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50 activités

pour enseigner l’instruction civique et morale aux cycles 2 et 3

F R A N Ç O I S B R A U D

O S C A R B R É N I F I E R

S Y L V I E E S P E C I E R

N I C O L A S O L I V I E R M O R E A U

ISSN : 1298-1745 ISBN : 978-2-86565-466-6

Directeur de la publication : Marc Laborde Validation pédagogique : Laurent Soutenet, IA - IPR, académie de ToulouseDirecteur des éditions : Frank Grosshans Responsable éditorial : Catherine Juston-Coumat Suivi éditorial : Fabienne Souchet Corrections : Claude Chanvin

Maquette : Image & Communication PAO : Synellipse - Toulouse

Cédérom : Réalisation : Synellipse - Toulouse Duplication : SNA - Tourouvre (61)

Photos de couverture et sur le cédérom : Marianne © Tony95 - Fotolia.comDrapeau européen © Pétrouche - Fotolia.comColonne Morris © tsach - Fotolia.comBalance © Dmitry Sunagatov - Fotolia.comCédérom © Anton Prado - Fotolia.com

© CRDP de l’académie de Toulouse, février 2013.

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.« Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5, d’une part que “les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective” et, d’autre part, que les analyses et courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, “toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite” ».Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie, constituerait donc une contrefaçon, sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

Les auteursFrançois Braud est enseignant certifié d’histoire et de géographie ; il enseigne ainsi l’éducation civique en collège (85). Il donne des cours à l’université de Nantes et à l’IUT de La Roche sur Yon (85).Passionné du livre, il a été directeur de festivals de polar, éditeur (La Loupiote), rédacteur en chef de revue, reste conférencier et critique de polars et de littérature jeunesse. Il est par ailleurs l’auteur de romans noirs (L’enfance des tueurs, éditions Ex-Aequo) et d’ouvrages pour la jeunesse : Qui a volé la camionnette d’Ahmed ? et L’école, ça sert à rien ! (Éditions Casterman).Oscar Brenifier est docteur en philosophie et formateur. Il dirige, depuis sa fondation en 1994, l’Institut de Pratiques Philosophiques. Il a déjà publié pour les enfants et les adolescents chez Nathan, au Seuil, Autrement, ainsi que des manuels pour enseignants, comme Enseigner par le débat (CRDP de Bretagne, 2002) et La pratique de la philosophie à l’école primaire (SEDRAP, 2007). Ses ouvrages sont traduits dans une trentaine de langues. Il est l’un des auteurs du rapport de l’Unesco sur la philosophie dans le monde : La philosophie, une école de liberté.Sylvie especier est inspectrice de l’Éducation nationale actuellement en détachement au ministère de l’Intérieur. Elle a exercé ses fonctions dans trois académies et co-piloté pendant plusieurs années le Réseau ambition réussite de Behren-les-Forbach en Moselle. Elle a également été recrutée au titre d’expert à l’École supérieure de l’Education na-tionale (ESEN) où elle intervenait comme formatrice associée en formation initiale et continue des corps d’inspection.Nicolas Olivier Moreau est professeur des écoles, directeur d’école d’application (école d’application Maurice Bécanne élémentaire à Toulouse) et a été conseiller pédagogique en Haute-Garonne. Il a collaboré à plusieurs écrits sur l’instruction civique.

Remerciements des auteurs– Merci à mes filles et à ma compagne pour leur patience face à mes nombreux jours de travail devant l’ordinateur. F. Braud– Nicolas Olivier Moreau tient à remercier ses collègues enseignants et les élèves de CM1 et CM2 qui ont testé certaines des activités proposées ici.

S o m m a i r e

3Sommaire

Préface 6

Introduction 8

Trouver la bonne fiche 10

FICHES D’ACTIVITÉS

I – La démocratie en France : fonctionnement et fondements

1. La démocratie représentative, l’élection 14

2. Le refus des discriminations 18

3. L’élaboration de la loi 22

4. Le gouvernement de la République 26

5. Les enjeux de la solidarité nationale 29

6. Un exemple de solidarité nationale : la Sécurité sociale 34

7. Le pluralisme de la presse, garant de la démocratie 37

II – Les traits constitutifs de la nation française

8. Le drapeau tricolore 44

9. Marianne 48

10. Le bonnet phrygien 50

11. L’hymne national : La Marseillaise 52

12. La Fête nationale : le 14 juillet 57

13. Les jours commémoratifs et le monument aux morts 60

14. La devise de la République 63

4 Sommaire

15. Le Panthéon 68

16. Le coq 71

17. Les textes fondateurs : la Constitution 75

18. Le territoire de la nation française, les étapes de son unification 81

19. Les règles d’acquisition de la nationalité 86

20. Le français, langue nationale 91

III – L’Union européenne et la francophonie

21. Le drapeau européen 98

22. L’hymne européen 102

23. La journée européenne du 9 mai 107

24. La devise de l’Union européenne : « unie dans la diversité » 109

25. La monnaie unique : l’euro 112

26. Le projet politique de la construction européenne 116

27. La francophonie, une communauté linguistique et culturelle 120

IV - Vivre ensemble

28. Le respect d’autrui 126

29. Qu’est-ce qu’être juste ? 130

30. La liberté 134

31. Le jugement 136

32. La discussion collective 140

33. Les contraintes de la vie sociale 144

34. Bien commun et bien individuel 147

35. La morale 151

36. Vérité et mensonge 154

37. Le courage 157

38. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen 159

39. Aider autrui 165

5Sommaire

40. Qu’est-ce que la honte ? 168

41. L’obéissance 172

42. L’origine du jugement moral 175

43. Bon et mauvais 178

44. Les difficultés de la vie sociale 181

45. Les dilemmes moraux 185

46. La propriété et le vol 188

47. Être responsable 192

48. Les valeurs politiques et sociales 195

49. Le respect de soi, le respect des autres 198

50. Filles et garçons : différents et égaux 201

ANNEXES

Fiches Ressources

Doc 1 . Travailler un proverbe 204

Doc 2 . Compétences et attitudes philosophiques 205

Doc 3 . Questions utiles pour animer la discussion 208

Doc 4 . Travailler collectivement un texte 211

Doc 5 . Le cahier d’instruction civique et morale 214

Doc 6 . Le rôle de l’enseignant 218

Bibliographie 222

6

Pré face

Vivre et devenir citoyen

Il n’est pas facile d’être un enfant. Personne de pleine humanité, l’enfant sait qu’il subira mues sur mues statutaires : élève, collégien, lycéen… pour, un jour, vivre – et faire vivre – de son métier. Parallèlement, il se prépare, des années durant, à assumer son statut de citoyen. Ce n’est pas rien pour qui regarde l’histoire et le monde tel qu’il est. « Ici on s’honore du titre de citoyen » disait-on.

Cette démarche comporte un risque : faire de l’enfant, puis de l’adolescent, un être qui ne vaudrait que par son devenir, qui soumettrait son présent à ses espérances, qui préparerait sa seule existence valide, celle de l’adulte qu’il sera. Bien entendu, il est de la responsabilité de l’école d’amener l’élève à préparer son avenir, même si celui-ci n’en a pas toujours conscience. Mais, il est également nécessaire de prendre en compte, ici et maintenant, quel que soit son âge, son présent d’être social.

Et s’il est un domaine où cette attention au présent doit mobiliser les éducateurs, c’est bien l’instruction civique et morale articulée au socle commun de connaissances et de compétences. Il s’agit, pour les enseignant(e)s d’amener les élèves à lier la conscience de leur dignité personnelle à celle des autres, à vivre d’une manière raisonnée (et raisonnable) la classe et l’école, à s’approprier progressivement les principes collectifs de leur pays, acteur européen et mondial.

L’ambition est considérable. Évidemment, le collège et le lycée reprendront les fonda-mentaux de l’école, les préciseront et les développeront. Il n’en reste pas moins que l’école élémentaire doit amorcer la démarche et la mettre sur les bons rails. Et la question que se pose l’éducateur-citoyen est toujours la même : peut-on enseigner la citoyenneté et la morale comme une matière comme les autres ?

Bien entendu, il serait réducteur de renvoyer à des représentations dépassées l’ensei-gnement disciplinaire dans les classes. Cela fait longtemps que les enseignant(e)s ont le souci de diversifier leurs approches, de les personnaliser autant qu’il se peut, de mettre en œuvre des stratégies pédagogiques pour susciter l’attention et stimuler l’intérêt. L’ins-truction civique et morale doit, à l’évidence, faire l’objet de cette attention pédagogique soutenue. Sauf à se banaliser au risque de l’inexistence.

Cet ouvrage entend répondre aux besoins des enseignant(e)s engagés dans cette voie. Elaboré par des praticiens, conscients des difficultés de la tâche, il a pour seule ambition

50 activités pour enseigner l’instruction civique et morale

7

d’être utile. En s’appuyant sur des fiches d’activités mûrement réfléchies, il offre aux professeurs des idées, des démarches, mais certainement pas des modèles ni un corpus exhaustif.

En valorisant l’approche par activités, cet ouvrage ne prêche pas une « monoculture » pédagogique. La démarche, tout à fait empirique, part du constat que l’élève apprend mieux en s’engageant dans son apprentissage. Elle n’oublie pas que le sens, c’est d’abord du sensible avant d’être du sensé. Ainsi, il s’agit de mobiliser la personnalité de l’élève, de l’amener à (inter)agir, d’éveiller sa curiosité…

Curiosité, mais aussi solliciter sa pensée. C’est pourquoi, la deuxième partie de l’ouvrage, à dimension plus spécifiquement morale, se veut éveilleuse. L’enseignant(e) y trouvera matière à conduire la réflexion, à surprendre parfois, à apprendre toujours. Mais là encore, la posture pédagogique sera essentielle. Il s’agit de considérer l’élève comme un interlo-cuteur valable avec qui il est légitime d’échanger et de construire idées et arguments.

C’est ainsi que l’enseignant(e) sera en mesure de transmettre ce qui constitue le meilleur de sa compétence professionnelle : sa rigueur de pensée, son intégrité intellectuelle, son goût pour la citoyenneté et sa bienveillance d’éducateur.

Laurent Soutenet

Inspecteur d’académie-Inspecteur pédagogique régional

en histoire et géographie

Académie de Toulouse


8

L’instruction civique ou le citoyen en devenir

Le citoyen, c’est l’habitant de la cité (polis en grec), celui qui, comme le souligne Régis Debray dans La

République expliquée à ma fille (1998), participe de son plein gré à la vie de la cité, faisant preuve non

seulement de civilité mais aussi de civisme. A ce titre, il détient une part de souveraineté comme tous

les autres citoyens et toutes les autres citoyennes de la cité. Ce droit chèrement acquis des Grecs à nos

contemporains constitue aussi un devoir pour le citoyen. Celui de s’intéresser à ce qui se passe autour de

lui, de ne jamais rester indifférent à son espace proche comme au monde, d’avoir le choix de décider plutôt

que celui de subir.

L’enfant est un habitant de la cité, un écolier qui vit la communauté à sa mesure, un futur citoyen qui va

impulser ce que sera la cité de demain.

Donnons-lui la parole, mettons-le en face de ce qui fait sa citoyenneté, son identité. Avant de lui donner

le pouvoir de dire oui ou non, donnons à l’enfant, à l’écolier ici, ce qui fera de lui un citoyen : le pouvoir de

prendre la parole, de s’exprimer, de penser, mais aussi d’écouter et de respecter autrui. Donnons lui les

clés pour comprendre ce qu’est la cité, la nation française, l’Europe, le monde ; un monde sans cesse en

construction, un monde toujours à construire. Un monde dans lequel la parole a une vraie valeur, libératrice

et constructrice.

Ces fiches d’activités sont aussi des propositions de réflexion et ont pour but d’aider l’enseignant(e) à appré-

hender un programme d’instruction civique riche en principes, valeurs et symboles de notre République,

développant les notions de démocratie, de justice et de liberté. Ce bagage du citoyen, il est nécessaire

d’en construire les vertus.

Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l’obéissance il assure l’ordre ; par la résis-

tance il assure la liberté. Ces propos d’Alain doivent guider l’enseignant(e) face à l’écolier, futur citoyen, et

contribuer à l’aider à comprendre et à respecter les valeurs qui fondent notre société.

Introduction


9

La morale comme problème

L’enseignement de la morale pose problème, aux enseignants comme à la population en général. La morale

fait pourtant partie de la vie des enfants, au quotidien, tant en classe qu’à la maison, dans le village ou dans

le quartier. A l’école ou en famille, qu’il le veuille ou non, tout éducateur impose des préceptes moraux,

imposition d’ailleurs nécessaire pour vivre en société. Si l’enseignement de la morale pose problème, c’est

peut-être parce qu’il est attaché à une vision du monde plutôt « traditionnelle ». Sans refuser l’idée que

la tradition peut tout à fait incarner des valeurs morales légitimes, est-il possible de proposer un ensei-

gnement de la morale moderne ?

L’enseignement de la morale peut débuter par un exercice philosophique qui consiste à reconnaître, expli-

citer et articuler les préceptes moraux existants dans notre société. Pour aller plus loin, les élèves devront

ensuite examiner de plus près leur sens, leur utilité, leur raison d’être et leurs présupposés. Vient ensuite

le moment de prendre du recul pour identifier les limites de ces règles, leurs exceptions, leurs aberrations,

leurs éventuelles contradictions dans des situations particulières. Pour parcourir ce chemin, les élèves

devront produire des concepts, processus qui les conduira à une compréhension de la morale, de ses

enjeux en général et de ses diverses règles spécifiques.

Pour ces raisons, les différents sujets abordés dans cet ouvrage le sont toujours à partir d’exercices. Ils

amèneront les élèves et la classe à partir de problèmes particuliers pour en faire dériver des principes

généraux. Chaque élève pourra y investir ses propres enjeux et les confronter à ceux des autres. La quête

de vérité, de bien ou de justice, passe par la sollicitation de la raison, raison individuelle ou collective. Il

appartient alors à l’enseignant(e) de permettre à cette raison de rendre compte d’elle-même en suscitant

les questions, les arguments, les objections, les analyses et les essais de synthèse des élèves.

Apprendre la morale, c’est à la fois développer une sensibilité, un sens moral, une capacité de raisonner

associée à une maîtrise du langage oral et se confronter aux autorités, aux auteurs, aux principes établis,

ce qui s’effectuera à travers l’étude de nombreuses maximes et de certains textes.

Les auteurs


POINTS DU PROGRAMME

FICHES ACTIVITESCYCLE 2 CYCLE 3

PAGESCP CE1 CE2 CM1 CM2

Les

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1 La démocratie représentative, l’élection 14

2 Le refus des discriminations 18

3 L’élaboration de la loi 22

4 Le gouvernement de la République 26

5 Les enjeux de la solidarité nationale 29

6 Un exemple de solidarité nationale : la Sécurité sociale

34

7 Le pluralisme de la presse, garant de la démocratie

37

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8 Le drapeau tricolore 44

9 Marianne 48

10 Le bonnet phrygien 50

11 L’hymne national : La Marseillaise 52

12 La Fête nationale : le 14 juillet 57

13 Les jours commémoratifs et le monument aux morts

60

14 La devise de la République 63

15 Le Panthéon 68

16 Le coq 71

Les

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17 Les textes fondateurs : la Constitution 75

18 Le territoire de la nation française, les étapes de son unification

81

19 Les règles d’acquisition de la nationalité 86

20 Le français, langue nationale 91

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22 L’hymne européen 102

23 La journée européenne du 9 mai 107

24 La devise de l’Union européenne : «unie dans la diversité»

109

25 La monnaie unique : l’euro 112

26 Le projet politique de la construction européenne

116

27 La francophonie, une communauté linguistique et culturelle

120

10 Trouver la bonne fiche

POINTS DU PROGRAMME

FICHES ACTIVITESCYCLE 2 CYCLE 3

PAGESCP CE1 CE2 CM1 CM2

Le V

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oral

e

28 Le respect d’autrui 126

29 Qu’est-ce qu’être juste ? 130

30 La liberté 134

31 Le jugement 136

32 La discussion collective 140

33 Les contraintes de la vie sociale 144

34 Bien commun et bien individuel 147

35 La morale 151

36 Vérité et mensonge 154

37 Le courage 157

38 La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen

159

39 Aider autrui 165

40 Qu’est-ce que la honte ? 168

41 L’obéissance 172

42 L’origine du jugement moral 175

43 Bon et mauvais 178

44 Les difficultés de la vie sociale 181

45 Les dilemmes moraux 185

46 La propriété et le vol 188

47 Être responsable 192

48 Les valeurs politiques et sociales 195

49 Le respect de soi, le respect des autres

198

50 Filles et garçons : différents et égaux 201

11Trouver la bonne fiche

Objectifs

– Combattre la discrimination au quotidien.

– Refuser les discriminations– Appréhender les différentes étapes

de la conquête de l’égalité.– Apprendre le respect de l’autre et

de ses différences

ACTIVITÉ 2CM2

18

Le refus des discriminations

Compétences

Respecter les autres, et notamment les principes de l’égalité des filles et des garçons, comprendre les notions de droits et de devoirs, prendre part à un dialogue.Respecter les consignes simples en autonomie, commencer à s’auto-évaluer.

Dispositif

Travail individuel écrit/collectif oral (trouver une information, la comparer à une autre et en dégager une situation problème).Travail individuel.Débat citoyen.

Textesde référence

- La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789, article 1).http://www.textes.justice.gouv.fr/ (consulté en octobre 2010)

- La Déclaration universelle des droits de l’homme (1948, article 1 + extrait du préambule : Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, et qu'ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.http://www.un.org/fr/documents/udhr/ (consulté en octobre 2010)

- Deux textes de loi sur le racisme : la "loi Pleven" du 1er 1972 et la "loi Gayssot" du 13 juillet 1990.

- La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.htp://www.legifrance.gouv.fr

Matérielet outils

- Textes de référence.- Questionnaire (texte et dessins, chronologie, tableau).


19


Déroulement

Durée : 5 séances - 5 heures

Séance 1Introduction (1 h) (cf. annexe I)

Le refus du sexisme

• Distribuer le document de l’annexe I.• Faire dégager l’idée principale de chaque document (écrit individuel).• Définir le sexisme et la discrimination (oral collectif).• Trouver la problématique.• Faire émerger ainsi les représentations (oral collectif).

Séance 2La conquête de l’égalité (1 h) (cf. annexe II)

Faire un récit de la conquête de l’égalité

• Construire une frise ou donner aux élèves une matrice dans laquelle ils doivent replacer ces évènements.

• Bâtir une conclusion : L’égalité est aujourd’hui un des grands principes de notre République française (cf. activités 14 et 38). Elle est le résultat d’un long combat. Mais les discriminations remettent en cause ce principe fondamental ; elles sont à ce titre condamnées par la loi depuis 1972 (loi Pleven).

Séance 3Et aujourd’hui ? (1 h)

• Questionner les élèves : Pourquoi y a-t-il (par exemple) encore du sexisme en France ? (Les mentalités évoluent lentement).

• Lancer un débat dans la classe avec quelques phrases comme : « C’est normal que ce soit les filles qui débarrassent car c’est leur travail » ou « Toutes les femmes conduisent mal » ou « Ce sont les femmes qui doivent s’occuper des enfants » ou « Tous les hommes savent bricoler » ou « Tous les travaux de force doivent être fait par les hommes ».

• Élargir le champ des différentes formes de discriminations en demandant aux élèves s’ils connaissent d’autres formes de discriminations que le sexisme, par exemple.

Séance 4Combattre la discrimination au quotidien (1 h)

• Faire travailler les élèves individuellement sur l’exercice de l’annexe III).• Corriger à l’oral de manière collective afin de faire émerger les représentations.


20


Déroulement

Séance 5

Conclusion : différents mais égaux. (1 h)

• Récapituler ce qui a été appris et faire composer la trace écrite par les élèves.

Trace écrite :Nous sommes tous différents (couleur de peau, sexe, nationalité…) mais tous égaux. C’est dans le respect de l’autre, de ses différences, que l’homme s’enrichit. Les lois sont là pour nous le rappeler (l’égalité est le résultat d’une longue conquête) mais nous devons nous battre au quotidien car les discriminations sont encore présentes aujourd’hui en France, par exemple sur le handicap, l’aspect physique, la réussite scolaire (les mentalités évoluent moins vite que les lois). C’est donc un combat qui ne sera jamais définitif.

Évaluation

Trouver un document sur le travail des enfants (par exemple sur le site de l’UNICEF : http://www.unicef.org/french) et établir un questionnaire pour faire appréhender aux élèves l’inégalité entre leur situation et celles des enfants qui travaillent.

Bâtir un exercice sur le modèle de celui de l’annexe III avec d’autres exemples, en s’appuyant essentiellement sur le refus du sexisme.

Remarques

Insister sur le long combat (incessant et jamais définitif) de l’égalité en France. On pourra utiliser cette chronologie (annexe II) indicative et/ou lui substituer d’autres dates (par exemple, 1965 : réforme du code civil ; la femme n’est plus sous la tutelle de son mari, 1975 : loi sur l’IVG, 1983 : loi qui établit l’égalité professionnelle complète entre hommes et femmes, etc, si l’on traite de l’égalité homme / femme).

Se préoccuper des représentations que peuvent avoir les élèves et bien leur faire comprendre qu’il s’agit de discriminations.

Annexes

Annexe I : exercice d’introduction, la situation problème, (cédérom).

Annexe II : chronologie de la conquête de l’égalité.

Annexe III : combattre les discriminations au quotidien, (cédérom).

Champs et activités

associées

La devise de la République (activité 14)

Les textes fondateurs : la Constitution (activité 17)

Filles et garçons : différents et égaux (activité 50)


IAnnexe

12

Activité 2. Le refus des discriminations

Exercice d’introduction (la situation problème)

Document n°1 : La femme est faite pour céder à l’homme

« Toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes. Leur plaire, leur être utile, se faire aimer et honorer d’eux, les élever jeunes, les soigner grands, les conseiller, les consoler, leur rendre la vie agréable et douce : voilà les devoirs des femmes de tous les temps et ce qu’on doit leur apprendre dès leur enfance (…) La femme est faite pour céder à l’homme et supporter même son injustice. »

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), Émile ou de l’Éducation, tome III, 1819.

Document n°2 : Dessin de Plantu

Extrait du livre La démocratie ? Parlons-en ! Paru en 1979, Éditions Alain Moreau.Source : http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/ (consulté en octobre 2010)

Dessin publié avec l’aimable autorisation de Plantu ©, Le Monde de l’éducation, 1980

50 activitéspour enseignerl’instruction civique et morale

IAnnexe

13


La situation probLème

Document n°1 : Le philosophe des Lumières du XVIIIe siècle, Jean-Jacques Rousseau, affirme la supériorité de l’homme sur la femme.

Document n°2 : Le dessinateur Plantu montre un homme (employeur) qui embauche une femme (employée) non pas pour les nombreux diplômes qu’elle possède mais pour qu’elle lui serve un café. Cet homme infériorise cette femme.

Discrimination : Attitude qui consiste à inférioriser une personne sous le prétexte qu’elle appartient à un groupe (par exemple, le sexisme, attitude qui consiste à inférioriser une femme au prétexte que c’est une femme).

Ce qui fait problème : Entre le XVIIIe siècle et aujourd’hui, rien n’a alors changé ?


IIIAnnexe

14


Combattre les discriminations au quotidienAffiche du MRAP contre les discriminations à l’embauche, dessin de Charb, 2000.

Lien : http://www.mrap.fr/ (consulté en octobre 2010).

Avec l’aimable autorisation de l’auteur.

Exercice

1. Quel argument utilise l’employeur pour ne pas embaucher cet employé ?

...............................................................................................................................................................

2. Cet argument vous semble-t-il « honnête » ? Pourquoi ?

...............................................................................................................................................................

3. Est-ce une discrimination ? Comment s’appelle-t-elle ?

...............................................................................................................................................................50 activitéspour enseignerl’instruction civique et morale

SituationsDiscrimination (oui / non et son nom si vous le connaissez)

Tous les Italiens sont des voleurs.

Dans le bus, les personnes âgées bénéficient de places réservées.

Un propriétaire refuse de louer une maison à un couple d’homosexuels.

Au devoir de mathématiques, Jules a eu 5/20 et Anatole 19/20.

Barnabé paye plus d’impôt que son voisin.

Quand j’en ai pour deux minutes, je me gare sur une place handicapée.

Au volley, François est très doué et Martine plutôt maladroite.

En Afrique du sud, avant 1994, des bus sont interdits aux Noirs.

À diplôme égal et à poste égal, les femmes sont moins payées que les hommes.

IIIAnnexe

15


suite4. Complétez le tableau ci-dessous.


Cédérom

50activités5

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pour enseignerl’instruction civiqueet morale aux cycles 2 et 3

F r a n ç o i s B r a u d

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Dans le cadre des nouveaux programmes de l’école primaire (BO n° 3 du 19 juin 2008), une place importante et nouvelle est accordée à l’instruction civique et morale pour le cycle 2 et le cycle 3.

Ces enseignements doivent permettre « à chaque élève de mieux s’intégrer à la collectivité de la classe et de l’école au moment où son caractère et son indépendance s’affirment ». « Les élèves apprennent les règles de politesse et du comportement en société. Ils acquièrent progressivement un comportement responsable et deviennent autonomes ».

Cet ouvrage ressource propose des fiches pédagogiques présentant différentes activités autour de l’enseignement de l’instruction civique et de la morale et permet de couvrir la quasi-totalité du champ de ces enseignements pour le cycle 2 et le cycle 3 dans une démarche privilégiant la transversalité avec l’étude de l’histoire et de la géographie, mais aussi du français et de la culture humaniste.

Ces activités font appel à une large iconographie, à l’étude de textes fondateurs et à la mise en perspective de maximes et d’adages, mais aussi à l’examen de situations concrètes amenant l’élève et la classe au questionnement et au débat.

Ce 50 activités s’accompagne d’un cédérom dans lequel les enseignants trouveront tous les documents supports nécessaires à la mise en œuvre des activités en classe (photos et dessins, extraits de documents officiels, fiches élèves, évaluations, exercices et corrigés…), imprimables ou projetables.

Les auteursFrançois Braud est enseignant certifié d’histoire et de géographie ; il enseigne ainsi l’éducation civique en collège (85). Il donne des cours à l’université de Nantes et à l’Iut de La Roche-sur-Yon (85).

Oscar Brenifier est docteur en philosophie et formateur. Il dirige, depuis sa fondation en 1994, l’Institut de Pratiques Philosophiques.

Sylvie especier est inspectrice de l’Éducation nationale actuellement en détachement au ministère de l’Intérieur.

Nicolas Olivier Moreau est professeur des écoles, directeur d’école d’application.

ISSN : 1298-1745ISBN : 978-2-86565-466-6Réf : 31000A83

la collection « 50 activités » propose des fiches pratiques aux enseignants. elle leur permet de mettre en œuvre des situations d’apprentissages disciplinaires, par niveau, par cycle ou transversales. Directeur de collection : Michel azéma, Dasen de Tarn-et-Garonne.

Prix 26 €

9 782865 654666

pour enseigner

l'instruction civique et morale

aux cycles 2 et 3

50 activités

CRDPAcadémie de Toulouse

CD-ROM

Complétez et retournez àSCÉRÉN – CNDPVPC nationale

Téléport 11 Avenue du Futuroscope

CS 8015886961 FUTUROSCOPE CEDEX

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oui/non 50 activités pour enseigner l’instruction civique et morale aux cycles 2 et 3 31000A83 26 €

oui/non 50 activités pour éduquer à la sécurité routière du cycle 2 à la 6e 31000A81 25 €

oui/non 50 activités pour l’égalité filles/garçons à l’école 31081A46 21 €

oui/non

oui/non

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Prix valables jusqu’au 31 décembre 2013

Produits disponibles dans les librairies du réseau SCÉRÉnadresses sur : www.cndp.fr (rubrique le réseau)

Quels que soient les produits concernés, retournez le bon de commande à :SCÉRÉn – CnDPVPC nationaleTéléport 11 Avenue du FuturoscopeCS 8015886961 FUTUROSCOPE CEDEX

Renseignements et réclamations :[email protected]

Nouvelle édition 2013

Objectifs de l’ouvrage

Dans le cadre des nouveaux programmes de l’école primaire (BO n° 3 du 19 juin 2008), une place importante et nouvelle est accordée à l’instruction civique et morale pour les cycles 2 et 3.

Cet ouvrage ressource propose des fiches pédagogiques présentant différentes activités autour de l’enseignement de l’instruction civique et morale et permet de couvrir la quasi-totalité du champ de ces enseignements pour les cycles 2 et 3 dans une démarche privilégiant la transversalité avec l’étude de l’histoire et de la géographie, mais aussi du français et de la culture humaniste.

Au

som

mai

re

« L’élaboration de la loi », « Le respect de soi, le respect des autres », « Le drapeau européen »… Voici quelques exemples de fiches à retrouver dans l’ouvrage 50 activités pour enseigner l’instruction civique et morale aux cycles 2 et 3.

Mis à jour en 2013 (iconographie, liens internet et bibliographie), cet ouvrage propose des activités faisant appel à une large iconographie, à l’étude de textes fondateurs et à la mise en perspective de maximes et d’adages, mais aussi à l’examen de situations concrètes amenant l’élève et la classe au questionnement et au débat.

Ce 50 activités s’accompagne d’un CD-Rom dans lequel les enseignants trouveront tous les documents supports nécessaires à la mise en œuvre des activités en classe (fiches élèves, photos et dessins, exercices et corrigés…).

Fiches d’activitésI. La démocratie en France : fonctionnement et

fondementsII. Les traits constitutifs de la nation françaiseIII. L’Union européenne et la francophonieIV. Vivre ensemble

Fiches Ressource

50 activités pour l’égalité filles/garçons à l’écoleL’école mixte, la cour de récréation, le droit de vote, la parité, la construction d’un manège, l’analyse de publicités, la GRS… Cinquante activités au total qui, de la maternelle au cycle 3, permettront de mettre en œuvre une éducation à l’égalité filles/garçons.Ouvrage 204 p. – 2008Réf. : 31081A46 – 21 €

Dans la même collection50 activités pour éduquer à la sécurité routière du cycle 2 à la 6e

Cet ouvrage propose une approche globale de l’éducation à la sécurité, du cycle 2 à la 6e. Il s’appuie sur les

textes officiels les plus récents et combine une approche basée sur le socle commun de compétences mais aussi une entrée par les projets transversaux. Cette édition actualisée est enrichie de ressources en lignes accessibles en format pdf.Ouvrage 230 p. – 2012Réf. : 31000A81 – 25 €


aux cycles 2 et 3avec CD-Rom – 31000A83 – 26 €

CD-ROM

23

L’ élaboration de la loi

Déroulement

Durée : 3 heures - 3 séances

Séance 1

Qu’est-ce que la loi ? (1 h)

• Partir des représentations des élèves sur la loi.

• Leur faire écrire au brouillon avant de les énoncer à l’oral devant la classe.

• Dégager les notions essentielles en indiquant au tableau l’article 6 de la DDHC du

Préambule de la Constitution de 1958 (cf. textes de référence).

• Bâtir une trace écrite sous forme de schéma (cf. annexe I).

Séance 2

Comment se construit un texte de loi ? (2 fois 1 heure)

• Lire l’article 39 de la Constitution de 1958 (cf. textes de référence).

• Poser la question : Qui a l’initiative de la loi ? (Le Premier ministre ou le Parlement –

l’Assemblée nationale, les députés et le Sénat, les sénateurs).

• Comment la loi est-elle adoptée ? (cf. annexe II) L’enseignant(e) peut partir de l’actualité

et d’une loi discutée (si possible un extrait de débat à l’Assemblée nationale ou sur

le site de la chaîne parlementaire www.lcpan.fr : site consulté en octobre 2010). Les

élèves compléteront le schéma à l’aide de l’enseignant(e).

Séance 3

Pourrait-on simplifier le cheminement de la loi ? (2 h)

• Attirer l’attention des élèves sur la longueur et la complexité du cheminement de la

loi en posant suite à la séance précédente la question suivante, d’apparence anodine :

« Comment trouvez-vous ce cheminement ? » ou « Ne pourrait-on pas simplifier ce

cheminement ? »

• Accorder aux solutions des élèves – pour simplifier et accélérer ce cheminement

– un intérêt et ainsi, supprimer les étapes que les élèves pensent « inutiles ». Par

exemple : «À partir du moment où c’est l’Assemblée nationale qui a le dernier mot, à

quoi sert le Sénat ?», ou encore «Puisque c’est le président qui prend l’ultime décision

d’officialiser la loi, à quoi sert l’Assemblée nationale ?»

• Éliminer ces étapes simplifie et raccourcit le cheminement de la loi mais laisse la

décision à un seul homme. Qu’est-ce que cela signifie ? Nous serions alors dans un

régime autoritaire, dictatorial. La loi serait donc faite par un seul homme et ce serait

contradictoire avec la DDHC et notre Constitution.

• Construire alors une trace écrite (cf. annexe III). Si l’on veut éviter l’aspect devinette

de cette activité et faire écrire les élèves, leur donner les mots importants et leur

demander de les insérer dans des phrases. Autre possibilité sous forme de jeu de

rôles, diviser la classe en trois groupes : le gouvernement rédige le projet de loi,

l’Assemblée nationale le discute, l’amende, le vote et le Sénat fait de même. Après

plusieurs navettes et en cas de désaccord, donner l’avantage comme la Constitution

le prévoit, à l’Assemblée nationale. Pour la trace écrite, reprendre le résumé à trous.


IIAnnexe

29

Activité 6. Un exemple de solidarité nationale : la Sécurité sociale

Schéma : Comment fonctionne la Sécurité sociale ?

Les citoyens cotisent(une part de leur salaire )

La Sécurité sociale récolte ces cotisations

L’accès aux soins est gratuit

La Sécurité sociale rembourse les citoyens,les praticiens et les pharmaciens.


SOMMAIRE

214 50 activités pour enseigner l’instruction civique et morale

Document n°5

Le cahier d’instruction civique et morale« Comment valoriser la réflexion de l’élève »

L’écriture peut être utilisée de diverses ma-

nières durant les activités, en alternance avec le

travail oral. Quelques exemples : - En guise de préparation à une discussion, afin

que chacun ait des idées à énoncer.- En cours d’exercice afin de se recentrer ou de

remobiliser les élèves.- En fin d’exercice afin de conclure ou de porter un

jugement sur le travail effectué.- Comme outil d’évaluation de l’enseignant(e), car

il est plus facile et plus efficace d’évaluer les

compétences avec écrits que durant le travail

oral, qui laisse moins de temps pour l’analyse.

Il est, bien entendu, possible de travailler l’écrit

sous forme discontinue, mais nous recomman-

dons la continuité dans l’utilisation d’un cahier

d’instruction civique et morale, pour des raisons

qui paraissent – ou paraîtront – évidentes.Au-delà de l’intérêt général du passage à l’écrit,

l’enseignant(e) pourra trouver dans cette modalité

de travail plusieurs angles intéressants en lien di-

rect avec l’approfondissement et l’amélioration du

cours l’instruction civique et morale, en ses com-

pétences spécifiques ainsi que transversales, que

nous présentons brièvement ci-dessous.1) Aider les élèves timides Certains élèves craignent pour différentes rai-

sons le travail oral : par peur de se tromper, par

sentiment de honte, pour des difficultés person-

nelles telles que le bégaiement ou la mauvaise

prononciation, par crainte de la moquerie ou par

appréhension du jugement d’autrui, etc. Le pas-

sage par l’écrit offre à ces élèves le temps de se

préparer et de se rassurer, il évite la tension liée

à l’improvisation : l’élève inquiet peut aborder le

moment de l’échange avec plus de sérénité, il

se risquera plus facilement à lever le doigt pour

parler. D’autre part, si un élève est très timide, il

pourra même demander à un camarade de lire

son propre texte à haute voix, ce qui le réconci-

liera peu à peu avec lui-même.2) Élargir la participationPour l’enseignant(e), le travail en sera facilité :

il pourra demander à n’importe quel élève de lire

son travail, en évitant plus facilement le classique

« Je ne sais pas » prononcé par de nombreux

élèves lors d’un exercice d’improvisation, symp-

tôme et cause d’un – parfois profond - sentiment

d’impuissance. La prise de parole ne sera plus la

quasi-exclusivité du peloton des élèves rapides,

comme il se passe souvent en classe, sans d’ail-

leurs que ceux-ci ne prennent nécessairement la

parole à bon escient. Chacun ayant eu le temps

de préparer quelque idée, tout élève ou presque

sera à même de la proposer au groupe. L’un

d’entre eux pourra même se charger de distribuer

la parole à la place de l’enseignant(e), en s’assu-

rant que tous la prennent à un moment donné. Ou

encore, pour favoriser la dimension collective du

travail, on pourra demander aux élèves de choisir

et lire le texte d’un camarade plutôt que le leur

propre. Exigence qui pour certains sera quelque

peu frustrante, mais plutôt formatrice sur le plan

des attitudes, tel le décentrement.3) Se poserAutre attitude qui sera travaillée par ce pro-

cessus : prendre le temps de penser, ne plus se

précipiter, ce qui pour certains élèves représente

en soi un exercice important, salutaire et néces-

saire. En effet, la lenteur inhérente au processus

de réflexion pose parfois de réels problèmes, une

des raisons pour lesquelles on obtient plus que de

raion le fameux « Je ne sais pas » à toute ques-

tion un peu inattendue, ou qui ne correspond pas

spécifiquement au rendu formel de la leçon. Or

il s’agit précisément, dans ce travail de réflexion,

Ressources

Objectifs

– Comprendre ce qu’est la loi :– comment se construit un texte de loi ;– le cheminement long et complexe,

de la loi, garant de la démocratie.

Activité 3CM1 - CM2

L’élaboration de la loi

22

Compétences

Faire preuve d’esprit critique face à l’information et à son traitement.Lire et utiliser différents langages : croquis, schémas.Respecter les autres, prendre part à un dialogue.Respecter les consignes simples en autonomie.

Dispositiftravail personnel écrit.construction collective d’une trace écrite.Exercice collectif.

Textesde référence

- La Constitution de 1958. Préambule - Article 6 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (DDHC) de 1789 : « La loi est l’expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. » – Article 39 : « L’initiative des lois appartient concurremment au Premier ministre et aux membres du Parlement ».http://www.legifrance.gouv.fr

- Texte d’une loi sur le site du Sénat : http://www.senat.fr/ ou celui de l’Assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/

Matérielet outils

- Textes de référence.- Extraits de sites ou d’informations télévisées.


Fiche Annexe

Déroulement

Fiche Ressource

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