de rome au moyen Âge

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De Rome au Moyen

Âge

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Plan

1. Repères historiques.

2. L’essor du Christianisme.

3. Le christianisme donne

naissance à l'école palatiale.

4. Essor et déclin de la scolastique.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Repères historiques : La

Grèce

Socrate, Platon, Aristote : - 470 à -322.

323: mort d'Alexandre.

Période hellénistique. Civilisation de laPaideia.

Essor des écoles stoïcienne et épicurienne.

-3e siècle: débuts de la conquête romaine

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Repères historiques : Rome

Jésus

Splendeur et apogée de Rome (1er et 2e siècles).

Décadence et chute : 3e à 5e siècles.

Essor du Christianisme du 1er au 5 siècle.

St-Augustin (354-430) : le dernier des Antiques.

Les invasions barbares du 4e au 6e siècle. Pillage de Rome parAlaric en 410 et chute de l’empire en 476.

Début du Moyen Age

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Rappel historique : Moyen Age

Bénédictins (6e siècle)

Charlemagne (8e siècle) (768-814)

Croisades : 11e au 13e siècles.

St-Thomas (1227-1274) et la scolastique (XIIe et XIIIe siècle)

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Le Moyen Age : quelques images sur 1000 ans d’histoire

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

De Doctrina christiana, de Saint

Augustin, manuscrit offert à Louis le

Pieux ,vers 800

Texte fondamental, le De Doctrina

christiana de Saint Augustin (354-430)

définit pour de longs siècles les

exigences et les limites d’une culture

chrétienne éclairée par la foi, dédiée à

l’intelligence des Écritures : le savoir

n’est pas objet de connaissance, il est

éveil aux vérités de l’Éternelle

Sagesse.

Le présent manuscrit comporte une

dédicace à l’empereur Louis le Pieux,

qui témoigne du rôle majeur de ce

texte dans l’élaboration intellectuelle

de la Renaissance carolingienne.

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Les Rois médiévaux

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Les moines qui copient ou

chantent

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Les moines et leur monastère

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Les Croisades

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L’amour courtois

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Les Chevaliers

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Les sorcières

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Jeanne d’ARC brûlée comme sorcière

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Les grandes pestes entre le 7e et le 14e siècle

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

La peste noire du 14e

siècle: des Juifs sont brûlés car on croit

qu’ils répandent

la peste

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Le médecin des pestiférés

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L’Inquisition

(Documentaire)

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Tribunal de l’Inquisition

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L’Inquisition:on brûle les gens mais

aussi les livres

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La violence des moeurs

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2 - L’essor du Christianisme

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Fin du monde grec

Après la mort d’Alexandre, l’empire grec éclate et se fragmente sur le plan géopolitique; mais la culture grecque, elle, s’unifie et dépasse le cadre des cités : c’est la période hellénistique où se répand les idéaux culturels des Grecs, la Civilisation de la Paideia, de l’homme cultivé : poète, penseur, artiste, lettré, savant, philosophe.

Stoïcisme, épicurisme.

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Le génie des RomainsLaisser vivre les peuples conquis, on leur laisse leurs religions, mais on perçoit des impôts. L'organisation romaine unifie. L'empire regroupe plus de 20 peuples de coutumes et de mœurs différentes.

On adopte les institutions grecques, on importe les maîtres grecs. Les vainqueurs au plan guerrier sont vaincus par l'esprit grec. L’élite romain est grécophile.

Les romains ont l'impression qu'ils ont une mission civilisatrice à accomplir : amener la paix. 250 ans de paix relative. Cette paix servira à la diffusion du christianisme.

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Les acquis des Romains

Perpétuent l'esprit grecL'unité, l'ordre et la paixConception de l'état supérieur à l'individuLe droit romain : code civil de la province basé sur le code napoléon basé sur le code romain de JustinienD'excellents architectes : routes, aqueducs, arcs de triompheLatinise l'EuropePermettent la diffusion du christianisme

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Les acquis des Romains : Constantin (272-337)

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L’essor du christianisme

D'abord persécutée, la religionchrétienne devient ensuite religion del'empire et s'étend davantage. Elledevient en moins d’un siècle un desorganes de l'empire (Durkheim, p. 27).Au début du Ve siècle, les Chrétiens sontpersécutés, mais à la fin du siècle (378),le christianisme devient la religionofficielle de l’empire.

POURQUOI?©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

L’Église unifie: elle est œcuménique

Elle incorpore les pauvres.

Elle incorpore les gens les plus instruits, elle est une religion de l’écriture et du livre

Elle contient un principe universaliste: elle veut convertir et attirer à elle les autres.

Elle unifie les cultures juive, romaine et grecque.

Elle est théorique, elle possède une doctrine qui apporte des réponses.

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3 - Le Christianisme donne naissance à l’école

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L’effondrement de la civilisation antique

Depuis longtemps, Rome, riche, attire les peuples guerriers du Nord, Germains, Vandales, Francs, Goths, Visigoths, les Huns, etc. qui lentement déferlent sur l’empire.

Au Ve siècle, les invasions barbare finissent par détruire l’empire, lequel incorporait déjà comme mercenaires des armées barbares.

Pillage de Rome par Alaric en 410 et chute de l’empire en 476.

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Les grandes invasions 4e-5e-6e siècles

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Les grandes invasions 4e-5e-6e siècles

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

L’Église protège et conserve la

culture antique

L'Église survit dans cette tourmente.

Elle réussit à protéger la culture parce qu'elle est une religion savante.

Universaliste, elle veut convertir, prêcher : enseigner la parole de Dieu qui est dans les Écritures.

Elle se concilie avec les Barbares et elle les convertit.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

L’Église crée des écoles, des lieux de diffusion de la doctrine et de conversion (VIe au Xe siècle)

Écoles épiscopales (auprès des cathédrales)

Écoles monacales.

St-Benoît en Italie au VIe siècle.

Les moines d'Irlande (très imprégnés de culturegrecque).

Les moines voyagent et propagent des idées.

Tous les monastères ont des bibliothèques. Lesmoines transcrivent les manuscrits, écrivent leschroniques, traduisent des ouvrages.

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L’empire chrétien

Avec Charlemagne (742-814) l'Europechrétienne devint un État. C'est son œuvre. Il fitl'unité chrétienne.

Il est roi des Francs (768-814), devient parconquête roi des Lombards (774-814): couronnéempereur par le pape Léon III le 25 décembre800, une dignité disparue depuis l'an 476 enOccident.

Il est le roi-chrétien par excellence : Charles 1er

le Grand, Magnus…

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L’école palatiale

Avec Charlemagne, l'Église devenait de plus enplus la seule civilisation.

Charlemagne concentre toutes les forcesintellectuelles de l'Empire et forme un centre deculture : l'École du Palais.

C'était une école nomade qui se déplaçait avecles nombreux voyages du roi, ouverte aux jeunesclercs et aux laïcs qui serviront de cadres àl’empire, elle regroupait les meilleurs maîtres.

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Charlemagne : création de l’ancêtre du «système scolaire»

Divers décrets capitulaires — par exemple :789 : Dans chaque évêché et chaque monastère, on enseignera les psaumes, les notes, le chant, le comput, la grammaire; et on corrigera les livres (copiés par les moines)

802 : Tous les enfants peuvent apprendre les lettres jusqu’à ce qu’il les aient apprises

813 : Création d’écoles rurales (pour la formation des prêtres)

Mise en place d’un «système scolaire» : une grande École (supérieure) et des écoles (élémentaires) épiscopales, monastiques, presbytérales / rurales

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Progressivement s’établit une hiérarchie scolaire à trois degrés

1. École du Palais.

2. École cathédrale. Imite l'école du Palais (des écoles cathédrales sortiront les universités).

3. École de paroisse (les premiers éléments). L'enseignement à l'école de paroisse est peu connu.

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L’école autour du 10e siècle

Enseignements élémentaire et spécialisés :

Ens. élémentaire : lecture, écriture, chant, calcul, latin

Ens. spécialisés : formation de lecteurs et des chantres; des scribes et des notaires

Enseignement secondaire

Le trivium : grammaire (incl. histoire et géographie),rhétorique, dialectique - et droit

Le quadrivium : arithmétique, astronomie, géométrie,musique - et médecine

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

La force de l’École chrétienneÀ la différence de l’éducation antique (gréco-romaine), elle veut agir, non seulement surl’esprit, mais sur l’âme, sur la personne intégrale

Elle cherche à modeler l’individu tout entier enl’incorporant à la croyance chrétienne et enincorporant dans sa personnalité cette même

croyance.

Partant de la doctrine chrétienne, elle veutENDOCTRINER

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Antiquité Moyen Age- Diversité de but.

- Pas de fin unique.

- Doter l'individu de connaissances,

d'habiletés qui pouvaient s'acquérir

séparément.

- Orner l'esprit extérieur.

- Unité de but.

- Direction morale précise: christianiser

- Agir sur la personnalité en profondeur.

- Former une certaine attitude de l'âme.

- Convertir convertere: se tourner vers (se

tourner vers Dieu et se détourner des

choses terrestres).

-Toucher l'âme: le plus profond à

l'intérieur.

- Maîtres différents sans liens entre

eux : grammatiste, pédotribe,

cithariste

Rhetor.

- Ces enseignements s'ignorent

mutuellement. Chacun poursuit sa fin.

-Enseignement aux contenus

hétérogènes.

-Dispersion.

- Maîtres différents unis (partagent le

même but).

- Chaque maître enseigne dans son

domaine tout en participant de la fin

commune.

- Enseignement au contenu homogène

(unité d'enseignement).

- Concentration.

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Antiquité Moyen Age

-Dans des lieux différents.

- Contacts occasionnels

maîtres-élèves.

- Élèves passagers.

-Regroupés dans un même

lieu.

- Contacts étroits, soutenus

et permanents (convicts).

-Élèves permanents.

L'Antiquité a eu des

Maîtres.

Mais le Moyen Age a eu

l'École :

un milieu moral organisé

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4 - Essor et déclin de la

scolastique.

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La scolastique de l’an 1000 au XIVe

siècle : la féodalité et le Triomphe de

l’Église

Le Xe siècle : fin de l'empire carolingien -morcellement de l'empire - groupes féodaux

Les croisades au XIe siècle : sont la guerre de la chrétienté contre les incrédules. Suite à l'interdiction des pèlerinages en Terre Sainte.

Sont d'immenses migrations, brassage d'idées, de marchandises.

Les croisades et Aristote. On redécouvre Aristote au XIe et XIIe siècle lors de croisades contre l'Islam.

Début des premières universités.

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Les premières universités859 : Fondation de la première université médiévale en Europe, l'Université de Constantinople.

1088 : Fondation de l'université de Bologne, la plus ancienne université du monde occidental.

1150 : Fondation de l'université de Paris.

1167 : Fondation de l'université d'Oxford

XIIIe siècle : Développement des premières universités, école scolastique; Albert le Grand introduit la philosophie et la science grecques (Aristote, Euclide) et arabes dans les universités européennes.

1209 : Fondation de l'université de Cambridge.

1218 : Fondation de l'université de Salamanque.

1220 : L'école de Médecine de Montpellier, la plus ancienne faculté de médecine en activité au monde.

1257 : Fondation de la Sorbonne à Paris par le théologien français Robert de Sorbon

©Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN

Aristote et la scolastiqueOn découvre avec Aristote une science qui semblepouvoir servir de base à la foi. Permet dedéfendre le dogme contre les hérétiques.

Mais cette science n'est pas tournée vers lanature; elle est toute formelle, axée sur leraisonnement et lui seul. On ne s'intéresse pas àl'objet réel mais au texte.

Toute la pédagogie médiévale est fondée sur lalecture de textes (la lectio).

Enseigner consiste à lire et à commenter destextes (Garin, p. 66)

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Texte d’Aristote

avec

commentaires

XIIIe siècle

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La scolastique propose un enseignement encyclopédique

Toutes les connaissances humaines: les 7 artslibéraux qui dureront des siècles

Trivium: enseigne les règles de l'esprit, les formesdu raisonnement, la pensée formelle: grammaire,rhétorique, dialectique

Quadrivium: connaissances relatives aux choses:géométrie, arithmétique, astronomie, musique.

Mais c'est surtout le trivium qui constituait lecursus d'études à l'époque du moins pour ce quiconcerne les écoles cathédrales.

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Thomas D’Aquin: 1225-1274 avec la Somme théologique

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Saint-Thomas d’Aquin (1225-1274)

Devient le penseur officiel de l’Église.

Il propose, notamment dans la Sommethéologique, un essai de synthèse de la raison etde la foi, en tentant de concilier la philosophieréaliste d'Aristote et la pensée chrétienne.

Il distingue les vérités accessibles à la seule raison,de celles de la foi, définie comme une adhésioninconditionnelle à la Parole de Dieu.

La philosophie est qualifiée de servante de lathéologie (philosophia ancilla theologiae), et lesdeux disciplines collaborent en vue d'une mêmefin.

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Saint-Thomas d’Aquin (1225-1274)

La connaissance humaine est conçue de manièreformelle, elle est essentiellement discursive et logique: son modèle est celui de la cathédrale ou du château-fort.

Elle ne porte pas sur les choses, mais sur les mots :disputes logiques, commentaires, gloses, etc.

Elle est bardée de raisonnements contre les impies,les incrédules, les incroyants.

Elle est une machine de guerre conceptuelle auservice de l’Église.

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Notre-Dame de Paris

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Cathédralede Chartres

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Cathédralede Chartres

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Abbaye du Mont Saint-Michel

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Abbaye de Moissac

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Château

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Carcassonne, ville médiévale

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