ALLÉGORIES : AMOUR DE SOI, AMOUR DE L’AUTRE

est le trois cent soixante et unième livrepublié par Les éditions JCL inc.

© Les éditions JCL inc., 2006Édition originale : septembre 2006

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de cet ouvrage, par quelque procédé que ce soit, tant électronique que

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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Dufour, Michel, 1945-

Allégories : Amour de soi, amour de l’autre

(Collection Psy populaire)Comprend des réf. bibliogr. et un index.

ISBN 2-89431-361-6

1. Estime de soi. 2. Connaissance de soi. 3. Amour. 4. Allégories.I. Tremblay, Dany, 1959- . II. Titre. III. Collection.

BF697.5.S46D83 2006 155.2 C2006-941256-1

Les éditions JCL inc.930, rue J.-Cartier Est, Chicoutimi (Québec, Canada) G7H 7K9Tél. : (418) 696-0536 – Téléc. : (418) 696-3132 – www.jcl.qc.ca

ISBN 10 : 2-89431-361-6ISBN 13 : 978-2-89431-361-9

Illustration de la page couverture :

FRANCE CLAVETLes Amants de Circé (1994)Huile sur canevas (24 X 48 po)www.franceclavet.ca

Selon les Anciens de toutes les nations confondues, les mythes etsymboles furent créés afin d’expliquer les merveilles incompréhen-sibles de notre monde intérieur qui ne se limitent pas à ce que nousvoyons ou entendons.

France Clavet

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada parl’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie del’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition. Nous bénéficions également du soutien de la SODEC et, enfin, nous tenons à remercier leConseil des Arts du Canada pour l’aide accordée à notre programme depublication.

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition delivres – Gestion SODEC

DES MÊMES AUTEURS :

MICHEL DUFOUR :

Le Prince et la Mendiante (coécrit avec Catherine Neykov), Québec,Éditions Le Dauphin Blanc, 2003, 149 pages.Allégories, Intimité et Sexualité (coécrit avec Sophie Bernard), Chicoutimi,Éditions JCL, 2002, 248 pages.Allégo rit avec les jeunes, Chicoutimi, Éditions JCL, 2000, 152 pages. (Prixdes lecteurs 2001 au Salon du livre Saguenay–Lac-Saint-Jean).Allégories II : Croissance et harmonie, Chicoutimi, Éditions JCL, 1997,318 pages.Allégories pour guérir et grandir, Chicoutimi, Éditions JCL, 1993, 224 pages.

DANY TREMBLAY :

NOUVELLES :

En route, Un lac un fjord, Éditions SM, 2006.Par deux fois, Moebius, 2006.Angle mort, XYZ, printemps 2003.L’île, XYZ, été 2002.Dossier clos, XYZ, automne 2001.Dans le singulier, Un lac un fjord, JCL, 2001.Angle mort, Un lac un fjord, JCL, 2000.Point de vue, XYZ, printemps 2000.Motus et bouche cousue, Brèves littéraires, printemps 2000.Celle, XYZ, été 1999.Danse, Stop, juin 1998.Le lapsus chien, Cité Calonne, décembre 1995.Bessi Beque, Nouvelles fraîches, avril 1993.Ouvrir la parenthèse, XYZ, hiver 1992.Loulou Morissette, Stop, Paje Éditeur, juin 1992.Le mariolle, Stop, Paje Éditeur, 1991.

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REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier les nombreuses personnes quiont participé à la réalisation de ce livre.

Soulignons d’abord l’encouragement constant et le sou-tien extraordinaire de Martial Ouellet et de Lise Hovington quia également produit les allégories : «Beauté d’un jour»,«Barcarolle, le petit navire», «L’horloge d’Artémise» et «Àcontrepoids».

Nous ne pouvons passer sous silence la collaborationspéciale de Manon Doucet, professeure à l’Université duQuébec à Chicoutimi, et de son groupe d’étudiant(e)s quiont participé à un projet de construction d’allégories etdont vous trouverez les noms, en référence, à la fin de cerecueil.

Nous sommes aussi reconnaissants envers un grouped’étudiants du Cégep de Jonquière, sous la supervision deLaurent Corneau, qui ont proposé les allégories suivantes :«Cocotte et les fruits magiques», «La rencontre d’Hector etde Victor», «Éliza, la poulette aux mille caprices», offertespar Maxime Paquet et Pierre Simard, et «La transformation deKiso», «Le choix de Julie», «La vie éprouvante de Sandy»,proposées par Vicky Gagnon et Frédéric Nepton.

Bravo à Claudel T. Doucet (14 ans) pour son allégorie«Alerte au pays des singes» et à Marjorie Tremblay Demers(7 ans) pour son allégorie «Rick, le lionceau».

Notre profonde gratitude s’adresse notamment à voustous amis, parents, professeurs, étudiants, intervenants dedivers milieux qui par vos conseils, vos commentaires, vossuggestions ou vos propositions de récits allégoriques ont

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collaboré intimement à la réalisation de ce projet; vous trou-verez les références à la fin de cet ouvrage.

Notre considération rejoint également tous ceux et cellesqui nous ont expédié leurs témoignages sur l’utilisation desallégories; nous en avons sélectionné un certain nombre, enne mentionnant, la plupart du temps, que les prénoms afinde conserver l’anonymat.

Nous adressons un merci spécial à madame LouiseDesChâtelets qui a si gentiment accepté de rédiger lapréface de notre œuvre.

Enfin nous voudrions exprimer nos chaleureux remercie-ments à monsieur Jean-Claude Larouche et à sa dynamiqueéquipe pour leur précieux soutien.

Michel DufourDany Tremblay

TABLE DES MATIÈRES

Préface. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

PREMIÈRE PARTIEFONDEMENTS DE L’ALLÉGORIE

Chapitre 1 : SOURCES ET RESSOURCES1.1. Sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251.2. Ressources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29Chapitre 2 : CONSCIENT ET INCONSCIENT2.1. Conscient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332.2. Inconscient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 342.2.1. Où se situe l’allégorie? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36Chapitre 3 : CONNAISSANCES ET RECONNAISSANCES3.1. Connaissances. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 403.2. Reconnaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41Chapitre 4 : CONSTRUCTION ET RECONSTRUCTION4.1. Construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 524.2. Reconstruction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

DEUXIÈME PARTIEALLÉGORIES SUR L’AMOUR DE SOI ET DE L’AUTRE

Peurs – agressivité – ouverture aux autresLes griffes de Tigrou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

Solitude – amitiéTintin au royaume du père Noël . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63

Gestes disgracieux – impolitesse – manque de tactLe fils du roi lion sème la confusion . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

Hyperactivité – déficit d’attentionApi, l’active abeille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

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Énurésie – encoprésie – contrôleLa mouffette Piscinette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

Peurs – confiance – communicationLe vol de Plumeau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

Échecs – aspirations – persévéranceCéleste, la petite étoile mélancolique . . . . . . . . . . . . . . . . 79

Discipline – écoute – contrôle de soiPopol s’improvise pilote de course . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

Abus – inceste – respect – affirmationLa visite de l’oncle Bruno . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87

Contrôle – choixTyratello, le Ninja courageux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

Respect – honnêteté – franchiseZorro, le raton laveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

Authenticité – véritéClinquant se raconte des histoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

Communication – écouteL’histoire du pic qui tombe à pic . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100

Adaptation – solitude – contrôle – peur de l’inconnuLe choix de Julie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103

Changements – différence – conciliationMing, le petit panda. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106

Besoins – enfant roi – choixNannie veut la lune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110

Lâcher prise – deuil – autonomieSlinky, le singe aux pieds magiques . . . . . . . . . . . . . . . . 114

Rivalités fraternelles – entraide – partageFrimousse et Campanule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117

Culpabilité – séparations – épreuvesLe petit koala en déroute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120

Multiethnies – familles recomposées – rivalités – résilienceWladi et le géant Bulgui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122

Décrochage – persévéranceAva, la vaillante petite charrue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126

Autonomie – confianceLa vie éprouvante de Sandy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129

Stress – anxiété – défis – visualisationSalvador et les cerceaux de feu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133

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Choix – motivation – décrochage – effortsLe secret de Poutchou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136

Cyberdépendance – fuiteLa «belle histoire » d’un Pays d’en Haut . . . . . . . . . . . . . 140

Fugues – motivation – différenceGrégoire, l’oie noire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143

Colère – agressivité – compromis – respectMouk et Souk . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146

Taxage – gangs de rue – violenceCité sous terre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150

Agression – partageBras-de-Fer joue au dur à cuire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153

Abus – inceste – solitude – confianceRénaldo, le marionnettiste,découvre le pot aux roses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157

Dépendances – boulimie – honnêtetéCocotte et les fruits magiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160

Suicide – ruptures – aideBarry, le berger saint-bernard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164

Dialogue – protection – responsabilisationL’extravagant Bozo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167

Amour – rejet – dévalorisationWikem, le petit prince . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169

Défis – embûches – honnêtetéRick, le lionceau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172

Autonomie – ado qui « colle» – surprotectionAmadou, le kangourou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176

Affirmation – choixBernardo sort de sa coquille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179

Acceptation – connaissance de soiLéon, le caméléon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182

Apparences – jugements – défisZigoto, le zèbre rose. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184

Limitations physiques – image corporelle – adaptationŒil-de-Lynx : la légende . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187

Changements – confiance en soiVertu s’ouvre sur le monde. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190

Aptitudes – confiance et estime de soi – renforcementL’éclosion de Doupé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194

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Narcissisme – acclimatation – contrôle de ses pulsionsArtaban, le coq détrôné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198

Ponctualité – flexibilitéL’horloge d’Artémise. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202

Procrastination – planification – responsabilisationPrincesse et Boule d’amour. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206

Homosexualité – préjugésGuillaume, le conquérant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208

Engagement – spontanéité – lâcher priseLa carapace de Léopold . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211

Fuite – dialogue – contretempsLa véritable histoire de Belle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214

Travail d’équipe – émotion – besoins – affirmationTom, le néon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218

Individualisme – nombrilisme – solidarité – collaborationEscarpin à l’école des Chevaliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221

Optimisme – courage – déterminationLa crique argentée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224

Connaissance de soi – différencesL’escargot qui voulait aller plus vite que son ombre . . . . 228

Changements – confiance – défisLa rencontre d’Hector et de Victor . . . . . . . . . . . . . . . . . 230

Deuils – séparations – épreuvesOlivier et la montagne sacrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233

Panique – angoisse – agoraphobieJée, la petite colombe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236

Jalousie – possessivité – anxiété – famille recomposéeAzirma, la lionne désorientée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239

Surprotection – enfant roi – manipulationÉliza, la poulette aux mille caprices. . . . . . . . . . . . . . . . . 242

Épanouissement – écoute – dialogue – confiance en soiLa béquille de Mona. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245

Autonomie – abus de pouvoir – réappropriation de sa vieLe corbeau et la corneille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249

Agressivité – affirmationCarmelle et Peluche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252

Envie – jalousie – chantage affectif – manipulationPlanète animale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 256

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Obsession – compulsion – limites – excellence – lâcher priseLes caprices de Pouce Vert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259

Acceptation – renforcement – connaissance de soiLe rêve de Petite Brise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263

Passages de la vie – épreuves – défisLa transformation de Kiso. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266

Temps pour soi – moment présentPô, l’écureuil qui oublie de vivre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270

Routine – manque d’attention – besoin d’amour – fuiteBoulot, le castor travailleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273

Prise de conscience de ce que l’on a – moment présentMalawi, l’Indien millionnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 276

Pardon – dialogue – harmonieLe pont de la rivière Bonne Entente . . . . . . . . . . . . . . . . 279

Épuisements personnels – limites – devoirs familiauxLa petite licorne Soleil. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282

Rage au volant – agressivitéNarcisse, le porc-épic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 285

Prise de conscience de l’importance de l’instant présentLe moment magique de Gazaléo . . . . . . . . . . . . . . . . . . 288

Productivité – épuisement personnel et professionnelMax le buté et Vital le futé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 290

Burnout – santé mentale – limitesLes résistances de Florence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 294

Créativité – cruauté banalisée – ingratitude – espoirL’âne et le puits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 297

Ouverture – style de fonctionnement – communication – acceptationTruffe et Moufle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 299

Positivité – bonheur – choixLe cœur de Petite Fleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302

Réticences – engagement – dépassement – confianceLes fantasmes d’Adam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306

Deuil – pertes – lâcher priseDulciné, le chat déchu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 309

Comportements obsessifs et compulsifs – boulimie – responsabilisationBulle aux abois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312

Anorexie – peurs – choixÀ contrepoids. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316

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Moment présent – créativité – sérénité – vieillissementLes petits bonheurs de Madame Béatrice . . . . . . . . . . . . 320

Changements – solitude – valorisation – actualisationLa légende d’Arthur le Grand . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322

Santé mentale – burnout – groupe de soutienTrix, le Gaulois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 326

Maladies bipolaires (PMD) – connaissance de soiLes bas et les hauts de Pablo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 330

Hypocondrie – peurs – moment présent – confianceLes mystères de la jungle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 334

Maladies – épreuves – appréhensions – conscience de ses capacitésAlerte au pays des singes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 337

Dépendances physiques – humiliation – respectLe vieux loup de mer apprivoisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 342

Courage – épreuves – maladiesBarcarolle, le petit navire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 344

Inquiétudes – mort – fragilitéBeauté d’un jour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 348

Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 351Notes et références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 353Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 355Index des allégories par ordre alphabétique . . . . . . . . . . . . . 359Index des principaux mots clés se rapportantà chacune des allégories. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 363

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PRÉFACE

Je lisais récemment dans les journaux qu’en Angleterre, onallait supprimer une heure de cours d’enseignement collégial dansune matière obligatoire pour la remplacer par un cours d’estimede soi. Cette décision a été prise à la suite d’études prouvant queles élèves y gagneraient tellement en confiance personnelle quepar voie de conséquence cela aurait le mérite de favoriser leurréussite scolaire. C’est dire à quel point la connaissance de soi estimportante comme base constituante de l’évolution humaine,quand des institutions ayant pour vocation première d’enrichir lesavoir décident de s’investir de la mission d’aider leurs élèves àapprendre à être, pour faciliter ensuite leur capacité à acquérir desconnaissances intellectuelles et techniques.

Dans mes chroniques du Journal de Montréal et du Journalde Québec, je dois quotidiennement côtoyer des hommes etdes femmes qui me font part de leurs difficultés à composeravec la vie. Qu’ils aient à faire face à la peur, aux dépendancesmultiples, à la souffrance, aux pertes ou à la violence, le pro-blème de base, dans la majorité des cas, c’est leur impossibilitéà se situer objectivement par rapport à ce qu’ils vivent.Connaissant trop peu de choses sur leur être profond et nesachant pas où résident leurs forces et leurs faiblesses, ils sesentent démunis pour affronter la situation. Comment se faireconfiance, quand on ne sait même pas qui l’on est, ce que l’onveut et où l’on va? Comment s’aimer quand on n’a jamaisappris à se regarder en pleine face avec empathie?

Aider une personne à identifier l’origine de son problèmeest la première étape. La seconde consiste à l’orienter vers uneressource adéquate qui peut être d’ordre professionnel. Mais

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comme je crois sincèrement en la capacité de l’être humain des’en sortir par lui-même, la plupart du temps, j’essaie plutôt delui fournir les outils propices à faire de lui l’artisan de sa propreguérison. Parmi ceux-là, l’approche métaphorique en est unesimple et efficace qui m’a toujours fascinée. On n’a qu’àregarder l’engouement créé par les œuvres de Paulo Coelhochez les adultes et de Joanne K. Rowling chez les jeunes pourcomprendre à quel point le conte allégorique peut devenir unesource de réflexion susceptible de nous ramener, par le biais del’exemple, vers nos intérêts et nos valeurs personnelles.

C’est dans cette optique que le pouvoir attractif tout autantque thérapeutique des recueils d’histoires métaphoriques deMichel Dufour ne fait plus pour moi aucun doute, et toutparticulièrement son dernier-né coécrit avec Dany Tremblay. Audelà de l’importante valeur évocatrice de chaque récit, cerecueil est muni d’une table des matières détaillée et exhaustivepermettant à chacun de cibler directement l’allégorie quiprésente un intérêt pour sa démarche personnelle. Quant auxenseignants et aux thérapeutes, ils y trouveront un éventaild’avenues répondant aux multiples besoins de leur clientèle.

De tout temps et à jamais, les histoires ont eu le pouvoird’endormir les enfants. Mais n’oublions pas qu’elles possèdentcelui encore plus grand de réveiller l’enfant qui sommeille danschaque adulte que nous sommes. En éloignant l’adulte de lui-même par le biais de la fantaisie qui les caractérise, ceshistoires peuvent l’aider à repositionner sa vie dans une pers-pective d’équilibre. Vivre est tellement plus simple quand onapprend à être soi-même et à s’aimer tel qu’on est.

Essayez pour voir!

Louise DesChâtelets31 juillet 2006

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AVANT-PROPOS

De plus en plus de recherches et de travauxconfirment que l’estime de soi est le principal facteur

de prévention des difficultés d’adaptationet d’apprentissage chez l’enfant ainsi que des dépressions

et de la maladie mentale chez l’adulte.

GERMAIN DUCLOS

Pour s’apprécier et développer la confiance en soi, il fautsavoir qui l’on est, pouvoir dire quelles sont nos forces et nosfaiblesses, quels sont nos coups de cœur et ce qui noushorripile. La personne capable de préciser ce qu’elle aime etce qu’elle déteste est la mieux placée pour s’estimer à sa vraievaleur et, au bout du compte, s’aimer. L’amour de soi est unsentiment qui s’acquiert et se construit dès le plus jeune âge,et la connaissance de soi est le premier pas vers l’équilibre etle bien-être intérieur. Celui qui ne sait pas qui il est n’est pasen mesure de s’apprécier et est mal placé pour croire en lui.La connaissance de soi conduit à l’amour de soi, et l’amour desoi rend accessible l’amour de l’autre.

Selon Miguel Ruiz, auteur de La maîtrise de l’amour,chacun d’entre nous a une valeur qui se mesure sur l’échellede l’amour. Ainsi, plus un individu s’aime, plus il vaut cheret plus il vaut cher, plus il est intolérant aux mauvaistraitements. L’inverse est également vrai : quelqu’un qui nese respecte pas et s’estime peu acceptera de subir l’irrespectdes autres à son égard et sa tolérance aux mauvais traite-ments sera élevée. Certains individus iront même jusqu’àéprouver des difficultés à se supporter tellement ils nes’aiment pas et, pour continuer d’exister, ils choisiront de

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s’engourdir de diverses façons. Si tu n’aimes pas quelqu’un,tu peux toujours t’éloigner de lui; mais si tu ne t’aimes pastoi-même, tu es condamné à te subir. Par manque d’amourenvers eux-mêmes, ces gens empoisonnent leur propreexistence, s’autopunissent, se tuent à petit feu et parricochet, pénalisent ceux qui les entourent. La violence semanifeste sous toutes sortes de formes, elle est variée,créative pourrait-on dire, insidieuse, et résulte plus souventqu’autrement d’une méconnaissance de soi, d’un manqued’amour envers soi-même et conséquemment enversl’autre. Il est difficile de s’ouvrir aux autres, de les apprécieret de les aimer quand on est en mauvais termes avec soi-même, quand on s’avère incapable d’atteindre le bien-êtreintérieur et la sérénité. Aussi vrai que deux et deux fontquatre, l’amour de l’autre, des autres, passe avant tout parl’amour de soi. Emprunté à l’inscription gravée au frontondu temple d’Apollon dans la ville de Delphes, le «Connais-toi toi-même» de Socrate reste sans aucun doute la toutepremière recommandation à adresser aux gens qu’on aime,mais, d’abord, à soi-même.

En terminant, voici une histoire d’origine inconnue inti-tulée « Les trois vieillards».

Un jour, une femme trouve devant chez elle trois vieil-lards avec de longues barbes blanches.

« Je ne pense pas vous connaître, leur dit-elle, maisentrez et je vous offrirai à manger.

— Nous n’entrons jamais ensemble dans une maison,lui répondent-ils.

— Pourquoi? demande-t-elle, intriguée.— Il en est ainsi, répond celui du milieu. Toi et ta famille

devez choisir lequel de nous trois vous souhaitez dans votremaison. Lui, c’est RICHESSE; lui, c’est SUCCÈS et moi, je suisAMOUR.»

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CHAPITRE 1

SOURCES ET RESSOURCES

De l’allégorie de la caverne de Platon au Zadig de Voltaire,des préceptes de Jésus et Bouddha aux enseignements

du don Juan de Castaneda,la métaphore, instrument incomparable

pour changer les idées et influencerles comportements, est omniprésente.

DAVID GORDON

Remonter aux sources, c’est remonter à l’origine, à l’étymo-logie même du mot. C’est retracer l’histoire de l’allégorie, un peucomme si on établissait son arbre généalogique. Parler res-sources, c’est élaborer sur l’utilisation qu’on fait de l’allégorie,c’est découvrir comment elle agit et expliquer ce à quoi elle sert.L’allégorie peut divertir, certes, mais elle s’avère principalement unoutil indispensable et efficace dans la résolution de problèmes.

1.1. SOURCES

Il était une fois… Il suffit de ces quelques mots magiques pour…nous plonger dans ce monde merveilleux, irréel et fantastique,

où fées et sorcières se côtoient, où les grenouilles parlentet où le prince combat le dragon pour retrouver sa bien-aimée.

PAULE DAUDIER

Avant l’arrivée de l’imprimerie inventée par Gutenberg auXVIe siècle, les troubadours parcouraient les routes pourdéclamer leurs poèmes en s’accompagnant d’un instrument.De tout temps, la poésie a été le premier genre littéraire à semanifester dans une société.

Le Petit Robert la définit comme l’«Art du langage, visant

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à exprimer ou à suggérer quelque chose par le rythme(surtout le vers), l’harmonie et l’image». Bien entendu, quiparle poésie parle inévitablement figures de style et viennentà l’esprit les mots comparaison, métaphore, personnificationet allégorie.

L’allégorie est en effet un procédé d’écriture, une figurede style de la famille des analogies que l’on associe souventà un « char allégorique», car c’est une comparaison quis’étend sur plus d’un vers ou plus d’une ligne, qui peuts’étirer sur une strophe ou un paragraphe entier.

L’allégorie permet d’expliquer une notion abstraite en rap-prochant celle-ci à une notion concrète. Par exemple, dansl’extrait qui suit, on compare la mort, notion abstraite, à unport, notion concrète, où chaque homme va nécessairement,un jour ou l’autre, aboutir : «Ah Mort, le port commun deshommes…» (Pierre de Ronsard, Derniers vers, Sonnet). Unautre exemple fourni par Larrañaga (1993) illustre bien aussinotre propos : «La routine est comme le termite blanc qui,silencieux et invisible, progresse jusqu’au cœur du bois, leronge et affaiblit les fondations de l’édifice.»

Ce qu’aujourd’hui la plupart d’entre nous connaissonscomme un procédé d’écriture, une figure de style, a pourtantdéjà été et est toujours une forme littéraire qui peut s’étendreà une œuvre plus vaste, voire un texte entier. Dans cette pers-pective, l’allégorie permet de personnifier un défaut, une qua-lité ou une caractéristique morale humaine et d’en faire descréatures autonomes qui s’expriment, agissent et interagissent.

Selon Héraclide du Pont, astronome grec, L’Iliade etL’Odyssée d’Homère, XIIIe siècle av. J.-C., seraient les plusanciens manuscrits sur les allégories. Au IVe siècle avant notreère, Platon, pour sa part, nous propose «La caverne», l’unedes plus célèbres allégories, qui montre comment les humainssont souvent victimes de leurs perceptions. Au XIVe siècle, une

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femme, Christine de Pisan, se fait connaître en pratiquantcette forme littéraire. Mariée à quinze ans à un jeune noblesecrétaire du roi Charles V et de Charles VI, son successeur,elle devient mère de trois enfants. Veuve à vingt-cinq ans, elleest tenue d’assurer leur subsistance. Elle opte alors pour uneexistence retirée où elle écrit. Être écrivaine dans les années1400 est exceptionnel. Les options habituelles, pour lesfemmes de l’époque, sont le couvent, la rue ou se dénicherun mari. Dans Le livre de la cité des dames qui date de 1405,elle critique la misogynie qui caractérise les milieux intel-lectuels de son époque. Trois déesses : Raison, Droiture etJustice répondent à sa réflexion sur le sujet en lui proposantde construire une cité qui sera la place forte où les femmes demérite trouveront refuge. Dans la première des trois parties,Raison aide Christine à édifier les murs; dans la deuxième,Droiture l’aide dans l’édification des maisons, temples et ruesde la cité; dans la dernière partie, Justice fait entrer les rési-dantes à l’intérieur des murs.

En définitive, l’allégorie en tant que genre littéraire nedate pas d’hier. Il suffit de songer au recueil de contes arabesLes mille et une nuits, œuvre anonyme dans laquelle certaineshistoires dateraient du IIIe siècle de notre ère. La légenderaconte que le roi Schahriar a surpris sa femme avec unesclave noir et qu’il les a tués. Par la suite, par esprit devengeance, il prenait chaque soir une vierge qu’il tuait aumatin. Quand vint le tour de Schéhérazade, elle entreprit delui raconter des histoires qu’elle ne terminait jamais afin desurvivre jusqu’au lendemain. De cette façon, afin de connaîtrela suite du récit, le roi la laissait en vie. Ces histoires racon-taient les aventures de personnages tels que Sindbad, Aladinet Ali Baba. Ce manège dura mille et une nuits. Ouaknin(1994) raconte que les histoires de Schéhérazade ont guéri leroi de sa peur du noir, de ses angoisses et de son insomnie,

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