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Problématique : Comment s’articulent les espaces de la puissance états-unienne, quels sont-

ils et sur quelles activités leur puissance se fonde-t-elle ? Les Etats-Unis sont-ils à la recherche

de nouvelles réserves de puissance ailleurs sur la planète ?

I-LES ESPACES CLEFS DE LA PUISSANCE : ORGANISATION GEOGRAPHIQUE DE L’HYPERPUISSANCE

1/des façades océaniques bien connectées à l’arrière pays : des interfaces au service du

marché intérieur

On parle à propos de l’économie américaine d’une « économie de façades » ; façade atlantique et pacifique mettent en contact les Etats-Unis avec le reste du monde.

-Des années 1980 aux années 2000, 14 des 15 Etats qui affichent la plus forte croissance

démographique sont des Etats côtiers, se trouvent en position littorale, exception faite de l’Arizona. Ils rassemblent 40% de la population américaine, et représentent plus des 2/3 de la croissance de l’emploi et du revenu.

-Ces 7000 kms de façade sont accueillantes pour les activités et les hommes : la pêche est favorisée par la convergence des courants marins (saumons du Pacifique, homard du Labrador, crevettes du Golfe du Mexique). Les flux de produits manufacturés et de matières premières convergent vers les grappes portuaires, de Boston à Hampton Roads au Nord est, sur le Golfe du Mexique, les rivages du Pacifique. Le soleil de la sun belt attire les touristes toute l’année en Californie, en Floride, dans les îles Caroline. Néanmoins le fantasme d’une

totale maritimisation de l’activité n’est plus à l’ordre du jour : le déclin de la grande aciérie de Sparrow’s point à Baltimore, les difficultés de la Nouvelle Orléans en sont la preuve.

Les dynamiques territoriales sont plus complexes depuis 2000 : un schéma durable se profile en forme d’immense V. De sa pointe au Mississippi et en Louisiane partent deux branches, l’une vers le Maine, l’autre vers le Montana. A l’intérieur du triangle, la croissance est beaucoup plus lente. C’est l’espace de la crise industrielle et de la stagnation démographique. De l’autre côté des branches du V, la croissance est beaucoup plus forte (10% depuis les années 1990). La Floride, le Texas, la Géorgie ont gagné près de 25% de population depuis les années 1990.

Les progrès les plus spectaculaires sont enregistrés par la façade pacifique qui profite de la

globalisation et de la proximité avec l’Asie, source des importations les plus massives en biens manufacturés. Elle s’est dotée de formidables équipements portuaires (LA –Long Beach représente 250 M de tonnes de marchandises par an). Cette exceptionnelle croissance a ses effets pervers, congestion, pollution, hausse des coûts de production des prix de l’immobilier.

Mais les performances les plus impressionnantes ne sont pas le fait des Etats côtiers : le Colorado a gagné plus de 30% de population, le Colorado 40%, le Nevada détient le record avec près de 70% (cf photo de Las Vegas). Cela tient à la métropolisation et à la

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concentration des activités stratégiques (RD, services supérieurs) qui ont permis l’essor de nouvelles métropoles non littorales comme Austin, Denver, Atlanta, Raleigh, Phoenix.

Cela impose de s’intéresser particulièrement à la notion de façade et non d’interface

littorale : la façade implique l’étude des liens avec l’arrière-pays et pas seulement l’étude

des échanges littoraux. La façade est une extension en réseau, une projection du

dynamisme de l’interface sur l’arrière-pays. La tendance de ces trente dernières années est donc un renforcement des façades qui sont de mieux en mieux connectées avec leur arrière-pays. Au Texas par exemple, le développement des hautes technologies dans la région de Dallas a permis le développement de villes voisines auparavant assoupies comme Austin, grâce à l’émergence du technopôle des Silicon Hills. La complexité de cette économie de façade amène selon C. Manzagol à une « continentalisation de l’économie » : des axes méridiens émergent et prolongent les courants d’échanges qui dynamisent les littoraux. Par exemple on observe un allongement de l’axe LA/San Diego vers Tijuana, un allongement de l’axe Seattle/ Vancouver vers Tacoma…

En outre, la hausse des prix des loyers pousse les entreprises à migrer à l’intérieur des

terres, élargissant encore les façades : l’Arizona, l’Utah en profitent largement. Les retraités trouvent aussi leur compte à s’installer dans les gated communities de Phoenix, Tucson, ou de l’Idaho. Las Vegas a gagné 84% de population supplémentaire en dix ans.

2/la frontière de la Mexamérique : une interface continentale qui regarde vers la « chasse

gardée »

Le développement de cette frontière débute à la fin des années 1960, et prolonge un

programme volontariste et fédéral de mise en valeur appelé « bracero ».

Cette frontière reste une ligne de démarcation, la barda ; elle est née de la guerre entre le Mexique, indépendant depuis 1921, et les Etats-Unis, indépendants en 1787. Elle porte la marque des affrontements ultérieurs (1836-1853) qui rapportent aux Etats-Unis 2M de km² supplémentaires, aujourd’hui sur les Etats du Nouveau Mexique, du Texas, de la Californie, de l’Arizona.

Chaque année aujourd’hui 500 000 migrants traversent la frontière pour trouver du travail,

la plupart Chicanos (Mexicains à 75%). Seuls 5000 visas sont accordés chaque année à ces migrants peu qualifiés. La frontière est une frontière de sécurité, imperméable, avec des caméras de surveillance, la border patrol, des murs électroniques, des blindés récupérés de la guerre d’Irak (Mc Cain Kennedy bill du 25 mai 2006). C’est une réponse aux 12M de migrants illégaux qui sont déjà sur le sol américain. C’est la frontière la plus traversés du monde, Tijuana est le poste frontalier le plus fréquenté du monde (200 000 personnes par jour). 70 millions de touristes passent cette frontière également, souvent pour profiter des prix bas mexicains ou des législations favorables au jeu côté mexicain. C’est aussi le lieu de passage des remises des migrants, qui représentent des sommes considérables.

La frontière est avant tout une barrière culturelle et économique : le revenu moyen par

habitant est de 46 000$ au nord de cette frontière, 13900 $ au sud. La gémellité des villes est totalement artificielle, les populations étant dans une logique d’attraction / répulsion (ex entre San Diego / Tijuana, El Paso / Ciudad Juarez / Brownsville Matamoros. La rencontre

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entre les civilisations reste anecdotique : la frontière reste le lieu de l’opposition entre

l’american’s way of life et le mexicanidada. Aujourd’hui, 80% des échanges de marchandises du Mexique se font avec le voisin du nord (pétrole, matières premières, minerais, produits agricoles du Sonora et biens d’équipement, services financiers, culturels (cinéma, TV). Les investissements restent très importants car les salaires sont très bas (2,9 euros de l’heure en 2008). Les maquiladoras avaient été construits en 1965 pour freiner les migrations de Chicanos. Les usines d’assemblage ont profité de l’abaissement temporaire des droits de douane pour produire des marchandises à partir de composants importés. Un million d’emplois demeurent animé par des groupes étrangers, Thomson, Lexmar, Mitsubishi, Kyocera. Le quotidien de la frontière est aussi marqué par les transactions de cocaïne (77% de l’approvisionnement du marché américain transite par le Mexique et ses centres de redistribution sont Houston et Phoenix). Les flux financiers se complexifient, ce sont aussi bien des IDE américains dans l’assemblage, les industries de consommation. L’assemblage et la réexportation sont le moteur de ce dynamisme frontalier, avec le développement de l’outsourcing (délocalisations par les firmes américaines de segments de production). Le développement du Mexique passe quant à lui par les remises des Mexicains émigrés, dans le cadre d’une sorte de développement par l’exil.

C’est un lieu d’affrontement pour les hommes (5000 morts en 15 ans) et pour les lobbies (entre les camionneurs mexicains et les teamsters américains quand ces derniers ont obtenu que les premiers n’aient pas le droit d’entrer sur le sol américain en 2002).

Cette frontière ne se contente pas d’être une limite, elle est aussi une interface

dynamique : pour les Etats-Unis, elle reste une rampe d’accès pour les marchés latino-

américains (le marché Alaska – Terre de feu). Pour le Mexique, cela constitue une légitimité face au nord (il est devenu membre du GATT, de l’OCDE, du G20). En 2000 Vicente Fox (le Président) espérait même un processus d’intégration par l’ALENA plus poussé allant

jusqu’à faire disparaître la frontière. Cette interface est néanmoins fragilisée, laminée même par la concurrence chinoise dans le jouet, l’électronique de base et les services de base. Depuis 2009, Pékin est le 2ème partenaire commercial des Etats-Unis en lieu et place

du Mexique. Les problèmes sociaux sont de plus en plus préoccupants ; Ciudad Juarez est devenue la ville la plus dangereuse du monde devant Caracas et le Cap, avec près de 130 meutres pour 100 000 habitants.

3/des métropoles en réseau connectées par des transports multimodaux

Le développement de la métropolisation s’opère d’une manière originale aux Etast-Unis, avec des villes qui semblent alignées en couloirs, avec à leur tête des villes globales ou mondiales : NY et Washington pour la Megalopolis, Atlanta pour la Metrolina, Seattle pour le Puget Sound, LA pour la Californie. Les villes globales maintiennent une très forte vitalité, avec près de 10% de croissance décennale (NY) malgré leur grande taille, les villes proches de l’Amérique latine profitent de la proximité de la Mexamérique : Miami a gagné 20% de population entre 1993 et 2003. Les Etats-Unis comptent 274 villes de plus de 100 000 hab, 24 villes de plus de 2M d’habitants.

Ces métropoles coïncident avec des couloirs de circulation gigantesques alliant tous les

modes de transport : continentaux (autoroutes et voies ferrées) aériens (aéroports) et portuaires (grappes portuaires). Les équipements portuaires sont complétés par des plate-

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formes multimodales qui assurent la redistribution des marchandises sur le continent (entre San Diego et Tacoma notamment).

Les réseaux de transport jouent un rôle primordial dans cette organisation, car le maillage

des réseaux sert de soutien à la métropolisation.

-Grâce à eux, les Etats-Unis affichent une armature urbaine très dense et très diverse. L’appropriation du territoire des Etats-Unis s’est faite, historiquement, grâce au chemin de fer. Auparavant, ils misaient sur la construction des grands canaux (création du canal Erié pour la ville de NY achevé en 1825, alors même que Chicago est reliée au Mississippi et qu’un canal relie Philadelphie à Pittsburg.)

-Mais c’est le chemin de fer qui permet la conquête de la « frontière », la mise en valeur de l’ouest et la jonction entre les deux façades. Dès qu’elle devient un carrefour ferroviaire, la ville de Chicago voit sa population multipliée par 4. L’essentiel des voies de chemin de fer sont construites entre 1865 et 1916, on passe de 56 000 kms à 406 000 kms construits. Le gouvernement y contribue largement en offrant des concessions de terres en contrepartie (Homestead act). Le chemin de fer crée des villes quand il ne les fait pas prospérer : ainsi autour de la ligne Philadelphie Pittsburg, on voit pousser des quartiers résidentiels comme Swarthmore ou Chestnut Hill.

-Mais le XXè siècle voit l’avènement du transport aérien de masse : en 1980, le chemin de fer ne pèse plus que 35% du trafic de marchandises et seules 300 000 kms de voies subsistent. La déréglementation des transports aériens depuis les années 1980 les a rendus hautement concurrentiels, des dizaines de compagnies se créent (et meurent : 214 faillites entre 1979 et 1989). Dans le même temps (entre 1944 et 1956), un important réseau autoroutier se construit, grâce à des fonds fédéraux. Ce réseau porte le nom de Interstate Highway System. Aujourd’hui, l’enchevêtrement de ces modes de transport tisse un réseau hyperperformant qui permet une connexion parfaite et diversifiée des métropoles américaines : l’essentiel de l’économie et 87% de la population américaine se concentre aujourd’hui dans ces métropoles.

-Le transport aérien, comme le train, crée l’urbanisation à travers l’émergence de grandes

zones aéroportuaires qui stimulent l’urbanisation, le meilleur exemple étant Dallas Fort Worth. Grâce à la construction de l’aéroport, les deux villes voisines, qui s’ignoraient totalement, ont quasiment fusionné (par leurs activités, leurs populations) : la croissance urbaine dans la décennie 1990 a été d’environ 30% ; aujourd’hui on y trouve le deuxième centre commercial des Etats-Unis (Highland Park Village) et la plus forte concentration de centres commerciaux par habitant.

II-TYPOLOGIE DES ESPACES DE LA PUISSANCE : ORGANISATION GEOECONOMIQUE DE L’ESPACE DE LA PUISSANCE

1/Le centre : la Botswash et le système des grands lacs

3700 kms (2300 milles) de voies maritimes intérieures permettant de relier l’estuaire du St

Laurent (donc la mer du Labrodor et l’Atlantique) quasiment au Mississippi grâce aux

grands lacs.

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-Pour cela depuis 1959 été aménagée sur cette Seaway une cinquantaine d’écluses, capables de faire transiter des supertankers ou d’immenses vraquiers armés de brises glaces, dans les deux sens. Cette « autoroute H²0 » rejoint directement le cœur commercial, industriel et agricole du continent. 100M de personnes y habitent, le quart de la population

cumulée des deux Etats frontaliers. Ce vaste couloir de transport voit transiter chaque année du minerai de fer, des céréales, du coke (charbon), des scories de fourneaux, divers produits chimiques. Quelques 41 ports servent de points d’interconnexion à un vaste réseau routier et ferroviaire permettant d’offrir un service « porte à porte ».

-Elle constitue donc une mer intérieure et constitue une façade intérieure à part entière.

Les avantages sont multiples : les marchandises arrivent à l’heure, le coût de transport est faible, la pollution minime si l’on compare aux camions (les navires ne consomment que 10/20% de l’énergie nécessaire aux camions. Chaque navire peut transporter une tonne de marchandises en fret sur 800 kms avec 4 litres de carburant. Un seul laquier peut transporter autant de marchandises que 3 trains de 100 wagons ou 870 camions. 40% des produits affrétés sont agricoles, essentiellement des céréales (blé, maïs, fève, orge, avoine, graines de lin). On transporte aussi beaucoup d’acier et de fer, brut ou transformé (barres, tiges, ferraille…). 40% des échanges sont constitués également par des produits miniers (fer, charbon, coke, sel, pierre) ou forestiers. C’est le transport le plus sûr du monde : 0,23 blessé par milliard de tonnes de marchandises transporté sur 1 km, contre 1322 pour les camions. Aujourd’hui les exploitants de la Seaway jouent la carte du principe de précaution et de la sécurité écologique en assujettissant les navires à des contrôles qualité en fonction des dernières normes en vigueur (création de « l’alliance verte »).

-La logistique n’est pas seule activité de cette Main Street America ; le tourisme se

développe rapidement. Les amateurs de motonautisme et de plaisance viennent profiter du week-end pour naviguer. Diverses voies navigables ont été aménagées sur les grands lacs pour ces plaisanciers. Le canal Erié permet le passage des péniches venant de NY, et permet de rejoindre l’Hudson. Les canaux de l’Illinois relient les grands lacs au Mississippi. Le canal canadien du Rideau mène aux grands lacs à partir de la rivière des Outaouais. La pêche est également devenue sur les grands lacs un sport très en vogue. D’âpres tournois sont organisés chaque année par les municipalités portuaires. Les touristes sont aussi attirés par les Mille-Îles, non loin du fleuve St Laurent, les chutes du Niagara et les nombreux parcs protégés de la région. Chaque année on compte plus de 250 M de voyageurs de part et

d’autre de la frontière. L’activité rapporte chaque année plusieurs milliards de dollars et a permis de créer des dizaines de milliers d’emplois.

-Sur les bords de la Main Street, on trouve d’anciennes villes industrielles en crises qui sont

en passe de se reconvertir et sortent du marasme : ces villes avaient une activité centrée sur la sidérurgie et les chantiers navals, et ont vu des dizaines de milliers d’emplois détruits sous le coup de la concurrence asiatique (essentiellement japonaise, puis sud-coréenne et chinoise). Detroit quant à elle, capitale des Big Three (GM, Chrysler, Ford), subissaient la concurrence pour les secteurs de l’automobile. Ces villes ont essayé de se relever en reconvertissant leur économie, en réhabilitant des friches industrielles, en attirant des investisseurs par des politiques fiscales avantageuses. Les résultats ont été variables.

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-Cleveland : aujourd’hui l’effort porte sur les biotechnologies, la recherche médicale (Cleveland clinic parmi les plus réputées des Etats-Unis), les piles à combustible, grâce à une grande université américaine, la Case Western Reserve), qui a développé des projets phares comme la « One Community » (mise en réseau des principales universités de la région et des centres de recherche grâce à un réseau à haut débit par fibre optique)

-Pittsburg : H. Spencer « il suffit d’un mois à Pittsburg pour avoir envie de se suicider ». Le berceau d’US Steel était agonisant à la fin des années 1970, avec un taux de chômage qui avait triplé depuis la fin des années 1950. (l’équipe de foot américain : les steelers). Mais l’université en centre-ville a permis dans la décennie 1980 la création de 100 000 emplois dans le secteur tertiaire supérieur, notamment la recherche, l’informatique et le multimédia (Pixar) ou encore la médecine (transplantation). Les friches industrielles ont été rachetées par des investisseurs pour y installer des usines de biens d’équipement ou de consommation, notamment le japonais Sony.

-Detroit : c’est assurément la ville où la crise a eu les effets les plus durables, notamment parce que l’automobile a largement souffert depuis 2007. Dans cette ville, un Américain sur trois est pauvre. Avec 16% de chômeurs, elle est devenue une « shrinking city » (une ville qui rétrécit) avec un taux de criminalité parmi les plus élevés des Etats-Unis.

Le cœur de la puissance américaine, parfaitement relié aux espaces précédents, reste la

Megalopolis. Elle concentre plusieurs villes globales, New York, Washington, Boston, et constitue un continuum urbain de plus de 70M d’habitants sur 700 kms, dominé par NY (21M hab) jusqu’à Baltimore ou Richmond. On y trouve tous les leviers de la puissance : politique (ONU à NY, Maison Blanche, Capitole, FMI à Washington), économique (Wall Street avec NYSE et Nasdaq), culturel (Boston capitale mondiale de l’édition). On parle parfois de Boswash. Elle couvre l’espace que l’on appelle la Nouvelle Angleterre. Cet espace est en recomposition : dans les années 1970 il est entré en crise relative, notamment dans le textile, le cuir, les industries mécaniques (arsenal de Springfield) ; mais dans le même temps des firmes locales devenaient des géants comme les ascenseurs Otis ou la firme fabriquant les climatiseurs pour Boeing. La région tire profit des coûts salariaux inférieurs à ceux des grands lacs, de capitaux importants grâce à la présence de nombreux groupes bancaires, du maintien des filières du luxe (orfèvrerie, mode). Depuis les années 1990 se multiplient les clusters, des pôles de compétitivité, notamment les creative clusters (médias, institutions patrimoniales, artistes indépendants apportant leur soutien dans la production et la distribution). Ces clusters reposent sur des « districts industriels », à savoir un réseau de PME autour d’une industrie dominante, une extrême flexibilité, une adaptation aux réseaux.

-Le cas de Lowell dans la banlieue de Boston évoque cette histoire industrielle particulière aux Etats-Unis : on l’a longtemps appelée le « Manchester de l’Amérique » ; elle s’est enrichie dans le second XIXè siècle grâce au textile, où travaillait une main d’œuvre bon marché et peu revendicative, féminine, les mill girls. Elle devient un laboratoire de la révolution industrielle. L’arrivée de la vapeur dope le secteur textile, mais aussi voit l’explosion d’autres secteurs comme les munitions. Les migrants affluent car la région a besoin de bras, européens essentiellement. Dès 1918 les industries textiles sont en crise et délocalisées vers le sud du pays, c’est le début de la désindustrialisation et du chômage. La ville touche le fond dans les années 1950, puis se met en place une politique de

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redéveloppement avec un projet de mise en valeur des friches industrielles dans le cadre d’un « parc d’archéologie industrielle ». En 1975 est fondée une iniversité, et au même moment arrivent des activités de haute technologie (W ang Computers Laboratories) avec de nouveaux migrants. Elle profite alors de l’essaimage de Boston et du développement, autour du MIT et de Harvard, de la route 128 et de l’autoroute 495. Lowell devient une périphérie satellite de Boston.

2/des périphéries diversement intégrées, organisées en « archipel » : les sun belts

Ces régions qualifiées de périphéries dynamiques ou intégrées ont bénéficié des

délocalisations industrielles depuis les années 1960, parce que la main d’œuvre y était

moins chère, et que beaucoup d’Etats ne taxaient pas les bénéfices des entreprises. La main d’œuvre était peu qualifiée et peu revendicative. Mais ce serait une erreur de croire que la région a une unité. Elle est au contraire fractionnée en plusieurs espaces avec leurs singularités propres, que l’on va étudier, du NO au SE :

-la région de Seattle et le Puget Sound : Seattle aujourd’hui a un dynamisme renforcé par la coopération transfrontalière avec Vancouver. Cette frontière a un peu la même organisation que la Mexamérique : aux Etats-Unis les fonctions d’ingénierie, de marketing, de recherche, au Canada des fonctions d’assemblage, de transformation, de logistique. Seattle concentre les plus grandes entreprises aéronautiques du pays, Boeing y emploie 54 000 personnes même si son siège s’est déplacé à Chicago. Les hautes technologies y emploient 57 000 personnes, ce qui en fait la 5ème région des hautes technologies aux Etats-Unis. On y trouve les sièges sociaux d’Amazon, de Realnetworks. Les fronts de baie ont été revitalisés, réaménagés, notamment les entrepôts d’Ellist Bay. 83% de la population y travaille aujourd’hui dans le tertiaire. La création de logiciel, les biotechnologies, l’ingénierie médicale et aérospatiale sont les principaux employeurs de la zone. Le tourisme se développe et profite aussi du renouveau de l’activité portuaire. C’est à Redmond près de Seattle qu’a vu le jour Microsoft, fondée par B. Gates et P. Allen, fondée en 1975.

-la Californie : 1ère région agricole du pays, grâce au développement de l’agriculture irriguée fondée sur les travaux de dérivation des eaux du Colorado. Egalement une région dont la puissance se fonde sur les hautes technologies, avec la Silicon Valley. Cette vallée correspond à la vallée de Santa Clara, un couloir de 5 villes de San Mateo à Santa Clara qui concentre 4 des 9 plus grandes FTN de l’informatique américaine, dont HP et Apple, Intel, … Microsoft a un de ses plus importants centres de recherche à Mountain View. Elle est aujourd’hui la 6ème région économique du monde et la 1ère puissance démographique de l’Union avec 37 M hab (12% pop° américaine) ; elle dispose d’universités prestigieuses (Berkeley, Stanford à San Francisco notamment), d’une ouverture sur l’Asie (25% des capitaux Japonais investis aux EUA le sont en Californie). San Francisco concentre de très nombreuses grandes entreprises des TIC (HP, Google, Microsoft, Yahoo, Intel, Apple)… La Silicon Valley a inventé les premiers jeux vidéo, la première imprimante jet d’encre, le premier PC, la première souris… La Californie regroupe 13% des docteurs es sciences, 19% des docteurs en ingénierie, concentre 13% de la dépense universitaire pour la RD, détient 22% des brevets déposés. Aujourd’hui on perçoit une mégalopole en formation (SF, LA, San Diego). Les villes de la région ont progressé très rapidement : avec près de 18M d’habitants en 2009, LA est la seconde ville du pays, son territoire s’étire aujourd’hui sur plus de 150

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kms. Cette extension est le reflet des choix en termes de mode de transport : la ville reste très dépendante de l’automobile, on y parle d’une culture du drive in

-les Nouveaux suds : on désigne par cette expression les régions situées entre le Golfe du Mexique et la Basse Californie via la frontière mexicaine : ce sont des espaces de peuplement récents, souvent en oasis du fait de la forte chaleur et de l’aridité. C’est un paradis pour les seniors (Sun City), et l’on y voit proliférer les villes champignons : Las Vegas, Phoenix, Santa Fe.

-les Vieux suds centrés sur le Texas et la Metrolina : ces espaces fortement peuplés se sont développés sur des activités industrielles ou pétro-chimiques, mais leur essor récent est bien davantage dû à des stratégies originales tournées vers les hautes technologies. Le Texas en est un bon exemple : jusque dans les années 1970, son développement repose sur l’élevage bovin et le pétrole. Aujourd’hui la part du pétrole dans la création de richesse a chuté (de 19 à 6% depuis 1980). Houston, San Antonio et Dallas se classent parmi les dix métropoles les plus peuplées du pays. Le taux de chômage y est actuellement de 8,2%, presque 2 points de moins que la moyenne nationale. Si l’on considère ce seul Etat, il devient la 11ème puissance économique mondiale (autant que l’Espagne ou le Canada). C’est l’Etat le plus représenté dans le classement des 500 et des 1000 premières firmes mondiales, grâce au pétrole (Exxon Mobil, Conoco Philips), aux TIC (Texas instrument, Dell), à l’ingénierie (Fluor), à la distribution (Sysco) et à l’aéronautique (centre Johnson de Houston). L’effort porte aujourd’hui sur les biotechnologies, la construction aéronautique, la création de logiciels notamment dans les Silicon Hills autour d’Austin (Silicon Prairie). L’électronique et les télécommunications se développent plutôt autour de Dallas, dans le Telecom Corridor. Le Texas est aussi le second Etat agricole derrière la Californie, même si l’activité ne représente que 1% des richesses créées. L’Etat est au premier rang de l’Union pour ses exportations et au second rang pour la captation des IDE.

-La Métrolina est la conurbation en formation sur les deux Caroline, de Charlotte à Atlanta et Raleigh où s’est développé le Research Triangle Park (45000 emplois dans la haute technologie). Aujourd’hui elle apparaît presque comme une excroissance de la Mégalopolis. Le renouveau d’Atlanta, ville pauvre, noire, peu revendicative et syndiquée… a été marqué par les JO de 1996.

-la Floride est aujourd’hui une porte d’entrée privilégiée des immigrés (Cubains à 50%), et

aussi un paradis pour les seniors. Le sud de la Floride est le premier littoral touristique du

monde. De Miami à West Palm Beach, la région supporte 5,5M d’habitants, trois fois plus que la Côte d’Azur. Miami est également une place financière majeure (la seconde pour les transactions financières du pays) : 85 banques dont 50 étrangères y ont élu domicile, les entreprises bénéficient de conditions fiscales avantageuses pour leur implantation, et les échanges se sont accrus avec la modernisation du port conteneurs et la multiplication des zones franches. De plus, l’aéroport de Miami offre 57 destinations vers l’Amérique du sud, confortant son rôle de pivot vers l’Amérique latine. Elle est aussi la seconde ville pour le nombre d’ambassades présentes sur son sol (plus de 80). C’est une région très cosmopolite : 52% seulement des habitants parlent anglais à la maison, 78% parlent très bien espagnol. Le tourisme prend des formes diverses : balnéaire le long des plages, lieu d’hivernage des snow birds (retraités canadiens) chassés par le froid, croisiéristes dans le port de Miami Dade (près

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de 800 navires de croisière par an). Les résidences d’accueil de retraités s’y multiplient (les +55 Comunity ». Le tourisme bénéficie aussi de la proximité du parc des Everglades (un million de visiteurs par an) et des parcs récréatifs fondés depuis les années 1970 autour d’Orlando (plus de 50 M de visiteurs par an). Le tourisme n’est pas la seule activité motrice : avec Cap Canaveral l’aérospatial est aussi bien représenté.

3/des réserves de la puissance : Alaska, Hawaï et les grandes plaines

Qu’est-ce qui réunit ces espaces ?

-éloignement du cœur traditionnel des Etats-Unis : Anchorage à 5000 kms, Hawaï à 8000,…)

-Etats tardivement intégrés à l’Union (fin 19°, voire 20°)

-densité moyenne faible (Wyoming, 2 hab/km², Las Vegas = 77% des habitants du Nevada)

-territoires au service des espaces extérieurs.

-poches de pauvreté

-néanmoins ce sont des arrières pays intéressants : les Grandes plaines restent un des greniers du monde (maïs et soja plus que blé) et sont parfaitement liés au littoral et aux ports de Houston et de la Nouvelle Orléans via le Mississippi… Avec en plus les principaux centres de négoce des céréales (CBOT).

• néanmoins des petits centres avec des pouvoirs précieux:

-villes de transit : Denver, Kansas City

-lieux stratégiques : Hawaï, Anchorage, route aérienne polaire

-ressources pétrolières : Alaska = 25% pétrole américain.

-croissance démographique certaine : population Colorado X2 et Arizona X4 depuis 1970.

III-JEUX D’ECHELLE : UN NOUVEL IMPERIALISME POUR ASSURER UNE PUISSANCE DURABLE AU TERRITOIRE

AMERICAIN

1/la course aux pôles : de nouveaux enjeux géopolitiques et énergétiques pour la

puissance

L’évaluation des potentiels miniers et énergétiques est encore très imprécise ; le

pétrole est exploité en Alaska déjà depuis 1968, mais l’on sait que les ressources sous-

marines sont importantes, et que du gaz naturel s’y trouve en grande quantité. Les

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ressources de gaz de la mer de Barents ont déjà permis à la Norvège d’être un important exportateur de gaz. C’est un territoire en réserve car on présuppose que s’y trouvent du diamant, de l’or, de l’uranium. La mer de Beaufort Mc Kenzie est le plus haut lieu de prospection pétrolière en ce moment dans la région. Les ressources halieutiques y sont également importantes puisque ce sont les mers les moins exploitées de la planète jusqu’à ce jour.

Les Etats-Unis exploitent aussi le filon du transfert d’eau douce vers leur propre

territoire continental, pour l’agriculture ou d’autres usages, également pour la vendre à ses partenaires commerciaux. En Alaska, le développement industriel du North Slope a permis aux habitants de tirer profit des revenus industriels : la scolarisation s’est améliorée, les équipements sanitaires aussi, les élites locales participent aux prises de décision sur le développement local.

Depuis la guerre froide, le territoire a aussi une vocation militaire, avec la présence de bases militaires du côté d’Anchorage notamment (au sud de l’Alaska) ; au nord maintien de l’ancienne ligne de surveillance dans le cadre de la guerre froide. Elles seront les bases fixes sur la zone de contrôle demain. Ils ont un rapport particulier avec cet environnement qui va parfois à l’encontre des impératifs économiques états-uniens : par exemple les chasseurs Inupiat s’insurgent contre la déstabilisation de la baleine à bosse par les prospections pétrolières (inuits du nord).

Cela provoque donc des problèmes sur ces littoraux fragiles, principaux foyers de la

biodiversité boréale, lieu de nidification d’espèces rares, de migrations de troupeaux d’animaux en voie de disparition… Le développement de premières formes de tourisme pèse également beaucoup, même si l’on est loin d’un phénomène de masse. Les problèmes sont d’abord identitaires avec les populations de la région, qui veulent être associées aux processus de décision concernant leur territoire, demandant une nouvelle gouvernance. La mer de Beaufort en outre une zone de contestation territoriale (frontière Alaska/ Canada) ; se pose aussi le problème du contrôle de la gestion du passage NO. Demain le port commercial d’Anchorage risque de devenir stratégique. Il faut encore affiner la limite de la ZEE car bientôt ce sera un couloir maritime majeur, surtout avec le réchauffement climatique.

2/la course aux terres : l’achat et la location de terres agricoles en dehors du territoire

Les Etats-Unis pour l’instant restent globalement à l’écart de la colonisation des terres

agricoles, africaines notamment, car contrairement aux pays qui sont intéressés par cette conquête, ils ont de l’espace, un savoir-faire, des terres, et sont déjà installés dans des pays émergents dont ils contrôlent la filière agro-industrielle et agro-tertiaire. Ils misent plus sur la recherche agronomique.

Néanmoins la décennie 1990 a vu la perte de 2,5M d’hectares de terres « consommées »

par le développement urbain, l’étalement. L’acidification et la salinisation de certains sols, par recours excessif à la chimie et à l’irrigation à partir des nappes phréatiques, amoindrit la puissance agricole américaine. De nouvelles solutions vont donc être envisagées inévitablement, d’autant que cette agriculture coûte très cher au pays à cause des subventions pour protéger certaines productions américaines.

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Le mouvement, comme le montre le planisphère, sera complexe : d’une part les Etats-Unis vendent ou louent une partie de leurs terres (entre 200 000 ha et 300 000 ha en 2010) aux plus offrants, Chinois et Indiens surtout. Ils commencent également à acheter des terres à l’étranger (100 000 ha soit seulement 1/5 des terres achetées par les Chinois et les Indiens, au Soudan essentiellement)… Pays en grave crise alimentaire !

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LES ESPACES DE LA PUISSANCE, LES ESPACES AU SERVICE DE L’HYPERPUISSANCE

Problématique : Comment s’articulent les espaces de la puissance états-unienne, quels sont-ils et sur quelles

activités leur puissance se fonde-t-elle ? Les Etats-Unis sont-ils à la recherche de nouvelles réserves de

puissance ailleurs sur la planète ?

I-LES ESPACES CLEFS DE LA PUISSANCE : ORGANISATION GEOGRAPHIQUE DE L’HYPERPUISSANCE

1/des façades océaniques bien connectées à l’arrière-pays : des interfaces au service du marché intérieur

2/la frontière de la Mexamérique : une interface continentale qui regarde vers la « chasse gardée »

3/des métropoles en réseau connectées par des transports multimodaux

II-TYPOLOGIE DES ESPACES DE LA PUISSANCE : ORGANISATION GEOECONOMIQUE DE L’ESPACE DE LA PUISSANCE

1/Le centre : la Botswash et le système des grands lacs

2/des périphéries diversement intégrées : les sun belts

3/des réserves de la puissance : Alaska, Hawaï et les grandes plaines

III-JEUX D’ECHELLE : UN NOUVEL IMPERIALISME POUR ASSURER UNE PUISSANCE DURABLE AU TERRITOIRE AMERICAIN

1/la course aux pôles : de nouveaux enjeux géopolitiques et énergétiques pour la puissance

2/la course aux terres : l’achat et la location de terres agricoles en dehors du territoire

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Quelques conseils de lecture :

Sans oublier votre manuel.

Quelques conseils de podcasts ou de visionnage

http://hoibianterminales.over-blog.com/ext/http://www.curiosphere.tv/video-documentaire/22-economie-geopolitique/104101-reportage-les-etats-unis-une-superpuissance#

http://hoibianterminales.over-blog.com/ext/http://www.curiosphere.tv/video-documentaire/25-histoire-geoetcivilisations/104103-reportage-les-etats-unis-quest-ce-quun-americain

http://hoibianterminales.over-blog.com/ext/http://www.curiosphere.tv/video-documentaire/22-economie-geopolitique/104104-reportage-les-etats-unis-les-divisions-de-la-societe