alzheimer - csss-iugs · pour combler les besoins de base : marcher, manger, s’habiller et faire...

Problmes rencontrsdans la maladiedAlzheimer

GUIDE POUR LES PROCHESAIDANTS ET LES INTERVENANTS

Service de grontopsychiatrie

Guide_Alzheimer_Avril2012_Layout 1 19/04/12 4:03 PM Page 1

ISBN : 978-2-923738-61-1 (imprim)

Dpt lgal Bibliothque et Archives nationales du Qubec, 2012

Dpt lgal Bibliothque et Archives Canada, 2012


AUTEURS

La premire dition de ce guide a t faite parMme Lucie Ct, infirmire clinicienne en collabo ra -tion avec Dre Paule Hottin, gronto psychiatre etDre Martine Jeanrenaud, omnipra ticienne.

La prsente dition (2012) a t ralise parMme Lucie Ct, infir mire clinicienne et Dre PauleHottin, gron to psychiatre avec la participation deMmes Claire Bonin, Hlne Brien et Line Sencal,infirmires cliniciennes en gron to psychiatrie, etDr Jean-Franois Trudel, gron to psychiatre.

Notes des auteurs :

Veuillez noter que le mot personne est utilis dansson sens gnral et inclut la fois le fminin et lemasculin.

Lutilisation de verbes linfinitif et non limpratifindique lintention de suggrer une attitude, ungeste, un comportement et non de limposer ou delordonner.


TABLE DES MATIRES

INTRODUCTION ......................................................5Comment utiliser ce guide ..............................5

COGNITION..............................................................6Les difficults de concentration ......................6Les difficults de mmoire ..............................7Les difficults dorientation ..........................10Les difficults de langage ............................12

ACTIVITS DE LA VIE QUOTIDIENNE ................14La marche......................................................15Lhygine personnelle ..................................16Lhabillement ................................................18Lalimentation................................................19

COMPORTEMENT ................................................22Les problmes nocturnes ............................22Lerrance........................................................25Lagitation et lagressivit ............................27

CONCLUSION........................................................29

SUGGESTIONS DE LECTURES ............................31


5Problmes rencontrs dans la maladie dAlzheimer

INTRODUCTION

COMMENT UTILISER CE GUIDE

La dmence ou maladie dAlzheimer est unepathologie neurodgnrative qui touche les capa -cits cognitives de la personne, ce qui aura desconsquences sur son fonctionnement dans lesactivits de la vie quotidienne et sur son compor -tement.

Plusieurs facteurs influencent les ractions de lapersonne atteinte tels que sa personnalit, ses valeurset son vcu.

Chaque personne tant unique, ses besoins lesont galement.

Il ny a donc pas de recette.

Ce guide propose des interventions et des stratgiesqui devront tre adaptes chaque personne tou -che par la maladie et ajustes tout au long de sonvolution, car les problmes rencontrs ne sont pasles mmes pour tous et diffrent galement selon lestade de la maladie.

De plus, malgr ses difficults, la personne a descapacits encore prserves quil faudra continuer devaloriser afin de protger son estime delle-mme.


6 Problmes rencontrs dans la maladie dAlzheimer

COGNITION

LES DIFFICULTS DE CONCENTRATIONLa personne ayant une maladie dAlzheimer pourraavoir de la difficult fixer son attention sur unstimulus et la maintenir sans tre distraite pardautres stimuli prsents dans lenvironnement. Il seraalors difficile pour elle denregistrer linformation oude complter une tche.

Comment faire face aux difficults deconcentration

Diminuer les stimuli de lenvironnement (ex. : dimi -nuer le bruit, la lumire trop vive, le nombre devisiteurs, etc.);

Sassurer quelle entend et voit bien;

Capter son attention par un contact visuel en seplaant bien en face delle et en utilisant son nom;

Faire les activits dans un endroit calme;

Donner une seule consigne simple et brve la fois;

Faire les tches tapes par tapes;

Limiter la conversation pendant la tche;

Alterner les priodes dactivits et de repos.



LES DIFFICULTS DE MMOIREAu dbut, les troubles de mmoire peuvent trediscrets et se manifester par des oublis de nomsrcemment appris ou des difficults trouver certainsobjets dans le quotidien.

Par la suite, les oublis seront plus impor tants. Lapersonne ne se rappellera pas quelle a eu des visiteursla veille ou quelle a t hospita lise rcemment. Elletentera de camoufler ses pertes de mmoire endonnant des rponses vagues ou inventes.

dautres moments, oubliant la rponse unequestion quelle vient de poser, elle la rpteramaintes et maintes fois.

Cette atteinte de la mmoire des faits rcentsprovoque des difficults dapprentissage, mme pourdes actes simples comme se servir de nouveauxappareils mnagers ou suivre un nouveau traitementmdicamenteux. Par contre, les habilets anciennesou manuelles peuvent tre prserves longtemps etdevraient tre utilises le plus possible.

La perte de mmoire des faits anciens survi ent plustardivement. La personne pourra avoir des difficults se remmorer des dates importantes ou dire cequelle a fait comme travail. Plus tard, elle pourraoublier jusquau nom de ses enfants et de sonconjoint.



Comment faire face aux difficults de mmoire

tablir une routine quotidienne, cest--dire faire lesmmes choses aux mmes heures et de la mmefaon;

crire les noms et les numros de tlphone impor -tants prs du tlphone;

Afficher, dans un endroit bien la vue (ex. : frigo),une liste simple, en gros caractres, des activits dela journe;

Mettre des mmos dans des endroits propices(ex. : fermer les ronds de la cuisinire);

Placer calendrier, horloge, journaux, listes, horairebien la vue;

Rappeler frquemment les directives;

Rpter les instructions des tches journalires;

crire et laisser bien la vue le nom et le numrode tlphone pour vous joindre si vous devez vousabsenter;

Laisser des objets familiers (ex. : radio, photos, etc.)aux endroits habituels;



Identifier certains endroits ou objets pour aider lapersonne les retrouver; (ex. : sur un tiroir decommode, inscrire : les chandails de Marie);

Favoriser le rappel des souvenirs anciens;

viter dargumenter devant une question rptitive;

viter de mettre en vidence les oublis et sabstenirde tester sa mmoire ou de critiquer; (ex. : je telai dj dit );

Privilgier les activits familires plutt que denouvelles activits.



LES DIFFICULTS DORIENTATION Lorientation est la capacit de se situer dans letemps, dans les lieux et face aux gens, cest--diresavoir qui ils sont par rapport nous (conjoint,enfants, etc.).

Les difficults sorienter seront progressives. Audbut, elles pourront se manifester dans des lieuxmoins familiers (ex. : chalet dun membre de safamille) ou par rapport des gens vus moins souvent(ancien collgue de travail). Lorsque la maladie seraplus avance, la dsorientation se refltera dans lequotidien. Par exemple, la personne voudra djeu -ner en pleine nuit, confondra ses enfants avec sessurs et frres, cherchera la salle de bain dans lamaison, etc.



Comment faire face aux difficults dorientation

Augmenter les repres temporospatiaux (ex.: date,lieu);

Faire un trait sur le calendrier la fin de la journe;

Laisser calendrier, horloge, journaux, objets fami lierssignificatifs bien la vue;

Orienter la personne dans nos propos (ex. : la jour -ne est chaude pour un mois de novembre);

Rpter qui nous sommes;

Allumer une veilleuse la nuit;

viter les changements dans lenvironnement;

Enlever les miroirs si elle ne sy reconnat plus;

viter de lui demander la date ou le lieu, mais luidonner cette information.



LES DIFFICULTS DE LANGAGE Les premires altrations du langage sont minimeset souvent, seuls les proches les dtecteront. Lapersonne ayant un dbut de maladie dAlzheimeraura de la difficult trouver certains noms dobjets.Plus tard, on remarquera quelle parle de moins enmoins et quelle fait des phrases trs courtes ouincompltes. Elle pourra avoir de la difficult exprimer ses sentiments, ses douleurs ou ses besoinsne trouvant plus les mots pour le dire. Ces difficultspeuvent expliquer certains tats danxit, dagitationou dagressivit. un stade avanc, le langage peuttre compltement perdu, la personne ne parlant plusdu tout ou rptant inlassablement les mmesquelques mots.

En mme temps, apparaissent les difficults decomprhension du langage crit et du langage parl.La personne pourra lire un mot crit, mais nencomprendra plus la signification. Elle aura de plus enplus de difficults suivre une conversation, surtouten prsence de plusieurs personnes. Enfin, elle auramme de la difficult comprendre les phrasessimples comme Viens manger ou Habille-toi .

couter et observer les ractions de la personneatteinte de difficults de langage, permettra dedterminer son niveau de comprhension et dadap - ter lintervention.



Comment faire face aux difficults de langage

Appeler la personne par son nom pour attirer sonattention;

Garder le contact visuel en vous plaant devant elle;

viter de parler avec la personne comme on parle un enfant;

Parler avec respect et dignit;

Utiliser des phrases simples et courtes;

Parler lentement et articuler;

Rduire les sources de distraction;

Poser une question la fois et laisser le temps voulupour rpondre;

Rpter la question en utilisant les mmes mots;

viter les questions ouvertes comme celles com -men ant par pourquoi;

Recourir aux gestes et aux objets pour accom -pagner vos propos;

Simplifier les dcisions en lui donnant des choix(deux au maximum);

Formuler les refus par oui, mais au lieu de non pour viter la confrontation et la frustration;(ex. : si elle veut sortir et que ce nest pas possiblemaintenant, au lieu de dire non , lui dire oui,mais aprs le repas );

Adopter une attitude amicale et un visage souriant.



ACTIVITS DE LAVIE QUOTIDIENNE

Les activits de la vie quotidienne sont ncessairespour combler les besoins de base : marcher, manger,shabiller et faire ses soins dhygine.

La maladie dAlzheimer diminuera les habilets de lapersonne atteinte accomplir seule ces tches.

Voici une brve description des difficults qui peuventsurvenir et quelques conseils pratiques pour mieux yfaire face.

Les interventions devront tre adaptes aux capacitsde la personne, selon le stade de sa maladie. Il faudraen tenir compte, dans toutes les activits quoti -diennes, respecter son rythme et lui permettre denfaire le plus possible par elle-mme.



LA MARCHELa marche, la posture et la coordination peuventchanger partir du stade modr de la maladie. Aufur et mesure que la maladie progresse, la personneatteinte peut dvelopper une posture vote et unedmarche tranante et lente. Elle prouvera alors dela difficult monter et descendre les escaliers, entrer et sortir de la baignoire, se coucher ou selever du lit ou dune chaise.

Conseils pratiques

Faire porter de bons souliers bien ajusts pour sascurit : souliers ferms, souples, lacs ou avec desbandes de velcro;

Offrir le bras lorsquelle prsente une dmarcheinstable;

Favoriser, lintrieur de la maison ou lextrieur,une aire ouverte scuritaire o elle peut dambuler son aise sans restrictions, pour ainsi canaliser sonnergie;

Enlever les obstacles : tapis, fils lectriques, etc.;

Assurer un clairage adquat;

viter de trop cirer les planchers pour diminuer lesreflets;

viter dencombrer les pices.



LHYGINE PERSONNELLEAu dbut, la personne pourra se laver seule, maisvous aurez peut-tre lui rappeler de le faire.Graduellement, il vous faudra demeurer auprs dellepour lui indiquer, au fur et mesure, les tapes suivre. ventuellement, vous serez oblig de faire oude complter cette activit pour elle.

Conseils pratiques

Maintenir les activits dans une routine quoti dienneen respectant lhoraire habituel de la personne eten tant constant dans la faon de faire;

Encourager la personne en faire le plus possibleelle-mme;

Allouer le temps ncessaire afin de ne pas labousculer ou davoir la tentation de le faire pourelle, faute de temps;

Remettre lactivit un autre moment de la journeou une autre journe si vous tes press ou tendu;

Rester calme, rassurant et doux;

Profiter de ce moment pour parler de souvenirsagrables;

Expliquer en termes simples et courts, les tapes oules gestes faire;



Dcomposer la tche par tapes et en donnant uneconsigne la fois;

Garder les articles de toilette toujours au mmeendroit;

Procurer la personne autant dintimit quepossible sans compromettre sa scurit : ne pas lalaisser sans supervision lors du bain;

Installer une barre de soutien au mur, un tapis oudes bandes antidrapantes dans le fond du bain;

Vrifier la temprature de leau du bain;

Baisser la temprature du chauffe-eau si la personnene distingue plus leau chaude de leau froide;

Porter attention aux soins des ongles afin dviterles blessures;

Vrifier lhygine buccale pour viter les cariesdentaires, les infections ou les dentiers mal ajustspouvant entraner une mauvaise alimentation et dela douleur;

Aider la personne maintenir une belle apparence;ceci est important pour lestime de soi;

Terminer la routine dhygine par un compliment.



LHABILLEMENTLa plupart des personnes au stade modr de lamaladie prouvent de la difficult shabiller seules.Elles peuvent oublier de mettre leurs vtementscomme il se doit, avoir de la difficult boutonner,fermer ou ouvrir un fermoir, ne plus tre capablesde mettre les vtements dans le bon ordre, oublierde changer de vtements, etc. Aider la personne shabiller de faon approprie et avec got estimportant pour maintenir sa dignit et son estime.

Conseils pratiques

Amnager un environnement tranquille, priv etbien clair;

Retirer des tiroirs et des garde-robes tous les vte -ments non ncessaires;

tendre sur le lit et dans lordre les vtementsquelle doit porter;

Favoriser le port de vtements faciles dentretien,confortables, qui senfilent et se retirent aisment;(ex. : poser du velcro ou une bande lastique aulieu dune fermeture clair et des boutons);

Encourager la personne choisir ses vtements enlui simplifiant la tche; (ex. : lui donner le choixentre deux ensembles);

Faire le choix pour elle, si elle ne peut plus choisir;

Laider shabiller lorsque ncessaire.



LALIMENTATION Les personnes souffrant de la maladie dAlzheimerpourront avoir diffrents problmes dalimentationselon le stade de la maladie. Certaines peuvent tropmanger, car elles ne se rappellent pas lavoir fait ouau contraire mangent peu ou refusent de manger.Dautres auront de la difficult utiliser les ustensiles.

Les sorties au restaurant ou les repas en groupepeuvent perturber certaines personnes en raison desnombreux stimuli tels le bruit, lenvironnementinconnu, etc. Il faudra alors limiter ce type de sorties.

Conseils pratiques

Si elle oublie de manger :

Faire des rappels;

Offrir plus souvent des collations nutritives.

Si elle mange peu :

Cela peut tre d : une dpression, des effetssecondaires de mdicaments, de la constipation, dela difficult mastiquer, de la douleur, etc.

Pour la dpression et les effets secondaires demdicaments : consulter le mdecin;

Pour la difficult mastiquer et la douleur dans labouche : consulter le dentiste;



Pour la constipation : prendre en note les journes o elle va la sellepour dterminer la frquence et la rgularit entenant compte des habitudes antrieures;

assurer une bonne hydratation en lui offrant juset eau plusieurs fois par jour;

faciliter llimination avec une dite riche enfibres; ex. : fruits, lgumes, crales, etc.

faire de lexercice quotidiennement.

Si elle refuse de manger :

Stimuler lapptit par lapparence de la nourriture;

Donner une nourriture colore avec beaucoup degot;

Offrir des aliments quelle aimait auparavant;

Prsenter une nourriture bien contraste danslassiette;

Offrir plus souvent des collations.



Si elle a de la difficult utiliser les ustensiles ou manger proprement :

Prendre les repas dans le calme;

Laisser le temps ncessaire;

Permettre autant que possible quelle mange seuleen donnant des ustensiles plus faciles utilisercomme une cuillre;

Assurer un clairage adquat;

Enlever de la table les objets qui pourraient dtour -ner son attention;

Donner un plat la fois;

Utiliser une nappe ou un napperon facile nettoyer;

Utiliser une nappe et de la vaisselle de couleurcontrastante afin quelle les distingue bien;

Donner seulement les ustensiles dont elle a besoin;

Servir le repas principal dans un bol au lieu duneassiette et la soupe dans une tasse afin de faciliterla manipulation;

Couper les aliments si elle ne peut plus le faire;

Vrifier quelle prenne de petites bouches;

Prparer des aliments hachs si elle a de la difficult avaler, voire des aliments en pure, si ncessaire;

Donner une aide complte en la nourrissant lacuillre lorsquelle sera un stade avanc.



COMPORTEMENT

LES PROBLMES NOCTURNES Ladulte g, de manire gnrale, a tendance avoir un sommeil fragment sur 24 heures. Il dortmoins la nuit et fait des siestes le jour. Le sommeil estplus lger.

La maladie dAlzheimer ne provoque pas de vritabletrouble de sommeil, mais certains symptmes de lamaladie peuvent tre accentus la nuit et devenirparticulirement difficiles pour lentourage. Ainsi, lapersonne dsoriente dans lespace pourra treencore plus dsoriente la faveur de lobscurit.

Si elle se rveille la nuit, elle pourrait ne pas reconna -tre lenvironnement pourtant familier et errer dans lamaison la recherche de sa chambre. La personnedsoriente dans le temps pourra ne pas avoirconscience de lheure et, en se rveillant la nuit,shabiller et rveiller lentourage, cuisiner ou sortir lextrieur. Pour certaines personnes ayant destroubles perceptuels (comme des hallucinations), cesphnomnes pourront saccentuer la nuit et provo -quer beaucoup danxit.



Comment faire face aux problmes nocturnes

Essayer de garder la personne occupe, active etveille durant la journe;

Planifier de courtes siestes;

Profiter de lheure de la sieste pour vous reposer etdormir;

viter quelle se couche trop tt;

Organiser des activits pour favoriser une bonnefatigue et un meilleur sommeil;

tablir une routine en soire :

Prparer une lgre collation;

viter les aliments stimulants en soire (ex. : caf,th, chocolat, alcool, tisane la menthe, boissonsgazeuses, etc.);

Lemmener la salle de bain avant le coucher;

Laisser une veilleuse dans la chambre coucher, lasalle de bain et le corridor pour faciliter lorientationet diminuer la confusion au rveil;

Installer une horloge lumineuse;

Sassurer que la chambre ne soit ni trop chaude nitrop froide;

Utiliser une couette sera plus confortable que desdraps o elle risque de semmler;



Rassurer dun ton de voix doux et calme enlinformant que cest encore la nuit, tout en laramenant son lit;

Ramnager la chambre de faon scuritaire afin deprvenir les chutes ou les risques de se frapper sielle circule, retirer les petits tapis ou carpettes;

Barrer les fentres et les portes si ncessaire;

Laisser la personne dormir dans son fauteuil au lieudessayer de la raisonner se coucher dans son litsi elle se lve la nuit et ne veut pas retourner sachambre;

Donner des somnifres seulement si elle a uneordonnance mdicale rcente;

Noter les effets secondaires pour en faire part aumdecin.



LERRANCE La personne atteinte de la maladie dAlzheimerpourra avoir de la difficult reconnatre sonenviron ne ment et fera alors de lerrance en cher -chant retrouver un lieu familier. Son jugementtant per turb, elle pourra quitter sans prvenir, nepas tre adquatement vtue ou risquer un accident.

Comment prvenir lerrance et assurer la scurit

Ranger les vtements dextrieur hors de sa vue;

Rassurer frquemment et gentiment la personne enlui indiquant o elle est;

Faire des exercices quotidiens pour canaliser sonnergie;

Installer de nouvelles serrures dont elle ne pourrapas comprendre le mcanisme;

Installer une clochette ou une alarme la porte quiavertira si elle sort;

Prvoir des endroits scuritaires pour la laissermarcher.



laborer un plan daction en cas de disparition

Faire porter un bracelet didentification avec sonnom, adresse, numro de tlphone;

Placer dans son porte-monnaie ou sur elle, une cartedidentit avec photo;

Avoir une photo rcente delle;

Connatre son itinraire habituel lorsquelle sort;

Prvoir une liste des personnes avec numros detlphone qui pourraient vous aider la chercher;

Avertir le voisinage de cette ventualit;

Inscrire la personne au programme Scu-Retour dela Socit Alzheimer de votre rgion.



LAGITATION ET LAGRESSIVIT La personne, prive de la capacit de se souvenir,dappren dre et de reconnatre son environnementet mme ses proches, peut dvelopper une anxitimpor tante se traduisant parfois en agitation. Parailleurs, le sentiment de perdre ses capacits ou deperdre le contrle sur plusieurs aspects de sa viepeut gn rer une frustration qui peut se transformeren agressi vit.

Lagitation peut se manifester par un besoin incon -trlable de marcher ou de rpter certaines actions,lagressivit par une colre subite, souvent dirigecon tre la personne qui en prend soin. Lagressivitpeut tre verbale, faite de paroles grossires oublessantes; plus rarement, elle est physique et la per -sonne tente de frapper ceux qui veulent laider.

Comment prvenir

viter dexiger plus quelle nest en mesure de faire;

Accepter son refus de faire une activit;

viter de souligner ses erreurs ou ses difficults;

Diminuer les stimuli susceptibles de la perturber;

Encourager lexercice, mais allouer des priodes derepos;

Maintenir un environnement calme;

viter de la contrarier, ne pas argumenter;



Dmontrer de laffection et de la tendresse pour luiexpri mer quelle est encore apprcie et aime;

Favoriser une routine scurisante.

Comment faire face au moment de la crise

Retirer la personne de la situation dclenchante; ilest important de se rappeler ces situations afin deles prvenir;

Ragir avec beaucoup de calme;

viter dargumenter, car elle est alors incapable decom prendre lexplication;

Parler dune voix douce;

Adopter une posture calme sans trop de gestes;

Demander de laide si elle a de la difficult sema triser;

Maintenir un environnement calme;

Essayer de ne pas interprter lagressivit commetant dirige contre vous; lagressivit est souventle rsultat dune mauvaise comprhension desvne ments ou de la situation;

Distraire la personne en lui suggrant une activitqui lui plat;

Prendre un moment de repos une fois le calmerevenu.



CONCLUSION

IL NY A PAS DE RECETTEPour quune intervention soit efficace, elle doit tre :

Lie un besoin spcifique; (ex. : la faim, la soif,etc.);

Adapte la situation;

Individualise en fonction des capacits cognitiveset du stade de la maladie;

Cible sur un problme prcis au moment delvolution;

Respectueuse de la personnalit, des valeurs, desgots et du vcu de la personne.

Ces faons de faire permettent damliorer la qualitde vie de la personne atteinte de maladie dAlzheimeret de ses proches aidants.

Ce guide ne remplace pas le besoin daide et desoutien. Nhsitez pas demander de laide et consulter.



NOTES



Ressources daide pour les aidants, SocitAlzheimer de lEstrie

Questions rponses sur la maladie dAlzheimer,Denis Gauvreau, Marie Gendron, dition Le jour,2000

LABC de la maladie dAlzheimer, Guide pratique lintention des familles et des soignants, SophieEthier, Bayard, 2005

Le vieillissement perturb : La maladie dAlzheimer,Margot Phaneuf, Les ditions de la Chenelire Inc.,Qubec, 2007

La maladie dAlzheimer, Le guide. Judes Poirier,Serge Gauthier. dition Trcarr, 2010.

Site Internet : www.alzheimerquebec.ca

SUGGESTIONSDE LECTURES


La conception graphique et limpression de cedocument sont possibles grce la contributionfinancire du Ministre de la Famille.


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