document

2
372 Lu pour vous publics, des établissements, des professionnels de santé et de l’assurance maladie. Il aborde enfin les modalités de sa mise en œuvre : programmes d’éducation thérapeutique du patient, actions d’accompagnement et programmes d’apprentissage. Cet ouvrage, en suivant chronologiquement les dispositions du CSP (art. L. 1161-1 à L. 1161-4), s’adresse à tous les acteurs de l’éducation thérapeutique (établissements et professionnels de santé, patients, associations de patients) ainsi qu’aux étudiants et juristes en droit médical et droit de la santé. doi:10.1016/j.ddes.2011.07.021 Corps et loi, Association Internationale pour l’Étude du Corps et de son Image, Presses Universitaires d’Aix-Marseille - PUAM (2011). 342 pp. La loi n’ignore pas le corps même si elle s’adresse plus volontiers à la personne. Mais qui, sans être pour autant versé dans les sciences juridiques, ne connaît le talion ou la charia ? Et si la main du voleur est tranchée, n’est-ce pas le corps plus que la personne qui est puni ? Quand le délinquant est écroué, c’est bien son corps qui est mis entre parenthèses pour protéger la société. Aujourd’hui, que les progrès des sciences du vivant ont fait et continuent de faire encore de considérables progrès, que bien des parties du corps entrent dans des circuits industriels et donc marchands, que les progrès des thérapeutiques ouvrent aux malades des horizons nouveaux et que leur refus entraîne ipso facto des risques insoupc ¸onnés jusque-là, que les patients mieux éduqués sont à même de comprendre la pertinence d’une démarche médicale et donc les risques qu’elle est susceptible de générer, qu’enfin les citoyens veulent restés maîtres d’eux-mêmes jusque dans la mort, le législateur ne saurait ignorer ces évolutions et placer la personne dans de telles éventualités avant le corps. doi:10.1016/j.ddes.2011.07.022 Politique de santé et principe de précaution, Sous la direction de A. Aurengo, D. Couturier, D. Lecourt, C. Sureau, M. Tubiana. Presses Universitaires de France, Coll. Quadridge (2011). 246 pp. Les questions d’environnement telles qu’elles se présentent à l’échelle de la planète ont été l’occasion première de formuler le principe de précaution. Ce principe n’a pas manqué de peser sur les politiques de santé. Des OGM à la « vache folle », aux pandémies de grippes aviaire, puis A (H1N1) et demain aux nanotechnologies, la nécessité s’impose de distinguer entre risques réels et risques perc ¸us. De récentes décisions de justice sur l’implantation d’antennes de téléphones portables ont été prises au nom de la santé publique. La confusion des esprits se révèle d’autant plus grande que les médias ont propension à jouer du catastrophisme. L’expertise scientifique se trouve systématiquement suspectée d’insincérité. Comment garantir l’objectivité des données à partir desquelles un véritable débat pourrait se développer ? Peut-on imaginer une instance qui serait dégagée de l’influence des pouvoirs politiques et économiques comme des associations militantes ? Notre pays ne doit-il pas en ces matières rehausser ses exigences scientifiques, comme l’Europe a décidé de le faire ?

Upload: la

Post on 30-Dec-2016

212 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: document

372 Lu pour vous

publics, des établissements, des professionnels de santé et de l’assurance maladie. Il aborde enfinles modalités de sa mise en œuvre : programmes d’éducation thérapeutique du patient, actionsd’accompagnement et programmes d’apprentissage.

Cet ouvrage, en suivant chronologiquement les dispositions du CSP (art. L. 1161-1 à L. 1161-4),s’adresse à tous les acteurs de l’éducation thérapeutique (établissements et professionnels de santé,patients, associations de patients) ainsi qu’aux étudiants et juristes en droit médical et droit de lasanté.

doi:10.1016/j.ddes.2011.07.021

Corps et loi, Association Internationale pour l’Étude du Corps et de son Image, PressesUniversitaires d’Aix-Marseille - PUAM (2011). 342 pp.

La loi n’ignore pas le corps même si elle s’adresse plus volontiers à la personne. Mais qui,sans être pour autant versé dans les sciences juridiques, ne connaît le talion ou la charia ? Et si lamain du voleur est tranchée, n’est-ce pas le corps plus que la personne qui est puni ? Quand ledélinquant est écroué, c’est bien son corps qui est mis entre parenthèses pour protéger la société.

Aujourd’hui, que les progrès des sciences du vivant ont fait et continuent de faire encore deconsidérables progrès, que bien des parties du corps entrent dans des circuits industriels et doncmarchands, que les progrès des thérapeutiques ouvrent aux malades des horizons nouveaux et queleur refus entraîne ipso facto des risques insoupconnés jusque-là, que les patients mieux éduquéssont à même de comprendre la pertinence d’une démarche médicale et donc les risques qu’elle estsusceptible de générer, qu’enfin les citoyens veulent restés maîtres d’eux-mêmes jusque dans lamort, le législateur ne saurait ignorer ces évolutions et placer la personne dans de telles éventualitésavant le corps.

doi:10.1016/j.ddes.2011.07.022

Politique de santé et principe de précaution, Sous la direction de A. Aurengo, D. Couturier,D. Lecourt, C. Sureau, M. Tubiana. Presses Universitaires de France, Coll. Quadridge (2011).246 pp.

Les questions d’environnement telles qu’elles se présentent à l’échelle de la planète ont étél’occasion première de formuler le principe de précaution. Ce principe n’a pas manqué de pesersur les politiques de santé. Des OGM à la « vache folle », aux pandémies de grippes aviaire, puisA (H1N1) et demain aux nanotechnologies, la nécessité s’impose de distinguer entre risques réelset risques percus.

De récentes décisions de justice sur l’implantation d’antennes de téléphones portables ont étéprises au nom de la santé publique. La confusion des esprits se révèle d’autant plus grandeque les médias ont propension à jouer du catastrophisme. L’expertise scientifique se trouvesystématiquement suspectée d’insincérité.

Comment garantir l’objectivité des données à partir desquelles un véritable débat pourraitse développer ? Peut-on imaginer une instance qui serait dégagée de l’influence des pouvoirspolitiques et économiques comme des associations militantes ? Notre pays ne doit-il pas en cesmatières rehausser ses exigences scientifiques, comme l’Europe a décidé de le faire ?

Page 2: document

Lu pour vous 373

Telles sont quelques-unes des questions-clés abordées dans cet ouvrage issu d’une réflexionmenée par l’Académie nationale de médecine et le Centre Georges-Canguilhem de l’UniversitéParis-Diderot-P7.

doi:10.1016/j.ddes.2011.07.023

Le CHSCT dans les établissements de santé et médico-sociaux, M.-T. Pain Masbrenier. LesÉtudes hospitalières (2011). 82 pp.

Consacrer un ouvrage synthétique, mais également complet, sur le CHSCT dans les établisse-ments de santé et médico-sociaux constitue une véritable nécessité pour tous les professionnels,dirigeants, médicaux, administratifs et soignants. Au fil des rencontres avec des membres deCHSCT, il apparaît que nombreux sont ceux qui connaissent mal ce comité ou ne maîtrisent pastoujours l’ensemble des possibilités d’action que peut offrir cet organe en faveur d’une meilleuresanté, sécurité, hygiène et amélioration des conditions de travail au sein des établissements desanté. Ainsi, faut-il avoir conscience que le CHSCT est le seul organe d’un établissement desanté ou médico-social à avoir un réel pouvoir d’intervention qui dépasse largement celui de laconsultation ou de l’analyse. Son rôle actif en faveur d’une amélioration des conditions de vie autravail doit être assimilé par tous les personnels.

Parmi les intérêts de cet ouvrage, outre sa présentation volontairement pratique et didactique,certains sujets sont particulièrement abordés comme la situation de la femme enceinte ou celle despersonnes en situation de handicap travaillant dans les établissements de santé ou médico-sociaux.

doi:10.1016/j.ddes.2011.07.024

La solidarité dans l’Union européenne, C. Boutayeb. Dalloz, Coll. Thèmes & commentaires(2011). 340 pp.

L’objet du présent ouvrage vise à saisir la place et les différentes expressions que recoit lasolidarité au sein de l’Union, principe reconnu en tant que tel par le juge communautaire.

Le processus d’intégration repose sur un rapport de solidarité intense entre États membres. Lacrise économique et financière traversée par la Grèce, l’Irlande, et aujourd’hui le Portugal, vientde mettre à rude épreuve ce lien de solidarité, tout en démontrant pleinement sa centralité dansl’évolution de l’intégration.

Plus attentivement, différentes formes de solidarité imprègnent profondément l’Union, tant dupoint de vue de sa construction historique que normative, même si les institutions semblent parfoisles confiner, ou tendent davantage à valoriser un raisonnement porté par des logiques familièresà l’économie et la concurrence.

Le confinement du concept de solidarité peut s’expliquer par les fortes visées économiquesdes traités fondateurs, qui ont conduit l’Union à véhiculer une logique de performance articuléeautour de mécanismes classiques d’émulation des comportements concurrentiels, notamment aumoyen d’une surveillance institutionnelle sur le marché et le cas échéant le prononcé de sanctions.

La valorisation du discours compétitif s’est naturellement intensifiée avec la progression desenjeux économiques. On observe cependant que la solidarité parvient à se maintenir et, paradoxa-