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2009 2013 rapport d’activité Centre de Recherche Biomédicale EPLS

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Page 1: Rapport d'activité du CRB EPLS

2009 2013

rapport d’activité

Centre de Recherche Biomédicale EPLS

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EDIT ORIAL

La nécessité d’établir une réciprocité dans la compréhension des problèmes de santé, la volonté de véhiculer plus loin la connaissance, d’établir de nouvelles passerelles entre différentes parties du monde, ont motivé des chercheurs à établir il y a près de 20 ans, une base de recherche plus proche des zones rurales

quelque peu oubliées du Nord Sénégal.

De nombreuses avancées scientifiques en sont issues. Elles démontrent le bien fondé de cette aventure et représentent le meilleur plaidoyer pour assurer la pérennité du Centre de Recherche Biomédicale EPLS.

Ces quatre dernières années ont concentré une grande partie des énergies du centre à l’investigation clinique du candidat vaccin Bilhvax débutée en 2008. Malgré cela, EPLS a entamé une politique de diversification de sa recherche épidémiologique pour pouvoir répondre aussi bien aux attentes scientifiques de ces partenaires, qu’aux exigences en santé publique pour une meilleure qualité de vie dans le bassin de la vallée du fleuve. Ce rapport d’activité 2009-2013 en témoigne.

Ainsi, tout en spécialisant nos recherches sur le paludisme, nous avons développé de nouvelles approches sur l’impact de facteurs environnementaux sur la régulation immune, et effectué nos premiers pas dans le domaine de la tuberculose latente.

Si en raison de son hyper-endémicité dans la zone, la bilharziose restera la spécialité de ce centre de recherche, il est plus que probable que les dernières orientations prises ces trois dernières années généreront aussi bien de nouvelles capacités scientifiques et techniques, qu’une connaissance plus élargie des conditions de vie des populations avec qui nous collaborons.

Dr. Gilles Riveau Directeur Général

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Les origines

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1992 Inauguration des premiers laboratoires d’Espoir Pour la Santé à Saint-Louis du Sénégal

2004 Espoir Pour la Santé devient une structure de droit sénégalais et atteint son autonomie

2007 Reconnaissance de EPLS comme plateforme d’essais cliniques par l’Inserm et l’OMS

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Depuis 1995, EPLS a réalisé plus de 50 programmes de recherche clinique et épidémiologique dans la vallée du fleuve. La plupart ont été réalisés sous l’égide du Ministère Sénégalais de la Santé, de la Communauté Européenne, des Ministères des Affaires Etrangères français et belge, des Universités Sénégalaises, de l’Inserm et des Instituts Pasteur. Les résultats de ces études ont donné lieu à plus de 100 publications dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture.

Suite à l’extension rapide des bilharzioses dans le nord du Sénégal, un programme européen de recherches intégrées coordonné par des chercheurs de l’Institut Pasteur de Lille, a été mis en œuvre dans cette région à la demande de la Présidence de la République du Sénégal. C’est en fin 1991 que le Programme ESPOIR financé par la Communauté Européenne, est mis en place à Saint Louis sous l’égide du Ministère de la Santé Sénégalais et l’aide du ministère de la Coopération Française. A la fin du programme en 1995, la Direction des laboratoires est confiée au Docteur Gilles RIVEAU qui développe et stabilise la structure en un centre de recherche de droit sénégalais.

Aujourd’hui, le Centre de Recherche Biomédicale Espoir Pour La Santé (EPLS) est une institution indépendante sans but lucratif déclarée d’utilité publique. EPLS a diversifié ses activités de recherche biomédicale, épidémiologique et clinique dans le domaine des maladies transmissibles et non transmissibles. Le centre est également une plateforme d’essai clinique reconnue au niveau national et international. Participant à la visibilité de l’activité scientifique du Sénégal, EPLS pérennise une recherche et une formation supérieure, basées sur l’excellence.

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rECHERCHES Scientifiques E T CLINIQUES

Si la politique scientifique de EPLS se base sur des problèmes de santé des populations de la zone, elle se centre sur des enjeux définis par la communauté scientifique internationale. De ce fait, les travaux du centre rendent compte des particularités locales tout en participant à la connaissance plus globale de la problématique étudiée.

Depuis des années, la recherche à EPLS s’est fondée sur deux principes qui lui sont apparus cruciaux : un problème de santé publique est la résultante de toute une série de facteurs et de contextes ; la recherche sur ce problème ne peut s’entendre qu’en partageant sa réalisation avec des partenaires scientifiques apportant leurs compétences spécifiques.

Page 10: Rapport d'activité du CRB EPLS

Le programme PalFleuve a pour but d’étudier les changements de condition de transmission palustre pour préconiser in fine des mesures de lutte anti-vectorielle adaptées.

Ce programme a débuté dans la région de Richard-Toll et du lac de Guiers, respectivement dans quatre villages présentant des populations vectorielles différentes.

La dynamique des populations anophéliennes a été étudiée suivant chaque espèce et sa capacité

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PalFleuveLe paludisme coûte cher à 30 pays

africains. Les dépenses de prise

en charge médicale, les décès liés

à cette maladie, son poids sur la

productivité représentent un tribut

sans commune mesure pour les

pays où la maladie est endémique.

Les études menées au Sénégal

autour de cette maladie, de son

agent et de ses hôtes, visent

à constamment réévaluer la

transmission du paludisme d’un

point de vue parasitologique,

entomologique, immunologique

et environnemental. C’est dans

ce but que le réseau PalFleuve,

pour Paludisme dans la Vallée du

Fleuve, a été créé. Ce programme de

recherche coordonné par EPLS, est

réalisé dans la région allant du lac de

Guiers jusqu’à la région de Podor et

regroupe des équipes de recherche

de l’IRD (Dakar et Cotonou), de

l’Institut Pasteur de Dakar, ainsi

que des universités Gaston Berger

et Cheikh Anta Diop (Saint-Louis

et Dakar Respectivement). EPLS

accueille l’ensemble des membres

du réseau lors d’une rencontre

annuelle de PalFleuve, au cours

de laquelle les découvertes les

plus récentes sont présentées et

discutées.

Page 11: Rapport d'activité du CRB EPLS

de transmission a été évaluée chez l’homme et les animaux domestiques.

Ces études constituent un outil décisionnel pour de nouvelles méthodologies d’application de lutte conventionnelle (moustiquaires imprégnées, pulvérisation d’insecticides domiciliaires…).

Dr. Franck Remoué MIVEGEC

Maladies infectieuses et vecteurs

IRD224-CNRS5290-UM1-UM2 IRD/CREC

Cotonou (Benin)

Dr. Cheikh Sokhna URMITE

Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes

UMR 198 IRD

Dakar (Sénégal)

Dr. Lassana KonatéEcologie Vectorielle et

Parasitaire

Université Cheikh Anta Diop

Dakar (Sénégal)

Dr. Ibrahima Dia

Entomologie Médicale

Institut Pasteur de Dakar

Dakar (Sénégal)

Pr. Moussa Lô UFR SAT

Sciences Appliquées et Technologies

Université Gaston Berger

Saint-Louis (Sénégal)

Dr. Sylviane PiedImmunologie Fondamentale

et Clinique des Maladies Parasitaires

Institut Pasteur de Lille

Lille (France)

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Dans un souci de compréhension de la dynamique écologique en rapport avec les changements environnementaux dans la Vallée depuis la mise en eau du barrage de Diama, EPLS a réalisé, en collaboration avec ses partenaires du réseau PalFleuve un ensemble d’études multidisciplinaires.

Tout d’abord, des études immuno-parasitologiques ciblant des enfants vivant dans des villages exposés à différents vecteur du paludisme (Anopheles gambiae contre Anopheles funestus) ou à des pressions vectiorielles d’intensité variable d’une même espèce d’Anophèles vecteurs ont été menées. Les réponses immunitaires des enfants à divers antigènes de Plasmodium falciparum ont été mesurées et ont été confrontées aux données entomologiques, donnant ainsi un aperçu de la dynamique hôte-vecteur-parasite dans la zone.

Les études entomologiques ultérieures ont par ailleurs montré que bien que les Anophèles vecteurs soient présents dans la zone tout le long de l’année, la transmission reste faible dans la plupart des villages étudiés, et plutôt limitée à la saison des pluies.

Evaluation of antibody response to Plasmodium falciparum in children according to exposure of Anopheles gambiae s.l or Anopheles funestus vectors. Sarr JB, Remoue F, Samb B, Dia I, Guindo S, Sow C, Maiga S, Tine S, Thiam C, Schacht AM, Simondon F, Konate L, Riveau G. Malaria Journal. 2007 Sep 1;6:117

Bionomics of malaria vectors and relationship with malaria transmission and epidemiology in three physiographic zones in the Senegal River Basin. Dia I, Konate L, Samb B, Sarr JB, Diop A, Rogerie F, Faye M, Riveau G, Remoue F, Diallo M, Fontenille D. Acta Tropica 2008 Feb;105(2):145-53.

Journée PalFleuve 2011, Saint-Louis, Sénégal

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Publications de EPLS sur les travaux à l’origine du programme PalFleuve

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Afin d’évaluer l’exposition à l’échelle de l’individu, un marqueur d’exposition à la salive d’Anophèle, développé par l’équipe de F. Remoué de l’IRD de Montpellier et Cotonou a été validé dans la zone. C’est grâce à la confrontation de la réponse immunitaire à la salive d’anophèle et des résultats parasitologiques et immunologiques “classiques”, que nous avons révélé que la transmission de Plasmodium falciparum pouvait être maintenue durant la saison sèche.

Ainsi, la mesure de la réponse à l’antigène salivaire pourrait être utilisée comme indicateur de transmission, aider à la détection de réservoirs humains, et à l’identification de poches à risque d’exposition dans une zone candidate à la pré-élimination du paludisme.

un nouvel outil de veille :

le marqueur salivaire de moustique

gSG6 recombinante purifiée (Coloration au Bleu Coomassie sur gel d’acrylamide 15%)

Réponses IgG spécifiques à gSG6-P1 chez des enfants de 2 à 10 ans

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“Nous ne sommes pas seuls”

Les conditions économiques et

sociales des régions du Sahel se

détériorent d’année en année. Cet état

de fait est particulièrement ressenti au

niveau de la santé des populations des

bassins des fleuves d’Afrique de l’Ouest

malgré leur capacité de développement

liée à la présence de l’eau. Les maladies

parasitaires liées à l’eau et aux

conditions sanitaires ne peuvent plus

être étudiées séparément. Ces maladies

doivent être considérées comme un tout,

avec l’hôte multiinfecté, le vecteur et leur

environnement.

les Co-inFeCtions

L’étude de la co-infection paludisme-

schistosomiase a marqué le début de

ce questionnement à EPLS. En effet,

les travaux menés chez des enfants

doublement infectés de la région ont

montré que l’infection par des helminthes

conférait une protection contre le

paludisme, via une production plus

élevée d’anticorps protecteurs contre

Plasmodium falciparum. Ainsi, l’accent

est mis sur la nécessité de connaître

précisément le statut infectieux des

individus inclus dans des essais de

candidats vaccins anti-palustres dans

les populations sujettes aux infections

multiples.

La réponse immunitaire, qu’elle soit générée suite

au contact avec un agent infectieux ou après

l’administration d’un vaccin, est sujette à des variations

qui peuvent être dues à des facteurs environnementaux

tels que les infections, la malnutrition, la saison. Nous

avons étudié par une approche épidémiologique

l’influence des variations saisonnières et de la

malnutrition sur la réponse immunitaire vis-à-vis de

vaccins administrés aux enfants avant l’âge d’un an

dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination

de l’Organisation Mondiale de la Santé (coqueluche,

tétanos, diphtérie, tuberculose).

cette étude longitudinale (18 mois) multidisciplinaire

de terrain a été menée au Nord du Sénégal, dans 5

villages de la vallée du Grand Fleuve, sur une cohorte

de 410 enfants âgés de 1 à 9 ans. Plusieurs visites

englobant des périodes de saison sèche et de saison

“Nés sous une bonne étoile”

Zone d’étude (Région Nord du Sénégal)

l’environnement et la réPonse immunitaire des enFants

Page 15: Rapport d'activité du CRB EPLS

“Nés sous une bonne étoile”

humide ont été réalisées dans l’ensemble des villages, au cours desquelles des données parasitologiques,

cliniques et anthropométriques, ainsi que des échantillons sérologiques ont été collectés. Dans le cadre de

la santé publique, cette étude a ainsi permis d’apporter des données régionales sur la couverture vaccinale,

la prévalence du paludisme et de l’état nutritionnel des enfants.

L’étude de la réponse immune à la coqueluche indique des variations du taux d’anticorps en fonction de

l’âge des enfants et leur village de résidence. La séroprévalence à Bordetella pertussis, le principal agent

de la coqueluche a révélé la circulation endémique de la bactérie dans certains villages avec l’apparition

d’un pic épidémique dans l’un d’entre eux. De plus, nos analyses soulignent que la saison de naissance

peut influencer l’intensité de la réponse immune humorale vis-à-vis de la coqueluche et du tétanos plus tard

dans la vie et que cet effet est lié à l’état nutritionnel de l’enfant. En outre, le retard de croissance semble

agir sur la séroconversion vis-à-vis de la coqueluche et diminuer la capacité des cellules immunitaires

des enfants à produire de l’interféron gamma, une cytokine clé intervenant dans la défense contre les

infections, en réponse à la toxine tétanique. Les conséquences à plus long terme de la malnutrition infantile

sur le maintien ou le développement des réponses immunes chez ces enfants lorsqu’ils seront plus âgés

demeurent un point important à étudier.

l’environnement et la réPonse immunitaire des enFants

Fluctuation au cours de l’année des indices nutritionnels en fonction des saisons et de la disponibilité des ressources alimentaires. (T2 à T5: visites effectuées dans les villages.)

Page 16: Rapport d'activité du CRB EPLS

L a Schis t osomiaseDans la zone du fleuve, les deux parasites majeurs chez l’homme

sont présents avec de fortes prévalences et intensités ; Schistosoma mansoni pour la forme intestinale, et Schistosoma haematobium pour la forme uro-génitale. La transmission des deux parasitoses s’effectue par voie transcutanée lors du contact avec des sources d’eaux douces contaminées. Ainsi, dès le plus jeune âge, les individus sont touchés par ces infections chroniques et présentent des atteintes tissulaires rapidement irréversibles.

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Issue d’un mollusque aquatique, la larve pénètre

la peau de l’individu et entame un processus de

différenciation et de maturation qui amènera le

parasite, sous forme de vers, à s’accoupler et se

positionner dans la circulation sanguine de son

hôte. A ce stade, les parasites accouplés

produisent une quantité importante

d’œufs. On peut estimer la

production d’un couple de vers

à 200-400 œufs par jour.

Si la plupart des œufs sont

excrétés par les systèmes

intestinal ou urinaire, une

partie des œufs pondus

s’égare dans les tissus

environnants induisant des

lésions viscérales et urogénitales

importantes. Dues à une exposition

quasi quotidienne, l’accumulation des

Plus de 250 millions de Personnes

sont exPosés à la sChistosomiase

3 Limiter la transmission soit par réduction des

contacts à l’eau contaminée en assurant le

développement d’adduction d’eau propre,

soit réduire significativement la population des

hôtes intermédiaires que sont les mollusques. Si

les conditions économiques actuelles ne peuvent

assurer la limitation des expositions aux eaux

contaminées, la réduction de l’hôte intermédiaire a

toujours semblé une cible potentielle.

œufs dans les tissus induit donc des pathologies

graves déjà visibles chez les enfants de 5 à 15 ans.

Cette tranche d’âge de la population est celle qui

présente la plus forte intensité d’infection. Nombre

de ces atteintes tissulaires généreront des

dysfonctions physiologiques, des

infections opportunistes ainsi

que des cancérisations.

C’est donc la chronicité de

l’infection et la répétition

des expositions qui vont

engendrer chez l’individu

la morbidité liée à la

fécondité des vers. De

ce fait, la prévention des

bilharzioses doit se focaliser

principalement sur la réduction

du nombre d’œufs produit par le

parasite. Trois aspects de lutte sont

envisageables :

1 Réduire le nombre de vers par une

chimiothérapie fréquente au Praziquantel.

Néanmoins, les conditions logistiques

actuelles ne permettent pas la réalisation d’un

programme assurant des traitements de masse

réguliers.

2 Mettre au point un vaccin présentant deux

cibles thérapeutiques possibles. Soit la

réduction du nombre de parasites arrivant

à maturité, soit la réduction de la fécondité des

vers, limitant ainsi la cause des pathologies.

Page 18: Rapport d'activité du CRB EPLS

Bilhva xpremier candidat vaccin contre les bilharzioses

En raison du potentiel de la réponse immune induite par la glutathion S-transférase de 28kDa (28GST) de schistosome lors d’expérimentations animales, la stratégie vaccinale adoptée fut de cibler les enfants en contact constant avec le parasite et limiter le développement de la pathologie en réduisant la fécondité des vers. Le projet d’essais cliniques du candidat vaccin Bilhvax contre la bilharziose urinaire (Sh28GST recombinante en présence d’Alun) a débuté en 1998 par l’essai clinique de phase I au CHRU de Lille chez des volontaires sains adultes masculins.

En raison de la bonne tolérance

observée, une seconde phase I chez les enfants des deux sexes en pays endémique mais n’ayant jamais été en contact avec le parasite fut confié à EPLS. Suite aux excellents résultats (tolérance ; immunogénicité) obtenus durant cette phase conduite en milieu hospitalier (CHR St Louis), les phases II de sécurité ont permis de conforter la sécurité du produit chez les adultes infectés et la qualité de la réponse immune induite, ainsi que de définir le protocole associant la chimiothérapie au Praziquantel avec la vaccination

Ces phases de développement cliniques ont été supportées par des programmes de la Communauté

Européenne.

De 2008 à 2013, la phase III a été également confiée à EPLS par son promoteur, l’Inserm. Cette phase est constituée de deux bras de 125 enfants répartis dans 13 villages de la basse vallée, âgés de 6 à 9 ans à l’inclusion et présentant une forte infection par Schistosoma haematobium, Cet essai doit confirmer la bonne tolérance au vaccin et une réponse immune de qualité capable de présenter une efficacité contre la pathologie bilharzienne urinaire. Les analyses des données en cours à l’unité SC10 de l’Inserm seront divulguées en début d’année 2014 suite à la levée des codes.

Page 19: Rapport d'activité du CRB EPLS

Projet Crevettecombattre la bilharziose en éliminant son vecteur

Avec les aménagements hydrauliques effectués dans toute la vallée du fleuve, les bilharzioses touchent aujourd’hui jusqu’à 90% de la population de nombreux villages.

Ce problème est particulièrement marqué chez les femmes et les enfants qui passent une grande partie de leur temps à effectuer des tâches liées à l’eau. L’un des moyens efficaces de contrôle de la maladie serait d’agir sur sa transmission

En réintroduisant la crevette Machrobrachium vollenhvenii, prédateur naturel du mollusque porteur du parasite, nous visons à limiter la transmission de la maladie, affectant aussi bien l’infestation que l’intensité de l’infection.

Les premières expérimentations effectuées dans la région du Lampsar ont été très prometteuses. La mise en place d’une expérimentation à large échelle (Phase2) est en cours d’élaboration.

Ceci va nécessiter la production en quantité de la crevette du fleuve qui sera pris en charge par l’Agence Nationale d’Aquaculture.

Tout en limitant la transmission de la bilharziose, nous comptons impulser l’économie locale autour de la pèche de la crevette pour maintenir de façon durable ce nouvel écosystème.

la mission:limiter la transmission de la bilharziose

Notre plus grand succès lié à la réintroduction de la crevette du fleuve est la création au sein d’un village de

la vallée du Fleuve Sénégal d’un grand point d’eau quasi exempt de larves parasitaires. C’est le village de Lampsar, un lieu bien connu des parasitologues et décrit depuis plus de 30 ans. En effet, ce point d’eau constitué par une grande plage a longtemps été l’un des foyers de transmission les plus étudiés pour les deux formes de la bilharziose humaine. C’est un point d’eau que fréquentent plusieurs centaines de personnes par jour. Il constitue aussi la plage de loisirs du village et le zone de baignade de l’ensemble de la communauté.

plus d’infos sur www.projet-crevette.org

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Proje ts e t Financements

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santinellesenquêter sur les inégalités de santé en milieu urbain africain

Comment l’organisation de la ville impacte la santé de ses habitants ? Comment la structuration des systèmes de soins influence les dynamiques urbaines ? Voici quelques questions soulevées par le projet SANTINELLES « SANTé, INEgalités, viLLES » financé par l’Agence Nationale de la Recherche.

sChistosomiase Génitale Fémininemettre la lumière sur ce fléau méconnu

Les manifestations génitales de la schistosomiase urinaire, bien que connues depuis longtemps n’ont suscité que peu d’intérêt dans les études en régions endémiques.

Aujourd’hui, le poids social et sanitaire de ces affections est de plus en plus évident. On considère que 75% des femmes présentant une bilharziose urinaire ont des atteintes génitales.

Les lésions hypertrophiques et ulcératives au niveau du col de l’utérus, des trompes et des ovaires favorisent l’infertilité, les accidents obstétriques, et facilitent la transmission de diverses infections, dont le VIH. En effet, il a été observé que les oeufs calcifiés de Schistosoma haematobium dans les tissus du tractus génital augmentaient la récéptivité des lymphocytes T CD4 au VIH.

Ainsi, par l’initiative du Ministère de la Santé du Sénégal, nous développerons une étude pilote permettant d’évaluer la prévalence de ces affections chez les populations de la Région et de rendre compte de la gravité des cas rencontrés. Par la suite, des études permettant d’évaluer l’utilité de traitements ciblés au praziquantel de femmes atteintes de SGF pourraient être menées dans la Région.

2014-2015

2014-2015

L’objectif est d’expliquer les disparités de santé dans les villes moyennes d’Afrique de l’Ouest. L’étude permettra de décrire l’environnement urbain et socio-territorial de la santé, la distribution spatiale des facteurs de risque, les profils sanitaires des populations.

PrévalenCe estimée20 à 150 millions de cas de schistosomiase génitale féminine en Afrique subsaharienne

Ainsi 1000 enfants de moins de 5 ans et 1000 adultes de plus de 40 ans seront inclus dans des enquêtes qui p e r m e t t r o n t de répondre aux questions sanitaires et de santé urbaine du projet.

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Page 21: Rapport d'activité du CRB EPLS

tB-latasdétecter la tuberculose latente à Tunis, Antananarivo et Saint-Louis

L’OMS estime que près d’un tiers de la population mondiale est actuellement atteinte de tuberculose (TB) latente. En effet, seules 5 à 10% des personnes infectées par l’agent de la tuberculose développent une forme active de la maladie.

Dans plus de 90 % des cas, l’infection asymptomatique dite «latente» serait présente. Ces personnes peuvent développer une forme active de TB en cas d’affaiblissement de leur système immunitaire, et représenter alors un risque contagieux pour le reste de la population. Cette TB latente reste donc un lourd problème de santé publique.

Notre objectif est d’obtenir des premières données sur la prévalence de TB latente chez les populations Malgache, Tunisienne et Sénégalaise.

Pour cela, nous utiliserons un test appelé HBHA-IGRA développé par l’Université Libre de Bruxelles (équipe F. Mascart) et l’Institut Pasteur de Lille (équipe C. Locht).

Cette étude pilote nous permettra de déterminer si les résultats obtenus en Europe avec le test HBHA-IGRA sont transposables aux différentes régions africaines partenaires de ce projet.

D’autre part, les données acquises grâce à ce projet permettront non seulement de donner une première estimation du taux de TB latente dans les sites impliqués dans ce projet mais également de connaître le niveau basal de la réponse cellulaire à la HBHA, donnée indispensable au suivi de l’efficacité de la vaccination par la HBHA lors de futurs essais cliniques. Dans ce contexte, la définition de sites en pays endémiques où les données sur le taux de TB latente ainsi que la réponse immunitaire contre la HBHA sont accessibles serait un véritable avantage pour la séléction de EPLS comme plateforme d’essais clinique lors de futurs essais de vaccins ou médicaments antituberculeux.

2014-2016

hBha Heparin-Binding Hemagglutininun antigène de latence de la tuberculose

La HBHA est une protéine méthylée de 28kDa exprimée à la surface de la plupart des mycobactéries, notamment M. tuberculosis et M. bovis dont est dérivé le BCG. La HBHA stimule l’immunité à médiation cellulaire humaine avec, toutefois, des différences selon que le sujet infecté souffre ou non de TB active. Ainsi, les lymphocytes T CD4+ et CD8+ des sujets latents (infectés mais non-malades) produisent de l’Interféron–gamma (IFN-γ) suite à une stimulation in vitro par la HBHA. En comparaison, les cellules mononucléées (PBMC) de personnes ayant une TB active secrètent de faibles quantités d’IFN-γ. Ces résultats ont permis la mise au point d’un test de détection de TB latente appelé HBHA-IGRA (« HBHA-Interferon gamma release assay »).

De plus l’association des résultats obtenus après stimulation des PBMC avec la HBHA et l’ESAT-6 (« Early-Secreted Antigen Target-6 »), devrait nous permettre de détecter un plus grand nombre de cas de TB latentes et in fine, nous permettre de définir des cas de sujets latents au profils plus ou moins à risque de réactivation de l’infection vers une TB active.

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1. Impact of child malnutrition on the specific anti-Plasmodium falciparum antibody response. Fillol F, Sarr JB, Boulanger D, Cisse B, Sokhna C, Riveau G, Simondon KB, Remoué F. Malar J. 2009. 2;8:116.

2. A First attempt to validate the gSG6-P1 salivary peptide as an imuno-epidemiological tool for evaluating human exposure to An. funestus bites. Poinsignon A, Samb B, Doucoure S, Drame PM, Sarr JB, Sow C, Cornelie S, Maiga S, Thiam C, Rogerie F, Guindo S, Hermann E, Simondon F, Dia I, Riveau G, Konate L, Remoue F. 2010.Trop. Med. & Int. Health.. 15:1198.

3. Schistosomiasis coinfection in children influences acquired immune response against Plasmodium falciparum malaria antigens. Diallo TO, Remoue F, Gaayeb L, Schacht AM, Charrier N, De Clerck D, Dompnier JP, Pillet S, Garraud O, N’Diaye A, Riveau G. PLoS One. 2010 ;5(9). pii: e12764.

4. IgG antibody profiles against Anopheles salivary proteins in domestic animals in Senegal. Boulanger D, Doucoure S, Grout L, Ngom A, Rogerie F, Cornelie S, Sokhna C, Mouchet F, Riveau G, Simondon F, Remoué F. 2010. Journal of Medical Entomology 48, 691.

5. Immunological consequences of intermittent preventive treatment against malaria in Senegalese preschool children. Boulanger D, Sarr JB, Fillol F, Sokhna C, Cisse B, Schacht AM, Trape JF, Riveau G, Simondon F, Greenwood B, Remoué F. 2011. Malaria Journal, 9 : 363.

6. Assessment of exposure to Plasmodium falciparum transmission in a low endemicity area by using multiplex fluorescent microsphere-based serological assays. Sarr JB, Orlandi-Pradines E, Fortin S, Sow C, Cornelie S, Rogerie F, Guindo S, Konate L, Fusaï T, Riveau G, Rogier C, Remoue F. 2011 Parasites & Vectors. Nov 7;4:212.

7. Learning curve of vesico-urinary ultrasonography in Schistosoma haematobium infection with WHO practical guide: a “simple to learn” examination. Bonnard P, Boutouaba-Combe S, Diakhate I, Seck M. Dompnier JP, Riveau G. 2011. Am. J. Trop. Med. Hyg. 85 : 1071.

8. A Transmission Model of Bilharzia. A Mathematical Analysis of an Heterogeneous Model. Riveau G, Sallet G, Tendeng L. 2011. ARIMA J., 14 : 1.

9. Low and seasonal malaria transmission in the middle Senegal river basin : identification and characteristics of anopheles vectors. Ndiath MO, Sarr JB, Gaayeb L, Mazenot C, Konate L, Remoue F, Hermann E, Trape JF, Riveau G, and Sokhna C. 2012. Parasites & Vectors. 5 : 21.

Bibliogr aphie

Page 23: Rapport d'activité du CRB EPLS

10. Safety and immunogenicity of Sh28GST antigen in human: phase 1 clinical study of a vaccine candidate against human urinary schistosomiasis. Riveau G, Deplanque D, Remoue F, Schacht AM, Vodougnon H, Capron M, Thiry M, Martial J, Libersa C, and Capron A. 2012. PLoS Negl. Trop. Dis. 6(7): e1704.

11. Differential acquired of human antibody responses against Plasmodium falciparum according to the intensity of exposure to Anopheles bites. Sarr JB, Samb B, Sagna A, Fortin S, Sow C, Senghor S, Guindo S, Gaayeb L, Schacht AM, Rogerie F, Hermann E, Dia I, Konate L, Riveau G. Remoue F. 2012 .Trans. Royal Soc. Trop. Med. Hyg. 106: 460.

12. Seroprevalence of pertussis in Senegal: a Prospective Study. Gaayeb L, Sarr JB, Ndiath MO, Hanon J.B., Debrie AS, Seck M, Schacht AM, Remoué F, Hermann E, Riveau G. 2012. PLoS One. 7(10): e48684.

13. gSG6-P1 salivary biomarker discriminates micro-geographical heterogeneity of human exposure to Anopheles bites in low and seasonal malaria area. Sagna AB, Sarr JB, Gaayeb L, Drame PM, NDiath MO, Senghor S, Sow C, Poinsignon A, Seck M, Hermann E, Schacht AM, Faye N, Sokhna C, Remoue F, Riveau G. 2013. Parasites & Vectors. 6 : 68.

14. Evaluation of the Kato-Katz technique for monitoring Schistosoma mansoni infestation in endemic areas.Massenet D, Jouanard N, Huttinger E. 2013. Ann Biol Clin (Paris);71(2):227-33.

15. Using the capture-mark-recapture method for quantitative assessment of populations of molluscs in two sites in Lampsar (Valley of the Senegal River). Massenet D, Jouanard N, Huttinger E. 2013. Bull Soc Pathol Exot. 106(4):254-7.

16. Plasmodium falciparum infection during dry season: IgG responses to Anopheles gambiae salivary gSG6-P1 peptide as sensitive biomarker for malaria risk in Northern Senegal. Sagna AB, Gaayeb L, Sarr JB, Senghor S, Poinsignon A, Boutouaba-Combe S, Schacht AM, Hermann E, Faye N, Remoue F, Riveau G. 2013. Malaria Journal 12 : 301.

17. Spatiotemporal distribution of TB cases in the city of Saint-Louis Senegal from 2008 to 2011. Massenet D, Fall D, Diop M, Tall SA, Huttinger E and Riveau G. 2013. Revue d’épidemiologie et de santé publique. pii: S0398-7620(13)00805-5.

18. Prevalence and intensity of urinary schistosomiasis among school -aged children in the district of Niakhar, region of Fatick, Senegal. Senghor B, Diallo A, Sylla SN, Doucouré S, Ndiath MO, Gaayeb L, Djuikwo-Teukeng FF, Bâ CT, Sokhna C. 2013. Parasites & Vectors. 3;7(1):5.

19. Effects of Malnutrition on Children’s Immunity to Bacterial Antigens in Northern Senegal. Gaayeb L, Sarr JB, Cames C, Pinçon C, Hanon JB, Ndiath MO, Seck M, Herbert, F, Sagna A, Schacht AM, Remoué F, Riveau G , Hermann E. 2014. The American Journal of Tropical Medicine and Hygiene. Mar;90(3):566-73.

20. Immune response to Bordetella pertussis is associated with season and malnutrition in Senegalese children. Gaayeb L, Pinçon C, Cames C, Sarr JB, Seck M, Schacht AM, Remoué F, Hermann E, Riveau G. 2014. Vaccine (sous presse).

21. Senegal River Basin children show the highest prevalence of Blastocystis sp. ever observed. Gaayeb L, El Safadi D, Cian A, Seck M, Riveau G, Viscogliosi E, Meloni D. 2014. BMC Infect Dis. Mar 25;14(1):164

Une liste exhaustive des publications peut être

trouvée sur le site de EPLS www.espoir-sante.org

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Les principaux financeurs

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Page 28: Rapport d'activité du CRB EPLS

Le Centre de Recherche Biomédicale EPLS est

une organisation non gouvernementale de droit

sénégalais, reconnue d’utilité publique. Ce statut

d’ONG assure à EPLS son indépendance tout en

préservant comme tout institut de recherche, son

but non lucratif.

Le Conseil d’Administration de EPLS veille à la

concordance entre les activités et l’objet défini dans

les statuts de la structure, à sa moralité, ainsi qu’à

sa bonne gestion financière et administrative.

Le Conseil d’Administration délègue la direction

par nomination d’un scientifique au poste de Directeur

Général pour une période de cinq ans renouvelable.

Le Directeur Général est assisté par le Comité de

Direction qui se réunit au moins deux fois par mois.

Ce Comité gère la bonne marche de l’institution,

les relations avec le personnel et les instances

administratives et politiques externes. Il génère et

actualise les procédures relatives aux ressources

humaines et à la gestion (missions ; congés ; absences

; comptabilité ; régulation financière…). Le Comité de

Direction est constitué de six personnes, administratifs

et Chefs de Service.

La Direction Générale est également assistée par le

Comité Stratégique pour définir la politique générale

de l’institution. Ce Comité s’attache à dynamiser les

relations extérieures avec d’autres institutions ou

réseaux de recherche, à établir des lignes directrices

des activités propres du centre, et à définir les choix

appropriés d’orientation scientifique pour assurer la

pérennité de l’institution. Ce Comité Stratégique est

constitué de cinq scientifiques.

Le Comité Technique assure la faisabilité scientifique

et technique de chaque projet en tenant compte des

interactions et interférences entre projets. Il définit les

capacités nécessaires pour chaque étude et régule son

organisation.

Le Comité Technique associé au Comité Stratégique

forme ensemble un Conseil Scientifique qui assure

une force de proposition et de régulation à la Direction

Générale.

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identité administrative Organisme de recherche sénégalais

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Le personnel salarié de EPLS est intégralement

sénégalais. Cadres et personnel technique sont sous

contrat de travail à durée déterminée ou indéterminée

suivant la fonction et l’ancienneté. L’ensemble des droits

et devoirs de l’employeur est scrupuleusement régulé par

les lois et règles de l’inspection du travail sénégalaise, et

une grille des salaires assure la progression des carrières.

Les relations entre Direction Générale et les personnes

employées par EPLS, sont assurées par deux représentants

du personnel élus selon la réglementation. L’évaluation

écrite de chaque personnel est assurée par le n+1 au cours

d’entretiens annuels.

Le personnel non sénégalais permanent (20% de

l’ensemble) est constitué de chercheurs, médecins,

ingénieurs, détachés par leur employeurs (Universités,

CNRS, IRD, Institut Pasteur de Lille, et contrats externes).

Le parc automobile reste une part budgétaire importante nécessaire aux activités de EPLS. L’âge des véhicules varie de 4 à 8 ans. L’entretien et réparation des véhicules sont assurés par le personnel du Centre.

Il est constitué actuellement de :

2 véhicules 4x4 cabine

2 véhicules 4x4 pick-up

2 véhicules 4x4 pick-up aménagés et agréés pour transport d’enfants.

Outre le transport du personnel, les 4x4 cabine ont la capacité d’être aménagés immédiatement au vu de rapatriements d’urgence de patients aux hôpitaux de la Vallée du Fleuve ou de Dakar.

les moyens d’intervention

Les trois bâtiments occupés par EPLS sont équipés de groupes électrogènes garantissant une alimentation électrique constante.

De plus, les laboratoires sont alimentés en amont par des panneaux photovoltaïques, procurant une sécurité accrue pour le personnel technique et assurant la chaîne de froid pour produits et échantillons biologiques.

les équiPements sPéCiFiques

l’équiPe Permanente

Notre équipe se compose de:

2 chercheurs scientifiques

2 médecins épidémiologistes

1 Assistant de Recherche Clinique

1 ingénieur de recherche

1 infirmier

3 techniciens de recherche

1 biostatisticien

3 administratifs

1 gestionnaire

1 secrétaire

3 chauffeurs de brousse

2 agents d’entretien

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Page 31: Rapport d'activité du CRB EPLS

Les liens entre EPLS et l’UGB de Saint-Louis se sont renforcés depuis quelques années par une convention cadre, une convention de terrain, et l’invitation adressée à EPLS pour prendre part en tant qu’acteur majeur du futur Centre Hospitalier Régional Universitaire prévu sur 17 hectares du campus de l’Université.

En 2012, une surface constructible de 2 hectares sur le campus du futur CHRU a été concédée par l’Université Gaston Berger (UGB) au CRB EPLS pour sa nouvelle localisation. Cette volonté mutuelle d’établir un Centre indépendant de Recherche Clinique, est dictée par la nécessité de voir se regrouper les forces vives régionales pour positionner leur recherche en santé à l’international. Le CHRU de Lille et l’Université

Lille 2, outre leur convention particulière avec l’UGB, sont aujourd’hui partenaires de notre projet.

EPLS jouerait ainsi plusieurs rôles au sein de ce nouveau complexe:

Centre d’Investigation Clinique avec et pour les services du CHRU de Saint-Louis

Centre de Recherche Biomédicale dédié aux problématiques régionales de Santé

Laboratoire d’analyses en biologie moléculaire

Centre de formation à la recherche clinique (FIEC, FARC)

un Projet innovant au Chru de st-louisEPLS: acteur majeur d’une unité d’action

Bureaux de recherche

Consultations médicales

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Le Centre est constitué de trois bâtiments qui représentent une surface totale effective de 1000 m2.

Le point névralgique de EPLS est les laboratoires de recherche situés à Saint-Louis, dans le quartier de Sor (plan A).

Cet ensemble est renforcé sur le terrain par l’Antenne d’Investigation Clinique de Ndiaye (plan B).

En face des laboratoires de Sor, un petit immeuble de trois niveaux abrite l’administration et le parc automobile.

Laboratoires

Locaux techniques

les loCaux aCtuels du CrB-ePls

Emplacement et maquette des locaux futurs du CRB EPLS au sein du CHRU de St-Louis

EPL S, une ambition par tagée

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Accueil , formations e t animations scientifiques à EPL S

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aCCueil et soutien aux sCientiFiques

Depuis des années, une moyenne annuelle de trois à quatre scientifiques sont accueillis à EPLS, bénéficiant de l’infrastructure, de locaux et de moyens de communication de qualité.

Outre les scientifiques isolés, EPLS héberge occasionnellement des équipes réduites de recherche. En règle générale, cet accueil est lié à une convention

Du fait que la vocation de EPLS est de développer la recherche, le centre s’investit naturellement dans la formation d’étudiants de 3ème cycle des universités Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et Gaston Berger de Saint Louis (UGB).

Ainsi, le centre est laboratoire d’accueil de:l’Ecole Doctorale “Vie, Santé et Environnement” (UCAD)

UFR 2S Sciences de la Santé (UGB)

UFR SAT “Sciences Appliquées et Technologie” (UGB)

UFR S2ATA “Sciences Agronomique, Aquaculture et

Technologie Alimentaire” (UGB)

Par son Directeur Général, EPLS est membre du conseil pédagogique de l’UFR 2S.

Depuis 2007, EPLS à créé une bourse doctorale (3 ans) et une bourse annuelle pour les Masters 2.

Formation diPlômante

EPLS accueille des scientifiques désirant effectuer leur recherche dans la région et nécessitant une base pour y réaliser leur recherche.

Bilan 2010-2013 :

9 scientifiques dont 5 de l’IRD

héBerGement d’équiPes de reCherChe

de collaboration entre EPLS et la structure administrative de l’équipe, qu’elle soit sénégalaise ou étrangère.

Bilan 2010-2013 :

2 équipes dont une américaine

En règle générale, EPLS forme à temps complet un étudiant sénégalais en thèse pour une période de trois ans et un à deux masters par an.

Bilan 2010-2013 :

1 thèse

3 masters 2

staGes d’étudeOutre l’organisation de journées thématiques, les séminaires de EPLS font l’objet d’invitation de scientifiques et médecins locaux (UGB ; secteur privé) permettant ainsi de participer à la diffusion régionale du savoir scientifique (revues générales ou résultats d’études) et technique (BPC, BPL, Structuration des POS, gestion des DASRI, etc)

EPLS accueille régulièrement des étudiants en thèse de l’Université Lille 2 pour des stages de recherche de 1 à 6 mois .

Bilan 2010-2013 :

4 étudiants en thèse de Médecine

1 étudiante en thèse de Sciences

3 étudiants en thèse de Pharmacie

animation de journées sCientiFiques

Bilan 2010-2013 :

18 séminaires

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Page 34: Rapport d'activité du CRB EPLS

EPL S, un ac teur de l a santé publique au Sénégal

Attentif aux problèmes énoncés par les populations, EPLS est devenu au cours des années, un trait d’union entre réalité sanitaire du terrain et autorités centrales.

De ce fait, des réunions régulières et fréquentes sont assurées avec la Région Médicale de St Louis, ainsi qu’avec la Direction de la Santé au Ministère.

Par sa situation géographique décentralisée et sa présence constante auprès des populations, Le centre de recherche EPLS est un acteur de santé publique collaborant étroitement avec les instances médicales, qu’elles soient régionales et nationales.

Si aucune délégation de soin n’est assurée par EPLS, il n’en demeure pas moins que le centre transfère toutes informations aux autorités obtenues par différentes méthodes :

Veille épidémiologique

Collaboration scientifique, médicale et logistique avec les programmes nationaux de lutte

Veille scientifique et technique

Bilan 2010-2013 :

10 réunions avec la Région Médicale

5 réunions avec la Direction de la Santé

6 réunions avec le Comité National d’Ethique de la Recherche en Santé

4 réunions avec la Gouvernance de Saint-Louis

3 réunions avec l’Inspection d’Académie de Saint-Louis.

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2009Visite du Prince

Albert II de Monaco

2010Signature de la convention de

collaboration avec l’IRD

2010Signature de la convention

de collaboration avec l’Hôpital Régional de Saint-

Louis

2011 Visite du Directeur

Général de l’Inserm, Pr A. Syrota, et du

Directeur de l’IMMI et de l’ANRS, Pr J-F.

Delfraissy

2013 Mission de l’Institut

Pasteur de Lille précédant la signature

de la convention de collaboration

2010Signature de la convention de

collaboration avec l’UGB

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L a vision de EPL S

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Page 37: Rapport d'activité du CRB EPLS

L’esprit de EPLS a toujours été de vouloir démontrer

que ses réalisations peuvent être reconnues comme étant

effectuées dans un cadre rigoureux et respectable.

De ce fait, la direction du Centre s’est penchée très tôt sur deux

aspects essentiels de la recherche biomédicale : la démarche éthique

et la démarche qualité.

Par son origine historique, EPLS a hérité modestement de l’esprit pasteurien. Sa politique générale est d’assurer une recherche indépendante de qualité sur des problématiques de santé publique. Le Centre se consacre donc essentiellement à participer activement à la recherche de solutions aux affections identifiées sur le terrain, tout en restant attentif aux priorités énoncées par les autorités médicales, régionales et nationales.

Néanmoins, l’isolement géographique du Centre l’amène à devoir développer avec énergie une politique d’ouverture vers les grands centres internationaux de recherche comme les Instituts Pasteur, l’IRD, l’Inserm, ainsi que les grands réseaux comme le Réseau International des Instituts Pasteur et les programmes EDCTP. Cela engage EPLS à assurer une recherche de qualité dont les travaux se doivent d’être reconnus et publiés dans des revues internationales à comité de lecture.

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L’esprit particulier de EPLS de considérer les populations

comme de proches collaborateurs des études entreprises,

a fait que la compréhension de nos travaux soit la plus

complète et la plus claire. De ce fait, nous nous sommes

penchés très rapidement aussi bien sur les méthodes

d’information/sensibilisation, que sur les aspects de

perception de nos actions et restitutions. Cela a conduit

à mettre en place une démarche éthique particulière et

adaptée aux travaux dans les villages, démarche qui est

aujourd’hui reconnue par le Comité National d’Ethique

de la Recherche en Santé du Sénégal (CNERS) après un

travail de collaboration étroite avec cette instance.

Par ailleurs, au regard de la collaboration forte avec

les villages de la vallée, et les conditions précaires

de leur qualité de vie, tous les budgets de recherche

de EPLS prévoient une enveloppe utilisée pour un

dédommagement communautaire. Ce dédommagement

se centre essentiellement sur les enfants scolarisés en

apportant aux écoles des améliorations portant sur trois

aspects : santé/hygiène ; éducation ; environnement.

EPLS dispose d’un système de management structuré,

professionnel, efficace, assurant qualité, probité,

éthique et transparence. Développée depuis 2007

par un ingénieur spécialisé, une assurance qualité à

tous niveaux (laboratoires, terrain, administration…)

ponctue l’ensemble des activités de EPLS. L’application

des Bonnes Pratiques Cliniques (BPC) et des Bonnes

Pratiques de Laboratoires (BPL) est auditée régulièrement

par les promoteurs des études et pour la plupart des

essais cliniques par l’OMS et le CNERS.

Toutes les activités sont régulées par des procédures

opératoires standardisées (POS) qui sont annuellement

revues et complétées. Cette démarche qualité représente

pour EPLS une richesse importante. Elle apporte au

Centre et à ses travaux, une traçabilité à tous niveaux,

ainsi qu’un gage de crédibilité vis-à-vis de ses partenaires

et bailleurs. Pour des raisons financières, EPLS n’a pas

encore la certification ISO 9001. Cette dernière devrait

être acquise courant 2014.

La sécurisation des données informatiques est assurée

par réseau VPN et des sauvegardes automatiques. La

gestion comptable et financière est informatisée et

répond aux normes comptables internationales SYSCOA.

é thique démarche qualité

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Page 39: Rapport d'activité du CRB EPLS

Centre de Recherche Biomédicale EPLS Février 2014

Réalisation: Lobna Gaayeb & Gilles Riveau

[email protected] [email protected]

Page 40: Rapport d'activité du CRB EPLS

EPLS Biomedical Research Center

BP226 - Saint-Louis - Senegal

00 221 33 961 03 77 [email protected]

www.espoir-sante.org

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