actes de la 2ème rencontre nationale des paysans en amap...

Centre de Ressources pour l’Essaimage des AMAP

Actes de la 2ème Rencontre Nationale

des Paysans en AMAP

et Coordinateurs Mangeurs

BORGO 14 15 déc. 2013

SARL du TILLEUL SARL Euro AGRIMAT

CREAMAP France Centre de Ressources pour l’Essaimage des AMAP http://www.amap-france.org/

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Sommaire

Couverture

Introduction - 14 décembre 2013 page 4

- Pourquoi cette rencontre

- l'invitation

- Le formulaire d’inscription

- Choix de la Corse, la préparation

- La date, le lieu

- La forme de la rencontre

- Les organisateurs

- Les sponsors

Ouverture des rencontres page 9

- Daniel Vuillon

- Civam Bio : Elisabeth offret - Gilles Benaouf – Emilie Claudet – Fabienne Emlile –

Thomas Formentin

- Directeur du Lycée Agricole de Borgo : Monsieur Liotard

- Directeur de la formation agricole en Corse : M Dominique Labattut

- CREAMAP : Denise Vuillon

- Corsicamap Sylvie Marinacci

- Directeur Régional de l'Agriculture : Monsieur Jean Pierre Lilas

- Message du Ministre et du chef de Cabinet du Ministre

Présentation des participants page 12

Après-midi thématiques page 21

- comment va l'AMAP ? Rappel des fondamentaux – essaimage et développement du concept

Implication du producteur -?

Pas un pb mais une solution - Evolution – Nouveau partenariat –Son évolution -

Baisse des inscriptions – Concurrence - Problèmes externes - Racket des organismes

- Des solutions pour perenniser Denise Vuillon:

- L'essaimage et sensibilisation : Sylvie Marinacci (Corsicamap)

- Engagement et mobilisation producteur/consommateur en Loire Atlantique :

Patrice Hurel

- Concilier AMAP et autre type de vente sur une même exploitation/

Alice Cormier Loire Atlantique – un autre exemple de L A: Les Fischer

- Installation 100% en AMAP – Benjamin JA Ile de France

- AMAP plusieurs producteurs sur même jardin:

Nicolas A., Alexandre et J.Philippe Haute Garonne

Soirée festive page 43

- Groupe corse : chanteur : Petru Santu Guelfucci

- Guitare et chant Patrick Mattei

- Guitare et chant Pierre Jérôme Medori

Ouverture de la matinée - Le 15 décembre 2013 page 44

- Jean Jacques Laurent producteur en AMAP en Corse et sur le continent.


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Diversité des filières de production en AMAP page 45

- AMAP multi producteurs sur un même lieu: Francine Freulon Maine & Loire,

- AMAP avec coopérative de pêcheurs de l'Île d'Yeu : Présentation : Patrice Hurel

- AMAP œufs Yannick de Corse.

- AMAP avec coopérative Alimea: Brigitte Etcheber

Financements solidaires des paysans en AMAP page 57

- Présentation d'actions par Jean Cartron Maine et Loire

Rôle des collectivités locales pour l'accès au foncier page 64

- Baba Toukour d'Île de Fr et lettre d'un acteur de l'AMAP de Longpont sur Orge :

Philippe Bignet.

Nouveau partenariat dans les AMAP, les chefs de cuisine page 68 - Gilles Demaure et Daniel Vuillon

Biodiversité en danger page 70

- Le point sur la loi sur les semences: Yvonne et Judicael d'Agrosemens.

Clôture de Sylvie et Bettina page 71

Sujets essentiels partagés page 71

- Nationaux

- Spécifiques à l’AMAP

Ressentis page 74

Témoignages reçus après la rencontre page 74

Qu’est-ce qui ressort de cette rencontre page 76 - Forte participation de jeunes agriculteurs

- L’AMAP : alternative économique pour une meilleure agriculture.

- Recherche permanente de la bonne santé de l’AMAP

Suites à donner page 76


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INTRODUCTION

Pourquoi cette rencontre

Les impressions et les retombées de la première rencontre au lycée agricole du Fresnes dans le

Maine et Loire en janvier 2012 nous ont encouragés à renouveler l’évènement par souci de l’avenir

de l’AMAP.

Cette rencontre est un réel besoin et un bon moyen:

- De nous retrouver entre acteurs producteurs/consommateurs du partenariat AMAP.

- De nous renforcer dans nos convictions et nos choix professionnels

- De remettre en évidence les principes fondateurs et les bases fondamentales du partenariat tout

en partageant une grande diversitéz des expériences.

- D’échanger parce qu’on innove sur les fermes, et pour partager les idées

- De présenter les actions solidaires et citoyennes innovantes,

- D’échanger sur l’évolution du concept, ses forces et ses faiblesses

- Défendre l’agriculture paysanne

- De témoigner des parcours d’installation pour encourager la relève, vu la forte demande de

jeunes.

- De partager avec nos partenaires des exemples de fonctionnement d’AMAP et des mises en

réseau local qui rendent le concept solide et durable et cela dans toutes les filières

professionnelles.

- D’observer un essaimage en tache d’huile.


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L’invitation :

2ème Rencontre Nationale de Producteurs en AMAP

Lycée agricole de Borgo 14 et 15 décembre 2013

Suite à la première rencontre nationale des producteurs et coordinateurs en AMAP à Angers en

janvier 2012 nous avions tous émis le vœu de reconduire cet événement. La recherche du lieu s'est

faite en Corse en février 2013.

Vous êtes acteurs producteurs et consommateurs en AMAP ou en phase de l'être, ou pionniers de la

première AMAP dans votre région, ou « essaimeur » de CREAMAP France.

Venez en binôme, avec un représentant consommateur.

Dans une situation de déprise agricole grave, l'AMAP a réussi l'exploit de nous maintenir.

Combien ne seraient plus producteurs aujourd'hui et combien de jeunes n'auraient jamais pu

s'installer s'il n'y avait pas eu cette alternative économique.

Nous, producteurs nous avons su défier les lois du marché, du conventionnel, et nous adapter à la

pratique de l'agriculture en AMAP et ses contraintes.

Nos consommateurs ont su nous faire confiance, s'engager dans la durée pour nous soutenir et

partager aussi toutes les contraintes et nos difficultés.

Nous avons besoin de nous stimuler mutuellement, d'écouter de nouveaux témoignages et des

expériences originales d'actions de solidarité et échanger avec d'autres agriculteurs et coordinateurs.

Nous aborderons le volet professionnel en AMAP : viabilité économique, pratiques agricoles, etc.

Pour assurer la pérennité de l'AMAP, nous évoquerons ensemble les solutions aux divers problèmes

et nous encouragerons les jeunes producteurs nouvellement installés en AMAP qui seront présents.

Toutes les filières de productions en AMAP sont représentées à cette rencontre.

Vous pouvez encore proposer un sujet qui vous préoccupe.

Denise Vuillon

CREAMAP France Centre de Ressources pour l’Essaimage des AMAP en France

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Formulaire de pré-inscription

RNPA 14 et 15 déc 2013

Lycée agricole de Borgo

Afin de nous permettre d’organiser au mieux les rencontres, merci de remplir précisément le formulaire de

pré-inscription et de le retourner au Civam bio Corse.

Civam bio Corse - Pôle agronomique - 20230 San Giuliano

Tél.: 04 95 38 85 36 / Fax : 09 70 60 01 63

Email : [email protected]

Contact organisation RNPA 2013 :

Emilie Claudet ou Thomas Formentin - Tél.: 04 95 38 85 36

LES PARTICIPANTS (seuls les agriculteurs et les consommateurs référents pourront être logés sur place.

Le nombre de lits étant limité à 68. Pour les familles, une liste d’hébergements à proximité sera fournie).

Nombre de personnes participantes : ..........

Afin de nous permettre de négocier d’éventuels tarifs de groupe pour les traversées en bateau, merci de

cocher la traversée envisagée :

LES INTERVENTIONS THEMATIQUES

Souhaiteriez-vous qu’un thème précis soit abordé et débattu lors des rencontres de décembre. Si oui

le(s)quel(s) :

mailto:[email protected]


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Le choix de la Corse - la préparation

Février 2013 Denise et Daniel représentant CREAMAP se rendent en Corse pour voir la faisabilité du projet.

Ils rencontrent :

Le CivamBiocorse - la coopérative Alimea - le lycée agricole de Borgo - Corsicamap et les personnes

ressources acteurs producteurs et coordinateurs des premières AMAP en Corse.

Tous les ingrédients étant rassemblés, le projet pouvait démarrer sous le parrainage des acteurs du Maine et

Loire organisateurs de la première rencontre en janvier 2012.

La date et le lieu d’accueil

Tout d’abord la date est choisie du fait qu’en cette période de l’année une grande partie des paysans en

AMAP excepté les éleveurs peut sortir quelques jours des jardins et des vergers.

Par contre les agriculteurs corses et surtout ceux qui ont des verges d’agrumes, eux sont en pleine période de

cueille et d’expédition. Sur place cela permet de les faire participer à la rencontre et pour les paysans et

coordinateurs du continent, c’est l’occasion de visiter les vergers et de mieux se connaitre et d’entretenir le

lien producteur consommateurs en AMAP.

Cette rencontre est nationale et le paysage AMAP s’étend aussi sur toute la France. Quelque soit le lieu de la

rencontre le déplacement est important pour certains et pour cette raison, comme en 2012 nous sommes

privés de la participation de nombreux producteurs et coordinateurs du réseau formé par CREAMAP et ils

nous ont bien manqués.

En février 2013, nous sommes accueillis par le directeur du lycée agricole, monsieur Liotard, très favorable

à la rencontre. A l’accueil et la disponibilité d’esprit du directeur s’ajoute un environnement idéal pour nous

regrouper.

Géographiquement, le lycée de Borgo est proche du port de Bastia et proche de l’aéroport.

En 2005, Daniel et Denise ont accompagné la première AMAP en Corse avec des consomm’acteurs autour

de Bastia et Virginie et Jean Marie Brunini maraîchers à Moriani.

Ces amapiens pionniers sont présents à cette rencontre : Sylvie Marinaci, Ariane Mathieu, Gilles Benaouf.

Ces mêmes personnes ressources, acteurs d’AMAP ont répondu favorablement à la proposition de Daniel et

Denise d’organiser la rencontre.

Pour arriver à Borgo environ la majorité des participants a pris le bateau au départ de Toulon (une nuit pour

la traversée). Les autres ont pris l’avion pour diminuer le temps de voyage du à leur éloignement

géographique.

La forme de la rencontre

Il nous semble que la plénière est la tenue la plus adaptée en terme de gain de temps, en qualité de partage et

d’attention portée aux interventions et aux témoignages.

Tout ce qui se dit est en direct, s’adresse à tous, chaque message est entendu et partagé par tous.

Les thèmes abordés ont été formulés au préalable par les participants.


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Les organisateurs

Lycée Agricole de Borgo : accueil hébergement et restauration.

Le Civam bio Corse : obtient le financement de la DRAFF pour le lycée et apporte le soutien logistique.

CorsicAMAP : les personnes ressources des AMAP de Corse se mettent à disposition pour participer à cette

organisation.

CREAMAP Centre de Ressource pour l'Essaimage des AMAP : à l'initiative de la rencontre, gère

l’information dans le réseau CREAMAP, organise le regroupement des voyageurs et la traversée par bateau

et anime la Rencontre.

Coopérative Alimea : par la participation de Brigitte à l’organisation.

Les sponsors :

- SARL Agrosemens, 13290 Les Milles, semences bio

- SARL du Tilleul, 13160 Chateaurenard, producteur de plants

- SARL Euro agrimat, 84300 Cavaillon, matériel agricole

- L’AMAP des Olivades, 83190 Ollioules

- Les Paniers de Longpont, 91310 Longpont sur Orge:

- SCEA les Olivades, 83190 Ollioules reversement d’une somme correspondant à un cadeau

Grâce à la générosité de ces sponsors, partenaires de la 2ème

rencontre, CREAMAP a été en mesure de

participer financièrement aux frais de déplacement des participants.

- Dons en nature pour essai de savon bio “la Pâte verte” des établissements Brunort

- Distribution de journaux de “Réussir Fruits et légumes”


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Ouverture / accueil

Daniel Vuillon

Ouvre la rencontre pour remercier les participants qui sont arrivés jusqu’ici, « surtout ceux qui viennent de

régions très éloignées. Si nous avions eu plus de moyens nous aurions pu être plus nombreux »

Daniel rappelle l’objectif de cette 2ème

rencontre : échanger sur l’AMAP pour s’enrichir des innovations et

des réponses sur tout les questionnements et d’échanger sur tous les points qui nous rassemblent autour de

l’alternative économie et solidaire.

On a perdu 3 paysans sur 4 en France, aujourd’hui la courbe n’est pas encore inversée. La France

deviendrait- elle un pays sans agriculture paysanne ? Alors échangeons .

Le Civam Bio Centres d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu rural.

Gilles Benaouf présente sa structure dirigée par Elisabeth Offret et l’équipe composée d’Emilie Claudet –

Fabienne Emile et Thomas Formentin

CREAMAP : Denise Vuillon

CREAMAP France: Centre de Ressources pour l’Essaimage des AMAP créé en 2007 Denise Vuillon

assure la présidence.

Objectif : maintenir l’agriculture paysanne locale en réseau professionnel.

Transmettre les bases fondamentales, accompagner les projets.

CREAMAP rassemble, partage l’état d’esprit, les valeurs et les principes de bases de l’AMAP.

Echange, témoigne, communique, informe. Garde le contact. Essaye d’être le reflet de l’AMAP de terrain,

de ses « personnes resources et de ses personnes morales » à travers les nouvelles « Transamap ».

Une liste de diffusion et un site - http://www.amap-france.org/ avec blog nous maintiennent en lien.

CREAMAP n’est pas subventionné. Pas de moyen de prendre les cotisations mais reçoit des dons de soutien

d’AMAP ou de réseaux d’AMAP.

L’essaimage : Historiquement l'essaimage a commencé en Provence en 2001, au sein de la commission

agricole d'Alliance Provence que nous avions créée pour l'aide à la création d'AMAP. Il fallait répondre aux

consommateurs qui venaient à la source mais surtout accompagner les projets dans leur dimension

professionnelle agricole. Tout était nouveau dans l’agriculture en AMAP. Dès la première expérience ont a

vu que ça marchait et comme on y croyait, on a formé le réseau des producteurs essaimeurs au sein de la

commission agricole d’Alliance Provence. Avec Isabelle Bouvier (83), François Oulmont du 06, Benoit

Hertz du 13, les Pelizzari.

PAMAP, est ce petit réseau de producteurs en AMAP de Provence. On se rencontre régulièrement, on

échange on s’entraide.

Parallèlement, pour Daniel et Denise, dès 2002 les actions s’élargissent dans de nombreuses régions avec

qui nous sommes toujours en contact. Elles sont bien représentées ici à Borgo.

http://www.amap-france.org/


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En 2007 quand on a perdu la structure de coordination Alliance Provence, on a regroupé les acteurs

producteurs et consommateurs des premières AMAP au niveau national au sein du réseau CREAMAP.

Toujours le même objectif : Essaimer, parrainer dans une dynamique professionnelle.

Eviter les déboires d’installation de jeune en AMAP. Accompagner avec une approche économique.

Cette mission est toujours commune aux actions des consommateurs coordinateurs investis

individuellement et collectivement dans l’essaimage. Elle ne peut se faire sans eux.

Pour ne pas oublier ces véritables aventures humaines, le livre: « L’Histoire de la première AMAP »

Soutenir les paysans pour se nourrir durablement, éditions l’Harmattan, raconte ces belles histoires

pionnières. D’après la reconnaissance que nous avons des institutionnels, nous sommes encouragés et si

politiquement les orientations vont dans notre direction, nous continuerons et ces journées sont là pour nous

renforcer dans nos convictions et apporter la preuve que c’est possible.

Corsicamap: Sylvie Marinacci

Je suis présidente de l'association Corsic'AMAP. Au départ en 2004, nous étions 9 consommateurs dont

Ariane et Gilles ici présents, nous avons créé la 1ere AMAP en Corse, ensuite Denise et Daniel nous ont

conseillé de faire une association pour regrouper les Amaps, faire de la sensibilisation auprès des

consommateurs et accompagner la création d'Amaps en Corse. Le thème que j'aimerais aborder: quand on

s'installe peut on démarrer en Amap, quels sont les avantages et les inconvénients?

Le Lycée Agricole de Borgo : Monsieur Liotard

Le Directeur nous présente l’établissement. Heureux de nous accueillir personnellement parce qu’il partage

complètement la démarche de l’AMAP. Nous dévoile son penchant pour l’agroécologie ayant été élève et

adepte de l’agronome René Dumont précurseur en la matière.

Nous annonce la venue du Directeur Régional de l’agriculture et de la Forêt qui va nous faire passer un

message du Directeur du Cabinet du Ministre de l’agriculture, qui suit avec intérêt le modèle de production

en AMAP.

En tant que Directeur de l’école, ma mission est d’aller dans le sens de « produire autrement pour enseigner

à produire autrement »

Le modèle d’agriculture que vous développez est particulièrement bien adapté à un territoire comme celui de

Corse. Les échanges entre producteurs continentaux et les producteurs corses seront particulièrement riches

et intéressants pour le développement de l’agriculture dans l’Ile qui cache de très bons atouts pour ce type

d’agriculture.

Service régional de la formation et du développement agricole

M. Dominique Labattut

Chargé de la formation agricole il nous rappelle l’intérêt du ministère accordé aux AMAP et à

l’agroécologie. Cet intérêt est en relation avec les propos et les réflexions autour du projet stratégique pour

l’enseignement agricole. Si on veut changer les mentalités, sortir du contexte et mieux penser agroécologie

et circuits courts, les AMAP savent bien faire ces pratiques.


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Le ministre va s’appuyer sur des exemples concrets pour changer les mentalités et apprendre aux jeunes à

produire autrement.

Voilà ce que le ministre voudrait qu’on mette en place dans les lycées agricoles et ça c’est notre travail et

chaque fois qu’on en aura besoin on ira chercher des exemples concrets dans des AMAP d’une autre façon

de produire, d’une autre façon de commercialiser et d’une autre façon de gagner sa vie. Vous êtes

aujourd’hui dans l’état d’esprit et dans l’évolution de l’agriculture en France et j’espère en Europe. Je vous

encourage et ne vous en dis pas plus, vous allez entendre la parole du ministère tout à l’heure.

Topo sur l’Agriculture Corse: M Liotard

Après quelques consignes pour ces deux jours sur l’organisation et l’intendance au lycée,

Contraintes de l’insularité, du milieu (essentiellement montagnard) et du climat méditerranéen

Evolution 2000-2010

Nombre d’exploitations: Chute de 21 % des exploitations en 10 ans. Petites exploitations – 31 %, grandes

exploitation – 19 %, exploitations moyennes – 9 %

Nombre d’actifs : 5000 actifs dont 3000 chefs d’exploitation ou co-exploitants, 910 membres de la famille,

960 salariés permanents.Entre 2000 et 2010 la baisse vient essentiellement de l’agriculture familiale.

Répartition des exploitations:

- Haute Corse 65 %

- Corse du sud 23,5 %

- ¼ des exploitants sont des femmes

Population agricole vieillissante :

- 72 % entre 40 et 65 ans, 9 % plus de 65 ans,

- 28 % ont une activité secondaire

- 23 % travaillent à temps partiel. Environ 50 installations / an, en progression ces dernières années.

Productions :

- 20 productions recensées dont 4 dominantes représentant 82 % du potentiel agricole corse

- 680 exploitations bovines = 11 % du produit brut standard

- 530 exploitations ovines caprines = 13 % du produit brut standard

- 270 exploitations arboricoles = 21 % du produit brut standard

- 210 exploitations viticoles = 37 % du produit brut standard

2 modèles:

- viticulture arboriculture dans les zones le permettant : productions à productivité économique élevée

- bovins-ovins-caprins-porcins dans les zones plus difficiles : productivité économique moindre.

Production Bio :

- 284 exploitations dont 14 % en viticulture et 10 % d’agrumes (les pomelos représentant plus de 50 %)

- Filières naissantes: plantes aromatiques et huiles essentielles dont 130 ha cultivées en Immortelle


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Présentation des participants La feuille d’émargement fait apparaître la participation de 44 producteurs et 30 consommateurs. 90

personnes en moyenne sur les deux jours. Les participants représentent les AMAP des régions Corse du Sud

et haute Corse - Loire Atlantique – Provence – Savoie – Maine et Loire – Midi Pyrénées - Picardie - Ile de

France – Alsace – Berry.

Chacun est invité à se présenter brièvement et rappeler le thème qu’il aimerait voir aborder.

Ariane Mathieu amapienne

À l’initiative de la première AMAP en Corse en 2005 à Biguglia.

Se charge de prendre des notes de la rencontre

Georgette Khorel: De Cogolin (Var).

Présidente du collectif " les amapiens du golfe".

Regroupe une dizaine de producteurs et plusieurs AMAP: fromage de chèvre, oeufs, volailles, confitures,

viande de boeuf, veau, produits laitiers, pommes, agrumes, poissons et pain.

A aidé à installer un jeune maraîcher Yann Menard, avec une soixantaine de famille qui se partagent des

paniers d'été et d'hiver. Les produits dits annexes participent au dynamisme de notre collectif, avec une

animation aux distributions telle que vin chaud, crêpes, dégustation confitures, castagnades, sous notre serre

éclairée avec un panneau solaire monté par les amapiens.

Une des difficultés est de fidéliser les amapiens et un petit "noyau dur" nous permet de tenir.

Nécessité de parrainage.

La concurrence est présente avec des organisations telles que "la ruche qui dit oui"

Nous croyons à la pérennisation du concept des AMAP, certains producteurs y adhèrent entièrement.

Nous pensons que c'est l'avenir. Il y va de notre santé ainsi que de la vie des producteurs.

Sylvie Boitelle de Picardie dans l’Aisne

Femme de producteur en AMAP qui n’est pas là parce qu’il travaille. Trois AMAP: Laons, Reims et Paris :

130 paniers. Son principal problème c’est la fidélisation des consommateurs dans la durée. » On ne sait pas

pourquoi, il peut y avoir des hauts et des bas et c’est angoissant à chaque renouvellement »

Petra Loreille région parisienne Consommatrice de la ferme de Sylvie.

Reprend le même souci : comment fidéliser ?

Benjamin Friele La Garde dans le VAR

Maraîcher d’origine allemande, vient de créer une AMAP depuis 6 mois

Il a beaucoup de mal à trouver du terrain ou à louer.

Sa question : comment assurer le foncier.

Mélanie Friele sa femme technicienne en pépinière


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Laurent Perez consommateur première AMAP : Centre Var

Rappelle une certaine réunion aux Arcs (Var) en nov 2000 avec un ami Marcel Boulard, de l’association

Attac Var Est. «… Il nous explique ce qu’il voulait faire, il nous présente un truc ou on ne choisit pas ce

qu’on va manger, où on paie à l’avance… euh… ouaf…

Finalement cette petite idée là du départ, elle a réussi à changer notre vie ... Ce qui m’intéresse dans ce

concept là en dehors de manger des bonnes choses, c’est maintenir cette dynamique révolutionnaire au sens

politique…l’ami philosophe Marcel Boulard dit que l’AMAP est un avantage collatéral.

La salle: applaudissements pour rendre hommage à Marcel Boulard, à l’origine de la première démarche

d’engagement citoyen en AMAP en France et en Centre Var en 2001.

Marie-Chantal Girard productrice d’agneaux avec Francis dans le Haut Var

Depuis 2005 vend ses agneaux dans les AMAP de la région Haut Var et Moyen Var : « C’est aussi Marcel

Boulard qui est venu nous voir et qui nous a dit de nous lancer là dedans. Pour nous cela a été une bouffée

d’air pur au niveau de notre économie. Je suis un peu sceptique quand aux orientations politiques agricoles,

j’angoisse un peu même… Le thème à aborder : c’est le turn over dans les AMAP si les gens ne s’engagent

pas à fond les petites fermes risquent de disparaitre. »

Chantal Pattyn amapienne Vidauban (Var)

Amapienne qui a aidé Isabelle Bouvier à s’installer en 2003. Faire durer le concept.

Benjamin Chiquet Maraîcher région parisienne près de Toiry

En AMAP depuis 3 ans Fruits et légumes un peu d’arbo. Les thèmes à aborder : technique de production en

AMAP, travaux du sol, diversification Fidélisation des amapiens – Difficultés d’acquérir du foncier.

Jonhattan Granvallet maraîchers Ollioules Var

Travaille aux Olivades. Projet d’installation. Difficultés à trouver des terres.

Sophie Coccioli maraîchère Ollioules Var Travaille aux olivades.

Gilles Demaures restaurateur Bandol (Var) En partenariat AMAP avec les Olivades. « Etre restaurateur et

se fournir en AMAP, c’est possible.Faire ses menus en fonction des paniers fournis»

Benoit Hertz Fontvielle près d’Arles (Bouche du Rhône) Maraîcher en AMAP depuis 12 ans Ancien

technicien du ministère de l’agriculture. « J’ai eu la chance de rencontrer Daniel et Denise en 2002, une

vocation tardive en agriculture. L’AMAP est une démarche, un système vertueux…L’AMAP se

transmet….On met de la nourriture dans les assiettes, on nourrit les gens. On les amène à une réflexion qui

fidélise. C’est très long mais c’est tellement vertueux que ma fille a choisi de s’installer » Objet de la

rencontre : ne pas rester seul. C’est de savoir qu’ailleurs d’autres font le même boulot. Surtout encourager

les nombreux jeunes qui sont en AMAP. Reproduire nos propres semences dans la contre façon.

Jean Cartron amapiens dans le Maine et Loire

En AMAP depuis 7 ans. J’étais dans le même chaudron d’Attac. Il aborde le sujet du turn over en disant : si

ceux qui ne sont là que pour manger s’en vont, ce n’est pas grave, il vaut mieux n’avoir que des vrais

amapiens dans les AMAP.


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Francine Freulon consommatrice à Angers en Anjou.

A créé le réseau de communication entre les AMAP du Maine et de Loire. Participe à l’essaimage.

En AMAP depuis 7 ans. , Gère l’interamap. A co-organisé la tenue de la 1ère

RNPA à Angers.

Pas trop de turnover dans les AMAP mais un bon noyau de gens dynamiques .Son souci être bien sûre que

les paysans en AMAP vivent de leur production. Ils nous nourrissent mais eux, pas sûr qu’ils puissent se

nourrir avec 500€/mois. Problème de fixation du prix du panier

Philippe Bilocq producteur pommes poires et vins à la Saulce dans les Alpes de Hautes Provence

Depuis 1992. (Pommes, poires) En AMAP depuis 2006 -22 lieux de distribution. Tournée de 500 Km.

Impossibilité de participer aux distributions sauf celle de fin de tournée. Organisation très difficile.

Problème de temps consacré aux livraisons

Jean Marc Viala salarié agricole de Philippe

Patrice Hurel « mangeur » Loire atlantique, animateur bénévole interamap

116 lieux de distribution AMAP et 160 producteurs en AMAP, s’investit dans l’essaimage, le réseau de

communication et d’information de Loire Atlantique, organise le regroupement des producteurs pour la

formation et l’accompagnement des projets d’AMAP.

Alice Cormier maraichère en Loire Atlantique depuis 2011:

Nouveau départ, panier unique = gain de temps On fait 85% du chiffre en AMAP

René Paudeau - Producteur d’œufs et de poules : Loire Atlantique ,

Livre sur 10 AMAP : pb de transport et de logistique. Production très réglementée difficile de s’en sortir

pour un petit producteur en Bio. Les lois sont faites pour les gros producteurs de l’agro alimentaire et leur

marché. Comment juguler les lois « scélérates » sur les petites structures ?

Colette Boileau Maraîchage/produits laitiers La ferme de Ruble près de Nantes Loire Atlantique,

Sont trois dans le GAEC du Ruble, s’occupe de la transformation, sont vus comme une grosse structure de

production par les consommateurs et aimerait bien changer ça et trouver le juste prix.

Régis Boileau Eleveur GAEC du Ruble

Florence Baudry Maraichère près de Nantes GAEC du Ruble: laitière/maraichage.

2 ha de plein champs: « On a l’image de gros producteurs ; » parce qu’on fourni bœuf, laitage et

maraîchage. Comment communiquer bien auprès des Amapiens ? Fixation du prix du panier pour quelle

rémunération ?

Jean Jacques Laurent Producteur d’agrumes à Porto-Vecchio Corse

En AMAP depuis 5 ans. Fils d’agriculteur, reprise d’exploitation familiale depuis 13 ans. Réorientation vers

AMAP pour valoriser la qualité. L'amap de Porto Vecchio c'est 40 paniers, cela représente 5 % du chiffre

d'affaires, mais c'est surtout un contact et offrir au consommateur un produit bon et sain. Il travaille en

partenariat avec l’AMAP d’Annecy. Expédition des agrumes avec un déplacement mensuel pour être sur le

lieu de distribution et avoir le contact direct avec les Amapiens. Il a aussi amené à Annecy du raisin de table,

de l’ail, à St Étienne de l'oignon doux.

Jean Jacques Laurent explique que la rencontre avec Odile (productrice, 1ère

AMAP Haute Savoie) et les

amapiens a changé beaucoup de choses : « grâce aux rencontres, on peut relever la tête du guidon, les

rencontres nous apportent une ouverture d'esprit ». Avec Annecy et St Étienne, le chiffre d'affaires est passé


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à 30 %, 35 %. Importance d’avoir un contact direct avec le consommateur. Importance des échanges entre

les AMAP continent/Corse. Jean Jacques conclut: « On s'enrichit de la rencontre des autres ».

Odile Hameau, Maraichère en AMAP près d’Annecy Haute Savoie « Le potager de Balmont »

Problème de foncier. Pas de terres. Loyer agricole de 500 €/mois pour 200 m2 de bâtiment et 6000 m2 de

terrain, l’AMAP « qui ne s’en sort pas malgré le très bon noyau d’adhérents » Le travail de maraichage est

difficile c’est grâce au système AMAP que je suis là». Concurrence des “ruches et “paniers”à la commande.

C’est très important de se retrouver dans un grand réseau. Soutien de l’AMAP indispensable

Thème: Comment améliorer les outils de travail?

Monique Dhole: Consommatrice d’Odile

« Séquence émotion » Elle exprime son bonheur de participer à cette aventure humaine.

Loredana Mary Consommatrice d’Odile

Soutenir notre productrice coûte que coûte

Jean Claude Crispi Maraîcher pépiniériste Bio de San Giuliano Corse.

Commercialisation directe. Est venu chercher des info sur l’AMAP.

Michèle Fontana Amapienne de Bastia.

Etait à l’AMAP d’Aléria dont le producteur Peter est décédé d’un accident il a 2 ans. Gros traumatisme.

A cherché une autre AMAP, première tentative avec un producteur , infructueuse . Producteur trop éloigné

du lieu de distribution. 5 producteurs en 5 ans. A fini par trouver un couple de JA à Linguizetta en

maraichage et œufs. Problème du turn over et du manger utile. Déplore manque de dynamisme AMAP en

Corse

Jocelyne Degiovanni consommatrice.

Représente l’AMAP des Olivades et les coordinateurs qui n’ont pu venir. Fréquentait le point de vente

directe des Olivades avant l’arrivée de l’AMAP en 2001.

Baba Toukour maraîchère. Longpont sur orge près de Paris Essone Ile de France vient du Gabon

JA en AMAP qui tourne bien. Il faut attendre pour s’inscrire! Recherche des infos et des idées.

Catherine Lopez Amapienne depuis juin 2003 Toulouse - Midi Pyrénées.

Venue à la demande de ses maraîchers - Les AMAP font partie de ma vie. « Mes paysans sont les paysans

de ma famille » On est en lien. A contribué à créer plusieurs AMAP – Est en AMAP avec Jean-Philippe

Odorico depuis 2007. Pas de problème de turn-over mais les familles viennent de moins en moins sur les

exploitations.Les gens deviennent consommateurs d’AMAP. Ils consomment de l’AMAP, ils entrent, ils en

partent. Ils perdent la motivation. Pas de solution pour se probleme. Se pose des questions pour l’avenir et la

pérennisation de l’AMAP.

Alexandre Odorico maraîcher à Pibac alentours de Toulouse, avec son frère Jean philippe sur

Ausonne .

En 2007 85 paniers (150 demi-paniers) Bilan très positif. A quitté le productivisme. Faisait 3ou 4 légumes

d’une manière intensive. Ne regrette pas du tout le changement. Conditions de vie nettement améliorées. Pas

de turn over. A Toulouse il ya un million d’habitant et 15000 qui arrivent chaque année, il y a un potentiel

énorme. Le souci c’est faire durer et changer les comportements des consommateurs. Les cueillettes

marchent bien.


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Florence Odorico à Pibac de Toulouse. Epouse d’Alexandre.

Laisse son métier pour changer de vie. Projet de faire du pain en AMAP.

Nicolas Aubouy maraicher Mondonville près de Toulouse.

Depuis 3 ans. Installé avec Jean Philippe et Alexandre, jardin et productions en commun. Installation

facilitée par l’équipement des frères Odorico et le travail à 3. Bien aidé par le réseau relationnel et Daniel.

Achat de terres l’an dernier. Objectif et ligne directrice : avoir une vie normale, avec les enfants, vacances

Le partenariat à trois associés = moins de problèmes financiers. On peut en parler si intéressé.

Isabelle Bouvier Maraîchère et arbo Vidauban Var

1ère installation JA en AMAP en 2003. 25% des amapiens viennent sur la ferme en plus du noyau dur.

Pierre François Philippe maraîcher au Luc en Provence originaire de Suisse.

Reconversion professionnelle. Installé en AMAP depuis 2 ans. Plutôt satisfait. 1ère année a commencé avec

13 paniers et fini avec 36. Cette année en est à 50 paniers et doit refuser des gens. Aimerait plus de

motivation de la part des amapiens pour venir sur la ferme. Pour lui, indispensable.

Frédéric SCHWAB Producteur de fruits. Co-animateur de réseau Sud Alsace prod/cons

30 producteurs - 1200 familles. Il ne faut pas être négatif – surtout quand on est rescapés d’un grave accident

avec sa femme. Savoir rebondir avec la « ruche … » sans parler de concurrence. Il a un problème de vie

associative en AMAP et ailleurs. Etre dans le dynamisme et la vulgarisation. Il y a des bons et moins bons

amapiens. Trouver des solutions. S’il n’y a pas de locomotive, soit il va y avoir un sursaut soit le système va

se casser la gueule. Il faut des locomotives dans la vie, il faut s’organiser pour être plus fort parce que tout

ne peut pas reposer sur deux personnes»

Elise et Lilian dans le BERRY Entre Bourges et Châteauroux

Projet initial en maraîchage puis élevage et céréales. Région avec des AMAP mais leur ferme est éloignée.

Renaud Dumont Corse Producteur d’agrumes, clémentines, oranges et pomélos en bio.

Vente en AMAP par la coopérative ALIMEA. Quel avenir pour les petits producteurs en AMAP en Corse ?

Brigitte salariée de la coop Alimea. Agrumes

Alimea 30 producteurs 100 % bio dont 20 petits producteurs. Expédition de palettes sur le continent qui

permet la revalorisation de l’orange. Par rapport à la Corse problème de distribution On n’arrive pas à passer

les pomelos. Un agrume arrive en production au bout de 5 à 8 ans.

Bettina Soler. Maraichère plaine orientale Corse.

En AMAP depuis 6 ans. Beaucoup de hauts et de bas. Trop seule pour dynamiser le mouvement côté

producteur. Il ya un manque de dynamisme ici. Pour moi, AMAP = Mouvement magnifique. Commencé à

92 adhérents et redescendu à 30. Trop lourd, laissé tomber Bastia. Remise en cause des “paniers pizza”.

Rebondit avec son noyau dur vers amap en Balagne. Sa production est distribuée à Galeria et à Lumio. Des

paniers pour la cantine scolaire du village de Galeria. « L’AMAP m’a apporté plein de bonheurs, plein

d’émotions. Mon AMAP c’est une AMAP d’émotion »

Jean Marc Orsatelli Paris Corse. Sa maman vit à Ile Rousse il vient tous les mois en Corse.

Il est réalisateur formateur en audiovisuel fait des films documentaires peut mettre à disposition des outils

d’aide aux échanges informatiques. 06 03 89 30 75 [email protected]


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Yannick Carteret éleveur de poules et Amandine Ollier maraîchère – Linguizzetta - Corse

Installés depuis 2 ans une partie maraîchage et une partie élevage, œufs de consummation. Objectif de

diversification. Problèmes d’intégration auprès des administrations et institutions. Dans la démarche AMAP.

Apprécient l’entr’aide et la disponibilité des producteurs en AMAP. Le partage des valeurs est importantes

entre producteurs. Comment rendre compatible les divers circuits de commercialisation.

Judicaël d’Agrosemens semencier bio près d’Aix en Provence

Très heureux d’être parmi vous. Merci aux Vuillon d’avoir permis notre implantation en milieu pro

Vous nous avez fait confiance, énorme merci. Très heureux de pouvoir vous servir. De la sélection végétale

au conditionnement. On peut jouer sur nos choix variétaux. Notre souci est de répondre à vos attentes. Merci

pour votre fidélité, vous faîtes un super bouleau. On continuera à vous accompagner dans vos choix

variétaux.

Yvonne d’Agrosemens

Responsable pépinière chez Agrosemens. N’hésitez pas à nous appeler

Myriam Tripier éleveur Mayenne

Depuis 2006. AMAP = gain de temps de commercialisation. Ne pas rester dans notre microcosme. Lapin en

plein air, agneau et veau sous la mère et produits transformés. L’AMAP représente 30% du chiffre d’affaire

pour 60 familles + 10 familles. L’AMAP est un gain de temps énorme comparé à la vente directe. On

organise des fêtes. En bio, accueillent des jeunes stagiaires et font beaucoup d’animations festives à la

ferme.

Pascal Orain éleveur Mayenne avec Myriam

Respectent le côté volontaire du consommateur de venir à l’AMAP. Trouve que les AMAP n’ont pas de

dynamique collective. Au début, beaucoup d’installations ça nous a réjouis mais c’est difficile

collectivement. C’est comme dans la vie associative, on arrive à un tournant, il faut qu’on passe à l’étape au

dessus. Qu’on travaille sur les valeurs, sur les bases fondamentales de l’AMAP. Comment passer à l’étape

au dessus, comment gérer l’après euphorie.


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Le Directeur Régional de l’Agriculture et de la Forêt .

Monsieur Jean Pierre Lilas

« Je suis venu pour vous faire passer un message, en tant que représentant du Ministre et de la part du

Directeur de Cabinet Mr Mauguin qui souhaitait être des vôtres à cette journée nationale mais il est dans une

actualité chargée sur la « loi d’avenir ».

C’est un message de solidarité, de soutien et d’encouragement dans un ministère dont les orientations

politiques sont claires sur le « produire autrement », comme ce que vous essayez de faire dans vos AMAP au

quotidien et dans sa phase de lancement, avec plus ou moins de difficultés.

C’est un message de portée nationale que je voulais vous transmettre.

Je sais que vous avez rencontré le Ministre et son Directeur de Cabinet et que vous les rencontrerez à

nouveau pour promouvoir valoir le “produire et commercialiser autrement » puisque vous associez les deux

parties.

La partie produire je la regarde concrètement en corse avec toute la démarche du Civam Bio de Corse que la

DRAFF accompagne régulièrement en terme de politique publique et pousse à son organisation.

Gille Bénaouf : « tout à fait : La filière c’est réorganisée depuis le 11 déc en « interprofession »

Sur la partie production vous êtes en ligne directe.

Je tenais à souligner la différence entre circuit-courts et organisation AMAP c’est une organisation

particulière.

A titre personnel je ne contribue pas encore mais j’ai deux enfants, un à Strasbourg et une à Toulouse qui

sont adepte de ces « paniers réguliers ».

Je sais ce que cela représente en termes de régularité, de qualité et d’échange. Je crois que dans votre

démarche l’important c’est l’échange et outre le panier, mon ainé me raconte qu’il va dans la ferme de son

producteur voire comment il produit, comment il transforme etc.

C’est donc une démarche très complémentaire de l’agriculture qu’on va appeler « traditionnelle ».

Il faut aussi que les circuits quantitatifs existent mais ma présence aujourd’hui c’est vous dire que le

Ministre personnellement et son cabinet sont très à l’écoute du développement de vos activités.

Je ne sais pas si la loi d’avenir facilitera l’organisation et le développement des amap mais sachez que le

message est très clair pour vous accompagner aussi en Corse et au lycée agricole pour que les AMAP

continuent à se structurer, aussi en Corse nous avons besoin d’avoir un soutien de ceux qui produisent

différemment mais qui produisent et qui sont au cœur du territoire.

Je sais que ce matin vous avez fait un échange sur la diversité de vos expériences d’amap et que vous allez

continuer à échanger.


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Quelques échanges avec le DRAFF

Daniel: Avec Denise nous sommes tout simplement les initiateursdu concept AMAP en France. Lorsque

nous nous sommes aperçu que ce concept a sauver notre ferme, nous n’avons eu de cesse, depuis que de

l’essaimer auprès des collègues en difficultés eux aussi sur leur petite ferme.

Denise: on a trouvé la solution économique

Le DRAFF: c’est bien ce que j’ai compris, la force de l’exemple est importante.c’est une clé du

développement agricole. On ne mésestime pas les écueils dans une démarche innovante, ce type d’exemple

doit aider à avancer mais il faut pouvoir durer.

Daniel : Sur cette question nous sommes rassurés. Nous avons découvert ce concept aux USA mais il venait

du Japon.

Gilles : Comme quoi il n’y a pas que des mauvaises choses qui nous arrivent du Japon.

Daniel : Au Japon donc où ce concept existe depuis 40 ans, on constate un très grand nombre de Teikei avec

des agriculteurs exploitantdes micro-fermes de 0.8 ha, nous prouvanyt par là qu’il n’existe pas qu’un modèle

de grandes fermes suréquipées mais qu’il est possible d’avoir de bon resultants agronomiques sur des petites

fermes.

Les japonais, rois de l’exportation n’exportent pas 1kg de leur production agricole, toute tournée vers les

besoins de leur population qui sont un quart de la population à consommer en Teikei et soutenir les petits

producteurs au nombre de 12% sur 0.8ha. On peut y avoir une agriculture vivrière sur des exploitations à

petites surface avec des résultats agronomique excellent.Les japonais n’exportent pas la nourriture. Sur la

durabilité, notre concept fonctionne depuis longtemps au Japon, puis aux Etats Unis, pourquoi s’arrêterait-il

en France?

Il continuera à se développer au rythme du dynamisme de ses acteurs: producteurs et consommateurs

essaimeurs réunis ici aujourd’hui. Essaimage du concept en tache d’huile comme le démontre

remarquablement l’exemple de Loire Atlantique qu’on analysera cet après midi où les AMAP installent de

nombreux agriculteurs.

C’est un système transversal avec un point commun à tous: “l’assiette » On a l’obligation tous les jours de se

mettre à table quelque soit ses convictions religieuse, politiques ou autre, c’est un point commun à tous.

Par contre dès qu’on essaie d’organiser le mouvement au dessus des AMAP de base, les différences et les

conflits entre les personnes réapparaissent et c’est très difficile.

J’ai demandé aux japonais pourquoi il n’existait pas de fédération nationale des AMAP des Teikei au Japon,

système pyramidale bien connu en France. Ils m’ont répondu après avoir rigolé: que chaque fois qu’ils

avaient essayé de le faire ils s’étaient “foutu sur la gueule”. Et ça changerait quoi de savoir combien il y a de

Teikei au japon. Ce qui est important c’est que les Teikei existent, beaucoup de Teikei, le reste est

secondaire.

On peut essayer de réflechir à comment sortir d’un système pyramidal où, en bas on a les imbéciles et en

haut les gens intelligents.

Le mouvement citoyen prouve tous les jours, qu’il y a des tas d’initiatives comme dans cette salle et une

multiplicité incroyable, chaque cas est un cas particulier il n’y a pas deux exploitations identiques et dans les

exploitations il se passe des innovations au quotidien et échanger sur ces innovations fait avancer l’ensemble

des paysans et du mouvement citoyen. Nous avons fait la démonstration en dix ans qu’il était possible de

faire en sorte que partant des deux paysans initiateurs en AMAP que nous étions nous sommes passés en dix

ans 6000 paysans en AMAP grâce à ce développement transversal.


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Maintenant avec le soutien des chefs de cuisine nous avons un nouveau partenariat qui est en train de se

créer et va booster à nouveau le concept parce que les cuisiniers, s’ils n’ont pas de bons produits ils n’ont

plus de métier. Pour eux le produit est indispensable. Ils sont des partenaires du développement des AMAP.

Nous le développerons demain matin

M Lilas : Je ne doutais pas qu’il y avait de la passion derrière tout ça mais je tenais à vous dire en cette fin

de matinée qu’on peut parler de consommateur citoyen d’agriculteur citoyen, on sent bien qu’il y autre

chose que l’acte de produire et c’est certainement cela qu’il fallait accompagner.

J’ai bien compris qu’il ne fallait pas trop structurer qu’il fallait vous laisser vous organiser mais quoi de plus

facile pour un représentant de l’Etat que d’avoir de l’auto organisation qui arrive à trouver son équilibre.

Par contre peut-être éviter certains freins, lever certains blocage c’est peut être là qu’on a un rôle au niveau

national

Daniel : Oui, sur l’accès au foncier pour les jeunes par exemple

Denise : Il faudrait une loi applicable au plan national sur la préservation des terres agricoles. La ZAP

applicable au territoire communal n’a pas suffi à les protéger.

M Lilas-Message bien reçu ; Je pourrais vous dire de source « Directeur de Cabinet » que la « loi avenir »

aujourd’hui intégrera certainement des éléments sur la gestion du foncier. En Corse en particulier une étude

très sérieuse en la matière et on sait bien qu’on a un challenge à relever.

Myriam Tripier : Témoigne de l’impossibilité pour des stagiaires d’école d’agriculture de faire un stage en

bio dans leur ferme. Les stagiaires de l’Ecole d’ingénieurs de La Salle à Beauvais, s'ils sont issus de famille

non-paysanne, n’ont plus le droit de faire leur stage première année dans une ferme bio.

Question de Myriam: est-ce une directive nationale ou de l’école?Question de Myriam : est-ce une directive

nationale ou de l’école?

Le DRAFF: Non ce n’est pas une directive nationale mais certainement une décision propre à ce lycée.

Marie Chantal Girard : Évoque les problèmes :

- du contrôle des petits éleveurs, droits, primes à l’élevage, identification (puce électronique). Ces mêmes

contrôles appliqués aux gros éleveurs pénalisent les petits éleveurs.

- sans gestion et régulation du « loup » on va vers la disparition des petits éleveurs.

Autre intervention pour justifier les aides aux petits éleveurs. Tant que la mondialisation nous concurrence,

si on veut préserver ce type d’élevage naturel, et si on ne veut pas doubler le prix du kg d’agneau les

primes sont nécessaires pour assurer la viabilité économique de nos petits élevages traditionnels.

Le DRAFF pour conclure : Le fait que vous teniez votre réunion dans un lycée agricole qui se pose des

questions sur le maraîchage et son développement est un signe et il faut que nos jeunes en prennent

conscience.

Bonne échange bonne continuation surtout dans vos expériences et c’est avec plaisir que je déjeûne avec

vous.


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Après-midi thématiques

Comment va l’AMAP:

Denise Vuillon

Rappel des bases fondamentales

L’AMAP est un partenariat producteur/consommateurs basé sur le maintien d’une agriculture traditionnelle,

fermière, paysanne, biologique, agro écologique agronomique pour une nourriture saine et de qualité.

Le contrat individuel engage les parties dans le respect d’une éthique des pratiques inscrites dans la charte

dès 2003. Ces principes sont les bases fondamentales qui permettent de pérenniser le concept.

Les paysans ont disparu pour des raisons économiques.

L’AMAP est une solution économique sous fond de solidarité, partage, altruisme et confiance.

Depuis sa création, l’AMAP a rassemblé 6000 producteurs ( Recensement Général Agricole 2011).

Essaimage et développement du concept

La méthode d’essaimage a contribuée au développement exponentiel de l’AMAP.

Par la transmission des premières expériences. Au côté des consomm’acteurs solidaires, des producteurs se

sont investis dans l’accompagnement des projets dans le respect des principes et des valeurs communes

d’origine. Transmettre les savoir-faire, donner les outils des pratiques en AMAP.

Calcul du prix du panier, calendrier des productions, diversification et divers ratios.

Bilan d’essaimage positif. Le concept est viable économiquement. Il faut garder le cap.

L’AMAP n’est pas un problème elle n’est qu’une solution

L’AMAP est la seule alternative économique qui permet de maintenir l’activité paysanne alors que les

agriculteurs continuent de disparaitre, que des situations sont si difficiles qu’elles mènent au suicide.

Déprise agricole autour des villes, plus un seul agriculteur à La Seyne sur Mer et à Toulon.

Côté consommateurs l’AMAP c’est ce qu’il y a de mieux pour la santé :

Agriculture de qualité pour l’homme et pour la planète.

Ensemble, producteurs et consommateurs associés.

Le partenariat est une stratégie commune.

Evolution

La façon de créer l’AMAP a évolué.

Au début tout et nouveau. Les militants et les média viennent à la source, on se rencontre, on observe, on se

visite entre producteurs avant « d’essayer » l'AMAP. On prend le temps de monter le projet côté groupe de

consommateurs et beaucoup de temps et d’accompagnement côté professionnel.

A mesure que les AMAP se créent l'information circule, aidée par une bonne médiatisation.


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Aujourd’hui les AMAP se créent trop vite. On passe à côté de la sensibilisation indispensable et du

contact qui crée le lien.

On sait que ça existe, que ça fonctionne, on ne va plus à la source, on ne demande plus de l’aide à la

création. On pense qu’on peut créer seul et spontanément une AMAP.

Tout va si vite sur Internet.

C’est un bon outil mais nous nous méfions de la création d’une AMAP à la vitesse d’internet.

Nouveau partenariat

Nous sommes tous conscients du rôle des associations altermondialistes, de ces acteurs citoyens à qui nous

devons la mise en place du partenariat, de l’AMAP avec les premiers producteurs.

Le consommateur en AMAP, se situe dans une démarche individuelle digne de représenter un mouvement

collectif de la société.

Le producteur, dans sa démarche individuelle aussi, peut prétendre représenter un corps professionnel dans

son choix du type d’agriculture.

C’est un partenariat innovant dans sa gestion et dans l’organisation professionnelle.

L’enjeu professionnel est très fort.

L’AMAP reste un projet citoyen où le producteur est au centre, ou la priorité est le maintien de l’agriculteur,

sa rémunération, plus que le fait d’avoir un panier pas cher et bien rempli.

Son évolution

La définition de l’AMAP comme association de consommateurs est une évolution qui a modifié le

développement du concept dans son approche professionnelle agricole.

Depuis 2007 les réseaux régionaux conseillent : « faites votre association on vous trouve un producteur ».

Dans le processus initial, le producteur étant à l’origine de la première AMAP et en lien direct avec les

consommateurs solidaires, il n’y avait pas de gestion administrative d’une structure entre les consommateurs

et le producteur. L’AMAP naissait une fois le partenariat créé.

Les freins au bon développement de l’AMAP Il y a toujours urgence à sauver les petits agriculteurs. Il

faut donc éviter les dérives de l’AMAP dans ses fondements d’origine.

Quand l’amapien ne connait pas son producteur.

L’AMAP est déclarée en association alors qu’il n’y a pas encore de partenaire producteur, ou que le

producteur n’est pas connu des amapiens.

Quand le conseil d’administration de l’association prend les décisions, propose un prix de panier qui

convient au consommateur, c’est une dérive consumériste. Résultat : producteur obligé de compléter par la

vente directe par manque de rémunération. Ou, arrêt de l’AMAP.

L’AMAP est devenue une association de consommateurs, le Bureau gère l’AMAP.Le producteur est inclus

dans le CA de l'association loi 1901. Quand les décisions du producteur sont mises au vote, il est alors

victime de la loi du nombre : environ 40 amapiens/1producteur. L'ingérence dans le métier aboutit à un

malaise dans la relation comme un divorce. Résultat : arrêt de l’AMAP. Les conflits de personnes, les

pressions morales, la perte de confiance pèsent très lourds dans la convivialité dans l'ambiance et dans la

motivation du producteur et des consommateurs.


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La baisse des inscriptions

Aujourd’hui nous sommes confrontés à une baisse des inscriptions. L’AMAP est fragilisée quand le non

renouvellement des engagements et que le quota de viabilité économique n’est pas atteint.

Le « turn-over » est de plus en plus important et beaucoup de participants à la rencontre ont évoqué ce

problème le matin.

Il y a l’effritement de la motivation première et l’engouement pour ce qui est nouveau est valorisant.

Il y a le bio dans la grande distribution qui concurrence le local par l’apport de productions mondialisées.

Ces produits bénéficient d’une règlementation de plus en plus laxiste sur la provenance.

La concurrence

La plus forte concurrence jamais connue vient des « paniers » internet comme la “ruche qui dit oui”.

Ce sont des niches commerciales avec d’énormes moyens de propagande. Elles font de la publicité

mensongère : « c’est comme l’AMAP… ».

Y figurent des producteurs qui ne sont pas candidats mais identifiés comme fournisseurs de la ruche, pour

attirer le consommateur. C’est un système de panier qui se sert de la notoriété de l’AMAP mais sans contrat

et sans les contraintes de solidarité de l’AMAP qui garantissent le maintien de l’agriculture paysanne de

proximité.

Problèmes externes à l’AMAP

L'appropriation de l'AMAP par les réseaux régionaux et la fédération nationale des réseaux régionaux des

AMAP.

Elle dépossède les acteurs locaux du développement des AMAP et sous estime la force du concept sur le

terrain.

L’Interdiction de s'appeler AMAP si refus de payer 10€ de cotisation par amapien nous semble abusive et

illégitime au regard de la dynamique professionnelle locale qui a été à l’origine des premières AMAP.

Ces structures freinent l’avancée politique et professionnelle agricole.

L’origine de l’AMAP a disparu. Plus de référence à l’histoire de la première AMAP, au partenariat, à

l’action citoyenne.

Intervention de Benoit Hertz . On est plus dans un système alternatif on est dans la course aux

subventions. C’est contraire à nos principes de bases.

Le racket des organismes d’état :

Les AMAP sont contrôlées par le fisc qui cherche à les taxer.

La DDPP ancienne Répression des Fraudes contrôle les petits producteurs en les assimilant a des grands

exploitants pour les mettre sous le coup des lois et des normes démesurées par rapport à leur taille.

Intervention de Benoit Hertz : S’élève contre le harcèlement des organismes auprès des producteurs en

AMAP: Le CTIFL (centre technique interprofessionnel fruits etlégumes) qui regarde les comptes des petits

producteurs pour les taxer, Interfel…

Malgré ces hauts et ces bas, nous sommes confiants dans l’avenir de l’AMAP.

La constance et le soutien des consommateurs nous aident à résister, à défendre l’agriculture paysanne et

nourricière locale.Le soutien des consommateurs nous rend plus forts pour résister.

Nous sommes tous heureux dans cette démarche. Continuons.


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Des solutions pour pérenniser l’AMAP

Internes et collectives:

- Se recentrer sur le partenariat et ses objectifs.

- Monter les projets ensemble producteur/consommateur. Penser projet commun

- S’approprier son AMAP sans contraintes administratives sans la cadrer. Chaque AMAP est particulière.

- Se recentrer sur le fonctionnement, dans la convivialité et garder la motivation.

- Toujours aborder la viabilité du projet, avoir le souci de la rémunération du producteur.

Le producteur : partie prenante de son projet

Pour le producteur son implication est nécessaire. Même si ce n’est pas toujours facile de se confier, c’est le

meilleur moyen d’expliquer la situation et faciliter la compréhension de toutes les problématiques de

l’agriculture.

- Na pas rester isolé, mais partie prenante dans son projet.

- Oser prendre sa place dans le partenariat dès le début du projet pour défendre son projet professionnel,

qui est souvent son projet de vie.

- Ne pas proposer de prix de panier arbitraire. Etre dans la transparence sur le calcul et sur le partage de la

production.

- Tous les consommateurs ne sont pas investis comme les militants de la première heure.

La sensibilisation permanente:

Chaque amapien a besoin de tous les éléments d’information et de compréhension de la situation:

- De savoir que l’AMAP permet de garder les terres, de continuer à produire et d’en vivre décemment.

- De l’efficacité de l’AMAP : “Sans elle la ferme et nous ne serions plus là”.

Qui mieux que le producteur pour faire prendre conscience de la situation de l'agriculture.

- En ouvrant sa ferme, en racontant son histoire et celle de sa ferme. Le producteur sensibilise son

partenaire et donne du sens à son engagement et à son acte citoyen. (Exemple d’Alice et Amaury p.)

- En mettant en avant l’interdépendance qui nous lie.

- Vous avez besoin de moi pour manger moi j’ai besoin de vous pour gagner ma vie.

- Pour remédier à la baisse des adhésions le producteur doit insister sur l’exigence économique de remplir

son quota en AMAP. Rappeler les avantages de l’AMAP.

- Remercier les amapiens pour le soutien sans lequel il y a longtemps qu’il aurait disparu.

Rester en lien, communiquer en permanence.

- Sur le bilan économique.

- Dès le début le producteur propose en toute transparence le prix du panier qui sera peut-être ajusté après

le prochain bilan prévisionnel.

- Sur les évènements climatiques et les répercutions sur les productions.

- La lettre est le meilleur moyen de communiquer, de faire le bilan, d’évoquer la baisse d’abonnements et

des conséquences économiques d’une baisse de contrats sur l’exploitation, sur la rémuneration du

producteur voir sur le licenciement de salaries.

- Ensemble, producteur et consommateurs prévoient une campagne de sensibilisation et d’animation et de

promotion pour convaincre ou faire découvrir l’AMAP.


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L’essaimage et la sensibilisation

Sylvie Marinacci pour Corsic’AMAP :

Comme je l'ai expliqué ce matin, lors de la présentation, c'est grâce à un collectif de consommateurs que la

1ere AMAP a démarré en mai 2005 et aux visites et aux conseils de Denise et Daniel que nous avons créé

l'association Corsic'AMAP

Il y a actuellement une dizaine d'Amaps en Corse.

Il ne faut pas oublier le contexte géographique, la Corse est constitué de deux département pour une

population de 300 000 habitants, les distributions se font dans les villes, il y en a peu : Bastia, Porto

Vecchio, Corte, il n'y a pas d'Amap à Ajaccio pour le moment.

Je suis seule à gérer cette association, j'ai laissé tombé le coté administratif : je ne fais plus d'AG, je n'ai pas

d'adhérent.

J'accompagne, lorsque l'on me le demande, à la création d'une Amap. Ce fut le cas avec un agriculteur qui

désirait être en Amap, encore fallait il trouver un groupe d'amapiens. Quinze jours plus tard les étudiants de

l'université de Corte prenaient contact désireux de créer une amap, je leur ai expliqué les fondamentaux, la

charte, j'ai fait une petite conférence dans l'amphi, l'agriculteur était présent aussi et l'amap de Corte est née.

Je fais de la sensibilisation auprès des consommateurs, je participe chaque année à deux manifestations, le

Festival du Vent à Calvi et la foire de la Canonica. Tout en tenant un stand d'informations, je fais aussi des

ateliers pour les enfants, nous avons créé deux jeux : apprendre à reconnaître les légumes et les placer dans

le panneau des saisons et savoir tout ce qui pousse en Corse et les légumes et les fruits qui nous arrivent de

très loin (tout ça sur une carte du monde où on accroche les photos)

Je pense qu'il est important d'éduquer les enfants à manger localement et de saison, car ils sont l'avenir et à

travers eux nous pouvons sensibiliser les parents.

Le stand d'information me permet de diriger des personnes vers des Amaps, ou de prendre des noms en liste

d'attente.

Et tout au long de l'année je reçois beaucoup d'appels de personnes à la recherche d'une Amap, je les dirige

vers l'amap la plus proche.


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Engagement et mobilisation du binôme producteur/consommateur

Patrice Hurel pour le collectif InterAMAP de Loire Atlantique Mangeur, membre du collectif départemental de coordination.

Depuis 2007 volonté de co-animer un réseau autonome producteurs/consommateurs.

Présentation du fonctionnement du réseau.


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Comment concilier AMAP et autre type de commercialisation sur une même exploitation

Alice Cormier : maraichère de Loire Atlantique

Une évolution positive de leur projet d’installation jeune agriculteurs en AMAP.

Comment les bases de l’AMAP et la responsabilisation des acteurs ont permis de créer des liens, de

redresser la situation d’Alice et Amaury et d’avoir une perspective encourageante sur la viabilité de leur

projet.

Récit détaillé sur le site de CREAMAP :


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Pour remettre sur rail leur AMAP dans son volet économique, Alice et Amaury ont été parrainés par Eve et

Christophe FISCHER, maraîchers en Loire Atlantique

Un autre exemple AMAP / marché de ville: Eve et Christophe Fischer.

En AMAP depuis 2006 Eve, Christophe et John Paul sont associés.

Ils écoulent leur production 50% en AMAP et 50% sur un marché de ville, Nantes Centre.

Pour calculer leur prix de panier :

Le marché c’est environ 50% du Chiffre d'affaire et aussi 50% de la production. Les 50% restants sont

divisé par 70 (nombre de paniers AMAP), et nous donnent le prix du panier.Même sans calculer il se trouve

que vente et production se repartiraient à peu près comme ça. Le chiffre d'affaire varie évidement un peu

d'année en année.

Nous avons un panier unique. En 5 ans nous avons ajusté et augmenté les prix de paniers 2 fois.

Cette année nous avons légèrement augmenté le prix du marché.

Donc il faut faire une moyenne, ce n'est pas simple de tomber juste tous les ans.

Quand le chiffre d’affaire du marché est inférieur à 50% du chiffre d'affaire.

Pour rétablir l’équilibre financier Eve et Christophe et Jonh Paul augmentent progressivement le prix du kilo

du produit vendu sur le marché de 5 à 10% par an jusqu’à atteindre l’équilibre des revenus du marché et de

l’AMAP.


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Installation 100% en AMAP

Benjamin Chiquet : maraicher en région parisienne.

Il sort d’une école d’ingénieur. Pendant 3 ans il se forme en maraîchage biologique sur différentes

fermes en France. En Malaisie il apprend le travail du sol sans machine avec apport en engrais et en

autonomie. En 2010 il décide de s’installer Jeune Agriculteur en AMAP. Il étudie et prépare très

sérieusement son installation côté économique.

Benjamin est conscient qu’il est seul responsable de son projet il se méfie des conseils des structures

qui, n’ont pas suffisemment de pratiques en AMAP et ne sont donc pas aptes à conseiller tel

investissement en materiel ou telle dépense d’installation. Il estime que c’est à chacun de choisir la

ligne directrice de son projet parrainé par un agriculteur en AMAP comme ça a été son cas.

Ses investissements

- C’est un projet de vie, tout est calculé pour être durable. Benjamin parle de son experience.

2ha plein champ/ 2000 m² tunnels

- Ces décisions en matière d’investissemente pour le materiel d’installation :

- 1ère année matériaux presque neuf pour éviter les galères. 2 ou trois outils essentiels:

- Total investissement: 118 000€ - 14 400€ par an - 1200€ par mois à rembourser + les charges .

Son prix du panier

- 1ère saison. Un groupe dans son village.

Décide de mettre d’entrée de jeu le juste prix du panier 32 paniers à 34€. 2ème année: Les gens ont

trop de légumes. En IdF la consommation de légumes est faible.

- 2ème saison Tous renouvellent pour un demi-panier.à 17€. L’unité de panier est la moitié dans sa

quantité. Avec le même nombre d’amapiens, les mêmes remboursements, resultats: difficultés

financiers et 500 à 600 € /mois.

- 3éme année.Des décisions sont à prendre

En toute transparence il borde le du prix du panier: charges + remunération en rapport avec le

nombre d’heures.

- Il lui faut 68 contrats à 19€. Dans l’idéal c’est 21,35€. Il mettrait deux ans pour y arriver.

Sa communication

- Il prend un groupe à Paris. Grâce à la communication régulière, la lettre et les recettes les

amapiens le soutiennent et comprennent le prix du panier.

- Accueille les enfants avec animations dans le jardin.

- Parralèlement Benjamin a besoin d’améliorer ses pratiques culturales. Pour augmenter le nombre

d’amapiens, sensibilisation locale, le bouche-à-oreille. Il responsabilise chaque amapien.

- Il a eu un peu de mal à faire accepter à l’association des consommateurs l’augmentation

correspondant à la réalité du travail. Soit on accepte les bases de l’AMAP, soit c’est l’hyper

marché.

- Rester ferme sur l’objectif: faire vivre le paysan et permettre le maintien de l’agriculture paysanne.


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AMAP avec plusieurs producteurs - partage du jardin

Nicolas, jeune agriculteur, Philippe et Alexandre de Haute Garonne

L’association de producteurs en AMAP, description et analyse d’une coopérative informelle de maraîchers de Haute Garonne.

Avantages et inconvénients de ce type d’association, quelle reproductibilité possible ?

Histoire rapide de nos trois parcours

- GAEC pour les deux frères, SAU, légumes

- Nicolas : arrivée en 2009. D’abord salarié puis exploitant achète 6ha .

- Grâce à Daniel s’est installé directement en AMAP.

- Association informelle très profitable, basée à l’origine sur l’installation de Nicolas

3 Maraîchers – 3 jardins en commun - 1 AMAP chacun

- 3 jardins proches sur 3 communes: Pibrac - Aussone - Mondonville (Haute Garonne)

- 3 associés de fait

- productions en commun pour l’AMAP

Description du fonctionnement de notre association

- Planification des cultures en fonction du nombre total de paniers et des semaines de distribution

- Sur une base de 150 paniers à trois

- Calcul du nombre de pieds,

- Quantité d’intrants, de semences en fonction de la surface…

- Principe décisionnel au bord du champ

- Consensus quotidien, description de nos projets probables ou farfelus


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Fonctionnement en main d’œuvre, en investissements et en intrants

- Chacun achète des intrants « au hasard » mais en réalité très proche d’une répartition équitable,

- chacun supporte ses frais d’investissements et encaisse ses ventes

- Investissements programmés et répartis,

- force de travail équivalente,

- nombre de semaines de non distribution aussi,

- nombre de paniers également,

- présence sur le terrain équivalente, donc pas de jaloux !

Investissements en commun

Matériel en commun:

- Bineuse achetée en CUMA

- Plants en commun

- Laveur de légumes acheté ensemble

- Dérouleuse de plastique

- Planteuse en commun etc.

Même nombre d’amapiens : (50 )

Même prix de panier 23€

Communication: Journal d’informations aux amapiens en commun

Facteurs limites

- L’entente,

- Equilibre fragile : basé sur la solidarité, le partage, l’entraide, la compréhension, qu’un veuille travailler

moins ou prendre plus de paniers ou tombe malade ou veuille acheter des matériels qui ne servent pas

aux autres… Et c’est le drame…

- Donc toujours réfléchir à l’équilibre juste , répartition des investissements des frais variables et des

heures de travail.

Avantages

Gain de productivité - Rémunération garantie - équilibre familial tout est plus facile. Travail agréable à

plusieurs - Amour du travail, confiance entre eux et avec les amapiens - Matériel performant, coût partagé

Parcelles plus grandes – Coût plus bas d’achats des intrants – Remplacements possibles pour vacances ou en

cas de maladies - bonne visibilité sur le long terme Très bon système pour favoriser l’installation

Reproductibilité

- Avantages supérieurs aux inconvénients mais équilibre toujours fragile et sans cesse en balance

- Bien définir les apports de chacun et les charges de travail, d’investissements d’intrants de

fonctionnements, immobilisations…

- Informelle oui mais formalisé… Solution de moyen terme très intéressante pour démarrer plusieurs

exploitations, parrainer, transmettre à moindre risque.


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La soirée Repas festif: figatelli, sausisse de foie et porc.

Apéritifs et digestifs varies.

Musique corse avec Petru Guelfucci - Patrick Matteï et Pierre Jérome Médori

Très belle soirée avec le gros avantage de se retrouver avec plein d’agriculteurs qui viennent de toute la

France, il n’y a que du bon.


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Ouverture de la matinée - Le 15 décembre 2013

Jean-Jacques Laurent producteur en AMAP en Corse et sur le continent

Voici les notes retranscrites d'après la vidéo de l'intervention de Jean Jacques Laurent :

« Je vais ouvrir cette discussion juste sur le fait qu'hier il est apparue, à un moment donné, 2 ou 3 choses

importantes à mes yeux, que vous avez soulevées et qui si on n'y fait pas attention, il est vrai qu'on peut

passer à coté de beaucoup de choses .On a soulevé que le contact entre le producteur et le consommateur ou

l'amapien ou le mangeur, c'est comme dans la vie d'un couple. Dans la vie d'un couple ce qui est essentiel

c'est la communication et si on n'a pas cette communication, effectivement la vie de couple, elle peut ne plus

être pérenne à un moment. Entre un consommateur, un amapien, un mangeur et un producteur, si il n'y a pas

cet aspect communication, on peut très vite passer dans un échange d'une marchandise que l'on va vendre

pour pouvoir économiquement vivre, nous et de l'autre coté la réception de cette marchandise, de ces fruits,

n'est pas perçue de la même manière. On risque de tomber dans ce qu'on appelle aujourd'hui les driving,

voilà on prépare le panier, on le porte, puis il faut le manger. Donc c'est vrai que cet aspect communication,

pour moi, m'a apparue important.

Lorsque j'entends tous ceux qui sont passés, qui ont présenté leur projet, qui ont présenté leur exploitation,

se qu'ils ont fait c'est très important.

En plus de ça, je me suis rendu compte, cette année, qu'effectivement il y a autre chose aussi importante

dans la vie d'un couple, c'est qu'à un moment donné, on ne doit pas être systématiquement côte à côte, le fait

de partir une semaine, 2 jours, 3 jours et de revenir, ça permet de retrouver certaines sensations, moi cette

année je l'ai vécu.

Je travaille avec une amap d'Annecy depuis 5, 6 ans avec Odile et depuis cette année avec St Étienne, par le

biais de Gilles qui m’a fait passer une demande d’une association à St Étienne qui cherchait un agriculteur et

comme j'ai une variété de citrons, oranges, pomélos, clémentines, j'ai donc répondu à cet appel. »

Jean Jacques Laurent est conscient de la nécessité de se voir régulièrement. Malgré l’éloignement de la

Corse il va essayer d’être présent une fois par mois dans ses AMAP.

Jean Jacques Laurent est un producteur enchanté du partenariat AMAP.


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Diversité des filières

Francine Freulon - Maine et Loire

Les AMAP multi producteurs sur un même lieu de distribution


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Diversité des filières

Patrice Hurel de Nantes

AMAP avec coopérative de pêcheurs de l'Île d'Yeu


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AMAP avec coopérative agrumes corses Alimea

Brigitte Etcheber

On est une coopérative, en agriculture biologique.

Démarrage du projet en 2009.

Grosse réflexion pour faire entrer dans le système amap des producteurs différents, avec un même contrat.

Difficulté de calculer un contrat avec la production de plusieurs personnes.

Il va falloir calculer ensuite comment rétribuer chacun.

C’est notre 5ième

saison, on a commencé avec des contrats de 7 livraisons mensuelles, avec tous les fruits

de la coopérative, sauf les kiwis, parce qu’on n’a pas vocation de remplacer des kiwis locaux, donc ceux qui

ont des kiwis locaux, peuvent ne pas en prendre, mais on n’a pas à imposer une production locale.

On est une amap lointaine, on ne se voit pas. C’est quand même une relation entre le consommateur et les

producteurs d’Aliméa. C’est un fonctionnement un peu particulier.

Nos productions sont toutes sous contrat.

Gros travail des référents qui collectent des contrats, regroupent les chèques et les envoient.

Autant de diversité qu’on peut faire, donc sur les premières amaps, il y a eu des clémentines, des kiwis,

oranges pomelos, ça c’est les plus grosses productions. Il y avait aussi du citron, de l’avocat, du kumquat, ça

c’est des productions que l’on a peu, donc quand le nombre de contrat a augmenté, on a été obligé de penser

à faire une autre forme de contrat

Donc, on a fait aussi des contrats de 5 cagettes 5 mois au lieu de 7 sur la même base de contrat, quand on

avait plus suffisamment de citrons, plus suffisamment d’avocats pour continuer à contractualiser sur la

saison, avec clémentines, oranges et pomelos. Pour les amaps qui sont rentrées les deux dernières années,

c’est sur cette base là.

Denise Vuillon AMAP les Olivades :

Tu peux préciser la contrainte qu’on a en tant qu’amapien, on est obligé de satisfaire une contrainte de

transport, de volume, poids, la palette….

Brigitte :

Par AMAP sur le continent, il faut totaliser :

- une palette de 80 cagettes de 10kg, 800 kg total et minimum.

- la palette arrive à un lieu unique, elle peut être dispatchée entre plusieurs AMAP

Au niveau environnemental, on limite le problème écologique du transport par camion en ne transportant

pas de petites quantités.Le prix du contrat, pour nous, est de 22,50 €, départ de Bravone, départ de la

coopérative, ensuite suivant les destinations les prix vont être différent parce qu’il y a la part de transport.

La contrainte aussi à la livraison, il faut quand même avoir des gens qui centralisent.

On doit remercier les référents qui font un travail énorme, qui vont transmettre les informations, c’est une

gestion difficile, puisqu’il faut réunir 80 cagettes, (pas 79, pas 81), mais pas plus. Ceux qui ont bénéficié de

l’expérience de la première année, vont faciliter la mise en place des autres amaps.

Nous sommes tributaires du groupe qui fonctionne avec une force militante forte.


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Jean Cartron AMAP autour d’Angers :

Nous nous sommes rendus compte, que cette distance parcourue pour aller chercher les cagettes était loin

d’être négligeable, cette année nous avons demandé 1€ supplémentaire, par livraison, par caisse pour

rembourser celui qui fait 40 km, celui qui va les chercher, pour rémunérer le trajet.

Brigitte : Le contrat est entre la coopérative et chaque amapien

Le contrat est important pour nous, mais le fonctionnement peut être différent, par exemple pour Patrice en

Bretagne, il y a eu l’intégration d’une taxe par rapport au transport.

Il y a des amaps qui imposent aux amapiens de participer au minimum à une distribution.

D’autres qui se disent, après tout le maraîcher, qui reçoit la palette fait pas mal de travail, c’est lui qui est là

pour la réception, qui a cette responsabilité. Certains chargent les cagettes dans le camion, pour distribuer en

même temps que les légumes, sur les lieux différents, donc les 79 colis vont payer le 80ième pour le

maraîcher.

Denise : Que représente le pourcentage des amaps dans la coopérative, en chiffre d’affaire, est ce que le fait

d’avoir un écoulement assuré en amap, il est prévu de replanter des arbres que l’on a fait arracher ?

Brigitte :

Vous avez Arnaud qui va reprendre la ferme de son père, de son grand père, il y a une partie de verger

vieillissant, quand il a parlé de toutes ces hectares. Il y a pas mal d’hectares improductifs, à terme le terrain

sera régénéré, sans doute qu’il y aura des plantations, pour l’instant il faut qu’il plante de la luzerne,

quelques années.

Pour l’année dernière, les amaps représentaient 10% du taux d’achat, en chiffre d’affaire c’est plus

important. Cela dépend des productions, les avocats, les citrons c’est la quasi-totalité, on ne peut pas

ramasser exactement les multiples de 80 kg, il y a un petit peu qui va au magasin bio.

Les citrons et les oranges s’il n’y avait pas eu les amaps, ce n’était même pas la peine d’y penser, là sur 5

ans nous sommes actuellement sur une certaine stabilité, tout les groupes qui ont commencé depuis 5 ans ont

tous renouvelé, donc ça permet de penser à diversifier le verger, vous connaissez tous l’intérêt de la diversité

Actuellement on a 60 tonnes d’oranges et le prix a été réévalué et ça permet de penser à planter autre chose

que de la clémentine et du pomelo.

Cette année on n’a pas pris de groupe en plus, sauf un groupe qui s’était inscrit l’année dernière donc on n’a

pas osé dire non.

Autre chose, il faut communiquer. J’envoie des lettres, quand j’ai le temps, il y a des saisons où ce n’est pas

toujours évident d’envoyer chaque mois avec la cagette, mais c’est indispensable, sinon on revient à un

système commercial, pour nous le contrat est indispensable, mais que l’information circule est tout aussi

indispensable. Je n’arriverais pas à aller aux 33 distributions, ce n’est pas possible, mais il faut que les gens

sachent ce qu’ils mangent.


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Financements solidaires pour les paysans en AMAP

Jean Cartron amapien Maine et Loire

Présentation des expériences de financements par prêts solidaires réalisés au

sein de l’AMAP des Goganes (49) – 200 adhérents entre 2010 et 2013

Réflexion

L’idée initiale lancée par un producteur en AMAP qui préférait demander de l’argent à ses amapiens plutôt

qu’à sa banque. Elle a déclenché une longue réflexion sur le sens à donner au fait de demander de l’argent à

des particuliers, de l’usage que l’on peut ou doit faire d’un tel engagement financier, mais aussi sur le fait de

prêter de l’argent dans la continuité du partenariat producteur/consommateur. Ce temps prit pour la réflexion

nous a paru important et nécessaire pour la réussite de ce genre de projet.

Pour notre part, cela à abouti à la mise en place de quatre collectifs(1) successifs pour quatre projets

différents avec quatre exploitations distinctes, mais tous construits suivant l’organisation suivante.

Solution

Toujours établir un prêt pour financer un projet clairement identifié techniquement par le producteur, écrit et

présenté par lui à ceux qui vont s’engager financièrement pour son exploitation.

Prendre soin de bien dissocier l’opération de financement du « contrat amapien » , voire de l’activité de

l’AMAP (ne pas mélanger le choux et les carottes pour ne pas mettre en risque l’un avec l’autre)

Mettre en place un groupe pilote(é) de 2-3 personnes qui aura pour tâche de rédiger le règlement intérieur

du collectif(3), le bulletin d’adhésion(4.

Faire un appel à la souscription de parts (c'est-à-dire des parties du montant total à financer) et constituer

ainsi le collectif, sur une période définie (15 jours par exemple) et fournir en contrepartie de l’adhésion un

reçu de versement.

Déposer la déclaration du prêt auprès de l’hôtel des impôts (formulaire 2062-A)

Assurer les remboursements prévus sur le bulletin d’adhésion, accompagnés s’il y a des intérêts, d’un

document précisant le montant du revenu à déclarer.

Utiliser chaque étape du projet (lancement du projet, adhésions, remboursements) pour communiquer sur

l’intérêt du projet pour l’exploitation.

Précision :

Le groupe pilote assure la gestion des tâches administratives comme le fait le référent auprès du producteur

dans le cadre du contrat amapien. Le membre du groupe pilote désigné comme trésorier va encaisser les

chèques des personnes du collectif sur un compte (éventuellement ouvert pour la circonstance – à anticiper)

et établir ensuite un seul chèque du montant global à l’ordre du producteur. Ainsi ce dernier n’aura pas

nécessairement connaissance du montant financé par chacun de ses créanciers (le nombre de parts

souscrites): Peu importe, c’est « le geste qui compte », ainsi que le nombre de créanciers et le montant total

financé.

http://www.impots.gouv.fr/portal/deploiement/p1/fichedescriptiveformulaire_3521/fichedescriptiveformulaire_3521.pdf


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Le règlement intérieur doit contenir toutes les informations utiles à la bonne compréhension de

l’engagement de chacun, producteur et créanciers (tout le monde n’est pas au fait de la réflexion). Il

permettra par exemple de définir si le producteur souhaite que le prêt soit « réservé » aux seuls amapiens ou

élargi aux amis et proches (principe de l’« essaimage »). Il prévoit les actions mises en place en cas de

défection du producteur ou d’un membre du collectif (non remboursement par le producteur, décès d’un

membre, départ, maladie, licenciement,…) et le mode de prise de décision (vote du collectif réuni,

délégation au groupe pilote,…).

Au moment de l’échéance du remboursement (une fois pas an en cas de remboursement annuel ou à la fin de

la durée du prêt en cas de remboursement unique), le trésorier réclame le montant total des remboursements

au producteur (la somme des échéances + montant des intérêts le cas échéant). Puis il établi un chèque pour

chacun des créanciers, qu’il accompagnera d’un document précisant le montant des intérêts perçus s’il y en

a).

Avec l’expérience de quatre projets menés, il semble que le prêt à taux zéro soit bien plus simple à gérer

(pas de tableau d’amortissement, pas de déclaration sur l’IR) et souvent même demandé par les créanciers

eux-mêmes. En fait le plus compliqué est d’en convaincre le producteur… (Alternative : un petit cadeau

(annuel) des produits de la ferme donné avec le chèque de remboursement annuel par exemple…).

Il semble mieux indiqué de faire payer les frais administratifs induit par les envois de courriers, etc. par le

producteur.

Conclusion

Il nous à paru important pour chaque nouveau projet de rester très vigilant sur la réflexion faite en amont du

projet visant à le définir au mieux, sans quitter les grands principes (identification du projet, dissociation

prêt/contrat amapien, information complète et renouvelée auprès du collectif,…).

Paradoxalement, autant il est assez simple d’obtenir des chèques de versement car au moment du lancement

du projet il y a beaucoup d’enthousiasme, autant il est plus difficile de garder cet enthousiasme et cet élan

sur la durée. L’organisation mise en place doit anticiper cette constante.

Nos quatre projets auront permis d’impliquer entre 15 et 48 personnes pour un total de plus de 40 000 Euros

et ils essaiment dans d’autres AMAP. Notre cinquième financement est prévu en janvier 2014.

Sans négliger l’importance de ce résultat, il est évident qu’une banque reste un partenaire nécessaire pour la

gestion d’une ferme et que les prêts solidaires que nous avons mis en place ne sont que des gouttes d’eau de

ce point de vue. Mais ils auront indéniablement permis de renforcer le lien, l’échange et l’engagement

réciproques des amapiens avec leurs producteurs partenaires.

C’est tout le plaisir qu’on souhaite à ceux qui oseront se lancer dans un tel projet.

Petit lexique :

(1) Collectif : Organisation informelle. C’est l’ensemble des parties qui participent au projet de

financement : Le producteur, le groupe pilote, les créanciers.

(2) Le groupe pilote : Ce sont au moins deux personnes (un gérant et un trésorier, pour garantir un

minimum de contrôle et aussi palier au cas de défection). Ils vont porter le projet avec le producteur gérer la


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communication autour du projet et en faire le suivi sur la durée du prêt. (Il semble important de mettre en

place autant de groupes pilotes que de projets si plusieurs projets vivent en parallèle).

En quelque sorte, ce sont les « référents » (ou tuteurs) du projet.

de gérer la communication autour du projet et en faire le suivi sur la durée du prêt. (Il semble important de

mettre en place autant de groupes pilotes que de projets si plusieurs projets vivent en parallèle)

(3) Le règlement intérieur du collectif : il contient la description du projet de financement et ses modalités

(montant, durée, périodicité de remboursement, taux,…), et contient les règles d’organisation que le groupe

pilote à décider d’adopter. Il devra être signé par tous les membres du collectif. C’est un peu « la charte » du

projet

(4) Le bulletin d’adhésion au collectif : Il comporte un rappel de l’objet du prêt, les coordonnées du

créancier, le montant de son engagement (nombre de parts souscrites), la mention de l’échéancier de

remboursement par parts souscrites), le nombre de parts souscrites par le créancier. Il contient la signature

du gérant du collectif et de l’adhérent. C’est un peu le « contrat ».

Diapos extraites d’un PowerPoint de présentation

(AMAP des goganes)

Du projet… au financement,

On vous fait un dessin ?

Un projet

Un producteur

Des

Zamapiens

et leurs zamis

Un groupe

pilote

Des

documents

contractuels

Un compte

bancaire )

Reçu de

versement

Adhésion

Règlement

Intérieur

Le

financement

…ET aux remboursements.


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A chaque échéance:

Le remboursement des parts

Le

producteur

Les

Zamapiens

et leurs zamis

Le groupe

pilote

Le compte

bancaire

Reçu fiscal

Le

remboursement A réinvestir sur un

nouveau projet ?


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Exemples de documents


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Œufs et autres productions : Yannick Carteret

La production d’œufs est une de nos productions car nous avons fait le choix de diversifier.

On est parti au départ sur une production en maraîchage et on se retrouve aujourd'hui pour des raisons

économiques et techniques à développer également une composante d'élevage. Cette diversification nous

permet en outre de proposer pas mal de produits fermiers à nos clients, que ce soit dans le cadre de l’amap

ou sur les marchés. Pour l’instant notre modèle de production, ne nous permet pas économiquement de ne

faire que des œufs, notamment avec les normes qui nous sont imposées qui nous limitent à un certain

volume de production (250 poules). Sinon on rentrerait dans d'autres catégories, donc un autre niveau

d'investissement.

Donc l’élevage, la production d’œufs et en parallèle un atelier de production d’agneaux de chair et à terme

de yaourt, des productions complémentaires mêmes si elles restent limitées. Ce choix nous permet

d’apporter une trésorerie régulière sur l’année et un complément de revenu non négligeable. La production

d’œufs, même si elle n’est pas très rémunératrice comporte moins de risque que la production maraîchère

sur les terres et présente bien moins d’impondérables.

Techniquement il y a également une grande complémentarité entre ces différents ateliers sur notre

exploitation. L’élevage permet de disposer de fumier pour nourrir la terre par exemple.

Au niveau des productions, en travaillant sur ce mode fermier, je veux dire paysan comme les fermes qu’on

voyait avant dans nos campagnes, ça nous permet d’avoir des produits diversifiés qui répondent aux besoins

des gens. Hier on a parlé de projet d’amaps qui font rêver avec plusieurs producteurs qui travaillent

ensemble pour proposer des produits diversifiés. Nous l’idée est de disposer d’une diversité de produits

fermiers, ce qui je pense correspond à l'esprit de l'amap.

Après il y a peut être trop de difficultés sur la mise en place, sur la coordination, on verra bien…

Il y a un autre point dont j'aimerais parler un peu : la communication, l’échange d’information avec les

amapiens.

On fait un pique-nique à la ferme une fois par an, et on ouvre un lieux sur exploitation où les amapiens

peuvent venir librement. On a fait une demande pour avoir un petit camping de 6 emplacements comme tout

paysan peut développer sur son exploitation. Tourisme ou agrotourisme on dit comme on veut. L'idée du

camping ce serait de faire venir les gens de l'amap, quand ils en ont envie ou d'autres amap, ou des

producteurs, je veux dire un lieu ouvert à tout le monde et qui permette le max d’échange… D’ailleurs si

jamais vous avez envie de venir...

Ca permet de multiplier les échanges avec des mangeurs ou même des producteurs, même des semenciers…

On s’est dit que c’était un moyen d'ouvrir la ferme sur les métiers qui ne sont pas forcément les nôtres et qui

permette d’apprendre. Voilà c’était pour dire qu’il y a pleins de moyen de communiquer dans l’amap à

inventer.


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Rôle des collectivités locales pour l'accès au foncier des producteurs

Baba Toukour, maraîchère - Lettre de Philippe Bignet amapien de Longpont :

Un exemple de protection des zones agricoles par l’installation de jeunes

agriculteurs sur la commune.

Baba Toukour maraîchère se présente et nous lit la lettre d’un membre du collectif des « Paniers de

Longpont » à l’origine du projet en lien avec la mairie.

Bonjour à tous,

Je suis désolé qu’aucun membre du Bureau de l’association des Paniers de Longpont soit avec vous

aujourd’hui, mais je suis heureux que mes propos vous soient rapportés par Baba, qui est la compagne

d’Eric, notre premier maraîcher en amap, qui est maraîchère elle-même et porteuse d’un très beau projet

africain.

CONTEXTE

Imaginez Longpont sur Orge, petite commune de 4500 habitants de la grande banlieue parisienne insérée

dans un tissu périurbain relativement dense, à côté de communes plus grandes comme Sainte Geneviève des

Bois, 34000 habitants, et Longjumeau, 21000 habitants

Ce n’est plus vraiment « la ville » mais ce n’est pas encore « la campagne », cependant 54% des terres de la

commune sont des terres vertes, contrairement à Ste Geneviève des Bois, la commune juste à côté pour qui

cela doit représenter moins de 5%.

Nous sommes en 2008, lors de la campagne municipale. Une des listes d’opposition, qui a peu de chances de

l’emporter, a sur son programme des mots comme « circuits courts » et « amap », sans vraiment en

connaître les modes d’application concrète.

Or il se trouve que j’avais entendu Daniel et Denise Vuillon, et d’autres, militants, chercheurs, économistes,

parler des amaps dans tous les sens lors de 3 conférences Urgenci auxquelles j’avais participé comme

traducteur.

Quand cette liste, qui n’avait aucune chance de gagner, remporte la mairie et que nous commençons à parler

de monter une amap à Longpont, qu’est-ce que je fais : « ALLO, DANIEL, TU VIENS NOUS AIDER ? ».

Et Daniel et Denise nous ont aidés.

C’EST LE PREMIERE FACTEUR DE SUCCES DU PROJET : NOUS AVONS CRU A 100%

IMMEDIATEMENT A LA PERTINENCE DU MODELE ET DU PROJET AMAP ET AVONS PU

BENEFICIER DE L’AIDE DE DANIEL ET DENISE VUILLON, QUI ONT MIS LEUR FORCE DE

CONVICTION ET LEUR EXPERIENCE AU SERVICE DE NOTRE PROJET

Daniel et Denise ont mis les rails de chemin de fer devant nous et notre petit groupe de porteurs de projet, 3

copains et une copine au départ, avons été la locomotive, avec les élus qui mettaient du charbon dans le


65

moteur de la loco, une loco qui a entraîné derrière nous les familles amapiennes, les élus locaux et régionaux

et les techniciens locaux, SAFER et Agence des Espaces Verts.

Une parcelle de 1,9ha, une ancienne pépinière, avait été identifiée par la municipalité. Ballottée entre

plusieurs projets polémiques, cette terre embêtait les riverains et la mairie : c’était un lieu idéal pour notre

projet. Sauf que cette terre coûtait très cher, finalement trop cher pour que la mairie puisse l’acheter. La

mairie a fait préempter puis porter cette terre par la SAFER pendant un an, et a trouvé un accord avec

l’Agence Régionale des Espaces Verts, qui a racheté la parcelle pour y implanter un agriculteur bio et

contribuer ainsi à ses objectifs de développer le bio en Ile de France.

Nous étions début 2009, cette parcelle de 1,9ha était propriété de l’Agence des Espaces Verts, qui voulait

implanter un agriculteur bio, selon ses propres procédures internes. Mais voilà, nous avons été le grain de

sable dans la procédure. Car les élus municipaux ont dit à l’agence régionale : « Nous avons un projet local,

porté par une association locale, que nous aimerions faire aboutir. Il s’agit de créer une AMAP, ce qui

répond à votre cahier des charges. Pour ce faire, pouvez-vous recevoir et écouter les porteurs de projet, qui

ont notre plein soutien.

DEUXIEME FACTEUR DE SUCCES : L’ENGAGEMENT ET LE SOUTIEN POLITIQUES ET

HUMAINS DES ELUS, SOUVENT COURAGEUX, QUI N’HESITENT PAS A ALLER A LA

BAGARRE POUR FAIRE ABOUTIR LE PROJET

Nous voici donc, constitués en association avec 40 familles ayant juste adhéré à une idée en l’air, attablés à

4 avec un de nos élus face à des représentants de l’Agence Régionale des Espaces Verts et de la SAFER, à

qui on explique le principe de l’AMAP. Ils nous disent « cette parcelle de 1,9ha est trop petite pour

implanter un maraîcher, la surface minimum d’installation n’étant pas respectée. Et nous voici, sans

expérience, sans qualification, expliquant aux agronomes de la SAFER et de l’Agence Régionale des

Espaces Verts : « avec tout le respect que l’on vous doit, et en toute humilité, vous vous trompez car

l’AMAP offre un mode opératoire différent qui permet à un maraîcher de démarrer avec une parcelle

beaucoup plus petite, donc oui, notre projet est viable »

Le processus a duré 8 mois. Avec l’appui de nos élus municipaux qui se sont engagés, nous avons expliqué à

nos interlocuteurs ce qu’était le modèle AMAP, nous avons construit notre crédibilité, aussi avec l’aide de

Daniel et de ses appels téléphoniques magiques, et nous avons modifié le schéma mental de l’agence

régionale et le rapport de force. Ils voulaient implanter un maraîcher bio. Nous avons ajouté le mot « en

amap » derrière. Au début du processus, ils nous prenaient pour des idéalistes incompétents. Nous leur

compliquions les choses et leur procédure de sélection devait durer 2 mois. Elle en a duré 8.

Mais ils ont accepté d’être bousculés et de voir leur schéma modifier. Cela a été difficile, parfois tendu et il

y a eu des dégâts humains en chemin.

Pour l’agence des espaces verts, il s’agissait de sélectionner un agriculteur bio et de l’implanter sur cette

parcelle. Pour nous, il s’agissait de sélectionner un MARAICHER, pas nécessairement bio mais pourquoi

pas, puisque c’était leur critère, et surtout QUI PUISSE FONCTIONNER EN AMAP. C’est cette dernière

partie qui a été compliquée car durant les 8 mois de procédure, nous avons passé en revue les candidats que

l’Agence Régionale des Espaces Verts avaient identifiés, via les réseaux classiques et bio de la région, et

ceux que nous avions réussi à identifier de notre côté, avec nos propres petits moyens, sans grande

connaissance ni compétence. Le réseau AMAP Ile de France n’ayant pas voulu servir de validateur

technique des candidats, estimant qu’ils auraient été « juges et parties », une position qui nous a toujours

paru infondée et qui nous laissait démunis, c’est Daniel qui nous a généreusement et efficacement servi de

« validateur technique » pour les différentes personnes rencontrées. Nous avons passé en revue une dizaine


66

de dossiers de candidats présentés par l’Agence des espaces verts, et rencontré 3 d’entre eux à plusieurs

reprises. Mais aucun de ces candidats ne présentait pour nous les qualités nécessaires à la réussite de notre

projet : ils ne croyaient pas au modèle amap, ou ne démontraient pas la sincérité ou la volonté de

communication et de partenariat qui sont au cœur du modèle.

De notre côté, nous avons présenté un premier candidat et fait avancer son dossier pendant 2 mois. Ce

candidat répondait à tous les critères objectifs d’une bonne implantation en AMAP. Cependant les élus et

personnels techniques de l’Agence ont estimé qu’il ne présentait pas de gage suffisant de solidité

financière, ne prenant pas suffisamment en compte les paramètres économiques nouveaux de l’AMAP et ont

rejeté sa candidature. Cela a été un moment très dur car cet homme, Lionel Charles, s’était totalement

engagé dans ce processus et nous avec. Lionel en a été profondément meurtri, et nous aussi. C’était en

juillet 2009 et nous étions désorientés. Nous avions 90 familles derrière nous et la conviction que nous

avions une lourde responsabilité et que nous ne devions pas céder aux pressions de l’Agence des espaces

verts qui voulait implanter rapidement un candidat, et était évidemment très intéressés par ce débouché

représenté par les 90 familles.

Après plusieurs soumissions infructueuses de candidats de l’agence, nous voici début décembre, c’est la fin

de la période officielle de candidature de l’agence et nous sommes au bord de tout arrêter car nous

préférions faire capoter le projet et nous retirer du processus plutôt que de partir avec un candidat qui

n’aurait pas été le bon.

Et là, début décembre, coup de chance énorme : nous retrouvons par hasard un vieil email de plusieurs mois

d’un homme qui disait avoir un projet d’installation. Nous l’appelons et nous nous rendons compte très vite

qu’il répond à tous nos critères et que cela pourrait être un bon candidat. Il est en projet de reconversion,

alors en formation auprès du BPREA local, et a très envie de s’engager dans ce qu’il perçoit comme une

opportunité.

TROISIEME FACTEUR DE SUCCES: LA CHANCE ET L’OPPORTUNITE A SAISIR

En un mois, sur la période de Noël, alors qu’il est encore en formation, cet homme rédige un dossier complet

de candidature à l’implantation, avec tout ce que cela comporte de complexité. Nous mettons alors tout notre

poids dans la balance, et nos élus mettent tout leur poids, et les Vuillon nous apportent leur aide dans la

validation des contenus.

A ce moment-là, l’Agence des espaces aurait pu dire non et rejeter d’emblée notre candidat car nous étions

en dehors des délais de la procédure. Eh bien ils ont accepté de jouer le jeu et de donner une chance à notre

candidat. Un mois après, le 2 février 2010, un comité technique de la SAFER validait, parmi 3 candidats, la

candidature de l’homme que nous avions présenté.

Cet homme s’appelle Eric Chatelet. Il s’est vu autoriser à s’installer sur les 1,9ha, auxquels ont été adjoints

près de 2 autres hectares voisins par l’agence. En l’espace de 7 mois, alors qu’il était encore en formation et

qu’il n’a pu accéder à sa terre qu’à la mi-mars (en friche depuis 4 ans et biologiquement très pauvre car

recouverte de bâches sur les ¾ de sa surface), il a mis en place son exploitation et a livré ses premières parts

de récolte en octobre de la même année. Les amapiens ont aidé, avec le même degré de générosité qu’Eric

avait montré en s’engageant et que les Vuillon avaient montré en nous aidant.

Nous en sommes aujourd’hui à fin 2013 avec Eric qui fournit 65 parts de récoltes hebdomadaires à 22,30€ à

une centaine de familles, un taux de satisfaction extrêmement élevé et un taux de renouvellement de 7%

pour la saison 2014.


67

Il aura donc fallu 22 mois entre le début du projet et la livraison des premiers paniers pour trouver la

parcelle, trouver le paysan, convaincre les élus responsables de la pertinence du projet et monter

l’exploitation à partir de zéro en partenariat avec les amapiens.

DEUXIEME HISTOIRE

L’histoire ne s’arrête pas là à Longpont car en 2011, Eric embauche un salarié qui est porteur d’un projet

d’installation. Nous avions tellement eu de mal à recruter le 1er

que le fait d’avoir un 2ème

homme sous la

main cherchant à s’installer nous a fait réfléchir à l’idée de monter une 2ème

AMAP, alors que nous avions

une liste d’attente de 40 familles. Ce 2ème

homme, Erwan Humbert, nous dit en début juillet 2011 qu’il aurait

besoin de 5ha pour s’installer et 2 semaines après, un maraîcher local, que nous connaissions un peu, arrête

son tracteur dans la rue et nous dit « j’ai envie d’arrêter d’exploiter 5ha à Longpont, ça vous intéresse ? ».

Les 5 hectares ont effectivement intéressé tout le monde et tout le monde est reparti pour un tour, avec

Erwan en position de candidat à l’installation. La configuration était différente car les terrains étaient de

propriété privée, avec une bande appartenant à la mairie. Montrant là encore son engagement, la mairie a

racheté une parcelle contigüe à celle qu’elle détenait, ce qui a donné à Erwan un terrain sécurisé sur le long

terme pour y construire un hangar, un forage et des serres. Erwan a créé son exploitation en mars et a livré

ses premières parts de récolte en octobre 2012, soit exactement 15 mois après le début du projet effectif.

Après une année difficile où peu lui a été épargné (gel, froid, pluie, et même une tornade), les amapiens l’ont

soutenu et il boucle ses premiers 15 mois d’exploitation avec un taux de renouvellement de ses 60 parts de

récoltes hebdomadaires à 24,50€ de 13% pour l’année 2014, après avoir « perdu » une dizaine de famille

supplémentaire en l’espace de 15 mois, sur la centaine de familles que compte l’AMAP.

Pour nous, à Longpont, le projet AMAP se résume à une histoire d’engagement humain, d’envie et de

confiance :

- La confiance des porteurs de projet dans le modèle AMAP et leur envie de s’engager

- L’engagement, le soutien et la confiance des élus

- L’engagement, la confiance et le courage du maraîcher

- La confiance et l’engagement des amapiens

- Sans oublier le facteur « chance » et le caractère étonnamment dynamique et créateur d’enthousiasme

collectif du projet

Aujourd’hui, l’association chapeaute les 2 amaps ayant chacune 100 familles, gère une liste d’attente qui

compte 62 autres familles impatientes et réfléchit à la création d’une 3ème

amap fruits depuis quelque temps.

Cette occasion pourrait bien arriver plus vite que prévu car nous venons d’apprendre ce mercredi 11

décembre qu’une trentaine d’hectares vont être disponibles en 2014 sur la commune suite au départ en

retraite du dernier maraîcher historique de notre commune. J’ai dit le DERNIER maraîcher historique… eh

bien non, ce n’est plus le cas, notre action a permis de ré-implanter deux maraîchers chez nous, dans notre

village, et nous allons probablement continuer !

MERCI


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Nouveau partenariat AMAP avec les cuisiniers

Un chef : Gilles Demaure et un producteur : Daniel Vuillon

Gilles

Si j’en suis venu à rechercher une alternative pour me fournir en légumes et autres produits c’est que j’ai eu

beaucoup de soucis d’approvisionnement dans le circuit habituel.

J’ai toujours été attaché à travailler avec des producteurs passionnés. A La Baule j’ai travaillé avec les

pêcheurs, des maraîchers, des producteurs de qualité.

Dans ma vie de cuisinier j’ai besoin de produits de qualité, besoin de produits qui ont du goût.

Quand j’ai rencontré Daniel j’ai découvert ce fonctionnement un peu différent, j’ai trouvé ça intéressant.

En arrivant ici je n’ai pas été satisfait de ce que je trouvais chez les grossistes, étant habitué à travailler en

direct, j’ai besoin de connaître les gens avec qui je travaille et je ne trouvais pas ce que j’attendais.

Je me suis tourné vers Daniel et j’ai engagé l’établissement où j’étais à entrer dans ce fonctionnement.

Quand je me suis installé à mon compte, depuis juin de cette année j’ai repris le même fonctionnement avec

Daniel parce que rien ne pouvait me faire changer.

Il y a pourtant des contraintes. J’apprends à gérer la quantité que je ne choisis pas, les sur productions, le

stockage, la météo qui influe sur l’approvisionnement. Exemple, cette année sans fruit fut difficile mais c’est

aussi la réalité de la vie de nos paysans.

Il faut gérer la conservation, faire de la transformation.

Ma carte change en fonction des productions, des apports. Un exemple : beaucoup de gens ont aimé les

fromages de chèvre mais pendant 4 mois nous n’avons pas de fromage parce que les chèvres sont sevrées

pour faire les chevreaux. On accepte, on attend.

Il y a aussi une remise en question du travail de l’ensemble de l’équipe. On refait de l’épluchage. On recrée

un esprit d’équipe où tout le monde s’y met pour une préparation qui demande beaucoup d’épluchage par

exemple.

Il y a une re motivation de toute l’équipe en cuisine et le résultat auprès de mes collaborateurs est finalement

très bon.

Il y a aussi le bon retour des clients qui apprécient et font la différence, ce qui nous valorise nous et nos

producteurs.

Daniel

Il précise que l’arrivée de ces partenaires ne doit pas perturber le fonctionnement de l’AMAP.

Le restaurateur signe un contrat, le même qu’un amapien. Il a autant de part qu’il lui faut mais la « part » est

la même pour tous.

Le principal facteur gain en qualité est le temps réduit entre la récolte et la distribution qu’aucun autre circuit

ne peut faire.

Nous avons 9 établissements dans notre AMAP des Olivades.

Les bonnes impressions des clients ont des retombées intéressantes pour l’AMAP qui peut voir arriver des

nouveaux abonnés.


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Il y a aussi la fierté de savoir que nous avons dans nos assiettes les mêmes produits de la même qualité

gustatives que celle des meilleurs tables. Les amapiens apprennent à cuisiner.

Finalement nous avons beaucoup à apprendre de l’autre.

Voila une expérience positive qui tend à se développer, pour Benoit Hertz aussi depuis 5 ans. Ces cuisiniers

renouvellent, ils sont fidèles, à Paris aussi il y a de la demande.

A l’heure ou les AMAP ont quelques difficultés à remplir leur quota, ce nouveau partenariat chef de

cuisine/paysan ne peut qu’aider à la pérennité du concept.


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Biodiversité en danger

Yvonne et Judicaël d'Agrosemens.

Le point sur la loi sur les semences :

Exposent le problème posé aux agriculteurs par le projet de loi au Sénat déposé par des sénateurs et visant à

lutter contre la « contre façon ».

Font un état des lieux de la situation aujourd’hui par rapport au délit de « contre façon » qui s’appliquerait

à tout agriculteur qui va reproduire soit la semence soit la reproduction animale soit une préparation

naturelle à base de végétaux.

Enumèrent les points du délit cités dans le prologue. Le paysan devient un delinquant condamnable.

Les points forts dans ce prologue de loi contre la contre façon est : citée dans le texte :…le produit

d’exploitation d’êtres humains et du travail illicite, résulte d’atteinte à la législation du travail et de

violation des droits de la personne humaine. Le commerce des marchandises contrefaisantes participe au

financement de nombreuses organisations mafieuses et terroristes qui pratiquent la contre façon pour

blanchir de l’argent sale » Gros éclats de rire dans la salle.

Un amendement de la part du Collectif selon la biodiversité de Terre et Humanisme dans lequel se trouve le

réseau AMAP s’opposent au projet. Il propose dans une lettre aux sénateurs:

Extrtait N° 1 : La production à la ferme par l’agriculteur de ses plantes, de ses semences, de ses animaux

pour les besoins de son exploitation agricole ne constitue pas une contre façon quelque soit l’origine de ses

plantes, de ses semences et de ses animaux ;

Extrait N° 2: la rémunération de la sélection des végétaux et des animaux destinés à l’alimentation et à

l’agriculture fait l’objet de dispositifs particuliers qui ne rentrent pas dans le champ d’application des lois

générales de lute contre les “contre façons”

Ces propositions n’ont pas sensibilisé les sénateurs puisque le 20 novembre 2013 ils ont voté cette loi qui

pénaliserait des valeurs ancestrales et limiterait la liberté individuelle et menacerait la biodiversité.

Nous, Agrosemens nous n’ignorons pas qui est à l’origine d’une telle proposition, qui veut s’approprier le

vivant.

Nous Agrosemens, nous respectons la reglementation de notre interprofession le GNIS en termes de qualité,

notamment la DHS : Distinction, Homogénéité, Stabilité d’une variété. Néamoins, notre position sur le

potentiel délit de « contre façon » est très clair: nous refusons ce projet de loi parce que notamment c’est

dangereux pour vous agriculteurs tout comme pour nous et notre catalogue. En tant que mainteneurs de la

biodiversité végétale cultivée, AGROSEMENS ne peut absolument pas avliser cette loi. Une telle loi aurait

pour conséquence de voir disparaître la biodiversité végértale.

Ce projet de loi a pour finalité l’élargissement des droits de la propriété intellectuelle et des COV

Préserver les semences libres les valeurs ancestrales des biodiversités végétales et animales locales. C’est un

bien commun et universel à sauvegarder.

La menace est là et peut se traduire par la saisie de la culture, action pénale sur plainte, ou par délation.

Nous en savons pas plus sur l’évolution mais continuons à defender la biodiversité en attendant restons

mobilisés la dessus. Des actions sont menées au niveau européen.


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Dans la salle: on dénonce la vraie contre façon. Cette loi inverse le problème. Ce sont les produtivistes

industriels qui fabriquent des fausses tomates anciennes qui sont des croisements avec les tomates

“modernes”. On vous vend de la “Coeur de boeuf”type liguria qui n’est pas une vraie “Coeur de boeuf”

ancienne (Cuor di Bue).

La contre façon est du côté de l’agriculture industrielle et non pas paysanne.

Un mois après notre rencontre, en janvier 2014, le Parlement a adopté définitivement, par un vote unanime

au Sénat, une propositionde loirenforçant la lutte contre la contre façon. Ce texte supprime le délit de contre

façon en cas d’utilisation par un agriculteur de certaines de ses semences de ferme ». Source :

http://www.lafranceagricole.fr/

Clôture de Sylvie et Bettina

Sylvie coordinatrice et Bettina maraîchère clôture cette matinée.

Sylvie de corsicamap: “cette rencontre m’a reboostée en tant que militante”. Ça me donne de l’énergie

pour continuer, pour résister. Je reçois les mails de CREAMAP, je lis toutes ces histoires qui se passent

dans vos fermes et que vous écrivez. Je lis ce qui se passe et c’est merveilleux ce lien avec ces mails de

CREAMAP. On est au courrant quand il y a des choses graves qui se passent, ou qu’il faut se mobiliser et

ça c’est très important”.

On va finir sur un point positif, je passe la parole à Bettina agricultrice en AMAP depuis 6 ans.

Bettina: Avec tous ces échanges j’ai vraiment envie de travailler en forte collaboration avec Sylvie pour

être représentante des agriculteurs corses en AMAP pour une meilleure ambiance entre les producteurs.

Qu’on réflechisse ensemble à la question de la distribution, du lieu de distribution qui ferait se rencontrer

les producteurs et les consommateurs en même temps et c’est ce qui nous manque.

Avec ses 6 années d’expérience, avec des hauts et des gros bas, je suis passée par toutes les formules, et je

veux bien me mettre à disposition pour aider les jeunes à s’installer ou d’autre à faire le pas d’aller en

AMAP et continuer à faire du parrainage.

Sujets essentiels partagés

Sujets nationaux dependants des pouvoirs publics

1°/ Le Foncier : sujet abordé par les jeunes comme un probleme majeur à l’installation

Inaccessibilité au foncier : terres trop chères, difficultés d’obtenir un bail.

http://www.lafrance/


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Nécessité urgente du gel des terres nourricières pour l’éternité comme au Japon et en Suisse : les

meilleurs territoires agricoles sont protégées et classés au patrimoine national.

Exemples de communes qui ont acquis des terres agricoles pour les mettre à disposition des agriculteurs.

2°/ Difficultés des jeunes: Accompagnement moral et technique. Solidarité. Installation des JA. un

parcours du combatant possible grâce aux parrainage des anciens.

Projets de jeunes. Implication dans un projet d’avenir.

La souscription des contrats AMAP permet une trésorerie sans intérêt.

3°/ La réglementation et les contrôles pour les petits producteurs :

Règles trop contraignantes et coûts trop élevés, inadaptés aux petites structures.

Nécessité de l’adaptation de la réglementation aux petites exploitations, simplification administratives,

nécessité de la mutualisation des contrôles et rationalisation des coûts de contrôles.

Les contrôles sont indispensables mais ne doivent pas être disproportionnés par rapport à la dimension de

l’élevage; illustré par un petit producteur d’oeufs et de volailles.

4°/ L’autoproduction de semences:

Nécessité de préserver les semences libres pour le maintien de la biodiversité reçue en héritage.

5°/ Lobbying de l’agroalimentaire, des gros agriculteurs, des grands groupes phyto/pharmaceutiques,

des semenciers …

Lois bénéficiant aux « gros » metteurs en marché. Concurrence déloyale des prix sur des produits qui

viennent pourtant de loin (Maroc, Espagne, Italie notamment).

Taxation des transports insuffisante pour privilégier l’achat de la production locale.

Le système agricole français et Européen répond avant tout aux intérêts des plus puissants partenaires de

l’agriculture et qui paradoxalement ne sont pas les plus respectueux de l’environnement.

6°/ Inefficacité de l’état en cas de sinistre

Qu’il s’agisse de catastrophes naturelles ou d’accidents, les délais d’attribution des aides est bien trop long.

Dossiers complexes à remplir les agriculteurs renoncent souvent par découragement.

7°/ Disparition accélérée de l’agriculture paysanne de proximité (petites exploitations) au profit de

l’agriculture de masse (grandes exploitations) qui fournissent la grande distribution. Très grande inquietude.

8°/ Manque de formation en agriculture biologique dans les écoles d’agriculture.

Un participant relate le cas regrettable d’ une stagiaire qui n'a pas eu "le droit" de venir dans une ferme bio.

L’école a decide que les élèves qui ne sont pas issus du monde agricole ne peuvent pas effectuer leur stage

en agriculture biologique, contrairement aux élèves fils/filles d'agriculteurs. En fait, l'école préfère que ceux

qui ne connaissent pas le monde agricole fassent leur premier stage dans une ferme conventionnelle, plus

représentative du tissu agricole français.

9°/ Subventions de l’Europe: « les plus aidés sont les plus riches. »

Beaucoup de petites structures ne sont pas éligibles aux aides, contraintes trop importantes. « Parcours

administratif du combattant »


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Sujets spécifiques au système AMAP

1°/ Fidélisation des Amapiens :

Une partie des consommateurs consomme l’AMAP comme n’importe quel produit de consommation.

« Paniers Pizza ».

Augmentation du « turn over » lié aux contraintes de l’AMAP , au rythme de vie des gens , au délitement de

la vie associative, à l’individualisme et au manque de compréhension de l’objectif premier de l’AMAP qui

est le soutien aux petits paysans de proximité. Concurrence des produits bio “européen”dans la grande

distribution alors qu’ils ne sont ni locaux ne respectent donc pas l’environnement ni les saisons.

Concurrence des multiples “paniers internet” qui utilisent la bonne image de l’AMAP mais qui ne sont pas

des alternatives économiques.

Comment transmettre et conserver les valeurs de l’AMAP ? Comment expliquer les surcoûts de production ?

1° Bis / Fixation du prix du panier, Quel revenu pour un paysan ?

Etre en AMAP oblige à étudier le coût d’un panier et c’est difficile, car quel est le revenu d’un paysan qui

travaille 70 heures par semaine, qui ne prend pas de vacances ?

Certains paysans en AMAP n’osent pas appliquer le juste prix. Beaucoup n’ont pas le SMIC

2°/ Rôle majeur du bénévolat

Sans le bénévolat pas d’AMAP. Ne pas confondre avec du travail déguisé.

Solidarité, soutien moral, partage entre aide…On parle d’atelier pédagogique, découverte…

3°/ Communication sur le concept AMAP envers le grand public à développer par les réseaux sociaux,

Améliorer les échanges d’informations producteurs/ Producteurs et producteurs /consommateurs.

4°/ AMAP et diversification des consommateurs (restauration, collectivités…)

Témoignage d’un restaurateur en gastronomie de Bandol.

Importance de la réflexion pour développer le système auprès des collectivités locales: cantines scolaires,

maisons de retraites, comités d’entreprise Exemple de cantine scolaire dan le jura

5°/ Regroupement des AMAP : Exemples de lieux de distribution ou il y a plusieurs produits :

maraichers, fruitiers, laitiers, carnés…

Cela favorise les échanges avec d’autres producteurs d’autres consommateurs, la diversification des produits

directement du producteur au consommateur…

6°/Financements solidaires: Le prêt solidaire

Système qui s’avère très efficace pour participer à un projet d’exploitation ou palier à un sinistre

.Exemples de situations où les citoyens se sont mobilisés financièrement immédiatement pour secourir des

producteurs sinistrés. Bien plus efficaces que l’état ou les banques. Prêts à taux très réduits sur du long

terme.

7°/ AMAP et produit de la pêche : spécificités de la filière, contraintes pénalisantes pour la vente directe.

Exemple d’AMAP de l’Ile d’YEU. (Vendée)

8°/Aspects techniques : Diversification de la production sur une exploitation,

Connaissance et améliorations des techniques agricoles, travail du sol, échanges de savoir faire à

développer.


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Ressentis Pour les producteurs : un réel plaisir de retrouver d’autres producteurs en AMAP. Pour tous, les participants,

l’expression de sympathie, de bons moments à partager:

Atmosphère très conviviale, expressions d’émotion:

“cette rencontre, ces échanges, ça me fait du bien”, ça renforce le lien entre les producteurs et les “mangeurs.

« L’AMAP un soutien citoyen direct de l’agriculture, c’est révolutionnaire »

« Mes paysans sont les paysans de ma famille »

« Il faut des locomotives dans la vie »

« Il faut s’organiser pour être plus fort »

Témoignages reçus après la rencontre

Jocelyne Degiovanni

Représentait les amapiens de l'AMAP des Olivades à Ollioules

La réncontre à Borgo fut très intéressante à plusieurs titres:

le 1°:la beauté du partage: échange entre les agriculteurs eux-mêmes et les « consommacteurs » Echange des

différentes expériences.

le 2°:l'émotion causée par le témoignage de jeunes exploitants sur leurs difficultés, l'énorme effort fourni

pour des revenus souvent faibles et malgré cela, l'amour de leur travail et leur satisfaction à nourrir des

familles avec de bons produits. Leur persévérance dans l'adversité est admirable.

Le 3°: l'émerveillement devant le résultat de cette démarche aventurée par le couple Denise et Daniel

Vuillon, confiant dans son efficacité, généreux dans son souci d'en faire profiter le monde paysan qui vit

aujourd'hui en France une mutation: 6000 Amap (15 rien que pour la Corse) c'est autant d'exploitants sauvés

et de nouveaux venus qui s'épanouissent dans une activité enrichissante sur le plan humain. Beaucoup moins

sur le plan matériel: depuis je trouve le prix de mon panier trèsraisonnable au vu des heures et du travail

fournis.

Le 4°: je suis confortée dans ma décision de soutenir le maintien de l'agriculture paysanne, en plus du fait

que cela nous permet de nous bien nourrir c'est un geste vraiment citoyen.

Laurent de Draguignan A tous

Un grand merci à tous ceux qui ont organisé et participé aux rencontres de Borgo.

J'y ai pris un plaisir immense et ressenti des tonnes d'émotions. J'en repars enrichi de rencontres et d'espoirs.

Merci encore et que cette année soit bénéfique à notre combat - amitiés à tous

Nicolas prod près de Toulouse Encore merci pour cette rencontre, génial!

Et dire que je traînais des pieds pour venir, bon c'est vrai que maintenant c'est le speed avec ces 1000m² de

serres à monter...

Remercie tous ceux qui ont oeuvré à cette rencontre parfaite, je me souviens surtout de sylvie, gilles

Bénaouf, Emilie, le directeur du lycée, merci à tous ceux là!


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Patrice de Nantes Grand merci aux gentils organisateurs de ces 2ème RNPA à Borgo.

Certains d'entre vous demandent des renseignements pour commander des badges AMAP,

vous trouverez ici les conditions: http://www.amap44.org/actualites/les-amap-s-/arborer-un-badge-a-l-

effigie-de-l-amap-1377594095002.htm

Cordialement

Georgette de Cogolin Super week-end. Pas facile à gérer tout ça. J'ai eu de bons échanges. Ça fait du bien.....

Alice de Loire Atlantique Encore pleins d'images dans la tête avec cette rencontre RNPA, cela donne du baume au cœur, pour

continuer "nos colibris" dans l'essaimage des vrais AMAP.

Alexandre et Florence près de Toulouse On gardera un très bon souvenir de cette rencontre en Corse. Merci à vous pour ce weekend qui fut très agréable.

Qu’est-ce qui ressort de cette rencontre

Une forte participation de jeunes

34% des producteurs participants étaient des jeunes agriculteurs. C’est plus qu’encourageant pour l’avenir

de l’agriculture paysanne.

Vu le nombre d’agriculteurs en France, si nous voulons inverser le cours de la perte des agriculteurs il faut

installer des jeunes. Nous avons pu constater que la demande des jeunes est là et les divers témoignages ont

montré que l’installation soutenue en AMAP c’est possible.

L’AMAP : alternative économique pour une meilleure agriculture

Dans un contexte général agricole toujours peu favorable à l’agriculture paysanne, cette rencontre a mis en

avant la force du partenariat sur des bases économiques et recherche d’un juste prix qui permet à l’AMAP de

durer. Nous avons vu des exemples de financements solidaires innovants.

Les producteurs ont affirmé la possibilité de produire autrement, sain et en cohérente avec la nature grâce au

soutien en AMAP.

Maintenir l’AMAP en bonne santé

C’est une priorité, un objectif commun aux producteurs et aux coordinateurs. La responsabilité de la santé de

l’AMAP est partagée par les deux partenaires.

A cette rencontre tous les producteurs et les coordinateurs étaient à l’écoute des solutions, des remèdes pour

une meilleure santé. L’entr’aide des producteurs en AMAP s’est avéré un excellent remède.

La bonne santé du concept AMAP c’est la force de chaque partenariat sur le terrain.

http://www.amap44.org/actualites/les-amap-s-/arborer-un-badge-a-l-effigie-de-l-amap-1377594095002.htm

http://www.amap44.org/actualites/les-amap-s-/arborer-un-badge-a-l-effigie-de-l-amap-1377594095002.htm


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Pour réussir et faire durer l’AMAP il faut un bon partenariat

producteur/consommateurs et une bonne dynamique professionnelle.

Suites à donner aux rencontres

Quand on lit ces témoignages et ces ressentis on a tous envie de se retrouver à une prochaine rencontre en

souhaitant être plus nombreux à y participer pour partager ces bons moments.

L’importance de la participation des coordinateurs à cette rencontre va nous permettre de rectifier une

lacune dans le sigle. Il faudrait ajouter le C de coordinateur à RNPA c’est à dire RNPAC. C’est une

proposition. Si vous la partagez merci de manifestez votre approbation. Il faut rappeler que dès sa creation,

dans les statuts de CREAMAP, le partenariat est respecté : La composition du collectif fondateur en 2007

comprend autant de producteurs que de consommateurs.

Deux régions se sont proposées mais le lieu n’est pas encore arrêté.

A nous revoir à la 3ème

rencontre RNPAC

actes de la 2ème rencontre nationale des paysans en amap...

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