baromètre des déchets de mayotte 2014
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Anne-Constance
Onghéna
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Mayotte et ses déchetsAprès une année de changements majeurs, comment évolue la
perception des habitants de Mayotte sur la gestion des déchets ?
Le Baromètre des déchets© est réalisé par Insidens
Parrainé par : En partenariat avec :
2
Réalisé en 2014 après une première édition en
2013, ce second Baromètre des déchets© permet,
pour la première fois à Mayotte, de mesurer les
évolutions des perceptions des Mahorais sur la
question des déchets. Cette enquête vise à
renseigner sur l’adéquation entre les processus mis en
place et les besoins, la compréhension des usagers et
leur adhésion aux évolutions en cours. Elle permet
également d’esquisser une réflexion sur les attentes
des habitants de Mayotte en matière de gestion de
déchets et les difficultés qu’ils rencontrent.
Des avis plus critiques sur le niveau de propreté
du territoire : 80 % des citoyens interrogés jugent
que l’ensemble des communes est « sale », contre
55 % en 2013. L’importante communication
effectuée sur les déchets au cours de l’année
écoulée a pu avoir pour conséquence d’augmenter
le niveau d’exigence des usagers
1
Insidens est une société de conseil en management qui
accompagne les entreprises privées ou publiques et les
collectivités territoriales à s’adapter aux différents
changements qui peuvent intervenir dans leur
environnement. Nous les aidons à se transformer et à
assurer leur pérennité.
Pour nous, le développement durable s’applique à travers
une méthodologie rigoureuse, articulée autour de trois
piliers (économique, social et écologique).
Depuis quatre ans, notre activité se partage entre Paris,
Mayotte et la Réunion.
82%des sondés jugent la
f réquence de
ramassage des
déchets t rop fa ib le ,
contre 68% en
2013
En dépit des efforts des pouvoirs publics, les habitants de Mayotte ne
perçoivent pas encore d’amélioration quant à la gestion des déchets, qui
obtient une note moyenne de 3,02 sur 10, contre 3,30 en 2013 ;
Une bonne adhésion des Mahorais à la pratique du tri : 57 % du panel
déclare utiliser majoritairement les Tri-O pour les déchets de type verre,
plastique et acier. 27% des déchets dont la filière de récupération n’est pas
encore déployée sur l’île sont malgré tout déposés chez un gestionnaire ou à
la consigne.
REGARDS CROISES : QUELQUES ÉVOLUTIONS
DE PERCEPTIONS ENTRE 2013 ET 2014
Les équipes d'Insidens et d'Eco-Emballages travaillent en synergie depuis
deux ans sur ce projet pour assurer rigueur méthodologique et pertinence
territoriale. C'est le fruit d'un engagement commun pour toujours mieux faire
coïncider besoins des habitants et processus techniques performants.
!
4
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2013 2014 2013 2014 2013 2014 2013 2014 2013 2014
Territoire Plages Les communesen général
Votrecommune
Votre rue
17% 6%24%
6%26%
7% 1% 2% 1% 1%
55% 74% 44% 75%49% 79%
53%71%
45%64%
28% 20% 32% 19% 25% 14%46%
27%54%
36%
Etat de propreté de différents lieux de Mayotte
3
PropreSale
NSP
0%
20%
40%
60%
80%
100%
2013 2014 2013 2014
Ils sont en nombre suffisantdans ma commune (Tri-O)
Ils sont en nombre suffisantdans ma commune (éco-
organisme)
13% 4% 4%
71% 86% 91%
16% 10% 5%
Les réceptacles sont-ils présentsen nombre suffisant ?
Oui Non NSP
UN TERRITOIRE TOUJOURS JUGÉ
« SALE »…
Persistance de l’ insatisfaction sur la
propreté du terri toire
Les principaux lieux de socialisation (la rue, la commune,
l’ensemble des communes, les plages et l’ensemble du
territoire) sont considérés comme « sales » par 80 % des
citoyens interrogés.
Des résultats à nuancer selon les lieux de
résidence
Une analyse plus fine montre que les femmes sont plus
exigeantes que les hommes en la matière, et que les
habitants de Mamoudzou sont plus insatisfaits que les
autres. 81 % des habitants de Mamoudzou sont insatisfaits
du niveau de propreté, contre 56 % à Petite Terre et 71 %
dans les autres communes.
… ET DES PROCESSUS DE TRI QUI PEUVENT ÊTRE
AMÉLIORES
Des réceptacles diff ici les à localiser
81% des personnes interrogées déclarent que les réceptacles des éco-organismes
sont difficiles à localiser. De ce fait, certains types de déchets sont plus souvent voués
à finir dans les poubelles des particuliers avec le reste de leurs ordures ménagères,
ou dans les conteneurs collectifs.
De nombreux flux de déchets en attente de récupération
Les filières en place s’avèrent encore trop discrètes. Seulement 6% des déchets du
type piles, ampoules et électroménager sont déclarés être envoyés chez un
gestionnaire de déchets, 3% sont encore déclarés être jetés par terre et 55 % jetés à
la poubelle.
Le t r i sélec t i f bénéfic ie néanmoins d’une image favorable
95% des sondés répondent favorablement à l’affirmation « quand je trie mes
emballages, je contribue à la propreté de Mayotte ».
En outre, 94% des personnes interrogées jugent important de jeter leurs déchets à la
poubelle, ou encore que ce geste protège l’environnement.
14%des sondés
es t iment que les
l ieux publ ics sont
« propres »
Pas
d’in
form
ation
65
Les empêchements des syndicats de
collecte
Les habitants perçoivent que des changements ont l ieu
Malgré l’insatisfaction générale, 54 % du panel affirme que la gestion des déchets sur
l’île est en train de changer. Ce chiffre peut s’expliquer par les changements en cours sur
les sites de gestion des déchets, comme par exemple la fermeture progressive des
décharges ou la mise en route de l’ISDND de Dzoumogné.
Avis tranché sur l ’or igine des diff icultés
Le discours concernant la saleté évolue peu par rapport à la première édition du
baromètre. Les habitants de Mayotte ont une perception assez tranchée sur l’origine des
problèmes rencontrés en matière de gestion des déchets, qu’ils attribuent à 53% aux
difficultés des collectivités.
Causes principales du manque de propreté
Les difficultés des collectivités
Les comportements individuels des
habitants
FOCUS MÉTHODOLOGIQUE
Echantillon : 971 personnes ont été interrogées
Mode d’administration : 635 questionnaires ont été réalisés en
face-à-face (en français et en shimaorais) et 336 ont été
envoyés par courrier (en français uniquement)
Date de réalisation de l’enquête : février 2014 pour les
questionnaires effectués en face-à-face, avril à juin pour ceux
envoyés par courrier
Zone géographique couverte : l’ensemble des communes de
Mayotte
LES MAHORAIS CONCERNÉS PAR LA
GESTION DES DÉCHETS
Émergence d’un bruit de fond sur la
thématique des déchets
Les résultats critiques présentés à la page précédente
s’expliquent par les attentes croissantes des citoyens en
matière de gestion des déchets. Ceux-ci se montrent à la
fois plus concernés et plus exigeants sur le sujet. Entre
2013 et 2014, le taux de personnes interrogées n’ayant
pas d’avis sur la propreté de l’ensemble des communes a
par exemple significativement diminué (de 17 à 6 %).
54%du panel a f f i rme
que la gest ion des
déchets sur l ’ î le
est en tra in de
changer
Des agents au travail lors d’une opération de ramassage des déchets à
Chiconi menée par le Sidevam 976 et Insidens, en juillet 2014
87
Mal informés
Un niveau d’information encore insuffisant
Bien informés
Ne se prononce pas
Légère diminution du
sentiment global d’être
informé sur la gestion des
déchets…
65% des personnes interrogées ont
indiqué avoir récemment entendu ou lu
une information sur la gestion des
déchets, alors qu’elles étaient 72% en
2013.
Dans le détail, des écarts sont
perceptibles entre les âges, les lieux
d’habitation et les sexes. Les hommes sont
par exemple davantage sensibilisés que
les femmes (66% contre 63%), alors que
ce sont elles qui pratiquent
majoritairement le tri sélectif.
A NOTER
Cette enquête est un baromètre, elle transmet
l’opinion des personnes interrogées à un moment
donné. Les résultats présentés ne remettent
absolument pas en cause la détermination des élus,
des syndicats et des agents territoriaux à
accomplir leur mission, et ce en dépit des difficultés
auxquels ils peuvent être confrontés.
… et sentiment d’un manque d’information
Si un bruit de fond existe sur le sujet, les Mahorais ne s’estiment
pas en mesure de comprendre tous les enjeux de la nouvelle
gestion des déchets.
Les habitants des zones rurales, généralement plus éloignés de
la société dite de consommation et de ses usages, semblent être
les moins bien informés. Seuls 60% d’entre eux affirment avoir
« récemment lu, entendu des informations sur la gestion des
déchets » et 29% estiment « avoir un bon niveau
d’information ».
LA COMMUNICATION, UN ASPECT ESSENTIEL POUR
FORMER ET INFORMER
35%de l ’échant i l lon
af f i rme être
b ien in formé
sur les déchets
Médias tradit ionnels : les vecteurs les plus eff icaces
Les habitants ont lu ou entendu des informations sur la gestion des déchets à Mayotte via
la presse écrite à 28%, la radio à 25% et/ou via la télévision à 17%. Les autres
supports de communication tels que l’affichage, le bouche à oreille, internet ou les
associations/animations ne sont mentionnés que par une minorité de sondés.
9 10
Le Baromètre des déchets© est réalisé par Insidens
EN CONCLUSION : LA MONTÉE EN COMPÉTENCE DES ACTEURS
EST INDISPENSABLE A LA MUTATION ENVIRONNEMENTALE EN
COURS
Dans un contexte général d’insatisfaction quant à la propreté du territoire, l’adhésion au
processus de tri par les Mahorais est réelle. Le geste de tri tend à se généraliser dans un
nombre croissant de foyers. La population témoigne désormais de fortes attentes
concernant la propreté de l’île au lagon.
Cependant, certaines interrogations persistent et viennent nuancer ce constat positif. Il
convient notamment de s’interroger sur l’origine du bon niveau d’adhésion relevé : bénéficie-
t-il d’un effet nouveauté ou traduit-il un mouvement plus profond de la société vers une prise
en compte des questions environnementales ?
La performance de la sensibilisation dans les zones rurales, où les vecteurs traditionnels de
communication sont moins utilisés, doit également être interrogée. De même, comment éviter
le phénomène de lassitude sur une problématique, qui apparaît classiquement à Mayotte ? A
l’heure de la réorganisation des syndicats de collecte et d’une réduction des emplois
publics, comment faire évoluer certaines représentations ou pratiques tenaces ? Comment
convaincre que le tri et la question des déchets sont créateurs d’emplois qualifiés et
pérennes alors que le Sidevam 976 réduit ses coûts et que les métiers non qualifiés
n’offrent plus de débouchés ?
Comment mettre au niveau les professionnels du déchet (publics et privés) pour appréhender
les enjeux d’un environnement dont le contexte réglementaire et programmatique (PPGDD,
contrats d’objectifs, révision PEDMA…) est de plus en plus exigeant ?
Exemple de conteneurs
qui sont installés
progressivement pour
constituer des points
d’apport volontaire,
en accord avec les
habitudes des
Mahorais
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