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February 2018Janvier 2020
Au-delà du développement d’infrastructure : vers la prestation de
services et le changement de comportement
Evaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016)
Rapport de synthèse
Les différents produits qui servent à atteindre les trois objectifs de l’évaluation indépendante
Évaluation thématique Évaluation groupée de projets
Évaluation de stratégie d’intégration
régionale
Synthèse des validations d
es RAP et R
SEÉvaluation d’impact
Évaluation de la performance des projets
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Synthèse d’évaluation
Évaluation institutionnelle
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February 2018Janvier 2020
Au-delà du développement d’infrastructure : vers la prestation de
services et le changement de comportement
Evaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016)
Rapport de synthèse
© 2020 Groupe de la Banque africaine de développement Tous droits réservés – Publié en Janvier 2020
Evaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) Au-delà du développement d’infrastructure : vers la prestation de services et le changement de comportement – Rapport de synthèse
Une évaluation sectorielle IDEV, Janvier 2020
Exclusion de responsabilité
Sauf indication contraire expresse, les constatations, interprétations et conclusions exprimées dans cette publication sont celles de ses divers auteurs et ne correspondent pas nécessairement aux vues de la direction de la Banque africaine de développement (la « Banque ») et du Fonds africain de développement (le « Fonds »), de leurs Conseils d’administration, Conseils des gouverneurs ou des pays qu’ils représentent.
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À propos de la BAD
Le Groupe de la Banque africaine de développement a pour objectif premier de faire reculer la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à leur développement économique durable et à leur progrès social. À cet effet, il mobilise des ressources pour promouvoir l’investissement dans ces pays et leur fournit une assistance technique ainsi que des conseils sur les politiques à mettre en œuvre.
À propos de l'Évaluation Indépendante du Développement (IDEV)
L’évaluation indépendante du développement a pour mission de renforcer l’efficacité des initiatives de développement de la Banque dans ses pays membres régionaux par l’exécution d’évaluations indépendantes et influentes et par des partenariats pour l’échange de connaissances.
Évaluation indépendante du développement (IDEV)Groupe de la Banque africaine de développementAvenue Joseph Anoma 01 BP 1387, Abidjan 01 Côte d’IvoireTél : +225 20 26 28 41Courriel : [email protected]
Crédits photos: AfDB Projects sur Flickr et Joseph Mouanda Langue originale: anglais - Traduction: Département des services linguistiques de la BAD Conception graphique : A Parté Design
REMERCIEMENTSChef de projet Joseph Mouanda, Chargé principal d’évaluation, IDEV.1Membres de l’équipe Mabarakissa Diomandé, Chargée d’évaluation senior, IDEV.1 et Michel Aka Tano, Consultant, économiste statisticienConsultants Science-Metrix, équipe dirigée par Sherri Bisset et Werner Meier (Examen de la documentation et de la politique, études de cas
par pays et projet de rapport technique) Approvisionnement en eau potable et assainissement en milieu rural - Rapports d’évaluation de projet (REP) Matias Sanou, REP Burkina Faso; Bernard Nzobandaba, REP Burundi; Pascal Kengue, REP Congo; Degnet Adebaw, Évaluation d’impact du projet Ethiopie; Kwabena B. Nyarko, REP Ghana; Pierre Bonaventure Diello, REP Mali; Saadou Ebih Mohamed El Hacen Monane, REP Mauritanie; Canisius Nzayisenga, REP Rwanda; Ibrahima Sy, REP Sénégal; Kenneth Mdadila et Stephen Turner, Évaluation d’impact du projet Tanzanie; Djibrine Ngarmig-Nig, REP Tchad; William Tsimwa Muhairwe, REP Ouganda; Michael Mutale, REP Zambie; Nyasa Lawrence Nyagwambo, REP ZimbabweApprovisionnement en eau potable et assainissement en milieu urbain - Rapports d’évaluation de projet (REP) Ives Magloire KengneE, REP Cameroun; Bacar Maecha Hassani, REP Comores; Pascal Kengue, REP Congo; Yarmashet Yemane Mengistu, REP Ethiopie; Kwabena B. Nyarko, REP Ghana; Wangai Ndiragu, REP Kenya; Babacar Dieng, Sidna Ndah Mohamed-Saleh et Mohamed Abdellahi Ould SelmeE, REP Mauritanie; Toolseeram Ramjeawon, PER Ile Maurice; Brahim Soudi, REP Maroc; Pedro Simone, REP Mozambique; Pierre Bello et Ousseynou Guene, REP Sénégal; Beda Lyimo, REP Tanzanie Gestion de l’eau agricole - Rapports d’évaluation de projet (REP)Adama Sangaré, REP Mali; Alain Michel Rakotomavo, REP Madagascar; Cheick Tidiane Ndiaye, REP Sénégal; Gaspard Kabalisa, REP Rwanda; Mafimisebi Taiwo Ejiola, REP Nigeria; Mamadi Baba Ceesay, REP Gambie; Rebecca Karanja, REP Kenya
Pair réviseur externe Gamal Ibrahim Youssef Allam, Expert international de l’eauGroupe de référence interne à la Banque
Francis Konu, Spécialiste en suivi et évaluation, Département du développement de l’eau et de l’assainissement, AHWS; Hassanatu Mansaray, Chargée supérieure des politiques, Département de la stratégie et des politiques opérationnelles, SNSP.1; Rhoda Mshana, Chargée principale des résultats, Département de la prestation de services, de la gestion de la performance et des résultats, SNDR; Tangara Mamadou, Spécialiste principal de l’assurance qualité, Secrétariat du Comité des opérations et Département de l’assurance de la qualité, SNOQ.2; John Sifuma, Spécialiste de l’eau et de l’assainissement, Centre Régional de Développement régional et Prestation de services Afrique de l’Est, RDGE.2
Chargées de la gestion des connaissances
Magdaline Ncabira Nkando, Consultante en gestion des connaissances, IDEV.3 et Aminata Kouma Moulod, Assistante des connaissances en évaluation, IDEV.3
Autres appuis fournis par
Myrtha Diop, Assistante administrative et du budget senior, IDEV.0; Anasthasie Blandine Gomez, Assistante d’équipe, IDEV.2; Ruby Adzobu-Agyare, Secrétaire, IDEV.0 et Henda Ayari, Assistante d’équipe, IDEV.1
Chef de division Foday Turay (Intérimaire)Evaluateur Général Roland Michelitsch; Karen Rot-Münstermann (Intérimaire); Rakesh Nangia (retraité)
Sigles et abréviations vRésumé analytique 1Réponse de la Direction 15
Introduction 31Contexte 31But et portée de l’évaluation 35Méthodologie 36Limites 37
L’engagement de la Banque dans le secteur de l’eau 39Politiques et stratégies de la Banque dans le secteur de l’eau 39Engagement global de la Banque dans l’AEPA, 2005-20169 40Engagement global de la Banque dans la GEA, 2005-201612 42
Degré de réalisation des résultats de développement et durabilité 45Pertinence 45Efficacité 51Efficience 68Durabilité 71Questions transversales 78
Facteurs favorisant l’obtention des résultats de développement 81Coordination et partenariat 81Cofinancement et effet de levier 84Connaissances et capacité analytique 85Gestion axée sur les résultats de développement 87
Enjeux et recommandations 91Les questions stratégiques et politiques 91Approche participative 93Mesure des résultats 93Partage de connaissances 94
Annexes 97
Table des matières
Table des matières
Liste des tableauxTableau 1: Récapitulation de la vulnérabilité des services d’eau au changement climatique 34Tableau 2: Résultats d’assainissement dans certains projets d’assainissement urbain financés par la BAD 57Tableau 3: Durées moyennes des projets (mois) 69
Liste des figuresFigure 1: Approbations de prêts et dons dans le domaine de l’AEPA par année (millions d’UC) 40Figure 2: Approbations totales et moyennes (millions d’UC) 41Figure 3: Prêts et dons nets par guichet de financement (2005-2016) 41Figure 4: Opérations agricoles financées par la Banque, 2005-2016 (pourcentage) 42Figure 5: Système typique de pompage à énergie solaire dans le programme d’AEPA de l’Ouganda 58Figure 6: Plus de défis en matière de décaissement pour les projets d’AEPAR 70
Liste des encadrésEncadré 1: Dix principaux défis pour le secteur de l’eau 33Encadré 2: Quelques problèmes communs de politique structurelle dans le secteur WASH 35Encadré 3: L’échec d’un PPP dans le cadre du projet d’AEPA de Dar es Salaam en Tanzanie 49Encadré 4: Pour des PPP dans le projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural du Rwanda 50Encadré 5: Sélection d’indicateurs d’assainissement dans les 10 pays 52Encadré 6: Quelques bonnes pratiques émergentes dans la gestion des eaux usées à l’île Maurice et au Sénégal 55Encadré 7: Projet zones vertes du Kenya - Une stratégie durable d’atténuation de l’impact négatif du changement climatique sur la disponibilité de l’eau 66Encadré 8 : Exemple de réussite d’une organisation d’utilisateurs chargée de la maintenance de l’infrastructure de l’eau 78
Sigles et abréviations
AEPA Approvisionnement en eau potable et assainissement
AEPAR Approvisionnement en eau potable et assainissement en milieu rural
AEPAU Approvisionnement en eau potable et assainissement en milieu urbain
AMCOW Conseil des ministres africains chargés de l’eau
ATPC Approche d'assainissement total impulsé par la communauté
AUE Association des usagers de l’eau
BAD Banque africaine de développement
DSP Document de stratégie pays
ECP Etude de cas par pays
EES Études économiques et sectorielles
FAE Facilité africaine de l’eau
GEA Gestion de l’eau agricole
GIRE Gestion intégrée des ressources en eau
IAEPAR Initiative pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement en milieu rural
IDEV Évaluation indépendante du développement
MDPS Modèle de développement et de prestation de services
ODD Objectifs de développement durable
OMD Objectifs du Millénaire pour le développement
OMS Organisation mondiale de la santé
ONG Organisation non gouvernementale
ONU Organisation des Nations Unies
OSC Organisation de la société civile
OWAS Département de l’eau et de l’assainissement
PAR Rapport d’évaluation ex-ante de projet
PIB Produit intérieur brut
PMR Pays membre régional
PPP Partenariat public-privé
RAED Revue annuelle sur l’efficacité du développement
REP Rapport d’évaluation de projet
S&E Suivi et évaluation
TRIE Taux de rentabilité interne économique
TRIF Taux de rentabilité interne financier
UC Unité de compte
USD Dollars des États-Unis
WACC Coût moyen pondéré du capital
WASH Eau, assainissement et hygiène
vSigles et abréviations
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Résumé analytique
Contexte
Le présent rapport résume les éléments de preuve, les constatations et les enseignements tirés de l’évaluation indépendante de l’appui fourni par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD, ou « la Banque ») au secteur de l’eau sur la période 2005-2016. Dans cette évaluation, le secteur de l’eau comprend l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement (AEPA) dans les zones rurales et urbaines, et la gestion de l’eau agricole (GEA). En conséquence, d’autres activités liées à l’eau (l’eau pour l’électricité, les transports, l’industrie et le tourisme, etc.) sont exclues. L’évaluation couvre une période de 12 ans, allant de 2005 à 2016.
Cette évaluation vise à éclairer les stratégies et l’approche opérationnelle de la Banque en matière d’aide au secteur de l’eau, en faisant le bilan des résultats de l’assistance de la Banque et en tirant des enseignements pour les interventions futures. Elle vise à aider la Direction de la Banque à: (i) rendre compte des résultats de développement découlant des investissements de la Banque dans le secteur de l’eau, en déterminant dans quelle mesure la Banque a-t-elle contribué au développement de ce secteur dans les pays membres régionaux (PMR); et (ii) apprendre de ses expériences opérationnelles, en identifiant les leçons apprises sur la manière dont la Banque peut contribuer le plus efficacement à l’amélioration de la performance du secteur de l’eau dans ses PMR.
Portée de l’évaluation
Ce rapport met l’accent sur deux grands domaines : (i) les résultats obtenus ; et (ii) la manière dont la Banque gère la performance et les facteurs pouvant influer sur la performance.
Méthodologie
L’évaluation a utilisé une approche axée sur la théorie du changement (TdC), combinée avec les critères d’évaluation standards du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE : pertinence, efficacité et efficience de l’assistance de la Banque au secteur de l’eau, ainsi que la durabilité des avantages. En l’absence d’une théorie du changement explicite dans les documents de politique, de stratégie et d’évaluation ex-ante de la Banque qui guident nombre des opérations examinées dans le cadre de cette évaluation, l’équipe d’évaluation a reconstitué la théorie du changement des interventions d’AEPA et de GEA. Les quatre critères du CAD-OCDE servent de base aux questions d’évaluation.
L’évaluation a utilisé de multiples sources de preuve, notamment : (i) une revue de politique et de littérature ; (ii) une revue du portefeuille ; (iii) 10 études de cas par pays ; et (iv) 41 rapports d’évaluation de projet (REP) comprenant 16 projets d’AEPA rural, 15 projets d’AEPA urbain, 9 projets de gestion de l’eau agricole, et un programme d’ajustement du secteur de l’eau. Tous les projets (à l’exception du prêt d’ajustement du secteur de l’eau au Maroc) ont été regroupés en trois évaluations thématiques distinctes : (i) Approvisionnement en eau potable et assainissement en milieu rural (AEPAR) ; (ii) Approvisionnement en eau potable et assainissement en milieu urbain (AEPAU) ; et (iii) Gestion de l’eau agricole (GEA). Les études de cas sélectionnées portent sur les pays suivants : Cameroun, Kenya, Mali, Maroc, Mozambique, Nigéria, Rwanda, Sénégal, Ouganda et Zambie. En plus des réunions tenues avec les parties prenantes lors des visites sur les sites des projets, près de 200 personnes ont été interrogées dans le cadre des études de cas par pays. Un logiciel d’analyse des données qualitatives (Atlas.ti) et des tableaux matriciels ont été utilisés pour synthétiser les éléments de preuve. Des informations supplémentaires sur la méthodologie et l’échelle de notation appliquée sont présentées dans les annexes 2, 3 et 5.
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Les principales limites de l’évaluation sont les suivantes : (i) le défi de saisir des contextes multiples en vue d’expliquer comment les interventions de la Banque se sont déroulées ; et (ii) des données limitées (taille des groupes) et inadéquates sur la performance des programmes / projets (en termes de quantité et de qualité), en particulier au niveau des effets, ce qui peut avoir un impact sur l’exhaustivité des jugements portés. Cette dernière limitation a été traitée par la triangulation des preuves provenant de sources multiples et par l’utilisation des méthodes mixtes.
Réalisation des objectifs de la Banque
Les interventions de la Banque dans le secteur de l’eau au cours de la période 2005-2016 sont pertinentes. Elles ont réalisé des extrants substantiels, bien que les niveaux de réalisation aient été inférieur à ce qui était prévu pour l’échantillon des 41 REP. L’atteinte des effets est toutefois modérée, ce qui fait que l’efficacité globale n’est pas jugée satisfaisante. Il est peu probable que les résultats obtenus soient durables. Plusieurs facteurs, internes et externes, expliquent cette performance des résultats.
Pertinence
La pertinence de l’appui de la Banque au secteur de l’eau a été examinée à trois niveaux : les objectifs stratégiques, les objectifs des projets et la conception des projets. Les objectifs des documents stratégiques de la Banque (politiques, stratégies et initiatives) sur le secteur de l’eau et des interventions dans le secteur de l’eau étaient jugés conformes aux politiques et stratégies de l’institution, aux priorités des PMR, et aux objectifs internationaux.
Les objectifs des projets appuyés par la Banque étaient alignés sur les besoins des bénéficiaires. Toutefois, la conception des projets ne reflétait souvent pas adéquatement ces besoins. Ainsi, bien que les interventions financées par la Banque dans le domaine de l’eau soient fondées sur une approche
axée sur la demande et des objectifs clairs, la plupart de leurs conceptions étaient inadéquates1. Seulement 44% de l’échantillon de 41 projets ont été jugés satisfaisants ou supérieurs en termes de pertinence de la conception (47% pour l’AEPAU, 38% pour l’AEPAR and 44% pour la GEA). Cela peut être dû au fait que les études de faisabilité qui fournissent normalement la base des projets de la Banque dans le domaine de l’eau n’ont parfois pas été mise à jour, et étaient quelquefois précipitées ou ignorées des étapes importantes, contribuant ainsi à des déficiences sur la qualité de conception. Néanmoins, certaines innovations dans la conception des projets de la Banque ont été identifiées dans le cas du Zimbabwe (arrangement de mise en œuvre) et du Rwanda (introduction du partenariat public-privé ou PPP).
En réponse aux besoins des pays PMR en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH), l’appui de la Banque avait tendance à se concentrer davantage sur l’approvisionnement en eau potable et moins sur l’assainissement. Cette situation pourrait être due à des contraintes budgétaires sévères du gouvernement par rapport à l’énorme déficit de financement public. Elle pourrait aussi être attribuée à la façon dont l’approche axée sur la demande a été mise en œuvre et aux lacunes des approches utilisées pour faire face aux problèmes d’assainissement dans les PMR. En particulier, conformément aux politiques nationales, l’appui à l’assainissement en milieu rural s’est concentré principalement sur les toilettes publiques et les activités et campagnes promotionnelles, la construction de latrines familiales étant à la responsabilité des ménages. Cette approche a conduit à la construction d’un nombre limité de latrines familiales par rapport aux besoins des bénéficiaires. Ce qui, par conséquent, a eu une incidence sur l’atteinte des effets intermédiaires, notamment en raison de l’importance fondamentale de l’assainissement dans la lutte contre les maladies d’origine hydrique - un objectif clé de l’appui de la Banque au secteur de l’eau. En outre, bien que des exemples de projets de la Banque visant spécifiquement le développement du secteur privé aient été cités au Maroc, au Mali
2 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
et au Nigéria, l’appui fourni au secteur privé était insuffisant, en particulier dans le domaine de la conception de projets. La revue de politique et de littérature a révélé que, dans le secteur de l’eau, l’aide au développement qui est en appui aux PME favorise l’entreprenariat local, notamment pour assurer, entre autres, la construction de puits et de latrines, les services de réparation et la fourniture de pièces de rechange. En fait, alors que le secteur privé joue un rôle de plus en plus important dans l’exploitation et la maintenance des infrastructures hydrauliques, il convient de renforcer davantage leurs capacités. Enfin, la conception des projets s’est également révélée faible en termes de participation des bénéficiaires et d’évaluation des risques.
Dans l’ensemble, la pertinence de l’appui de la Banque au secteur de l’eau a été jugée satisfaisante.
Efficacité
L’efficacité de l’appui de la Banque au secteur de l’eau (AEPA et GEA) a été évaluée selon trois dimensions : réalisation des objectifs de haut niveau, réalisation des produits et réalisation des effets. En outre, dans les domaines de l’AEPAU et l’AEPAR, une distinction a été faite entre les composantes (eau et assainissement). L’évaluation de la mesure à laquelle les effets ont été réalisés a été faite par un examen des facteurs de changement liés aux effets. Dans le cas des interventions d’AEPA, les effets sont les suivantes : (i) un accès aux sources améliorées et leur utilisation se sont accrus ; ii) des prestations de services d’eau potable améliorées ; (iii) un accès accru aux services d’assainissement améliorés ; et (iv) l’adoption accrue de comportements et pratiques clés en matière d’hygiène. En ce qui concerne les interventions de GEA, les effets incluent : (i) un accès accru à l’eau pour l’irrigation ; (ii) des prestations de services de GEA améliorées ; (iii) une production et une productivité agricoles accrues ; et (iv) une génération accrue de revenus pour les bénéficiaires du projet.
Ce qui a bien fonctionné
L’appui fourni par la Banque aux domaines d’AEPAU et d’AEPAR a été jugé satisfaisant au niveau de la réalisation des produits pour la construction d’infrastructures d’eau, le développement des capacités et les campagnes de sensibilisation.
ı Les projets d'AEPAU ont permis d’obtenir un nombre important d’extrants physiques dédiés à l’approvisionnement en eau potable. Tous les projets, à l’exception du Kenya et du Sénégal, ont réalisé plus de 75% de leurs extrants physiques escomptés. La Banque a également fourni un appui institutionnel - bien que ses activités de renforcement des capacités soient limitées - pour améliorer le niveau de prestation de services, d’exploitation et d’entretien.
ı Les projets d'AEPAR ont également réalisé les principaux extrants physiques nécessaires pour améliorer l’accès à un approvisionnement en eau potable fiable et abordable dans les zones rurales.
ı Les projets d’AEPAR ont également produit des extrants substantiels en termes de développement des capacités et de sensibilisation. Ils ont dépassé leurs objectifs (de 12% en moyenne) en ce qui concerne le nombre de personnes formées à la gestion des systèmes et des installations d’AEPA (environ 11 600) et des maçons (plus de 3 000).
La réalisation des effets de l’appui de la Banque à l’AEPAU pour la composante eau était tout aussi satisfaisante.
ı La performance des projets d’AEPAU en termes d’amélioration de l’accès à l’eau potable est satisfaisante. L’évaluation groupée de projets a estimé que l’appui au sous-secteur d’AEPAU a permis de fournir de l’eau potable à environ 6 millions de personnes, soit près de 79% de l’objectif d’environ 8 millions de personnes ciblées dans les
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zones d’influence des projets. Cette performance était spatialement inégale en termes de distribution et elle était également remise en question par l’incapacité à fournir une alimentation en eau potable ininterrompue. Seuls quatre des 11 projets (36%) du groupe de projets d’AEPAU ont atteint ou dépassé leurs objectifs en termes de bénéficiaires prévus, tandis que 72% des projets du groupe ont atteint au moins 75% de bénéficiaires escomptés.
L’accroissement de l’accès aux sources d’eau améliorées a contribué à réduire la corvée d’eau dans les zones rurales.
ı En ce qui concerne l’accès à l’eau potable, le groupe de projets d’AEPAR a fourni une couverture estimée à 14 millions de personnes (83%) sur une population cible de 17 millions. Environ neuf des 15 projets (60%) du groupe d’AEPAR ont atteint ou dépassé leur nombre escompté de bénéficiaires. De plus, 80% des projets du groupe ont atteint au moins 75% des bénéficiaires escomptés.
ı En ce qui concerne la corvée liée au transport de l’eau, les 16 projets d’AEPAR, à l’exception du Zimbabwe, ont permis de réduire le temps nécessaire pour aller chercher de l’eau à un point de distribution.
Ce qui n’a pas si bien fonctionné
La contribution de l’appui fourni par la Banque dans le sous-secteur de l’AEPA n’a pas été satisfaisante au niveau de la réalisation des extrants pour les deux composantes d’assainissement urbain et rural.
ı Les projets d’AEPA en milieu urbain ont produit de faibles niveaux d’extrants d’assainissement (incluant les stations d’épuration des eaux usées, les réseaux d’assainissement, les stations de pompage des égouts, les toilettes publiques, les latrines familiales et les installations de lavage des mains, etc.) par rapport aux objectifs. Seuls 42% (cinq sur 12) des projets du groupe d’AEPAU ont atteint plus de 75% des extrants physiques attendus en matière d’assainissement.
ı Les extrants physiques de la composante assainissement des projets d’AEPAR (incluant les toilettes publiques et les latrines familiales) étaient modérés en termes de quantité. Environ 64% (neuf sur 14) des projets du groupe d’AEPAR ont réalisé plus de 75% des installations d’assainissement prévues.
Les interventions de la Banque dans le cadre de l’AEPAR n’ont pas augmenté de façon significative le nombre de latrines familiales pour la population rurale. Le nombre de latrines familiales effectivement construites dans le cadre du groupe de projets d’AEPAR était relativement faible (90 910 latrines) comparativement aux besoins réels et en deçà de l’objectif (70% de réalisation).
Le nombre limité de latrines familiales pourrait être attribué en partie aux approches utilisées dans les interventions d’assainissement financées par la Banque dans les zones rurales et urbaines, étant donné les allocations budgétaires destinées à l’assainissement relativement modestes dans les PMR. Ces différentes approches sont les suivantes :
ı Les approches communautaires fondées sur le changement de comportement, utilisées par six des 17 projets du groupe de projets urbains et ruraux (35%) et qui créent une demande en matière d’assainissement et de comportements hygiéniques. Dans ce cas, la Banque n’a financé que des activités de promotion de l’éducation en matière d’hygiène et d’amélioration de l’assainissement pour soutenir la construction d’installations améliorées par les ménages.
ı Des approches de financement qui utilisent des mécanismes de financement spécifiques (subventions ciblées sur le matériel, systèmes de prêt, etc.) pour accroitre l’accès à l’assainissement, principalement parmi les populations non desservies ou vulnérables. Dans ce groupe, huit des 17 projets des groupes d’AEPA (47%) étaient concernés.
4 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
ı Approches axées sur le marché qui développent ou renforcent le marché et la chaîne d’approvisionnement pour les produits et services d’assainissement (6% des projets du groupe d’AEPA).
ı Certaines des interventions de la Banque en matière d’assainissement en milieu rural (12%) ont combiné plus d’une des trois approches.
La réalisation des extrants liées aux interventions de la Banque en matière de GEA n’a pas été satisfaisante. Globalement, le groupe de projets a fourni 68% des extrants escomptés (incluant les infrastructures rurales telles que les routes de desserte, les puits, les toilettes, les installations de stockage et de séchage, le marché rural, etc.). Ce niveau global de réalisation des extrants liés aux interventions de GEA a été négativement affecté par l’insuffisante (46% de réalisations) mise en valeur des terres (incluant les systèmes d’irrigation, les installations de drainage et de lutte contre les inondations ainsi que des installations dédiées à la conservation et au stockage de l’eau), pour l’eau destinée à l’irrigation.
Les résultats globaux de l’appui de la Banque n’a pas été satisfaisante en termes d’effets pour l’AEPAR, la GEA et l’assainissement en milieu urbain. Malgré l’appui substantiel apporté en termes de développement des capacités et en matière de campagnes de sensibilisation, la fourniture de services dans le cadre des projets et le changement de comportement des bénéficiaires sont restés limités, contribuant ainsi à la non-réalisation des effets intermédiaires escomptés.
ı La performance des interventions d’AEPA en ce qui a trait à l’accès effectif et durable aux sources d’eau améliorées a été négativement affectée par le faible niveau de prestation de services (en moyenne, environ un tiers des installations étaient non fonctionnelle, la mauvaise qualité de l’eau, etc.).
ı Les effets intermédiaires de l’AEPAR étaient limités par : (i) l’accès insuffisant aux services d’assainissement y compris un nombre insuffisant de latrines familiales, entretien limité des latrines institutionnelles ; et (ii) le faible niveau d’adoption des pratiques d’hygiène idoines y compris des progrès modestes dans la minimisation de la défécation à l’air libre, l’amélioration du lavage des mains et la sécurisation du stockage de l’eau.
ı Les méthodes participatives utilisées dans le cadre des interventions d’AEPAR n’étaient pas aussi efficaces que prévu pour favoriser le changement de comportement souhaité et pour maintenir de bonnes pratiques d’assainissement et d’hygiène. En outre, le mauvais état sanitaire et hygiénique de certaines installations posait des risques pour la santé et conduisait souvent leur abandon, situation qui pourrait entraîner une réémergence de la défécation en plein air.
ı Les effets intermédiaires des interventions d’assainissement en milieu urbain ont été négativement affectés par un accès limité au système d’égouts et une capacité limitée de traitement des eaux usées en zones urbaines.
ı Les interventions en matière de GEA ont eu des effets limités en termes d’amélioration de l’accès à l’eau pour l’irrigation et d’augmentation de la production et de la productivité agricoles. Ceci est principalement dû : (i) au développement insuffisant des canaux d’irrigation tertiaires ; ii) à des intrants complémentaires inadéquats, tels que des engrais, des semences et des plantes améliorées ; (iii) aux superficies agricoles irriguées/développées limitées (66% des superficies irriguées escomptées ont été effectivement atteints) ; et (iv) le manque de capacité des associations d’usagers de l’eau (AUE) à gérer les ressources de manière optimale. Aucun des projets du groupe de GEA visant à accroître l’accès des agriculteurs à l’eau n’a atteint les objectifs fixés ; environ 35% des petits exploitants agricoles ciblés ont eu accès à de l’eau pour l’irrigation ou le bétail.
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ı En outre, les études de cas ont mis en évidence des facteurs liés au contexte du pays qui échappent au contrôle de la Banque et qui entravaient les résultats, en particulier au niveau des effets. Ces facteurs incluent: (i) la faiblesse des cadres institutionnels, réglementaires et politiques; (ii) l’absence d’études préparatoires adéquates pour soutenir la conception de projets (37% des projets du groupe); (iii) le manque de capacité humaine adéquate (en raison du fort taux de rotation du personnel et de la fuite des cerveaux); et (iv) le faible niveau de financement de la contrepartie (par exemple, la Zambie, le Mali et le Nigéria à tous les niveaux du gouvernement et les ressources humaines limitées au niveau du district dans le cas du Rwanda et du Sénégal). Plus précisément, les capacités limitées au sein des ONG et du secteur privé ont également nui à la réalisation des effets, comme identifiés par les spécialistes de l’eau et confirmés par des études de cas par pays.
ı Bien que les extrants physiques de l’AEPAU aient permis de répondre aux attentes, les résultats ont été négativement affectés par la mauvaise qualité des réseaux vieillissants de distribution d’eau urbaine, les pertes financières des services d’eau, le traitement limité des eaux usées et la gestion des boues de vidange.
Compte tenu de tous les résultats de performance susmentionnés, l’efficacité de l’appui de la Banque au secteur de l’eau (AEPA et GEA) a été jugée insatisfaisante.
Efficience
L’efficience de l’appui de la Banque au secteur de l’eau a été évaluée selon trois dimensions : la performance économique, la performance financière et le calendrier de mise en œuvre. Vingt-quatre projets examinés dans le cadre des REP avaient des évaluations complètes des taux de rentabilité interne économique (TRIE). Tous ces
24 projets, à l’exception de deux (l’île Maurice et la Tanzanie, Dar es Salaam), ont été jugés économiquement viables et présentent des TRIE supérieurs à leurs coûts d’opportunité du capital respectifs, variant de 10% à 12%. Cependant du point de vue des compagnies de distribution d’eau, les projets d’AEPA en milieu urbain ne généraient pas suffisamment de revenus pour couvrir les coûts d’investissement et d’exploitation. De plus, les interventions dans le domaine de l'assainissement et de l’eau en milieu rural ne sont généralement pas rentables sur le plan financier. Les projets d’AEPA et de GEA ont également connu, lors de la mise en œuvre, d’importants retards de livraison et des problèmes de passation de marché. La mise en œuvre de projet (de l’approbation à l’achèvement) a varié de 49 à 141 mois. En moyenne, les projets accusaient un retard d’environ 18 mois par rapport aux échéanciers prévus.
Les retards de mise en œuvre étaient principalement dus à : (i) la lenteur de la ratification des prêts ; ii) la lenteur du paiement des fonds de contrepartie nationale ; (iii) la mauvaise qualité à l’entrée ; iv) les problèmes liés aux procédures de passation des marchés ; et (v) les contraintes de capacité des contractants.
Dans l’ensemble, l’efficience de l’appui de la Banque au secteur de l’eau a été jugée insatisfaisante.
Durabilité
Pour évaluer la durabilité de l’appui de la Banque, l’évaluation a examiné quatre aspects : la solidité technique, la viabilité financière, le renforcement des institutions et des capacités, ainsi que l’appropriation et la participation des bénéficiaires à la maintenance. La performance a été jugée positive sur les aspects de solidité technique et d’appropriation de bénéficiaires. Dans le même temps, l’évaluation a révélé des insuffisances notables sur les aspects financiers et institutionnels des projets financés.
6 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
L’évaluation a mis en évidence un certain nombre de facteurs susceptibles de contribuer à la durabilité, notamment :
ı Les projets dans tous les sous-secteurs étaient généralement solides en termes d’utilisation de technologies de pointe, même si certaines étaient moins adaptées au contexte local.
ı En réponse à la nécessité d’une assistance technique, les projets ont permis de renforcer les capacités et d’assurer les liens entre les groupes concernés. Bien que ces interventions n’aient pas toujours été efficaces, elles ont dans une certaine mesure jeté les bases pour assurer la durabilité.
ı Les projets dans tous les sous-secteurs ont créé les conditions nécessaires à l’établissement de partenariats durables et à un sentiment d’appropriation parmi les bénéficiaires et les parties prenantes.
D’autre part, les résultats de l’évaluation mettent en évidence les obstacles suivants pour la durabilité des résultats obtenus :
ı L’acquisition d’équipements et de pièces de rechange restent un défi pour les opérations du secteur de l’eau, empêchant ainsi la réparation et l’entretien réguliers et en temps opportun.
ı Les capacités humaines insuffisantes - en particulier au niveau des administrations locales et des communautés - pour assurer la maintenance des infrastructures hydrauliques se sont avérées être un facteur majeur menaçant la durabilité des projets d’eau.
ı La viabilité financière constitue la plus grande menace pour la durabilité globale du secteur. Une multitude de facteurs, notamment la faiblesse des mécanismes de recouvrement des coûts, un gaspillage constant et un manque général de réformes législatives appropriées pour réguler
les tarifs, nuisent à la durabilité à long terme des avantages procurés par les infrastructures d’AEPA et de GEA.
ı De même, la nécessité de renforcer les institutions et les capacités, et le choix d’une technologie appropriée à faible coût de maintenance sont des questions primordiales pour la durabilité des installations d’assainissement.
Globalement, la durabilité des résultats de l’appui de la Banque a été jugée peu probable.
Les enseignements tirés dans les cas où des projets ont été jugés durables (projets d’AEPA urbain au Maroc, projet d’assainissement urbain à l’île Maurice, projets d’AEPA au Rwanda, projet de développement rural agricole de Bugesera au Rwanda, projet d’AEPA en Mauritanie) sont les suivants :
ı Le recouvrement des coûts reste une question fondamentale qui doit être traitée de manière stratégique et systématique pour garantir la viabilité financière de toute intervention. Cela est devenu plus pertinent dans le contexte de l’impact négatif du changement climatique sur la disponibilité des ressources en eau.
ı L’amélioration de la performance des compagnies des eaux dans le domaine de l’AEPAU dans son ensemble est essentielle pour le secteur de l’eau, si l’on veut maintenir les mécanismes de péréquation entre sous-secteurs (eau et assainissement) et entre zones (urbain et rural).
ı Les choix de technologies critiques en matière d’assainissement doivent être soigneusement examinés, pour produire des résultats durables.
En résumé, le tableau ci-dessous donne un aperçu des notations de performance (sur une échelle de quatre points) du soutien de la Banque dans les domaines de l’eau et de l’assainissement pour la période 2005-2016.
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Récapitulatif des notations
Critère d’évaluation TI I S TS
Pertinence X
1. Objectifs stratégiques X
2. Objectifs des interventions X
3. Conception des interventions X
Efficacité X
1. Atteinte des objectifs de haut niveau X
2. Atteinte des extrants X
3. Atteinte des effets X
Efficience X
1. Performance économique – TRIE X
2. Performance financière – TRIF X
3. Calendrier de mise en œuvre X
Durabilité X
1. Viabilité technique X
2. Viabilité financière X
3. Renforcement des institutions et des capacités X
4. Appropriation des bénéficiaires et participation à la maintenance X
TI=Très Insatisfaisant, I= Insatisfaisant, S=Satisfaisant, TS=Très Satisfaisant.
Facteurs contribuant à l’obtention des résultats de développement
La Banque a joué un rôle actif dans les groupes de coordination des partenaires au développement dans le secteur de l’eau. La Banque s’est engagée dans la coordination des partenaires au développement, essentiellement à travers la participation de spécialistes de l’eau aux forums de partenaires au développement et dans les groupes de travail sectoriels conjoints dans les PMR. La coordination était efficace lorsqu’elle était ancrée dans le plan directeur du secteur de l’eau du pays et lorsque le gouvernement jouait un rôle de premier plan. Selon les estimations, cela s’est produit dans la majorité des PMR. En même temps, le rôle de la Banque dans l’établissement de partenariats élargis avec le secteur privé et
les entités non gouvernementales était limité, en partie parce que les PMR préféraient que la Banque traite directement avec eux.
Les fonds additionnels mobilisés par la Banque pour soutenir les activités d’AEPA en cours étaient limités. En termes de cofinancement, pour chaque dollar investi par la Banque, moins d’un dollar (en moyenne 0,89 USD pour l’AEPA et 0,50 USD pour la GEA) a été investi par les partenaires, y compris des homologues nationaux et les partenaires au développement. Les partenaires au développement et le personnel des bureaux de pays de la Banque ont jugé utile le fait de travailler ensemble, mais globalement, la plupart des partenaires avaient tendance à travailler en vase clos.
8 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Les travaux de connaissances produits par la Banque dans le secteur de l’eau ont été jugés utiles dans certains cas (Sénégal, Cameroun, Mali), tandis que certaines parties prenantes dans les PMR ont mis en doute l’adéquation de l’investissement de la Banque dans la connaissance et les produits de connaissance. L’appui aux réformes dans le secteur de l’eau nécessitera un développement et une promotion plus poussées des connaissances. Bien que le département en charge de l’AEPA ait aidé les pays membres régionaux à approfondir leurs connaissances sur les sources d’eau disponibles et à mener à bien des évaluations des besoins (au moyen d’études de faisabilité), cela n’a pas été suffisant pour soutenir les réformes et le dialogue politique, comme l’a révélé l’examen des études économiques et sociales de la Banque (2005-2010) et les études de cas par pays. La perception de l’utilité des produits de connaissance du secteur de l’eau de la Banque varie selon les PMR et la connaissance de ces produits par les parties prenantes est limitée. La Banque pourrait faire davantage dans ce domaine, car la demande en matière de connaissances est forte.
L’évaluation a mis en évidence les mesures positives prises en faveur de l’intégration de la dimension genre dans 80% des pays étudiés. Les mesures positives vont de l’intégration dans les projets des objectifs et des activités spécifiques au genre, à la promotion d’une plus grande prise en compte des questions de genre lors des réunions des groupes de travail. Les mesures prises en faveur de l’intégration de la dimension genre découlent des directives opérationnelles de la Banque, notamment de sa stratégie et de ses exigences en matière de genre, telles que la participation d’un expert en genre aux missions de supervision. Les personnes interrogées ont souligné que les indicateurs de la Banque liés au genre avaient tendance à se concentrer sur le suivi de l’infrastructure physique, au détriment des éléments « immatériels » comme le changement de comportement.
La gestion axée sur les résultats de développement, le suivi et la disponibilité des données ont été identifiés comme des défis. Les données de base des projets étaient insuffisantes pour assurer un suivi et une évaluation adéquats de la performance. Les missions de supervision étaient citées comme étant une approche clé pour le suivi et l’évaluation au niveau du projet. L’efficacité des missions de supervision a été affectée par les contraintes budgétaires et l’accent mis sur l’infrastructure physique, en négligeant les éléments « immatériels », comme le changement de comportement.
Enjeux et Recommandations
Les questions stratégiques et de politique
ı Développement et gestion des ressources en eau
Constatations et enjeux :
1. Les avantages des projets d’AEPAU se sont manifestés plus clairement au Maroc et à l’île Maurice, où les gouvernements ont intégré l’AEPAU au tourisme et aux petites et moyennes entreprises dans leur stratégie et plans de développement intégrés. Cette approche a permis d’optimiser l’utilisation de l’AEPA, d’encourager le développement et l’expansion des entreprises et a contribué à améliorer le niveau de vie des populations.
2. Les risques majeurs concernant la fiabilité et la qualité des ressources en eau n’ont pas toujours été pris en compte de manière adéquate lors de la conception des projets financés par la Banque
Recommandation 1 : La Banque devrait continuer à renforcer son engagement auprès des PMR pour une approche intégrée du développement et de la gestion des ressources en eau. Une telle approche intégrée devrait aller au-delà de l’AEPA et de la GEA.
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dans le secteur de l’eau. En outre, l’évaluation indépendante de la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) entre 2000 et 2010 a révélé que seuls cinq des 40 projets examinés abordaient explicitement la gestion et la conservation des ressources en eau - un aspect essentiel pour obtenir des résultats durables dans le secteur de l’eau.
3. La revue de littérature, les études de cas par pays et les REP ont révélé que la sécurité de l’eau est l’un des principaux défis liés au changement climatique et de ses répercussions économiques. Des impacts se font déjà sentir dans les pays africains de toutes les régions (Nigeria, Cameroun, Kenya, Eswatini, Égypte), ainsi que sur certaines ressources en eau transfrontalières, par exemple dans les lacs Tchad et Victoria. Le cas du projet des zones vertes du Kenya fournit un bon exemple de la façon dont les interventions du secteur de l’eau de la Banque peuvent faire progresser les problèmes de conservation de l’eau. Ces pratiques devraient être développées davantage.
ı Faible niveau d’accès à un assainissement amélioré
Constatations et enjeux :
1. Les deux principales approches (les approches de financement et celles fondées sur le changement de comportement au niveau communautaire) utilisées dans le cadre des interventions d’assainissement financées par la Banque dans les contextes difficiles des PMR (politiques nationales d’assainissement et déficit grandissant de financement dans le secteur de
l’AEPA) ont contribué au niveau relativement bas des extrants d’assainissement, notamment les latrines familiales. Les approches de financement étaient les plus utilisées dans le groupe de projets (six projets sur 11). Ils ont certaines limites en termes de fonds requis pour les objectifs de subventions matérielles ou des systèmes de prêt. En outre, le coût des latrines proposé dans le cadre des interventions financées par la Banque était considéré par les bénéficiaires comme étant élevé dans certains cas (projet AEPAR au Rwanda, projet d’assainissement urbain au Congo), ce qui rend leur intensification difficile.
2. La Banque, à travers le dialogue politique, a plaidé et financé des investissements dans l’assainissement avec des résultats limités, l’assainissement demeurant un défi majeur en Afrique. Le financement et les performances limités de la composante assainissement et hygiène ne sont pas de bon augure pour l’atteinte des résultats de développement des interventions d’AEPAR.
ı Pour des prestations de services durables et une stimulation de l’impact de développement.
Constatations et enjeux :
1. En Afrique, le paysage des donateurs est en train de changer, avec un accroissement de l’aide publique au développement et de prêts concessionnels provenant de donateurs non traditionnels, tels que le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, le Koweït, la Turquie et les Émirats arabes unis. Le secteur privé joue également un rôle de plus en plus
Recommandation 2 : La Banque devrait donner la priorité à l’assainissement en se focalisant sur les changements de politique nécessaires, en introduisant de nouveaux modèles avec des technologies durables, des partenariats et des mécanismes d’intensification.
Recommandation 3 : La Banque devrait intensifier ses efforts en cours pour appuyer le renforcement des mécanismes financiers innovants (y compris la participation du secteur privé) afin d’accélérer le développement et la gestion des infrastructures d’eau et d’assainissement dans les PMR.
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Recommandation 4 : La Banque devrait continuer d’explorer des méthodes innovantes pour renforcer les capacités institutionnelles des PMR et la performance des fournisseurs de services en vue d’une prestation de services durables dans le secteur de l’eau afin d’attirer des financements et de favoriser l’impact du développement.
important dans le paysage du financement du développement. Ces acteurs ont le potentiel de fournir des ressources financières, ainsi que des connaissances et des compétences, susceptibles de conduire à un développement des infrastructures et des services plus durables et efficaces. Les pays ont besoin de cadres politiques, de gouvernance et réglementaires solides pour attirer les financements de ces acteurs en vue du développement des infrastructures et pour fournir des services efficaces.
2. Les études de cas par pays ont soulevé des difficultés spécifiques en matière de participation du secteur privé, notamment :
ı Seul un tiers des pays disposent de plans de financement sectoriels qui sont définis, approuvés et suivis de façon systématique, et il subsiste des écarts importants entre les besoins, les plans et le financement ;
ı Accès insuffisant au crédit pour permettre aux entreprises privées d’investir dans le secteur de l’eau ;
ı Dans les zones rurales, le manque de présence et de capacités du secteur privé, ainsi que les coûts associés à la gestion des populations dispersées, rendent plus difficile l’engagement du secteur privé ; et
ı L’absence d’un cadre législatif approprié dans de nombreux pays nécessaire pour donner confiance aux opérateurs privés, ainsi que pour suivre leur implication et leurs progrès.
Constatations et enjeux :
1. Le faible niveau de prestation de services (qualité, quantité, fiabilité, accessibilité et abordabilité de l’eau) et de la performance des fournisseurs de services (fonctionnalité limitée des infrastructures) ont eu une incidence négative sur les principaux effets liés à l’accès durable à de l’eau potable. Les usagers des services d’eau et d’assainissement cherchent à demander des comptes aux prestataires de services sur la qualité des services reçus. En outre, les objectifs de développement durable (ODD) proposent de nouvelles définitions du succès dans le secteur de l’eau, qui vont au-delà de l’accès à une source d’eau potable améliorée, en mettant l’accent sur le suivi de la prestation des services. Cela devrait être intégré dans les interventions de la Banque.
2. Pour la GEA, les résultats limités en termes d’amélioration de l’accès à l’eau pour l’irrigation sont dus au faible niveau de réalisation des extrants liés à l’eau et aux problèmes de capacité des associations d’usagers d’eau à gérer les ressources de manière optimale.
3. La performance des interventions d’AEPAU a été inégale en termes de fourniture d’un accès durable aux services d’eau et d’assainissement. Cela était en grande partie dû à la mauvaise qualité des réseaux de distribution d’eau en milieu urbain - vieillissants pour certains projets, à une gestion limitée des eaux usées, et au manque de capacité.
4. Il ressort des éléments de preuves disponibles que, même si le renforcement des capacités a toujours fait partie intégrante des projets de la Banque dans le secteur de l’eau, il y a des limites en termes de maintien et d’amélioration de ces appuis. Il en ressort également que les pays dotés d’institutions améliorées étaient mieux équipés pour utiliser un appui supplémentaire en matière de renforcement des capacités par rapport aux PMR dont la gouvernance est faible et le taux de rotation du personnel reste élevé.
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Approche participative
Constatations et enjeux :
1. Alors que les projets étaient « axés sur la demande » et répondaient ainsi aux besoins des PMR, le niveau de collaboration avec les bénéficiaires et le secteur privé était faible dans certains projets d’AEPAR et interventions de GEA. Dans certains cas, les principales technologies utilisées ne correspondaient pas aux habitudes et pratiques des bénéficiaires.
2. Les éléments de preuve provenant des 10 études de cas par pays montrent que l’inclusion appropriée des parties prenantes lors de la conception du projet, y compris des experts sur le terrain, peut contribuer à la préservation des installations d’eau et d’assainissement. Ces acteurs possèdent une compréhension culturelle directe et une affinité pour les défis auxquels font face les communautés.
Mesure des résultats
Constatations et enjeux :
1. Le principal outil de ‘reporting’ utilisé par la Banque - le rapport annuel sur l’efficacité du développement (RAED) - est basé sur les données des rapports de projet (y compris les RAP approuvés) qui supposent des taux d’accès en termes de personnes vivant à proximité de l’infrastructure. Cet outil ne prend pas en compte les infrastructures d’eau qui cessent de fonctionner peu de temps après l’achèvement du projet, ni les problèmes de qualité et de fiabilité.
Recommandation 5 : La Banque devrait continuer à adopter des pratiques participatives appropriées en collaborant efficacement avec les parties prenantes à toutes les étapes du cycle du projet (identification et conception, mise en œuvre, achèvement et post-achèvement) pour ses interventions dans le secteur de l’eau.
Recommandation 6 : La Banque devrait améliorer la mesure et la communication des résultats en matière de développement. Plus précisément, le système de S&E au niveau des projets, des pays et de la Banque devrait être renforcé afin de fournir l’éventail de données de résultats requises (données de référence, cibles et données réelles) pendant la conception, la mise en œuvre, l’achèvement et après l’achèvement. Les données sur les résultats devraient couvrir les extrants et les effets (pour les infrastructures matérielles et immatérielles) de ses interventions dans le domaine de l’eau.
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Recommandation 7 : La Banque devrait continuer à promouvoir des plates-formes, réseaux et produits de connaissance afin d’améliorer le transfert d’expérience et de connaissances entre partenaires au développement, gouvernements, bénéficiaires finaux, experts sectoriels et évaluateurs, afin d’améliorer la performance de ses PMR.
2. En outre, les efforts déployés par la Banque pour suivre les résultats obtenus en matière de développement ne fournissent pas suffisamment d’orientation et de ressources pour que les systèmes de S&E des projets puissent suivre les principaux effets de ses interventions tout au long du projet, y compris après achèvement. Environ 88% des projets évalués ont fait état d’une absence de systèmes de S&E appropriés et d’un manque de données de référence. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) offrent des opportunités de suivi et d’évaluation plus efficaces.
3. Le nouveau Modèle de développement et de prestation de services (MBPS) de la Banque n’inclut pas clairement, au sein de la structure décentralisée, un rôle pour le S&E et la démonstration de la durabilité des résultats lorsque le financement du projet prend fin.
Partage des connaissances
Constatations et enjeux :
1. Certaines parties prenantes, en particulier, dans les PMR ont remis en question l’adéquation de l’investissement de la Banque dans la connaissance et les produits de connaissance. Celles-ci prétendent que l’ampleur des travaux de connaissance produits par la Banque dans le secteur de l’eau était limitée. Par ailleurs, ces travaux n’étaient pas diffusés de manière stratégique par rapport à d’autres BMD, en particulier la Banque mondiale. Cependant, les travaux de connaissances produits ont été décrits dans certains cas (Sénégal, Cameroun, Mali) comme aidant le personnel à influencer le débat sur la réforme des stratégies nationales de gestion de l’eau et d’assainissement en milieu rural. La Banque peut donc faire davantage dans ce domaine.
2. L’évaluation a également noté que l’utilité des produits de connaissance varie d’un PMR à l’autre et dépend du niveau de sensibilisation et d’accessibilité. Le recours à des évaluations ex-post menées 2 à 3 ans après la fin du projet a été considéré comme une bonne pratique, non seulement parmi le personnel de la Banque interrogé dans le cadre de la revue de politique et de littérature, mais également par les parties prenantes interrogées lors d’études de cas au Cameroun, Kenya, Rwanda et Maroc. Cela contribue à réduire la tendance des partenaires au développement à négliger la vision “à long terme” des projets, qui est essentielle pour assurer la durabilité des avantages des projets achevés.
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Réponse de la DirectionLa Direction se félicite de l’évaluation d’IDEV sur l’appui de la BAD au secteur de l’eau de 2005 à 2016. Elle fournit une perspective utile sur les stratégies et l’approche opérationnelle de la Banque dans le soutien au développement du secteur de l’eau dans les Pays Membres Régionaux et offre des leçons intéressantes sur la manière dont la Banque peut améliorer son appui à ce secteur en Afrique. Si la Direction émet des réserves sur quelques aspects de la méthodologie utilisée par IDEV pour évaluer la performance de la Banque, elle est toutefois globalement d’accord avec ses principales recommandations. Au cours des dernières années, la Direction a procédé à plusieurs changements opérationnels, améliorations et réformes des politiques afin d’améliorer la fourniture en eau et assainissement à ses pays membres de manière inclusive et durable. Ces changements et réformes sont présentés ci-dessous.
Introduction
L’approvisionnement en eau et l’accès à l’assainissement sont l’un des principaux moteurs du développement humain et économique. Aujourd’hui, environ 2,2 milliards de personnes n’ont pas accès à un approvisionnement en eau géré de manière sûre et la plupart d’entre elles se trouvent dans les régions les plus pauvres d’Afrique. En outre, plus de 750 millions d’Africains n’ont pas accès à des installations sanitaires améliorées. Et ces problèmes d’eau et d’assainissement risquent d’être encore aggravés par la crise climatique qui menace l’Afrique.
Pour relever ces défis, la Banque a investi 4,5 milliards d’UC entre 2009 et 2019 pour promouvoir l’accès universel et équitable à une eau potable sûre et abordable et à un assainissement adéquat et équitable - l’un des principaux objectifs de développement durable (SDG 6) .
L’évaluation d’IDEV porte sur les progrès de la Banque dans la réalisation de ces objectifs. Elle évalue également dans quelle mesure la Banque a contribué au développement du secteur de l’eau dans ses pays membres régionaux (PMR). L’évaluation fournit une perspective utile sur les stratégies et l’approche opérationnelle de la Banque dans le soutien au développement du secteur de l’eau dans les PMR et offre quelques leçons intéressantes sur la façon dont la Banque
peut encore améliorer son appui au secteur de l’eau en Afrique.
Les critères adoptés par IDEV pour évaluer la performance de la Banque s’inspirent des critères d’évaluation standards : pertinence, efficacité, efficience et durabilité des interventions de la Banque. Bien que la Direction comprenne les défis que pose l’évaluation de la performance sur la base d’ensemble de données importantes et parfois incomplètes, elle émet des réserves quant à quelques aspects de la méthodologie utilisée par IDEV pour évaluer la performance et l’impact des projets. Les raisons de ces réserves sont résumées à l’annexe A de la présente réponse de la Direction et dans le rapport d’évaluation (annexe 6, tableau 14). La Direction et IDEV ont également tiré des enseignements importants pour résoudre ces problèmes. Ils sont présentés à l’annexe D de la présente réponse de la Direction.
Néanmoins, la Direction est globalement d’accord avec les principales recommandations d’IDEV. Elle expose plus loin dans cette réponse les mesures et initiatives prises par la Direction pour mettre en œuvre ces recommandations. Au cours des dernières années, la Direction a procédé à plusieurs changements opérationnels, améliorations et réformes des politiques afin d’améliorer la fourniture d’eau et d’assainissement inclusive et durable à nos pays clients. Ces changements et réformes sont présentés ci-dessous.
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Questions saillantes
L’évaluation donne une image précise des nombreux défis auxquels l’Afrique est confrontée pour atteindre l’objectif de fournir de manière universelle et équitable des services d’approvisionnement en eau et assainissement. Pour atteindre cet objectif, les pays clients de la Banque doivent combler leurs lacunes actuelles en matière d’accès à des services d’eau et d’assainissement améliorés et renforcer considérablement leur prestation de services. Il s’agit là d’un défi énorme pour la plupart des PMR, compte tenu du faible niveau de recouvrement des coûts du secteur et de la poursuite de l’exode rural.
L’évaluation souligne à juste titre les domaines dans lesquels la Banque doit intensifier ses efforts. Il s’agit par exemple de :
ı Relever le défi de la viabilité financière et des réformes tarifaires. De nombreux PMR ne sont pas disposés à promouvoir le recouvrement des coûts et, dans de nombreux cas, les communautés rurales et les citadins pauvres ne sont pas en mesure de payer le véritable coût des services d’eau. Cela a été un obstacle majeur à la durabilité et à la viabilité financière.
ı Créer une base de données solide pour la prestation de services. Le manque ou la rareté des données sur la prestation de services en matière d’eau et d’assainissement dans les PMR rend difficile une évaluation précise des performances.
ı Lutter contre les disparités d’accès, en particulier entre les zones urbaines, périurbaines et rurales. La migration urbaine-rurale accentue les disparités actuelles en termes d’accès et de qualité des services.
Politique et stratégie
L’évaluation a montré que les projets du secteur de l’eau soutenus par la Banque ne sont pas toujours
conçus de manière adéquate pour assurer la fiabilité et la qualité des services. La Direction estime que dans les communautés les plus pauvres, il n’est pas réaliste de s’attendre à un approvisionnement en eau 24 heures sur 24, car la plupart des communautés ne disposent pas de ressources financières suffisantes et font face à une demande qui augmente rapidement. Pour relever ce défi, la Banque continuera à travailler avec ses partenaires afin de mieux aider les gouvernements à assurer la sécurité de l’eau. Elle continuera aussi à travailler avec les gouvernements clients pour mettre en œuvre des réformes tarifaires visant à renforcer les bases de la viabilité financière.
La Banque a également intensifié ses efforts pour développer, mettre en œuvre et intégrer une approche de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Cette approche, si elle est pleinement adoptée par les gouvernements, permettra de relever certains des défis liés à la qualité et à la disponibilité de l’eau. Dans le cadre de la prochaine politique et stratégie de l’eau, la Banque continuera à promouvoir le développement et la gestion intégrée du secteur de l’eau en Afrique.
L’évaluation a également souligné que les approches de financement et de changement de comportement communautaire utilisées ont contribué à des résultats relativement faibles en matière d’assainissement. L’évaluation suggère un financement plus important et une performance accrue pour obtenir de meilleurs résultats en matière de développement dans ses interventions en milieu rural.
Peu de ménages - 38% seulement - disposent d’un accès à un assainissement amélioré, ce qui représente un problème pour toute l’Afrique. Dans de nombreux pays, la politique nationale exige, par exemple, que les ménages construisent leurs propres latrines. Ces mesures restent toutefois inefficaces en raison des niveaux de pauvreté élevés et de l’application limitée des lois par les gouvernements. Par conséquent, les installations non améliorées et la défécation en plein air restent courantes dans de nombreux endroits. Pour
16 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
améliorer l’accès à l’assainissement durable en Afrique, la Direction renforce le développement des capacités et la promotion d’options technologiques et de modèles commerciaux de prestation de services plus innovants, plus holistiques et plus abordables tout au long de la chaîne de valeur de l’assainissement. Par exemple, la Banque aide les pays à élaborer et mettre en œuvre leurs stratégies nationales d’assainissement. Aussi, par le biais du nouveau Fonds d’Investissement pour l’Assainissement Urbain en Afrique (AUSIF) , la Banque facilite la préparation de projets d’assainissement inclusifs à l’échelle des villes.
L’évaluation note également le rôle important du secteur privé dans la fourniture de ressources financières, de connaissances et de compétences pour le développement d’infrastructures et de services durables et efficaces. Elle mentionne l’absence d’un cadre législatif approprié dans de nombreux pays et la faible présence du secteur privé dans les zones rurales. À cet égard, la Banque s’efforce de générer des opérations non souveraines et des opportunités de partenariat public-privé dans le secteur de l’eau, en s’adressant aux investisseurs privés et aux associations professionnelles pour de nouvelles opportunités de développement commercial. À cette fin, le département de l’eau a élargi ses compétences en recrutant du personnel chargé de promouvoir le soutien à l’engagement du secteur privé dans le secteur de l’eau.
Approche participative
L’évaluation a montré que les partenariats et les interactions directes avec les organisations non gouvernementales (ONG) sont rares ou faibles. La Direction le reconnaît et l’attribue au fait qu’à ce jour, la quasi-totalité du soutien de la Banque au secteur de l’eau s’est faite par le biais d’opérations souveraines. La Banque, par le dialogue politique et le soutien à de meilleurs systèmes et processus sectoriels, continuera à faire pression sur les gouvernements pour qu’ils mettent en place un environnement propice à des partenariats
efficaces avec les bénéficiaires et les ONG. Lors de la préparation des projets, la Banque s’efforce de vérifier le degré de participation des parties prenantes dès la conception et de promouvoir un engagement significatif tout au long du cycle du projet. Néanmoins, la Direction reconnaît la nécessité d’une plus grande inclusion des parties prenantes et des experts sur le terrain dans la conception et la mise en œuvre des projets. Une division du département de l’eau a pour mandat la coordination et les partenariats dans le domaine de l’eau et travaillera avec d’autres unités de la Banque pour approfondir le soutien dans ce domaine.
La mesure des résultats
L’évaluation constate des lacunes dans l’échantillon de projets relatifs à l’eau en termes de suivi et d’évaluation. Étant donné que l’évaluation comprenait des projets conçus il y a 20 ans, il n’est pas surprenant que la question soit également soulevée dans la présente évaluation, comme elle l’a été dans d’autres évaluations d’IDEV, y compris, par exemple, l’évaluation globale des résultats du développement (EGRD).
Depuis 2011, un certain nombre de changements ont été apportés pour améliorer le suivi et l’évaluation des projets de la Banque. Ces changements ont été détaillés dans d’autres réponses de la Direction, notamment dans celle de l'EGRD et celle de l’évaluation de l’assurance qualité tout au long du cycle du projet. La Direction reconnaît qu’il est nécessaire d’améliorer encore le suivi et l’évaluation au niveau des projets. C’est pourquoi des engagements ont déjà été pris en ce qui concerne les révisions du cadre logique axé sur les résultats, les outils de qualité à l’entrée et, bien sûr, les outils de suivi et d’achèvement. Ces engagements sont détaillés dans le plan intégré d’assurance qualité. Il reste à veiller à ce que la fonction de suivi et d’évaluation au sein de la Banque soit dotée de ressources appropriées afin que les nouveaux outils puissent être correctement mis en œuvre et que la conformité soit contrôlée.
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De manière générale, l’évaluation soulève la question des capacités des PMR en matière de de suivi et d’évaluation et de collecte de statistiques. Cela affecte de nombreux secteurs dans lesquels la Banque et d’autres Banques Multilatérales de Développement (BMD) travaillent. Plus précisément, en ce qui concerne le Suivi-Évaluation (S&E) dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, le département de l’eau a produit une note conceptuelle qui guide le soutien au renforcement des systèmes nationaux de S&E en matière d’eau et d’assainissement dans les PMR - dont beaucoup rencontrent des difficultés dans la collecte et la diffusion des données, comme indiqué ci-dessus.
Des travaux sont également en cours pour soutenir les systèmes de suivi et d’évaluation des unités de mise en œuvre des projets (PIU) dans les projets du secteur de l’eau et de l’assainissement récemment approuvés. Cela a débuté avec des projets en Gambie et au Ghana. Ce travail devrait renforcer les PIU en leur permettant d’adopter des approches appropriées en matière de gestion axée sur les résultats.
Démontrer les résultats et la durabilité des projets est un défi pour toutes les Banques Multilatérales de Développement, dans tous les secteurs. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est utile que des évaluateurs indépendants puissent intervenir à un stade ultérieur, pour examiner la durabilité qui ne peut être évaluée qu’à la fin du projet. En outre, pour les équipes opérationnelles, les leçons tirées des opérations passées sont importantes pour éclairer la conception et la mise en œuvre de nouvelles opérations - l’information est donc précieuse. Dans un contexte où l’enveloppe des ressources est limitée, les départements opérationnels doivent donc nécessairement faire des efforts sur l’amélioration du suivi-évaluation, de l’élaboration jusqu’à l’achèvement du projet. Cela signifie toutefois qu’il faut s’assurer, dès la conception, que les projets sont pleinement “évaluables” à une date ultérieure, que ce soit par les équipes opérationnelles ou par IDEV.
Partage des connaissances
Bien que le partage de connaissance soit jugé comme globalement limité, l’évaluation reconnaît la qualité des travaux qui ont été conduits par la Banque dans l’élaboration du dialogue politique sur l’eau au Sénégal, au Cameroun et au Mali.
La Direction est encouragée par le fait que le partage de connaissance de la Banque sur le secteur de l’eau a influencé le discours sur l’efficacité du développement et a stimulé les réformes des stratégies nationales pour la gestion de l’eau et de l’assainissement rural. Le volume des produits de connaissance sur l’eau et l’assainissement a augmenté au sein de la Banque. Rien qu’en 2017, les produits de communication du département de l’eau, tels que les communiqués de presse et les bulletins électroniques de la Facilité Africaine de l’Eau (FAE), ont été partagés avec plus de 3040 abonnés de divers PMR, en plus des brochures et des dépliants sur la stratégie de la FAE (2017-2025) en français et en anglais. Les enseignements d’une revue externe de l’Initiative pour l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural (IAEPAR) ont également été documentés, présentés et partagés sur le site du IAEPAR et sur des pages web externes pour qu’un large auditoire puisse y avoir accès. Cela étant dit, la Direction reconnaît qu’il est nécessaire d’améliorer la qualité de la communication et d’accroître sa portée.
Réalisations clés
Pour évaluer les réalisations de la Banque dans le secteur de l’eau, l’évaluation a examiné la pertinence des interventions de la Banque, leur efficacité et leur efficience ainsi que la durabilité des résultats de développement.
Pertinence
L’évaluation a jugé satisfaisante la pertinence des activités du secteur de l’eau soutenues
18 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
par la Banque. Les activités du secteur de l’eau étaient conformes aux politiques et stratégies de la Banque, aux priorités des PMR et aux objectifs internationaux. La conception des interventions de la Banque a été jugée alignée avec les objectifs des bénéficiaires, elles n’ont cependant pas toujours pris en compte les besoins de ces derniers. La Banque s’est engagée à améliorer la qualité à l’entrée des interventions qu’elle appuie, telle que définie dans le plan de mise en œuvre de l’assurance qualité. Ceci se fera en particulier à travers des études de faisabilité plus solides tout en consultant les bénéficiaires et les partenaires tout au long du cycle du projet.
Efficacité
Bien que l’évaluation ait exprimé des réserves sur l’efficacité de l’appui de la Banque au secteur de l’eau (annexe A), elle a cependant signalé que des résultats significatifs avaient été obtenus pour l’approvisionnement en eau et au niveau du renforcement des capacités et de sensibilisation. En termes de résultats, l’appui de la Banque au titre de l’appui en alimentation en eau et en assainissement en milieu urbain (AEPAU) a également été jugé satisfaisant. Dans les communautés rurales, l’approvisionnement en eau a aussi été jugé satisfaisant - la Banque a atteint 83% de ses objectifs et le temps passé à chercher de l’eau a été réduit. Pour les projets ruraux, l’appui de la Banque n’a pas augmenté de manière significative le nombre de latrines domestiques par rapport aux besoins. Cependant, le rapport reconnaît que la plupart des politiques nationales exigent que les ménages financent leurs propres latrines.
La Direction apprécie la mise en évidence par l’évaluation des divers facteurs propres à chaque pays qui échappent au contrôle de la Banque et qui entravent la réalisation des résultats, en particulier au niveau des produits : faiblesse des cadres institutionnels, réglementaires et politiques ; manque d’études préparatoires adéquates à l’appui de la conception des
projets ; inadéquation des capacités humaines et insuffisance des fonds de contrepartie.
Efficience
Les activités soutenues par la Banque ont été jugées économiquement viables avec un taux de rentabilité économique interne supérieur à leurs coûts d’opportunité respectifs de capital. Cependant, la principale cause de performances financières insatisfaisantes est liée à la faible génération de revenus par rapport aux coûts d’investissement et d’exploitation.
La Banque met en œuvre des projets avec des composantes visant à améliorer la performance financière des services publics urbains et s’engage à accroître son soutien aux réformes des services d’eau. La Direction reconnaît également les retards de mise en œuvre de ses opérations dans le secteur de l’eau et les problèmes d’acquisition affectant cette mise en œuvre en temps opportun. Au-delà du secteur de l’eau, la Direction veille à ce que les responsables de projets de la Banque ne soient pas surchargés et puissent livrer efficacement.
Durabilité
La performance de la Banque s’est avérée adéquate en termes de solidité technique, d’appropriation et de la participation des bénéficiaires à l’entretien, tandis que la viabilité financière, le renforcement institutionnel et des capacités demeurent un défi. La viabilité financière inadéquate était principalement due à la faible capacité des prestataires de services à générer des recettes. Mais aussi, à la mauvaise maintenance des systèmes et aux coûts d’investissement élevés pour les services publics.
La Direction est d’accord avec les conclusions de l’évaluation selon lesquelles, dans une large mesure, les obstacles à la viabilité, l’achat de matériel pour l’exploitation, l’entretien des installations, les capacités humaines et institutionnelles, les
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technologies d’entretien appropriées et la durabilité financière ne sont pas directement du ressort de la Banque. Cependant, des mesures spécifiques promouvant la bonne gouvernance sectorielle et le développement des capacités institutionnelles des PMR et des services publics seront développées dans la stratégie de l’eau, en cours de préparation.
Conclusion
En conclusion, l’évaluation fournit une perspective utile sur les stratégies et l’approche opérationnelle de la Banque pour soutenir le développement des PMR dans le secteur de l’eau et offre quelques leçons utiles sur la façon dont la Banque peut renforcer davantage son soutien au secteur en Afrique. Dans l’ensemble, la Direction souscrit
aux conclusions et aux recommandations de l’évaluation avec une réserve concernant son évaluation de la performance de la Banque (discutée à l’annexe A).
Les enseignements tirés de l’évaluation éclaireront les futures stratégies et opérations de la Banque dans le cadre d’une plus grande collaboration entre ses unités pour une meilleure réalisation des résultats de développement. Les conclusions viendront compléter le réservoir de données probantes sur les réalisations de développement des opérations de la Banque dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. La Direction a pris note des domaines nécessitant des améliorations et, à moyen et long terme, redoublera d’efforts pour traiter ces domaines, comme le résume le suivi des actions de la Direction.
20 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Suivi des actions de la Direction
Recommandations Réponses de la Direction
Recommandation 1 - La Banque devrait continuer à renforcer son engagement auprès des PMR pour une approche intégrée du development et de la gestion des ressources en eau. Une telle approche intégrée devrait aller au- delà de l’alimentation en eau, à l’assainissement et à la gestion de l’eau agricole.
ACCEPTÉE - La Direction reconnaît l’importance de soutenir de manière globale le secteur de l’eau et d’intégrer la gestion et le développement intégré des ressources en eau dans les opérations sectorielles pour un développement efficace et durable. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de coordonner efficacement toutes les unités d’utilisation des ressources en eau de la Banque et de renforcer des partenariats stratégiques avec d’autres parties prenantes. C’est le mandat de la Division de la coordination et des partenariats pour l’eau récemment créée par la Banque dans le cadre du DBDM.
Actions :
Dans la nouvelle stratégie pour le secteur de l’eau, la Banque consacrera des approches visant à renforcer la gestion intégrée des ressources en eau et à développer des infrastructures polyvalentes pour guider les opérations afin d’accroître les avantages économiques des investissements dans le secteur de l’eau [AHWS, T4, 2020].
En utilisant les orientations données par la nouvelle Stratégie de l’eau, la Banque évaluera systématiquement, au cours de la phase de préparation, la faisabilité du projet, et cherchera à inclure des approches intégrées lors de la phase de conception, afin de garantir la mise en place d’infrastructures de traitement de l’eau innovantes et durables. L’objectif est d’évaluer tous les rapports d’évaluation de projet à partir de 2020, et les progrès réalisés seront consignés dans les rapports d’activité annuels par secteur [AHWS, en collaboration avec d’autres Départements et Directions régionales ; Décembre 2021].
Recommandation 2 - La Banque devrait donner la priorité à l’assainissement en se focalisant sur les changements de politique nécessaires, en introduisant de nouveaux modèles avec des technologies durables, des partenariats et les mécanismes d’intensification.
ACCEPTÉE - La Direction a déjà intensifié ses activités de renforcement des capacités et de plaidoyer. Des options technologiques et des modèles opérationnels de prestation de services plus novateurs, globaux et abordables sont maintenant proposés tout au long de la chaîne de valeur afin de permettre un accès plus durable à l’assainissement. La Banque renforce également les collaborations avec le secteur privé en faveur de l’assainissement et développe des partenariats en matière de financement et de gestion du savoir, comme cela est suggéré par l’AUSIF. L’Atlas en préparation sur l’assainissement et les eaux usées en Afrique sera utilisé pour élaborer notre plaidoyer et éclairer nos interventions.
Action :
À partir des profils pays figurant dans le prochain Atlas sur l’assainissement et les eaux usées en Afrique, dresser une cartographie systématique de la situation de l’assainissement local et préparer un produit du savoir proposant des opportunités d’interventions stratégiques pour certains pays d’Afrique, afin de cibler les collaborations et les opérations à mettre en place. Les rapports d’activité annuels par secteur serviront de systèmes de responsabilisation pour les opérations visant à améliorer l’assainissement à la fin de l’année 2020 [AHWS avec les Directions régionales, mars 2021].
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Suivi des actions de la Direction
Recommandations Réponses de la Direction
Recommandation 3 - La Banque devrait intensifier les efforts en cours pour appuyer le renforcement des mécanismes financiers innovants (y compris la participation du secteur privé) afin d’accélérer le développement et la gestion des infrastructures d’eau et d’assainissement dans les PMR.
ACCEPTÉE - Toutes les unités concernées de la Banque devraient collaborer pour aider les gouvernements à renforcer les mécanismes de financement innovants et le secteur privé devrait pouvoir participer au développement des infrastructures et fournir toute une gamme de services. La Banque travaille déjà à impliquer davantage le secteur privé dans le secteur de l’eau. Dans la mesure du possible, elle intensifiera ses efforts pour dialoguer directement avec les bénéficiaires, les partenaires non gouvernementaux et en particulier, les acteurs du secteur privé.
Action :
Dans la nouvelle Stratégie pour le secteur de l’eau, la Banque prendra des initiatives pour aider les gouvernements à mettre en place des mécanismes de financement innovants et des systèmes de gestion financière efficaces afin d’accroître la mobilisation des ressources et les investissements. [AHWS, T4 2020].
Recommandation 4 - La Banque devrait continuer d’explorer des méthodes innovantes pour renforcer les capacités institutionnelles des PMR et la performance des fournisseurs de services en vue d’une prestation de services durables dans le secteur de l’eau afin d’attirer des financements et de favoriser l’impact du développement.
ACCEPTÉE - Le renforcement des capacités institutionnelles et des ressources humaines permettant de proposer des services durables dans le secteur de l’eau reste un point préoccupant. La Direction a déjà intensifié ses activités de soutien au renforcement des capacités et de plaidoyer en faveur de modèles de prestation de services plus technologiques, novateurs, globaux et abordables. Des efforts plus importants seront consacrés au renforcement institutionnel, à la planification et au suivi stratégiques, à la préparation des projets et aux capacités de mise en œuvre.
Action :
La prochaine Stratégie pour le secteur de l’eau comprendra un plan d’action qui orientera les efforts de renforcement des capacités dans les nouveaux projets de la Banque et dans les activités indépendantes allant dans ce sens. [AHWS, début T4 2020].
Recommandation 5 - La Banque devrait continuer à adopter des pratiques participatives appropriées en collaborant efficacement avec les parties prenantes à toutes les étapes du cycle du projet (identification et conception, mise en œuvre, achèvement et post-achèvement) pour ses interventions dans le secteur de l’eau.
ACCEPTÉE - La Direction reconnaît qu’il est important que les parties prenantes participent activement à la mise en œuvre des interventions financées par la Banque en faveur du développement. La Banque continuera d’encourager les gouvernements nationaux à impliquer davantage les parties prenantes à toutes les étapes du cycle des projets, et notamment lors de leur conception. Dans la mesure du possible, elle intensifiera ses efforts pour dialoguer directement avec les bénéficiaires, les partenaires non gouvernementaux et les acteurs du secteur privé.
Actions :
La nouvelle Stratégie pour le secteur de l’eau détaillera des orientations pour que les responsables de projet parviennent à impliquer plus efficacement les parties prenantes tout au long du cycle des projets, y compris lors des missions de supervision. [AHWS, en collaboration avec les centres régionaux et AHGC, T4 2020].
Suivi régulier et production de rapports sur les activités d’engagement et de participation des parties prenantes dans les rapports d’activité annuels par secteur. [AHWS, T1 2022].
22 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Suivi des actions de la Direction
Recommandations Réponses de la Direction
Recommandation 6 - La Banque devrait améliorer la mesure et la communication des résultats en matière de développement. Plus précisément, le système de suivi et d’évaluation au niveau des projets, des pays et de la Banque devrait être renforcé afin de fournir l’éventail de données de résultats requises (données de référence, cibles et données réelles) pendant la conception, la mise en œuvre, l’achèvement et après l’achèvement. Les données sur les résultats devraient couvrir les extrants et les effets (pour les infrastructures matérielles et immatérielles) de ses interventions dans le domaine de l’eau.
ACCEPTÉE - La Banque travaille actuellement à renforcer les cadres logiques des projets, notamment en réorganisant l’examen de l’état de préparation au stade de la préparation, comme expliqué dans le Plan de mise en œuvre de l’assurance qualité. La Banque s’emploie à renforcer les systèmes nationaux de suivi et d’évaluation de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène (WASH) dans les PMR et à soutenir les unités de suivi et d’évaluation des PIU pour tous les projets de la Banque récemment approuvés dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.
Pour cela, AHWS a proposé de recruter un expert en S&E pour le secteur. La Banque va également réviser son cadre de mesure des résultats en 2020, conformément aux engagements de l’AGC et du FAD. Dans ce cadre, les indicateurs pour le secteur de l’eau et de l’assainissement pourraient être revus.
Action :
Réorganiser le processus d’examen de l’état de préparation pendant la préparation, en mettant l’accent sur le cadre logique du projet axé sur les résultats [T3 2020, SNOQ] et en fournissant un soutien adéquat à la mise en œuvre, conformément au Plan de mise en œuvre de l’assurance qualité. [AHWS/ RDVP, T3 2020]. L’un des domaines de réforme du plan de mise en œuvre de l’assurance qualité consiste à mettre davantage l’accent sur l’exécution et les résultats, dans le but de favoriser une culture organisationnelle centrée sur la qualité, la mise en œuvre et les résultats.
Recommandation 7 - La Banque devrait continuer à promouvoir des plates-formes, réseaux et produits de connaissance afin d’améliorer le transfert d’expérience et de connaissances entre partenaires au développement, gouvernements, bénéficiaires finaux, experts sectoriels et évaluateurs, afin d’améliorer la performance de ses pays membres régionaux.
PARTIELLEMENT ACCEPTÉE - La Banque y travaille déjà. Le développement et la gestion des produits du savoir sur l’eau et l’assainissement constituent des activités importantes pour la Banque. AHWS a élaboré et publié une série de trois produits du savoir au cours des dernières années couvrant plusieurs domaines thématiques, comme le changement climatique, les partenariats et les questions de genre. La Banque renforcera les opportunités de mise en réseau et continuera à générer davantage de connaissances qui viendront compléter un ensemble déjà existant de produits du savoir portant sur le secteur de l’eau en Afrique.
Action :
AHWS achèvera la préparation d’un cadre visant à renforcer la collaboration intra-Banque et les engagements stratégiques avec les parties prenantes externes afin d’améliorer la production et l’utilisation des connaissances pour traiter des questions d’actualité spécifiques du secteur. [AHWS, T1 2021].
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Cibles utilisées pour comparer les performances du projet (Exemple : Programme national d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural en Zambie - AEAR).
Direction - La Direction soutient que la performance du projet AEAR en Zambie doit être mesurée par rapport aux objectifs fixés dans le rapport d’évaluation de projet (REP). Selon le REP, le projet visait à fournir un accès à l’approvisionnement en eau à 269 000 bénéficiaires. Selon le Rapport d’achèvement du projet (RAP) de 2014, le projet a dépassé cet objectif et a permis l’accès à 643 000 bénéficiaires. IDEV a utilisé une cible différente pour évaluer les performances : plutôt que d’utiliser l’objectif du programme en 2010 du REP, IDEV a utilisé l’objectif sectoriel de 2015 de 871 000 personnes.
IDEV - IDEV a utilisé son évaluation (PER) du AEAR en Zambie en 2015 comme source d’information. Le RAP (ADF/BD/ IF/2018/66) pour le AEAR en Zambie a également été préparé en 2015. Selon le RAP, le programme était pratiquement achevé fin 2014. La période de mise en œuvre réelle du AEAR en Zambie était de 2006 à 2014 par rapport à une période de mise en œuvre prévue de 2006 à 2010. Pour plus d’informations, voir le point 1 du tableau 14 de l’annexe 6.
Données pour évaluer la performance du projet (Exemple : Programme national d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural en Ouganda -AEAR).
Direction - La Direction soutient que la performance du projet AEAR en Ouganda devrait être mesurée à l’aide des données incluses dans les rapports annuels sur la performance du secteur (SPR) - Une source gouvernementale examinée conjointement par toutes les parties prenantes. Le SPR a été validé par une évaluation indépendante conjointe de l’UE-Banque mondiale de l’appui budgétaire sectoriel à l’Ouganda. Selon le SPR, par exemple, le nombre de bénéficiaires du projet d’assainissement était de 5,1 millions contre une estimation de 1,9 million de personnes par IDEV.
IDEV - IDEV s’est appuyée sur ses estimations des bénéficiaires du programme : le point 1 du tableau 14 de l’annexe 6 fournit les détails.
Données pour évaluer la performance du projet (Exemple : Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Dar es-Salaam – AEAU)
Direction - Le projet AEAU de 2001 à Dar-es-Salaam visait à améliorer l’assainissement et la prestation de services. En 2001, le REP fournissait des objectifs sur les produits et non sur le nombre de bénéficiaires. La taille du projet (22 millions de dollars) suggère que le projet était de portée limitée. En l’absence d’informations sur le nombre de bénéficiaires, IDEV a utilisé la population totale de Dar es Salaam de 3,4 millions (2009). Ce projet représente plus de 60% de la composante urbaine de l’évaluation et biaise considérablement la façon dont IDEV mesure la performance. C’est pourquoi la Direction a proposé de retirer ce projet de la série de données des bénéficiaires du projet AEAU car il n’y avait pas de données cibles. La suppression de ces données de la série ferait passer la performance globale des bénéficiaires de l’assainissement de 42% à 83%.
IDEV - AHWS proposait de supprimer le projet de Dar-es-Salaam dans l’analyse des bénéficiaires, car aucun objectif n’était indiqué dans le REP. Comme IDEV n’avait aucune raison acceptable d’exclure ce projet, il a présenté dans son rapport de synthèse d’évaluation les données avec et sans le projet de Dar es Salaam en notes de bas de page 27 et 34. IDEV a estimé les bénéficiaires prévus sur la base d’informations disponibles recueillies à partir des documents de la Banque et ceux des autres co-financiers du projet tels que la Banque mondiale. Les co-financiers et partenaires extérieurs du projet sont le gouvernement de la Tanzanie (12 millions de dollars) ; Banque mondiale (61,5 millions de dollars) ; Banque européenne d’investissement (34 millions de dollars) ; Capital opérateur privé (8,5 millions de dollars). Le nombre estimé de bénéficiaires du projet concerne l’ensemble des réalisations cofinancées.
Annexe A : Résumé des désaccords de données entre la Direction et IDEV (une analyse supplémentaire est fournie dans les annexes B et C)
24 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
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26 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Annexe C : Données sur l’assainissement du projet de Dar es Salam, Tanzanie
RESUME : (i) IDEV a utilisé une population cible de 3,4 millions d’habitants, soit la population totale de Dar es Salaam en 2009, plutôt que les résultats prévus du projet. De manière réaliste, l’investissement de 22,4 millions de dollars de la Banque ne pourrait jamais répondre aux besoins en assainissement de 3,4 millions de personnes (ce qui suggérerait des coûts unitaires de 6,6 USD par habitant - bien moins que les 100 USD conservateurs qui sont parfois utilisés !). (ii) En effet, comme le montrent les données du tableau 7 de l’annexe, le projet a atteint 92% des résultats prévus en matière d’assainissement ; tandis que le RAP rapporte 96%
de réussite. Logiquement, une telle performance élevée au niveau de la production n’aurait pas pu se traduire par la réalisation très faible de 14% signalée au niveau des résultats.
Comme le montre le tableau 6 de l’annexe 6 du rapport d’évaluation, les bénéficiaires prévus d’après IDEV de 3,4 million représentent plus de 60% des bénéficiaires des projets d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural (et la réalisation de 14% rapportée). Cela influence les résultats et le narratif sur l’assainissement. La suppression de ces données de la série ferait passer la performance globale des bénéficiaires de l’assainissement de 42% à 83%.
Projet Personnes bénéficiant de l’amélioration des services d’assainissement
Prévu Réel % de réalisation1. Maroc - Huitième projet d’approvisionnement en eau potable
30,000 30,000 100%
5. Ghana - Amélioration des services d’assainissement et d’alimentation en eau
27,900 19,300 69%
6. Tanzanie - AEA Dar es Salaam 3,400,000 476,000 14%
9. Cameroun - Assainissement Yaoundé 517,372 510,900 99%
10. Maroc - Neuvième projet AEA eau potable 300,000 350,000 117%
11. Sénégal - Assainisement ville de Dakar 542,500 205,960 38%
12. Congo - Assainissement Brazaville et pointe Noire 800,000 743,000 93%
13. Maurice - Assainissement Plaines Willems - Stade 1 15,828 13,556 86%
15. Comores - AEA 20,000 7,041 35%
TOTAL, tel que présenté dans le rapport d’évaluation 5,653,600 2,355,757 42%TOTAL, sans le projet de Dar es Salaam en Tanzanie 2,253,600 1,879,757 83%
Description de la sortie du projet AEA de Dar es Salam Résultats prévus Résultats réels % de réalisationEgouts prolongés / nettoyés / réhabilités (km) 124 107 86%Station de pompage 15 15 100%Etangs de stabilisation réhabilités 9 9 100%Nouveaux raccordements d’égout 500 500 100%Activité d’assainissement communautaire mises en oeuvre dans les quartiers populaires à faible revenu nouvellement dotés d’intallations d’eau courante
10 10 100%
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27Réponse de la Direction
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IDEV
Les données sur l’assainissement du projet de Dar es Salam représentaient le point de désaccord le plus important dans le groupe des projets AEAR. Le programme, approuvé en 2001 est bien en dehors de la période d’évaluation, a été soutenu parallèlement par la BAD, la Banque mondiale et l’UE, entre autres. La BAD a visé des produits livrables et des composantes de programme spécifiques (voir tableau ci-dessous), à l’instar de la Banque mondiale.
Lors de la conception du projet en 2001, les deux Banques se sont concentrées sur les réalisations physiques et sur le développement des capacités, et n’ont pas inclus le nombre de bénéficiaires prévus dans leurs rapports d’évaluation. Même le rapport d’achèvement de la Banque mondiale soulignait le manque de données de base (paragraphe 27 de la page 7, pages 71-72). L’Annexe 2 aux pages 30-31 montre clairement que le nombre de bénéficiaires n’était pas précisé dans le document d’évaluation de projet et qu’aucun objectif n’était indiqué. Néanmoins, IDEV a utilisé le nombre total d’habitants de la ville de Dar es Salam, en 2009, comme nombre de bénéficiaires ciblés par le projet.
La Direction a recommandé qu’IDEV supprime les données relatives aux bénéficiaires du projet et de rester centrés sur les produits livrés, qui eux avaient été bien définis dans le rapport d’évaluation et d’achèvement de la Banque mondiale. Pourtant, IDEV a maintenu les données des bénéficiaires.
À la fin du projet, le RAP de la Banque indiquait que des résultats satisfaisants avaient été obtenus en termes de produits livrés, comme en atteste le tableau présenté ici. L’évaluation a confirmé ce bilan avec un taux de réalisation de 92 % dans le tableau 7 de l’Annexe du rapport d’évaluation.
Comme le montre le tableau 6 de l’Annexe 6 de l’évaluation, le nombre de « bénéficiaires prévus » (3,4 millions de personnes) pour le projet de Dar es Salam représente 60,1 % de l’ensemble des bénéficiaires prévus des projets d’assainissement
en milieu urbain. Le bilan tres faible de 14 % de réalisation (comparé au taux de 96 % pour les produits livrés) fausse le compte-rendu des résultats pour l’assainissement.
Annexe D : Leçons tirées par IDEV et la Direction
À la suite de l’évaluation par IDEV du soutien de la Banque au secteur de l’eau et de la Réponse de la Direction, cette note met en évidence les principaux enseignements qu’IDEV et la Direction ont tirés de cet exercice. Il tient compte des engagements précédents contenus dans la Réponse conjointe à l’examen indépendant par les pairs d’IDEV. La Direction et IDEV ont commencé à mettre en pratique les enseignements dans la prochaine évaluation d’IDEV de la Facilité africaine de l’eau et en consultant davantage lors de l’élaboration de la stratégie du secteur de l’eau de la BAD.
Leçon 1 - Améliorer la consultation tout au long de l’évaluation
Leçon - Il n’y a pas eu un processus participatif et une communication adéquate entre IDEV et la Direction au début de l’évaluation. Cela a entraîné des malentendus et des désaccords plus tard dans le processus.
Approche retenue - La Direction s’engage à ce que les membres du groupe de référence aient l’expertise et le temps nécessaires pour participer de manière substantielle. La Direction expliquera mieux aux membres du groupe de référence ses attentes. IDEV veillera à ce que les principales réunions des groupes de référence aient lieu, y compris au minimum pour la note conceptuelle / le document d’orientation / le rapport initial, le rapport technique et le rapport de synthèse final (y compris les recommandations). Les membres du groupe de référence fourniront des contributions
28 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
en temps opportun et IDEV tiendra compte de ces commentaires et expliquera comment et pourquoi ils ont été pris en compte ou non. Le cas échéant, la Direction et IDEV organiseront des missions conjointes sur le terrain et consulteront les parties prenantes appropriées du projet.
Leçon 2 - Convenir dès le début la méthodologie et la portée de l’évaluation
Leçon - La Direction et IDEV ne se sont pas suffisamment consultés au préalable sur la méthodologie à utiliser pour l’évaluation afin de développer une compréhension commune, y compris sur la façon dont les notations ont été établies, les données de base et la source des données à utiliser. Ceci a été la principale source de désaccords sur les conclusions de l’évaluation.
Approche retenue - Dès le départ, IDEV et la Direction prendront le temps de discuter de la méthodologie au stade de la note conceptuelle/du document d’orientation/du rapport initial, pour identifier la meilleure approche et les limites de la méthodologie, pour résoudre les malentendus avant d’entreprendre les travaux et convenir, dans
la mesure du possible, sur la méthodologie. Les modifications ultérieures de la méthodologie ou de la portée initialement prévues seront ensuite reconnues de manière transparente, tout comme les raisons expliquées et les conclusions présentées dans ce contexte.
Leçon 3 - Consulter lors de la conception des recommandations
Leçon - Les consultations étant insuffisantes tout au long du processus d’évaluation, la Direction a trouvé les recommandations initiales trop générales et d’une utilité limitée pour le département sectoriel.
Approche retenue - IDEV et la Direction travailleront ensemble pour garantir une consultation adéquate sur les recommandations proposées lors des réunions du groupe de référence. Bien qu’IDEV et la Direction reconnaissent que les recommandations finales reflètent le point de vue indépendant d’IDEV, celui-ci impliquera la Direction dans la conception de recommandations orientées vers des actions pratiques et spécifiques et examinera les commentaires de la Direction sur l’applicabilité des recommandations proposées.
29Réponse de la Direction
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IDEV
Introduction
Ce rapport synthétise les résultats de l’évaluation indépendante de l’appui du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD, ou « la Banque ») au secteur de l’eau sur la période 2005-2016. L’évaluation couvre l’assistance fournie par la Banque sous forme d’infrastructures, de connaissances et de travaux analytiques pour l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement (AEPA) ainsi que pour la gestion de l’eau agricole (GEA).
L’évaluation a été entreprise en réponse à une demande d’information du Conseil d’administration de la Banque sur les résultats de l’appui de la Banque à l’AEPA (3,7 milliards d’UC) et à la GEA (2,2 milliards d’UC2) au cours de la période d’évaluation. L’évaluation s’inscrivait aussi dans une optique prospective en raison de l’importance de l’eau pour la Stratégie décennale de la Banque et de ses Cinq grandes priorités (Top 5).
Le document présente le contexte, y compris les défis, le but et la portée de l’évaluation, la méthodologie et les limites. Viennent ensuite la description de l’engagement de la Banque dans le secteur de l’eau ainsi qu’une présentation des réponses aux principales questions de l’évaluation et les recommandations.
Contexte
Cette section décrit le contexte des interventions de la Banque en matière d’AEPA et de GEA. Elle décrit brièvement la situation dans les deux domaines, en mettant en exergue certains des cadres directeurs qui façonnent le travail de la Banque et les principaux défis que la Banque cherche à relever dans le secteur de l’eau.
Aperçu
Un accès insuffisant à une eau de qualité pour les ménages et l’industrie constitue une contrainte majeure à la croissance économique, à la réduction de la pauvreté et au développement en Afrique. Fournir de l’eau potable et des services d’assainissement améliorés (eau pour la santé) font partie des principaux défis auxquels sont confrontés de nombreux pays africains. Bien que des progrès aient été réalisés en termes d’amélioration de l’accès à travers des interventions d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH), la situation reste désastreuse dans plusieurs pays d’Afrique. Les documents de politique, les stratégies, les déclarations et conventions aux niveaux national, régional, continental et international présentent clairement les défis et en appellent à l’action. Pour la Banque, tout comme pour nombre de partenaires au développement, le soutien à l’approvisionnement en eau potable et à un assainissement amélioré en Afrique est une priorité.
En outre, l’eau agricole (l’Eau pour l’alimentation) vise à rendre l’eau disponible et accessible pour des besoins agricoles. Les mesures prises à cet égard concernent l’irrigation, le drainage et la lutte contre les inondations, la conservation et le stockage de l’eau, la gestion de l’eau dans les exploitations agricoles, l’appui institutionnel en vue d’améliorer la durabilité, l’exploitation et la gestion au niveau des usagers. L’ensemble de ces interventions est dénommé Gestion de l’eau agricole (BAD, 2011a). Comme indiqué dans le projet de Politique de l’eau du Groupe de la BAD, l’agriculture représente le plus gros consommateur d’eau en Afrique, avec une utilisation annuelle de près de 86 % des prélèvements d’eau (FAO, 2016). De ce fait, l’utilisation et la gestion stratégiques de l’eau agricole3 présentent un intérêt crucial pour la sécurité hydrique et alimentaire, plus particulièrement dans la poursuite de l’objectif no 2 des ODD, qui vise à éradiquer la faim, assurer
31Introduction
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la sécurité alimentaire et améliorer la nutrition, et promouvoir l’agriculture durable. Elles contribuent également à l’objectif no 11, qui consiste à rendre les villes ouvertes à tous, sûres, résilientes et durables (ONU, 2018). Les tendances actuelles vers la modernisation et l’intensification agricoles devraient avoir des répercussions importantes sur le volume d’utilisation des eaux souterraines et de surface. La sécurité hydrique sera donc une condition nécessaire à la sécurité alimentaire et la croissance agricole durable.
Lignes directrices
L’approche de la Banque dans le domaine de l’eau a été façonnée ces dernières années par un consensus international en constante évolution, et de plus en plus africain, qui reconnaît l’importance de l’eau pour atteindre les objectifs de développement plus larges, plus particulièrement les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et les objectifs actuels de développement durable (ODD). Les principaux instruments qui guident les activités de la Banque dans le domaine de l’eau sont la Vision africaine de l’eau (AWV) 2025 et les engagements politiques pris au fil des ans par le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW).
La Vision africaine de l’eau 2025, lancée en 2000 lors du Deuxième Forum mondial sur l’eau à La Haye, définit comme suit la vision pour le continent : « Une Afrique où les ressources en eau sont utilisées et gérées de manière équitable et durable pour la réduction de la pauvreté, le développement socioéconomique, la coopération régionale et la protection de l’environnement ». Ceci place manifestement l’eau au centre des objectifs de développement plus large en Afrique. Dans le contexte de la Vision, le Cadre d’action identifie les principaux jalons et cibles, ainsi que les ensembles d’actions et mécanismes pour traduire les investissements en action. La vision et le Cadre d’action orientent les objectifs et les priorités d’action fondés sur les Principes de Dublin-Rio. La Vision fixe également des jalons pour 2005, 2015
et 2025. Ces cibles visent à suivre la réalisation de quatre grandes catégories de domaines d’action, à savoir : i) le renforcement de la gouvernance des ressources en eau ; ii) l’amélioration de la gestion avisée des ressources en eau ; iii) la satisfaction des besoins urgents en eau ; et iv) le renforcement de la base financière pour l’avenir souhaité de l’eau. Ces domaines d’action devraient contribuer aux résultats suivants : i) de nouveaux cadres politiques, stratégique et législatifs ; ii) des arrangements institutionnels ascendants ; iii) l’adhésion à des approches axées sur la demande tout en répondant aux besoins fondamentaux des pauvres ; et iv) l’autosuffisance alimentaire (ONU-Eau/Afrique, 2009).
Pour assurer le leadership et un soutien politique suffisant pour la Vision africaine de l’eau, l’Union africaine a établi, en 2004, l’AMCOW chargé de la mise en œuvre des objectifs de la Vision. AMCOW a mis en place la Facilité africaine de l’eau en 2004, hébergée et gérée par la Banque. Au nombre d’autres cadres de politique générale et engagements africains pertinents figurent : i) le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) ; ii) le Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine; iii) la Déclaration de L’Aquila consistant en une déclaration conjointe sur la sécurité alimentaire mondiale ; vi) le Partenariat pour l’eau agricole en Afrique; v) la Déclaration d’eThekwini sur l’assainissement en Afrique, qui a engagé les pays à allouer au moins 0,5 % du PIB à l’assainissement et l’hygiène ; vi) les engagements de Sharm El-Sheikh sur l’eau et l’assainissement ; et vii) les engagements de la réunion de haut niveau du Partenariat sur l’assainissement et l’eau pour tous.
Principaux défis du secteur de l’eau en Afrique
Bien que le secteur de l’eau soit confronté à des défis divers qui diffèrent d’un pays à l’autre, certains de ces défis sont communs à tous. La Vision africaine de l’eau pour 2025 identifie 10 défis majeurs pour le secteur de l’eau (Encadré 1).
32 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
La sécurité hydrique en tant que défi lié au changement climatique. La sécurité de l’eau est l’un des plus grands défis liés au changement climatique et ses répercussions économiques (ECG, 2011). Par exemple, les rapports Global Risk Reports de 2015 et 2016 du Forum économique mondial ont identifié les pénuries et la surexploitation de l’eau comme étant les risques sociétaux et économiques les plus graves pour les dix prochaines années, mettant en évidence la nécessité d’efforts plus importants et plus concertés pour relever ce défi (BAD, 2016a). La rareté de l’eau - généralement comprise comme le manque d’accès à des quantités suffisantes d’eau pour les besoins humains et environnementaux - est de plus en plus reconnue dans de nombreux pays comme un grave sujet de préoccupation qui ne cesse de croître.
Un rapport récent (Banque mondiale 2016a) estime que si aucune mesure n’est prise rapidement, l’eau deviendra de plus en plus rare dans les régions où elle est actuellement abondante, comme l’Afrique centrale. La pénurie aggravera la situation dans les régions où les ressources en eau sont déjà insuffisantes, par exemple, au Moyen-Orient et au Sahel en Afrique. Le rapport de 2012 sur la rareté de la ressource en eau (White, 2012) a identifié le niveau projeté de la rareté de l’eau et du stress hydrique dans certains pays africains4. Il conclut que des pays comme le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, la Libye, l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Rwanda, le Burundi, le Malawi et l’Afrique du Sud connaitront une pénurie d’eau à l’horizon 2025. Par ailleurs, les effets conjugués de la croissance démographique, de l’augmentation des revenus et de l’expansion des villes induiront des augmentations exponentielles de la demande d’eau, alors que les disponibilités deviendront plus irrégulières et incertaines.
1. S’assurer que tous ont un accès durable à des services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement sûrs et adéquats afin de satisfaire les besoins fondamentaux ;
2. S’assurer que l’eau ne devienne pas une entrave à la sécurité alimentaire et énergétique ;
3. S’assurer de la disponibilité d’une eau salubre en quantité suffisante pour la préservation de l’environnement et des écosystèmes vitaux ;
4. Reformer les institutions chargées de la gestion des ressources en eau afin d’instaurer la bonne gouvernance, créer un environnement favorable à la gestion durable des bassins hydrographiques nationaux et transfrontaliers, et permettre une coopération régionale sur les questions relatives à la quantité et à la qualité de l’eau ;
5. Former et retenir des spécialistes de l’eau motivés et compétents ;
6. Mettre au point des systèmes efficaces et renforcer les capacités en matière de recherche et développement dans le secteur de l’eau, ainsi qu’en matière de collecte, d’évaluation et de diffusion des données et des informations sur les ressources en eau ;
7. Elaborer des stratégies efficaces et fiables pour faire face au changement et à la variabilité du climat, à la rareté croissante de l’eau et à la disparition des plans d’eau ;
8. Remédier aux problèmes croissants de qualité et de quantité de l’eau causés par l’homme, notamment la surexploitation des ressources en eau renouvelables et non renouvelables, ainsi que la pollution et la dégradation des bassins versants et des écosystèmes ;
9. Assurer une mobilisation durable des investissements en matière d’adduction d’eau, d’assainissement, d’irrigation, d’hydroélectricité et autres usages, ainsi que pour la mise en valeur, la protection et la restauration des ressources en eau aux niveaux national et transfrontalier ;
10. Mobiliser la volonté politique, susciter une prise de conscience et obtenir l’engagement de tous en faveur des questions liées à l’eau, notamment la participation satisfaisante des hommes, des femmes et des jeunes.
Source : Vision africaine de l’eau 2025.
Encadré 1: Dix principaux défis pour le secteur de l’eau
33Introduction
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Tableau 1: Récapitulation de la vulnérabilité des services d’eau au changement climatique
Type de services d’eau Variations du climat Impact éventuel Exemples de mesures de
renforcement de la résilience
Alimentation en eau municipale et industrielle
Modifications des régimes et des quantités de précipitations
Réduction de la disponibilité, de la qualité et de la sécurité de l’eau
Mettre en œuvre les mesures d’efficacité de l’utilisation de l’eau
Eaux usées et eaux de pluie urbaines
Fortes pluies plus fréquentesCapacité de surcharge des réseaux d’égouts et des usines de traitement de l’eau et des eaux usées
Renforcer la capacité des canaux de drainage
Périodes de faibles précipitationsLes faibles écoulements qui en résultent se traduisent par des augmentations des concentrations de polluants
Mettre en œuvre le système d’alerte de la pollution
Irrigation
Hausse des températures et des niveaux d’évapotranspiration Demande accrue pour l’irrigation Élargir l’utilisation des systèmes
d’irrigation goutte à goutte
Variabilité accrue de la pluviométrie se traduisant par la réduction de l’eau disponible
Intensification des pressions sur les sources existantes d’eau pour l’irrigation, par ex., cours d’eau et aquifères
Améliorer l’efficacité de l’eau
Source : Banque mondiale 2016b.
Le stress hydrique touche actuellement plus de 2 milliards de personnes dans le monde, un chiffre qui devrait augmenter. Déjà, le stress hydrique5
touche des pays sur chaque continent et entrave la durabilité des ressources naturelles, ainsi que le développement économique et social. En 2011, 41 pays ont connu le stress hydrique, en augmentation par rapport à 36 pays en 1998. Dix de ces pays (situés dans la Péninsule arabique, en Asie centrale et en Afrique du Nord) ont prélevé plus de 100 % de leurs ressources renouvelables en eau douce (ONU, 2016).
Par conséquent, la stratégie à long terme de la Banque, Au centre de la transformation de l’Afrique, qui considère l’Afrique comme le prochain marché émergent mondial, fait remarquer à juste titre que la sécurité hydrique est un moteur essentiel de la transformation de l’Afrique. Étant donné que 5 % seulement des ressources en eau de l’Afrique, inégalement réparties, sont exploitées, des investissements considérables dans le développement et la gestion intégrés de l’eau sont indispensables pour la sécurité hydrique, alimentaire et énergétique durable, et pour la croissance verte et inclusive.
Le changement climatique affectera l’offre et la demande de services d’infrastructure hydraulique. Il est prévu que c’est essentiellement à travers l’eau que les impacts du changement climatique seront ressentis par les populations, les écosystèmes et les économies (ODI, 2014). Le changement climatique a de multiples impacts immédiats et à long terme sur les ressources en eau dans les pays africains. Ces impacts comprennent les inondations, les sécheresses, le relèvement du niveau de la mer dans les estuaires, l’assèchement des cours d’eau, la mauvaise qualité de l’eau dans les systèmes d’eaux de surface et des eaux souterraines, les distorsions des régimes de précipitation et d’évaporation de l’eau (Chika Urama et Ozor, 2010). Les impacts se font déjà sentir dans les pays africains dans toutes les régions (Nigeria, Cameroun, Kenya, Swaziland, Égypte), et aussi sur certaines ressources en eau transfrontalières, par exemple, le Lac Tchad et le Lac Victoria. Le tableau 1 récapitule la vulnérabilité des services d’eau au changement climatique.
34 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
ıMauvaise coordination entre institutions avec des mandats de prestation de services qui se chevauchent.
ı Faibles allocations budgétaires du gouvernement et le recours aux fonds des donateurs et aux dépenses des ménages.
ı Inégalités dans la prestation de services en fonction de l’emplacement (zones rurales par opposition aux zones urbaines) et de la richesse (les pauvres ont souvent moins accès et paient davantage par litre pour leurs services, en particulier dans les zones urbaines).
ı L’optimisation des ressources mal comprise dans la plupart des sous-secteurs et souvent liée à la performance des administrations locales et des municipalités.
Source : CABRI 2017.
Encadré 2: Quelques problèmes communs de politique structurelle dans le secteur WASH
Défis de la politique de l’eau. En termes de défis de politique, à mesure que l’urbanisation augmente, la demande de meilleurs services, y compris l’eau potable, les services d’assainissement de base et la sécurité alimentaire, augmente également. Ces demandes exercent des pressions accrues sur les ressources d’eau locales et régionales disponibles.
Par ailleurs, l’approvisionnement insuffisant en eau rend les communautés vulnérables à un large éventail de risques et affecte considérablement le progrès économique.
La nature et la structure actuelles du secteur de l’eau, assainissement et hygiène (WASH), par exemple, créent des défis communs dans les différents pays en matière de financement et de prestation de services. Bien que ces défis diffèrent d’un pays à l’autre en Afrique, ceux qui leur sont communs sont présentés dans l’Encadré 2.
But et portée de l’évaluation
Cette évaluation vise à éclairer les stratégies et l’approche opérationnelle de la Banque en matière d’appui au secteur de l’eau, en faisant le bilan des résultats de l’assistance de la Banque sur la période 2005-2016 et en tirant des
enseignements pour les interventions futures. Elle vise à aider la Direction de la Banque à: (i) rendre compte des résultats de développement découlant des investissements de la Banque dans le secteur de l’eau, en déterminant dans quelle mesure la Banque a contribué au développement de ce secteur dans les PMR; et (ii) apprendre de ses expériences opérationnelles, en identifiant les leçons apprises sur la manière dont la Banque peut contribuer le plus efficacement à l’amélioration de la performance du secteur de l’eau dans ses PMR.
L’évaluation couvre une période de 12 ans, de 2005 à 2016. Dans cette évaluation, le secteur de l’eau comprend l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement (AEPA) ou eau, assainissement et hygiène dans les zones rurales et urbaines et la gestion de l’eau agricole (GEA6). En conséquence, d’autres activités liées à l’eau (l’eau pour l’électricité, les transports, l’industrie et le tourisme, etc.) sont exclues.
Toutes les opérations du secteur public et du secteur privé, et d’autres activités liées au renforcement des institutions et des capacités, sont incluses dans la présente évaluation. L’évaluation porte ainsi sur 274 opérations d’AEPA et 144 opérations7 de GEA financées par la Banque.
35Introduction
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Méthodologie
L’évaluation a utilisé une approche axée sur la théorie du changement (TdC), combinée aux critères d’évaluation standard du CAD de l’OCDE : pertinence, efficacité et efficience de l’assistance de la Banque au secteur de l’eau et durabilité des avantages. En l’absence d’une théorie explicite du changement dans les documents de politique, stratégie et d’évaluation ex-ante de la Banque qui guident nombre des opérations examinées dans l’évaluation, l’équipe d’évaluation a reconstruit la théorie du changement des interventions d’AEPA et de GEA (voir Annexe 1, Figures A1.1, A1.2 et A1.3 ; Annexe 1, Encadré A1.1). Ces critères du CAD- OCDE constituent la base des questions d’évaluation.
Les questions d’évaluation sont les suivantes :
i. Dans quelle mesure les politiques et activités de la Banque dans le secteur de l’eau sont-elles pertinentes par rapport aux priorités, politiques et besoins de développement des groupes cibles, des pays bénéficiaires et en coordination et synergie avec d’autres partenaires au développement ?
ii. Dans quelle mesure les activités de la Banque (prêt et hors-prêt) dans le secteur de l’eau ont-elles été efficaces ?
iii. Dans quelle mesure l’aide de la Banque au secteur de l’eau a-t-elle été fournie de manière efficiente ?
iv. Dans quelle mesure les résultats de l’aide de la Banque au secteur de l’eau sont-ils durables ?
v. Quels facteurs permettent ou entravent l’obtention des résultats de l’assistance de la Banque ?
L’annexe 3 présente la matrice d’évaluation, qui détaille les questions d’évaluation sur la base des quatre critères d’évaluation. L’analyse utilise une
échelle de notation à quatre points telle que définie à l’annexe 5 : très satisfaisante ; satisfaisant ; insatisfaisant ; et très insatisfaisant.
L’évaluation repose sur de multiples sources de preuve, provenant principalement des éléments suivants : (i) une revue documentaire et de politique ; (ii) une revue de portefeuille ; (iii) 41 rapports d’évaluation de projet (REP) ; et (iv) 10 études de cas par pays (voir Annexe 1, Figure A1.4). Au total, l’évaluation a examiné 41 projets, couvert 23 pays (visités lors de la collecte de données sur le terrain) de manière approfondie, et a procédé à un examen documentaire du portefeuille au sens large. Les 41 projets sélectionnés couvrent les sous-secteurs suivants : AEPAR (16)8, AEPAU (15), GEA (9) et ajustement sectoriel de l’eau (1).
Les 41 projets faisaient partie d’un échantillon raisonné (voir la stratégie d’échantillonnage à l’annexe 2) de 33 projets achevés (24 pour l’AEPA et 9 pour la GEA) sur les 112 projets d’investissement (80 pour l’AEPA et 32 pour la GEA) approuvés au cours des exercices 2005-2016 et huit projets approuvés durant la période 2000-2004, mis en œuvre au cours de la période d’évaluation, et ayant des rapports d’évaluation indépendante. L’annexe 4 fournit la liste de l’échantillon de 41 évaluations au niveau des projets.
Dix pays ont été sélectionnés à dessein pour les études de cas par pays (voir les critères de sélection à l’annexe 2). Ces pays étaient les suivants : le Cameroun, le Kenya, le Mali, le Maroc, le Mozambique, le Nigéria, le Rwanda, le Sénégal, l’Ouganda et la Zambie. Au total, 193 personnes ont été interviewées au cours des études de cas par pays. Les données provenant des différentes sources ont été synthétisées à l’aide d’un logiciel d’analyse de données qualitatives (Atlas.ti) et d’un tableau matriciel. Pour plus d’informations, une note méthodologique est présentée à l’annexe 2.
36 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Limites
Cette évaluation sectorielle est d’une portée très large, qui s’appuie sur des éléments de preuve de terrain provenant de 41 projets de la Banque dans le secteur de l’eau répartis dans 23 PMR, en plus d’une revue et analyse documentaire approfondie. Ces projets évoluent dans des contextes très différents. L’évaluation a tenu compte, autant que faire se peut, de ces singularités contextuelles. Cette difficulté a été aggravée par la base d’éléments de preuve, qui n’avait pas la même solidité pour chaque PMR, et par le chevauchement limité entre les études de cas par pays et les éléments de preuve au niveau des projets. Néanmoins, cette approche a élargi la couverture géographique de l’évaluation. Le défi a été relevé en abordant l’analyse des données avec les questions et les indicateurs spécifiques figurant dans la matrice d’évaluation. Dans la mesure du possible, la preuve démontrant comment les circonstances dans les PMR ont influencé les résultats pour un indicateur était fournie.
Compte tenu du fait que le système de base de données de la Banque ne permet pas d’identifier clairement les projets de gestion de l’eau agricole,
l’équipe d’évaluation a eu recours à un processus de sélection manuelle pour identifier ces projets. A travers ce processus, il est probable que certains projets agricoles comportant des éléments de gestion de l’eau aient été omis.
Des données limitées (taille des groupes) et inadéquates ont également eu un impact sur la qualité et l’exhaustivité des évaluations de projets, et les constatations de ce rapport sont donc basées sur les éléments de preuve disponibles. Le cadre logique des résultats du projet reconstruit a été utile pour atténuer cette limite en garantissant l’identification d’indicateurs des effets pertinents et mesurables (Voir l’annexe 2, Tableaux A2.1 et A2.2). Une plus grande cohérence avec les indicateurs prévus lors de l’évaluation ex-ante des projets a été possible au niveau des extrants.
Une autre limite concerne la qualité et la cohérence des données des rapports d’évaluation de projets (REP) malgré l’utilisation d’un cadre commun. Pour remédier à cette limitation, un mécanisme rigoureux d’assurance de la qualité des données a été mis en place et effectivement appliqué, et les éléments de preuves ont été triangulées à partir de plusieurs sources et méthodes.
37Introduction
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L’engagement de la Banque dans le secteur de l’eau
Au cours de la période 2005-2016, la Banque avait non seulement des cadres de politique, mais a également pleinement soutenue le développement de l’AEPA et de la GEA en Afrique.
Politiques et stratégies de la Banque dans le secteur de l’eau
L’engagement de la Banque dans les domaines de l’AEPA et de la GEA sur la période 2005-2016 était guidé par un certain nombre de documents sur les politiques et stratégies institutionnelles et sectorielles. Ils s’agissaient notamment des cadres d’action suivants, bien entendu, les documents les plus récents s’appliquent par conséquent à moins d’interventions approuvées :
i. Politique du Groupe de la Banque en matière de développement du secteur agricole et rural, 2000. Les objectifs spécifiques de cette politique sont les suivants: i) recenser les principaux obstacles qui freinent la croissance du secteur agricole et de l’économie rurale; ii) définir une stratégie pour le programme de prêts agricoles de la Banque ; iii) élaborer un cadre stratégique pour enrichir et approfondir le dialogue avec les PMR, les organisations régionales et d’autres partenaires au développement, sur les questions de politique de développement agricole et rural et la programmation du développement au niveau pays ; et iv) appuyer des investissements plus efficaces pour le développement agricole et rural (BAD 2016b).
ii. Politique de la Banque en matière de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), 2000. Cette politique préconise une nouvelle approche en matière de développement et de gestion des ressources en eau fondée sur la
reconnaissance des besoins concurrents et la compréhension des liens du secteur avec le développement économique, la sécurité hydrique, l’énergie, la production alimentaire, la santé publique, l’environnement et d’autres objectifs de politique publique.
iii. Stratégie du secteur agricole 2010-2014. Cette stratégie vise à contribuer aux objectifs élargis de développement d’une plus grande productivité agricole, de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté. Les interventions de la Banque au titre de cette stratégie ont mis l’accent sur deux piliers, à savoir : i) l’infrastructure agricole ; et ii) la gestion des ressources naturelles.
iv. Stratégie décennale du Groupe de la Banque africaine de développement (Stratégie décennale 2013-2022). Cette stratégie met en évidence le rôle crucial que le secteur de l’eau joue dans la transformation de l’Afrique et indique clairement que « l’Afrique doit développer et gérer durablement ses vastes ressources naturelles, l’eau jouant un rôle central dans l’agriculture, l’énergie, l’industrie et les mines. » La stratégie souligne que « Des investissements considérables dans le développement et la gestion intégrés sont essentiels à la sécurité hydrique, alimentaire et énergétique durable en vue d’une croissance verte et inclusive. » (BAD 2012a).
v. Le projet de la politique de l’eau, 2016. L’objectif primordial de la nouvelle politique consiste à améliorer la sécurité hydrique de l’Afrique et à transformer ses ressources en eau afin de promouvoir une croissance socioéconomique et un développement durable, vert et inclusif.
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vi. Nourrir l’Afrique – Stratégie pour la transformation de l’agriculture en Afrique, 2016-2025. Cette stratégie multipartite visant à transformer l’agriculture en Afrique met l’accent sur sept facteurs déterminants, à savoir: i) l’accroissement de la productivité; ii) la réalisation de la valeur de l’augmentation de la production; iii) l’augmentation des investissements pour des infrastructures physiques et immatérielles facilitatrices; iv) la promotion des flux de financement ciblant l’agriculture; v) l’instauration d’un environnement propice à l’agro-industrie ; vi) l’amélioration de l’inclusion, de la durabilité et de la nutrition ; et vii) la coordination des acteurs dans le cadre d’un partenariat devant piloter la transformation. Dans ce cadre, la GEA joue un rôle essentiel dans le processus de transformation (BAD 2016b).
Engagement global de la Banque dans l’AEPA, 2005-20169
Près de 60 % des engagements passés de la Banque dans le domaine de l’AEPA ont eu lieu au cours de la période de 12 années 2005-2016 (Figure 1). Durant la période 2005-2016, la Banque a approuvé un total de 3,97 milliards d’UC pour des
interventions portant sur les services d’AEPA. Sur le montant total des approbations d’AEPA au cours de la période, environ 61 % de ces ressources ont financé des investissements dans les zones urbaines, en vue notamment : d’améliorer les conditions de vies des citadins pauvres ; servir les industries et les entreprises ; et renforcer la résilience face aux risques liés au changement climatique. Les 39 % restants ont financé des services d’AEPA aux communautés des zones rurales (BAD 2016b).
Un soutien financier plus important que la moyenne a été observé en 2016, avec la politique de la Banque visant à ouvrir le financement du guichet de la Banque africaine de développement (BAD) aux pays du Fonds africain de développement (FAD) éligibles. Bien que les montants approuvés pour financer les interventions de la Banque dans le domaine de l’AEPA aient fluctué au cours de la période 2005-2016, l’année 2016 a été marqué par un pic dans les approbations. Par exemple, le Programme d’AEPA durables des villes du Kenya été approuvé en 2016 pour un montant de 282,4 millions d’UC. Ce montant pour un seul programme était pratiquement égal à la moyenne annuelle des approbations pour la période 2005-2015 dans le secteur de l’eau (Figure 2).
Figure 1: Approbations de prêts et dons dans le domaine de l’AEPA par année (millions d’UC)
300
200
100
0
400
500
600
700
800
57% en 12 ans43% en 37 ans
1968 1970 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1387 1989 1991 1993 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
Source : Calculs d’IDEV, fondés sur la base de données ERP de la BAD (SAP).
40 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Figure 2: Approbations totales et moyennes (millions d’UC)
Figure 3: Prêts et dons nets par guichet de financement (2005-2016)
Source : Calculs d’IDEV, fondés sur la base de données ERP de la BAD (SAP).
Source : Calculs d’IDEV, fondés sur la base de données ERP de la Banque (SAP).
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Total desapprobations pour
l’année 2016
Approbationmoyenne par
an, 2005-2015
Approbationmoyenne par
an, 1968-2005
761,72
292,02
84,17
3%
3%
8%
47%
39%
FAE
IAEPAR
Autres
BAD
FAD
Au cours de la période d’évaluation (2005-2016), les approbations nettes de la Banque totalisent 3,71 milliards d’UC (157 projets d’investissement et 66 études), représentant respectivement 70 % et 30 % en nombre du total des interventions financées par la Banque dans l’AEPA sur cette période. Sur les 223 interventions, 109 sont achevées11 et les autres sont en cours de mise en œuvre (90), récemment approuvées (20), ou annulées (4). Les guichets BAD et FAD représentent 86 % des prêts nets sur la période. L’Initiative pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement en milieu rural et la Facilité africaine de l’eau ont fourni chacune 3 % des prêts nets de la Banque au cours de cette période, soit près de 100 millions d’UC chacune (Figure 3).
De 2005 à 2016, sept pays ont reçu 56 % de l’aide de la Banque au secteur de l’AEPA : Kenya (13%), Maroc (11%), Nigeria et Tanzanie
(9% chacun), Zambie, Ouganda et République démocratique du Congo (5% chacun). L’Afrique de l’Est a reçu 34% (1,3 milliard d’UC) de prêts nets et de dons approuvés (voir l’annexe 6, Tableau A6.1). Cette situation est essentiellement imputable aux financements accordés au Kenya, à la Tanzanie, à l’Ouganda et à l’Éthiopie, qui ont reçu ensemble près de 1,2 milliard d’UC. Ce groupe était suivi de l’Afrique de l’Ouest, où le Nigeria, premier bénéficiaire de la région, a reçu 314 millions d’UC et de l’Afrique du Nord, dominée par le Maroc, qui a bénéficié de près de 70 % (416 millions d’UC) du total des approbations nettes de la région. Les régions d’Afrique australe et centrale viennent enfin avec 14 % et 10 % du total net d’approbations, respectivement. Les opérations multinationales ne représentaient que 3 % du montant total net approuvé au cours de la même période.
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Engagement global de la Banque dans la GEA, 2005-201612
Eau pour l’alimentation : De 2005 à 2016, la Banque a approuvé 353 prêts et dons dans le secteur agricole, se chiffrant à environ 4 milliards d’UC et représentant plus de 13 % de l’ensemble des approbations à l’échelle de la Banque. Parmi ces approbations, plus de 40% comportaient des composantes de gestion de l’eau et totalisaient 2,2 milliards d’UC. Ces composantes étaient essentiellement constituées de forage de puits, de construction de systèmes de maîtrise de l’eau, d’aménagement de bassins versants ainsi que des ouvrages d’irrigation et de drainage (Figure 4).
Au cours de cette période, près de 60 % des opérations de la Banque dans la GEA, en termes de volume de prêts nets et de nombre d’opérations, ont été financées par le Fonds africain de développement, suivi du guichet de la Banque avec 12 % des opérations et 24 % du volume de prêts nets. Les instruments de financement qui ont été utilisés pour financer les opérations de GEA en 2005-2016 étaient essentiellement les prêts de projet représentant 62 % ; les dons de cycle de projet représentant 20 % ; et le financement de l’ajustement sectoriel représentant 10 %.
Figure 4: Opérations agricoles financées par la Banque, 2005-2016 (pourcentage)
58% 42%Avec la composante gestion de l’eau
Sans la composante gestion de l’eau
Source : Calculs d’IDEV, fondés sur la base de données ERP de la Banque (SAP).
42 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Degré de réalisation des résultats de développement et durabilité
Les interventions de la Banque dans le secteur de l’eau au cours de la période 2005-2016 sont pertinentes et ont globalement produit leurs extrants, mais les effets obtenus ne sont pas à la hauteur des attentes et ils ne seront probablement pas durables (voir Annexe 7). Plusieurs facteurs, internes et externes, expliquent cette performance.
Pertinence
La pertinence de l’appui de la Banque au secteur de l’eau a été examinée à trois niveaux : objectifs stratégiques, objectifs des projets et conception des projets. Les objectifs des documents stratégiques de la Banque (politiques, stratégies et initiatives) du secteur de l’eau et des interventions sur l’eau étaient jugés conformes aux politiques et stratégies de l’institution, aux priorités des PMR, et aux objectifs internationaux. Les objectifs des projets étaient alignés sur les besoins des bénéficiaires, mais la conception des projets était souvent déficiente ou ne tenait pas suffisamment compte de ces besoins. De plus, les interventions de la Banque ont montré d’autres faiblesses de conception, notamment en matière d’évaluation des risques de manière plus positive, certaines innovations dans la conception des interventions de la Banque ont été identifiées en termes d’arrangements de mise en œuvre et d’introduction de partenariats public-privé (PPP). Dans l’ensemble, la pertinence de l’appui de la Banque a été jugée satisfaisante.
Les objectifs des documents stratégiques de la Banque dans le secteur de l’eau (politiques, stratégies et initiatives) sont principalement axés sur l’amélioration de la sécurité de l’eau
pour une croissance et un développement socioéconomique durables, verts et inclusifs en Afrique. Ces objectifs sont alignés sur ceux :
ı De la Stratégie décennale de la Banque (2013-2022), la Politique de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et les documents de politique et de stratégie sectorielle pertinents, y compris ceux pour l’agriculture et le développement rural (voir les politiques et stratégies de la Banque dans le secteur de l’eau, à la section précédente).
ı De la Vision africaine de l’eau pour 2025, qui vise « Une Afrique où les ressources en eau sont utilisées et gérées de manière équitable et durable pour la réduction de la pauvreté, le développement socioéconomique, la coopération régionale et la protection de l’environnement » (BAD 2016d).
ı Des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), la Vision mondiale de l’eau 2025 et, plus récemment, les objectifs de développement durable (ODD).
En outre, les plans et objectifs nationaux des PMR ont souvent été conçus en ayant à l’esprit les objectifs des OMD, notamment l’objectif 1 (éradiquer la pauvreté et la faim) et l’objectif 7 (assurer la durabilité environnementale). D’après les analyses du groupe de projets, 71% des 41 Rapports d’évaluation de projet (RAP) examinés font explicitement référence aux OMD en termes d’alignement avec les objectifs des interventions.
La pertinence des objectifs des interventions de la Banque dans le secteur de l’eau par
45Degré de réalisation des résultats de développement et durabilité
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rapport aux besoins des PMR a été jugée satisfaisante. D’après les REP, les objectifs des interventions de la Banque étaient généralement alignés sur les priorités des PMR. Tous les 41 REP ont cité au moins un des principaux documents de politique de la Banque comme base pour orienter les objectifs du projet. De même, l’approche globale de la Banque en matière d’eau - accès amélioré et utilisation de l’eau potable comme moyen de réduction de la pauvreté et de développement socioéconomique – se reflétaient dans les objectifs de tous les projets du secteur de l’eau examinés dans les analyses groupées. La pertinence des objectifs de la Banque dans le secteur de l’eau a également été confirmée par les personnes interrogées dans le cadre des études de cas des pays, qui estimaient qu’en grande partie les politiques et les projets de la Banque étaient pertinents pour les problèmes de développement liés à l’eau des PMR. Cela a été attribué à l’étroite relation de travail entre la Banque et les gouvernements des PMR et au processus participatif grâce auquel les documents de stratégie par pays de la Banque ont été élaborées, permettant ainsi de s’assurer que ces politiques reflètent les besoins en matière de développement du secteur de l’eau des PMR.
Les interventions de la Banque dans le domaine de l’eau ont des objectifs de développement clairs et pertinents et sont fondées sur une approche axée sur la demande. Néanmoins, leur conception était largement insatisfaisante13. Seulement 44% (1814 projets sur 41) ont été jugés satisfaisants en termes de pertinence de la conception (47% pour l’AEPAU, 38% pour l’AEPAR et 44% pour la GEA). En outre, les 41 projets ont tous présenté des faiblesses dans au moins un aspect de leur conception. Ces faiblesses reflètent principalement les insuffisances de la stratégie adoptée pour atteindre les résultats des interventions dans le secteur de l’eau, conformément à la théorie sectorielle du changement, à la manière dont l’approche axée sur la demande a été opérationnalisée et dans l’évaluation des risques.
La stratégie utilisée pour atteindre les objectifs des interventions dans le domaine de l’eau, était limitée. La Banque, à travers le dialogue sur les politiques, a plaidé en faveur et pour le financement des investissements dans l’assainissement, mais l’assainissement reste un défi majeur. En outre, les interventions dans le secteur de l’eau au niveau des PMR financées par le gouvernement et les partenaires au développement ont davantage porté sur l’approvisionnement en eau potable que sur l’amélioration de l’assainissement, malgré l’importance fondamentale d’un assainissement idoine pour prévenir les maladies d’origine hydrique. Cette situation pourrait être due aux contraintes budgétaires strictes du gouvernement par rapport à l’énorme déficit de financement public. Elle pourrait également être attribuée aux insuffisances des approches utilisées dans les interventions d’assainissement financées par la Banque dans les PMR.
En outre, alors que des exemples de projets de la Banque visant spécifiquement le développement du secteur privé ont été cités au Maroc, au Mali GEA, et au Nigeria, les parties prenantes de six des 10 études de cas (Sénégal AEPA, Zambie AEPA, Mozambique AEPA, Mali AEPA, Kenya GEA et Cameroun AEPA) ont souligné l’insuffisance de l’appui aux acteurs du secteur privé. L’examen de politique et de la littérature a révélé que, dans le secteur de l’eau, le développement et le soutien aux PME renforçaient l’esprit d’entreprise local, notamment pour la construction de puits et de latrines, les services de réparation et l’approvisionnement en pièces de rechange. En réalité, alors que le secteur privé joue un rôle de plus en plus important dans l’exploitation et la maintenance des infrastructures d’approvisionnement en eau, il est nécessaire de renforcer les capacités.
Leçon clé 1: L’adoption d’approches motivées par les bénéficiaires est pertinente lorsqu’elle est appliquée de manière cohérente. Le degré et la qualité de la collaboration avec les parties prenantes locales sont importantes.
46 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
L’approche fondée sur la demande était largement utilisée, bien qu’elle n’était pas toujours efficace pour capter les besoins des bénéficiaires. L’approche fondée sur la demande a été utilisée dans neuf des 16 projets de l’Initiative d’AEPAR et dans six des neuf projets de GEA. Les données issues des études de cas par pays indiquent une progression dans le temps de l’utilisation d’une approche fondée par la demande dans la conception des projets. Cette approche a été effective dans les projets d’AEPAR du Tchad, du Ghana, du Mali et du Rwanda. Au Ghana, par exemple, une participation active des membres de la communauté tout au long de la mise en œuvre du projet a été notée. Cela a été rendu possible grâce à la participation de plus de 600 000 membres de la communauté aux diverses activités liées à la sensibilisation et à la compréhension de l’approche axée sur la demande. En outre, pour le Rwanda, les programmes ont utilisé une approche basée sur la demande de la communauté locale, qui a accru la participation des bénéficiaires à la définition des sous-projets d’AEPA, ainsi qu’à la construction et à la gestion d’installations par le biais d’autorités décentralisées établies par le gouvernement, y compris les comités de développement communautaire (CDC) et le Fonds d’appui au développement local (RLDSF). En revanche, l’approche n’était pas effective dans le cas d’autres projets financés par l’Initiative d’AEPAR (Tanzanie15, Mauritanie, Sénégal et Ouganda) et non financés par l’Initiative d’AEPAR (Burundi, Burkina Faso et les deux projets en Zambie). L’utilisation limitée de l’approche fondée sur la demande était étroitement associée au choix technologique inapproprié mentionné dans ces projets. Cette lacune est révélatrice de la participation limitée de la communauté à la conception des projets, en particulier pour refléter les besoins des communautés. Les cas du Burundi, du Burkina Faso, de la Mauritanie et de la Zambie AEPA des provinces centrales montrent une très faible participation des populations dans le choix de la technologie d’AEPA. Au Burundi, par exemple, le ministère de la Santé publique a choisi le type de latrine dite écologique (Ecosan)
au lieu des latrines améliorées dénommées Fosses ventilées améliorées. Comme le type de latrine Ecosan n’était pas compatible avec les habitudes et les pratiques de la population scolaire, ces latrines n’étaient pas utilisées et gérées efficacement. Au Burkina Faso, les bénéficiaires du projet se sont plaints des forages équipés de pompes de marque Vergnet en raison des difficultés de fonctionnement et d’entretien, et de la conception inappropriée d’équipements destinés aux femmes enceintes et aux personnes âgées. De plus, les réservoirs d’eau de la même marque étaient difficiles à entretenir, car ils n’étaient pas facilement accessibles.
Dans les interventions de GEA, l’approche fondée sur la demande a été efficace pour le projet d’irrigation du riz géré par les exploitants16 de la Gambie. Ce projet a utilisé un mécanisme approprié pour une participation effective de la communauté locale afin d’assurer l’appropriation et la durabilité. En revanche, les besoins des bénéficiaires n’avaient pas été suffisamment pris en compte lors de la phase de conception des projets de Madagascar, du Nigeria et du Mali17. L’évaluation de la politique GIRE (BAD 2013a) a abouti à une constatation similaire. Elle a noté que « l’implication des communautés et institutions locales était essentielle, et même si une approche participative était souvent recommandée dans le document d’évaluation ex-ante des projets, celle-ci n’était pas suffisamment détaillée ». La revue documentaire et de politique ainsi que les entrevues avec les informateurs clés soulignent également l’importance d’un engagement approprié des parties prenantes pour la conception de projets de qualité et soutiennent l’affirmation suivante : « Avoir des partenaires locaux engagés dans toutes les phases du projet est essentiel car ils comprennent mieux le contexte, les processus et les procédures locaux » (BAD 2015). L’engagement des bénéficiaires dès la phase de conception augmente la pertinence contextuelle des interventions et peut avoir un effet positif sur l’efficacité et l’efficience.
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En ce qui concerne l’AEPAU, les conceptions de projets au Sénégal, à l’île Maurice, au Ghana et en Mauritanie étaient principalement motivées par la technologie choisie plutôt que par des considérations d’adéquation technique et financière. Des insuffisances ont été associées aux options technologiques pour les interventions financées par la Banque dans le cas des projets du Sénégal, de l’île Maurice, du Ghana et de la Mauritanie. Par exemple, l’utilisation d’un système de traitement tertiaire des eaux usées domestiques (procédé de boues activées) avec des technologies complexes et énergivores nécessite un renforcement des capacités pour s’assurer que les compétences nécessaires pour exploiter efficacement le système sont disponibles localement, à court et à long terme.
Cela s’est avéré problématique dans le cas des projets de l’île Maurice et du Sénégal. Les technologies utilisées n’étaient pas tout à fait appropriées et réduisaient la fonctionnalité des systèmes. Ce fut le cas pour les projets du Sénégal18, de l’Éthiopie, de la Mauritanie19 , du Kenya20 et pour le projet Niassa au Mozambique. Cette situation a occasionné un certain nombre de défaillances et réduit l’ampleur des avantages du projet.
Les risques majeurs n’étaient pas suffisamment pris en compte. Bien que les réformes du secteur
de l’eau et l’engagement continu du gouvernement aient été clairement identifiés comme risques dans l’ensemble des 41 projets examinés, l’ajustement tarifaire n’a pas été suffisamment pris en compte dans sept des 15 projets d’AEPAU21. Les risques majeurs concernant la fiabilité et la qualité des ressources en eau22 n’ont pas non plus été correctement pris en compte. Quant aux risques liés à la gestion et à la conservation des ressources en eau, ils n’ont été couverts que dans cinq projets (au Maroc [2], au Kenya (1) et en Tanzanie [2]) sur les 15 projets d’AEPAU. L’évaluation de la politique de la GIRE (2013) a abouti à une conclusion similaire ; seulement cinq sur un échantillon de 40 projets examinés dans ladite évaluation ont explicitement traité de la question de gestion ou de la conservation des ressources en eau. De plus, neuf des 15 projets d’AEPAU n’ont pas pris en compte de manière adéquate les questions de maintenance et de durabilité des installations. En outre, seuls deux des 15 projets d’AEPAU ont abordé les risques concernant les coûts énergétiques, la capacité institutionnelle, la défaillance des opérateurs privés, la croissance démographique et animale, les programmes complémentaires et la qualité des réseaux de distribution.
Pour l’AEPAR, les capacités institutionnelles constituaient le risque le plus fréquemment mentionné dans 11 des 16 projets examinés. Les contributions des communautés et des bénéficiaires n’étaient évoquées que dans sept des 16 projets d’AEPAR23. Les autres risques majeurs étaient liés à la théorie du changement qui n’était pas présenté de façon appropriée dans les rapports d’évaluation ex-ante des projets (PAR). Par exemple, ceux concernant la maintenance et la durabilité des installations rurales d’AEPA n’ont été abordés que dans quatre des 16 projets. En outre, les risques liés au changement de comportement n’ont été évoqués que dans les projets de la Zambie AEPA rural au niveau national et du Mali. En ce qui concerne la GEA, ni les besoins des bénéficiaires ni les risques associés aux multiples utilisateurs n’ont été pris en compte de manière adéquate lors de la phase conceptuelle des projets de Madagascar24 et du Nigéria.
Leçon clé 2: Appliquer une approche basée sur des standards dans la conception au détriment de la souplesse de la prestation de services pourrait constituer un facteur de risque pour le système. Par exemple, un contrôle approprié du processus de boues activées est essentiel pour assurer la production d’un bon effluent.
Leçon clé 3: Une insuffisante évaluation des risques critiques du secteur de l’eau, tels que l’ajustement tarifaire, la gestion et la conservation des ressources en eau, la maintenance des installations et les capacités institutionnelles peuvent compromettre les résultats obtenus.
48 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Le contrat d’affermage a été adjugé dans le cadre d’un processus d’appel d’offres à un seul soumissionnaire à la compagnie des eaux (City Water Services Limited- CWS) après trois cycles d’appel d’offres qui se sont étalés sur cinq ans. D’autres soumissionnaires qui n’ont pas été sélectionnés ont soulevé les questions de risques et de données de base. Cependant, le gouvernement n’a pas tenu compte de ces deux problèmes en contractant CWS. Après deux années d’exploitation, CWS a cessé d’exploiter ou d’entretenir le système en raison de l’augmentation des coûts et des factures impayées. En conséquence, le PPP s’est effondré et le gouvernement a dû mettre en place une compagnie publique pour prendre en charge, gérer, exploiter et entretenir le système.
Source : REP du projet AEPA de Dar es Salaam de la Tanzanie
Encadré 3: L’échec d’un PPP dans le cadre du projet d’AEPA de Dar es Salaam en Tanzanie
La conception des projets a également été affectée par l’interférence politique et la mauvaise qualité des études de faisabilité. A partir des études de cas du Ghana et du Kenya ainsi que de l’évaluation du projet des Comores, il est apparu que le choix de l’emplacement et la gestion des services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement étaient guidés par des considérations politiques sans dûment tenir compte des questions techniques et sociales. Cela a nui à la qualité de la conception des projets d’eau et d’assainissement, ainsi que sur l’exploitation et la gestion des services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement.
L’implication du secteur privé dans l’exploitation et la gestion des installations d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement a été jugée utile dans tous les pays associés aux projets examinés. La performance du secteur privé a été affaiblie par l’ingérence politique dans la conception et la gestion des projets, et par un environnement réglementaire faible. Le projet de la Tanzanie était un cas d’espèce (encadré 3). Le partenariat public-privé (PPP), un pilier central de la conception initiale du projet, s’est effondré principalement à cause des défauts de conception (y compris la participation insuffisante des parties prenantes) résultant de l’ingérence politique.
La qualité des études de faisabilité des projets constituait également un problème. Ces études visaient, entre autres, à identifier les besoins des bénéficiaires et les coûts et avantages attendus du projet. Elles ont été réalisées par les gouvernements, avec le soutien de la Banque à travers divers fonds fiduciaires et instruments de préparation de projet (par exemple, la Facilité africaine de l’eau). Par le passé, les études préparatoires s’effectuaient après l’approbation du projet, ce qui occasionnait parfois de longs retards dans l’exécution du projet. Les études de faisabilité sont de nos jours préparés avant l’approbation du projet.
Selon les entretiens avec le personnel de la Banque, la réalisation d’études de faisabilité avant l’approbation constitue une avancée par rapport à l’approche précédente. Cependant, l’approche unique du processus d’approbation préalable, indépendamment de la capacité du pays, présente des défis. Le délai requis entre la soumission et l’approbation par le comité peut également exercer des pressions pouvant nuire à la portée des études de faisabilité. Les études de cas par pays et les REP montrent que les études de faisabilité étaient parfois précipitées, ou sautaient des étapes importantes, en raison de la demande urgente des projets à des fins politiques. La revue documentaire et de politique a révélé que les courts délais de soumission des études de faisabilité pouvaient nuire à leur portée. Cette situation a contribué à la mauvaise conception et, par la suite, à des problèmes d’exécution des projets, comme ce fut le cas pour les projets suivants : Sénégal Assainissement, Rwanda PADAB, Cameroun AEPA
Leçon clé 4: Des études de faisabilité de mauvaise qualité conduisent à une faible qualité de la conception du projet et à des problèmes de mise en œuvre subséquents.
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en milieu semi-urbain et Madagascar PRPIM. Par exemple, le Projet d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement du Cameroun dans les zones semi-urbaines (PAEPA MSU) n’a pu achever que 40% du nombre de latrines familiales à construire parce que les coûts étaient plus élevés que prévus. Les coûts de ce projet ont été sous-estimés en raison du manquement à l’obligation de mener une évaluation appropriée au stade de la faisabilité. Des études de faisabilité, soigneusement réalisées avant l’approbation du projet par les gouvernements et soutenues par diverses initiatives de la Banque, ont amélioré non seulement la qualité de la conception du projet, mais aussi l’efficacité de la mise en œuvre du projet. D’après la revue de la littérature et les entretiens avec le personnel de la Banque, des études de faisabilité correctement menées et des missions de supervision régulières sont essentielles, non seulement pour assurer la mise en œuvre efficace des projets, mais aussi pour assurer leur durabilité.
Certaines innovations dans la conception des interventions de la Banque ont été identifiées (arrangement de mise en œuvre et introduction d’un PPP). Compte tenu de la situation politique du Zimbabwe, confronté à des sanctions économiques empêchant le financement des projets par le biais du système gouvernemental, la Banque a mis au point de manière novatrice des modalités de mise en œuvre adaptées aux circonstances. Ceci est particulièrement important quand il s’agit d’aider des pays en situation de fragilité dans lesquels les arrangements normaux sont difficiles à appliquer. Au Rwanda, l’introduction du PPP a fourni un aspect innovant aux actions de la Banque dans le domaine de l’eau potable en milieu rural, pour donner suite à l’échec du modèle de gestion communautaire (encadré 4). En outre, Le projet d’approvisionnement en eau en vrac de Kigali constitue un cas novateur : dans le cadre d’un accord de partenariat, Kigali Water Limited (une entité privée) fournira de l’eau en vrac à la Water and Sanitation Corporation (WASAC), société publique de services d’eau, qui vendra ensuite aux consommateurs locaux.
La gestion communautaire a été mise en œuvre au Rwanda entre 1987 et 1994, et des conseils de gestion communautaire de l’eau ont été mis sur pied dans tous les districts. Les utilisateurs de bornes fontaines ont été regroupés en comités dont les membres sont élus par leurs pairs. Ce modèle a très vite étalé ses limites : i) bénévolat entre les membres des comités de point d’eau ; ii) manque de compétences techniques (manque de professionnalisme) ; ii) responsabilité diluée des utilisateurs traduisant la non-appropriation des installations ; iv) non-paiement des redevances de manière régulière par les membres, et v) mauvaise gestion financière (y compris le détournement de fonds). Cette situation ajoutée au manque de compétences, de transparence et de fonds a donné lieu à des systèmes d’adduction d’eau mal entretenus.
Une évaluation de l’alimentation en eau et de l’assainissement dans les districts, réalisée en 2004, avait conclu à l’échec du modèle de gestion communautaire. Le Rwanda a, pour l’essentiel, abandonné ce modèle et adopté un modèle de gestion par un opérateur privé dans le cadre d’un PPP dont le gouvernement a fait la promotion. Dans ce système, les autorités locales (districts) sont propriétaires du système en vertu des pouvoirs qui leur sont conférés par le processus de décentralisation. En 2010, l’appui du gouvernement au Programme d’approvisionnement en eau lancé par la Banque mondiale a permis de mettre à jour la politique en matière d’AEPA avec un accent sur la durabilité, un accès amélioré à l’eau et aux services d’assainissement et la mise en place de l’Office rwandais pour le développement de l‘énergie, de l’eau et de l’assainissement (EWSA) pour la desserte des zones urbaines et la supervision de l’alimentation en eau et l’assainissement en zones rurales. L’EWSA promeut la transparence dans les contrats passés avec des opérateurs privés pour la gestion et l’entretien des infrastructures de l’eau. Le gouvernement réfléchit actuellement à la restructuration du secteur de l’eau, et mise sur l’expérience de l’EWSA dans la gestion de services publics pour élargir ses missions et faire participer directement le secteur privé à la gestion des infrastructures de l’eau en milieu rural et, si possible, aux grands projets de PPP. Le rôle du secteur privé dans l’AEPA continuera d’inclure la gestion déléguée et sera étendu à des modèlesSource : Rwanda 1 PER.
Encadré 4: Pour des PPP dans le projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural du Rwanda
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Les notations de la pertinence sont résumées comme suit :
Critère d’évaluation Notation
Mesure dans laquelle les objectifs des stratégies, politiques et initiatives de la Banque dans le secteur de l’eau sont alignés sur ses politiques institutionnelles, sur les priorités de développement des PMR et sur les objectifs internationaux.
Satisfaisante
Mesure dans laquelle les objectifs des interventions de la Banque dans le secteur de l’eau sont alignés sur les stratégies de développement des PMR, les stratégies de la Banque et les besoins des bénéficiaires.
Satisfaisante
Mesure dans laquelle la conception des interventions dans le domaine de l’eau favorise l’obtention des résultats.
Insatisfaisante
Pertinence Satisfaisante
Efficacité
L’efficacité de l’appui de la Banque au secteur de l’eau (AEPA et GEA) a été évaluée selon trois dimensions : réalisation des objectifs de haut niveau, réalisation des produits et réalisation des effets. Dans les domaines de l’AEPA (AEPA urbain et AEPA rural), une distinction a été faite entre les composantes eau et assainissement. L’évaluation Malgré les progrès enregistrés au cours de la période des OMD (2000-2015) en termes d’accès à l’eau dans les PMR, il est possible d’en faire davantage, notamment en matière d’assainissement. L’évaluation a révélé qu’il y a eu des progrès au cours de la
période des OMD (2000-15) en termes d’accès à l’eau dans les PMR, et qu’il est possible d’en faire davantage, notamment en matière d’assainissement. Bien que la composante eau des interventions d’AEPA ait fourni les principaux extrants nécessaires pour améliorer l’accès à des services d’eau fiables et abordables, il n’en va pas de même de l’assainissement et de la réalisation des extrants relatifs à la GEA. La Banque a mené d’importantes actions de renforcement des capacités et de sensibilisation, mais les niveaux de prestation de services des projets et de changement de comportement des bénéficiaires sont restés limités, contribuant ainsi à la non-réalisation des effets intermédiaires escomptés. Le degré de réalisation de ces effets variait d’un sous-secteur à l’autre. Le contexte de chaque RMC a été l’un des facteurs déterminants entravant la performance au niveau de la réalisation des effets. Globalement l’efficacité est jugée insatisfaisante.
Efficacité des interventions d’AEPA
Les progrès à l’échelle de l’Afrique dans le secteur de l’AEPA sont marqués par une histoire plus positive pour l’accès à l’eau que pour l’assainissement. Dans les 10 études de cas par pays, huit ont atteint les objectifs d’approvisionnement en eau potable, mais un seul - le Maroc - a atteint les objectifs d’assainissement. Les zones rurales sont à la traîne des zones urbaines pour l’eau et l’assainissement. L’encadré 4 fournit des données supplémentaires sur les progrès en matière d’assainissement et d’hygiène dans les 10 pays étudiés et illustre le degré élevé de variation des progrès réalisés par pays.
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Les améliorations de l’accès à l’assainissement au cours de la période 1990-2015 variaient de 9% à 49% au Nigéria et de 52% à 77% au Maroc. Au Rwanda, l’accès à l’assainissement amélioré est passé de 33% à 62% au cours de la même période. Parmi les 10 pays, seul le Maroc a atteint la cible OMD relative à l’assainissement. Le Cameroun, le Kenya, le Mali, le Mozambique, le Nigéria, l’Ouganda et la Zambie ont fait des progrès limités ou inexistants en matière d’assainissement. Le Sénégal a fait des progrès modérés et le Rwanda a bien progressé.
La défécation en plein air dans les zones rurales des 10 pays est passée de 27,2% en 2005 à 20,6% en 2015. De 2005 à 2015, le Maroc a réduit de 16% la défécation en milieu rural, suivie du Sénégal (13%). Le Nigeria n’a pas fait de progrès, avec une augmentation de 1%. En 2015, le Rwanda et l’Ouganda avaient la plus faible prévalence de défécation en plein air dans les zones rurales, avec respectivement 1,9% et 8,1%. La défécation en milieu rural était la plus élevée au Mozambique (52%) et au Nigéria (34%). Dans les zones urbaines, la proportion de la population déféquant en plein air a chuté de 5,0% à 3,9% entre 2005 et 2015.
Les rares données disponibles sur les installations de lavage des mains avec du savon et de l’eau suggèrent qu’il est faible, avec une moyenne de 20,7% dans les zones urbaines et de 7,3% dans les zones rurales. En 2017, cinq des dix pays avaient intégré l’assainissement total piloté par la communauté dans une politique ou un plan national : le Kenya, le Mali, le Nigéria, l’Ouganda et la Zambie.Source : Rapport de situation du Programme commun OMS/UNICEF de suivi de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement (JMP) (wssinfo.org) and WHO/UNICEF (2015) et OMS/UNICEF (2015) Progrès en matière d’assainissement et d’eau potable : Mise à jour 2015.
Encadré 5: Sélection d’indicateurs d’assainissement dans les 10 pays
L’évaluation de la réalisation des effets a été faite par l’examen des facteurs de changement liés aux effets dans le contexte de la théorie du changement prévue. Pour les interventions d’AEPA, les effets comprennent : (i) l’accès aux sources améliorées et leur utilisation se sont accrus ; ii) fourniture améliorée de services d’eau potable ; (iii) accès accru aux services d’assainissement améliorés ; et (iv) l’adoption de comportements /pratiques clés en matière d’hygiène s’est accrue. En ce qui concerne les interventions de GEA, les effets incluent : (i) accès accru à l’eau pour l’irrigation ; (ii) fourniture améliorée de services de GEA ; iii) production et productivité agricoles accrues ; et (iv) génération accrue de revenus pour les bénéficiaires du projet.
Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement en Milieu Urbain
Réalisation des extrants des interventions d’AEPAU
Les projets d’AEPAU de la Banque ont produit des résultats en termes d’infrastructures physiques pour l’approvisionnement en eau potable, mais moins pour les installations et services d’assainissement. L’appui de la Banque a fourni un nombre important d’extrants en termes d’infrastructure d’approvisionnement en eau potable. Tous les 15 projets
d’AEPA en milieu urbain, à l’exception du Kenya et du Sénégal, ont réalisé plus de 75% des infrastructures physiques attendues. La non-réalisation de certaines infrastructures d’approvisionnement en eau potable prévues était essentiellement due à des contraintes financières strictes qui ont conduit à la réduction de l’ampleur des projets. Ce fut le cas pour neuf sur les 15 projets d’AEPAU (Sénégal, Mauritanie, Kenya, Tanzanie Monduli, Mozambique Niassa, Mozambique AEPAU, Congo, les Comores et Éthiopie). Les principaux extrants physiques d’approvisionnement en eau potable comprennent la prise d’eau, les forages, les stations de traitement, les conduites de transport, les réservoirs pour château d’eau, les réseaux de distribution, les kiosques et les forages, les compteurs et les installations de laboratoire.
Le niveau de réalisation des extrants d’assainissement était faible. Ces extrants comprenaient : des usines de traitement des eaux usées, des réseaux d’égouts, des stations de pompage des eaux usées, des réservoirs, des conduites d’eau brute et d’eau traitée, des systèmes de gestion à distance ; des latrines familiales et des toilettes publiques ; et des installations de lavage des mains. Seuls 42% du groupe de projets d’AEPAU ont réalisé plus de 75% des extrants physiques d’assainissement attendus (Annexe 6, Tableau A6.7).
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Sous-utilisation des infrastructures hydrauliques. Certains des systèmes d’approvisionnement en eau potable qui ont été installés, réhabilités ou étendus dans le cadre du groupe de projets n’étaient pas utilisés de manière optimale ou ne fonctionnaient pas au moment de l’évaluation. La sous-utilisation de l’infrastructure hydraulique était principalement due à: (i) la disponibilité insuffisante de l’eau à la source (Mtoni pour le projet AEPA de Dar es Salaam en Tanzanie); (ii) l’absence d’un réseau de distribution approprié (Tanzanie Monduli, Mauritanie25 ); (iii) des défauts de conception (Kenya); (iv) l’absence d’une alimentation stable (électricité) pour pomper l’eau (projet AEPA de Dar es Salaam en Tanzanie); et v) l’absence d’une structure appropriée pour gérer les installations, entraînant ainsi leur non-utilisation, pendant une longue période, après livraison (Comores26 ).
La Banque a également intégré dans ses interventions des activités de renforcement institutionnel et développement des compétences pour améliorer les niveaux de prestation de services, ainsi qu’une meilleure exploitation et un meilleur entretien, y compris en ce qui concerne l’efficacité de la facturation, les ratios de compteurs et le soutien logistique. Les activités de soutien se sont focalisées sur la fourniture d’équipement et la réalisation des études. Les extrants concernaient principalement la réhabilitation des bureaux (Comores et Kenya) et la fourniture de matériel (Comores, Ghana, Kenya, Mozambique et Tanzanie). En outre, des études ont été réalisées pour soutenir : (i) les services d’eau (Mauritanie et Sénégal) ; (ii) la stratégie sectorielle d’AEPA urbaine et plan de ressources en eau (Tanzanie) ; (iii) la stratégie et planification de l’assainissement (Congo et Dar es Salaam en Tanzanie) ; (iv) le cadre institutionnel stratégique (Comores) ; et (v) la stratégie d’intégration de la dimension de genre (Kenya). La Banque a également fourni une assistance technique dans le cadre de ses projets d’AEPAU en Ethiopie, au Ghana et au Mozambique.
Réalisation des effets des interventions d’AEPAU
Les interventions d’AEPA en milieu urbain ont donné des résultats satisfaisants pour la composante sur l’eau, malgré les difficultés rencontrées pour maintenir l’accès à l’eau potable et améliorer les services d’assainissement. Treize des 15 projets du groupe d’AEPAU ont obtenu des résultats significatifs en termes : (i) d’accès à l’eau potable ; (ii) d’accès à des services d’assainissement améliorés ; et (iii) de capacités opérationnelles. Les avantages des interventions d’AEPAU se sont manifestés plus clairement au Maroc et à l’île Maurice, où les gouvernements ont intégré l’AEPAU au tourisme et aux activités de petites et moyennes entreprises dans le cadre de leur stratégie et plans de développement intégrés. Cette approche a permis d’optimiser l’utilisation des services d’AEPAU, d’encourager le développement et l’expansion des activités économiques, et de contribuer à relever le niveau de vie des populations.
Accès à l’eau potable amélioré. Le soutien du groupe de 15 projets d’AEPA en milieu urbain a permis de donner accès à l’eau potable à environ 6 millions (79%27) de personnes par rapport à l’objectif de près de 8 millions de personnes dans les zones d’intervention desdits projets. Cette performance était spatialement inégale en termes de distribution et également remise en question par l’incapacité à fournir une alimentation en eau potable ininterrompue. Seuls quatre (36%) des 11 projets du groupe de projets d’AEPA en milieu urbain disposant des données complètes ont atteint ou dépassé leurs objectifs en termes de bénéficiaires attendus, tandis que 72% des projets du groupe ont atteint au moins 75% de bénéficiaires escomptés (annexe 6, Tableau A6.6). En fait, aucun des projets d’AEPAU n’a atteint l’objectif d’approvisionnement en eau
Leçon clé 5: La capacité et les capabilités des prestataires de services à fournir des services de longue durée sont essentielles pour maximiser les impacts des interventions sur l’eau.
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potable de 24 heures par jour pour tous les clients. Le nombre d’heures de service d’eau par jour variait entre les localités couvertes par un projet28 et entre projets (par exemple, en moyenne 17 heures pour le Kenya et le Mozambique Nassia, 12 heures pour le projet d’AEPA et appui institutionnel du Mozambique et 9 heures pour le projet d’AEPA du district de Monduli en Tanzanie). Pour le projet de Dar es Salaam en Tanzanie, par exemple, seulement 25% des clients ont obtenu 24 heures de service d’approvisionnement en eau potable avec un niveau de pression standard, comparé au taux prévu de 70%. Pour le projet Harar de l’Ethiopie, les clients ne recevaient de l’eau que pendant 14 heures par jour. Dans la Vallée de la Huni au Ghana, les utilisateurs ont signalé un débit d’eau effectif de seulement 2 heures par jour. Dans le cas d’Isiolo29 (Kenya), le niveau d’approvisionnement en eau potable a diminué après l’intervention.
Les principales raisons de cette faible performance sont les suivantes :
i. Le fait de n’avoir pas suffisamment tenu compte de l’accroissement de la population.
ii. La sous-utilisation de la capacité de production d’eau (Tanzanie AEPA de Dar es Salaam, Mauritanie). En plus de la capacité de production d’eau non réalisée (environ 25%), la capacité de production d’eau disponible n’a pas été utilisée de façon optimale en raison des multiples facteurs déjà mis en évidence dans la section des extrants ci-dessus.
iii. La faible qualité du réseau de distribution d’eau qui résultait d’un niveau d’investissement limité et de performances insuffisantes des compagnies des eaux (à l’exception du Maroc), entraînant des niveaux élevés d’eau non facturée et de contamination de l’eau. Certains des réseaux de distribution d’eau urbains étaient vieillissants et de qualité insuffisante (Mauritanie et Kenya). Ils ont eu un impact négatif sur les avantages du projet en raison des fuites d’eau et de la contamination
découlant des eaux usées. Dans le cas du projet en Mauritanie, par exemple, les fuites d’eau de l’ancien système étaient de 58%. En plus de la perte d’eau, les fuites d’eaux usées provenant des fosses septiques et du réseau d’égouts constituaient une source de contamination dans le réseau d’approvisionnement en eau potable. Cela a exposé les bénéficiaires à des risques pour la santé, y compris les maladies d’origine hydrique. En outre, la capacité des compagnies des eaux était insuffisante dans la quasi-totalité des 10 pays étudiés, ainsi que dans les pays du groupe de projets. Selon une étude récente de la Banque mondiale (2017a), les compagnies des eaux en Afrique sont généralement peu efficaces, avec une performance commerciale relativement faible. Dans le même temps, il est important de mentionner les cas de l’Office national de l’eau potable du Burkina Faso (ONEA) et de la Société nationale de l’eau et des égouts de l’Ouganda (NWSC), qui sont devenus des entités performantes grâce aux réformes appuyées par la Banque.
iv. Dans certains cas, le groupe de projets a fourni aux consommateurs de l’eau non testée (par exemple, Éthiopie et Mozambique Niassa à Lichinga) ou insuffisamment testée30 (par exemple Mozambique Niassa, Kenya).
v. Le déséquilibre entre les investissements liés à la production d’eau, la distribution d’eau et l’assainissement, avec les interventions d’AEPAU de la Banque qui se sont essentiellement focalisées sur la capacité de production d’eau. Trois projets du groupe de 15 projets d’AEPA en milieu urbain n’ayant pas inclus de composante sur l’assainissement ont été associés à des impacts environnementaux négatifs.
Leçon clé 6: Des investissements équilibrés entre la production et la distribution d’eau ainsi que l’assainissement est essentiel pour maximiser l’impact des interventions d’AEPAU.
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Gestion des eaux usées. Ceci peut affecter la santé des bénéficiaires si les eaux usées ne sont pas correctement traitées et rejetées. De plus, et en l’absence d’un système d’égouts complet et contrôlé, le déversement des eaux usées peut avoir un impact négatif sur les nappes phréatiques et sur la qualité de l’approvisionnement en eau potable. Les fuites de tuyaux d’alimentation étaient également une autre source de contamination de l’eau potable. En présence de fortes précipitations, comme c’est le cas en Mauritanie, cela peut également entraîner des inondations en dehors du système. La gestion des eaux usées a été couronnée de succès au Maroc et à l’île Maurice, mais pas dans le reste des pays étudiés. D’une manière générale, les projets de l’île Maurice et du Maroc ont réalisé de grands progrès vers l’objectif de développement d’un système de collecte et de traitement écologiquement approprié des eaux usées et d’élimination des effluents et des boues. Pour l’île Maurice, la station d’épuration des eaux usées de St Martin traite les eaux usées à un niveau supérieur de celui prévu à l’évaluation ex-ante31. Le manque de données de référence en général et l’absence de mécanismes de suivi et d’évaluation (S&E) pour les aspects environnementaux et sociaux du projet en particulier, rendent difficile le suivi précis des progrès vers les objectifs de développement du projet, au moins par rapport aux objectifs identifiés à l’évaluation ex-ante. Au Maroc, la technologie de lagunage a été bien expérimentée et était adaptée à la taille des deux villes (Boujaâd et Oued Zem) et à leur contexte climatique. Cette technologie, bien qu’elle soit consommatrice de
terrain, présente deux avantages majeurs : le procédé d’épuration est naturel et ne requiert pas d’énergie, et la quantité de boues produite est faible en comparaison avec le procédé « boue activée » avec un curage tous les quatre (4) ans en moyenne. Ce dernier avantage est crucial, sachant que les boues constituent actuellement, pour le pays, une préoccupation majeure.
Dans le cas du Sénégal, le projet d’assainissement de la ville de Dakar a livré un plan de traitement des eaux usées incomplet. Cela a conduit à une capacité de traitement inadéquate de l’usine par rapport au volume d’eau usée entrant où une partie de l’effluent prétraité a été déviée (by-pass). Une grande partie des boues en excès a été rejetée avec l’effluent purifié, faute de pouvoir les traiter. L’Office Nationale de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) s’était fixé pour l’année 2009 un objectif à 85% de rendement pour le rejet en mer, qu’il n’a pas atteint. En effet, les résultats spécifiques moyens de rendement épuratoire (rejet en mer) pour la dernière année d’exploitation disposant des données (2009)32 était de l’ordre de 75%, avec un minima à 56% et maxima à 81%.
À l’exception de l’île Maurice et du Sénégal (Encadré 6), la commercialisation et l’utilisation des sous-produits d’assainissement (eau traitée, boues et biogaz) sont restées faibles dans tous les pays du projet. Pour le Sénégal, le volume d’eau purifiée vendue était d’environ 3 000 m³/mois en 2010. Celui-ci a chuté à 574 m³/mois en 2011 en raison de la suspension de la distribution au Club de Golf Dakar-Technopole en 2010, les seuls consommateurs restants étant maraîchers.33
ı Ile Maurice : Le volume d’effluents traités pour l’irrigation est de 4,7 millions de m³ en 2015. L’usine pourrait produire 91 913 kWh d’électricité en décembre 2016. Le stockage de boues a atteint 300,2 tonnes en décembre 2016. Environ 25% des besoins énergétiques de l’usine sont générés à travers le gaz méthane.
ıSénégal : la production de méthane a permis d’économiser 30 à 35% des dépenses d’exploitation et des factures d’électricité.
Source : REP de l’île Maurice et Sénégal
Encadré 6: Quelques bonnes pratiques émergentes dans la gestion des eaux usées à l’île Maurice et au Sénégal
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La réalisation des effets des interventions en matière d’assainissement reste problématique. La performance des interventions d’assainissement urbain a été un défi pour tous les pays du projet (à l’exception du Maroc). En ce qui concerne les services d’assainissement améliorés, le groupe de projets d’AEPAU devait couvrir environ 6 millions de personnes dans les zones de projet, mais seulement environ 2 millions de personnes (42%34) ont bénéficié d’un accès à ses services. Seuls deux des neuf projets du groupe d’assainissement urbain (22%) ont atteint leurs cibles en termes de bénéficiaires, tandis que 56% d’entre eux ont atteint au moins 75% des bénéficiaires escomptés (annexe 6, tableau A6.6). La performance de la composante assainissement des projet d’AEPAU a été fragilisée par le faible niveau de réalisation des extrants d’assainissement, dont certains, en particulier les latrines, n’étaient pas entièrement fonctionnels. Le tableau 2 ci-dessous montre les niveaux variables de réalisation des résultatsd’assainissement de trois des projets de l’AEPAU.
Les résultats irréguliers des composantes d’assainissement des projets d’AEPAU sont ci-dessous illustrés :
i. En Éthiopie, le projet d’AEPAU a réalisé une étude sur l’assainissement dans son intégralité. Cependant, seule la moitié des activités et travaux d’éducation et de sensibilisation à l’hygiène. En outre, aucune des autres dispositions d’assainissement, incluant la construction de latrines publiques et communales, n’a été effectif.
ii. Les projets du Ghana, Mozambique Niassa, Mozambique AEPAU et Tanzanie Monduli se sont concentrés sur la sensibilisation et la nécessité d’améliorer l’assainissement et l’hygiène au niveau communautaire pour faciliter la construction de latrines familiales. A cet égard, les projets ne construisaient que des latrines de démonstration. Cette stratégie s’est avérée efficace là où l’appropriation
était effective (Mozambique et Tanzanie). En revanche, l’adoption des latrines dans les ménages était très faible au Ghana35. Deux autres projets ont partiellement réalisé les composantes d’assainissement requises, à savoir le Kenya et les Comores.
iii. Bien que les latrines publiques aient été construites, elles ne fonctionnaient pas correctement ou n’étaient pas utilisées dans la plupart des projets (neuf sur 15 projets du groupe d’AEPA en milieu urbain). Cela était principalement dû à : (i) des défis techniques (Ghana) ; (ii) le manque d’appropriation (Ghana, Congo) ; (iii) une implantation inappropriée (Ghana, Comores) ; et (iv) l’absence, l’éloignement ou la détérioration des connexions d’eau courante (Mozambique Niassa, Congo, Comores).
Capacité limitée pour assurer un niveau de prestation de services adéquate. Des problèmes de capacité ont également limités la performance des composantes d’assainissement des interventions d’AEPAU. Par exemple, dans le projet d’assainissement de la ville de Dakar au Sénégal, les efforts de renforcement des capacités au sein de l’autorité nationale en charge de l’assainissement ont été entravés par le manque d’un véritable plan d’entretien, de maintenance et de développement des infrastructures. Au Kenya, en partie à cause des contraintes de capacité, le projet d’AEPAU n’a pas atteint son objectif de réduire le pourcentage d’eau non facturée de 60% en 2007 à 30% en 2012. À Isiolo, le fournisseur de services d’eau potable a dû démanteler certaines des nouvelles canalisations de distribution d’eau en raison du nombre de fuites et d’éclats de tuyaux. Le projet d’approvisionnement en eau potable en milieu urbain en Mauritanie a contribué à renforcer le secteur privé en créant un environnement favorable à la création de petites entreprises dans l’AEPA (travaux d’installation de réseaux, plomberie et services divers). Cependant, le projet n’a pas permis de renforcer les capacités de la SNDE, un acteur clé du cadre institutionnel du secteur de l’eau (BAD 2015). Dans le même
56 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Tableau 2: Résultats d’assainissement dans certains projets d’assainissement urbain financés par la BAD
Projet Attendus Réalisés
1. Sénégal Assainissement de la ville de Dakar
Deux nouvelles unités de traitement de 10,000 m3/j chacune, sont mises en place.
Le projet n’a pu construire qu’une unité incomplète (sans filière de traitement de boues) d’une capacité de 11 300 m³/J, en deçà de l’objectif en raison d’une réduction drastique de la masse des travaux initialement prévus sur cette composante. En somme, le projet a permis d’augmenter la capacité de traitement secondaire de la STEP de Cambérène de 5 700 m³/J à uniquement 17 000 m³/J.
2. Congo Projet d’assainissement des villes de Brazzaville et Pointe Noire
Quatre stations de traitement des matières de vidange des fosses septiques construites à Brazzaville et Pointe Noire.
Quatre (4) stations de traitement construites au bénéfice des principales municipalités du pays (mairies de Brazzaville et de Pointe Noire). Toutefois, ses stations peinent encore à bien fonctionner en raison des défauts de construction pour certains, vols de matériels et insuffisances de budget de fonctionnement pour d’autres.
3. Maroc, Neuvième projet d’AEPA
Volume d’eau traitée : 20,000 m³/jour
26 % de l’objectif atteint.
temps, certains cas de réussite des interventions de la Banque ont été identifiés en termes de renforcement des performances des services publics dans les projets urbains au Burkina Faso (ONEA) et en Ouganda (NWSC), avec un effet de redressement important sur les services d’approvisionnement en eau.
Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement en Milieu Rural
Réalisation des extrants des interventions d’AEPAR
Réalisation satisfaisante des extrants physiques des composantes sur l’eau. Les projets ont réalisé les principaux extrants physiques nécessaires pour améliorer l’accès à un approvisionnement en eau fiable et abordable dans les zones rurales. Tous les 16 projets du groupe, à l’exception du programme d’AEPA de l’Ouganda, ont réalisé plus de 75% des extrants escomptés en matière d’infrastructures hydrauliques, six des projets dépassant les réalisations physiques prévues. Six des 16 projets (Burundi, Mali, Ghana, Mauritanie, Zambie AEPAR au niveau national et Zambie AEPAR des provinces centrales) a été réduit, principalement en raison
de contraintes financières et de changements technologiques, ce qui a eu un impact négatif sur la quantité et la qualité de leurs produits. De plus, les extrants en matière d’approvisionnement en eau potable en milieu rural ont été remis en question par leur niveau de fonctionnalité et par la qualité de l’eau livrée aux usagers (voir les détails ci-dessous). Tous les extrants d’AEPAR livrées ne fonctionnaient pas à pleine capacité.
Les principaux extrants physiques des interventions d’eau potable en milieu rural comprenaient des forages construits ou réhabilités, des canalisations, des puits, des systèmes d’approvisionnement en eau potable, des points d’eau, des forages et des systèmes de pompage. Les deux principaux systèmes d’approvisionnement en eau potable qui ont été utilisés sont : (i) les systèmes de pompage (13 des 16 projets) ; et (ii) les systèmes gravitaires (sept projets sur les 16). Les systèmes les plus couramment utilisés pour extraire l’eau souterraine comprenaient les pompes manuelles (sept projets sur 16) et les pompes alimentées par groupe électrogène diesel/thermiques. Les systèmes solaires ont été développés au Burkina Faso, en Mauritanie et dans le cadre du programme AEPA de l’Ouganda (Figure 5).
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Figure 5: Système typique de pompage à énergie solaire dans le programme d’AEPA de l’Ouganda
Les extrants physiques des composantes « assainissement » des projets (incluant les toilettes publiques et les latrines familiales) ont été modérés. Environ 64% (9) des 14 projets du groupe d’AEPAR (disposant des données complètes) ont réalisé plus de 75% des installations d’assainissement prévues (annexe 6, Tableau A6.4). Les cinq projets restants (Burkina Faso, Tchad, Ghana, Zambie-AEPAR au niveau national36 et Ouganda AEPA) ont réalisé moins de 65% des installations d’assainissement escomptées. En outre, seuls les projets du Rwanda (AEPA phase 2) et du Zimbabwe ont pris des dispositions adéquates pour la gestion des boues de vidange. Le reste des projets n’a pas pris en compte la gestion des déchets. Au Ghana, par exemple, le projet a augmenté le nombre de latrines, mais il n’a pas été prévu pour les ménages de plans de vidange de leurs toilettes sèches. De même, les toilettes sèches au Tchad ont été laissées à l’abandon une fois remplies en raison du coût élevé de leur vidage. En l’absence d’une gestion adéquate des déchets, certaines des latrines du projet n’ont pas été utilisées de façon efficace.
Les interventions de la Banque dans le domaine de l’AEPA n’ont pas permis d’accroitre significativement le nombre de latrines familiales pour la population rurale. Le nombre de latrines
familiales construites dans le cadre des projets du groupe d’AEPAR37 était relativement faible (90 910 latrines) par rapport aux besoins réels et inférieur à l’objectif (70%38 de réalisation), la moitié des projets ayant réalisé plus de 75% des latrines domestiques attendues (Annexe 6, Tableau A6.5). Le nombre limité de latrines familiales pourrait être attribué aux approches utilisées dans les interventions d’assainissement financées par la Banque dans les zones rurales et urbaines, et aux priorités des gouvernements pour relever le défi du déficit global de financement dans le secteur de l’AEPA ; les choix des priorités incombent au gouvernements nationaux.39 Les différentes approches regroupées (annexe 6, tableau A6.5) en fonction de leur domaine d’intervention principal sont les suivantes :
i. Le premier groupe concerne les approches communautaires fondées sur le changement de comportement qui créent une demande en matière d’assainissement et de comportement hygiénique. Dans ce cas, la Banque n’a financé que des activités d’éducation à l’hygiène et de promotion de l’amélioration de l’assainissement destinées à soutenir la construction d’installations améliorées par les ménages. Trois des onze projets ruraux ont eu recours aux approches de ce groupe
58 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Figure 5: Système typique de pompage à énergie solaire dans le programme d’AEPA de l’Ouganda (par exemple, Zambie AEPAR au niveau national, Ouganda AEPAR et programme d’AEPA). Dans le cadre de ces approches, les objectifs en termes de latrines à construire par les ménages étaient relativement élevés (par exemple, 440 000 et 950 000 latrines pour les projets Zambie AEPAR au niveau national et Ouganda AEPAR, respectivement), alors qu’aucun objectif n’était indiqué pour le programme d’AEPA de l’Ouganda (Annexe 6, Tableau A6.5). Le suivi du nombre de latrines effectivement construites a fait défaut, ce qui rend difficile la possibilité d’émettre un jugement judicieux sur la performance des projets en la matière. De même, il est difficile de porter des jugements appropriés sur l’efficacité des approches communautaires fondées sur le changement de comportement utilisées pour soutenir la construction de latrines par les ménages. L’accès à l’assainissement nécessite encore bien des efforts, en particulier pour les communautés rurales et pauvres.
ii. Le deuxième groupe concerne les approches de financement qui utilisent des mécanismes de financement spécifiques (subventions ciblées en équipement, système de prêt, etc.) pour accroître l’utilisation des installations d’assainissement, principalement parmi les populations non desservies ou vulnérables. Dans ce groupe, six des 11 projets étaient concernés (par exemple, les projets d’AEPAR du Burkina, Mali, Ghana, Sénégal, Rwanda 1 et 2). Cette approche stratégique est la plus fréquemment utilisée dans les projets du groupe d’AEPAE. Ce groupe a atteint 68% des objectifs escomptés.
iii. Le troisième groupe concerne les approches fondées sur le marché qui développent ou renforcent le marché et la chaîne d’approvisionnement pour les produits et services d’assainissement. Ces approches n’ont pas été utilisées dans les projets du groupe d’AEPAR40.
iv. Le quatrième groupe concerne les interventions de la Banque en matière d’assainissement en milieu rural qui combinaient deux ou trois des approches ci-dessus. Par exemple, l’AEPA en milieu rural de la Mauritanie et le projet d’AEPA des provinces centrales de la Zambie ont combiné les approches communautaires fondées sur le changement de comportement et les approches de financement.
Les interventions d’AEPAR ont produit des résultats substantiels en termes de renforcement des capacités et de campagnes de sensibilisation. Outre la construction des équipements, la Banque avait également mené des actions d’information, d’éducation et de communication (IEC) et de sensibilisation, ainsi que des activités de renforcement des capacités pour les parties prenantes. À cet égard, environ 10% des ressources de projet d’AEPAR ont été allouées à des interventions intangibles telles que le renforcement des capacités et la sensibilisation, tandis que 90% ont été allouées au développement des infrastructures. Le groupe de projets d’AEPAR a dépassé ses objectifs (de 12% en moyenne) en termes de nombre de personnes formées à la gestion et l’installation des systèmes d’AEPA (environ 11 600) et des maçons (plus de 3 000). Environ 5 300 personnes et 5 000 communautés/clubs ont été sensibilisées à travers des actions de plaidoyer et de sensibilisation à l’amélioration des pratiques d’assainissement et d’hygiène.
Réalisation des effets des interventions d’AEPAR
Dans l’ensemble, la réalisation des effets des interventions d’AEPAR est jugée insatisfaisante. Les interventions d’AEPAR ont produit des effets positifs en termes d’accès géographique à des sources d’eau améliorés et de services d’assainissement améliorés. Cependant, les effets obtenus en matière d’approvisionnement en eau potable ont été compromis par la fonctionnalité limitée des systèmes ruraux d’approvisionnement en eau potable, la mauvaise qualité de l’eau mis à disposition, ainsi
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qu’un degré d’appropriation insuffisante, et des limites en termes d’entretien et de gestion des installations et services d’assainissement.
L’appui de la Banque a permis d’accroitre l’accès géographique41 à des sources d’eau améliorées et de réduire les corvées d’eau dans les zones rurales. Le groupe de projets d’AEPAR a fourni l’accès géographique à des sources d’eau améliorées à un nombre de personnes estimée à 14 millions (83%) sur une population cible de 17 millions.42 Environ neuf des 15 projets du groupe d’AEPAR (60%) ont atteint ou dépassé le nombre de bénéficiaires potentiels, tandis que 80% des projets ont atteint au moins 75% des bénéficiaires potentiels escomptés (Annexe 6, Tableau A6.3). En outre, à l’exception du Zimbabwe, les 16 projets d’AEPAR ont réduit le temps nécessaire pour aller chercher de l’eau pour les personnes qui utilisent effectivement les sources d’eau améliorées. Environ neuf des 15 projets du groupe d’AEPAR, à l’exception du Zimbabwe, ont réduit le temps nécessaire pour aller chercher de l’eau. Le temps a été réduit de 45% en moyenne pour les projets du Burkina Faso et du Rwanda phase I et de 82 minutes pour le projet de la Tanzanie, et par plus de 4 heures en ce qui concerne le projet Rwanda phase II. Cela s’ajoutait aux avantages d’éviter le terrain accidenté, qui constituait un défi majeur pour les femmes et les enfants qui allaient chercher l’eau.
L’accès effectif et durable aux sources d’eau des interventions d’AEPAR et leur utilisation ont eu des effets mitigés, principalement en raison de la fonctionnalité limitée des installations d’approvisionnement en eau potable et de la qualité insuffisante de l’eau. En moyenne, environ un tiers des installations d’approvisionnement en eau en milieu rural ont été rapporté comme étant non fonctionnelles43 (voir également le Tableau A6.9
de l’Annexe 6). Par exemple, les études de cas sur les pays au Rwanda et au Nigéria ont indiqué que la fonctionnalité des pompes manuelles était inférieure à 50% ; au Cameroun, la fonctionnalité rapportée des systèmes d’eau était d’environ 75%. En outre, l’enquête de terrain réalisée dans le cadre du programme national de développement des ressources en eau du Malawi et du projet d’AEPA dans les provinces centrales de la Zambie indique qu’environ 32% des installations d’approvisionnement en eau n’étaient pas fonctionnelles au moment de l’enquête et qu’au moins 46% avaient connu au moins une panne depuis leur construction (BAD, 2016e). Ce niveau de fonctionnalité des installations d’approvisionnement en eau en milieu rural a été corroboré par le diagnostic de la pauvreté WASH de la Banque mondiale de 2017 et d’autres études (Alejandro et al., 2017). Par exemple, au Nigéria, en 2016, 40% des points d’eau auraient été non fonctionnels, nombre d’entre eux devenant défaillants dès la première année après leur construction (Banque mondiale, 2017b). Certains systèmes et installations d’alimentation en eau du groupe de projets étaient sous-utilisés, ne fonctionnaient pas ou étaient abandonnés pour les raisons suivantes: (i) points d’eau sans eau ou nappes phréatique en déclin (par exemple, Burkina Faso, Tanzanie, Sénégal, Zambie); (ii) pannes d’équipement; (iii) teneur élevée en fer ou en sel dans l’eau (par exemple, Ouganda AEPAR44, Zambie AEPAR dans les provinces centrales, Zambie AEPAR au niveau national45); (iv) conception inappropriée (par exemple, Ethiopie, Tanzanie); et (v) manque de lumière solaire lorsque l’installation fonctionnait à l’énergie solaire (par exemple, le Burkina Faso). Des résultats positifs ont été obtenus dans certains projets financés par la Banque (par exemple, les projets d’AEPA de Mauritanie, Tanzanie46, Sénégal47) en termes de fonctionnalité des installations.
La qualité de l’eau mise à la disposition des usagers demeure un défi important. L’insuffisante qualité de l’eau mise à la disposition des usagers, c’est-à-dire une eau ne répondant pas aux normes de qualité qui avaient été définies, a limité la performance des projets d’AEPAR. Ceci fut le cas en Tanzanie, en Éthiopie et au Zimbabwe (présence de bactéries E-coli), ainsi qu’en Zambie
Leçon clé 7: Des faibles niveaux de prestation de services, y compris l’état des installations et la mauvaise qualité de l’eau, compromettent la réalisation des résultats de développement des interventions d’AEPAR.
60 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Leçon clé 8: Une capacité humaine insuffisante - tant dans les gouvernements locaux que dans les communautés - pour gérer et exploiter les infrastructures hydrauliques rurales affecte négativement le niveau de prestation de services.
pour les AEPAR dans les provinces centrales et le projet national d’AEPAR (niveaux élevés de fer). Cette qualité insuffisante de l’eau résultait d’une contamination au point d’utilisation et/ou à la source, principalement du fait des matières fécales, des engrais, des pesticides, du fer et des sels. Pour la Zambie et le Malawi par exemple, les résultats d’une enquête sur le terrain montrent que 98% des installations de traitement de l’eau n’ont jamais été désinfectées ni chlorées depuis leur construction. Des échantillons d’eau ont été testés pour détecter la présence de bactéries E. coli totales. Les résultats des tests ont révélé que l’eau est sans danger pour la consommation humaine dans 49% des sources d’eau et 28% des points d’utilisation, ce qui implique que dans la majorité des cas, l’eau n’est pas potable (BAD, 2016e). En outre, le suivi de la qualité de l’eau était inadéquat dans certaines zones du projet au Tchad48, en Mauritanie, en Éthiopie, au Sénégal, en Tanzanie49, en Ouganda pour le projet d’AEPA50 et en Zambie dans le cadre du projet national d’AEPAR.
Les problèmes techniques et de gestion ont circonscris les résultats de l’appui de la Banque en matière d’approvisionnement en eau potable en milieu rural. La gestion des installations et des services d’approvisionnement en eau potable en milieu rural était de qualité insuffisante. Des cas de surutilisation et de mauvaise utilisation des installations d’eau étaient notés, par exemple au Burkina Faso, au Burundi51 et en Tanzanie. En outre, l’entretien des installations d’approvisionnement en eau potable était inadéquat au Burundi, au Tchad, en Éthiopie52, au Ghana53 , au Sénégal54, en Ouganda (projet d’AEPAR), en Zambie (projets d’AEPAR des provinces centrales et projet national d’AEPAR). Les facteurs contributifs comprenaient : (i) l’insuffisance des capacités humaines, en particulier au sein des municipalités locales (Zambie); et (ii) l’échec du modèle de gestion communautaire dans la gestion
et l’exploitation des installations (Burkina Faso, Burundi, Éthiopie, Tanzanie, Ouganda et Zambie). En Éthiopie, le programme d’AEPAR a été efficace dans la construction d’infrastructures, mais moins dans le renforcement des capacités institutionnelles communautaires pour les maintenir (IDEV AfDB, 2016a/b).
Les contraintes techniques concernent principalement la conception et l’emplacement inappropriés des points d’eau, conduisant à la production d’eau impropre à la consommation humaine ou à pas du tout d’eau.
La réalisation des effets des interventions d’AEPAR en matière d’assainissement et d’hygiène est insatisfaisante. L’accès aux installations et aux services d’assainissement des projets d’AEPAR était modeste, tout comme l’adoption de pratiques améliorées d’assainissement et d’hygiène, selon le groupe de projets et les pays étudiés. En termes d’accès, environ 7 millions sur les 15 millions de personnes prévus (46%) ont été couverts par des services d’assainissement améliorés grâce au groupe de projets. Seuls trois des 13 projets du groupe d’assainissement rural (23%) ont atteint leur nombre de bénéficiaires escomptés, tandis que 31% des projets ont atteint au moins 75% des bénéficiaires prévus. (Annexe 6, Tableau A6.3). Les études de cas par pays ont également noté le fait que l’accès de la population aux installations et services d’assainissement à travers les interventions d’AEPAR était faible, exception faite du Maroc et du Rwanda avec des taux de couverture de 77% et 62% en 2015, respectivement. L’étude de l’Initiative d’AEPAR sur l’hygiène et l’éducation sanitaire dans les opérations d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu rural de la Banque africaine de développement (BAD, 2012b) ; et les évaluations d’impact des projets d’AEPA en Zambie et au Malawi (BAD 2016e) font également des
Leçon clé 9: Le niveau limité de financement et la faible performance du volet assainissement et hygiène entravent la réalisation des résultats de développement des interventions d’AEPAR.
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affirmations similaires. Cette performance modeste était due, dans une certaine mesure, à l’accessibilité et à la facilité d’utilisation limitées des services et des installations d’assainissement des interventions d’AEPAR, en particulier les latrines.
Bien que les interventions d’AEPAR aient augmenté les installations et services d’assainissement, leur disponibilité a été considérablement réduite au fil du temps, principalement en raison du manque d’entretien adéquat des installations et de la gestion inadéquate des déchets, et/ou de la non-fonctionnalité des installations. Par exemple, certaines des latrines étaient peu adaptées aux besoins des bénéficiaires, de mauvaise qualité et/ou ne fonctionnaient pas (Burundi, Tchad, Tanzanie, Sénégal, Zambie AEPAR55 et Mauritanie). L’utilisation inappropriée et la gestion inefficace de certaines latrines les ont également rendues inaccessibles, ce qui a entraîné la réapparition de la défécation en plein air. C’était le cas des latrines du projet d’AEPAR du Tchad, où 85% d’entre elles n’étaient pas fonctionnelles faute d’une bonne hygiène. En effet, le manque d’hygiène a rendu les latrines inutilisables.
L’adoption des comportements/pratiques idoines d’hygiène et d’assainissement attendus parmi les bénéficiaires du groupe de projets a été limitée. Le groupe de projets d’AEPAR n’a fait que des progrès modestes dans les domaines visant à :
i. Minimiser la défécation en plein air. Trois projets d’AEPAR (au Burkina Faso, au Ghana et au Sénégal) ont rapporté des améliorations dans la réduction de la défécation en plein air mais la pratique était encore courante dans les zones de projet, en particulier au Tchad, en Ethiopie, en Tanzanie, en Ouganda et au Zimbabwe. Par exemple, l’évaluation d’impact du programme d’AEPAR en Éthiopie (BAD, 2016a) a révélé que le programme avait peu contribué à la diminution de la défécation à l’air libre - 91% des ménages ne possédant pas de latrines avaient poursuivi cette pratique.
ii. Améliorer le lavage des mains. Des pratiques de lavage des mains ont été signalées dans trois projets (Éthiopie, Mauritanie et Rwanda PNEAR II) avec l’utilisation de savon dans le cas de la Mauritanie. Cependant, ces pratiques étaient insuffisamment développées dans d’autres projets (Burkina Faso, Tanzanie, Tchad, Ouganda, Rwanda PNEAR I et dans le cadre du projet d’AEPA des provinces centrales de la Zambie).
iii. Assurer une conservation hygiénique de l’eau. Une fois décrite, cette pratique a été jugée adéquate pour six projets (Burkina Faso, Éthiopie, Sénégal, Mauritanie et Zimbabwe), mais pas pour le reste des projets. Selon l’étude d’évaluation de l’impact du projet en Tanzanie (BAD, 2016b), le stockage non sécuritaire de l’eau au sein des ménages reste un défi important en Tanzanie. C’était également le cas en Ouganda, où les bénéficiaires ont bu de l’eau non traitée qu’ils considéraient comme étant saine.
La performance des volets assainissement et hygiène des interventions d’AEPAR a été limitée par des insuffisances multiples, notamment sur les points suivants :
i. Fourniture des infrastructures et prestation de services. Comme cela a déjà été souligné ci-dessus, le niveau de fourniture effective d’installations et services d’assainissement et d’hygiène des interventions d’AEPAR était largement inférieure aux cibles souhaitées.
ii. Méthodes participatives pour favoriser le changement de comportement parmi les bénéficiaires du projet. Les méthodes participatives utilisées dans le cadre des interventions d’AEPAR (par exemple, SARAR/PHAST et la méthode d’assainissement total piloté par la communauté56) d’AEPAR n’étaient pas aussi efficaces que prévu pour favoriser le changement de comportement souhaité afin de maintenir de bonnes pratiques
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d’assainissement et d’hygiène. Selon une étude de la Banque (BAD, 2012b), « malgré l’application de méthodes participatives, couplée à la mobilisation sociale et à la sensibilisation sur l’utilisation et la maintenance des infrastructures, l’appropriation par les bénéficiaires dans les populations rurales est souvent faible en matière d’assainissement et d’hygiène ».
iii. Appropriation, entretien et gestion des installations et services. Ceci constituait un défi commun pour les installations communautaires, y compris celles qui étaient localisées dans les établissements scolaires. Les mauvaises conditions sanitaires et hygiéniques de certaines installations constituaient un risque sanitaire et conduisait parfois à leur abandon et à la réapparition de la défécation en plein air.
iv. Système incitatif pour un changement de comportement approprié. Soutenir les communautés à mettre en place des mesures d’incitation appropriées ne faisait pas partie des interventions d’AEPAR. Selon l’évaluation de la mise en œuvre de la stratégie GIRE par la Banque (BAD, 2013a), les opérations d’eau de la Banque ont contribué modestement au renforcement des capacités institutionnelles dans les PMR, car elles se concentraient beaucoup trop sur la capacité de gestion de projet.
Efficacité des interventions de GEA
Pour ce qui est du contexte plus large de la GEA en Afrique, il y a lieu de noter que la valeur ajoutée du secteur agricole, en pourcentage du PIB, affichait une baisse dans huit des dix pays étudiés au cours de la période 2002-2015 – à titre d’exemple, au Nigéria de 49% à 21% et en Zambie de 9% sur la même période. Au Kenya et au Mali, cependant, la part du secteur agricole dans le PIB s’est accrue au cours de la période57. Il est important de garder
à l’esprit que l’eau n’était que l’un des facteurs contribuant à la performance du secteur agricole au cours de la période.
Atteinte des extrants des interventions de GEA
Les interventions de GEA ont réalisé des niveaux d’extrants modérés. Le groupe de projets a globalement fourni 68% des extrants cibles (incluant les infrastructures rurales telles que les routes de desserte, les puits, les toilettes, les installations de stockage et de séchage, le marché rural, etc.). Le taux le plus élevé de réalisation des interventions de GEA était d’environ 80% pour le projet d’irrigation du riz géré par les exploitants en Gambie, le projet zones vertes du Kenya et le projet d’appui au développement agricole de Bugesera au Rwanda. Le taux le plus bas d’environ 51% a été associé aux projets de réhabilitation du périmètre irrigué de Manombo de Madagascar et de Kimira Oluch (KOSFIP) au Kenya. Les principaux extrants physiques pour le groupe de projets de GEA comprenaient : (i) l’aménagement des terres (systèmes d’irrigation58, drainage et contrôle des inondations, et installations dédiées à la conservation et au stockage de l’eau) ; et (ii) les infrastructures rurales, incluant des structures et équipements sociaux pour renforcer les débouchés commerciaux et améliorer le bien-être des producteurs59. Aux indispensables installations de stockage et canal d’irrigation viennent s’ajouter des services de crédit, de commercialisation, de transport, d’engrais, de fourniture de semences et des services similaires pour améliorer la productivité et la production agricoles. Le groupe de projets de GEA utilisait principalement trois technologies d’irrigation et de drainage : (i) la technologie d’irrigation par gravité (Kenya KOSFIP et Rwanda LISP) ; (ii) irrigation marémotrice (Gambie) ; et (iii) la technologie électrique (Rwanda PADAB). Aucun des projets de GEA n’a utilisé de systèmes d’irrigation alimentés par une électricité produite à partir de l’énergie solaire, considérée comme une bonne pratique.
64 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Le niveau global de réalisation des extrants liés aux interventions de GEA a été négativement affecté par la réalisation partielle des composantes sur l’aménagement des terres (46% de l’objectif atteint). Par exemple, à Madagascar et au Kenya, les principaux travaux de génie civil (canal principal/prise d’eau, réhabilitation des arrages, etc.) ont été construits, mais la réalisation des canaux secondaires et tertiaires - nécessaires pour un meilleur accès des agriculteurs à l’eau - est restée en deçà des attentes. Dans le cas du projet LISP du Rwanda, seul un des 72 systèmes d’abreuvement du bétail prévus pour le site de la Province de l’Est a été entièrement développé et mis en service dans le district de Nyagatare.60 D’après les discussions par groupes dans le cadre du projet KOSFIP au Kenya, la plupart des sections des canaux tertiaires du projet étaient incomplètes et n’étaient pas reliées à l’eau en raison des retards dans le paiement des entrepreneurs. Le projet de GEA du Nigeria n’a pas réussi à mettre en place la structure de marché rural, l’une des composantes essentielles de la réalisation des objectifs de développement du projet.
Les autres éléments qui restreignent la fourniture des extrants relatifs aux interventions de GEA comprennent : (i) les contraintes financières (Kenya KOSFIP61 et Madagascar) ; et (ii) les changements dans les choix technologiques et sur la sélection des sites pour remédier aux insuffisances de la conception (Gambie, Rwanda, PADAB, Madagascar et Nigeria). En outre, les mesures correctives visant à redresser les indicateurs hors-pistes n’ont pas toujours été mises en œuvre en temps opportun pour garantir que les produits attendus soient fournis conformément aux normes de bonne qualité.
Atteinte des effets des interventions de GEA
Les interventions de GEA ont réalisé des effets insatisfaisants en termes d’amélioration de l’accès à l’eau pour l’irrigation, et
d’augmentation de la production agricole et de la productivité. Cette conclusion est similaire à celle des évaluations précédentes de la BAD (BAD, 2011a et BAD, 2013a p15). Bien que les interventions de GEA (à l’exception du Nigeria62 et des zones vertes du Kenya63) aient amélioré l’accès à l’eau pour l’usage domestique et agricole, cette amélioration était insuffisante pour être jugée satisfaisante. Les projets de GEA ont réduit la corvée d’aller chercher de l’eau pour l’usage domestique et agricole. Ils ont également permis l’accès à l’eau pour l’agriculture et une augmentation des terres protégées et aménagées pour les activités agricoles (voir l’Annexe 6, Tableau A6.8). Aucun des projets de GEA visant à augmenter l’accès à l’eau pour l’agriculture n’a atteint sa cible. Seul 35% du nombre escompté de petits exploitants agricoles dans le cadre des projets de GEA ont eu accès à l’eau pour l’irrigation ou l’élevage. À l’exception du Mali, les hectares irrigués développés représentaient environ 66% de l’objectif global.
Croissance limitée de la production et de la productivité. Les projets de GEA ont également augmenté la production agricole et la productivité en termes de diversification des cultures agricoles, qui étaient également associée à une augmentation des revenus des bénéficiaires du projet. Ces améliorations en termes de production de productivité étaient inférieures aux objectifs prédéterminés à l’évaluation ex-ante.
En ce qui concerne la gestion des ressources en eau et de l’environnement, un des neuf projets de GEA a produit des résultats satisfaisants.
Le projet zones vertes du Kenya était un bon exemple d’utilisation du reboisement pour atténuer l’impact négatif du changement climatique (Encadré 7). Le projet a contribué à réduire la dégradation des forêts et à accroître le boisement, à renforcer la participation communautaire, à renforcer l’appropriation par
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Le projet des Zones vertes du Kenya visait à promouvoir la conservation des châteaux d’eau, soit directement par la réhabilitation des forêts et la gestion participative des forêts, soit indirectement en promouvant des moyens de subsistance alternatifs qui réduiraient le recours excessif aux activités de subsistance basées sur les forêts.
Le projet a entraîné une augmentation du couvert forestier dans les cinq châteaux d’eau (zones cibles). La régénération forestière est évidente dans les blocs forestiers Sururu / Likia et Logoman des forêts de Mau, Gathioro, Kabaru, Kakamega, Penon et Njukiri. Alors qu’il n’y avait pas d’indicateur pour mesurer la conservation des ressources en eau à travers la régénération de la forêt, l’observation directe sur le terrain a trouvé des preuves de la recharge de l’eau. Par exemple, le bassin versant de Kathithi s’était déjà asséché, mais il a maintenant plus d’eau, ce qui lui permet d’être utilisé pour la micro-irrigationSource: REP Kenya GEA et visites de terrain.
Encadré 7: Projet zones vertes du Kenya - Une stratégie durable d’atténuation de l’impact négatif du changement climatique sur la disponibilité de l’eau
la communauté et à améliorer les moyens de subsistance. Cependant, l’augmentation prévue en termes de plantation d’arbres fruitiers n’a pas été réalisée. La plantation d’arbres était courante dans les projets du Kenya KOSFIP Mali, Nigéria, Rwanda PADAB et Sénégal.
Le faible niveau de réalisation des effets associés aux interventions de GEA était principalement dû aux raisons suivantes :
i. Un niveau insatisfaisant de réalisation des extrants associés aux interventions de GEA incluant un faible développement des canaux tertiaires d’irrigation, des zones agricoles irriguées/développées limitées, et des intrants complémentaires inadéquats tels que les engrais et les semences et plantes améliorées.
ii. Capacité insuffisante des associations d’usagers de l’eau (AUE) pour gérer de manière optimale l’eau destinée à l’irrigation. Cette situation est tributaire pour l’essentiel à : (i) l’absence d’une base financière appropriée pour s’engager efficacement dans le fonctionnement de base et la gestion des infrastructures (Kenya KOSFIP, Rwanda PADAB,64 Gambie et Sénégal) ; et (ii) des AUE
(Madagascar, et projet LISP au Rwanda) et des associations d’agriculteurs (Gambie) désorganisées et inefficaces. En Gambie, par exemple, la « Société coopérative des producteurs du riz », qui était la principale courroie de fourniture de services aux agriculteurs, n’était pas efficace et efficiente pour gérer les redevances (préparation du sol, mouture) et les prêts renouvelables65. Pour le LISP au Rwanda, l’incapacité des AUE à entretenir et à réparer les infrastructures hydrauliques a conduit le Ministère de l’Agriculture à confier la gestion de l’infrastructure au District de Nyagatare et à la Société de l’Eau et de l’Assainissement. En outre, le faible niveau de prestation de services et l’absence de gestion efficace ont conduit certains agriculteurs à prendre en charge les questions d’irrigation afin d’augmenter et de mieux contrôler leurs approvisionnements en eau (Madagascar, Kenya KOSFIP, et Gambie). Par exemple, à Madagascar, une nouvelle organisation de gestion de l’eau est apparue et a déstabilisé le système au point que les usagers revendiquaient la propriété et exigeaient des quotas pour l’accès aux points d’eau. Cela était contraire à la stratégie du projet visant à atteindre les effets attendus sur l’amélioration de l’accès à l’eau.
66 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Facteurs entravant ou favorisant les résultats de performance du secteur de l’eau
Mis à part les facteurs plus généraux examinés dans la section suivante du présent rapport, l’analyse à travers les études de cas a mis en évidence les facteurs du contexte national comme étant ceux qui entravent ou favorisent les résultats du secteur de l’eau, en particulier au niveau des effets. Les facteurs endogènes et exogènes à la Banque le long des différentes phases du cycle du projet sont présentés au tableau A6.2 de l’annexe 6. Certains constats clés de ce tableau soulignent que des études préparatoires sont nécessaires pour concevoir chaque projet et, bien que les évaluations des besoins relèvent de la responsabilité gouvernementale, les ressources et compétences requises sont inégalement réparties entre les pays. À cet égard, l’appui de la Banque aux gouvernements pour les études préparatoires est essentiel, mais pas toujours directement associé aux capacités et aux ressources des gouvernements. Ces défis et les stratégies visant à remédier aux capacités gouvernementales limitées ont été largement décrits par la Commission économique pour l’Afrique (CEA 2003). Les capacités limitées au sein des ONG et du secteur privé pourraient également compromettre la réalisation des résultats, tels qu’identifiés par les spécialistes de l’eau et confirmés par des études de cas par pays.
Impacts inattendus
Les interventions sur l’eau ont également eu des conséquences positives et négatives inattendues. Les conséquences positives inattendues les plus souvent citées des projets d’AEPA ont été leur effet sur le développement économique local (Burkina Faso) et la mobilisation communautaire (Sénégal, Zambie et Mali). La conséquence positive des projets de GEA était l’introduction de l’électrification, qui stimulait le développement économique local en facilitant l’accès des villages aux ressources ou en générant des revenus grâce à la diversification des opportunités commerciales (Rwanda PADAB et Mali).
Des approches novatrices de projets d’irrigation à petite échelle ont également vu le jour au Rwanda.
Les interventions sur l’eau ont également eu des effets négatifs inattendus. Les études de cas réalisées au Mali, au Nigeria et au Sénégal ont signalé des risques pour la santé humaine en raison de la contamination des conduites d’eau potable résultant d’une utilisation inadéquate, d’un mauvais entretien des installations sanitaires et de mauvaises pratiques d’hygiène. Cet effet a également été associé à des projets de fourniture de latrines scolaires, les latrines devenant peu hygiéniques et finalement abandonnées. Certains des forages/sources d’eau de projet ont été victimes de vandalisme et d’autres étaient devenus une source de conflit entre les communautés. Dans le cas des Comores, un conflit d’eau dans la communauté a été signalé du fait que le projet n’incluait pas l’une des communautés à proximité de la source d’eau, comme bénéficiaire. L’utilisation des points d’eau pour la production agricole et l’élevage bovin constituait une autre source de conflit d’eau.
Les notations sur l’efficacité sont résumées comme suit :
Critère d’évaluation NotationMesure dans laquelle la Banque a contribué à la réalisation des objectifs de haut niveau. Insatisfaisante
Mesure dans laquelle les produits (extrants) des interventions du secteur de l’eau (AEPA et GEA combinés) ont été atteints
Satisfaisante
Mesure dans laquelle les effets des interventions du secteur de l’eau (AEPA et GEA combinés) ont été atteints
Insatisfaisante
ı Mesure dans laquelle les effets de la composante eau des interventions d’AEPAU ont été réalisés.
Satisfaisante
ı Mesure dans laquelle les effets de la composante assainissement des interventions d’AEPAU ont été réalisés.
Insatisfaisante
ı Mesure dans laquelle les effets de la composante eau des interventions d’AEPAR ont été réalisés.
Insatisfaisante
ı Mesure dans laquelle les effets de la composante assainissement des interventions d’AEPAR ont été réalisés.
Insatisfaisante
ı Mesure dans laquelle les effets des interventions de GEA ont été réalisés. Insatisfaisante
Efficacité Insatisfaisante
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Efficience
L’efficience des projets d’appui de la Banque au secteur de l’eau a été évaluée selon trois dimensions : la performance économique, la performance financière et le calendrier de mise en œuvre. Les projets examinés dans le cadre des REP ont été jugés économiquement viable, mais pas financièrement. En outre, ils ont connu des retards importants et des défis en matière d’acquisition de biens et services. Par conséquent, l’efficience s’est révélée insatisfaisante.
Les projets sont économiquement viables. L’évaluation a révélé que les taux de rentabilité interne économique (TRIE) étaient largement utilisés pour mesurer la viabilité économique des projets relatifs à l’eau, plus dans le cas de la GEA que dans celui des projets d’AEPA. Les résultats de l’examen du portefeuille du secteur de l’eau montrent une utilisation croissante des taux de rentabilité pour mesurer la viabilité financière et économique des projets d’AEPA, de 52% des projets utilisant ces taux entre 2005 et 2010 à 77% entre 2011 et 2016. Presque tous les projets (97%) utilisaient de tels calculs de taux de rentabilité entre 2011 et 2016. L’analyse groupée des projets a confirmé que l’utilisation du TRIE était une pratique courante (Annexe 6, Tableau A6.10). Tous les projets pour lesquels le TRIE est disponible, à l’exception de l’île Maurice, ont un TRIE supérieur au coût d’opportunité du capital, de 10% à 12%. Sur la base des TRIE post-achèvement, la performance économique est ainsi jugée satisfaisante.
Les calculs du TRIE semblent avoir été appliqués avec différents niveaux de rigueur entre les PAR et les REP. Par conséquent, l’interprétation des résultats d’une analyse coûts-avantages entreprise à diverses étapes du projet doit être considérée avec prudence, en raison, entre autres, de l’insuffisance des données et de l’utilisation
d’hypothèses et de risques irréalistes (par exemple sur-/-sous-estimation des coûts et des avantages).
La performance financière était insatisfaisante. En ce qui concerne le taux de rentabilité interne financier (TRIF), sur 13 projets parmi les 36 pour lesquels il a été calculé, seuls six projets présentaient le coût moyen pondéré du capital requis (WACC) pour comparaison (Annexe 6, Tableau A6.11). Le manque de données a limité l’analyse solide du taux de rentabilité interne financier des projets. Ceci est corroboré par l’évaluation d’IDEV qui reconnaît que ni la Banque ni les PMR ne disposaient de bases de données pouvant être utilisées pour calculer des statistiques significatives sur l’optimisation des ressources (BAD, 2014). L’assainissement et l’eau rurale ne sont généralement pas intrinsèquement rentables financièrement. C’est pourquoi la plupart des pays ont des mécanismes de péréquation entre sous-secteurs (eau et assainissement) et entre environnements (urbain et rural).
La performance financière est jugée insatisfaisante en raison, principalement, de la faible génération de revenus par rapport aux coûts d’investissement et d’exploitation. Dans les études de cas par pays, il a été indiqué que la faible capacité de génération de revenus du fournisseur de services compromet la qualité opérationnelle du système et sa maintenance. Le manque d’entretien du système a entraîné le désintérêt des clients à payer pour de mauvais services. Les recettes ont été générées par un système de tarification et ce système était problématique dans chacun des PMR inclus dans l’étude de cas, bien que des variations surviennent à l’intérieur des PMR et entre eux. La capacité d’optimiser les coûts d’exploitation, de commercialiser l’eau pour améliorer les revenus, de limiter les pertes d’eau non-recettes et d’opérer avec une marge suffisante pour assurer la rentabilité et le financement des opérations /maintenance actuelles/futures constituent de sérieux motifs de préoccupation.
68 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Les projets du secteur de l’eau ont connu des retards importants et des problèmes d’acquisition de biens et services. Les projets ont subi d’importants dépassements de temps (Tableau 3 ; Annexe 6, Tableau A6.11). L’âge moyen des projets (de l’approbation à l’achèvement) était de 84 mois (7 ans), ce qui équivaut à un retard moyen de 18 mois par rapport à la durée prévue à l’évaluation ex-ante. L’âge du projet allait de 49 mois pour la réhabilitation urgente du système d’approvisionnement en eau potable du Zimbabwe à 141 mois (11 ans et 9 mois) pour le programme national d’AEPAR de la Zambie. Les retards de mise en œuvre n’ont pas varié de manière significative entre les trois sous-secteurs, même s’ils semblent relativement plus importants en moyenne dans le cadre des interventions d’AEPAU.
Des défis dans les processus d’acquisition de biens et services ont été soulevés dans toutes les études de cas par pays et dans près de la moitié des évaluations au niveau des projets. La plainte la plus fréquente parmi les partenaires gouvernementaux et les organisations de mise en œuvre de projets était que ces processus étaient trop lents, trop lourds ou trop bureaucratiques. Cependant, l’efficacité des opérations et
des projets de la Banque a été perçue par de nombreuses parties prenantes dans divers pays comme s’étant améliorée après l’ouverture des bureaux extérieurs dans les pays.
En outre, les défis et les opportunités liés à l’utilisation des systèmes des PMR pour l’acquisition de biens et services ont été largement évoqués par les personnes interrogées lors des études de cas. Dans les pays où la Banque avait opté pour l’utilisation des systèmes nationaux dans au moins certains aspects des pratiques d’acquisition (Ouganda, Maroc et Sénégal), les gouvernements et les partenaires au développement y ont vu une mesure positive visant à améliorer l’efficience et renforcer les capacités des PMR. Lorsque la Banque n’avait pas encore migré vers l’utilisation de systèmes gouvernementaux (Mozambique), cela était perçu comme un fardeau administratif supplémentaire sur le personnel gouvernemental déjà surchargé et comme la cause des goulets d’étranglement dans l’exécution du projet.
Deux mécanismes supplémentaires ont été soulevés par les personnes interrogées dans le cadre d’études de cas comme ayant amélioré les processus d’acquisition de biens et services : (i) l’approche
Tableau 3: Durées moyennes des projets (mois)
Approbation à signature
[M]
Signature à l’entrée en vigueur
[M]
Entrée en vigueur au
premier décaissement
[M]
Premier décaissement à achèvement
[M]
Approbation au premier
décaissement [M]
Approbation à
achèvement[M]
Alimentation en eau potable et assainissement en milieu urbain (N=16)
3 9 9 66 21 84
Alimentation en eau potable et Assainissement en milieu rural (N=15)
4 5 6 73 15 88
Gestion de l’eau agricole (N=9) 2 5 10 74 17 91
Ensemble du secteur de l’eau (N=40) 3 6 8 67 17 84
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autorisée d’acquisition anticipée ; et (ii) la mise en place d’un groupe de parties prenantes pour la gestion des processus d’acquisition. Le premier mécanisme, mis en évidence par les parties prenantes au Cameroun et au Sénégal, permet aux projets d’acquérir des fournitures avant la mise en place du prêt, ce qui accélère le démarrage du projet. Le second, également au Cameroun, impliquait la mise en place d’un groupe de parties prenantes chargé de gérer les processus d’acquisition. Ce groupe composé de membres de l’organe de supervision du projet, des contractants, du représentant du ministère chargé de la mise en œuvre et du chargé d’acquisition de la Banque, a réussi à réduire cette procédure de six mois à un mois seulement.
Au niveau des projets, les retards dans les décaissements ont été l’obstacle à l’efficience le plus souvent cité dans les études de cas par pays. Ceci est corroboré par les données sur les taux de décaissement (voir l’Annexe 6, Tableau A6.12 sur les profils de décaissement). Les faibles capacités techniques et financières des partenaires d’exécution faisaient partie des raisons les plus souvent invoquées pour expliquer ces retards, notamment l’incapacité d’un gouvernement à honorer ses engagements en matière de financement de contrepartie. La sous-performance des prestataires de services sous
contrat, le non-respect des conditions de prêt et les changements dans l’administration ou dans la cellule de mise en œuvre du projet ont également été à l’origine de retards de décaissement. Ces retards et leurs causes étaient également souvent soulignés dans les REP, qui identifiaient fréquemment les changements dans la conception et la portée du projet comme étant autant d’obstacles. D’après les études de cas par pays, l’utilisation cellules d’exécution de projets, dotées de personnel compétent, a été largement considérée comme un moyen d’améliorer l’efficacité des projets. Les personnes interrogées ont souligné que ce n’était pas le moyen privilégié de mettre en œuvre les activités de projet, car il ne permettait pas de renforcer durablement les capacités. Les projets d’AEPAR ont connu les plus faibles taux de décaissement. (Figure 6).
En général, les interventions d’AEPA et de développement agricole et rural (ARD) tendent à avoir des taux de décaissement de démarrage plus bas (moins de 35% de taux de décaissement 3 ans après le premier décaissement) par rapport à d’autres secteurs. Au cours de l’année suivant le premier décaissement, respectivement 63%, 65% et 40% des projets financiers, multisectoriels et sociaux ont été décaissés (voir l’Annexe 6, Tableau A6.12).
Figure 6: Plus de défis en matière de décaissement pour les projets d’AEPAR
40%
20%
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 Année 9 Année 100%
60%
80%
100%
5%
14%19%
12%
23%
49%
65%
74%
84%90% 92% 93%
36%
55%
75%
88%95% 95% 96% 96%
28%
43%
52%57%
60%64% 65% 65%
AEPA en milieu rural
Gestion de l'eau agricole
AEPA en milieu urbain
Année de décaissement
Taux
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rés
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5%
70 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Les notations sur l’efficacité sont résumées comme suit :
Critère d’évaluation Notation
Performance économique (TRIE)
Satisfaisante
Performance financière (TRIF) Insatisfaisante
Calendrier de mise en œuvre Insatisfaisant
Efficience Insatisfaisante
Durabilité
L’évaluation a examiné quatre aspects : la solidité technique, la viabilité financière, le renforcement des institutions et des capacités, ainsi que l’appropriation et la participation des bénéficiaires à la maintenance. Bien que la performance soit positive sur les aspects de solidité techniques et d’appropriation par les bénéficiaires, les carences substantielles sur les aspects financiers et institutionnels l’ont emporté. Le principal sujet de préoccupation était la viabilité financière. En outre, le renforcement institutionnel et des capacités, ainsi que la solidité technique, étaient problématiques pour le cas de l’assainissement. L’adéquation technologique et les coûts d’entretien constituaient également un défi. Dans l’ensemble, la durabilité des résultats des interventions dans le secteur de l’eau a été jugée peu probable.
Solidité technique
Choix technologiques pour la durabilité 66
Les projets dans tous les sous-secteurs étaient généralement solides en termes d’utilisation de technologies de pointe, même si certains étaient moins adaptés au contexte local. Les composantes de l’eau dans les interventions de la
Banque, y compris les eaux rurales et agricoles, ont été jugées satisfaisantes en termes de qualité des technologies utilisées (technologies avancées), mais elles n’étaient pas toujours adaptées au contexte local. Onze des 15 projets d’approvisionnement en eau potable en milieu urbain ont fourni de bonnes conceptions techniques et une technologie de pointe pour maintenir les avantages du projet. La solidité technique de la composante assainissement des projets d’AEPA était insatisfaisante. Par exemple, l’utilisation de stations de traitement biologique au Sénégal ne correspondait pas aux conditions locales (coût élevé de l’énergie et disponibilité limitée de l’espace). De plus, malgré une amélioration modeste du nombre de latrines, certaines des latrines du projet n’étaient pas adaptées aux besoins des bénéficiaires ou de mauvaise qualité (Burundi, Tanzanie et Mauritanie). Les installations de lavage des mains (Sénégal, Tanzanie, Tchad, Zambie projet d’AEPA dans les provinces centrales, Ouganda) ont également été jugées inadéquates.
En dépit d’une image globalement positive concernant la solidité technique des interventions d’approvisionnement en eau potable, l’évaluation a mis en exergue des questions importantes à garder à l’esprit pour la conception technique des projets futurs :
ı Les cas en milieu rural en Gambie, en Ouganda et au Sénégal ont montré l’utilité de l’énergie renouvelable (incluant l’énergie solaire et marémotrice) pour en assurer l’accessibilité financière à moyen terme. En revanche, l’utilisation de générateurs diesel pour alimenter les pompes électriques (Tanzanie) a mis en évidence à la fois la durée de vie limitée de ces générateurs et les coûts récurrents élevés pour les utilisateurs.
ı La durabilité de l’équipement était également un problème lorsque le choix de la pompe à eau n’a pas tenu compte du niveau de ph ou de la teneur en fer de la source d’eau locale (Ouganda et Zambie).
Leçon clé 10: Les choix de technologies d’assainissement critiques doivent être soigneusement examinés, s’ils doivent produire des résultats durables.
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ı Pour la GEA au Rwanda, le coût de l’électricité a été un facteur qui a négativement affecté la durabilité de certaines parties du système qui nécessitaient un pompage, car les barrages et les systèmes de gravité ne pouvaient pas y être appliqués.
ı Pour les interventions d’AEPA en milieu urbain, des conceptions complexes, des technologies de pointe et la faible disponibilité de l’expertise et des pièces de rechange ont miné la durabilité dans les cas de l’Éthiopie, de l’île Maurice et du Sénégal.
Infrastructures sanitaires inappropriées. Dans les projets d’AEPAR, l’infrastructure d’assainissement était caractérisée par un mauvais entretien et une conception inadéquate des projets. La durabilité des latrines familiales et publiques était limitée, principalement en raison de la conception inappropriée du projet, qui reposait sur des services d’enlèvement des déchets, lesquels n’existaient pas dans les zones rurales. Malgré la disponibilité des terres vierges dans les zones rurales, la reconstruction et la relocalisation des latrines familiales n’ont pas été considérées comme une composante dans la conception des projets. Par exemple, au Burkina Faso, bien que les familles aient investi dans des toilettes domestiques, elles n’ont pas été informées que leurs investissements étaient limités dans le temps (5 à 7 ans), après quoi elles devraient réinvestir pour la relocalisation et la reconstruction de nouvelles latrines. Au Ghana, les familles bénéficiant d’un soutien en matière d’assainissement n’avaient pas prévu de procéder à des vidanges.
Une attention insuffisante aux problèmes d’hygiène dans les infrastructures d’assainissement. Les conceptions du projet ne tenaient pas suffisamment compte des considérations d’hygiène en raison en partie d’un choix inapproprié de technologie. En conséquence, un certain nombre d’installations d’assainissement des projets ont été mal utilisées, entraînant leur utilisation partielle ou
leur abandon, compromettant ainsi la durabilité de leurs avantages. L’entretien a également été remis en cause en raison de l’inadéquation technique des latrines des projets. Dans les projets au Burkina Faso, au Burundi, en Éthiopie, au Sénégal, en Tanzanie, au Tchad, en Ouganda et en Zambie, les latrines scolaires n’étaient pas entretenues et les pratiques d’hygiène étaient inadéquates. Au Tchad, 85% des latrines publiques fournies par le projet dans les écoles et les centres de santé des régions de Tandjili et de Mayo Kebbi ne sont plus en services faute d’entretien. Une exception positive a été observée en Mauritanie, où les familles ont participé à la sélection et à la construction de latrines qui étaient appropriées et adaptés à leur capacité financière. Les études de cas des pays ont confirmé que les bénéficiaires avaient tendance à contribuer à l’entretien des installations d’assainissement là où ils avaient été invités à participer à la conception du projet et avaient un savoir-faire suffisant.
Acquisition d’équipements et de pièces de rechange appropriés
L’acquisition d’équipements et de pièces de rechange appropriés reste un défi dans le secteur de l’eau. L’acquisition d’équipements et de pièces de rechange appropriés nécessaires à l’entretien des installations (par exemple, pompes, moteurs, tuyaux, etc.) et la résolution des problèmes d’infrastructure d’eau n’étaient pas toujours explicitement abordés dans les PAR. Bien que les données ne soient pas souvent disponibles, les entrevues avec les parties prenantes ont révélé que l’acquisition de matériel et de pièces de rechange appropriés et de qualité reste un défi. Au Ghana, un réseau de distribution de pièces détachées pour pompes manuelles a été mis en place au niveau régional pour en assurer leur disponibilité. Cependant, l’évaluation a révélé qu’il n’était pas facilement disponible pour traiter les pannes en temps opportun, contribuant ainsi à un pourcentage élevé de systèmes de points d’eau non fonctionnels. Au Rwanda, la disponibilité des pièces de rechange était problématique, surtout au niveau des systèmes de pompage d’eau gérés par les coopératives. Au Zimbabwe, il y avait une
72 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
politique de remplacement pour “divers gadgets et équipements”. Cette politique n’était plus en vigueur en raison des défis économiques.
De même, les projets de GEA ont été remis en question par l’accessibilité des pièces de rechange pertinentes. Dans les deux projets rwandais (LISP et PADAB), les pièces de rechange étaient disponibles sur les marchés locaux ou dans des ateliers. Tandis qu’en Gambie, les services de machinerie et l’approvisionnement en intrants n’étaient plus réalisables et les machines finissaient par ne plus être opérationnelles en raison du manque d’entretien et de pièces de rechange par la Société coopérative des producteurs du riz. Au Nigeria, de fréquentes pannes de tracteurs ont été signalées et les réparations n’ont pas été effectuées en raison de l’absence d’un agent spécifique pour les tracteurs utilisés.
Capacité à gérer les nouvelles infrastructures d’eau
Le manque de moyen humain - tant à l’échelle des administrations locales que dans les communautés - pour gérer l’entretien des infrastructures hydrauliques, s’est avérée un important facteur de risque pour la durabilité des avantages des projets d’eau.
ı Au niveau de l’administration, malgré les quelques exceptions (au niveau des comtés au Kenya et dans certaines provinces du Nigeria), les ressources humaines au niveau décentralisé manquent à la fois en quantité et en qualité, dans presque tous les PMR, au sein des districts et des municipalités. Les projets dans les trois sous-secteurs ont également démontré l’importance de cadres institutionnels solides, avec des groupes de mise en œuvre compétents et connectés à tous les niveaux de l’administration. A cet égard, l’intégration de la cellule d’exécution ou de coordination d’un projet aux ministères d’exécution a contribué à son institutionnalisation.
ı Au niveau des communautés, les faibles capacités organisationnelles et managériales des groupes/associations d’usagers de l’eau, chargés de maintenir le fonctionnement du système d’eau, limitaient la probabilité de durabilité des projets. A titre d’exemple, au Burundi, les groupes d’utilisateurs d’eau ne disposaient pas de moyens suffisants pour assurer l’entretien en raison de leurs capacités techniques et financières limitées. En Éthiopie, bien que le projet ait amélioré la capacité des comités d’eau, d’assainissement et d’hygiène, celles-ci sont restées trop faibles sur le plan organisationnel, technique et financier pour assumer efficacement leurs responsabilités. Les capacités de l’association des usagers de l’eau au Kenya et de l’association des agriculteurs en Gambie ont été décrites comme insuffisantes. La majorité des comités de gestion des infrastructures sociales sont devenus inopérants au Mali. En Gambie, le manque de capacités et l’ingérence politique ont fait que la disponibilité des fonds pour fournir des services de machinerie et l’approvisionnement en intrants, s’est progressivement amenuisée après la fin de l’exécution du projet. À Madagascar, les associations d’usagers ont également été décrites comme étant désorganisées, faute de capacité managériale. Dans ce cas, un cabinet de consultants a été engagé pour remédier aux déficiences dans la gestion du système de l’eau et pour améliorer la fonctionnalité institutionnelle de ces associations
ı Les parties du secteur privé ont assumé un rôle de plus en plus important dans l’exploitation et l’entretien des infrastructures hydrauliques. Pour l’approvisionnement en eau potable, l’expérience des projets indique que la durabilité était plus favorable lorsque la gestion des infrastructures communautaires rurales (ou mini-réseaux) était déléguée à un opérateur privé compétent et la gestion des pompes manuelles à une association d’usagers de l’eau sous contrat avec la municipalité. L’évaluation n’a pas pu établir dans quelle mesure la participation du secteur privé à l’assainissement était avantageuse.
73Degré de réalisation des résultats de développement et durabilité
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Viabilité Financière
La viabilité financière des interventions de l’AEPA était faible. La viabilité financière constituait la plus grande menace pour la durabilité de l’infrastructure de l’AEPA, comme en témoignent les études de cas par pays et la revue de politique et de littérature. Ceci a été décrit en termes de capacité insuffisante de génération de revenus des prestataires de services, ce qui compromet la qualité d’exploitation des systèmes et leur maintenance. Le mauvais entretien des systèmes et l’absence de normes de service ont entraîné un faible niveau de disposition des clients à payer pour des services qui laissent à désirer. Cela a été corroboré par les PAR, qui ont trouvé, la viabilité financière des projet d’AEPAU insatisfaisant, du point de vue des compagnies prestataires de services, principalement en raison de la faible génération de revenus par rapport aux coûts élevés d’investissement et d’exploitation, et par rapport au volume important d’eau non facturée.
Aucun des pays examinés n’a mis en place les moyens d’assurer la viabilité financière de l’ensemble du système d’AEPA. Cependant, quatre PMR ont utilisé des moyens créatifs pour assurer la viabilité financière des systèmes d’approvisionnement en eau potable, et notamment :
ı Des systèmes de collecte de l’eau basés sur une approche de paiement au moment d’aller chercher l’eau ont été mis en œuvre au Ghana et en Mauritanie et ont permis d’assurer la viabilité financière du système d’approvisionnement.
ı Au Rwanda, le secteur privé gère les points d’eau et les infrastructures, ce qui garantit la durabilité des systèmes. Les bénéfices de l’exploitant dépendent des montants collectés, ce qui encourage l’exploitation efficace et durable des systèmes.
ı L’association des usagers de l’eau au Sénégal a été décrite comme étant rentable, la population contribuant à l’entretien du système via des redevances.
Faible viabilité financière des compagnies des eaux dans le cadre des intervention d’AEPA en milieu urbain. Les compagnies d’eaux pour l’AEPAU sont généralement peu performantes, même s’il en existe de relativement performantes (par exemple, au Maroc pour le groupe de projets). Les défis limitant la viabilité financière des projets d’AEPAU incluent la mauvaise gestion, la mauvaise coordination, le manque de mécanismes de répartition des charges, l’eau non facturée, le défaut de recouvrement des dettes, les coûts d’exploitation élevés, le manque de personnel, la faible capacité logistique, et l’installation incomplète de compteurs. Des subventions gouvernementales soutenues étaient nécessaires dans tous les pays pour assurer un fonctionnement continu des compagnies des eaux.
Les projets d’assainissement souffrent de problèmes économiques et financiers chroniques. Tous les projets d’assainissement et ceux ayant des composantes d’assainissement ont souffert d’un manque de tarifs et de procédures de collecte des eaux usées appropriés et abordables. Les organismes responsables pâtissent donc gravement du manque de capacités techniques et managériales dans la production et la commercialisation des sous-produits. Ils sont par ailleurs confrontés à l’absence de réformes législatives appropriées pour réglementer les tarifs de collecte des eaux
Leçon clé 11: L’amélioration de la performance des compagnies des eaux pour l’AEPAU dans son ensemble est essentielle pour le secteur de l’eau, si l’on doit maintenir les mécanismes de péréquation entre les sous-secteurs (eau et assainissement) et entre les zones urbaines
Leçon clé 12: Le recouvrement des coûts demeure une question clé qui doit être évaluée de manière stratégique et systématique afin de s’assurer qu’une intervention sera financièrement viable. Cela devient d’autant plus pertinent avec les impacts négatifs du changement climatique sur la disponibilité des ressources en eau.
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usées et de vente des sous-produits. De telles réformes sont nécessaires pour établir la structure organisationnelle des services d’assainissement, la participation du secteur privé et les mécanismes de partage des coûts, ainsi que pour faciliter la mise en œuvre effective du principe du « pollueur-payeur »
Quatre des neuf projets de GEA (Kenya KOSFIP, Kenya Zones Vertes, Nigeria et Rwanda PADAB) ont mis en place les moyens d’assurer la viabilité financière des infrastructures réalisées. Le projet PADAB du Rwanda était considéré comme financièrement viable. On y observe un recouvrement presque complet des redevances d’eau, et une capacité technique et financière pour soutenir le système d’alimentation par gravité. Au Mali, les coûts d’infrastructure devaient également être couverts. Dans d’autres cas, la viabilité financière était préoccupante. Au Nigeria, les groupes d’agriculteurs facturaient des frais d’adhésion et d’utilisation pour tous les équipements collectifs. Il y avait des prêts impayés en suspens. Il n’y avait pas de stratégie de sortie clairement définie pour garantir que les agriculteurs et les groupes de paysans puissent se débrouiller seuls. En Gambie, la gestion financière par la société coopérative agricole n’était pas optimale et les prestations de services ne pouvaient pas être maintenus. À Madagascar, l’indépendance financière était mal planifiée et les utilisateurs ont refusé de payer les frais d’utilisation. Au Sénégal, les moyens ont été jugés insuffisants pour l’entretien complet des installations, car les recouvrements locaux n’étaient pas gérés de manière efficace et les contributions des utilisateurs faisaient défaut.
Les défis à la viabilité financière à long terme du secteur de l’eau demeurent. L’atteinte de la viabilité financière de l’infrastructure d’approvisionnement en eau potable est remise en question par la capacité des compagnies des eaux à: (i) augmenter/facturer les clients (ou réduire le nombre d’utilisateurs d’eau non tarifés); (ii) réduire les fuites d’eau; et (iii) collecter les factures courantes et impayées
(BAD 2015). La politique de GIRE suggère qu’une dimension économique devrait être utilisée pour signaler et motiver une utilisation et une allocation efficaces de l’eau. La faible capacité entraînant un faible recouvrement des coûts et une mauvaise gouvernance, ainsi que la volonté et la capacité de payer les services, menacent la mise en œuvre réussie de ce cadre global visant à assurer la viabilité financière et la durabilité des projets hydrauliques. (BAD 2000).
Renforcement des capacités et des institutions67
Répondant aux besoins de soutien technique, les projets ont permis de renforcer les capacités et d’assurer les liens entre les groupes concernés. Cette stratégie n’était pas toujours efficace, ni suffisante pour garantir la durabilité. Les constatations découlant de l’ensemble des sources de données suggèrent que, bien que le développement des capacités fasse souvent partie intégrante des projets du secteur de l’eau de la Banque, le développement des capacités a été limité pour maintenir et améliorer les capacités requises. Les études de cas par pays ont mis en évidence une faible mémoire institutionnelle des PMR, exacerbée par un taux de rotation élevé des hauts fonctionnaires/agents des compagnies d’eaux. Les éléments de preuve indiquent également que les pays dotés de systèmes plus solides sont mieux équipés pour tirer profit du renforcement des capacités, par rapport aux PMR dont la gouvernance est faible et le taux de rotation du personnel est élevé.
Les résultats des activités de renforcement des capacités de la Banque dans ses programmes du secteur de l’eau, comme les ateliers ponctuels et le mentorat sur la durée (BAD, 2015), ont été mitigés. Le développement des compétences techniques durables reposait sur les différentes entités ou groupes des PMR ayant un intérêt à améliorer les systèmes, ainsi que sur la présence de cadres de politiques et
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règlementaires. Par exemple, en plus de renforcer directement les capacités institutionnelles pour soutenir les groupements d’agriculteurs, une approche d’infrastructure sociale durable a été utilisée au Kenya en institutionnalisant légalement des associations telles que les associations forestières communautaires. De plus, les résultats de Madagascar démontrent les limites de la politique et de la législation sur l’eau là où d’importants problèmes de coordination existent encore. À Madagascar, les entités clés, notamment les groupes/associations d’usagers, les autorités décentralisées et le gouvernement central, n’étaient pas bien coordonnés.
En plus de s’assurer que l’expertise est présente et qu’elle restera disponible, des mécanismes sont nécessaires pour que cette expertise réponde aux nouveaux besoins des projets. Tel était le but du projet de GEA des zones vertes du Kenya, avec l’apport d’un appui technique aux bénéficiaires des ministères hiérarchiques compétents. Un certain succès a été enregistré à cet égard grâce à l’exécution du projet par le biais des institutions gouvernementales existantes, en renforçant les capacités institutionnelles et en formant le personnel. Une approche similaire a été adoptée dans le cadre du projet de GEA au Nigéria, où les conseils des administrations locales sont devenus plus aptes à assumer des rôles de coordination de projets pour de futurs projets de développement. Les autres projets examinés ne disposaient pas de tels mécanismes.
Quelques cas de cadres institutionnels solides, suivis des groupes de mise en œuvre compétents et connectés, dans les projets d’AEPAR ont été trouvés. Au Rwanda, par exemple, les districts ont joué un rôle actif dans la planification, le développement, la mise en œuvre et le suivi des prestations de services d’eau et d’assainissement. Ils ont participé à la création de l’association de l’eau (WASAC) chargée de mettre en œuvre le projet. La Mauritanie dispose d’un bureau national exclusivement axé sur l’eau rurale, et l’intégration de la cellule d’exécution
ou de coordination du projet dans les ministères d’exécution a permis d’institutionnaliser le projet.
La solidité des cadres institutionnels et des mécanismes de coordination variait également au sein du même PMR. Par exemple, pour le projet d’AEPAR au Ghana, la Banque a réussi à renforcer les institutions grâce au renforcement des capacités et à divers types d’assistance technique. Toutefois, il a négligé le problème critique de capacités qui étaient présents dans les assemblées de district, ce qui affectent négativement la durabilité des résultats du projet. Le projet LISP au Rwanda a fait montre d’une forte capacité institutionnelle dans les secteurs public et privé, avec une solide coordination aux niveaux central et local. Le projet a évolué dans un système de décentralisation politique et économique qui attribue des rôles et des responsabilités aux fonctionnaires locaux pour la planification et la mise en œuvre de projets. Cette coordination dans la gestion de l’infrastructure a été décrite comme fournissant les conditions nécessaires à la pérennité des résultats du projet. Les conditions dans le cadre du projet PADAB du Rwanda étaient moins favorables et la probabilité de pérennité était incertaine. A la clôture des activités du projet les coopératives n’étaient plus opérationnelles et, les systèmes et les capacités du pays avaient été jugés faibles. Les activités du projet ont par la suite été transférées au « Rwanda Development Board » et au groupe de travail sur l’irrigation, lesquels continuent de maintenir les avantages du projet.
La capacité de durabilité institutionnelle pour les projets d’AEPA en milieu urbain variait. Dix des 15 projets ont assuré l’efficacité des institutions concernées lors de l’évaluation ex post. Les projets ont permis de renforcer les capacités, fourni un soutien logistique et une assistance technique qui ont amélioré les capacités opérationnelles et managériales des institutions et du personnel concerné. Dans ces 10 projets, la durabilité institutionnelle était forte, car les rôles des principales parties prenantes du projet étaient très bien définis et coordonnés. La décentralisation
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de l’exploitation et de la gestion des services constituait un facteur clé de réussite au Maroc, en Éthiopie et en Tanzanie. De plus, les parties prenantes concernées ont dispensé une formation professionnelle aux techniciens et aux gestionnaires dans divers aspects des activités d’AEPA. La faiblesse des capacités financières et humaines en matière de planification, d’exploitation et de gestion a créé des difficultés dans les cinq projets restants. La pression politique et les dispositifs institutionnels inappropriés ont également eu ici un impact négatif sur la durabilité. La coordination et la coopération entre les parties prenantes sont restées difficiles dans ces cinq autres projets, à savoir le Sénégal, le Mozambique 1 et 2, la Mauritanie et les Comores. Le mécanisme de point focal n’a pas fonctionné de manière adéquate à cause de l’ingérence politique, en particulier aux Comores.
Appropriation et participation des bénéficiaires à l’entretien
Dans 75% des cas, les projets du secteur de l’eau ont créé les conditions nécessaires pour renforcer le sentiment d’appropriation parmi les bénéficiaires. Les éléments de preuve sont insuffisants pour déterminer la mesure dans laquelle ce sentiment d’appropriation a été ou sera maintenu au fil du temps.
Les rôles attribués aux bénéficiaires variaient d’un projet à l’autre, comme cela était le cas pour la réussite de la formation et du renforcement des capacités, notamment pour la maintenance. La contribution de bénéficiaires était prometteuse là où ils étaient chargés de la maintenance des machines ou du matériel dans le cadre d’un groupe organisé, comme l’équipe d’approvisionnement en eau potable et assainissement de Woreda en Éthiopie, ayant des capacités techniques acquises ou dispensées grâce à la formation fournie dans le cadre du projet. Lorsque les bénéficiaires étaient des artisans ou des maçons locaux, les résultats étaient moins favorables quand ils ne possédaient pas les compétences appropriées, comme indiqué
en Mauritanie et au Sénégal. Dans certains cas, les bénéficiaires ont assumé les tâches d’entretien des latrines familiales ou institutionnelles, y compris la vidange des déchets. En Mauritanie, où les bénéficiaires étaient directement impliqués dans le financement et la construction de leurs latrines familiales, ceux-ci ont joué un rôle actif dans l’entretien de ces infrastructures. Tandis qu’au Sénégal, près des deux tiers des bénéficiaires qui ont participé à l’enquête auprès des ménages ont effectué un entretien régulier et la moitié a assuré l’élimination des déchets. D’autres bénéficiaires n’avaient pas cette capacité ou n’étaient pas intéressés à assumer ce rôle. En conséquence, lorsque les comités d’hygiène ont été créés, ils avaient tendance à ne plus fonctionner après la fin de la mise en œuvre du programme.
Les projets de GEA ont également favorisé l’appropriation en invitant les bénéficiaires à gérer leurs propres activités de projet à travers leurs propres structures institutionnelles. Au Kenya, à Madagascar et au Rwanda, les bénéficiaires et les responsables locaux participent à la conception et à la mise en œuvre des projets, soit directement, soit par l’intermédiaire de leurs organisations et associations représentatives. En outre, l’utilisation des services locaux a favorisé la connectivité entre les bénéficiaires et les prestataires de services afin de renforcer le sentiment d’appropriation.
Les projets ont mobilisé l’appropriation communautaire en intégrant une approche large des parties prenantes de la conceptualisation du projet à la mise en œuvre (par exemple, le projet zones vertes du Kenya et l’AEPA en Mauritanie). Cela a également été le cas dans les projets du Rwanda, qui impliquaient efficacement les parties prenantes nationales et locales, et favorisaient un sentiment d’appropriation parmi les bénéficiaires, notamment les agriculteurs et les responsables locaux au niveau du district et du secteur (encadré 8).
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Efficacité de l’appropriation et durabilité du partenariat pour l’AEPAU. Tous les projets de l’AEPAU ont encouragé une appropriation et un partenariat efficaces grâce à la participation des parties prenantes concernées aux niveaux national, régional et des districts concernant les sources d’eau, le choix des technologies et les tarifs des services. La mise en place d’associations d’usagers de l’eau (AUE) et de conseils des eaux a joué un rôle important dans l’appropriation par les bénéficiaires et leur volonté de payer pour les services. Des tarifs abordables et la fiabilité des services ont favorisé la volonté des bénéficiaires à payer pour les services fournis. La coordination entre les parties prenantes concernées n’a pas été effective au Ghana, au Kenya, au Congo et au Cameroun. Les dispositifs de partage des coûts entre les parties prenantes restent difficiles en Éthiopie, au Sénégal, au Kenya et au Cameroun.
Les notations sur la durabilité ont été résumés comme suit :
Critère d’évaluation Notation
Viabilité technique Satisfaisante
Viabilité financière Insatisfaisante
Durabilité institutionnelle et renforcement des capacités
Insatisfaisante
Appropriation des bénéficiaires et participation à la maintenance
Satisfaisante
Durabilité Insatisfaisante
Questions transversales
Accès inclusif
La mesure dans laquelle les bénéficiaires ont un accès équitable aux effets a été prise en compte dans près de la moitié des projets d’AEPAR. Les projets traitant de cette question, à l’exception de l’Éthiopie et de la Mauritanie, ont révélé un accès inéquitable à l’AEPA. En Ethiopie, près de 55% des bénéficiaires n’étaient pas facturés pour accéder à l’eau. Dans le second projet, des incitations tarifaires ont été fournies aux familles pour construire leurs propres latrines en fonction de leur capacité à payer. Les redevances d’eau inéquitables ou non harmonisées étaient une préoccupation dans les cas du Burkina Faso et du Burundi. Au Burkina Faso, le tarif de l’eau pour les populations rurales est deux fois plus élevé que celui des populations urbaines. Des disparités ont également été constatées au Sénégal, les installations d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement sont inaccessibles pour la majorité de la population et elles n’offrent pas des conditions d’améliorations suffisantes pour inciter les élèves à mettre fin à leurs pratiques de défécation en plein air.
Le Projet d’appui au développement agricole de Bugesera a mis en place des mécanismes pouvant assurer la durabilité des effets du projet, notamment l’organisation des usagers de l’eau. Cette organisation est chargée de l’entretien des infrastructures hydrauliques et des canaux d’irrigation passant par l’Umuganda. Les redevances d’eau sont facturées et payées régulièrement par les bénéficiaires des marais, tandis qu’un contrat a été signé entre le ministère de l’Agriculture et un opérateur privé concernant l’entretien et la gestion de l’infrastructure d’irrigation mise en place. L’Office Rwandais de l’Agriculture et l’Energy Utility Corporation Limited ont été invités à revoir les tarifs de l’électricité, en particulier l’énergie utilisée comme intrants pour l’irrigation. L’organisation des utilisateurs d’eau a démontré sa capacité financière en achetant un transformateur et un opérateur pour maintenir la stabilité de l’énergie électrique.
Source : Rwanda projet de GEA.
Encadré 8 : Exemple de réussite d’une organisation d’utilisateurs chargée de la maintenance de l’infrastructure de l’eau
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Pour l’AEPAU, les lois et règlements nationaux garantissaient effectivement l’inclusion des groupes pauvres et vulnérables à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi que les avantages de ces services, grâce à un tarif social, à des bornes et à des latrines publiques. Le système tarifaire existant commence par un tarif social planché de survie pour les 5 premiers mètres cubes, sauf au Ghana où la limite est de 10 m³. Ce tarif social a été envisagé pour inclure les groupes des pauvres et des personnes vulnérables en Tanzanie, en Éthiopie, au Kenya et au Mozambique. Il représente 3% à 5% du salaire mensuel minimum. Au-delà de cette limite, le tarif s’accroit dans un schéma de de tranches progressives. Les activités industrielles et commerciales ont des tarifs spéciaux plus élevés.
Prise en compte des questions de genre
L’examen du portefeuille a révélé que l’intégration de la question du genre dans les REP d’AEPA s’était améliorée au cours de la période considérée. Le nombre de fois que le terme « genre » a été mentionné dans les documents est passé de 88 % (2005-2010) à 99 % (2011-2016). Pour cette dernière période, tous les REP de la GEA ont fait mention du genre, ce qui laisse penser que ce sujet est maintenant plus répandu qu’auparavant et est systématiquement référencé dans les documents clés. Le fait d’en faire désormais mention n’est pas un indicateur de la profondeur de la prise en compte de l’égalité des genres. Pour les projets de GEA, la plupart des interventions de la Banque ont abordé le genre dans leur conception et dans les mesures des effets. Pour les projets d’AEPAR, environ la moitié a abordé adéquatement le genre aussi bien dans la conception du projet que dans les mesures de effets.
L’évaluation a noté des mesures positives prises en faveur de l’intégration de la dimension genre dans 80% des pays étudiés, malgré les défis restant à relever. Les étapes positives allaient de l’intégration dans les projets des objectifs et des activités spécifiques au genre, à la promotion d’une
plus grande prise en compte des questions de genre lors des réunions des groupes de travail. L’action en faveur de l’intégration du genre découle des directives opérationnelles de la Banque, notamment de sa stratégie et de ses exigences en matière de genre, telles que la participation d’un expert en genre dans les missions de supervision. Les personnes interrogées ont souligné que les indicateurs de la Banque liés au genre avaient tendance à se concentrer sur le suivi de l’infrastructure physique, au détriment des éléments « immatériels » comme le changement de comportement.
Les éléments de preuve au niveau des projets ont indiqué un tableau contrasté en matière d’intégration de la dimension genre dans la pratique. Certains projets (GEA de Gambie, Kenya KOSFIP, Rwanda et Ouganda) incluaient des femmes dans des rôles de prise de décision. Par exemple, dans le projet de GEA de la Gambie, l’Association nationale des agricultrices était partie prenante dans la planification du projet. Le projet KOSFIP AWM au Kenya a été conçu avec la participation des parties prenantes, à savoir les jeunes, les femmes et les groupes vulnérables. Au Rwanda, une approche communautaire a été adoptée pour la mise en œuvre du programme d’AEPAR, permettant aux femmes de participer activement à la prise de décision. En Ouganda, toutes les sources d’eau échantillonnées comptaient au moins une femme occupant une position clé au sein des comités d’usagers de l’eau (CUE). De plus, à travers les projets de GEA et d’AEPAR, des effets positifs pour les femmes ont été identifiés, notamment en termes de gain de de temps dans la collecte de l’eau, conduisant à un engagement accru dans d’autres activités. En revanche, pour le Burkina Faso, les effets des interventions d’AEPAR ont été atténués par le fait qu’il n’y avait pas de latrines séparées construites pour les filles. En outre, pour le Ghana, il n’y avait pas d’activités, d’indicateurs ou de stratégies spécifiques d’intégration du genre dans le cadre logique du projet d’AEPAR. Enfin, le projet au Mali n’a pas amélioré l’accès des femmes aux terres irriguées.
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Facteurs favorisant l’obtention des résultats de développement
Les principaux facteurs contribuant à la réalisation des résultats de développement de l’appui de la Banque au secteur de l’eau comprennent : (i) la coordination et le partenariat ; (ii) le cofinancement et l’effet de levier ; (iii) le travail de connaissance et d’analyse ; et (iv) la gestion pour les résultats en matière de développement.
Coordination et partenariat
La Banque a été active dans des groupes de coordination des partenaires au développement intervenant dans le secteur de l’eau. La coordination est facilitée lorsqu’elle est ancrée dans le plan directeur sectoriel du pays et où le gouvernement joue un rôle de chef de file. La Banque travaille souvent en étroite collaboration avec les partenaires au développement traditionnels et les gouvernements nationaux. Les éléments de preuve sur le rôle de la Banque dans la création de partenariats plus larges avec le secteur privé et les entités non étatiques sont limités.
Coordination avec les gouvernements et les partenaires au développement
La Banque était active dans les groupes de coordination des partenaires au développement, et les pratiques de coordination étaient plus solides dans les bureaux pays où les spécialistes de l’eau étaient présents et en bonne posture. Les études de cas montrent des plateformes de coordination des partenaires au développement opérant dans des secteurs spécifiques, à savoir des groupes de travail
sectoriels, offrant aux spécialistes de l’eau de la Banque des opportunités d’influer sur l’orientation du programme de développement sectoriel ou sous-sectoriel du gouvernement et de coordonner avec d’autres partenaires au développement. Lorsqu’une approche programmatique interministérielle ou multisectorielle à l’échelle de l’administration du PMR est faible, la participation des spécialistes de l’eau au groupe de travail sectoriel pourrait être utilisée pour renforcer la capacité de leadership du PMR en vue d’adopter une approche de programmation multisectorielle. Tel a été le cas au Mozambique où, avec d’autres partenaires au développement, la Banque a utilisé dans ce but des fonds composites68.
La Banque a joué le rôle de chef de file dans les mécanismes de coopération dans près de la moitié des pays faisant l’objet d’études de cas. Toutefois, sa capacité à mener avec efficacité ce rôle a été mise en doute par les parties prenantes dans trois pays. L’aptitude de la Banque à forger et maintenir des partenariats efficaces était facilitée par l’ouverture de bureaux de pays et l’affectation de personnel possédant les compétences requises. En revanche, au Mali, la Banque était considérée comme un rassembleur efficace des partenaires. Les personnes interrogées ont soulevé des questions et des préoccupations concernant la capacité de la Banque à jouer un rôle de chef de file au Cameroun, au Mozambique et au Sénégal. Cela était dû au fait que la Banque jouait déjà ce rôle dans d’autres secteurs, ou à un manque de ressources. Par exemple, au Sénégal, aucun spécialiste de l’eau n’était présent pour diriger l’engagement.
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Du point de vue de la coordination au cours de l’évaluation ex-ante, la profondeur de l’analyse des activités de coordination des partenaires au développement dans le secteur de l’AEPA a diminué entre 2005 et 2016. L’analyse du portefeuille a aussi établi que la pratique consistant à analyser la complémentarité des interventions de la Banque et de celles des autres donateurs pour garantir la durabilité a été réduite ces dernières années. Au cours de la période 2005-2010, 57% des PAR des interventions d’AEPA ont présenté les activités d’autres partenaires de développement. Cette proportion a baissé à environ 30% au cours de la période 2011-2016.
L’obtention et la préservation des effets des projets ne sont pas garanties par l’existence d’un mécanisme de coordination des donateurs. Les personnes interrogées et les évaluations des projets indiquent que la réussite des projets est fortement associée à l’existence de la coordination interministérielle et de la coordination entre les différents niveaux de l’administration, ainsi qu’à une cellule d’exécution de projets stable, capable de jouer un rôle de coordination. Au Mali et en Zambie, la coordination entre tous les échelons de l’administration, ainsi que les directives structurelles pour cette coordination, faisaient explicitement partie de l’Initiative d’AEPA en milieu rural conçue par la Banque. De même, la présence d’un plan directeur, créé et actualisé par le gouvernement, a contribué à la coordination en rendant les contributions plus sélectives, avec moins de chevauchement, en identifiant les besoins et les responsabilités et en tirant parti des réalisations antérieures.
Les personnes interrogées estiment que la Banque peut encore améliorer ses actions de plaidoyer pour soutenir la planification stratégique, les progrès de la programmation et les réformes sectorielles, en particulier pour l’assainissement. L’attention accordée à l’assainissement a été confirmée comme étant à la traîne par rapport à l’approvisionnement en eau potable dans presque tous les pays inclus dans les études de cas (à l’exception du Maroc et du
Rwanda). La Banque a également été identifiée parmi les partenaires au développement comme étant une institution qui a un rôle clé à jouer dans la promotion de l’assainissement. Néanmoins, le manque de collaboration de la part des ministères des PMR en charge des services d’assainissement mine les efforts de coordination des partenaires au développement. Par exemple, au Mali, la direction de l’assainissement n’a pas proposé aux partenaires au développement un cadre de consultation ou un inventaire des projets suivis, ce qui a été considéré comme ayant un impact négatif sur sa capacité à coordonner.
La capacité de la Banque à participer efficacement au dialogue sur les politiques et à jouer un rôle de chef de file dans les groupes de partenariat sectoriels est largement influencée par sa présence dans les pays, qui était facilitée par la mise en œuvre d’une politique de décentralisation (BAD 2011). En 2015, la moitié des 39 professionnels du Département de l’eau et de l’assainissement (OWAS) étaient réaffectés aux bureaux régionaux ou bureaux pays. Ces agents géraient 67 % des projets du portefeuille actif du secteur de l’eau, représentant plus de 70 % du budget approuvé. L’évaluation à mi-parcours de la stratégie de décentralisation de la Banque a établi que la présence dans le pays a certes entrainé un changement dans la fréquence et la réactivité du dialogue avec les PMR, mais qu’il n’y a pas eu de changement précis dans l’ampleur du dialogue (IDEV BAD 2009). La Banque ne s’est pas engagée résolument dans les approches sectorielles dans le domaine de l’eau (sauf dans l’un des 10 pays sélectionnés pour l’étude de cas). Cette approche a été largement adoptée par les partenaires au développement et des parties prenantes qui visent à travailler plus efficacement ensemble (CoWater International 2008). L’approche sectorielle encourage aussi une démarche harmonisée en matière du dialogue politique et, dans une certaine mesure, donne aux partenaires au développement un point d’entrée pour un dialogue plus en amont (plutôt que spécifique aux projets).
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Partenariats avec le secteur privé
Au niveau stratégique, la Banque a indiqué son attachement à la promotion et l’établissement de partenariats avec le secteur privé. Plusieurs initiatives et stratégies portent explicitement sur le rôle du secteur privé et les possibilités qui lui sont offertes : i) projet de Politique de l’eau du Groupe de la Banque, 201669 ; ii) la stratégie institutionnelle de la Banque Au centre de la transformation de l’Afrique pour 2013-202270; iii) Scaling Up Urban Sanitation in Africa Initiative (BAD 2016c)71; et iv) le prochain Atlas de l’alimentation en eau et de l’assainissement72. Néanmoins, dans la pratique, les éléments de preuve établissant que la Banque joue un rôle dans la mise en place de partenariats avec le secteur privé sont limitées. Dans le même temps, les projets de la Banque visaient spécifiquement le développement du secteur privé au Maroc, au Mali et au Nigeria.
Parmi les projets de GEA, des enseignement positifs et négatifs peuvent être tirées de l’expérience de la participation du secteur privé dans des projets spécifiques. Le choix judicieux des entités du secteur privé et l’investissement dans le renforcement des capacités ont souvent influencé les contributions du secteur privé. Toutefois, les partenaires du secteur privé manquaient souvent de capacités suffisantes. En Gambie, l’adaptation des procédures d’acquisition a permis aux entreprises locales de mettre en valeur les terres et d’établir des partenariats entre les coopératives de producteurs de riz et les fournisseurs privés d’installations et d’équipements. Au Nigeria, les partenariats du secteur privé avec des groupements de producteurs ont été renforcés tout au long du projet, bien que les liens avec les fournisseurs d’équipements soient restés faibles.
Les études de cas des pays ont mis en évidence différents modèles de participation du secteur privé dans le secteur de l’eau. Il s’agit de : (i) l’élaboration de politiques explicites de délégation des services d’AEPA aux
entreprises privées (Bénin, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger, Rwanda, Sénégal et Ouganda); (ii) la mise en œuvre de « solutions locales alternatives » à la participation du secteur privé (Burkina Faso et Ouganda); et (iii) l’utilisation des partenariats public-privé (PPP) avec succès en Gambie, au Tchad, et avec des résultats mitigés en Guinée Bissau et à São Tomé et Principe.
Des défis spécifiques à la participation du secteur privé ont été mis en évidence dans les études de cas par pays, à savoir :
ı Seul un tiers des pays avaient des plans de financement sectoriels qui étaient définis, convenus et suivis de manière cohérente ; et il y avait des écarts importants persistent entre les besoins, les plans et le financement (BAD, 2010).
ı Accès insuffisant au crédit pour les entreprises privées aux fins d’investissement dans le secteur de l’eau.
ı Il est difficile d’associer le secteur privé à la phase d’évaluation, car son engagement ne peut intervenir que bien plus tard, lors de l’exploitation et de la maintenance.
ı En milieu rural, le manque de présence et de capacités du secteur privé, ainsi que le coût lié à l’engagement avec des populations dispersées, font qu’il est plus difficile de faire participer le secteur privé.
ı L’absence d’un cadre législatif approprié dans de nombreux pays, pour inspirer la confiance nécessaire aux opérateurs privés, ainsi que pour suivre leurs implications et résultats.
Partenariats avec les ONG et les OSC
La portée des partenariats avec les organisations de la société civile (OSC) et les ONG était très limitée. Alors que certains exemples d’interaction au niveau des projets avec les ONG et les OSC ont émergé au Mozambique, en Ouganda et en Zambie,
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les interviews ont donné à penser que la Banque pourrait faire plus pour collaborer directement avec ces acteurs. En effet, la coopération et l’interaction directes avec les partenaires non gouvernementaux étaient moins courantes, la plupart de ces partenaires faisant savoir que leur collaboration avec la Banque était limitée à l’exécution d’activités spécifiques au niveau des projets par le biais d’un intermédiaire gouvernemental.
Dans l’ensemble, les OSC et les ONG ont des opinions variables concernant le niveau et la qualité de la collaboration de la Banque avec leurs organisations. Les éléments de preuve provenant des études de cas par pays relèvent que les OSC et les ONG n’étaient pas suffisamment impliquées dans les mécanismes de coopération formalisés, tels que les groupes de travail sectoriels et les groupes thématiques. L’approche de la Banque en matière de sélection et de conception de projets a été considérée comme étant axée sur la demande, mais principalement de la part du gouvernement plutôt que la demande émanant de groupes ou bénéficiaires spécifiques. Les éléments de preuve des projets de GEA donnent en outre à penser que la mobilisation des ONG et des OSC pour la planification et l’exécution de projets étaient inadéquate. Cela a été manifeste dans le cas du Kenya, où les OSC ont été jugées insuffisamment mobilisées.
Cofinancement et effet de levier
En termes de cofinancement, pour chaque UC investi par la Banque, moins d’une UC a été investi par des partenaires tels que des homologues nationaux, des partenaires au développement et d’autres. Les preuves sur les fonds supplémentaires mobilisés par la Banque sont limitées. Cependant, les activités de mobilisation ont été décrites positivement par les partenaires au développement et le personnel des bureaux pays de la Banque.
Cofinancement
Le cofinancement est un aspect important des opérations de la Banque, et le secteur de l’eau ne fait pas exception à cet égard. C’est un instrument permettant de mobiliser des financements supplémentaires et de partager les capacités interinstitutionnelles. Les principales sources de cofinancement sont les gouvernements et les autres partenaires au développement.
ı Dans les projets d’AEPA, pour chaque 1 UC investie par la Banque, les différentes parties prenantes ont fourni 0,9 UC de cofinancement. La Banque a fourni 53 % du financement total, les contributions restantes provenant de partenaires au développement (27 %), de contrepartie dans les pays (19 %) et d’autres sources, notamment les bénéficiaires et le secteur privé (1 %). Environ la moitié des projets du portefeuille était financée par la Banque et la contrepartie nationale, sans la participation d’autres sources de financement. Des difficultés en matière de décaissement ont été relevées concernant la ponctualité et l’achèvement du versement des participations financières des gouvernements - dans trois projets sur neuf du sous-secteur, la Banque a eu du mal à mobiliser la part de financement gouvernemental.
ı Dans les projets de GEA, pour chaque UC investie par la Banque, un montant de 0,5 UC a été fourni en tant que cofinancement. Plus de 80 % des projets financés par la Banque n’ont pas bénéficié de la participation d’autres donateurs. La Banque a fourni environ 85 % du financement des projets de GEA, les gouvernements ont fourni entre 10 à 15 % et les bénéficiaires ont apporté le reste. Dans l’ensemble, la Banque a contribué à hauteur de 66 % aux projets de GEA, 20% pour les partenaires au développement, 13% pour les homologues nationaux, et 1% provenant d’autres sources.
84 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Effet de levier
L’évaluation n’a pas trouvé suffisamment d’informations pour chiffrer la mesure dans laquelle la Banque a été capable de mobiliser un appui supplémentaire pour le secteur de l’eau. Des informations qualitatives positives sont disponibles. Les partenaires au développement et les responsables gouvernementaux dans les pays étudiés décrivent la participation de la Banque comme essentielle, car elle pourrait encourager d’autres partenaires au développement à contribuer. Par exemple, dans des pays tels que le Mali, le Nigéria et le Sénégal, les études de faisabilité financées par la Banque ont été identifiées comme étant déterminantes pour mobiliser avec succès le cofinancement d’autres partenaires au développement. De même, dans le cas du Sénégal, l’effet de levier a été observé dans l’AEPA mais pas dans les interventions de GEA. Les études de cas par pays ont mis en évidence quelques réussites dans lesquelles l’effet de levier a été exercé directement par les PMR, par exemple, dans le cas de l’appui budgétaire axé sur l’AEPA en Ouganda et de l’appui à la GEA au Maroc. Dans ces cas, les PMR ont demandé l’aide de la Banque dans les domaines des stratégies, plans et programmes, mais se sont chargés de mobiliser les fonds, signer des accords de partenariat et diriger le financement des partenaires au développement, gérant ainsi la coordination des projets.
En outre, l’Initiative pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement en milieu rural et la Facilité africaine de l’eau sont deux initiatives hébergées par la Banque pour soutenir des projets innovants et mobiliser des investissements dans l’eau en Afrique. Elles fournissent un effet de démonstration et encouragent de ce fait les autres à investir dans leur intensification. Au Mali, par exemple, l’Initiative d’AEPAR aurait attiré des partenaires et des financements supplémentaires pour le secteur WASH. On estime que chaque euro versé par la Facilité africaine de l’eau a attiré 34 euros en tant qu’investissements relais supplémentaires (BAD 2016a).
Connaissances et capacité analytique
Les connaissances et les travaux d’analyse de la Banque dans le secteur de l’eau ont été jugés limités, mais il y une marge pour faire davantage dans ce domaine. Les spécialistes de l’eau de la Banque et certains responsables de PMR (au Sénégal, au Cameroun et au Mali) ont décrit le travail de la Banque en matière de connaissances comme utile. L’utilité perçue des produits de connaissance de la Banque variait selon les PMR, tout comme les niveaux de sensibilisation et d’accessibilité. Les parties prenantes interrogées ont exprimé le besoin d’un meilleur accès aux connaissances, en particulier aux enseignements tirés. C’est une opportunité pour la Banque d’étendre ses travaux dans ce domaine, ce qui l’aidera à remplir plus efficacement son rôle de politique et de plaidoyer.
Les travaux de connaissances produits par la Banque dans le secteur de l’eau ont eu une certaine influence, mais ils étaient d’une ampleur limitée et peu connues. Les produits de connaissances élaborés par la Banque dans le secteur de l’eau étaient décrits comme ayant influencé le débat sur l’efficacité en matière de développement, et stimulé les réformes sur les stratégies nationales de gestion de l’eau et d’assainissement en milieu rural au Sénégal, au Cameroun et au Mali. Les études de cas par pays ont mis en évidence la contribution positive des études économiques et sociales (EES) de la Banque à l’avancement des réformes institutionnelles. Des exemples spécifiques fournis par les gouvernements ou les partenaires au développement au Sénégal, Cameroun et Mali comprennent des stratégies nationales de gestion de l’eau, de gouvernance et d’assainissement rural et la politique nationale d’eau potable et d’eau pour l’industrie et l’électricité. En outre, les évaluations et études réalisées ou commandées par la Banque (par exemple, étude des besoins en eau dans les centres urbains, analyses de la force institutionnelle et organisationnelle et étude du tarif de l’assainissement) ont été citées comme ayant une influence directe sur les réformes et les stratégies nationales par les études de cas par pays.
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Les activités de développement de connaissances et des travaux analytiques de la Banque dans le secteur de l’eau visaient à appuyer les réformes et le dialogue sur les politiques. L’appui aux réformes dans le secteur de l’eau nécessitera davantage de développement et de promotion des connaissances. Bien que le département d’AEPA ait aidé les pays membres régionaux à approfondir leurs connaissances sur les sources d’eau disponibles et à mener à bien des évaluations des besoins (au moyen d’études de faisabilité), cela n’a pas été suffisant pour soutenir les réformes et le dialogue politique, comme l’a révélé l’examen des études économiques et sociales de la Banque (2005-2010) et les études de cas par pays. L’examen des EES de la Banque sur la période 2005-2010 (BAD, 2013a) montre qu’entre 2005 et 2010, le Département d’AEPA (OWAS) et le Département de l’agriculture et du développement rural (OSAN) ont chacun produit neuf EES représentant respectivement 5% du total des EES produites par la Banque au cours de cette période. Durant la même période, le département de la gouvernance et des réformes économiques et financières (OSGE) représente environ 17% de l’ensemble des EES produites par la Banque.73
L’utilité des produits de connaissance de la Banque disponibles a été perçue comme variable selon les pays et dépend des niveaux de sensibilisation et d’accessibilité. Au cours des études de cas par pays, environ 75% des personnes interrogées n’étaient pas au courant des produits de connaissance de la Banque dans le secteur de l’eau. Les consultations informelles avec les spécialistes de l’eau dans les bureaux pays étaient les moyens les plus importants par lesquels les gouvernements, les partenaires au développement et les ONG ont eu connaissance de l’existence des produits de connaissance de la Banque résultants des travaux d’analyse portant sur des projets. L’accessibilité du spécialiste de l’eau a considérablement facilité la diffusion des connaissances, lorsque le spécialiste offre une expertise technique, propose des solutions, relie les acteurs et/ou présente divers projets de la Banque. Les partenaires au développement de la Zambie, de l’Ouganda, du Mozambique et du Rwanda avaient
des échanges de vues réguliers avec le spécialiste de l’eau résident et étaient particulièrement positifs concernant leur accessibilité.
En plus du partage des connaissances par l’intermédiaire du bureau pays, d’autres échanges interpersonnels informels, par exemple avec un consultant de la Banque ou lors d’une mission de supervision, et des échanges interpersonnels formels lors de séminaires, tables rondes ou autres formes de réunions ont été identifiés comme fournissant un accès au travail analytique spécifique au projet. Par exemple, une table ronde annuelle organisée par la Banque, en coopération avec le gouvernement du Mali, a mobilisé les parties prenantes du secteur de l’eau et a été considérée comme la réunion la plus importante du secteur. Au Sénégal, lors des ateliers avec les cellules d’exécution de projets, les connaissances partagées sur des thèmes émergeant de types spécifiques de projets antérieurs, par exemple le soutien aux agro-industries et aux chaînes de valeur, étaient intégrées dans la planification et la mise en œuvre des projets en cours.
Environ 75% des personnes interrogées dans le cadre des études de cas par pays, ont estimé que la Banque ne produisait pas suffisamment de produits de connaissance ou, si c’était le cas, elle ne les diffusait pas efficacement. Les personnes interrogées ont largement décrit les moyens utilisés par la Banque pour diffuser les connaissances comme insuffisantes. Les partenaires au développement n’étaient pas souvent au courant des produits de connaissance produits par la Banque. Dans les cas où les partenaires au développement étaient au courant de ces produits ils ont reconnu leur importance en conséquence. Des comparaisons directes ont été faites avec la Banque mondiale à cet égard, selon laquelle la Banque mondiale était
Leçon clé 13: La disponibilité de connaissances suffisantes et stratégiquement partagées est essentielle pour guider la sélection, la conception et la mise en œuvre des interventions dans le secteur de l’eau.
86 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
décrite comme ayant un avantage comparatif dans ce domaine et utilisait des approches délibérées en matière de diffusion. La forte demande de connaissances de la part des parties prenantes est une opportunité pour la Banque de faire davantage dans ce domaine.
L’utilité perçue du site web de la Banque était largement associée au type de connaissances recherché. Les ONG et les OSC ont demandé des produits de connaissance sur des informations et/ou leçons spécifiques aux projets. Cependant, elles affirment n’avoir pas pu accéder aux sites web de la Banque pour obtenir les produits de connaissance sur l’eau. Par exemple, les produits de connaissance consultés et trouvés utiles sur le site web de la Banque comprenaient « des études sur les redevances d’utilisation de l’eau, les tarifs, l’alimentation en eau potable en milieu rural et le cadre réglementaire pour les compagnies des eaux ». Elles n’ont pas toujours réussi à accéder au site Web de la Banque consacré aux produits de connaissance de l’eau. De toute évidence, le spécialiste de l’eau du bureau pays pourrait aider les partenaires à utiliser le site web de la Banque. Plus le spécialiste décrivait l’utilité de l’information, plus les partenaires avaient tendance à le trouver utile.
L’accès aux enseignements tirés de l’expérience des projets spécifiques était jugé utile mais sous-utilisé. Bien que certains événements de partage des connaissances menés par la Banque ont permis d’échanger des enseignements au profit de la coopération et de l’apprentissage Sud-Sud, dans l’ensemble, ces connaissances ont été décrites comme insuffisamment exploitées. Par exemple, une occasion manquée a été relevée au Cameroun, où les données résultant des études locales et régionales ont été jugées potentiellement utiles pour promouvoir la réforme des politiques, mais étaient restées inexploitées. Dans un autre cas, il a été fait référence à la diffusion de documents mettant en évidence des pratiques prometteuses ou des enseignements tirés de projets spécifiques. Une fois mobilisés, ces documents ont été décrits comme ayant eu une influence sur de nouveaux projets.
Par exemple, au Sénégal, un document décrivant les leçons tirées des projets locaux d’irrigation à petite échelle a été identifié par les partenaires au développement comme ayant été intégré dans leur approche de gestion de l’agriculture. Il existe donc des possibilités pour la Banque de partager plus largement les enseignements tirés.
Ces difficultés en matière de production, de diffusion et d’application efficace des produits de connaissance ne sont pas spécifiques au secteur de l’eau ni à la Banque. Une étude (Banque asiatique de développement, 2014) rassemblant les résultats des différentes Banque multilatérale de développement (BMD) estime qu’il s’agit d’un domaine difficile, en identifiant quelques stratégies qui pourraient s’appliquer aux activités de la Banque dans le secteur de l’eau. Celles-ci consistent notamment à : i) préciser davantage les concepts et les rôles en matière de gestion des connaissances, et améliorer les efforts de coordination ; ii) inciter le personnel à renforcer la création et la qualité des connaissances ; iii) améliorer l’utilisation de l’infrastructure des TI et des médias sociaux, et permettre la codification et l’échange de connaissances tacites ; et iv) mesurer l’utilisation des connaissances pour les opérations.
Gestion axée sur les résultats de développement
Le suivi et la disponibilité des données ont été identifiés comme des défis au niveau des projets et aussi dans les études de cas par pays. Des éléments de preuves ont été trouvés sur l’existence des mécanismes en place pour permettre d’intégrer les données au niveau des projets aux efforts de suivi sectoriel au niveau plus élevé. L’efficacité de ces mécanismes variait entre les PMR. L’accès insuffisant aux données de référence pour suivre la performance a été décrit comme problématique pour environ 88% des projets examinés. Dans 80% des études de cas par pays, les missions de supervision ont été citées comme étant la principale technique pour le suivi au
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niveau des projets. Des problèmes ont été soulevés concernant les contraintes budgétaires, ainsi que l’accent mis sur les réalisations physiques, tout en saisissant moins d’éléments « immatériels » comme le changement de comportement.
Environ 88% des 41 REP examinés mettent en évidence des lacunes importantes dans les systèmes de S&E, en particulier en ce qui concerne le manque de données. Par exemple:
ı Manque de données de référence pour mesurer les progrès enregistrés en matière de prestation de services résultant de la mise à disposition des infrastructures d’AEPA.
ı Absence de rapports d’achèvement de projets (RAP) et d’états financiers dans certains cas précis.
ı Manque de données permettant de mesurer l’efficience.
ı La forte rotation du personnel dans les administrations locales et les bureaux extérieurs de la Banque a limité à la fois l’accès aux documents et la mémoire institutionnelle.
ı Alors que les interviewés des pays inclus dans les études de cas affirment que des mécanismes étaient en place pour que les données au niveau projet alimentent les efforts de suivi sectoriel de haut niveau, les résultats de REP ne l’ont pas confirmé, mais ont plutôt mis en évidence un degré élevé de variation par pays.
ı Choix incohérent des indicateurs ou de définition des indicateurs par les différents partenaires au développement et aussi entre les différents projets.
En dépit des difficultés, des preuves indiquent que la Banque a cherché à travailler en étroite collaboration avec d’autres partenaires en vue d’élaborer ou d’aligner des cadres de S&E. Les personnes interrogées dans tous les
pays (à l’exception du Maroc) ont noté l’utilisation systématique de cadres logiques ou cadre de résultats au niveau des projets, qui ont été développés en collaboration avec le gouvernement (et parfois d’autres partenaires) au début du projet et ont servi de base pour les indicateurs à collecter lors des exercices de suivi. La qualité de ces outils variait selon les projets. Sur le papier, par exemple, dans le plan d’action triennal OWAS 2014-2016, la Banque a identifié le besoin de renforcer les capacités des systèmes gouvernementaux en vue d’améliorer les systèmes de gestion des résultats mais, comme le démontrent les éléments preuves et les problèmes de disponibilité des données, des difficultés restent à surmonter. L’intensification des efforts visant à renforcer les cadres de S&E menés par les pays dans le secteur de l’eau est nécessaire.
Les missions de supervision sont perçues par les parties prenantes comme le principal outil de suivi au niveau des projets dans pratiquement tous les pays étudiés. Des missions de supervision ont été effectuées régulièrement, impliquant souvent le spécialiste du suivi et de l’évaluation au sein de l’unité d’exécution du projet et le personnel de la Banque. Des défis ont également été soulevés, notamment en termes : (i) de contraintes budgétaires affectant la portée ou la fréquence du suivi ; et (ii) d’accent mis sur l’infrastructure matérielle et moins sur des éléments immatériels, comme le changement de comportement et la capacité. Un autre outil d’assurance qualité au niveau du projet était le rapport d’achèvement du projet (RAP). Les RAP ont été préparés au cours de la période 2005-2016 avec des niveaux d’arriérés importants. Seuls 23% et 28% respectivement des RAP attendus respectivement dans les sous-secteurs de l’AEPA et de GEA étaient disponibles (voir l’Annexe 6, Tableau A6.13).
Leçon clé 14: Avoir une vision à long terme des interventions dans le domaine de l’eau est primordial pour le suivi post-achèvement de la fonctionnalité des installations et de la durabilité des résultats.
88 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
L’utilisation des évaluations rétrospectives effectués 2 à 3 ans après l’achèvement du projet était considérée comme étant une bonne pratique, non seulement parmi les membres du personnel de la Banque interrogés dans le cadre de la revue documentaire et de politique mais aussi par les acteurs rencontrés au Cameroun, au Kenya, au Rwanda et au Maroc. L’un de ces acteurs a noté que les partenaires au développement ne considèrent pas cette vision « à long terme » des projets, ce qui est essentiel dans le suivi de la durabilité des résultats. Les données issues des REP suggèrent que sans un système approprié de S&E après achèvement, le délai qui s’écoule entre la fin du projet et l’évaluation rétrospective peut avoir une influence négative sur la qualité des données.
Bien que 80% des pays examinés comme études de cas aient reconnu le fait que les projets de la Banque avaient évolué au fil du temps, pour mettre davantage l’accent sur les aspects sociaux et transversaux (par exemple, genre, environnement et chaînes de valeur), les indicateurs de la Banque tendent toujours à accorder un accent fort au suivi des extrants d’infrastructures physiques, et moins sur la capture des composantes « immatérielles » comme le changement de comportement et la capacité réelle. En effet, les évaluations au niveau des projets étaient généralement capables de suivre les indicateurs de extrants pour les infrastructures physiques mises en œuvre. Moins d’indicateurs ont été suivis en ce qui concerne les infrastructures immatérielles telles que le changement de comportement et la capacité, ainsi que la consolidation, la coordination et la communication entre les différentes entités responsables de la vitalité.
Leçon clé 15: Le suivi et l’évaluation des composantes immatérielles des interventions du secteur de l’eau, telles que la capacité et le changement de comportement, sont essentiels pour assurer la matérialisation de la théorie du changement dans le secteur de l’eau.
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Enjeux et recommandations
Les questions stratégiques et politiques
ı Développement et gestion des ressources en eau
Constatations et enjeux :
1. Les avantages des projets d’AEPAU se sont manifestés plus clairement au Maroc et en île Maurice, où les gouvernements ont intégré l’AEPAU au tourisme, et aux petites et moyennes entreprises dans leur stratégie et plans de développement intégrés. Cette approche a permis d’optimiser l’utilisation de l’AEPA, d’encourager l’expansion des entreprises et a contribué à améliorer le niveau de vie des populations.
2. Les risques majeurs concernant la fiabilité et la qualité des ressources en eau n’ont pas toujours été pris en compte de manière adéquate lors de la conception des projets financés par la Banque dans le secteur de l’eau. En outre, l’évaluation indépendante de la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) entre 2000 et 2010 a révélé que seuls cinq des 40 projets examinés abordaient explicitement la gestion et la conservation des ressources en eau - un aspect essentiel pour obtenir des résultats durables dans le secteur de l’eau.
3. La revue de littérature, les études de cas par pays et les REP ont révélé que la sécurité de l’eau est l’un des principaux défis liés au changement climatique et ses répercussions économiques. Des impacts se font déjà sentir
dans les pays africains de toutes les régions (Nigeria, Cameroun, Kenya, Eswatini, Égypte), ainsi que sur certaines ressources en eau transfrontalières, par exemple dans les lacs Tchad et Victoria. Le cas du projet des zones vertes du Kenya fournit un bon exemple de la façon dont les interventions du secteur de l’eau de la Banque peuvent faire progresser les problèmes de conservation de l’eau. Ces pratiques devraient être davantage développées.
ı Faible niveau d’accès à un assainissement amélioré
Constatations et enjeux :
1. Les deux principales approches (les approches de financement et celles fondées sur le changement de comportement au niveau communautaire) utilisées dans le cadre des interventions d’assainissement financées par la Banque dans les contextes difficiles des PMR (politiques nationales d’assainissement et déficit grandissant de financement dans le secteur de l’AEPA) ont contribué au niveau relativement bas des extrants d’assainissement, notamment les latrines familiales. Les approches de financement étaient les plus utilisées dans le groupe de projets (six projets sur 11). Ils ont certaines limites en termes de fonds requis pour les objectifs de subventions matérielles ou des systèmes de prêt. En outre, le coût des latrines proposé dans le cadre des interventions financées par la Banque était considéré par les bénéficiaires comme étant élevé dans certains cas (projet AEPA au Rwanda,
Recommandation 1 : La Banque devrait continuer à renforcer son engagement auprès des PMR pour une approche intégrée du développement et de la gestion des ressources en eau. Une telle approche intégrée devrait aller au-delà de l’AEPA et de la GEA.
Recommandation 2 : La Banque devrait donner la priorité à l’assainissement en se focalisant sur les changements de politique nécessaires, en introduisant de nouveaux modèles avec des technologies durables, des partenariats et des mécanismes d’intensification.
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projet d’assainissement urbain au Congo), ce qui rend leur intensification difficile.
2. La Banque, à travers le dialogue politique, a plaidé et financé des investissements dans l’assainissement avec des résultats limités, l’assainissement demeurant un défi majeur en Afrique. Le financement et les performances limités de la composante assainissement et hygiène ne sont pas de bon augure pour l’atteinte des résultats de développement des interventions d’AEPAR.
ı Pour des prestations de services durables et une stimulation de l’impact de développement.
Constatations et enjeux :
1. En Afrique, le paysage des donateurs est en train de changer, avec un accroissement de l’aide publique au développement et de prêts concessionnels provenant de donateurs non traditionnels, tels que le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, le Koweït, la Turquie et les Émirats arabes unis. Le secteur privé joue également un rôle de plus en plus important dans le paysage du financement du développement. Ces acteurs ont le potentiel de fournir des ressources financières, ainsi que des connaissances et des compétences, susceptibles de conduire à un développement des infrastructures et des services plus durables et efficaces. Les pays ont besoin de cadres politiques, de gouvernance et réglementaires solides pour attirer les financements de ces acteurs en vue du développement des infrastructures et pour fournir des services efficaces.
2. Les études de cas par pays ont soulevé des difficultés spécifiques en matière de participation du secteur privé, notamment :
ı Seul un tiers des pays disposent de plans de financement sectoriels qui sont définis, approuvés et suivis de façon systématique, et il subsiste des écarts importants entre les besoins, les plans et le financement ;
ı Accès insuffisant au crédit pour permettre aux entreprises privées d’investir dans le secteur de l’eau ;
ı Dans les zones rurales, le manque de présence et de capacités du secteur privé, ainsi que les coûts associés à la gestion des populations dispersées, rendent plus difficile l’engagement du secteur privé ; et
ı L’absence d’un cadre législatif approprié dans de nombreux pays nécessaire pour donner confiance aux opérateurs privés, ainsi que pour suivre leur implication et leurs progrès.
Constatations et enjeux :
1. Le faible niveau de prestation de services (qualité, quantité, fiabilité, accessibilité et abordabilité de l’eau) et de la performance des fournisseurs de services (fonctionnalité limitée des infrastructures) ont eu une incidence négative sur les principaux effets liés à l’accès durable à l’eau potable. Les usagers des services d’eau et d’assainissement cherchent à demander des comptes aux prestataires de services sur la qualité des services reçus. En outre, les objectifs
Recommandation 3 : La Banque devrait intensifier ses efforts en cours pour appuyer le renforcement des mécanismes financiers innovants (y compris la participation du secteur privé) afin d’accélérer le développement et la gestion des infrastructures d’eau et d’assainissement dans les PMR.
Recommandation 4 : La Banque devrait continuer d’explorer des méthodes innovantes pour renforcer les capacités institutionnelles des PMR et la performance des fournisseurs de services en vue d’une prestation de services durables dans le secteur de l’eau afin d’attirer des financements et de favoriser l’impact du développement.
92 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Recommandation 5 : La Banque devrait continuer à adopter des pratiques participatives appropriées en collaborant efficacement avec les parties prenantes à toutes les étapes du cycle du projet (identification et conception, mise en œuvre, achèvement et post-achèvement) pour ses interventions dans le secteur de l’eau.
Recommandation 6 : La Banque devrait améliorer la mesure et la communication des résultats en matière de développement. Plus précisément, le système de S&E au niveau des projets, des pays et de la Banque devrait être renforcé afin de fournir l’éventail de données de résultats requises (données de référence, cibles et données réelles) pendant la conception, la mise en œuvre, l’achèvement et après l’achèvement. Les données sur les résultats devraient couvrir les extrants et les effets (pour les infrastructures matérielles et immatérielles) de ses interventions dans le domaine de l’eau.
de développement durable (ODD) proposent de nouvelles définitions du succès dans le secteur de l’eau, qui vont au-delà de l’accès à une source d’eau potable améliorée, en mettant l’accent sur le suivi de la prestation des services. Cela devrait être intégré dans les interventions de la Banque.
2. Pour la GEA, les résultats limités en termes d’amélioration de l’accès à l’eau pour l’irrigation sont dus au faible niveau de réalisation des extrants liés à l’eau et aux problèmes de capacité des associations d’usagers d’eau à gérer les ressources de manière optimale.
3. La performance des interventions d’AEPAU a été inégale en termes de fourniture d’un accès durable aux services d’eau et d’assainissement. Cela était en grande partie dû à la mauvaise qualité des réseaux de distribution d’eau en milieu urbain - vieillissants pour certains projets, à une gestion limitée des eaux usées, et au manque de capacité.
4. Il ressort des éléments de preuves disponibles que, même si le renforcement des capacités a toujours fait partie intégrante des projets de la Banque dans le secteur de l’eau, il y a des limites en termes de maintien et d’amélioration de ces appuis. Il en ressort également que les pays dotés d’institutions améliorées étaient mieux équipés pour utiliser un appui supplémentaire en matière de renforcement des capacités par rapport aux PMR dont la gouvernance est faible et le taux de rotation du personnel reste élevé.
Approche participative
Constatations et enjeux :
1. Alors que les projets étaient « axés sur la demande » et répondaient ainsi aux besoins des PMR, le niveau de collaboration avec les bénéficiaires et le secteur privé était faible dans certains projets d’AEPAR et interventions de GEA. Dans certains cas, les principales technologies utilisées ne correspondaient pas aux habitudes et pratiques des bénéficiaires.
2. Les éléments de preuve provenant des 10 études de cas par pays montrent que l’inclusion appropriée des parties prenantes lors de la conception du projet, y compris des experts sur le terrain, peut contribuer à la préservation des installations d’eau et d’assainissement. Ces acteurs possèdent une compréhension culturelle directe et une affinité pour les défis auxquels font face les communautés.
Mesure des résultats
Constatations et enjeux :
1. Le principal outil de reporting utilisé par la Banque - le rapport annuel sur l’efficacité du développement (RAED) - est basé sur les données des rapports de projet (y compris les RAP approuvés) qui supposent des taux d’accès en termes de personnes vivant à proximité de l’infrastructure. Cet outil ne prend pas en
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compte les infrastructures d’eau qui cessent de fonctionner peu de temps après l’achèvement du projet, ni les problèmes de qualité et de fiabilité.
2. En outre, les efforts déployés par la Banque pour suivre les résultats obtenus en matière de développement ne fournissent pas suffisamment d’orientation et de ressources pour que les systèmes de S&E des projets puissent suivre les principaux effets de ses interventions tout au long du projet, y compris après achèvement. Environ 88% des projets évalués ont fait état d’une absence de systèmes de S&E appropriés et d’un manque de données de référence. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) offrent des opportunités de suivi et d’évaluation plus efficaces.
3. Le nouveau Modèle de développement et de prestation de services (MBPS) de la Banque n’inclut pas clairement, au sein de la structure décentralisée, un rôle pour le S&E et la démonstration de la durabilité des résultats lorsque le financement du projet prend fin.
Partage de connaissances
Constatations et enjeux :
1. Certaines parties prenantes, en particulier, dans les PMR ont remis en question l’adéquation de l’investissement de la Banque dans la connaissance et les produits de connaissance. Celles-ci prétendent que l’ampleur des travaux de connaissance produits par la Banque dans le secteur de l’eau était limitée. Par ailleurs, ces travaux n’étaient pas diffusés de manière stratégique par rapport à d’autres BMD, en particulier la Banque mondiale. Cependant, les travaux de connaissances produits ont été décrits dans certains cas (Sénégal, Cameroun, Mali) comme aidant le personnel à influencer le débat sur la réforme des stratégies nationales de gestion de l’eau et d’assainissement en milieu rural. La Banque peut donc faire davantage dans ce domaine.
2. L’évaluation a également noté que l’utilité des produits de connaissance varie d’un PMR à l’autre et dépend du niveau de sensibilisation et d’accessibilité. Le recours à des évaluations ex-post menées 2 à 3 ans après la fin du projet a été considéré comme une bonne pratique, non seulement parmi le personnel de la Banque interrogé dans le cadre de la revue documentaire et de politique, mais également par les parties prenantes interrogées lors d’études de cas au Cameroun, Kenya, Rwanda et Maroc. Cela contribue à réduire la tendance des partenaires au développement à négliger la vision “à long terme” des projets, qui est essentielle pour assurer la durabilité des avantages des projets achevés.
Recommandation 7 : La Banque devrait continuer à promouvoir des plates-formes, réseaux et produits de connaissance afin d’améliorer le transfert d’expérience et de connaissances entre partenaires au développement, gouvernements, bénéficiaires finaux, experts sectoriels et évaluateurs, afin d’améliorer la performance de ses PMR.
94 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Annexes
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100 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
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101Annexes
L’impact des interventions dans les domaines de l’AEPA et de GEA est lié à la santé, l’éducation, l’offre d’emplois et la sécurité alimentaire.
La Banque, avec d’autres partenaires au développement, fournit aux PMR des financements, de l’assistance technique, des équipements et des connaissances pour construire et/ou réhabiliter des installations d’alimentation en eau potables et d’assainissement (AEPA), ainsi que des infrastructures pour la gestion de l’eau agricole (GEA). De ce fait, une infrastructure fonctionnelle et opérationnelle d’AEPA et de GEA (y compris matérielles et immatérielles) est fournie.
En outre, i) les acteurs de l’AEPA et du secteur agricole (ministères, artisans, compagnies des eaux, etc.) sont formés à la gestion, l’exploitation et de la maintenance dans les domaines de l’AEPA et de la GEA (y compris la gestion des PPP) ; ii) la sensibilisation à l’hygiène est renforcée et le cadre de réglementation de l’AEPA (y compris les tarifs) est mis en place ; iii) de l’équipement (systèmes de comptage de l’eau) est fourni aux compagnies des eaux/municipalités ; iv) des études de qualité sur les questions de gestion de l’AEPA et GEA sont réalisées et utilisées ; v) les campagnes de sensibilisation à l’hygiène, l’éducation sanitaire, l’assainissement, l’utilisation et aux tarifs de l’eau sont effectivement menées ; et vi) le niveau de prestation de services par différents acteurs est améliorée (par exemple, la construction de meilleures installations d’assainissement, l’amélioration de la gestion des PPP et l’établissement de tarifs).
Tout ceci va conduire à ce qui suit :
ıPremièrement, la réduction de l’incidence des maladies hydriques et celles liées à un mauvais assainissement du fait : i) d’une production fiable accrue de l’eau de qualité (selon les normes de sécurité de l’OMS) et de services d’assainissement de qualité ; ii) d’un meilleur accès à l’ approvisionnement durable en eau potable par les ménages ; iii) l’augmentation du volume d’eaux usées atteignant l’usine de traitement et, de ce fait, le volume des eaux usées effectivement traitées s’est accru, ainsi que le volume des déchets solides effectivement éliminés, ce qui se traduit par une amélioration de la gestion des sites de décharges; et iv) d’une proportion accrue des bénéficiaires appliquant les bonnes pratiques d’hygiène, y compris la bonne manipulation de l’eau et le fait de la maintenir propre.
ıDeuxièmement, la réduction de la corvée liée à la collecte de l’eau dans les zones rurales, par : i) l’accès accru et soutenu à l’approvisionnement en eau potable par les ménages des zones rurales ; et ii) la réduction du temps consacré à la collecte de l’eau dans les zones rurales et, de ce fait, les bénéficiaires ont plus de temps disponible pour d’autres activités productives.
ı Troisièmement, les conditions d’assainissement et la réduction de la pollution liée aux eaux usées et aux déchets solides, du fait : i) du volume accru de déchets solides effectivement et efficacement éliminés, ce qui améliore la gestion des décharges ; ii) de l’application par les bénéficiaires des bonnes pratiques d’évacuation des eaux usées et des déchets solides ; et iii) de la réutilisation accrue des eaux et des boues traitées.
ı Enfin, la productivité agricole accrue et soutenue grâce à l’augmentation de l’efficacité dans l’utilisation de l’eau et de la productivité dans les zones d’agriculture irriguée et pluviale, combinée à l’accès aux intrants complémentaires, comme les semences appropriées, les engrais, les outils et les mesures de protection des cultures. Ceci est le résultat : i) d’une prestation de services adéquate, opportune et fiable aux AUE ; ii) d’une prestation adéquate, opportune et fiable de services aux utilisateurs de l’eau ; et iii) d’une gestion améliorée de l’eau (à savoir, la conservation et la préservation améliorées de l’eau).
Encadré A1.1: Théorie du changement du secteur de l’eau (AEPA et GEA)
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102 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Figure A1.4: Évaluation du secteur de l’eau – Conception schématique globale
Evaluation au niveau desprojets (17 REP) - projets de l'EGRD
Revue de portefeuille
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Produits de connaissancesd’IDEV et Evaluation d’impact
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Evaluation au niveau desprojets (24 REP) - projets non EGRD
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Evaluation groupée 2: AEPAen milieu rural
Evaluation groupée 3: Gestion del’eau agricole (GEA)
Rapport de synthèse
Phase-2Visites de terrain et préparation
des rapports de base
Phase-3Rapport de Synthèse
Phase-1Revue documentaire
103Annexes
Annexe 2 : Note méthodologique Stratégie d’échantillonnage pour l’évaluation au niveau du projet
Les projets d’AEPA ont été sélectionnés par choix raisonné en deux phases. La première phase est liée à la préparation de l’évaluation globale des résultats de développement (EGRD) couvrant 14 pays. Pour chacun des 14 pays, une évaluation détaillée au niveau du projet a été réalisée comme une source de données pour les projets achevés. Les projets retenus pour une évaluation indépendante comprennent 17 projets achevés d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement approuvés au cours de la période 2005-2013. Dans la deuxième phase, sept projets ont été sélectionnés dans les pays non couverts par l'EGRD avec des contraintes d’évaluabilité et de budget comme critères de sélection. De plus, huit projets approuvés au cours de l’exercice 2000-2004 et pour lesquels une évaluation indépendante a été effectuée ont été ajoutés à l’échantillon afin de renforcer la composante d’apprentissage.
Pour la GEA, tous les projets approuvés au cours de la période 2005-2016 et identifiés comme achevés (neuf projets) ont été inclus dans l’échantillon.
Par conséquent, IDEV a identifié un nombre total de 41 évaluations au niveau des projets comme une source de données pour cette évaluation, parmi lesquels 33 projets devraient être utilisés à des fins de reddition des comptes (9 AEPAU, 13 AEPAR, 9 GEA et un programme ajustement du secteur de l’eau) et 8 à des fins d’apprentissage.
Tableau A2.1 : Indicateurs clés de résultats des projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement
A – APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLEAmélioration de l’accès à l’eau potable ı Production additionnelle d’eau (m3/jour)
ı Nombre/pourcentage de résultats d’analyse d’eau conformes aux normes (qualité de l’eau)
ı Nombre/pourcentage de personnes/ménages utilisant une source d’eau potable amélioré
ı Consommation moyenne d’eau par usager dans la zone du projet
ı Distance entre le domicile et le point d’eau
ı Temps gagnés dans la collecte de l’eau
ı Pourcentage d’enfants de moins de cinq ans ayant eu de la diarrhée au cours des deux dernières semaines
Amélioration de l’équité dans la prestation des services ı Tarification d’eau différenciée par niveau de service
ı Non-paiement de l’eau par certaines catégories d’usagers
ı Répartition du paiement de l’eau au sein des ménages.
Amélioration des services offerts par les différents acteurs ı Nombre d’heure de services d’eau par jour
ı Disponibilité des pièces des rechanges pour les pompes à motricité humaine
Amélioration de la performance des compagnies d’eaux ı Pourcentage d’eau potable fournie non facturée
Amélioration de l’adoption des bonnes pratiques et d’assainissement ı Pourcentage des ménages des zones ciblées utilisant correctement les techniques de traitement de l’eau à domicile
ı Nombre de litres d’eau désinfectés avec des produits de traitement au niveau du domicile ou d’un point d’utilisation
ı Disposition à payer les services d’AEPA
B – ASSAINISSEMENTAmélioration de l’accès à un système d’assainissement ı Nombre/pourcentage de personnes/ménages ayant accès à des toilettes individuelles améliorées.
ı Nombre/pourcentage de personnes/structures ayant accès à des toilettes collectives améliorées
Pourcentage de la population des zones ciblées pratiquent la défécation en plein air Traitement des eaux usées ı Taux de desserte par des réseaux de collecte des eaux usées (%)
ı Taux de traitement des eaux usées par niveau de traitement (tertiaire, secondaire, primaire, non traitée) - en %
ı Qualité (charges) des effluents déversés en milieu naturel (MES, DBO5, DCO, pH, phosphore, Azote)
ı Taux de boues issues des ouvrages d’épuration évacuées selon des filières conformes à la réglementation (%)
Amélioration des pratiques sanitaire et de l’hygièneNombre/pourcentage de ménages avec de l’eau et du savon au niveau de l’installation de lavage des mains couramment utilisée par les membres de la famille.
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104 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Tableau A2.2: Résultats d’assainissement dans certains projets d’assainissement urbain financés par la BAD : Indicateurs clés des résultats pour les projets de gestion d’eau agricole
Amélioration de l’efficacité et de la durabilité de la production alimentaire dans les systèmes agricoles irrigués et pluviaux ı Nombre et qualité des évaluations de la durabilité des ressources en eaux entreprises
ı Nombre d’hectares dans le cadre des services d’irrigation et pluviaux nouveaux ou améliorés/réhabilités
ı Nombre d’hectares soumis à des technologies ou des pratiques de gestion améliorées
ı Nombre d’agriculteurs et autres personnes ayant appliqué une technologie ou des pratiques de gestion améliorées
ı Nombre/taux d’accroissement de la population ayant bénéficié d’un système d’irrigation et de gestion d’eau de pluie amélioré
ı Efficience dans l’utilisation de l’eau
ı Efficience de l’irrigation
Amélioration des services fournis par différents acteurs ı Niveau de prestation de services adéquate, opportune et fiable aux associations des usagers de l’eau (AUE)
ı Niveau de prestation de services adéquate, opportune et fiable aux usagers par les AUE
ı Appréciation du niveau des services par les bénéficiaires
ı Productivité de l’eau pour les cultures
Accroissement de la productivité de l’agriculture irriguéeProduction agricole ı Productivité par culture
ı Intensité culturale (superficies totale saisonnière cultivée par unité de zone de commandement)
ı Superficies totale saisonnière cultivée par unité de zone de commandement (culture, rendement, kg/ha)
ı Production totale des cultures saisonnière par unité d’approvisionnement en eau (kg/m³)
Distribution de l’eau d’irrigation ı Quantité d’eau approvisionnée en une saison pour irrigation par unité de zone de commande (m3/ha)
ı Efficience de l’approvisionnement en eau du système principal (Volume saisonnier total d’eau d’irrigation distribuée (sortant, utilisation) / Volume saisonnier total d’eau d’irrigation approvisionnée (entrant))
ı Capacité de distribution de l’eau (Capacité du système majeur/Irrigation de pointe du système majeur)
ı Pourcentage d’accroissement de la superficie sous les pratiques de conservation du sol et de l’eau
Les tableaux A2.1 et A2.2 fournissent la liste des indicateurs pour les interventions d’AEPA et de GEA.
Revue documentaire et de politique
Le rapport de revue de politique et de littérature résume les données recueillies grâce à l’examen de la documentation et de la littérature, ainsi que 16 entrevues avec des spécialistes de l’eau de la Banque. Il met l’accent sur : (i) la mise en évidence des tendances émergentes et des leçons tirées dans le secteur de l’eau ; (ii) l’évolution du cadre politique de la Banque, la littérature pertinente étant revue pour identifier les facteurs qui ont influencé le secteur de l’eau en Afrique et les pays en développement dans d’autres régions depuis 2005 ; et (iii) l’évaluation a également examiné comment ces changements ont influencé la communauté du développement.
105Annexes
Quatre sources principales d’information ont été utilisées à cette fin : (i) les documents de politique des BMD et les institutions bilatérales actives en Afrique ; (ii) les documents d’évaluation et de recherche produits par ces institutions et d’autres institutions pertinentes ; (iii) des études réalisées par des spécialistes de l’eau et de l’agriculture ; et (iv) des entretiens avec des membres du personnel de la Banque spécialisés dans le secteur de l’eau.
La littérature contient un large éventail de publications sur l’eau, l’assainissement et l’agriculture, notamment les documents de la Banque, les documents de la Banque mondiale et de l’Union européenne, les documents d’orientation et d’évaluation des institutions bilatérales et les publications des spécialistes de l’eau et de l’agriculture (en excluant les sujets liés à l’eau qui ne concernent pas l’agriculture). L’attention a également été accordée à l’inclusion de documents émanant de nouveaux partenaires au développement, y compris ceux des pays du BRIC.
Au total, 210 sources de données secondaires ont été consultées pour compléter la revue de politique et de littérature. Ces documents comprenaient des documents de politique continentale et internationale, des documents stratégiques, des déclarations et des conventions telles que La Vision africaine de l’eau 2025 et d’autres documents clés publiés par le Conseil des ministres africains de l’eau, les rapports du Forum économique mondial sur « les risques mondiaux » de 2015 et 2016. Le rapport de la Banque mondiale « High and Dry : Climate Change, Water, and Economy », et le rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur les progrès vers les objectifs de développement durable et les objectifs du Millénaire pour le développement.
La revue a également inclus des documents sectoriels et des évaluations dans le secteur de l’eau à la Banque, y compris mais sans s’y limiter les documents de stratégie pour l’eau et l’agriculture, les plans de développement à moyen et long terme, le rapport de synthèse de projet d’AEPA financés par la Banque (2014), l’évaluation de la gestion de l’eau agricole au Ghana et au Mali, 1990-2010 (2012) et l’évaluation des activités de renforcement des capacités des entités d’AEPA urbaines dans les PMR (2004).
Un total de 22 membres du personnel de la Banque, identifiés comme spécialistes du secteur de l’eau - principalement par le personnel d’IDEV et en outre par des spécialistes du secteur de l’eau eux-mêmes - ont été invités à participer à un entretien téléphonique ou Skype. Au total, 16 experts ont accepté de participer et ont répondu aux questions lors d’une entrevue (14) ou par écrit (2). Deux des 16 experts ont complété seulement la moitié de l’interview. Trois participants étaient des spécialistes de l’eau travaillant comme experts généraux au siège de la Banque et 11 étaient des experts affectés à des pays spécifiques. Chacun des 10 pays sélectionnés pour une étude de cas était représenté par au moins une entrevue, à l’exception du Maroc, où aucun entretien n’a été réalisée. Les données d’entrevue ont été utilisées pour trianguler les preuves et valider l’histoire développée en fonction des tendances, des leçons et de l’évolution du secteur de l’eau en général, et du cadre politique de la Banque en particulier.
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106 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
Etudes de cas par pays
L’un des objectifs de la synthèse des études de cas par pays (ECP) est d’avoir des discussions approfondies sur les questions politiques et stratégiques avec les principaux acteurs du secteur de l’eau. Un deuxième objectif est de faire progresser la compréhension du rôle des facteurs internes et externes à la BAD et qui ont contribué au succès ou à l’échec des interventions dans le secteur de l’eau. Les facteurs au niveau des pays, à la fois ad hoc et systémiques, sont identifiés pour : (i) décrire leur interaction avec les interventions du secteur de l’eau de la BAD ; et (ii) expliquer leur relation complémentaire, séquentielle ou synergique possible avec ces interventions. L’évaluation a évalué dans quelle mesure l’approche de la BAD pour traiter les problèmes du secteur de l’eau est globale dans chaque pays et répond aux besoins spécifiques des pays.
Au total, 10 pays ont été invités à participer à une ECP. La sélection visait à obtenir un échantillon « représentatif » de pays en fonction de la géographie (nord, sud, est et ouest), du poids et de la diversité du portefeuille de la Banque (montant net des prêts, activités hors-prêt et présence de PPP), ainsi que la réalisation des OMD liés à l’eau. Une priorité a été aussi donnée aux pays où les projets ont chevauché avec l’analyse thématique (autre élément de preuve dans cette évaluation), et donc là où nous trouvons une représentation relativement élevée des projets ruraux d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement et de gestion de l’eau agricole. Les pays inclus dans la synthèse des ECP sont le Kenya, le Mali, le Mozambique, le Rwanda, le Sénégal, l’Ouganda, le Cameroun, le Maroc, le Nigéria et la Zambie. Les missions pays ont eu lieu en avril et mai 2017.
Au total, 14 ECP ont été complétées dans les 10 pays, avec deux missions d’ECP accomplies pour le Mali, le Maroc, le Rwanda et le Sénégal (une pour la GEA et une pour l’AEPA). Au total, 193 personnes interrogées ont participé aux 14 ECP (Tableau A2.3), avec une moyenne de 14 personnes interrogées
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MaliGEA 1 6 4 1 2 14 7,3%
AEPA 2 4 4 3 0 13 6,7%
MarocGEA 1 3 3 0 0 7 3,6%
AEPA 2 10 3 0 0 15 7,8%
Mozambique AEPA 1 13 8 1 1 24 12,4%
Nigeria AEPA 3 5 0 1 3 12 6,2%
RwandaGEA 2 2 3 0 1 8 4,1%
AEPA 1 6 2 8 0 17 8,8%
SénégalGEA 1 4 3 1 0 9 4,7%
AEPA 1 6 0 0 0 7 3,6%
Ouganda AEPA 1 6 2 9 0 18 9,3%
Zambie AEPA 1 17 5 6 0 29 15,0%
Total 19 88 43 34 9 193
En pourcentage 9,8% 45,6% 22,3% 17,6% 4,7%
Tableau A2.3 : Personnes interrogées dans les études de cas par pays
107Annexes
par ECP. Le taux de participation variait de 29 personnes interrogées en Zambie (AEPA) à 7 au Maroc (GEA) et au Sénégal (AEPA). Les parties prenantes du secteur de l’eau ont été sélectionnées pour permettre à l’évaluation de recueillir des preuves représentant quatre groupes cibles clés qui jouent un rôle de partenariat indispensable et interconnecté avec les stratégies et la gestion de projets de la Banque.
Dans l’ensemble, le nombre de répondants par catégories d’intervenants était le suivant :
ı Les fonctionnaires du gouvernement travaillant dans les ministères centraux et sectoriels avec des mandats associés directement ou indirectement à la promotion de l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement et l’hygiène (WASH) et /ou de la GEA [n = 88]
ı Personnel de la Banque (expert du secteur de l’eau ou autre membre du personnel) travaillant dans les bureaux extérieurs des pays [n = 19]
ı Partenaires au développement internationaux ayant des opérations/projets WASH et/ou de GEA [n = 43]
ı Organisations de la société civile (OSC) et organisations non gouvernementales (ONG) ayant des projets WASH et/ou de GEA [n = 34]
ı Secteur privé [n = 9]
La principale limite des données fournies par les études de cas par pays est qu’elles sont principalement basées sur les perspectives, les opinions et les expériences des parties prenantes qui étaient disposées et disponibles pour participer à une entrevue. Pour atténuer cette limite, divers intervenants étaient invités à participer à des entrevues. En posant plusieurs questions qui se chevauchent, les données ont fourni l’occasion de comparer et de contraster les réponses entre les personnes interrogées. Le nombre de personnes interrogées dans les études de cas par pays est présenté ci-dessous.
Phase de synthèse
En vue de procéder à la phase de synthèse, l’équipe d’évaluation a procédé à une analyse de contenu de toutes les sources de données (par exemple, revue de portefeuille, revue politique et de littérature, études de cas par pays, évaluations des projets/groupe de projets). Tous les sous-produits ont été téléchargés dans le logiciel d’analyse qualitative (Atlas.ti) et l’utilisation de la matrice d’évaluation en tant que structure de codage fermée, puis analysée et codée pour les données pertinentes des indicateurs. Le codage ouvert a été utilisé pour saisir les sujets d’intérêt et les problèmes d’évaluation émergents. Les données codées par question et indicateur ont été triangulées et analysées à l’aide de techniques de visualisation de données et /ou d’outils de recherche de données.
L’information organisée a également été utilisée pour construire un scénario de performance clair pour chaque sous-secteur (AEPAR, AEPAU et GEA) basé sur le modèle logique et la théorie du changement des interventions sur l’eau construites (Annexe 1). Un ensemble dit de « copy bundle » de projet Atlas.ti a été créé et est disponible.
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108 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
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La
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IDEV
118 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
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critè
re
Très
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men
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oces
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de
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n’o
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s, c
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mis
e en
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r tou
s le
s pr
ojet
s on
t ét
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ns
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e trè
s sa
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119Annexes
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sont
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celle
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s po
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ssur
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flux
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tinu
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s as
soci
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men
t pol
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120 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
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122 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
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124 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
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150 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
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154 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
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156 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
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162 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
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164 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
1. Voir, toutefois, l’appréciation différente de AHWS à l’annexe 6, tableau A6.14, point 5.
2. Montant approuvé pour les projets agricoles comportant des volets sur la gestion de l’eau.
3. Les utilisations agricoles de l’eau comprennent l’irrigation, le drainage, les détournements, le stockage de l’eau, la gestion de la recharge des eaux souterraines et des eaux de surface, la maîtrise de la salinité de l’eau et la mise en valeur des terres, la saturation en eau du sol, la gestion de bassins versants, la maîtrise des crues, l’atténuation du changement climatique, la résilience face à la sécheresse, l’exploitation et la conservation de l’eau.
4. Il a montré la quantité d’eau douce renouvelable qui est disponible chaque année pour chaque personne, en utilisant « l’indicateur Falkenmark » ou « l’indice de stress hydrique ». Si la quantité d’eau renouvelable dans un pays est inférieure à 1 700 m3 par personne par an, ce pays est considéré comme subissant le stress hydrique ; au-dessous de 1 000 m3 il est considéré comme subissant la pénurie de l’eau ; et au-dessous de 500 m3, il est considéré comme étant en situation de rareté de l’eau absolue.
5. Le niveau de « stress hydrique » est calculé comme le rapport de l’eau douce totale prélevée par tous les principaux secteurs sur les ressources en eau douce renouvelables totales dans un pays ou une région donnés » (ONU 2016).
6. Les activités de gestion de l’eau agricole impliquent des combinaisons variables des activités d’irrigation, de drainage et de maîtrise des crues, de conservation et de stockage de l’eau, de gestion de l’eau sur l’exploitation et d’appui institutionnel pour l’amélioration de la viabilité, de l’exploitation et de la gestion.
7. Le terme « opérations » désigne les instruments financiers utilisés pour financer un projet (prêts et dons).
8. Deux projets d’AEPAR disposaient d’un rapport d’évaluation d’impact
9. Jusqu’en mai 2017.
10. Soixante-seize sont des projets d’investissement et 33 sont des études
11. Le guichet de la Banque ici ne comprend pas la facilité d’assistance technique des PRI et le Fonds spécial de secours, et le guichet du Fonds africain de développement ne comprend pas la Facilité en faveur des États fragiles. Ces fonds exclus sont intégrés dans le groupe « autres ».
12. Base de données SAP en juin 2017.
13. Voir, toutefois, l’appréciation différente d’AHWS à l’annexe 6, tableau A6.14, point 5.
14. Gambie FMRIP, Kenya KOSFIP, Mali AWM projet GEA, Sénégal PADERCA, Burundi AEPAR, Ethiopie AEPAR, Mauritanie AEPAR, Rwanda PNEAR II, Sénégal AEPAR, Zambie AEPAR, Maroc Projets 8 and 9, Mozambique AEPAU, Mauritanie AEP urbain, Cameroun Projet d’assainissement urbain, Congo Projet d’assainissement urbain, Maurice Projet d’assainissement urbain, and Maroc Ajustement du secteur de l’eau.
15. Un élément de ciblage du haut vers le bas était donc inévitable en raison de l’absence d’un certain nombre de mesures précoces devant être prises au niveau des autorités locales, notamment l’orientation du personnel et ensuite la « promotion de la demande au niveau communautaire ».
16. La stratégie d’intervention utilisée dans ce cas incluait la participation de la communauté, l’approche de développement de la chaîne de valeur intégrée et induite par la demande, le développement des infrastructures, le renforcement des capacités et les processus d’autonomisation
17. Au Mali, la faible mobilisation de la contribution des bénéficiaires au projet indiquait une faible appropriation. Cela peut suggérer une participation inappropriée des bénéficiaires pendant la phase de conception.
18. La morphologie du terrain et les conséquences des écoulements des eaux pluviales n’avaient pas été correctement évaluées (dans le choix initial du site de la STEP de Cambérène). L’épaisseur primaire dont la réalisation aurait pu contribuer à un fonctionnement rationnel du dispositif en place et éviter les rejets directs de boues de la nouvelle filière biologique, a été supprimée. De plus, les options techniques n’étaient pas les mieux adaptées au contexte sénégalais. Le procédé de boues activées, basé sur le traitement biologique aérobie, est la solution technique retenue pour le traitement des eaux usées domestiques. Ce procédé est largement utilisé dans les pays industrialisés, principalement en Europe et en Amérique du Nord. Bien que les performances de traitement et la fiabilité des systèmes de boues activées aient été bien testées, notamment en France, leur fonctionnement est peu flexible et difficilement adaptable au contexte des pays africains, notamment en termes de consommation d’énergie, car ils ne tolèrent pas changements de flux significatifs.
19. Il y avait trois options techniques. Le choix technique effectué présente des avantages décisifs, mais induisent des effets défavorables en termes de coûts, de fonctionnement et de maintenance.
20. Le choix de la technologie était inapproprié. Les compteurs acquis à Nyahururu et Muranga sud étaient incompatibles avec les exigences des fournisseurs de services d’eau et sont largement inutilisés. Des soupapes de réduction de pression ont été utilisées dans l’entreprise Murang’a South Water and Sanitation Company Ltd, mais le personnel du fournisseur de services d’eau n’était pas formé à leur utilisation et aucun manuel d’exploitation n’était fourni, tandis que l’enregistreur automatique était équipé d’un logiciel dont la propriété revenait à fournisseur du Royaume Unie, et de ce fait la maintenance de l’équipement était coûteux. De plus, la conception du projet ne définissait pas clairement le réseau de distribution ni ne clarifiait la connectivité entre le nouveau système et l’ancien.
Annotations
165Annexes
21. Ghana, Tanzanie AEPA de Dar es Salaam et AEPA de Monduli, Mauritanie, Cameroun, Congo et Comores.
22. Vis-à-vis des catastrophes naturelles, telles que la sécheresse, la pollution, l’érosion, l’envasement, etc.
23. Burundi, Sénégal, Zambie AEPA rural au niveau national, Mauritanie, Ouganda AEPAR et du Rwanda PNEAR I.
24. La mauvaise prise en compte des questions de gestion de l’eau pendant la conception a déstabilisé la structure de la communauté et est devenue une source de conflit.
25. Un pourcentage élevé de fuites (58%) a été noté dans l’ancien système de distribution pour le projet de Mauritanie. En plus de la perte d’eau, les eaux usées infiltrées dans les fosses septiques et dans le réseau d’égouts pénètrent dans le réseau d’alimentation en eau par des points de fuite.
26. L’unique nouveau système d’AEP (Mbeni) construit dans le cadre du projet en 2015 n’est toujours pas mis en exploitation au moment de la mission d’évaluation (juillet 2017), avec le risque que les équipements électriques non fonctionnels se détériorent avant leur utilisation. La commune de Mbeni a refusé de gérer le système en raison de son coût d’exploitation élevé (système d’alimentation en eau des pompes à diesel).
27. 90% de personnes par rapport à l’objectif d’environ 8 millions de personnes dans les zones d’intervention desdits projets (si l’on exclut le projet d’AEPA de Dar es Salaam en Tanzanie)
28. Dans le cas du projet Mozambique Niassa, par exemple, le REP a révélé que d’après le rapport du régulateur (CRA, 2015), l’eau est pompée dans le réseau 19 heures par jour à Lichinga et 16 heures par jour à Cuamba. Le chiffre à Lichinga va empirer en raison de l’augmentation de la population de la ville par rapport à une capacité de production qui es statique.
29. De 18 heures par jour en 2007/08 à 12 heures par jour en 2015/16.
30. Moins de paramètres testés que requis.
31. 2,3 mg/l de demande biochimique en oxygène (DBO) en moyenne contre une cible de 10 mg/l et un total de solides en suspension de 1,6 mg/l contre une cible de 15mg/l.
32. Depuis juillet 2011, le taux de purification n’est plus déterminé en raison de l’absence de débitmètre
33. Il convient toutefois de noter qu’en raison de l’importance du problème de l’utilisation des eaux usées dans les cultures maraîchères, l’ONAS a établi des partenariats avec l’Agence de coopération espagnole par l’intermédiaire de la FAO pour promouvoir l’accès des maraîchers à une eau de qualité. Niayes). En outre, d’autres programmes de recherche sur la réutilisation sûre des eaux usées pour l’agriculture étaient en cours (Projet OMS/FAO/CREDI).
34. 83% de la cible d’environ 2 millions de personnes dans les zones du projet (sans le projet d’AEPA de à Dar es Salaam en Tanzanie)
35. Seuls deux ménages avaient des latrines au lieu de l’objectif de 200 ménages à Mankessim, et seulement 12 ménages avaient des latrines, contre une cible de 400 dans la vallée de Huni. La faible utilisation des latrines dans les ménages a nui aux essais de technologies innovantes, notamment l’assainissement écologique et la réutilisation de l’urine et des excréments.
36. Le nombre de latrines VIP pour les institutions publiques a été réduit de 47% en raison de coûts plus élevés que prévus.
37. Dix des 16 projets d’AEPA avaient des objectifs sur les latrines familiales.
38. En excluant le plus grand nombre de latrines prévues dans les projets du groupe (par exemple, 440.000 et 950.000 latrines pour Zambie AEPAR au niveau national et Ouganda AEPAR, respectivement) pour lesquels les niveaux de réalisation ne sont pas suivis et déclarés.
39. L’assainissement familiale est, de par la plupart des politiques nationales, une responsabilité des ménages.
40. Le Ghana l’a utilisé dans le cadre du Fonds fiduciaire de la Facilité africaine de l’eau.
41. Le terme « accès géographique » indique s’il y a une source d’eau améliorée à proximité d’un logement. Dans le cas des zones rurales, les pays ont généralement défini des normes pour une distance maximale, par exemple 1 km ou 1,5 km. Toutefois, dans certains cas, une personne ou un ménage a un accès géographique mais n’utilise pas la source d’eau, car elle est exclue pour non-paiement ou pour toute autre raison.
42. L’estimation du nombre de bénéficiaires du groupe de projets était fondée sur les données disponibles limitées et sur l’utilisation supposée de l’eau (couverture potentielle) plutôt que sur l’utilisation réelle de l’eau (couverture effective).
43. La revue de politique et de littérature à la page 36 stipule que : « Il est rapporté que plus de 30% de point d’eau dans les zones rurales ne sont pas fonctionnelles, ... »
44. Dans la région Albertine, la fonctionnalité était faible dans certains sous-comtés car l’eau était tellement salée que les communautés ont dû l’abandonner. La technologie des pompes à main ne convenait pas dans les sous-comtés de Rwebisengo et de Kanara, situés dans la vallée d’Albert Rift.
45. Le projet n’a pas réussi à résoudre efficacement le problème de la forte teneur en fer dans les eaux souterraines. En conséquence, la plupart des forages à forte teneur en fer ont été abandonnés.
46. L’analyse des données auto-déclarées de l’enquête sur les points d’eau montre qu’environ 89% des points d’eau sont fonctionnels.
47. 90% de châteaux d’eau, 100% de forages et 75,4% de bornes fontaines suivis sont fonctionnels et en bon état général.
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166 Évaluation de l’appui de la BAD au secteur de l’eau (2005-2016) – Rapport de synthèse
48. Seul un laboratoire sur les trois construits par le projet pour le contrôle de la qualité de l’eau est opérationnel (celui de N’Djamena).
49. Bien que les CWST aient reconnu lors des entretiens avec l’équipe d’évaluation qu’ils étaient responsables des tests périodiques de la qualité de l’eau pour tous les système d’approvisionnement en eau potable, ils ont déclaré qu’ils étaient seulement capables de s’acquitter occasionnellement de ce mandat.
50. Bien que la stratégie nationale de gestion de la qualité de l’eau exige un suivi régulier de la qualité de l’eau par les districts, celui-ci demeurait encore insuffisante dans les districts.
51. Des cas de pannes d’installations d’eau non réparées et de vandalisme de robinets d’eau par la population qui n’avaient pas été remplacés, ont été observé
52. La fonctionnalité des infrastructures d’eau et d’assainissement a été réduite en grande partie en raison des pannes et d’une sous-utilisation de la capacité de certaines installations
53. Bien qu’un réseau de distribution de pièces de rechange pour les pompes manuelles ait été établi au niveau régional pour assurer la disponibilité des pièces de rechange, l’évaluation a constaté que le réseau ne fournissait pas les pièces de rechange nécessaires pour traiter les pannes en temps opportun. Cela a contribué à la non-fonctionnalité de 40% des forages du système de points d’eau équipés de pompes manuelles.
54. La défaillance des pompes, des générateurs de forage et même le manque de carburant (diesel) ont été signalés par les gestionnaires d’ASUFOR, en particulier dans la zone australe d’intervention du sous-programme.
55. Il a également été signalé que certaines latrines à fosse s’étaient déjà effondrées, ce qui peut être lié à de mauvaises techniques de construction et / ou à un manque de supervision efficace.
56. Les méthodes participatives et interactives utilisées pour produire et communiquer des messages n’ont pratiquement pas évolué depuis leur introduction dans les années 1980. SARAR (estime de soi, force associative, ingéniosité, planification de l’action, responsabilité) et PHAST (transformation participative de l’hygiène et de l’assainissement), ainsi que la méthode d’assainissement total piloté par la communauté (ATPC), utilisée dans le secteur de l’assainissement depuis quelques années (BAD, 2012b).
57. Données sur les comptes nationaux de la Banque mondiale et fichiers de données des comptes nationaux de l’OCDE. Accédé à : http://data.worldbank.org/indicator/NV.AGR.TOTL.ZS
58. Les systèmes d’irrigation comprennent: La prise d’eau, les barrages en terre, les canaux (principaux, secondaires et tertiaires), les pompes d’irrigation, le système d’abreuvement du bétail, les structures de contrôle de l’érosion, etc.
59. Cela peut inclure des routes de desserte, des puits, des toilettes, des installations de stockage et de séchage, des salles de réunion, des garderies, des structures de marché rurales, du matériel de transformation agricole, des cliniques vétérinaires, des centres de collecte de lait, etc.
60. Ce site a été priorisé car il présentait certains avantages, dont une superficie importante à desservir (6 467 ha) et le nombre de fermes à desservir (967). La source est alimentée par un système gravitaire à faible coût alors que d’autres sources identifiées ont besoin de travaux de pompage, d’où leur coût élevé.
61. Dans le cadre du projet KOSFIP du Kenya, le KOSFIP, l’infrastructure ciblée n’a pas été achevée à temps. Il est resté incomplet en raison du manque de fonds. Certains agriculteurs ont dépensé leurs propres moyens financiers pour acheter des pompes tandis que d’autres utilisent l’irrigation au seau, ce qui fait que le potentiel d’irrigation n’a pas été pleinement exploité.
62. La construction / réhabilitation de barrages et de réservoirs d’eau pour l’irrigation a été annulée lors de l’examen à mi-parcours
63. Le projet des zones vertes du Kenya n’incluait pas d’objectif visant à accroître l’accès à l’eau car il concernait principalement la conservation de l’eau.
64. Les organisations d’usagers de l’eau n’ont pas encore acquis l’autonomie financière requise. En raison du choix de la technologie, les coûts d’électricité liés à l’exploitation du système sont élevés.
65. La « Société coopérative des producteurs du riz » n’a pas prévu d’incitations adéquates pour les opérateurs de guichets et les autres membres du Comité de gestion du système. En raison du manque d’incitations, les opérateurs n’ont pas maximisé leurs efforts en matière de drainage et d’irrigation car les grandes marées se sont produites tard dans la nuit et tôt le matin.
66. Y compris la facilitation O&M, la disponibilité de financements récurrents, les pièces de rechange, les ateliers, etc.
67. Le développement institutionnel et des capacités se concentre sur la mesure dans laquelle l’assistance de la Banque a contribué à développer et à améliorer la structure organisationnelle, les systèmes et procédures, ainsi que les capacités techniques et de gestion du gouvernement ou des institutions clés du secteur pour formuler, concevoir et mettre en œuvre des interventions (projet, stratégies, politiques, etc.).
68. Les fonds composites sont un mécanisme de mise en commun des fonds provenant de diverses sources, généralement les gouvernements, les donateurs et le secteur privé pour soutenir les priorités et garantir une allocation adéquate des ressources pour les domaines de programme convenus. (https://www.jhsph.edu/ivac/resources/basket-funds-a-pooled-arrangement-to-finance-primary-healthcare-delivery-and-address-the-funding-flow-in-nigeria/ )
167Annexes
69. Le document stipule que la Banque appuiera la participation du secteur privé dans un large éventail d’opérations d’infrastructures économiques et sociales liées à l’eau en élargissant la portée de ses deux principaux moyens de financement pour appuyer le développement des PPP et des investissements directs du secteur privé par des prêts à finalité spécifique.
70. Précise que le partenariat de financement africain coordonnera le cofinancement avec les institutions de finance privées pour éviter les doubles emplois, et que les études de faisabilité et les études économiques et sectorielles joueront un rôle de premier plan en attirant le financement pour l’investissement.
71. Cette initiative, lancée conjointement par la Banque et la Fondation Bill et Melinda Gates, vise à mobiliser des ressources financières auprès de diverses parties prenantes pour investir dans des projets pilotes efficaces et des modèles d’entreprises d’assainissement viables dans les zones urbaines et périurbaines en Afrique. L’initiative vise à mettre en place des structures de financement alternatif, des solutions techniques et des responsabilités pour les acteurs du secteur.
72. La Banque élabore également, conjointement avec le PNUE, un Atlas de l’alimentation en eau potable et de l’assainissement, pour appuyer l’élaboration des politiques visant à généraliser les initiatives d’eau potable, d’eaux usées et d’assainissement, particulièrement dans les zones urbaines. L’Atlas portera explicitement sur le rôle et les possibilités disponibles au secteur privé.
73. Bien que représentant 18% des opérations de la Banque au cours de la période 2005-2010, seuls 3% des EES se concentraient sur le secteur agricole, contre 58% pour les multi secteurs, qui ne représentent que 20% des opérations de la Banque. Il est important de mentionner que le secteur agricole comprend également les exploitations agricoles de départements autres que l’OSAN.
74. Voir les préoccupations de AHWS au tableau 14, point 4 de cette annexe.
75. Voir les préoccupations de AHWS au tableau 14, point 3 de cette annexe.
76. Cependant, en élargissant la définition de la fonctionnalité pour exclure les forages à faible rendement (moins de 10 litres par minute) et peu fiables (temps d’immobilisation supérieur à un mois par an), la fonctionnalité est tombée à 45% (Kebede et al., 2017). Les recherches menées par le programme RiPPLE dans SNNPR, par exemple, indiquent que 43 à 65% des points d’eau ou des aménagements ne fonctionnaient pas. De plus, les problèmes ne se limitent pas à des systèmes plus complexes comportant des forages profonds et des pompes motorisées. Dans le woreda de Mirab Abaya, par exemple, près de 50% des points d’eau collectifs hors de la parcelle et équipés de pompes manuelles ne fonctionnaient pas au moment de l’enquête (Calow et al., 2013).
77. En 2016, 40% des points d’eau n’auraient pas été fonctionnels, beaucoup étant tombés en panne au cours de la première année suivant la construction.
78. Les données de suivi des sous-secteurs restent insuffisantes et entravent les efforts de planification et de ciblage des investissements en fonction des besoins. Le processus de planification de jure repose sur une compréhension détaillée de l’emplacement et de la performance des points d’eau. Cependant, le personnel du district et du sous-district n’effectue pas de suivi de routine et ne définit pas clairement les rôles et les responsabilités en matière de collecte de données, ainsi que la manière dont la base de données est mise à jour avec les informations collectées. Cela signifie que les parties prenantes au niveau du district, de la région et du pays n’ont pas une idée précise de la quantité, de la localisation ou de l’état fonctionnel des points d’eau existants.
79. Plus de 38% de tous les points d’eau améliorés et environ 46% de tous les systèmes d’approvisionnement en eau au Nigéria sont non fonctionnels (ils étaient hors service en 2015 au moment de l’enquête). En outre, près de 30% des points d’eau et des aménagements hydrauliques semblaient défaillants au cours de la première année d’exploitation suivant la construction, probablement à cause de la piètre qualité de la construction.
80. Il a été estimé que le taux de fonctionnalité de la pompe à main, qui fournit près de la moitié des réserves d’eau protégées à la population rurale africaine, était d’environ 66% (RSWN, 2010).
81. Les sources de données comprennent les évaluations au niveau des projets: PAR, RAP, REP, REPP, évaluations d’impact et calculs d’IDEV.
82. 10 des 16 projets d’AEPAR ont ciblé les latrines familiales.
83. En excluant le plus grand nombre de latrines prévues dans les projets du groupe (par exemple, 440.000 et 950.000 latrines pour Zambie AEPAR au niveau national et Ouganda AEPAR, respectivement) pour lesquels les niveaux de réalisation ne sont pas suivis.
84. Selon la plupart des politiques nationales, l’assainissement familiale est la responsabilité des ménages.
85. 90% de personnes par rapport à l’objectif d’environ 8 millions de personnes dans les zones d’intervention desdits projets (si l’on exclut le projet d’AEPA de Dar es Salaam en Tanzanie)
86. 83% de la cible d’environ 2 millions de personnes dans les zones du projet (sans le projet d’AEPA de Dar es Salaam de la Tanzanie).
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Une évaluation sectorielle IDEV
idev.afdb.org
À propos de cette évaluation
Ce présent rapport résume les conclusions, les enseignements et les recommandations de l’évaluation indépendante de l’appui fourni par le Groupe de la BAD au secteur de l'eau de 2005 à 2016. Cela comprend le soutien à l'approvisionnement en eau potable et l'assainissement (AEPA, 3,7 milliards d'UC sur la période d'évaluation) et à la gestion de l'eau agricole (GEA, 2,2 milliards d'UC). L'évaluation visait à éclairer les stratégies et l'approche opérationnelle de la Banque en matière d'aide au secteur de l'eau en faisant le bilan des résultats de l'assistance de la Banque et en tirant des enseignements pour les interventions futurs.
Toutes les opérations du secteur public et privé de l’AEPA et GEA, et les activités de renforcement institutionnel et des capacités, approuvées pendant la période considérée sont incluses dans cette évaluation - 274 opérations d’AEPA et 144 opérations de GEA en tout. L'évaluation repose sur une revue des politiques et de la littérature ; une revue de portefeuille ; 41 rapports d'évaluation de projet dans 23 pays ; et 10 études de cas par pays. L'évaluation du secteur est appuyée par trois évaluations groupées de projets autonomes, sur l'AEPA rural, l'AEPA urbain et la GEA.
Les interventions de la Banque dans le secteur de l’eau ont été jugées pertinentes et ont réalisé des extrants substantiels, bien que les niveaux de réalisation soient restés inférieurs aux attentes. La réalisation des effets a été jugée modérée (en particulier dans le domaine de l'assainissement), conduisant à une efficacité globale jugée insatisfaisante. L’efficience a également été jugée insatisfaisante, et il est peu probable que les résultats obtenus soient durables. De multiples facteurs internes et externes ont contribué à la performance de ces résultats, y compris ceux liés aux partenariats de développement, au travail de connaissances et à la gestion des résultats de développement. L'évaluation formule des recommandations dans les domaines de la politique et de la stratégie, de l'approche participative, de la mesure des résultats et du partage des connaissances.
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