURGIN, Clinique Ste Anne Strasbourg - Jean Pierre CHARMES, CHU Limoges, Faculté de Médecine de Limoges - Gilles CHAPELLE, CHU Poitiers - Rémy COLLOMP, CHU Nice - Pierre DIEMUNSCH, HUS, Faculté de Médecine Strasbourg - Edith DUFAY, CH Lunéville - Marie France GONZALVEZ, Dijon - Marie-Caroline HUSSON, AP HP Paris - Dominique JELSKI, CH Lunéville - Sylvie LEGRAIN, AP HP Paris, Faculté de Médecine de Paris - Régine LECULEE, CH Draguignan - Michel LE DUFF, CHU Rennes - Mehdi MEDJOUB, CHU Besançon - Aline MOUSNIER, CHU Nice - Florence OLLIVIER , CHU Nantes - Mounir RHALIMI, CH Chaumont en Vexin - Etienne SCHMITT, EPSM Montperrin Aix en Provence - Rémy SEMAOUN, Clinique Esquirol – St Hilaire Agen - Edgar TISSOT, EPSM Novillard - Patricia ZANON, CH Lunéville
Les auteurs de la REMED Version 2013 :
Alain AREND, CH Esch sur Alzette - Christiane ARRIUDARRE, CH Aix en Provence - Marie AUBE, UGECAM Alsace - Morgane BECK, HUS Strasbourg - Pierrick BEDOUCH, CHU Grenoble - Laurence BERETZ, HUS Strasbourg - Xavier BOHAND, HIA Percy Clamart - Sophie BONN, CH Saint Nicolas de Port - Marie Pierre BONNEFOI, CLCC Alexis Vautrin Vandœuvre Les Nancy - Philippe CESTAC, CHU Toulouse - Claire CHAPUIS, CHU Grenoble - Rémy COLLOMP, CHU Nice - Elodie CONRARD, CH Saint Nicolas de Port - Pierre DIEMUNSCH, HUS, Faculté de Médecine Strasbourg - Emmanuelle DIVOUX, CH Lunéville - Edith DUFAY, CH Lunéville - Marie France GONZALVEZ, Dijon - Morgane GUILLAUDIN, AP HP Paris - Marie-Caroline HUSSON, AP HP Paris - Dominique JELSKI, CH Lunéville - Régine LECULEE, CCECQA Pessac - Michel LE DUFF, CHU Rennes - Bertrice LOULIERE, OMEDIT Aquitaine Bordeaux - Florence OLLIVIER, CHU Nantes - Mounir RHALIMI, CH Chaumont en Vexin - Etienne SCHMITT, EPSM Montperrin Aix en Provence - François SERRATRICE, CH Aix les Bains - Michèle WOLF, HUS Strasbourg
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Le contact REMED : remed@SFPC.eu Cet outil doit évoluer en fonction de votre expérience. Aussi n'hésitez-pas à nous faire part de toute remarque, sur le fond ou la forme. Vous pouvez également obtenir une aide et poser vos questions pour réponse.
5. Liste des abréviations et définitions
§ : paragraphe AFSSAPS agence française de santé et de sécurité sanitaire des produits de santé ALARM Association of Litigation And Risk Management - Analyse systématique d'un incident clinique grave ANSM agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé, ex-AFSSAPS ARS agence régionale de santé CBU contrat de bon usage des produits de santé CH centre hospitalier CHU centre hospitalier universitaire CNHIM centre national hospitalier d'information sur le médicament CPOM contrat pluri-annuel d'objectifs et de moyens EM erreurs médicamenteuses EM (non) PR erreur médicamenteuse (non) porteuse de risque EPP évaluation des pratiques professionnelles HAS haute autorité de santé HIA hôpital d'instruction des armées NC non concerné NR non renseigné NSP ne sait pas PS produit de santé QQOQCCP qui, quoi, où, quand, comment, combien, pourquoi ? RCP résumé des caractéristiques du produit REMED revue des erreurs liées aux médicaments et dispositifs médicaux associés SFPC société française de pharmacie clinique
Erreur médicamenteuse :
définition SFPC 2005 : écart par rapport à ce qui aurait dû être fait au cours de la prise en charge thérapeutique médicamenteuse du patient. L’erreur médicamenteuse est l'omission ou la réalisation non intentionnelle d'un acte relatif à un médicament, qui peut être à l’origine d’un risque ou d’un événement indésirable pour le patient. Par définition, l'erreur médicamenteuse est évitable car elle manifeste ce qui aurait dû être fait et qui ne l'a pas été au cours de la prise en charge médicamenteuse du patient.
définition AFSSAPS 2010 : l’erreur médicamenteuse est l'omission ou la réalisation non intentionnelle d'un acte survenu au cours du processus de soins impliquant un médicament, qui peut être à l’origine d’un risque ou d’un événement indésirable pour le patient.
définition réglementaire - décret 1244 du 08 novembre 2012 : erreur non intentionnelle d'un professionnel de santé, d'un patient ou d'un tiers, selon le cas, survenue au cours du processus de soins impliquant un médicament ou un produit de santé mentionné à l'article R.5121-150, notamment lors de la prescription, de la dispensation ou de l'administration.
Evénement porteur de risques:
définition HAS 2012 : événement qui aurait pu avoir des conséquences cliniques pour le patient mais qui n'en a pas eu
Erreur médicamenteuse porteuse de risques:
définition REMED 2013 : Une erreur médicamenteuse porteuse de risques est une erreur qui a eu ou aurait pu entraîner des conséquences cliniques graves, cad majeures, critiques ou catastrophiques pour le patient. L’erreur médicamenteuse porteuse de risque est éligible à une analyse approfondie au même titre que les erreurs dont la gravité constatée est majeure, critique ou catastrophique.
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MODE D’EMPLOI DU CLASSEUR (onglet 2)
1. Présentation du "Classeur de la REMED"
Le "Classeur de la REMED" comporte 12 onglets qui sont les suivants :
Onglet 1- Présentation : la REMED y est définie en quelques mots et l'ensemble des outils utilisés au cours d'une REMED sont listés dans cet onglet § 1 ainsi que dans l'onglet 1- §3. Les auteurs sont présentés. Un contact pour demande de renseignement est signalé. Une liste des abréviations et définitions y figure.
Onglet 2-Mode d'emploi : la présentation et les consignes d'utilisation du classeur de la REMED y sont décrites. Le site de téléchargement y est signalé, de même que les modalités de signalement à l'ANSM d'une erreur médicamenteuse et/ou d'un effet indésirable.
Onglet 3-Cahier : c'est l'outil pivot. Il guide le déroulement d'une REMED dans sa phase préparatoire et au cours de la réunion pluri-professionnelle. Il existe une consigne d'utilisation pour cet outil dans le §2 du présent onglet ainsi que dans l'onglet 3.
Onglet 4-Questions : cette liste de questions est une aide pour guider les entretiens avec les professionnels impliqués dans la survenue d'une erreur médicamenteuse. Elle guide également les échanges lors de l'analyse des causes et la recherche des actions d'amélioration. Les réponses sont à rédiger dans l'onglet 3-Cahier - § 1, 3 et 5.
Onglet 5-Documents : cette liste est un mémento pour repérer les documents utiles qui servent à objectiver certains constats. Les documents sélectionnés dans la liste sont reportés dans l'onglet 3-Cahier - §1.3.
Onglet 6-Caractérisation de l'EM : cet outil est composé de 6 éléments signifiants qui permettent de caractériser l'erreur médicamenteuse. Il peut également servir à établir une classification ultérieure des erreurs signalées et/ou analysées. Il existe une consigne d'utilisation pour cet outil dans l'onglet 6.
Onglets 7-Causes : cette liste recense les causes de survenue d'une erreur médicamenteuse : elles sont classées en 8 domaines d'investigation qui sont les 7 domaines de la méthode ALARM incrémentés d'un domaine complémentaire relatif aux produits de santé. Chaque domaine se décline en sous-domaines et chaque sous-domaine en causes profondes, immédiates et facteurs contributifs. Il existe une consigne d'utilisation pour cet outil dans l'onglet 7.
Onglet 8-Actions d'améliorat° : les informations saisies dans l'onglet 3-Cahier - § 5, se transfèrent automatiquement dans l'onglet 8 - Actions d'améliorat°, qu'il faut néanmoins compléter. La mise en oeuvre des actions d'amélioration et leur suivi qualifient la REMED comme démarche d'amélioration des pratiques professionnelles.
Onglet 9-Compte rendu : certaines informations saisies dans l'onglet 3-Cahier, se transfèrent automatiquement dans l'onglet 9-Compte rendu. Il s'agit d'une version synthétique du cahier. Il peut être complété à la convenance du groupe de travail. L'anonymisation totale doit être vérifiée.
Onglet 10-Pondération causes : il s'agit d'un outil expert optionnel destiné à hiérarchiser les causes avec objectivité et sans jugement de valeur sur la contribution des professionnels impliqués dans l'EM. Il demande un peu de pratique à l'animateur de la REMED.
Onglet 11-Priorisation actions : il s'agit d'un outil expert optionnel destiné à prioriser les actions d'amélioration selon leur faisabilité et selon l'intensité du lien entre l'action et le risque de reproduction de l'erreur. Le résultat de la priorisation est reporté dans l'onglet 3-Cahier - § 5. Il demande un peu de pratique à l'animateur de la REMED.
Onglet 12-Menus déroulants : ils servent à construire la structure du classeur de la REMED. Pour toute modification dans la liste des menus, celles-ci se répercuteront dans les autres onglets ; il y a donc risque de dénaturation du classeur. Par conséquent, l'onglet 12 est masqué pour ne pas faire de modification intempestive dans les listes des menus déroulants.
Pour mieux appréhender l'utilisation et l'intérêt du classeur de la REMED, un cas d'erreur médicamenteuse impliquant l'alprostadil est présenté dans un fichier intitulé "Classeur REMED - Alprostadil". La navigation sur les différents onglets de ce fichier permet de comprendre le traitement de l'information saisie au cours de l'analyse du cas "Alprostadil" . Pour s'y rendre, quitter ou écraser le présent fichier et double-cliquer sur le fichier "Classeur REMED - Alprostadil". 2. Consignes d'utilisation de l'onglet 3-Cahier
Les couleurs vont guider le secrétaire de séance dans la saisie des informations dans l'onglet 3-Cahier et dans ses outils connexes, onglets de 4 à 11. Les consignes d'utilisation sont les suivantes :
blanc : saisir du texte libre ou faire un copier/coller d'un texte sélectionné dans un autre onglet
vert : menu déroulant - ligne à sélectionner
jaune : saisir du texte libre. Un report de ce texte est organisé vers un autre onglet
rose : texte que vous sélectionnez dans un autre onglet que l'onglet 3 et qui s'importe automatiquement dans l'onglet 3-Cahier. ATTENTION : ne pas intervenir dans les cases roses du cahier -onglet 3, pour cette raison.
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3. Téléchargement des documents relatifs à la gestion des erreurs médicamenteuses sur le site de la SFPC
Le fichier "Classeur de la REMED "
Il fait partie d'un ensemble de travaux menés au sein de la SFPC. Ces travaux qui concernent les erreurs médicamenteuses en général, et la REMED en particulier, sont les suivants : Documentation générale
la fiche de signalement d'une erreur médicamenteuse AAQTE-SFPC, élément d'histoire des erreurs médicamenteuses, 1998
le dictionnaire français de l'erreur médicamenteuse, 2005
le manuel de la REMED - version 2008 substituée par la version 2013 (prévu fin 2013)
la liste de événements sentinelles qui permettent de repérer d'éventuelles erreurs médicamenteuses
les résultats de l'étude MERVEIL - Université de Lorraine 2012, Faculté de pharmacie, Thèse de Elodie CONRARD, La REMED : les résultats de l'étude MERVEIL conduite pour évaluer la REMED en tant que méthode d'évaluation des pratiques professionnelles
le rapport d'analyse statistique et épidémiologique sur les résultats de l'étude MERVEIL, Alain RAUSS - Société ARCOSA : arauss@arcosa.eu
les diaporamas de la journée HAS SFPC du 19 juin 2012 - Agir pour la qualité et la sécurité des soins : MERVEIL & REMED et autres démarches
Autres documents relatifs aux REMED
la fiche technique de la REMED dans le guide SFPC "Amélioration des pratiques - Equipe
pharmaceutique"
le règlement intérieur des REMED
le calendrier des REMED
le bilan des REMED
le scénario 5C -Chronologie, Causes profondes, Causes Immédiates, Correction, Conséquences- de l'EM, présenté sous 2 fichiers traitement de texte et diaporama
le "Classeur REMED - Alprostadil" Le site pour télécharger tous ces documents est le site de la Société française de pharmacie clinique :
http://www.sfpc.eu Pour aller plus loin....
Vous souhaitez enregistrer les différentes erreurs médicamenteuses qui sont signalées dans votre établissement, téléchargez le tableau de bord proposé par la SFPC inspiré du modèle des Hôpitaux universitaires de Strasbourg. Vous souhaitez suivre la mise en œuvre des actions d’amélioration de la prise en charge médicamenteuse du patient dans votre établissement, téléchargez le programme Med’Seth proposé par la SFPC. Vous souhaitez publier un cas d'erreur médicamenteuse, contactez la revue Dossier du CNHIM ou le Journal du Pharmacien Hospitalier et Clinicien. Pensez à obtenir une autorisation de publication de l'EM auprès des participants à la REMED, voire auprès de votre institution. Les sites des revues sont :
http://www.cnhim.org/NouveauSiteCNHIM/
http://www.lepharmacienhospitalier.fr/ 4. Signalement d'une erreur médicamenteuse et/ou d'un effet indésirable à l'ANSM
La transposition dans la réglementation française des dispositions européennes (Directive 2010/84/UE du Parlement européen et du Conseil du 15 décembre 2010 concernant la pharmacovigilance) se traduit par l’obligation pour les médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et pharmaciens de déclarer « tout effet indésirable suspecté d’être dû à un médicament ou produit mentionnés à l’article L. 5121-1 dont ils ont connaissance », et permet aux autres professionnels de santé, aux patients et aux associations agréées de patients de le faire également (Art. L. 5121-25, Loi du 29 décembre 2011)
Si l’erreur médicamenteuse a entraîné un effet indésirable, la déclaration de ce dernier au système de pharmacovigilance est obligatoire. Elle s’effectue selon les modalités habituelles auprès du Centre régional de pharmacovigilance dont dépend l’établissement de soins.
En l’absence de survenue d’un effet indésirable, la déclaration d’une erreur médicamenteuse concernant une caractéristique d’un médicament, telle que sa dénomination, son conditionnement, son étiquetage ou encore les informations qui lui sont associées (RCP, notice, monographies, documents promotionnels, etc.), s’effectue auprès du Guichet Erreurs Médicamenteuses de l’Agence française du médicament (ANSM, ex-Afssaps).
Les modalités de signalement sont décrites sur le site internet, page “Signaler une erreur ou risque d'erreur médicamenteuse” : http://ansm.sante.fr/Activites/Comment-signaler-ou-declarer/Erreur-ou-risque-d-erreur-medicamenteuse/%28offset%29/1
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ANNEXE E
LE CAHIER DE LA REMED Pour guider le déroulement dans la préparation et en cours de la séance
Pôle/Service :
Animateur(s) :
Secrétaire de séance:
Date de la réunion:
REMED sur le cas :
Y-a-til un dysfonctionnement probable dans la prise en charge du patient ?
La chronologie des événements suggère-t-elle que l’événement clinique est lié à la prise en charge
médicamenteuse ou à son absence ?
Introduction
Rappel des règles déontologiques, de confidentialité et d'anonymisation
Rappel des objectifs : permettre de comprendre l'évènement et d’identifier les actions de réduction du risque
1.1. Décrire la chaîne des événements - Consulter l'onglet 4-Questions - Utiliser notamment le QQOQCCP
L’événement clinique était-il attendu compte tenu de l’évolution de la maladie ou de l’état du patient ?
La prise en charge médicamenteuse, ou son absence, a-t-elle provoqué l’évènement clinique indésirable ?
L’événement est-il lié à la prise en charge médicamenteuse ?
La survenue est-elle liée à un acte de soins ( perfusion, pansement, dialyse, intervention chirurgicale, endoscopie…) ?
1.2. Vérifier qu'il s'agit bien d'une EM
Existe-t-il une explication autre que le médicament comme cause de l’événement clinique?
pour guider le déroulement dans la préparation et en cours de la séance Consignes d'utilisation
ATTENTION ! Ne pas supprimer ou insérer de lignes dans cet onglet 3-Cahier.
- blanc : saisir du texte libre ou faire un copier/coller d'un texte sélectionné dans un autre onglet
- vert : menu déroulant - ligne à sélectionner
- jaune : saisir du texte libre. Un report de ce texte est organisé vers un autre onglet
- rose : texte que vous sélectionnez dans un autre onglet que l'onglet 3 et qui s'importe automatiquement dans l'onglet
3-Cahier. ATTENTION ! Pour cette raison, ne pas écrire dans les cases roses de l'onglet 3-Cahier.
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- nom de spécialité ou générique
- dénomination commune internationale - DCI
- dosage
- forme galénique
- voie d’administration
- n° de lot - fabricant
- conditionnement unitaire
- classe thérapeutique - ATC
- nom de spécialité ou générique
- dénomination commune internationale - DCI
- dosage
- forme galénique
- voie d’administration
- n° de lot - fabricant
- conditionnement unitaire
- classe thérapeutique - ATC
- nom de spécialité du dispositif médical
- dénomination générique
- voie d’abord
- n° de lot - fabricant
- classification
2.6. Etape initiale de survenue de l'EM
Etapes suivantes :
Quelles sont toutes les autres étapes au cours desquelles l'EM s'est poursuivie?
Commentaires
Commentaires
2.5. EM porteuse de risques
2.2. Nature de l'EM
2.3. Niveau de réalisation de l'EM
2.4. Gravité constatée de l'EM
Produit de santé 3 - Ne pas supprimer les lignes suivantes
Produit de santé 1 (celui impliqué dans la survenue)
Produit de santé 2 - Ne pas supprimer les lignes suivantes
2.1. Produit de santé impliqué
1.3. Récolter les documents utiles - Consulter l'onglet 5-Documents
2. Caractériser l'EM - Consulter l'onglet 6-Caractérisation de l'EM
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Facteurs liés aux médicaments Communication au sein de l'équipe
Facteurs liés au dispositif médical associé Dynamique et interactions
Encadrement et supervision
Pathologie et co-morbidités
Environnement social et familial Charges et conditions de travail
Personnalité et comportement Locaux et mobiliers
Expression et communication, aptitude aux soins Fournitures et équipements
Informatique
Qualification, compétences, aptitudes techniques Hygiène et maintenance
Etat physique ou psychologique
Capacités relationnelles, motivation, adaptations Attribution des responsabilités
Gestion des compétences et des effectifs
Pratiques générales Formation continue et apprentissage
Protocoles et procédures Planification des tâches
Pratiques logistiques des produits de santé Organisation de proximité
Pratiques liées à la prescription Culture Qualité Risques Sécurité
Pratiques liées à la dispensation
Pratiques liées à l'administration/implantation Contexte réglementaire, économique
Pratiques liées au suivi clinique Gestion du personnel
Pratiques liées aux transitions Politique de sécurité des soins
Pratiques liées à l'éducation thérapeutique Liens avec d'autres structures
3.3. Identifier les barrières ayant fait défaut
4. Analyser le complément bibliographique
Equipe
Facteurs liés au Patient
Environnement de travail
Commentaires
Organisation et management
3.2. Détailler les causes : médicament lui-même, erreur humaine, actes ou procédures, direction d'équipe...
Contexte institutionnel
Pratiques et Procédures opérationnelles
3.1. Identifier les causes et les facteurs contributifs - Consulter l'onglet 4-Questions ou l'onglet 7-Causes
Facteurs liés aux produits de santé
Facteurs liés au Professionnel de Santé
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Priorité
Onglet 10-Pondération des causes Onglet 11-Priorisation des actions d'améliorat°
Participants Participants
Date :
Lieu :
10. Revoir le programme des actions décidées lors des réunions précédentes
7. Noter une conclusion si besoin
Signalement à l'ARS
8. Enregistrer les participants
9. Communiquer sur la REMED
Information du patient ou de son entourage
11. Sélectionner les cas à traiter pour la réunion suivanteSelon leur valeur pédagogique, la puissance du risque, les actions d'amélioration potentielles ...
Signalement au CRPVSignalement à l'ANSM
6. Utiliser les outils optionnels
5. Décider des actions d'amélioration - Consulter l'onglet 4-Questions pour guider leur recherche
Les actions d'amélioration sont reportées dans l'onglet 8-Actions d'améliorat°
Si l'onglet 10-Priorisat° des actions d'améliorat° est utilisé, le résultat est reporté dans les cases roses de ce §. Dans ce §, le résultat
peut être exceptionnellement modifié par les participants pour changer l'ordre de priorité
Compte-rendu diffusé aux participants + personnes excuséesCompte-rendu diffusé au responsable du système de management de la qualité de la PECM
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ANNEXE F
LA CONDUITE D’UN ENTRETIEN EN QUESTIONS
Pour mieux raconter l'histoire et identifier les causes et facteurs contributifs, les actions d'amélioration
1 - QQOQCCP ?
- QUI ? Qui était là ? Qui a fait ? Qui a intercepté ou détecté ? Qui a rattrapé ? Qui a subi ? Qui supervisait? - QUOI ? Quel est l'évènement ? Quelle chronologie des faits ? - OÙ ? Où cela s'est-il produit ? - QUAND ? Quand cela s'est-il produit ? Nuit, Garde ? Quand s'en est-on aperçu ? Depuis quand ? - COMMENT ? Quel produit de santé concerné ? Comment a été détectée l’EM ? Comment a-t-on
atténué les conséquences chez le patient ? - COMMENT ? Quels matériels, procédures concernés ? Comment se déroule habituellement le
processus dans lequel le dysfonctionnement a été observé ? - COMBIEN ? Cela s’est-il déjà produit ? - POURQUOI ? Pourquoi cela s’est-il passé ? Quel(s) problème(s) rencontré(s) ? Qu’aurait-il fallu faire ?
2 - Quels facteurs liés aux produits de santé ou données d'entrée ?
- La survenue est-elle liée à un ou des médicament(s) ? Dénomination, propriétés, formulation, excipient, galénique, forme pédiatrique, présentation, conditionnement, étiquetage, information, notice ?
- La survenue est-elle liée au dispositif médical associé ? Propriétés, présentation, conditionnement, étiquetage, information, notice, utilisation ?
3 - Quels facteurs liés au patient ? - La complexité de la situation clinique, somatique ou psychique a-t-elle favorisé l'évènement ? - Ses facteurs familiaux, sociaux ont-elles favorisé l'évènement ? - Sa personnalité, sa coopération ou son comportement ont-ils favorisé l'évènement ? - Y a-t-il eu défaut de compréhension, de mémorisation du traitement ?
- Y a-t-il eu oubli, erreur d'inattention ou de raisonnement de la part du patient ?
4 - Quels facteurs liés aux professionnels de santé ? Y a-t-il eu défaillance humaine à l’origine de l’événement indésirable, et notamment
- Les personnes savaient-elles ce qu’elles avaient à faire ? Connaissaient-elles le médicament ou
le dispositif médical à utiliser ? - Y a-t-il eu erreur d'attention, de raisonnement, de lecture, d'interprétation, de calcul, de saisie
informatique ? - Les personnes étaient-elles dans un état psychologique ou physique particulier ? - Y a-t-il eu insuffisance ou défaut de qualités relationnelles avec le patient et/ou l’entourage et/ou
la famille ?
5 - Quels facteurs liés aux pratiques et procédures opérationnelles ? - La planification, la définition, la lisibilité des tâches étaient-elles suffisantes ? - Les consignes étaient-elles suffisamment claires ? - Y a-t-il eu une déviation dans les procédures de soins, par rapport aux règles applicables aux produits
de santé ? RCP, recommandations de bon usage - Y a-t-il eu une déviation dans les procédures de soins, par rapport à la pratique attendue ?
réglementation - Y a-t-il eu un problème d'identitovigilance vis-à-vis du patient ? - La plupart des professionnels de santé, dans un contexte identique, auraient-ils pris en charge le
patient de la même manière ?
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- Les procédures/protocoles/bonnes pratiques étaient-ils disponibles, adaptés, à jour, connus, expliqués, utilisés ?
- Les supports de prescription-enregistrement étaient-ils disponibles, adaptés, connus, utilisés ? - La survenue est-elle liée à la disponibilité du produit ? À la logistique d'approvisionnement (défaillance,
délai de livraison, produit périmé, abîmé, retiré…) - Y a-t-il eu défaut d'outils d'aide à la décision ? - La survenue est-elle liée à la qualité de l'ordonnance ou du bon de commande ? - Les informations utiles étaient-elles disponibles, pertinentes (ex: information clinique sur le patient, âge,
poids, grossesse, antécédents, résultats de laboratoire…)
6 - Quels facteurs liés à l'équipe ? - La communication entre professionnels de santé est-elle en cause ? Communications écrites ou orales ? - Y a-t-il eu un problème dans la transmission des informations ? - Y a-t-il eu un problème dans la collaboration au sein de l'équipe ? - L'ambiance de travail au sein de l'équipe était-elle bonne ? - Y a-t-il eu mauvaises interactions entre les personnes ? - Une meilleure supervision aurait-elle été nécessaire ?
7 - Quels facteurs liés à l’environnement de travail ou aux équipements ? - Les conditions de travail son-elles en cause ? La charge de travail, les temps et horaires ou les délais
imposés ? - Les locaux, espaces physiques, surfaces et circuits étaient-ils appropriés à la bonne réalisation des
tâches ? - L'eau, l'air, la température, l'ambiance lumineuse ou sonore était-elle adaptée ? - L'agencement des stocks a-t-il favorisé l'évènement ? - Les mobiliers et leur disposition étaient-ils appropriés à la bonne réalisation des tâches ? - Les équipements, notices, fournitures, documentation, assistance technique associées étaient-ils
appropriés ? (adéquation, complexité, degré d'automatisation, maintenance…) Exemple: pompes et PSE.
- Le système d'information, son architecture, sa conception, ses fonctionnalités, son ergonomie sont-ils en cause ?
- La fiabilité du système d'information et/ou des procédures dégradées est-elle en cause ? Sa maintenance ?
- Le parc informatique ou le réseau informatique sont-ils en cause ? - Les télécommunications ont-elles été défaillantes ?
- L'accès aux bases de données et leur qualité (adéquation, mise à jour) étaient-ils assurés ? (ex:
dossier-patient, données sur les médicaments, ouvrages de référence…)
8 - Quels facteurs liés à l’organisation ? Liés au management ?
- L’attribution des responsabilités était-elle clairement définie ? - La composition des équipes était-elle adéquate au moment des soins liés à la survenue de
l’événement, en effectifs et compétences ? - La politique de formation et d'adaptation aux postes était-elle adaptée ? - La coordination au sein du service ou avec d'autres services était-elle suffisante ? - La gestion des situations nouvelles, imprévues était-elle organisée ? - Y a-t-il eu interruption de tâche ? Perturbations ? - Les attitudes de sécurité ont-elles été négligées ? - Les priorités de sécurité ont-elles été laissées de côté dans l'organisation des soins ? - La gestion documentaire était-elle en cause ?
9 - Quels facteurs liés au contexte institutionnel ? - La réglementation ou son absence a-t-elle eu une influence sur l'événement ? - Le contexte économique, la pression de production, les problèmes de financement ont-ils eu une
influence sur l'événement ? - Y a-t-il eu un contexte social particulier ?
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
49
- Y a-t-il eu défaut dans la gestion des ressources humaines ? - Y a-t-il eu défaut dans le management de l’établissement ? Dans le respect et le suivi des politiques et
programmes qualité - sécurité ? Dans la prise en compte des priorités ou des résultats des évaluations ? - Y a-t-il eu insuffisance de moyen dédie à la gestion du risque médicamenteux ? - Y a-t-il eu défaut dans la culture de sécurité ? culture de signalement, apprentissage par l'erreur,
partage de retour d'expérience… - Y a-t-il eu un problème de coordination avec d'autres organisations ou établissements ?
10 - Quelles actions pour améliorer la prise en charge médicamenteuse du patient ? - Qu'avons-nous appris ? Quels enseignements à retirer ? - Quelles actions pour sécuriser également les pratiques ou l'environnement des professionnels ? - Quelle communication ou information auprès des équipes ?
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
50
ANNEXE G
LA LISTE DES DOCUMENTS UTILES Pour repérer ceux utiles afin d’objectiver certains constats
Ordonnance
Dossier médical personnel
Protocole
Dossier infirmier
Relevé d’administration et de traçabilité
Plan de soin
Résultat de laboratoire
Interventions pharmaceutiques
Fiche de fabrication
Fiche de déclaration de l’EM ou de l’EI
Lettre de sortie
Formulaire de demande d’examen (scanner, kinésithérapie…)
Étiquettes du patient
Notice du médicament ou du dispositif médical
Étiquetage du médicament ou du dispositif médical
Emballage du médicament ou du dispositif médical
Documentation imprimée (publications, dictionnaires, revues…)
Documentation électronique
Documents publicitaires
Base de données
Support informatisé
Autre, préciser :
Autre, préciser :
Autre, préciser :
Autre, préciser :
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51
ANNEXE H LA CARACTERISATION D’UNE ERREUR MEDICAMENTEUSE Les 6 éléments signifiants pour caractériser les erreurs médicamenteuses
1
ère caractérisation : selon les produits de santé impliqués dans l’EM
- Médicament(s) : nom de spécialité, DCI, dosage, forme galénique, volume, concentration
- Traitement du patient
- Protocole ou stratégie thérapeutique
- Dispositif médical associé
- Autre produit de santé
2ème
caractérisation : selon la nature de l’EM - Erreur de patient
- Erreur par omission
- Erreur de médicament – stratégie thérapeutique, protocole thérapeutique, redondance, ajout, contre indication, forme galénique,
médicament erroné, injustifié, détérioré, périmé, etc…
- Erreur de dose – dosage, posologie, concentration, volume, débit de perfusion, etc…
sur dose
sous dose
- Erreur de modalités d’administration – voie, durée de perfusion, durée d’application, technique d’administration, etc…
- Erreur de moment de prise
- Erreur de durée de traitement
3ème
caractérisation : selon le niveau de réalisation de l’EM - Niveau 1 : EM potentielle
Risque d’erreur ou circonstance susceptible de provoquer une erreur
- Niveau 2 : EM avérée et interceptée avant atteinte du patient
Erreur avérée par omission ou par commission qui est interceptée avant d’atteindre le patient
- Niveau 3 : EM avérée et identifiée après atteinte du patient
Erreur avérée par omission ou par commission qui a atteint le patient, qui est détectée puis éventuellement traitée pour en atténuer les conséquences cliniques
4ème
caractérisation : selon la gravité constatée des conséquences de l’EM
Mineure EM sans conséquence pour le patient
Significative EM avec surveillance indispensable pour le patient mais sans conséquence clinique pour lui
Majeure EM avec conséquences cliniques temporaires pour le patient : à l’origine d’une atteinte physique ou
psychologique réversible qui nécessite un traitement ou une intervention ou un transfert vers un
autre établissement, induction ou allongement du séjour hospitalier
Critique EM avec conséquences cliniques permanentes pour le patient : à l’origine d’une atteinte physique
ou psychologique permanente irréversible
Catastrophique EM avec mise en jeu du pronostic vital ou décès du patient
5ème
caractérisation : selon l’existence d’un risque associé à l’EM
- EM porteuse de risque : l’EM dont il est question, a eu ou aurait pu entraîner des conséquences cliniques graves cad
majeures, critiques ou catastrophiques pour le patient. L’EM grave est éligible à une analyse approfondie.
- EM non porteuse de risque : l’EM dont il est question, n’a pas eu et n’aurait pas entraîné de conséquence clinique
majeure, critique ou catastrophique pour le patient.
6ème
caractérisation : selon l’étape initiale de survenue de l’EM
Étape d’identification du patient - étape préalable à la plupart des étapes suivantes
Étape de prescription - décision médicale relative aux objectifs thérapeutiques
- formulation ou rédaction ou saisie de l’ordonnance
Étape de dispensation - analyse pharmaceutique
- préparation galénique, magistrale ou hospitalière
- délivrance nominative ou globalisée
Étape d’administration - étapes préalables à l’administration (collecte, répartition en pilulier, contrôle …)
- préparation extemporanée
- administration proprement dite
- enregistrement de l’administration
Étape de suivi thérapeutique et clinique - mise en œuvre d’un suivi thérapeutique
- réévaluation de la balance bénéfices risques
Étape d’information - information du patient
- information du professionnel de santé
Étape logistique des produits de santé - achats
- approvisionnement-stockage à la pharmacie
- approvisionnement-détention dans les unités de soins
- approvisionnement-détention à domicile
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52
ANNEXE I
LA LISTE DES CAUSES Pour les identifier parmi 250 causes classées en 8 domaines
Diagnostiquer les causes et les facteurs contributifs à la survenue de l'EM
Facteurs liés aux produits de santé [M]
Facteurs liés aux médicaments
Propriétés intrinsèques pharmacologiques du médicament, effets indésirables
- propriétés - aspects galéniques - gamme - conditionnement - étiquetage et dénominations - information - conditions d'emploi
Propriétés médicament modifiées par l'usage (périmé, détérioré, conservé dans de mauvaises
conditions, etc.)
Excipient: toxicité, incompatibilité, choix non approprié
Forme galénique inadaptée, similitude de formes galéniques (comprimés, gélules, liquides
incolores, formes LP et non LP etc.)
Gamme prêtant à confusion
Absence de conditionnement unitaire, conditionnement inadapté etc.
Similitude de conditionnement avec un même produit de dosage différent, avec un produit différent ; symbole, couleur, logo déroutants
Dénominations similaires (noms commerciaux ou dénominations communes confondus par
homophonie, homographie)
Lisibilité insuffisante des mentions de l'étiquetage (rédaction surchargée, trop petite, sens de lecture,
etc.)
Étiquetage erroné
Mentions de l'étiquetage difficiles à comprendre ou interpréter (absentes, incomplètes, confuses,
ambigües, etc.)
Défaut d'informations du résumé des caractéristiques du produit, de la notice, du mode d'emploi (absente, incomplète, inexacte, confuse, etc.)
Absence de tableau de correspondance entre les doses à administrer, les volumes, les débits
Non-respect du RCP (mésusage), de l'AMM (hors AMM), etc.
Autres
Facteurs liés au dispositif médical associé
Défaut de conception, de précision, etc.
Défaillance du dispositif au cours de l'utilisation
- propriétés intrinsèques - conditionnement - étiquetage et dénominations - information - conditions d'emploi
Défaut de présentation du conditionnement ou de l'étiquetage
Lisibilité insuffisante des mentions de l'étiquetage (absentes, incomplètes, confuses, ambigües, etc.)
Défaut d'information du mode d'emploi (information absente, incomplète, inexacte, confuse, etc.)
Utilisation inappropriée, inadaptée, absente
Erreur de manipulation, de programmation, etc.
Autres
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53
Facteurs liés au Patient [P]
Pathologie et co-morbidités
Antécédents médicaux, co-morbidités lourdes et/ou complexes (démence, perte d'autonomie, ...)
- situation clinique somatique ou psychique - facteurs de risque - problèmes de soins
Handicaps (troubles mentaux, de la mémoire, démence, capacités cognitives altérées, handicap visuel,
auditif, psychomoteur, etc.)
Addictions, drogues
Situation clinique complexe, grave, aigue
Situation clinique méconnue ou non identifiée (insuffisance rénale, hépatique, etc.)
Situation clinique faussement rassurante
Exposition au risque de traitements multiples (polypathologies, etc.)
Exposition au risque de "never event" (médicaments à haut risque, etc.)
Problèmes de voie d'administration (déglutition impossible, sonde, abord difficile, etc.)
Autres
Environnement social et Habitudes de vie, métier particulier
familial Environnement familial, entourage particulier
Patient isolé, sans relais pour obtention des informations ou accès aux soins
Modalité particulière d’hospitalisation (en particulier contraintes : détenu, absence de
consentement,…)
Autres
Personnalité et Comportement passif, indifférent, inattentif
comportement Difficulté de compliance aux soins, absence de coopération, rétention volontaire d'informations
Comportement agressif, impatient, méfiant, d'opposition, angoissé, distrayant, bavard
Influence des professionnels de santé (pour induire un diagnostic, une délivrance, un soin ou y
échapper)
Autres
Expression et communication, aptitude aux soins
Difficultés de compréhension ou d'expression orale : expression en langue étrangère, absence de traducteur, etc.
Difficultés de compréhension ou d'expression orale : problème de vision, d'audition, niveau d'instruction, etc.
Omission dans le signalement des antécédents, du traitement (oubli, distraction, dissimulation)
Défaut de mémorisation du traitement et des éléments de suivi clinique
Schéma posologique complexe non signalé par le patient
Connaissance insuffisante de son traitement ou de sa pathologie
Autres
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54
Facteurs liés au Professionnel de Santé [S]
Qualification, compétences, aptitudes techniques
Défaut de connaissance technique ou théorique notamment sur les produits de santé (savoir)
Défaut de qualification - inadéquation des connaissances (savoir faire)
Sous estimation des facteurs de risques
Défaut de dextérité, d’entraînement, d’expérience, d’adaptation
Défaut de raisonnement, d'interprétation, de paramétrage
Erreur de calcul : relative à la dose, à la concentration, au débit, liée aux unités, etc.
Erreur de lecture : du médicament, de la prescription, de l'avis pharmaceutique, du protocole, des consignes, du dispositif médical, de la commande, etc.
Erreur de manipulation informatique : saisie, copie/coller, sélection dans une liste, écrasement de fichier, etc.
Autres
Etat physique ou Stress / situation d'urgence
psychologique Défaut d'attention, distraction (oubli, gestuelle erronée)
Surmenage professionnel
Fatigue, manque de sommeil
Disposition physique inadéquate (maladie)
Disposition mentale inadéquate (troubles psychologiques, préoccupation, soucis personnels etc.)
Autres
Capacités relationnelles, motivation, adaptations
Manque de motivation
Réserve excessive ou peur du jugement dans la recherche d'aide
Conception socio-culturelle dominante
Excès de confiance en soi ou dans les autres professionnels
Insuffisance ou défaut de qualités relationnelles avec le patient et/ou l’entourage et/ou la famille
Insuffisance ou défaut de qualités relationnelles avec les collègues, l'équipe
Autres
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
55
Pratiques et Procédures opérationnelles [PP]
Pratiques générales Défaillance dans le respect de la réglementation
Défaillance dans le respect des bonnes pratiques
Défaillance dans le respect des règles déontologiques ou éthiques
Défaillance dans l'identification du patient
Défaillance dans le respect de l'AMM, des règles applicables aux produits de santé, etc...
Défaillance dans le respect des caractéristiques du produits de santé (interactions,
posologie, etc...)
Consignes confuses, ambiguës
Manque d'informations cruciales, difficulté d'accès ou d'utilisation d'outils d'aide à la décision
Défaillance dans les transmissions quelles qu'elles soient : omission, retard, traitement incomplet, etc.
Autres
Protocoles et procédures Existence de supports de prescription ou d'administration multiples
Existence de transcriptions (oral vers écrit) ou de retranscriptions (écrit vers écrit)
Protocole ou procédure absent, indisponible
Protocole ou procédure non actualisé
Protocole ou procédure non adapté, incompréhensible, antagoniste d'un autre protocole
Protocole ou procédure mal diffusé ou insuffisamment connu
Protocole ou procédure non suivi ou refusé
Autres
Pratiques logistiques des produits de santé
Disponibilité des produits de santé : détention excessive, inappropriée, etc.
Indisponibilité des produits de santé : achat non adapté, dotation non définie, problème d'approvisionnement, etc….
Détérioration des produits de santé liée à un incident, aux conditions de détention, etc.
Rédaction du bon de commande incomplète ou erronée
Omission ou retard dans la transmission du bon de commande
Délais d'obtention des produits de santé non satisfaisants, inappropriés
Échantillons : gestion, mise à disposition, conditions d'utilisation inappropriées
Autres
Pratiques liées à la prescription
Anamnèse ou examen clinique incomplet, défaillant
- anamnèse et examen clinique - décision thérapeutique - expression et communication - suivi thérapeutique
Prise en compte défaillante des caractéristiques du patient (âge, poids, antécédents,
traitements, etc...)
Défaillance dans le respect des recommandations de pratiques cliniques relatives aux indications du médicament
Absence de prise en compte des avis pharmaceutiques
Défaut d'identification des prescripteurs (absence, erreur, etc.)
Défaut dans la rédaction de la prescription : prescription illisible, contradictoire, incomplète, non explicite, etc.
Erreur ou anomalie concernant abréviation, virgule, zéro, unités, etc.
Prescription informatisée avec erreur de sélection d'un item : produit, dose, voie, etc.
Prescription complexe difficile à interpréter
Suivi clinique défaillant avec prescripteurs multiples ou absence de référent, etc.
Autres
Pratiques liées à la dispensation
Défaut d'accès aux données cliniques pertinentes
- anamnèse et historique médicamenteux - analyse pharmaceutique - préparation - délivrance - suivi des dotations
Absence ou erreur dans l'analyse pharmaceutique des prescriptions
Transmission manquante ou tardive de l'avis pharmaceutique
Absence ou retard de préparation galénique des médicaments
Erreur de substance active, erreur de calcul ou de mesure dans la quantité de substance active,…
Erreur d'étiquetage d'une préparation galénique
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
56
Erreur de conditionnement ou de reconditionnement des médicaments commercialisés
Absence de délivrance nominative des médicaments ou du DM implantable
Substitution ou remplacement de présentation ou de gamme de produit sans information
Absence ou défaillance du contrôle avant délivrance pharmaceutique
Omission, retard ou erreur de délivrance
Omission, retard ou erreur de produits de santé demandé en urgence
Non respect de la chaîne du froid et des conditions de conservation
Omission ou défaillance de vérification des dotations ou des chariots d'urgence
Autres
Pratiques liées à l'administration/implantation
Erreur dans l'interprétation de la prescription, décalage entre prescription et administration
Erreur de rangement / détention dans la dotation, le chariot d’urgence, le réfrigérateur
- collecte du médicament dans le stock - préparation des piluliers - réalisation - enregistrement et compte rendu
Erreur de sélection du produit de santé
Erreur de préparation extemporanée du médicament : préparation à l'avance, solvant inadéquat, volume inadéquat, etc.
Défaut d'étiquetage de la dose préparée
Contrôle préalable à l'administration absent ou erroné
Administration ou implantation omise, retardée ou erronée
Décalage ou inadéquation entre prescription et administration
Enregistrement de la traçabilité manquant, tardif ou erroné
Plans d'administration non effectués, indisponibles
Retour d'information défaillant au médecin ou pharmacien des doses non administrées (omission, erreur, retard, etc.)
Autres
Pratiques liées au suivi clinique
Absence de suivi thérapeutique
- suivi thérapeutique - suivi biologique - examens complémentaires
Suivi thérapeutique inadapté
Omission, défaut ou retard dans la réalisation des examens complémentaires
Délais de transmission des résultats inadéquats à l’état du patient
Absence ou retard dans la prise en compte des résultats cliniques, biologiques
Défaut ou désaccord dans l'interprétation des résultats liés au suivi thérapeutique
Données d'interprétation nécessaires indisponibles : défaut d’avis spécialisé
Défaut d'information du patient sur ses résultats
Autres
Pratiques liées aux transitions Absence ou erreur de gestion des traitements personnels
Absence ou erreur dans la reconduction des traitements personnels à l'admission (conciliation des traitements)
Absence de continuité des soins par l'absence de délivrance de 24h/48h de traitement lors d'un transfert ou à la sortie
Absence ou erreur dans la reconduction des traitements personnels lors du transfert ou à la sortie (conciliation des traitements)
Autres
Pratiques liées à l'éducation thérapeutique
Incompatibilité du plan de soins à la vie du patient ou à son autonomie
Défaut d’information (concernant médicament, indications, moment de prise, posologie, effets
indésirables, surveillance, risque lié à l’automédication, etc.)
Défaut d' information sur les risques
Défaut d'information sur quoi faire en cas d’oubli
Autres
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
57
Équipe [E]
Communication au sein de l'équipe
Défaut de communication orale dans l’équipe
Défaut de communication écrite dans l’équipe (absence, incomplétude, qualité insuffisante des
informations écrites)
Divergence dans les écrits
Absence ou illisibilité des informations tracées
Fonctionnement peu propice à la transmission d’informations
Absence de concertation et/ou de temps de coordination
Autres
Dynamique et interactions
Défaut de coopération dans l'équipe
Collaboration insuffisante, de type passive
Mauvaise cohésion, conflits, intimidation
Mode de fonctionnement individualiste
Manque de soutien entre pairs
Manque de soutien entre différents professionnels
Difficultés dans la mobilisation des compétences requises
Difficultés dans la recherche d'avis spécialisés
Difficultés d'expression des désaccords ou des préoccupations
Ambiance de travail difficile, conflictuelle, délétère
Défaut d’adaptation à une situation imprévue
Faible propension des juniors ou des seniors à solliciter de l’aide
Indisponibilité ou manque de réactivité des seniors (réponse à une demande de soutien)
Autres
Encadrement et supervision
Supervision inadaptée ou absente
Défaut d’encadrement
Autres
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
58
Environnement de travail [CT]
Charges et conditions de travail
Mauvaises conditions de travail (bruit, interruptions, lieu de passage, température, luminosité, …)
Temps ou horaires de travail particuliers
Charge de travail ou délais imposés
Autres
Locaux et mobiliers Locaux inadaptés (conception, fonctionnalités, accessibilité, marche en avant, ergonomie, espace...)
Circuits problématiques
Problème de température, humidité, fluides : eau, air …
Mobiliers inadaptés (nature, agencement, implantation…)
Autres
Fournitures et équipements
Défaillance des approvisionnements en fournitures ou équipements
Fournitures ou équipements insuffisants, indisponibles ou inadaptés
Fonctionnalités insuffisantes des équipements (ergonomie, conception, sécurité, normalisation)
Fournitures ou équipements mal utilisés, complexes, défaut de formation, absence de notice d'utilisation
Changement récent d’équipement, formation incomplète ou imprécise
Fournitures ou équipements défectueux
Défaillance dans le transport ou le brancardage (indisponibilité, retard, défaut de compétence, …)
Autres
Informatique Absence de dossier patient partagé
- architecture - conception - fonctionnalités - ergonomie - fiabilité et mise à jour
Complexité du système d'information, du logiciel, logiciels multiples
Insuffisance ou obsolescence du parc informatique ou du réseau
Logiciel non adapté à la prescription de médicaments particuliers comme les fluides médicaux, les stupéfiants…
Défaut d'alerte du logiciel
Problème dans le paramétrage
Informatisation inadaptée ou insuffisante du système documentaire
Bases de données incorrectes, incomplètes, non explicites, non accessibles, non actualisées (livret du médicament, livret des équivalences…)
Outils d'aide à la décision incomplets, non explicites, non actualisées, absents
Défaut de gestion des accès informatiques, de maintenance informatique
Panne informatique, absence de solution dégradée
Dysfonctionnement ou bug informatique, interfaces inadéquates ou absentes
Télécommunications défaillantes
Mésusage du logiciel
Autres
Hygiène et maintenance
Changement récent de l’environnement (travaux, déménagement,…)
Hygiène insuffisante ou défaillance du nettoyage
Non respect des règles d'hygiène et de sécurité lors des transports
Défaut de maintenance ou d'entretien des locaux
Défaut de maintenance ou d’entretien des matériels et équipements
Absence d’équipement de secours, de solution dégradée, de dépannage d'urgence
Défaut de stérilisation
Autres
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
59
Organisation et Management [O]
Attribution des responsabilités
Organigramme ou sociogramme absent, méconnu ou imprécis
Description des postes absente ou insuffisante
Définition inadéquate des responsabilités et/ou des fonctions dans l’équipe
Attribution inadéquate des responsabilités avec glissement de tâche
Affectation à des tâches inhabituelles, délégation inappropriée des missions ou des responsabilités
Degré d’autonomie insuffisant ou limitation trop restrictive de la prise de décision des acteurs de terrain
Autres
Gestion des compétences et des effectifs
Définition insuffisante ou inadéquate des compétences requises
Effectifs inappropriés en nombre
Composition inadéquate de l’équipe médicale ou soignante ou pharmaceutique: combinaison des compétences et/ou des effectifs, adéquation profil/poste
Gestion inadaptée de l'absentéisme
Indisponibilité de personnel apte de haut niveau
Absence d'intérêt du travail demandé
Autres
Formation continue et apprentissage
Absence de vérification des diplômes et compétences
Absence de politique d'intégration des nouveaux arrivants
Mise en situation professionnelle sans accompagnement
Formation ou accompagnement insuffisant du personnel intérimaire
Formation ou entraînement du personnel insuffisant
Absence de veille professionnelle (recommandations de pratique clinique)
Autres
Planification des tâches Soins ne relevant pas du champ d’action du service
Définition imprécise des tâches
Problème dans la faisabilité des tâches
Planification non adaptée des tâches
Déséquilibre dans la répartition des tâches de l’équipe
Non anticipation ou non définition de solutions dégradées
Défaillance dans la programmation des actes en secteur interventionnel (absence,
modification,…)
Défaut de traçabilité de macro-cible ou d'information cruciale
Autres
Organisation de proximité
Organisation générale du secteur de soins non définie ou imprécise
Changement récent d’organisation interne
Défaut de coordination permettant d'assurer le relais entre les équipes dans le service
Défaut de coordination entre services
Insuffisance ou défaillance dans les prestations sous traitées
Charge de travail excessive ou inadaptée (cumul de gardes, nombre de patients, volume de soins,
….)
Lourdeur ou défaillance du fonctionnement administratif
Défaillance dans l'organisation de la permanence des soins (liste des praticiens d'astreinte, accès
à la pharmacie, personnel non joignable, tableau des astreintes)
Défaillance dans l'organisation de la continuité des soins
Absence de l'avis des utilisateurs lors du choix des produits de santé
Autres
Culture Qualité Risques Sécurité
Défaillance dans la gestion d'une crise
Défaut d’anticipation d'une situation nouvelle ou imprévue
Interruption de tâches acceptées-non gérées dans l'organisation des soins
Défaillance dans les priorités et les attitudes de sécurité (absence de Go-No Go en cas de doute,
absence de double contrôle…)
Déni du risque lié aux erreurs médicamenteuses
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60
Comportement passif dans le signalement ou la prise en compte des erreurs médicamenteuses
Présence d'une culture punitive, absence de pédagogie de l'erreur
Culture de signalement des événements indésirables insuffisante
Défaillance dans le retour d'expérience
Défaillance dans la gestion documentaire (organisation, accessibilité, mise à jour)
Défaillance dans la veille réglementaire
Hygiène et sécurité au travail insuffisantes
Autres
Contexte institutionnel [I]
Contexte réglementaire, économique
Contraintes réglementaires absentes
Contraintes réglementaires existantes non appliquées ou non applicables
Pression de production
Ressources budgétaires insuffisantes ou mal évaluées (contrat pluriannuel d'objectifs et de
moyens)
Problèmes financiers au sein de l'établissement (déficit, plan de retour à l'équilibre …)
Non prise en compte des priorités de sécurité des patients dans la politique d'achat ou d'approvisionnement en produits de santé
Absence de soutien financier des mesures d'amélioration de la sécurité des patients
Autres
Gestion du personnel Insuffisance dans la gestion prévisionnelle des métiers et des compétences
Insuffisance dans la gestion prévisionnelle des effectifs
Politique de formation continue insuffisante
Climat social difficile
Autres
Politique de sécurité des soins
Absence de stratégie/politique de réduction du risque médicamenteux et de sécurité des soins
Défaillance dans l'ancrage politique de la stratégie de réduction du risque médicamenteux
Stratégies contradictoires dans la gestion des risques liés aux soins
Absence de compréhension du processus global de prise en charge médicamenteuse des patients
Plan d'actions et objectifs mal définis
Défaillance dans la gestion du projet de sécurisation de la prise en charge médicamenteuse (coordination, suivi)
Communication insuffisante autour de la qualité, la sécurité et l'évaluation de la prise en charge médicamenteuse des patients
Absence de ressources humaines dédiées à la gestion du risque médicamenteux (effectif ou temps
de travail dédié et compétences)
Absence de ressources techniques adaptées à la gestion du risque médicamenteux (système
d'information)
Absence d'anticipation des risques liés à la prise en charge médicamenteuse (analyse a priori)
Absence de gestion réactive des risques liés à la prise en charge médicamenteuse (RMM,
REMED, arbre des causes…)
Retour d'expérience non partagé
Autres
Liens avec d'autres structures
Faiblesse des échanges ou des relations avec les autres établissements ou entre ville/établissements de santé
Coopération entre établissements, PUI (achats, conditionnement, dépannages, etc.)
Restructurations territoriales difficiles ou conflictuelles
Autres
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
61
ANNEXE J
TABLEAU DES ACTIONS D’AMELIORATION Pour suivre leur mise en œuvre
Pôle/Service :
Animateur(s) :
Date de mise à jour:
Date de la
REMEDAction Responsable Contributeurs Échéance
Date
d'avancementEtat d'avancement
Commentaires
Document associé
PLAN d’ACTIONS d'AMELIORATION
Consignes d'utilisation
Cet outil bénéficie de report d'informations dans les colonnes A et B. Elles sont issues de l'onglet 3 -Cahier . Ces reports sont signalés par la couleur rose de la cellule du présent onglet.
Par ailleurs, il existe des reports du plan d'actions d'amélioration vers l'onglet 9-Compte rendu ; ces reports sont signalés par la couleur jaune des colonnes C et E du présent onglet.
Malgré ces différents reports, le plan d'actions d'amélioration doit être complété :
- pour les colonnes C, D, E, F et H, l'information est saisie dans la cellule
- pour la colonne G, l'information est sélectionnée dans un menu déroulant. La sélection s'accompagne d'une nouvelle coloration de la cellule. La couleur définit l'état d'avancement. Elle facilite le repérage
des actions à suivre.
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62
ANNEXE K
COMPTE RENDU Pour synthétiser le cahier avec anonymisation
3 - Résumé des faits
Libellé du produit de santé 1
Étape initiale de survenue
Animateur(s) Date de la réunion
2 - Caractérisation de l'erreur médicamenteuse
1 - Données administratives
Pôle Cas de la REMED
Nature de l’erreur
Secrétaire de séance
Libellé du produit de santé 3 EM porteuse de risque
Catégorie du produit de santé
Niveau de réalisation
Libellé du produit de santé 2 Gravité constatée de l'EM
Consignes d'utilisation
Cet outil bénéficie de report d'informations issues des onglets 3-Cahier et 8-Actions d'amélioration. En pratique, il n'y a
pas à intervenir dans ce compte rendu, synthétique mais néanmoins complet.
L'anonymisation complète doit être vérifiée : absence de nom de patient, de nom de professionnel impliqué, de service
de soin et de date d'événement dans les informations reportées.
Si besoins, ce compte rendu synthétique peut être complété ou amendé à la convenance du groupe de travail dans le
§8.
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
63
Action 1
Action 2
Action 3
Action 4
Action 5
Action 6
Action 7
6 - Liste des participants
Participants
8 - Rajout d'information complémentaire
Information du patient ou de son
entourageSignalement à l'ANSM
Participants
7 - Communication
Planification des tâches
Pratiques liées à la prescription
Pratiques générales
Pratiques liées à la dispensation
Protocoles et procédures
Politique de sécurité des soins
Pratiques logistiques des produits de santé
Pratiques liées aux transitions
5 - Plan des actions d'amélioration
Pathologie et co-morbidités
Gestion du personnel
Organisation de proximité
Informatique
Hygiène et maintenance
Fournitures et équipements
Locaux et mobiliers
Etat physique ou psychologique
Gestion des compétences et des effectifs
Pratiques liées au suivi clinique
Personnalité et comportement
Contexte réglementaire, économique
Formation continue et apprentissage
Pratiques liées à l'administration/implantation
Culture Qualité Risques Sécurité
Pratiques liées à l'éducation thérapeutique Liens avec d'autres structures
Re
sp
on
sa
ble
Da
te
de
l'é
ch
éa
nce
Expression et communication, aptitude aux soins
Attribution des responsabilités
Qualification, compétences, aptitudes techniques
Capacités relationnelles, motivation, adaptations
Charges et conditions de travailEnvironnement social et familial
Encadrement et supervision
Facteurs liés aux médicaments
Facteurs liés au dispositif médical associé Dynamique et interactions
Communication au sein de l'équipe
4 - Causes et facteurs contributifs
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64
ANNEXE L
MATRICE DE PONDERATION DES CAUSES Pour les hiérarchiser avec objectivité et selon l’intensité du lien avec l’erreur produite
C aus e Total R ang
A A
B B
C C
D D
E E
F F
G G
H H
I I
C aus es de l'E M
Tableau 1
C las s ement
Tableau 2
Consignes d'utilisation
La matrice de pondération permet d’attribuer une valeur à chaque cause identifiée. Cette valeur correspond à l’intensité du lien établi entre cette cause et l’EM survenue.
En pratique :
- ATTENTION ! Ne rien écrire dans les cases de couleur bleue car il existe des calculs automatiques
- si de nombreuses causes (> à 10) sont identifiées, les regrouper par thèmes avec un maximum de 9 thèmes de A à I
- incrire les causes dans les cases faisant face aux lettres de A à I (couleurs grise et blanche) du tableau 1 "Causes"
- ATTENTION ! Si les causes ne sont pas notées dans le tableau 1, les calculs de la matrice ne s'effectueront pas
- chaque participant doit répartir un total de 10 points pour chaque couple de causes (ex: couple AC = cause A-7 et cause C-3 avec 7+3=10 pour le participant n°1)
- la matrice est prévue pour 11 participants
- inscrire la note de la 1ère lettre dans le tableau du couple correspondant (ex : pour le tableau du couple AC incrire la note de 7 points pour A). La note de la 2ème lettre s'inscrit automatiquement (dans
l'exemple, 3 points s'inscriront pour la lettre C). Recommencer autant de fois qu'il y a de participants
- la valeur 10 qui s'écrira en vert dans les tableaux des couples, sert uniquement de vérificateur comme quoi la répartition des points se fait bien sur un capital de 10 points
- la somme des points pour chaque cause se fait automatiquement dans le tableau 2 "Cause - Total "
- et le classement se fait automatiquement dans dans le tableau 2 "Rang".
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65
A B Note Note A C Note Note A D Note Note A E Note Note A F Note Note
A B A C A D A E A F
A B A C A D A E A F
A B A C A D A E A F
A B A C A D A E A F
A B A C A D A E A F
A B A C A D A E A F
A B A C A D A E A F
A B A C A D A E A F
A B A C A D A E A F
A B A C A D A E A F
A B A C A D A E A F
A G Note Note A H Note Note A I Note Note B C Note Note B D Note Note
A G A H A I B C B D
A G A H A I B C B D
A G A H A I B C B D
A G A H A I B C B D
A G A H A I B C B D
A G A H A I B C B D
A G A H A I B C B D
A G A H A I B C B D
A G A H A I B C B D
A G A H A I B C B D
A G A H A I B C B D
B E Note Note B F Note Note B G Note Note B H Note Note B I Note Note
B E B F B G B H B I
B E B F B G B H B I
B E B F B G B H B I
B E B F B G B H B I
B E B F B G B H B I
B E B F B G B H B I
B E B F B G B H B I
B E B F B G B H B I
B E B F B G B H B I
B E B F B G B H B I
B E B F B G B H B I
C D Note Note C E Note Note C F Note Note C G Note Note C H Note Note
C D C E C F C G C H
C D C E C F C G C H
C D C E C F C G C H
C D C E C F C G C H
C D C E C F C G C H
C D C E C F C G C H
C D C E C F C G C H
C D C E C F C G C H
C D C E C F C G C H
C D C E C F C G C H
C D C E C F C G C H
C I Note Note D E Note Note D F Note Note D G Note Note D H Note Note
C I D E D F D G D H
C I D E D F D G D H
C I D E D F D G D H
C I D E D F D G D H
C I D E D F D G D H
C I D E D F D G D H
C I D E D F D G D H
C I D E D F D G D H
C I D E D F D G D H
C I D E D F D G D H
C I D E D F D G D H
D I Note Note E F Note Note E G Note Note E H Note Note E I Note Note
D I E F E G E H E I
D I E F E G E H E I
D I E F E G E H E I
D I E F E G E H E I
D I E F E G E H E I
D I E F E G E H E I
D I E F E G E H E I
D I E F E G E H E I
D I E F E G E H E I
D I E F E G E H E I
D I E F E G E H E I
F G Note Note F H Note Note F I Note Note G H Note Note G I Note Note
F G F H F I G H G I
F G F H F I G H G I
F G F H F I G H G I
F G F H F I G H G I
F G F H F I G H G I
F G F H F I G H G I
F G F H F I G H G I
F G F H F I G H G I
F G F H F I G H G I
F G F H F I G H G I
F G F H F I G H G I
H I Note Note
H I
H I
H I
H I
H I
H I
H I
H I
H I
H I
H I
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66
ANNEXE M
MATRICE DE PRIORISATION DES ACTIONS D’AMELIORATION
Pour les prioriser selon leur faisabilité et selon l'intensité du lien
entre l'action et le risque de reproduction de l'erreur
Action 1 Action 2 Action 3 Action 4 Action 5
Echelle de cotation
Faisabilité technique
ou organisationnelle
4 = très importante
3 = importante
2 = moyenne
1 = faible
Acceptabilité
par les différents acteurs
4 = très importante
3 = importante
2 = moyenne
1 = faible
Exigence institutionnelle 4 = très importante
3 = importante
2 = moyenne
1 = faible
Délai de réalisation 4 = faible
3 = moyen
2 = important
1 = très important
Mobilisation de ressources 4 = faible
3 = moyenne
2 = importante
1 = très importante
Coût 4 = faible
3 = moyen
2 = important
1 = très important
Score 1
Facilité de mise en oeuvre
Moyenne des notes
Score 2
Intensité du lien Cause-Effet
sur le processus actuel
4 = très importante
3 = importante
2 = moyenne
1 = faible
Moyenne
score1 & score 2
Ordre de priorité
Priorité
Libellé de l'action
Critères
Consignes d'utilisation
Le tableau de priorisation des actions d'amélioration permet d'évaluer leur applicabilité et leur impact potentiel quant à la prévention d'une EM analogue.
En pratique :
- ATTENTION ! Seules les cases blanches ou jaunes sont à remplir. Il existe un calcul automatique dans les cases de couleur verte et violette
- s'assurer du report automatique des actions d'amélioration dans les cellules roses du tableau. Elles proviennent de l'onglet 3-Cahier
- augmenter le nombre de colonnes du tableau s'il y a plus de 7 actions d'amélioration
- coter selon une échelle de 1 à 4, chaque action en fonction du critère choisi. Il y a 6 critères. La cotation correspond à l'avis consensuel du groupe
- réaliser cette cotation pour toutes les actions d'amélioration
- un premier score moyen s'affiche dans les cases de couleur violette. il correspond à la "Facilité de mise en oeuvre"
- coter ensuite de 1 à 4, le "Lien cause/effet" pour chaque action dans les cases de couleur jaune
- analyser les 2 scores obtenus et la priorisation affichée.
- ATTENTION ! S'il existe moins de 7 actions d'amélioration, remplir les cases restantes avec des 0. Cela permet d'établir l'ordre de priorité.
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67
Documents complémentaires
relatives à la gestion des risques associés aux produits de santé
La liste "Des évènements qui ne devraient jamais arriver"
Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé 2012
La liste des événements sentinelles associés aux produits de santé
SFPC 2008
Le scénario 5C d’une erreur médicamenteuse
SFPC 2008
La charte d’encouragement au signalement d’événements indésirables
Centre hospitalier de Lunéville 2013
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
68
La liste des "évènements qui ne devraient jamais arriver"
de l’Agence de sécurité des médicaments et des produits de santé
1. Erreur lors de la prise en charge des patients traités avec des médicaments anticoagulants
2. Erreur lors de l’administration du chlorure de potassium injectable
3. Erreur de préparation de spécialités injectables pour lesquelles le mode de préparation est à
risque
4. Erreur d’administration par injection intrathécale au lieu de la voie intraveineuse
5. Erreur d’administration par injection parentérale au lieu de la voie orale ou entérale
6. Surdosage en anticancéreux notamment en pédiatrie
7. Erreur de rythme d’administration du méthotrexate par voie orale (hors cancérologie)
8. Erreur d’administration d'insuline
9. Erreur d’administration de spécialités utilisées en anesthésie réanimation au bloc opératoire
10. Erreur d’administration de gaz à usage médical
11. Erreur de programmation des dispositifs d’administration (pompes à perfusion, seringues
électriques…)
12. Erreur lors de l’administration ou l’utilisation de petits conditionnements unidoses en matière
plastique (ex : unidose de sérum physiologique, solution antiseptique…) notamment à la
maternité ou en pédiatrie
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
69
La liste des événements sentinelles associés aux produits de santé (Liste non exhaustive)
Domaines Exemples d’événements sentinelles 1. Observations médicales 2. Prescriptions médicales
Diagnostics d’incidents ou d’accidents Hémorragies et/ ou transfusions, infarctus du myocarde, embolie pulmonaire, découverte d’une insuffisance rénale, défaillance respiratoire, changement mental soudain (confusion, délire, sédation), convulsions, hypotension, arythmie soudaine, arrêt cardiaque, acidose lactique
Allergies documentées Importante polymédication (>7 mdts) chez le sujet âgé (> 80 ans) Médicaments prescrits à la suite d’incidents :
adrénaline, atropine, hydroxyzine, benzodiazépines, antiallergiques (antiH1, corticoïdes)
Antidotes : N-acétylcysteïne, charbon activé, Digitalis antidot°, Kayexalate°, glucose hypertonique, naloxone, protamine, vitamine K, bétabloquants
Antidiarrhéiques et autres : lopéramide métronidazole et vancomycine per os
3. Résultats d’analyses biologiques
4. Résultats de consultations
5. Comptes-rendus radiologie
6. Dossiers infirmiers Feuilles de température
7. Fiches de mutation
ou de signalement
Kaliémie > 6,5 mmol/L Kaliémie > 6,0 mmol/L et IEC, potassium, héparine, spironolactone Kaliémie < 3,2 mmol/L et digoxine Glycémie > 1.5g/L
clairance à la créatinine > 15% d’augmentation
transaminases > 150 U/L depuis 1 semaine Bilirubinémie > 10 mg/L Bilan hématologique :
éosinophilie > 6%, thrombopénie, agranulocytose… Test d’hémostase :
INR, taux de prothrombine, TCA, Tx antiXa Dosages de médicaments :
Digoxinémie > 1,7 ng/mL ou 2,2 nmol/L et 1,2 ng/ml ou 1.6 nmol/L chez la personne âgée, lithium, vancomycine > 50 mg /L, gentamicine > 10 mg/L, amikacine > 25 mg/L, tobramicine > 10
mg/L, carbamazépine > 12 mcg/mL, phénytoïne > 20 mcg/mL
depuis la veille, phénobarbital > 45 mcg/mL depuis la veille, valproate > 120 mcg/mL, cyclosporine > 500 mcg/L, théophylline > 20 mcg/mL, etc…
Bactériologie : Clostridium difficile Signalement d’incidents relatifs Appels urgents de consultants Signalement d’incidents relatifs Compte-rendu d’administration (recherche de correcteurs) Audit des causes de sortie du service Signalements d’incidents Transfert imprévu dans un autre service Ré-hospitalisation précoce à 30 jours Chute du sujet âgé Décès
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
70
Le scénario 5C d’une erreur médicamenteuse – Un exemple E DIVOUX, T BAUM. Erreur sur le remède et REMED à l’erreur. Cas n°1 EDEX
® et erreur de dose
Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien. 2013 ; 48 : 127-130
QUE S'EST- IL PASSÉ ? QUE S'EST- IL PASSÉ ?
QUE S'EST- IL PASSÉ ?
SCENARIO DE L'ERREUR
Un patient est admis en soins ambulatoires pour la prise en charge de troubles de l'érection. Ils font suite à une prostatectomie radicale pour cancer. La première séance prévoit l'injection intra-caverneuse (IIC) d'une dose d'EDEX
® 10µg et la surveillance post-injection. L'érection ne doit pas durer plus
d'une heure. Une seringue d'EDEX®
20µg au lieu des 10µg prescrits est remise par l’infirmière au médecin, persuadée que la délivrance antérieure du médicament par le service de pharmacie est adéquate. Le médicament est injecté par le médecin en chirurgie ambulatoire avec lecture partielle du libellé. La dose est très difficilement lisible sur le corps de seringue. L'erreur est détectée lorsque l'infirmière constate un priapisme prolongé et douloureux. Le
patient évalue l’intensité de sa douleur à 7 sur une échelle numérique cotée de 1 à 10. Le chirurgien appelle le service de pharmacie pour délivrance de l’antidote, soit une ampoule d'EFFORTIL
® 10mg/1ml injectable - étiléfrine - pour IIC –
indication hors RCP. Le but est de stimuler le système sympathique et d’induire la détumescence. Le service de pharmacie ne détient pas ce médicament en stock. La spécialité de chez Boerhinger Ingelheim n'est plus commercialisée sous ce nom depuis avril 2002. L’étiléfrine est actuellement commercialisée sous le nom d’étiléfrine SERB
® 10mg/1ml solution injectable. Cette dernière
information n’est pas connue des pharmaciens. Le chirurgien décide de traiter le patient par exercices physiques pour favoriser la circulation du sang hors les corps caverneux : marche, pédalage, pompes au sol. Les symptômes diminuent au bout de 15 minutes. La détumescence est
totale au bout de 1 heure.
Le patient retourne à son domicile le jour même comme prévu. Il dispose d’une prescription d'EDEX
® 10µg/1ml seringue pré-remplie pour injection ultérieure.
La prise en charge des patients ambulatoires prévoit un questionnaire
téléphonique de satisfaction le lendemain de l’hospitalisation. Le patient ne présente aucun effet indésirable résiduel. Bien qu’informé du problème, il estime la prise en charge globale très satisfaisante.
QUE S'EST- IL PASSÉ ?
Les 6 éléments signifiants
qui caractérisent l’erreur médicamenteuse [2] : [ EDEX® 20µg/1ml et EDEX® 10µg/1ml alprostadil , prostaglandine E1 – ATC G04BE01
poudre et solvant pour solution injectable en seringue pré-remplie pour voie intra-caverneuse Erreur de dose avec surdose liée à l’administration
du double de la dose prescrite Erreur médicamenteuse identifiée après atteinte du
patient Gravité majeure observée avec conséquences
cliniques temporaires Erreur médicamenteuse porteuse de risque, car ni interceptée ni rattrapée, sa gravité maximale peut se traduire par des troubles irréversibles de l’érection
Étape initiale de survenue de l’erreur : étape logistique d’approvisionnement et de stockage du médicament dans l’unité de soins
Un médicament peut en cacher un autre… et se présenter sous plusieurs dosages
* Rendre au service de pharmacie
les médicaments non utilisés et ne figurant pas sur la liste de dotation
du service
* Lors de l'administration d'une spécialité
à haut niveau de risque une double lecture de l'étiquetage
est recommandée
* L’étiléfrine est préconisé
dans le traitement du priapisme
* Consulter
la base de données sur le médicament THÉRIAQUE
indépendante de l’industrie pharmaceutique www.theriaque.org
*
À RETENIR ...
SCÉNARIO DE L’ERREUR MÉDICAMENTEUSE [1]
CARACTÉRISATION DE L’ERREUR
MÉDICAMENTEUSE [1]
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
71
1
PRODUIT DE SANTÉ
Similitude du conditionnement secondaire des deux dosages EDEX
® à 10µg et 20µg
Absence de conditionnement secondaire unitaire : boîte de deux seringues Absence d'étiquetage du blister unitaire contenant la
seringue Manque de lisibilité des mentions de l'étiquetage de la seringue : caractères trop petits, écriture autour du corps de seringue
PATIENT
Antécédents médicaux lourds
Prostatectomie radicale pour cancer de la prostate avec troubles de l'érection
Patient demandeur de la reprise d’une vie normale : pression psychologique implicite sur l’équipe soignante
L’alprostadil est un médicament à risque. Avant utilisation à domicile, la dose minimale efficace doit être déterminée en milieu médical et le patient doit être éduqué à l’auto-injection intra-caverneuse. La dose initiale proposée par le RCP est de 5µg. L’augmentation se fera par paliers de 5µg et ne devra pas dépasser 20µg par injection [2]. Un surdosage en alprostadil peut entraîner un priapisme. Il se définit par une érection prolongée et persistante de plusieurs heures. Il nécessite une évaluation et une prise en charge médicale rapides. Non traité à temps, le priapisme veineux ischémique à bas débit peut provoquer un dysfonctionnement érectile irréversible |3-5].
L'injection intracaverneuse de sympathomimétiques –étiléfrine, phényléphrine– est proposée dans la prise en charge médicamenteuse du priapisme à bas débit [3,4]. Elles présentent un effet essentiellement alpha adrénergique et bêta adrénergique dans une moindre proportion [5]. En France, l'étiléfrine est la drogue de référence : elle est dotée d'une demi-vie courte , un délai d'action rapide et des effets secondaires cardiovasculaires minimes [5-7]. Injectée localement, elle induit une contraction des corps caverneux et de l'artère hélicine. L’étiléfrine réduit la stase sanguine et la pression des vaisseaux subtunicaux diminue, conduisant à la détumescence [8]. Une étude clinique rapporte l'utilisation d'étiléfrine en intracaverneux à la dose de 2 mg (n=4 patients) ou 5 mg (n=6 patients) [5]. Une étude de cohorte menée chez 542 patients traités pour des dysfonctionnements érectiles par
médicaments vaso-actifs préconise l'IIC de 6 mg d'étiléfrine en cas de priapisme prolongé de plus de 3h [9]. Un groupe de 12 patients a présenté un priapisme après injection de prostaglandine E1. L'injection d'étiléfrine a été efficace dans tous les cas, sans effet sur la pression artérielle [10]. Enfin, un patient de 27 ans présentant des épisodes de priapisme intermittent chronique depuis une année a été traité avec succès par étiléfrine 5 mg[11].
Les sources d'erreur –causes profondes, immédiates, facteurs contributifs - conduisant à l'injection intra-caverneuse d' EDEX 20µg au lieu de 10µg sont identifiées et classées
PROFESSIONNELS DE SANTÉ
Défaut de connaissance technique et théorique du produit de santé : - méconnaissance de l'existence de deux dosages - méconnaissance du changement de fournisseur d’étiléfrine : la spécialité demandée ne se fait plus, la nouvelle spécialité n’est pas connue Absence de consultation d’une banque de données Sous-estimation des facteurs de risque : méconnaissance des effets indésirables potentiels
Crainte de manquer de produits de santé : absence de retour à la pharmacie des médicaments non utilisés
Pratiques et procédures
Détention non justifiée de médicament dans le service de soins : seringue à 20µg dispensée antérieurement en surplus et non renvoyée à la pharmacie
Erreur de lecture du médicament au moment de la prise en stock Absence de culture du double contrôle dans la sécurité thérapeutique médicamenteuse Retard dans la transmission de la prescription : courrier interne contenant la prescription non parvenu à temps à la pharmacie Absence d'analyse pharmaceutique de la prescription Absence de contrôle avant délivrance pharmaceutique Absence de vérification des armoires de pharmacie dans les services de soins Absence de contrôle par le médecin avant administration : pas de relecture Absence de retour d'information au pharmacien sur la seringue dispensée en excès et non administrée précédemment Absence de protocole sur la conduite à tenir en cas de priapisme douloureux d’origine médicamenteuse
Actions d’amélioration retenues : Une REMED est organisée en réunion pluri-professionnelle avec médecin, pharmacien, infirmier et préparateur. Elle conduit à proposer des mesures d'amélioration priorisées et mises en œuvre dans l'établissement selon un
calendrier défini :
Étiquetage du blister unitaire dès réception de la spécialité par la pharmacie. Utilisation d'une couleur différente en fonction du dosage: rouge pour 10µg, vert pour 20µg.
Rappel de l'existence de deux dosages d'alprostadil et de la nécessité
d'une relecture attentive au moment de la préparation du médicament et avant administration : courrier à destination des médecins et des cadres de santé pour diffusion
Référencement de l'antidote étiléfrine SERB® 10mg/1ml injectable et
élaboration d'un protocole avec actualisation des pratiques sur la conduite à tenir en cas de priapisme
Révision du circuit prescription/ dispensation/ administration pour qu’il y
ait absence de détention d’EDEX® dans les armoires du service de soins approvisionnés en méthode plein/ vide.
Une déclaration au guichet des erreurs médicamenteuses de l'Agence
Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) est réalisée en raison du risque de confusion entre les deux dosages et de l'absence d'étiquetage du blister unitaire.
Propositions formulées à l’ANSM :
Étiquetage de la face papier du blister unitaire
Rédaction du libellé du médicament et de son dosage dans la longueur du corps de la seringue
Conditionnement de la seringue en boîte unitaire ou changement de l’intitulé "2 cartouches bi-compartiments" pour "2 seringues pré-remplies"
Action d’amélioration non retenue : La résolution du dysfonctionnement informatique en raison de l’impossibilité d’interfacer les logiciels de prescription et de gestion des admissions.
ÉQUIPE
Excès de confiance dans la délivrance
pharmaceutique Excès de confiance du médecin dans la prestation infirmière Défaut de communication orale
CONDITIONS DE TRAVAIL
Dysfonctionnement informatique : impossibilité pour le médecin de prescrire le médicament au moment des consultations externes
ORGANISATION ET MANAGEMENT
Changement récent d'organisation interne perturbant les réflexes professionnels : - déménagement dans les locaux d’un nouvel hôpital - mise en place d'une dotation en produits de santé selon le système Plein / Vide Défaut de coordination entre services : unité ambulatoire, pharmacie, courrier interne avec flux des information insuffisamment étudié concernant la prescription lors des consultations
INSTITUTION
Absence de compréhension du processus global de prise en charge médicamenteuse du patient, notamment de la part des éditeurs de logiciel
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Dufay E et al. Revue des erreurs liées aux médicaments et aux dispositifs associés. Une méthode d’amélioration de la qualité Version 2008. SFPC ; 2010 : 1-76. [2] Guillaudin M., Bohand X., Dufay E., La REMED. Principes généraux. Dossier du CNHIM. 2013 ; XXXIV, 1 : 75-79 [3] Montague DK , Jarow J, Broderick GA, Dmochowski RR, Heaton JP, Lue TF, et al. American Urological Association guideline on the management of priapism. J Urol 2003; 170 : 1318 – 25. [4] Van der Horst C, Stuebinger H, Seif C, Melchior D, Martinez Portfillo FJ, Juenemann KP. Priapism – Etiology, pathophysiology and management. Int Braz J Urol. 2003; 29 : 391-400. [5] Bondil P, Descottes JL, Salti A, Sabbagh R, Hamza T. Medical treatment of venous priapism apropos of 46 cases: puncture, pharmacologic detumescence or penile cooling Prog Urol. 1997 Jun;7(3):433-41. [6] Yuan J, Desouza R, Westney OL, Wang R. Insights of priapism mechanism and rationale treatment for recurrent priapism 2008 Jan;10(1):88-101. [7] Nouri M, Nouri M, Tligui M, Sebe P, Haab F, Gattegno B, Thibault P. Peroperative erection in lower urologic surgery 2000 Apr;10(2):303-9. [8] Muneer A, Ralph DJ Management of Priapism European Genito-Urinary Disease 2007 (1): 60-63. [9] Virag R Erectile dysfunction self administered treatment: intracavernous injections (ICI) of vaso-active drugs. e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie, 2010, 9 (4) : 072-076. [10] Fiter Gómez L, Herrero Payo A, Mejías Callaved J, Gimeno Albo F. Prevention of prolonged drug-induced erection by intracavernous injection of etilefrine Actas Urol Esp. 1997 Feb;21(2):128-32. [11] Teloken C, Ribeiro EP, Chammas M Jr, Teloken PE, Souto CA. Intracavernosal etilefrine self-injection therapy for recurrent priapism: one decade of follow-up Urology. 2005 May;65(5):1002.
DIAGNOSTIC DES CAUSES ENSEIGNEMENTS - ACTIONS
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
72
La charte d’accompagnement des professionnels de santé
La sécurité de nos activités, et notamment celles liées aux soins, est la préoccupation de
notre établissement. Elle se fonde pour partie sur l’expérience tirée de chaque incident,
dysfonctionnement ou erreur.
Aussi, le signalement de ces événements indésirables doit être amélioré dans notre
hôpital.
Signaler aide à prendre conscience des risques liés à nos activités et à mettre en œuvre
les mesures d'amélioration adéquates. Signaler est un acte de prévention. Il est de la
responsabilité de chacun de communiquer spontanément et sans délai toute information
sur un événement indésirable.
Un manquement à cette recommandation peut compromettre la qualité d'accueil et de
prise en charge de nos patients.
Pour encourager ces signalements, la Direction s'engage à ne pas entreprendre
d'action disciplinaire à l’encontre des professionnels impliqués dans la survenue
d'un incident, d'un dysfonctionnement ou d'une erreur signalés spontanément et
sans délai.
Ce principe ne peut s'appliquer en cas de non respect délibéré ou répété des règles et
des organisations.
Chaque professionnel, quelle que soit sa fonction, doit s’impliquer dans cette logique. Il
contribuera ainsi à la recherche permanente d'un haut niveau de sécurité de nos activités.
Fait à
Le Directeur
Charte d’encouragement au signalement
d’évènements indésirables
"Engageons-nous pour des activités plus sûres"
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
73
Quelques notes………………..
SFPC – La Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés
74
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