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Cahier central d’annonces légales, d’appels d’offres et d’adjudications Édition de la Somme www.picardiegazette.fr N o 3613 - du 18 au 24 mars 2016 Hebdomadaire économique et régional 61 e année Prix : 1,15e CPPAP n° 0520 I 79612 - ISSN 2111-336X Réforme du Code du travail : les patrons picards sont déçus NUMÉRIQUE Amiens mise sur une Cantine du numérique P. 6 1er Assureur des Communes de la Somme Tél : 03.22.71.55.00 www.amp-net.fr T é l : 0 3 2 2 4 4 6 3 6 9 [email protected] www.sanisol-amiens.fr Spécialiste dans la pose de carrelage et la réalisation de salle de bains 1 allée de l’albatros 80 440 GLISY © Fotolia

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Cahier central d’annonces légales, d’appels d’offres et d’adjudications

Édition de la Somme www.picardiegazette.fr No 3613 - du 18 au 24 mars 2016

Hebdomadaire économique et régional

61e année Prix : 1,15e� CPPAP n° 0520 I 79612 - ISSN 2111-336X

Réforme du Code du travail : les patrons picards sont déçus

NUMÉRIQUEAmiens mise sur une Cantine du numérique P. 6

1er Assureur des Communes de la Somme

Tél : 03.22.71.55.00www.amp-net.fr

Tél : 03 22 44 63 69 [email protected] www.sanisol-amiens.fr

Spécialiste dans la pose de carrelage et la réalisation de salle de bains

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Fondateur : Jean DOURIEZ

Directeur de Publication : Arnould MEPLON

Directeur des Editions :Arnaud SELLIER

Rédaction :Amélie [email protected] [email protected] [email protected]

AdministrationTél : 03 22 92 01 75 Fax : 03 22 92 82 58

Service annonces légalesCorinne BUIREAurore TROTEREAU

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[email protected]° Azur : 0 810 17 2000

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Dépôt légal : à parutionCPPAP 0520 I 79612

Imprimerie : db PRINT NORD SARL53, rue de la Lys - BP 9006859431 Halluin CEDEXTél. : 03 20 28 83 20Fax : 03 20 28 83 25

Associé : SARL Financière Douriez-Bataille.Tirage : 8.000 exemplaires

Abonnement d’un an : 45 € par édition

SOMMAIRE

CONJONCTURE : UNE ANNÉE EN DEMI TEINTE POUR LA RÉGION

ZOOMCode du travail, la réforme de la discorde p. 3

NUMÉRIQUEAmiens mise sur une Cantine du numérique p. 6

INNOVATIONPicardie Technopole, un label d’excellence p. 7

ENTREPRISESAsphalt Car, la passion comme moteur p. 8

RÉGIONSimUsanté, c’est parti ! p. 9

2015, une année en demi-teinte pour le Nord-Pas-de-Calais-Picardie p. 10

Act-Innov, un outil souple et rapide pour PMI p. 12

ENTREPRISESLa Société tuyauterie et étude de Picardie, une entreprise réactive p. 13

3P Développement, pour un accompagnement sur-mesure p. 14

INDUSTRIEL’innovation au service de l’industrie p. 15

FRANCEL'Observatoire des délais de paiement redoute un effet domino p. 16

AGENDA CULTURELAgenda culturel p. 18

LIVRESSpécial poches p. 19

AVIS D’EXPERTAssurance-vie : vérifiez la clause bénéficiaire p. 20

L'entreprise et les salariés p. 21

EMPLOIOffres d'emploi p. 22

EN VUELa Coloc souffle sa première bougie p. 23

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ZOOM

C ’est un feuilleton aux allures de saga, décrié, contesté. L’avant-projet de la fraîchement

nommée ministre du Travail Myriam El Khomri n’en finit pas de connaître des rebondissements. Le gouvernement a finalement opté pour l’apaisement, en le remaniant avant qu’il ne soit présenté au Conseil des ministres le 24 mars, pour un vote prévu en mai à l’Assem-blée nationale. Certains points de crispation ont été revus, voire supprimés, c’est le cas du plafonnement des dommages et intérêts accordés aux Prud’hommes en cas de licenciement abusif. La barémisation initialement prévue devenant indicative, avec les mêmes plafonds que ceux de la première mouture, à savoir des plafonds compris entre trois et 15 mois selon l’ancienneté du salarié. Me Gauthier d’Hellencourt, avocat à Amiens, trou-vait pourtant que le plafonnement des indemnités prud’homales était plutôt une bonne mesure, « plus équitable, et plus équilibrée, d’autant que le juge pouvait s’affranchir de cette limite fixée selon les cas, comme des fautes graves ou du harcèlement. Sans compter que par peur des Prud’hommes, certains patrons hésitent à recruter, et d’autres se retrouvent en liquidation judiciaire parce qu’ils n’ont pas les moyens de

payer… Les plafonds avaient été fixés de façon intelligente, d’autant qu’il est possible d’y déroger ».La mesure concernant les licencie-ments économiques a elle été seulement modifiée, les juges pourront désormais vérifier que les multinationales n’orga-nisent pas de façon artificielle leurs difficultés économiques pour licencier en France. Les critères justifiant le licenciement économique restent eux les mêmes, à savoir quatre trimestres consécutifs de baisse du chiffre d’af-faires, et deux trimestres consécutifs de perte d’exploitation. « Sur ce point, il était temps de clarifier les règles et tenir compte du contexte économique, mais là encore des garde-fous existent, l’accord de branche peut fixer la limite de la baisse du chiffre d’affaires. Objectivement, cette loi proposée par le gouvernement était bien », estime Me Gauthier d’Hellencourt. Et s’il parle au passé, c’est que les dernières modifi-cations le laissent pour le moins per-plexe : « Je trouve que le but poursuivi à savoir la simplification du Code du travail va finalement avec ces amende-ments le rendre plus complexe encore. Je trouve également que la suppression des plafonds d'indemnité prud'homale qui ne seront finalement qu'indicatifs n'a aucun intérêt. Je trouve enfin déplo-

rable qu'une loi à l'origine équilibrée et équitable soit modifiée uniquement pour satisfaire aux exigences d'un syn-dicat... »Un sentiment partagé par le président de la CGPME Oise Charles Locquet (également à la tête de l’agence de publicité beauvaisienne Idée claire communication), avant la refonte du projet : « Renoncer au barème plafon-nant les indemnités en cas de condam-nation prud’homale ou abandonner la sécurisation des motifs de licencie-ment économique viderait une grande partie de la réforme de son sens », livrait-il avant la refonte du projet. La nouvelle mouture dévoilée le 14 mars

Code du travail, la réforme de la discorde

Amélie PÉROZ

Le gouvernement préfère parler de compromis plutôt que de recul. Une chose est sûre, même s’il a revu la copie du projet de réforme du Code du travail, celui-ci n’a certainement pas fini de faire couler de l’encre, ni de susciter la grogne de ceux qui y sont farouchement opposés. À contre-courant d’une grande partie de l’opinion, les patrons picards y voient globalement des mesures qui dans les grandes lignes leur permettraient de mieux respirer.

Pour Nicolas Decayeux, président du Medef Somme, face à la baisse

d’activité et au manque de visibilité, « il est temps de revoir l’équation du

travail ».

D. R

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ZOOM

par le Premier ministre Manuel Valls lui laisse donc un goût amer : « C’était bien parti et finalement je suis véri-tablement déçu. J’avais soutenu cette loi et même appelé nos adhérents à signer une pétition de soutien, c’est une réforme à l’envers, je ne vois que peu d’avancées pour les PME. L’avant-projet de texte portant la réforme du travail est aujourd’hui en réanimation artificielle ! »

Desserrer et allégerCar pour Charles Locquet, « les entre-prises, pas plus que les salariés, n’ont besoin de nouvelles protections mais elles attendent avec impatience les nouvelles libertés promises ». Et c’est cet esprit insufflé par le projet qui séduisait les patrons de la région, qui y voyaient le moyen d’avoir plus de visi-bilité, de flexibilité et de souplesse pour enfin sortir de la crise, se développer et embaucher. « Il faut bien comprendre que le droit du travail en France doit être réformé au regard de la création d’emplois en dix ans : environ 200 000 dans notre pays, contre 3 millions en Allemagne. Nous devons nous poser certaines questions… et y répondre en agissant pour diminuer le taux de chô-mage. C’est un problème qui concerne les entreprises, puisque ce sont elles qui embauchent, mais il faut qu’elles soient dans un contexte qui leur donne la pos-sibilité et l’envie de le faire, explique Érick Maillet, président de l’Union des industries et des métiers de la métal-lurgie (UIMM) Picardie dirigeant de la société Aqle, à Saint-Just-en-Chaussée (Oise). Les entreprises misent avant tout sur l’homme et sont capables d’embaucher même sans un carnet de commandes qui déborde… Aujourd’hui, ce qui les freine, c’est la lourdeur du Code du travail, il faut desserrer l’étau, et arrêter d’empiler les charges sur les entreprises, qui s’élèvent en France à 60%, contre 40% pour les pays d’Eu-rope du Nord. »« L’environnement économique est instable et il n’est pas possible de se projeter dans l’avenir. La visibilité des entreprises est de plus en plus

raccourcie, avec des carnets de com-mandes à quelques jours, confirme Nicolas Decayeux, président du Medef Somme, et dirigeant de Decayeux Industrie à Feuquières-en-Vimeu. Anti-ciper et financer les stocks est devenu compliqué. Notre législation du travail est désormais inadéquate, que le gou-vernement ait voulu alléger le Code du travail est une bonne chose, d’autant qu’il a sécurisé certains points comme pour les licenciements économiques qui représentent une dépense en temps énorme », mais le plus important réside pour le patron des patrons samariens

dans la flexibilité, et la possibilité de moduler le temps de travail : « Pour répondre à la non visibilité, il nous faut plus de modularité, c’est un système gagnant-gagnant, tant pour le salarié que pour le dirigeant », martèle Nicolas Decayeux.

Demi-teinteDans la nouvelle version du projet, cette modulation relèvera en partie de l’employeur, mais sur deux mois, le précédent texte ne prévoyait pas lui de limite, et la décision ne dépendait que du dirigeant. « La souplesse un

Charles Locquet, à la tête de la CGPME Oise, se, dit « véritablement déçu » des nouvelles mesures dévoilées par le gouvernement le 14 mars dernier.

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ZOOM

temps évoquée à ce sujet n’aura bien été qu’un mirage », commente de son côté Charles Locquet, qui craint « une nouvelle forme de distorsion » entre les PME et les grandes entreprises qui contrairement aux premières peuvent passer des accords avec les syndicats de salariés. Nicolas Blangy, récemment élu à la tête de la Fédération du BTP de la Somme et parallèlement patron du groupe amiénois PRM, a peu ou prou la même analyse : « Il est évident qu’il faut réformer le Code du travail tant il est devenu complexe et pèse néga-tivement sur l’emploi et le développe-ment économique des entreprises. » Le chef d’entreprise estime pour autant que certains points du projet sont à revoir : « Ne nous y trompons pas, le projet de loi n’est pas non plus un rêve pour les entreprises comme certains essayent de le laisser penser. Il com-porte aussi des points négatifs pour les employeurs (intégration dans le Code

du travail des 61 principes issus de la Commission Badinter… la recherche de conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle deviendrait une obli-gation, la généralisation de l’accord d’entreprise majoritaire… un accord d’entreprise ne serait valable que s’il était signé par des syndicats représen-tant 50% des suffrages exprimés aux élections professionnelles, ou encore l’augmentation de 20% des heures de délégation des délégués syndicaux… qui n’est pas la mesure la plus adaptée pour développer l’emploi ! ». Un der-nier point que Nicolas Decayeux juge « problématique » : « Il est bien sûr normal de favoriser le dialogue social dans l’entreprise, mais il faut égale-ment y injecter de la valeur ajoutée ». La conclusion de Charles Locquet : « Au final ce qui était présenté comme la réforme du siècle s'est muée en réforme à l'envers par la magie d'un gouverne-ment qui a cédé aux pressions de la rue et de syndicats "réformistes". » Érick

Maillet préfère lui se montrer optimiste : « C’est un premier pas, une avancée significative, le gouvernement a tout de même pris conscience que les entreprises avaient besoin d’air. Il faut se concen-trer sur l’essentiel, à savoir sécuriser les entreprises et redonner confiance. L’enjeu, c’est de renouer avec l’emploi, et il est plus important que les points problématiques qui provoquent craintes et colères. » L’optimisme d’Érick Maillet a été quelque peu écorné : « Avec ces reculs, c’est un tout petit petit pas qui a été réalisé… et c’est très dommageable. Il faut que le gouvernement comprenne que les PME n’ont pas besoin des syndi-cats pour leurs négociations internes, le dialogue existe, et il est de qualité, entre les dirigeants de PME et leurs salariés. Cet étau que le gouvernement avait com-mencé à desserrer se referme un peu plus sur les entreprises, qui n’auront ni la liberté ni la confiance dont elles ont besoin, ne perdons pas de vue que ce sont elles qui créent de l’emploi. »

Le plafonnement des indemnités prud’homales ? une mesure « plus équitable, et plus équilibrée » pour Me Gauthier d’Hellencourt.

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NUMÉRIQUE

Amiens mise sur une Cantine du numérique

E n septembre dernier, Arnaud Jibaut, fondateur de l’entre-prise Awelty et de l’association

La Tech amiénoise, a accompagné une délégation d’élus amiénois à Nantes pour visiter une Cantine du numérique. Un lieu unique qui mise sur l’échange, le rassemblement et l’innovation pour permettre à des projets numériques de se concrétiser. « Selon le cahier des charges des Cantines, c’est aux acteurs du numé-rique de porter ce type de projet », explique Arnaud Jibaut. La première a vu le jour à Paris en 2008, avant d’essaimer à Rennes, Nantes, Lille, Brest… Si Nantes a bénéficié d’un investissement de 200 000 euros, il n’en sera pas de même pour son pendant amiénois dont le budget reste encore à définir.

Développer le numérique« Amiens Métropole montre un véritable intérêt pour ce projet qui est dans l’ADN même de l’association. Si l’on n’est pas sur la même échelle que Nantes, nous avons plein de projets et les acteurs sont prêts pour une Cantine du numé-rique. Le succès du Startup Weekend est venu valider notre ambition », souligne Arnaud Jibaut qui souhaite faire de cette Cantine du numérique un lieu totem pour

la ville. « Nous devons participer au dynamisme national. Ce type de lieu est un élément clé pour Amiens, un endroit depuis lequel on peut imaginer des passerelles avec Lille et, pourquoi pas, viser une labellisation "French Tech" au niveau régional, comme ce qui s’est fait en Normandie », s’interroge l’entrepre-neur. Côté investissement, la Cantine du numérique amiénoise mise sur des fonds publics, des partenariats privés, mais éga-lement sur des recettes propres, générées entre autres par l’espace de coworking du projet. D’ici à trois ans, l’objectif est d’arriver à un financement équilibré entre public et privé.

Un lieu centraliséCe projet intégrerait l’Espace Somme et bénéficierait d’une surface globale de plus de 500 m2. Animée par une équipe d’au moins trois personnes, la Cantine se diviserait en plusieurs espaces straté-giques. D’abord un incubateur permet-tant à de jeunes pousses de tester leurs projets gratuitement. L’endroit devrait

également compter un espace de cowor-king, service déjà proposé sur Amiens. « Ce n’est pas délirant de monter un troi-sième espace de ce type, il n’y aura pas de concurrence », assure le cofondateur de La Tech amiénoise. Autre point clé du lieu, un espace où des outils techniques seront à la disposition de tous et où les néo-entrepreneurs pour-raient faire essayer leurs produits avant un lancement éventuel. « Ce que nous souhaitons, c’est que les gens échangent, montent des projets ensemble et que de ce lieu sortent des entreprises innovantes et performantes », précise Arnaud Jibaut. Enfin, la Cantine devrait proposer un lieu réunissant tous les outils utiles pour une bonne communication, où chaque entre-prise pourrait organiser un événement ou une conférence en streaming pour faire « rayonner ce qui se passe ici ». « Notre objectif, c’est de créer de l’emploi, de faire le lien entre acteurs du numérique et entrepreneurs extérieurs, mais aussi d’avoir des connexions avec de gros groupes », lance Arnaud Jibaut.

La Cantine s’envisage comme un lieu convivial, facilitant l’échange entre les acteurs.

D. R

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D. L.-P.

Outil numérique de poids, une Cantine du numérique vise à développer ce secteur sur un territoire en fédérant ses acteurs autour d’un lieu clé. Le projet, porté par l’association la Tech amiénoise et soutenu par Amiens Métropole, devrait voir le jour au printemps 2016.

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INNOVATION

M atthieu Jamet, chargé de mission développement économique au Pays San-

terre Haute-Somme, évoque la nais-sance de ce label : « Il a été décerné par le conseil régional de Picardie, juste avant les élections régionales de décembre dernier. C’est un système de labellisation sur un pôle de compé-tences qui peut être situé dans les trois départements de la Picardie. Cette reconnaissance de compétences sur le territoire s’inscrit toujours sous l’angle de l’innovation. Ainsi, à Amiens, c’est la santé ; à Saint-Quentin, le numé-rique et la robotique ; à Compiègne, la chimie verte ; à Beauvais, l’agroé-quipement, à Albert, IndustrieLAB ; et le Pays du Santerre Haute Somme, les agro-ressources. C’est grâce à leur progression et leur valorisation que nous pouvons mettre en lumière ces territoires. Nous sommes un outil de marketing territorial. Pour recevoir le label, il nous fallait les compétences de l’Inra, d’Agro-Transfert, de la chambre d’agriculture de la Somme et bien sûr une collectivité : le Pays qui est l’inter-locuteur de la région. » Le territoire du Pays est très étendu et il y a de très belles entreprises. Il y a de l’ingénierie dédiée au développement économique, une attractivité du territoire pour la

prospection des investisseurs, l’accom-pagnement des filières fortes et celles à développer, comme la logistique.

Un réseau d’acteurs du territoireIl y a des organismes de recherche et développement à Estrées-Mons, avec l’Inra, Arvalis et Terres Inovia qui dispense des conseils aux agricul-teurs pour aider à mieux produire tout en restant rentable. Matthieu Jamet développe : « Nous avons aussi sen-sibilisé les coopératives agricoles, Noriap, Serena, Sana Terra, Uneal, et puis Bonduelle, Nestlé, Cristal Union. C’est aujourd’hui une plate-forme de réflexion et d’échanges que j’anime avec mon homologue d’Agro-Trans-fert, Jérôme Pernel. Nous devons faire connaître nos compétences et nos tra-vaux sur l’innovation au service de la production, et de la valorisation de l’alimentaire et du non-alimentaire. » À Aizecourt-le-Haut, proche de Péronne, il y a une ferme qui développe l’agro-écologie 3.0. Elle travaille avec des

drones pour voir les parcelles qu’il faut traiter, des capteurs connectés. Elle peut ainsi avoir une cartographie des rendements. L’Inra organise une porte ouverte les 3 et 4 juin avec ateliers et conférence. Dans les semaines à venir, Picardie Technopole aura son site Internet. Il sera également présent dans des salons. Son but est aussi de parti-ciper au développement économique du Pays en prospectant des partenaires, des investisseurs qui rencontreront les grands acteurs du territoire. Et Matthieu Jamet de poursuivre : « Nous avons le foncier et l’immobilier pour qu’ils se développent dans la grande Région Nord avec ses autoroutes et le TGV. Toutes les actions sont concomitantes avec le développement économique. » L’avenir d’ici l’été, c’est de consolider l’offre de Picardie Technopole, revoir les industriels et les coopératives afin de construire des synergies et aller vers une harmonisation entre pôles d’excel-lence versant Nord-Pas-de-Calais et Picardie Technopole versant Picardie.

Matthieu Jamet est chargé de mission développement économique au Pays Santerre Haute-Somme.

D. R

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Picardie Technopole, un label d’excellence

Françoise LEFORT

Le Picardie Technopole rassemble des pôles de compétitivité, un réseau de partenaires, des centres de recherches, des entrepreneurs et des industriels.

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ENTREPRISES

Asphalt Car, la passion comme moteur

S a passion de l’automobile, Cédric Paris la cultive depuis l’enfance et, partant du principe que « nous

n’avons qu’une seule vie », le trentenaire a décidé avec son ami mécanicien de se lancer, en faisant appel au cabinet In Extenso qui les a accompagnés dans cette reprise de A à Z, de l’élaboration du statut au démarchage des banques. Seule exi-gence des associés : reprendre une entre-prise amiénoise. Ce sera donc Asphalt Car, située rue de Verdun et spécialisée dans le marché de l’occasion.

Restauration de youngtimers« Nous assurons l’entretien et la répa-ration de véhicules toutes marques et vendons des véhicules d’occasion, tous

venant de France. Nous ne faisons pas d’import, excepté sur les américaines. Geoffrey s’occupe de la mécanique et de la carrosserie, et moi de la partie vente et réparation », détaille le nouveau diri-geant. Avec une particularité : le garage de 300 m² est spécialisé dans la restauration de véhicules anciens, des années 1970 à 1990, plus connus par les collectionneurs et passionnés de vieilles mécaniques sous le nom de youngtimers (de "jeunes voi-tures anciennes", catégorie s’intercalant entre les voitures de collection et celles d’occasion). « Nous avons déjà eu une commande pour une Austin Mini et une Porsche des années 1970 », explique Cédric Paris, signe s’il en est que ce marché de niche – Asphalt Car est le seul

dans la région à pratiquer cette activité ; la France compte seulement une centaine de garages spécialisés dans les restaurations de ce type – est un créneau porteur. Et pour rassurer le client, un véhicule retapé trône devant l’entreprise…Une activité qui a donc d’ores et déjà drainé une nouvelle clientèle, en plus de celle existante, satisfaite que cette reprise ait été assortie de tarifs compétitifs et de nouveaux services : « Nous nettoyons à chaque intervention le véhicule intégra-lement et gratuitement, et nous le poli-lustrons à la demande, avec un vernis céramique provenant des États-Unis, ce qui permet d’éliminer les aspérités de la carrosserie et lui donne un effet miroir », complète Cédric Paris.

Cédric Paris et Geoffrey Zazzili se sont spécialisés dans la restauration de Youngtimers.

D. R

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Amélie PÉROZ

Cédric Paris et son associé Geoffrey Zazzili sont à la tête d’Asphalt Car depuis le 4 janvier 2016. En reprenant le garage amiénois, les deux amis ont fait d’une passion leur métier…

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RÉGION

L e Centre de pédagogie active et simulation en santé proposait dans son nouveau bâtiment sa

première journée pédagogique animée par des experts nationaux et internatio-naux en pédagogie. À cette occasion, SimUSanté® faisait la démonstration de simulations médicales et chirurgicales avec des outils d’apprentissage haute-fidélité dans 3 600 m² de locaux parfai-tement adaptés. Le tout sous la houlette du professeur Christine Ammirati, coor-dinatrice scientifique et pédagogique, et Béatrice Jamault, coordinatrice péda-gogique et administrative, à la tête de l’équipe pilote de ce qui est à ce jour le plus grand centre européen polyvalent de simulation en santé. « Le Centre de pédagogie active et simulation en santé pour la formation pluridisciplinaire initiale et continue des professionnels de santé en Picardie est le troisième lauréat de l’appel à projets national "Initiatives d’excellence en formations innovantes – IDEFI", lancé en octobre 2011 par le ministère de l’Enseigne-ment supérieur et de la recherche et le Commissariat général à l’investisse-ment », a rappelé le professeur Chris-tine Ammirati.

Pôle d’excellencePorté par le CHU d’Amiens, en par-

tenariat avec l’université de Picardie Jules-Verne, l’Institut Faire Faces et le Groupement de coopération sanitaire qui réunit les onze instituts de forma-tion en soins infirmiers de Picardie, le CPA SimUSanté avait reçu une dota-tion de 8,5 millions d’euros, un des trois financements les plus importants attribués aux 37 projets retenus sur un total de 93 par un jury international. L’objectif du projet était de rassem-bler des techniques pédagogiques innovantes dans un espace interpro-fessionnel, multidisciplinaire partagé par tous les acteurs de santé, quel que soit leur mode d’exercice. « Il s’agit d’apprendre ensemble pour soigner mieux, reproduire l’environnement de soins pour apprendre mieux. Plus de 8 000 personnes venues de Picardie et de tout le pays seront formées chaque année pour des sessions de formation de durées variables », complète Béa-trice Jamault.

Apprendre autrementLe caractère innovant du CPA-SimU-Santé repose sur le transfert des connaissances fondé sur une approche interdisciplinaire et sur des équipements

à la pointe – 51 espaces de simulation, 43 salles reliées à des régies vidéo etc. –, le tout réparti sur trois étages. « SimUsanté dispose de simulateurs de soins dont certains dits de "haute-fidé-lité", capables de reproduire des défail-lances physiologiques ou des environ-nements en 3D et de réalité augmentée en radiothérapie. Il compte aussi sur un réseau de logiciels vidéo pour analyser en temps réel ou différé les comporte-ments et les processus décisionnels avec des évaluations personnalisées. Nous avons aussi une plate-forme e-learning pour développer la formation à distance des professionnels de santé », a détaillé l’équipe pilote de SimUsanté. Le bâti-ment est aussi doté de SimUCity, SimU-Hospi et SimUMobile, du domicile à l’hôpital. Ces composantes illustrent de manière totalement inédite le parcours du patient et les collaborations entre les soignants, les patients et les aidants. « Voici toutes les technologies de demain à visage humain. Que j’aurais aimé faire ma médecine avec toute cette innovation ! », a conclu le professeur Ammirati qui signe là un coup d’envoi pédagogique et scientifique réussi pour SimUsanté !

SimUSanté® est un espace d’apprentissage innovant partagé par tous les acteurs en santé

D. R

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SimUsanté, c’est parti ! Kaltoume DOUROURI

Depuis janvier, le plus grand centre européen polyvalent de simulation en santé du CHU Amiens-Picardie, SimUsanté, est en activité. Il organisait sa première journée pédagogique fin février, en présence de nombreux acteurs de la santé et de la formation.

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RÉGION

2015, une année en demi-teinte pour le Nord-Pas-de-Calais-Picardie

B aisse du chiffre d’affaires, recul des exportations, tas-sement des effectifs et des

investissements… L’année 2015 n’a pas été toute rose pour les entreprises de la région, selon deux études ren-dues publiques conjointement par la Banque de France et la CCI de région. Deux études qui vont dans le

même sens, malgré deux approches différentes : l’une s’appuie sur les chiffres, l’autre, sur le ressenti des dirigeants.

Des résultats contrastésDu côté de l’étude de la Banque de France, les résultats sur l’année 2015 sont « assez contrastés, explique Sté-

phane Latouche, le dirigeant de la BDF à Lille. La plupart des filières confortent leur rentabilité, notam-ment grâce à la baisse des coûts des matières premières et à un effet CICE, qui est palpable. » Au global, en effet, les 2 200 entreprises régio-nales sondées ont enregistré une hausse de 2,5% de leur chiffre d’af-

Les chefs d'entreprises de la région se disent confiants pour 2016.

© Fo

tolia

Jeanne MAGNIEN

La Banque de France et la CCI de région Nord de France ont livré les résultats de deux enquêtes menées en parallèle auprès des entreprises de la grande région. Il en ressort que même si l’année 2015 s’est révélée plus difficile que prévu pour les entreprises, celles-ci se montrent relativement optimistes pour 2016.

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faires, qui s’est accompagnée d’un renforcement des effectifs (+1,7%), et d’une amélioration de la rentabi-lité. L’investissement, en revanche, reste atone ou négatif dans tous les secteurs. Mais ces résultats corrects masquent de grandes disparités selon les secteurs. On peut ainsi noter d’un côté la belle progression des services marchands, qui affichent un chiffre d’affaires à +2,5%, et des effectifs à +1,7% en 2015, mais dont les inves-tissements ont en revanche marqué une forte baisse, à -6,3%. Cette pro-gression est largement contrebalancée par les résultats très faibles, cette année encore, de la construction, qui affiche une production totale à -3,4%, des effectifs à -3,1%, et des investissements, déjà faibles, tombés à -17,9%. Un tunnel dont la sortie n’est pas encore en vue : si 2016 devrait marquer un léger mieux pour le secteur grâce à la relance des pro-jets privés, les travaux publics reste-ront encore largement sinistrés l’an prochain. Entre les deux, l’industrie a connu une année en demi-teinte, avec une perte de chiffre d’affaires global de -1%, des effectifs en baisse de -0,8%, mais des investis-sements en hausse d’un petit 0,6%. Une hausse qui devrait se confirmer

cette année, avec +10,3% prévus en 2016. Dans le détail, les bonnes nou-velles à retenir, c’est la belle santé du secteur du matériel de transport, dont le chiffre d’affaires et les inves-tissements sont en hausse en 2015 (+5,5% et +13,2%), même si cette embellie ne s’accompagne pas pour le moment d’un renforcement des effec-tifs, en baisse de 0,7% sur l’année. A contrario, la chimie et la plasturgie s’aff ichent particulièrement à la traîne, avec chacune une chute de 6% du chiffre d’affaires en 2015. À noter aussi la chute impressionnante des investissements dans l’agroalimen-taire, qui baissent de près de 28%. Mais 2014 avait été une année de très forts investissements dans le secteur, tempère Stéphane Latouche.

L’optimisme des dirigeants2016 devrait apporter un mieux, selon les prévisions de la Banque de France – qui avait cependant déjà prévu une reprise pour 2015. Tous les secteurs devraient être à la hausse, dans les chiffres d’affaires comme dans l’investissement, sans pour autant que cela se traduise par une hausse des effectifs, avec même un moindre recours à l’intérim prévu. En effet, 16% des dirigeants seule-

ment ont un projet de recrutement en 2016, et 28% d’entre eux déclarent rencontrer des difficultés de recru-tement. Malgré tout, ces perspectives amé-liorées se ressentent sur le moral des chefs d’entreprises, selon la CCI, qui en a interrogé plus de 5 000 dans la grande région. Malgré ces résultats 2015 en demi-teinte, individuelle-ment les dirigeants se disent plutôt satisfaits de l’année écoulée. Tous secteurs confondus, le solde d’opi-nion sur le chiffre d’affaires passe au positif, à +6% contre -5% en 2014. De la même façon, sur les ventes en France, le solde d’opinion des diri-geants passe à +13% en 2015, contre -5% en 2014. Et la confiance des dirigeants semble devoir se maintenir pour 2016 : les chefs d’entreprises tablent sur une petite hausse de leur chiffre d’af-faires et de leurs ventes en France comme à l’étranger. 43% des entre-prises parient au moins sur une cer-taine stabilité de leur activité cette année, selon la CCI. Et ce, même s’ils ne sont que 4% à estimer que le contexte économique général est « bon », contre 61% qui le jugent « mauvais ». Les indicateurs ne sont pourtant décidément pas au vert dans la région : 39% des entreprises et 44% des TPE n’ont pas investi en 2015, souligne Philippe Vasseur. Qui pointe la faible présence des entre-prises régionales à l’international : seules 20% des entreprises interro-gées signalent une activité à l’export. « Il faudrait qu’on arrive à 25/30% d’entreprises exportatrices, c’est là qu’on fait du chiffre aujourd’hui », estime le président de la CCI. La CCI et la Banque de France relèvent enfin deux points d’inquié-tude pour 2016 : le nombre d’em-plois menacés, qui reste haut (la grande région a perdu près de 80 000 emplois depuis 2008), et le fait que l’industrie régionale, en petite forme, marque le pas par rapport à la moyenne nationale. Un écart qu’il ne faudrait pas laisser se creuser.

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RÉGION

Act-Innov, un outil souple et rapide pour PMI

B eaucoup de PMI ont des pro-jets d’innovation à court terme demandant peu de fonds. Mais

elles rencontrent des problèmes dès qu’elles sollicitent des aides : lour-deurs des démarches administratives et délais importants pour l’instruction du dossier. Beaucoup d’entre elles abandonnent, avec le risque de com-promettre leur avenir en passant à côté d’un nouveau marché, d’un nouveau produit ou d’une innovation. » C’est un constat que fait au quotidien Fran-çois-Xavier Faure, chargé de mission innovation Act-Innov, une action régio-nale lancée en 2012 dans un contexte de crise économique « que l’on pen-sait passagère ». En réalité, ce n’est pas une crise que subissent les entre-prises métallurgiques, mais un nouveau modèle économique qui remet en cause les stratégies passées. « Plus qu’avant, les entreprises se doivent d’innover, mais elles ne peuvent pour cela s’ap-puyer sur leurs ressources finan-cières. » En trois ans, Act-Innov a sou-tenu plusieurs projets comme l’achat de matériel, de logiciels, la réalisation d’études pour des entreprises aux tailles et secteurs divers, telles que Choquenet à Chauny, Missenard-Quint à Saint-Quentin, les Câbleries Berger à Mont-didier ou bien encore Decayeux dans le

Vimeu. L’action Act-Innov a démontré l’effet d’attraction des dispositifs d’aide financière, la souplesse et la rapidité pour répondre aux demandes. Le bilan est positif.

Du pragmatisme avant toutL’année 2016 est marquée par la pour-suite de l’action avec une nouvelle enveloppe de 140 000 euros « qu’il faut consommer avant la fin de cette année », indique François-Xavier Faure. Les aides financières d'Act-Innov peuvent prendre trois formes : le chèque innovation qui prend en charge des travaux extérieurs ou de fournitures utiles au projet d’innovation (limité à 3 800 euros), le bon conseil est une subvention de 80% du montant TTC de prestations "intellectuelles" permet-tant de valider ou de faire progresser un projet d’innovation (limitée à 4 000 euros) et le passeport pour innover qui est une bourse de 2 000 euros à un étu-

diant qui effectue un stage sur un projet innovant dans une PMI. « Nous sommes là sur du pragmatisme et du partena-riat », explique François-Xavier Faure qui se déplace sur toute la Picardie. Le délai moyen d’instruction d’un dossier est de huit jours. « Travailler avec un dirigeant permet de briser la glace, d’installer un rapport de confiance et de continuer avec lui sur son projet. » François-Xavier Faure insiste sur le fait que « l’innovation n’est pas seulement technique. Elle peut aussi intervenir sur le commercial (développer des services complémentaires) ou bien encore de l‘innovation organisationnelle. » Au-delà de cet accompagnement et de ces aides, Act-Innov travaille sur la mise en place d’un programme en alternance pour former des hommes et des femmes aptes à gérer des projets de dévelop-pement, d’innovation dans les PMI et de disposer d’un vivier de futurs diri-geants.

François-Xavier Faure établit une confiance avec les dirigeants.

D. R

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Jacky LACHEREST

Les PMI picardes à la recherche de financement pour leurs projets peuvent se tourner vers Act-Innov, un dispositif qui offre souplesse et rapidité pour répondre à leurs demandes.

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ENTREPRISES

La Société tuyauterie et étude de Picardie, une entreprise réactive

L ’entreprise travaille exclu-sivement dans le secteur de l’industrie. Elle est spécialisée

dans la maintenance industrielle et intervient principalement « dans les usines pour effectuer la maintenance en tuyauterie (usure et process) et de machines ». De fait, l’activité prin-cipale consiste en de la maintenance d’usine et des réseaux de fluides, tous types de tuyauteries d’usine confondus. Elle s’occupe aussi de chaudronnerie industrielle, c'est-à-dire la fabrication de réservoirs, cuves, vis d’Archimède ou châssis. Enfin, la STEP réalise aussi des tra-vaux à neuf dans les usines, « notam-ment la pose et le raccordement des nouvelles machines ».

Un secteur à fort potentielPascal Houdas a longtemps évolué dans le secteur en Dordogne et il considère la Picardie comme « une région dynamique, dans laquelle l’industrie est bien présente et a un fort potentiel ». La situation s’est for-tement améliorée. Selon le directeur commercial, il y a un « bon frémisse-ment pour l’année 2016 au niveau de

l’activité », aussi bien au niveau des appels d’offres que des commandes.Concernant la concurrence, Pascal Houdas l’affirme, dès qu’il s’agit d’un gros marché (à partir de 200 000 euros), « ça devient difficile, car on a parfois du mal à rivaliser avec les grosses sociétés du secteur qui font appel aux travailleurs détachés ». La STEP, quant à elle, n’a recourt qu’à des salariés locaux. Elle arrive à tirer son épingle du jeu grâce au service fourni, à la qualité de ses travaux et surtout sa réactivité : « On sait répondre aux demandes urgentes de nos clients, que l’on côtoie tout au long de l’année ».L’entreprise est composée d’une ving-taine de salariés et se porte bien. Son chiffre d’affaires, qui oscillait en 2015 entre 2 millions et 2,2 millions d’euros, continue sa progression cette année. Celui-ci se décompose de la

manière suivante : 40% maintenance d’usine, 30% travaux neufs, 30% chaudronnerie industrielle. En outre, la STEP a procédé à quatre nouvelles embauches entre fin 2015 et début 2016.Les projets et perspectives de l’en-treprise sont de mettre en place une cabine de microbillage, afin de « rendre plus propre » la finition des pièces en inox, et d’investir dans les nouvelles technologies, notamment via l’acquisition d’une machine à soudure orbitale « qui permettra de souder la tuyauterie automatiquement et donnera une finition impeccable ».Le directeur commercial précise par ailleurs que le secteur de la chaudron-nerie-tuyauterie manque cruellement de personnel. En effet, « les anciens ne sont pas remplacés, on cherche désespérément à recruter des jeunes en alternance », conclut-il.

La société est spécialisée dans la maintenance industrielle.

D. R

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Camille SCHAUB

La Société tuyauterie et étude de Picardie (STEP), créée en 2002 à Le Nouvion-en-Thiérache, a été rachetée en 2012 par Christian Brethon. Pascal Houdas, actuel directeur commercial et responsable du site, a rejoint l’entreprise de chaudronnerie industrielle en 2014.

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ENTREPRISES

3 P Développement propose plusieurs types de prestations, allant du consulting opéra-

tionnel et organisationnel, à l’accom-pagnement à l’emploi, en passant par le coaching de performance et le consulting en ressources humaines. « On a tous des ressources qui ne sont pas utilisées à bon escient et que l’on peut développer », déclare la gérante, qui définit là le cœur de métier de son entreprise. Les res-sources humaines peuvent ainsi être mises en avant, à condition de tra-vailler dessus.

S’adapter au profil des clientsVéronique Ragnetti-Wasselin tra-vaille aussi bien avec des cadres dirigeants de grandes entreprises que pour des missions locales pour lesquelles elle dispense des forma-tions professionnelles, bénévole-ment et à destinations des jeunes.Elle est surtout sollicitée pour les « relations interpersonnelles », qui représentent plus de 80% de son chiffre d’affaires. Elle propose des sessions de formation de 25 heures facturées entre 80 et 130 euros l’heure pendant lesquelles elle tra-vaille avec ses clients au minimum

une fois par semaine. Suite à « un entretien préalable d’une durée de 2h à 3h, qui permet d’identifier les freins et blocages » du client, elle dresse son profil et adapte le module en fonction des résultats.3P Développement a réelle-ment pris de l’envergure à partir de mi-2015. Auparavant, les attentes consistaient à « acquérir des connaissances (cer tif ica-tions, diplômes) et cibler ce vers quoi devait tendre l’entreprise ». Après avoir développé des forma-tions individuelles sur mesure, aujourd’hui elle s’oriente vers des formations de groupe de « 10-12 personnes à 15 personnes maximum » en entreprise, pour « améliorer la cohésion de groupe », souligne la gérante.L’entreprise a su grandir « grâce à ses clients, en se construisant avec eux ».La gérante effectue des missions pour une clientèle très diversi-fiée : entreprises privées, mairies, Pôle emploi, des missions locales et travaille sur un partenariat avec l’équipe de rugby de Beauvais et pourquoi pas à terme, une collabora-tion en tant que préparateur mental.

La croissance de 3P Développement permet en outre à la gérante de faire bénéficier de retours d’expériences tout en « gardant le contact avec le monde de l’insertion professionnelle des jeunes » qui lui tient à cœur. Véronique Ragnetti-Wasselin sou-haite vivement poursuivre le déve-loppement du réseau de clients multi-profils qu’elle a déjà initié. En 2015, Isabelle Paolozzi a rejoint l’équipe et pris en charge le déve-loppement de l’entreprise.L’actuel effectif de cinq consultants a été complété début 2016 par trois nouveaux consultants. Chacun d’entre eux apporte sa vision, sachant « que chaque consul-tant a évolué dans un secteur qui lui est propre. Cette multiplicité des savoirs fait autant la force de 3P Développement que les entretiens en face-à-face. »

Véronique Ragnetti-Wasselin est gérante de la société 3P

Développement

D. R

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3P Développement, pour un accompagnement sur-mesure

Camille SCHAUB

Véronique Ragnetti-Wasselin, crée l’entreprise 3P Développement en août 2011, après avoir occupé pendant plus de 20 ans des responsabilités au sein du groupe Total où elle a notamment été responsable grands comptes. Elle a ainsi dispensé des formations techniques et rencontré des profils très variés. Le « plaisir de rencontrer, échanger et former » lui a alors donné l’envie de se lancer.

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INDUSTRIE

L’innovation au service de l’industrie

L es origines de la fonderie de Sougland remontent au XVIe siècle. La société a su

s’adapter aux évolutions de l’in-dustrie. Dotée d’un savoir-faire ancestral, l’entreprise industrielle est reprise par la famille Lang au début des années 60. Elle opère alors un virement stratégique, pour suivre l’évolution du marché, en se concentrant sur la production de pièces techniques pour l’industrie. Un choix audacieux et réussi, la Fonderie réalise un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros et produit 1 500 pièces différentes en coulant 1 500 tonnes d’acier et de fonte annuellement.

Un outil de production moderneLa fonderie de Sougland dispose d’un important outil industriel réparti sur trois lignes de produc-tion qui permettent à ses équipes de produire des pièces à haute tech-nicité en petite et moyenne série avec plus de 300 nuances de fontes et d’aciers. « Nous pouvons pro-

duire des pièces allant de quelques grammes à 2,5 tonnes. Une diversité rendue possible grâce à la maîtrise de trois procédés de fabrication : le moulage manuel, le disamatic et le moulage machine », explique Yves Noirot, dirigeant de la fonderie de Sougland. Au mois de mai 2016, une quatrième ligne de production sera opérationnelle après un inves-tissement de 350 000 euros. « Les pièces produites auront une meil-leure qualité de surface », précise le dirigeant. La société a également investi dans le lean pour dégager des centres de profits et gagner en productivité en 2015 grâce à l’ins-tauration de nouvelles méthodes de travail et à une organisation de la production plus efficiente. « Nous avons amélioré significativement les flux entre les différents ateliers », constate Yves Noirot.

L’innovation pour se différencier L’industriel s’apprête à déposer cette année un ou deux brevets, fruits d’une intensif ication de la

recherche. La société a investi 150 000 euros dans la modernisation des outils du bureau d’étude. « Nous disposons d’une chaîne numérique complète allant du design jusqu’à la fabrication. Nous avons un sys-tème de simulation de coulée. Nous devons innover continuelle-ment pour suivre les évolutions du marché », précise Yves Noirot. La fonderie mise sur des partenariats avec ses clients pour répondre à des besoins spécifiques et techniques. « Nous suivons le concept jusqu’à sa phase de réalisation car nous disposons des outils pour réaliser le prototype. Cette réactivité et cette maîtrise dans la conception du pro-duit sont une réelle plus value », remarque le dirigeant. Ce savoir-faire a traversé l’Atlantique, la fonderie a gagné la confiance de la marine américaine et lui fournit des pièces pour les moteurs. La fonderie de Sougland réalise 20% de son activité à l’étranger et ambitionne d’exporter la moitié de sa produc-tion d’ici à 2018.

Atelier de production de la Fonderie de Sougland.

D. R

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Alban LE MEUR

La fonderie de Sougland, installée dans le pays de Thiérache, aborde le XXIe siècle avec confiance malgré la concurrence des pays à bas coût. L’industriel, membre de BPI Excellence, mise sur la haute technicité de ces produits, l’innovation au service de sa clientèle et sa réactivité.

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FRANCE

L'Observatoire des délais de paiement redoute un effet domino

C 'est l' effet domino des retards de paiement : « La persistance de nombreux comportements

retardataires fait peser sur l’ensemble de l’économie un risque de multiplication des retards et des défaillances d'entreprises », analyse le rapport annuel de l'Obser-vatoire des délais de paiement, présidé par Jeanne-Marie Prost, ex-médiatrice du crédit auprès de Bercy. Le document a été remis à Emmanuel Macron, ministre de l'Économie, ce 7 mars. En synthèse, le constat est « contrasté », commente le communiqué de presse de Bercy. Sur le long terme, la tendance d'une baisse régulière des délais de paiement se confirme. Entre 2000 et 2014, les entre-prises ont réduit le délai de règlement de leurs fournisseurs d'environ 17 jours. Pour l'ensemble de l'économie, ce délai est ainsi passé de 67,2 jours, en 2000 à 50 jours, en 2014. En revanche, depuis la mi-2014, les petits retards se sont multipliés, constate le rapport. Certains secteurs sont particuliè-rement concernés, comme la construction et les activités de soutien aux entreprises (conseil, avocats, experts-comptables...). Par ailleurs, en dépit de la diminution glo-bale du délai de paiement sur le long terme, en 2015, près du tiers des entreprises sont toujours payées avec retard, au delà de la limite légale de 60 jours. Premières respon-sables, les grandes entreprises : plus d'une sur deux règle ses fournisseurs en retard. Et les grands retards (supérieurs à deux mois) sont deux fois plus nombreux chez elles que chez les PME. Le tiers de ces dernières règlent leurs fournisseurs en retard.

Quant au secteur public, soumis à un délai légal de 30 jours pour payer ses fournis-seurs, son comportement en matière de paiement se révèle très variable, selon qu'il s'agit de l'État centralisé, des collectivités locales ou des établissements publics de santé. Sur la longue durée, l'améliora-tion est nette dans les services de l'État : le délai global moyen de règlement des fournisseurs a été divisé par deux, passant de 41 jours en 2006 à 18,3 jours en 2014. Les collectivités locales affichent un délai moyen de 28,2 jours, en 2015, mais avec de fortes variations en fonction de leur taille. Les communes de moins de 10 000 habitants règlent leurs factures à 20,9 jours, quand les régions payent à 33 jours. C'est dans les établissements publics de santé que la situation s'avère la plus probléma-tique. Si ces établissements, soumis à un régime dérogatoire de 50 jours de délais pour régler leurs fournisseurs, paient à 47 jours en moyenne, l'Observatoire a constaté des retards fréquents et en augmentation.

Un phénomène difficile à éradiquer Ces dépassements de délais cumulés pèsent lourd sur l'activité des entreprises : l'Observatoire des délais de paiement estime qu'en 2015 ces retards ont coûté 16 milliards d'euros de trésorerie aux PME. C'est plus qu'en 2013, quand ce montant s'élevait à 15 milliards d'euros. Quant aux ETI (entreprises de taille intermédiaire), ces retards leur coûtent 4 milliards d'euros de trésorerie, comme en 2013. D'après les études du cabinet Altares, citées par l'Observatoire, ces dysfonc-

tionnements accroissent de manière significative la probabilité de défaillance des entreprises, à partir de 30 jours de retard : passé ce seuil, le risque de fail-lite est multiplié par 6 ! L'enjeu n'a pas échappé aux gouvernements successifs, qui ont progressivement durci l'arsenal législatif pour tenter de mettre fin à ces pratiques, à commencer par la LME, loi de Modernisation de l'économie de 2008, qui fixait les délais de règlement contractuels maximum à compter de la date d'émission de la facture. Six ans plus tard, en mars 2014, la loi Hamon a mis en place un dispositif destiné à dissuader ces retards, avec des amendes administra-tives dont le montant maximal s'élève à 375 000 euros pour une personne morale. Autre nouveauté, en 2015, Bercy a inau-guré la pratique du "name and shame", consistant à rendre publics les noms des entreprises ayant écopé des plus lourdes amendes. En parallèle, cette même année, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a mené un plan de contrôle concernant plus de 2 000 entreprises. Bilan : 3,5 millions d'euros d'amendes. Le dispositif devrait être ulté-rieurement durci dans le cadre de la future loi sur la Transparence de la vie écono-mique, portée par Michel Sapin, ministre des Finances et des comptes publics : l'amende maximale devrait passer à 2 mil-lions d'euros et la totalité des sanctions prononcées à l'encontre d'entreprises qui ne respectent pas les délais de paiement légaux, publiées.

Anne DAUBRÉE

Près du tiers des entreprises sont payées en retard en France, d'après l'Observatoire des délais de paiement. Ces retards pèsent pour 16 milliards d'euros sur la trésorerie des PME. Ils se révèlent difficiles à éradiquer en dépit des durcissements successifs des sanctions.

Publi-rédactionnel

LA CAISSE D'ÉPARGNE PICARDIE ŒUVRE AU DÉVELOPPEMENT DE LA FIBRE OPTIQUE

En 2009, le gouvernement a lancé un vaste programme d’équipement en Très haut débit (THD) des zones de faible densité, avec comme objectif de couvrir l’intégralité des foyers français

d’ici 2022. La Caisse d’Épargne Picardie s’est emparée de la question, en organisant le financement de l’équipement en fibre optique de 757 communes axonaises à l’horizon 2020. Pascal Lefort, directeur du développement commercial du marché Entreprises, institutionnels et grand comptes de la Caisse d’Épargne Picardie, revient sur l’arrangement de cette dette.

Pouvez-vous revenir sur la genèse de ce projet ?

Pascal Lefort : Le plan national de déploiement du THD sur le territoire français comprend l’intervention d’opérateurs privés sur les moyennes et grandes villes. Mais les zones rurales ne sont, quant à elles, pas assez denses en termes de population pour permettre un retour sur investissement. Si dans l’Aisne, les villes de Saint-Quentin, Laon et Soissons sont en cours d’équipement, il est économiquement com pliqué pour les autres communes de taille plus modeste de se lancer dans l’installation du Très haut débit. C’est la raison pour laquelle le Conseil départemental de l’Aisne et l’Union des secteurs d’énergie du département de l’Aisne (Useda) ont décidé de s’emparer de la question pour pro céder à l’aménagement numérique du territoire.

Comment cela se traduit-il concrètement ?

P.L. : Le Département a concédé à l’Useda la délégation de l’opération, et un groupement de quatre actionnaires, Bouygues et Axione - experts de l’aménagement numérique -, le fonds d’investissement BTP Impact local – fonds géré par Mirova, une filiale du groupe BCPE qui accompagne les PME du bâtiment dans leur développement, et la Caisse des dépôts et consignations, qui a en charge l’élaboration et la gestion du projet de déploiement du réseau de fibre optique via une délégation de service public.

Et concernant l’implication de la Caisse d’Épargne Picardie ?

P.L. : De notre côté, le projet s’effectue en deux temps, nous avons pour le moment organisé et syndiqué le financement du réseau, à hauteur de 32 M€ sur 23 ans, sur les 54 M€ du projet [ndlr, le reste est issu de subventions et de

fonds propres] avec d’autres établissements bancaires du groupe BPCE. Dans ce programme, nous avons endossé le rôle central d’arrangeur de dette pour assurer au client la sécurisation de son financement, en le structurant puis en trouvant d’autres partenaires bancaires pour finaliser l’opération. Notre plus gros challenge était de boucler dans les temps un plan de financement d’une telle envergure, en à peine trois mois. Il fallait par ailleurs que nous comprenions les aspects techniques et les enjeux pour maîtriser le risque commercial, afin de trouver une solution rapide et efficiente, d’où la forte implication de l’équipe de cinq personnes ayant travaillé sur le dossier. Cet aménagement est un vrai défi sociétal et sociologique. Nous sommes fiers d’y avoir contribué, d’autant qu’il s’agit à ce niveau d’une première nationale, et que nous avons mené un gros travail en amont et en aval pour gérer cette dette de façon optimale.

Plus d'informations : www.decideursenregion.fr ou appeler au 09-84-98-10-10

LA CAISSE D’ÉPARGNE PICARDIEACTEUR DU DÉVELOPPEMENT

ÉCONOMIQUE DE L’AISNENOUS PARTICIPONS AUFINANCEMENT DE L’ÉQUIPEMENT ENFIBRE OPTIQUE DE 757COMMUNESDU DÉPARTEMENT D’ICI 2020

Caisse d’Epargne et de Prévoyance de Picardie – Banque coopérative régie par les articles L.512-85 et suivants du Code monétaire et financier, Société Anonyme à Directoire et Conseil d’Orientation et de Surveillance – Capital social de 268 492 540 euros – Siège social : 8, rue Vadé, 80064Amiens cedex 9 – 383 000 692 RCS Amiens – SIRET 383 000 692 02257 – Code NAF 6419 Z – N° TVA intracommunautaire FR34383000692 – Intermédiaire d’assurance, immatriculé à l’ORIAS sous le numéro 07 008 031 – Titulaire de la carte professionnelle « Transaction sur immeubleset fonds de commerce sans perception de fonds, effets ou valeurs » n° 267 délivrée par la Préfecture de la Somme, garantie financière : CEGC, 128, rue La Boétie, 75378 Paris cedex 08. www.six.fr - 01/16 - Photo : Getty Images. Impression : DS Impression 67170 GEUDERTHEIM

Page 17: 61e année Prix : 1,15e CPPAP n° 0520 I 79612 - ISSN …mkt-production.com/.../2016/04/Gazette-Anniversaire-de-la-coloc.pdf · Cahier central d’annonces légales, d’appels d’offres

Publi-rédactionnel

LA CAISSE D'ÉPARGNE PICARDIE ŒUVRE AU DÉVELOPPEMENT DE LA FIBRE OPTIQUE

En 2009, le gouvernement a lancé un vaste programme d’équipement en Très haut débit (THD) des zones de faible densité, avec comme objectif de couvrir l’intégralité des foyers français

d’ici 2022. La Caisse d’Épargne Picardie s’est emparée de la question, en organisant le financement de l’équipement en fibre optique de 757 communes axonaises à l’horizon 2020. Pascal Lefort, directeur du développement commercial du marché Entreprises, institutionnels et grand comptes de la Caisse d’Épargne Picardie, revient sur l’arrangement de cette dette.

Pouvez-vous revenir sur la genèse de ce projet ?

Pascal Lefort : Le plan national de déploiement du THD sur le territoire français comprend l’intervention d’opérateurs privés sur les moyennes et grandes villes. Mais les zones rurales ne sont, quant à elles, pas assez denses en termes de population pour permettre un retour sur investissement. Si dans l’Aisne, les villes de Saint-Quentin, Laon et Soissons sont en cours d’équipement, il est économiquement com pliqué pour les autres communes de taille plus modeste de se lancer dans l’installation du Très haut débit. C’est la raison pour laquelle le Conseil départemental de l’Aisne et l’Union des secteurs d’énergie du département de l’Aisne (Useda) ont décidé de s’emparer de la question pour pro céder à l’aménagement numérique du territoire.

Comment cela se traduit-il concrètement ?

P.L. : Le Département a concédé à l’Useda la délégation de l’opération, et un groupement de quatre actionnaires, Bouygues et Axione - experts de l’aménagement numérique -, le fonds d’investissement BTP Impact local – fonds géré par Mirova, une filiale du groupe BCPE qui accompagne les PME du bâtiment dans leur développement, et la Caisse des dépôts et consignations, qui a en charge l’élaboration et la gestion du projet de déploiement du réseau de fibre optique via une délégation de service public.

Et concernant l’implication de la Caisse d’Épargne Picardie ?

P.L. : De notre côté, le projet s’effectue en deux temps, nous avons pour le moment organisé et syndiqué le financement du réseau, à hauteur de 32 M€ sur 23 ans, sur les 54 M€ du projet [ndlr, le reste est issu de subventions et de

fonds propres] avec d’autres établissements bancaires du groupe BPCE. Dans ce programme, nous avons endossé le rôle central d’arrangeur de dette pour assurer au client la sécurisation de son financement, en le structurant puis en trouvant d’autres partenaires bancaires pour finaliser l’opération. Notre plus gros challenge était de boucler dans les temps un plan de financement d’une telle envergure, en à peine trois mois. Il fallait par ailleurs que nous comprenions les aspects techniques et les enjeux pour maîtriser le risque commercial, afin de trouver une solution rapide et efficiente, d’où la forte implication de l’équipe de cinq personnes ayant travaillé sur le dossier. Cet aménagement est un vrai défi sociétal et sociologique. Nous sommes fiers d’y avoir contribué, d’autant qu’il s’agit à ce niveau d’une première nationale, et que nous avons mené un gros travail en amont et en aval pour gérer cette dette de façon optimale.

Plus d'informations : www.decideursenregion.fr ou appeler au 09-84-98-10-10

LA CAISSE D’ÉPARGNE PICARDIEACTEUR DU DÉVELOPPEMENT

ÉCONOMIQUE DE L’AISNENOUS PARTICIPONS AUFINANCEMENT DE L’ÉQUIPEMENT ENFIBRE OPTIQUE DE 757COMMUNESDU DÉPARTEMENT D’ICI 2020

Caisse d’Epargne et de Prévoyance de Picardie – Banque coopérative régie par les articles L.512-85 et suivants du Code monétaire et financier, Société Anonyme à Directoire et Conseil d’Orientation et de Surveillance – Capital social de 268 492 540 euros – Siège social : 8, rue Vadé, 80064Amiens cedex 9 – 383 000 692 RCS Amiens – SIRET 383 000 692 02257 – Code NAF 6419 Z – N° TVA intracommunautaire FR34383000692 – Intermédiaire d’assurance, immatriculé à l’ORIAS sous le numéro 07 008 031 – Titulaire de la carte professionnelle « Transaction sur immeubleset fonds de commerce sans perception de fonds, effets ou valeurs » n° 267 délivrée par la Préfecture de la Somme, garantie financière : CEGC, 128, rue La Boétie, 75378 Paris cedex 08. www.six.fr - 01/16 - Photo : Getty Images. Impression : DS Impression 67170 GEUDERTHEIM

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AGENDA CULTUREL

Vendredi 15 avril Le syndrome de Cassandre

En 2011, Yann Frisch a été sacré champion de France et d’Europe de magie avec son numéro

Baltass (vu plus de 4 millions de fois sur You Tube). Un an plus tard il décroche le titre de cham-

pion du monde de magie close-up Il revient sur la scène de La Faïencerie, avec la complicité

de Raphaël Navarro dans un registre différent. Dans ce nouveau solo de magie, Yann Frisch

campe un clown mangeur compulsif de bananes, un peu fou et naïf, et atteint du syndrome de

Cassandre, tragique et drôle, il recherche une légitimité dans les yeux des spectateurs, qu’à

l’instar de la déesse grecque punie par Apollon, il ne trouve jamais. Un spectacle bouleversant

où le clown se manipule et manipule le spectateur, l’entraînant dans sa chute et lui faisant

perdre ses repères.

À 20 h 30 – La Faïencerie de Creil – 03.44.24.95.70

Vendredi 1er avril Avishai Cohen Trio Pour son douzième album From Darkness, le contrebassiste et compositeur

hors pair israélien Avishai Cohen s’est de nouveau entouré du pianiste Nitai Hershkovits et du batteur Daniel Dor. Onze titres aux inspirations variées, mêlant résonances moyen-orientales, fragments de piano cubain et réminiscence de musique classique. Une formation acoustique au groove jazz imparable, qui loin de plonger dans les ténèbres tirent vers le haut et gagne la lumière.À 20 h 30 – Maison de la culture d’Amiens – 03.22.97.79.77.

Les 29, 30 et 30 et 31 mars & le 2 avril Petits crimes conjugaux

La grande aventure du couple, en pleine crise après 15 ans de vie commune :

c’est le propos du texte d’Éric-Emmanuel Schmitt, brillamment porté par les

deux comédiens Marianne Épin (qui a mis en scène la pièce) et Éric Savin. Petits

crimes conjugaux s’attache moins à l’amour naissant et finissant qu’à la vie à

deux, à son lot de douceur et douleur et à son cortège d’habitudes et de contra-

dictions. Gilles, après une chute dans l’escalier, est frappé d’amnésie, l’occasion

rêvée pour lui et sa femme Lisa de faire table rase du passé, d’effacer les ran-

cœurs et de se questionner sur la quête de soi et de l’autre… Le décor épuré

laisse la part belle à l’échange et la parole pour donner à voir une symphonie

guerrière qui se mue en hymne à l’amour.

Mardi 29 mars à 20 h 30, mercredi 30 à 19 h 30, jeudi 31 à 20 h 30 et samedi 2 avril à

19 h 30 – Comédie de Picardie (Amiens) – 03.22.22.20.20.

Parce que la culture fait partie intégrante du dynamisme économique de la région, Picardie La Gazette a décidé de vous faire partager ses coups de cœur culturels et de proposer, régulièrement, une liste non exhaustive des sorties picardes à ne pas manquer…

Un événement à annoncer ?Envoyez-nous vos communiqués et photos à [email protected]

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LIVRES Une sélection de Patrick BEAUMONT LITTÉRATURE ALLEMANDE

Gloire tardive

Ce roman inédit de l’immense écrivain viennois suit les pas d’Edouard Saxberger, vieux fonctionnaire, dont la vie rou-tinière bascule un soir lorsqu’un jeune homme frappe à sa porte. C’est un jeune poète venu lui dire son admiration et celle de ses camarades pour l’unique œuvre lyrique que publia jadis Saxberger… Ce dernier, qui a presque oublié

qu’il a écrit ce recueil dans sa lointaine jeunesse, est surpris, puis amusé. Et même flatté quand le jeune homme l’invite à le rejoindre un soir dans un des Kaffeehäuser de Vienne où se réunissent régulièrement ses amis, un cercle de jeunes poètes. Ramené au souvenir de ses lointaines ambitions artistiques, grisé par ces jeunes qui l’adulent, Saxberger oscille entre le rêve de débuter une nouvelle carrière littéraire et la tentation de retrouver la “sourde et molle quiétude” de son existence bourgeoise. Arthur Schnitzler brosse avec finesse le portrait d’un vieil homme tourmenté par l’impossible désir de rajeunir, en même temps qu’il peint le tableau drôle et cruel d’un microcosme artistique où règnent la prétention, la vacuité, la mesquinerie et l’obsession de la com-munication.

Gloire tardive d’Arthur Schnitzler (Editions Albin Michel – Traduit de l’allemand par Ber-

nard Kreiss).

vers l’abîme

Censuré à sa parution en 1931 par son éditeur que ter-rifia l’indécence des mœurs qu’il décrit, vilipendé dès sa sortie par la critique scandalisée à la lecture du miroir qu’il tend à la société allemande, brûlé en 1933 dans les autodafés nazis qui voient en lui le symbole ultime de la “dégénérescence”, ce roman maudit est enfin réédité dans sa version intégrale. Pourtant, au début des années 1930, Erich Kästner est un dandy adulé de la société berlinoise : son roman pour enfants, Émile et les détectives, est un best-seller international dont l’adaptation cinématographique est un succès. Mais il se révèle ici comme une sentinelle décelant les signes avant-coureurs du naufrage national. Soit l’histoire de Jakob Fabian, jeune publicitaire talentueux, renvoyé pour avoir dénoncé les comportements indignes de son supérieur. Il explore alors le Berlin diurne et nocturne en quête d’éthique, arpentant le terreau d’une tra-gédie imminente : valse vertigineuse des valeurs, fiasco de la politique, misère sociale, liaisons dangereuses. Le tableau effrayant d’un pays au bord du gouffre où l’auteur entremêle l’ironie, la compassion et la poésie singulière d’une modernité désorientée.

Vers l’abîme d’Erich Kästner (Editions Anne Carrière – Traduit de l’allemand par Corinna

Gepner).

au début de l’amour

Après trois recueils de nouvelles, Judith Hermann publie un premier roman dont l’héroïne, Stella, mène une exis-tence paisible. Mariée, mère d’une petite fille de quatre ans, elle habite une jolie maison à la lisière d’une petite ville. Souvent seule car son époux travaille sur des chan-tiers, elle emmène sa fille au jardin d’enfants, va s’occuper à domicile des quatre personnes âgées dont elle a la

charge, ou s’affaire dans sa maison. Un jour, un inconnu sonne à la porte du jardin, un homme qui veut parler avec elle, et qui ne va plus la lâcher. Pour

Stella, c’est le début d’un cauchemar. Mais à la peur légitime se mêlent aussi des sentiments plus troubles. Insidieusement, ce harceleur remet en question les fondements mêmes d’une vie… peut-être trop réglée. Traversé par un véri-table suspense, ce roman à l’écriture élégante conjugue avec maestria tous les thèmes chers à l’auteur, scrutant avec acuité les ambiguïtés de l’amour, le deuil impossible de la jeunesse et de ses libertés, et le nécessaire appren-tissage de la sagesse.

Au début de l’amour de Judith Hermann (Editions Albin Michel – Traduit de l’allemand

par Dominique Autrand).

la femme sur l’escalier

Ce roman teinté de mélancolie s’ouvre alors que le nar-rateur – un grand avocat allemand âgé d’une soixantaine d’années – tombe par hasard sur un célèbre tableau mon-trant une femme nue sur un escalier (l’auteur s’est inspiré d’une toile de Gerhardt Richter), dans une galerie d’art à Sydney. Il décide alors de ne pas prendre son vol de retour afin de comprendre comment ce tableau de l’illustre Karl Schwind a atterri en Australie... A moins qu’il ne veuille tenter de retrouver la femme qui a servi de modèle au peintre ? Ou peut-être venir à bout d’un sentiment de remords qui le ronge depuis trente-cinq ans, depuis sa rencontre avec Irène – femme de l’industriel Gundlach et maîtresse de Schwind –, dont il tomba fou amoureux. Prêt à tout pour elle, il avait risqué sa carrière, avant de comprendre qu’Irène l’avait seulement utilisé pour s’enfuir… Quand la presse internationale révèle la présence du tableau à Sydney, Gundlach et Schwind se mettent eux aussi en quête de la vérité… Un roman délicat et fascinant autour des choix et décisions qui gouvernent nos trajectoires aléatoires, sur la béance entre l’idéal et le réel, mais surtout le magnifique portrait en creux d’une femme libre – ni muse ni princesse – échappant aux conventions et à l’avidité.

La femme sur l’escalier de Bernhard Schlink (Editions Gallimard - Traduit de l’allemand

par Bernard Lortholary).

starlite terrace

Ce roman choral entremêle les voix de quatre personnages – Rex, Moss, Gary et June – venus passer leur retraite dans la résidence de Starlite Terrace, construite autour d’une pis-cine, dans un quartier de Los Angeles, non loin de la grande usine à rêves d’Hollywood. Leurs vies solitaires, souvent tra-giques, semblent à des années-lumière de l’univers mythique des stars des années 1960 qui ont arpenté les mêmes rues

et qu’ils ont parfois croisées. Mais ces trajectoires, aussi modestes ou même ratées qu’elles puissent paraître, rejoignent aussi les mythes. D’innombrables passages relient ainsi ces existences ordinaires aux récits que tissent les rêves ou les films. Comme l’indique une citation d’Emerson placée en épi-graphe du livre, toute vie est une succession de hiéroglyphes, qu’il faut apprendre à déchirer. Lorsque Moss parvient enfin au récit de la nuit d’amour où il a conçu la fille qu’il passera ensuite toute sa vie à tenter en vain de retrouver, il s’aperçoit qu’elle est là, il est parvenu à la rendre à nouveau pré-sente. Magnifié par une écriture mélodique, ce roman magistral transcende le récit d’existences ordinaires en partition aux résonances infinies.

Starlite Terrace de Patrick Roth (Editions Le Bruit du Temps – Traduit de l’allemand par

Olivier Le Lay).

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AVIS D’EXPERT

Assurance-vie : vérifiez la clause bénéficiaire

Une fiscalité attractiveL’assurance vie est un placement avantageux qui permet de transmettre un capital dans un cadre fiscal privi-légié. Elle permet aux bénéficiaires, quels qu’ils soient, de recevoir jusqu’à 152 500 euros - tous contrats confondus- en franchise d’impôt pour les versements effectués avant 70 ans. Au-delà de cette somme, le capital est soumis à un prélèvement de 20 % puis de 31,25 % selon son montant.

La désignation des bénéficiairesLe choix des bénéficiaires est donc cru-

cial puisqu’en étant dûment désignés, ils sont les seuls à pouvoir percevoir le capital-décès du contrat d’assu-rance-vie à la disparition de l’assuré. Ils peuvent être majeurs ou mineurs, personnes physiques ou morales. Sont toutefois exclues certaines personnes ayant accompagné l’assuré à la fin de sa vie, comme le personnel de santé ou les représentants d’un culte.

Une rédaction précise et sans ambiguïté Les bénéficiaires doivent être identi-fiés de façon certaine et correspondre exactement à la volonté du souscrip-

teur. Il faut donc éviter tout ce qui peut être sujet à interprétation. Les contrats d’assurance vie prévoient généralement une clause standard à la souscription, mais votre Conseiller Gestion Privée vous aidera à peser les impacts de votre clause bénéficiaire et à la remplacer, si besoin, par une clause bénéficiaire personnalisée en adéquation avec votre situation patrimoniale et personnelle, et à l’adapter à chaque évolution de votre situation familiale.

Un outil patrimonial à étudier de très près : la clause démembrée

La question de la clause bénéficiaire s’inscrit également dans une démarche patrimoniale, notamment si vous optez pour un démembrement. Dans ce cas de figure, au décès de l’assuré, l’usu-fruitier désigné percevra le capital, sans droits à payer s’il s’agit du conjoint. Au décès de l’usufruitier, le capital décès reviendra alors en pleine propriété aux nus-propriétaires, tou-jours sans droits. Si les nus-proprié-taires sont héritiers du conjoint sur-vivant, les sommes dépensées par ce dernier viendront s’imputer sur la suc-cession au titre de la créance de res-titution. Bien évidemment, ce dispo-sitif patrimonial nécessite de respecter certaines précautions, et il est impé-ratif de se faire accompagner dans la réflexion comme la mise en place par son Conseiller.

Bertrand WALLON Directeur de la Gestion Privée Caisse d’Épargne Picardie

Placement préféré des Français, l’assurance vie est, aujourd’hui encore, le support à privilégier pour optimiser la transmission de patrimoine. Mais attention à bien rédiger la clause bénéficiaire qui permet de désigner les personnes à qui reviendra le capital-décès !

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AVIS D’EXPERT

Inaptitude : reclassementEn cas de refus par un salarié déclaré inapte à son poste d'une proposition de reclassement, l'employeur, quelle que soit la position prise alors par le salarié, doit tirer les conséquences de ce refus, en formulant de nouvelles proposi-tions de reclassement, ou en procédant au licenciement, au motif de l'impos-sibilité de reclassement. (Cass soc. 10 février 2016. pourvoi n° 14-14325)Un salarié avait été placé en arrêt de travail, à compter du 14 juin 2010. À l'issue d'une seconde visite, le médecin du travail conclut, le 19 janvier 2011, à son inaptitude au poste de chauffeur poids lourds au siège de l'entreprise, à Tresses (33), mais à son aptitude à la conduite de poids lourds. Le 10 février, la société lui propose, alors, un chan-gement d'affectation sur deux autres de ses sites, à Achicourt (62) ou Mérignac (16), que le salarié. refuse. Le 8 mars, elle l'informe de son rattachement au site de Mérignac et le licencie, le 5 avril suivant, pour refus de cette nouvelle affectation. Pour la cour d'appel, le salarié n'ayant pas été déclaré inapte à la conduite de poids lourd, l'employeur n'était pas tenu de mettre en oeuvre une procédure de licenciement dans les conditions prescrites par l'article L. 1226-2 du Code du travail ; la discus-sion autour de la légitimité du refus de reclassement était donc sans objet. La Cour de cassation, rappelle, en revanche, que le refus par un salarié déclaré inapte à son poste d'une propo-sition de reclassement n'implique pas, à lui seul, le respect par l'employeur de son obligation de reclassement. Il appartient à ce dernier, quelle que soit la position prise alors par le salarié, de tirer les conséquences de ce refus, soit en formulant de nouvelles propositions

de reclassement, soit en procédant au licenciement de l'intéressé au motif de l'impossibilité de reclassement.

Salaire : paiementL’employeur ne peut être dispensé de payer leur salaire aux salariés qui se tiennent à sa disposition que s'il démontre l'existence d'une situation contraignante l'empêchant de fournir du travail. (Cass soc. 10 février 2016. pourvoi n° 14-14259)Suite à un arrêt de travail, une assis-tante de direction est déclarée par le médecin du travail, le 30 janvier 2012, inapte à son poste, en une seule visite, avec mention d'un danger immédiat. Le 8 février, elle saisit les prud'hommes d'une demande en résiliation judi-ciaire de son contrat de travail. Elle est licenciée, le 5 mars, pour inaptitude et impossibilité de reclassement. Pour les juges du fond, il n'y avait pas lieu de procéder à la résiliation judiciaire du contrat de travail, notamment pour défaut de paiement de trois jours de salaire en janvier 2012 : la salariée, en arrêt maladie jusqu'au 22 janvier, n'avait pas fait part à l'employeur de l'absence de prolongation de cet arrêt, et de son retour dans l'entreprise le 23 janvier ; l'employeur qui n'avait pas connaissance de la date de retour de la salariée, ne pouvait donc organiser la visite de reprise avant cette date. La chambre sociale de la Haute cour annule cette décision d'appel.

Résiliation judiciaire du contrat : liquidation

En cas de résiliation judiciaire du contrat de travail, la date d'effet de la résiliation ne peut être fixée qu'au jour de la décision qui la prononce, dès lors que le contrat n'a pas été rompu

avant cette date. En outre, à l'égard des salariés qui ne bénéficient pas d'une protection particulière contre les licen-ciements, les créances résultant de la rupture des contrats de travail ne sont garanties par l'AGS qu'à la condition que cette rupture intervienne, en cas de liquidation judiciaire de l'employeur, dans les 15 jours suivant le jugement de liquidation ou pendant le maintien provisoire de l'activité autorisé par le jugement. (Cass soc. 20 janvier 2016. pourvoi n° 14-10136 - 14-10134) Une société avait été placée en liqui-dation judiciaire. Par lettre du 15 mars 2011, le liquidateur judiciaire avait informé le salarié de la résiliation du contrat de location gérance et du trans-fert à sa personne, en application des dispositions de l'article L. 1224-1 du Code du travail, des contrats de travail attachés au fonds de commerce. L’inté-ressé avait saisi la juridiction prud'ho-male. Pour fixer la prise d'effet de la résiliation judiciaire au 15 mars 2011, fixer les créances du salarié au passif de la liquidation judiciaire et dire que l'AGS devait garantir ces créances, les juges du fond avaient retenu que la rupture était formalisée par la lettre du mandataire liquidateur à cette date, avisant le salarié qu'il n'existait plus de relation entre lui et la société ; la liquidation judiciaire ayant été prononcée le 11 mars 2011 et le contrat de travail rompu à la date du 15 mars 2011, la garantie de l'AGS était acquise au salarié. Pour la chambre sociale de la Cour de cassation, aucun licenciement n'avait été prononcé dans les 15 jours suivant le jugement de liquidation judiciaire et la rupture du contrat de travail ne pou-vait résulter du seul fait que le manda-taire-liquidateur avait avisé le salarié du transfert de son contrat de travail.

L'entreprise et les salariés François TAQUET, avocat, conseil en droit social

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Retrouvez chaque semaine une sélection d’offres d’emplois actualisée de cadres et techniciens pour la Picardie :Les salaires sont exprimés en brut

EMPLOI

INSTRUMENTISTE INDUSTRIEL (H/F)Dans un site industriel classé Seveso, vous installez, contrôlez, dépannez et réglez les systèmes de régulation. Vous réalisez les diagnostics de panne et les rapports d’intervention. Vous êtes amené à remplacer les électriciens de l'équipe notamment sur la partie consignation/déconsignation. Vous possédez un BTS CIRA et au minimum les habilitations élec-triques BR BC HOV. Vous avez impérati-vement une première expérience même en alternance sur un site chimique ou agrochimique. CDI de 35 heures hebdo situé à Nesles (80). Salaire mensuel de 1 800 euros. Consultez cette offre sous la référence 037KNZM.

CHARGÉ DE RECRUTEMENT (H/F)Vous recrutez et déléguez le personnel (intérimaire et placement), développez l’implantation dans les entreprises de la région par des candidatures spontanées, participez à la rédaction des contrats + DUE… Vous possédez un bac + 4 dans les ressources humaines et une expé-rience de trois ans dans le recrutement. CDI de 35 heures hebdo situé à Amiens (80). Salaire mensuel de 1 500 à 1 700 euros. Consultez cette offre sous la réfé-rence 037MHMK.

DIRECTEUR D'ACCUEIL DE LOISIRS SANS HÉBERGEMENT (H/F)Vous assurez la direction d'un accueil de loisirs sans hébergement (enfants de 3 à 13 ans). Vous encadrez et managez l'équipe d'animation. Vous animez, construisez et maintenez la dynamique du groupe (enfants, familles, animateurs, direction). Vous êtes autonome dans la gestion de la direction ainsi que dans l'or-ganisation du travail, en conformité avec les orientations de la collectivité territo-riale et dans le respect du projet éducatif défini par la collectivité. Vous possédez obligatoirement le BAFD. CDD de 19 jours

(5 jours de préparation en avril, 14 jours en juillet) et de 35 heures hebdo situé à Moyenville (80). Salaire journalier de 62 euros. Consultez cette offre sous la réfé-rence 037RSQM.

INGÉNIEUR MÉCANICIEN EN INDUSTRIE (H/F)Vous concevez et préparez les dessins pour les futurs projets sur l’équipement, les installations et les composants, vous effectuez les recherches et les dévelop-pements d’ingénierie. Vous possédez un bac+4 génie industriel et une expérience de deux ans. Vous parlez anglais et man-darin couramment. CDI de 35 heures hebdo situé à Eragny-sur-Epte (60). Salaire annuel de 26 000 à 50 000 euros. Consultez cette offre sous la référence 037HBLF.

RESPONSABLE DE MAGASIN D’ÉQUI-PEMENT DE LA MAISON (H/F)Vous supervisez, gérez et organisez le tra-vail du personnel du magasin, vous veillez à son bon fonctionnement dans le respect des règles de sécurité des biens et des personnes. Vous appliquez et faites appli-quer les procédures informatiques. Vous possédez un bac commerce et une expé-rience de trois ans. Vous maitrisez l’outil informatique. CDI de 35 heures hebdo (travail le dimanche) situé à Château-Thierry (02). Salaire mensuel de 2 283 à 2 500 euros. Consultez cette offre sous la référence 037NFZG

CONDUCTEUR DE TRAVAUX (H/F)Vous travaillez en appui des techniciens du bureau d’études. Vous supervisez les travaux et effectuez le compte-rendu aux techniciens du bureau d’études. Vous pos-sédez une expérience de 5 ans et maî-trisez Autocad. CDI de 35 heures hebdo situé à Chavignon (02). Salaire annuel de 36 000 euros. Consultez cette offre sous la référence 035XSVM.

AFFRÉTEUR TRANSPORT ROUTIER (H/F)Vous possédez une expérience de 2 ans. CDI de 39 heures hebdo situé à Péronne (80). Salaire mensuel de 2 200 euros + prime sur résultat à définir. Consultez cette offre sous la référence 037KMSK.

APPROVISIONNEUR LOGISTIQUE (H/F)Vous garantissez la disponibilité des articles référencés, vous mettez tout en œuvre pour atteindre les objectifs de taux de service et de stock. Vous organisez et garantissez le traitement du portefeuille de fournisseurs de façon hebdomadaire. Vous mettez en place, suivez et révisez les paramètres MRP. Vous possédez une expérience de cinq ans. CDI de 35 heures hebdo situé à Senlis (60). Salaire horaire de 13 à 13,2 euros. Consultez cette offre sous la référence 037JWJV.

RESPONSABLE LOGISTIQUE (H/F)Vous dirigez une équipe de 12 personnes et êtes membre du comité de direction. Vous avez l’entière responsabilité des flux et à ce titre vous gérez les stocks de matières pre-mières et de produits finis, vous gérez les approvisionnements, vous pilotez les lance-ments et les flux de production. Vous possédez une expérience de trois ans. CDI de 35 heures hebdo situé à Château-Thierry (02). Salaire annuel de 42 000 à 50 000 euros. Consultez cette offre sous la référence 036TFZR.

MANDATAIRE JUDICIAIRE À LA PRO-TECTION DES MAJEURS (H/F)Vous effectuez la gestion financière des res-sources, l'administration des biens et le suivi social des bénéficiaires de mesure de pro-tection judiciaire (tutelle, curatelle,....). Vous possédez une expérience dans un ESMS. Le CNC serait un plus. Vous possédez un bac +4 en action sociale ou une licence de droit et le permis B. CDI de 35 heures hebdo situé à Clermont (60). Salaire mensuel de 1 760 euros. Consultez cette offre sous la référence 036LMPH.

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www.picardiegazette.fr N°3613/80 - 18/03/2016 23

EN VUE

La coloc, espace de coworking situé rue Vincent Auriol à Amiens, vient de fêter son premier anniversaire. À cette occasion, plu-sieurs entrepreneurs se sont retrouvés dans les locaux de cet espace de 300 m2 créé par la CCI Amiens-Picardie pour se retrouver

et échanger sur leurs expériences respective autour d'un cocktail et en toute convivialité. En plus d'offrir des conditions de travail agréables à ses membres (bureaux individuels, salle de réunion, terrasse, cuisine équipée, espace détente etc.), la Coloc propose régulièrement des conférences et ateliers sur des thèmes variés pour conseiller et aiguiller les jeunes entrepreneurs.

La Coloc souffle sa première bougie

Arnaud Jibaut (Awelty) et Mélisande Cassin (Old'In).

L'espace détente de la Coloc permet de tisser des liens en toute convivialité.

Au fond en discussion Bertrand Quique (CCI Amiens-Picardie, manager la Coloc) et Arnaud Jibaut (Awelty et président de La Tech Amiénoise).

De g. à d. : Karine Bernard (Elitis), Caroline Giora (Atelier 19), Mona Bouraghda (Boitmobile), Anne Feger (CCI Amiens-Picardie), Mélanie Debevre (C'est dans l'Aire) et Benjamin Bathelot (MKT Production).

Au premier plan Stéphane Smagghe (Maaf) et Amélie Joubert (Voix Libre).

Le premier anniversaire de la Coloc a été fêté autour d'un cocktail.

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Sortie fin mars 2016

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