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© Masson, Paris, 2005 REV. PNEUMOL. CLIN., 2005, 61, 3S3

ÉDITORIAL

Des médicaments très efficaces sont aujourd’hui disponibles pour traiter l’asthme,notamment les glucocorticoïdes inhalés. Pourtant, cette affection reste encore malprise en charge. L’étude AIRE (Asthma Insights and Reality in Europe) révèle ainsi

que 7 % des patients asthmatiques européens ont été hospitalisés en 1999, 10 % se sontprésentés au moins une fois aux urgences et 25 % ont consulté un médecin sans rendez-vous [1].Ce mauvais contrôle de l’asthme est probablement lié à la faible observance thérapeutique despatients. En effet, seulement 23 % de l’ensemble de ces patients prenaient un corticostéroïdeinhalé au long cours, alors qu’ils étaient 63 % à utiliser un bêta2-agoniste d’action rapide. Leplus inquiétant est de constater ce même phénomène chez les patients souffrant d’un asthmesévère persistant, avec 26 % d’entre eux seulement prenant un traitement de fond et la majorité(76 %) un traitement d’action rapide [1]. Le problème est global, vrai aussi bien en Europequ’aux États-Unis ou en Asie, et toujours pas résolu. L’enjeu de la prise en charge de l’asthmeaujourd’hui est véritablement d’obtenir que les patients suivent leur traitement régulièrement,seule condition à l’efficacité des stéroïdes inhalés en traitement de fond.

Il faut, pour ce faire, s’intéresser à la prise en charge de l’asthme telle qu’elle est effectuéepar les médecins généralistes qui voient les patients d'emblée lors de la première consultationpuis en suivi. Au Royaume-Uni par exemple, 95 % des patients asthmatiques sont pris en chargeentièrement par leur médecin généraliste. Dans une étude menée au Royaume-Uni évaluant lecontrôle de cette affection en médecine générale, la moitié environ des 1 031 patients inclus seplaignaient chaque jour de divers symptômes asthmatiques (toux, dyspnée, sifflement…),y compris ceux déclarant se sentir bien. Les symptômes altérant la qualité de vie sont peumentionnés par les patients, aussi bien au médecin qu’à l’infirmier [2]. Les patients ne rapportantpas leur souffrance au médecin, l’asthme s’en trouve sous-estimé et par conséquent sous-traité.

Comment résoudre cette problématique et améliorer la prise en charge de l’asthme ? Tel estl’enjeu de ce symposium organisé par le laboratoire Viatris dans le cadre du Congrès de l’ERS(European Respiratory Society) tenu en 2004 à Glasgow (UK) du 4 au 8 septembre.

Pr. Mathieu Molimard

RÉFÉRENCES1. Rabe KF, Vermeire PA, Soriano JB, Maier WC. Clinical management of asthma in 1999: the Asthma

Insights and Reality in Europe (AIRE) study. Eur Respir J 2000;16:802-7.2. Jones KG, Bell J, Fehrenbach C, Pearce L, Grimley D, McCarthy TP. Understanding patient perceptions

of asthma: results of the Asthma Control and Expectations (ACE) survey. Int J Clin Pract2002;56:89-93.