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Le Petit Film Le journal officiel du Festival du Film Court en plein air de Grenoble Mercredi 8 juillet 2015 EDITO Avec le lancement du Festival, la Cinémathèque est en ébullition depuis hier ! Entre interviews des réalisateurs, accueil des premiers invités et installation Place St André, les bénévoles et l’équipe ont eu de quoi faire… Mais le Festival ne serait rien sans le public, et vous étiez au rendez-vous pour cette belle soirée ! Amusés, surpris ou touchés, les spectateurs sont pas- sés par bien des états avec la sélection d’hier. Et cela ne fait que commencer...

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"Le Petit Film", le quotidien du Festival du Film Court en Plein Air de Grenoble.

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Page 1: 8 juillet 2015

Le Petit FilmLe journal officiel du

Festival du Film Court en plein air de Grenoble

Mercredi 8 juillet 2015

EDITO

Avec le lancement du Festival, la Cinémathèque est en ébullition depuis hier ! Entre interviews des réalisateurs, accueil des premiers invités et installation Place St André, les bénévoles et l’équipe ont eu de quoi faire… Mais le Festival ne serait rien sans le public, et vous étiez au rendez-vous pour cette belle soirée ! Amusés, surpris ou touchés, les spectateurs sont pas-sés par bien des états avec la sélection d’hier.

Et cela ne fait que commencer...

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Réaliser un documentaire comme celui-ci doit demander une grande préparation...Les repérages ont duré 3-4 mois. J’ai commencé à rencontrer les travail-leurs, j’ai passé du temps dans une équipe. Pendant les vacances d’été, j’ai pris du recul, revu le scénario. Ensuite, j’ai encore passé un mois avec les égoutiers, même en dehors du travail pour mieux les connaître.

Pourquoi avoir choisi cette thématique? Les égouts, c’est un univers qui rebute. Nous n’en parlons jamais...Plus jeune, j’avais fait un petit mémoire sur l’eau et j’avais découvert le mé-tier d’égoutier. Cela m’avait beaucoup marqué. Je voulais donner la parole à ces gens-là, de la visibilité à ce métier. Nous avons une image négative des égouts. On n’en parle jamais alors que les égoutiers font un travail très utile pour la société, pour le bien commun. Ce sont des gens qui travaillent dans des conditions très difficiles, qui ont leur retraite assez tard, qui ont des ma-ladies que les autres travailleurs n’ont

pas... Parce qu’ils sont sous terre, parce qu’on ne les voit pas, c’est comme s’ils n’existaient pas. Alors que s’ils n’étaient pas là, les égouts déborderaient, nous vivrions dans nos propres déjec-tions. J’ai un grand respect pour eux.

Il y a une véritable contradiction entre la poésie des mots de la voix-off et les images...Je ne voulais pas faire un reportage basique. J’avais envie de prendre les égoutiers pour des divinités [les Ch-toniens sont des divinités souterraines dans la mythologie grecque], de les montrer un peu comme des guides.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans l’univers que vous avez découvert ?On ne dirait pas mais c’est vraiment épuisant de rester dans les égouts. Il y a du bruit, celui de l’eau qui résonne en continu (dans des gros égouts comme ceux-ci). C’est vraiment le plus insup-portable, plus que l’odeur. Mais ce qui m’a le plus marqué, ce sont les hommes. Cela a vraiment été une belle rencontre.

Dimitri Hugues

En images

Plongeons dans les entrailles de la ville, à la découverte des égoutiers de Marseille, avec le réalisateur des Chtoniens, docu-mentaire en compétition

Interviews

Séance d’ouverture en présence du Maire de Grenoble, Eric Piolle

Cocktail d’ouverture à la Maison de l’International

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Interviews

Sarah Saidan

Pourquoi avoir choisi le film d’animation pour raconter votre histoire?En Iran, on n’a pas le droit d’aller sur les plages ou dans les piscines réservées aux femmes avec une caméra. J’ai donc pensé que l’animation était la solution idéale car elle m’a donné beaucoup plus de liberté.

Combien de temps avez-vous passé à réa-liser ce court-métrage ?J’ai passé pas mal de temps sur le scé-nario. Il y a eu plusieurs versions, même une sans dialogue ! On a pas-sé six mois au sein de l’agence Ciclic (Agence régionale du Centre pour le livre, l’image et la culture numérique) pour mettre au point la partie anima-tion. Il a fallu encore quelques mois pour la post-production et pour le son.

Vous présentez brièvement la culture iranienne dans le film. Vous abordez no-tamment le thème du mariage forcé. Quel regard portez-vous sur ce pays et ses pra-tiques?Je suis iranienne et je connais un peu la situation des femmes athlètes en Iran. Elles vivent dans des conditions

difficiles, encore plus que certaines femmes occupant d’autres métiers. Peu de personnes se soucient d’elles. Je me suis dit qu’il fallait commencer à par-ler de ce qu’elles pouvaient vivre pour faire changer les choses. Les femmes et les hommes sont nés égaux. Mal-heureusement, ce n’est pas le cas dans nos traditions et nos lois. Bien sûr que nous devons combattre ces fléaux !

Y-a-t’il une part autobiographique dans Beach Flags?Non. Vida, le personnage prin-cipal, est une jeune femme com-pétitive, ce que je suis loin d’être !

Votre court se termine sur un message d’espoir. Est-ce là ce que vous ressentez face à la condition féminine dans les pays musulmans?Je ne crois pas que la fin soit un hap-py ending. Mais il y a de l’espoir pour la relation entre les deux filles et de l’espoir pour l’amitié en général. Ceci pourra peut-être les aider à amé-liorer leur situation petit à petit…

La réalisatrice de films d’animation d’origine iranienne nous présente son court-métrage Beach Flags, film en compétition cette année.

En images

Interview de Basil Khalil, réalisateur d’Ave Maria Préparation du journal...

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Crowdfunding : financer autrement !

Depuis quelques années, les plate-formes de crowdfunding permettent aux personnalités créatives de mener à bien leurs projets. Le principe du « fi-nancement participatif » se révèle assez simple : vous explicitez une idée en pré-cisant le budget requis, les internautes intéressés donnent la somme qu’ils sou-haitent et en échange, vous proposez à ces mécènes des contreparties (appari-tion dans le générique, séance privée, tasse à l’effigie du film...). Une règle s’avère cependant frustrante: 100% de l’argent doit être récolté ou tout se verra rendu ! A vous de choisir la plateforme qui convient : généraliste, comme « Ulule », ou spécialisée, comme « Tous-coprod », réservée uniquement aux projets audiovisuels. Cette dernière ras-semble une véritable communauté de cinéphiles mais touche moins le grand public. Guillaume, la vingtaine, a choisi d’utiliser la première pour produire son premier court-métrage « Touggourt ».

Un peu plus, un peu mieux

Le film relate un épisode de la guerre d’Algérie vécu par un jeune homme. « Au début, on a été un peu naïfs de croire que des gens qui ne nous connaissaient pas, juste en se prome-nant sur Ulule, allaient nous financer. Les seules personnes qui nous ont fi-nancés, nous les connaissions. Ce sont toujours des amis, de la famille ou des proches de la famille », explique Guil-laume. Avec le crowdfunding, il faut mener une véritable campagne afin de rassembler une communauté. Cela de-mande de l’investissement et requiert une certaine maîtrise des outils du Web (en particulier des réseaux sociaux). Mais avant de viser l’univers, rallier son entourage se présente comme la première étape. Et un ami en entrai-nant un autre... « Sans le crowdfun-ding, on l’aurait réalisé de toute façon mais en moins bonne qualité. Nous n’aurions pas pu louer une caméra, il aurait fallu faire avec un appareil photo.

Touggourt , le projet crowdfunding de Guillaume

Les costumes d’époque coûtaient éga-lement très chers... » Mathieu Maire du Poset, directeur adjoint d’Ulule, conclut: « Dans le cas d’un court-mé-trage, le crowdfunding permet de faire un peu plus et un peu mieux !» Pour un réalisateur, à l’instar des autres por-teurs de projets, l’expérience permet également de sonder l’intérêt du public.

Quelques conseils La somme demandée doit corres-pondre à la réalité de la communauté que vous pensez pouvoir rassembler.

Ne pas faire des campagnes trop lon-gues : il faut créer un effet d’urgence. Plus un projet est restreint dans le temps, plus il aura de chance de se concrétiser.

Préparer et encore préparer : le travail en amont se révèle essentiel. Un plan-ning précis établit ce qui sera fait à J+14, J+15 ... afin d’éviter un creux dans la campagne.

Proposer une vidéo de campagne per-tinente et personnelle d’1min30 à 2min. L’attention des internautes est très vola-tile.

Garder une communication motivée et positive.

Prévoir des contreparties, même pour les très petites sommes.

Elisabeth Crupi

Envie de réaliser un film mais pas de budget ? Pourquoi ne pas faire appel aux internautes pour concrétiser votre projet ?

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Festival 2.0

Chaque jour, une scène de film en compétition, projeté le soir même, est capturée. Le gagnant tiré au sort se verra offrir deux places pour une

projecion de votre choix organisée par la Cinémathèque.

Maintenant, c’est à vous de jouer ! Venez récupérer un coupon à déposer dans l’urne «JEU» à côté des urnes «PRIX DU PUBLIC».

La réponse vous attend dans le Petit Film de demain!

Facebook

Tous les jours, le Festival génère des réactions sur les réseaux sociaux. L’équipe du Petit Film en a choisi quelques unes pour vous!

N’hésitez pas à nous rejoindre sur la page FB du Festival du Film Court en Plein Air de Grenoble et à nous suivre sur Twitter (@cinemathequeG) !

#FFC2015

Twitter

Saurez-vous reconnaître ce film?Solution du 7 juillet: Unripe Cherries de Nebojsha Jovanovikj

Bravo à Marie-Line H.

Jeu concours

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Programme

Aujourd’hui Demain

Retrouvez toute l’actu du festival sur le sitefestival.cinemathequedegrenoble.fr

Directeur : Guillaume PouletRédaction : Julia Cirlincione, Céline Clément, Elisabeth Crupi, Laura GarciaEquipe photo: Alain Maigre, Sophie Mazenot-Chappuy, Eric Jeannet, Pierre Coussié, Justine DumasContact: [email protected], 04.76.54.43.51,www.cinemathequedegrenoble.fr, 4 rue Hector Berlioz 38000 Grenoble.

Jeudi 9 JuilletMercredi 8 Juillet

Stage d’analyse de films9:30 - 12:30

CINÉMA JULIET BERTO

Table ronde14:30

MAISON DE L’INTERNATIONAL

Hors-compétition - Regards 114:30 - CINÉMA JULIET BERTO

Débat avec les réalisateurs18:30 - PLACE SAINT-ANDRÉ

Compétition 220:30 - CINÉMA JULIET BERTO

22:00 - PLACE SAINT-ANDRÉ

Séance cinéma brésilien

0:00 - CINÉMA JULIET BERTO

Séance nocturne23:30 - PLACE SAINT-ANDRÉPROJECTION LAURÉAT 2014,

SKATE MODERNE

Séance cinéma roumain16:30 - CINÉMA JULIET BERTO

Hors-compétition - Regards 214:30 - CINÉMA JULIET BERTO

Débat avec les réalisateurs18:30 - PLACE SAINT-ANDRÉ

Compétition 320:30 - CINÉMA JULIET BERTO

22:00 - PLACE SAINT-ANDRÉ

Séance carte blanche à Offshore

0:00 - CINÉMA JULIET BERTO

Séance nocturne

23:30 - PLACE SAINT-ANDRÉPROJECTION DE SATI, LAURÉAT DU

FESTIVAL D’AUTRANS 2014

Rencontre avec des invités

17:00 - PARC PAUL MISTRAL

Rencontre avec des invités

17:00 - PARC PAUL MISTRAL

Hors-compétition - Regards 118:30 - CINÉMA LE CLUB