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Etude réal isée par :
Effacement du complexe des Etangs Narlin
C9-2005-2-26
Diagnostic piscicole 2 ans après l’effacement
Ruisseaux de têtes de bassins e t faune patrimonialeassociée
LIFE04NAT/FR/000082
Or g anisme resp onsable de l'action : Office National des Forêts
Site Natura 2000 : FR 2600959
Date : 2008
Mis en œuvre par : Avec la particip ation de :
I-2
"Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimonialeassociée"
LIFE04NAT/ FR/000082
Effacement du complexe des Etangs Narlin
C9-2005-2-26
Diagnostic piscicole 2 ans après l’effacement
Site Natura 2000 : FR 2600959
Organisme prestataire de l'action : ONEMA – Délégation Interrégionale n°9
2 2 b v d D o c t e u r J e a n V e i l l e t – 2 1 0 0 0 D I J O N
Rédacteur(s) : BARAN P., BOUCHARD J.,
Avec la participation technique de : COMPAGNAT P., MILLEY O., les agents du SD 21
I-3
DIAGNOSTIC PISCICOLE DES RUISSEAUX DU VAL DES CHOUESSituation 2 ans après l’effacement des étangs Narlin
I. Contexte........................................................................................................I-5II . Sites d’étude et methodes d’investigation.................................................I-5
A. Sites d’étude ..........................................................................................................B. Méthodologies .......................................................................................................
1. Méthodes d ’échantillonnage ..............................................................................2. Calcul des densités et biomasses ......................................................................3. Mise en classes d ’abondance ............................................................................4. Comparaison du peuplement observé au peuplement théorique ..................
III. Situation piscicole ........................................................................................... I-9
A. Richesse spécifique ....................................................................................III-9
B. Abondances totales....................................................................................III-111. Situation en 2008 ..................................................................................... III-112. Comparaison entre 2005 et 2008 ......................................................... III-123. Comparaison entre 2007 et 2008 ......................................................... III-134. Evolution des densités totales par station entre 2005 et 2007.......... III-14
C. Abondances par espèces ..........................................................................III-151. Abondances des chabots ......................................................................... III-162. Abondances des vairons .......................................................................... III-173. Abondances des truites ............................................................................ III-184. Abondances des loches .......................................................................... III-195. Abondances de Lamproies de planer ..................................................... III-20
D. Comparaison du peuplement observé au peuplement theorique ....III-211. Station S1 – Aval abbaye du Val des Choues ..................................... III-212. Station S2 – Aval étang du Val des Choues ........................................ III-223. Station S2A – Amont digue Narlin supérieur ........................................ III-234. Station S2B – Amont vieille digue ......................................................... III-245. Station S3 – Pont de Lantive ................................................................. III-256. Station S4 – ru de la combe Narlin ........................................................ III-26
E. Situation de la population de truites .....................................................III-26
IV. Conclusion...................................................................................................IV-28
I-4
Résumé
Dans le cadre du programme LIFE « Têtes de bassins et faune patrimoniale associées », le
site du Val des Choues a été retenu pour engager un programme d’actions. Un état initial du
peuplement piscicole et des populations astacicoles a été conduit en 2005 sur 5 stations
d’étude. En 2008, 2 ans après les travaux d’effacement des étangs, la situation piscicole a été
décrite sur 6 sites. Ces derniers comprennent les stations d’état initial de 2005 et deux stations
déjà suivies en 2007 dans l’emprise des anciens étangs.
Neuf espèces de poissons et une espèce d’écrevisse (écrevisse pieds blancs) ont été
échantillonnées. Il s’agit des espèces caractéristiques de la faune des ruisseaux de tête de
bassin (chabot, truite, lamproie de planer, loche, vairon) mais également d’espèces inféodées
aux eaux calmes (brochet, gardon).
Les peuplements piscicoles des différents secteurs sont assez proches des références du type
écologique ou tendent à s’en rapprocher. Toutefois, des déficits en truites communes sont
observés sur toutes les stations en relation avec des problèmes de recrutement de l’espèce.
Ponctuellement, les abondances de cha bots qui avaient diminué en aval des anciens étangs
(impact probable des opérations d’abaissement et de vidanges) sont revenues à un niveau
conforme.
Dans l’emprise des anciens étangs, le ruisseau a rapidement été colonisé par les espèces
électives du type écologique (chabot, lamproie de planer, vairon). La truite commence à
recoloniser aussi ce milieu. L’écrevisse pieds blancs s’est également installée dans la partie
aval des anciens plans d’eau.
Cette deuxième campagne de suivi après les travaux d’effacement des étangs montre une
réponse significative des peuplements piscicoles à l’action entreprise. Les campagnes
suivantes permettront de confirmer ces tendances ainsi que la stabilisation du peuplement
piscicole toujours en cours d’évolution.
Mots-clés : effacement d’étang, écrevisse pied blanc, truite, chabot, lamproie deplaner, tête de bassin, LIFE.
I. CONTEXTEDans le cadre du programme LIFE « Têtes de bassins et faune patrimoniale associées », le
site du Val des Choues a été retenu pour engager un programme d’actions portant sur
l’effacement d’étangs.
Un état initial de l’environnement a été conduit en 2005 en portant une attention particulière au
peuplement piscicole et surtout aux populations astascicoles. En 2006, les travaux
d’effacement des étangs ont été conduits. Au printemps 2007, un premier bilan de la situation
piscicole et astascicole a été effectué et en 2008 une deuxième campagne post-travaux a été
menée au mois de juillet.
Le présent rapport établit l’état du peuplement de poissons du ruisseau du Val des Choues
deux ans après l’effacement des étangs Narlin ainsi que l’évolution de ce peuplement entre
l’état initial de 2005 et les campagnes de 2007 et 2008.
Après un rappel sur la présentation des sites d’étude et des méthodologies d’échantillonnage,
les résultats sont détaillés et discutés en s’attachant à rechercher les facteurs
environnementaux permettant d’expliquer la situation actuelle.
II. SITES D’ETUDE ET METHODES D’INVESTIGATIONA. SITES D’ETUDE
Six sites d’étude ont été sélectionnés dans la zone d’investigation qui correspond au massif
forestier domanial de Châtillon. Parmi ces 6 sites, 4 ont été inventoriés lors de l’état initial de
2005 et 5 lors de la campagne de 2007 (dont les 2 sites se situant dans l’emprise des anciens
étangs Narlin).Station S1 : Ru du Canal en aval de l’Abbaye du Val des Choues
Station S2 : Ru du Canal en aval de l’étang du val des Choues
Station S2A : Ru du Canal en amont immédiat de la digue du Narlin Supérieur
Station S2B : Ru du Canal en amont immédiat de la vieille digue
Station S3 : Ru du Canal en aval des étangs Narlin – Pont de Lantive
Station S4 : Ru de la Combe Narlin
Les principales caractéristiques de ces 6 stations d’étude sont présentées dans le tableau 1 ci-
dessous.
distance àla source
(km)pente(o/oo)
largeur(m)
Ru du Canal S1 - Aval Abbaye 0.6 7 2.8Ru du Canal S2 - Aval Etang du Val des Choues 1.5 7 2.7Ru du Canal S2A - Amont digue Narlin supérieur 1.8 6.5 2.1Ru du Canal S2B - Amont vieille digue 2 7.1 2.8Ru du Canal S3 - Pont de Lantive 2.7 9.3 3.4Ru de la Combre Narlin S4 - Amont Etang Narlin 0.5 6.5 1.5
Tableau I : Principales caractéristiques des stations d’étude.
Sur chacun des 6 sites, des pêches électriques d’inventaires des peuplements piscicoles ont
été réalisées en juillet 2008.
Figure 2 : localisation des 6 sites d’étude
B. METHODOLOGIES
1. Méthodes d’échantillonnage Les échantillonnages ont été réalisés
par pêche électrique sur chaque station d’étude.
Type d’appareil utilisé : Héron Dream Electronic
Nombre d’électrodes : 1
Nombre d’opérateurs: 5
Méthode : 3 passages successifs selon la méthode de De Lury.
Biométrie : les poissons sont déterminés à l’espèce, mesurés (1 mm près) et pesés (1g près).
Afin de minimiser l’erreur sur le poids des plus petits individus, ces derniers peuvent être pesés
en lots de tailles homogènes et mesurés individuellement (lot I).
2. Calcul des densités et biomassesLes calculs des quantités de poissons par station sont effectués selon la méthode de Carl §
Strub sous le logiciel WAMA. Les densités et biomasses totales de poissons sont ensuite
calculées par hectare (ha). Les valeurs de densités totales, puis espèce par espèce (pour un
cortège d’espèces électives des ruisseaux de tête de bassin) ont été comparées par station
entre les différentes années de suivi.
3. Mise en classes d’abondanceLes valeurs brutes d’abondances de chaque espèce de poissons ont été transformées en
classes selon le protocole et les limites définies par le Conseil Supérieur de la Pêche (CSP DR
n°5, 19951).
4. Comparaison du peuplement observé au peuplement théorique Dans
un cours d’eau, la composition du peuplement piscicole varie longitudinalement. Les travaux
conduits par Verneaux (19732) ont montré que l’on pouvait découper un cours d’eau en une
succession de biotypes ou niveaux typologiques qui correspondaient chacun à une structureparticulière du peuplement piscicole (nombre d’espèces et abondance de ces
1 CSP/DR n°5, 1995. Réseau National de Bassin : mise en place du suivi piscicole : 1994. Rapport CSP/Agence RMC n°1099
94.9093. 36p.
2 Verneaux J. 1973. Cours d’eau de Franche-Comté (Massif du Jura). Recherches écologiques sur le réseau hydrographique
du Doubs. Thèse d’Etat Univ. Fr. Comté, Besançon, 257p.
espèces). Ce même auteur (VERNEAUX, 19773) donne une formule permettant de calculer le
niveau typologique théorique d’un tronçon de cours d’eau en fonction de 6 variables du milieu.
Niveau typologique :
(T) = 0.45 x [0.55tMn-4.34] + 0.30 x [1.17 ln(do x D x 10-2))+1.50] + 0.25 x [1.75 ln(Sm x102/p x l2)+3.92]
Où :
tMn : moyenne des températures maximales des 30 jours consécutifs les plus chauds
do : distance aux sources en km
D : dureté totale de l ’eau (Calcium+Magnésium) en mg/l
Sm: la section mouillée à l ’étiage en m² p :la pente de la ligne d ’eau (
0/0 0 )
l : la largeur du cours d ’eau à l ’étiage en mètre.
A partir d’un ensemble de stations référentielles, la délégation régionale du CSP de Lyon a
fourni des références de classes d’abondance pour chaque espèce de poissons et pour
chaque niveau typologique (CSP/DR n°5, 1995). L’ana lyse de la concordance entre la
référence et le peuplement réel a été effectuée pour chacune des 6 stations d’étude ainsi que
la comparaison par rapport aux classes d’abondances des campagnes de 2005 et de 2007.
Dans la présente étude, les niveaux typologiques pris en compte sont les mêmes que ceuxdéterminés par le bureau d’étude ECOGEA en 20074 après les travaux.
3 Verneaux J. 1977. Biotypologie de l’écosystème eaux courantes. Les groupements socio-écologiques. Note CR Acad. Sc.
Paris, tome 284, série D675, 5p.
4 ECOGEA, 2008. Suivi scientifique des effets des travaux sur les espèces et sur les caractéristiques des milieux et des
habitats – Site de la forêt de Châtillon – Ru du Canal (Val des Choues). Rapport ECOGEA. 97 p.
- -
III-9
III. SITUATION PISCICOLE
A. RICHESSE SPECIFIQUENeuf espèces de poissons et une espèce d’écrevisse ont été inventoriées sur l’ensemble des 6
stations en 2008. On retrouve le cortège des espèces électives de ce type de ruisseau de tête
de bassin (écrevisse à pieds blancs, chabot, truite commune, lamproie de planer, vairon et
loche franche) mais aussi des espèces caractéristiques des eaux plus calmes et des plans d’eau
qui sont toujours présentes (brochet, gardon).
Par rapport à 2007, le cortège d’espèces apicales est similaire, avec la présence du vairon
confirmée à la station de la Combe Narlin (S4 - amont étang). Pour les espèces
caractéristiques des plans d’eau, la perche soleil et la tanche n’ont pas été retrouvées cette
année. De plus, on note la présence du goujon au pont de Lantive (S3 – Pont de Lantive),
espèce non représentée lors des précédentes campagnes.
Au sein de l’ancienne emprise des étangs, 4 espèces sont recensées sur la station aval (S2B –
Amont vieille digue) et 6 sur la station amont (S2A – Amont digue Narlin supérieur), contre 4
en 2007. Au niveau du 1e r étang en amont (S2A), on retrouve un cortège d’espèces
d’accompagnement de la truite (chabot, loche et vairon). En 2008, la truite a été recensée surces deux stations, mais plus la lamproie de planer.
Figure 3 : Richesse spécifique de chacune des stations étudiées en 2008.
- -
III-10
Figure 4 : Richesses spécifique interannuelle de chacune des stations étudiées de 2005 à 2008
Sur la station S1 (aval abbaye du Val des Choues), le brochet avait été inventorié en 2005 et
2007. Aucun individu de cette espèce n’a été retrouvé cette année sur S1. Cette station n’est
plus peuplée que par les espèces inféodées aux têtes de bassin (écrevisse à pieds blancs,
chabots, truites, lamproies de planer).
L'effacement des étangs s’est traduit en 2007 par une recolonisation rapide du cours d’eau par
les espèces d’accompagnement de la truite à savoir le chabot, la lamproie de planer, le vairon
et la loche. En 2008 la tendance est la même avec une stabilisation des populations, on note
également la recolonisation de l’emprise des anciens étangs par la truite en plus de la
disparition d’espèces inféodées aux plans d’eau (perche soleil et tanche). Enfin, l’inventaire de
la station S3 au pont de Lantive a montré la présence d’écrevisses pieds blancs, de lamproies
de planer et de truites. La recolonisation du milieu par ces espèces est l’un des enjeux majeurs
de cette action du programme LIFE.
Figure 5 : Présence des différentes espèces sur les stations d’étude.
Figure 6 : Abondances totales sur les 6 stations d’étude.
En 2008, le chabot et la truite sont présents sur les 6 stations échantillonnées. En 2005, la
truite était également observée sur tous les sites prospectés. Le vairon quant à lui est observé
sur 5 sites prospectés. En 2008, il n’y a que sur la station S1, la plus en amont, où l’on ne
retrouve pas cette espèce. On notera, depuis la réalisation des travaux, la progression vers
l’amont du vairon, à la fois dans l’emprise des étangs mais aussi sur la station S2, où il n’était
pas présent en 2007. La colonisation sur la station S1 semble tout de même difficile de part la
déconnexion longitudinal due à l’étang du Val des Choues.
En juillet 2008, l’écrevisse à pieds blancs est recensée par pêche à l’électricité sous les
anciens étangs (S3 – pont de Lantive). En 2007 ce n’était pas le cas, cependant des
observations nocturnes avaient déjà pu valider cette présence (ECOGEA, 2008).
B. ABONDANCES TOTALES 1. Situation en 2008
Avec des moyennes de 16784 ind./ha pour la densité et 104 kg/ha pour la biomasse, les
abondances totales de poissons sur le secteur d’étude sont moyennes à fortes.
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
DensitésBiomasses
III-12
Les abondances totales sont variables d’un site à l’autre. Les valeurs de densités numériques
sont moyennes à fortes sur 2 sites notamment, dans l’emprise des anciens étangs (S2A) et en
amont de ces derniers (S2). Au niveau des biomasses, trois sites présentent des valeurs
moyennes à fortes (S1, S2, S3) (>100 kg/ha), tandis que pour les autres, les abondances
pondérales peuvent être jugées faibles.
2. Comparaison entre 2005 et 2008
30000 __________________________________________________________350
Figure 7 : Comparaison 2005-2008 des abondances totales sur les stations d’étude.
Densités 2005Densités 2008Biomasses 2005Biomasses 2008
III-13
La principale différence entre 2005 et 2008 est une densité plus forte en 2008 pour la station
S2 (facteur 3) avec cependant une biomasse plus faible (diminution de moitié). Les densités
s’expliquent par les chabots et les vairons alors que la perte de biomasse s’explique elle par le
déficit en truite de 2008 par rapport à 2005.
La différence de densité globale sur la station S3 entre les deux années s’explique par la
diminution de la densité de vairons.
3. Comparaison entre 2007 et 2008
Figure 8 : Comparaison 2007-2008 des abondances totales sur les stations d’étude.
La plus grosse différence notable entre 2007 et 2008 se trouve sur la station S2A dans
l’emprise de l’ancien étang Narlin supérieur. En effet, on remarque que la densité totale sur
cette station a chuté de 82564 ind./ha à 15974 ind./ha et que la biomasse est passée de 132 à
36 kg/ha. Cette différence est en très grande partie due à la régression des vairons entre 2007
et 2008. Une analyse plus fine sera faite sur les abondances par espèce, dont le vairon, dans
la partie suivante.
Densités 2007Densités 2008Biomasses 2007Biomasses 2008
III-14
4. Evolution des densités totales par station entre 2005 et 2007 L’analyse
statistique des densités totales de poissons montre des différences significatives entre 2007 et
2008. Globalement, pour les stations S2A, S2B et S3, qui sont les stations directement
impactées par les travaux, les densités totales de poissons sont en baisse. Ce phénomène
pourrait s’expliquer par un début de stabilisation des populations après une forte recolonisation
en 2007 (cas du vairon notamment).
Figure 9 : Comparaison statistique des densités totales sur les stations S2A, S2B et S3
L’analyse montre qu’il n’y a pas de différence significative entre 2007 et 2008 sur la station S1.
On note une augmentation significative de la densité sur S2 entre 2005 et 2008. Cette
différence est due à la présence du vairon en 2008 (15380 ind./ha) qui n’était pas présent en
2005. Enfin, sur la station S4 dans la combe Narlin, il y a augmentation significative de ladensité (cette dernière avait chuté entre 2005 et 2008).
Figure 10 : Comparaison statistique des densités totales sur les stations S2A, S2B et S3
III-15
C. ABONDANCES PAR ESPECES
En moyenne sur les 6 stations, les espèces présentant les plus fortes abondances sont le
vairon et chabot pour les effectifs et les biomasses. On notera aussi l’importance de la
biomasse de chevaine sur la station S3 au pont de Lantive.
RIVIERE STATIONSurfacepêchée
(m²)Code
espèceEffectifPêchés
EffectifEstimés
Densité(ind./ha)
Biomasse(kg/ha)
Ru du CanalRu du CanalRu du CanalRu du Canal
S1 - Aval AbbayeS1 - Aval AbbayeS1 - Aval AbbayeS1 - Aval Abbaye
89.689.689.689.6
APPCHALPPTRF
TOTAL
283556
433956
47994353558670
10380
613135
100
Ru du CanalRu du CanalRu du CanalRu du CanalRu du CanalRu du CanalRu du Canal
S2 - Aval Etang du Val des ChouesS2 - Aval Etang du Val des ChouesS2 - Aval Etang du Val des ChouesS2 - Aval Etang du Val des ChouesS2 - Aval Etang du Val des ChouesS2 - Aval Etang du Val des ChouesS2 - Aval Etang du Val des Choues
159.3159.3159.3159.3159.3159.3159.3
APPCHACHELOFLPPTRFVAI
TOTAL
19681224
241
19.093.01.02.02.04.0
245.0
11935838
63126126251
1538022977
24291111629101
Ru du Canal S2A - Amont digue Narlin supérieur 165.9 BRO 2 2.0 121 2Ru du Canal S2A - Amont digue Narlin supérieur 165.9 CHA 82 103.0 6209 12Ru du Canal S2A - Amont digue Narlin supérieur 165.9 CHE 5 5.0 301 3Ru du Canal S2A - Amont digue Narlin supérieur 165.9 LOF 2 2.0 121 1Ru du Canal S2A - Amont digue Narlin supérieur 165.9 TRF 1 1.0 60 0Ru du Canal S2A - Amont digue Narlin supérieur 165.9 VAI 151 152.0 9162 18
TOTAL 15974 36
Ru du canal S2B - Amont vieille digue 106.2 CHA 79 79.0 7439 11Ru du canal S2B - Amont vieille digue 106.2 CHE 2 2.0 188 3Ru du canal S2B - Amont vieille digue 106.2 TRF 5 5.0 471 9Ru du canal S2B - Amont vieille digue 106.2 VAI 151 154.0 14501 27
TOTAL 22599 50
Ru du Canal S3 - Pont de Lantive 170 APP 2 2.0 118 0Ru du Canal S3 - Pont de Lantive 170 CHA 50 57.0 3353 14Ru du Canal S3 - Pont de Lantive 170 CHE 43 43.0 2529 239Ru du Canal S3 - Pont de Lantive 170 GAR 1 1.0 59 1Ru du Canal S3 - Pont de Lantive 170 GOU 2 2.0 118 3Ru du Canal S3 - Pont de Lantive 170 LOF 4 4.0 235 1Ru du Canal S3 - Pont de Lantive 170 LPP 9 10.0 588 3Ru du Canal S3 - Pont de Lantive 170 TRF 1 1.0 59 2Ru du Canal S3 - Pont de Lantive 170 VAI 87 106.0 6235 12
TOTAL 13294 275
Ru de la Combre Narlin S4 - Amont Etang 70.5 APP 18 18 2553.0 28Ru de la Combre Narlin S4 - Amont Etang 70.5 CHA 26 26 3688.0 25Ru de la Combre Narlin S4 - Amont Etang 70.5 TRF 1 1 142.0 1Ru de la Combre Narlin S4 - Amont Etang 70.5 VAI 43 43 6099 10
TOTAL 12482 64
Tableau 11 : Densités numériques et pondérales pour chacune des espèces et chacune des stations d’étude
III-16
1. Abondances des chabots
Figure 12: Evolution des densités et biomasses de chabots entre les différentes campagnes de pêche effectuées.
Les densités de chabots ont significativement variées entre les différentes années de suivi sur
certaines stations, et en particulier entre 2005 et 2007 (BARAN, 2007)5 suite à l’effacement
des étangs. Ces variations ne sont pas les mêmes entre les différents sites étudiés.
En amont de l’étang du Val des Choues (station S1), les quantités de chabots augmentent très
nettement entre 2005 et 2007 puis se stabilisent entre 2007 et 2008. Sur la station S2 la
densité de chabots a augmenté de manière significative entre 2005 et 2008. En ce qui
concerne les stations dans l’emprise des anciens étangs, il n’y a pas de différence significative
sur la station S2A entre 2005 et 2008 sur les densités, la biomasse quant à elle est en baisse.
En revanche, sur la station en amont de la vieille digue la densité de chabots a augmenté en
passant de 809 à 7438 ind/ha.
5 Baran P., 2007. Effacement du complexe des Etangs Narlin – Diagnostic après l’effacement. Rapport ONEMA DIR 9, 25p.
40
35
30
25
20
15
10
5 0
12000
10000
8000
6000
4000
2000
0
III-17
Sur la station S3 au pont de Lantive, on observait une baisse significative de la densité de
chabots entre 2005 et 2007 imputable aux travaux d’effacement des étangs (BARAN, 2007).
En 2008, cette densité est en hausse et dépasse celle de 2005.
Sur la station de référence de la combe Narlin (S4), on observait une diminution de la densité
entre 2005 et 2005. En 2008, elle est revenue au niveau de 2005. La baisse observée en 2007
peut être attribuée à une variation annuelle de facteurs stationnels intrinsèques (régime
hydrologique, etc.)
Ainsi, on notera surtout la présence avérée de l’espèce dans de bonnes proportions dans
l’emprise des anciens étangs. La population est en cours de stabilisation.
2. Abondances des vairons
Figure 13: Evolution des densités et biomasses de vairons entre les différentes campagnes de pêche effectuées.
Les éléments remarquables sur ce graphique d’abondances des vairons, sont dans un premier
temps une diminution significative de la densité sur la station S2A dans l’emprise des anciens
étangs, ainsi qu’une diminution, moins importante, sur la station S2B. Les résultats de 2007,
avec une « explosion » du vairon peuvent s’expliquer par la stratégie
III-18
démographique opportuniste (PONT D. et al. 1995)6 de cette espèce qui en fait un très bon
colonisateur. Cependant, l’analyse des classes de tailles des vairons capturés montre que la
majorité (67 %) des poissons échantillonnés en 2007 mesurent plus de 50 mm (2+) et ont donc
éclos avant les travaux d’effacement. On peut donc également penser à une stratégie de
colonisation par bancs, car le vairon est un poisson qui possède des mœurs grégaires (KEITH
P. et ALLARDI J., 2001)7. Cette hypothèse corrobore les résultats sur la station S2 en amont
des anciens étangs où la densité de vairons est passée à plus de 150000 ind./ha (alors que
l’espèce n’était pas recensée en 2005 sur cette station) depuis que le milieu a été décloisonné.
3. Abondances des truites
Figure 14: Evolution des densités et biomasses de truites entre les différentes campagnes de pêche effectuées.
Concernant les abondances de truites, on remarque de façon encourageante que l’espèce est
réapparue sur l’ensemble des stations d’étude, notamment sur la S3 au pont de Lantive (après
disparition en 2007) et on note aussi son apparition dans l’emprise des anciens étangs (1
individu sur S2A et 5 sur S2B). Cependant, les densités sont globalement en
6 PONT D et al, 1995. Stratégie démographique des poissons des rivières française : premiers résultats. Bull.Fr. Pêche Piscic. (1995) 337/338/339 : 113-119
III-19
baisse depuis 2005 notamment au pont de Lantive, mais aussi sur le ruisseau de la combe
Narlin. On observe une régression quasi-linéaire sur la station S4, station témoin. Comme les
résultats de la campagne 2007 le soulignaient déjà (BARAN, 2007), il pourrait s’agir de
variations globales à l’échelle de tout le ruisseau plutôt que de changements ponctuels propres
à un site donné. Cependant, des observations nocturnes sur le ruisseau de la combe Baudot
ont montré la présence d’une certaine densité de truites estimée forte (MILLEY, 2008 comm.
pers.). Le ruisseau de la combe Baudot et celui de la combe Narlin présentent des
caractéristiques hydromorphologiques globales similaires. Ainsi, il est difficile d’expliquer la
chute de la densité de truite sur le ruisseau de la combe Narlin. Toutefois, en l’attente de suivis
complémentaires, nous pouvons émettre l’hypothèse d’un effet « dilution » de la population du
ruisseau de la combe Narlin par le décloisonnement du milieu avec un « redéploiement » de la
population.
4. Abondances des loches
Figure 15: Evolution des densités et biomasses de loches entre les différentes campagnes de pêche effectuées.
7 KEITH P. et ALLARDI J., 2001. Atlas des poissons d’eau douce de France. Muséum national d’histoirenaturelle. 387p.
III-20
Les réultats de la campagne de pêche de 2008 montrent que la loche est apparue sur la
station S2 en amont des anciens étangs et est toujours présente sur la station S2A, avec des
abondances qui restent toujours faibles. La densité de loches sur la station S3 au pont de
Lantive a diminué de moitié (en densité et en biomasse) mais reste toujours significativement
supérieure aux valeurs de 2005.
5. Abondances de Lamproies de planer
Figure 16: Evolution des densités et biomasses de LPP entre les différentes campagnes de pêche effectuées.
En 2008 aucune lamproie de planer n’a été capturée dans l’emprise des anciens étangs alors
qu’une forte densité avait été mesurée sur la station S2A en 2007. Cependant, on notera la
présence de l’espèce sur la station S3 au pont de Lantive, avec une densité de 588 ind/ha. La
recolonisation de ce secteur était l’un des objectifs de cette action du programme LIFE.
L’analyse des classes de taille des individus capturés en 2008 montre la présence d’individu
0+. Ainsi la population de lamproies de planer de la station S3 n’est pas composée que de
dévalants, mais aussi de juvéniles. Le secteur du pont de Lantive présente toutes les
III-21
caractéristiques pour la reproduction et le développement de cette espèce (MILLEY, 2008comm. pers.)
D. COMPARAISON DU PEUPLEMENT OBSERVE AU PEUPLEMENT THEORIQUE
A partir des caractéristiques du milieu de chacune des stations d’étude, les niveaux
typologiques théoriques ont été calculés. Les niveaux typologiques des différents secteursd’étude varient de B2 à B4.
Tableau 17 : Niveaux typologiques théoriques des 6 stations d’étude
1. Station S1 – Aval abbaye du Val des Choues
Figure 18 : Comparaison des abondances observées avec les abondances de référence du niveau typologique dela station
III-22
Le vairon et la loche sont absents de cette station. Les abondances de chabots et de
lamproies de planer sont fortes et conforme au référentiel pour la lamproie. La truite en
revanche présente une faible densité. Pour cette espèce, les faibles abondances sont
probablement liées à des variations de recrutement local dans un tronçon cloisonné.
L’écrevisse pieds blancs, non représentée ici, est relativement abondante.
L’absence de la loche et du vairon peut être imputable à la fois :
− au cloisonnement de la rivière par l’étang du Val des Choues qui empêche tout
colonisation par l’aval,
− au régime thermique avec certes des valeurs estivales favorables mais des conditions
printanières difficiles en matière de reproduction (BARAN, 2007).
2. Station S2 – Aval étang du Val des Choues
Figure 19 : Comparaison des abondances observées avec les abondances de référence du niveau typologique dela station
Sur cette station la structure du peuplement tend à se rapprocher du référentiel avec
notamment depuis 2005 la disparition des espèces inféodées aux plans d’eau (brochet,
perche, tanche, perche soleil) et la confirmation des espèces électives des têtes de bassin
(apparition du vairon, présent dans une classe conforme au référentiel). On notera toujours le
déficit en truites sur cette station.
III-23
3. Station S2A – Amont digue Narlin supérieur
Figure 20 : Comparaison des abondances observées avec les abondances de référence du niveau typologique dela station
Cette station est positionnée dans l’emprise de l’ancien étang le plus amont. Son peuplement
piscicole correspond à celui d’un ruisseau de tête de bassin avec la majorité des espèces
élective du type écologique présentes (chabot, vairon). La truite est présente sur le tronçon en
2008 et la lamproie de planer a disparue. On notera la présence de 2 brochets capturés,
pouvant faire partie de la population aujourd’hui relictuelle des anciens étangs. L’hypothèse
que ces individus puissent provenir de l’étang du Val des Choues n’est pas à écarter, d’autant
que de la reproduction est observée chaque année dans cet étang (MILLEY, 2008, comm.
pers.). Lors des opérations d’échantillonnage, l’expertise des agents de terrain a montré que
pour les deux stations dans l’emprise des anciens étangs les habitats les plus propices aux
truites en abritaient. Ces types d’habitats font encore défaut sur ces stations (MILLEY, 2008
comm. pers.). L’abondance du vairon est forte. Le biotope est favorable à l’espèce tant du point
de vue des écoulements que des supports ainsi que les conditions de températures notamment
printanières qui lui sont plus propices (BARAN, 2007).
III-24
4. Station S2B – Amont vieille digue
Figure 21 : Comparaison des abondances observées avec les abondances de référence du niveau typologique dela station
Comme en amont (S2A), le peuplement piscicole du ruisseau se compose d’espèces
caractéristiques de la zone apicale (chabot, truite, vairon) avec toutefois l’absence d’espèces
comme la lamproie de planer ou la loche (présente en 2007). Ce peuplement correspond à la
recolonisation du secteur avec les espèces présentant les plus fortes capacités de colonisation
(le vairon notamment). Il s’agit donc d’une situation toujours transitoire qui permet d’apprécier
le potentiel d’accueil mais qui devra être évaluée après plusieurs saisons. On note des
évolutions entre 2007 et 2008, avec l’apparition de la truite et l’augmentation de la densité de
chabots qui tendent à rapprocher le peuplement de ce tronçon à celui de référence. Le chabot
et le vairon sont présents dans des classes conformes au référentiel.
III-25
5. Station S3 – Pont de Lantive
Figure 22 : Comparaison des abondances observées avec les abondances de référence du niveau typologiquede la station.
En 2007, le peuplement piscicole du pont de Lantive n’était toujours pas conforme au type
écologique. Le chabot présentait des abondances déficitaires qui avaient légèrement diminué
par rapport à 2005 et surtout 2002. La truite avait disparu tout comme la lamproie de planer
(déjà absente en 2005) (BARAN, 2007)
En 2008 on note une nette amélioration sur cette station, avec globalement une tendance à la
conformité au référentiel. Ceci est en particulier vrai pour le chabot dont la classe d’abondance
a augmenté et est conforme et pour la lamproie de planer qui a recolonisé cette station (absente
depuis 2002). La truite bien que très faiblement représentée (1 individu échantillonné) est
également à nouveau trouvée sur la station.
Les travaux réalisés sur le site ont modifié les habitats ainsi que la connectivité longitudinale
sur le secteur. La tendance que l’on observe sur le graphique entre les différentes années
d’échantillonnage montre bien une « redistribution » du peuplement à partir de 2007 (1 an
après travaux) avec une tendance au retour à la conformité par rapport au référentiel (2 ans
après travaux). La situation reste néanmoins délicate pour la truite. Il faudra donc plusieurs
cycles de reproduction pour réellement observer toutes les incidences des travaux de
restauration, notamment si la tendance observée se stabilise.
Des individus d’écrevisses pieds blancs ont été échantillonnés sur cette station (n’apparaissent
pas sur le graphique). En 2005, aucune écrevisse n’avait été recensée, et en 2007 des
individus ont été recensés lors de prospections nocturnes (ECOGEA, 2008).
III-26
6. Station S4 – ru de la combe Narlin
Figure 23 : Comparaison des abondances observées avec les abondances de référence du niveau typologique dela station
Sur le ruisseau de la Combe Narlin, le peuplement piscicole reste relativement conforme au
type écologique. L’abondance de truites est en nette diminution par rapport à 2005. Une seule
classe d’âge de truites a été inventoriée sur la station (0 +).
Les chabots ont retrouvé une classe d’abondance conforme au référentiel.
E. SITUATION DE LA POPULATION DE TRUITES
L’examen des résultats par station a montré que la population de truites présentait sur tous les
secteurs des déficits plus ou moins importants en terme d’abondance. On notera tout de même
le retour de l’espèce dans l’emprise des anciens étangs ainsi que sur la station S3 au pont de
Lantive.
Nous avons examiné plus en détail la structure en âge de cette population aux différentes
stations.
III-27
2007
2008
STATION Alevins % Immatures % Mâtures %
S1 - Aval Abbaye 100 0 0S2 - Aval Etang du Val des Choues 25 75 0S2A - Amont digue Narlin supérieur 100 0 0S2B - Amont vieille digue 25 75 0S3 - Pont de Lantive 100 0 0S4 - Amont Etang Narlin 100 0 0
Tableau 24 : Structure en classes d’âge de la population de truites aux différentes stations d ’étude
En 2007, la population de truites des ruisseaux du Val des Choues est très déficitaire. Seuls 4
individus ont été capturés sur les 5 stations étudiés. En 2008 l’espèce a été inventoriée sur
tous les sites d’étude.
Même si la situation en truites est toujours déficitaire, on note tout de même une amélioration par
rapport à 2007, notamment au niveau des alvins ainsi que par des débuts de structuration des
populations (S2 et S2B).
Les suivi futurs du peuplement piscicole, liés au suivi des habitats, notamment des capacités
d’accueil pour l’espèce permettront de tirer des conclusions quant à l’évolution de la population
de truites sur le secteur et mettre en lumière les éventuels problèmes de recrutement de
l’espèce (non liés aux travaux). En 2008 la tendance est à l’amélioration générale (avec la
baisse de densité sur la station S4 de la combe Narlin à garder en tête), les investigations
complémentaires confirmeront ou non cette tendance.
IV.CONCLUSIONLa situation piscicole du ruisseau du Val des Choues a été décrite en 2008, 2 ans après les
opérations d’effacement des étangs.
Sur les 6 stations suivies, le peuplement piscicole présente une situation relativement
conforme au potentiel typologique du ruisseau avec toutefois :
− un fort déficit pour la population de truites sur toutes les stations probablement lié à des
problèmes de recrutement induit par les conditions de températures et les
cloisonnements des habitats des dernières années,
− une faiblesse de la population de loches franche induite en grande partie par la situation
thermique du ruisseau à savoir des températures printanières plutôt fraîche pénalisant la
reproduction de l’espèce (<14°C) (BARAN, 2007),
− une apparition du vairon en amont des étangs (S2),
− la réapparition de la lamproie de planer et de la truite en aval des étangs (S3)
− la disparition d’espèces inféodées aux plans d’eau (perche, tanche, perche soleil)
Il est important de souligner la recolonisation du ruisseau dans l’emprise des étangs avec la
présence des espèces caractéristiques du type écologique (chabot, lamproie de planer,
vairon). Cette recolonisation a été rapide en 2007 et est en cours de stabilisation en 2008,
cela atteste du bon potentiel de ces milieux.
Globalement, l’ensemble du secteur tend à retrouver une conformité vis-à-vis des référentiels
typologiques et on note par rapport à 2007 les débuts de la stabilisation du peuplement.
En ce qui concerne les écrevisses pieds blancs, le suivi confirme leur présence sur le
ruisseau. Les observations nocturnes effectuées en complément ont montré une
recolonisation de la partie aval des anciens étangs depuis 2007 confirmant là encore le
potentiel du ruisseau.
Résumé
Dans le cadre du programme LIFE « Têtes de bassins et faune patrimoniale associées », le
site du Val des Choues a été retenu pour engager un programme d’actions. Un état initial du
peuplement piscicole et des populations astacicoles a été conduit en 2005 sur 5 stations
d’étude. En 2008, 2 ans après les travaux d’effacement des étangs, la situation piscicole a été
décrite sur 6 sites. Ces derniers comprennent les stations d’état initial de 2005 et deux stations
déjà suivies en 2007 dans l’emprise des anciens étangs.
Neuf espèces de poissons et une espèce d’écrevisse (écrevisse pieds blancs) ont été
échantillonnées. Il s’agit des espèces caractéristiques de la faune des ruisseaux de tête de
bassin (chabot, truite, lamproie de planer, loche, vairon) mais également d’espèces inféodées
aux eaux calmes (brochet, gardon).
Les peuplements piscicoles des différents secteurs sont assez proches des références du type
écologique ou tendent à s’en rapprocher. Toutefois, des déficits en truites communes sont
observés sur toutes les stations en relation avec des problèmes de recrutement de l’espèce.
Ponctuellement, les abondances de chabots qui avaient diminué en aval des anciens étangs
(impact probable des opérations d’abaissement et de vidanges) sont revenues à un niveau
conforme.
Dans l’emprise des anciens étangs, le ruisseau a rapidement été colonisé par les espèces
électives du type écologique (chabot, lamproie de planer, vairon). La truite commence à
recoloniser aussi ce milieu. L’écrevisse pieds blancs s’est également installée dans la partie
aval des anciens plans d’eau.
Cette deuxième campagne de suivi après les travaux d’effacement des étangs montre une
réponse significative des peuplements piscicoles à l’action entreprise. Les campagnes
suivantes permettront de confirmer ces tendances ainsi que la stabilisation du peuplement
piscicole toujours en cours d’évolution.
Mots-clés : effacement d’étang, écrevisse pied blanc, truite, chabot, lamproie de planer,tête de bassin, LIFE.
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