l’instruction des filles - complément de cours etc
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L’instruction des filles
sous la IIIe République
- Formation et rôle des institutrices -
La Deuxième République (1848-1851) puis le Second Empire (1852-
1870) se pose la question d’une instruction d’Etat des filles. Les lois Falloux
(1850) et Duruy (1867) ouvrent l’instruction primaire aux filles mais celles-ci
restent exclues de l’enseignement secondaire public. Les lycées de garçons
(1802) leur étant fermés, elles sont cantonnées à des établissements religieux.
La Troisième République (1870-1940) institue tout un système
d’instruction féminine, primaire et secondaire.
Au-delà de la formation des épouses et mères de citoyens, il s’agit de
lutter contre l’influence sociale, culturelle et politique de l’Eglise catholique.
La Deuxième République (1848-1851) puis le Second Empire (1852-
1870) se pose la question d’une instruction d’Etat des filles. Les lois Falloux
(1850) et Duruy (1867) ouvrent l’instruction primaire aux filles mais celles-ci
restent exclues de l’enseignement secondaire public. Les lycées de garçons
(1802) leur étant fermés, elles sont cantonnées à des établissements religieux.
La Troisième République (1870-1940) institue tout un système
d’instruction féminine, primaire et secondaire.
Au-delà de la formation des épouses et mères de citoyens, il s’agit de
lutter contre l’influence sociale, culturelle et politique de l’Eglise catholique.
→ Quelles sont les finalités de l’instruction scolaire des filles ?
→ Comment contribue-t-elle à l’enracinement de la République ?
1- L’instruction féminine
et l’enracinement de la République
1-1 Les grandes lois scolaires
L’affirmation du rôle de l’Etat dans l’instruction et l’éducation fait partie des
grands enjeux des premières années de la IIIe République (1870-1880).
L’affirmation du rôle de l’Etat dans l’instruction et l’éducation fait partie des
grands enjeux des premières années de la IIIe République (1870-1880).
Les lois scolaires se succèdent :
1876 loi Paul Bert Ecoles normales d’instituteurs et institutrices
L’affirmation du rôle de l’Etat dans l’instruction et l’éducation fait partie des
grands enjeux des premières années de la IIIe République (1870-1880).
Les lois scolaires se succèdent :
1876 loi Paul Bert Ecoles normales d’instituteurs et institutrices
1880 loi Camille Sée enseignement secondaire féminin d’Etat
L’affirmation du rôle de l’Etat dans l’instruction et l’éducation fait partie des
grands enjeux des premières années de la IIIe République (1870-1880).
Les lois scolaires se succèdent :
1876 loi Paul Bert Ecoles normales d’instituteurs et institutrices
1880 loi Camille Sée enseignement secondaire féminin d’Etat
1880-1882 lois Jules Ferry enseignement primaire gratuit, obligatoire
et laïque pour les garçons et les filles
1881 Ecole normale supérieure des jeunes filles
(professeures des lycées nationaux de filles)
1886 loi René Goblet personnels laïques pour l’enseignement public
1-2 Les écolières, vecteurs de
l’enracinement du sentiment républicain
Pour beaucoup de républicains, les femmes doivent jouer un rôle dans
l’enracinement de la République. En effet, de 1789 à 1870, le régime républicain
ne s’est imposé que pendant 10 ans…
Pour beaucoup de républicains, les femmes doivent jouer un rôle dans
l’enracinement de la République. En effet, de 1789 à 1870, le régime républicain
ne s’est imposé que pendant 10 ans…
Les écolières apprendront à être de bonnes :
• épouses
• mères
• travailleuses
Pour beaucoup de républicains, les femmes doivent jouer un rôle dans
l’enracinement de la République. En effet, de 1789 à 1870, le régime républicain
ne s’est imposé que pendant 10 ans…
Les écolières apprendront à être de bonnes :
• épouses
• mères
• travailleuses
L’école publique laïque doit surtout les détacher de l’influence (réelle ou
supposée…) de l’Eglise catholique.
1-3 L’instruction féminine,
instrument du combat laïque
Les congrégations religieuses sont progressivement écartées, alors qu’elles
avaient un quasi monopole sur l’enseignement destiné aux filles.
Les congrégations religieuses sont progressivement écartées, alors qu’elles
avaient un quasi monopole sur l’enseignement destiné aux filles.
L’instruction publique féminine est de plus en plus confiée à l’Etat. C’est
notamment le cas avec l’enseignement secondaire.
L’école publique est dépositaire d’une « morale laïque », destinée à
concurrencer celle de l’Eglise catholique.
2- Une instruction séparée
et différenciée
2-1 Un ordre social sexué
La politique éducative de la IIIe République s’inscrit dans une société très
sexuée. L’école joue un rôle important dans la reproduction des rôles masculins
et féminins.
La politique éducative de la IIIe République s’inscrit dans une société très
sexuée. L’école joue un rôle important dans la reproduction des rôles masculins
et féminins.
Il ne s’agit pas pour l’école républicaine – sauf aux yeux des courants féministes
et d’extrême-gauche, minoritaires – de préparer l’émancipation sociale et
politique des femmes.
2-2 Un enseignement primaire séparé et sexué
Les lieux (écoles et/ou classes), les personnels et une partie des programmes
sont différenciés selon le sexe.
Les lieux (écoles et/ou classes), les personnels et une partie des programmes
sont différenciés selon le sexe.
Les écoles primaires dispensent les mêmes enseignements fondamentaux
(lecture, écriture, calcul).
En revanche, les travaux manuels sont différents :
• « pour les garçons, les exercices militaires »
• « pour les filles, les travaux d’aiguille »
2-3 Un enseignement secondaire aux finalités
culturelles
Au lycée, progressivement, l’enseignement se tourne vers la littérature et minore
la place des mathématiques. L’enseignement du latin est réduit. Les filles
apprennent le dessin, la musique, les travaux d’aiguilles, « l’économie
domestique » et les « droits usuels ». L’école doit être le lieu d’une « bonne
moralité ».
Au lycée, progressivement, l’enseignement se tourne vers la littérature et minore
la place des mathématiques. L’enseignement du latin est réduit. Les filles
apprennent le dessin, la musique, les travaux d’aiguilles, « l’économie
domestique » et les « droits usuels ». L’école doit être le lieu d’une « bonne
moralité ».
La finalité de l’enseignement n’est pas professionnelle. Il s’agit de donner des
compétences culturelles et domestiques, selon un modèle bourgeois.
Au lycée, progressivement, l’enseignement se tourne vers la littérature et minore
la place des mathématiques. L’enseignement du latin est réduit. Les filles
apprennent le dessin, la musique, les travaux d’aiguilles, « l’économie
domestique » et les « droits usuels ». L’école doit être le lieu d’une « bonne
moralité ».
La finalité de l’enseignement n’est pas professionnelle. Il s’agit de donner des
compétences culturelles et domestiques, selon un modèle bourgeois.
Certaines jeunes filles parviennent cependant à rejoindre l’enseignement ou
l’administration.
La durée de l’enseignement secondaire féminin est inférieure à celui des
garçons. Il est divisé en deux cycles. Certaines élèves s’arrêtent à la fin du
premier cycle (trois ans). Celles qui poursuivent ne préparent pas le
baccalauréat (premier grade universitaire) mais un « brevet supérieur », ce qui
les exclut de l’université.
La durée de l’enseignement secondaire féminin est inférieure à celui des
garçons. Il est divisé en deux cycles. Certaines élèves s’arrêtent à la fin du
premier cycle (trois ans). Celles qui poursuivent ne préparent pas le
baccalauréat (premier grade universitaire) mais un « brevet supérieur », ce qui
les exclut de l’université.
Jusqu’en 1924, les candidates au baccalauréat doivent se préparer par leurs
propres moyens.
La durée de l’enseignement secondaire féminin est inférieure à celui des
garçons. Il est divisé en deux cycles. Certaines élèves s’arrêtent à la fin du
premier cycle (trois ans). Celles qui poursuivent ne préparent pas le
baccalauréat (premier grade universitaire) mais un « brevet supérieur », ce qui
les exclut de l’université.
Jusqu’en 1924, les candidates au baccalauréat doivent se préparer par leurs
propres moyens.
Seule une petite minorité de jeunes filles accède à l’université, monde
exclusivement masculin.
3- Les institutrices,
un groupe social républicain
3-1 Une formation professionnelle
Les Ecoles normales (1876) forment les futures enseignantes du primaire.
Les Ecoles normales (1876) forment les futures enseignantes du primaire.
L’Ecole normale de Sèvres a le monopole pour la formation des enseignantes
du secondaire.
3-2 Un « clergé républicain » ?
Ces lieux de formation – sexués – peuvent être considérés comme des
« couvents laïques » (= monastères non religieux). Les futures enseignantes
apprennent à dispenser un enseignement séparé
Ces lieux de formation – sexués – peuvent être considérés comme des
« couvents laïques » (= monastères non religieux). Les futures enseignantes
apprennent à dispenser un enseignement séparé
Peu et moins bien rémunérées que les hommes, les institutrices vivent dans des
conditions précaires. La frontière est mince entre leur vie privée et leur vie
publique : on attend d’elles qu’elles représentent en permanence la République
et doivent donc être « exemplaires ». Jusqu’à la fin du XIXe siècle,
l’administration préfère qu’elles ne se marient pas…
Conclusion
AG - 2020