barometre amif-communique-08042013
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Communiqué de l'Association des maires d'Ile-de-France - 8 avril 2013
A L’OCCASION DES ASSISES DE L’AMIF
LES 9, 10 et 11 AVRIL AU PARC FLORAL DE PARIS
RÉVÉLATION DU 10e BAROMÈTRE AMIF / JDD
SUR LES PRÉOCCUPATIONS DES ÉLUS D’ILE DE FRANCE
Ecoles, logement, urbanisme et fiscalité locale
Parmi les préoccupations principales des Maires, on trouve en tête, pour la
première fois depuis plusieurs années la petite enfance, les crèches et les
écoles (52% les ont citées cette année contre 41% l’an dernier). Cette hausse
pourrait trouver son explication dans la réforme des rythmes scolaires. Les
petites communes semblent ainsi, particulièrement inquiètes de cette
réforme car elles sont 57% à considérer les écoles comme LA Priorité du Maire
contre 52% l’an dernier, au contraire des grandes villes pour lesquelles la
proportion a même diminué (41% l’an dernier). Par ailleurs, le logement et
l’urbanisme restent l’une des principales priorités (44% les ont cités cette
année tout comme l’année dernière). Il est à noter que la fiscalité locale
devient désormais la troisième préoccupation des Maires, atteignant 40% des
réponses apportées contre 34% en 2012.
En revanche, les Maires franciliens sont, dans l’ensemble, moins préoccupés
par :
- Les Nouvelles technologies (53%)
- Le Grand Paris (48%)
- La Propreté, lutte contre le bruit (28%)
Pour autant, comme en 2012, les villes de plus de 10 000 habitants ne font pas
apparaître le Grand Paris dans cette liste, ce qui semble signifier que seuls les
Maires de l’agglomération parisienne se sentent concernés par ce projet.
REFORME DES RYTHMES SCOLAIRES : A la lumière de l’augmentation de la
proportion des Maires se disant préoccupés par la question des écoles et de
la petite enfance (+10% en un an), la réforme des rythmes scolaires semble
susciter quelques difficultés/inquiétudes quant à sa mise en œuvre. En effet,
l’immense majorité des Maires (96%), quelle que soit leur couleur politique,
n’appliqueront cette réforme qu’à la rentrée 2014…
DROIT DES VOTE DES ETRANGERS AUX ELECTIONS LOCALES : Deux tiers des élus
(66%) ayant répondu à cette enquête ne sont pas favorables à cette loi. Le
sentiment des élus à l’égard de ce sujet semble assez conforme à la
sensibilité politique exprimée.
DURCISSEMENT DE LA LOI SRU : La révision à la hausse des objectifs de la loi
SRU se voit opposer 72% d’opinions défavorables parmi les Maires.
L’engagement des Maires sur ce sujet démontré à nouveau par ce
questionnaire (question 3) semble aller à l’encontre de la réalité de la
construction en Ile-de-France. En effet, l’objectif de 70 000 logements paraît
inatteignable dans un contexte où le nombre de logements construits
chaque année n’a cessé de diminuer. Pour cela les Maires mobilisés sur la
question du logement (Assises de l’Habitat Francilien), y compris du logement
social, semblent se sentir pénalisés par une mesure a priori peu en phase
avec les réalités.
ENCADREMENT DES LOYERS : Les Maires franciliens souhaitent majoritairement
que les loyers soient encadrés. En effet, 58% d’entre eux sont favorables à une
loi en ce sens qui viserait à lutter contre l’envolée des prix du marché de
l’immobilier. Cependant cette tendance a légèrement diminué par rapport à
l’année 2012 (65%). La mise en place de cette mesure à l’été 2012 n’a, pour
certain, peut-être pas eu l’effet escompté.
LA PLACE DE LA VOITURE DANS LES COMMUNES : La question de la place de la
voiture en ville départage de façon quasi égale les Maires puisque, si 53%
d’entre eux jugent que la voiture a sa place dans leur commune, ils sont 47%
à estimer qu’il faut la limiter. Mais cette tendance est en réalité très éclatée
au regard des différentes typologies de ville. Ainsi les communes de plus de
10 000 habitants sont 74% à vouloir limiter la place du véhicule particulier dans
leur commune alors que dans les petites villes 5 000 habitants), seulement
34% d’entre eux sont du même avis. La question de la desserte en transport
en commun et des différences de mode de vie expliquent probablement ce
fossé. La question des transports ne peut donc pas être prise, au niveau
régional, par le seul angle de l’opposition à la voiture. Dans certains cas elle
semble être, en effet, une nécessité. Les conditions de circulation des routes
franciliennes ne doivent donc pas être oubliées des politiques de transports..
ARBITRAGES NOUVEAU GRAND PARIS : Les arbitrages rendus par le Premier
Ministre le 6 mars dernier sur le Grand Paris Express ne semblent pas avoir
convaincu la majorité des Maires car 69% d’entre eux s’en disent insatisfaits.
Mais cette proportion varie assez amplement selon la taille des communes
interrogées et selon l’intérêt qu’elles portent au projet du Grand Paris. Ainsi,
pour les villes de plus de 10 000 habitants, qui sont les plus concernées par le
GPE, 50% s’en disent satisfaits. A contrario, 77% des communes de – de 5000
habitants semblent déçues par ces annonces, ce qui démontre leur craintes
de la création d’une Ile-de-France à 2 vitesses.
GOUVERNANCE – Métropole de Paris : L’annonce par le Premier Ministre du
projet de doter le Grand Paris d’une structure de gouvernance, la
« Métropole de Paris », n’a pas convaincu les Maires franciliens (74% y sont
opposés). Alors que dans le même temps, nombre d’entre eux, se mobilisent
pour la construction du Grand Paris Express et réfléchissent à la gouvernance
de l’IDF, ce chiffre s’explique probablement par l’inquiétude quant à la place
future du Maire dans cette nouvelle entité. Aussi les Maires de moins de 5 000
habitants, pour l’essentiel en grande couronne, n’approuvent pas ce projet
bien qu’étant à priori peu concernés. Ils semblent craindre, au même titre
que pour le GPE, la création d’une Ile-de-France à 2 vitesses.
LES AUTRES PRIORITES POUR LE GRAND PARIS : Alors que la crise économique
et la montée continue du chômage inquiètent les élus et leurs administrés, la
question de l’emploi est tout à fait centrale pour l’avenir de la région
capitale. 55% des Maires ont ainsi estimé que l’emploi était le volet à
développer dans le Grand Paris, assez nettement devant le logement (20%),
pourtant préoccupation majeure des élus.
LES DIFFICULTES DES MAIRES AU QUOTIDIEN : Comme chaque année, en tête
de ces difficultés, 40% des Maires pointent une complexité administrative trop
grande. Ce chiffre augmente considérablement pour les communes de
moins de 5000 habitants (63%), qui ne bénéficient de services adaptés à ces
contraintes. Au deuxième rang, et dans les mêmes proportions que l’année
passée, l’autonomie financière des communes est jugée insuffisante pour 31%
des Maires.
En Ile-de-France, la très grande majorité des Maires ayant répondu à la
question a le sentiment d’être l’élu le plus apprécié de ses administrés (82%).
A propos de l’AMIF :
Créée en 1990, l’Association des Maires de I’Ile-de-France est un acteur incontournable de la
région capitale. Association totalement pluraliste, elle rassemble la quasi-totalité des
communes franciliennes. L’A.M.I.F. assure un rôle de représentation des élus locaux et
participe au dynamisme régional.
Communiqué de presse, AMIF, 8 avril 2013
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