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1 N°1 – Septembre 2007 Actualité sur l’élevage porcin Lettre d’information de l’IFIP Animation de groupes thématiques 1 Résultats d’études 3 Veille réglementaire 4 Actualité IFIP 6 Guide de bonnes pratiques d’hygiène en élevage La réglementation relative à la sécurité des ali- ments dans l’Union Européenne a connu au cours des dernières années une réforme importante ; un ensemble de textes, dit « paquet hygiène », définit le cadre applicable aux différents secteurs d’activité de la chaîne alimentaire. Dans le cadre de ces textes, la responsabilité des agriculteurs peut désormais être mise en cause si des cas de maladies humaines étaient mis en relation avec une prévention insuffisante au ni- veau de l’exploitation agricole. De ce fait, la production agricole (animale et végé- tale) est pour la première fois réglementairement impliquée dans des obligations concernant la maîtrise des dangers, c’est à dire des facteurs sus- ceptibles de porter atteinte à la santé de l’homme. Les agriculteurs doivent donc mettre en œuvre un système de prévention des dangers. Plutôt que de laisser chaque agriculteur développer et défendre son propre système de prévention, la réglemen- tation encourage les différentes filières agricoles, comme tous les secteurs de la chaîne alimentaire, à élaborer un « Guide de Bonnes Pratiques d’Hy- giène ». Ce guide servira de document de réfé- rence et sera d’application volontaire. Il doit proposer des moyens de maîtrise concrets et adaptés de dangers identifiés, dont le respect est pris en compte dans les contrôles officiels. En suivant ces mesures, l’éleveur s’exonère d’une justification individuelle de ses choix. Dans ce contexte, les organisations profession- nelles (FNP, Coop de France, Inaporc) ont fait le choix de développer un guide pour les éleveurs de porcs et en ont confié à l’IFIP l’animation, la coordination technique et la rédaction. Les travaux ont été menés au sein de groupes de travail représentant les différents acteurs du sec- teur : organisations professionnelles, techniciens et vétérinaires de groupements de producteurs, organisations de vétérinaires, éleveurs… Des concertations ont été établies avec les ani- mateurs de projets apparentés de la filière (plan de surveillance national des salmonelles…) ou des autres productions (Institut de l’élevage, Ar- valis…). Les groupes de travail ont validé de manière consensuelle le contenu du guide. A l’automne, différentes mises en forme vont être soumises au comité de pilotage (qui rassemble les animateurs des groupes de travail, des experts scientifiques, des représentants professionnels externes au projet et des représentants de l’Etat). Enfin, le document sera soumis à l’AFSSA (pour expertise) puis à la DGAL pour sa reconnais- sance officielle. Une fois officiellement validé, il faudra assurer la prise en main du Guide de Bon- nes Pratiques d’Hygiène par les éleveurs ce qui sera important compte tenu de la nouveauté de la démarche. Le groupe de travail sera mobilisé pour proposer des modalités adaptées de diffu- sion et d’appropriation du Guide. Contact : anne.hemonic@ifip.asso.fr Etude pilote de mise en place d’un Système de Gestion de l’Environnement (SGE) en exploitation porcine (ISO14001) Les démarches de qualification et de suivi des im- pacts environnementaux se sont fortement déve- loppées au sein des PME françaises ces dernières années en réponse à une pression sociétale et réglementaire. Ces démarches peuvent aboutir à l’obtention d’une certification ISO 14001. La norme ISO 14001 est un outil de gestion re- connu mondialement intégrant l’environnement dans la gestion quotidienne des entreprises. Origine et intérêt de la démarche La démarche est axée sur le principe d’améliora- tion continue et sur la maîtrise des impacts liés aux activités. Elle permet d’améliorer progres- sivement les pratiques, de donner une image positive de la production avec une lisibilité au niveau européen et international. Encore peu développée en agriculture, encore moins en production porcine, cette démarche a donné lieu à des initiatives pilotes soutenues par l’ADEME, des Agences de l’Eau et les pouvoirs publics, à l’échelle individuelle (exploitation por- cine certifiée dans le Gers), ou collective (asso- ciations ISONIS en Charente Maritime rassem- blant 12 agriculteurs et Terr’Avenir en Picardie, 25 agriculteurs). Dans ce contexte, des éleveurs porcins s’interrogent sur la pertinence de cette démarche. Les organismes publics impliqués dans la préservation de l’environnement souhai- tent mieux appréhender la faisabilité et l’intérêt de développer ces démarches volontaires dans un plus grand nombre d’élevages. Pour répondre à ces questions, une étude pilote a été conduite à partir de 2005 par l’IFIP, avec l’appui et la contribution de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie dans deux élevages du pays Animation de groupes thématiques Edito Après le succès de la lettre «Infos Viandes» lancée il y a quelques mois, et les attentes formulées pour un «concentré» d’actualités touchant l’élevage et son environnement, nous vous proposons une lettre spéciale qui a vocation à toucher producteurs, techniciens et toute personne sensible à la R/D porcine. Construit autour de 3 rubriques : l’animation de groupes thématiques, les résumés d’études et une veille, ce premier numéro s’est fait rapidement car nous souhaitions être prêts pour le Space et ainsi recueillir le maximum de retours afin de l’amender et ainsi mieux satisfaire les attentes. C’est aussi pour l’IFIP, l’occasion d’informer notre environnement et notre milieu sur nos actions et études en cours et d’être encore plus à l’écoute pour contribuer à résoudre les difficultés qui se présentent et se présenteront. Par avance, nous vous remercions de l’accueil que vous réserverez à ce premier numéro en espérant que vous saurez nous apporter vos idées pour mieux échanger. Philippe Lecouvey Directeur Général de l’IFIP

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Page 1: Actualité sur l’élevage porcin · Origine et intérêt de la démarche La démarche est axée sur le principe d’améliora-tion continue et sur la maîtrise des impacts liés

1

N°1 – Septembre 2007

Actualité sur l’élevage porcinL e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n de l ’ IF IP

Animation de groupes thématiques 1

Résultats d’études 3

Veille réglementaire 4

Actualité IFIP 6

Guide de bonnes pratiques d’hygiène en élevageLa réglementation relative à la sécurité des ali-

ments dans l’Union Européenne a connu au cours

des dernières années une réforme importante ;

un ensemble de textes, dit « paquet hygiène »,

défi nit le cadre applicable aux diff érents secteurs

d’activité de la chaîne alimentaire.

Dans le cadre de ces textes, la responsabilité des

agriculteurs peut désormais être mise en cause

si des cas de maladies humaines étaient mis en

relation avec une prévention insuffi sante au ni-

veau de l’exploitation agricole.

De ce fait, la production agricole (animale et végé-

tale) est pour la première fois réglementairement

impliquée dans des obligations concernant la

maîtrise des dangers, c’est à dire des facteurs sus-

ceptibles de porter atteinte à la santé de l’homme.

Les agriculteurs doivent donc mettre en œuvre un

système de prévention des dangers. Plutôt que de

laisser chaque agriculteur développer et défendre

son propre système de prévention, la réglemen-

tation encourage les diff érentes fi lières agricoles,

comme tous les secteurs de la chaîne alimentaire,

à élaborer un « Guide de Bonnes Pratiques d’Hy-

giène ». Ce guide servira de document de réfé-rence et sera d’application volontaire.Il doit proposer des moyens de maîtrise concrets et adaptés de dangers identifi és, dont le respect

est pris en compte dans les contrôles offi ciels.

En suivant ces mesures, l’éleveur s’exonère d’une

justifi cation individuelle de ses choix.

Dans ce contexte, les organisations profession-

nelles (FNP, Coop de France, Inaporc) ont fait le

choix de développer un guide pour les éleveurs

de porcs et en ont confi é à l’IFIP l’animation, la

coordination technique et la rédaction.

Les travaux ont été menés au sein de groupes de

travail représentant les diff érents acteurs du sec-

teur : organisations professionnelles, techniciens

et vétérinaires de groupements de producteurs,

organisations de vétérinaires, éleveurs…

Des concertations ont été établies avec les ani-

mateurs de projets apparentés de la fi lière (plan

de surveillance national des salmonelles…) ou

des autres productions (Institut de l’élevage, Ar-

valis…).

Les groupes de travail ont validé de manière consensuelle le contenu du guide. A l’automne,

diff érentes mises en forme vont être soumises au

comité de pilotage (qui rassemble les animateurs

des groupes de travail, des experts scientifi ques,

des représentants professionnels externes au

projet et des représentants de l’Etat).

Enfi n, le document sera soumis à l’AFSSA (pour

expertise) puis à la DGAL pour sa reconnais-sance offi cielle. Une fois offi ciellement validé, il

faudra assurer la prise en main du Guide de Bon-

nes Pratiques d’Hygiène par les éleveurs ce qui

sera important compte tenu de la nouveauté de

la démarche. Le groupe de travail sera mobilisé

pour proposer des modalités adaptées de diff u-

sion et d’appropriation du Guide.

Contact : anne.hemonic@ifi p.asso.fr

Etude pilote de mise en place d’un Système de Gestion de l’Environnement (SGE) en exploitation porcine (ISO14001)Les démarches de qualifi cation et de suivi des im-

pacts environnementaux se sont fortement déve-

loppées au sein des PME françaises ces dernières

années en réponse à une pression sociétale et

réglementaire. Ces démarches peuvent aboutir à

l’obtention d’une certifi cation ISO 14001.

La norme ISO 14001 est un outil de gestion re-

connu mondialement intégrant l’environnement

dans la gestion quotidienne des entreprises.

Origine et intérêt de la démarche

La démarche est axée sur le principe d’améliora-

tion continue et sur la maîtrise des impacts liés

aux activités. Elle permet d’améliorer progres-sivement les pratiques, de donner une image positive de la production avec une lisibilité au niveau européen et international. Encore peu développée en agriculture, encore

moins en production porcine, cette démarche

a donné lieu à des initiatives pilotes soutenues

par l’ADEME, des Agences de l’Eau et les pouvoirs

publics, à l’échelle individuelle (exploitation por-

cine certifi ée dans le Gers), ou collective (asso-

ciations ISONIS en Charente Maritime rassem-

blant 12 agriculteurs et Terr’Avenir en Picardie,

25 agriculteurs). Dans ce contexte, des éleveurs

porcins s’interrogent sur la pertinence de cette

démarche. Les organismes publics impliqués

dans la préservation de l’environnement souhai-

tent mieux appréhender la faisabilité et l’intérêtde développer ces démarches volontaires dans

un plus grand nombre d’élevages.

Pour répondre à ces questions, une étude pilote a été conduite à partir de 2005 par l’IFIP, avec l’appui et la contribution de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie dans deux élevages du pays

Animation de groupes thématiquesEdito

Après le succès de la lettre «Infos Viandes» lancée il y a quelques mois,

et les attentes formulées pour un «concentré» d’actualités

touchant l’élevage et son environnement, nous

vous proposons une lettre spéciale qui a vocation à toucher producteurs, techniciens

et toute personne sensible à la R/D porcine.

Construit autour de 3 rubriques : l’animation de groupes thématiques,

les résumés d’études et une veille,ce premier numéro s’est fait

rapidement car nous souhaitions être prêts pour le Space et ainsi

recueillir le maximum de retours afin de l’amender et

ainsi mieux satisfaire les attentes.

C’est aussi pour l’IFIP, l’occasion d’informer notre environnement et

notre milieu sur nos actions et études en cours et d’être encore plus

à l’écoute pour contribuer à résoudre les difficultés qui se présentent

et se présenteront.

Par avance, nous vous remercions de l’accueil que vous réserverez

à ce premier numéro en espérant que vous saurez nous apporter

vos idées pour mieux échanger.

Philippe LecouveyDirecteur Général de l’IFIP

Page 2: Actualité sur l’élevage porcin · Origine et intérêt de la démarche La démarche est axée sur le principe d’améliora-tion continue et sur la maîtrise des impacts liés

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de Caux. Un SGE a été élaboré et mis en place dans ces

deux élevages porcins.

Mise en oeuvre et coût

L’objectif était de quantifi er l’investissement nécessaire

à la mise en place de cette démarche en élevage por-

cin, d’en cerner les avantages et inconvénients et d’ap-

précier les conditions d’une extrapolation possible à un

plus grand nombre d’exploitations porcines en France.

L’expérience a permis d’évaluer à 120 jours le temps né-

cessaire à la mise en place d’un SGE dans un élevage

candidat. Un échelonnement sur deux années semble

réaliste. Compte tenu du temps de main d’œuvre requis

pour la pérennisation de la démarche, les élevages nais-

seurs-engraisseurs de plus de 250 truies semblent la

« cible » appropriée.

Les coûts annuels de mise en place de l’ISO14001

(coûts de main œuvre, dépenses liées à l’analyse envi-

ronnementale, à l’accompagnement, à la formation aux

audits internes et à la réalisation des audits de certifi ca-

tion et de suivi) varient de 0,006 à 0,025 € /kg carcasse,

soit un surcoût estimé à environ 0,5 à 2% du coût de production moyen en élevage naisseur-engraisseur.

Bilan et perspectives

Des indicateurs précisant les avantages et inconvénients

attendus de la méthode ont été défi nis et renseignés

dans les deux élevages concernés avant le lancement

de la démarche.

Un bilan sera réalisé prochainement après deux années

de fonctionnement de la certifi cation.

Cette expérience a permis de défi nir une méthodolo-gie de mise en place de la démarche adaptée aux éle-vages porcins ; elle est mise à disposition des élevages

intéressés.

Reconnues au plan international, les normes ISO 14001

sont susceptibles d’accompagner une démarche de

progrès voulue par des éleveurs, de faciliter le dialogue

avec l’Administration et la société ou d’anticiper des

exigences commerciales dans les échanges internatio-

naux.

Contact : sandrine.espagnol@ifi p.asso.fr

Rédaction d’un guide de synthèse sur les « Meilleures Techniques Disponibles » pour la protection de l’environnement Que sont les « MTD » ?

Les Meilleures Techniques Disponibles, ou MTD, sont

défi nies dans le cadre de la directive européenne

1996/91 appelée « directive IPPC » (directive relative à la

prévention et à la réduction intégrée de la Pollution).

Par « meilleures », on entend les techniques les plus

effi caces pour atteindre un niveau élevé de protection

de l’environnement.

Les « techniques » concernent aussi bien les techniques

employées que la manière dont l’installation est conçue,

construite, entretenue, exploitée et mise à l’arrêt.

Les techniques « disponibles » sont celles pouvant

être appliquées à l’échelle du secteur concerné, dans

des conditions économiquement et techniquement

viables.

A quel cadre réglementaire s’appliquent-elles ?

La directive européenne IPPC concerne, entre autres,

les élevages de porcs de plus de 2 000 places de porcs de plus de 30 kg ou 750 places de truies, et corres-

pond en termes d’exigences à celles faites aux élevages

soumis à autorisation selon le régime des ICPE.

La directive 2001/81 fi xe des plafonds d’émission par

Etat membre pour 4 polluants atmosphériques dont

l’ammoniac. La défi nition des MTD porte en premier

lieu sur les émissions d’ammoniac. Certains pays com-

me les Pays-Bas et le Danemark doivent réduire de plus

de 40 % leurs émissions d’ammoniac, la France est dans

une situation plus « confortable » avec un abattement requis de 4 % de ses émissions en 2010 par rapport au niveau de 1990. L’eff ort national porte essentiellement

sur le secteur agricole, 97 % de l’ammoniac produit en France étant d’origine agricole. Seulement 10 % de cet ammoniac proviennent de la production porcine.

Les outils disponibles

La France a mis en œuvre des outils pour répondre aux

exigences de l’Europe en matière de réduction des émissions d’ammoniac : déclaration des émissions

d’ammoniac pour les ICPE soumises à autorisation,

programme de réduction des émissions de polluants

atmosphériques, bilan de fonctionnement,…

Pour chacun de ces outils, les MTD représentent des

clés majeures pour atteindre les objectifs fi xés par la

directive IPPC, notamment la réduction des pertes

d’azote par volatilisation.

Au niveau européen, l’éligibilité des techniques au rang

de MTD est réalisée par un groupe d’experts.

La dernière liste européenne datant de 2003 est dispo-

nible en français sur le site http://aida.ineris.fr/bref/ pour

les élevages de porcs et de volailles. Ce document

de près de 500 pages reste d’une approche diffi cile.

C’est pourquoi, début 2007, le Ministère de l’Ecologie,

du Développement et de l’Aménagement Durables

a mandaté l’IFIP pour rédiger un guide de synthèse des MTD disponibles en France et applicables aux élevages français. Ce guide organisé sous forme de

fi ches rassemble l’essentiel des informations disponi-

bles sur chacune des MTD en intégrant les études et les

résultats obtenus, entre autres par l’IFIP. Une première

version du document sera prochainement disponible

sur le site du Ministère de l’Environnement.

Parmi les MTD reconnues au niveau français et ap-

plicables en élevages porcins, citons l’alimentation multi-phase, la couverture des fosses et l’utilisation

de matériels spécifi ques d’épandage.

Une réunion du groupe d’experts responsables de l’éli-

gibilité européenne des techniques au rang de MTD

devrait se tenir courant 2008. On peut espérer l’élargis-

sement de la liste des MTD à des techniques comme la litière ou le compostage du lisier sur paille.

Contact : nadine.guingand@ifi p.asso.fr

L’objectif était de quantifi er l’investissement

nécessaire à la mise en place de cette démarche

en élevage porcin, d’en cerner les avantages

et inconvénients.

Les MTD représentent des clés majeures

pour atteindre les objectifs fi xés par la directive IPPC, notamment la réduction

des pertes d’azote par volatilisation.

Page 3: Actualité sur l’élevage porcin · Origine et intérêt de la démarche La démarche est axée sur le principe d’améliora-tion continue et sur la maîtrise des impacts liés

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Il faut augmenter la ration allouée à la truie hyperprolifi que en fi n de gestation

L’augmentation de la taille de la portée s’est accompa-

gnée d’une diminution du poids de naissance et d’un

nombre plus important de porcelets chétifs. Or la survie

de ces derniers est fortement compromise par l’accu-

mulation des diffi cultés rencontrées pendant les pre-

miers jours, voire les premières heures de vie. La prise

en compte de cette problématique dans les program-

mes de sélection devrait porter ses fruits dans les éle-

vages de production à plus ou moins court terme. Mais

la conduite alimentaire peut aussi contribuer à une amélioration de la survie des porcelets en maternité. L’IFIP a mis en place un programme expérimental à la

station de Romillé (35) afi n d’étudier les modalités de

conduite alimentaire permettant d’améliorer la survie

des nouveaux nés.

Un essai réalisé sur quatre bandes de truies pendant

trois cycles s’est intéressé au plan d’alimentation pen-

dant la gestation et aux caractéristiques de l’aliment.

La quantité d’aliment allouée pendant la gestation doit

être modulée afi n de reconstituer des réserves mobili-

sées en excès au cours de la lactation précédente, en

tenant compte des conditions de logement.

Il s’agit également de prendre en compte le fait que le développement de la portée est très faible pendant les deux premiers tiers de la gestation mais augmente ensuite de façon importante.

Ainsi, si une ration constante de 2,8 kg/j permettait en

général auparavant de couvrir les besoins nutritionnels

d’une truie et sa portée de 10-12 porcelets, il n’en est plus

de même pour les truies hyperprolifi ques dont les por-

tées atteignent 14-16 porcelets et plus.

L’essai réalisé à Romillé montre que, pour un apport glo-

bal identique, augmenter d’environ 800 g par jour la ration pendant les deux dernières semaines de ges-tation permet une plus grande facilité de mise bas et une meilleure vitalité néo-natale des porcelets. Ceux-

ci sont plus nombreux à téter le colostrum dans l’heure

qui suit la naissance. En revanche, le poids de naissance

n’est pas modifi é et les truies suralimentées ont tendan-

ce à consommer un peu moins d’aliment en maternité.

En définitive, cette technique apparaît désormais indispensable chez la truie hyperprolifique.

Les améliorations observées présentent l’intérêt de lais-

ser un peu de temps pour intervenir auprès des porce-

lets les plus chétifs dans les heures suivant la naissance.

Toutefois, elles ne sont pas suffi santes pour assurer leur

survie jusqu’au sevrage et d’autres mesures doivent

être mises en place.

Contact : nathalie.quiniou@ifi p.asso.fr

Méthanisation à la ferme :les clés de la rentabilitéDans un contexte de prise de conscience des enjeux

liés au changement climatique et à l’épuisement des

ressources en énergies fossiles, le secteur agricole ma-

nifeste un intérêt croissant pour les énergies renouve-lables, notamment pour la méthanisation.

Cette fi lière ne s’est pas développée en France en raison

de tarifs d’achat de l’électricité insuffi sants pour attein-

dre l’équilibre économique. Une révision de ces tarifs est

intervenue en juillet 2006, les portant à 110 à 140 €/MWh

él contre 46 à 78 €/MWh él. antérieurement. La politique

tarifaire française incite à l’utilisation de la chaleur pro-

duite : un bonus est accordé selon le pourcentage de

l’énergie primaire valorisé. Il est important d’optimiser la production de gaz en ajoutant au lisier de porcs,

un ou plusieurs substrats hautement fermentescibles.

3ème levier d’action, la dimension du projet : lorsque la

puissance installée s’accroît, les économies d’échelle

réduisent les coûts unitaires d’investissement.

Origine et objectifs du projet

Afi n de hiérarchiser les paramètres clés de la rentabilité

d’un projet de méthanisation, l’IFIP, en association avec

plusieurs partenaires (Institut de l’élevage, ITAVI, CRAB,

AILE, SOLAGRO, TRAME, CEMAGREF Rennes, APESA,

ADEME, INRA Narbonne), dans le cadre d’un projet fi -

nancé par le CAS DAR, élabore un calculateur de l’in-térêt technico-économique de la méthanisation à la ferme et collecte les références disponibles sur la tech-

nique, intégrant les premières unités de méthanisation

françaises.

INAPORC a constitué un groupe de travail sur le thè-me de l’énergie et interrogé l’IFIP sur les choix techni-

ques de méthanisation les plus pertinents en élevage

porcin.

Résultats

Des scénarios technico-économiques ont été élaborés

à partir de calculateurs déjà existants (en France et en Al-

lemagne) : les Temps de Retour sur Investissement de diff érentes installations de biogaz adaptées à plusieurs tailles d’élevage (100, 200 et 500 truies NE), avec ou sans valorisation de la chaleur, et utilisant diff érents intrants

(lisier de porc seul/associé à du maïs ensilage/associé à

des déchets organiques) ont été établis.

Les principaux résultats (cf fi ches « énergie » AG Inaporc ;

article Techniporc) montrent que l’emploi en quantité

suffi sante de déchets organiques ayant un bon pouvoir

méthanogène constitue une condition indispensable à

la rentabilité des unités de méthanisation.

Perspectives de développement

La concurrence sur les produits organiques à des fi ns de

valorisation énergétique réduit les opportunités d’ap-

provisionnement. Les scénarios testés montrent que

l’utilisation d’une culture énergétique de type ensilage

de maïs, n’est économiquement pas rentable, d’autant

moins que la taille d’élevage est modeste.

La méthanisation ne devrait pas induire de pression supplémentaire sur le prix des aliments du bétail. La rentabilité d’une installation de biogaz est améliorée

lorsqu’on atteint 75 % de valorisation de l’énergie pri-

maire (utilisation de l’énergie thermique).

Les possibilités sur le site de l’exploitation restent limi-

tées (chauff age de la maison, du digesteur, des salles

de post-sevrage, d’engraissement). Des activités spé-

cifi ques seront recherchées sur l’exploitation (séchage

de digestats ou de refus de séparation de phases, de

bois,…) ou auprès de tiers (serres, collectivités,…).

Dans ces conditions, la hausse des tarifs d’achat de

l’électricité, en vigueur depuis juillet 2006, n’apparaît

pas suffi sante dans les situations d’élevage porcin pour

assurer aux projets de méthanisation des temps de re-

tour sur investissement acceptables.

Dans les conditions tarifaires actuelles, l’essor d’un mo-

dèle « à l’allemande » basé sur l’utilisation de cultures

énergétiques n’est pas envisageable. D’autres motiva-

tions pourraient entrer en jeu comme la contribution de la méthanisation à la réduction des émissions de gaz à eff et de serre.

Contact : pascal.levasseur@ifi p.asso.fr

L’IFIP a mis en place un programme expérimental à la station de Romillé afi n d’étudier les modalités de conduite alimentaire permettant d’améliorer la survie des nouveaux nés.

L’emploi en quantité suffi sante de déchets organiques ayant un bon pouvoir méthanogène constitue une condition indispensable à la rentabilité des unités de méthanisation.

Résultats d’études et travaux en cours

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Veille réglementaire

Alimentation animaleArrêté du 23 avril 2007 (NOR : AGRG0752250A, JORF

n°101 du 29/04/200-texte n°38) : principes d’attribution

et de maintien de tous les agréments et autorisations

délivrés aux établissements du secteur de l’alimenta-

tion animale :

- L’agrément au sens des règlements (CE) n°882/2004 et

n°183/2005 (modifi é par le règlement (CE) n°141/2007

du 14 février 2007).

- L’autorisation et les conditions d’utilisation des pro-duits d’origine animale et phosphates du règlement

(CE) n°999/2001.

- L’autorisation d’importer des additifs, pré-mélanges, aliments composés et matières premières spécifi -ques en provenance de pays tiers du règlement (CE)

n°183/2005.

Les agréments antérieurs restent valables jusqu’à mise à

jour des dossiers avant le 1er janvier 2008.

La Décision du 12 février 2007 (NOR : AGRD0700539S,

JOUE n° 80 du 04/04/2007-texte n°20) relative aux bonnes

pratiques de fabrication et de distribution en gros des

aliments médicamenteux concerne les industriels de

l’alimentation animale. Le délai d’application est d’un an.

En annexe : les dispositions générales relatives à l’organi-

sation, à la conception des établissements, à la conduite

des fabrications, au personnel et à la documentation.

Génétique Décret n°2006-1662 du 21 décembre 2006 (NOR :

AGRX0600221D, JORF n°297 du 23 décembre 2006 - texte

n°57), nouveau cadre du dispositif d’amélioration généti-

que (application de la loi d’orientation agricole) : principaux

acteurs (instances consultatives, INRA, instituts techniques,

etc.) et champs d’application (IA, systèmes d’informations

nationaux, ressources zoogénétiques, etc.).

Des arrêtés préciseront leur rôle ou fonctionnement.

Anomalies congénitales chez le porcLes anomalies congénitales peuvent représenter un réel

problème tant sur le plan du bien-être animal qu’au vu

des pertes économiques qu’elles engendrent : au niveau

mondial, 3 % des porcs seraient porteurs d’une anomalie

soit un coût annuel estimé à 200 millions d’euros.

Il existe une composante génétique dans l’apparition

de certains de ces défauts d’où la perspective de pra-

tiquer une sélection assistée par marqueurs pour ré-duire leur fréquence.

Depuis un peu plus d’un an, les Organisations de Sélec-

tion Porcine regroupées au sein de BIOPORC ont donc

mis en place, en collaboration avec l’IFIP et l’INRA, une

banque de données phénotypiques et moléculaire.

L’objectif est de recueillir de l’ADN d’au moins 100 fa-

milles (père-mère-frères/sœurs sains et atteints) par

anomalie pour tenter d’élucider le déterminisme géné-

tique complexe en jeu.

Les anomalies les plus fréquemment rencontrées sont

les hernies ombilicales ou scrotales/inguinales, la cryptorchidie et l’intersexualité.

Pour permettre une description précise et homogène

de ces anomalies, des fi ches techniques ont été créées

et diff usées à l’ensemble des éleveurs impliqués (consul-

tables sur le site de l’IFIP). A ce jour, toutes anomalies

confondues, près de 150 familles ont été collectées.

Le facteur limitant la recherche est aujourd’hui le recueil

de matériel biologique en élevage puisque, même si le

coût des génotypages a très nettement diminué, le nom-

bre de marqueurs disponibles a fortement augmenté.

C’est pourquoi un projet européen a récemment été

déposé pour conjuguer les eff orts de plusieurs pays (Belgique, Finlande, France, Italie, Norvège, Allema-

gne) : les OSP françaises et l’IFIP fi gurent aux côtés de

l’INRA pour prendre part à ce projet.

Contact : marie-jose.mercat@ifi p.asso.fr

Le parc de bâtiments, frein à la compétitivité des élevages porcins françaisEn 2006, l’IFIP a réalisé un état des lieux du parc de

bâtiments porcins en France au moyen d’une vaste

enquête postale et de diagnostics en élevages.

Le besoin d’investissement nécessaire à sa modernisa-

tion et mise aux normes a été chiff ré.

Les bâtiments d’élevage porcin en France sont assez

âgés, entre 15 ans pour les post-sevrages et plus de

20 ans pour les quarantaines.

Quel que soit le stade physiologique, plus de la moitié des places ont plus de 15 ans. Les places de plus de

25 ans sont aussi fréquentes.

Le parc vieillit, mais il est entretenu. En général, la pre-

mière rénovation lourde intervient lorsque le bâtiment

a plus de 15 ans et permet de prolonger sa durée de vie

d’une dizaine d’années. Mais des adaptations restent né-

cessaires face à l’amélioration des performances et aux

obligations réglementaires.

En 2006, 20 % des gestantes confi rmées sont condui-tes en groupe (obligation de 100 % en 2013). En post-

sevrage, près du tiers des élevages manquent de places

avec un défi cit important qui correspond au gain de pro-

ductivité des truies. Il en est de même en engraissement

pour 17 % des élevages.

Au vu de l’état des bâtiments et des aménagements né-

cessaires, la modernisation et mise aux normes nécessite-

raient entre 2,6 et 2,9 milliards d’euros d’investissements.

Si possible (au vu des contraintes environnementales,

administratives et sociétales), l’investissement devrait

reprendre maintenant, ce que permettrait la situation

fi nancière des éleveurs fi n 2006.

Sinon, la production porcine française se fera avec un

outil de plus en plus usé, frein à sa compétitivité face à des concurrents qui se développent.

Contact : christine.roguet@ifi p.asso.fr

Hernie gauche au scrotum

L’objectif est de recueillir de l’ADN d’au moins 100 familles (père-mère-frères/sœurs sains et atteints) par anomalie pour tenter d’élucider les déterminismes génétiques complexes en jeu.

En 2006, l’IFIP a réalisé un état des lieux du parc de bâtiments porcins en France fi nancé par l’Offi ce de l’Elevage.

Page 5: Actualité sur l’élevage porcin · Origine et intérêt de la démarche La démarche est axée sur le principe d’améliora-tion continue et sur la maîtrise des impacts liés

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Réglementation zootechnique

l’Arrêté du 28 décembre 2006 (NOR : AGRP060 2655A,

JORF n°303 du 31 décembre 2006 - texte n°121) relatif aux

organismes de sélection des animaux d’élevage, et le dé-

cret n°2007-716 du 4 mai 2007 (NOR : AGRP0700788D,

JORF n° 106 du 6 mai 2007 - texte n° 13) relatif à l’amélio-

ration génétique des animaux d’élevage, précisent que

seuls les agréments des Organisations de Sélection Porcine pour la tenue de livre généalogique (races pu-

res) ou registre zootechnique (hybrides) sont mainte-

nus (suppression des agréments pour la sélection et la

multiplication). La liste des types génétiques concernés

ainsi que des éléments administratifs et comptables,

font partie du dossier de demande d’agrément, lequel

devient à durée déterminée et renouvelable.

Participation obligatoire au test des produits terminaux.

Un nouvel agrément doit être sollicité avant le 31 dé-cembre 2007 par chaque OSP. Les agréments actuels

peuvent être conservés jusqu’au 30 juin 2008.

L’Arrêté du 26 juillet 2007 (NOR : AGRP0761512A,

JORF n° 182 du 8 août 2007 - texte n°22) fi xe la liste des

races porcines reconnues et précise les ressources zoo-

génétiques présentant un intérêt pour la conservation

du patrimoine génétique du cheptel et l’aménagement

du territoire.

Insémination artifi cielle

Le Décret n°2007-818 du 11 mai 2007 (NOR : AGRG

0753189D, JORF n° 110 du 12 mai 2007 – texte n°61) défi nit

le champ d’application des agréments sanitaires des activités de reproduction (stations de quarantaine,

centres de collecte de sperme et stockage de semence,

équipes de transplantation embryonnaire, vétérinaire

responsable) ; précisions ultérieures par arrêtés préfec-

toraux. Les agréments antérieurs demeurent valables,

avec éventuelle mise en conformité avant le 1er juillet 2008. Evocation d’une base de données nationale

d’information sur les verrats.

L’Arrêté du 19 juillet 2007 (NOR : AGRP0756195A,

JORF n° 175 du 31 juillet 2007–texte n°2) relatif à l’admis-sion des verrats à la monte publique artifi cielle, sup-

prime l’agrément zootechnique des verrats délivré

par le Préfet. Il suffi t dorénavant que l’OSP transmette

annuellement à l’IFIP la liste de ses verrats présents

en centre de collecte de sperme et que chaque CIA

transmette la liste des verrats admis à la monte publi-

que artifi cielle, en quarantaine ou réformés.

Les exigences zootechniques sont maintenues, s’ajoute

la prise en compte du mode de reproduction utilisé

pour la taille minimale de portée d’origine du verrat.

L’Arrêté du 31 juillet 2007 (NOR : AGRP0761907A,

JORF n°184 du 10 août 2007 – texte n°20) relatif à la pra-tique de l’insémination dans le cadre de la monte pu-blique : tenue par les centres de collecte de sperme d’un

fi chier de collecte, d’un registre des verrats et de matière

(semences), et identifi cation des doses. Traçabilité de

l’IA intra troupeau (inventaire des doses reçues, origine,

gestion interne reportée dans le registre d’élevage). At-

tribution automatique d’un numéro zootechnique d’en-

registrement à l’éleveur pour l’IA intra troupeau lors de la

délivrance du numéro d’exploitation par l’EDE.

ElevageL’arrêté du 28 décembre 2006 (NOR : AGRG

0602660A, JORF n°302 du 30/12/2006-texte n°114) mo-

difi ant l’arrêté du 24 novembre 2005 relatif à l’identi-fi cation du cheptel porcin a annoncé la parution de la

liste du matériel autorisé pour l’identifi cation.

La note de service DGAL/SDSPA/N2007-8005 du 4 jan-vier 2007 comporte cette liste (boucles et tatouages).

L’arrêté du 24 avril 2007, (NOR : SANP0751491A,

JORF n°106 du 6 mai 2007) relatif à la surveillance

sanitaire et aux soins régulièrement confi és au vé-

térinaire défi nit les conditions de réalisation et

d’actualisation du bilan sanitaire d’élevage (iden-

tifi cation des aff ections à lutte prioritaire) du proto-cole de soins (mesures sanitaires et traitements mé-

dicamenteux ou non, pour les aff ections prioritaires).

Il rappelle aussi la nécessité d’enregistrement des soins

dans le registre d’élevage.

L’arrêté du 13 avril 2007 (NOR : AGRG0752697A,

JORF n°102 du 2 mai 2007) relatif à des mesures de gestion des cas de trichinellose chez les porcins dé-

fi nit les mesures prises par les arrêtés portant déclara-

tion d’infection (APDI) pris en cas de test positif dans

les élevages, et les arrêté préfectoraux de mise sous

surveillance (APMS) pris dans le cas d’élevage suspect

: enquêtes épidémiologiques, tests obligatoires à l’abat-

tage, contrôles de la circulation des porcins.

Arrêté du 6 juillet 2007 (NOR : AGRP0756242A, JORF

n°180 du 7 août 2007) : mise en place et fi nancement

d’un programme d’aides à l’assistance technique en élevage. Les conseils techniques ponctuels aux thèmes

variés sont accordés sous la forme de services subven-

tionnés aux éleveurs par des organisations de produc-

teurs ou autres structures collectives.

EnvironnementLa loi 2006-1772 du 30 décembre 2006 (NOR: DEVX

0400302L, JORF n° 303 du 31 décembre 2006-texte n° 3) sur

l’eau et les milieux aquatiques (d’après directive cadre

européenne du 22 décembre 2000) :

- Rénovation de l’organisation institutionnelle : agen-

ces de l’eau et nouvel Offi ce national de l’eau et des

milieux aquatiques.

- Création de redevances pollutions (notamment pour

les pollutions diff uses sur les produits phytosanitaires

en remplacement de la taxe générale sur les activités

polluantes).

AbattageL’Arrêté du 15 janvier 2007 (NOR : AGRP0602424A,

JORF n° 15 du 18 janvier 2007-texte n°32) donne la nou-

velle liste des abattoirs inscrits au plan d’équipement en

abattoirs privés.

La décision 2007/510/CE de la Commission du

17 juillet 2007 (C(2007) 3419, JOUE n°165 du 19 juillet

2007) autorise deux nouvelles méthodes de classe-ment des carcasses de porcs en France : les appareils

«Autofom» et «UltraFom 300».

Démarches volontaires de qualitéDécret 2007-30 du 5 janvier 2007 (NOR : AGRP

0602566D, du JORF n°6 du 7 janvier 2007) et arrêtés du

8 février 2007 (parus au J.O n° 36 du 11 février 2007) :

réorganisation du dispositif français de valorisation des produits agricoles ou alimentaires : procédures de

demande, contrôle et sanction relatifs au signes d’iden-

tifi cation de la qualité et de l’origine, aux mentions valo-

risantes, et enfi n aux CCP. Précision du fonctionnement

et de la composition de l’INAO.

Liste actualisée des CCP (enregistrées au premier janvier

2007) disponible dans l’arrêté du 30 avril 2007 (NOR :

AGRP0753310A, JORF n° 113 du 16 mai 2007-texte n°183).

Le règlement (CE) N° 834/2007 du 28 juin 2007

(JOUE du 20 juillet 2007) relatif à la production biologi-

que se substituera le premier janvier 2009 à l’actuel rè-

glement de 1991. Il rend le label biologique européen

Veille réglementaire de l’IFIP

Contact :pauline.girard@ifi p.asso.fr

L’IFIP a conçu cette lettre pour que les informations

puissent être valorisées dans d’autres supports de

communication, notamment destinés aux

producteurs de porcs. La reproduction totale ou partielle des brèves

est donc encouragée en respectant simplement

la mention «Source : Lettre d’information IFIP».

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Catalogue des éditions 2007 : si vous ne l’avez pas encore reçu, n’hésitez pas à nous le réclamer

(catalogue également disponible sur www.ifi p.asso.fr).

Contact IFIP-Editions (infos prix, commande, envoi brochures) :

Brigitte Laval, brigitte.laval@ifi p.asso.fr,

par tél au 01 40 04 53 72 ou par fax au 01 40 04 53 77.

Catalogue des formations

IFIP 2008 disponible sur simple demande

à partir d’octobre prochain.

Lettre d’information des pôles Techniques d’élevage, Génétique et Economie :

IFIP - La Motte au Vicomte, B.P. 35104 - 35651 Le Rheu Cedex - Tél. : + 33 (0)2 99 60 98 20 - Fax : + 33 (0)2 99 60 93 55

éditée par IFIP, 149, rue de Bercy - 75595 Paris Cedex 12

Tél. : + 33 (0)1 40 04 53 55 - Fax : + 33 (0)1 40 04 53 77 - www.ifip.asso.fr - [email protected]

Reproduction autorisée sous réserve de mention de source IFIP

obligatoire sur les étiquettes, auquel pourront s’ajouter

les labels nationaux. Les règles d’attribution du label

ont été durcies : au moins 95 % en masse d’ingrédients

biologiques dans les produits. Cependant, ils pourront

désormais contenir jusqu’à 0,9 % d’OGM.

L’arrêté du 5 février 2007 (NOR : AGRF0700342A,

JORF n°38 du 14 février 2007-texte n°39) qui modifi e l’ar-

rêté du 30 avril 2002 : modifi cations au référentiel na-tional de l’agriculture raisonnée.

Délai de trois mois pour se mettre en conformité.

Les échéances proches - Respect des nouvelles modalités d’identifi cation de

l’arrêté du 24 novembre 2005 (NOR : AGRG0502608A,

JORF n° 277 du 29 novembre 2005-texte n°30) : présence

en abattoir d’animaux identifi és sans marque complète

(code FR) tolérée jusqu’au 28/08/2007.

- A partir de 2007 prise en compte du volet bien-être

par la conditionnalité des aides PAC.

- Arrêtés du 7 février 2005 (NOR : DEVP0540077A et NOR :

DEVP0540078A, JORF n°125 et 126 du 31 mai et 1er juin

2005) : les règles techniques des élevages soumis à autorisation et à déclaration sont obligatoires pour

toute installation avant le 31/12/2008.

- Décret 2006-435 (NOR : DEVX0600042D, JORF n° 89 du

14 avril 2006) : le premier contrôle des installations classées mises en service avant le 30 juin 2008 doit

être eff ectué avant le 31 décembre 2008.

- Arrêté du 29 juin 2006 (NOR : DEVP0650359A, JORF

n°150 du 30 juin 2006) : les installations classées doivent

avoir été mises en conformité avec la réglementation IPPC de 96 au plus tard le 30 octobre 2007.

Pour cela, les bilans de fonctionnement de toutes les

installations existantes doivent donc avoir été fournis

par les exploitants avant le 30 juin 2007.

Actualité IFIPFormations du second semestre 2007

• Conduite des élevages de sélection et de multiplication - 02 à 04 octobre 2007

• Démarche d’audit d’un élevage de porc08 à11 octobre 2007

• Diagnostic environnemental en élevage porcin : initiation - 16 & 17 octobre 2007

• Gestion des risques de prix et de revenu en production porcine - 16 octobre 2007

• Truies en groupe : mise aux normes des bâtiments 18 & 19 octobre 2007

• Analyse technico-économique des résultats d’élevage - 23 & 24 octobre 2007

• La conduite des machines à soupe06 & 08 novembre 2007

• Optimiser le nettoyage-désinfection en élevage08 novembre 2007

• La fi lière porcine française face à la concurrence internationale - 20 & 21 novembre 2007

• La ventilation centralisée : fonctionnement et diagnostic - 22 & 23 novembre 2007

• Accompagnement d’un projet FAF27 & 28 novembre 2007

• Transformer du porc à la ferme : technique et rentabilité - 27 & 29 novembre 2007

• Qualité de l’air en élevage porcin

04 & 05 décembre 2007

• L’euthanasie des porcs en élevage et à l’abattoir 11 décembre 2007

• Bonnes pratiques d’utilisation des pompes doseuses

13 décembre 2007

• Matières premières des marchés à la formulation

12 &13 décembre 2007

Contact : francoise.dufour@ifi p.asso.fr - 01 40 04 53 66

Vient de paraître

Les résultats 2006 des bases de données de l’IFIP :

une synthèse, publiée dans la revue TechniPorc N°3 Mai-

Juin 2007, met en lumière les raisons de la relativement

bonne année 2006 dans les diff érentes orientations, qui

aura permis d’assainir les trésoreries pour mieux résister

à la conjoncture moins souriante de 2007.

Cet article accompagne la sortie des références 2006

des élevages de porc français publiées dans la brochure

Porc Performances (15 €) et sur le site internet de l’IFIP

(www.ifi p.asso.fr ; à télécharger gratuitement).

Etude Perspectives de la production porcine en

l’Allemagne : à partir de diff érentes sources et sur la

base d’une enquête dans le pays auprès d’experts, la

rentabilité des élevages de porc en Allemagne au niveau

national et dans ses principales régions de production a

été analysée. Il ressort un certain retard technique des

élevages en Allemagne par rapport à la France avec un

coût de production allemand supérieur au coût français

de l’ordre de 5-6%. Les élevages allemands bénéfi ciant

de prix plus avantageux, ils dégagent cependant de

meilleures marges et supportent des contraintes moins

fortes quant à l’installation, ce qui explique le dyna-

misme actuel de la production, exponentielle depuis

plusieurs années.

Rapport d’étude disponible sur simple demande (45 €).

Etude La production porcine en Espagne : à partir

de données de diff érentes sources et de l’interview de

diff érents experts, il ressort que le coût de revient des

élevages de porcs espagnols s’aligne sur le coût fran-

çais. Les performances techniques toujours en retrait

ainsi que la part du coût alimentaire rehaussée contri-

buent fortement à ce relèvement des coûts.

Par ailleurs, la production stagne.

Rapport d’étude disponible sur simple demande (45 €).

Dossier technique Les diff érents modes de re-

nouvellement des truies (13 fi ches pratiques).

Les fi ches présentent chacune un mode de gestion de

l’auto-renouvellement : fonctionnement technique,

avantages et inconvénients.

Une fi che est dédiée à l’analyse de l’intérêt économi-

que relatif de chaque scénario, au regard de l’achat de

reproducteurs considéré comme référence.

Co-édition IFIP - Chambres d’agriculture de Bretagne et

des Pays de la Loire (10 €).

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Cette lettre d’information «Actualité sur l’élevage porcin» de l’IFIP

vous a intéresséet vous souhaitez la recevoir gratuitement

chaque trimestre :Inscrivez vous grâce à ce coupon réponse

à faxer au 01 40 04 53 77, par mail à ifi p@ifi p.asso.fr

ou par courrier à IFIP, 149 rue de Bercy, 75595 Paris cedex 12

Merci de remplir très lisiblement (en lettres majuscules de préférence).

Entreprise ........................................................................ ...................................................................................................Nom de l’abonné ...................................... Prénom ...................................................................................................Fonction .............................................................................................................................................................................Adresse ...............................................................................................................................................................................Tel ......................................................................... Fax ..................................................................................................Email de réception de la lettre électronique .........................................................................................................

Je souhaite recevoir gratuitement la lettre trimestrielle d’information «Actualité sur l’élevage porcin» de l’IFIP (cocher la mentions utile) :

par mail uniquement par courrier uniquement sous les 2 versions

La prochaine lettre vous sera envoyée en décembre 2007.

Merci par avance de bien vouloir informer vos collègues

également susceptibles d’être informés par ce biais

des derniers travaux de l’IFIP relatifs à la production porcine.