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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2010 : 95ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 96 ans de déni : ça suffit ! -------------------------------------------------------------- ----- VEILLE MEDIA Lundi 14 février 2011 Retrouvez les news sur : http://www.collectifvan.org SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 Avril 2010 : 95ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc96 ans de déni : ça suffit !

-------------------------------------------------------------------

VEILLE MEDIA

Lundi 14 février 2011

Retrouvez les news sur :http://www.collectifvan.org

SOMMAIRE

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigi-lance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une re-vue de presse des informations parues dans la presse franco-phone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide armé-nien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons égale-ment de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collec-tifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains ar-ticles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous rece-vrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.

Marache : une page sombre de l’histoire française Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La Campagne de Cilicie est une des pages sombres de l’histoire de l’armée française. Le site www.eliecili-cie.net évoque quelques aspects de ces faits historiques méconnus. On y trouve de nombreux documents réunis par la petite-fille d’un soldat fran-çais de Cilicie. Le 11 février 1920, c’est la chute de Marach (ou Marache) et l’abandon de la population arménienne aux mains des troupes kéma-

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listes de Turquie. Voici le témoignage contemporain d'un Père Franciscain, le R.P. Materne Muré. A lire en se remémorant le contexte et surtout le style de l’époque, en vigueur chez les missionnaires catholiques.

Un chanteur kurde exhume les chants arméniens du Dersim Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Mikail Aslan, musicien kurde, zaza, originaire du Dersim en Turquie, est l’un des porteurs et continua-teurs de l’héritage musical de cette région. Son répertoire comprend un grand nombre de chansons et de mélodies arméniennes du Dersim. Le re-cueil et la préservation des fragments de strates culturelles arméniennes, dont les chants, dispersés à travers tout le territoire de l’actuelle Turquie, jouent un rôle significatif. Mikail travaille sur les chants populaires armé-niens du Dersim depuis plusieurs années. Le magazine kurde Tiroj a ré-cemment publié un entretien avec lui, où il évoque ce projet ainsi que les diverses manifestations de la présence arménienne au Dersim. Il y évoque la responsabilité des Kurdes dans le génocide arménien. Le Collectif VAN diffuse ici une interview traduite en français par Georges Festa et publiée sur le site ‘Armenian Trends - Mes Arménies’ le 2 juin 2010.

Iran-Turquie : peine capitale et exécutions sommaires Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous livre cette lettre ouverte de l'Association Maison Populaire de Genève du 7 février 2011. "Ces derniers temps, l’Etat iranien, toujours « gouverné » par des Ayatollah, de nouveau défraie la chronique avec ses pendaisons d’un autre âge. En effet, depuis le début de cette année, 71 personnes, y compris des prisonniers politiques, ont été exécutées dans ce pays."

La FEAJD fait modifier une réunion dédiée aux réfugiés en Azer-baïdjan Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous invite à lire ce Communiqué de Presse publié sur le site de la Fédération Euro-Armé-nienne pour la Justice et la Démocratie le 11 février 2011. « La Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie informe que le jeudi 9 fé-vrier dernier, une réunion était organisée par l’ONG « Droits de l’Homme Sans Frontières International », parrainée par le Vice-président du PE László Tőkés. La réunion avait pour thème « Les conséquences humani-taires d’un conflit non résolu : Le Haut Karabagh ». »

Collectif VAN : l'éphéméride du 14 février 2011 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’évé-nements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). "14 février 1349 -- Mas-sacre des juifs de Strasbourg, accusés d'être les responsables de la

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Grande Peste. La catastrophe se produit le 14 février, jour de la Saint-Va-lentin et est connue sous le nom de « Massacres de la Saint-Valentin ». "

L’expérience turque de transition politique peut-elle servir de mo-dèle à l’Egypte de l’après-Moubarak ? Alors que l’Egypte célèbre le départ d’Hosni Moubarak et que l’on s’inter-roge sur ce que sera le nouveau gouvernement de ce pays, un débat au-tour du «modèle» turque de démocratisation ne cesse de s’intensifier.

En Iran, le président turc prône le respect du pouvoir du peuple En visite à Téhéran, et en présence de son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad, le président turc Abdullah Gül a invité les dirigeants des pays du Moyen-Orient à écouter les revendications de leurs peuples.

Lyon: La Turquie bosse fort sur son image La TÜSIAD, l'équivalent turc du MEDEF français, est très actif dans le lob-bying contre les reconnaissances internationales du génocide arménien. Nul ne dit si cette thématique sera au programme de la tournée qu’elle parraine, mais l’organisation patronale turque est partenaire de la tournée de l'Institut du Bosphore dans les villes françaises : c'est Lyon qui a ac-cueilli cette semaine l'Institut du Bosphore, « créé en 2009 pour suppléer les actions de lobbying censées représenter la Turquie en Europe ». Tout un programme.

Les médiateurs appellent à une « action décisive » pour la paix Les médiateurs internationaux ont appelé à une « action décisive » dans les pourparlers sur la résolution du conflit du Haut-Karabagh, vendredi 11 février, à l’issue de leur tournée régionale.

Le Hezbollah pourrait frapper les Israéliens à l'étranger Le Bureau de lutte antiterroriste d'Israël a mis en garde vendredi, dans un communiqué, ses ressortissants des risques d'attaques par des activistes du Hezbollah libanais à l'étranger, y compris dans les trois pays du Cau-case du Sud - l'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Géorgie.

Jour de commémoration à Dresde Des milliers d’Allemands, main dans la main, pour commémorer l’une des pages les plus sombres de leur histoire. Dimanche 13 février à Dresde, une chaîne humaine de 3 km, pour rendre hommage aux victimes du bombar-dement anglo-américain sur la ville en 1945. 17 000 personnes venues aussi dire non au défilé néo-nazi prévu le même jour.

Onur Oymen : la Turquie doit retirer du Parlement les protocoles signés avec l’Arménie « L’Arménie essaye d’obtenir un avantage politique de tout » a déclaré le parlementaire du parti du Peuple Républicain (CHP), ancien sous-secrétaire

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au Ministère des Affaires Etrangères Onur Oymen faisant des remarques sur les paroles du Ministre arménien des Affaires Etrangères Edouard Nal-bandian qui avait déclaré que « la question du monument rendra tendu les relations entre la Turquie et l’Arménie ».

L'info vue par la TRT (4) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "La 24ème réunion du groupe de défense conjointe de haut niveau turco-américain a eu lieu vendredi à Ankara, sous les auspices de l'état-major".

Les réfugiés arméniens d’Azerbaïdjan ne veulent pas retourner à Bakou L’ex-ministre des Affaires étrangères du Karabagh Arman Melikyan a dé-claré que les réfugiés arméniens d’Azerbaïdjan ne veulent pas retourner à Bakou.

OTAN : Planification du futur exercice « Steadfast Joist » À l’occasion de la préparation de l’exercice Steadfast Joist qui se déroulera du 30 mai au 16 juin 2011 à Lyon et à Stavanger (Norvège), 50 officiers dont 17 de l’Otan ontconstitué un groupe de planification de la compo-sante aérienne, du 31 janvier au 11 février 2011, sur la Cité de l’air, à Ba-lard (Paris). Dix autres nations étaient représentées.

"L'Azerbaïdjan se prépare à la guerre avec l'Arménie" L'Azerbaïdjan se prépare à la guerre avec l'Arménie pour reprendre le contrôle du territoire disputé du Nagorny Karabakh, a déclaré vendredi le ministre azerbaïdjanais de la Défense, Safar Abiev.

La révolution égyptienne au prisme des pays du bassin méditerra-néen et du Moyen-Orient Les réactions à la chute du désormais ex-président égyptien, Hosni Mouba-rak, vendredi 11 janvier 2011, se succèdent. Dans le bassin méditerra-néen, au Moyen-Orient, de la Turquie au Maroc, en passant par Israël et les Territoires palestiniens et plus loin, l'Arabie saoudite, tour d'horizon avec nos correspondants.

Marmara mise sur la Turquie Face à la crise politique en en Egypte et en Tunisie, les tours-opérateurs développent leurs activités vers d’autres destinations. Marmara, par exemple, renforce ses offres de février et de mars sur d’autres destina-tions, comme la Turquie.

Egypte : la Turquie exhorte l'armée

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La Turquie a exhorté l'armée égyptienne à ouvrir la voie à des élections pour permettre à un nouveau gouvernement de former une démocratie consitutionnelle au lendemain de la démission du président Hosni Mouba-rak après trente ans de pouvoir.

L'info vue par la TRT (3) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Le Premier ministre M. Recep Tayyip Erdoğan a maintenu samedi aussi son soutien au processus de démocratisation du peuple égyptien".

A la Une: le printemps arabe Les hebdomadaires français étaient déjà sortis en kiosques cette semaine, quand la nouvelle du départ d'Hosni Moubarak est tombée vendredi en fin de journée. La plupart des articles consacrés à l'Egypte et au Moyen-Orient n'ont pourtant rien perdu de leur pertinence. C'est vrai par exemple de l'enquête de l'Express sur Israël confronté au réveil du monde arabe.

Turquie : Les réformes démocratiques se font attendre L’union des journalistes dénonce une vague de licenciement sans précé-dent dans les médias turcs : sont particulièrement visés les journalistes qui auraient présenté le parti au pouvoir sous un jour défavorable ou révélé des violations des droits humains.

Turquie: Les corps d'une fosse commune identifiés comme ceux de kurdes rebelles Les corps d'une fosse commune, découverte à l'Est de la Turquie, ont été identifiés par l'armée turque comme étant ceux de rebelles kurdes tués lors d'affrontements de 1999, a rapporté l'agence de presse "Anatolie".

L'info vue par la TRT (2) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Le pré-sident de la République M. Abdullah Gül se rend en République islamique d'Iran à l'invitation du chef d'Etat Mahmoud Ahmadinejad pour une visite d'Etat".

Une fatwa pour protéger les chrétiens du Moyen-Orient ? Une fatwa visant à protéger les chrétiens en terre musulmane devrait être prochainement promulguée à l’initiative de Mohammed Sammak, secré-taire général du Comité pour le dialogue entre chrétiens et musulmans au Liban. Ce dernier a été chargé de produire l’avis religieux en janvier par

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l’ancien ministre libanais Saad Hariri, révèle le quotidien La Croix.

Strasbourg : manifestation des Kurdes Plusieurs milliers de Kurdes et de sympathisants du peuple kurde, venus essentiellement d’Allemagne et de France ont manifesté dans le calme ce samedi matin dans les rues de Strasbourg. Ils réclament la libération de leur leader Abdullah Öcalan, emprisonné depuis onze ans à l’isolement dans une prison turque, après son enlèvement au Kenya le 15 février 1999.

Les fouilles reprennent au Kurdistan irakien Profitant de l’accalmie dans cette province autonome du nord-est, plu-sieurs équipes d’archéologues sont à l’œuvre, parmi lesquels des Français.

L'info vue par la TRT (1) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Cette vi-site est la première au niveau présidentiel réalisé de la Turquie à l’Iran de-puis neuf ans".

En Turquie Recep Tayyip Erdogan à contretemps Les mots étaient forts, mais bien tardifs. «Dans le monde d’aujourd’hui, l’aspiration à la liberté ne peut être ignorée», a martelé, mardi, Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc islamo-conservateur, rappelant : «Nous sommes tous mortels, et il importe que l’on se souvienne de nous avec respect après notre mort. Nous devons écouter la voix de notre conscience, comme celle de notre peuple, et nous tenir prêts à être bénis ou maudits.»

Toros offre une œuvre à Charles Aznavour Le 15 janvier dernier, Charles Aznavour inaugurait à Montélimar le « rond-point Charles Trenet » sur la nationale 7, en souvenir de la célèbre chan-son de Charles Trenet. Le rond point se trouvant à hauteur de l’espace Saint Martin, près de la sculpture représentant « La Drôme » œuvre du sculpteur arménien de Romans, Toros (Toros Rastkélénian).

Moubarak: la chute du Sphinx Le derniers des pharaons est tombé. Hosni Moubarak, à la tête depuis 1981 du plus peuplé des pays arabes, a démissionné vendredi sous la pression de la rue, après 18 jours de manifestations lancées par la jeu-nesse.

Peu d’amélioration pour l’adhésion

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La Commission des Affaires étrangères du Parlement européen dresse un bilan plutôt négatif sur les avancées attendues de la Turquie en vue à l’adhésion à l’Union européenne.

Hosni Moubarak, le destin d'un raïs Hosni Moubarak, qui a quitté le pouvoir vendredi 11 février, s’est imposé comme un dirigeant majeur du monde arabe pendant trente ans. Mais son autocratie lui a valu la révolte de son peuple.

INFOS COLLECTIF VAN

Marache : une page sombre de l’histoire françaiseInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - La Campagne de Cilicie

est une des pages sombres de l’histoire de l’armée française. Le site www.eliecilicie.net évoque quelques aspects de ces faits his-toriques méconnus. On y trouve de nombreux documents réunis par la petite-fille d’un soldat français de Cilicie. Le 11 février 1920, c’est la chute de Marach (ou Marache) et l’abandon de la population arménienne aux mains des troupes kémalistes de Tur-quie. Voici le témoignage contemporain d'un Père Franciscain, le R.P. Materne Muré. A lire en se remémorant le contexte et surtout le style de l’époque, en vigueur chez les missionnaires catho-liques.

Le Massacre de Marache

Témoignage d'un Père Franciscain, le R.P. Materne Muré.

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Après que la mission de Terre-Sainte dans la Petite-Arménie ou Cilicie eut passé par les deux conflagrations que furent les massacres de 1895 et .de 1909, elle réussit prodigieusement à guérir les plaies qu'elle avait re-çues. Les hospices et chapelles de Yenidjèkalè, de Donghèlè, de Moudjoukdèrèsi, de Karsbazar, de Kessab et de Baghdjaghas ressuscitèrent de leurs cendres. A Bondouk une modeste maison de mission fut bâtie, avec l'in-tention de la remplacer par un hospice et une chapelle, comme cela s'était déjà fait dans les autres villages. A Hassanbèili une nouvelle mission fut ouverte. A Marache et à Aïntab deux grandes églises furent construites, la première en l'honneur de saint Antoine de Padoue, l'autre en l'honneur de l'Immaculée Conception. En outre à Aïntab les bâtiments d'une nouvelle

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école s'élevaient déjà jusqu'au second étage et tout le matériel pour la fi-nir se trouvait sur les lieux, lorsque la grande guerre éclata. La mission avait eu un laps de temps assez long pour se remettre sur pied et au mo-ment où la guerre fut déclarée, elle était florissante, rien ne faisait prévoir les désastres qui allaient se déchaîner bientôt sur elle. Les postes de mis-sion d'Arménie desservis par les Pères Franciscains de Terre-Sainte sont au nombre de quatorze : ce sont Marache, Aïntab, Yenidjèkalè, Dong-hèlè, Moudjoukdèrèsi, Keuïeunu, Bondouk, Hassanbèili, Karsbazar, Nisib, puis vers Antioche, Knaïe, Djesir-chouour, Kessab et Baghdjaghas. Tous ces endroits étaient habités par des chrétiens de race arménienne, dont la langue usuelle est le turc, parce que partout les Turcs sont en majorité. Cependant la plupart de ces Turcs ne sont nullement de race turque. II ne faut pas oublier que le royaume appelé la Petite-Arménie avait, il y a quatre siècles, vingt millions d'habitants, tous chrétiens, la plupart de race arménienne.

" Le but de la Mission des Pères Franciscains de Terre-Sainte parmi les Ar-méniens et parmi ces Loups est d'empêcher l'Arménien de se faire Turc, de ramener au sein de l'Eglise catholique l'Arménien dissident, le persuader de ne pas se faire Protestant, le but enfin est d'accepter les Turcs mêmes qui, touchés par la grâce, désirent retourner à la religion de leurs ancêtres. "

En effet, l'an dernier, à Marache, j'avais plusieurs catéchumènes : une fille de l'un d'eux a reçu le baptême, deux autres allaient recevoir la même grâce, parce qu'à ce moment tout le monde croyait que la liberté de reli-gion était acquise pour toujours; que la guerre avait délivré ces contrées de la domination turque et qu'un mandat avait été octroyé ; en tout cas nous vécûmes sous le Haut-Commissariat de la Syrie et de la Cilicie, représenté à Marache par la présence de troupes fran-çaises, et par le drapeau français hissé sur la place. Que de Turcs avaient l'intention de se faire chrétiens et combien ils estimaient les Français !

Un premier effondrement de notre Mission survint en juin 1915. Bien qu'ailleurs, depuis longtemps, les biens des établissements exclusivement français eussent été confisqués par les Turcs, bien que les religieux de na-tionalité française eussent été expulsés du territoire de la Turquie, ces me-sures n'avaient cependant pas encore été appliquées à l'égard de nos biens et de nos personnes, parce que les Turcs savaient très bien que ni nous ni nos établissements n'étions essentiellement français: nous eûmes seulement l'honneur d'être sous la protection française et par notre déno-mination de Franciscains, l'air d'être Français aux yeux des habitants de ces contrées.

Le doute quant au traitement à nous faire subir, fut enfin résolu par les Turcs, inspirés évidemment par les gens d'outre-Rhin, qui cher-

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chaient à détruire tout ce qui se rattache de loin au nom de Français.

Nos oeuvres favorisant l'influence française en Orient, il fallait donc leur causer du tort! Nos missionnaires durent se retirer de leur poste ; on ap-posa les scellés sur toutes les portes des immeubles, ce qui n'em-pêcha nullement les Turcs de prendre et de voler les biens de la Mission.

Les Pères se retirèrent à Marache, où le supérieur, le R. P. Patrice Verkley (1), de nationalité hollandaise, comptant sur ses bonnes relations avec les Turcs, nourrit le doux espoir que ni lui, ni le couvent, ni les écoles n'au-raient à souffrir de la part de ces bons Turcs !

Le 26 juin 1915, lorsque la vie et l'activité au couvent, à l'église, et dans les écoles battaient leur plein, une commission turque se présente tout à coup au couvent pour nous en chasser et fermer les écoles.

L'église est laissée à notre disposition, ainsi que trois pièces de l'école. Ce jour, les Pères ne purent retenir leurs larmes au grand plaisir des ennemis de la France. Les missionnaires protestants, surtout les Allemands, exul-taient de voir nos oeuvres renversées, les pasteurs frappés et le troupeau en danger de s'égarer. Le plaisir malin que d'autres ont pu avoir en voyant nos malheurs ne fut pas de longue durée. Bientôt tous les chefs spirituels, témoins de l'épouvantable tragédie qui allait survenir, n'eurent qu'un élan commun de piété afin d'aider à sauver les différents troupeaux que les Turcs emmenèrent pour les noyer dans les rivières de la Mésopotamie, pour les suffoquer dans les sables du désert entre l'Euphrate et le Tigre.

Catholiques, Protestants, Grégoriens, tous étaient victimes d'un complot inouï, d'un drame savamment conçu et cyniquement exé-cuté, d'un drame que Néron lui-même n'eût pas désavoué. De ce drame existent des photographies prises par des officiers allemands, où des milliers d'Arméniens sont représentés au moment même du massacre. J'invite ces officiers à donner à la publicité ces terribles photo-graphies: en les voyant on n'est plus obligé de chercher des mots, qui d'ailleurs font défaut, pour décrire le martyre que ces centaines de milliers d'Arméniens ont dû subir, grâce à quelles complicités! Le mot est lourd de reproches, mais il me semble que l'Allemagne eût pu, facilement, empê-cher ces horribles boucheries.

Tous les fidèles des paroisses desservies par les Pères Francis-cains ont pris les chemins du désert jusqu'à Mossoul et jusqu'à Bagdad. Après l'armistice du mois d'octobre 1918 ceux qui restaient purent retourner dans leurs foyers ; la

France s'était chargée par un geste magnifique de les rapatrier. Rien qu'à

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Alep, elle dépensa 150,000 francs par mois, et cela durant plus d'un an, pour le rapatriement des débris de la nation arménienne, les transportant à Adana, Marache, Aïntab, Zeitoun, Yenidjèkalè, et dans les autres villages. Vers la moitié de 1919, à Marache et dans nos postes de mission à proxi-mité de cette ville, le nombre des Arméniens s'était élevé à vingt mille; églises, couvents, écoles nous furent restitués, partout les Pères Francis-cains rentrèrent dans leurs paroisses et avec un nouveau zèle ils recom-mencèrent, au prix de grands sacrifices pécuniers, à remettre sur pied les diverses oeuvres d'aide et assistance pour le bien temporel et spirituel de leurs ouailles, Les Turcs rageaient en voyant le retour dans leurs foyers d'un si grand nombre d'Arméniens. Ils s'aperçurent que leur plan d'extermina-tion totale des chrétiens n'avait pas réussi et voyant en vie ces témoins de leurs abominables crimes, ils furent gênés d'entretenir avec eux de bonnes relations. Les Turcs de ces parages sentirent que leur cruauté et leur perfidie avaient creusé un abîme infranchissable entre le bourreau et la victime.

Dès le retour des Arméniens dans leur pays natal, des désordres étaient à craindre et en prévision de cette éventualité les Puissances s'étaient réser-vé le droit d'envoyer des troupes, surtout dans les zones d'où, selon les termes de l'armistice, les forces turques devaient se retirer. Ces zones étaient celles d'Adana, d'Aïntab et de Marache. Des forces anglaises d'abord s'installèrent un peu partout et au mois d'octobre 1919 un pacte fut signé en vertu duquel, à l'expiration de ce mois, en Syrie et en Cilicie, les forces anglaises devraient être remplacées par des forces françaises.

Le 30 octobre les Français firent leur entrée à Marache et y furent reçus de la part des chrétiens avec un enthousiasme voisin du dé-lire; des terrasses de leurs maisons, les Turcs contemplèrent très respec-tueusement cette manifestation grandiose. Ils n'en étaient certes pas en-chantés, mais du moins ils se gardèrent de manifester leur mécontente-ment. Si les chefs turcs du Comité " Union et Progrès " de Marache n'avaient pas eu le loisir de fomenter dans la foule la haine des Français et des Arméniens, l'occupation si pacifique de Marache aurait été applaudie par la population turque elle-même.

Malheureusement les menées kémalistes dirigées par le gouvernement lo-cal n'ont pu être entravées, bien qu'elles se manifestassent en plein jour, surtout pendant les mois de décembre 1919 et de janvier 1920, par la dis-tribution continuelle d'armes et de munitions aux habitants de la ville et des environs, par l'arrivée en ville de quelques mitrailleuses, par le perce-ment de créneaux dans les murs des maisons et enfin par la construction d'une barricade, une semaine avant que la révolte éclatât. Les Turcs crurent que les Français, en voyant ces préparatifs, perdraient patience et que se ruant sur les Turcs, ils se feraient tuer devant les créneaux. Mais

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les Français n'avaient nulle envie d'attaquer les Turcs et maintes fois ils leur avaient notifié, qu'ils n'étaient pas venus pour faire la guerre, mais pour maintenir la paix, et pour coopérer avec eux au relèvement de leur pays ! Ces mots ont été prononcés par le général Q..., à Marache, Je 15 décembre 1919, devant une assemblée de notables turcs.

Les Turcs n'écoutèrent pas et voulurent exécuter l'ordre venu de haut lieu, de chasser à tout prix les Français de Marache. Voilà l'unique raison du soulèvement des Turcs: il est injuste d'en vouloir aux Ar-méniens. Nous, missionnaires, nous avons pressenti ce soulèvement. J'en relevais les indices à Marache et mes confrères les voyaient chez eux. A maintes reprises ils m'écrivirent leur vive inquiétude et demandèrent aide et assistance pour eux et pour leurs ouailles. Les recours incessants aux autorités que je fis depuis le 16 décembre 1919 jusqu'au 20 janvier 1920, restèrent malheureusement sans effet. J'ai à déplorer le martyre de six de mes confrères et de quelques milliers de chrétiens (le chiffre de 6,000 n'est pas exagéré) ainsi que la mort de 300 Français (2) qui furent tués à Marache seul.

N'est-il pas profondément regrettable qu'on n'ait pas tenté de prévenir ce désastre ou du moins d'en diminuer la gravité ? Toute communication avec les religieux des villages fut interrompue dès le 25 décembre 1919. Les Pères ont certainement tâché de m'envoyer des lettres, mais aucun courrier ne put arriver à Marache, parce que les Turcs avaient occupé les ponts du Djihan, fleuve distant d'une douzaine de kilo-mètres de l'ouest de la ville. Tout chrétien qui tenta de passer le fleuve fut tué et jeté à l'eau. Un Turc du nom d'Ahmed, originaire d'Avassur, près de Yenidjèkalè, nous raconta avoir vu en route des ca-davres de chrétiens et avoir causé avec le R. P. Albert Amarisse, qui lui avait offert une récompense de trois livres turques en or pour porter une lettre à Marache ; ce Turc n'accepta pas de peur que la lettre ne tombât dans les mains des bandits postés à l'entrée et à la sortie des ponts du Dji-han.

Par quelles angoisses ont dû passer nos malheureux Pères, les longs jours qui précédèrent leur martyre ! Ce martyre coïncide à peu près avec le 21 janvier 1920, jour où la révolte éclata à Marache.

Ce 21 janvier, à midi précis, le commissaire de police tira en l'air cinq coups de revolver dans une rue voisine du couvent. C'était le signal conve-nu. Aussitôt je vois de la fenêtre du couvent un rassemblement se former sur la plate-forme de la citadelle située en face de moi. C'était la bande des insurges; ils font, sous le commandement de sergents de la gendar-merie, quelques exercices en brandissant leurs fusils ; puis comme des for-cenés ils se lancent en ville pour attaquer les " ghiavours " (déno-mination que les Turcs donnent aux chrétiens et qui veut dire infidèle).

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Toute la population turque de Marache courut aux armes et se mit à faire pleuvoir des milliers de balles sur les maisons chrétiennes. Les pre-mières victimes furent des Français, de pauvres poilus, qui ne soup-çonnant rien étaient allés au marché avec leurs chariots. Six d'entre eux tombèrent frappés par des balles, tirées par des agents de police. Partout les sentinelles françaises étaient en butte à ces balles traîtresses; plu-sieurs de ces soldats furent tués, entre autres ceux qui étaient de faction à la porte du couvent et à l'entrée de l'hôpital. Une patrouille française de cinq hommes fut égorgée dans un cimetière turc. Des compa-gnies de soldats, qui à cause de la révolte inattendue durent à la hâte changer de cantonnement, furent obligés de passer devant les créneaux des maisons turques du quartier Qaïa-Cache et plusieurs d'entre eux, par-mi lesquels des officiers, trouvèrent la mort. Le dirai-je? Un pauvre poilu, soldat de liaison au bureau de la poste turque, eut les parties sexuelles coupées et en les lui mettant dans les mains, les Turcs lui dirent : " Voilà ton courrier, va le porter à la Place ! " Le malheureux eut une mort atroce; il expira six jours plus tard. Ce premier jour de la révolte, quelques chré-tiens aussi furent tués, mais la plupart purent se mettre en sûreté en cher-chant asile dans les églises, dans les écoles chrétiennes, et partout où les Français avaient leur cantonnement. Ces cantonnements étaient au nombre de douze.

Nous voilà à la tombée de la nuit du 21 janvier. Les forces turques étaient imposantes; leur plan d'investissement des cantonnements français et des quartiers chrétiens était si bien conçu et si bien appliqué que toute liaison entre les différents cantonnements fut rendue impossible, même entre ceux qui étaient voisins l'un de l'autre.

Les Turcs estimant que toute résistance, soit de ta part des Français, soit de la part des Arméniens, n'aurait aucun succès, s'enhardirent à envoyer le lendemain un ultimatum de quatre conditions au Commandement de la Place. Cet ultimatum impertinent en même temps que ridicule stipulait l'abandon de tout matériel de guerre et de transport entre les mains des Turcs, le libre départ des officiers et l'emprisonnement des soldats fran-çais. Ces conditions furent repoussées avec dignité et dès lors les Turcs continuèrent la bataille engagée la veille, une bataille qui sur tous les points de la ville dura jusqu'au matin du 11 février, en tout vingt et un jours, jours d'enfer, jours de destructions, de massacres, jours qui vous rendraient fous, si les péripéties s'en déroulaient devant vos yeux sur les films d'un cinéma !

Le but des assaillants turcs était l'anéantissement total de tous les chrétiens, y compris les Français. Assurés qu'aucune force de la ville ou du dehors ne pouvait les surprendre, les Turcs commencèrent tout à leur aise à massacrer les chrétiens de tout âge, qui étaient restés dans leurs maisons. Le premier massacre eut lieu au quartier chrétien, dit Chè-

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kèr-dèrè, situé dans un vallon derrière la citadelle, restée entre les mains des Turcs. Le feu fut mis à l'église arménienne dite Sourp Kevork (Saint-Grégoire) et à toutes les maisons du quartier. Une compagnie française, qui y cantonnait, aidée par des Arméniens courageux, put se réfugier dans un autre quartier. Femmes, enfants, vieillards, obligés de rester, tombèrent sous le coutelas des Turcs et pour éviter la peine d'enterrer les cadavres, ceux-ci les traînèrent et les jetèrent dans un four à chaux en activité.

Les colonnes de fumée et les lueurs sinistres de ce premier incendie don-nèrent avis aux Turcs des villages où se trouvaient nos Pères, que la Guerre Sainte avait commencé. C'était le 23 janvier. Eux aussi, donnant libre cours aux sentiments dictés par leurs croyances, se ruèrent sur nos chapelles, nos hospices, sur les chrétiens réunis au pied de l'autel, priant et écoutant les derniers mots de réconfort de leurs pasteurs, nos infortu-nés confrères ! Trois d'entre eux furent tués à coups de revolver, deux autres brûlés vifs, leurs ouailles périrent avec eux dans les flammes, qui en peu de temps détruisirent nos missions de Yenidjèkalè, de Donghèlè, de Moudjoukdèrèsi. Le nombre de tués dans nos villages fut d'environ un millier.

Ainsi prit fin la journée du 23 janvier hors de Marache et bien que per-sonne ne nous eût apporté la douloureuse nouvelle de ce désastre (3), nous étions pourtant convaincus, vu les menaces antérieures des Turcs, qu'il avait eu lieu et que les mêmes désastres se reproduiraient à Marache, les jours suivants. En effet, le 24 janvier, les Turcs mirent le feu aux quatre coins de la ville pour obliger les chrétiens à sortir de leurs demeures. Dès ce moment jusqu'à la fin de ces jours terribles les incendies conti-nuèrent jour et nuit : tantôt les lames de feu se tournaient vers le nord, tantôt vers le sud, les flammes avançaient toujours, pour détruire ou pour encercler de plus en plus les cantonnements où avec les Français se trou-vaient des milliers de chrétiens.

Durant cet incendie les coups de fusils, le claquement des mitrailleuses, entrecoupés de coups de canon, ne cessèrent pas un instant de part et d'autre; car les assiégés, Français et Arméniens, ne manquaient pas de ri-poster.

Les maisons brûlées à Marache étaient pour la plupart des mai-sons de chrétiens; j'estime que toute maison chrétienne a été in-cendiée; parmi les constructions d'importance qui furent la proie des flammes, je compte cinq églises arméniennes, trois églises protestantes, une foule de magasins et quelques mosquées. Beau-coup d'enfants et de femmes périrent dans les flammes.

Spectacle terrifiant: des malheureux, encerclés par le feu, couraient affo-lés sur les toits et puis, les maisons s'effondrant, ils disparaissaient dans

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un gouffre de flammes, de fumée et d'étincelles. La plus effrayante de toutes ces scènes fut l'incendie de l'église arménienne de la Sainte-Vierge (Asdouvatzadzine), plus terrible que celui de l'église protestante, dite la Première, d'où les soldats français et 1,500 chrétiens purent s'enfuir en creusant des boyaux, qui donnaient accès à d'autres maisons chrétiennes. Cette église était située sur une colline, à une petite distance de notre couvent. Là s'étaient réfugiés 50 soldats franco-arméniens et environ 2,000 chrétiens. L'anéantissement de cette église avec ceux qui s'y étaient réfugiés demanda huit jours de travail pénible aux insurgés turcs.

D'une fenêtre du couvent je regardai à maintes reprises, avec mes lu-nettes, la tragédie qui s'y déroulait. Les premiers jours l'église était entou-rée de trois côtés par des maisons flambantes, formant un cercle de feu, qui empêchait toute communication avec elle (4). Du côté est il y avait un quartier turc où les insurgés étaient si nombreux et si fortement retran-chés, que tout effort sérieux de la part des Français pour venir en aide à ces malheureux fut rendu difficile. Le presbytère fut d'abord détruit ; le lendemain ce fut le tour de l'école située à côté de l'église.

La dernière nuit je fus stupéfait de voir un immense brasier sur la terrasse de l'église, formée d'une épaisse couche de terre : " Voilà, pensai-je, que les Turcs y ont allumé un bûcher de bois de sapin. " je m'étais trompé, ce n'était pas du sapin, c'était du pétrole: ils en avaient inondé la couche de terre de la terrasse de manière que le pétrole enflammé pénétrât la terre, puis incendiât les traverses du plafond et dès ce moment tout espoir de salut fut perdu. Les chrétiens qui s'élançaient hors de l'église furent égorgés, ceux qui restèrent; périrent dans les flammes : des 50 soldats et des 2,000 chrétiens, presque personne ne se sauva.

Décrire les péripéties que subit chaque cantonnement et la foule des chré-tiens, qui dans leur enceinte se croyaient à l'abri de la mort, est une tâche pénible; c'est l'histoire d'un long martyre. Je me borne à dire quelques mots sur ce qui se passa dans mon église durant les vingt et un jours de siège.

Lorsque la révolte éclata, les garçons et les filles étaient en classe; ils ne pouvaient plus retourner à la maison. Les chrétiens des quartiers les plus proches de l'église se réfugièrent chez nous et leur nombre s'éleva à 3,700. Les soldats français, la plupart des Algériens, étaient 210 hommes.

Notre emplacement situé sur un grand rocher, qui domine une grande par-tie de la ville, était devenu une forteresse inexpugnable ; les milliers de balles qui nous furent envoyées chaque jour, s'aplatissaient contre les murs, durs comme le granit et les Turcs, croyant qu'une grande force ar-mée se trouvait chez nous, n'osèrent nous attaquer de près. Ils se conten-

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tèrent de tirer du haut des minarets des mosquées sur les soldats et les ci-vils ; quelques-uns furent frappés. Au couvent il n'y avait pas assez de vivres pour nourrir une foule si énorme et la nécessité absolue de s'en pro-curer se fit sentir. Il fallut ouvrir une brèche dans l'enceinte, que les posi-tions fortifiées des Turcs avaient formée autour de nous. Les soldats, cou-rageusement aidés par les civils, commencèrent à creuser un boyau, du couvent vers la place, qui était à deux kilomètres de distance. Après avoir creusé longtemps, il fallut prendre d'assaut quelques maisons turques, qui dominaient le boyau, parmi lesquelles la célèbre " Maison blanche ". Au prix du sacrifice de quelques vies humaines, une liaison fut enfin créée avec la place, d'où des munitions et un peu de vivres purent être portés au couvent. Presque tous les soldats étaient obligés de sortir du couvent pour la garde et la défense du boyau et ainsi très peu de soldats restaient chez nous, d'où la vive inquiétude d'être surpris par les Turcs. Gare à nous si les Turcs s'apercevaient que la garnison était si réduite !

Pour induire les Turcs en erreur quant à nos forces le capitaine B... prit l'heureuse initiative d'armer une trentaine de jeunes Arméniens qui, postés derrière les créneaux des murs de l'enceinte du jardin du couvent, ne cessèrent de répondre jour et nuit aux coups de fusil des Turcs ; maintes fois les poilus félicitèrent ces braves en observant leur tir exact et apprécièrent leur courage.

Vu l'incertitude de l'avenir et le peu d'espoir d'être secourus du dehors, de grands travaux de défense s'imposèrent. Devant le couvent on construisit de petits fortins, dans la cour on éleva des remparts, toutes les baies du clocher et les fenêtres du couvent furent fermées par des murs de pierres on de terre ; les Arméniens concoururent avec élan à toutes ces corvées ; la nuit des escouades devaient sortir du couvent pour aller chercher des pierres, des poutres, des vivres, pour ramener les morts ou les blessés, que l'action de la journée avait laissés dans les rues. L'abnégation des Ar-méniens pendant ces rudes travaux fut admirable, même héroïque. Deux soldats furent envoyés le 4 février d'un cantonnement situé loin du couvent à la Place, en plein midi! Ils devaient passer le pont du vallon dit " Qanle-dèrè " (vallon du sang) au pied de la colline où se trouve le couvent. A peine au milieu du pont, une vive fusillade partie des barricades aux deux extrémités du pont les abattit. A la tombée de la nuit le capitaine B... voulut à tout prix, que les cadavres fussent portés au couvent et il ordon-na aux Arméniens d'aller les chercher. Plusieurs s'offrirent à exécuter l'ordre donné. Ils demandèrent des armes qui leur furent refusées. Malgré cela quatre d'entre eux sortirent du couvent, arrivèrent au pont et prirent les morts sur le dos. A ce moment les Turcs ayant entendu du bruit, ou-vrirent la fusillade. L'un des Arméniens fut blessé mortellement et vint ex-pirer au couvent. Ces braves ne méritent-ils pas d'être décorés ?

Les sorties de nuit aux maisons turques et arméniennes, qui à

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l'approche de l'incendie avaient été évacuées en toute hâte par les habitants, nous procuraient des vivres pour nourrir une communauté de plus de 3,700 personnes. Des poutres à demi-brûlées, que du dehors on apporta au couvent, servirent à faire une soupe de blé dans deux énormes marmites et à chauffer les plaques en tôle pour y cuire du pain en feuillettes. Mon très regretté confrère le Père Joseph présida chaque jour à la distribution des vivres, qui étaient en quantité suffisante pour ne pas mourir, trop mince pourtant pour s'assurer une longue vie. Des offi-ciers français, animés des sentiments de la plus noble pitié à la vue de ces malheureux, avaient la charité de distribuer l'après-midi une poignée de blé cuit aux 300 petits enfants de chez nous, qui n'avaient aucune idée de tout ce qui se passait autour d'eux.

Le 1er février, à la tombée de la nuit, un officier, le lieutenant V..., hissa le drapeau français sur le clocher. Le lendemain, à la nouvelle que le drapeau tricolore était hissé, une étincelle d'espoir ranima la foule de blessés et de malades, qui gisaient les uns contre les autres sur les dalles des trois nefs de l'église. En voyant le drapeau, qui d'ailleurs avait été hissé la même nuit sur tous les endroits où se trouvaient les Français (j'ai compté 15 dra-peaux), tout le monde crut que par cet acte solennel Marache était définitivement conquise aux Français.

La raison pour laquelle le drapeau venait d'être hissé, ne fut comprise que sept jours après. La place avait donné cet ordre, parce qu'une colonne de secours sortie d'Adana était en marche vers Marache; le drapeau devait faire comprendre à la colonne la situation des emplacements français en cas de bombardement. La vue du drapeau consola les chrétiens et fit désespérer les Turcs, qui, se croyant perdus, continuèrent la bataille avec plus de fureur que jamais, pour réduire, selon leur dire, la ville en un four à chaux avant de la laisser aux mains des Français.

Le 7 février, à midi précis, la colonne, déjà en vue de la ville depuis le grand matin, arrive, établissant son campement à quatre kilomètres dans la plaine, devant la ville. Une partie de la colonne contourne la ville du sud au nord, passant devant la partie ouest et pouvant communiquer avec la place. Aussitôt commença un petit bombardement, qui fut répété le 8, le 9 et surtout l'après-midi du 10 février pour préparer et pour couvrir la re-traite des Français. Les Turcs n'ayant pas le moindre soupçon que les Fran-çais allaient se retirer, hissèrent le drapeau blanc pour se rendre. Hélas, on ne peut utiliser la défaite des Turcs; l'ordre d'évacuer la ville dans la nuit du 10 au 11 février était irrévocable ! Le soir du 9 février je vis les officiers français, à table comme d'ordinaire au réfectoire du couvent, dans un état d'âme des plus pénibles. Je compris qu'il y avait quelque chose de très grave; je me présente aux officiers et les prie de me dire pourquoi ils sont si pensifs. Alors le capitaine B... me dit: " Mon Père, j'ai reçu l'ordre d'évacuer le couvent, mais je vous ordonne de ne rien dire à

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personne. "

Précaution inutile, car plusieurs personnes, en voyant le lendemain les pré-paratifs que faisaient les soldats français, en conclurent qu'ils hâtaient leur départ. Je fus assailli de questions auxquelles je répondis évasivement : ce qui ne fit que confirmer la certitude de mes interrogateurs. L'évacuation de la ville fut une opération très délicate et le secret absolu était nécessaire pour la faire réussir sans perte d'hommes.

Les Etudes du mois de juin 1920, page 577, accusent les Arméniens de " calomnie ", parce qu'un habitant de Marache semble avoir dit que les Français avaient évacué la ville sans prévenir les Arméniens.

En partie cela est vrai, malheureusement.

Pour se faire une idée de l'évacuation, il faut connaître les lieux de refuge des chrétiens, qui étaient situés en ligne droite d'un bout de la ville (le Sud) à l'autre (le Nord), sur un parcours de trois kilomètres. En bas de la ville il y avait l'église arménienne (brûlée) dite " des 40 Martyrs " (Karsoun Manouk). A peine la colonne de délivrance fut-elle arrivée devant la ville, les 2,000 réfugiés se trouvant dans cette église purent sortir de la ville et rester à côté de la colonne. Parmi ces réfugiés était le R. Abbé Pascal (Ha-routioun) Moldjeian, prêtre arménien-catholique, sorti de son église le 9 fé-vrier de grand matin, et se rendant au camp pour avoir des nouvelles. No-tez bien que par mesure militaire selon la situation d'alors, il était absolu-ment défendu aux civils de rentrer en ville.

Au milieu de la ville, comme dans un triangle, se trouvent l'église arméno-catholique, puis l'américaine dite la Première église (brûlée) et en face d'elle sur une colline l'église des Pères Franciscains; ces églises sont sépa-rées l'une de l'autre par des quartiers turcs, où les insurgés se trouvaient en grand nombre et qui jusqu'au dernier moment rendirent absolument impossible toute communication entre elles.

L'église américaine en face de nous, prit feu l'après-midi du 9 fé-vrier et les soldats et les civils qui s'y trouvaient (environ 1,500) purent se retirer par des trous percés auparavant dans les murs ; la plupart se joi-gnirent aux chrétiens à l'église arménienne-catholique. La nouvelle du pro-chain départ ne fut pas publiée à cette église, où les mesures militaires dont j'ai parlé plus haut, étaient logiquement les mêmes que celles prises pour mon église. On dit que seulement le matin du 11 février les chrétiens y réfugiés s'aperçurent du départ et alors une foule de 2,000 per-sonnes se lança dans les rues pour rejoindre ceux qui déjà étaient en route avec moi. Ce sont les 2,000 dont les Etudes (page 577) parlent et qui furent presque tous massacrés, non par les bandes turques qu'ils rencontrèrent en route mais par les habitants turcs

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de Marache, qui coururent après eux en les tuant à coups de haches et de couteaux, quelques-uns même eurent la tête sciée. Les survivants, deux ou trois personnes, parmi lesquelles était M. Serop Kharlakian, nous rejoignirent le même jour et ce dernier me raconta ces particularités navrantes.

A l'église des Pères Franciscains se trouvaient, comme il a été dit plus haut, 3,700 réfugiés. Les chariots qui y furent détruits, les cuisines ambu-lantes qui y furent rendues inutilisables, les mitrailleuses qui furent dé-montées, toutes ces actions qui eurent lieu l'après-midi du 10 février, indi-quaient clairement ce qu'il m'avait été défendu de dire. Le moment du dé-part avait été fixé à 6 heures précises du soir. On nous avait invité, le frère Joseph et moi, avec nos domestiques, à nous tenir prêts à la grande porte du couvent : il nous était permis d'accompagner les militaires qui devaient passer par le boyau. Avec insistance on nous conseilla, même on nous de-manda, d'évacuer le couvent. C'était décidé; le signal du départ fut donné ; vite nous nous jetâmes dans le boyau, pour nous rendre à la place, distante d'une vingtaine de minutes. Mais du côté gauche du boyau il y avait une mosquée, qui à cinquante pas le dominait et qui par respect culturel fut toujours laissée aux mains des insurgés. Bien que nous grim-pions dans le plus grand silence, les Turcs de la mosquée durent entendre du bruit et soupçonnant qu'il y avait du monde dans le boyau, ils ou-vrirent, une heure durant, une vive fusillade sur nous. Les balles frap-pèrent les bords du boyau; nous nous étions accroupis le plus bas possible et nous priâmes saint Antoine de nous protéger contre les balles turques.

Ici je demande à ceux qui critiquent d'une façon si amère les mesures prises par les Français, " est-ce que pour assurer la vie des soldats, ils au-raient pu agir différemment au moment de l'évacuation? Pouvaient-ils per-mettre aux civils de les accompagner dans les rues de la ville? Malheur, si lors de la fusillade que nous subîmes dans le boyau, des milliers de civils s'étaient trouvés avec nous ! On comprend que tant de monde n'aurait pu entrer dans un boyau : les civils auraient dû marcher sur la route exposée au feu turc et dans ce cas ni les soldats ni les civils n'auraient pu se sauver. Les Français qui se trouvaient au centre de la ville durent donc penser avant tout à eux-mêmes, puis au sort des civils, et ils ont agi en conséquence. Lorsque la fusillade dirigée sur le boyau prit fin et nous permit d'en sortir, il était environ 7 heures et demie du soir. Alors le capitaine B... qui était avec nous, voyant que les soldats étaient en sûreté, me permit, suivant les instructions reçues de la place, d'envoyer au couvent un petit billet invitant les chrétiens à nous suivre et à se rassem-bler à la caserne derrière la place, d'où le départ général était fixé à 10 heures de la nuit. Un très brave guerrier arménien, au service des Fran-çais, appelé Haïk, fut chargé du message, qu'il remplit heureusement.

Je regrette infiniment que ce message n'ait pu parvenir à l'église arméno-

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catholique. L'y faire parvenir était d'une impossibilité absolue, parce qu'il fallait passer le pont sur le fameux vallon dit " Quanle-dèrè ", qui était bar-ricadé aux deux bouts par les Turcs; prendre une route en évitant le pont était aussi impossible le soir du 10 février, parce qu'à sa droite et à sa gauche les maisons étaient en flammes. Les Français qui étaient à l'église arméno-catholique en sortirent la nuit du 9 au 10 février par une route au bas de la ville.

Au retour de Haïk, je lui demande des nouvelles quant à nos 3,700 réfu-giés. Il me dit que parmi eux règne un désordre épouvantable. Avant que mon message arrivât, 250 avaient déjà sauté les murs de l'enceinte du couvent et purent me rejoindre. Lorsqu'à tous fut donnée pleine liberté de s'en aller, beaucoup de femmes et d'enfants se réfugièrent dans les éta-blissements de la mission américaine à côté de la place en prenant une route plus à l'abri des balles turques. La plupart des hommes restèrent au couvent, se défendant pendant deux jours contre les Turcs qui, ayant com-pris le départ définitif des Français, leur persuadèrent de se rendre. Ils se rendirent; seulement ceux qui parlaient le français furent mis en prison et s'y trouvent encore. Selon les nouvelles que j'ai eues, très peu de réfugiés qui étaient à l'église des Pères Franciscains, périrent.

Le soir, à 10 heures, nous étions réunis à la caserne, située au nord, un peu hors de la ville, derrière la place et les édifices de la mission améri-caine. Là aussi une foule, de chrétiens avait trouvé un refuge pendant les vingt et un jours et la plupart d'entre eux voulurent suivre les Français. A 10 heures précises on se mit en route pour rejoindre la colonne qui était au sud devant la ville. Notre route contournait la ville à l'ouest à peu de distance d'elle, en passant par les champs, par les vignes où les pierres, les broussailles nous faisaient trébucher à chaque pas. La multitude de femmes et d'enfants qui me suivaient, au lieu d'observer un silence abso-lu, ne firent que crier: l'enfant appelait la mère, la mère l'enfant, tandis que notre passage était éclairé par les lueurs de la ville encore en flammes. Les clameurs de la foule pouvaient attirer l'attention et les balles turques.

L'officier de l'avant-garde s'apercevant du danger très grave dans lequel nous nous trouvions, s'emporta non sans raison, et se jetant en arrière les poings fermés, m'administra deux coups formidables en pleine poitrine, à moi qui officiellement avais été choisi pour conduire la foule vers son sa-lut. Doucement je protestai et l'officier m'ayant reconnu, me présenta très gentiment ses excuses. Je me consolai en me disant qu'après tant de souffrances, je recevais du moins deux jolies décorations !

Après une marche pénible de deux heures, nous atteignîmes le camp à mi-nuit, dans la nuit du 10 au 11 février ; immédiatement après, le camp fut levé; la colonne s'ébranla; elle emmenait avec elle 3,200 réfugiés.

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De temps en temps, en pleurant, nous nous arrêtions pour donner un coup d'oeil, un dernier adieu à la ville de Marache si terriblement sinistrée; de loin elle nous saluait par un feu d'artifice des plus splendides, des plus im-posants : la grande caserne dont nous venions de sortir était en flammes: on y avait amassé tous les effets et toutes les munitions que l'on ne pou-vait pas transporter ; à tout cela on avait joint les poudres et une énorme quantité de cartouches prises à la poudrière turque, qui à l'approche du feu s'enflammèrent, occasionnant une explosion formidable qui lança vers le ciel des flammes rouges, jaunes et bleuâtres accompagnées de détona-tions étourdissantes et dont le fracas se fit sentir à plusieurs kilomètres de la ville. Le matin, de bonne heure, les Turcs, en signe de victoire, hissèrent leur drapeau sur les débris de la caserne: c'était une victoire pour les Turcs; peu importe la manière dont ils l'ont remportée ! Le coq qui de-meure sur place a raison de chanter, en voyant s'en aller l'adversaire mille fois plus fort que lui !

Le 11 février, à 6 heures du soir, nous arrivâmes à El-Aglou, où l'on bivoua-qua. Le lendemain, 12 février, le camp fut levé et on arriva le soir, à 6 heures, à Bel-Pounar. Ces deux jours de marche furent heureux: du beau temps, des chemins secs, et surtout aucune trace des masses assaillantes dont parlent les Etudes déjà citées, page 576.

Certes ces masses étaient en formation au début de janvier, mais que les Français aient dû " se frayer une route ", briser le cercle de fer qui entou-rait la ville, traverser des gorges montagneuses, et cela alors " qu'ils étaient trop faibles pour passer à l'attaque ", voilà autant d'assertions exa-gérées des Etudes.

Les Etudes confessent que " la retraite ne fut pas sérieusement inquiétée; mais qu'au cours de la troisième journée de marche, la colonne fut as-saillie par une furieuse tempête de neige ". (Si cette bourrasque se fût dé-chaînée quatre jours plus tôt, les Français ne seraient pas sortis de Ma-rache; ils y seraient encore.)

Le soir du 12 février, je fus empêché par des sentinelles algériennes de me rendre au logis des officiers français où mon cher confrère, le Père Joseph, avait déjà trouvé un charitable accueil. Je dus dormir sur la paille, à la belle étoile. Fatigué d'une marche de trente-six heures, mon sommeil était profond.

Un peu après minuit, je fus éveillé par des picotements froids au front. Je lève un peu la tête et je me vois déjà couvert d'une couche de neige de 15 centimètres d'épaisseur. Je restai tranquille sous ma couverture, étendu par terre, en attendant le signal du départ, qui fut donné à 6 heures du matin. Alors le linceul de neige se déchire en mille endroits: c'était une

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image de la résurrection des morts au son des trompettes des anges, le jour du dernier jugement. On marche dans la neige qui, chassée par la tempête, ne cesse de nous fouetter le visage. La marche de Bel-Pounar à Islahiè, au lieu de cinq heures, dura quatorze heures ; on s'était trompé de route. Se reposer était impossible; un moment de repos, c'était la mort. Les malheureux qui se reposèrent, ne purent plus se remettre sur pieds. Sur toute la route rien que des cadavres: 1,200 Arméniens succombèrent. Les parents jetèrent leurs enfants à côté de la route, ne pouvant plus les porter sur le dos. Les soldats noirs, s'appuyant un moment contre un arbre, y restèrent gelés le fusil en main. A côté de la route, des chevaux morts, des fusils dont les porteurs s'étaient débarrassés, une quantité d'effets que l'on ne pouvait plus porter avec soi; puis, derrière nous, sur la route jonchée de cadavres et de gens demi-morts, s'avançaient les pièces d'artillerie et une cinquantaine de chariots: ils n'avaient pas le loisir de changer de route, ils durent passer où nous étions passés! C'était horrible de voir les spectacles navrants qui se déroulaient sous nos yeux sur le par-cours de Bel-Pounar à la station de Islahiè.

Mon compagnon d'exil, le cher Frère Joseph, que j'avais perdu de vue de-puis deux jours dans cette colonne de dix kilomètres de longueur (pensez que l'on marchait dans la neige un à un), me rejoignit un peu avant l'arri-vée à la station. C'était mon salut; étant épuisé de fatigue, le bon Frère me soutint et me traîna jusqu'à la station où des officiers français très ai-mables et très compatissants nous donnèrent du thé chaud et un abri confortable pour passer la nuit.

Le dimanche 15 février, un wagon fut mis à notre disposition et cinquante réfugiés purent se réjouir avec nous de la grande faveur que le comman-dement français nous faisait, pour nous amener à Adana. Un malheur m'était encore préparé. Le soir, très tard, nous descendîmes à la station d'Adana; le cher Frère Joseph m'accompagne pour nous rendre à un han-gar où nous devons passer la nuit; mais avant d'y arriver, le Frère, épuisé de fatigue et d'émotions, tombe à terre et, en quelques minutes, il expire à mes pieds !

Neuf mois se sont écoulés depuis la mort de l'inoubliable bon Frère et pourtant tout ce que j'ai vu et vécu reste vivement empreint dans ma mé-moire. Rien aussi ne survient pour effacer le souvenir de ce tragique passé ; au contraire, les événements d'Adana, de Sis, d'Osmaniè, d'Aïntab, le dernier massacre de Hadjine, les cris de détresse qui ces jours-ci encore m'arrivent de Marache, ne font que raviver la pensée du passé et ils sont le prolongement de la douloureuse histoire, qui eut son début à Marache, le 21 janvier 1920 !

Je laisse à mes lecteurs d'apprendre par les journaux le déroulement des épisodes actuels. On peut se demander si le peuple arménien, qui, sur le

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territoire ottoman, a à déplorer au moins deux millions de massacrés pen-dant ces dernières vingt-cinq années de ma vie apostolique, a quelque chance de rester un peuple.

Oui, ce peuple martyr ne meurt pas, parce que le sang de ses martyrs est la semence, qui lui rendra le décuple de ce qu'il a perdu. En effet, ce peuple, depuis des siècles, persécuté par ceux qui suivent les préceptes du " Khoran " et un peu détesté par les marchands d'autres pays, qui au sein du peuple arménien rencontrent des capacités pour le commerce trop supérieures, n'a pas encore succombé et Dieu ressuscite les morts en conservant à la race arménienne sa prodigieuse fécondité. L'Arménien ne pense à autre chose qu'à produire des êtres humains et avec ténacité il poursuit cet idéal, précisément pour faire face à ses ennemis. Que la paix revienne, qu'à l'Arménien soit donné le droit de vivre et bien vite il repeu-plera les villes, les villages où il vécut auparavant.

A l'heure actuelle le nombre des Arméniens encore en vie dans la Petite-Arménie ou Cilicie, et dispersés un peu partout, est d'environ 200,000. Nous, missionnaires, nous avons la conviction que bientôt une ère de pros-périté s'ouvrira pour ces malheureux. Nous voulons rester à leur côté, nous voulons les secourir au nom de l'Eglise catholique qui, par ses mis-sionnaires, par les aumônes de ses fidèles, doit et veut avoir l'honneur d'être la tendre Mère de la Nation arménienne !

En finissant mon récit, je prie Dieu de bénir tous ceux qui s'intéressent au sort de cette chrétienté.

Alep, 30 octobre 1920.

Anniversaire de l'entrée triomphale des troupes françaises à Marache.

(Extrait du FLAMBEAU, revue belge des questions politiques et littéraires, 4e année, No 1, janvier 1921)

________________________________________

(1) Le R. P. Patrice Verkley, Franciscain de la Province de St-Joseph en Bel-gique, prédicateur distingué et missionnaire estimé pour son zèle et sa charité envers ses ouailles, mourut à Marache, le 5 avril 1917, du typhus exanthématique qu'il contracta en soignant des Pères Capucins d'Ourfa. Ceux-ci, soupçonnés d'avoir commis un crime politique, avaient été ame-nés à Marache et mis en prison pour comparaître devant la Cour martiale turque. Ils furent reconnus innocents, mais par suite du traitement subi en prison ils avaient contracté le typhus. L'un d'eux, le R. P. Thomas, alla au Ciel quelques jours avant le R. P. Patrice! La faute des R. P. Capucins était d'avoir charitablement secouru Don Vartan, curé arménien-catholique

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d'Ourfa, coupable de n'avoir pas aimé assez les Turcs. Il fut pendu à Adana en 1918, la veille de l'entrée des Anglais en cette ville.

(2) Voir Études du 5-20 juin 1920, pages 576 et suivantes.

(3) Quelques détails sur la mort de nos confrères ont été racontés par un Turc, dont le nom nous est connu ; je les ai appris à Alep, le 19 août 1920.

(4) Pourtant deux soldats franco-arméniens, dits Kamavor (mot arménien qui signifie volontaire), étaient sortis et sous les balles turques; ils se ren-dirent au plus proche cantonnement français pour implorer du secours. Ces braves, après avoir rempli leur mission, retournèrent à l'église et pé-rirent avec leurs compatriotes.

Les Photos de la Campagne de Cilicie (1920) http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.eliecilicie.net/elie_fichiers/1920_cilicie_photos/1919_soldats_francais_cilicie.jpg&imgrefurl=http://www.eliecilicie.net/pho-tos.htm&usg=__JSaAyJpKgvu9I9K41VbvkdadbaQ=&h=400&w=600&sz=102&hl=fr&start=16&zoom=1&um=1&itbs=1&tbnid=9dj1u2POPFhe9M:&tbnh=90&tbnw=135&prev=/images%3Fq%3DLa%2BFrance%2Ben%2BCili-cie%26um%3D1%26hl%3Dfr%26sa%3DN%26tbs%3Disch:1&ei=pydV-TaXMDY-E5AaB-YSTBw

Lire aussi:

La France en Cilicie et en Haute-Mésopotamie : Aux confins de la Turquie, de la Syrie et de l'Irak (1919-1933) de Vahé Tachjian

http://books.google.fr/books?id=HskA1EvlOd8C&pg=PA120&lpg=PA120&dq=21+janvier+1920+insur-rection+turque+de+Marach+11+f%C3%A9vrier+1920&source=bl&ots=NABG1EBhkm&sig=WdbkV8dNp-VECG5l3CcXiP9lhWi0&hl=fr&ei=TBxVTeaDEYms8AOag4HqDA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CCAQ6AEwAQ#v=onepage&q=21%20janvier%201920%20insurrection%20turque%20de%20Marach%2011%20f%C3%A9vrier%201920&f=false

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Marach, ou l’abandon de la Cilicie par la France http://collectifvan.org/ar-ticle.php?r=0&id=51772

Génocide arménien : Hommage à la Marine française http://collectif-van.org/article.php?r=0&id=48944

Les Turcs cherchent les « trésors des Arméniens » dans la région de Ma-rache http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=48647

URL originale :

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=51783

Un chanteur kurde exhume les chants arméniens du DersimInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Mikail Aslan, musicien

kurde, zaza, originaire du Dersim en Turquie, est l’un des porteurs et continuateurs de l’héritage musical de cette région. Son réper-toire comprend un grand nombre de chansons et de mélodies ar-méniennes du Dersim. Le recueil et la préservation des fragments de strates culturelles arméniennes, dont les chants, dispersés à travers tout le territoire de l’actuelle Turquie, jouent un rôle signi-ficatif. Mikail travaille sur les chants populaires arméniens du Der-sim depuis plusieurs années. Le magazine kurde Tiroj a récem-ment publié un entretien avec lui, où il évoque ce projet ainsi que les diverses manifestations de la présence arménienne au Dersim. Il y évoque la responsabilité des Kurdes dans le génocide armé-nien. Le Collectif VAN diffuse ici une interview traduite en français par Georges Festa et publiée sur le site ‘Armenian Trends - Mes Arménies’ le 2 juin 2010.

Armenian Trends - Mes Arménies

mercredi 2 juin 2010 © www.mikailaslan.net

« Les noms de plusieurs villages et sites sacrés du Der-sim sont arméniens. »

Entretien avec Mikail Aslan par Rouben Melkonyan

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Noravank Foundation, 22.06.2009

[Mikail Aslan , musicien zaza, originaire du Dersim, est l’un des porteurs et continuateurs de l’héritage musical de cette région. Son répertoire com-prend un grand nombre de chansons et de mélodies arméniennes du Der-sim. Le recueil et la préservation des fragments de strates culturelles ar-méniennes, dont les chants, dispersés à travers tout le territoire de l’ac-tuelle Turquie, jouent un rôle significatif. A cet égard, l’œuvre d’Hikmet Ak-cicek, Hamchène arménien, et de Mikael Aslan, originaire du Dersim, mé-ritent une mention spéciale. Mikail travaille sur les chants populaires armé-niens du Dersim depuis plusieurs années. Le magazine kurde Tiroj a ré-cemment publié un entretien avec lui, où il évoque ce projet, ainsi que les diverses manifestations de la présence arménienne au Dersim. Nous vous présentons ci-dessous cet entretien, légèrement abrégé.]

- Rouben Melkonyan : Il existe, dit-on, des éléments arméniens dans la langue, la culture et les coutumes de la population du Dersim. Qu’en est-il ? - Mikail Aslan : Nous avons, par exemple, le mot « Kaghan », qui signifie en arménien occidental Nouvel An [Kaghand]. Il est possible que ce mot soit passé de cette langue dans la nôtre (le zaza – note de R.M.). Nous cé-lébrons cette fête tout comme les Arméniens. Je n’oublierai jamais com-ment mon grand-père, en parlant avec ma mère, disait : « Ma fille, tu cé-lèbres ce Kaghand, d’accord, mais ne jeûne pas. C’est complètement ar-ménien. » Lors du Kaghand, les enfants vont de maison en maison et re-çoivent du sucre, puis un jeûne de trois jours commence. Il y a aussi le mot « Medagh-Matagh ». On appelle « matagh » le repas qui est servi trois jours après la mort de quelqu’un. Des dizaines de notions et de termes culturels arméniens sont aussi passés dans notre langue. Si bien que l’on songe à l’importance de cette influence. Ces simples exemples viennent nous prouver qu’il y eut une énorme influence culturelle réciproque entre les Arméniens et nous (les Zazas – note de R.M.). J’ai visité Erevan en 2000 et j’ai remarqué beaucoup de traits communs. Je suis allé à l’Institut des Etudes Orientales, j’ai interrogé les gens sur le Dersim et sa population. Ils ressentent un amour et un intérêt particulier pour le Dersim et sa popula-tion, car ils les soutinrent en cas de nécessité.

- Rouben Melkonyan : Comment le projet « Chants populaires arméniens du Dersim » a-t-il émergé ? - Mikail Aslan : Au Dersim, de nombreux villages et sites sacrés ont des noms arméniens. Comme Pilvenk, Aghdzunik. Ils m’intéressent beaucoup. Au fil du temps, j’ai rencontré des gens au Dersim qui sont d’origine armé-nienne. En outre, de nombreux Arméniens du Dersim ont émigré en Alle-magne, où ils vivent et où ils préservent la langue et la culture armé-niennes. C’est ce qui m’a donné l’idée de rassembler les chants populaires arméniens du Dersim. On a débuté nos recherches dans ce sens, on tra-

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vaillait à partir de livres. On a réussi à retrouver 60 mélodies environ. Puis, au Dersim (je veux dire, non seulement dans le Tunceli actuel, mais aussi dans les endroits où vivent principalement des Alévis et des Kizilbas) et dans les régions environnantes, nous avons découvert une soixantaine d’autres chants arméniens. Leur nombre dépasse donc 120. Notre travail a duré trois ans. Les premiers musiciens d’Anatolie, qui commencèrent à étudier la musique occidentale, à rassembler et à accompagner des mélo-dies et des chansons en musique, étaient arméniens. Par exemple, Komi-tas est l’un des plus grands maîtres de la musique arménienne. J’irai jus-qu’à dire que la musique que l’on nomme anatolienne est pour moitié grecque et arménienne. Ne pas relever ce fait serait malhonnête à l’égard de ces peuples.

- Rouben Melkonyan : Le Dersim et sa population ont-ils une part dans cette partialité ? - Mikail Aslan : Malheureusement, nous, la population et les intellectuels du Dersim, y compris moi, nous ne possédons aucune information sérieuse sur nos anciens voisins (les Arméniens – note de R.M.). Les gens ne s’inté-ressent guère aux lieux, aux langues, aux identités, aux églises en ruines, aux tombes abandonnées. Parallèlement, ce sont autant de signes perdus qui attendent d’être découverts. Beaucoup de représentants du Dersim parlent, racontent et expriment des idées variées sur des problèmes géné-raux, mais lorsqu’on leur demande : « Au fait, pourquoi votre village s’ap-pelle-t-il ainsi, ou de quelle langue s’agit-il ? », alors ils se taisent ; je ne sais pourquoi, ils n’y ont jamais pensé. Et quand vous leur parlez des Ar-méniens, ils ne se souviennent pas des massacres, ni des catastrophes, mais de l’or des Arméniens. C’est une honte. Il nous faut interroger notre conscience pour tout ce qui est arrivé aux Arméniens. Les Kurdes ont leur part de culpabilité. Ils ne débattent pas encore de la sauvagerie des régi-ments hamidiens. Or ces bandits ne sont-ils pas les grands-parents des gé-nérations actuelles ? Quand donc cette génération fera-t-elle face à la tra-dition génocidaire de ses grands-parents ? Selo Kez (selon toute vraisem-blance, un atchoug [chanteur] zaza – note de R.M.) a composé une mélo-die au sujet du silence que nous avons observé durant les massacres d’Ar-méniens, mélodie où l’on peut lire : « Nous avons gardé le silence sur les déportations des Arméniens. Ne penses-tu pas que demain tu pourrais connaître un même sort ? » Il disait cela avant 1938.

- Rouben Melkonyan : Quel est le but du projet « Chants populaires ar-méniens du Dersim » ? - Mikail Aslan : Dans une certaine mesure, nous aimerions porter ce pro-jet au nom de la conscience : nous regarder en face. L’apport des Armé-niens dans le patrimoine qui nous a été laissé sur ces territoires est consi-dérable. Peu importe que les autorités continuent à changer les noms des villages. Nous continuons à utiliser les anciens noms et la plupart d’entre eux sont arméniens. Nous sommes les témoins de cette mémoire : de

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leurs villages, de nos sites sacrés communs, de leurs églises ruinées, de leurs tombes, et maintenant nous sommes aussi les témoins de leurs chants. Tout cela devrait être évident, dit haut et fort. Et si nous le faisons savoir haut et fort, peut-être que quelqu’un fera de même à Trébizonde ou Erzeroum.

- Rouben Melkonyan : Y a-t-il des Arméniens au Dersim ? - Mikail Aslan : Je pense qu’une partie des Arméniens du Dersim sont restés là et qu’ils sont devenus alévis afin de pouvoir survivre. Sur la ques-tion des conversions à l’alévisme, le fait que les Arméniens se sentent plus proches des Alévis que des sunnites a pu jouer un rôle. Quoi qu’il en soit, ils se sont convertis à l’alévisme pour dissimuler leur identité.

__________

Entretien traduit en arménien par Rouben Melkonyan. Source : http://noravank.am/en/?page=analitics&nid=1897

Traduction française : © Georges Festa – 06.2010.

site de Mikail Aslan : www.mikailaslan.net

Lire aussi :

Interview: Mikail Aslan et les chants populaires arméniens de Dersim http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=51802

Ecouter l’album PETAG (paru en 2010)

http://www.youtube.com/watch?v=sAg9PsGF3hw&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=iHAWXuOEHCg

http://www.youtube.com/watch?v=MIadyvhsB1w

http://www.youtube.com/watch?v=lVhSCrr80RY&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=yg_LMgVVhEA&feature=related

Le site officiel : http://www.mikailaslan.net/

URL originale :

http://armeniantrends.blogspot.com/2010/06/mikail-aslan-interview.html

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http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=51798

Collectif VAN : l'éphéméride du 14 février 2011

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant ici http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673 .

Ça s’est passé un 14 février (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :

14 février 1349 -- Massacre des juifs de Strasbourg, accusés d'être les responsables de la Grande Peste. La catastrophe se produit le 14 février, jour de la Saint-Valentin et est connue sous le nom de « Massacres de la Saint-Valentin ». Le 10 février marque une étape décisive dans l'évolution de l'émeute strasbourgeoise. Les insurgés se rendent maîtres du gouvernement de la petite république et s'empressent de proclamer la déchéance des magistrats "favorables" aux Juifs. Le boucher Betschold, connu pour être l'ennemi juré des Juifs, est nommé "Ammeister". A cette nouvelle, de nombreux Juifs quittent Strasbourg à la hâte. La catastrophe paraît désormais inévitable. Elle se produit le 14 février, jour de la Saint-Valentin. Les chroniques de Clossner et de Kœnigshoffen rapportent le témoignage émouvant d'un compagnon tanneur, qui assista impuissant au massacre. "Dès l'aube, un vacarme indescriptible remplissait les rues de Strasbourg : c'était le bruit des troupes en marche, avançant au rythme de chants sauvages, accompagnés des cris de femmes déchaînées. Lorsqu'elle eut brisé les barrières qui fermaient l'entrée du quartier juif, la foule se précipita dans le ghetto. Hommes et femmes, enfants et vieillards furent égorgés sans pitié. Dans les maisons incendiées, des familles entières disparurent sans laisser traces." L'Alsace http://lilinela.free.fr/peste.html

14 février 1436 -- Annulation du droit d'établissement et de résidence pour tous les juifs de Zurich. Skynet: 14 février, ce jour-là, n'oubliez pas http://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_soul%C3%A8vement_serbe

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14 février 1804 -- La Première révolte serbe contre les Turcs eut lieu du 14 février 1804 au 7 octobre 1813, après plus de trois cents ans d’occupation ottomane. Elle fut écrasée en 1813, mais la répression qui s’ensuivit donna lieu à la Seconde révolte serbe de 1815 qui conduisit à l’autonomie puis à l’indépendance de la Serbie. Premier soulèvement serbe http://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_soul%C3%A8vement_serbe

14 février 1909 -- Empire ottoman : pour protester contre le projet de loi sur la presse, réduisant sa liberté et imposant la censure, les libéraux turcs et arméniens d’Adana ont, contre l’avis du préfet, organisé dans le jardin municipal un meeting réunissant près de 10 000 personnes le 14 février 1909. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : III - La situation politique en Cilicie à la veille des massacres d’avril 1909 http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p1ch3

14 février 1915 -- Empire ottoman : on rapporte que Tahir Djevded, le gouverneur-général de la province de Van, a déclaré que le gouvernement doit commencer l’extermination des Arméniens de Van en une seule fois. ANI : Chronology of the Armenian Genocide -- 1915 (January-March) http://www.armenian-genocide.org/1915-1.html

14 février 1916 -- Empire ottoman : on signale 50.000 Arméniens assassinés à Intille (Intili). ANI : Chronology of the Armenian Genocide -- 1916 (January-June) http://www.armenian-genocide.org/1916-1.html

14 février 1916 -- Empire ottoman : on signale 50.000 déportés [arméniens] à Ras-el-Ain (Ras ul-Ain). ANI : Chronology of the Armenian Genocide -- 1916 (January-June) http://www.armenian-genocide.org/1916-1.html

14 février 1917 -- Empire ottoman : la première féministe de la Turquie moderne Halide Edip [Adivar], directrice d'un orphelinat en Syrie, reçoit 70 orphelins arméniens dans son orphelinat pour les turquifier. ANI : Chronology of the Armenian Genocide -- 1917 http://www.armenian-genocide.org/1917.html

14 février 1917 -- Empire ottoman : arrivé au plus haut sommet de l’Etat, le chef de l’Ittihad [Mehmed Talaat] se montre, en privé, bien disposé: « Pour ce qui concerne les Arméniens, il fera son possible afin de

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les contenter; il permettra le retour des Arméniens éloignés dans celle des provinces où ce retour sera possible », rapporte l’ambassadeur autrichien dans une note du 14 février 1917. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : Pour un bilan de la deuxième phase du génocide en Syrie Mésopotamie http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome2/p1h

14 février 1918 – Le document « Evénements et faits observés à Constantinople » fourni par le vicariat [patriarcal] (1914-1916), a été achevé à Jérusalem par le vicaire patriarcal Yervant P‛erdahdjian, le 14 février 1918. Il fut l'un des témoins majeurs de la politique d'extermination mise en oeuvre par les Jeunes-Turcs. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : R. P. Yervant P‛erdahdjian : événements et faits observés à constantinople par le vicariat [patriarcal] (1914-1916) http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome1/perdahdjian

14 février 1919 -- Archives ottomanes - Le Courrier de Turquie, 14 février 1919 :« Le député de Yozgat Şakir, a personnellement témoigné que les ordres de déportation avaient reçu des contre-ordres, par des ordres « secrets » d’extermination et quand il s’était plaint à Talat à Istanbul de ces méfaits, ce dernier l’avait renvoyé comme « incompétent » (les procès de Yozgat, 4ème session). » Reproduit avec la permission de : Genocide: A Critical Bibliographic Review, Vol. 2 (Israel W. Charny, ed.) London: Mansell Publishing; New York: Facts On File, 1991 © 1991 by Institute on the Holocaust and Genocide, PO Box 10311, 91102 Jerusalem, Israel. Imprescriptible.fr : Post-Scriptum : Les dessous des Archives Ottomanes http://www.imprescriptible.fr/dadrian/corpus/post-scriptum

14 février 1919 -- Les soldats de l'Armée nationale ukrainienne de Petlioura entrent dans Stepanzy (Ukraine). 50 femmes juives sont violées par les soldats, tandis que les maris et les pères sont jetés en prison. 9 de ces femmes sont si grièvement atteintes qu'elles meurent le jour même. Skynet: 14 février, ce jour-là, n'oubliez pas http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/

14 février 1924 -- Le Chancelier de France à Mersine et le délégué de la Mission française en Cilicie, Graulle, dans une dépêche datée du 14 février 1924, avance le chiffre de 1 000 familles d’origine syrienne de rite grec-orthodoxe vivant en Cilicie, en 1921, avant l’évacuation de cette région par les troupes françaises et l’entrée des armées turques. © Revue

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d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915 Imprescriptible.fr : Le sort des minorités de Cilicie et de ses environs sous le régime kémaliste dans les années 1920 http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2c

14 février 1943 -- A Kosow (Pologne), 1 800 juifs sont assassinés sur place par les SS. - Les derniers internés du ghetto de Kolomyya (Ukraine), soit 1 500 personnes, sont conduits dans une forêt près du village de Szeparovtze pour y être assassinés. Kolomyya est déclaré " purifiée de ses juifs ". Sur les 15 000 juifs que comptait la ville, 25 seulement survivent à l'ère nazie. Skynet: 14 février, ce jour-là, n'oubliez pas http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/

14 février 1995 -- Les États-Unis acceptent la proposition du Groupe de contact (États-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne et Allemagne) de suspendre les sanctions contre Belgrade en échange d'une reconnaissance de la Croatie et de la Bosnie-Herzégovine. Wikipedia: 14 février http://fr.wikipedia.org/wiki/14_f%C3%A9vrier

14 février 2006 -- L'ONU annonce que le procès au Cambodge des Khmers rouges accusés de génocide, parmi lesquels Ta Mok (dit Le Boucher) incarcéré depuis 1999, devrait commencer en 2007. Wikipedia: 14 février http://fr.wikipedia.org/wiki/14_f%C3%A9vrier

14 février 2007 -- TELEGRAPH.CO.UK 14 FEVRIER 2007 : à la suite du meurtre le mois dernier, du journaliste d’origine arménienne, Hrant Dink, M. Pamuk a exprimé ses peurs quant à sa propre sécurité. L’écrivain a enragé les nationalistes turcs en reconnaissant que sous l’Empire ottoman, les Turcs avaient déclenché le génocide d’un million d’Arméniens il y a près d’un siècle. Orhan Pamuk ,l’écrivain turc fuit aux USA "par peur pour sa vie" http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=7865

14 février 2008 -- Date de parution du livre de Rafaël Lemkin « Qu'est-ce qu'un génocide ? » chez les Editions Rocher. R. Lemkin a forgé le concept de génocide pour définir les crimes nazis. Ce recueil contient 9 chapitres de « Axis rule in occupied Europe » décrivant la politique nazie d'occupation durant la Seconde Guerre mondiale, suivis de « Le crime de génocide », texte qui servira de base à l'élaboration de la Convention internationale adoptée par les Nations unies en 1948. Imprescriptible.fr : Rafaël Lemkin : Qu'est-ce qu'un génocide ?

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http://www.imprescriptible.fr/parutions/genocide-selon-lemkin

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

http://lilinela.free.fr/peste.html

La FEAJD fait modifier une réunion dédiée aux réfugiés en AzerbaïdjanInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous

invite à lire ce Communiqué de Presse publié sur le site de la Fé-dération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie le 11 février 2011.

11 février 2011

FEAJD

Parlement européen (Bruxelles) – La Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie informe que le jeudi 9 février dernier, une réunion était organisée par l’ONG « Droits de l’Homme Sans Frontières Internatio-nal », parrainée par le Vice-président du PE László Tőkés. La réunion avait pour thème « Les conséquences humanitaires d’un conflit non résolu : Le Haut Karabagh ».

A la suite des interventions décisives de la Fédération Euro-Arménienne, de députés européens, ainsi que d’autres instances, Mr Tőkés a fait modi-fier le programme de la réunion, excluant l’intervention d’une personne supposée réfugiée de Khodjalou.

La Fédération informe également que durant la réunion, et en présence des participants, les collaborateurs de l’ambassade d’Azerbaïdjan ont eu recours à la violence en confisquant brutalement les documents d’informa-tion ( voir document joint ci-dessous ) qu’elle avait mis à la disposition du public.

Ensuite, au grand étonnement des Azerbaïdjanais présents, M. Tőkés a affirmé que les Droits de l’Homme sont universels, avant de rappeler son appel lancé le 22 novembre dernier en réunion plénière du Parlement eu-ropéen au Président Jerzy Buzek, afin que ce dernier demande aux Parle-ments nationaux de l’Union européenne de reconnaître le génocide des Ar-

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méniens à l’occasion du 95ème anniversaire de ce crime. Les interven-tions de Willy Fautré, Directeur de « Droits de l’Homme Sans Frontières In-ternational », et de Scott Crosby, juriste, ont conclu la réunion sur des considérations se cantonnant à la situation humanitaire actuelle des réfu-giés azerbaïdjanais, sans discussion avec le public.

« Nous félicitons M. László Tőkés pour son engagement pour les Droits de l’Homme et la reconnaissance du génocide des Arméniens » a annoncé Hilda Tchoboian, la Présidente de la Fédération.

La Fédération Euro-Arménienne considère que sur le fonds, le déséquilibre du traitement par la Communauté internationale de la question des réfu-giés en Arménie et en Azerbaïdjan n’est pas justifié. « L’Arménie a indem-nisé les Azéris qui ont quitté le territoire arménien après 1988 ; à l’inverse, l’Azerbaïdjan reste redevable aux rescapés des pogroms de Soumgaït, de Kirovabad, de Minguetchaour et de Bakou, réfugiés en Arménie et au Kara-bagh. Nous appelons les structures arméniennes et humanitaires euro-péennes de sensibiliser les instances politiques de leur pays respectifs aux conditions de vie déplorables des réfugiés arméniens » a poursuivi Hilda Tchoboian.

La Fédération note que la question des réfugiés azerbaïdjanais fait depuis longtemps l’objet d’exploitation de la part des autorités de leur pays. « Les réfugiés arméniens doivent bénéficier de la protection et de l’assistance de la Communauté internationale et en particulier celles de l’UE : Nous avons attiré l’attention, sur cette question, du Représentant Spécial de l’UE auprès du Caucase du Sud, Peter Semneby, dans le cadre du partena-riat oriental de l’UE avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan » a conclu la Prési-dente de la Fédération Euro-Arménienne.

Khojalu (PowerPoint - 1.5 Mo)

http://eafjd.eu/spip.php?article606

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=51784

Iran-Turquie : peine capitale et exécutions sommairesInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous

livre cette lettre ouverte de l'Association Maison Populaire de Ge-nève du 7 février 2011.

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Association Maison Populaire de Genève

lundi 7 février 2011

Ces derniers temps, l’Etat iranien, toujours « gouverné » par des Ayatollah, de nouveau défraie la chronique avec ses pendaisons d’un autre âge. En effet, depuis le début de cette année, 71 personnes, y compris des prison-niers politiques, ont été exécutées dans ce pays.

Le 27 janvier 2011, Farhad Taroum, un prisonnier politique Kurde a été exé-cuté dans la prison d’Orumieh au Kurdistan d’Iran et quelques jours plus tôt, le samedi 20 janvier 2011, un autre prisonnier politique Kurde, appelé Hossein Khizri a été aussi pendu dans la même prison. 16 autres prison-niers politiques, d’origine kurde, attendent actuellement dans les couloirs de la mort. Si les agissements de l’Etat obscurantiste iranien provoquent, à juste titre, l’indignation de l’Occident, son voisin turc, bénéficie au contraire une sympathie grandissante.

Certes, membre de l’OTAN, de l’OCDE, de l’OSCE, du Conseil de l’Europe, du G20, de la Conférence islamique et candidate à l’adhésion à l’Union eu-ropéenne, la Turquie « moderne » est un allié important de l’Occident.

Pourtant, malgré son apparence démocratique et la suppression de la peine capitale, la Turquie n’a rien à envier aux pays de mollahs. En effet, les autorités turques ont recours à d’autres méthodes pour éliminer ses opposants : 1748 prisonniers politiques ont été tués au cours de ces dix dernières années sous la torture et/ou par manque de soin. L’an passé, 13 enfants ont été tués sous les balles des forces de l’ordre turques et/ou suite à l’explosion des mines anti personnelles. Pour ne citer que ces deux exemples.

D’un côté, un Etat islamique obscurantiste, de l’autre, un Etat prétendu-ment laïc/démocratique et présenté comme model aux pays musulmans qui pratiquent les mêmes politiques : élimination de toute opposition.

Au nom de ses intérêts « supérieurs », l’Occident soutien des régimes op-presseurs comme la Turquie. Mais, les peuples enverront, tôt ou tard, les criminels et leurs alliés aux poubelles de l’Histoire comme nous le dé-montrent les révoltes populaires dans le monde arabe.

Genève le, 08 février 2011

Maison Populaire de Genève

http://www.assmp.org/spip.php?article553

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http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=51808

HAUT-KARABAKH/ARMENIE/AZERBAIDJAN

"L'Azerbaïdjan se prépare à la guerre avec l'Armé-nie"Belga | 11 Février 2011 15h39

RTL info

L'Azerbaïdjan se prépare à la guerre avec l'Arménie pour reprendre le contrôle du territoire disputé du Nagorny Karabakh, a déclaré vendredi le ministre azerbaïdjanais de la Défense, Safar Abiev.

"L'Azerbaïdjan se prépare sérieusement à libérer ses territoires", a-t-il dé-claré, lors d'une rencontre avec des médiateurs internationaux à Bakou, selon un communiqué du ministère de la Défense. Les autorités azerbaïd-janaises utilisent souvent une rhétorique belliqueuse, au sujet de cette ré-gion séparatiste d'Azerbaïdjan peuplée majoritairement d'Arméniens et dont Bakou a perdu le contrôle à l'issue d'un conflit armé en 1994. Le pré-sident azerbaïdjanais Ilham Aliev a ainsi menacé à plusieurs reprises de recourir à la force afin de ramener le Nagorny Karabakh dans son giron, en cas d'échec des négociations avec l'Arménie. Cette dernière a pour sa part indiqué ne pas craindre de combattre à nouveau l'Azerbaïdjan. Les accro-chages entre forces azerbaïdjanaises et arméniennes dans cette région se sont intensifiés ces derniers mois.

Depuis janvier, trois soldats y ont été tués. En 2010, plus de 20 soldats au-raient péri. Rattaché à l'Azerbaïdjan pendant la période soviétique, le Na-gorny Karabakh a proclamé son indépendance, non reconnue par la com-munauté internationale, après une guerre qui a fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés entre 1988 et 1994. Ce territoire est sou-tenu par l'Arménie. Un cessez-le-feu a été signé en 1994, mais Bakou et Erevan n'arrivent pas à se mettre d'accord sur le statut de la région. (DGO)

http://www.rtlinfo.be/info/monde/europe/774850/-l-azerbaidjan-se-prepare-a-la-guerre-avec-l-armenie-

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51806

Les médiateurs appellent à une « action décisive »

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pour la paixNAM

Les médiateurs internationaux ont appelé à une « action décisive » dans les pourparlers sur la résolution du conflit du Haut-Karabagh, vendredi 11 février, à l’issue de leur tournée régionale.

Dans une déclaration commune, les diplomates du groupe de Minsk de l’OSCE ont noté : « il y a eu un mouvement positif à la suite des travaux qui ont été faits depuis le sommet d’octobre 2010 à Astrakhan » initié par les présidents arménien, azéri et russe.

« Dans ce contexte, ils ont exhorté les parties à faire de nouveaux progrès pour permettre au processus de paix de procéder à sa prochaine phase. Les co-présidents se sont engagés à les soutenir car ils prennent les déci-sions nécessaires pour parvenir à un règlement pacifique », indique le dé-claration.

« Pour promouvoir un climat propice à la paix, les co-présidents ont de nouveau exhorté les parties en conflit à faire preuve de retenue à la fois sur le terrain et dans leurs déclarations publiques. »

Les autorités azerbaïdjanaises n’ont fourni aucun détail sur les négocia-tions avec les médiateurs en visite. D’après son service de presse, le mi-nistre azéri de la Défense, Safar Abiyev, aurait affirmé aux médiateurs que Bakou élabore de « sérieux préparatifs pour la libération de ses terres ».

Les dirigeants arméniens se sont également montrés discrets sur les résul-tats de leurs entretiens avec les médiateurs, mercredi 9 février.

Bernard Fassier, le co-président français, a déclaré aux journalistes à l’aé-roport de Bakou, jeudi 10 février, que la la médiation continue à obtenir l’approbation des deux parties sur les « principes fondamentaux » d’un rè-glement du conflit au Karabagh proposé par le groupe de Minsk.

lundi 14 février 2011, [email protected]

Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 20

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=67433

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http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51820

Les réfugiés arméniens d’Azerbaïdjan ne veulent pas retourner à BakouNAM

L’ex-ministre des Affaires étrangères du Karabagh Arman Melikyan a dé-claré que les réfugiés arméniens d’Azerbaïdjan ne veulent pas retourner à Bakou.

Les déclarations du chef de l’Assemblée des arméniens d’Azerbaïdjan Gri-gory Ayvazyan selon lesquelles les réfugiés veulent retourner à Bakou ne correspondent pas à la réalité a déclaré Arman Melikyan lors d’une confé-rence de presse à Erevan. Il a noté qu’actuellement le problème des réfu-giés arméniens est devenu un sujet de propagande, ce qui déprécie la question.

En ce qui concerne le peuplement des territoires libérées du Karabakh par des réfugiés arméniens d’Azerbaïdjan, Arman Melkonyan a dit qu’il ne faut pas prendre des décisions à leur place car les réfugiés arméniens ont le droit de vivre partout où ils veulent.

lundi 14 février 2011, Sté[email protected]

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=64816

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51811

ARMENIE/TURQUIE

Onur Oymen : la Turquie doit retirer du Parlement les protocoles signés avec l’ArménieNAM

« L’Arménie essaye d’obtenir un avantage politique de tout » a déclaré le parlementaire du parti du Peuple Républicain (CHP), ancien sous-secré-taire au Ministère des Affaires Etrangères Onur Oymen faisant des re-marques sur les paroles du Ministre arménien des Affaires Etrangères

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Edouard Nalbandian qui avait déclaré que « la question du monument ren-dra tendu les relations entre la Turquie et l’Arménie ».

Le diplomate a dit que l’art ne pouvait pas être un outil pour des proces-sus politiques.

« L’art doit être évalué seulement avec des sentiments esthétiques. L’Ar-ménie essaye de profiter de l’occasion. L’item le plus important dit par Nalbandian est que leur position sur la Turquie n’a pas changé. On le sa-vait à l’avance - le gouvernement aurait dû être réaliste en commençant les discussions. Nous voyons que le gouvernement ne connaît pas bien l’Arménie. Il ne connaissait pas la position de l’Arménie en signant les pro-tocoles et qu’il ne changerait pas ? C’est une erreur dès le début. Nous de-vons établir notre position fermement et la Turquie doit souligner ferme-ment qu’elle ne prendra pas de mesures à moins que les territoires occu-pés de l’Azerbaïdjan ne soient libérés. À cet égard les protocoles doivent être retirés du Parlement. Pourquoi maintiennent-ils les protocoles dans le Parlement ? Pourquoi le gouvernement ne retire pas les protocoles ? Pour-quoi ils ne retirent pas les protocoles, tandis que la partie opposée attend toujours des concessions de la Turquie ? Personne en Turquie ne men-tionne “des arméniens” ou “l’Arménie” en discutant du monument de Kars. Pourquoi l’Arménie veut-elle obtenir un avantage de ces discussions » a-t-il dit.

lundi 14 février 2011, Sté[email protected]

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=66767

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51815

UE/TURQUIE

Peu d’amélioration pour l’adhésionNAM

La Commission des Affaires étrangères du Parlement européen dresse un bilan plutôt négatif sur les avancées attendues de la Turquie en vue à l’adhésion à l’Union européenne.

L’impasse chypriote, le manque de dialogue entre les partis politiques turcs et les menaces qui affectent la liberté de la presse et d’autres droits fondamentaux en Turquie sont les principales causes du ralentissement des pourparlers d’adhésion, expliquent les membres de la commission des

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affaires étrangères dans une résolution approuvée jeudi, sur le rapport de suivi 2010 concernant la Turquie.

Les députés se félicitent de l’adoption d’amendements à la Constitution turque, ce qui constitue "une importante avancée dans la bonne direc-tion", mais ils soulignent qu’il ne faut pas en rester là : "une réforme constitutionnelle globale" reste nécessaire pour transformer la Turquie en une véritable démocratie qui garantit la protection des droits et libertés fondamentaux.

Selon les députés, les principaux défis à relever sont les suivants :

* la détérioration de la liberté de la presse, qui mène à l’autocensure des médias turcs et des sites internet, et les poursuites pénales à l’encontre de journalistes dévoilant des preuves de violations des droits de l’homme ;

* la situation des femmes et l’augmentation du nombre de crimes d’hon-neur et de mariages forcés. Le gouvernement doit garantir l’application de la loi qui oblige les municipalités de plus de 50 000 habitants à ouvrir des foyers d’accueil pour les femmes et les mineurs en danger. Les partis poli-tiques doivent également trouver une solution sur l’interdiction de porter le voile à l’université, qui devrait être "basée sur le respect du libre choix des femmes".

* le manque de protection des communautés religieuses. "Seuls des pro-grès limités" ont été accomplis en ce qui concerne leur personnalité juri-dique afin qu’elles puissent accéder à la propriété, ouvrir des lieux de culte et former leur clergé. La question kurde, le procès en cours de 151 militants politiques et la détention provisoire de certains maires locaux, constituent également des sujets de préoccupation.

Une question d’équilibre politique

Le texte et les questions spécifiques de la résolution sont le fruit d’in-tenses négociations entre les groupes politiques du Parlement européen. Quelques minutes avant le vote, le groupe PPE a accepté de retirer un amendement appelant les institutions à "étudier la possibilité" de conclure un "partenariat privilégié" avec la Turquie, en tant qu’alternative au pro-cessus d’adhésion. En échange, la commission a rejeté plusieurs amende-ments déposés par le groupe S&D qui auraient explicitement mentionné "avec pour objectif commun la pleine appartenance à l’Union" pour la Tur-quie, ou auraient appelé les États membres à avoir l’esprit ouvert et à suivre une approche constructive par rapport au processus d’adhésion.

Au lieu de cela, la commission des affaires étrangères a opté pour la for-

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mulation utilisée l’année dernière, décrivant l’ouverture de négociations d’adhésion avec la Turquie en 2005 comme "le point de départ d’un pro-cessus d’adhésion de longue haleine dont l’issue reste ouverte".

Les tensions avec ses voisins

Le maintien par la Turquie du refus de mettre en œuvre le protocole addi-tionnel signé il y a cinq ans, qui prévoit que le pays ouvrira ses aéroports et ports de mer à la République de Chypre, continue d’affecter le proces-sus de négociations. Les députés appellent le gouvernement turc "à ins-taurer un climat propice aux négociations en commençant immédiatement à retirer ses troupes de Chypre" et à faciliter l’accès aux zones militaires et aux archives pour le comité des personnes disparues à Chypre. Ils de-mandent également aux autorités chypriotes turques de mettre un terme aux nouvelles installations de citoyens turcs sur l’île.

Quant aux problèmes de la Turquie avec la Grèce, les membres de la com-mission des affaires étrangères se félicitent de l’intensification des efforts consentis par chaque partie pour améliorer leurs relations, mais ils de-mandent avec insistance au gouvernement turc de mettre un terme aux violations permanentes de l’espace aérien grec et aux survols des îles grecques par des avions militaires. Et d’ajouter que la Turquie doit "pré-server le caractère biculturel" des îles turques de Gökçeada (Imbros) et de Bozcaada (Tenedos) et améliorer l’accès à l’éducation et à la propriété de la minorité grecque.

10.02.2011

Sous la Présidence de : Gabriele ALBERTINI (PPE, IT)

dimanche 13 février 2011, Jean [email protected] http://www.armenews.com/article.php3?id_article=67422

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51786

Lyon: La Turquie bosse fort sur son imageLa TÜSIAD, l'équivalent turc du MEDEF français, est très actif

dans le lobbying contre les reconnaissances internationales du génocide arménien. Nul ne dit si cette thématique sera au pro-gramme de la tournée qu’elle parraine, mais l’organisation patro-nale turque est partenaire de la tournée de l'Institut du Bosphore

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dans les villes françaises : c'est Lyon qui a accueilli cette semaine l'Institut du Bosphore, « créé en 2009 pour suppléer les actions de lobbying censées représenter la Turquie en Europe ». Tout un pro-gramme.

Lyon webzine

Écrit par Rodolphe KOLLER Dimanche, 13 Février 2011 00:00

Vecteur de rapprochement entre la France et la Turquie, l'institut du Bos-phore poursuit sa tournée des villes françaises. Après Bordeaux et Tou-louse l'an passé, c'est Lyon qui l'a accueilli cette semaine.

Depuis jeudi et jusqu'à samedi, l'Institut du Bosphore fait étape à Lyon. Créé en 2009 pour suppléer les actions de lobbying sensée représenter la Turquie en Europe. Cette décision de créer un institut formel est survenue lorsque la demande unilatérale d'adhésion à l'Union Européenne a com-mencé à trouver ses limites. En tournée dans les grandes villes en fran-çaises, dont Toulouse et Bordeaux en 2010, l'Institut du Bosphore, dont le siège se trouve à Paris, souhaite aujourd'hui élargir ses horizons et aller à la rencontre des régions de l'hexagone.

Parrainé par la TÜSIAD, l'équivalent turque du MEDEF français, ainsi que par l'association “Confrontations Europe”, l'Institut du Bosphore a pour but de “changer l'image de la Turquie en France” qui “mérite mieux” que celle dont elle jouit aujourd'hui. Car si la Turquie a tendance à faire peur aux in-vestisseurs français, elle est pourtant l'un des rares pays a avoir réussi à maintenir un taux de croissance oscillant autour des 6%, et ce malgré la crise.

La TÜSIAD faisant parti des soutiens de l'Institut du Bosphore, les enjeux de cette visite sont principalement économiques mais pas seulement. L'un des objectifs, c'est “d'engager le dialogue économique puis élargir le champ de vision pour améliorer les rapports globaux entre la France et la Turquie”. Autre partenaire, l'association “Confrontations Europe”, qui milite entre autres pour l'adhésion de la Turquie à l'UE. Sa présidente, Claude Fi-scher, a réaffirmé son soutien à la candidature turque : “La Turquie est un trait d'union Est-Ouest” et “un pays dynamique”.

Mais si la Turquie est bien connue des 250 sociétés françaises implantées sur place, elle doit viser plus large : “Les grosses entreprises connaissent la Turquie, mais il faut maintenant aller chercher les PME et se faire connaître dans les régions”. Les rencontre avec le Conseil Général, le Conseil Régional, Gérard Collomb la CCI et le MEDEF notamment devraient

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permettre d'offrir une plus grande visibilité à la Turquie via l'Institut du Bosphore, en tout cas à Lyon.

“Aujourd'hui, le débat sur la Turquie est tabou. Il faut aller voir les étu-diants, lancer des débats”. Les membres de l'institut turque sont conscients du travail à faire dans les mentalités. L'aspect culturel est donc également envisagé. Les nouvelles cibles sont les universités, et en parti-culier les échanges d'étudiant, notamment avec la prestigieuse université francophone de Galatasaray. Ainsi, l'EMLyon, école de commerce, pratique ces échanges depuis cinq ans déjà.

Lire aussi:

Génocide des Arménien : Lettre du TUSIAD au président Obama http://col-lectifvan.org/article.php?r=4&id=51819

« Si Hitler était Turc, nous aurions nié le génocide des Juifs aussi » http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=41588

Turquie : DVD négationniste obligatoire à l'école http://www.collectif-van.org/article.php?r=0&id=27213

Génocide arménien : la Turquie sermonne Obama http://www.collectif-van.org/article.php?r=0&id=24040

URL originale :

http://lyon.france-webzine.com/news/societe/3587-lyon-la-turquie-bosse-fort-sur-son-image.html

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51821

OTAN

OTAN : Planification du futur exercice « Steadfast Joist »Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr/armée de l’air Date : 11 février 2011 Auteur : Colonel Bruno Mignot Adressé par : André Dulou

Cybel

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À l’occasion de la préparation de l’exercice Steadfast Joist qui se déroulera du 30 mai au 16 juin 2011 à Lyon et à Stavanger (Norvège), 50 officiers dont 17 de l’Otan ontconstitué un groupe de planification de la compo-sante aérienne, du 31 janvier au 11 février 2011, sur la Cité de l’air, à Ba-lard (Paris). Dix autres nations étaient représentées.

Parmi les autres nations, le groupe de planification de la composante aé-rienne, appelé AOPG (Air Operational Planning Group) comptait des repré-sentants de différents pays : Allemagne, Belgique, Canada, États-Unis, Ita-lie, Pologne, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni et Turquie. Cette planifications’inscrit dans la préparation du commandement de la compo-sante aérienne confié à l’armée de l’air au deuxième semestre 2011 dans la cadre de la prise d’alerte de la Nato Response Force (NRF 17). À cette occasion, l’armée de l’air sera susceptible de projeter une base aérienne et un état-major de commandement et de conduite au profit de l’Otan. Un AOPG a pour mission de proposer des modes d’action « Air » pour at-teindre les objectifs fixés par le commandement de l’opération. Il appar-tient au général Gilles Desclaux, commandant le CDAOA (commandement de la Défense aérienne et des opérations aériennes), d’arrêter le choix du concept d’opération pour la composante aérienne de la NRF17. Cet AOPG était dirigé et encadré par l’état-major « Air » qui vise à planifier et à conduire des opérations aériennes dans un cadre interarmées de Lyon-Mont-Verdun. Il était en liaison avec le commandement opératif de l’Otan situé à Naples, les commandements turcs des composantes terrestres (Is-tanbul) ainsi que le commandement espagnol de la composante maritime (Rota). La préparation de la NRF 17 a démarré par une série d’exercices, notamment Austere Challenge en mai 2010, Airex en octobre 2010 et Noble Ardent en avril 2011.

http://www.cybel.fr/html/Communaute/defense/news/Revue_de_presse_De-fense_du_13_fevrier_2011.pdf

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51810

FRANCE

Strasbourg : manifestation des Kurdesle 12/02/2011 à 12:55

L'Alsace

Plusieurs milliers de Kurdes et de sympathisants du peuple kurde, venus essentiellement d’Allemagne et de France ont manifesté dans le calme ce samedi matin dans les rues de Strasbourg. Ils réclament la libération de

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leur leader Abdullah Öcalan, emprisonné depuis onze ans à l’isolement dans une prison turque, après son enlèvement au Kenya le 15 février 1999.

Le président de l’association des Amis du peuple kurde à Strasbourg est intervenu hier pour dénoncer les violations des droits de l’homme dans le Kurdistan de Turquie. Selon Bernard Revollon, sur 23 573 faits recensés en 2010 en Turquie, 3421 personnes ont été poursuivies et jugées, des vil-lages ont été brûlés et plusieurs milliers de civils assassinés, dont des femmes et des enfants.

le 12/02/2011 à 12:55

http://www.lalsace.fr/actualite/2011/02/12/strasbourg-manifestation-des-kurdes

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51793

Toros offre une œuvre à Charles Aznavourvenu à Montélimar inaugurer le « rond-point Charles Trenet » sur la Natio-

nale 7

NAM

Le 15 janvier dernier, Charles Aznavour inaugurait à Montélimar le « rond-point Charles Trenet » sur la nationale 7, en souvenir de la célèbre chan-son de Charles Trenet. Le rond point se trouvant à hauteur de l’espace Saint Martin, près de la sculpture représentant « La Drôme » œuvre du sculpteur arménien de Romans, Toros (Toros Rastkélénian).

Cette manifestation, organisée par la Ville de Montélimar avait le soutien de l’association « Mémoires et Culture arméniennes » de Montélimar, pré-sidée par Régis Panossian. Toros était à cette occasion invité par la Ville de Montélimar au restaurant « Balthazar » en présence de Charles Azna-vour, André Bonet président du centre Méditerranée de la littérature de Perpignan , Gérard Daroust éditeur de la maison d’édition de Charles Az-navour ainsi que des nombre de grands chanteurs , Stéphanie Chevrier éditeur de la maison d’édition « Don Quichotte », le Maire Frank Reynier, Régis Panossian, M. Garabédian de l’association arménienne de Montéli-mar et ami de Charles Trénet. L’après-midi, Charles Aznavour s’est prêté à une longue séance de dédicaces de son dernier libre, l’intégrale regrou-pant toutes ses chansons (édition « Don Quichotte »).

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Puis après les discours de R. Panossian et de F. Reynier, Charles Aznavour recevait la médaille de la Ville de Montélimar. A cette occasion, le sculp-teur Toros remit également à Charles Aznavour, une de ses œuvres, une poire en bronze doré à l’or fin, clin d’œil à la sculpture « La Drôme » qui porte un plateau de fruits de la Drôme.

Krikor Amirzayan

dimanche 13 février 2011, Krikor [email protected]

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=67430

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51788

USA/TURQUIE

L'info vue par la TRT (4)Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télé-vision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas

commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos néga-tionnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

24ÈME RÉUNION DU GROUPE DE DÉFENSE TURCO-AMÉRICAIN

Les deux délégations ont procédé à un échange de vue sur les sujets tou-chant à la coopération militaire turco-américaine

Posted 12.02.2011 11:12:25 UTC Updated 12.02.2011 11:23:24 UTC

La 24ème réunion du groupe de défense conjointe de haut niveau turco-américain a eu lieu vendredi à Ankara, sous les auspices de l'état-major.

Le chef adjoint d'état-major, le général Aslan Güner, a présidé la déléga-tion turque, et le vice-secrétaire américain à la Défense chargé des af-faires de sécurité internationale, l'ambassadeur Alexander Vershbow a conduit la partie américaine au cours de la réunion.

Les deux délégations ont procédé à des échanges de vue sur les sujets

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touchant à la coopération militaire turco-américaine, notamment sur la sé-curité régionale, la lutte contre le terrorisme et la situation en Afghanistan.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=83d583a6-da1d-4a19-a982-b710a72ce41c

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51814

TURQUIE

Turquie : Les réformes démocratiques se font at-tendredimanche 6 février 2011 par Amitiés kurdes de Bretagne

Élections libres

Ankara, jeudi 3 février. L’union des journalistes dénonce une vague de li-cenciement sans précédent dans les médias turcs : sont particulièrement visés les journalistes qui auraient présenté le parti au pouvoir sous un jour défavorable ou révélé des violations des droits humains. Pour l’union des journalistes, c’est une première mesure d’un plan pour contrer l’opposition politique en vue de la préparation des élections législatives de juin pro-chain. Droit syndical

Ankara, vendredi 4 février. 10 000 manifestants ont été violemment dis-persés par les forces de police, faisant de nombreux blessés. Ils venaient, à l’appel de leurs syndicats, demander le retrait des lois modifiant le code du travail et réduisant sensiblement leurs droits, alors qu’ils sont déjà du-rement exploités. L’ironie du sort voulut qu’au même moment, dans un quartier tout proche, 16 ouvriers périssent dans les flammes de leur usine en feu, les pompiers n’ayant pas pu maitriser l’incendie faute de moyens en eau suffisants :

Les citernes des camions-pompiers étaient vides, note l’association des ju-ristes progressistes, alors que les canons à eau des forces de l’ordre étaient utilisés pour réprimer les travailleurs défendant démocratiquement leurs droits.

Droit à une justice indépendante

Siirt, samedi 5 février. Les familles de personnes disparues ont organisé une marche sur les lieux de la découverte d’un deuxième charnier au lieu

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dit "Newala Kasaba" pour demander que justice soit faite. Des milliers de manifestants, dont Ayla Akat Ata, Députée de Batman, sont venus de Diyarbakir, Mardin, Sirnak et Kurtalan pour soutenir la manifestation, avec l’appui de Meya-Der (association d’aide aux familles de tués), IHD (Asso-ciation pour la Défense des Droits humains) et la section de Batman du Barreau des avocats : la manifestation s’est heurtée aux forces de sécurité qui ont procédé à des interpellations. Un sit-in est organisé chaque se-maine par IHD à Diyarbakir pour que soient élucidés les crimes "à auteurs inconnus" et que les coupables soient traduits en justice (photo). Droit à étudier

Istanbul, samedi 5 février. L’IHD publie un rapport sur les violences dont ont été victimes les étudiants kurdes à l’Université de Marmara. Selon l’IHD, la pression a été telle que certains n’ont pas eu d’autre choix que de quitter l’université.

Droit à revendiquer son identité

La revendication identitaire est venue spectaculairement sur le devant de la scène avec le procès de Diyarbakir des 151 personnalités kurdes récla-mant le droit de présenter leur défense dans leur langue maternelle. Cette demande a été refusée et le procès ajourné au 18 avril prochain (en atten-dant, les 2 000 détenus politiques restent scandaleusement en prison). Pour autant, la campagne pour "la vie en deux langues" continue comme le montre la section de Hakkari de l’IHD qui accroche sa nouvelle enseigne écrite en deux langues.

André Métayer

http://akbdrk.free.fr/spip.php?article329

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51799

Turquie: Les corps d'une fosse commune identifiés comme ceux de kurdes rebellesDernière mise à jour : 08/02/2011 à 14:20

Aufait

Les corps d'une fosse commune, découverte à l'Est de la Turquie, ont été identifiés par l'armée turque comme étant ceux de rebelles kurdes tués lors d'affrontements de 1999, a rapporté l'agence de presse "Anatolie".

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Une fosse commune, comportant une quinzaine de corps, a été décou-verte en janvier dernier dans le cadre d'une enquête sur le sort de plu-sieurs kurdes, lancée par le procureur de la ville de Mutki (province de Bit-lis), à majorité kurde.

Selon "Anatolie", l'enquête a révélé que les corps de 13 rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) appartenant à un groupe de 15 rebelles tués lors de combats les 8 et 9 septembre 1999 ont été enterrés par la mairie dans la zone en question après autopsie et enquête d'un procureur.

Deux autres rebelles tués une semaine plus tard ont également été enter-rés au même endroit, selon la même procédure, ajoute l'agence, qui cite un communiqué de l'état-major de la gendarmerie turque.

Peuplés en majorité de Kurdes, les provinces de l'est et du sud-est de la Turquie ont été le théâtre de combats entre les forces armées turques et le PKK, depuis le début de l'insurrection de ce parti en 1984.

MAP

http://www.aufaitmaroc.com/actualites/monde/2011/2/8/turquie-les-corps-dune-fosse-commune-identifies-comme-ceux-de-kurdes-rebelles

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51797

Marmara mise sur la TurquieAir Journal

Publié le 13 février 2011 par Alain Lebas

Face à la crise politique en en Egypte et en Tunisie, les tours-opérateurs développent leurs activités vers d’autres destinations. Marmara, par exemple, renforce ses offres de février et de mars sur d’autres destina-tions, comme la Turquie.

Augmentant ses fréquences aériennes de 80%, le tour-opérateur passe de 5 à 9 vols par semaine entre des villes française et Antalya : 1 vol par se-maine le samedi pour Mulhouse et marseille ; 1 vol par semaine le di-manche pour Toulouse ; 2 vols par semaine les samedi et dimanche pour Paris et Nantes.

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Egalement, Marmara avance l’ouverture de son hôtel Marmara Kemer au 19 février 2011, au lieu du 1er avril comme les années précédentes. Dans un communiqué, le tour-opérateur explique l’ouverture anticipée de la sai-son en Turquie par « un éventuel manque de disponibilité en agences de voyages pour les départs immédiats de février à mars« , une allusion aux destinations Tunisie et Egypte qui sont actuellement au point mort.

http://www.air-journal.fr/2011-02-13-marmara-mise-sur-la-turquie-525292.html

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51804

En Turquie Recep Tayyip Erdogan à contretemps04/02/2011 à 00h00

Libération

Mal à l’aise, le Premier ministre a attendu mardi pour réagir.

Par MARC SEMO

Les mots étaient forts, mais bien tardifs. «Dans le monde d’aujourd’hui, l’aspiration à la liberté ne peut être ignorée», a martelé, mardi, Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc islamo-conservateur, rappelant : «Nous sommes tous mortels, et il importe que l’on se souvienne de nous avec respect après notre mort. Nous devons écouter la voix de notre conscience, comme celle de notre peuple, et nous tenir prêts à être bénis ou maudits.»

Discret. Il a fallu qu’un million de personnes manifestent dans les rues du Caire pour que l’AKP, le Parti de la justice et du développement, au pou-voir en Turquie depuis 2002, prenne enfin clairement position sur la ré-volte du peuple égyptien. Même Ahmet Davutoglu, le ministre des Affaires étrangères et maître d’œuvre d’un redéploiement de la politique exté-rieure turque vers le Moyen-Orient, était resté, pour une fois, étonnam-ment discret. Comme il l’avait été sur la «révolution du jasmin», quinze jours plus tôt en Tunisie.

«L’AKP, comme tout autre pouvoir turc, n’aime pas ce qui défie l’autorité ; aussi bien à l’intérieur du pays, comme le prouve la répression des mani-festations étudiantes ou syndicales, qu’à l’extérieur. Mais Recep Tayyip Er-

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dogan ne pouvait continuer à se taire alors même qu’il prône la Turquie de l’AKP comme un modèle pour le reste du monde arabo-musulman», ana-lyse Cengiz Aktar, universitaire et éditorialiste du quotidien Radikal. Cette attraction est bien réelle : 66% des personnes interrogées dans une en-quête menée cet été en Arabie Saoudite, Irak, Iran, Syrie et dans les Terri-toires palestiniens par le think tank turc Tesev assurent voir dans la Tur-quie un modèle de développement réussi par «sa synthèse entre islam et démocratie». «Une frange croissante des opinions arabes réalise que face aux divisions religieuses ou ethniques, la laïcité est la solution pour garan-tir la démocratie et les droits de l’homme. Mais pour que s’instaure un tel système, il faut une réelle poussée populaire», explique Kadri Gürsel, édi-torialiste du quotidien Milliyet.

La révolte égyptienne inquiète Ankara par les risques d’instabilité dans une région où la Turquie réalise 25% de ses exportations, même si les échanges avec l’Egypte demeurent limités. Ces dernières années, les rela-tions entre Hosni Moubarak et l’AKP n’avaient fait que se dégrader. Recep Tayyip Erdogan avait durement critiqué le blocus de Gaza, imposé aussi par Le Caire, et il affichait un soutien toujours plus appuyé à la cause pa-lestinienne, y compris au Hamas, ce qui a fait de lui le nouveau héros de la rue arabe. Cette diplomatie, étiquetée comme «néo-ottomane», a conforté le leadership régional de la Turquie, pilier du flanc sud-est de l’Otan, qui a commencé ses négociations d’adhésion à l’Union européenne en 2005.

«Irremplaçable». Un basculement de l’Egypte, jusque-là principal bénéfi-ciaire de l’aide américaine, offre à Ankara de nouvelles opportunités. «Il peut y avoir un réel effet d’aubaine pour une Turquie qui non seulement resterait le plus stable pays de la région, mais aussi le seul fermement ar-rimé aux structures européennes et atlantiques», analyse l’universitaire Ahmet Insel. D’autres restent sceptiques. «Même sans Moubarak, l’Egypte restera le cœur du monde arabe sunnite, donc irremplaçable», assure Cengiz Aktar. Kadri Gürsel estime, lui aussi, «qu’une Egypte plus anti-is-raélienne et un peu moins alignée sur les Etats-Unis ne peut que retrouver le rôle central qui fut le sien à l’époque de Nasser». La Turquie de l’AKP n’a fait que profiter du vide crée par l’affaiblissement de l’aura égyptienne depuis trente ans.

http://www.liberation.fr/monde/01012317932-en-turquierecep-tayyip-erdo-gan-a-contretemps

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51789

TURQUIE/IRAN

L'info vue par la TRT (1)

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LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ABDULLAH GÜL EST À TÉHÉRAN L’énergie et l’exportation sont au menu de la visite

Posted 13.02.2011 15:47:19 UTC Updated 13.02.2011 15:54:50 UTC

Cette visite est la première au niveau présidentiel réalisé de la Turquie à l’Iran depuis neuf ans.

Dans le cadre de la politique étrangère multidimensionnelle et de la co-opération au plus haut niveau avec les voisins, cette visite réalisée à un moment sensible à Téhéran vise à donner de l’essor à la coopération éco-nomique entre les deux pays.

Le président Abdullah Gül a été accueilli par le ministre des Affaires étran-gères Ali Akbar Salehi à son arrivée à l’aéroport.

Dans le cadre de ses prises de contact à Téhéran, le président Abdullah Gül rencontrera son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Il est aussi prévu un entretien de M. Gül avec le premier vice-président Mohammed Reza Rahimi.

Le secrétaire générale de l’Organisation de la Coopération économique (OCE), Yahya Maroufi, et le secrétaire générale de l’Union parlementaire de l’Organisation de la Conférence islamique sont parmi les autres person-nalités que rencontrera le président Abdullah Gül.

Il s’entretiendra également avec le leader religieux Ayetullah Ali Hamaney et le président de l’assemblée consultative islamique iranienne Ali Larijani.

Les politiques énergétiques seront au menu des entretiens.

La visite du président Abdullah Gül, qui a faire appel aux hommes d’af-faires des deux pays à réaliser des investissements en prenant part à la

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réunion du Conseil d’affaires Turquie-Iran, a pour l’objectif de relever en particulier les chiffres d’exportation.

Les habitants de Téhéran ont accueilli avec satisfaction la visite du pré-sident turc.

Les autres arrêts du président Abdullah Gül comprennent les villes d’Ispa-han et Tabriz, qui reflètent l’histoire et la culture du pays.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=5055b89d-70d0-4e42-9735-46cfbbccba0a

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51790

L'info vue par la TRT (2)Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télé-vision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas

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VISITE DE M. ABDULLAH GÜL EN IRAN

Cette visite de quatre jours revêt une importance particulière étant la pre-mière visite réalisée au niveau présidentiel en Iran après neuf ans d'inter-valle

Posted 13.02.2011 08:28:15 UTC Updated 13.02.2011 08:28:15 UTC

Le président de la République M. Abdullah Gül se rend en République isla-mique d'Iran à l'invitation du chef d'Etat Mahmoud Ahmadinejad pour une visite d'Etat.

Cette visite de quatre jours revêt une importance particulière étant la pre-mière visite réalisée au niveau présidentiel en Iran après neuf ans d'inter-valle, selon une déclaration faite par le centre de presse de la présidence.

Lors de cette visite, M. Abdullah Gül sera accompagné du ministre des Af-faires étrangères Ahmet Davutoğlu, du ministre d'Etat et coprésident de la Commission économique mixte turco-iranienne Cevdet Yılmaz, de députés, de gouverneurs des préfectures frontalières, d'hommes d'affaires, d'aca-

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démiciens, d'officiels et de membres de la presse.

Parallèlement aux entretiens qui auront lieu avec les autorités iraniennes de plus haut rang, M. Gül sera reçu par Yahya Maroofi, le secrétaire géné-ral de l'Organisation de coopération économique (OCE), dont le secrétariat siège à Téhéran, et par Mahmud Erol Kılıç, le secrétaire général de l'Union parlementaire des Etats membres de l'Organisation de la conférence isla-mique siégeant également à Téhéran.

M. Abdullah Gül participera avec Mahmoud Ahmadinjead à une réunion du Conseil professionnel turco-iranien, puis se rendra à Ispahan et Tabriz pour y réaliser des visites après avoir achevé ses entretiens à Téhéran. Les en-tretiens qui se dérouleront au cours de cette visite porteront sur toutes les dimensions des relations turco-iraniennes et les sujets régionaux et inter-nationaux actuels seront abordés en détail.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=520aee87-c93a-4741-9729-5f3c558c4198

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51796

En Iran, le président turc prône le respect du pouvoir du peuplepublié le 14/02/2011 à 13:56

L'Express

En visite à Téhéran, et en présence de son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad, le président turc Abdullah Gül a invité les dirigeants des pays du Moyen-Orient à écouter les revendications de leurs peuples.

Les forces de sécurité iraniennes étaient dans le même temps déployées en masse dans les rues de la capitale iranienne pour tuer dans l'oeuf une manifestation de solidarité de l'opposition avec les soulèvements égyptien et tunisien.

Le "guide suprême" du régime religieux iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a qualifié ces soulèvements populaires de "réveil islamique" comparable à la révolution de 1979 qui a renversé le chah. Mais l'opposition y voit davan-tage d'analogie avec sa révolte populaire "verte" orchestrée après la ré-élection controversée d'Ahmadinejad, qui a été réprimée dans le sang par le régime iranien.

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Lors d'une conférence de presse commune, Ahmadinejad et Gül ont souli-gné les relations étroites liant leurs deux pays, mais le président turc a en-suite évoqué la vague de révoltes populaires qui secoue le Moyen-Orient.

"Mon point de vue, c'est que ce qui se passe n'est en rien surprenant. En cet âge de communication, où tout le monde se tient au courant, les re-vendications et aspirations du peuple sont très réalistes".

"Nous voyons que, parfois, quand des dirigeants ne prêtent pas attention aux exigences de leurs nations, ce sont les peuples qui prennent l'initia-tive pour obtenir satisfaction."

Depuis le début de la "Révolution du Nil", il y a trois semaines, le gouver-nement turc a exprimé sa sympathie pour les revendications de la rue égyptienne.

Sans citer nommément un pays en particulier, Abdullah Gül a ajouté: "Les aspirations des gens doivent être prises en considération. Il faut à cet égard mener des réformes fondamentales, politiques comme écono-miques.

Rédaction de Téhéran, Marc Delteil pour le service français

Par Reuters

http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/en-iran-le-president-turc-prone-le-respect-du-pouvoir-du-peuple_962296.html

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51823

TURQUIE/EGYPTE

L'info vue par la TRT (3)Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télé-vision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas

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SOUTIEN DE M. ERDOĞAN AU PEUPLE ÉGYPTIEN

M. Erdoğan a précisé être convaincu que l'Egypte surmonterait cette

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phase de transition avec succès

Posted 13.02.2011 08:48:25 UTC Updated 13.02.2011 08:51:33 UTC

Le Premier ministre M. Recep Tayyip Erdoğan a maintenu samedi aussi son soutien au processus de démocratisation du peuple égyptien.

Le chef du gouvernement turc a abordé les développements en Egypte dans un discours tenu au public lors d'une cérémonie d'inauguration col-lective à Sakarya.

M. Erdoğan a martelé que la Turquie n'avait pas d'autre objectif que la paix et la stabilité dans sa géographie. Indiquant que la Turquie partage les sentiments de l'Egypte, Erdoğan a appelé l'Egypte à tenir le plus vite possible des élections justes et libres.

"Le peuple égyptien doit savoir que leur joie et la joie du peuple turc, notre joie est leur enthousiasme, notre enthousiasme est leur ferveur, la ferveur de la Turquie. A partir de ce stade, l'Egypte doit se diriger vers des élec-tions libres et justes le plus vite possible sans tolérer le chaos, l'instabilité et surtout les provocations. La démocratie constitutionnelle doit être éta-blie en Egypte. La volonté du peuple égyptien devra sans aucun doute se refléter sur le scrutin" a poursuivi Erdoğan.

M. Erdoğan a précisé être convaincu que l'Egypte surmonterait cette phase de transition avec succès et ajouté que la Turquie continuerait à soutenir la paix en Egypte.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=8b105638-9de3-48e8-bd5c-ed36f7f935ad

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51801

Egypte : la Turquie exhorte l'arméePar Europe1.fr avec Reuters Publié le 12 février 2011 à 09h57 Mis à jour le 12 février 2011 à 09h57

La Turquie a exhorté l'armée égyptienne à ouvrir la voie à des élections pour permettre à un nouveau gouvernement de former une démocratie consitutionnelle au lendemain de la démission du président Hosni Mouba-rak après trente ans de pouvoir.

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"Nous espérons que le Conseil suprême des forces armées fera preuve de bon sens et transférera ses pouvoirs au nouveau gouvernement formé à l'issue d'élections claires et justes, l'Egypte pourra mettre en place une dé-mocratie constitutionnelle", indique un communiqué du bureau de presse du Premier ministre, Tayyip Erdogan. http://www.europe1.fr/International/Egypte-la-Turquie-exhorte-l-armee-410135/

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51803

Moubarak: la chute du Sphinx11/02/11 18:18

Nouvel Obs

LE CAIRE (AP) — Le derniers des pharaons est tombé. Hosni Moubarak, à la tête depuis 1981 du plus peuplé des pays arabes, a démissionné vendredi sous la pression de la rue, après 18 jours de manifestations lancées par la jeunesse.

Au fil des années, le raïs âgé de 82 ans avait glissé vers l'autoritarisme, garant de la stabilité d'un régime converti au libéralisme, menacé par l'is-lamisme et pivot régional. Le tout avec la bénédiction de l'Occident, et en premier lieu des Etats-Unis, dont il fut l'indispensable allié au Proche-Orient. L'Egypte avait été le premier pays arabe à signer un accord de paix avec Israël, en 1979, et reste le seul de la région avec la Jordanie (1994).

Pour une partie de la jeunesse, galvanisée par la "révolution du jasmin" qui a renversé le président Zine el Abidine ben Ali à la mi-janvier en Tuni-sie, Hosni Moubarak en était venu à incarner tous les problèmes du pays. Ses apparitions publiques de plus en plus soigneusement chorégraphiées et son style de gouvernement autoritaire semblaient de plus en plus en décalage avec les soubresauts du monde, lui valant son qualificatif de "Sphinx".

Mohammed Hosni Moubarak, enfant de la petite bourgeoisie, est né le 4 mai 1928 à Kafr el-Moseilha, gouvernorat de Menoufia (Delta du Nil). Di-plômé de l'Académie militaire en 1949, il fait carrière dans l'aviation alors que l'Egypte entre dans la révolution nassérienne: pilote formé en URSS, instructeur, commandant de l'Académie de l'air, chef d'état-major, puis commandant en chef en 1972.

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Lors de la guerre du Kippour d'octobre 1973 contre Israël, il acquiert la stature d'un héros en menant l'offensive aérienne égyptienne. Succès qui favorisera sa désignation par Anouar el-Sadate, à la surprise générale, comme vice-président en 1975. Puis, pendant six ans, le terne Moubarak reste dans l'ombre du flamboyant Sadate.

Jusqu'au 6 octobre 1981: Sadate est assassiné par un extrémiste musul-man. Moubarak, qui se trouvait à ses côtés, survit à la fusillade, lance la répression contre ces islamistes dont la menace était sous-estimée par son prédécesseur et, désigné le lendemain de l'assassinat candidat unique, est élu président le 13 octobre avec 98,5% des voix.

Débute alors un règne de près de 30 ans qui verra Moubarak, immuable-ment réélu, enterrer Hussein de Jordanie et le Syrien Hafez el-Assad et de-venir le despote immobile de l'Egypte.

Sans posséder le charisme ni la stature de ses deux prédécesseurs, Sa-date le faiseur de paix et Nasser le héraut du nationalisme arabe, ce com-batif entêté, sérieux et précautionneux, réussit pourtant à réconcilier l'Egypte, ostracisée pour avoir signé la paix avec Israël, avec ses pairs. Elle regagne en 1989 la Ligue arabe, qui retrouve son siège cairote, et un prestige international qui ne se démentira plus. Si Moubarak s'engage à respecter les accords de Camp David, il garde ses distances avec Israël: il ne s'y rendra qu'une fois, aux funérailles du Premier ministre Yitzhak Ra-bin, en 1995.

En 1990, l'Irak envahit le Koweït. Moubarak s'allie avec les Etats-Unis et l'Arabie saoudite. En échange de son rôle central, et malgré l'opposition féroce de la "rue égyptienne" à la guerre du Golfe, il y gagne l'annulation de milliards de dollars de dette et devient l'allié principal de Washington, le garant de la stabilité d'une région-poudrière, acteur central du proces-sus de paix et médiateur inlassable des efforts de paix. Il n'y a quasiment que chez lui, au Caire ou à Charm-el-Cheikh, sur la mer Rouge, que toutes les parties acceptent de se rencontrer.

Sur le front intérieur, le raïs était d'abord devenu populaire en libérant plus d'un millier d'opposants enfermés par Sadate, hommes politiques, journalistes, religieux musulmans ou coptes.

Mais il rate le virage de la démocratisation et s'enfonce dans l'autorita-risme. On lui reproche aussi de n'avoir jamais désigné de vice-président, ce qu'il n'avait fait qu'in extremis en pleine crise il y a quelques jours, en désignant le général Omar Souleimane, chef des redoutés services de ren-seignement.

Jamais accusé des mêmes pratiques répressives qu'Assad ou Saddam Hus-

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sein, Moubarak fut cependant un despote à l'orientale, régnant à l'aide d'un redoutable appareil de sécurité, les Moukhabarat, s'en prenant à par-tir des années 90 à ceux qui critiquent le régime: journalistes, militants des droits de l'Homme... Ou encore aux homosexuels, cible en 2001 d'un procès géant instrumentalisé par le pouvoir.

Les Frères musulmans, plus ancien mouvement fondamentaliste du monde arabe, sont interdits et ont subi une grande vague de répression ces dernières années. Ils possèdent toutefois des députés élus sous l'éti-quette indépendante, dans un Parlement dominé par le Parti national dé-mocratique (PND).

Les années 90 sont marquées par l'insurrection islamiste: politiques, intel-lectuels, journalistes, hauts fonctionnaires sont assassinés. L'écrivain Na-guib Mahfouz en réchappe, tout comme Moubarak lui-même, en juin 1995, lors d'un sommet de l'OUA (Organisation de l'unité africaine) en Ethiopie.

La répression s'abat sur le sud et le centre de l'Egypte: les villageois y sont pris entre deux feux, dans un conflit qui fait des milliers de victimes, souvent en silence.

Moubarak instaure des tribunaux militaires, infligeant de lourdes peines aux militants, signe d'innombrables ordres d'exécution. Les terroristes s'en prennent aux étrangers: à Louxor, en 1997, le massacre de 58 touristes tarit cette importante source de revenus pour des années.

Le gouvernement affirmait avoir gagné cette guerre et soutenait que seule la répression avait permis la stabilité. Pour l'obtenir, la recette Moubarak consistait à compenser le manque de démocratie par une économie en bonne santé. D'où ses efforts pour faire de son pays le "tigre du Nil": en 1991, il lance un ambitieux programme de réformes économiques, privati-sations et dégraissage de la machine étatique, appliquant les recettes li-bérales du FMI (Fonds monétaire international)...

Mais, après quelques années de croissance forte, l'Egypte, à nouveau en crise, était redevenue un pays pauvre, à l'économie vulnérable aux fac-teurs extérieurs. Stagnation des investissements, 20% de chômage, près de la moitié de la population sous le seuil de pauvreté, bureaucratie plé-thorique, richesse concentrée entre les mains de l'élite, secteur informel considérable, aggravation des déficits, malgré la perfusion étrangère: avec plus de 2 milliards de dollars par an, l'Egypte est le second plus important bénéficiaire -derrière Israël- de l'aide américaine.

Dans le même temps, son étoile de médiateur incontournable des conflits régionaux avait pâli, face à l'influence croissante du camp des extrêmes -Hamas, Hezbollah, et leur "parrain" iranien. Le régime Moubarak s'est ainsi

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retrouvé à gérer conjointement avec l'Etat hébreu le blocus de la Bande de Gaza, petit territoire dirigé par le mouvement islamiste du Hamas à sa frontière. Il y récolta les foudres d'une opinion publique qui le vit comme l'ami d'Israël.

S'il esquissa une démocratisation au compte-gouttes avec la première élection présidentielle multicandidats en 2005, Moubarak fit vite machine arrière, emprisonnant son principal rival laïque, l'opposant Ayman Nour, et les dirigeants des Frères musulmans.

Les dernières années sont marquées par les émeutes de la faim en 2008, la montée de l'islamisme et les violences anti-coptes dans une société dé-chirée et aux abois, où à la brutalité sans bornes de la police répondait comme en écho la corruption d'un régime dans lequel seule une poignée d'élus bénéficiaient des réformes économiques.

Cette classe favorisée était incarnée à la perfection par Gamal, fils de Moubarak et considéré comme son successeur le plus probable. Son as-cension foudroyante dans les instances du pouvoir avait fait craindre que, à l'image de l'hermétique Syrie, le pays des pharaons ne devienne à son tour une république dynastique.

Mais tout comme en Tunisie, c'est la rue qui a eu raison du "Sphinx". Après avoir transféré ses pouvoirs à Omar Souleimane jeudi, Hosni Moubarak a gagné son palais de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, vendredi, puis an-noncé sa démission et confié la direction du pays au Conseil suprême des forces armées. Une immense clameur de joie s'est alors élevée de la place Tahrir, au Caire, quand les centaines de milliers de manifestants ont com-pris qu'ils avaient gagné. AP

nc/div/jp/st/sb

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110211.FAP4932/mou-barak-la-chute-du-sphinx.html

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51787

Hosni Moubarak, le destin d'un raïs11/02/2011 17:18

La-Croix

Hosni Moubarak, qui a quitté le pouvoir vendredi 11 février, s’est imposé

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comme un dirigeant majeur du monde arabe pendant trente ans. Mais son autocratie lui a valu la révolte de son peuple

Pendant presque trente ans, Hosni Moubarak aura dirigé l’Égypte d’une main experte. Jusqu’à sa chute vendredi 11 février. Dauphin et confident d’Anouar el Sadate, il est le successeur désigné, le 6 octobre 1981, quelques heures après l’assassinat du raïs. Il naît le 4 mai 1928 dans le vil-lage de Kafr el-Meselha.

Son père, simple employé, tient à voir son fils monter dans l’échelle so-ciale. Celui-ci rêve de servir son pays sous l’uniforme. Il opte pour l’armée de l’air. Il rencontre et épouse Suzanne Thabet qui vient de terminer ses études secondaires à l’école anglaise d’Héliopolis. Née d’une mère an-glaise et d’un père égyptien, elle lui donne deux garçons, Alâa et Gamal.

En 1952, Hosni Moubarak rallie le groupe des « officiers libres », dirigé par Gamal Abdel Nasser, instigateur du « coup d’État blanc » perpétré contre le roi Farouk. Au début des années 1960, le colonel Moubarak accomplit un stage en URSS. En 1967, Nasser lui demande de réorganiser l’aviation.

Le 6 octobre 1973, c’est le général Hosni Moubarak, alors commandant en chef des forces aériennes, qui lance l’attaque contre la ligne Bar Lev, répu-tée imprenable. Cette guerre d’octobre va modifier la vie de Hosni Mouba-rak. Anouar el Sadate apprécie ce général, issu comme lui d’un milieu mo-deste. Il le nomme maréchal, puis vice-président de la République à partir de 1975.

Moubarak président, le peuple constate que son nouveau chef n’a pas le charisme de Nasser ou le talent théâtral de Sadate. Il s’exprime d’une voix grave, ses allocutions sont préparées avec précision, sans la moindre fan-taisie. Changement aussi d’approche politique. Hosni Moubarak prend le pouvoir en 1981 dans une Égypte agitée. L’état d’urgence est instauré, et la chasse aux intégristes est lancée.

Les relations extérieures de l’Égypte vont changer de cap Cependant, deux semaines après son entrée en fonction, il fait libérer pour « insuffisance de preuves » 32 personnalités accusées par Sadate d’incita-tion à la sédition confessionnelle. Au nombre des « innocentés », on re-trouve Omar El-Telmassani, le guide suprême des Frères musulmans. Le pape copte-orthodoxe, Chénouda III jouit d’un assouplissement de régime dans le monastère, où il est assigné à résidence.

Les relations extérieures de l’Égypte vont changer de cap. Le souci de Moubarak est de réintégrer la famille arabe sans porter atteinte à la digni-té de l’Égypte. À partir de juin 1982, l’invasion du Liban par Israël donne à Moubarak la possibilité de se manifester sur la scène arabe.

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En septembre, après les massacres perpétrés au Liban par les milices chrétiennes sous l’ombrelle de l’armée israélienne dans les camps palesti-niens de Sabra et de Chatila, le raïs rappelle son ambassadeur à Tel-Aviv sans rompre les relations diplomatiques, afin de conserver à l’Égypte son rôle de médiateur éventuel entre les pays arabes et l’État hébreu.

En décembre 1983, il accueille au Caire Yasser Arafat, le leader de l’OLP, chassé du Liban par la Syrie. Ces « gestes fraternels » vont porter leurs fruits. Arafat devient le plus fidèle ami de Moubarak, et Hussein de Jorda-nie reprend officiellement ses relations avec l’Égypte en 1985. À la même époque, Saddam Hussein, en guerre avec l’Iran, fait appel en secret à Moubarak.

20 000 volontaires égyptiens vont combattre dans les marais du Chatt El-Arab. En novembre 1987, au sommet d’Amman, la famille arabe absout l’Égypte de ses relations avec Israël. La menace que fait peser Téhéran sur la région du Golfe modifie l’ordre des priorités.

Le chômage, l’inflation, la cherté de vie, la misère Gamal Abdel Nasser a gravité dans l’orbite soviétique, Anouar El-Sadate s’est placé sous l’om brelle américaine, Hosni Moubarak se veut en bons termes avec tous. Il sait, comme l’a répété Sadate, que « les États-Unis détiennent 99 % des cartes susceptibles d’assurer la paix au Proche-Orient », mais il veut associer le vieux monde, et en particulier la France, au des-tin de l’Égypte et de la région. Se nouent entre Moubarak et Mitterrand une estime et une amitié réciproques. À partir de 1995, les liens avec Jacques Chirac s’établiront avec autant de force.

Israël n’a pas retrouvé durant le régime de Moubarak l’amitié chaleureuse créée durant l’ère Sadate. Pourtant, en 1988, Hosni Moubarak conseille à Arafat d’accepter la résolution 242 du Conseil de sécurité. Cette recon-naissance implicite d’Israël lui vaudra l’ouverture du dialogue avec les États-Unis. Après les accords d’Oslo et de Washington, Le Caire prend le relais. Arafat et Rabin s’y rencontrent à plusieurs reprises, puis signent, le 4 mai 1994, l’accord du Caire.

Mais, c’est la politique intérieure qui va faire chuter le raïs. La démocratie n’existe pas en Égypte. Les opposants énumèrent les raisons de leur mé-contentement : le maintien de l’état d’urgence depuis l’assassinat de Sa-date, l’interdit qui frappe les manifestations, le « pluripartisme symbolique », puisque le Parti national démocrate (au pouvoir) occupe l’écrasante ma-jorité des sièges à l’Assemblée du Peuple et le mode d’élection du pré-sident de la République.

Tout aussi grave est le problème économico-social. Endetté, incapable de

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développer l’économie, l’État est tenu de privatiser une bonne partie du secteur public. L’Égypte a pris le train de l’avenir, mais le voyage est éprouvant pour la majeure partie des passagers.

Le chômage, l’inflation, la cherté de vie, la misère, conséquences inévi-tables des mesures de redressement économique, sont une aubaine pour les Frères musulmans, un mouvement interdit mais toléré. Le slogan « l’is-lam, c’est la solution » se retrouve sur d’innombrables murs, tandis que les mal nantis trouvent chez les « ikhwanes » (les Frères), l’école et le dis-pensaire gratuits, des subventions, grâce aux dons de bienfaiteurs saou-diens, et la mosquée où l’on peut discuter librement.

L’État répond à la violence intégriste par une répression implacable

Les Frères musulmans deviennent le principal rival de l’État et sa cible première. En 1991, pour avoir participé à la coalition militaire contre l’Irak de Saddam Hussein, l’Égypte reçoit une récompense financière. Les États-Unis annulent sa dette d’environ 4,9 millions d’euros, l’Arabie saoudite et le Koweït effacent d’un trait de plume près de 5 milliards d’euros, le Club de Paris consent d’importantes facilités.

Mais, l’Égypte, qui pense aborder un programme d’expansion économique, est confrontée aux attentats intégristes. Les « fous d’Allah » s’insurgent contre « ce pouvoir impie qui collabore avec les États-Unis, l’ami et le pro-tecteur du sionisme, et qui a signé un traité de paix avec Israël. » De nom-breux attentats frappent en Haute-Égypte les coptes, puis les touristes. « Ils s’attaquent aux chrétiens pour déstabiliser le pays, et aux touristes pour porter un coup de Jarnac à l’économie », explique un islamologue.

L’État répond à la violence intégriste par une répression implacable, et en profite pour s’en prendre aux Frères musulmans, soudain accusés de « fi-nancer les attentats islamistes ». En janvier 1995, 27 cadres sont écroués à travers le pays. La trêve est finie. De temps à autre, des arrestations ont lieu pour limiter les ambitions de la confrérie, lui rappeler qu’elle est « in-terdite mais tolérée ».

En novembre 1997, l’attentat de Louxor, le plus tragique, sonne le glas de l’intégrisme. Le raïs adopte des mesures draconiennes, et jure que « le terrorisme ne survivra pas en Égypte ». Il y aura quelques années d’accal-mie, mais le terrorisme est toujours là. Trente-quatre morts à Taba en oc-tobre 2004, 70 morts à Charm-El-Cheikh en juillet 2005, 23 à Dahab en avril 2006.

Parallèlement, un vent de fronde se lève dans le pays. Le 12 décembre 2004, quand la candidature de Hosni Moubarak pour un cinquième mandat se précise, des centaines de citoyens se rassemblent face au palais de jus-

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tice, malgré l’interdiction de manifester. Ils portent des banderoles où l’on peut lire : « Kefaya » (ça suffit). Un mot d’ordre devenu depuis l’ombrelle de tous les partis d’opposition.

Le raïs décide de lâcher du lest Cette réaction populaire, inimaginable jusqu’ici, est sans doute le résultat des leçons de démocratie prodiguées par les États-Unis. L’opposition ac-cuse le raïs de briguer ce cinquième mandat pour céder ensuite la place à son fils cadet Gamal, dont l’ascension au sein du parti national démocrate (PND au pouvoir) est fulgurante. Gamal déclare qu’il n’est pas candidat à la présidence, mais ne convainc pas grand monde.

Le raïs décide de lâcher du lest. En 2005, l’article 76 de la Constitution sera amendé pour introduire l’élection présidentielle multipartite au suf-frage universel. Mais l’opposition dénonce les conditions rédhibitoires im-posées au candidat qui assurent l’élection d’un membre du PND. Le 7 sep-tembre, Moubarak devient, comme attendu, le premier président élu au suffrage universel.

Mais les législatives de novembre réservent une surprise. Elles permettent l’entrée au Parlement de 88 députés islamistes, qui ont brigué un siège sous le label de « candidats indépendants ». Les Frères musulmans, désor-mais le plus important parti d’opposition, occupent 20 % des sièges à l’As-semblée.

Principal rival de l’État, les « Ikhwane » deviennent une cible. Le mot d’ordre est de les laminer. En 2006, 800 Frères sont en prison. Il en reste 60 en fin d’année, selon l’organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch. En 2007, le processus se poursuit, et la confrérie est privée de ses trésoriers, puis d’une partie de ses cadres.

Dans le même temps, pour retrouver la confiance des citoyens, le régime essaie de se pencher sur leurs problèmes quotidiens : le chômage, l’infla-tion, la santé. Le gouvernement annonce vouloir créer quatre millions d’emplois dans les six prochaines années, augmenter de 75 à 100 % les salaires des sept millions de fonctionnaires, construire 500 000 logements sociaux, 3 500 écoles, un millier d’usines. La presse gouvernementale se fait régulièrement l’écho des réalisations accomplies. Cela ne suffira pas à contenir le mécontentement de la rue qui gronde.

Denise AMMOUN, au Caire http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2454862&rubId=55351

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51785

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La révolution égyptienne au prisme des pays du bas-sin méditerranéen et du Moyen-OrientArticle publié le : samedi 12 février 2011 - Dernière modification le : same-di 12 février 2011

Par RFI

Les réactions à la chute du désormais ex-président égyptien, Hosni Mou-barak, vendredi 11 janvier 2011, se succèdent. Dans le bassin méditerra-néen, au Moyen-Orient, de la Turquie au Maroc, en passant par Israël et les Territoires palestiniens et plus loin, l'Arabie saoudite, tour d'horizon avec nos correspondants.

Dans plusieurs pays du Moyen-Orient, la rue a célébré la départ de l'an-cien président égyptien. En Jordanie, au Liban, au Qatar ou encore au Yé-men, la nouvelle du départ de Hosni Moubarak, vendredi après-midi, a été accueillie par des manifestations de liesse.

Les réactions en Turquie

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

La réaction de Tayyip Erdogan colle quasiment mot pour mot à la déclara-tion du président Obama. Le souhait, par exemple, que les militaires trans-fèrent rapidement le pouvoir à une équipe «issue d’élections libres et justes» résonne mot pour mot avec celui du leader américain, tout comme l’attente d’une «démocratie authentique» pour Barak Obama, ou «démo-cratie constitutionnelle», pour M. Erdogan. Déjà il y a 10 jours, le chef du gouvernement turc était sorti de sa réserve avec audace, appelant Mouba-rak à entendre la voix du peuple et à organiser rapidement une transition démocratique ; c’était juste après une conversation avec Barak Obama.

Le Premier ministre turc dit aujourd’hui avoir soutenu depuis le début les revendications naturelles de démocratie et de liberté du peuple égyptien, un discours plutôt rare dans la région.

Comme les Etats-Unis, le chef de la diplomatie Ahmet Davutoglu salue lui un événement historique pour le peuple égyptien et toute la région, et féli-cite l’armée pour son discernement et sa retenue. Tout en souhaitant que l’effet domino dont tout le monde parle ait des effets positifs et non néga-tifs, c’est-à-dire qu’ils amènent plus de démocratie dans la région, sans la déstabiliser.

Du côté d'Israël, la priorité est de sauver l'accord de paix de 1979

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avec notre correspondant à Jerusalem, Nicolas Falez

Israël espère une transition sans secousses en Egypte. C’est ce qu’a décla-ré un officiel israélien sous couvert de l’anonymat au soir du vendredi 11 février. L’Etat hébreu est sans doute provisoirement rassuré par la transi-tion égyptienne telle qu’elle se présente : continuité via l’armée et via le vice-président Souleimane. Une continuité de nature à préserver l’accord de paix de 1979 entre Israël et l’Egypte.

Ce scénario n’apaise pas toutes les craintes de l’Etat hébreu qui redoute de voir un pays ami devenir un pays ennemi. C’est ce qui s’est passé avec l’Iran. Si l’histoire devait se répéter avec l’Egypte, tout serait différent pour Israël, militairement, politiquement et économiquement.

Côté palestinien, des manifestations de joie ont éclaté à l’annonce du dé-part de Hosni Moubarak

Manifestations à Ramallah, en Cisjordanie, comme dans la bande de Gaza. Gaza où le Hamas qui contrôle le territoire parle du « début de la victoire ». Le Hamas palestinien est issu de la mouvance des Frères musulmans. Et désormais, il demande la levée immédiate du siège de la bande de Gaza. Le mouvement islamiste ne cache pas sa satisfaction de voir partir Hosni Moubarak qui incarne la paix avec Israël, la proximité avec les Occiden-taux, et la participation égyptienne au blocus de Gaza.

http://www.rfi.fr/moyen-orient/20110212-revolution-egyptienne-prisme-pays-bassin-mediterraneen-tour-horizon

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51805

L’expérience turque de transition politique peut-elle servir de modèle à l’Egypte de l’après-Moubarak ?

samedi 12 février 2011

OVIPOT

Alors que l’Egypte célèbre le départ d’Hosni Moubarak et que l’on s’inter-roge sur ce que sera le nouveau gouvernement de ce pays, un débat au-tour du «modèle» turque de démocratisation ne cesse de s’intensifier. Le 1er février dernier, rompant le silence qu’il avait observé pendant les pre-

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miers développements de la Révolution égyptienne, Recep Tayyip Erdoğan a non seulement apporté son soutien aux revendications des manifes-tants, mais également estimé que l’expérience turque pouvait servir de «modèle» aux mouvements en cours dans le monde arabe ; une opinion surprenante, car jusqu’alors les dirigeants de l’AKP s’étaient bien gardés de se poser en exemple, en dépit du capital de sympathie qu’ils ont ré-cemment accumulé dans le monde arabe. Confirmant cette position, le lendemain, alors qu’il se trouvait en visite officielle en Kirghizie, le premier ministre turc, quelques jours plus tard, l’a néanmoins tempérée, en affir-mant qu’il n’avait pas non plus l’intention de s’immiscer dans les affaires intérieures des pays arabes.

Toutefois, ces prises de position officielles ont amplifié une mise en exergue du «modèle» turc, qui avait déjà commencé à défrayer la chro-nique, depuis plusieurs semaines, notamment en Turquie. Elles sont inter-venues de surcroît au moment même où le think tank turc TESEV publiait les résultats d’une enquête accréditant l’idée que l’expérience turque pou-vait servir d’exemple. Selon les auteurs de cette étude, menée entre le 25 août et le 27 septembre dernier, auprès de 2267 personnes dans 7 pays arabes (l’Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Égypte, l’Arabie Saoudite et les territoires palestiniens), ainsi qu’en Iran, 66% des personnes interro-gées ont estimé que la Turquie était l’exemple réussi d’un mariage de l’is-lam avec la démocratie, et qu’elle pouvait servir d’exemple aux pays du Moyen-Orient. On observe, en outre, que les personnes sondées sont d’ac-cord, à plus de 70%, pour dire que le rôle de la Turquie au Moyen-Orient s’est récemment accentué, et pour souhaiter que ce pays joue un rôle plus important dans la région, en particulier pour qu’il assume la médiation du conflit israélo-palestinien. Ce sont sa culture musulmane, son économie, son gouvernement démocratique, et son soutien aux Palestiniens et aux musulmans, qui poussent les personnes consultées à y voir «un modèle». En revanche, son système laïque, sa pratique religieuse moins assidue qu’ailleurs, et ses liens avec les pays occidentaux, qui apparaissaient an-térieurement comme les caractères souvent vantés de la Turquie au sein du monde musulman, sont ressentis désormais comme des facteurs qui tendent à disqualifier le «modèle» turc.

Les auteurs de cette enquête font aussi remarquer que la Turquie a gagné un degré important de sympathie chez ses voisins arabo-musulmans, alors même qu’on a longtemps vécu sur l’idée reçue que Turcs et Arabes ne s’appréciaient pas beaucoup. Sans remonter à la révolte arabe contre l’Empire ottoman en 1916, ces auteurs rappellent notamment qu’en 2002, un sondage, conduit par une importante entreprise américaine, montrait que la Turquie était alors l’un des pays les plus mal-aimé du Moyen-Orient. Ils attribuent le retournement d’opinion qu’indique leur enquête aux chan-gements qu’a connus la politique étrangère turque sous l’impulsion de l’AKP, et notamment à l’attention marquée qu’a manifestée la Turquie à

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l’égard de ses voisins arabes au cours des dernières années, mais ils in-sistent également sur la capacité nouvelle de celle-ci à se conduire en vé-ritable «soft power» au Moyen-Orient, citant notamment l’intensification des politiques de coopération de la diplomatie turque, et également la croissance de l’influence culturelle de ce pays (succès remporté notam-ment par les feuilletons télévisés turcs dans l’ensemble du monde arabe).

Les raisons de cette «turcomania» doivent être néanmoins accueillies avec discernement, car elles témoignent probablement plus de la bonne image acquise par la Turquie au Moyen-Orient du fait de sa nouvelle politique étrangère et de l’attitude adoptée à l’égard d’Israël, que véritablement d’une capacité à être un «modèle» de démocratisation pour les pays de la région. La démocratie et l’Etat de droit restent d’ailleurs à parfaire en Tur-quie. En dépit des réformes et des mutations politiques profondes accom-plies ces dernières années, l’impasse à laquelle ont abouti ces derniers mois les projets de règlement politique de la question kurde, les blocages qui affectent actuellement le procès des assassins du journaliste Hrant Dink ou les difficultés que rencontre la tentative de levée de certains ta-bous de l’histoire turque, anciens (génocide arménien) ou beaucoup plus récents (sale guerre contre les rebelles kurdes dans les années 90), de-vraient inciter les promoteurs officiels du «modèle turc» à rester mo-destes.

Toutefois, il est vrai la transition qui est en train de conduire la Turquie vers un système débarrassé d’une emprise militaire pesante après avoir «digérée» l’islam politique, est une expérience sans doute à méditer, à condition qu’en évitant de faire des rapprochements un peu hâtifs pour es-sayer de trouver des solutions toutes faites, on se donne la peine de saisir ce qui fait la spécificité du processus politique en cours.

En ce qui concerne tout d’abord la démilitarisation, il faut rappeler que l’influence de l’armée telle qu’on l’a connue dans le système politique turc, après le premier coup d’Etat de 1960, ne constitue pas la poursuite d’une tendance naturelle remontant à la révolution jeune turque et à la fondation de la République par Mustafa Kemal. À l’époque kémaliste, l’ar-mée, en tant que telle, a été relativement peu impliquée et influente dans le processus de décision politique. En réalité, c’est surtout lorsque, dans les années 1950, un gouvernement civil, élu démocratiquement, a com-mencé à contester la place dominante et les privilèges des élites kéma-listes (dont faisaient partie les militaires), que l’armée à commencer à s’in-gérer dans le fonctionnement d’un régime politique qui était alors en cours de démocratisation et à essayer d’en prendre le contrôle. Après deux coups d’Etat (1960, 1971), le régime de la Constitution de 1982, issu d’un troisième putsch, celui de 1980, a permis la consécration de ce système parlementaire pluraliste militarisé, faisant de l’armée son acteur politique majeur. Jusqu’aux années 2000, cet acteur est parvenu à assurer la péren-

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nité de son système sans avoir à sortir de ses casernes, en se contentant de maintenir des équilibres politiques propres à garantir ses intérêts, et à éloigner du pouvoir et à réprimer des forces politiques qu’il rejetait (isla-mistes, partis politiques kurdes notamment…)

La remise en cause de ce régime constitutionnel militarisé a découlé de l’arrivée au pouvoir en 2002 de l’AKP, une force politique issue de la mou-vance islamiste turque, mais qui ne se revendique plus de l’islamisme. Le succès de cet acteur clé du changement provient du fait que, tout en ayant réussi à conserver l’essentiel de l’électorat islamiste, il a réussi à capter à son profit l’influence dont disposaient les partis de centre droit conservateurs qui avaient tenu, depuis les années 50, une place centrale dans le gouvernement de la Turquie, tout en obtenant le soutien d’intellec-tuels et d’acteurs politiques variés qui, exaspérés par l’immobilisme du système militarisé, aspiraient à sortir de l’alternative infernale «armée ou islamistes». Lorsqu’on en vient ainsi à s’interroger sur les raisons qui ex-pliquent que les islamistes turcs soient parvenus à devenir le vecteur du déblocage du système, moins que les facteurs idéologiques et religieux, il faut probablement privilégier la prise en compte de leur aptitude à s’insé-rer dans un système parlementaire organisant régulièrement, en dépit des coups d’Etat militaires, la tenue d’élections non truquées, et laissant place à une vie politique active au niveau national et au niveau local. Les isla-mistes turcs ont sans doute commencé à être changés par le système avant de contribuer à le changer.

Ce que nous apprend donc surtout l’expérience turque, c’est que dans un système de démocratie contrôlée, l’armée, sous la pression d’un rapport de force légitimé par un processus électoral sincère, peut accepter d’aban-donner sa position dominante pour se soumettre progressivement à l’auto-rité d’un gouvernement civil, et que parallèlement un parti islamiste, considéré comme le péril principal pour ce système, peut en devenir le gestionnaire, tout en s’employant à le transformer, et notamment à lui faire respecter les principes dont il se réclamait sans parvenir à les satis-faire pleinement (la démocratie, l’État de droit). Mais il faut voir que l’ex-périence, dont nous parlons, n’est pas encore achevée, et qu’elle est aussi le résultat des mutations profondes qui ont été celles de la société et de l’économie turques au cours des trois dernières décennies (développe-ment d’une classe moyenne et d’une société civile en particulier). Dès lors, si la transition turque n’est pas sans intérêt pour les Egyptiens qui cé-lèbrent actuellement le départ d’Hosni Moubarak et les perspectives que cela ouvre enfin à un pays épuisé par 30 ans d’une autocratie qui parais-sait immuable, il est certain qu’ils devront aussi inventer leur propre tran-sition vers un régime que l’on espère le plus démocratique possible. JM

http://ovipot.blogspot.com/2011/02/lexperience-turque-de-transition.html

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http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51822

A la Une: le printemps arabedimanche 13 février 2011

RFI

Par Gilles Moreau

Les hebdomadaires français étaient déjà sortis en kiosques cette semaine, quand la nouvelle du départ d'Hosni Moubarak est tombée vendredi en fin de journée. La plupart des articles consacrés à l'Egypte et au Moyen-Orient n'ont pourtant rien perdu de leur pertinence. C'est vrai par exemple de l'enquête de l'Express sur Israël confronté au réveil du monde arabe.

«L'Etat juif, enclin à se flatter de son statut de "seule démocratie du Proche-Orient", paraît désarçonné par les bourrasques qui balaient le monde arabe. Un peu comme s'il craignait d'y laisser son monopole», écrit l'Express, qui rapporte un sondage publié récemment : deux Israéliens sur trois estimaient que la chute du régime Moubarak aurait un impact négatif pour leur pays, et 59 % d'entre eux pariaient sur l'instauration au Caire d'un pouvoir islamiste.

Ce qui est vrai d'Israël l'est aussi des dirigeants de la planète, toujours d'après l'Express: chez eux «le printemps arabe ne suscite que peu d'en-thousiasme» et «derrière les discours de façade sur la démocratie et la li-berté d'expression on devine une inquiétude liée aux risques d’instabilité».

Les pays importateurs de pétrole craignent les répercussions sur les prix au cas où les pétromonarchies seraient touchés à leur tour par un vent de révolte. Autre signe de tension: la hausse des commandes de matériel mi-litaire et de police observée actuellement dans la région.

A l'heure de cette nouvelle donne, les regards sont tournés vers un pays qui présente un modèle intéressant pour le monde arabe, il s'agit de la Turquie. A lire dans l'Express et dans Le Nouvel Observateur. Le contraste est frappant dans la région entre les tyrannies arabes et la démocratie turque, même imparfaite. La Turquie est loin d'être une référence en ma-tière de droits de l'homme, mais c'est la seule nation où islam et moderni-té semblent avoir trouvé un compromis. Le mérite de cette synthèse re-viendrait pour beaucoup à l'AKP, au pouvoir à Ankara : ce parti musulman

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conservateur est souvent pris en exemple par les formations islamistes, dont les Frères musulmans.

« Le meilleur de WikiLeaks »

Le Monde est l'un des journaux qui avaient décidé de publier l'année der-nière les documents confidentiels américains illégalement transmis au site internet WikiLeaks. On retrouve aujourd'hui une sélection de ces docu-ments présentés dans un numéro hors-série du Monde.

Ces rapports ne manquent pas d'intérêt à la lumière de ce qui vient de se passer en Tunisie et en Egypte. Ainsi l'ambassade des Etats-Unis à Tunis préconisait plus d'efforts de la part des pays européens pour persuader le gouvernement tunisien d'accélérer les réformes politiques. L'Allemagne et la Grande-Bretagne étaient acquises à cette idée, mais des pays-clés comme la France et l'Italie hésitaient à faire pression sur la Tunisie.

Concernant l'Egypte, WikiLeaks révélait le scénario imaginé par le pouvoir pour qu'Hosni Moubarak puisse un jour transmettre le flambeau à son fils Gamal.

Priorité à la politique française en couverture du Point et de Marianne. Le premier se demande à propos de Dominique Strauss-Kahn «de quoi il a peur». Autrement dit : qu'est-ce qui le retient de se déclarer candidat, à l'approche de la présidentielle de 2012 ?

Le Point a recueilli l'opinion de son épouse, Anne Sinclair. Personnelle-ment, elle ne souhaite pas que DSK fasse un second mandat au FMI (petite phrase très commentée cette semaine à Paris).

Marianne de son côté épingle ce qu'elle appelle «les malotrus» : François Fillon, Michèle Alliot-Marie mais aussi Nicolas Sarkozy. Tous désignés à la vindicte de Marianne pour leurs séjours dans des pays comme l'Egypte, le Maroc et la Tunisie. «Vacances tous frais payés et voyages aux frais des contribuables» : pour Marianne, c'est la preuve que «rarement la politique et l'argent n'ont entretenu des rapports aussi malsains».

Sur le même sujet, VSD titre assez drôlement sur «la boulette tunisienne» de MAM.

Le chameau de Moubarak

La presse de ce dimanche, elle, revient sur la contestation en passe de ga-gner l'Algérie. «Et maintenant à qui le tour ?» se demande Le Parisien Di-manche, après la tentative de manifestation samedi à Alger. «En France où la communauté algérienne est nombreuse, tous les regards se tournent

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désormais vers Abdelaziz Bouteflika, 74 ans, fatigué et malade, à la tête d'un pays potentiellement riche, mais dont la population est privée de tout».

«En Algérie, le pouvoir craint la révolte», écrit de même Le Journal du Di-manche dans son dossier de une consacré au «printemps arabe» avec, pour illustrer ce titre, une belle photo prise place Tahrir, au Caire. Elle montre une petite Egyptienne très fière. Au milieu des siens, elle brandit deux drapeaux de son pays.

Cette idée de «printemps arabe», on la retrouve dans l'éditorial du Monde qui le juge possible, «parce qu’ il n'y a pas de fatalité à la dictature, nulle part».

Terminons par le dessin de Plantu, juste sous cet édito en première page du Monde. Hosni Moubarak prend la fuite dans le désert, accompagné seulement d'un chameau pour porter ses valises.

Il lui demande : «C'est quoi Facebook ?»

- «Je t'expliquerai !» répond le chameau ...

http://www.rfi.fr/emission/20110213-une-le-printemps-arabe

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51800

KURDISTAN

Les fouilles reprennent au Kurdistan irakien07/02/2011 18:07

La-Croix

Profitant de l’accalmie dans cette province autonome du nord-est, plu-sieurs équipes d’archéologues sont à l’œuvre, parmi lesquels des Français

La nouvelle, en juin 2010 a fait l’effet d’une bonne surprise : des archéo-logues italiens et irakiens ont annoncé la découverte d’une ancienne cité sumérienne datant de 2 900 ans av. J.-C. à Abu Tubairah, dans la région de Nassiriya. Au sud du pays, c’est l’une des rares fouilles « officielles » ré-

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centes, attestant malgré tout d’une sécurité en progrès.

Au Kurdistan en revanche, dans le nord-est du pays, plusieurs équipes d’archéologues sont au travail depuis 2006. « Les Kurdes nous ont contac-tés dès 2003 afin de relancer des programmes. L’enjeu est passionnant car toutes les fouilles s’étaient arrêtées là-bas depuis les années 1950, en raison de l’instabilité de la zone… », observe l’archéologue Christine Ke-pinski (CNRS-université de Nanterre).

Nouvelle expédition, des terres encore inexplorées

Déjà, depuis quatre ans, les Italiens fouillent le site sassanide de Paikuli dans la province de Souleimanié, des Tchèques explorent la citadelle d’Er-bil, la capitale, et des Hollandais le site de Satu Qala dans la vallée du Zab.

En 2009, une équipe allemande dirigée par Margarete van Ess a fouillé des tombes assyriennes avec l’université d’Erbil. À Ninive, le professeur Ali Al-juboori, de l’université de Mossoul, s’apprête à relancer des investigations dans une partie inexplorée du tell Kuwnjak, où les Britanniques avaient dé-couvert deux palais et une bibliothèque.

Des missions archéologiques pour 2011

L’archéologue Olivier Rouault, de l’université de Lyon II, a mené une pre-mière mission de fouilles en 2010 sur le tell Kilik Mishik, près d’Erbil, en partenariat avec l’université locale de Salahaddin. Cette année, il lance un projet beaucoup plus ambitieux sur le site de Qasr Shemamok, vaste de 55 hectares. « Cette ancienne cité assyrienne, déjà fouillée en 1933, abri-tait une école fameuse de scribes. Elle était la rivale d’Arbèles, l’actuelle Erbil.

Comme cette dernière, avec sa citadelle et ses maisons ottomanes du XIXe siècle, ne peut pas être fouillée, Shemamok pourrait en fournir une image assez proche », explique-t-il. Deux autres missions archéologiques françaises sont en projet pour 2011. L’une dirigée par Christine Kepinski pourrait prospecter et inventorier les sites de la vallée Peramagron.

L’autre concernerait un monastère du VI-VIIIe siècle de la province de Sou-leimanié. « La demande est forte, tant du côté kurde que du côté de Bag-dad qui doit aussi donner son accord », se félicite Marc Griesheimer, direc-teur de l’archéologie à l’Institut français du Proche-Orient (IFPO).

Le Kurdistan rêve d'un grand musée

L’IFPO va d’ailleurs ouvrir cette année une antenne à Erbil, dans deux mai-

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sons ottomanes de la citadelle, rénovées. Ce lieu doit favoriser des échanges entre des scientifiques français et les étudiants et chercheurs lo-caux. En octobre dernier, l’IFPO a organisé un premier colloque à Erbil sur le thème « Écrire l’histoire aujourd’hui », inauguré par Maurice Godelier.

Un second, dédié à l’archéologie, devrait se tenir cet automne. La capitale du Kurdistan, candidate pour être classée en 2011 au patrimoine de l’Unesco, rêve d’un grand musée pour attirer les touristes.

« Les Kurdes ont à la fois besoin de retrouver leurs racines et d’obtenir une reconnaissance internationale, souligne l’anthropologue Hosham Da-wod, responsable de la nouvelle antenne de l’IFPO. À nous de les aider à bâtir un grand musée de référence, riche de toutes les cultures qui, depuis des millénaires, se sont greffées les unes aux autres dans la région. Sans tomber dans le repli identitaire et idéologique. » Sabine GIGNOUX

http://www.la-croix.com/Les-fouilles-reprennent-au-Kurdistan-irakien/ar-ticle/2454511/55401

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51791

CHRETIENS DU MOYEN ORIENT

Une fatwa pour protéger les chrétiens du Moyen-Orient ?Saphir News

Une fatwa visant à protéger les chrétiens en terre musulmane devrait être prochainement promulguée à l’initiative de Mohammed Sammak, secré-taire général du Comité pour le dialogue entre chrétiens et musulmans au Liban. Ce dernier a été chargé de produire l’avis religieux en janvier par l’ancien ministre libanais Saad Hariri, révèle le quotidien La Croix.

L’ancien conseiller pour les affaires islamiques de deux premiers ministres libanais, qui assure que le texte serait prêt depuis la mi-janvier, a affirmé son envie « d’encourager les musulmans à ne pas être esclaves des inter-prétations antérieures (des textes, ndrl) ».

Cette fatwa se base sur une interprétation de la charia selon laquelle « blesser un chrétien équivaut à blesser un musulman. Et qu’attaquer une église revient à attaquer une mosquée », selon M. Samak.

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L’annonce de cette initiative ne parait pas anodine. C’est depuis Rome que l'homme a parlé pour la première fois de ce texte, peu de temps après l’attentat perpétré contre une église copte à Alexandrie le 31 décembre dernier. Il semble ainsi vouloir minimiser la rupture du dialogue entre le Vatican et les autorités religieuses d’Al-Azhar en Egypte.

Consommée il y une vingtaine de jours, la rupture du dialogue vient du cô-té de l’autorité religieuse sunnite du Caire, qui entendait ainsi protester contre « les attaques répétées du pape contre l’islam ». Une rupture qui relève du « malentendu » selon M. Sammak.

Le texte attendrait désormais l’accord de ce même Al-Azhar pour être pro-mulgué. « À deux reprises, en raison des événements, j’ai dû annuler mon voyage au Caire », explique M. Sammak. Toutefois, il assure que celui-ci ferait déjà consensus au sein des responsables islamiques saoudiens, jor-daniens, syriens et palestiniens.

Mercredi 9 Février 2011 La Rédaction

http://www.saphirnews.com/Une-fatwa-pour-proteger-les-chretiens-du-Moyen-Orient_a12215.html

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51794

ALLEMAGNE

Jour de commémoration à Dresdeeuronews

13/02 21:43 CET

Des milliers d’Allemands, main dans la main, pour commémorer l’une des pages les plus sombres de leur histoire. Dimanche 13 février à Dresde, une chaîne humaine de 3 km, pour rendre hommage aux victimes du bom-bardement anglo-américain sur la ville en 1945. 17 000 personnes venues aussi dire non au défilé néo-nazi prévu le même jour.

Cette année, le tribunal avait permis la manifestation néo-nazis. Ils étaient 500, soigneusement encadrés par la police mobilisée pour éviter les af-frontements avec les antifascistes.

Entre le 13 et le 15 février 1945, 650 000 bombes incendiaires sont lâ-chées sur la ville par les Américains et les Britanniques. Dresde sera

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presque entièrement détruite, 25 000 personnes ont péri.

Copyright © 2011 euronews

http://fr.euronews.net/2011/02/13/jour-de-commemoration-a-dresde-/

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51816

ISRAEL

Le Hezbollah pourrait frapper les Israéliens à l'étran-ger(officiel)

16:00 11/02/2011 TEL-AVIV, 11 février - RIA Novosti

Le Bureau de lutte antiterroriste d'Israël a mis en garde vendredi, dans un communiqué, ses ressortissants des risques d'attaques par des activistes du Hezbollah libanais à l'étranger, y compris dans les trois pays du Cau-case du Sud - l'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Géorgie.

Cette mise en garde est adressée aux Israéliens qui se trouvent à l'étran-ger ou comptent s'y rendre à la veille du 3ème anniversaire de la mort d'Imad Moughnieh, un de ses chefs militaires du Hezbollah, tué le 12 fé-vrier 2008 dans l'explosion d'une voiture piégée à Damas.

Le Hezbollah qui a imputé cet attentat à Israël a promis de se venger.

Selon le Bureau de lutte antiterroriste, les Israéliens encourent aussi les risques d'être la cible d'attentats le Venezuela, l'Egypte, la Côte d'Ivoire, la Mauritanie, le Mali et la Turquie.

http://fr.rian.ru/world/20110211/188598051.htmlhttp://collectifvan.org/article.php?r=4&id=51817

RUBRIQUE EN ANGLAIS

Erratum : certains éléments manquaient dans cet article majeur de notre Veille-Média du 10 février 2011. Nous le reproduisons de nouveau ici.

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Genocide Denial Light

NewPolitics

Winter 2011Vol:XIII-2Whole #: 50

About Author

G. M. GOSHGARIAN has translated, from the French, Gilbert Achcar’s The Arabs and the Holocaust for Saqi/Henry Holt (2010) and Esther Benbassa’s Suffering as Identity: The Jewish Paradigm for Verso (2010), for which he also recently translated and introduced two collections of Louis Althusser’s posthumously published writings. His unpublished English version of a novel from the Western Armenian writer Hagop Oshagan’s 1932 novel cycle Remnants, a depiction of Armenian-Turkish relations on the eve of the genocide, won a PEN-Club translation award in 2009 and is currently in search of a publisher.

Deep Mountain: Across the Turkish-Armenian Divide

By: Ece TemelkuranLondon: Verso, 2010, 256 pp., $26.95, paperback, $16---Reviewed by G. M. Goshgarian

IN A SOBER, BALANCED SKETCH of the history and historiography of the 1915 Armenian genocide included in a two-part article on Turkey published in the London Review of Books in September 2008, Perry Anderson notes that the perpetrators’ academic defenders have largely abandoned a dis-credited strategy of blanket denial for one of minimization or relativization, now increasingly discredited in its turn. He might have added that there has been a shift from genocide denial unabashed to genocide denial light in non-academic writing as well. The difference is that, outside the univer-sity, efforts at relativization or minimization continue to enjoy credit in the unlikeliest places. Verso, for example, has just released one: Ece Temelku-ran’s Deep Mountain: Across the Turkish-Armenian Divide, a translation of some lightly upgraded newspaper journalism that began life in the main-stream Turkish daily Milliyet in 2006 and appeared in book form in Turkey two years later. The cover blurb touts it as a "nuanced and moving explo-ration of the living history [of] and continuing dispute on the Armenian genocide." The reformers at the Turkish Foreign Ministry’s Armenian Desk should sit up and take notice. If a radical left publisher in Britain finds genocide denial light nuanced and moving, are the politically more toler-

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ant friends of Turkey’s admission to the European Union not certain to gobble it up? And if it allows Turkey to duck its historical responsibilities quite as effectively as the cruder kind does, what harm does it do to let the bien-pensant Armenophiles at home flatter their sense that they are "pok[ing] a stick into the wheel of the world" (151) by restyling and repackaging the basic line?

      Verso is one reason to take the time to denounce Deep Mountain. A publishing house that has long honored its commitment to promoting criti-cal left thought should not be promoting critical variations on standing Turkish foreign policy. If its baffling endorsement of Deep Mountain stems from the ignorance of things Armenian betokened by the reference to "the Armenian community of Venice Beach" on prominent display in the first line of its blurb, it is not too late for it to say so, and back up. (There is no Armenian community to speak of in Venice Beach.) Ignorance, in this case, would be the best possible excuse. If it has knowingly put its imprimatur on relativization of genocide, it ought to be summoned to say why.

      Temelkuran’s association with the Turkish left’s ongoing reassessment of the Armenian question is the other reason to notice Deep Mountain. The leaders of the nascent Kemalist Republic, many of whom had Armenian blood on their hands, undertook to blot the mass murder from the histori-cal record; their post-Kemalist heirs are still at it. Many self-identified left-ists in Turkey have long countenanced the cover-up or even half-justified the crime. Indications are that much of the fragmented left is now facing up to the task of exposing both. Temelkuran, a professed "democratic," "internationalist" "socialist" (90), plainly conceives Deep Mountain as part of its attempt to set things to rights. Yet much of what is to be found in her text — the remark is intended neither as provocation nor as insult, but as a demonstrable statement of fact — is akin to latter-day national-socialist treatments of the Holocaust. Whence the interest of calling attention to the contradiction: wider discussion of it may help spark a badly needed clarification of the ambiguities muddying the political and ideological movement that has spawned Temelkuran’s book.

      Those ambiguities haunt two recent manifestations of a shift in Turkish leftists’ attitude toward the genocide. One is the ongoing protest against Hrant Dink’s January 2007 assassination and the Turkish state’s complicity in the crime. Dink was the Turkish-Armenian editor-in-chief of a bilingual weekly that he founded in Istanbul in 1996. Long persecuted by the right for helping to make the once unmentionable 1915 events a matter of guarded yet broad public discussion in Turkey, he was, for the same rea-son, convicted of violating a 2005 law (Article 301 of the Penal Code) against "denigrating Turkishness," left without police protection despite his complaints about an intensifying barrage of threats on his life, and then executed in Istanbul by a teenager almost certainly acting at the be-

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hest of Turkey’s "deep state," a nationalist network ensconced in the army, police, and administration. After his funeral, tens of thousands of people marched through Istanbul’s streets to cries of "We are all Armeni-ans, we are all Hrant Dink." The left-liberal Dink has since become some-thing of a cult figure for the still fragile movement for democratization in Turkey; pressuring the Turkish judiciary to bring his murderers to justice has become one focus of a growing struggle against the state/deep state violence that has cost countless Turkish citizens their lives.

      As surprising as the wave of solidarity with Dink was a public apology by individual Turks to Armenians for the "Great Catastrophe" of 1915, cou-pled with a condemnation of Turkey’s continuing denial of it. Posted on the internet in December 2008, it was signed by some thirty thousand Turks over the next few weeks. Initiators and signatories were protected from prosecution under Article 301 because the term chosen to designate the crime, a common name for it in Armenian, patently avoided identifying it as a genocide. The statement was nevertheless iconoclastic enough, by Turkish standards, to prompt the Turkish Prime Minister publicly to dis-tance himself from it.

      Armenian reaction to the apology and the demonstrations of solidarity with Dink has been measured. It is often noted, to begin with, that these actions reflect the views of a small minority in Turkey. Express refusals to apologize or demands for an Armenian apology, posted on the internet early in 2009 and reportedly signed by 100,000 people, show where ma-jority opinion lies, as does the climate of nationalist, anti-Armenian and anti-Kurdish hysteria that set in across Turkey after Dink’s death. But even the critical minority’s campaign to put paid to a one hundred year-old falsi-fication, it is argued, has to be evaluated cautiously, because limits on freedom of speech in Turkey, with sanctions ranging from fines and impris-onment to torture and assassination, make it hard to discern moderation imposed by the state and its deep-state auxiliaries from voluntary ap-proval of state policy. Thus the word the initiators of the internet apology chose to designate the destruction of the Western Armenians, "catastro-phe," is not irreconcilable with official descriptions of the genocide as a terrible tragedy that befell the disloyal Armenians because the state had hastily to resettle them, not least for their own protection, and thus to con-duct them through forbidding regions controlled by unruly Kurdish tribes, under the same adverse wartime conditions that cost many more Muslims their lives. Article 301, in other words, may have allowed many who signed the internet statement (and raged against Article 301) to marry an apol-ogy for the "Great Catastrophe" to an apologetics for it, while conveniently prohibiting them from saying what they preferred not to: that the deporta-tion and mass killing was a genocide, and/or that it calls for concrete, not just verbal, redress.

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      Temelkuran put her name to the apology, and she puts her book under the sign of her admiration for her friend and mentor Hrant. The skeptics will be pointing to the consonance of her aims with those of her Foreign Ministry and shouting that they told us so. Thus Temelkuran 1) indirectly justifies, in Part I of Deep Mountain, Ankara’s main policy objective vis-à-vis Armenia, a normalization of diplomatic and economic relations without prior recognition of the genocide; 2) firmly condemns, in Part II, a pro-posed French law, which Ankara is fighting tooth and nail, to make denial of the Armenian genocide a crime, as Holocaust denial already is; and 3) faithfully reproduces, in Part III, Turkish diplomacy’s and the Turkish mass media’s stock image of the mighty U.S. Armenian lobby and the fanati-cized Diasporan masses at its beck and call. More generally, she down-plays issues of responsibility and reparations, and banishes the very thought that redress might involve territorial adjustments.

      As for her main positive prescription, Turkish-Armenian "dialogue" without preconditions, it is useful to know, when assessing it, that the ar-senal of measures with which Ankara has long battled international recog-nition of the genocide, ranging from economic reprisals to suspension of military agreements, has for the past five years been crowned by a stand-ing offer to create an Armenian-Turkish historical commission charged with determining what really happened in 1915. Ankara’s objective is to rein-force the false impression that the reality of the genocide is widely dis-puted by historians, while allowing the Turks to point to joint scholarly de-liberations — or, failing that, their willingness and the Armenians’ refusal to engage in them — as proof of the good faith and open mind they bring to resolving the "‘genocide’ issue." Temelkuran’s objective, she says, is to teach Armenians and Turks how to throw off the Mountain of Pain (the Turkish name for Mt. Ararat and the original title of her book) under which they both still labor because of whatever happened. The short form of her lesson is: let them talk about their "genocide" all they want, and listen sympathetically to their tales of woe until they finally get tired and stop. A certain family resemblance between that proposal and Ankara’s is hard to miss. Her humanist justification for hers, to be sure, is her own: only dia-logue will allow the two sides to dissolve their differences in their Common Humanity. The purity of her intentions is beyond doubt. That does not nec-essarily recommend them.

      Before forgetting good intentions in order to concentrate on what they pave the way for, let us look at a passage that illustrates both. It is a plea for Armenian-Turkish reconciliation. Addressed by the author, qua "concil-iatory Turk," to a representative — that is, not yet conciliatory — imagi-nary Diasporan Armenian, it is manifestly intended as a grand goodwill gesture: "I’d like, one day, to be able to sit and drink raki with you [in Tur-key]... and talk about our history, whether it be ‘glorious’ or ‘black,’ with light hearts and light words. I want us to put it behind us, and I want us to

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have children who don’t have to know about what we’re going through now" (256).

      If you aren’t familiar enough with "our [Turks’ and Armenians’] history" to grasp why this confession is unlikely to disarm the distrustful, take any mass murder you know better. Grandpa was gassed in Sobibor, Grandma was raped for four years running and therefore not gassed, and you’ve just received, courtesy of Verso, a friendly little invitation to enjoy a beer and a bit of light-hearted banter about the whole bothersome business back home in Berlin with the best-selling author of Across the German-Jewish Divide. "Traumatised by accusation" (162), she’d like you to help her get over "whatever happened" (238) for good and all. Fair-minded to a fault, she’s willing, even eager, to help you to heal the trauma of "constant vic-timisation" (162) in exchange. More: she generously offers to let bygones be bygones, for the children’s sake, in accents bespeaking her awareness of the fundamental human decency of her gesture. She even takes the trouble to assure you, in mid-peroration, that she keeps an open mind as to whether Germany’s treatment of the Jews was, on balance, "‘glorious’ or ‘black.’" Is that not, as the blurb gushes, "nuanced and moving"?

      It is not, at any rate, a momentary lapse. The passage is showcased at the very end of Deep Mountain. Temelkuran means it, just the way it stands. The proof is that the style and substance of the coda are in perfect harmony with the rest.

      The rest sounds like this: "This is our [Turks’ and Armenians’] common history, something that happened to us all, whether or not you use the term genocide or blame a particular side. We have to recognize that, on a human level, there is still great pain over what happened — for all of us" (237).      

THAT ECUMENICAL CELEBRATION of our common human suffering has its histori-ographic corollary. While it is an indubitable certitude, in Deep Mountain, that it happened to us all, it is equally certain that, a century later, we do not at all know what happened. In that sense, we have, not a common, but two distinct histories, represented on "two distinct historical timelines," Ar-menian and Turkish. "The highlights" on them are "completely different" (151). We must, then, forge a common history of our common suffering. How? "We can create a common history only if we appreciate the impor-tance of historical events on both sides" (238).

      If the timelines involved are the usual two, this injunction is strictly comparable to a plea to evaluate Auschwitz with an eye to the Wannsee Conference on the one hand and, on the other, the Jews’ perfidious be-trayal of the Reich in collusion with the Bolsheviks and international fi-nance capital. The formulation which has it that "what happened" hap-

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pened to those who were murdered in the camps and to those who mur-dered them there is admissible, or not, in the case of the World War I genocide of the Armenians and Assyrians exactly as it is admissible or not in the case of the World War II genocide of the Jews and Roma. The same holds for the casual suspension of the ancillary question as to which "par-ticular side," murdered or murdering, was to blame for the murder. As for the bid to dissolve the distinctions between genocide and the "great pain" of World War in the night in which all wartime horrors are gray, it has its analogue in accounts in which the fire-bombing of Dresden, the 1945 mas-sacres of Sudeten Germans, German misery after the war, and life and death in the camps count as equivalent ordeals. In short, Deep Mountain’s general conclusions about World War I and the Armenian genocide recall those of familiar revisionist histories of World War II and the Jewish geno-cide — with the difference that they are rather more extreme, and come, not from the nationalist right, but from the "internationalist socialist" left.

      The informed will have concluded that Temelkuran makes the geno-cide a "general and mutual massacre of the peoples of the East" that led to the extirpation of one of the mutually massacring sides, to cite an apol-ogy for the ethnic cleansing of Van Province that appeared as Deep Moun-tain was taking shape. Her book certainly accommodates that kind of his-torical argument, proffered by Justin McCarthy and others. It does not, however, make this claim, or any other. It is not history or, in any rational sense of the word, argument; it literally reveals no more about 1915 events in Anatolia, microhistorical or macrohistorical, than Hamlet does. Rather, it presents itself as a report on interviews about Armenian-Turkish relations and therefore, inevitably, attitudes toward the genocide, inter-views which Temelkuran conducted in 2006-07 with mainly prominent Ar-menians (and a few token Turks) in Armenia, France, and the United States. The aim, she affirms, is "to give the Turkish public as ... accurate a picture as possible of the varying views ... of Armenians in both Armenia it-self and the Diaspora" (x) — an admirable project that would have been well served by letting the Armenians involved speak for themselves. Temelkuran prefers relentlessly to filter, paraphrase, and gloss whatever they might actually have said — a procedure she describes as "bringing to [her] task less objectivity but more insight than would be the case for a Western journalist" (x) — in pursuit of a different goal. It is to make her material illustrate a century of struggle between the friends and foes of Turkish-Armenian dialogue. She thus makes an argument about history af-ter all, evaluating it with the help of a criterion applicable in the absence of all direct reference to actual historical events. It runs: a statement about history is true if it fosters dialogue. This leaves room for interpreta-tion: how do we know whether it does? Deep Mountain’s answer, the crite-rion of the criterion, runs: a statement about history fosters dialogue, and is therefore true, if it is proffered by one of the "Beautiful People," "people

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like Hrant, people like us who believe in dialogue" (180). It is even truer if it can somehow be attributed to Hrant himself.

      An example will show how this validating principle is applied. It is not Temelkuran, but a rare Turkish interviewee who declares, on behalf of the Turks in her Turkish-Armenian discussion group, that "what happened" "happened to us all," so that we must jointly write a two-timeline "common history." Her membership in the group already strongly suggests that she is a person like Hrant and us. This is proven, as is the idea that it hap-pened to us all, etc., when, immediately after citing her, Temelkuran points up a certain similarity between that idea and one she assigns Hrant: "that’s what Hrant meant when he used to say that whatever happened had happened to us all, and that we shared the same history" (238). Q.E.D.

      Let us leave aside the question as to whether that’s what Hrant really meant and, if so, why the people who had him shot did not, instead, hire him on. For present purposes, it suffices to note that not all Armenians are Ece Temelkuran’s Hrant Dink. Many are, rather, "hardline sectarians" (180), also known as "shouters" (153, 248). These Armenian enemies of di-alogue routinely identify themselves as such by rudely "thrusting" Turks such as Temelkuran "into the position of someone who has to ‘deny’ or ‘recognize’ genocide" (208). An interminable parade of them winds its way through Deep Mountain. It includes the Yerevan "rocker" who asks her to leave his bar unless she "recognizes the genocide" (25), although — para-doxically, for her — it is adorned with a huge Che Guevara poster; the chil-dren gathered at the Yerevan Genocide Memorial who scandalize her by asking, when they learn she is Turkish, whether she recognizes the geno-cide (29); and the "elderly couple" (151) disinclined even to put that ques-tion or any other to the young Milliyet reporter waiting expectantly outside their Paris bookstore, apparently because they have gathered that she does not quite recognize the genocide. Spanning the generations, the Ar-menian hardliners also span the political and social spectrum, from the lit-tle world of former members and sympathizers of the Armenian Secret Army for the Liberation of Armenia (one of whom, unbeknown to Temelku-ran, owns that Yerevan bar) through the ranks of the Armenian Revolution-ary Federation, "the most hardline leftist organization in Armenian political history" (220; the ARF is in fact a social-democratic party that furnished the Second International with a vice-president last year) to a leader of the neo-liberal ruling party in France, Patrick Devedjian (who acted as defense counsel for a comrade of the Yerevan bar owner tried in France in 1986 for Secret Army activity, thus bringing us full circle). In a word, Deep Moun-tain’s readers are invited to watch Temelkuran making the ostensibly shocking discovery, from Yerevan to Los Angeles, of something she surely knew before she set out: a majority of Armenians right, left, and center, of

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both sexes and all ages, in Armenia and the Diaspora, are, by Deep Moun-tain definition, hardline sectarian shouters and shriekers.

      Temelkuran by no means denies that the Armenian fanatics who insist on genocide recognition have their opposite numbers on the other side of the Turkish-Armenian divide. One of her central theses, in fact, is that there are "hardline sectarians positioned on opposing sides of the same game" (180). The Turkish sectarians are the ultra-nationalists and fascists. Whence a fine distinction. "Those who assault writers as they’re hauled into court," Temelkuran declares (perhaps thinking of the thugs who tried to attack Orhan Pamuk when he was brought to court under Article 301 in December 2005 for affirming in an interview that "we killed a million Ar-menians and 30,000 Kurds") "are no more representative of my people than those who chant ‘Recognize the genocide or get lost!’ are representa-tive of all the Armenians living in distant lands" (99, emphasis added). The "all" is all-important: it indicates that the Armenian-Turkish divide runs be-tween a representative majority of Armenian extremists and an atypical minority of ultra-nationalist Turks. That may explain why Deep Mountain’s "illuminating look at the part nationalism plays in the way we see our-selves and others" (the blurb) is essentially a look at the blinding effects of Armenian nationalism on Armenians. The Turkish shouters are neither named nor described, let alone interviewed. Despite the subtitle (for which the author may bear no blame), Deep Mountain is thus about, not the Turkish-Armenian, but the Armenian-Armenian divide.

      Better, it is about two Armenian-Armenian divides. For the hardline Ar-menian majority is itself divided. Most hardliners, as will appear, are at least a little "like us." The worst aren’t. They are a race of calculators, a race apart. The reaction they elicit from Temelkuran’s photographer, as-signed the role of the sturdy Turkish yeoman in Deep Mountain, speaks volumes. After a brief glimpse of the species and "what makes it tick," the honest fellow cannot bear to hear his GPS pronounce the word "Recalculat-ing!" (187). The calculators form a subset of a somewhat larger coterie of cosmopolitan Armenian Los Angelenos. They are "the very picture of the ‘sitting pretty’ Armenian Diaspora as painted in Turkey." This pack of "wealthy businessmen and lawyers" "live in luxury" in their adopted coun-try, meet "poolside" in posh Los Angeles restaurants, smoke "long, thick cigars," and speak in "exaggerated American accents" about "figures and dollars" (213-4). The irredeemable among them, true to their unnatural na-tures, insist on appearing anonymously in Temelkuran’s book and "are not at all that interested in talking to" her (they do not care about Armenian-Turkish dialogue). She dubs them Mr. Smithian and Mr. Brownian. They are, respectively, an "extremely influential figure in Armenian lobbying cir-cles" and his "powerful, wealthy friend," "prominent not only in Armenian circles but on the national political scene as well." Both boast that they "enjoy increasing influence over policy and politicians" in the United States

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(182-4). The reader will get the picture, even if he has never heard of Ar-menians.

      What do Smithian and Brownian and their ilk want? Ask, first, what they do not want. They do not want to "go into any details about what happened in 1915." They do not want "to talk about dialogue, or mourn-ing, or messy details" (185). They can rattle off the names of Anatolian towns, it is true, but they do not really care about the land, "the blood ... shed in the lands of Anatolia throughout history" (75) or "the people at one" with that "blood-soaked land" (5). The proof of this inhuman indiffer-ence to blood and soil? "They’d consider the [Armenian-Turkish] issue solved so long as they received reparations." These money-grubbers want greenbacks and nothing else: "millions of dollars." (Temelkuran, a down-home Anatolian sort for whom the logic of a Brownian’s calculations is in any case "incomprehensible," may have missed a few zeros: the grasping Armenian-Americans who filed a lawsuit against the Turkish government and two Turkish banks in U.S. Federal Court in late July 2010 are talking billions.) Brownian doesn’t beat around the bush: "We don’t want land, we want money!" (185). "Buying peace," Temelkuran exclaims, appalled; "how removed the sentiment is from the Middle East, how foreign ... to Turkey" (185-6).

      Over against the Armenian hardliners, who are legion in Deep Moun-tain, stand those on the other side of the Armenian-Armenian divide, those who, by "leav[ing] the shouting to others" (239), provide living proof that it can be crossed. These people believe in dialogue, like Hrant. How do we know? Simple: they do not demand that Turks "‘recognize’" the genocide before establishing relations with them.

      This category of dialogue-minded Armenians has its poetic and prosaic subdivisions. Temelkuran encountered many of the prosaically reasonable when she travelled to Yerevan in 2006 to gather material for what has be-come Deep Mountain, Part I. The timing of her trip was not accidental. Tur-key had sealed its border with Armenia in 1993, aggravating the newly in-dependent country’s already dire poverty. Now it was offering to lift its crushing economic blockade and establish normal relations, but only if Ar-menia dropped its insistence that Turkey first recognize the genocide. Mil-liyet sent Temelkuran east to reconnoiter. They "can’t have forgotten," someone may well have told her before she boarded the plane, "that the dispute over the ‘genocide issue’ is the main reason the border remains sealed" (49). Her generally sympathetic report on the country indicated that they had indeed not forgotten. Focusing on its economic misery, and giving good play to an interview with an economist and TV personality who set great hopes on a resumption of good-neighborly relations, it also showed that the Armenians had drawn the right lessons from Turkey’s economic warfare. "‘It’ll be great when the border’s open!’" a representa-

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tive tired, poor Armenian woman excitedly exclaims. "‘For you and for us!’" "‘Tell [the people in Turkey],’ she seems to be saying, ‘tell them to open the border right away!’" (49).

      Temelkuran told them, adding that this woman was hardly the only Ar-menian ready to "talk as though the border issue is completely unrelated to the ‘genocide issue’" (49). It remains to be seen whether Deep Moun-tain qualifies as prophecy. In October 2009, with Washington’s and Brus-sels’ benediction, Yerevan signed protocols with Ankara supposed to pave the way for a resumption of normal relations, going so far as to accept the idea of the Turkish-Armenian historical commission. In April 2010, the Ar-menian parliament — probably grateful for Turkish foot-dragging — froze ratification of them. There the matter stands.

      Overwhelmed by Temelkuran’s convincing depictions of the ex-Soviet Armenians’ desperate economic plight, the Armenophile Turks who are her ideal readers will be hoping, for these poor people’s own good, that the ratification process comes unstuck. But they will also have noticed that the mainstay of Deep Mountain’s defense of Republican Armenian reason is a Turkish economic blockade. Like the objection that Part II repeatedly raises against the pending French bill to criminalize denial of the genocide — "Hrant Dink has warned" that "the Armenian community in Istanbul ... could face grave consequences if the law passes" (107) — an economic blockade, albeit a powerfully persuasive argument, is morally uninspiring. Deep Mountain aims to inspire and uplift. It therefore provides this crass coercive logic with its ennobling humanistic supplement.

      That spiritual icing on the economic cake consists in the demonstration that there exists a subcategory of dialogue-minded Diasporan Armenians who want to put the 'genocide issue' aside, not to 'avoid economiccollapse' (107) or other punishment, but of their own free will; their goal, like Hrant’s, is a dialogical, common-humanity relation with like-minded Turks. This brings us to Deep Mountain’s subtlest contribution to the intel-lectual arsenal of genocide denial: a fuzzy-logical defense of refusing to "recognize" the genocide that simultaneously constitutes a rejection of Ankara’s refusal not to "deny" it. Dry dialectics, you say? But they inspire Temelkuran's one outburst ofrage: an impassioned plea against the bitter injustice of the law of the ex-cluded middle. She is as staunchly opposed to it as she is to the proposed French law against genocide denial, and ultimately for the same reason. That reason is put in the mouth of a Beautiful Armenian, the psychoanalyst Hélène Piralian. When it comes to "denying" or "recognizing" the Armenian genocide, this "exquisite" (160) French-Armenian informs us on Temelku-ran’s behalf, tertium datur (there is a third possibility).     

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"IT IS, OF COURSE, AN INJUSTICE," Piralian is quoted as saying, "to divide a peo-ple into ‘deniers’ and ‘non-deniers.’ There are Turks whose reactions to the Armenian story fall into neither category" (162). It is of course an in-justice for the same reason that it of course happened to us all: because saying so encourages Armenian-Turkish dialogue of the kind that people like Hrant, Hélène, and us are for. What kind of dialogue? "It isn’t about genocide or reparations" (164). It isn’t about territorial concessions, either — perish the thought: "land disputes are always resolved with blood" (217), and "‘Western Armenia’... has been under Ottoman or Turkish con-trol since about 1500 CE" (217n), and, as Hrant once "thundered," "moved to tears": "‘Yes, we have our eyes on this land. But not to take it away — just to be buried deep within it!’" (223). About neither genocide nor repa-rations nor (for Armenians this side of the grave) land, the dialogue with conciliatory Turks like Temelkuran, to which any Armenian can gain admis-sion by accepting the legitimacy of the non-denialist/non-non-denialist ap-proach to "whatever happened," is about "wounds and healing" (164). Temelkuran would appear to concede, most of the time, that the wounds to be healed are mostly the Armenians’. From this it follows that the dia-logue is of a special sort, so that it might be better "if we replaced ‘dia-logue’ with a different word: listen. Listen in silence until they’ve said all they need to say" (235). This will "alleviate the burden of these conflicting versions of a shared past.... That’s what they need" (208).

      "We," however, know that most of "them" do not know that "that’s what they need." Our fantasy therefore threatens to founder on the fact that the real supports of our imaginary relation are, on our own witness, mainly sectarian shouters, resistant to therapeutic dialogue with such as us. Deep Mountain proposes the classic humanist solution to this problem. It runs: 1) the basis on which we can "share [their] stories" is our "common humanity" (199); 2) de-Middle-Easternized Brownians and Smithians aside, even Armenian hardliners have a share in it; ergo 3) "people like us" can experience fleeting moments of communion even with hardliners. We may thus reasonably hope that they, too, will one day become willing partners in the all-embracing dialogue of reconciliation that will efface the Arme-nian-Armenian and, simultaneously, Armenian-Turkish divides. Meanwhile, it isn’t our fault if they haven’t come round.

      The crucial corollary runs: Just as, in much of the world, our Common Humanity is Northern European, so in Eastern Turkey — Anatolia — our Common Humanity is Anatolian. With that, we have arrived at the fantasy that sustains the fantasy of therapeutic reconciliation, the one on which Deep Mountain ultimately rests.

      Temelkuran did not invent it. Anatolianism is currently in vogue on one Turkish leftish fringe. In its innocuous adolescent Armenophile variants, it has its votaries swooning over Anatolian-Armenian folk rock, sobbing over

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Fethiye Çetin’s 2004 best-seller about her aged Anatolian-Turkish grand-mother’s confession that she had been an Anatolian-Armenian as a girl (My Grandmother, Verso, 2008) and, in advanced cases, scouring the fam-ily tree in quest of that (latterly) badge of Bohemian-Stamboliot distinc-tion, an Armenian grandmother of one’s own. In its deadly Deep Mountain strain, it is an elaboration of the conciliatory humanist’s first article of faith: we can come to terms with them because they are (almost) like us.

      "Us," to be sure, is us Anatolians, not us Turks. Anatolia, however, has been under Ottoman or Turkish rule since about 1500 CE. How, then, do even Armenian hardliners signal that they have not ceased to be Anato-lians and are therefore capable of one day crossing the Armenian-Turkish divide? They do so "as though sending out a signal flare of some kind." In the middle of "unemotional discussion[s] of dry matters," "all of a sudden, unaware perhaps of what they’re doing," they "recollect the ‘old brother-hood’ and launch into Turkish." This "happens to them all the time" (233). They continually and irrepressibly burst into Turkish song, or recite Turkish poetry, or pepper their conversation with phrases displaying an intimate, affectionate knowledge of things Turkish. Even when they don’t know that universalizing tongue, they smile at Temelkuran "in the language of Anato-lia [Turkish]" (166). They sooner or later drop their affected European or American manner to become more warm and sincere, that is, more Turk-ish (as is indicated by the fact that these striking shifts to the genuinely human plane are "even more striking" in the case of those who "have once lived in Turkey" [125]). And they dream of a mythical place called "West-ern Armenia" that Temelkuran plainly takes to be Turkey, because, trou-bled by their obsessive invocations of the former, she keeps asking them if they have ever visited the latter, and is repeatedly astounded to discover that many have not. For her, the conclusion is obvious: "the Diaspora is in love with the same country they fear" (163) — Turkey. Or, rather, Anatolia, and therefore also Turkey.

      These imaginary relations with our imaginary relations form Deep Mountain’s deepest ground. They attest that what happened happened to us all because it happened to the fraternal union we once formed, restora-tion of which is the object of the fantasy of reconciliation between Diaspo-ran Anatolians and the stay-at-homes. Better: Deep Mountain lets the Ana-tolian shouters themselves show, like signal flares, that that brotherly union persists in and through the Anatolian-Anatolian divide. "Something shameful happened that summer" of 1915. Shameful, indeed: Anatolian raised his hand against fellow Anatolian. (The Turkish Foreign Ministry calls this "civil strife.") "Who was guilty, who was stronger — it’s been talked over for ninety years." Yet, paradoxically, "we’re still not talking." About what? About the whole family’s "pain." "Would it not be better to talk about that," and "better to go slow"? After all, it’s only been ninety years. Moreover — or on the other hand — "our enemies" [that is, the foreign

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foes of us Anatolians] are profiting from our silly little spat about what to call our fraternal quarrel (99). As Hrant once thundered, these meddlers are passing laws on "genocide" and "genocide denial" in order "to obstruct dialogue between our people" (if you’re wondering whether the printer dropped an "s," you haven’t understood a thing). "If the label we attach to our pain makes it impossible to discuss that pain" (100), should we not, as patriotic Anatolians, forget about "mere labels," remember that we are "a people bound together by tales of Anatolia," and get on to the real, the only serious business to hand: telling and listening to those stories? It is a matter of some urgency: "our people have scattered, to Armenia, France, America, and who knows how many other places [our Anatolian people have scattered to Armenia?] — members of a Diaspora even in their own countries" (192).

      It was necessary to reproduce this much of Temelkuran’s vision in or-der to make that last sentence comprehensible. Many a reader will still not have understood it. Those who have will also have understood that it is, at the discursive level — her manifestly good, internationalist intentions not-withstanding, there is unfortunately no avoiding the word — genocidal. One hopes the movement she belongs to will notice the fact, and point that out, not last to her.

 As for Verso — it is perhaps time to send it a signal flare of some kind.

http://www.newpol.org/node/413

U.K., Turkey Work Toward Military Pact  WSJBy ALISTAIR MACDONALD  LONDON—The U.K. and Turkey are negotiating a military pact that would see the two European powers take part in joint exercises and share expertise, a person familiar with the matter said. The agreement underscores how the U.K., Europe's most active military, is eager to work more closely with allied militaries amid budget cuts. In October, the British government announced cuts to the military budget of 7.5% over the next four years. An accompanying Security and Defense Strategy Review placed great emphasis on alliances and partnerships to "enhance capability." Britain hopes to have completed its memorandum of understanding with

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Turkey by July, this person said. Much of the deal will hinge on joint exercises. For instance, the U.K. could train helicopter pilots in Turkey, whose hot and mountainous terrain replicates Afghanistan. Further down the line, the two countries are looking at cooperating on equipment programs.  One "possibility" is that the Turks would help build Britain's Type 26 Frigate, a type of naval ship due to enter service in the early 2020s. Britain also wants to offer more places to train Turkish officers at its Royal College of Defence Studies and the Turks will invite British personnel to their training courses. A spokesman for the Turkish defense ministry couldn't be reached for comment Sunday. Turkey has one of the largest militaries in the world, with around 517,100 people across all its, mainly conscript-based, armed services, according to Jane's International Defense Review. The U.K. currently has around 178,370, ahead of expected cuts of around 17,000 jobs. Britain has already signed a more far reaching agreement with France to form a joint expeditionary force and cooperate on developing new military technology. The country is also talking to Northern European countries, such as Norway and the Baltic states, about closer military ties. The person familiar with the matter said such deals show how the U.K. can cooperate with European armies without going through a supranational body like the European Union. The deal also highlights a desire by the U.K. to court Turkey. Senior Conservative party officials such as Defense Secretary Liam Fox and Foreign Secretary William Hague have long championed the country's ambition to enter the European Union.  Mr. Fox said he believes that Europe risks alienating a friendly secular Muslim country that is a key ally in Middle Eastern politics. Write to Alistair MacDonald at [email protected] http://online.wsj.com/article/SB10001424052748704657104576142374229513638.html?mod=WSJ_topics_obama

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Turkish Lessons, if Any, for EgyptPosted by Alan Wirzbicki February 13, 2011 11:30 AM

By Joshua W. Walker

With the overthrow of Egyptian president Hosni Mubarak on Friday after thirty years in power, it appears increasingly likely that the long-outlawed Muslim Brotherhood will gain political clout in whatever new government emerges in Cairo.

The Brotherhood, suppressed under Mubarak, advocates an “Islamist” agenda, which has alarmed some American analysts worried about the possibility of Egypt turning into a new Iran. But others have argued that the danger posed by the Brotherhood is exaggerated and point to Turkey, where a conservative Muslim party has been in power since 2002, as proof that an Islamic religious movement can coexist with democracy in the Mid-dle East.

Indeed, Turkey has been cited by many as a model for the whole Arab world as it seeks to cope with the demands of greater democratization, economic prosperity, and political representation.

But comparisons to Turkey should be approached with caution. Despite their superficial similarities, the Muslim Brotherhood and Turkey’s Justice and Development Party (AKP) have little in common, Egypt and Turkey rep-resent different political traditions, and the shape of any possible govern-ment in Cairo is unlikely to look much like that in Ankara. The Muslim Brotherhood doesn’t look to Turkey for inspiration — and neither should secularists worried about how to contain them.

The first lesson to internalize is that the AKP, despite rhetoric that to some Western ears may sound similar to the Brotherhood’s, is a far cry from more hard-line groups in the region. The Turkish political vocabulary simply does not provide for such concepts as sharia to advance an "Islamist" po - litical agenda, as promoted by groups such as the Brotherhood.

Turkey’s geo-political traditions also offer checks on extremism that differ from Egypt’s. As the former imperial head of the Middle East, Turkey inher-ited a legacy of strong institutions personified by the highly visible role of the military. Turkey is also a member of NATO, and has had a privileged geo-strategic value to the West that provides a moderating influence.

Turkey, unlike Egypt, also has accommodated Islamist groups for decades, which has produced a tradition of Islamic parties playing by the rules that simply does not exist in Egypt. Turkey has experienced four military coups,

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but since the 1950s has been a multi-party democracy where the military chose to exert its power behind the scenes and allow more conservative Muslim parties to compete as long as civilian politicians abided by the con-stitutions the military wrote. Attempts to discredit and ban political parties that advocate an explicitly Islamist agenda has kept the AKP committed to Turkey’s secular rules of the political game, and is largely why they have been so successful. The AKP have won every election since its emergence in 2002 as a religious conservative party, whereas the Brotherhood has never played in or by the rules in Egypt — in part because Egyptian au-thorities moved so aggressively against Islamist parties, leaving them no place in the system.

Because it must compete, the AKP also speaks to Turks across a much wider range of issues. Today the AKP speaks for a large portion of the Turk-ish voters who want to see changes made in the approach and character of both their Republic and its international relations toward the West and Israel. With a majority of the Turkish parliament and municipal administra-tions controlled by the AKP since 2002, the very structure of the secular Turkish Republic is beginning to change. Not through a radical revolution, but rather through an incremental and technical process mandated by the Turkish constitution, something the Brotherhood has never been a part of in Egypt. The AKP draws its strength from its pragmatism not its ideology, a lesson that is often overlooked in the contentious debates about Turkey’s “turn to the East.”

With the fastest growing and largest economy in the Middle East, Turkey is uniquely placed to play a decisive role in providing incentives for the newly transformed governments and movements of the region. As a long-time ally of the West and new partner of the Middle East, Turkey has been seeking the role of mediator in every available arena including Egypt, Lebanon, and Tunisia. The AKP has been hosting delegations from Hamas, Hezbollah, and the Muslim Brotherhood since its arrival to power in Ankara and has boasted of its moderating effect. This is something Egypt is nowhere close to doing and on which the Muslim Brotherhood has shown little interest given their dogmatic ideological stance.

At the end of the day, the AKP is a uniquely Turkish phenomenon unlikely to be repeated. Turkey did not transform itself from a defeated post-Ot-toman state led by Ataturk's military to a flourishing market-democracy overnight — it has been almost a century in the making. Before pundits turn Turkey into a role model for the post-Mubarak Egypt, we should have a better understanding of the very different contexts in which they have arisen.

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Joshua W. Walker is a post-doctoral fellow at the Crown Center at Brandeis University and a research fellow at the Belfer Center at Harvard's Kennedy School of Government.

Globe file photo: Supporters of Turkey's Justice and Developpment Party (AKP) waved national and Palestinian flags at a 2009 rally.

http://www.boston.com/bostonglobe/editorial_opinion/blogs/the_angle/2011/02/turkish_lessons.html

TURKISH CYPRIOTS SLAM BACK AT NEO-SULTAN ERDOGAN

Simon Aynedjian for Gibrahayer e-magazine - Turkish Prime Minister Racip Tayyip Erdogan showed his neo-Ottoman persona once again, this time towards angry Turkish Cypriots, who had gathered in tens of thousands last week protesting against the Ankara-inspired economic package for the north, aimed at imposing economic measures which have resulted in rising prices of basic goods, termination of the cost of living allowance system which compensated workers for price increase, taxation of pensions and businesses closing down. Erdogan felt Turkish Cypriots waving flags of the Republic of Cyprus had insulted Turkey (we wonder if the Penal Code 301 is applicable in occupied Cyprus) and that the occupied regime had shown leniency towards protesters who waved placards demanding the Turkish army to leave. A placard read “Ayshe your holidays are over, go home” (Ayshe being the GIBRAHAYER e-magazinemilitary parola of the Turkish invasion to Cyprus). Other banners carried by demonstrators read "Ankara, take your hands off us", "Ankara, we do not want your money, your package and your servants" and "This motherland is ours, we will run it". Erdogan blew his top and urged Turkish Cypriot leader Dervis Eroglu to prosecute protestors holding banners and flags and went on to say that Turkey had shed blood for northern Cyprus and had strategic interests on the island. “They are telling Turkey to get out and leave. Who do you think you are? I have martyrs, I have war veterans, and we spilled our blood there. We are there strategically... Turkish Cypriots have no right to hold such a demonstration.” Responding to the accusation, leader of the left-wing New Cyprus Party (YKP) Murat Kanatli issued a press release saying, “If efforts by Cypriots to reunite their common homeland are viewed as a crime, then this gives us

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a clear indication of his nationalist http://4.bp.blogspot.com/_nmI8-aXoP9U/TQuudlPkrRI/AAAAAAAAAaQ/bC7MuW6r6J8/s400/EL_congress1-cropped.jpgcharacter.” The party also renewed its call for Ankara to “remove your hand from our collars”, thereby repeating one of the slogans deemed insulting by Erdogan. Having made it clear – this time to Turkish Cypriots as well – that mamma Turkey was not in Cyprus for their protection or their interests, but rather for her own strategic and geopolitical interests, the next wave of Turkish Cypriot demonstrations – to be organised very soon - are expected to put to a new test the relationship between “master” and “servant”. Last week, Turkish Cypriot newspapers reported that the authorities in the enclave had prayed for rain so as to keep people in their homes and away from the demonstration. The weather was mostly cloudy during the day of the demonstration, but rain came only late in the afternoon.

http://www.gibrahayer.com/

Some facts on the origins of Mustafa Kemal Ataturk

By Times.am at 13 February, 2011, 11:46 pm

By Ara PapyanHead of the Modus Vivendi Centre

Information on Mustafa Kemal as a donmeh have always existed. Early publications about Kemal always make mention of it. For example, the very first serious work on the First World War – the landmark work History of the War by the renowned British daily The Times, published in 22 parts during 1915-1922 – did not circumvent that fact. It states in particular: “Mustafa Kemal, reported by some to be of Salonika Jewish descent, only joined the Nationalist movement openly in June, 1919”. Another well-known Western publication, the American Literary Digest, describes Mustafa Kemal in 1922 as “[a] Spanish Jew by ancestry, an orthodox Moslem by birth and breeding”.

The aforementioned do not reveal anything essentially new, but they merely give an indication of the numerous such statements made in the press at the time on Mustafa Kemal’s dönmeh origins. Let us add one or two more.

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The Associated Press news agency, citing the Grand Vizier of Turkey, mentions in an item of the 3rd of July, 1920: “Mustafa Kemal, (the Turkish nationalist leader) whom the great vizier presents as a Jew, was born a Turk and his parents were from Saloniki and were Deonmes, that is converts, as were the parents of Talat and Djavid”.

One more informed source – a high-ranking Ottoman officer (pasha), and later author Achmed Abdullah, and also well-known businessman Leo Anavi (both Turkish spies in the British army, having met with Kemal on numerous occasions and very strong supporters of his) write that Kemal had Spanish-Jewish ancestry and his origins, as they say, was “not even of Osmanli blood”. This fact was so widespread in the 1920s that no-one thought of questioning it. It is not without reason that one of the greatest historians of the twentieth century, Arnold Toynbee, likewise believed Mustafa Kemal to have dönmeh origins. The donmeh roots of Mustafa Kemal are also to be found in the works of such an informed figure when it comes to crypto-Jews as Joachim Prinze (1902-1988), who was president of the American Jewish Congress from 1958 to 1966. He writes: “Among the leaders of the revolution which resulted in a more modern government in Turkey were Djavid Bey and Mustafa Kemal. Both were ardent doenmehs.

Djavid Bey became minister of finance; Mustafa Kemal became the leader of the new regime and had adopted the name of Ataturk. His opponents tried to use his doenmeh background to unseat him, but without success. Too many of the Young Turks in the newly formed revolutionary Cabinet prayed to Allah, but had as their real prophet Shabtai Zvi, the Messiah of Smyrna”.

That Mustafa Kemal was of Jewish descent was a widespread belief among the people of Turkey as well. Jews of Salonika (Thessaloniki) always held to the opinion that Mustafa Kemal was a dönmeh. The Jews think so to this day. An entry on Mustafa Kemal can be found on the Jewish Virtual Library online, a website which lists information on celebrated Jewish figures or those of Jewish background.

The Turkish public had and continues to have this same opinion. An interesting report from 1933 of the US Embassy in Ankara has been preserved. A survey concluded that a majority of those asked believed that the cause of the natural disasters punishing the country had been its leader’s Jewish roots. One in particular said, “It is that Jew (meaning the President) who is pushing us into the abyss”. It is evident that such talk went so far in Turkey that the authorities passed a “Law on Crimes Committed Against Atatürk” (#5816, 31 July, 1951) to punish as a crime any public insult or dishonour on the memory of Ataturk.

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According to the law, such a “crime” would be punishable by one to three years imprisonment, up to five years in some cases. Let us recall that such racist attitudes prevail in Turkey to this day; Armenians and Jews are considered to be second-class beings. People are even punished in that country for calling anyone an Armenian or a Jew, as that is considered to be an insult.

It can be concluded from the above that it has always been well-known that the Father of the Turks – Atatürk – was not a Turk, even though such information has always been glossed over. Now let us see what basis there is in considering Mustafa Kemal to be a dönmeh. First the arguments, that is, indirect facts, which indicate the probability of Mustafa Kemal’s dönmeh background.

Scholars have firstly pointed out the fact that Mustafa was born and raised in a city, Salonika, the majority of the population of which was Jewish in the mid-nineteenth century. Actually, Salonika was the only city in the world at the time (until Tel-Aviv was founded in 1909) with a majority Jewish population. If we add to the city’s Jews the donmeh population, who were traditionally counted among the Muslims, then the Jews and converted Jews (the dönmeh) would make up an absolute majority of the population. This is why Salonika was called the Jerusalem of the Balkans then.

The British Ambassador in Constantinople, Sir Gerard Lowther (1858-1916), shares the information in his communiqué to the Foreign Office of the 29th of May, 1910, that Salonika has a “population of about 140,000, of whom 80,000 are Jews, and 20,000 of the sect of Sabatai Levi or Crypto-Jews, who externally profess Islam”. Greeks, Bulgarians, and Vlachs (Romanians) were also prominent communities in the city. There were at least 13,000 Christian. There were very few Armenians, only about 45 individuals. That is, in the time when Mustafa was born, only one out of seven of the inhabitants of Salonika was Muslim (and not just Turkish), while the Jews or the dönmeh comprised three-fourths of the population. The Turks, as a Turkish politician who lived in Salonika at the time said, were not many, simply “more than a few”.

It is also very significant to note that Mustafa’s family lived in a non-Muslim district of Salonika: “Mustafa Kemal lived [during his childhood in Salonika] in a quarter in which [non-Muslim] minorities lived”.

Considering the community-based millet system of the Ottoman Empire, where each member of a community would live alongside his co-religionists and fellow community members, then this fact certainly becomes very important indeed.

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The next fact to which we shall turn also has to do with the Ottoman community system. Each community of the Empire had its own schools and other educational establishments, maintained by the community’s means. The sole exception was the dominant Turkish element, for which there were state-sponsored schools. It is a well-known fact that Mustafa was first briefly sent to the Turkish Hafiz Mehmet school, and then to the Shemsi Effendi (or Chemsi Effendi) school.

The Shemsi Effendi (the real name being “Shimon Zwi”) school was one of the schools of Salonika’s dönmeh community. In Ottoman society, the schools were established not just according to community, but also to sub-communal divisions. As the dönmehs of Salonika were divided into three groups – Yakubi, Karakash, Kapanchi – according to the question of who would succeed Sabata, each had its own school: the Fryz-i Ati for the Yakubi, the Feyziye for the Karakash (established in 1883-84), and the Yadigar-i Terakki for the Kapanchi (established in 1879). As we know for sure that Mustafa Kemal attended the Feyziye school, about which he himself spoke in a 1922 interview, then we can likely surmise that he was a Karakash dönmeh. Also, Mehmed Djavid Bey (Mehmet Cavit Bey) was a Karakash as well; he was the principal of the Feyziye school until he became the Finance Minister of the Ottoman Empire in 1908.

It is very unlikely that Mustafa (later Kemal, and then, Ataturk) would have attended a donmeh school as a Turk. Ottoman society, as has already been mentioned, was structured on its communities and the distinctions among them were strictly maintained. Thus, the families of each community would send their children to their community’s schools alone.

For example, although among the hundreds of Armenian schools of the Ottoman Empire there must have been at least a few of high renown, we do not have an example of even a single child of a Turkish family to have attended any one. As some would try to demonstrate nowadays, even if we admit to how progressive Mustafa’s father Ali Riza may have been, wishing for a European education for his child – an assumption for which we have no basis – then consider that Salonika had more prominent French and Italian schools at the time.

It must be emphasised at the same time that the donmeh community was very self-contained. Aliens could not be a part of that community. The code of conduct of the donmeh demanded that they not have any relations with other Muslims. That is, if Mustafa were not donmeh, then his attendance of a donmeh school would have been unacceptable both for orthodox Muslims as well as for donmehs.

It must also be borne in mind that the schools of the Ottoman Empire did not have a single curriculum and that the children would not just receive a

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regular education in their community schools, but also be taught national or religious subjects. It is important to note that in the Ottoman Empire, as with elsewhere at the time, there were no secular schools as we would call them today. All schools, no matter how progressive they may have been, would include elements of religious education.

The classes would begin, for the most part, with the chief prayers of the given religion or denomination. As the best scholars of the issue have stated, “The Semsi Efendi school continued to teach and practice Donme religious rituals”. The school simultaneously aimed at establishing relations among the dönmeh: “Unlike other Muslims, the Donme maintained a belief that Shabtai Tzvi was the messiah, practiced kabalistic rituals, and recited prayers in Ladino, the language of Ottoman Jewry”.

Mustafa Kemal’s belief in kabbalistic signs, in the power of the occult, was maintained throughout his life. According to one account, a green square cloth was to be found on his desk, with esoteric markings. The same account indicates that Kemal, an infidel from the Islamic point of view, believed in the virtue of those signs. Ultimately, men believe in the things which they have been taught to believe since their childhood.

Accordingly, we may note that Mustafa Kemal received not just a general education at the Shemsi Effendi school, but also received religious upbringing. The education ran so deep that even decades later he would still recall the prayers he had learnt.

It is not without reason that the tombstone of Shemsi Effendi himself is marked as “Muallim Semsi Ef.[fendi] Ataturkun hocasi”, that is, “the teacher of Ataturk”. What is noteworthy as well is that Shemsi Effendi (Shimon Zwi) is being referred to not just as Ataturk’s “muallim”, teacher, but his “hoca”, mentor or preceptor, a religious guide.

Doubtless all of the aforementioned are serious arguments in favour of Mustafa Kemal being a donmeh. Now let us see if there are records of direct facts supporting the claim. Strange as though it may seem, some do indeed exist.

Among such accounts, the most important is, of course, that of the memoirs of Itamar Ben-Avi, who described a meeting with Mustafa Kemal in 1911 in the Hotel Kamenitz, as the latter was en route to Libya to take part in the Italo-Turkish War. Itamar Ben-Avi (1882-1943) was the son of the Father of Modern Hebrew, Eliezer Ben-Yehuda, being the first child to in modern times to speak Hebrew. He cites the following from what Mustafa Kemal said: “ ‘… At home I have a very old Tenakh printed in Venice, and if I remember correctly my father sent me to a Karaiti teacher who thought me to read it: a few words have remained with me, like …’. At that point

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he paused for a moment and his eyes [looked as if he was] searching the air.

Then, just as suddenly, he remembered: ‘Shma’a Israel, Adonai Eloheinu, Adonai Echad!’ ‘That’s our greatest prayer, Captain Sir.’ ‘And also my secret prayer, Cher Monsieur,’ he answered and poured us both another drink”.

Some, with political implications in mind, have doubted the veracity of this account. As a main argument, they say that Captain Mustafa Kemal travelled by sea from Istanbul to Alexandria in Egypt to take part in the Italo-Turkish War (18 December, 1911 – to 24 October, 1912), and so could not have been in Jerusalem at the time. This is a distortion of the facts, if not an outright falsification. The facts undeniably state that Mustafa Kemal took a land route to Libya, passing through Syria and Palestine.

The following statement comes from the British spy Harold Armstrong, who was well aware of issues pertaining to the Middle East at the time: “Except by the long route through Syria and Egypt, Turkey was cut off from North Africa. The Italians had control of the sea and had closed the Dardanelles. […] With two friends Mustafa Kemal took the land route. They traveled across Asia Minor and down by Syria and Palestine, using the railway where it existed, but doing the rest on horseback or with carriage”.

It is completely unreasonable to believe that Itamar Ben-Avi would have made up such a story in his memoirs, especially as the motivation for it would be unclear. Ben-Avi did not even know in writing his memoirs whether or not they would even be published. He died in 1943 and his memoirs were not published until 1961; the aforementioned section remained unnoticed for a very long time.

Mustafa Kemal himself once gave a very interesting answer to an almost direct question from one of his close friends, Nuri Conker, about his roots. Kemal replied, “For me as well as some people want to say that I’m a Jew – because I was born in Salonica. But it must not be forgotten that Napoleon was an Italian from Corsica, yet he died a Frenchman and has passed into history as such”.

It is with confidence that one may say that, apart from his origins, Mustafa Kemal lived and died as a Turk, a real Turk. In the Armenian sense of the word – a Turk. In that case, a question may arise: what difference does it make where Mustafa Kemal’s roots lay? For me, none whatsoever. However, as it is an important point for racist Turkish society, therefore it is for them that all of these facts have been put forth on display. Enjoy.

/Times.am/

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http://times.am/2011/02/13/some-facts-on-the-origins-of-mustafa-kemal-ataturk/

RASSEMBLEMENTSEXPOSITIONS-CONCERTS-SPECTACLES-PARUTIONS

Agenda - Votez pour le court métrage de Levon Mina-sianAgenda - Votez pour le court métrage de Levon Minasian - Agen-

da Collectif VAN - www.collectifvan.org

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A voir "Le Piano" court-métrage de Levon Minasian participe à un concours organisé par le journal "Le Monde" et "France Télévision" vous pouvez cli-quer sur le lien ci-dessous pour voir le court-métrage dans sa totalité et voter pour lui.

Désignez votre court-métrage de l'année

http://www.lemonde.fr/cinema/visuel/2011/01/13/elisez-votre-court-me-trage-favori_1465240_3476.html

http://www.diasporamag.com/magazine/0454b29d5f0ebbb21/lepianodele-vonminasian2987/index.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=51315

Agenda - Du Jeudi 21 octobre au dimanche 27 février 2011: Exposition au CPAAgenda - Du Jeudi 21 octobre au dimanche 27 février 2011: Expo-sition au Centre du patrimoine arménien - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Du Jeudi 21 octobre au dimanche 27 février 2011 du mardi au dimanche de 14h00 à 17h30, fermés les jours fériés et du 25 décembre au 6 janvier inclus

CENTRE DU PATRIMOINE ARMÉNIEN

Exposition bande dessinée et histoire : "Surtout n'en oubliez au-

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cun ! Regards dessinés sur les génocides".

Depuis la fin des années 1970, cases et bulles ont dépassé le simple diver-tissement et se sont engagées sur de nouvelles voies. Depuis 1979 avec la publication de "L'Île aux chiens", probablement la première bande dessi-née francophone à prendre un génocide pour sujet central, tandis qu'aux Etats-Unis, Art Spiegelman travaille sur "Maus", les souvenirs authentiques de son père rescapé de la Shoah, cet art apparaît comme un nouveau moyen de rendre compte de notre Histoire, en touchant toutes les généra-tions et en abordant tous les génocides.

L'exposition rend témoignage par des planches originales ou des extraits d'albums, croisés avec des images d'archives, de films ou de livres. (Expo-sition itinérante à partir de mars 2011). Rens. : 04 75 80 13 00 http://www.patrimoinearmenien.org

CPA, 14 rue Louis Gallet, 26000 Valence

http://www.armenoscope.com/agenda/rech.asp?type_info=ponctuelle

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=49790

Agenda - L’agenda culturel du Mémorial de la ShoahAgenda - L’agenda culturel du Mémorial de la Shoah - Agenda Col-lectif VAN - www.collectifvan.org

mercredi 16 février 2011, de 15 h à 17 h 30

L’enfant aux deux noms

À travers le témoignage d’un enfant caché, le jeune public découvre les différentes étapes de l’exclusion des Juifs en France sous l’Occupation...

mercredi 23 février 2011, de 15 h à 17 h 30

Aide-mémoire

Que retient-on du passé ? Par un jeu de montage et démontage, les en-fants découvrent les peintures et installations de ces artistes, puis sont amenés à proposer leur propre interprétation du passé.

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=51573

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Agenda - Mémorial de Compiègne : "Témoigner de ces vies"Agenda - Mémorial de Compiègne : "Témoigner de ces vies" -

Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Exposition de Fran-cine Mayran au Mémorial de l'internement et de la déportation - Camp de Royallieu à Compiègne du 12 février au 1er mai 2011. « Un travail de mémoire » à travers 75 peintures à l'huile et des cé-ramiques, pour transmettre une réflexion sur les traces indélé-biles de la Shoah, du génocide tsigane ou samudaripen et par là-même de tous les génocides.

Témoigner de ces vies

Au Mémorial de l'internement et de la déportation - Camp de Royallieu à Compiègne

Exposition de Francine MAYRAN du 12 février au 1 mai 2011

Des peintures au service de la mémoire

Des peintures écho de toutes les mémoires, tant de ceux qui ont disparus que de ceux qui en sont revenus

Francine Mayran, psychiatre et peintre sculpteur, est née à Strasbourg en 1958.

« Un travail de mémoire » à travers 75 peintures à l'huile et des céra-miques, pour transmettre une réflexion sur les traces indélébiles de la Shoah, du génocide tsigane ou samudaripen et par là-même de tous les génocides. Des peintures au service de la mémoire, pour transmettre la mémoire de ceux qui ont disparu et de ceux qui sont revenus.

Des peintures pour porter la mémoire, Non pas pour transmettre de la haine, Mais pour servir de vigie et trouver l’espoir.

Le dossier presse: http://fmayran.com/uploads/DOSSIERPRESSE-PEINDRE-LA-MEMOIRE.pdf

Le parcours de mémoire continuera ensuite vers la Belgique avec l'exposition "témoins passif, témoins coupables?" reliant plusieurs lieux dont le Fort de Breendonk et la gare de Bootmeerbeek.

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D’autres projets se mettent en place, pour tracer de lieu en lieu un chemin de mémoire partagée, avec entre autre le Luxembourg ( gare de Hollerich), deux expositions avec les tsiganes sur Stras-bourg et Nancy et un projet avec le Conseil DE l'Europe, sur la transmission de la mémoire.

Pour ceux qui veulent le revoir, voici le film réalisé autour de l'ex-position au Struthof http://youtu.be/SEUYxFDZ8eE

Au travers du parcours européen de l’exposition, Francine MAY-RAN voudrait sensibiliser au danger de l’intolérance, de la soumis-sion passive à une idéologie. Elle espère pousser la jeunesse à rester en éveil face aux prémisses d’autres génocides, renforcer les solidarités, refuser la haine et reconnaitre la valeur humaine de chaque individu.

Informations pratiques

Adresse

2 bis, avenue des Martyrs de la Liberté 60200 Compiègne

Renseignements

Téléphone : 03 44 96 37 00 Fax : 03 44 96 37 09

Ouverture

Tous les jours de 10h à 18h, sauf le mardi.

Tarifs

Plein tarif : 3 euros

Demi tarif : 1,5 euros pour - les jeunes de 7 à 18 ans - les groupes de plus de 10 personnes (sur réservation) - les étudiants - les militaires en activité - les détenteurs de passeports culturels - les demandeurs d'emploi

Gratuité pour : - les anciens combattants et victimes de guerre, anciens internés, dépor-

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tés - les enfants jusqu'à 6 ans - les groupes scolaires de l'Agglomération de la Région de Compiègne (ARC) - les Centres aérés de la ville de Compiègne

Et à l'occasion de: - la journée nationale du souvenir de la déportation (dernier dimanche d'avril) - Les journées nationales Tourisme et Handicap - la Nuit des Musées - Les Journées Européennes du Patrimoine

Accès :

Depuis Paris, en train Corail intercités direct depuis la Gare du Nord Durée du voyage: 40 minutes. En voiture (autoroute A1 sortie 9). Depuis Lille, en voiture (Autoroute A1 sortie 10). Nouveau: L'Agglomération de la Région de Compiègne a mis en place un Arrêt "Mémorial" sur la ligne 1 du TIC (Transports Inter Communaux), qui relie la gare de Compiègne à l'hôpital.

http://www.memorial-compiegne.fr/index.html

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=51125

Agenda - Exposition-Conférence : Les étrangers dans la résistanceAgenda - Exposition-Conférence : Les étrangers dans la résis-

tance - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - La Jeunesse Arménienne de France organise une exposition-conférence mer-credi 23 février à 20h00 au Centre Culturel de la JAF, en collabora-tion avec l'association ARAM : Les étrangers dans la résistance.

L'exposition sera accompagnée d'une conférence du Professeur Jean-Marie Guillon, spécialiste des mouvements de résistance dans notre région.

Mercredi 23 février à 20h00 au Centre Culturel Varoujan Bozadjian

47 Avenue de Toulon, 13006 Marseille

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Dans le cadre des commémorations du groupe Manouchian, et en collabo-ration avec l’Association pour la Recherche et l’Archivage de la Mémoire arménienne, la JAF Marseille vous propose une exposition sur les héros immigrés et engagés dans la Résistance.

Une soirée exceptionnelle qui présente les fondements du mouvement JAF et de l’histoire de France. L’exposition sera accompagnée d’une confé-rence du Professeur Jean-Marie Guillon, spécialiste de l’histoire contemporaine et des mouvements de résistance dans notre région. Tout l’enjeu de cette conférence est de montrer qu’au-delà des héros les plus connus de la résistance, il existe aussi d’autres personnes, notam-ment dans notre région, qui se sont également battus pour défendre des droits élémentaires. La JAF Marseille, souhaite ainsi rendre hommage à ceux qui ont permis de garder sur le fronton de nos institutions la devise de notre République : Liberté, Egalité, Fraternité.

Jean-Marie Guillon Professeur d’Histoire, spécialiste de 3 domaines principaux : La France des années quarante La Provence contemporaine XIXe-XXe siècles La construction de la mémoire collective au XXe siècle

Il a notamment écrit de nombreux articles de recherche sur la résistance dans notre région et sur les enjeux de la transmission de cette mémoire collective.

Guillon Jean-Marie, «L’histoire de la Résistance en France. Enjeux et débats », Cahiers d'A.R.E.S, n° 8 "La Résistance et les Justes", Association pour la recherche et l'enseignement de la Shoah, Marseille, 2010, p. 22-43

Guillon Jean-Marie, «Les Hautes-Alpes dans la Résistance du Sud-Est », Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes Alpes, n° année 2009, Société d'Etudes des Hautes Alpes, Gap, 2010, p. 133-146

Guillon Jean-Marie, «Choix de mémoires et politiques du témoignage. Mise en perspective.», La fin des témoins, Lyon-Charbonnières, Conseil régional Rhône-Alpes, 20 janvier 2010

Retrouvez le programme sur :

www.la-jaf.com

Entrée libre

Centre Culturel Varoujan Bozadjian de la Jeunesse Arménienne de France

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47, avenue de Toulon – 13006 Marseille - TEL 04 91 802 820 - FAX 04 91 802 821

Contacts Laetitia Dari – 06 11 68 28 54 – Responsable du Centre Culturel – [email protected] Carine Kaloudjian - 06 62 32 88 50 – Responsable communication – [email protected] Julien Dikran Harounyan – Président JAF Marseille PACA

TÉLÉCHARGER :  Exposition-Conférence : Les étrangers dans la résistance

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=51548

Agenda - Hraïr Hratchian présente 100 et une figures...Agenda - Hraïr Hratchian présente 100 et une figures... - Agenda

Collectif VAN - www.collectifvan.org - Vienne - Jeudi 24 février 2011 - Diaporama et présentation du livre : "Cent et une figures de la culture arménienne" à 20h30, par son auteur : Hraïr Hrat-chian et son éditeur : Ara Krikorian - Maison de la Culture Armé-nienne de Vienne

Diasporamag

MCA de Vienne 9 rue du Cirque 38200 Vienne Entrée libre. Tél. 04-74-53-43-80 de 14h à 19h ou sur : www.mca-vienne.fr http://www.diasporamag.com/agenda/rhonealpes/hrarhratchianpre-sente100etunefigures.html

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=51510

Agenda - 27 février: Trio Dilkash à la Péniche Anako

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Agenda - 27 février: Trio Dilkash à la Péniche Anako - Agenda Col-lectif VAN -www.collectifvan.org - Paris - Péniche Anako - Di-manche 27 février à 16h - Trio Dilkash - Musique traditionnelle d’Arménie et de l’Anatolie avec Aïda Nergararian, kanoun ; Phi-lippe Chahbazian, duduk, flûtes ; Vartan Arslanyan, saz

Diasporamag

Entre Anatolie et Caucase en échange sensible et plein de nostalgie entre trois amis musiciens. Rêve d’un soir, illusion d’un instant, saz, beloul et ka-none se mêlent à la perfection. Tel le vent dans les branches. Entre mélo-dies populaires et improvisations pastorales, un univers onirique, une autre Arménie, celle des bergers et des Achours...

Tarif plein 12 €, réduit 8 €

http://www.japel.org/dilkash_presentation.htm

[email protected] Infos Pratiques La Péniche Anako est amarée à Paris, Bassin de la Vilette Face au 61, quai de la Seine 75019 Paris Métro. Riquet, Stalingrad ou Jaurès.

Accueil-Espace associatif, Réservations Chahik 09 53 14 90 68 / 06 62 11 14 64

http://www.diasporamag.com/agenda/iledefrance/triodilkash6510k888.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=51630

Agenda - 3 Mars: Projection de Film "Le Fils du mar-chand d'olives"Agenda - 3 Mars: Projection de Film "Le Fils du marchand d'olives" - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

UGAB

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Projection de Film Suivi d'un débat

De Mathieu Zeytindjioglu

Jeudi 3 Mars 2011 à 20h30 Projection suivi d'un débat en présence de l'auteur du film d'Yves Ternon et Raymond Kevorkian

au Centre Culturel Alex Manoogian UGAB 118 rue de Courcelles, Paris 17ème

Voir la vidéo:

Le fils du marchand d'olives. Bande-annonce from Mathieu Z on Vimeo.

http://www.vimeo.com/14898595

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=51696

Agenda - 11 mars 2011: Comédie musicale en fran-çais "Sayat Cola"Agenda - 11 mars 2011: Comédie musicale en français "Sayat Cola" - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Marseille - Vendredi 11 mars 2011 à 20h30 - Comédie musicale en français "Sayat Cola" de Serge Eurdékian, mise en scène Hagop Kalfayan - Théâtre de la Penne sur Huveaune - 2 heures de rire, 11 chansons originales, 12 acteurs-chanteurs - Organisée par l'association Doun au théâtre de la Penne sur Huveaune

Diasporamag

Théâtre de la Penne sur Huveaune chemin Noël Robion. 13821 Penne sur Huveaune

Tarif : 20 €, gratuit pour les – 10 ans. Rens. et réservations : 06-09-87-45-25.

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http://www.diasporamag.com/agenda/pacacorse/sayatcola51398.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=50523

Agenda - 19 mars 2011 : Aznavour, une vie de chansons au Grand RexAgenda - 19 mars 2011 : Choeur Spectacle Aznavour - Agenda

Collectif VAN - www.collectifvan.org

“Une vie de chansons” Le Grand Rex 1, Boulevard Poissonnière - 75002 Paris M° Bonne Nouvelle

www.choeurdefranceparis.org

Ne pas jeter sur la voie publique. Vous avez manqué le spectacle du Zénith à Paris…

Deux dates supplémentaires sont programmées en mars 2011, dans un autre lieu exceptionnel en plein “choeur” de la capitale : Le Grand Rex.

Le Choeur de France Paris, accompagné de 7 musiciens, rendra hommage à Monsieur Charles AZNAVOUR.

Venez nombreux applaudir “les comédiens”, vibrer aux chansons d’amour et de nostalgie, d’aventure et de voyage.

Vous connaissez certainement ces mélodies et nous espérons que vous chanterez avec nous pour faire de ce concert un grand moment d'émotion partagée.

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=51001

Agenda - Exposition: Irène Némirovsky, « Il me semble parfois que je suis étrangère»Exposition: Irène Némirovsky, « Il me semble parfois que je suis étrangère» - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Du 13 octobre 2010 au 8 mars 2011

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Née en 1903, Irène Némirovsky a quinze ans quand les troubles révolution-naires chassent sa famille de Russie. C’est à Paris, à dix-huit ans, qu’elle publie ses premiers contes. En 1929, un roman implacable et controversé, aussitôt porté à l’écran, fait sa renommée : David Golder. Une dizaine de romans suivront, dictés par l’héritage familial, le souvenir d’être russe, l’étrangeté d’être juive, le sentiment d’être française, l’angoisse d’être apatride, puis par l’obligation de faire vivre son foyer malgré les lois de Vi-chy.

L’orgueil de l’artiste, le talent de la satiriste, le rejet des hérédités, le dé-dain de la politique ont pu abuser cette femme dont l’oeuvre est si sou-vent lucide. Réfugiée en 1940 dans un village du Morvan, mère de deux filles, contrainte de publier sous un prête-nom, elle est arrêtée le 13 juillet 1942 par la police, puis déportée à Auschwitz alors qu’elle élaborait la troi-sième partie de Suite française, son roman-fleuve. « Moi, disait-elle, je tra-vaille sur de la lave brûlante… »

Le Mémorial de la Shoah a réalisé cette exposition en partenariat avec le Museum of Jewish Heritage, qui a accueilli en 2008 une première exposi-tion consacrée à Irène Némirovsky, et l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC) qui conserve une grande partie des archives de l’écrivain, dont le manuscrit de Suite française. Elle permet de découvrir de très nombreuses archives originales et d’appréhender l’oeuvre et la personnalité complexe de la romancière.

Commissariat de l’exposition

Olivier Philipponnat, écrivain, coauteur de La Vie d’Irène Némirovsky (éd Grasset/Denoël, 2007).

Coordination de l’exposition : Sophie Nagiscarde, responsable du service des activités culturelles et Ma-rie-Edith Agostini, coordinatrice des expositions temporaires au Mémorial de la Shoah.

Scénographie : Du & Ma Graphisme : Anette Lenz

Entrée libre – niveau 1

visites guidées

Visites guidées gratuites de l’exposition les jeudis 4 novembre, 2 dé-cembre 2010 et 6 janvier 2011 à 19 h 30 sans réservation préalable.

Publication

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Irène Némirovsky, un destin en images Avant-propos d’Olivier Philipponnat, préface d’Olivier Corpet et Jacques Fredj (coéd. Denoël / IMEC, 2010)

Fascinante mise en images d’un destin exceptionnel, cet album compor-tant des textes inédits et plus d’une centaine d’illustrations, retrace la vie d’Irène Némirovsky.

Prix : 25 euros En vente à la librairie du Mémorial de la Shoah ou sur www.memorialdelashoah.orghttp://www.memorialdelashoah.org/http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=48632

SITES GENOCIDE ARMENIEN

Visitez nos liens

http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7

QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN

Rubrique Info Collectif VAN

Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité.

Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines organisations externes.

- le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour.

- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de

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notre part).

- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en Arménie.

Rappel : Vous avez en haut de page, un module Recherche pour retrouver un article. Attention, le champ de saisie ne doit comporter qu'un seul mot. Essayer de cibler en choisissant plutôt des noms propres, pour éviter un trop grand nombre d'occurrences.

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http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1Utilisez au mieux le site du Collectif VAN

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le site du Collectif VAN met à jour quotidiennement des dizaines d'articles. Sachez naviguer dans les rubriques !

Rubrique News Tous les articles de la presse française sont mis en ligne dans la Rubrique News (bandeau clignotant : "Toutes les News : cliquez ici pour accéder à la Revue de Presse". http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=4

Info Collectif VAN Toutes les traductions, résumés, informations propres au Collectif VAN sont en ligne à l'accueil dans la

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Tout sur VAN Mieux connaître le Collectif VAN : rendez vous à la rubrique Tout sur VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=1&page=1

Tout sur VAN : vous y trouverez également les courriers des lecteurs Les courriers des sympathisants du Collectif VAN nous font chaud au coeur et nous confortent dans la certitude que notre approche du combat que nous menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de temps en temps leurs encouragements et dans la mesure du possible, nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en ne gardant que les initiales des sympathisants) :

http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=6137

http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=2203

http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=538

Salle de Presse Tous les articles de la presse française rendant compte des actions réalisées par le Collectif VAN sont en ligne dans la rubrique Salle de presse. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=2&page=1

Communiqués Les Communiqués du Collectif VAN se trouvent dans la rubrique Communiqués. http://collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=9

Actions VAN Tous les articles présentant les actions organisées et réalisées par le Collectif VAN sont mis en ligne dans la rubrique Actions VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=3&page=1

Agenda Les annonces parlant des événements culturels à venir (réunions publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films, expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la rubrique Agenda. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1

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Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6

Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1

MEDIAS

------------------------------------------------------------------------------------------N’oubliez pas qu’en tant que téléspectateurs vous pouvez témoigner de votre satisfaction (et de votre mécontentement lorsque c’est le cas) auprès des media qui traitent l’information.Quelques adresses et tél.:

TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40Internet : www.tf1.fr

France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74Internet : www.france2.frEmail : [email protected]

France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02Internet : www.france3.frEmail : [email protected]@france3.fr

Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

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Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedexTel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00Internet : www.arte-tv.comEmail : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedexTel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10Internet : www.m6.fr

I-Télévision - 6 allée de la Deuxième DB 75015 ParisTel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50Internet : www.lci.frQuelques émissions radiosoù les auditeurs peuvent intervenir

Europe 1 www.europe1.frSemaine de 18h55 à 20h00Michel FieldChaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field “accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un même sujet. Ils se forgent ainsi eux-mêmes leur opinion comme lors d’un travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées. C’est aussi une façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field, il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique sur www.Europe1.fr.Semaine de 10h30 à 12h00Jean-Marc MorandiniCoup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

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RTL www.rtl.frSemaine de 13h00 à 14h00Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la paroleRendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mi-journée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après14H, vous pouvez laisser vos message sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou des deux jours de repos à venir.

France Inter www.radiofrance.frSemaine de 19h20 à 20h00Le téléphone sonneSi vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralitéLe répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre mail : [email protected] et nous donnerons suite !

RMC www.rmcinfo.frBOURDIN & Co Le 1er show radio d'infoDu lundi au vendredi de 6h à 10h.Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir :

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Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

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