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C ./ R A F rI E S.A G r 1:' T[~DES t\ E CENTRE AFRICAIN D'ETUDES SUPERIEURES EN GESTION
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES
DESS IGESTION DES PROGRAMMES DE SANTE
Présenté par :
ANAL YS! DI LA PEDlATRIQUE DE L PAR LE VlHAU
CAS DE LA REGIOla
[PROMOTION 2006-200~
CHARGE
Sous la direction de :
Mme KABA Fanta Médecin pédiatre Guinée 1 Conakry
Mme Dr DIOP Khady SECK Médecin Pédiatre PMI Médina Enseignant associé au CESAG
Jlfllil 20001 J
C t\ R A R ( ri e E S A Ji PDE DT 1]) E S ~r F CENTRE AFRICAIN D'ETUDES SUPERIEURES EN GESTION
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MEMOIRE DE FIN D'ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES
DESS IGESTION DES PROGRAMMES DE SANTE
Présenté par:
Mme KABA Fanta Médecin pédiatre Guinée 1 Conakry
!PROMOTION 2006-2007]
Sous la direction de :
Mme Dr DIOP Khady SECK Médecin Pédiatre PMI Médina Enseignant associé au CESAG
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION
TITRE: ANALYSE DE LA PRISE EN CHARGE
PEDIATBlQCJE DE L'INFECTION PAR LE J7HI AC!
SENEGAL : CAS DE LA REGION DE DAKAR
Mme KABA Fanta
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Mme KARA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 1
Analyse de 1. prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Je dédie ce mémoire:
A ma famille,
à Anna et Diéry GUEYE,
affectueusement.
Mme KABA Fanta, [MS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 2
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 3
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de 1. région de Dakar
Je remercie
Le personnel de :
La BAD/GUINEE
L'OMS/GUINEE
L'OMS/SENEGAL,
Mme la ministre et le ministère de la santé de la GUinée,
Pour le soutien financier et l'assurance contre toute crainte, tout le long de la
formation.
M.KWANDA Mady, Directeur du CESAG, pour ses marques de sympathie et
d'encouragements.
Le corps professoral et administratif du CESAG ;
Tous les stagiaires des promotions 2006- 2007 et 2007-2008 du CESAG,de l'IMS,
pour la qualité de l'enseignement et les relations d'amitié tissés.
Ça été merveilleux d'appartenir à deux promotions.
Dr AMANI Koffi, Directeur du département Santé au CESAG, pour les conseils et
encouragements.
Dr WADE Abdoulaye Sidibé , Chef de la Division SIDAIIST , à travers lui tout le
personnel de la Division SIDAIIST, notamment les docteurs: GALLO, DIOP Oulimata ,
DIOP Karim ,Dr Mangane , Fatou Niasse Traoré, DIENE Mariam Sylla, Mme Mariam
BA, M. GORGUIBA , et bien d'autres que je n'ai pu citer, pour les informations et la
qualité de la collaboration ,qui ont conforté mon intérêt à poursuivre ce travail.
Dr SY Haby SIGNATE, Dr GUEYE Ndèye Ramatoulaye NDIAGNE, Mmes GUEYE,
sécrétaire, et major à l'hôpital Enfants Albert Royer, Dr MBAYE Ngagne, et Dr DIOUF
Mat y de « Synergie pour l'enfance »,Ie personnel de tous les sites visités , la PMI
Médina pour l'appui technique , la disponibilité et la franche collaboration ;
Dr DJEDIOU K.
Enseignant à l'Institut de Santé et Développement (ISEO)
Pour son soutien technique et moral. Je vous dois beaucoup
Dr DIOP Khady Seck, Pour m'avoir encadrée affectueusement malgré ses charges
administratives et familiales.
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 4
Analyse de Il prise en chlrge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
M. : THIAM, TALLA, BOSSA, SECK, GUEYE pour leurs avis et suggestions.
Dr M. NIANG, USAID/Sénégal , Dr H. LAFARGE Professeur Université Paris
Dauphine : Enseignants associés au CESAG, pour avoir accepté et évalué , ce travail
avec pertinence.
Mme Guèye, qui a su nous diriger en mère, une véritable « main de fer dans un gant de
velours »
Mme LO Aissatou, ma fille, ma sœur, ma copine, pour avoir joué tous ses rôles ; j'ai
été particulièrement heureuse des rares cas de réciprocité.
Dr FOFANA H., Dr DIA H.
Pour avoir accepté de veiller sur la santé et les études de ma benjamine.
Que Dieu qui sait le faire , vous le rende à vous et à vos familles respectives.
Dr KEITA S., à travers lui, tout « le groupe », pour avoir rendu service à l'amitié.
Dr Dialo DIOP, et la famille BLONDIN DIOP, pour plus de 30 ans d'amitié
sans faille.
Le Serigne FALLOU FALL et son frère et ami le Serigne Hakim et familles,
Pour leur humilité et toutes les marques de gentillesse à mon endroit.
Tous mes enfants et amis du CESAG, notamment, DAO ZIE Adama, stagiaire en
Audit et Contrôle de Gestion, pour son aide précieuse pour la mise en page et la
conception de la page de garde de ce mémoire.
Mme KANE Rama pour son humour et sa respectueuse compagnie.
A toute la communauté guinéenne du CESAG, pour nos joies et appréhensions,
singulièrement à mes compagnons de voyage : Ors KOUROU MA M. et DIALLO B. K. ;
et M. A.O.DIALLO de la reprographie pour le respect et toute la sollicitude.
Mme BIC AMY Annie Diop, styliste à la Médina, et ses collaborateurs, pour les bons
moments passés ensembles .
Ma benjamine, pour son attachement à ma personne et ses brillarts résultats
malgré l'épreuve de la séparation.
Mme CAMARA Fatima Diène Kaba, ce diplôme est le sien.
Le Tout Puissant Allah
Pour m'avoir comblée.
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 5
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
SOMMAIRE
DEDICACE .................................................................................. ...•............................... i
REMERCiEMENTS ........•.............................................................................................. iii
SIGLES / ABREVIATIONS .................................................................................................... viii
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES ....................................................................... xi
RESUME .................................................................... ............................... xii
INTRODUCTION .......................................................................................... 1
1 .CONTEXTE DE L'ETUDE ............................................................................ 3
a. Contexte général. ... ... ................................................................ . ........... ..... 4
b. Organisation du système de santé au Sénégal. ................................................... 5
c. Prise en charge du VIH au Sénégal ................................................................ 7
II .PROBLEMATIQUE ................................................................................... 12
II I.JUSTIFICATION ET INTERET DE L'ETUDE ................................................ 14
IV.CADRE DE L'ETUDE ................................................................................. 14
V.BUT ET OBJECTIFS ........................................................ ............... ............ 16
1. BUT ....................................................................................................... 16
2. OBJECTIF GENERAL ............................................................................... 17
3. OBJECTIFS SPECIFIQUES ........................................................................ 17
VI .METHODOLOGIE ..................................................................................... 17
1- Type et modalité de l'étude ......................................................................... 17
2- Echantillonnage ................................ ..... .................................................... 17
3-Population d'étude ................................................................................... 18
4 -Critères d'inclusion ................................................................................. 18
5 - Critères de non inclusion .......................................................................... 18
6 - Collecte des données ................................................................................. 18
7 - Saisie des données .................. ............................................................... ... 21
8 - Méthode d'analyse des données ................................................................... 21
9 - Durée de l'étude ...................................................................................... 21
10 - Contraintes et limites de l'étude ................................................................ 21
VII. RESULTATS ET ANALYSES DES DONNEES .............................................. 22
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 6
Analyse dela prise en charge pMiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
I-Niveau institutionnel. ................................................................................... 23
2- Niveau opérationnel. .................................................................................... 27
VII . ANAL YSE DU PROBLEME ...................................................................... 43
1- Identification du problème .................................................................... .43
2- Analyse des causes du problème ............................................................... 48
3- Identification des solutions ..................................................................... 52
IX. PLAN DE MISE EN ŒUVRE DE LA SOLUTION ......................................... 54
X. RECOMMANDATIONS ........................................................................... 58
CONCLUSION ........................................................................................... 61
BmLIOGRAPHIE ....................................................................................... 64
ANNEXES .................................................................................................. 70
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 7
Analyse de la prise en charge pMiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
SIGLES 1 ABREVIATIONS
AES : Accident Exposant au sang
AR V : AntiRétro Viraux
ASS : Afrique Subsaharienne
AZT : AZ ou Zidovudine
CDVA : Centre de Dépistage Volontaire et Anonyme
CDC : Centre américain de contrôle et de prévention des maladies
CNLS : Comité National de Lutte contre le SIDA
CNLS : Conseil National de Lutte SIDA
CRC : Couverture Relative aux droits des enfants
CSU-COM : Centre de Santé Urbain à base Communautaire
CTA : Centre de Traitement Ambulatoire
CTZ : Cotrirnoxazole
DANSE: Division de l'alimentation, de la Nutrition et de la Survie de l'Enfant
DDI : Didanosine
DNLS 1 : Division nationale de lutte contre le SIDA
D4T: Stavudine
DIEM : Direction des Equipements et Matériels
DIPE : Direction de l'Information, de la Planification et de l'Evaluation
DPSC : Direction de la Planification et de la Santé Communautaire
DTO : Traitement sur Observation Directe
ECD : Equipe Cadre de District
EDS : Enquête Démographique de Santé
EFV : Efanvirez
EPN : Etablissement Publique National
ESTHER: Ensemble pour une solidarité thérapeutique et hospitalière en réseau
EVVIH : Enfant vivant avec le VIH
Mme KABA Fanta,lMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 8
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
FHI: Family health international
HEAR: Hopital Enfants Albert Royer
HALD : Hôpital Aristide Ledantec
ms : Institut d'hygiène sociale
INS : Institut National de la Statistique
IO : Infection Opportuniste
IP : Inhibiteur de la protéase
IPS : Institut de pédiatrie sociale
IPT : Thérapie de prévention intennittente
ISAARV : Initiative sénégalaise d'accès aux antirétroviraux
IST : Infection Sexuellement Transmissible
LPG : Lymphadénopathie persistante généralisée
MSP : Ministèle de la Santé et de la Prévention
MST : Maladie Sexuellement Transmissible
NVP : Névirapine
NTL : Numération totale des lymphocytes
OMS: Organisation Mondiale de la Santé
ONUSIDA : Programme commun des Nations Unies sur le SIDA
PB : Périmètre brachial
PEC : Prise en charge
PCR : Polymérase Chain réaction ou Amplification en chaîne par polymérase
PMA : Paquet Minimum d'Activités
PMI: Protection maternelle et infantile
PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement
PNA : Pharmacie national d'approvisionnement
PNPEC : Programme National de Prise En Charge
PRA: Phannacie régionale d'approvisionnement
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 9
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
PTME : Prévention de la Transmission Mère Enfant
PVVIH : Personne Vivant avec le vrn RNTP + : Réseau national de PVVIH/SIDA
SIDA: Syndrome de l'Immunodéficience Acquise
SIG : Système d'Information et de Gestion
TME : Transmission Mère Enfant
UNIT AIDS : Unis contre le SIDA
UNFPA : Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population
UNICEF: Fonds des Nations Unies pour l'enfance
VIH : Virus de l'Immuno -déficience Humaine
Mme KABA Fanta, lMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 10
Analyse de .. prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal : Cas de la région de D.kar
Tableaux et graphiques
~ Liste des tableaux
Tableau 0 : liste des sites et catégories des prestataires enquêtés .. . .. . . ............................ 34
Tableau 00 : chronogramme de l'étude .. . . .... .......... . .. . . .. .. ............................ .. . ..... ... 35
Tableau 1 : Répartition des sites visités par rapport aux sites ciblés ......... ............... . . ... . .. .40
Tableau II : Répartition du personnel formé pour la prise en charge des EVVIH selon les sites
visités ... .. ............ ... .......... . . . .... .... .. .. .... . ..... ... .... .. ... ... .............. .......... . ..... .... .42
Tableau III : Répartition des sites selon la di sponibilité des services offerts ........ .. ... .. .. ... . .. .43
Tableau IV : Répartition des sites selon le suivi des EVVIH . ... . .. ... .. . ... . ...... .. ... .. .. . . ..... . .47
Tableau V : Répartition des EVVIH suivis selon leur provenance .. . ..... . .......................... .48
Tableau VI : Appréciation de la disponibilité des ressources au niveau des laboratoire ... .. ... ... .48
Tableau VII : Les sources d'approvisionnement en intrants ........ ................... . ...... .. ....... 53
Tableau VIII : Identification des problèmes ................ .... . ........ .. ..... . ..... .... . . .. .. . .. .... . 54
Tableau IX : Priorisation des problèmes ... . . . ... . . . ..... .. . . . .... . .. ... . .... ..... . ... .. .... . ... .. . . .. .. .55
Tableau X: Evaluation des tests de dépistage au laboratoire de la PMI de la Médina .. ....... ... 58
Tableau XI : La matrice des critères ..... . .... . .......... .... ............ ............ ............... ..... 59
Tableau XII : Cadre logique de la mise en oeuvre de la motivation du personnel par sc'!
encadrement: .. . .. . ... .. .. .. ... . . . . .. .. . . .. . .. . . .. . . .. .. . ... ... .. .. .... ............. . ....... ............. .... 68
Tableau XIII .............. . ... ... . ... .. . ... .................. . .. ......... . ............. .............. . . .. ..... 69
Tableau XlV .. . . .... . . .... . ...... ... .. .. .... ... .. ... .. .. ... .. . ... ... . . ... . . ... .. . ............ ... .... ......... 71
~ Liste des graphiques
Graphique 1 : Répartition des sites selon la possibilité de réalisation de la PCR . .. ............ .... .44
Graphique II : Comparaison des sites selon la possibilité de réalisation du bilan de routine ..... .45
Graphique III: Répartition des EVVIH suivis dans les sites .. .. ... . .. .... . ................... .. ..... .. .46
Graphique IV : Répartition des sites selon la prise en charge antiretrovirale . .............. . ...... . . 50
Graphique V : Comparaison du nombre de PVVIH bénéficiant de traitements AR V , par rapport
à la prévalence du VIHISIDA par région au SénégaL ..... .. ...... . .. .. ........ . .......... ........ . .... .50
Graphique VI: Priorisation des causes identifiées par rapport aux problèmes identifiés selon la
méthode de PARETO . . . . .... . ... . .. .... . .. . . .. . . .... .. ... ... . .. . . . ... ......... . . . .......... . ....... . . ..... . 62
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 11
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VlH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
RESUME
Au moment où dans les pays industrialisés, les enfants ne naissent presque plus avec le VIH, en
Afrique Sub-saharienne, la transmission mère-enfant représente 95%des maladies infantiles
associées au SIDA (l4).La prise en charge du reste a été longtemps reléguée au second plan par
rapport à celle de l'Adulte. (3
Au Sénégal en 2005, le nombre de personnes sous traitement antiretroviral était estimé à 5500.
Au même moment, 1751 enfants étaient éligibles au traitement efficace du SIDA. Seulement 228
en bénéficiaient; soit respectivement moins de 5%, des PVVIH sous traitement antiretroviral, et
13.02% des enfants éligibles au traitement antiretroviral. Les principales causes retenues de cette
insuffisance de prise en charge étaient l'insuffisance de ressources à la fois matérielles et
humaines, et La non disponibilité de médicaments antiretroviraux adaptés à l'Enfant.
L'espoir renaît avec l'accès universel aux soins, aux traitements et à la prévention du VlHISIDA
proclamé par les Nations Unies à la session spéciale sur la pandémie, à New York en juin
2006. Depuis, de plus en plus de pays améliorent leurs structures sanitaires pour la prise en
charge des Pvvih.
Au Sénégal, des mesures correctives ont été entreprises dans ce sens à partir de fin 2005.
L'objectif en 2007 était de mettre 600 enfants sous traitement ARV, dont 20C dans la Région de
Dakar.
C'est dans ce cadre que « l'analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par VIH»
nous a été proposée au cours de notre stage à la Division SIDAIIST, par le courrier
N°00090IMSPMlDS/DLSI du 29 OCT. 2007, comme thème de mémoire pour l'obtention du
Diplôme d'Etudes Supérieures en Santé, Gestion des Programmes de Santé (DESS/GPS), au
Centre Africain d'Etudes de Gestion (CESAG).
L'étude a consisté en une évaluation des sites de la Région de Dakar, où des interventions ont eu
lieu pour l'amélioration de la prise en charge des enfants vivant avec le VIH. Elle a concerné 10
sites sur 21 répertoriés par l'équipe de supervision de la Division SIDAIIST, en compagnie de
laquelle nous avons eu à faire la visite sur le terrain. Le choix des sites a été aléatoire, selon le
programme de la visite de supervision.
Mme KABA Fanta, lMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 12
Analys. de la prise en charge pédiatrique de l'infection par 1. VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
La population d'étude était composée de personnels de la ~ivision SIDAIIST et des prestataires
des sites impliqués dans la PEC des EVVIH ;Le recueil des données a été fait sur la base de la
revue de la littérature et d'un questionnaire. La saisie des données a été faite sur le tableur
« EXCEL ». La présentation et l'analyse des résultats ont été fait simultanément pour faciliter la
compréhension du lecteur.Des problèmes on été identifiés, ainsi que des solutions par
brainstorming, leur priorisation, par les méthodes de PARETO, des « Cinq pourquoi » et la
« matrice des critères ».
Au terme de l'étude nos constats ont été les suivants:
- l'étude qui était prévue pour le pays, a été limitée à la Région de Dakar;
- sur 21 sites prévus, nous nous sommes rendu sur 12; parmi lesquels,
- nos interlocuteurs étaient inaccessibles sur 2;
- hormis l'HEAR, la prise en charge des EVVIH se faisait dans le cadre global de la prise en
charge des PVVIH .Ce tant en matière d'approvisionnement en intrants , que de collecte
d'informations.
- sur 10 sites enquêtés, 7 continuaient à référer les malades sur les sites pilotes, Roi BAUDOUIN
et Albert ROYER;
En effet, sur les 10 sites visités :
- le Counselling pouvaient être mené sur tous les 10 sites;
- 9 sites pouvaient assurer le bilan de routine.
- 8 disposaient de personnels qualifiés pour la consultation.
-7 sites pouvaient assurer le dépistage rapide;
- Par contre les analyses de la PCR n'étaient fait que sur le site de l' HEAR et le laboratoire de
bactériologie et de virologie de l' HALO;
- Aucun site ne pouvait assurer le comptage des C04 . Tous les prélèvement étaient dirigés vers
le laboratoire de l'HALO.
- les enfants n'étaient suivis qu'à l'HEAR :56 ; aux services de pédiatrie de l'HALO :4, et de
l'IHS:24; seuls les deux premiers avaient les Evvih sous traitement ARV;28 à L'HEAR, et 3 à
l'HALO.
En dehors de la transmission verticale, les autres voies de contamination n'étaient presque pas
recherchées. Les malades étaient référés de la maternité, par le programme PTME .. Aucun
malade n'a été dépisté sur place à l'IHS
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 13
Analyse de 1. prise en cbarge pédiltrique de l'infection par le VIH au Sén~gal : Cas de la région de Dlklr
Nous n'avons pas pu préciser la situation des enfants à l'HEAR, bien que 60% des cas serait
dépistés sur place: les fiches n'étaient pas entièrement remplies par les prescripteurs, ni par le
pharmacien, du fait de la surcharge de travail. Le manque d'adhésion du personnel au
programme, a été confirmé lors de la réévaluation des sites en Janvier 2008, 3 mois après le
passage de la première supervision. L'attitude des prescripteurs a été la même aussi bien dans
les sites où le minimum avaient été mis en place, que dans les sites qu'en disposaient pas ; La
proposition de dépistage n'a été faite à aucun parent de malades, durant les 3 mois qui ont suivi
le passage de la supervision. Les arguments avancés ont été: La faible prévalence du VlH au
Sénégal, le manque de malades suspects, la méconnaissance du programme et l'insuffisance de
personnels qualifiés pour la prise en charge des EVVIH.
Par contre à l'HEAR, 9 autres enfants ont été inclus dans la cohorte des EVVIH.
A l'HALD, 3 enfants ont été mis sous ARV: Les 2 enfants de la même fratrie qui étaient en
attente des résultats du comptage des CD4 et une autre fillette, complétant notre liste de malades
sous ARV à 31 enfants.
Des médicaments étaient disponibleo, aussi bien pour le traitement des maladies opportunistes
que des antiretroviraux, même si ces derniers n'étaient pas tous d'usage facile.
Des ruptures d'intrants, notamment de réactifs et de lait ont été signalées aussi bien à Rufisque,
à IIHS, à Dominique à Pikine qu'à l'tŒAR. L'AZT était la molécule le plus souvent sujette aux
ruptures .. La méconnaissance du circuit d'approvisionnement en à été la cause signalée par la
Division SIDAlIST
Plusieurs partenaires dont l'USAID, L'UNICEF, la fondation CLINTON, des ONG telles ,
Esther, SWAA ,AWA, SIDA-SERVICE, intervenaient en partenariat pour, la formation du
personnel, le dépistage anonyme, l'appui nutritionnel, l'accompagnement psychosocial, des
travaux d'investissement, la prise en charge de bilans biologiques.
- L'objectif de mettre 200 Evvih sous traitement efficace du SIDA dans la Région de Dakar n'a
pas été atteint. Seulement 31 enfants ont pu l'être, soit 15,5% des cas.
Des raisons à la fois d'ordre financier et organisationnel, ont été retenues de cette faiblesse de
prise en charge, par une inadéquation entre les ressources et les services fournis.
La mise en œuvre d'un encadrement rapproché et régulier comme solution à cette faiblesse de
prise en charge a été proposée à la Division SIDAlIST, ainsi que des recommandations aux
différents acteurs de la prise en charge des Evvih au Sénégal.
Mme KABA Fanta,lMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 14
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Mots clés: VIHlSIDA - Prise en charge - Enfants vivant avec le vœ - Sénégal
INTRODUCTION
Depuis la découverte des premiers cas de Sida aux Etats-Unis en 1981, le vœ a fait près de
30 millions de morts et infecté plus de 30 autres millions à travers le monde en 2007(20)
En ASS, même si les taux de prévalence se sont stabilisés, le nombre de nouveaux cas chez les
femmes ainsi que le nombre de malades souffrant d'une infection avancée du VIH ne cesse de
croître. L'allure est telle que les services de traitement ne peuvent plus couvrir les besoins
malgré tous les moyens mis en œuvre (11). Sur 10 millions de jeunes infectés âgés de 15 à 24
ans, les 3/4 sont de sexe féminin; Les femmes en âge de procréer sont infectées par voie
hétérosexuelle. Elles transmettent le virus à leurs enfants dans une proportion de 25-35% contre
15-25 % dans les pays industrialisés.
Plus d'un demi- million d'enfants ont été infectés en 2006 à travers le monde dont 90% en
Afrique sub-saharienne (18). Si la contamination materno-fœtale reste le risque majeur, de
nombreux enfants continuent d'être contaminés par des produits sanguins, (en particulier dans les
zones où le Paludisme cause des anémies très sévères), par du matéri'!l mal stérilisé ou souillé,
au cours de scarifications ou de tatouages rituels, des coupures lors de certains traitements
traditionnels. De plus la sexualité souvent précoce rend ce mode de contamination plus fréquent
notamment chez les filles. Le mariage précoce , la pratique de Lévirat ou de Sororat ,
l'initiation sexuelle des adolescentes, les percées d'oreilles , l'excision, l' infibulation assez
répandues dans l'ouest, le nord ,et le centre de l'Afrique dans beaucoup de cultures musulmanes
et traditionnelles sont à haut risque de contamination par voies sanguine et sexuelle (12 , 23)
Des comportements et des pratiques sexuels à risque peuvent être rencontrés chez les enfants
dans certaines populations. Au Sénégal, dans une cohorte de 30 enfants de la rue âgés de 8 à 15
ans, 86, 36 % entretenaient des rapports sexuels et 66 ,6% avaient plusieurs partenaires sexuels.
90,47% d'entre eux avait un faible niveau de connaissance du mode de contamination, des
moyens de prévention des IST/Vœ. Outre les comportements et les sévices sexuels, ils sont
souvent en contact avec le sang par des blessures avec des objets piquants, tranchants qu'ils ont
à leur portée (25).
Dans plusieurs pays africains, les cas de Tuberculose ont triplé ces 10 dernières années à cause de
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 15
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
l'épidémie du VIH (22).
Il est prouvé qu'en offrant à la mère la gamme complète des services de prévention contre le
virus par la transmission verticale, on peut réduire le risque à moins de 2% (25).
Moins de 10 % des femmes enceintes des pays en développement ont accès à des services pour
réduire cette transmission, malgré des mesures de plus en plus efficaces (24). Le nombre de
décès est plus élevé chez les femmes que chez les hommes, 121 femmes pour 100 hommes.
Des efforts de prévention axés sur la PTME dans les pays industrialisés font que 88% des
nouveaux nés de mères séropositives naissent sans être infectés.
Tandis, la transmission mère-enfant représente 9S%des maladies infantiles associées au SIDA en
Afrique Sub-saharienne (14). Sans traitement, la plupart des malades n'excèdent pas l'âge de 2
ans. L'impact de la maladie ne se mesure d'ailleurs pas qu'en décès; des millions d'enfants
séronégatifs souffrent de plus en plus d'un sentiment profond d' insécurité et de désespoir
continus, à force de voir des gens qu'ils aiment souffrir et mourir (12).
Cette rareté des enfants séropositifs dans les pays d~veloppés a ralenti les efforts de recherche et
de production d'antirétroviraux adaptés à l'enfant, d'où l'insuffisance d' accès des enfants des
pays pauvres aux traitements efficaces contre le SIDA. Ceux qui y ont vraiment accès doivent
boire quantités de sirops au goût désagréable, des comprimés cassés et écrasés au dosage
incertain ou avaler de gros comprimés.
L'espoir renaît avec l'évolution des connaissances sur la physiopathologie de l'infection, aux
acquisitions thérapeutiques, mais aussi 'avec l'accès universel aux soins, aux traitements et à la
prévention du VIHlSIDA proclamé par les Nations Unies à la session spéciale sur la pandémie en
juin 2005. Depuis, de plus en plus de pays améliorent leurs structures sanitaires pour la prise en
charge des Pvvih.
Au Sénégal, des mesures correctives ont été entreprises en fin 2005 dans le but de parer à cette
injustice, avec pour objectif en 2007 de mettre 600enfants sous traitement ARV, dont 200 dans la
Région de Dakar.
L'objectif de cette étude sera donc d'analyser la prise en charge pédiatrique de l'infection par
VIH au Sénégal, conformément à la proposition de la Division SIDAIlST, par le courrier
N°000901MSPM/DSfDLSI du 29 OCT. 2007.
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 200li-2007 16
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Mme KARA Fanta, (MS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 17 •
Anllyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
1 .Contexte de l'étude
1. 1 .Contexte général
Le Sénégal est situé dans la zone soudano sahélienne en Afrique de l'Ouest. Il a une superficie de
192722 km' et une population estimée à peu près à 11 126 832 d'habitants en 2005 soit une
densité moyenne de 57 habitants au km'. Cette population est inégalement répartie. La capitale,
Dakar qui occupe 0,3% de la superficie concentre 22,42% de la population
Avec un revenu annuel de 545 Euros par habitant, le Sénégal est placé parmi les pays moins
avancés. Plus de 60% de la population vit en zone rurale et tire ses revenus de l'agriculture qui
est artisanale et dépend de la pluviométrie. Plus de 50% de la population vit en dessous du seuil
de la pauvreté fixé à 392 FCFA (0,6 Euro) par adulte et par jour. Le chômage des jeunes reste
important ,40% en milieu urbain et 38% en milieu rural. La population est en majorité
analphabète, 56,1% des femmes et 28,5% des hommes.
Le taux de scolarisation est aussi faible 44% pour les filles et 53% pour les garçons. La
population est très jeune 57,7% ont moins de 20 ans avec 52% de femmes. Les taux de mortalité
infantile et infanto juv~nile sont de 63,5 % et 143 pour mille. L'indice de fécondité était estimé à
4,8 enfants par femme, l'espérance de vie à la naissance était de 51 ans pour les hommes et 53
ans pour les femmes. (6)
La stabilité politique, de multiples écoles et instituts de formation ainsi que les lieux
touristiques sont des attractions pour l'immigration. Le phénomène des enfants de la rue y est
développé par le traditionnel mode d'éducation des enfants" talibés" . La prostitution y est
tolérée et régie par une réglementation.
Toutes les multinationales y sont implantées, faisant du Sénégal l'un des pays les plus
industrialisés de l'Afrique de l'Ouest, cependant le Tourisme est la deuxième ressource du pays
après la Pêche.
1.2 Organisation administrative Depuis 2002, le Sénégal est divisé en Il régions et 34 départements qui sont eux mêmes
subdivisés en sous -préfectures, communes, communautés rurales et villages. Le village ou le
quartier correspond à la cellule administrative de base. Chaque niveau est dirigé par une autorité
dont:
Mme KARA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 18
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de 1. région de Dakar
- un préfet pour le département;
- un sous préfet pour la sous-préfecture ~
- un maire pour la commune
- un président pour la communauté rurale;
- un chef de village ou de quartier à la périphérie.
1.3. Système de santé
J. 2.1.0rganisation du système de santé
Le système de santé a une forme pyramidale dont la base est la case de santé. Il est organisé de la
façon suivante:
- Case de santé
C'est le niveau communautaire du système de santé. La structure est communautaire
contrairement au reste de la pyramide. Elle est tenue par un ASC (Agent de Santé
Communautaire)
Selon l'OMS, il faut une case de santé pour 500 habitants.
- Poste de santé
C'est le premier niveau de structures de soins qui s'insère dans le cadre administratif. Il est
dirigé par un infirmier d'état ou un agent sanitaire dans les zones où il y a pénurie d'infirmiers.
Des activités de soins primaires y sont menées: vaccination, IEC, CPN . ...
Selon L'OMS, il faut un poste de santé pour 10000 habitants.
- Centre de santé
C'est le premier niveau où on trouve un médecin. Des activités de soins, de consultations, de
consultations prénatales, quelques examens de laboratoire etc .. C'est la structure de référence des
postes de Santé.
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 19
Analyse de 1. prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Oakar
Selon l'OMS, il faut un Centre de Santé pour 250 000 habitants.
- Hôpital régional
A ce niveau, le nombre de médecins est plus important surtout des spécialistes en : ORL,
Radiologie, Ophtalmologie, Gynécologie Obstétrique, VIWSIDA etc .. ..
On y mène des activités de soins, de consultation, d'hospitalisation, des examens de laboratoire et
de radiologie. En outre, un pharmacien diplômé y assure la gestion des médicaments. C'est la
structure de référence des centres de santé.
- Centre Hospitalo-universitaire
C'est le domaine des spécialités les plus pointues, mais également de formation du personnel de
santé et des étudiants.
Le secteur public côtoie le secteur privé qui comprend 202 cabinets de médecine générale , 144
cabinets de médecine spécialisée, 31 cliniques (2)
La médecine traditionnelle reste le premier recours pour la plupart des sénégalais. L'usage des
plantes de toute sorte est efficace, variable et imprévisible dans certaines situations. Il n'exi,te pas
de recensement des tradipraticiens de santé.
Des structures privées d'urgences très professionnelles assurent des visites à domicile, et le
transport des malades et blessés grâce à 6 ambulances médicalisées, 22 médecins ; le SUMA
(Société d'urgence médicale et assistance) possède un parc d'ambulance dont 2 médicalisées.ainsi
que SOS médecins
1.2.2. Financement
Le budget de financement de la Santé au Sénégal était de 40.728 milliards CFA en 2006. Il est
assuré par l'Etat (53%), les partenaires au développement (30%), les communautés (I 1 %) et les
collectivités locales (6%). Des indicateurs financiers renseignent sur l'effort de financement de
l'Etat concernant son engagement à élever le budget de 0, 5% chaque année e'1 vue d'atteindre le
niveau de 9% recommandé par l'OMS (2).
Mme KABA Fanta,!MS Gestion des Programme d. Santé, CESAG, 2006·2007 20
Analyse de 1. prise en charge pédiatrique del'infectioD par le VIH au Sénégal: Cas dei. région de Dakar
1. 3. Prise en charge du VIH au Sénégal
1. 3.1. - Analyse situationnelle du VIH
Au Sénégal la situation du VIH est caractérisée par une épidémie stable de type concentré avec
une séroprévalence de l'ordre de 0.7% dans la population générale (15). Elle est inférieure à 2%
chez les femmes enceintes et les donneurs de sang, supérieur à 5% dans les autres groupes à
risque ciblés par la surveillance sentinelle: travailleuses de sexe, MS M, et tuberculeux.
Seulement 12% des femmes en zone rurale ont une connaissance relativement parfaite du
Vlli/SIDA contre 20% chez leurs congénères vivant en zone (13)
Les deux sérotypes viraux, Vllil et VIH2 sont présents; le Vllil est dominant.
La faible prévalence par rapport à d'autres pays africains s'explique par :
L'engagement des autorités politiques dans la lutte contre l'infection ;
La précocité de la réponse élargie et multisectorielle à l'épidémie avec une forte
implication des communautés religieuses, des groupements féminins, des jeunes;
La mise en place de programmes de formation des acteurs de prise en charge
Les efforts de prévention par des activités d'information et de sensibilisation des populations, la
prise en charge psychologique, la prévention et le traitement des infections opportunistes ont été
très tôt développés.
Le soutien des partenaires du Fonds Mondial et de la Banque Mondiale avec l'engagement
politique du gouvernement ont permis la gratuité des ARV en 2003 et la décentralisation des
activités de PEC des adultes depuis 2001, et celle des enfants en 2005 (15).
Pour 2005-2006 -2007, 6 milliards de francs CFA dont 5.4 sur ressources internes ont été
mobilisés au profit de la lutte contre le Sida.
Des engagements de financement ont été pris en 2008 pour 40.73 milliards de CFA.
Les sources nationales dans ces engagements sont de 16 .25 milliards dont 5.92 milliards du
(crédit IDA), 5.45 milliards du (BCI) et 4.87milliards du (Budget d'Etat), afin de:
- maintenir la prévalence à moins de 2% ;
- promouvoir l'accès universel en services de prévention, de soins et de traitement du Sida. (24)
1.3.2. Politique de lutte contre l'infection par le VIH
Mme KABA Fanta,lMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 21
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIU au Sénégal: Ca. de la région de Dakar
La structure de prise en charge de l'infection par le vrn au Sénégal épouse la structure du
système de santé sénégalais, dont les capacités ont été renforcées techniquement, matériellement
et financièrement en vue de faire face à la pandémie. Ainsi les activités du programme
s'adressent aussi bien aux structures publiques que privées autant à but lucratif que non lucratif.
Un système est mis en place pour la référence et la contre référence, basé sur l'orientation des
malades et le transfert d'information sanitaire entre le niveau périphérique et les structures
hospitalières. L'hôpital régional offre des soins tertiaires et constitue la référence pour les
districts. Il dispose de services de médecine, de gynécologie et obstétrique et de pédiatrie pouvant
prendre en charge les cas de SIDA.
La presque totalité des Hôpitaux Régionaux (HR) sont opérationnels pour la prise en charge
des PVVIH. La Pharmacie Nationale d'Approvisionnement (PNA) coordonne les activités de
gestion liées aux médicaments et réactifs au niveau des structures sanitaires. Elle s'occupe
d'approvisionnement, de la distribution des médicaments aux Pharmacies de Région (PRA) et de
leur supervision. Les PRA jouent le même rôle au niveau des districts.
Des ateliers de formation sont organisés pour le renforcement des capacités des prestataires sur
la prise en charge diagnostique et thérapeutique, sur la planification et la quantification des
médicaments, des substituts de lait ainsi que des réactifs.
Un schéma standard et des algorithmes ont été conçus pour aider les patients dans l'usage
rationnel et l'observance des traitements.
La Pharmacie Nationale d'Approvisionnement (PNA), les Pharmacies Régionales
d'Approvisionnement (PRA) et (des) les dispensateurs des différents sites bénéficient
également de formation et d'informations régulières. L'approvisionnement des sites de Dakar se
fait en fonction du nombre des malades.
Des points de dispensation des médicaments ARV, des médicaments des 10, des réactifs et SLM
ont été désignés.
Ce sont: L'IHS, hôpital de Fann, CS Roi Baudouin, et l'hôpital Principal
Les objectifs en 2004 de la lutte contre le VIHlSida au Sénégal étaient de:
- Maintenir la prévalence du VIH en dessous de 3% en 2006 ;
- Améliorer la qualité de vie des pvvrn; - Réduire l'impact économique du VIHlSIDA.
Les résultats en matière de prévalence ont dépassé les Objectifs, allant de 15% en septembre 2004
Mme KARA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 22
Anolyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de D.kar
à 07% en 2005.1es axes d'interventions Se résument à la prévention, la recherche opérationnelle,
la prise en charge, l'information stratégique.
A .. LA PREVENTION
A.l. Prévention de la transmission mère enfant (PTME)
La mise en place de sites pilotes au CS Roi Baudouin de Guédiawaye, l'hôpital Le Dantec et
l'hôpital Principal à travers l'ISAARV a été le point de départ de la lutte contre la transmission
Mère Enfant du VIH au Sénégal.
Elle a consisté en une prévention primaire par des séances de sensibilisation des populations et
une prévention secondaire par le dépistage des femmes enceintes, une prophylaxie par un régime
court d'AZT ou de Névirapine et un appui en substitut de lait maternel (SLM)
En outre, les enfants nés de la PTME sont pris en charge au CS Roi Baudouin,à l'hôpital
Principal et à l'hôpital Albert Royer. Les enfants dépistés ou suspectés dans les autres hôpitaux et
CS sont référés vers ces différents sites pilotes pour une meilleure prise en charge ainsi que la
prise en charge des membres de la cellule familiale (conjoint, fratrie, coépouse) (14).
A partir de 2000, avec le soutien des partenaires, les autorités s'engagent à intégrer la PTME au
paquet minimum d'activités (PMA). Les ~ites de PTME ont été disséminés sur tout le territoire
du Sénégal qui pratiquement servent de sites de prise en charge pédiatrique de l'infection par le
VIH.
Le dépistage est la porte d'entrée de la prise en charge des PVVIH.
La promotion dans la population générale du dépistage volontaire anonyme et gratuit fait partie
des domaines d'interventions prioritaires
Le dépistage de la femme enceinte est volontaire, gratuit et proposé systématiquement lors des
CPN
A.2. La sécurité transfusionnelle
Le risque résiduel de transmission d'infection par le sang est toujours d'actualité, d'où l'intérêt
de la surveillance épidémiologique pour assurer une meilleure sécurité en minimisant le risque
au plus.
A.3 .La prévention des accidents exposant au sang (AES)
Mme KABA Fanta,!MS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 23
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
L'accident exposant au sang est défini comme tout contact percutané, par piqûre, ou par coupure
de la muqueuse, œil par exemple ou d'une blessure antérieure, avec du sang ou tout autre
liquide biologique contaminé par le YIH.
Sa prévention passe par l'hygiène du milieu.
Des directives nationales de prise en charge des AES seront respectées en cas d'exposition. Ce
sont :
le respect des règles de précaution universelle
- Le dépistage des victimes et des sources ;
La déclaration de l' accident ;
La mise en route de la chimio prophylaxie dans les 48 heures (Cette chimio prophylaxie
est gratuite)
B .• LA RECHERCHE OPERATIONNELLE
La recherche opérationnelle est importante pour apporter des solutions aux problèmes et aux
contraintes identifiées lors de la mise en œuvre de la lutte conte la maladie.
Elle s'intéresse aux aspects cliniques, épidémiologiques, socio- comportementaux et
Socio-économiques.
c.. L'INFORMATION STRATEGIQUE
A travers le système d'information et de gestion (SIG) qui génère des informations routinières et
des enquêtes ponctuelles ou périodiques, le suivi/évaluation et la surveillance épidémiologique,
L' information stratégique doit permettre la coordination des activités des différents intervenants
et renseigner sur la performance du programme de lutte pour le niveau national et pour les
bailleurs de fonds
D .. LA PRISE EN CHARGE
La prise en charge se faisait au niveau des sites pilotes à travers l' ISAARY, une initiative
gouvernementale permettant d'offrir gratuitement les ARY à toute PYVIH résidant au Sénégal
Les structures de prise en charge sont: les Centres de référence nationaux, le service des
maladies infectieuses de l'hôpital Fann, le Centre de Traitement Ambulatoire (CTA), l'HEAR,
les hôpitaux régionaux , les centres de santé urbains et ruraux.
La décentralisation des activités de l'ISAARY initiée en 2001, a permis la création de 55 sites
de traitement aux ARY, 104 sites de dépistage du yrn, 63 sites PTME au niveau national,
Mme KARA Fanta, (MS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 24
Anolyse dela prise en charge pédiatrique de l'infection par le VI" au Sénégal: Cas dei. région de Dakar
régional et district
Outre l'accès effectif aux ARV,la stratégie de la décentralisation consiste en une prise en charge
correcte du malade tant sur le plan biologique que psychosocial (alimentaire, communautaire
insertion sociale, gestion du stress)
D.l. La prise en charge médicale
La prise en charge médicale des enfants vivant avec le VIH au Sénégal est assurée dans les
hôpitaux et les Centres de Santé. Il s' agit :
::::) des cas d'enfants nés de mères séropositives ;
::::) des enfants dont les mères n'ont pas été dépistées lors des CPN,
::::) de grands enfants,
::::) des adolescents dépistés au décours de symptomatologie infectieuse à répétition.
Avant la décentralisation, ces enfants étaient pris en charge dans trois régions : Dakar, Thiès et
Saint Louis.
D.2. Le dépistage du VIH
La sérologie du nourrisson est le reflet de celui de la mère.
Les examens possibles à cet âge à la recherche du virus sont: la coculture des cellules
mononuclées, la peR et l'antigénémie P24
- La PCR informe sur le type de virus, c'est une technique sensible dont les résultats peuvent
être donnés rapidement. Elle n'est positive qu'en cas de présence massive de virus d'où son
intérêt comme élément pronostique.
- La coculture rend compte de la présence du virus et de l'antigénémie P24
En raison du passage tardif du virus, la culture et la PCR ne sont positives que dans 50% des cas.
Il est important de répéter ces deux examens à 1 mois et à 3 mois de vie. Deux examens positifs
confirrr.ent la séropositivité, qu'il serait souhaitable de confirmer à 18 mois par un Western
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 25
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Blot., avant d'annoncer aux parents le statut de leur enfant
Il. PROBLEMATIQUE
La prise en charge des PVVIH a été l'objet de plusieurs années de lutte entre les bailleurs, les
décideurs et les représentants des PVVlH, soutenus par des ONG. Aujourd'hui l'espoir renaît au
moment où la communauté en prend toute la mesure en s'engageant dans l'accès universel aux
soins et au traitement antirétroviral à la 2è session des Nations- unies sur le VIHlSIDA en juin
2006.
Le Sénégal a lancé l'ISAARV en 1998. Depuis, il a progressivement augmenté l'accès, avec des
médicaments de marque et des génériques. Une phase pilote à Dakar jusqu'en 2000 s'est étendue
sur 4 autres régions, avec pour objectif d'atteindre toutes les régions en fin 2004 (12).
Toutefois, comme dans beaucoup de pays d'Afrique Sub-Saharienne, la PEC des EVVIH est
restée longtemps reléguée au second plan par rapport à celle de l'adulte.
En effet, en fin 2005 le nombre total de PVVIH sous AR V était estimé à 5500 personnes; celui
des enfants éligibles au traitement ARV à 1751 enfants, seulement 228 enfants en bénéficiaient
soit 1523 enfants laissés pour compte.
Les principales causes retenues de l'insuffisance de prise en charge lors de l'analyse
situationnelle étaient l'indisponibilité de médicaments adaptés à l'enfant, ainsi que
l'insuffisance de personnels qualifiés pour le diagnostic et pour la prescription des
antirétroviraux. C'est pourquoi, les stratégies mises en œuvre dans le cadrt du programme de
décentralisation de la PEC des EVVIH ont été
- le renforcement des capacités des prestataires impliqués dans la prise en charge des EVVlH;
- la mise à disposition de médicaments, en Juillet 2006, d'une valeur de 600 millions de francs,
a été mis en place dans les régions pour un approvisionnement de 6 mois, il devrait en être de
même pour de réactifs de dépistage et de suivi ai'lsi que de SLM.(8)
Sur le terrain, le Royaume du Maroc a été fortement impliqué, et plusieurs bailleurs ,
notamment le Fonds Mondial, l'UNICEF, l'USAID, l'OMS, et UNITAIDS à travers la
Fondation Clinton
Mme KABA ranta, (MS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 26
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
• Les résultats attendus:
• Rendre 80% des sites de PEe des EVVIH fonctionnels d'ici 20 II;
• Allaiter 90% des nourrissons nés de mères séropositives à l'aide SLM ;
• Pouvoir procéder au dépistage précoce de 90% des enfants nés de mères séropositives
d'ici 2011 ;
• Pouvoir procéder au dépistage gratuit 90% des enfants suspects ;
• Augmenter le nombre d'enfants sous ARV de 228 à 600 enfants (soit de plus de 6% des
cas) en fin 2007.
Des interventions ont été menées dans ce sens:
a) - Le renforcement des ca..,acités au niveau des:
• institutions permettant la mise en œuvre de la politique de lutte contre le VIH ;
• structures de prise e., charge par la création de nouveaux sites et la réhabilitation des
anciens sites;
• personnels de santé en matière de VIHlSIDA.
A partir du deuxième trimestre 2007, 30 ateliers de formation ont eu lieu à Dakar, Djourbel,
Fatick, et Tambacounda; Ziguinchor, Saint-Louis, Matam, Kolda étaient en instance. Il restait
Kaolack, Louga, et Thiès selon le gestionnaire de la Division SIDAIIST ;
b) - Des réactifs pour le dépistage, et pour le suivi ont été mis à la disposition de la PNA ainsi
que des SLM et des médicaments adaptés à l'enfant.
Où en sommes-nous?
Quel est l'impact des interventions sur les services fournis au niveau des sites?
Quels sont les obstacles au bon déroulement du programme de décentralisation de la PEe
desEVVIH?
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 27
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Telles sont les questions auxquelles la présente étude s'efforce de donner une réponse en
guise de contribution à la lutte contre la pandémie du SIDA au Sénégal.
Il. Justification et Intérêt de l'étude
L'analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH, nous a été proposée par la
Division SIDA comme thème de mémoire de fin d'études supérieures spécialisées en gestion,
organisées par le CESAG (Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion)
Elle avait pour but, d 'aider à la mise en œuvre du Programme de décentralisation au niveau des
districts, de la prise en charge des enfants vivant avec le VIH/SIDA à travers le plan quinquennal
2007-2011.
L'intérêt de l'étude
L' intérêt de l'étude se justifie à plusieurs niveaux :
• Pour la DLSI
Par la réalisation d'une évaluation du Programme de PEC des EVVIH. Les résultats obtenus
devraient permettre non seulement de renforcer ses points f(,rts, corriger ses faiblesses, mais
aussi de servir de base aux interventions futures ;
• L'infection de l'enfant est souvent révélatrice de l'atteinte d'une famille par le VIH : au
moins un parent est aussi infecté par le VIH ; (3)
• Pour le CESAG
Elle pourrait éventuellement ouvrir un partenariat entre la DLSI et l'institution pour le
renforcement des capacités de ses cadres en matière de gestion.
• Elle a été l'occasion pour nous de mettre en pratique les connaissances théoriques
reçues au cours de la formation;
• D'une manière générale, le SIDA est une pandémie qui menace l'extinction de
l' humanité. Par conséquent, toute action si minime soit telle, menée dans ce cadre ne
peut être que salutaire.
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 28
Analyse de la prise en cbarge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
IV. CADRE DE L'ETUDE
L'étude s' est déroulée à la Division SIDAIIST et dans des sites de prise en charge pédiatrique de
l'infection par le VIH.
IV.l. Les Sites de l'étude:
Les sites de notre étude sont des structures de prise en charge des enfants de 0 à 15 ans où des
interventions ont été menés pour la prise en charge des EVVIH de la Région de Dakar :formée
par les départements de, Dakar, Guédiawaye, Pikine, et Rufisque.
IV.2. La Division SIDA IIST
La Division SIDNIST est chargée de la coordination et l' exécution des stratégies et des activités
médicales du Programme multisectoriel de la luite contre le SIDA et les IST. Elle est créée par
le décret 2004 -1404 du 14 Novembre 2004 portant organisation du ministère de la santé et de la
prévention médicale
IV.2.1. Structures
Elle comprend 4 bureaux suivants:
<r le Bureau de la Prévention Médicale
<r le bureau de Surveillance épidémiologique
<r le bureau de la Prise en charge
<r le bureau des infections Sexuellement Transmissibles
<r un secrétariat
<r une cellule communication
La division travaille en collaboration avec les autres départements du Ministère de la Santé, les
partenaires au Développement, les structures spécialisées
Mme KABA Fanta, IMS Gestion de. Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 29
Analyse de la prise en cbarge pédiatrique de l'inrection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
IV.2.2. Les partenaires :
L'Etat, la Banque Mondiale !IDA, le Fonds Mondial, L'UNICEF, l'USAID/FHl, l' UNFPA, la
JICA, ESTHER, OMS ....
IV.2.3. Les collaborateurs:
.:. Autres Départements: PNA, DSR, DANSE, SNEIPS, SNIS
.:. Structures spécialisées:
Cliniques IST/laboratoires, Laboraioire de Bactério-virologie de HALD, CMUHôpital FANN,
CNTS, CTO, HEAR, Clinique psychiatrique, Laboratoire de contrôle des médicaments.
Les objectifs de la Division consistent à:
.:. . Coordonner les activités relevant du volet sanitaire de la lutte contre les
IST/SIDA;
.:. .Contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux IST/SIDA
par la coordination des activités de type promotionnel, préventif, curatif et de
recherche.
IV.3. Les missions de la Division SIDAlIST:
Les missions de la Division consiste à :
• exécuter les directives du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale en
matière de coordination;
• faire exécuter les orientations du Plan National de Développement Sanitaire pour la
lutte contre le VIHlSIDA ;
• assurer la Direction de la Division;
• participer à la mobilisation et à la gestion des ressources fmancières, immobilières,
et matérielles
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 30
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la r~gion de Dakar
IV.4. Organigramme de la Division SIDAIIST (Voir annexe)
V. BUT ET OBJECTIFS
V.1. BUT
Le but de notre étude est de contribuer à l'amélioration de la prise en charge pédiatrique médicale
des enfants vivants avec le VIH.
V.2. OBJECTIF GENERAL
Analyser la prise en charge médicale pédiatrique du VIHISIDA dans la région de Dakar
V. 3. OBJECTIFS SPECIFiqUE
1- Identifier les obstacles majeurs à la mise en œuvre correcte du programme de prise en charge
pédiatrique du VIHlSIDA dans la région de Dakar,
2- Déterminer les principales causes des problèmes identifiés dans la prise en charge pédiatrique
du VIHISIDA dans la région de Dakar
3- Proposer des solutions aux problèmes identifiés;
4. Formuler des recommandations.
VI. METHODOLOGIE
1. Type et modalité de l'étude
Il s'agit d'une recherche - action par la méthode de résolution des problèmes
Compte tenu de l'envergure du travail et du temps qui nous était imparti, nous avons procédé à
une analyse contextuelle par des échanges avec le personnel de la Division IST/SIDA , qui nous
ont permis d'inscrire l'étude dans le cadre d'une évaluation de la mise en œuvre de la
décentralisation de la PEC des EVVIH pour J'année 2007.
Pour la revue documentaire, nous avons exploité les comptes rendus de supervisions au niveau
des différentes régions du Sénégal, des articles, publications et rapports produits dans le domaine
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 31
Analyse de la prise en cbarge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
du Sida en général et au Sénégal en particulier, le plan d'action de la prise en charge pédiatrique
ainsi que le plan multisectoriel du Sénégal 2007 - 20 Il. Al' issue de cette revue documentaire,
nous avons élaboré un guide d'entretien et un questionnaire à l'intention des personnels
impliqués dans le programme à différents niveaux
2. Echantillonnage
Sur 21 sites répertoriés par la Division SlDAlIST sur la base de prestataires formés, nous en
avons visité 12. Ce choix a été guidé par le calendrier de la supervision de la dite Division
3. Population d'étude
Notre population d'étude était constituée de personnel et de prestataires de la Division et des
sites impl iqués dans la PEC pédiatrique. Il s'agissait de 16 médecins, JO sages femmes ,06
infinniers major, 2 travailleurs (assistants) sociaux, 4 phannaciens, 2 biologistes, 4 techniciens
de laboratoires ,4 parrains, 1 gestionnaire de données, et 6 personnels de la DLSI soit un total de
55 personnes. (Voir tableau II)
4. Critères d'inclusion
Tous les sites de PEC des EVVIH programmés par la Division durant notre période d'étude ont
été inclus.
S. Critères de non inclusion
Tous les sites où la PEC des EVVIH ne se fait pas et les sites de PEC des EVVIH qui
n'étaient pas programmés pour la supervision durant notre période d'étude ont été exclus de
l'étude.
6. Collecte des données
La collecte des données a été faite à l'aide des outils suivants :
• un questionnaire (voir annexe) ;
• un guide d'entretien avec les prestataires;
• la revue documentaire.
Mm. KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 32
Analyse de la prise en charge pédialrique del'inreclion par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Déroulement de la collecte
• La collecte des données a été effectuée en compagnie d'une l' équipe de supervision,
formée de 2 agents du Bureau de prise en charge de la Division Sida/IST (la
chargée du bureau de Prise en charge, médecin de formation, et une assistante
sociale) et 2 médecins de HEAR dont le chef de service, responsable de la PTME et
une assistante, toutes deux experts de l' ISAAR V.
Les sites supervisés ont été les suivants :
.:. Département de RufISQue :
Le CS de Rufisque YMD;
.:. Département de Pikine:
L'hôpital de Pikine, le CS Dominique, l ' Institut de Pédiatrie Sociale (IPS)
.:. Département de Dakar:
Les hôpitaux Aristide Le Dantec (HALO), Principal (HP), HEAR, le Centre de santé Plateau,
l'Institut d'Hygiène Sociale (mS) la PMI de la Médina et les dispensaires Saint - Martin et Keur
Monique.
Mme KABA Fanla, IMS Geslion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 33
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Tableau 0: Liste des sites et catégories de prestataires enquêtés par département
Département Site Populations enquêtée Département Site Populations enquêtée
Médecins : 3 Médecins : 1
Infirmiers: 3 Infinniers : 1
Rufisque CSYMD Tech labo : 1 Dakar HALO Pharmacien: 1
Biologistes: 1
Tech labo : 1
Médecins : 2 Médecins : 5
Sages-femmes: 1 Infirmiers: 1
Pikine Tech. Labo : 1 - P:,armacien : 1
CS Dom IHS Sages-femmes :5
Biologiste : 1
Tech. Labo: 1
Médecins : 2 Médecin :2
Tecb labo : 1 Phannacien : 1
- Hôp. Th. Phann acien : 1 - HEAR Tech . Labo : 1 Infinnière : 1
Ou Sages-femmes : 2 TS : 1
Pikine Travailleur social: 1 Gestion données: 1
Médecins: 2 Médecin : 2
- IPS Sages-femmes :3 - Phannacien : 1
Dispensaleur : 1 PMI Tech. Labo : 1 Sages-
Médina femmes :4
Infirmiers : 1
Trav. social: 1
- Disp. Médecin : 1
Saint
Martin
Dakar DLSI Chef Service DLSI Ch. (ST
C~.PEC 4 parr.iDs
Cil. Suivi/halu.'ion Ch. PTME
Ch. miditaments
ct réactifs
Mme KABA Fanta, (MS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 34
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
PS : Ch. : chargé(e)
7. Saisie des données
La saisie des données a été faite sur le logiciel informatique Excel.
8. Méthode d'analyse des données.
L'identification des problèmes a été faite par un brainstorming, leur Priorisation par la
méthode de Pareto, suivies d'une synthèse des causes des problèmes par la méthode de " 5
pourquoi" qui a abouti à la cause primaire, et à la proposition d'une solution idoine.
L'élaboration d'un plan d'action stratégique dans un cadre logique fera l'objet d'une évaluation
critique par la Division IST/SIDA pour la pertinence de sa faisabilité.
J. Durée de l'étude:
L'étude s'est étalée sur une période de 4 mois allant de Septembre à Décembre 2007
mclusivement selon le chrono gramme ci-dessous.
Tableau 00: CHRONOGRAMME DE L'ETUDE
10-30Sept. 1"' Oct-l2Janv. l2-20Janv. 21-3IJanvier.
Période
Analyse Revue de la littérature Dépouillement Rédaction puis Dépôt.
Activités situationnelle Enq uête sur le terrain
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 35
Anolyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
10. Contraintes et limites de l'étude
Compte tenu des moyens financiers et logistiques mis à la disposition de la supervision, l'étude a
été limitée à la Région de Dakar. Nous n'avons pas pu nous rendre à l' intérieur du pays, le
financement de la supervision était bouclé avant le début de notre étude. Par ailleurs, beaucoup
de nos questions sont restées sans réponse notamment au niveau de la Division et à l'hôpital
HEAR pour des raisons d'indisponibilité des intéressés.
Nous ne pouvions pas attendre indéfiniment, le retard sur notre chrono gramme ne pouvant aller
au delà de 2 mois.
Par rapport à la revue de la littérature, face au refus d'accès aux ARV en Afrique, des études
financées par des fonds extérieurs ont été réalisées, tant au Sénégal qu'en Cote d'Ivoir, (3), (6),
mais nous n'avons pas rencontré de publications par rapport au passage à l'échelle de la PEC des
EVVIH. Avec le recul, cela qui pourrait faire l'objet d'une étude ultérieurement.
Mme KABA Fanta,IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 36
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Mm. KARA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 37
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
VII- RESULTATS ET ANALYSE DES DONNEES.
Nous avons procédé à une analyse à deux niveaux:
" Au niveau institutionnel pour apprécier l'implication des parties prenantes dans
l'intégration de la PEC des EVVIH dans les structures sanitaires du pays;
"Au niveau opérationnel, pour voir la capacité des structures en matière de
ressources humaines, matérielles, d'équipements et d'organisation pour l'offre des
services.
Nos constats ont été les suivants :
VIL1.l Au niveau institutionnel:
La coordination du programme de lutte contre le VIHISIDAIIST est assurée rar une instance ,la
commission mixte de suivi et de coordination formé par les représentants des différentes
institutions impliquées dans la mise en œuvre des Programmes dont: le Réseau national des
PVVIH (RNP+), les partenaires au développement, les hôpitaux de référence, la DSR et des
experts de l'ISAARV. Selon la chargée de la PEC à la Division IST/Sida , cette instance n'est
plus aussi active, qu'à la phase pilote de l'ISAARV, pour la qualité des interventions, ainsi que
pour une bonne coordination entre les bailleurs et la Division d'une part et le niveau opérationnel
et central d'autre part.
Ce vide est à combler car les difficultés de fonctionnement du comité déteignent sur toutes les
activités de PEC pédiatrique dont il a, en partie, la gestion en charge.
Les cellules stratégiques de PEC, de formation et de supervision appuyées par les différents
bureaux au niveau de la DLSI ont le rôle de planification /programme, d~ gestion, d'exécution et
de supervision, initié au niveau central
Le gestionnaire est au cœur de la structure et des mécanismes de coordination.
Des contraintes et obstacles sont bien sûr inhérents à toute entreprise, mais c'est au gestionnaire
d'en prendre toute la mesure afin d'éliminer ou de minimiser les effets négatifs. Ce sont entre
autres:
Mme KARA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 38
Aulyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH ou Sénégal: Cas de la région de Dakar
.:. La réticence de certaines structures du niveau central et de coordination des
projets et des programmes de santé à la décentralisation des fonctions de PEC ,
ainsi qu'à la mise à disposition des ressources financières et matérielles
nécessaires .
• :. La faible capacité de gestion des structures de PEC du Ministère de la Santé par
insuffisance de ressources;
.:. L'irrégularité et la faible qualité des supervisions ne permettant pas le suivi des
activités;
.:. La mobilité du personnel;
.:. L'absence et la non application des mesures d'appui aux activités des
programmes.
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 39
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'in rection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Organisation de la supervision
Tableau 1 : Répartition des sites visités par rapport aux sites
N° Sites supervisés Sites ciblés Sites enquêtés
d'ordre
1 CSMbao - -2 HOGGY - -3 CS Parcelles assainies - -4 CS Nabil Choucair
5 HMO - -6 CS P M Senghor - -7 CS Gaspard Kamara - -8 CS Roi Baudouin - -9 CSYMD + +
10 CS Dominique + +
Il H.Thiaroye + +
12 IPS + +
13 HALO + +
14 Saint-Martin + +
15 Plateau + +
16 IHS + +
17 Principal + • 18 HEAR + +
19 Keur Monique + • 20 PMI Médina + +
% 100% 60% 50%
NB : + = sites visités; - = sites non visités.
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 40
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'inCection par le VIH au Sénégal: Cas de 'la région de Dakar
Il faut noter que Keur Monique et Principal n'ont pas été évalués du fait de l'indisponibilité des
chefs de service n'ayant pas été informés de la supervision.
Sur les 20 sites de prise en charge pédiatrique programmés par la supervision, nous en avons
visité 12 soit 60% des sites, dont 6 n'étaient pas préparés à recevoir l'équipe de supervision, pour
n'avoir pas été informés; il s'agit en l'occurrence : du pharmacien de l 'hôpital Le Dantec, le CS
Saint-Martin, la Gynécologue de l' IHS. En outre, les chefs de service de la pédiatrie de l' hôpital
Principal, de Keur Monique, étaient absents, Ce qui a ramené nos sites visités à un total de 10
soit 50% des sites programmés.
VILJ.2 Au niveau opérationnel:
La fonctionnalité des sites a été appréciée sur :
• La disponibilité des ressources humaines formées à la PEC des EVVlH ;
• La disponibilité des services offerts par site;
• La disponibilité des ressources matérielle~ (équipements de laboratoire, réactifs,
médicaments, et SLM.) ;
• Le suivi effectif des EVVIH et leur nombre par site et selon le traitement en cours;
• La gestion et l'organisation mises en place, pour atteindre les objectifs
VII.1.2 .• - Disponibilité des ressources humaines formées à la PEe des EVVIH
Mm. KABA Fanta, (MS G .. tion des Programme de Santé, CESAG, 2006·2007 41
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Tableau II : Répartition du personnel formé pour la prise en charge des EVVIH selon les
sites visités.
Site HEAR HALD IHS H.Thye IPS Dom YMD Plat. S.M Médina Total
Catégorie
Médecins 5 2 1 1 1 2 0 3 3 3 21
Sages-femmes 1 0 4 12 17 36 9 1 1 5 86
Infirmiers 2 1 1 2 1 2 1 1 1 1 13
Biologistes 1 0 1 2 0 1 0 0 0 0 5
Pharmaciens 1 5 1 1 0 0 1 1 1 1 12
Tech .labo 3 0 0 1 0 1 1 1 1 1 9
Travailleurs 5 1 3 1 1 2 2 1 1 1 18
sociaux
Aides santé 4 1 0 1 0 0 0 1 0 0 7
Nutritionnistes 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2
Total 24 10 11 21 20 44 14 9 8 12 173
Les ateliers de formation ont permis de renforcer les capacités de catégories de prestataires :
médecins, counseleurs, sages-femmes, infirmiers, pharmaciens et des techniciens de
laboratoire. Malheureusement seul l'HEAR disposait à la fois
de prestataires, du matériel de laboratoire des réactifs et de médicaments nécessaires à la PEe
des EVVIH. Le service de pédiatrie de l'HALO procèdait au counselling et à des prélèvements
pour le dépistage des enfants, mais le long délai de rendu des résultats et parfois même le manque
de résultats sans raisons, ont fini par avoir raison de la disponibilité du personnel.
L'IHS avait une cohorte de 24 enfants nés de mères séropositives, âgés de 7j à 15 mois non
dépistés par manque de réactifs et de matériel. Le personnel n'avait pas non plus la
qualification nécessaire pour la technique de" prélèvement de sang sur buvard ", afin
d'acheminer les échantillons à l'hôpital Le Dantec pour le dépistage précoce.
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006·2007 42
Analyse de la pris. en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
VII.1.2.2- Disponibilité des services offerts par sites
Tableau III' Répartition des sites visités selon la disponibilité des services offerts
Sites YMD H.Tbye Dom IPS SM PL Médina IHS HLD HEAR Total
Services offerts
Consultation 0 + + + + 0 + + + + 8
Bilan suivi + + 0 + + + + + + + 9
Counseling + + + + + + + + + + 10
Dépistage rapide + + 0 0 + 0 + + + +
Dépistage précoce 0 0 0 0 0 0 0 0 • +
(PCR)
AnalyseCD4 0 0 0 0 0 0 0 0 + 0
Suivi médical 0 0 0 0 0 0 0 + + +
Hospitalisation 0 0 0 0 0 0 0 0 + +
Visite à domicile 0 0 0 0 0 0 0 0 0 +
Nutrition 0 0 0 0 0 0 0 + 0 +
(+) : service fourni (0): service non fourni
Il ressort de l'analyse des tableaux VI et V que les services fournis étaient en 'inadéquation avec
les ressources.
En effet, sur les JO sites visités:
8 disposaient de personnel qualifié pour la consultation,
2 sites sur les 10 ne disposaient pas de pédiatre: il s'agit des Centres YMD de
Rufisque et du Plateau de Dakar.
4 9 pouvaient assurer le bilan suivi,
10 autres sites pouvaient mener le Counselling,
Mme KABA Fanta, (MS Gestion des Programme d. Santé, CESAG, 2006-2007 43
7
2
1
3
2
1
2
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
7 sites pouvaient assurer le dépistage rapide.
Mais force est de constater que 2 sites sur 10 assuraient les consultations des Evvrn.
Par ailleurs, seulement 3 sites avaient des enfants suivis : l' HEAR : 56, les services de pédiatrie
de l'IHS : 23 et de l' HALD, 4.
V.1.2.3- Répartition des sites selon la possibilité de réalisation des analyses biologiques.
Le bilan de suivi médical n'était possible que dans 3 sites ; 7 sites le dépistage rapide par
Bispot ou par Détermine.
Graphique 1 : - Comparaison des sites selon la possibilité de réalisation de la PCR.
10%
• Sites avec PCR
• Sites sans PCR
90%
La PCR n'était réalisable que sur un seul site. Et au laboratoire de bactériologie et de virologie
de l'hôpital Le Dantec et l'HEAR où les prélèvements étaient envoyés en attendant d' avoir
les dispositions nécessaires dans les autres sites
- Comptage CD4 :Aucun des sites n'était habilité à faire le comptage des CD4. Cet examen
capital pour le suivi, n'était réalisable qu'au laboratoire de bactériologie et de virologie de
l'hôpital Le Dantec
Dans une étude réalisée en Cote d'Ivoire, on note que la chance de survie des enfants dont le
taux de CD4 était supérieur à 5% était de 98% contre 73% pour les enfants très immunodéprimés.
Cette grande différence de chance de survie démontre la nécessité de diagnostiquer et de prendre
ces enfants en charge plus tôt dans l'évolution de la maladie, avant qu' ils n'aient une proportion
de CD4 trop faible. (3)
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 44
c
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'inrection par le VIH au Sénégal: Cas dela région de Dakar
Graphique 2: Comparaison des sites selon la possibilité de réalisation du bilan de routine
Com paraison des sites selon la possibilité de réalisation du bilan de
routine
.8 ites réalisant le bilan de routine
.8 it es ne réalisant pas le bilan de routine
Ce bilan était réalisable dans tous les sites où existait un laboratoire.
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 45
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Graphique 3 : Répartition des malades suivis dans les sites fonctionnels
60
50
40
JO
20
10
0 HEAR IHS HALO
. 56 Cas
.24 Cas 04Cas
Seulement 3 sites: l'IHS, l' HEAR, et l' HLD de la ville de Dakar avaient démarré la
prise en charge des enfants, soit 30% des sites visités
Il s'agissait de nourrissons exposés, c'est-à-dire nés de mère séropositive et dont le statut n'était
pas encore connu, (tous les patients de l'IHS étaient dans cette catégorie), ou et de patients
séropositifs connus en attente de traitement; tel était le cas des 2 autres sites, HEAR et HALD.
Mme KABA Fanta,IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 46
•
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Tableau IV: Répartition des sites selon le nombre de malades suivis, le traitement et l'issue
du traitement.
Si/es HALD IHS HEAR Total
Mai /2006 Mai 12006 2000 Oct.2007
Malades Oct./2007 Oct. 12007
Effectif 4 24 350 378
Propositions - - - -de dépistage
Suivis simples 3 24 76 103
SousARV 0 0 144 144
SousARV/TB 0 0 - 0
Perdus de vue 1 1 40 42
Transfert 0 0 - 0
Décédés 0 0 47 47
File active 4 23 307 336
Total 4 24 350* 378
% LOS";' 6.34% 93% 100%
Les 350 représentent l'etfectiftotal reçu dans la période de 2000 à 2007 à l' HEAR. Le total 307 correspond à la
somme des données disponibles par rubrique, cependant l'écart de 43 malades n' a pas été explicite.
Mme KARA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 47
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Tableau V: Répartition des EVVIH suivis à l'HEAR en 2007.
Site HEAR
Période Jan-Oct.2007
Propositions de dépistage
108
Suivis simples 21
SousARV 9
SousARvrrB 19
Perdus de vue 0
Transfert 4
Décédés 3
Total 56
En 2007, la proposition de dépistage a été faite à 108 patients à l'HEAR, parmi lesquels 49
étaient séropositifs.2l bénéficiaient d'un suivi simple, tandis que 28 étaient sous thérapie
antirétrovirale dont 19 cas d'association antituberculeux et ARV. Ces 56 malades représentaient
16% du total des malades suivis depuis 2000 à l'HEAR.
Tableau VI : Répartition des EVVIH suivis selon leur provenance:
Sites HALD % lBS % HEAR %
Malades
Dépistés sur place 3 75% 23 96% 35 62.5%
Référés 1 25% 1 4% 21 37.5%
Total 4 100% 24 100% 56 100%
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 48
Analy.e de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas dela région de Dakar
Comme l' indique le tableau VI, l'IHS et l'HALO ont démarré la PEC en 2006, à la suite de la
fonnation organisée en Mai de la même année comme il a été précisé par les chefs de service,
tandis que l'HEAR a commencé depuis l'an 2000. En plus, le service de maternité de l'HALO a
été réduit au minimum du fait de la vétusté des lieux et du risque que la Direction faisait courir
aux malades en les recevant dans de telles conditions; d'où le grand écart entre les effecti fs des
2 hôpitaux.
Le Tableau VI indiquant la provenance des malades, permet d'apprécier l'implication des
médecins à l'effort de dépistage des EVVIH.
Il dénote également du niveau de concertation entre les différents services d'une même structure
autour du programme.
l-I'IHS:
Dans le même tableau, aucun des malades de cet institut n'a été inclus dans la cohorte par le
médecin. Les 23 enfants ll'i ont été adressés par la maternité de l'IHS, et 1 autre par le Bureau
des IST précisément, des MSM de la Division IST/Sida.
Les enfants étaient âgés d" 7j àl5 mois, régulièrement suivis, sans être dépistés faute de moyens
de dépistage au laboratoire de l'IHS.
Les enfants nés de mères séropositives suivies en dermatologie ou au service des travailleuses du
sexe étaient plutôt référés à l'HEAR
Un nombre important d'enfants était suivi dans le service de médecine interne dont les parents n'ont reçu aucune proposition de dépistage par ignorance du Programme de la PEC des EVVIH par les médecins.
2-I'HALD:
L'échantillon de 4 malades était peu représentatif pour nous prononcer, bien que les 75%
proviennent des malades hospitalisés dans le service.
3-I'HEAR :
Mme KARA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 49
Analyse de La prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
L'effort dans cet hôpital ne fait pas l'ombre d'un doute. Il est plutôt confronté à une sous
notification qui nécessite une solution urgente.
Durant la période 2000-2007, 350 EVVIH ont été reçus, mais un écart de 43 malades n'a pas
été explicite.
Des adolescents au nombre de 65 ont été notifiés dans la cohorte de 2000- 2107 , dont 45 ont
été reçus dans l' adolescence, les 20 autres ont été suivis jusqu'à l' adolescence; 2 d'entre eux
étaient de mères séronégatives. Le mode de transmission de l'infection n'avait pas puis être
investigué à cause de la réticence des mères .
Graphique 4 : Répartition des sites selon la prise en charge antirétrovirale des malades
10%
• Sites avec ARV
• Sites sans ARV
90%
Seul l'HEAR avait des enfants sous antiretroviraux. Tous les autres étaient en attente soit du
dépistage, le cas des 23 nourrissons de l'IHS, soit du comptage de C04, le cas des es 2 grand
enfants de l'HALO.
A l'HALO des difficultés d'ordre technique liées au comptage des C04 avait retardé la mise en
route du traitement chez les enfants.
Par ailleurs, un long délai de rendu des résultats ou même un refus d 'analyse de la part du
laboratoire central a été signalé par la pédiatre. Une confrontation des idées reçues des uns et des
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 50
Aulyse de la prise en cbarge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de 1. région de Dakar
autres a permis de conclure plutôt à un refoulement des prélèvements, soit pour insuffisance de
quantité de sang soit par inadaptation des tubes de recueil; ce que le laboratoire n'avait pas
signalé au médecin. Une situation similaire à été signalée également à Popoguine par l'assistante
sociale du Bureau PEe de la Division IST/SIDA.
Les techniciens ont été inscrits pour le prochain atelier de formation.
En mai 2007 le Sénégal disposaient au total de 55 sites de PEe de PVVlH, et près de 7000
malades étaient sous ARV dans les (8). Mais il faut souligner comme le montre le graphique ci
dessous, que l'essentiel des activités reste concentré dans la ville de Dakar. Et sur 8 sites
seulement 2 sont fonctionnels, depuis le lancement de la décentralisation en 2001 (7)
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 51
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Graphique 5: Répartition comparée du nombre de PVVrH sous traitement antiretroviral par
région par rapport à la prévalence du VrH par région.
NomIre de PIIVIH par régon par rawort au ncmbre de PIIVIH sous /lRI
4000:>
3500:>
30 00:>
25 00:>
.. '" 1_-Revalerœ vti P'l'[egm 1 - 2000:> .. ~ ____ sous AFY w
1500:>
1000:>
500:>
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~giore
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 52
Analyse de la prise en cbarge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Densités régionales ( . 287 . "'00 (1) • 100 · 267 (2) [3 3S . 100 (5) o 10 - 15 (3)
TableauVII : Nombres de PVVIH sous ARV par rapport à la prévalence du VlHISIDA et au
nombre d ' h"oitants par Région.
Région Effectif PPVIH PWIH SOUS ARV
::Jakar 2167793 1,7% 2926
Thiès 1317067 0,7% 152
Kaolack 1069880 2,0% 297
Djourbel 1053856 1,0% 110
Kolda 817714 2,8% 88
Saint-Louis 695498 0,5% 163
Tambacounda 612288 2,6% 89
Louga 677750 0,8% 225
Fatick 609853 1,2% 21
Matam 424106 2,2% 110
Ziguinchor 409533 2,3% 226
Total 9855338
Source: RGPH 3 - Rapport national de présenta/ion des résultais /ANSD /Décembre 2006)
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 53
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de nakar
Comparaison des sites selon la prise en charge nutritionnelle.
Seul l'HEAR offrait aux patients un paquet de services global à travers les repas fournis, et
distribution de kits alimentaires.
Des démonstrations culinaires étaient assurées à l'IHS.
La comparaison des sites selon niveau de décentralisation de la prise en charge des EVVIH
La répartition des sites selon la prise en charge des EVVIH a montré que sur 10 sites visités,
sept sites continuaient à référer leurs malades vers les sites pilotes de Roi Baudouin à
Guédiawaye et à l'HEAR.
Parmi ces sites qui n'ont pas démarré, le CS Plateau de Dakar et le CS Dominique de Pikine
présentaient une insuffisance notoire de personnels formés, de matériels ainsi que de réactifs et de
médicaments. Le service de pédiatrie du CS YMD disposait d'une infirmière formée à la PEe
des EVVlH mais la pédiatre qui venait d'être recrutée n'avait pas bénéficié de la formation. Un
stage pratique à l'HEAR a été envisagé.
A la PMI de la Médina, bien qu'il yait des pi".rsonnels formés, et un minimum de matériel pour
le dépistage, le démarrage de la prise en charge a commencé dans la 1 è,e semaine du mois
d'octobre par faute de mise en place d'une structure concertée.
Disponibilité des ressources matérielles au niveau des laboratoires
Tableau VIII: Appréciation de la disponibilité des ressources au niveau des laboratoires des
sites1.
Ressources Humaines Matériel Réactifs consommables Infrastructure
sulTlsantes
Oui 3 1 1 1 3
Non 7 9 9 9 7
Total 10 10 10 10 10
t Les chiffres représentent les réponses obtenues sur les sites à la question sur la disponibilité des ressources
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 54
Anllyse de II prise en chlrge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Le tableau VIII nous montre une insuffisance générale de ressources dans les différents sites de
PEC des EVVIH ; en effet sur les 10 sites visités, seuls 3 disposaient de l' infrastructure, du
dispositif de laboratoire et des ressources humaines capables de faire les analyses pour le
dépistage et le suivi biologique des enfants malades. Et parmi ces 3 laboratoires, un seul
possédait à la fois du matériel qu'il faut avec des réactifs et des consommables en quantité
suffisante
Ce déséquilibre du fonctionnement des laboratoires à assurer le dépistage et le suivi biologique
des enfants, peut expliquer en partie le bas niveau du dépistage par le découragement des mères
qui ne trouvent pas tous les services dans le même site.
La gestion et organisation
1. L'approvisionnement en intrants
Tableau IX: Sources d'approvisionnement en intrants
Intrants Réactifs Lait ARV
Sources
PNA 10 0 2
Division 0 3 0
Autres 0 0 Fann
Les médicaments et les réactifs étaient gérés par la PNA
Les médicaments étaient disponibles dans les sites comme l'indique le tableau IX.
Les points de dispensation des médicaments ARV, 10, désignés étaient: L'IHS, l'hôpital Fann, le
centre de santé Roi Baudouin, et l'hôpital Principal.
Le cheminement du circuit d'approvisionnement en médicaments ARV et 10 était suivant:
Sites (Expression besoins) Division (commandes) ~PNA (livraison) ~sites .
Les rapports trimestriels sur la situation des malades et les bons de commandes de médicaments
ont été tous trouvés à la PNA, attestant de la régularité de l'approvisionnement en ARV.
• A la pharmacie de l'HALD, par insuffisance de malades /bénéficiaires, le pharmacien
Mme KARA Fant., IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 55
Analyse de Il prise en cbarge pédiltrique de l'infection par le VIH au Sénégll : Cas de la région de Dakar
retournait les médicaments pédiatriques à la PNA, 3 mois avant la date de péremption, en
prenant soin de garder quelques flacons en cas de besoin.
Ses outils étaient à jour, les ordonnances soigneusement rangées dans des chemises
différentes pour enfants et adultes.
• Par contre, le pharmacien de l'HEAR avait du mal à tenir ses outils à jour, bien qu'un
jour de la semaine était consacré au service des AR V
Une rupture d'AZT sirop depuis 6 mois, un des médicaments clé de la trithérapie, a amené le
pharmacien à le remplacer par des gélules qu'il conseillait d'aromatiser avec du Yaourt pour
faciliter l'acceptation par les enfants.
Certaines présentations de molécules de dernière génération comme la DOl (Didanozine ou
Videx), ou la Triomunine, don de la Fondation Clinton n'étaient pas selon le pharmacien
" Adaptées aux africains n, eu égard aux difficultés de dosage, par cassure ou par dilution qui
n'était pas aisée pour le pharmacien à plus forte raison pour les mères. Les quantités servies sont
restées en stock.
La Lamividine sirop, la Zidovudine 1 OOmg, la Stavudine 30/40 mg, le Kalétra, don du Roi du
Maroc étaient mieux adaptés. La seule boite de Kalétra qui a été servie depuis 4 mois a été servi
à un seu 1 enfant.
La commande de réactifs spécifique au VIH était diluée dans la commande générale des réactifs
au niveau du laboratoire.
L'approvisionnement en SLM faisait souvent l'objet d'incidents entre les prescripteurs et la
Division SIDAIIST qui en assurait l'approvisionnement. Les uns reprochaient aux autres de ne
pas servir, les autres accusaient les uns de ne pas connaître le circuit d'approvisionnement, ou de
mal exprimer leurs besoins.
Les ruptures en réactifs pouvaient aller de 10jors à un mois, ce qui entrainaient un retard de
diagnostic chez les enfants, voir un retard de l'accès au traitement. ; les ruptures de lait(,substitut
de lait) quant à elles, allaient de 15jours à un mois; leur conséquence étaient l'exposition des
enfants au risque d'allaitement maternel,
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Sinté, CESAG, 2006-2007 56
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Il ressort de tout ceci qu' il y a des problèmes de coordination et de gestion des intrants ARV. Les
données de consommation ne sont pas connues, ainsi que les estimations S;Jr le dépistage, de
dons de médicaments dont les présentations n'étaient pas adaptées au contexte africain.
La dispensation des AR V étaient laborieuse et perçue par le pharmacien comme un travail
supplémentaire. Il souhaiterait faire recruter 2 voire 3 autres pharmaciens pour atteindre les
objectifs. Aucun stagiaire n'avait accepté de faire le travail bénévolement. Ils sont tous partis
après le temps réglementaire du stage. " La fonction du pharmacien de l' hôpital, étant selon lui
est de servir l'hôpital " , il lui était pratiquement impossible de faire fi des autres demandes pour
ne se consacrer qu 'aux ARV même pour une journée. D'où la sous notification de la
dispensation des ARV au niveau de la pharmacie
2. Le Partenariat:
Tableau IX: Appui des partenaires
Sites Partenaires
ms Awa
HEAR Awa, Esther
HALD 0
Saint-Martin Sida service
Esther mène des activités en collaboration avec les prestataires: distribution de kits alimentaires,
visites à domicile,
d'investissement.
visites intra hospitalières, prise en charge des bilans, travaux
Des dons en médicaments ont été faits par le Roi du Maroc et par la Fondation Clinton.
Le dispensaire Saint-Martin collabore avec Sida service pour le dépistage anonyme, un appui
nutritionnel, et l'accompagnement psychosocial des séropositifs dès après le dépistage.
Il faut noter que le financement des programmes d'assistance aux PVVIH dans le monde en
développement, n'a été pris en compte que récemment par les donateurs et les décideurs, sous le
poids de la situation humaniste écrasante et la pression des ONG et des PVVIH Le financement
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 57
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VJH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
des effort était volontairement limité par la peur de submerger des systèmes de santé estimés
fragiles avec un afflux croissant de sidéens incurables et de détourner ainsi les ressources et
l'attention de projets de préventions contre le VIH ou d'autres actions jugées plus urgentes,
comme la lutte contre le paludisme ou la tuberculose. (30)
Outils de collecte des données
Tableau X . Disponibilité des outils de collecte dans les sites de PEC
Supports Registre Dossier Fiche individuelle Fiche de rapport
disponibles
Locaux 3 1 1 1
National 0 2 2 2
Ce sont pratiquement les outils de collecte produits par la OLS! qui sont utilisés dans les sites
par rapport à ceux produits dans les hôpitaux, à l'HEAR par exemple.
Le recueil des données était confronté à une sous notification; les outils n'étaient pas à jour.
Les fiches n'étaient pas entièrelT'ent remplies par les prescripteurs, ni par le pharmacien, du fait
de la surcharge de travail. Toutefois, les prescripteurs ont constaté l'inadaptation et proposé
l'harmonisation des documents.
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Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
VIII. ANALYSE DU PROBLEME
VIII.l. DENTIFICATION DU PROBLEME
Les problèmes rencontrés sont différents selon que le site ait des activités de PEe ou pas ;
parfois en liaison avec la responsabilité de la Division Sida.
Tableau XI : Identification des problèmes par rapport aux sites et la responsabilité institutionnelle
Les sites qui ont démarré
La rupture de réacti fs.
La réticence des mères au
dépistage des enfants.
La surcharge du travail.
La non utilisation des outils de
gestion.
La rupture de lait.
L'insuffisance d'équipements.
Les sites qui n'ont pas
démarré
L'insuffisance de motivation
du personnel.
Le manque de contre
référence.
le manque de médecin
formé.
le manque de moyens de
dépistage.
la réticence des mères au
dépistage des enfants.
la surcharge de travail
La Division Sida
L' insuffisance de communication
entre les sites et la Division.
L' insuffisance d'équipements.
La rupture de lait.
L' insatisfaction des besoins
exprimés.
L'insuffisance de personnel
qualifié.
L'insuffisancf de motivation du
personnel.
L'insatisfaction des besoins
exprimés. L'insuffisance de Le retard du diagnostic par peRo
communication interservices.
Le retard du diagnostic par peR Le retard de concertation
pour le démarrage des
la réticence des mères au
dépistage des enfants
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 59
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas dela région de Dakar
activités
La gestion du non partage de la
séropositivité avec le (les) références des malades vers
conjoint (es) les sites pilotes.
Les conflits inter structurels.
Manque de supervision.
L'annonce du diagnostic
sérologique aux enfants.
Le stress de la prise en charge
mère- enfant.
Mauvaise planification de la
supervision.
La gestion de la confidentialité
par les prestataires
Mauvaise planification de la
supervIsIon.
Circuit d'approvisionnement en
médicaments, réactifs et SLM
non explicite
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 60
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infeclion par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Tableau XII : Priorisation des problèmes par ordre décroissant.
N° d'ordre Problèmes Fréquence Fréquence cumulée
1 Insuffisance de personnels formés 14 14
2 Insuffisance de matériels de 13 27
dépistage
3 Long délai de rendu de résultats 12 39
4 Désintérêt des prescripteurs 9 48
5 Insuffisance de supervision 9 57
6 Surcharge du travail 9 66
7 Peur d'être stigmatisé 7 73
8 Mauvaise perception de la faible 7 80
prévalence du VIH au Sénégal
9 Insuffisance de communication 4 84
interpersonnelle
10 Mauvaise répartition du travail 4 88
Il Insuffisance de SLM 4 92
12 Sous notification 3 95
13 Médicaments inadaptés 3 98
14 Outils de gestion mal adaptés 2 100
15 Manque de support audiovisuel 2 102
16 Total 102
La classification après une synthèse des causes de l'insuffisance de la PEe de EVVIH a donné le
tableau ci-dessus qui nous a permis de tracer la courbe de PARETO ci-après:
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 61
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Graphique 7: Le diagramme de PARETO.
Diagramme de PARETO
I--+- Fréquence currulée 1
2345 El 7 8 910111213141516
Causes
Selon la courbe, le niveau A, va de 1-3 ; le niveau B, de 3-8 ; et le niveau C, de 8 -15.
Ainsi les 8 premières causes représentent 80% des problèmes de PEC des EVVIH au Sénégal. Ce
sont:
1- l'insuffisance de personnels formés
2- l'insuffisance de matériels de dépistage
3- le long délai de rendu de résultat
4- le désintérêt des prescripteurs
Mme KARA Fanta, (MS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 62
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
5- l'insuffisance de supervision
6- la surcharge du travail
7-la peur d' être stigmatisé
8- la mauvaise perception de la faible prévalence du VIH au Sénégal.
L'analyse des causes des problèmes identifiés s'est faite par la méthode des "cinq pourquoi" a
consiste à poser la question pourquoi à chaque réponse jusqu'à cinq fois. Elle part du principe
qu'une cause est considérée comme primaire si elle n'est antérieure à aucune autre cause.
L'analyse par la méthode des « cinq pourquoi »a donné les mêmes résultats que la priorisation
par la méthode de Pareto. Ce sont des méthodes d'analyse quantitative.
Elle méthode d'analyse par les « cinq pourquoi » nous a permis de construire le " diagramme
des causes à effets "ou Diagramme d' lshikawa (Voir le modèle en annexe
Mm. KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 63
Analyse de 1. prise en cbarge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Ca, de 1. région de Dakar
VIII.2 ANALYSE DES CAUSES DU PROBLEME
l-Insuffisance de prestataires formés
Cette cause vient en tête des causes selon les personnes enquêtées.
Les modules sur le Counselling , la prise en charge des EVVIH , la prescription, la dispensation
des ARV, le dépistage du VIH etc .... ont été enseignés lors des 30 ateliers organisés dans
différentes régions au cours de ces deux dernières années.
Cependant l'insuffisance de ressources financières destinées à la formation fait que tout le
personnel n'a pu être formé en même temps.
Toutefois, il faut signaler que les formations ont été organisées de sorte qu 'une équipe de prise
en charge par site soit opérationnelle à la fin des ateliers ; l'idée a été malheureusement
désorganisée par le mouvement du personnel au gré des affectations.
2- Insuffisance de moyens de dépistage
Les ruptures de stocks d'intrants dépendent à la fois de la politique de gestion dans l'ensemble,
de la gestion des stocks (réactifs, SLM, médicaments) et du système d'approvisionne1'l"ent.
Ceci nécessite une formation appropriée et de l'expérience personnelle, un système de
supervision et d'encadrement de la gestion des intrants, un système d'approvisionnement, et une
bonne compréhension du circuit d'approvisionnement par les prestataires.
3 - la surcharge du travail
Le manque de formation, ou la mauvaise répartition du travail fait que les activités de PEC
reposent sur un nombre restreint de personnes ; ce qui entraîne l'indisponibilité des informations
utiles, un manque de crédibilité de tout le système de santé, la planification étant faite sur la base
d'informations erronées. Les décideurs ne sont pas en mesure de cerner les problèmes et les
besoins spécifiques des structures, de suivre l'évolution de la situation et de prendre des décisions
La PEC des PVVIH en général demande du temps et de la patience qui nécessite un don de soi
qui n'est pas rémunéré par la fonction publique, tandis que la gratuité est accordée aux malades.
Aussi, les conditions de travail (mobilier et la logistique .... ) au niveau de la coordination jurent
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 64
Analyse de la prise en cbarge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
avec celles du niveau opérationnel qui a crée des frustrations qui a été retenues comme facteurs
démobilisant les prestataires Ce personnel, selon la directrice du CT A(Centre de Traitement
Ambulatoire) doit être motivé, engagé, car l' infection demande beaucoup de temps et de
disponibilité.(6)
4- l'insuffisance de supervision La supervision a été assurée par le Bureau de PEC de la
Division IST/Sida.
Selon la chargée du Bureau PEC, l'objectif général de la mission de supervision était l'analyse
situation ne Ile de la décentralisation de la prise en charge des EVVIH dans la région de Dakar,
particulièrement au niveau des structures ayant bénéficié d'une formation pour la PEC
pédiatrique du VIHlSida.
Selon elle toujours, les objectifs spécifiques, étaient de :
• Recenser le personnel formé en PEC EVVIH ;
• Encourager les prestataires au dépistage, au suivi, et au traitement des enfants
Compte tenu des charges administratives, des préoccupations des unes et des autres, les visites
n'ont pas été effectuées par la même équipe. Le chef de mission a assisté à la visite des
départements de Rufisque, Pilane, Keur Monique, Principal, HEAR et la Pédiatrie de Le Dantec.
Elle a été absente à la visite de certains sites : laboratoire national Le Dantec, des CS : Saint
Martin, Plateau, l'Institut d'Hygiène Santé (IHS), la PMI de la Médina
De même, il n'y a pas eu de concertation entre l'équipe pour les leçons à tirer de la mission ni de
compte rendu à la hiérarchie supérieure jusqu'au moment où nous rédigions le mémoire, par
indisponibilité des membres de l'équipe de supervision.
L'analyse de l'organisation et du déroulement de la supervision fait ressortir des problèmes de
planification, de disponibilité de l'équipe de supervision, et du respect des techniques de
supervision, comme l'absence des responsables au niveau de certains sites visités qui n'étaient
pas avisés du calendrier de supervision, le manque de compte-rendu à la hiérarchie supérieure et
de rétro information au niveau opérationnel par conséquence.
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 65
Analy.e de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Ca. de la région de Dakar
5- l'insuffisance d'IEC.
Elle nous ramène à l' insuffisance de dépistage dans notre étude, par la perception erronée de la
maladie par des prescripteurs, (due à l' interprétation qu'ils font de la faible prévalence du VIH)
d'une part et à la peur d'affronter la maladie par les populations 80% des cas, ou d'être
stigmatisé, 20% des cas dans notre étude, et la non diffusion à large échelle de la stratégie
Lee processus doit aussi continuer avec le renforcement des mécanismes d ' information entre les
acteurs. Tout comme il s'agit de rendre fonctionnel les cadres de concertation et d'échange au
sein de la région et entre les districts, pour réduire les disparités des plateaux techniques. (8)
6-Le manque d'encadrement du personnel
Il s'explique par :
• le faible intérêt que porte le chef de service au sujet soit par sa mauvaise perception,
ou la méconnaissance des objectifs du Ministère en matière de qualité des services de
PEC de Evvm telles que définies par les normes et procédures, ou son manque
d'adhésion au programme.
• l'insuffisance de communication interpersonnelle, voire inter service pour le partage
des objectifs.
Quelques soient les dispositions mises sur place, si le personnel n'adhère pas au programme les
résultats ne suivront pas.
Ce fait a été confirmé lors de la réévaluation des sites en Janvier 2008, 3 mois après le passage
de la première supervision. L'attitude des pédiatres ou des médecins faisant office de pédiatre a
été la même aussi bien au dispensaire Saint-martin qui a l' appui de l' ONG " Sida -Services " ;
la PMI de la Médina , le CS Dominique de Pikine où les moyens de dépistage étaient en place,
qu'à l'mS, le Plateau, l'hôpital de Thiaroye, l' IPS de Pikine qui ne disposent pas de moyens de
dépistage; ainsi qu'au CS YMD de Rufisque dont la pédiatre n'avait pas été formé pour la PEC
des Evvm.
La proposition de dépistage n'a été faite à aucun parent de malades durant les 3 mois qui ont
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 66
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Ca. de la région d. Dakar
suivi le passage de la supervision.
Les raisons évoquées dans les sites disposant du minimum de dispositions pour le dépistage,
étaient le manque de malades suspects, ou l' absence de signes d'appel.
Par contre à l'HEAR, 9 autres enfants ont été inclus dans la cohorte des EVVlli.
A l'HALD, 3 enfants ont été mis sous ARV. Les 2 enfants de la même fratrie qui étaient en
attente des résultats du comptage des CD4 et une autre fillette, complétant notre liste de malades
sous AR V à 59 enfants. Des investigations plus poussées à la PMI Médina nous ont permis de
faire les constats suivants:
Tableau XII: Evaluation des tests de dépistage au laboratoire de la PMI de Médina
ServicelPériode 12 Octobre 2007 12 Janvier2008 Total %
CPN 13 83 107 85.6
PF 0 24
Médecine interne 0 12 12 9.6
Pédiatrie 0 0 0 0
Autres structures 0 6 6 4.8
Total 13 125 125 100
Au passage de la supervision en Octobre 2007, les malades dépistés à la PMI étaient au
nombre de 13. Cette insuffisance de dépistage avait été liée au manque de concertation pour la
mise en place d'un site de PEC des EVVlli étant donné qu'un minimum de personnel était
formé aussi bien des prescripteurs, des conseillers, des techniciens de laboratoires et que du
matériel de dépistage était disponible.
Trois mois après la sensibilisation, les tests de dépistage sont passés de 13 à 125. Soit une
augmentation de 112 tests (81,15% du total des tests de octobre à Janvier 2008)
Les détails de la réévaluation du dépistage ont révélé que l'essentiel des cas provenait des
services de maternité 85.6%, suivis de la médecine interne 9.6% et d'autres structures (principal,
Abass Ndao, Colobane Le Dantec) 4.8%. Aucun enfant n'a fait l'objet de dépistage. Signalons
que sur les 125 cas, un seul cas, était positif. Il s'agissait d'un homme en médecine interne.
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 67
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection pàr le VIH au Sénégal : Ca. dela région de Dakar
Les prescripteurs en pédiatrie ont signalé un manque de signes d 'appel ,33.33% chez les patients
d'une part, et une insuffisance de personnels formés à la prise en charge des EVVIH 66.66%.
XIII. 3 - IDENTIFICATION DES SOLUTIONS
Pour identifier les solutions, nous avons tenu compte des causes retenues et de la matrice des
causes et du critère de solutions réalisables, élément important en planification, pour déterminer
les solutions prioritaires (22)
1. L'insuffisance de personnels formés
L'insuffisance de personnels formés est en rapport avec les ressources financières allouées .Leur
renforcement dépend de l'accroissement des ressources par un plaidoyer auprès des bailleurs.Le
respect des textes et normes par rapport aux problèmes de rotations de personnels.
2. L'insuffisance de moyens de dépistage.
La rupture de stocks d'intrants est liée au non respect du circuit d'approvisionnement, par
manque de formaticn ou d' information; sa conséquence est la mauvaise expression des besoins
en intrants.
Outre une véritable accessibilité aux intrants, il serait souhaitable dl' confier la gestion des
intrants aux pharmaciens et aux gestionnaires de pharmacie.
3. L'insuffisance de supervision
La supervision permet de consolider les points forts et d'apporter des solutions aux problèmes
posés. Elle est fondamentale dans la gestion des programmes. Malheureusement la supervision
reste un point sensible à la Division SIDAIIST ; a tel point qu'elle a fait l'objet d'un thème de
mémoire du CESAG en 2006.
Le fait a été illustré par le manque de compte rendu de la supervision à laquelle nous avons
assisté. La raison était le manque de disponibilité de l'équipe de supervision . . .
La solution préconisée a été l'encadrement, la motivation du personnel la formation du personnel
et l'application des textes et règlement nécessaires au bon fonctionneme!1t de la structure.
4. L'insuffisance d'encadrement
La cause retenue au niveau opérationnel, a été le manque d'intérêt que porte le chef de service au
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 68
Analyse de la prise en charge pédiatrique del'inrection par le VI" au Sénégal: Cas de la région de Dakar
sujet, la méconnaissance des objectifs du ministère en matière de qualité des services de PEC des
EVVIH, et l' insuffisance de communication entre les sites et la Division SIDA/IST opérationnel.
La solution a été un encadrement régulier et rapproché du personnel tant au niveau stratégique
q'au niveau opérationnel.
XIII. 4.LE CHOIX DE LA SOLUTION
Le choix de la solution a été fait par l'application de la matrice des critères.
XIII.S. LA MATRICE DES CRITERES
La matrice des critères a été basée sur la priorisation des problèmes par la technique du groupe
nominal Elle a consisté à sélectionner les problèmes spécifiquement liés à la lenteur de la PEC
des EVVIH. Puis selon
• l'importance que le problème représente pour le service
• le risque de la non réalisation du programme de décentralisation des sites que pourrait
entraîner sa lenteur du processus.
Une moyenne pondérée a été calculée pour chaque critère et pour chaque cause.
L'échelle de notation avait 5 niveaux décroissants :
5 : très fort, 4 : fort, 3 : moyen,2 : faible, 1 : très faible
Tableau :xm : La matrice des critères
Appréciation. Ampleur Gravité Perception
Insuffisance 5 5 5
d'encadrement du personnel.
Insuffisance de matériel de 5 5 5
dépistage
Insuffisance de fonnation du 5 5 5
personnel
Le faible taux d'acceptabilité 3 5 5
du dépistage.
Mme KARA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007
Solva bilité
4
3
3
2
Total
19
18
18
15
69
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIR au Sénégal: Cas de la région de Dak",
IX - PLAN DE MISE EN ŒUVRE DE LA SOLUTION RETENUE
Le plan de mise en œuvre a été fait dans un cadre logique, selon notre hypothèse de solution
basée sur les causes prioritaires de l'insuffisance de la de prise en charge pédiatrique dans la
région de Dakar que sont:
• Insuffisance d'encadrement du personnel;
• Insuffisance de matériel de dépistage;
• Insuffisance de formation du personnel;
1- La solution retenue
L'insuffisance d'encadrement a été la cause la plus incriminée par les personnes enquêtées.
C'est pourquoi la solution retenue a été le renforcement de l'encadrement du personnel pour
l'amélioration de la faiblesse de la PEC des EVVIH dans la Région de Dakar.
2- Justification du choix de la solution
L'encadrement par supervision formative permet d'identifier des dysfonctionnements et d'y
apporter éventuellement des mesures correctives; elle permet aussi de connaître la situation des
sites en personnel, et l'équipement en intrants.
L'encadrement rapproché va motiver le personnel à mieux s'impliquer dans les activités de PEC
des EVVIH. La motivation pour le traitement est aussi importante que le dépistage dont elle
est fortement corrélée. Sans dépistage pas de malades; sans malades, il ne saurait être question
de prise en charge.
3 -Cadre logique
La solution choisie par l'équipe de travail sera mise en œuvre selon ce cadre logique ci
dessous:
Mme KABA Fanta, lMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 70
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Tableau XIV: Cadre logique de la mise en œuvre de la motivation du personnel par son
encadrement.
Résumé narratif Indicateurs Moyen de Conditions critiques
objectivement vérificatio (CC)
vérifiables (IOV) n
(MV)
But: Contribuer à l' encadrement
des prestataires pour améliorer la
qualité de la PEC des EVVIH.
Objectifs a:énéraux : Les capacités de La qualité
OG1: l'ensemble des des
Renforcer les capacités des prestataires sont prestations
prestataires en PEC du VIH renforcées. est
pédiatrique. améliorée.
Objectifs spécifiques: 80% prescripteurs Rapport de Participation effective des
081 : former les prescripteurs en des sites ciblés ont formation. prescripteurs ciblés au
PEC du VIH pédiatrique. été formés. stage pratique.
o 82 : former les techniciens de 80o/odes techniciens Rapport de Participation effective des
laboratoire aux techniques de ont été formés aux formation prescripteurs ciblés au
dépistage rapide et précoce. techniques de stage pratique.
dépistage rapide et
précoce.
083 : Equiper les laboratoires en 80% laboratoires PVde Disponibilité de la
matériels nécessaires pour le ciblés ont été réception. Division en équipement
dépistage équipés en matériel et matériel de dépistage.
de dépistage.
OG 2: Renforcer les capacités de l'équipe de Financement disponible.
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 71
Analyse de la prise en ch orge pédiatrique de l'infection par le VI" au Sénégal: Cas de la région de Dakar
l'équipe de coordination en
technique de supervision.
Résultats attendus:
R.I.1. : L'ensemble des
prescripteurs a reçu une formation
pratique
R. 2.Les techniciens ont reçu une
formation pratique en technique de
dépistage.
R.3. les laboratoires sont équipés en
matériels dépistage et de suivi
R.4. l'équipe de coordination est
formé en technique de supervision
OG. : Objectif général;
OS : Objectif spécifique;
R : Résultat.
coordination a été Rapport de
formée en formation
technique de
supervision.
Les prescripteurs Rapport
assurent la PEe de d'activités.
80% des Evvrn
dans leur site
80% des enfants Rapport
exposés ont été d'activités.
dépistés.
80% des laboratoires Rapport
réalisent les d'activités
dépistages précoce
et rapide du VfH.
Des supervisio~s de Rapports
qualité sont réalisées de
supervision
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007
Adhésion des
prescripteurs au
Programme de PEe des
Evvrn
. Adhésion des techniciens
au Programme de PEe des
EVVfH
Disponibilité des intrants
dans les sites.
Adhésion de l'équipe de
coordination au
Programme de PEe des
Evvrn
72
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Xll- RECOMMANDATIONS
Par rapport donc aux écarts et insuffisances révélés par cette étude et également aux causes
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 73
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VlH lU Séaégal : Cas de la région de Dakar
possibles, nous avons fonnulé des suggestions et recommandations suivantes:
xn .1 . Au Ministère de la Santé
<r Renforcer l'engagement politique par la mobilisation des ressources financières et
l'accroissement des ressources techniques pour un suivi optimal des malades (23)
<r Redynamiser le comité de coordination de la prise en charge des EVVlH au Sénégal
en:
•
•
•
veillant au respect des calendriers de réunion de coordination;
adaptant les dons au contexte du pays;
faisant acquérir davantage de qualifications et de responsabilités aux
personnels d'appui qui assurent une part importante du suivi des malades.
• Organisant un système de formation continue et de recyclage envers les
prestataires.
XII .2. A la Division IST ISIDA
Renforcer l'engagement politique pour la mobilisation des ressources
financières et l'accroissement des ressources techniques pour un suivi optimal
des malades
adopter un leadership fort en faisant respecter les nonnes et procédures de la
coordination
la gestion correcte des ressources allouées
équiper les laboratoires en matériels adéquats pour le dépistage précoce et
rapide;
Mme KARA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 74
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sén~al : Cas de la région de Dakar
faire respecter les normes de supervision;
reprendre les sessions de formation des prestataires, qui seraient plus pratiques
assurer le suivi post - formation des agents ;
motiver le personnel de soutien pour le risque et la surcharge de travail; En
améliorant des conditions matérielles et environnementales;
définir un circuit d'approvisionnement en intrants, porté à la connaissance des
sites;
"" harmoniser les outils de collecte de données.
XII.3 A l'endroit des Equipes cadres
.:. Une implication directe plus forte dans la mise en œuvre du programme de prise
en charge des EVVIH ;
.:. la disponibilité continue des intrants pour éviter la perte de confiance des
populations au système de santé;
XII.4. A l'endroit des prestataires des sites
o Une implication effective des prestataires à la prise en charge des EVVIH ;
o rapprochement de la salle de Counselling de celle de la consultation, à défaut de
les confondre afin que le même prestataire puisse offrir des soins promotionnels
(conseils pré dépistage) et clinique.
Cette intégration totale de la PEC des EVVIH prendrait ainsi en compte les principaux droits
des clients (informations, intimité, confidentialité, continuité) et par conséquent
l'augmentation d'utilisation des services de santé infantiles.
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2000-2007 75
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'inCection par le VIH au Sénégal: Cas dela région de Dakar
Mme KARA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 76
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de nakar
CONCLUSION
Notre étude consistant en une analyse de la prISe en charge de l'infection pédiatrique au
Sénégal, a surtout concerné la Région de Dakar. Il ressort de l'analyse qu'au Sénégal, les
EVVIH âgés de 0-14 ans représentait 9,14% des PVVIH (13) La transmission du virus de la
mère à l'enfant était la voie la plus fréquente soit 96,92% environ dans notre étude. Les autres
voies de transmission n'ont pas pu être élucidées eu égard au statut de l'enfant et à la réticence
des mères.
La peur d'affronter la maladie était encore grande dans une proportion de70% des cas, malgré
la gratuité effective du dépistage, du traitement, et des substituts de lait maternel.
Le nombre de sites où les enfants étaient sous traitement efficace du SIDA était pratiquement de
10%. L'objectif de mettre 200 enfants sous ARV dans la région de Dakar en 2007, a été de 30
enfants .Deux sites, en l'occurrence l'HEAR(28 enfants) et l'HALD (2) dispensaient des ARV
sur 10 sites observés. Ce qui traduit un taux d'utilisation des ARV encore inacceptable 15%
dans la région de Dakar.
L'écart de 170 enfants pour atteindre les 200 que la Division IST/Sida s'étai: fixé en 2007 pour
la Région de Dakar., nous ramène aux réalités du contexte Sénégalais; Réalités bien différentes
des conditions optimales dans lesquelles la faisabilité de la trithérapie des PVVIH a été prouvée
efficace dans un pays en développement, avec des résultats similaires à ceux des pays
industrialisés.
Une faiblesse d'encadrement du personnel s'est traduite par une faiblesse de supervision, de
motivation des prestataires, d'insuffisance d'intrants (ARV, SLM, de réactifs), entre autres.
La limitation volontaire de la PEe, par la non adhésion de certains prestataires au Programme a
été déplorée. Il est vrai que l'accès au traitement est à la fois un droit et une responsabilité, qui
nécessite de s'assurer de l'emploi efficace et sans danger de ces médicaments, mais cette
assurance, après un minimum de formation ne peut non plus être prouvée que dans l'action.
Le Sénégal a l'avantage d'avoir une prévalence du VIH dans la population générale de 0,7%, ce
qui est relativement faible c,omme dans le reste de l'Afrique occidentale où" les impacts
dévastateurs du Sida sur le développement restent une réalité non immédiate n. Les expériences
Mme KABA Flnta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 77
Analyse de la prise en cbarge pédialrique de l'infection parle VIH au Sénégal: Ca. de la région d. Dakar
des pays d'Afrique australe, orientale et du Sud, tirées des conditions parfois épouvantables du
Sida, devraient pouvoir inciter chacun de nous à faire de son mieux pour mettre en cause les
injustices profondes de notre temps qui ont permis au VIH de s'épanouir.
Des démarches établies par l'application des mesures d'appui aux activités de lutte contre le
VIHISIDA, telle la motivation du personnel, la mise à disposition des intrants (équipement,
réactifs, SLM ".), des visites rapprochées de supervision de qualité permettraient une plus large
sensibilisation au dépistage et à la PEC des EVVIH au Sénégal. C'est pourquoi, l'équipe de
travail en consensus a retenu comme solutions aux problèmes posés, l'encadrement des
prestataires. Un plan stratégique a été proposé à la Division IST/Sida, dont la mise œuvre
encouragerait à faire face à d'autres problèmes que sont les ruptures de stocks de réactifs, de
SLM, et de médicaments inadaptés, la stigmatisation,la peur d'affronter la maladie .. .J.
Mme KARA Fanta, (MS Gestion des Programme d. Santé, CESAG, 2006-2007 78
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cos de la région de Dakar
Mme KABA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 79
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
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Mme KARA ranta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 84
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VI" au Sénégal: Cas de la région de Dakar
r
Mme KABA Fanta, (MS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 85
ANNEXES
1. Attestation de stage Il. Organigramme de la Division SIDNIST III. Diagramme en « arêtes de poisson. » IV. Questionnaire.
République du Sénégal M~d&~S~
eéd&~f'~Méà(,c;;(l&
Direction de la Santé
Vw~SIVA/IST w ~ Q_Q_~. _Q_LMSPMlDS/Dl.SI
Dakar. 1c2!LD.CL-2007-.... _ ..
Je soussigné, Docteur Abdoulaye Sidibé WADE, atteste par cette présente que
le Docteur Fanta KABA, effectue depuis le 16 Août 2007, un stage à la
DIVISION SIDNIST sur le thème suivant : Analyse de la prise en charge
Pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal
En foi de quoi, je lui délivre cette attestation pour servir et valoir ce que de droit.
. WADE
Institut d'Hygiène Sociale - Tél : (221) 822.90 45 • Fax : (221) 821 0283 · B.P : 3435 - Dakar
ANNEXE i 3 ORGANIGR.AlVIlVm VJ!. L~ m. ... .u:TO":n' DE LUTTE CONTRE LE SIDA/IST ~
, DIVISION SIDA/IST . CELLULE
1 1 COMMUNICATION SECRETARIAT
l BUREAU 1 BUREAU BUREAU BUREAU SERVICE SERVICE
PREVENTION PRl INFECTIONS SURVEILLANCE PRISE EN CHARGE ADMINISTRATIF ET PHARMACEUTIQUE
• ., SEXUELLEMENT EPIDEMIOWGIQUE FINANCIER ,
1 TRANSMISSIBLES SUIVIEV ALUATION REC'IIERCHE 1
~. , , , l + ~
, JI Sécum.! -UI PEC IST . UI Surveillance EpidEmiologique ~ Ul PEe M~dlc:ale - Gtltion floaneitre - VI Gestion 'ransfu~IiOll'rrelle Population générale - Ge.tioD Ressources Mf:dic:amub et ]2AES - U2 SuivVtvaluation et Aslur:ante -UlPEC Humaines Substituts de lait
]3PTME - U2PEC IST Qualiti Nutritionnclle - Gestion MaUriel et - Ul Gntioa réadifs
]4IEC Gr~upes vulnérables Matière tquipemcatl et
]5 CDV etSDV - U3PEC Prodaits de _bor.toiR - U3 Recbercbe Pn'chMnClalc _ l13 Gution Driservatif
- UJ Sée> Transf.
- U2 AE1 - U3 PTI - U4IEC - US CD'
0
Ir SECRETA.RIA T
1 SECRETARIAT SECRETARIAT
Service d'appui (ChntTcurs. Aleatl d'tatrdlen, Gardiens)
Insuffisance de formation
~ Insuffisance
Surcharge du travail
Planning de formation erroné
personnel Pénurie en qualifié personnel
qualifié ----, Ins~ffisance 1----' ~ dépistage 1 ___ ~ ~ _
Manque de motivation
Insuffisance communication interpersonnelle
'\
~
I~ répartition du
"~~l Mauvaise Insuffisance de dépistage planification
Non la maladie implication des
nrpc::t~t~irpc::
Mauvaise, Coordination dans le travail
Absence système motivation
Manque de feed back
Insuffisance de Peur de Faible taux stigmatisation d'acceptation
motivation
c
r ~efficacité de la Insuffisance de supervision sensibilisation
Insuffisance de prise en charge
Analyse de la prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
Questionnaire pour la prise en charge pédiatrique de l'infection par le
VIH.
1 - Localité :
II-Identification de l'enquêter
2.1. Nom Prénom
2.2. Age
2.3. Qualification:
2.4. Ancienneté
2.5. Structure de provenance
2.6. Principales taches
III - Environnement de travail
3.1. Avez-vous reçu une formation relative au VIH/SIDA
Oui Non
3.2. Avez-vous reçu une formation en prise en charge pédiatrique du
VIH/SIDA?
3.3. Quel est l'intérêt de la prise en charge pédiatrique du VIH/SIDA ?
3.4. Depuis quand votre site a-t-il été ciblé comme site de PEe des EWI
Mme KABA Fa.ta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 87
Analyse dei. prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
3.5. Depuis quand la prise en charge a-t-elle démarrée da'1s votre site?
Pourquoi?
3.6. Quelles autres activités sont- elles menées contre le VIH/SIDA dans
votre structure?
CDV PP PF PTME AES TARV
3.7. Disposez-vous d'un laboratoire?
3.8. Quelles sont les analyses réalisables?
3.9. Disposez-vous régulièrement de réactifs pour :
PCR CD4 Bilan de suivi de routine
3.10. File active :
- Nbre nourrissons exposés :
- Nbre séropositifs :
- Nbre malades sous traitement 10
- Nbre malades sous traitement ARV :
- Nbre malade référés :
IV. Gestion du stock
1. Avez-vous enregistré des ruptures de stock au cours de ces trois derniers
mois?
Oui Non
Mme KABA Fanta, (MS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 88
Analy.e de 1. prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de la région de Dakar
2. Quels sont les intrants qui font l'objet de rupture?
1.1 ....................................................................... .
1.2 ....... .................... ...................... .. ............. .. ...... .
1.3 ........................................................................ .
1.4 ....................................................................... .
Parmi les intrants cités lequel vous parait indispensable à la réalisation de
la PEC P.
3. Quelle est sa durée moyenne de rupture?
<7Jours
7- 15 jours
15 -30 jours
+30Jours
4. Qui est chargé de la gestion du stock de PEC P,
- Le pharmacien, le gestionnaire de pharmacie?
- L'équipe de PECP ?
4 -Outils de gestion
- Fiche de stock
- logiciel de gestion de stock
- Rien
5- Qui est votre principal fournisseur?
-la PNA
-la PRA
- les partenaires.
6- Quel est le délai moyen de livraison d'une commande?
ARV
Réactifs
Mme KARA Fanta, IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 89
Analyse de 1. prise en charge pédiatrique de l'infection par le VIH au Sénégal: Cas de 1. région de Dakar
Consommables
SLM
AUTRES
V. Supervision
1 .À quel rythme les supervisions sont menées dans votre structure?
Trimestriel semestriel - annuel
2. Avez-vous une retroinformation ? Pourquoi?
...................................................................................................
. .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . ... . .. .. . .. .. . .. . .. . .. . . ... .. .... ...... . .. . .. ... . .. . ... .. .. . .......... . VI. Etes-vous satisfait des réalisations faites dans votre site?
6. Quelles sont les principales causes de cette situation?
Causes Conséquences Proposition de solutions
Merci de votre collaboration.
Mme KABA Fanta,IMS Gestion des Programme de Santé, CESAG, 2006-2007 90
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