Enchaînement de 4 voies d'escalade historiques afin d'atteindre les quatre sommets d'Ansabère,respectivement :

Pic d'Ansabère (Voie du Vieux Piton), Grande Aiguille (Voie du Surplomb),Petite Aiguille (Voie Normale), Petit Pic (Sortie despiau-Ferrané).

Cotation Max : 6aType de voies : terrain d'aventureMatériel : Corde à double de 60m, 12 dégaines dont quelques longues, un jeu de coinceurs, un jeu de Camalots (des micros au no 3), 4 ou 5 sangles de 120 cm.Temps : Compter 12h minimum sans perdre trop de temps, 11h lorsque l'on connaît les lieux.

1 - Approche : Depuis Pont Lamary (voir carte IGN 1547 OT), prendre le sentier de randonnée allant vers la cabane de Pédain, puis remonter jusqu'au pied des Aiguilles, versant Est (2h min), jusqu'au pied de la Voie du Vieux Piton (voir topo).

Voie du Vieux Piton : C'est la première voie ouverte du côté du Pic d'Ansabère, par Henri Barrio etRobert Bellocq, en 1933. La première longueur peut décourager dans une roche extrêmement friableet difficile à protéger, c'est la porte d'entrée à franchir. La suite est bien plus agréable et protégeabledans un type de voie à l'ancienne. Tous les relais sont équipés de 2 spits, sauf celui de la sortie.Depuis la sortie de la Voie du Vieux Piton, remonter vers le nord la crête jusqu'au sommet du Picd'Ansabère (15 mn). Nous atteignons le premier sommet : le Pic d'Ansabère.

2 - Redescendre en contre-bas vers le sud pour trouver une brèche descendant vers la gauche le longd'une vire menant au rappel (3 pitons, 35m) de descente à la brèche séparant le Pic de la GrandeAiguille. Le rappel est à compléter avec sangle. De la brèche démarre la voie no 2.

Voie du Surplomb : C'est la deuxième voie historique de la grande Aiguille, ouverte en 1927 parMarcel Cames et Henri Sarthou. Pour franchir le surplomb, ils s'aidèrent d'une barre de fer qu'ilsmirent plus de deux heures à planter à coups de marteau de forgeron. Cette barre est toujoursprésente, solide, et utile ! Elle permet de se protéger (voir de s'aider) avant de se lancer dans uneDulfer très physique et athlétique pour franchir le surplomb, le passage étant plus impressionnantque difficile (6a) dans l'escalade moderne. Le rocher est bon dans l'ensemble, il demande un peud'attention au départ.

Nous atteignons le deuxième sommet, la Grande Aiguille d'Ansabère.

Retour : Rappel depuis R3 ou R2 (équipés). On remonte vers le Pic par la voie du rappel dedescente, plus impressionnante que difficile (30m, IV+, 1 Friend coincé, 1 Piton).

3 – Revenu en contre-bas du Pic d'Ansabère, on redescend le chemin vers le sud pour le quitter envisant la brèche du Petit Pic, sur son flanc gauche (voir schéma). Attention, il y a deux brèches,prendre celle le plus à droite au plus près de la crête du Petit Pic. Descendre cette brèche sur 20menviron sur un terrain très délicat avec quelques pas de désescalade (Un rappel est possible depuis lehaut de la rive droite). On atteint les vires de la face Nord du Petit Pic que l'on suit jusqu'à l'énormebrèche entre Petit Pic et Petite Aiguille (très aérien, demande de l'attention).On remonte ensuite jusqu'à une grande vire, point de départ de la longueur de la Voie Normale de laPetite Aiguille (1 goujon).

Voie Normale Petite Aiguille d'Ansabère : C'est la première voie d'escalade ouverte à Ansabère, en1922, par le Docteur François Lacq accompagné de Joseph Naudé. A l'origine ils étaient montésdepuis le pied de la Face Nord, mais aujourd'hui cette voie se remonte depuis les vires et la brèchecomme indiqué sur le schéma. Si l'on va directement jusqu'au sommet, c'est une longueur de 55mdans du IV sans aucune difficulté. Le rocher est très bon, excepté sur la fin (II).

Nous atteignons le troisième sommet : la Petite Aiguille d'Ansabère.

Retour vers la brèche : Si le sommet est équipé, mieux vaut rejoindre le rappel équipé en contre-bassur la gauche en descendant (Goujons, chaîne et anneau) sur une belle vire car il permet dedescendre le plus bas possible, ce qui est bien plus commode afin de rejoindre la brèche en limitantla désescalade.

4 – De la brèche, rejoindre la première cheminée située en Face Nord du Petit Pic (Voir schéma).Elle est très facilement abordable et sans difficulté si on l'attaque par la droite. On la remontejusqu'en haut (II, III), à 20m environ de l'attaque. On atteint une sangle sur béquet, relais de départde la dernière longueur.

Sortie Despiau-Ferrané : Cette dernière longueur est la sortie d'une voie ouverte par RaymondDespiau et Jean-Louis Ferrané en 1964. Elle remonte en oblique vers la droite jusqu'à une deuxièmepetite brèche (Piton) pour poursuivre, dans la même direction, jusqu'au sommet. La longueur faitenviron 50m dans du IV+, peut-être un ou deux pas de V. Même s'il y a de jolis passages, le rocherest très moyen, parfois mauvais, il est très difficile de protéger (un seul piton en place dans lalongueur). Il faut s'attendre à devoir tirer de longs passages sans protections, aussi l'escalade (mêmesi elle est facile) demande beaucoup d'attention et de précaution.

On atteint le quatrième sommet : le Petit Pic d'Ansabère !

Retour : Du sommet du Petit Pic, descendre vers l'ouest en suivant le chemin cairné pour retrouver lechemin de randonnée du Pic d'Ansabère que l'on redescend jusqu'au col de Pétragème, puis vers lescabanes d'Ansabère pour retrouver enfin Pont Lamary (Compter environ 1h45 depuis le sommet duPetit Pic).

En savoir plus :

Cartographie : Carte IGN 1547 OT / Ossau Vallée d'Aspe.Bibliographie : « Ansabère, 1 siècle de conquêtes », MonHélios, 2011.Internet : www.ansabere.fr