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MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DE LA PRÉVENTION MÉDICALE RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL Juin 2005 Juin 2005 EN S ANTÉDES A DOLESCENT ( E ) S /J EUNES A A U U S S É É N N É É G G A A L L S S T T R R A A T T É É G G I I E E N N A A T T I I O O N N A A L L E E

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MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DELA PRÉVENTION MÉDICALE RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL

Juin 2005Juin 2005

EN SANTÉ DES ADOLESCENT(E)S/JEUNESAAUU SSÉÉNNÉÉGGAALL

SSTTRRAATTÉÉGGIIEE NNAATTIIOONNAALLEE

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Stratégie Nationale en Santé des Adolescent(e)s/Jeunes au Sénégal Page i

AVANT-PROPOS

Ce document d’importance nationale est l’aboutissement d’un long processus. Il résulte des leçons apprisesà travers de multiples actions menées à la lumière d’une recherche opérationnelle à l’échelon mondialfinancée par l’USAID. Sous l’égide de l’OMS et de Population Council, le Sénégal a eu le privilège departager cette opportunité avec le Bangladesh, le Kenya et le Mexique. Le présent travail traduit unemeilleure connaissance de l’adolescence, sa compréhension et une impérieuse nécessité de l’accompagneren la sauvegardant, de la développer en l’optimisant dans tous ses aspects.

Notre contexte de pays pauvre et très endetté devant sécuriser son "capital humain" de demain, dicte cettedémarche. Les vulnérabilités spécifiques conjuguées à l’importance démographique de cette couche aux multiplesstatuts ont toujours fait de cette cible une prisonnière de valeurs que des pratiques ancestrales continuent decondamner aux maladies de la reproduction. Cet état de nature rend la cible insaisissable, impose desstratégies et des interventions qu’un seul partenaire ne peut effectuer. Le présent document a pour objet detranscender les contraintes qui existent entre les adolescent(e)s/jeunes, les adolescent(e)s/jeunes et lesadultes d’une part, les partenaires entre eux et les populations d’autre part. Le tout dans une logique à la foisinterne des activités et externe de l’environnement.

En raison de la crise dans la transmission des valeurs, aujourd’hui plus qu’hier, la coalition des partenairesest une nécessité pour pallier le déficit grandissant du cadre éducationnel des adolescent(e)s/jeunes. Uneprise en main consciente et intelligente s’impose au vue des enjeux médicaux, sanitaires et dedéveloppement qu’inspire la situation des adolescent(e)s/jeunes dans beaucoup de pays.

La stratégie nationale est de ce fait un cadre conceptuel et d’exécution pour sélectionner et guider lesinterventions les plus convenables aux adolescent(e)s/jeunes partout où ils se trouvent. Sur le principe del’interdisciplinarité, les interventions et les activités se feront désormais dans une collaboration desprofessionnels et selon une synergie des activités que requiert la résolution du besoin ou du problème desadolescent(e)s/jeunes.

Bien conduite, la stratégie nationale a pour principal avantage de faire bénéficier à l’adolescent(e)/jeune detoutes les compétences que demande son bien-être. Son mérite est de trouver la racine, la cause de toutproblème et partant, d’aller à contre courant des pratiques nocives et néfastes à la santé des adolescent(e)s/jeunes.

La stratégie nationale est une approche plus communicative entre les populations et les partenaires. Ellepermettra une meilleure connaissance de la santé de la reproduction en général, et fera sa promotion. Parconséquent, elle facilitera la lutte contre la morbidité et la mortalité maternelles, les Infections SexuellementTransmises, le VIH/SIDA dont les adolescent(e)s/jeunes sont les innocentes victimes et les véhiculesobligés.

Le Ministre de la Santé et de la Prévention Médicale

Monsieur Abdou FALL

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SOMMAIRE

AVANT-PROPOS ---------------------------------------------------------------------------------------------------- i

SOMMAIRE ------------------------------------------------------------------------------------------------------- iii

LISTE DES ABRÉVIATIONS ---------------------------------------------------------------------------------------- v

INTRODUCTION --------------------------------------------------------------------------------------------------- 1

CONTEXTE ET JUSTIFICATION ------------------------------------------------------------------------------------ 1

PRINCIPES DIRECTEURS ------------------------------------------------------------------------------------------ 3

BUT --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 3

OBJECTIFS GÉNÉRAUX ------------------------------------------------------------------------------------------- 3

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES ------------------------------------------------------------------------------------------ 3

AXES STRATÉGIQUES ET LIGNES D'ACTIONS -------------------------------------------------------------------- 3

SUIVI ET EVALUATION ------------------------------------------------------------------------------------------- 6

CADRE INSTITUTIONNEL ----------------------------------------------------------------------------------------- 6

DÉFINITION DU RÔLE DES DIFFÉRENTS ACTEURS --------------------------------------------------------------- 6

CONCLUSION ----------------------------------------------------------------------------------------------------- 7

ANNEXE ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- 8

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ------------------------------------------------------------------------------- 9

LISTE DES PARTICIPANTS À LA VALIDATION ------------------------------------------------------------------- 10

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LISTE DES ABRÉVIATIONS

AEMO Action Educative en Milieu OuvertASBEF Association Sénégalaise pour le Bien-Etre FamilialCAS/PNDS Cellule d’Appui et de Suivi du Plan National de Développement SanitaireCCA Centre Conseil pour Adolescent(e)sCCC Communication pour un Changement de ComportementCCJ Conseil Communal de la JeunesseCDEPS Centre Départemental d’Education Populaire et SportiveCEA Commission Economique des Nations Unies pour l’AfriqueCEDPA Centre pour le Développement et les Activités de PopulationCEFOREP Centre de Formation et de Recherche en Santé de la ReproductionCERPOD Centre d’Etude et de Recherche pour la Population et le DéveloppementCIPD Conférence Internationale sur la Population et le DéveloppementCNJS Conseil National de la JeunesseCNLS Conseil National de Lutte contre le SIDACONAPORH Commission Nationale de la Population et des Ressources HumainesCPN Consultations Pré Natales CRAES Conseil de la République pour les Affaires Economiques et SocialesCRD Comité Régional de DéveloppementCRETEF Centre Régional d’Enseignement Technique FémininCVC Compétences de Vie CourantesDCMS Division du Contrôle Médical ScolaireDEPRE Direction de la Planification et de la Réforme de l’Education/Ministère de l’Education DJVA Direction de la Jeunesse et de la Vie AssociativeDPP Déclaration de Politique de PopulationDSR Division de la Santé de la ReproductionDPS Déclaration de Politique de SantéDPSJ Division de la Promotion Sociale des JeunesEDS Enquête Démographique et de SantéEFI Ecole de Formation des InstituteursESAM Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages EVF/EMP Education à la Vie Familiale et En Matière de PopulationFHI Family Health InternationalFNPJ Fond National de Promotion de la JeunesseFSPJ Fond Spécial pour la Promotion de la JeunesseGEEP Groupe pour l’Etude et l’Enseignement de la PopulationIPPF International Planned Parenthood FederationIST Infections Sexuellement TransmissiblesLEA Leader Elève Animateur MSH Management Sciences for HealthOCB Organisation Communautaire de BaseOMS Organisation Mondiale de la SantéONG Organisation Non GouvernementaleONUSIDA Programme Commun des Nations Unies Sur le VIH/SIDAPDEF Programme Décennal pour l’Education et la FormationPNDS Programme National de Développement Sanitaire et Social PNSR Programme National de Santé de la ReproductionPOBA Plan d’Opérations du Budget Annuel du Ministère de l’EducationPPJ Projet Promotion des JeunesPPS Points de Prestation de ServicesSAGO Société Africaine de Gynécologie ObstétriqueSRA Santé de la Reproduction des Adolescent(e)sUNFPA Fonds des Nations Unies pour la PopulationUNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance USAID United States Agency for International Development

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INTRODUCTION

Les problèmes de santé des adolescent(e)s et desjeunes constituent de nos jours une préoccupationmajeure pour les gouvernants de la région africainenotamment ceux de l’Afrique subsaharienne.Cette prise de conscience au plus haut niveau découled’une meilleure connaissance de la spécificité del’adolescence et des problèmes de santé sexuelleauxquels est confrontée cette catégorie sociale. L’adolescence est une période spécifique située entrel’enfance et l’âge adulte et qui va mener l’individuvers une maturation physique, émotionnelle, sociale etsexuelle. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)situe cette période entre 10 et 19 ans. Lesbouleversements physiques et affectifs qu’il subit fontde l’adolescent un être particulièrement fragile etinstable. Cette vulnérabilité peut se prolonger jusqu’àl’âge de 25 ans. Si l’adolescent ne vit pas dans unenvironnement favorable à son épanouissement, ilpeut subir et souffrir de toutes sortes de tentations et dedifficultés.Beaucoup de recherches menées dans ce domaine ontmis en exergue la vulnérabilité des adolescent(e)s/jeunes et le fait qu’ils soient particulièrement exposésà certains risques (2). Les principaux facteurs quicontribuent à la mauvaise santé chez lesadolescent(e)s/jeunes sont l’environnement malsain,les systèmes d’appui inappropriés pour promouvoirdes modes de vie sains, l’absence d’informationsprécises et des services de santé inadéquats ouinappropriés. La communauté internationale n’est pas restéepassive face à cette situation. La célébration del’Année Internationale de la Jeunesse en 1985, laConvention relative aux droits de l’enfant en 1990, laCharte Africaine sur les droits et le bien-être del’enfant en 1990, la Conférence Internationale sur laPopulation et le Développement (CIPD) et la SAGOYaoundé en 1994 constituent autant d’instances quiont exprimé des préoccupations au sujet de la santé desadolescent(e)s et des jeunes.Durant cette dernière décennie, beaucoup de progrèsont été enregistrés en terme d’informations,d’éducation et d’offre de services en vue de mieuxrépondre aux besoins des adolescent(e)s/jeunes. Deplus en plus, l’éducation à la santé est introduite dansles manuels scolaires et dans des programmes conçuspour des jeunes non scolarisés. Des services aménagésexpressément pour les jeunes font leur apparition.Malgré ces efforts notables, l’examen fait en 1999 eten 2004 de l’application du programme d’action de laCIPD, a fait constater que beaucoup de besoins desadolescent(e)s/jeunes restent à couvrir. La sexualitédes adolescent(e)s/jeunes et la prise en charge de leursbesoins sur le plan de la santé de la reproductiondemeurent des questions encore délicates chez lesprestataires, les parents et les enseignants dansbeaucoup de pays.

Faisant siennes les recommandations issues desgrandes conférences mondiales sur les questions depopulation, le Sénégal a élaboré la Déclaration de laPolitique de Population. Le Sénégal s’est aussi engagédans l’élaboration et la mise en œuvre de programmesvisant à garantir la santé et le bien-être desadolescent(e)s/jeunes avec l’appui de partenaires audéveloppement au premier rang desquels l’OMS,l’UNFPA, l’UNICEF, l’USAID, Population Councilet l’IPPF.La définition de la stratégie nationale en matière desanté des adolescent(e)s/jeunes s’inscrit dans cettedynamique. Elle s’inspire très largement de laStratégie de la Région Africaine de l’OrganisationMondiale de la Santé adoptée en août 2001 et desrésultats de la recherche opérationnelle surl’Amélioration de la Santé de la Reproduction desAdolescent(e)s/Jeunes au Sénégal. (3)Ce document est l’aboutissement d’un processusparticipatif ayant impliqué plusieurs acteurs dans ledomaine de la Santé des Adolescent(e)s/Jeunes quesont les départements ministériels, les jeunes, lespartenaires au développement et les ONGs. Ilconstitue un cadre de référence pour l’ensemble desintervenants.

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

La population des moins de 20 ans constitue un poidsdémographique important (55,7%). Les adolescent(e)sde 10-19 ans constituent 25,6% et les jeunes de 20-24ans, 9,6% de la population totale selon l'EnquêteSénégalaise Auprès des Ménages (ESAM) de 2002.(10)Cette situation démographique est à l’origine d’uneaugmentation importante des besoins sociaux de base,notamment l’éducation et la santé. Avec un taux descolarisation moyen de 79,9%, une forte déperditionexiste avec seulement 29,4% qui atteignent le cyclemoyen. Cette moyenne cache une disparité entre lesgarçons et les filles. Pour l’année 2003/2004, le tauxbrut de scolarisation pour les garçons est de 82,4%contre 77,3% pour les filles au niveau du primaire;35% pour les garçons et 24,2% pour les filles dans lemoyen et dans le secondaire 13,9% pour les garçons et7,5% pour les filles. (11)Le processus de modernisation sociale a introduit denouveaux comportements en matière de sexualité et deprocréation. Le développement des nouvellestechnologies de l’information et la mondialisation dela culture sont aussi des canaux de valeurspermissives. L’âge d’entrée au premier mariageconnaît un net recul, particulièrement au niveau desjeunes générations des femmes urbaines et instruites.De 1978 à 1997, la proportion des célibataires dans legroupe d’âge 15-19 ans est passée de 43 à 71% (6).Des recherches situent l’âge médian d’entrée enactivité sexuelle à 14 ans pour les garçons et 15 anspour les filles (3). L’entrée dans la vie sexuelle précèdedésormais l’entrée dans le mariage.

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Ce changement de comportement vis-à-vis de lanuptialité et de la sexualité expliquerait la forteexposition des adolescentes aux grossessesprénuptiales ou non désirées, aux InfectionsSexuellement Transmissibles (IST) et aux avortementsà risque. (2)Aujourd’hui la cible de jeunes est identifiée commeparticulièrement vulnérable au VIH/SIDA. Cettevulnérabilité est plus marquée chez les adolescentesqui du fait de leur constitution physiologique sont plussusceptibles de contracter des infections (16).Certaines pratiques traditionnelles et culturellesassociées à l’initiation et au mariage précoce ont deseffets négatifs sur la santé et violent les droits desadolescent(e)s/jeunes.Ainsi les adolescentes mariées à des partenaires plusâgés sont encore plus exposées à l’infection auVIH/SIDA. Elles sont isolées par rapport auxinformations et aux services et ont un statut faible dansle nouveau ménage. (1)L’usage de l’alcool, du tabac et des produitspsychotropes a aussi des conséquences néfastes chezles adolescent(e)s/jeunes. Les enquêtes ont montré que les adolescent(e)s/jeunes ne peuvent pas toujours accéder aux services desanté pour des raisons économiques et des contraintessociales. Ils ne sont pas toujours capables de prendreles bonnes décisions concernant leur santé et lesservices de santé ne sont pas à même de leur fournirl’accueil et les soins dont ils ont besoin.Tous ces facteurs ont conduit le gouvernement duSénégal et ses partenaires à initier des actions visant àprendre en charge les besoins en santé desadolescent(e)s/jeunes. Parmi ces mesures on peut citernotamment: • Le Ministère de la Santé qui vise à travers le

Programme National de Développement Sanitaireet Social (PNDS) de 1997 et le Programme Nationalen Santé de la Reproduction (PNSR) de 1997 unemeilleure prise en charge des besoins spécifiquesdes jeunes dans les programmes de santé. Ceci s’estconcrétisé par la création en 1999 du Bureau Santédes Adolescent(e)s à la Division de la Santé de laReproduction (DSR). La loi sur la Santé de laReproduction récemment votée, crée unenvironnement favorable à la santé desadolescent(e)s/jeunes.

• Le Ministère de la Jeunesse met en œuvre depuis1994 le Projet Promotion des Jeunes (PPJ) quicapitalise aujourd’hui treize centres conseils pouradolescent(e)s. La Direction de la Jeunesse et de laVie Associative (DJVA), avec l’appui de l’UNICEFet l’UNFPA met en œuvre le "Projet deRenforcement des Capacités des AdolescentesDéfavorisées à Dakar et Thiès" qui expérimentel’approche intégrée (Santé de la Reproduction,Education de base, Insertion socio-économique etCompétences de Vie Courantes (CVC)).L’engagement gouvernemental s’est aussi exprimépar la mise en place en 2001 du Fonds National de

Promotion de la Jeunesse (FNPJ) et des EspacesJeunes. La Lettre de Politique de Développement duSecteur Jeunesse élaborée en 2003 cherche àapporter une réponse globale et positive auxproblèmes de jeunesse.

• Le Ministère de l’Education fait la promotion de lasanté des adolescent(e)s/jeunes à travers différentsprogrammes. Le Groupe pour l’étude etl’Enseignement de la Population (GEEP)intervient aux niveaux moyen et secondaire. LaDivision du Contrôle Médical Scolaire met enœuvre le volet santé et nutrition du ProgrammeDécennal d’Enseignement et de Formation pourtous (PDEF), dynamise les infirmeries scolaires etexpérimente la prise en charge de la santé desadolescent(e)s/jeunes en milieu scolaire. Grâce àl’appui du projet Santé Maternelle/PlanificationFamiliale de MSH, la formation des instituteurs ensanté des adolescent(e)s/jeunes est renforcée.

• Le Ministère de la Femme, de la Famille et duDéveloppement Social a introduit dans les écolescoraniques (Daaras) un volet d’Education à la VieFamiliale.

• Des ONGs parmi lesquelles on peut citer ASBEFdans l’offre de services et CEDPA dans laformation, appuient aussi le gouvernement dans lasanté des adolescent(e)s/jeunes.

En vue de consolider tous ces acquis, de procéder àune meilleure évaluation des besoins desadolescent(e)s/jeunes et de tester une meilleureapproche de solution, le Ministère de la Santé appuyépar Population Council et l’OMS a mené unerecherche opérationnelle qui a permis de montrer que:• Les structures de santé publiques peuvent, si elles

sont réorganisées, devenir des espaces adaptés pourles jeunes;

• Les parents sont réceptifs et favorables auxprogrammes de santé des adolescent(e)s/jeunes. Ilssouhaiteraient jouer un plus grand rôle dansl’éducation en santé de la reproduction desadolescent(e)s/jeunes;

• La synergie peut être atteinte entre les intervenantsdes différents secteurs et les organisationscommunautaires de base;

• L’éducation des adolescent(e)s/jeunes hors del’école par les pairs éducateurs a permisd’augmenter significativement les connaissances,les compétences et les comportements desadolescent(e)s/jeunes; et

• Les enseignants, les Leaders Elèves Animateurs(LEA) et les élèves adhèrent à l’enseignement de lasanté de la reproduction, ce qui a permis unrenforcement des compétences des élèves.

Fort de l’expérience acquise de la rechercheopérationnelle et des interventions jusqu’alors menéesdans le domaine de la santé des adolescent(e)s/jeunes,il s’est avéré nécessaire de définir la stratégie nationalepour une meilleure prise en charge des besoins de cegroupe vulnérable. Cette action se justifie par la

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1 Connaissance et estime de soi, empathie, prise de bonne décision, aptitudeà la communication, relations interpersonnelles, gestion des émotions,gestion du stress, esprit critique, esprit créatif, résolution des problèmes.

nécessité d’orienter les différents acteurs,d’harmoniser les interventions, de renforcer lepartenariat et d’impulser les actions à l’échelonnational.La mise en œuvre se fera dans le respect de certainsprincipes directeurs.

PRINCIPES DIRECTEURS

• Respect de la convention des droits de l’enfant(1989), des déclarations et engagements contenusdans la CIPD relatifs au respect des libertésindividuelles et à la protection contre les abussexuels, les violences, etc.;

• Participation des adolescent(e)s/jeunes et de lacommunauté à toutes les étapes de la conception, del’élaboration, de la mise en œuvre et de l’évaluationdes programmes de santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Développement d’une approche multisectorielleimpliquant les acteurs des secteurs ministériels clés,le secteur privé, les ONGs, les collectivités locales,les associations, les institutions et les partenaires;

• Renforcement de la collaboration et de lacoordination entre les principaux acteurs quiinterviennent dans le domaine de la santé desadolescent(e)s/jeunes;

• Intégration de la santé des adolescent(e)s/jeunesdans tous les programmes de développement;

• Rationalisation des ressources humaines,matérielles et financières en tenant compte despriorités de la cible;

• Prise en compte de l’approche genre, des valeurssocioculturelles et de l’éthique.

BUT

Le but de la stratégie nationale est de contribuer àaméliorer la santé en général, la santé de lareproduction en particulier, et le bien-être desadolescent(e)s/jeunes.

OBJECTIFS GÉNÉRAUX

Trois objectifs généraux sont retenus:1. Améliorer l’accès des adolescent(e)s/jeunes à des

services adaptés à leurs besoins; 2. Aider les adolescent(e)s/jeunes à adopter des

comportements responsables et à prendre desdécisions adéquates;

3. Créer un environnement social, législatif etréglementaire favorable à la promotion de la santédes adolescent(e)s/jeunes en général et de la santéde la reproduction en particulier.

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES

Pour améliorer l’accès des adolescent(e)s/jeunes à desservices de santé adaptés à leurs besoins les objectifsspécifiques suivants sont définis:

1. Accroître l’information des adolescent(e)s/jeunessur les problèmes de santé et les servicesdisponibles;

2. Assurer la prise en charge appropriée et de qualitéde la santé des adolescent(e)s/jeunes dans les pointsde prestations de services (postes de santé, centresde santé, hôpitaux, centre de référence, infirmeriesd’entreprises, infirmeries scolaires, inspectionmédicale des écoles, centres conseils ados, officines...) et dans les interventions communautaires debase;

3. Assurer la continuité de la prise en charge desadolescent(e)s/jeunes par la mise en place d’unsystème de référence des points d’information desautres Ministères (Jeunesse, Education, Sport,Développement Social...) vers les points deprestations de services.

Pour Aider les adolescent(e)s/jeunes à adopter descomportements responsables et à prendre desdécisions adéquates, les objectifs spécifiques sont:1. Renforcer les compétences de vie1 des

adolescent(e)s/jeunes en général, et ceux à risque enparticulier en vue de retarder l’âge du premierrapport sexuel;

2. Accroître l’utilisation des services par lesadolescent(e)s/jeunes;

3. Augmenter l’utilisation des moyens de protectionchez les adolescent(e)s/jeunes sexuellement actifsafin de réduire les grossesses précoces et nondésirées et les IST/VIH/SIDA;

4. Promouvoir des modes de vie sains notamment laréduction de l’usage de substances nocives (alcool,tabac, drogues) par les adolescent(e)s/jeunes.

Afin de créer un environnement, social, législatif etréglementaire favorable à la promotion de la santé desadolescent(e)s/jeunes en général et de la santé de lareproduction en particulier, les objectifs spécifiquessuivants sont ciblés:1. Impliquer les parents, les leaders politiques,

communautaires et religieux, et les membres desONGs et des OCBs dans le développement, la miseen œuvre et le suivi des programmes de santé pourune prise en charge adéquate des adolescent(e)s/jeunes;

2. Institutionnaliser la prise en charge de la santé desadolescent(e)s/jeunes dans les programmesd’enseignement et les écoles de formation de base:Santé, Education, Jeunesse, Formationprofessionnelle, Artisanat, Sports, DéveloppementSocial, Culture...;

3. Institutionnaliser la prise en charge de la santé desadolescent(e)s/jeunes dans les programmesd’activité des structures d’encadrement des jeunes(CDEPS, espaces des jeunes, centres desauvegarde de l’AEMO, Mouvements associatifs etde jeunesse, Daara...);

4. Adopter une réglementation appropriée pour laprise en charge de la santé des adolescent(e)s/jeunes;

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2 Espace ado: aménagé dans le Point de Prestations de Services, l’espaceado est une salle décorée et équipée de chaises et de matériels IEC, tenuepar les Aides-Ados qui y reçoivent les adolescent(e)s en quête de services etd’informations.

5. Accroître les financements alloués à la santé desadolescent(e)s/jeunes.

AXES STRATÉGIQUES ET LIGNES D’ACTIONS

Pour l’atteinte des objectifs, les axes stratégiques et leslignes d’actions prioritaires retenues sont les suivants:1. Intégration de la prise en charge de la santé des

adolescent(e)s/jeunes dans l’offre de services despoints de prestations de services y compris lespharmacies, dans tous les programmes desautres ministères et les interventionscommunautaires de base:

• Recenser tous les points de prestations de servicesde santé et les programmes communautaires debase;

• Elaborer une cartographie de toutes les structures etintervenants qui travaillent avec les adolescent(e)s/jeunes;

• Définir le paquet de services à offrir;• Renforcer les points de prestations de services en

personnel compétent;• Former les personnels des points de prestations de

services en santé des adolescent(e)s/jeunes;• Sensibiliser et orienter les autres personnels

(gardiens, vendeurs de tickets et de médicaments...)des points de prestations de services sur la santé desadolescent(e)s/jeunes;

• Faire l’évaluation des points de prestations deservices;

• Réorganiser les points de prestations de servicesciblés (création d’espace ado2, réaménagement deshoraires...) dans tous les points de prestations deservices;

• Elaborer du matériel promotionnel et des outils degestion sur la santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Doter les points de prestations de services enmatériels nécessaires;

• Faire un plaidoyer auprès du Ministère de la Santé,des comités de santé, des collectivités locales, desresponsables d’hôpitaux, des prestataires pourfaciliter l’accès des adolescent(e)s/jeunes au niveaudes structures et pour la subvention desmédicaments (IST);

• Faire un plaidoyer auprès du Ministère del’Education pour le renforcement de la dotation enmédicaments des infirmeries scolaires pour lesadolescent(e)s/jeunes;

• Former en prise en charge de la santé desadolescent(e)s/jeunes les personnels et intervenantsdes autres secteurs (jeunesse, sport, famille etdéveloppement social, culture, éducation,communication, justice, tourisme...), les ONGs etles personnes intervenant dans les programmes etinterventions communautaires de base;

• Doter les personnels et intervenants des autressecteurs (jeunesse, sport, culture, éducation, famille

et développement social, communication, justice,tourisme...), les ONGs et les personnes intervenantdans les programmes et interventionscommunautaires de base en matériel et outils pour lapromotion de la santé des adolescent(e)s/jeunes;

2. Amélioration de la qualité des services de santédes adolescent(e)s/jeunes:

• Elaborer les normes et les protocoles en santé desadolescent(e)s/jeunes;

• Faire la supervision formative des prestataires desanté selon les normes;

• Assurer la continuité des services dans les points deprestations de services de santé;

• Établir un système de référence entre les structuresde santé et les autres structures s’occupant de santédes adolescent(e)s/jeunes;

• Procéder à des évaluations périodiques de laqualité des services avec l’implication de tous lesacteurs y compris les adolescent(e)/jeunes et lacommunauté;

• Expérimenter des modèles novateurs d’offre deservices;

• Impliquer les prestataires de santé et les autresagents de développement dans la mise en œuvre etla supervision des activités éducatives desintervenants au niveau communautaire (pairs-éducateurs, relais...);

• Assurer le suivi des enseignements en santé desadolescent(e)s/jeunes dans les établissementsscolaires par les inspecteurs d’enseignementélémentaire, de vie scolaire, de spécialité et les pôlesrégionaux de formation continue.

3. Développement de la communication inter-personnelle et de la communication de massesur la santé en général et la santé de lareproduction en particulier en se référant aucurriculum "Grandir en harmonie":

• Ouvrir des points d’information dans tous lesespaces et lieux de rassemblement desadolescent(e)s/jeunes;

• Mener des activités de communication inter-personnelle dans les structures qui offrent desservices aux adolescent(e)s/jeunes;

• Mener des activités de communication inter-personnelle au niveau communautaire pour lesadolescent(e)s/jeunes du secteur informel par lebiais des Organisations Communautaires de Base(OCB), des pairs éducateurs et des relais;

• Faire le marketing social des produits et servicesofferts aux adolescent(e)s/jeunes;

• Renforcer les compétences en santé desadolescent(e)s/jeunes des professionnels de lacommunication des secteurs public et privé;

• Mener au niveau communautaire des activités demobilisation sociale et de communication de masseà travers les média, le théâtre populaire et la

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musique lors d’évènements spéciaux et d’activitéssportives;

• Développer des activités de mobilisation sociale etde communication de masse dans les écoles etautres structures d’encadrement (clubs des jeunes,camps de vacances...);

• Développer des activités de mobilisation sociale etde communication de masse en direction desemployés de maison, des apprentis, etc;

• Elaborer du matériel promotionnel et des outils degestion sur la santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Doter les écoles, les structures d’éducation nonformelle et d’encadrement des adolescent(e)s/jeunes en matériel IEC et en outils pédagogiques.

4. Installation de compétences de vie courantes etpromotion d’occupations saines chez lesadolescent(e)s/jeunes:

• Standardiser les contenus des curricula de formationen compétences de vie courantes;

• Eduquer les adolescent(e)s/jeunes dans lescompétences de vie courantes;

• Identifier les programmes de lutte contre la pauvretéexistants pour faciliter l’intégration desadolescent(e)s/jeunes du secteur informel;

• Développer des activités sportives, culturelles et deloisirs pour les adolescent(e)s/jeunes.

5. Institutionnalisation de la santé en général et dela santé de la reproduction des adolescent(e)s/jeunes en particulier dans les programmes deformation scolaires et extra scolaires et desservices communautaires de base:

• Définir le contenu technique des modules deformation pour le paquet de services à offrir;

• Faire un plaidoyer en direction des Ministères de laSanté, de l’Education, de la Justice, de la Jeunesse,des Sports, de la Culture et du DéveloppementSocial pour l’institutionnalisation de la santé desadolescent(e)s/jeunes;

• Orienter les acteurs clés des programmes deformation des Ministères ci-dessus cités sur la santédes adolescent(e)s/jeunes;

• Intégrer les modules de santé des adolescent(e)s/jeunes dans les curricula des écoles de formation;

• Identifier des disciplines d’accueil3 et définir lesmodalités d’enseignement disciplinaire, inter-disciplinaire ou transdisciplinaire;

• Renforcer les capacités du personnel desstructures et programmes identifiés dans le domainede la santé des adolescent(e)s/jeunes.

6. Mobilisation des ressources:• Constituer une Task force4 chargée, entre autres, des

actions de mobilisation des ressources financièrespour la santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Recenser toutes les institutions/organisations

pouvant financer les activités de santé desadolescent(e)s/jeunes;

• Faire un plaidoyer en direction du gouvernement,des organes législatif et consultatif (AssembléeNationale, Conseil de la République pour lesAffaires Economiques et Sociales (CRAES), despartenaires, des collectivités locales, du secteurprivé et des Organisations Non Gouvernementales(ONGs) pour la mobilisation des ressources en vuede la promotion des activités de santé desadolescent(e)s/jeunes;

• Renforcer dans les Plans d’Opérations Annuels duMinistère de la Santé les activités de santé desadolescent(e)s/jeunes;

• Introduire dans les Plans d’Opérations du BudgetAnnuel (POBA) du Ministère de l’Education etdans les Plans d’Actions Annuels des autresMinistères des activités de santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Accroître les budgets alloués à la santé desadolescent(e)s/jeunes:- par les institutions de financement notamment les

programmes de micro crédit, FNPJ, lutte contrela pauvreté...

- par les collectivités locales;- par les ONG et OCB.

• Décentraliser les fonds alloués à la santé desadolescent(e)s/jeunes;

• Renforcer les capacités des responsables deprogramme en mobilisation des ressources.

7. Instauration d’un environnement législatif etréglementaire favorable à la santé desadolescent(e)s/jeunes:

• Procéder à la vulgarisation de la loi sur la Santé dela Reproduction;

• Elaborer et faire respecter les décrets d’applicationde la loi;

• Faire adopter des directives de subvention sur lesmédicaments pour la prise en charge de la santé desadolescent(e)s/jeunes;

• Passer en revue tous les textes de lois et laréglementation ayant un impact sur la santé desadolescent(e)s/jeunes pour éventuellement yapporter des rectificatifs.

8. Promotion de la collaboration et de lacoordination multisectorielle:

• Créer à tous les niveaux (national, régional,départemental et local) un cadre de concertationfonctionnel entre les intervenants en vue d’obtenirune synergie d’action;

• Favoriser le partage des informations et lesexpériences en matière de santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Elaborer et mettre en œuvre un plan d’actionmultisectoriel et concerté favorisant larationalisation des ressources.

3 Discipline d’accueil: matière habituellement enseignée telle que leslangues, l’Histoire, les Sciences de la Vie et de la Terre... à laquelle on vaadjoindre l’enseignement de la santé des adolescent(e)s.4 Voir cadre institutionnel.

5 Stéréotypes: clichés, idées reçues sur les valeurs, les rôles et lesresponsabilités dévolues aux femmes et aux hommes dans la société. Parexemple, il est convenu que la femme soit la gardienne du foyer et quel’homme soit la principale source de revenus...

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9. Implication des communautés dans lapromotion de la santé des adolescent(e)s/jeunes:

• Concevoir des outils de plaidoyer pour la santé desadolescent(e)s/jeunes intégrant l’analyse de lasituation, les expériences et les leçons apprisesauprès des différents groupes (modèles, kits depresse, etc.);

• Faire le plaidoyer en direction des leaderscommunautaires et des parents en faveur de la santéet du développement de l’adolescent(e)/jeune;

• Mobiliser la communauté dans la lutte contre lesstéréotypes5 et les pratiques néfastes à la santé desadolescent(e)s/jeunes (mutilations génitalesféminines, mariages précoces et forcés, viols, travaildes enfants etc.) et à l’application des mesureslégislatives favorables à la santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Mettre en œuvre des plans d’actions élaborés avecla participation des différents groupes (femmes,leaders religieux, décideurs, associations de jeunes,réseaux, artistes...);

• Renforcer les capacités des parents et des leaderscommunautaires pour en faire des acteurs en faveurde la santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Exécuter un plan de communication élaboré avec laparticipation de tous les acteurs concernés.

SUIVI ET EVALUATION

Le suivi régulier et les évaluations périodiquespermettront de mesurer les progrès réalisés dans lamise en œuvre des plans d’actions à tous les niveauxet l’amélioration de l’état de santé des adolescent(e)set des jeunes. Il sera pris en compte dans les outils et le système derecueil des données les tranches d’âge de 10-19 ans et20-24 ans. La supervision formative sera un autre outilde suivi du programme. Des indicateurs serontobtenus par le biais des Enquêtes Démographiques etde Santé (EDS) qui pourraient aussi aider à mesurercertains indicateurs d’impact pour les adolescent(e)s/jeunes.La recherche opérationnelle devra être intégrée dansles activités de suivi évaluation. Il seraparticulièrement important d’en mener sur l’accès et lasatisfaction des adolescent(e)s/jeunes pour affiner lesstratégies d’interventions.

CADRE INSTITUTIONNEL

La promotion de la santé des adolescent(e)s/jeunes sefonde sur une approche globale dedéveloppement, qui implique une démarchemultisectorielle et pluridisciplinaire. Plusieursdépartements ministériels et acteurs ont ainsi un rôle àjouer. Dans cette optique, le Ministère de la Santédevra impulser et coordonner les efforts déployés avecles autres secteurs pour surmonter les obstacles et lesbarrières, afin d’instaurer un environnement favorableau renforcement et/ou à l’élaboration de politiques, de

programmes et à leur mise en œuvre pour répondreaux besoins de santé des adolescent(e)s/jeunes.La mise en œuvre des activités pour la prise en chargede la santé des adolescent(e)s/jeunes requiert parconséquent un cadre institutionnel adapté sematérialisant par la création d’organes aux niveauxnational, régional et local.Aux niveaux national, régional, départemental et local,un comité de concertation et de coordination sur lasanté des adolescent(e)s/jeunes sous la responsabilitédu Ministère de la Santé et de la Prévention Médicaleà travers la Direction de la Santé/Division de la Santéde la Reproduction est chargé de:• Promouvoir la prise en charge de la santé des

adolescent(e)s/jeunes dans toutes les structurespouvant concourir au développement de la santé desadolescent(e)s/jeunes;

• Faire le plaidoyer auprès des décideurs politiques etdes partenaires au développement afin d’obtenir unengagement accru de la part du gouvernement et desdonateurs;

• Guider et encadrer les équipes régionales, dedistricts et locales dans le processus de mise enœuvre des activités de santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Coordonner et harmoniser les interventions enmatière de santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Assurer le suivi, la supervision et l’évaluation desprogrammes de santé des adolescent(e)s/jeunes;

• S’assurer de la révision des programmesd’enseignement pour y incorporer l’éducation sur lasexualité, les compétences sociales en matièred’adaptation et les principaux problèmes de genre;

• Concourir à l’instauration d’un environnement sainet favorable à la santé et au développement desadolescent(e)s/jeunes.

Ces comités sont composés des représentants desstructures suivantes:

- Le Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale(Direction de la Santé, CAS/ PNDS)

- Le CNLS;- Le Ministère de la Jeunesse; - Le Ministère de l’Education;- Le Ministère de la Femme, de la Famille et du

Développement Social;- Le Ministère chargé de la Formation

Professionnelle;- Le Ministère du Plan et du Développement

Durable;- Le Ministère de la Justice;- Le Ministère des Sports;- Le Ministère du Tourisme;- Le Ministère de la Culture;- Le Ministère de l’Artisanat;- Le Ministère de la Communication;- Les partenaires au développement; - La communauté;- Les ONG et autres structures associatives (ASBEF,

CEFOREP, GEEP, Conseil National de la Jeunesse,les scouts et éclaireurs...).

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DÉFINITION DU RÔLE DES DIFFÉRENTS ACTEURS

• Le Ministère de la Santé et de la PréventionMédicale: élaboration des outils de formation, degestion et de communication, plaidoyer auprès desautres secteurs et des partenaires, formation etorientation des acteurs, offre de service dans lesstructures et au sein de la communauté, assurance dela qualité, impulsion et coordination desinterventions, suivi et évaluation, mobilisation desressources.

• Le CNLS: promotion de l’approche holistique dansla mise en œuvre des interventions en faveur desadolescent(e)s/jeunes, contribution à l’harmonisationdes messages et des supports, à l’assurance de laqualité des services, facilitation de la coordination desinterventions avec les autres acteurs, suivi etévaluation, mobilisation des ressources.

• Le Ministère de la Jeunesse: institutionnalisation dela prise en charge de la santé des adolescent(e)s/jeunes dans les structures, identification,renforcement des capacités et encadrement desassociations de jeunes, offre de service et référence,suivi et évaluation, mobilisation des ressources.

• Le Ministère de l’Education: institutionnalisationde la prise en charge de la santé des adolescent(e)s/jeunes dans les programmes d’enseignement,introduction des modules dans les curricula deformation, renforcement des compétences, assurancede la qualité, offre de services dans les infirmeriesscolaires et référence, suivi et évaluation,mobilisation des ressources.

• Le Ministère de la Femme, de la Famille et duDéveloppement Social: institutionnalisation de laprise en charge de la santé des adolescent(e)s/jeunesdans les programmes de formation et d’encadrement(Centre Régional d’Enseignement TechniqueFéminin (CRETEF), centre de réinsertion social...),sensibilisation et renforcement des capacités desparents (réseau, association de femmes), référence,suivi et évaluation, mobilisation des ressources.

• Le Ministère de la Justice: intégration de laproblématique de la santé des adolescent(e)s/jeunes dans les programmes de formation deséducateurs spécialisés, renforcement descompétences de vie courantes et accompagnementdes jeunes en situation difficile, offre de services decommunication pour un changement decomportement et référence, facilitation desprocédures judiciaires pour les cas d’abus et deviolence.

• Le Ministère des Sports: introduction de la prise encharge des adolescent(e)s/jeunes dans les écoles desport et les programmes de formation, offre deservices de communication pour un changement decomportement, référence et mobilisation desressources.

• Le Ministère du Plan et du DéveloppementDurable: facilitation de l’intégration de la santé desadolescent(e)s/jeunes dans le programme nationald’actions et d’investissements prioritaires etmobilisation des ressources.

• Le Ministère de la Culture: renforcement descompétences des acteurs, introduction de la prise encharge de la santé des adolescent(e)s/jeunes dans lesprogrammes et les activités de ses structures, suivi etévaluation, référence et mobilisation des ressources.

• Le Ministère de la Communication: promotion decomportements favorables à la santé desadolescent(e)s/jeunes, facilitation de l’accès auxmédias, renforcement des compétences des acteursdu secteur, diffusion de l’information et mobilisationdes ressources.

• Le Ministère du Tourisme: protection desadolescent(e)s/jeunes dans les établissementshôteliers, sensibilisation des acteurs du secteur dutourisme, référence, mise en œuvre de programmede prévention des IST/SIDA, et mobilisation desressources.

• Les collectivités locales, la communauté, les ONGet les mouvements associatifs y compris lesassociations professionnelles: mobilisation desressources financières, acquisition des compétencesrequises en matière de santé des adolescent(e)s/jeunes, participation à l’offre des services au niveaucommunautaire, référence vers les structures de priseen charge, transmission des bonnes valeurs.

• Les partenaires au développement: appuitechnique et financier pour l’élaboration, la mise enœuvre , le suivi et l’évaluation des interventions pourla santé des adolescent(e)s/jeunes.

CONCLUSION

La définition de la stratégie nationale en matière deSanté des Adolescent(e)s/Jeunes constitue pour leSénégal un cadre de référence pour la promotion et ledéveloppement de la santé des adolescent(e)s/jeunes. Les programmes conçus et mis en œuvre se fondantsur les principes directeurs, les objectifs, axesstratégiques et lignes d’actions tels que définis dans leprésent document devraient concourir à une meilleureconnaissance des questions de santé desadolescent(e)s/jeunes et leur prise en charge adéquate.Dans cette perspective, le rôle du Ministère de laSanté, en collaboration étroite avec les autresdépartements ministériels, les partenaires audéveloppement, les ONG et les communautésdemeure déterminant pour répondre efficacement auxbesoins des adolescent(e)s/jeunes en matière de santé.

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ANNEXE

Indicateurs de suivi et d’évaluation

• Proportion de points de prestations de servicesassurant la prise en charge des adolescent(e)s/jeunes;

• Proportion des programmes communautaires debase ayant intégré la santé des adolescent(e)s/jeunesdans leur paquet de services;

• Proportion d’adolescent(e)s/jeunes fréquentant lespoints de prestations de services;

• Proportion d’adolescent(e)s/jeunes fréquentant lespoints d’information;

• Nombre de points d’information disponibles pourles adolescent(e)s/jeunes;

• Pourcentage d’adolescent(e)s/jeunes touchés par lesactivités éducatives selon la source;

• Pourcentage d’écoles de formation de base qui ontintégré la santé des adolescent(e)s/jeunes dans leurcurriculum;

• Pourcentage d’écoles de formation de base quidispensent une formation en santé desadolescent(e)s/jeunes;

• Pourcentage de programmes d’intervention desautres départements ministériels ayant intégré lasanté des adolescent(e)s/jeunes;

• Pourcentage de parents ayant bénéficié d’uneorientation sur la santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Pourcentage de parents ayant déclaré avoir discutéavec leurs enfants des questions de santé desadolescent(e)s/jeunes;

• Pourcentage de leaders politiques, religieux et com-munautaires ayant bénéficié d’une orientation sur lasanté des adolescent(e)s/jeunes;

• Pourcentage de leaders politiques, religieux et com-munautaires orientés qui ont mené des activités depromotion de la santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Existence de lois et de règlementations favorables àla santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Pourcentage de prestataires connaissant lesdispositions législatives et réglementaires régissantla santé des adolescent(e)s/jeunes;

• Taux d’accroissement des financements alloués à lasanté des adolescent(e)s/jeunes;

• Age médian au premier rapport sexuel;

• Taux d’utilisation du préservatif chez lesadolescent(e)s/jeunes sexuellement actifs;

• Taux de couverture effective des ConsultationsPrénatales (CPN) chez les adolescentes/jeunes;

• Proportion des prestataires effectuant, selon lesNormes et Protocoles, la CPN chez lesadolescentes/jeunes;

• Taux d’accouchements assistés chez lesadolescentes/jeunes;

• Nombre d’avortements chez les adolescentes/jeunes;

• Taux de prévalence contraceptive chez lesadolescent(e)s/jeunes sexuellement actifs;

• Proportion de grossesses qui surviennent chez lesadolescentes/jeunes âgées de moins de 18 ans;

• Pourcentage d’adolescent(e)s/jeunes référés dansles structures de prise en charge;

• Proportion d’adolescent(e)s/jeunes référés pris encharge;

• Proportion des adolescent(e)s/jeunes satisfaits duservice reçu;

• Prévalence du VIH/SIDA chez les adolescent(e)s/jeunes;

• Nouveaux cas de VIH/SIDA chez lesadolescent(e)s/jeunes;

• Pourcentage d’adolescent(e)s/jeunes connaissantleur statut sérologique (VIH/ SIDA);

• Prévalence d’IST chez les adolescent(e)s/jeunes;

• Pourcentage d’adolescent(e)s/jeunes connaissantles signes, les modes de transmission et les moyensde prévention des IST les plus fréquentes;

• Pourcentage d’adolescent(e)s/jeunes connaissantles affections les plus courantes, les maladiesendémiques dans leur localité et les moyens deprévention (bilharziose, paludisme, onchocercosemalnutrition, etc.);

• Pourcentage d’adolescent(e)s/jeunes formés encompétences de vie;

• Pourcentage d’adolescent(e)s/jeunes utilisant dessubstances nocives.

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LISTE DES PARTICIPANTS À LA VALIDATION

AMAR Mbène Amar, Ministère de l’Education, DakarBA Mariame Gueye, Clinique de Gynécologie Obstétrique (CGO), DakarCOLY Aïssatou Sano, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarDEME Alimata, Centre pour le Développement et les Activités de Population (CEDPA), SénégalDIAGNE Anta Fall, Population Council, DakarDIALLO Aminata Niang, Management Sciences for Health (MSH), SénégalDIANOR Aminata Mbodj, Ministère de l’Education, DakarDIATTA Sébastiana, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarDIENG Abdoul Issa, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarDIENG Soukèye Diop, Centre pour le Développement et les Activités de Population (CEDPA), SénégalDIENG Thierno, Centre de Formation et de Recherche en Santé de la Reproduction (CEFOREP), DakarDIOP Aïchatou Diagne, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarDIOP Aïda Soumaré, Agence pour le Développement du Marketing Social (ADEMAS), DakarDIOP Atté Fall, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, Saint-LouisDIOP Cheikh A. B., Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarDIOP Mamadou, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, LougaDIOP Nafissatou J., Population Council, DakarDIOUF Fatou Nar M., Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarDIOUF Gabriel, Coopération Technique Allemande (GTZ),SénégalDIOUF Oumou K. Niang, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, Saint-LouisFALL Ababacar Gaye, Groupe pour l’Enseignement et l’Etude de la Population (GEEP), DakarFALL Bassirou, Ministère des Sports, DakarFALL Khalifa Ababacar, Ministère du Plan et du Développement Durable, DakarFALL Mactar, Action Educative en Milieu Ouvert (AEMO), Saint-LouisFALL Seynabou, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, Saint-LouisFALL Sidy, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarFAYE El Hadji Ousseynou, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarHAIDARA Habibatou, Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA), SénégalKA Bineta, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarKANE Selly, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, Saint-LouisKASSE Faye Beye, Ministère de l’Education, DakarKONE Demba, Ministère de la Jeunesse, Projet Promotion des Jeunes (PPJ), DakarLO Ciré, Ministère de la Jeunesse, Direction de la Jeunesse et de la Vie Educative (DJVA), DakarLO Mame Bocal, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, MatamMBAYE Amath, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarMBOUP Balla Mbacké, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, FatickMBOW Bineta Guissé, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarMOREIRA Isabelle, Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA), SénégalNDECKI Aïssatou G., Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarNDIAYE Ismaïla, Management Sciences for Health (MSH), DakarNDOYE Adama, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarNDOYE Laty Gueye, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarSAMB Moumi Kâ, Ministère de la Jeunesse, DakarSARR Malick, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, LougaSARR Mariama, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, ZiguinchorSECK Amadou, Fond des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), SénégalSOW Djiby, Centre pour le Développement et les Activités de Population (CEDPA), SénégalSY Aboubacry, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, DakarTALLAAwa, Association Sénégalaise pour le Bien-Etre Familial (ASBEF), DakarTHIAM Amy Mbow, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, KaolackTOURE Isseu Diop, Organisation Mondiale de la Santé (OMS), SénégalWADE Sidy, Service National de l’Education pour la Santé, LougaWADE Rosine Diongue, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, Thiès

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