la période de consolidation se prolongeÉtudes Économiques | 5 juin 2017 graphique 1 les prix des...
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TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES
François Dupuis, vice-président et économiste en chef Mathieu D’Anjou, économiste principal • Jimmy Jean, économiste principal • Hendrix Vachon, économiste senior
Desjardins, Études économiques : 514-281-2336 ou 1 866-866-7000, poste 5552336 • desjardins.economie@desjardins.com • desjardins.com/economie
NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement des caisses Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement des caisses Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marchés. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement des caisses Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement des caisses Desjardins. Copyright © 2017, Mouvement des caisses Desjardins. Tous droits réservés.
TABLE DES MATIÈRESÉditorial ............................................................. 1Énergie .............................................................. 2
Métaux de base ................................................. 4Métaux précieux ................................................ 6
Autres matières premières ................................. 7Tableaux ............................................................ 8
De façon générale, la performance des matières premières est demeurée décevante au cours des derniers mois. Les principaux indices de prix des matières premières affichent ainsi toujours un léger recul par rapport à leur niveau du commencement de l’année (graphique 1). Malgré l’annonce de la part de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) que plusieurs pays producteurs continueront de limiter leur production jusqu’à la fin du premier trimestre de 2018, les cours pétroliers peinent à se maintenir au-dessus de 50 $ US le baril. Même les prix des métaux industriels, qui avaient bien fait en début d’année, ont quelque peu reculé depuis la fin du premier trimestre. Les nombreuses craintes géopolitiques liées, entre autres, aux élections en Europe, aux difficultés de l’administration Trump et à une remontée des inquiétudes concernant la situation en Chine semblent limiter l’enthousiasme des investisseurs envers les matières premières.
Les statistiques économiques continuent toutefois de signaler une amélioration encourageante de l’environnement économique mondial. Les indices de confiance et d’activité demeurent à des niveaux élevés dans la plupart des économies, et le rebond du commerce mondial est un signe supplémentaire d’une croissance plus vigoureuse (graphique 2). Les perspectives demeurent donc généralement favorables pour la demande et l’évolution futures des prix des matières premières.
François Dupuis, vice-président et économiste en chef
Mathieu D’Anjou, CFA, économiste principal
La période de consolidation se prolonge
ÉTUDES ÉCONOMIQUES | 5 JUIN 2017
GRAPHIQUE 1 Les prix des matières premières ont quelque peu diminué depuis le commencement de 2017
CRB : Commodity Research Bureau Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Indice
140
160
180
200
220
240
70
75
80
85
90
95
100
105
110
2015 2016 2017
Bloomberg Commodity Index (gauche)Reuters/Jefferies CRB (droite)
Indice
GRAPHIQUE 2 L’accélération du commerce mondial est un autre signe d’une activité plus vigoureuse
Sources : CPB - Netherlands Bureau for Economic Policy Analysis et Desjardins, Études économiques
Volume de commerce mondial – moyenne mobile trois mois
Variation trimestrielle annualisée en %
-8-6-4-202468
101214
2014 2015 2016 2017
GAGNANT DU TITRE DU MEILLEURPRÉVISIONNISTE - CANADA
#1 BEST OVERALLFORECASTER - CANADA
ÉTUDES ÉCONOMIQUES
2JUIN 2017 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES
PÉTROLE
Les cours pétroliers ont été volatils ces derniers mois, sans toutefois afficher une tendance claire. Une remontée du prix du West Texas Intermediate (WTI) aux environs de 53 $ US le baril à la mi-avril a fait place à un nouveau recul qui l’a amené à 45 $ au début mai alors que plusieurs investisseurs semblaient avoir jeté la serviette sur une appréciation durable des cours pétroliers. Les signes clairs que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) était prête à prolonger ses efforts pour rééquilibrer le marché ont par la suite fait remonter le prix du WTI aux environs de 52 $ US. La confirmation que l’OPEP et d’autres pays producteurs continueraient de limiter leur production jusqu’en mars 2018 a toutefois été accueillie par une nouvelle chute des cours pétroliers en dessous du seuil de 50 $ US le baril (graphique 3).
Le plus récent recul des prix du pétrole semble un cas classique du phénomène buy the rumour, sell the news. Des doutes sur la stratégie de sortie de l’OPEP nuisent aussi aux cours pétroliers. Le prolongement pour neuf mois supplémentaires de l’entente entre l’OPEP et d’autres pays producteurs est toutefois clairement un développement positif pour les cours pétroliers. Cela a fait disparaître le principal risque d’une chute prochaine du pétrole vers les 40 $ le baril. Dans un contexte où les stocks de brut demeurent élevés (graphique 4) et où tout indique que la production américaine poursuivra sa remontée au cours des
prochains mois, une poussée de la production des pays de l’OPEP en seconde moitié de 2017 aurait été néfaste pour les cours pétroliers (graphique 5 à la page 3).
Selon les estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la remontée de la production américaine, combinée à une demande mondiale légèrement plus faible que prévu, a maintenu le marché mondial du pétrole en légère situation de surplus au premier trimestre de 2017 (graphique 6 à la page 3). Ce quasi-équilibre devrait maintenant faire place à un déficit de plus en plus clair au cours des prochains trimestres. L’objectif de l’OPEP de ramener les stocks mondiaux près de leur moyenne des cinq dernières années, soit à environ 60 jours de consommation, d’ici quelques trimestres paraît ambitieux, mais pas impossible. Chose certaine, une baisse plus claire des stocks mondiaux devrait bientôt devenir plus apparente, entre autres du côté américain où les facteurs saisonniers favoriseront aussi une diminution des stocks.
Au-delà des stratégies de l’OPEP, des questions sérieuses se posent sur l’approvisionnement de pétrole à moyen terme. L’AIE a révélé récemment que les découvertes de nouvelles réserves de pétrole conventionnel avaient chuté à un creux historique de seulement 2,4 milliards de barils en 2016. De plus, les projets approuvés d’exploitation de réserves conventionnelles ont chuté de 30 % pour descendre à un creux de plus de 70 ans. L’AIE
ÉnergieLes efforts de l’OPEP devraient avoir bientôt des effets plus évidents
PRÉVISIONSNous continuons de prévoir que les cours pétroliers augmenteront légèrement au cours des prochains mois pour revenir aux environs de 55 $ US le baril. Les efforts de plusieurs pays producteurs pour limiter leur production et faire redescendre les stocks mondiaux de brut devraient contribuer à cette remontée. Le prix du gaz naturel devrait demeurer assez près des niveaux actuels au cours des prochains trimestres alors que tout indique que le marché américain demeurera très bien approvisionné.
GRAPHIQUE 3 Le prix du WTI peine à se maintenir au-dessus de 50 $ US le baril
WTI : West Texas Intermediate; WCS : Western Canada Select Sources : Datastream, Bloomberg et Desjardins, Études économiques
Prix du pétrole
$ US/baril
0
20
40
60
80
100
120
140
2013 2014 2015 2016 2017
WTI Brent WCS
GRAPHIQUE 4 Les stocks mondiaux de pétrole demeurent très élevés
OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques Sources : Agence internationale de l’énergie et Desjardins, Études économiques
Stocks commerciaux dans les pays de l’OCDE
En milliards de barils
56
58
60
62
64
66
68
2,5
2,6
2,7
2,8
2,9
3,0
3,1
2014 2015 2016 2017
Niveau (gauche)En jours de consommation (droite)
En jours
3JUIN 2017 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES
ÉTUDES ÉCONOMIQUES
prévient que ces tendances baissières pourraient se poursuivre cette année. Alors que le pétrole conventionnel compte encore pour plus de 80 % de l’offre mondiale, on peut se demander si le niveau actuel des prix et la poussée de l’offre de pétrole non conventionnel seront suffisants pour répondre à l’accroissement de la demande.
ESSENCE
Contrairement aux cours pétroliers, les prix de l’essence ont légèrement augmenté au cours des derniers mois pour s’établir aux environs de 2,40 $ US le gallon aux États-Unis (graphique 8). Au Canada aussi les prix de l’essence ont généralement augmenté depuis le commencement de 2017 pour s’approcher de 1,20 $ CAN le litre. Cette évolution contrastée des prix de l’essence et du brut est frustrante pour les automobilistes. Elle n’est toutefois pas totalement surprenante alors que les marges des raffineurs sont souvent supportées par des facteurs saisonniers, dont la fermeture temporaire de plusieurs raffineries et le passage à l’essence d’été, durant la période allant de février à mai. On peut toutefois espérer que les marges des raffineurs prendront maintenant une tendance baissière, ce qui devrait apporter un certain répit aux prix de l’essence.
GAZ NATUREL
Après un automne et un hiver très volatils, le prix du gaz naturel s’est récemment stabilisé aux environs de 3,00 $ US/MMBTU (Million British Thermal Unit) aux États-Unis. La température hivernale douce s’est traduite par une demande chauffage très basse (graphique 9), ce qui a été une des explications de la faible progression du PIB américain au cours du premier trimestre de 2017. Par conséquent, les stocks de gaz naturel demeurent élevés, mais tout de même significativement inférieurs aux niveaux extrêmes enregistrés l’an dernier. Même si le prix du gaz naturel demeure relativement bas, la relance rapide des activités de forage dans le secteur de l’énergie laisse entrevoir que la baisse de la production américaine de gaz enregistrée l’an dernier fera place à une progression en 2017 et en 2018.
GRAPHIQUE 8 La température plus chaude a fait reculer les dépenses des ménages américains en énergie durant l’hiver
Sources : Bureau of Economic Analysis et Desjardins, Études économiques
Consommation réelle des services – électricité et gaz
Variation trimestrielle annualisée en %
-40
-30
-20
-10
0
10
20
30
40
50
2013 2014 2015 2016 2017
GRAPHIQUE 7 Le prix de l’essence paraît actuellement un peu élevé par rapport à celui du pétrole
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
$ US/baril
1,50
2,00
2,50
3,00
3,50
4,00
20
40
60
80
100
120
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Prix du pétrole brut (gauche)
Prix de l'essence aux États-Unis (droite)
$ US/gallon
GRAPHIQUE 6 Une situation de déficit devrait devenir de plus en plus apparente sur le marché mondial du pétrole
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
86889092949698100
-1,5-1,0-0,50,00,51,01,52,0
2012 2013 2014 2015 2016 2017
Surplus ou déficit (gauche) Consommation mondiale (droite)Production mondiale (droite)
Millions de barils/jour Millions de barils/jour
Prévisions
GRAPHIQUE 5 L’OPEP continuera de laisser la place aux producteurs américains
OPEP : Organisation des pays exportateurs de pétrole; * Excluant l’Indonésie, mais incluant l’Irak. Sources : Bloomberg, Energy Information administration et Desjardins, Études économiques
Millions de barils/jour
3,5
4,5
5,5
6,5
7,5
8,5
9,5
10,5
11,5
27
28
29
30
31
32
33
34
2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018
OPEP* (gauche) États-Unis (droite)
Millions de barils/jour
Production de pétrole brut
Prévisions
ÉTUDES ÉCONOMIQUES
4JUIN 2017 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES
La forte remontée des prix des métaux industriels à la fin de 2016 et au premier trimestre de 2017 a fait place à une légère rechute au cours des deux derniers mois. L’indice LME (London Metal Exchange) des prix des métaux industriels est ainsi passé d’environ 2 900 à la fin du mois de mars à 2 750 à la fin mai (graphique 9). Une certaine période de consolidation était toutefois anticipée, et l’indice LME affiche encore une progression de plus de 20 % au cours de la dernière année. Alors que les statistiques économiques continuent de signaler un rebond de l’investissement et de la production industrielle au niveau mondial (graphique 10), le récent recul des prix des métaux industriels semble surtout s’appuyer sur deux facteurs. En premier lieu, les inquiétudes sur la stabilité du secteur financier chinois ont augmenté alors que l’agence Moody’s a abaissé la cote de crédit de ce pays et que les autorités chinoises multiplient leurs interventions sur les marchés. Les signes d’une offre excédentaire de certains métaux, en particulier le fer et le nickel, ont aussi contribué au sentiment plus négatif envers les métaux industriels.
ALUMINIUM
Après un excellent début d’année, le prix de l’aluminium a généralement consolidé ses gains depuis le commencement du deuxième trimestre. Le prix de ce métal se démarque
ainsi toujours avec une hausse de plus de 10 % depuis le commencement de 2017 (graphique 11). L’amélioration des perspectives économiques mondiales demeure encourageante pour la demande d’aluminium, et les stocks de ce métal recensés par le LME ont continué de reculer. Les prix élevés de l’aluminium s’appuient aussi sur l’intention du gouvernement chinois de limiter la production de ce métal et de reformer ce secteur pour réduire ses impacts environnementaux. Dans ce contexte, le prix de l’aluminium pourrait rester relativement élevé au cours des prochains mois.
CUIVRE
Après être passé à quelques reprises au-dessus de 6 000 $ US la tonne (graphique 12), le prix du cuivre a quelque peu diminué pour revenir aux environ 5 600 $ US à la fin du mois de mai. Le prix du cuivre affiche toujours une légère progression par rapport à son niveau de la fin de 2016, mais une hausse plus marquée aurait pu être attendue étant donné les signaux positifs du côté de l’économie mondiale et l’offre limitée du cuivre. Les doutes sur la demande chinoise, le plus important consommateur de métal, sont le principal frein à l’appréciation du cuivre. Malgré un recul de 2 % de la production minière, l’International Copper Study Group estime ainsi que le marché mondial du cuivre a été en situation de surplus au cours des deux premiers mois de 2017.
Métaux de baseRetour de certaines craintes concernant la Chine
PRÉVISIONSUne période de consolidation des prix des métaux était anticipée et elle pourrait se poursuivre au cours des prochains mois. À moins d’une poussée des inquiétudes concernant la Chine, le risque d’une correction marquée des prix nous semble toutefois faible étant donné le contexte économique mondial favorable. Nous continuons de penser que le cuivre possède le plus important potentiel d’appréciation à moyen terme étant donné le potentiel limité d’augmentation de l’offre de ce métal.
GRAPHIQUE 10 La croissance de la production industrielle mondiale s’est significativement accélérée au cours de la dernière année
Sources : CPB - Netherlands Bureau for Economic Policy Analysis et Desjardins, Études économiques
Volume de la production industrielle mondiale
Variation annuelle en %
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
2012 2013 2014 2015 2016 2017
GRAPHIQUE 9 La forte remontée des prix des métaux industriels a fait place à une légère baisse
LMEX : indice des prix des métaux de base du London Metal Exchange Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Indice
2 000
2 200
2 400
2 600
2 800
3 000
3 200
3 400
3 600
2013 2014 2015 2016 2017
LMEX Moyenne 200 jours
5JUIN 2017 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES
ÉTUDES ÉCONOMIQUES
Ceci s’explique essentiellement par une baisse marquée de la demande apparente chinoise alors que les importations de cuivre de ce pays ont fortement diminué. Puisque les variations des importations chinoises de métaux reflètent souvent davantage des raisons financières et que l’économie chinoise ne montre pas de signes d’importants ralentissements, les perspectives nous semblent toujours assez favorables pour les prix du cuivre.
NICKEL
Les derniers mois ont été très difficiles pour le nickel. Après avoir atteint 11 000 $ US la tonne à la mi-février, le prix du nickel a repris une tendance baissière qui l’a amené aux environs de 9 000 $ US à la fin du mois de mai (graphique 13). La remontée des prix du nickel en 2016 s’appuyait principalement sur les efforts des gouvernements de l’Indonésie et des Philippines pour limiter la production et les exportations de ce métal. Les investisseurs craignent maintenant une remontée de l’offre de la part de ces deux pays. Les stocks mondiaux de nickel élevés et, comme dans le cas du cuivre, une baisse des importations chinoises nuisent aussi au prix de ce métal.
ZINC
La période de consolidation du prix du zinc se poursuit alors que le prix de ce métal a terminé le mois de mai aux environs de 2 600 $ US la tonne (graphique 14). Après une forte baisse l’an dernier, la production minière de zinc devrait augmenter de 6,7 % cette année selon les dernières prévisions de l’International Lead and Zinc Study Group. Malgré cela, la demande de zinc devrait demeurer supérieure à l’offre, ce qui laisse entrevoir que la tendance baissière des stocks pourrait se poursuivre.
GRAPHIQUE 14 Prix et stocks de zinc
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
$ US/tonne
300
500
700
900
1 100
1 300
1 250
1 500
1 750
2 000
2 250
2 500
2 750
3 000
2013 2014 2015 2016 2017
Prix (gauche) Stocks (droite)
En milliers de tonnes
GRAPHIQUE 13 Prix et stocks de nickel
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
$ US/tonne
100
200
300
400
500
7 000
10 000
13 000
16 000
19 000
22 000
2013 2014 2015 2016 2017
Prix (gauche) Stocks (droite)
En milliers de tonnes
GRAPHIQUE 12 Prix et stocks de cuivre
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
$ US/tonne
100
200
300
400
500
600
700
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
9 000
2013 2014 2015 2016 2017
Prix (gauche) Stocks (droite)
En milliers de tonnes
GRAPHIQUE 11 Prix et stocks d’aluminium
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
$ US/tonne
1 000
1 750
2 500
3 250
4 000
4 750
5 500
1 400
1 500
1 600
1 700
1 800
1 900
2 000
2 100
2 200
2013 2014 2015 2016 2017
Prix (gauche) Stocks (droite)
En milliers de tonnes
ÉTUDES ÉCONOMIQUES
6JUIN 2017 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES
PLATINE ET PALLADIUM
Le prix du platine a enregistré une croissance plus limitée que celle des autres métaux précieux au cours du premier trimestre et il est même descendu en dessous de 900 $ US l’once au début du mois de mai. Les dernières semaines ont toutefois été plus favorables pour ce métal et le prix du platine est remonté aux environs de 960 $ US l’once récemment, en hausse de plus de 7 % depuis le commencement de l’année. Les fondamentaux demeurent assez favorables pour le platine alors que son prix inférieur à l’or stimule la demande pour la fabrication de bijoux. Après une poussée spectaculaire au premier trimestre, le prix du palladium a légèrement diminué.
OR ET ARGENT
Le prix de l’or est généralement demeuré aux environs de 1 250 $ US l’once depuis le commencement du deuxième trimestre de 2017. Les fluctuations récentes des prix du métal jaune ont surtout reflété les quelques sautes d’humeurs des investisseurs, liées entre autres aux problèmes de l’administration Trump et aux questions géopolitiques. Les données du World Gold Council montrent que la demande mondiale d’or affichait un recul de 18 % au cours des trois premiers mois de 2017 par rapport à celle particulièrement forte du premier trimestre de 2016 (graphique 15). Alors que la demande pour les bijoux est demeurée relativement limitée, malgré des signes d’amélioration en Inde après une année 2016 difficile, le prix élevé de l’or continue de s’appuyer sur une demande robuste de la part des investisseurs. Cette demande financière bénéficie du maintien de taux obligataires très faibles partout sur la planète, particulièrement en Europe où l’expérience des taux négatifs se poursuit. Alors que les dirigeants de la Réserve fédérale signalent clairement leur intention de poursuivre leur resserrement monétaire et même de commencer bientôt à réduire leur détention d’obligations, nous anticipons une augmentation significative des taux obligataires et du dollar américain au cours des prochains trimestres, ce qui risque de désavantager l’or. Après un excellent début d’année, le prix de l’argent a légèrement reculé au cours des derniers mois (graphique 16).
Métaux précieuxL’or paraît vulnérable à une remontée des taux d’intérêt
PRÉVISIONSAlors qu’une remontée des taux obligataires américains paraît de plus en plus inévitable et que nous anticipons aussi une appréciation du dollar américain, la seconde moitié de 2017 s’annonce moins favorable pour les prix des métaux précieux. Dans ce contexte, nous maintenons une cible de 1 100 $ US l’once pour le prix de l’or à la fin de 2017.
GRAPHIQUE 16 Prix de l’or et de l’argent
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
$ US/once
10
15
20
25
30
35
1 000
1 200
1 400
1 600
1 800
2013 2014 2015 2016 2017
Or (gauche) Argent (droite)
$ US/once
GRAPHIQUE 15 La demande mondiale d’or a été beaucoup moins forte au premier trimestre de 2017 qu’à la même période en 2016
Sources : World Gold Council et Desjardins, Études économiques
En tonnes d’or
-30
-20
-10
0
10
20
30
800
900
1 000
1 100
1 200
1 300
1 400
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Niveau (gauche) Variation annuelle (droite)
En %
7JUIN 2017 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES
ÉTUDES ÉCONOMIQUES
PRODUITS FORESTIERS
Le conflit sur le bois d’œuvre entre le Canada et les États‑Unis risque de continuer de dominer l’actualité concernant les produits forestiers au cours des prochains mois. Le département du Commerce américain a décrété le 24 avril 2017 des droits compensateurs préliminaires sur les exportations de bois canadien de l’ordre de 19,88 %. D’autres droits préliminaires, antidumping ceux-là, devraient s’ajouter à compter du 23 juin, et une décision finale sur le montant des droits est attendue à l’automne. Le prix de référence du bois d’œuvre américain avait déjà fortement augmenté en prévision de l’annonce d’avril pour atteindre temporairement 437 $ US/mpp (milliers de pieds-planche), un sommet depuis 2013, avant de redescendre récemment aux environs de 405 $ US/mpp (graphique 17). Malgré cette modération, le prix du bois d’œuvre affichait à la fin mai une progression de 13 % depuis le commencement de 2017. Cela représente un coût significatif pour les consommateurs américains de bois, en particulier dans le secteur immobilier. Alors que les espoirs d’une entente rapide pour régler spécifiquement la question du bois d’œuvre paraissent faibles, il faudra voir si cette question sera incluse dans la renégociation à venir de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Il faudra aussi surveiller l’effet du conflit sur la production et les exportations canadiennes de bois.
DENRÉES AGRICOLES
Les prix des trois principales céréales ont peu bougé au cours des deux derniers mois. Les prix du blé et du maïs affichent ainsi de légères hausses depuis le commencement de 2017 alors que le prix du soya a plutôt reculé de près de 10 % pour redescendre aux environs de 9 $ US le boisseau (graphique 18). Cette sous‑performance du soya reflète en partie les décisions des agriculteurs américains de produire davantage de cette céréale. Les premières prévisions du département américain de l’Agriculture concernant les prochaines récoltes laissent entrevoir que les stocks mondiaux de blé et de soya devraient demeurer près des niveaux actuels. Les perspectives paraissent plus favorables pour le prix du maïs alors qu’une baisse significative de la production américaine risque d’entraîner un recul marqué des stocks de cette céréale (graphique 19). Ces prévisions seront toutefois fortement affectées par les conditions climatiques au cours des prochains mois et par leur effet sur les récoltes. Jusqu’à maintenant, un printemps un peu trop pluvieux dans certaines régions laisse entrevoir des conditions un peu moins favorables par rapport à l’an dernier.
Autres matières premièresLe conflit sur le bois d’œuvre a fait bondir les prix
GRAPHIQUE 19 La baisse des stocks de maïs pourrait soutenir le prix de cette céréale
Sources : U.S. Department of Agriculture et Desjardins, Études économiques
Stocks mondiaux de céréales
En jours de consommation
40
60
80
100
120
140
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
Blé Maïs Soya
Prévisions
GRAPHIQUE 17 Prix des produits forestiers
mpp : milliers de pieds-planche Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
$ US/mpp
875
900
925
950
975
1 000
1 025
1 050
1 075
1 100
275
300
325
350
375
400
425
450
2013 2014 2015 2016 2017
Bois d’œuvre (gauche) Pâte à papier (droite)
$ US/tonne
GRAPHIQUE 18 Prix des céréales
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
$ US/boisseau $ US/boisseau
8
10
12
14
16
2
3
4
5
6
7
8
9
2013 2014 2015 2016 2017
Blé (gauche)Maïs (gauche)Soya (droite)
ÉTUDES ÉCONOMIQUES
8JUIN 2017 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES
PRIX SPOT
2 juin -1 mois -3 mois -6 mois -12 mois Haut Moyenne Bas
IndicesReuter-CRB (CCI ) 403,6 -1,6 -5,2 -4,5 -3,0 436,9 421,1 403,3Reuters/Jefferies CRB 178,0 -1,3 -5,7 -7,2 -5,4 195,8 187,1 177,0Bloomberg Commodity Index 82,3 -1,8 -5,4 -5,4 -5,1 89,9 85,8 82,0Banque du Canada 410,2 1,6 0,9 9,7 7,9 415,5 385,9 350,1
ÉnergiePétrole Brent ($ US/baril) 49,9 -2,5 -10,1 -8,0 0,1 57,1 51,1 42,1Pétrole WTI ($ US/baril) 47,7 0,1 -9,4 -7,8 -3,0 54,5 48,8 39,5Essence ($ US/gallon) 2,41 -0,2 4,0 11,7 2,9 2,45 2,29 2,15Gaz naturel ($ US/MMBTU ) 2,83 -9,0 9,3 -17,0 23,0 3,76 2,95 2,03
Métaux de baseLMEX 2 746 -2,2 -4,2 -0,9 22,9 2 926 2 613 2 234Aluminium ($ US/tonne) 1 929 0,4 1,4 12,5 26,3 1 962 1 749 1 528Cuivre ($ US/tonne) 5 640 -2,3 -4,7 -2,0 22,2 6 104 5 302 4 496Nickel ($ US/tonne) 8 874 -6,2 -17,3 -22,2 5,3 11 590 10 126 8 429Zinc ($ US/tonne) 2 515 -5,1 -9,3 -5,1 27,0 2 935 2 489 1 972
Métaux précieuxOr ($ US/once) 1 278 1,9 2,9 8,8 5,6 1 369 1 259 1 127Argent ($ US/once) 17,2 1,4 -6,2 5,1 7,6 20,7 17,9 15,7Platine ($ US/once) 932 0,9 -6,9 1,5 -3,4 1 182 991 897Palladium ($ US/once) 837 2,2 8,1 12,7 55,6 837 711 531
Autres matières premièresBois d'œuvre ($ US/mpp) 402 -7,6 -2,0 13,2 12,6 437 373 344Pâte ($ US/tonne) 1 080 0,0 4,9 9,1 10,2 1 080 1 012 980Blé ($ US/boisseau) 4,39 1,4 0,7 13,7 -10,0 5,25 4,14 3,44Maïs ($ US/boisseau) 3,50 1,2 -1,4 8,7 -12,1 4,18 3,37 2,88Soya ($ US/boisseau) 8,96 -3,3 -10,1 -10,6 -19,8 11,57 9,86 8,85
CRB : Commodity Research Bureau ; CCI : Continuous Commodity Index ; WTI : West Texas Intermediate ; MMBTU : Million British Thermal Unit ;LMEX : London Metal Exchange Index ; mpp : milliers de pieds-plancheNOTE : Tableau en date de la fermeture de la journée précédente.
TABLEAU 1Matières premières
VARIATION (%) DERNIÈRES 52 SEMAINES
2015 2016 2017p 2018p
Cible : 52 Cible : 57(fourchette : 48 à 55) (fourchette : 45 à 65)
Cible : 3,10 Cible : 3,50(fourchette : 2,80 à 3,30) (fourchette : 2,75 à 4,10)
Cible : 1 190 Cible : 1 050(fourchette : 1 150 à 1 275) (fourchette : 950 à 1 200)
Cible : 2 825 Cible : 3 200(fourchette : 2 600 à 3 000) (fourchette : 2 600 à 3 600)
Indice LMEX – métaux de base 2 550 2 377
p : prévisions; WTI : West Texas Intermediate ; MMBTU : Million British Thermal Unit ; LMEX : London Metal Exchange IndexSources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Gaz naturel Henry Hub($ US/MMBTU )
2,61 2,49
Or ($ US/once) 1 160 1 249
TABLEAU 2Prix des matières premières : historique et prévisions
MOYENNES ANNUELLES
Pétrole WTI ($ US/baril) 49 43
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