amélioration des statistiques relatives à la sécurité

Amélioration des statistiques relatives à la sécurité alimentaire, à l’agriculture durable, et au développement ruralPlan d’action pour l’Afrique (2011-2015) – En bref

Mai 2011

F O N D S A F R I C A I N D E D É V E L O P P E M E N

T

A F R I C A N D E V E L O P M E N T F U N D

B A

N Q U E

A F R I C A I N E D E D É V E L O P P E M

E N T

FONDS AFRICAIN DE DÉVELOPPEMEN

T

AFRICAN DEVELOPMENT FUND

BAN

QUE

AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT

BAN

QUE

A

FRICAINE DE DEVELOPPEMENT

FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMEN

T

AFR

ICAN DEVELOPMENT FUND

Conception, mise en page et impression par Phoenix Design Aid A/S, Danemark,Société à bilan neutre en CO

2, certifiée et approuvée ISO 14001/ISO 9000.

Amélioration des statistiques relatives à la sécurité

alimentaire, à l’agriculture durable, et au développement

ruralPlan d’action pour l’Afrique (2011-2015) – En bref

Mai 2011


T


B A

N Q U E


E N T


T


BAN

QUE


BAN

QUE

A



T

AFR


3

AbreviAtions

ACbF FondationpourlerenforcementdescapacitésenAfrique

AFristAt observatoireéconomiqueetstatistiqued’Afriquesubsaharienne

At Assistancetechnique

bAD banqueafricainededéveloppement

bns bureaunationaldestatistiques

CAs Centreafricainpourlesstatistiques

CAsA Commissionafricainedesstatistiquesagricoles

Ce Comitéexécutif

CeA CommissionéconomiquedesnationsUniespourl’Afrique

Cer Communautéséconomiquesrégionales

CFs Centresdeformationstatistiqueafricains

CnCsA Comiténationaldecoordinationdesstatistiquesagricoles

CoDG ComitédesDirecteursgénérauxdesbureauxnationauxdes

statistiquesenAfrique

CrP Comitérégionaldepilotage

CsnU CommissiondestatistiquedesnationsUnies

CUA Commissiondel’Unionafricaine

eU etatsunis

FAo organisationdesnationsUniespourl’alimentationetl’agricul-

ture

GMDtFAs Fondsfiduciairemondialmulti-donateurspourlesstatistiques

agricoles

GrAFos Groupeafricainsurlaformationstatistique

nePAD nouveaupartenariatpourledéveloppementdel’Afrique

oMD objectifsdumillénairepourledéveloppement

osr organisationssous-régionales

oUA organisationdel’unitéafricaine

PDDAA Programmedétaillédedéveloppementdel’agricultureafricaine

Psss Planstratégiquesectorielpourlesstatistiques

PsssA Planstratégiquesectorielpourlesstatistiquesagricoles

s&e suivi-évaluation

snDs stratégienationalededéveloppementdelastatistique

sns systèmenationaldestatistiques

snsA systèmenationaldesstatistiquesagricoles

statCom-Afrique Commissiondestatistiquespourl’Afrique

4

1.introDUCtion

Lerôlecentraletstratégiquequejouel’agriculturedansledéveloppementde

l’Afriquefaitdecesecteurlaclédudéveloppementéconomique,del’amélioration

desconditionsdevie,delaréductiondelapauvretéetdel’augmentationdelasé-

curitéalimentaire.eneffet,touslesobjectifsdumillénairepourledéveloppement

(oMD)ontdesliensdirectsouindirectsavecl’agriculture.C’estpourcesraisons

qu’en2003,leschefsd’Étatetdegouvernementafricainsontadoptéuneinitia-

tiveafricaine,leProgrammedétaillédedéveloppementdel’agricultureafricaine

(PDDAA),visantàaiderlespaysàrevitaliserledéveloppementagricolecomme

stratégiedeluttecontrelapauvretéetlafaim.

vul’importancedusecteuragricole,saplanification,sagestionetsonsuividoivent

reposersurdesélémentssolides.Cequi,àsontour,nécessitel’existencededon-

néesstatistiquesdétaillées,fiables,cohérentesetàjour,sousuneformequisoit

intelligibleetutilisablepartoutunéventaild’utilisateursauxniveauxtantnational

qu’international.Malheureusement,lessystèmesetlesdonnéesstatistiquesagri-

colessontdansunpiètreétatdansdenombreuxpaysafricains:ilssontdéficients,

nesontpascoordonnés,manquentderessourcesetnesontpasviables.enoutre,

leursrésultatssontinsuffisantsentermesdequantité,dequalitéetdediffusion,

malgréuneaidesubstantielledesdonateursetuncertainnombred’initiatives

dedéveloppementstatistiquemisesenplaceenAfriqueaufildesannées.Cette

situationaétéexacerbéeparlesnouveauxbesoinsendonnéesdestinésàdéfinir

lespolitiquesrelativesauxnouvellesproblématiquesdudéveloppementtellesque

laproductionalimentairevis-à-visdesbiocarburants,leréchauffementmondial,

l’environnementetlasécuritéalimentaire.

5

2.strAtÉGieMonDiALe

UneStratégie mondiale pour l’amélioration des statistiques agricoles et ruralesaété

élaboréeetadoptéeenfévrier2010parlaCommissiondestatistiquedesnations

Unies(CsnU)pourtenterderemédieràlabaissedequantitéetdequalitédes

statistiquesagricolesdanslespaysendéveloppement.instauréeen1947,laCsnU

estl’instancedécisionnellesuprêmepourlesactivitésstatistiquesinternationales,

notammentpourladéfinitiondesnormes,l’élaborationdesconceptsetdesmé-

thodes,etleurmiseenœuvreauxniveauxnationaletinternational.

2.1 impact,butetpiliersdelastratégiemondiale

Lastratégiemondialeapourbutdefourniruncadreetuneméthodologiequi

permettrontd’améliorerladisponibilitéetlaqualitédesstatistiquesalimentaires

etagricolesnationalesetinternationales,afind’orienterl’analysepolitiqueetles

prisesdedécisionsauXXièmesiècle.

ellereposesurlestroispilierssuivants:

i. lamiseaupointd’unensembleminimumdedonnéesagricolesessentielles

quiserontfourniesparlespayspourrépondreauxbesoinscourantset

émergents,afinde,notamment:

» suivrelestendancesetlespolitiquesnationales;

» suivrelesprogrèsaccomplissurlavoiedelamiseenplacedepro-

grammesdedéveloppementsectoriels,nationaux,régionauxetinterna-

tionaux,dontlesprogrammesdedéveloppementagricole,lesstratégies

deréductiondelapauvreté,leProgrammedétaillédedéveloppement

del’agricultureafricaine(PDDAA)etlesobjectifsdumillénairepourle

développement(oMD)concernantlapauvreté,lasécuritéalimentaire

etladurabilitéenvironnementale;et

» traiterlesquestionspolitiquesémergentestellesquelacrisealimentaire,

l’utilisationdesculturespourfabriquerdesbiocarburants,l’utilisation

desterresetdel’eau,l’impactdel’agriculturesurl’environnementet

leréchauffementmondial.

6

AMeLiorAtionDesstAtistiQUesreLAtivesALAseCUriteALiMentAire,AL’AGriCULtUreDUrAbLe,etAUDeveLoPPeMentrUrAL

ii. l’intégrationdel’agriculturedanslessystèmesnationauxstatistiquesetla

stratégienationalededéveloppementdelastatistique(snDs).1Cettemesure

permettraderelierentreelleslesinformationsstatistiquesprovenantdes

domaineséconomique,socialetenvironnemental,etrépondraauxattentes

desdécideurspolitiquesetautresutilisateursquiontbesoindecomparer

lesdonnéesdedifférentessources,dedifférentspaysetdansletemps;

iii. l’établissementdesbasespermettantd’assurerlaviabilitédusystème

nationaldesstatistiquesagricoles(snsA)àtraverslagouvernanceetle

renforce,entdescapacitésstatistiques.

1 La Stratégie nationale de développement de la statistique (SNDS) est un cadre global visant à résoudre le prob-lème de l’insuffisance de données, à mobiliser et hiérarchiser l’utilisation des ressources, et à intégrer les statis-tiques dans les processus politique, budgétaire et de planification nationaux.


7

3.PLAnD’ACtionPoUrL’AFriQUeDeLAstrAtÉGieMonDiALe

3.1 Introduction

L’Afriqueestlapremièrerégionàmettreenœuvrelastratégiemondiale.LePlan

d’actionpourl’Afriquedelastratégiemondialeaétéélaboréparlabanqueafri-

cainededéveloppement(bAD),laCommissionéconomiquedesnationsUniespour

l’Afrique(CeA)etl’organisationdesnationsUniespourl’alimentationetl’agricul-

ture(FAo).ilaétépartagéetdiscutéaveclesprincipalespartiesprenantestantà

l’intérieurqu’àl’extérieurducontinentdontlespaysafricains,lesorganisations

régionalesetinternationales,lesCommunautéséconomiquesrégionales(Cer),les

donateursetlaCommissiondestatistiquedesnationsUnies(CsnU).iladopteune

perspectiveàlongterme(10à15ans)maisseraappliquéendifférentesphases,la

premièrecouvrantlapériodedecinqansallantde2011à2015.

3.2 Cadre

LecadreduPland’actioncomportelesprincipauxélémentssuivants:(i)uncadre

logiquebasésurlesrésultatsquiservirad’outilessentieldegestion,desuiviet

d’évaluation(s&e)pourlamiseenœuvre;(ii)uneanalysedespartiesprenantes

afind’élargiretd’approfondirl’engagementd’unvasteéventaild’acteurs;(iii)dif-

férentesstratégiespermettantd’assurerlaviabilitédesactivitéslancéesdansle

cadreduPlan;(iv)unsystèmedegestiondesrisquespours’assurerquelesrisques

sontsuivisetcontrôlés;(v)unemiseenœuvreprogressiveselonleschémasuivant:

12payscouvertsl’Année1,24l’Année2,36l’Année3,48l’Année4,lesautresétant

couvertsl’Année5;(vi)unprogrammedetravailetunbudgetdétailléspourles

cinqpremièresannéesduPlan;(vii)unsystèmegénéraldesuivietd’évaluation,

plusunpourchaquecomposanteduPlan,afindesuivreetrendrecomptedes

progrèsaccomplisàdifférentsniveaux;et(viii)unsystèmedecommunicationet

derapportpermettantdecommuniquerlesrésultatsàtouteslespartiesprenantes

etderenforcerlavisibilité.

8


3.3 Impact

LesobjectifsduPland’actionpourl’Afriquereflètentceuxdelastratégiemondiale

(voirsection2.1ci-avant).D’iciàlafindelapremièrephase(2011-2015),ons’attend

notammentàceque:

ó 50%despaysafricainspuissentproduireunensembleminimumdedon-

néesagricolesessentielles,afinderépondreauxdemandesstatistiques

courantesetémergentesdesdiversespartiesprenantescommelesin-

stancesgouvernementales,lesCommunautéséconomiquesrégionales,

lesinstitutsuniversitairesetderecherche,etlesorganisationsnationales

etinternationales;

ó 50%despaysafricainsaientintégrélesstatistiquesagricolesàleurs

systèmesnationauxdestatistiques(sns),afinderépondreauxattentes

desdécideurspolitiquesetautresutilisateurs,quisouhaitentquecelles-ci

soientcomparablesentredifférentspaysetdansletemps.L’intégration

del’agriculturedanslesnsassureraunecoordinationefficaceentreles

bureauxnationauxdesstatistiques(bns),quiontl’habituded’appliquerdes

méthodesstatistiquesetd’utiliserdesplansdesondage/échantillonnages,

etlesministères,quiontprobablementdeplusgrandesconnaissances

techniquesenmatièred’agriculture,d’exploitationforestière,depêcheet

d’utilisationdesterres.L’intégrationseraréaliséeparlamiseenplaced’un

ensembledeméthodologiescomportantl’élaboration:

» d’unplandesondage/échantillonmaîtrepourl’agriculture;

» d’uncadred’enquêtesintégré;et

» d’unsystèmedegestiondesdonnéesquirendralesrésultatsfacile-

mentdisponibles.

ó 50%dessystèmesnationauxdesstatistiquesagricolesdespayssoient

devenusviablesgrâceàdesaméliorationsdelagouvernanceetauren-

forcementdescapacitésstatistiques.

Ladisponibilitédedonnéesplusprécisesetpluscohérentes,comparablesdansle

temps,aurauncertainnombrederépercussionspositives.ellepermettraauxagri-

culteursdefairedemeilleurschoixenmatièredesemisetdeventeetdestimuler

ainsilaproductivitéetlesrevenusagricoles,contribuantparlàmêmeàréduirela

pauvreté.ellepermettraégalementauxgouvernementsd’élaboreruneplanification

socio-économiqueauseinducadreagricoleetd’ensuivrelesprogrès.Lesdonnées

recueilliesdevraientenoutreaiderlesgouvernementsàprendredesmesurespour

atténuerlescrisesalimentairesmajeurescommecellesdecesdernièresannées

grâceàdemeilleuresestimationsdelaproductionagricoleetd’élevage,ducom-

merce,duniveaudesstocksetdufourrage,quipermettrontdemieuxprévoirles


9

PLAnD’ACtionPoUrL’AFriQUe(2011-2015)enbreF

quantitésd’alimentsdisponiblesetdevraientcontribueràrésoudrelesproblèmes

devulnérabilitéalimentaireàl’avenir.

Le Pland’actionpourl’Afriquedevraitavoiruncertainnombred’effetspositifsdans

lecontextedesréformesinstitutionnellesetorganisationnelles,dontles

ó Dessolutionsauxproblèmesméthodologiquesafricainsserontpréparées,

revuespardespairsetvalidéespardesexperts;

ó Desméthodologies,desoutilsetdesnormesélaborésetrentablesvisant

àaméliorerlesstatistiquesagricolesenAfriqueserontmisaupointetdif-

fusés.ilsprendrontlaformedeguidesméthodologiques,demanuelset

decompilationsdesmeilleurespratiques;

ó Lescapacitésinstitutionnelles,organisationnellesettechniquesdessys-

tèmesnationauxdesstatistiquesagricolesserontrenforcéesetappliquées

afind’améliorerlaqualitéetl’utilisationdesdonnées;et

ó Lesdonnéesagricolesnécessairesserontproduites,harmonisées,gérées,

analyséesetdiffusées.

entermesd’appuiàlaformationstatistiqueetderemédieraumanquedequalifica-

tiondupersonnelemployédanslesagencesstatistiques,lePlanprévoitd’atteindre

lesrésultatssuivants:

ó Lespayspourronteffectueruneanalysedétailléedesbesoinsdeformation

enstatistiquesagricoles;

ó Desméthodesdeformationnouvelles,plusrentables,serontélaborées

ettestées;

ó Lacapacitédescentresdeformationàdispenserunenseignementetune

formationefficacesetdebonnequalitésurdessujetsrelatifsauxstatis-

tiquesagricolesserarenforcéeetsoutenue;et

ó Lenombredepersonnestravaillantdanslesbureauxdestatistiquesag-

ricolespossédantlaformationappropriéeetlesqualificationsreconnues

augmentera.

LesobjectifsgénérauxduPland’actionpourl’Afriquesontnotammentlessuivants:

ó 50%dediminutiondunombredepaysconsidéréscommeayantunsystème

nationaldesstatistiquesagricoles(snsA)defaiblecapacité;

ó 50%despaysaurontleursnsAintégréàlastratégienationalededével-

oppementdelastatistique(snDs);

ó 50%despaysaurontmisenplaceuncadred’échantillonsmaîtrespour

lesstatistiquesagricoles;

10


ó 50%despaysaurontmisenplaceuncadred’enquêtesintégré;

ó 50%despaysdisposerontd’unebasededonnéesintégréeopérationnelle;

ó 50%despaysserontenmesuredetransmettredesdonnéesmajeuresde

qualitésatisfaisanteàlaFAo;et

ó 50%despaysaurontinstauréuncadredegouvernanceintégré,conformé-

mentauxrecommandationsdelastratégiemondiale.


11

4. MÉCAnisMeDeGoUvernAnCe,ÉvALUAtionDePAysetCoMPosAntesteChniQUes

4.1Introduction

Lorsqu’elleaentérinélecontenutechniqueetlesorientationsstratégiquesdela

stratégiemondiale,laCommissiondestatistiquedesnationsUnies(CsnU)are-

commandéqu’unvasteprogrammed’assistancetechnique(At),qu’unprogramme

deformationdétailléetqu’unprogrammederecherchebienciblésoientintégrés

auPland’action.elleaenoutrerecommandéquelePlancomportedesdirectives

clairessurlagestionfinancièreetlesmodalitésdegouvernanceauxniveauxnatio-

nal,régionaletmondial.LePland’actionpourl’Afriqueadoncétéélaboréautour

detroiscomposantestechniques,àsavoirl’assistancetechnique,laformationet

larecherche.ilcomprendégalementunmécanismedegouvernanceetuncadre

globaletdétailléd’évaluationdepays.L’évaluationdepays,quiconstitueraune

étapepréliminaireàlamiseenœuvreduPlan,aideraàdéterminerlesactivitésà

menerauniveaudupayslorsdelapremièrephase,notammentautitredescom-

posantesformationetassistancetechnique.

Lespartiesprenantesontconvenuquel’élaborationetlamiseenœuvredela

composanteformationdevaientêtredirigéesparlaCeA,cellesdelacomposante

rechercheparlaFAo,etcellesdelacomposanteassistancetechnique,ainsiquele

mécanismedegouvernanceetl’évaluationdescapacitésdupaysparlabAD.Les

troiscomposantestechniquesetlemécanismedegouvernanceontétéconçus

commedespropositionsautonomes.ellesontensuiteétéregroupéesparlabAD,

aveclapropositiond’évaluationdepays,dansundocumentunique,prenanten

compteuncertainnombredeliensexistants.Lamiseenœuvregarantiralapleine

intégrationdescomposantestechniques(voirFigure1).Cetteapprocheintégrée

nécessiteraégalementunemiseenœuvreparphasesetéviterauneduplication

inutiledestâchesdelapartdesprincipalesinstitutions.L’assistancetechnique

etlaformationdépendrontdel’évaluationdescapacitésetdesbesoinsdespays.

12


Uneévaluationdesbesoinsenrechercheseraégalementeffectuée.Lesrésultats

delacomposanterechercheconstituerontlabased’uneassistancetechniqueet

d’uneformationinnovantes.

Figure1:InterdépendancesdescomposantesduPland’action

4.2 Stratégiedemiseenœuvre

LamiseenœuvreduPlanseferaselondeuxaxes:

i. D’unepart,lesactivitéscouvriront:

» l’évaluationdepays;

» lerenforcementdescapacités;

» ledéveloppementd’uneinfrastructurestatistiqueviable(parexemple,

l’élaborationd’unsnsAetl’intégrationdel’agricultureàlasnDs);et

» larecherche.

ii. Del’autre,lesactivitéscouvriront:

» laformationdanslesdomainesoùlematérieldesupportsàjourest

déjàdisponible;

» l’assistancetechniquelorsquelessnDsexistentdéjà,quel’évaluation

depaysadoncétéeffectuéeetquelesgainsrapidesissusdesactivités

derechercheontdéjàétéréalisés.

Gouvernance

Évaluation des pays

recherche&

Développement

Statistiques agricoles et rurales

•économiques

•sociales

•environnementales


Formation&renfor-

cementdescapacités

statistiques


Assistancetechnique


13


L’undesrésultatsdel’évaluationdepaysconsisteraàregrouperlespaysenfonction

duniveaudedéveloppementdeleursstatistiquesagricoles.L’assistancetechnique

etlaformationserontdéployéesenpremierdanslespayslesplusfaibles,dansla

mesureoùceux-ciontunbesoinurgentdesoutien,puisdanslesautres,selonles

prioritésfixéesparlesrésultatsdel’évaluationdepays.

4.3 Mécanismedegouvernance

Lamiseenœuvreefficacedelastratégiemondialenécessiteraunebonnegouver-

nanceauxniveauxnational,sous-régional,régionaletmondial.Parconséquent,

unmécanismedegouvernancepourl’applicationduPland’actionpourl’Afriquea

étéélaboré,afind’instaurerlecadreinstitutionnel,lesdispositifsdecoordination

etlesrapportshiérarchiquesàdifférentsniveaux,commeilestdétailléci-après.

Niveau mondial

Auniveaumondial,unbureaudemiseenœuvredelastratégiemondialeseracréé

etserabaséàlaFAo.ilcoordonneral’applicationduPlanglobal,fixeralesnormes,

garantirauneharmonisationentrelesrégions,seraencoordinationavecd’autres

initiativesmondiales,assureralesactivitésdepromotionetfourniraunappuiaux

régionsquinepeuventassurerlamiseenœuvre.LamiseenœuvreduPland’action

pourl’Afriqueseradelaresponsabilitédesstructuresdegouvernancerégionales,

sous-régionalesetnationales.

Niveau régional

Ledispositifdegouvernanceàl’échelleducontinentexécutera,inter alia,lePlan

d’actionpourl’Afrique,alloueradesressources,suivralamiseenœuvre,évaluerales

progrèsaccomplisetenferalecompterendu.CedispositifcomprendraunComité

régionaldepilotage,unComitéexécutifetunsecrétariatrégionaldemiseenœuvre.

Le Comité régional de pilotage(CRP) aétéinstauréentantqu’instancedécisionnelle

pourlePland’actionpourl’Afrique.LeCrP,quicomprendlesutilisateursetpro-

ducteursdestatistiques,seraplacésouslasupervisiondehautniveaudelapartde

l’Économisteenchefetvice-présidentdelabAD.ilcomprendradesreprésentants

(unpourchaqueinstitutionmembre)duComitéafricaindecoordinationstatistique

(àsavoirlabAD,laCeAetlaCommissiondel’Unionafricaine(CUA),delaFonda-

tionpourlerenforcementdescapacitésenAfrique(ACbF),desAmisafricainsdela

présidencedelaCommissiondestatistiquedesnationsUnies(Maroc,ouganda,

Éthiopie,sénégal),duPrésidentdelaCommissiondestatistiquespourl’Afrique

(statCom-Afrique),duPrésidentdelaCommissionafricainedesstatistiquesagri-

14


coles(CAsA)2,desCentresdeformationstatistique(unreprésentant),desministres

del’Agriculture(deuxreprésentantspays:duCamerounetduMozambique),des

institutionsderechercheagricole(unreprésentant),delaFAoetdesdonateurs

(banquemondiale,DFiD,Départementaméricaindel’AgricultureetlaFondation

bill&MelindaGates).

UnComité exécutif (CE),composéd’ungroupeplusrestreintdestroisorganisations

principales(bAD,CeAetFAo)feraofficedebureaupourleCrP.ildevraseréunir

plussouventqueleCrPetagirensonnom.

UnSecrétariat régional de mise en œuvre seraétabliauseindelabAD.ilaura

pourresponsabilitédemobiliseretd’allouerdesressources,ainsiquedesuivreet

d’évaluerl’applicationdelastratégieetd’enfairerapport.Lesdeuxautresinstitu-

tionsprincipales(FAoetCeA)etenparticulierlescoordinateursdescomposantes

recherche,formationetassistancetechniqueserontmembresdusecrétariat.Les

autresmembresserontlesecrétairedelastratégierégionale,unresponsable

financier,unresponsabledus&eetunassistantadministratif.

Unmécanismeserainstaurépourpermettrequelesrapportssoientreçusetpris

encompteparlesorganisationsafricainesetmondialesconcernées,dont:

ó laCommissiondestatistiquespourl’Afrique(statCom-Afrique),quifera

rapportàlaCommissiondestatistiquedesnationsUnies,ainsiqu’àla

ConférenceconjointeUA/CeAdesministresafricainsdel’Économieet

desFinances;

ó lebureaudemiseenœuvredelastratégiemondiale,quiferarapportàla

ConférencerégionalebiennaledelaFAopourl’Afrique;

ó leComitédesDirecteursgénérauxdesbureauxnationauxdesstatistiques

enAfrique(CoDG),quiferarapportaunouveaupartenariatpourledével-

oppementdel’Afrique(nePAD)3danslecadredesonPDDAA;et

ó labAD,quiferarapportàsonConseild’administration.

2 La Commission africaine des statistiques agricoles (CASA) est l’instance suprême en matière de statistiques agricoles en Afrique. Elle a été créée par le Directeur général de la FAO en octobre 1962, afin d’étudier l’état des statistiques alimentaires et agricoles dans la région ? de conseiller les pays membres sur le développement et la normalisation des statistiques agricoles au sein du cadre de travail général de la FAO sur les statistiques ; et de convoquer des réunions d’experts ou d’autres instances subsidiaires d’experts nationaux requises à cette fin. Elle se réunit tous les deux ans. 3 Le NEPAD a été officiellement adopté par le 37e Sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 2001 en tant que document stratégique cadre promettant le renouveau de l’Afrique. Il a été créé par les responsables africains pour tenter de résoudre les problèmes de développement spécifiques de leur pays et les conduire, tant au niveau individuel que collectif, sur la voie d’une croissance et d’un développement durables, extirpant ainsi le continent du sous-développement et de l’exclusion dans un monde globalisé.


15


Niveau de la Communauté économique régionale 4/ Organisation sous-régionale

LesCommunautéséconomiquesrégionales(Cer)etlesorganisationssous-régio-

nales(osr)commeAFristAt5,ainsiquelesCentresdeformationstatistiqueont

jouéunrôleimportantdansledéveloppementdesstatistiquesdesÉtatsmembres.

Cesinstancesseront,sibesoinilya,utiliséesdanslamiseenœuvredelastratégie.

LastructureopérationnelleauniveaudesCercomprendleComitédesstatistiques,

quiregroupetousleschefsdesbureauxnationauxdesstatistiquesdanslesÉtats

membres,etlesdépartements/unitésstatistiquesauniveaudusecrétariat.Un

appuiserafournipourrenforcerlescapacitéslorsquecelles-cisontinsuffisantes.

Niveau national

Lesprincipauxbénéficiairesdelastratégiemondialeserontlespaysquiontbesoin

destatistiquesagricolesrigoureusespourpouvoirdéfinirleurspolitiquesetprendre

leursdécisionssurlabasededonnéesprécisesainsiquepourbeaucoupd’autres

raisons.C’estauxpaysqu’incomberalaresponsabilitépremièredelamiseenœuvre

duPlan.Lemécanismed’applicationauniveaunationalcomprendra:

i. unComité national de coordination des statistiques agricoles (CNCSA) pré-

sidéparunutilisateurdedonnées,généralementundécideurpolitiquede

hautrangduministèredel’Agriculturequisuperviseral’élaborationd’un

systèmenationaldesstatistiquesagricoles(snsA)faisantpartieintégrante

dusystèmenationaldestatistiques(sns);

ii. uncoordinateur de la Stratégie nationale chargédutravailadministratifet

techniquelorsdel’applicationduPland’actiondanslepays;et

iii. unGroupe de travail technique (couvrantdifférentsdomainesdel’agricul-

ture)chargéd’aiderlecoordinateurpourlesquestionsd’ordretechnique.

4.4 Évaluationdespays

LapremièreétapedelamiseenœuvredescomposantestechniquesduPland’action

consisteraàprocéderàuneévaluationapprofondieetactualiséedepays,quimettra

enévidencelesbesoinsetlescapacitésstatistiquesspécifiquesdechaquepays.

4 LesCommunautéséconomiquesrégionales(Cer)regroupentdespaysensous-régions,afindeparveniràune

intégrationetàundéveloppementéconomiquesplusgrands.onlesqualifiede«pierresangulaires»del’Union

africaine.oncompteactuellementneufCerreconnuesparl’Ue,chacuneayantétéinstauréeenvertud’untraité

régionalséparé.

5 AFRISTAT (Observatoire économique et statistique pour l’Afrique subsaharienne) a été créé en 1993 pour con-tribuer au développement des statistiques économiques, sociales et environnementales dans 19 États membres africains, qui sont essentiellement des pays francophones d’Afrique centrale et occidentale.

16


Cetteévaluationexaminera,inter alia,l’étatdesdonnéesactuellementproduites

etdiffusées,lesméthodologiesemployéesetladispositiondespaysàlancerl’exé-

cutiondesactivitésprévuesparlastratégiemondiale.Lesinformationsissuesde

cesévaluationsserontutiliséespour:

ó élaborerlesprofilsdespaysetidentifierceuxquiontbesoind’uneatten-

tionparticulière;

ó préparerdesplansd’actionnationauxpertinents;

ó établirdesprioritésentrelesbesoinsdedéveloppementetdéciderdes

domainesd’intervention;

ó fournirlesinformationsderéférenceenmatièredesuivi-évaluation;et

ó classeretgrouperlespaysentermesdequalitédesdonnéesetdeniveau

dedéveloppementstatistique.

L’opérationserarépétéeàunecertainefréquencelorsdelamiseenœuvredela

stratégiemondialeàdesfinsdesuivi-évaluation.

4.5 Composanteassistancetechnique(AT)

Lacomposanteassistancetechniqueapourbutd’aiderlespaysafricainsàaméliorer

etàrenforcerleurscapacitésinstitutionnelles,organisationnellesettechniques

leurpermettantdedévelopperleursystèmenationaldesstatistiquesagricolesà

partird’uneévaluationdétailléedeleurscapacitésetdeleursbesoins.L’approche

tiendracomptedeslanguesutilisées(aumoinsl’anglaisetlefrançais).

Cettecomposantetientcomptedubilandel’assistancetechniquequelespaysont

reçueaufildesannéespourlesaideràdévelopperleursystèmestatistique.elle

conclutquesil’étatdesstatistiquesenAfriques’estaméliorédansunecertaine

mesure,cetteaméliorationaglobalementétéinégaleetsanscommunemesure

aveclaquantitéd’aidefournie.ilapparaîtclairementquel’assistancetechnique

doitêtreplusimportanteetmieuxciblée,afind’accélérerledéveloppementd’une

capacitéstatistiqueviabledanslespaysafricains.

Éléments de l’assistance technique

LesquatreélémentssuivantsduprogrammeAtpourl’Afriqueontétéidentifiés

etdéveloppés.

i. Développement de capacités institutionnelles et organisationnelles:laplupart

despaysafricainssouffrenttoujoursd’insuffisancesinstitutionnellesetorga-

nisationnellesquientraventledéveloppementefficacedesystèmesnationaux


17


desstatistiquesagricolesenparticulieretdesystèmesnationauxdestatis-

tiquesengénéral.Uneassistancetechniqueseranécessairepourremédierà

ceproblèmeetserasollicitéeparlespays,enfonctiondebesoinsspécifiques.

ii. Élaboration du Plan stratégique sectoriel pour les statistiques agricoles (PSSSA) faisant partie intégrante de la Stratégie nationale de développement de la statistique (SNDS):unconsensuss’accordeàreconnaîtrequel’élaboration

etl’applicationd’unestratégienationalededéveloppementdelastatis-

tique,couvrantl’ensembledessecteurs,ainsiquelesproducteursetles

utilisateursdedonnées,estlemeilleurmoyenderenforcerlescapacités

etlesstatistiquesenappuiaudéveloppementnationaletinternational.

envertudesmeilleurespratiques,lasnDsdoitadopteruneapproche

ascendanteousectorielle,danslaquelledesPlansstratégiquessectoriels

pourlesstatistiques(Psss)sontélaborésenpremier,afindeservirdepierre

angulaireàlasnDs.Lespaysaurontbesoind’uneassistancetechnique

pourintégrerl’objectivité,lesmeilleurespratiquesinternationalesetles

expériencesd’autrespaysourégionsàl’élaborationdeleurPsss.

iii. Développement et harmonisation des sources de données:lessourcesde

donnéesenAfriqueonttendanceàêtrepeudéveloppéesetmalharmoni-

sées,sibienquelesdonnéesproduitesnesontpasbienintégrées.Lespays

aurontbesoind’uneAtpour:(i)mieuxplanifieretgérerleurrecensement

agricolecommesourcededonnéesetd’indicateursderéférenceenla

matière;(ii)mettreenplaceunprogrammed’enquêtesagricoles,afinde

disposerd’indicateursdeperformanceactualiséspourlesecteuragricole;

(iii)améliorerlessourcesdedonnéesadministratives;et(iv)procéderà

desauditsdessystèmesdedonnées,ainsiquedesdonnéesémanantde

recensements,d’enquêtesetdesourcesadministratives.

iv. Harmonisation et gestion des données:lesdonnéesagricolesexistantesont

tendanceàmanquerdecomparabilitéentrelessourcesetdansletemps,et

sontenoutreéparpilléesentrelesinstitutionsquilesproduisent.ellessont

souventenregistréessurdessupportsdifférentsetnesontpasfacilement

accessibles.Uneassistancetechniqueseradoncnécessairepouraiderles

paysà:(i)regrouper,passerenrevue,analyseretdocumenterlesensembles

dedonnéesagricolesexistants;(ii)vérifierl’exactitudeetlafiabilitédes

sériesdedonnéessurlaproductionagricoleenutilisantdesinformations

provenantd’autressources;et(iii)instaureretgérerCountrystAt–sys-

tèmeinformatiqueenlignepourlesstatistiquesalimentairesetagricoles

auxniveauxnationaletsous-national.6ilestégalementprévud’instaurer

regionstAtauniveaudelabAD.

6 CountrySTAT donne aux décideurs l’accès à des statistiques recoupant divers domaines thématiques tels que la production, les prix, le commerce et la consommation. Il permet de procéder à des analyses, d’élaborer des politiques sur la base d’informations précises et d’effectuer des suivis.

18


Système d’octroi de l’assistance technique

L’efficacitédel’assistancetechniquedépendnonseulementdelaquantitéfour-

niemaisaussidelamanièredontelleestdispensée.ilaétéproposéunsystème

d’octroidel’Atquis’articuleautourdesaxessuivants:(i)prendreencomptele

niveaudedéveloppementdupaysparrapportàd’autrespaysdelarégionpour

l’instaurationdesonsystèmenationaldesstatistiquesagricoles;(ii)exploiterles

structuresexistantesaulieud’encréerdesparallèles;(iii)tirerprofitdescapacités

régionalespourcomblerleslacunesexistantdanscertainspays;et(iv)avoir,sibe-

soin,recoursàdesexpertsinternationauxqualifiésetexpérimentéspourcombler

leslacunesdecapacités.

Uneéquipeprincipaledetroispersonnes(lecoordinateurdel’At,unexperten

gestiondesdonnéesetunexpertassocié)serarecrutéeàtempspleinetattachée

ausecrétariatrégionaldemiseenœuvreafindegérerl’applicationduprogramme

del’At.Lecoordinateurdel’Attravailleraencollaborationétroiteaveclesautres

coordinateursdescomposantesàfourniruneassistancetechniquespécifiqueàleur

composanteetàlarelieràlastratégiemondiale.Unsystèmedesuivi-évaluation

serautilisépoursuivrelesprogrèsaccomplisàdifférentsniveauxetenfairerapport.

4.6 Composanteformation

Lacomposanteformationviseàrenforcerlescapacitésdesagencesconcernéesà

recueillir,compileretutiliserlesdonnéesstatistiques.elleentendyparvenir(i)en

augmentantlesconnaissances,lescapacitésetlescompétencesdupersonnel;et

(ii)enrenforçantetensoutenantlescapacitésdesCentresdeformationstatistique

africains(CFs)àmettresurpiedetàdispenseruneformationdequalitéenmatière

destatistiquesagricolesetsurdessujetsliésauxstatistiques.L’opérationsefera

dansplusieurslangues(aumoinsenanglaisetenfrançais).

Sous-composantes

Lacomposanteformationseraexécutéeparlebiaisdetroissous-composantes,

quigénérerontensembleneufextrants.Lessous-composantessontlessuivantes:

i. Identification des besoins de formation et gestion des ressources humaines.

Uneformationetuneassistancetechniqueserontdispenséesauxpaysafin

quelesagencesdestatistiquesagricolespuissentidentifierleursbesoinsde

formationprioritairesetaméliorerlagestiondeleursressourceshumaines;

ii. Augmentation de la capacité des Centres de formation statistique (CFS). Lebutestderenforcerlacapacitédesagencesdeformationnationales


19


etrégionalesàélaboreretàdispenserdescoursdeformationefficaces,

correspondantauxbesoinsdupays;et

iii. Accroissement de la demande de formationenrenforçantlesconnaissances,

lescapacitésetlescompétencesdespersonnestravaillantdanslesagences

destatistiquesagricoles.

Mise en œuvre

LacomposanteformationseraexécutéeparlaCeAaveclesoutientechniqueet

l’appuidelaFAo.UneUnitédemiseenœuvredelacomposanteformationsera

instauréeetserabaséeauseinduCentreafricainpourlesstatistiques(CAs)ausein

delaCeA.elleseradotéedupersonnelsuivant:unresponsableduPland’action

ayantuneexpériencedanslagestiondelaformationetunebonneconnaissance

desstatistiquesagricoles,unsecrétaire,uninformaticienetunwebmaster.

Certainscentresdeformationetd’autresagencesmettrontenœuvreleprogramme

deformation,incluantentreautrelapréparationetladispensededifférentscours.

Cesagencesdevrontaussiévaluerlesprogrèsaccomplisetlesrésultatsobtenuset

enfairerapport.LamiseenœuvreserasuivieetsuperviséeparleGroupeafricain

surlaformationstatistique(GrAFos)7,dontlesecrétariatesthébergéparlaCeA.

Diversrapportsd’activitésserontpréparés,communiquésauxprincipalesparties

prenantesetpubliéssurlesiteWebduPland’action,quiseraluiaussihébergé

parlaCeA.

4.7 Composanterecherche

Nécessité de la recherche

enAfrique,l’agriculturesecaractériseparungrandnombredepetitsagriculteurs

desubsistanceayantunfaibleniveaud’éducation.Cesfermierss’adonnentàune

agriculturepluviale,utilisantunelargediversitédepratiquesagricoles(cultures

mixtes,plantationcontinue,exploitationdepetitslopinsdeterreauxformes

irrégulières,etc.).Lestatisticienestconfrontéàdesproblèmesméthodologiques

spécifiquespourmesurercertainesdesvariablesagricoleslesplusélémentaires,

dontlasurfacecultivée,lerendementetlaproduction(notammentpourcelledes-

tinéeàl’autoconsommation)enAfrique.Cesdifficultéssontaggravéeslorsqueles

fermiersnetiennentaucunregistreetn’utilisentpasdesunitésdemesurestandard.

7 GRAFOS a été instauré en 2009 sous l’égide de la Commission de statistiques pour l’Afrique (StatCom-Afrique) afin de coordonner diverses initiatives sur la formation statistique en Afrique. Il a été créé en réaction de l’apparition soudaine de différents groupes et initiatives sur la formation statistique en Afrique, qui conduisait à une utilisation inefficace de ressources rares et à des doubles emplois.

20


Lesautresdéfisdemesureportentsur:(i)lagrandediversitérégionaleentermes

d’importancedesculturespratiquées;(ii)lesvariationsd’annéeagricole(d’une

àdeuxoutroissaisonsdespluiesetdessemailles,pouvantcouvrirdeuxannées

calendairesdifférentes);(iii)ledénombrementdubétailetdesproduitsdubétail

chezlespopulationsnomadesetsemi-nomades;(iv)l’évaluationdelaproduction

depoissonspourlapêchetraditionnelleterrestreetlapêchemaritime;et(v)l’es-

timationdesproduitsforestierscomestibles,delaproductiondeboisdechauffage

etdel’ampleurdeladéforestation.

Lesprocessusdécisionnelsdesfermierslocauxpeuventcompliquerencorelacollecte

etl’analysedesdonnées.LespratiquesagricolesenAfriquesontstructuréesparle

faitquelaplupartdesproducteurssontaussidesconsommateurs,quiprennent

simultanémentlesdécisionsrelativesàlaproductionetàlaconsommation.Les

autresproblèmesquiaffectentlesactivitésstatistiquesagricolessontliésàdes

facteursexogènes,àsavoirl’environnementdanslequelellessedéroulentetl’im-

pactd’événementsextérieurs,enparticulierdesconditionsclimatiques.

Cesfacteurs,alliésàl’absenced’informationsdocumentéessurlespratiquesagricoles

utilisées,comptentparmilesprincipauxobstaclesàlamiseenplacedesystèmes

efficacesetcohérentsdecollectededonnées.toutefois,desprogrèstechnologiques

pourraientêtreintroduitspouraiderlespaysafricainsàcompilerdesinformations

factuelles,notammentdesinformationsgéospatialesetlesdispositifsdegéoréfé-

rencement.AuxÉtats-Unisparexemple,leservicenationaldesstatistiquesagricoles

duDépartementdel’Agricultureutilisedesimagessatellites(CroplandDataLayers,

CDL)poursuivrelesschémasderotationdescultures,leschangementsd’utilisation

dessols,lesressourceseneauetlesémissionsdeCo2.Desoutilsetdesméthodes

similairespourraientêtredéveloppéspourlecontexteafricainetmisenœuvrepour

améliorerlessystèmesdecollectedesdonnéesetlaqualitédesdonnéesrecueillies.

ilconvientaussideprendreencomptel’évolutionrapidedelanaturedel’agri-

cultureetl’émergencedenouveauxproblèmesquirendentparfoisobsolètesles

donnéesdisponiblesetcertainesméthodes.Parexemple,ilestrarequel’ondispose

d’informationssurlaproductiondesbiocarburants,lespratiquesd’atténuationdu

changementclimatiqueetd’adaptationàcechangement,oul’impactduréchauf-

fementsurlapauvreté.enoutre,onsaitpeudechosessurlesmeilleuresméthodes

etpratiquesdecollectedecetyped’informations.

But

Lacomposanterechercheadoncpourbutd’élaboreretdediffuserdesméthodo-

logies,desoutilsetdesnormesévoluésetrentablesliésauxpiliersdelastratégie


21


mondiale(voirsection2.1).Ladiffusionprendralaformedeguidesméthodolo-

giques,demanuelsetdecompilationsdesmeilleurespratiquessurlesthèmesde

rechercheprioritaires.tousserontutilisésparlesstatisticiensagricolesafricains

afindeproduireefficacementdesstatistiquesagricolesfiables.

Lesdomaines prioritairessont:lecadrederéférence,leplandesondagemaîtrepour

lesenquêtesintégrées,lesméthodesdecollectededonnées,lasécuritéalimentaire,

l’informationdumarché,l’analysedesdonnéesetlesdonnéesadministratives.Les

résultatsdecetterechercheviendrontalimenteràlafoislacomposanteformation

etlacomposanteassistancetechnique.

Thèmes de recherche

Unelisteinitialedethèmesderecherchepossiblesaétéélaboréeàpartirdes

recommandationsformuléeslorsdediversesséancesdesréunionsbiennalesde

laCAsA.elleaétécomplétéeparuneenquêteréaliséeauprèsdesacteursclés

desstatistiquesagricolesenAfrique.Lesthèmesderechercheontétéclassésen

fonctiondesdomainesprioritairessusmentionnés.

Mise en œuvre et suivi-évaluation

UneUnitéderechercheseracrééeauseindubureaudemiseenœuvredelastra-

tégiemondialeetserabaséeàlaFAo.elleserachargéedelacoordinationetdu

contrôledelaqualitédelarechercheetseradirigéeparunstatisticienenchef,un

statisticienetunassistant.elletravailleraenétroitecollaborationavecdesgroupes

d’experts-conseilissusd’unréseaudespécialistes(individuels,institutionnelset

universitaires).Larechercheeffectivesurlesdifférentsthèmesseramenéepardes

institutionspartenairesoudesexpertschoisis.

beaucoupdesthèmesretenussontvalablespourplusieursrégions;enoutre,les

institutionslesmieuxqualifiéespourconduirelarecherchepeuventsetrouver

dansn’importequellerégiondumonde.LaFAocollaboreradoncaveclesstructures

régionalesetinternationaleslesmieuxqualifiéesenvued’unemiseenœuvre

décentralisée.Lepartenaireprincipalaurapourpremièremissiondeconduiredes

recherchessurunthèmespécifiquepourlequelilpossèdeuneexpertiseetune

expériencereconnuesdanslapréparationdemanuelsetdeguides.

Unsystèmedesuivietderapportssurlamiseenœuvredelacomposantesera

instauré.

22

5.ProGrAMMeDetrAvAiLetbUDGet

Programme de travail

UnprogrammedetravailaétéélaborépourlePland’actiondemanièreàrenforcer

leschancesdesuccèsetàdébouchersurdemeilleursrésultats,unebaissedescoûts,

uneharmonisationdesactions,desdélaispluscourts,demeilleuresrelationsetla

créationdesynergiesentrelesprincipalesinstitutions.ilapouréthiquel’amélio-

rationpermanentedelaperformance.Leprogrammedetravailvadeseffetsaux

produits,puisauxactivités.Lestâchesàexécuterontétésubdivisésenactivités

aussiréduitesquepossiblepourpermettreunemeilleureplanificationentermes

decoûts,detempsetdequalité.Lesprincipalesactivitésàmenerpourlestrois

composantesetlemécanismedegouvernanceontétéidentifiées,puisséquencées

(suivantleurordred’exécution),planifiéesselonlesliensquilesunissent(enles

reliantpardesrelationsdedépendance)etassignéesauxagencesresponsables.

Certainesactivitésderecherchedevraient,parexemple,alimenterlesactivitésde

formationetd’assistancetechnique.

Poursimplifierlaprésentationduprogrammedetravail,lesactivitésontétépré-

sentéesselonlestrimestresdurantlesquelsellessontprévues.Uncalendrierplus

détaillédevraitêtredéfiniparlestroiscoordinateursdescomposantesaumoment

delapréparationdeleurpland’actionrespectif.ilestimportantquecetteprocédure

sedérouledemanièrecohérente,enutilisantunoutiletunsystèmeélectronique

communspourfaciliterl’échangeetlarécupérationdesdonnées.Cetoutiletce

systèmedevraientaussipermettredeplanifierlesrévisions/actualisationsdes

activités.Àcetégard,ilaétérecommandéd’employerlelogicielMsProjectpour

effectuerlesopérationsdeplanification,desuividesprogrèsaccomplisetdegestion

desressourcesduPland’actionpourl’Afrique.

PourquelamiseenœuvreduPland’actionsedérouleplusefficacement–enres-

pectantlesdélaisetlebudget–touteslespersonnesimpliquéesdanssonexécution

devrontacquérirlescompétencesrequisesetêtreenmesured’utilisercelogiciel

pourlesraisonssusmentionnées.

23


Budget

LePlanglobaldemiseenœuvrebénéficieradusoutiend’unFondsfiduciaire

mondialmulti-donateurspourlesstatistiquesagricoles(GMDtFAs),hébergépar

laFAo/banquemondiale.ilalloueradesressourcesauxrégionsoùlamobilisation

desfondsestplusfaible.ilyauraégalementunFondsfiduciairerégionalgérépar

labAD.Auniveaunational,lesprogrammespaysserontpréparésdansl’optique

d’unfinancementparleGMDtFAsetleFondsfiduciairerégional.Aprèsavoirété

approuvésparleComitérégionaldepilotage,ilsserontexécutéssousladirection

desinstitutionsconcernéesenfonctiondeleurcontenutechnique.Celles-cipour-

rontobtenirunsoutientechniquedelaCeret/oudel’osrlaplusappropriée,en

accordaveclespays.

Lesestimationsinitialesévaluentlebudgetnécessairepourcettepremièrephase

(2011-2015)àenviron13,2millionsdedollarseUparanenmoyennepoursoute-

nirletravaildanstouslespaysafricainspendantcinqans.Cettepremièrephase

dubudgettotalpeutêtreventiléeparrépartitiongéographique,allocationaux

composantestechniquesetdépensesannuellescommesuit:

ó Répartition géographique: 75%dubudgetserontdépensésdanslespays

et25%seulementauniveaurégional. Cetterépartitionestjustifiéeparle

ciblagestratégiqueduPlansurlespaysindividuelsentantquepremiers

bénéficiaires.

ó Allocation aux composantes techniques: 43%serontallouésàl’assistance

techniquevisantàrenforcerlescapacitésstatistiques;27%àlaformation;

15%àlarechercheet15%àlagouvernance.

ó Dépense annuelle: 15,8%serontdépensésl’Année1;20,6%l’Année2;23,1%

l’Année3et22,9%l’Année4,lorsquepresquetouslespaysserontentrain

demettreenœuvrelastratégie.Lesdépensesannuellestomberontalors

à17,5%l’Année5.

Lebudgettotalnécessairedevraitêtremobiliséparlesdonateurs.Lesstructures

demiseenœuvrerégionalespourraientfournirentre15et30%dubudget.on

s’attendégalementàdescontributionsennaturedelapartdesdonateurs,enplus

deleurparticipationfinancièreauprojet.LabADnotammenthébergeralesecré-

tariatrégionaldemiseenœuvreetapporterauneaideennature(parexempleles

bureauxetlepersonnel);laFAohébergeralebureaumondialetpourraitfournir

descontributionssimilaires;etlestroisinstitutionsquiaccueillentlescoordinateurs

delastratégierégionale(coordinateursdel’assistancetechnique,delaformation

etdelarecherche)pourraientaussimettreàdispositiondel’équipementetdes

fournituresdebureau,ainsiquedesservicesdecommunicationetdesassistants.

24


Auniveaudupays,lesgouvernementsfinancerontlesalairedupersonnelnational

chargédelamiseenœuvreduPlan,allouerontdesespaces,etc.


25

AnneXe-strUCtUresDeGoUvernAnCeDUPLAnD’ACtionPoUrL’AFriQUe

26


Bu

reau

mon

dia

l de

mis

e en

œ

uvr

e d

e la

Str

atég

ieLe

gen

de

re

lati

onv

erti

cale

re

lati

onh

oriz

onta

le

Pa

rtie

inté

gran

te

Po

ur

info

rmat

ion

Com

ité

régi

onal

de

pilo

tage

(Com

ité

exéc

uti

f)

Com

ité

nat

ion

al d

es

stat

isti

qu

es a

gric

oles

Se

crét

aria

t ré

gion

al d

e m

ise

en œ

uvr

e (à

la B

AD

)

FAO

(res

pon

sab

le R

ech

erch

e

de

la s

trat

égie

rég

ion

ale)

CEA

(res

pon

sab

le F

orm

atio

n

de

la s

trat

égie

rég

ion

ale)

BA

D (r

esp

onsa

ble

Ass

ista

nce

te

chn

iqu

e d

e la

str

atég

ie

régi

onal

e)

Coo

rdin

ateu

r n

atio

nal

e

de

la S

trat

égie

G

rou

pe

nat

ion

al d

e tr

avai

l te

chn

iqu

e

Stat

Com

-Afr

iqu

e &

CA

SA

CoD

G

CER

/OSR

NEP

AD

Inst

ance

s p

olit

iqu

es

Stru

ctu

res

opér

atio

nel

les

Stru

ctu

res

à te

nir

in

form

ées


27



T


B A

N Q U E


E N T


T


BAN

QUE


BAN

QUE

A



T

AFR


Secrétariat du Plan d’action Groupe de la Banque africaine de développementAgence Temporaire de Relocalisation (ATR)13 Avenue du GhanaBP 323, 1002 Tunis BelvédèreTunis, Tunisia / TunisieTel: (216) 71 103 325Fax: (216) 71 103 743Email: [email protected]

Union africaineP.O. Box 3243Roosvelt Street(Old Airport Area)W21K19 Addis AbabaEthiopiaTel: (251) 11 551 77 00Fax: (251) 11 551 78 44www.au.int

Commission économique pour l’AfriqueP.O. Box 3001Addis AbabaEthiopiaTel: (251) 11 551 7200Fax: (251) 11 551 0365Email: [email protected]

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agricultureViale delle Terme di Caracalla00153 Rome, ItalyTel: (39) 06 57051Fax: (39) 06 570 53152Email: [email protected]

Meilleures statistiques pour de meilleurs résultats du développement

amélioration des statistiques relatives à la sécurité

Documents