3 s2.0-b9782294713460500jnf185-main

4
425 CHAPITRE 18 HÉMANGIOME INFANTILE DU NOURRISSON M. Bigorre, A. Khau Van Kien, J.-P. Laroche, H. Vernhet, I. Quéré L’hémangiome infantile du nourrisson appartient au groupe des tumeurs vasculaires dans la classification de l’ISSVA [1]. C’est la tumeur bénigne la plus fréquente du nourrisson attei- gnant 10 à 12 % d’entre eux [2]. Son étiopathogénie reste encore inconnue. Certains facteurs angiogéniques tels que le basic Fibroblast Growth Factor (bFGF) et le VEGF y partici- pent. Une origine clonale des cellules endothéliales ainsi que des anomalies de certains circuits faisant intervenir les récep- teurs du VEGF ont été mis en évidence [3]. HISTOLOGIE Sur le plan histologique et au stade précoce, cette tumeur est constituée d’une prolifération de cellules endothéliales et de péricytes exprimant l’alpha-actine de muscle lisse, organisés en capillaires à lumière virtuelle, regroupés en lobules bien définis, associés à un vaisseau afférent ou efférent à média musculaire bien visible [4]. A SPECTS CLINIQUES Sur le plan clinique, l’hémangiome apparaît durant les pre- mières semaines de vie (70 % typiquement dans les 2 semai- nes qui suivent la naissance) [5] et peut apparaître jusqu’à l’âge de 2 à 3 mois s’il se développe dans le tissu sous-cutané. Il se manifeste le plus souvent sous la forme d’un point ou d’une tache vasculaire prémonitoire, d’une tache bleutée et parfois sous la forme d’un halo anémique. Son évolution est caractéristique et se divise en 3 phases : la phase proliférative (fig. 18-1 et 18-2) caractérisée par une augmentation rapide de la taille de la tumeur jusqu’à 6 à 12 mois. La composante cutanée est rouge vif, surélevée par rapport au plan cutané sain et dépressible avec un temps de remplissage rapide lors du relâchement cutané. Lorsque l’hémangiome est strictement sous-cutané, il se caractérise par une tuméfaction bleutée molle, au sein de laquelle on perçoit parfois des veines de drainage. Cette phase est suivie d’une phase involutive avec un arrêt de la croissance de l’hémangiome et une régres- sion de sa taille. Cliniquement, la surface cutanée pâlit. Cette phase peut durer 18 mois à 7 ans en fonction de l’importance de la composante sous-cutanée. Enfin la phase de l’héman- giome involué lorsque la lésion a disparu et a laissé place à un tissu fibroadipeux résiduel associé ou non à la présence de télangiectasies cutanées [5]. La plupart des hémangiomes restent localisés sur la peau et ne nécessitent aucun bilan viscéral. Néanmoins certaines locali- sations doivent attirer l’attention et faire rechercher d’autres localisations ou d’autres anomalies associées [6] : les héman- giomes cervicofaciaux en barbe doivent faire rechercher un hémangiome sous glottique ou des voies aériennes supérieu- res, l’hémangiome périorbitaire doit faire rechercher une extension intra ou extraconique, les hémangiomes multiples (> 5) doivent faire rechercher une atteinte hépatique et une hypothyroïdie si l’atteinte hépatique est présente [7]. Les hémangiomes périnéaux peuvent être associés à des anoma- lies rectales, génitales et/ou médullaires (Pelvis Syndrome) [8], les hémangiomes sacrées ou lombaires médians doivent faire rechercher une anomalie vertébromédullaire occulte associée. Enfin le syndrome PHACE (Facial Hemangioma associated with Arterial anomalies, Coarctation of the aorta, and Eye abnormalities), syndrome neurocutané, associe des anomalies du cerveau, de la vascularisation cérébrale, des anomalies aor- tiques, oculaires et sternales [9]. C OMPLICATIONS Les complications classiques des hémangiomes se produisent durant la phase proliférative. Il s’agit de nécrose, d’ulcérations qui elles-mêmes peuvent se compliquer de saignement ou d’infection et à terme de cicatrice indélébile. D’autres compli- cations liées au site de développement des hémangiomes peu- vent se rencontrer et sont essentiellement l’apanage des hémangiomes périorificiels (amblyopie, astigmatisme, obs- truction respiratoire haute, obstruction nasale, troubles sphinctériens, troubles de l’alimentation), des hémangiomes détruisant des structures nobles (hypodéveloppement mammaire, alopécie). Le pronostic esthétique peut être sérieusement compromis pour les localisations faciales [10]. Le diagnostic des hémangiomes est clinique et radiologique. L’échographie Doppler couleur est toujours réalisée en pre- mière intention essentiellement pour les hémangiomes sous- cutanés. L’hémangiome correspond à une masse tissulaire majoritairement bien circonscrite d’échostructure variable en

Upload: egn-njeba

Post on 16-Aug-2015

23 views

Category:

Engineering


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: 3 s2.0-b9782294713460500jnf185-main

425

C H A P I T R E 1 8

H É M A N G I O M E I N F A N T I L E D U N O U R R I S S O N

M. Bigorre, A. Khau Van Kien, J.-P. Laroche, H. Vernhet, I. Quéré

L’hémangiome infantile du nourrisson appartient au groupedes tumeurs vasculaires dans la classification de l’ISSVA [1].

C’est la tumeur bénigne la plus fréquente du nourrisson attei-gnant 10 à 12 % d’entre eux [2]. Son étiopathogénie resteencore inconnue. Certains facteurs angiogéniques tels que lebasic Fibroblast Growth Factor (bFGF) et le VEGF y partici-pent. Une origine clonale des cellules endothéliales ainsi quedes anomalies de certains circuits faisant intervenir les récep-teurs du VEGF ont été mis en évidence [3].

HISTOLOGIE

Sur le plan histologique et au stade précoce, cette tumeur estconstituée d’une prolifération de cellules endothéliales et depéricytes exprimant l’alpha-actine de muscle lisse, organisésen capillaires à lumière virtuelle, regroupés en lobules biendéfinis, associés à un vaisseau afférent ou efférent à médiamusculaire bien visible [4].

ASPECTS CLINIQUES

Sur le plan clinique, l’hémangiome apparaît durant les pre-mières semaines de vie (70 % typiquement dans les 2 semai-nes qui suivent la naissance) [5] et peut apparaître jusqu’àl’âge de 2 à 3 mois s’il se développe dans le tissu sous-cutané.Il se manifeste le plus souvent sous la forme d’un point oud’une tache vasculaire prémonitoire, d’une tache bleutée etparfois sous la forme d’un halo anémique. Son évolution estcaractéristique et se divise en 3 phases : la phase proliférative(fig. 18-1 et 18-2) caractérisée par une augmentation rapidede la taille de la tumeur jusqu’à 6 à 12 mois.

La composante cutanée est rouge vif, surélevée par rapport auplan cutané sain et dépressible avec un temps de remplissagerapide lors du relâchement cutané. Lorsque l’hémangiome eststrictement sous-cutané, il se caractérise par une tuméfactionbleutée molle, au sein de laquelle on perçoit parfois des veinesde drainage. Cette phase est suivie d’une phase involutiveavec un arrêt de la croissance de l’hémangiome et une régres-sion de sa taille. Cliniquement, la surface cutanée pâlit. Cettephase peut durer 18 mois à 7 ans en fonction de l’importancede la composante sous-cutanée. Enfin la phase de l’héman-

giome involué lorsque la lésion a disparu et a laissé place à untissu fibroadipeux résiduel associé ou non à la présence detélangiectasies cutanées [5].

La plupart des hémangiomes restent localisés sur la peau et nenécessitent aucun bilan viscéral. Néanmoins certaines locali-sations doivent attirer l’attention et faire rechercher d’autreslocalisations ou d’autres anomalies associées [6] : les héman-giomes cervicofaciaux en barbe doivent faire rechercher unhémangiome sous glottique ou des voies aériennes supérieu-res, l’hémangiome périorbitaire doit faire rechercher uneextension intra ou extraconique, les hémangiomes multiples(> 5) doivent faire rechercher une atteinte hépatique et unehypothyroïdie si l’atteinte hépatique est présente [7]. Leshémangiomes périnéaux peuvent être associés à des anoma-lies rectales, génitales et/ou médullaires (Pelvis Syndrome) [8],les hémangiomes sacrées ou lombaires médians doivent fairerechercher une anomalie vertébromédullaire occulte associée.Enfin le syndrome PHACE (Facial Hemangioma associatedwith Arterial anomalies, Coarctation of the aorta, and Eyeabnormalities), syndrome neurocutané, associe des anomaliesdu cerveau, de la vascularisation cérébrale, des anomalies aor-tiques, oculaires et sternales [9].

COMPLICATIONS

Les complications classiques des hémangiomes se produisentdurant la phase proliférative. Il s’agit de nécrose, d’ulcérationsqui elles-mêmes peuvent se compliquer de saignement oud’infection et à terme de cicatrice indélébile. D’autres compli-cations liées au site de développement des hémangiomes peu-vent se rencontrer et sont essentiellement l’apanage deshémangiomes périorificiels (amblyopie, astigmatisme, obs-truction respiratoire haute, obstruction nasale, troublessphinctériens, troubles de l’alimentation), des hémangiomesdétruisant des structures nobles (hypodéveloppementmammaire, alopécie). Le pronostic esthétique peut êtresérieusement compromis pour les localisations faciales [10].

Le diagnostic des hémangiomes est clinique et radiologique.L’échographie Doppler couleur est toujours réalisée en pre-mière intention essentiellement pour les hémangiomes sous-cutanés. L’hémangiome correspond à une masse tissulairemajoritairement bien circonscrite d’échostructure variable en

Page 2: 3 s2.0-b9782294713460500jnf185-main

Hémangiome infantile du nourrisson

426

fonction de son stade évolutif comprenant une hypervascula-risation diffuse en période proliférative, des vitesses artériellesélevées et un index de résistance faible [11]. Les indicationsde l’IRM sont lorsque l’hémangiome est viscéral ou en regarddu rachis, de la paupière et parfois en période préopératoireafin de connaître parfaitement l’extension de l’hémangiome.

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL

Les autres types de tumeurs vasculaires vont constituer le dia-gnostic différentiel de l’hémangiome infantile.

Tumeurs bénignes

HÉMANGIOME CONGÉNITAL

Il se caractérise par une phase de prolifération intra-utérine.Il a atteint à la naissance l’apogée de sa prolifération. Il repré-sente environ 30 % des hémangiomes et peut être divisé en2 catégories :– l’hémangiome congénital rapidement involutif (RICH)

[12] : à la naissance, ils démarrent leur phase d’involutionqui se poursuit jusqu’au 7e-14e mois. Leur aspect cliniqueest un peu différent des hémangiomes classiques. Leur déve-loppement est essentiellement sous-cutané. La surface cuta-

Figure 18-1. Hémangiome infantile du dos du nez, en phase proliférative chez un nourrisson de 4 mois et à l’âge de 1 an, résistant au traitement par corticothérapie et responsable d’une obstruction nasale.

a b

a b

Figure 18-2. Hémangiome infantile du canthus interne et paranasal droit, en phase proliférative chez un nourrisson de 1 mois et à l’âge de 15 mois, résistant au traitement par corticothérapie et responsable d’une amputation du champ visuel.

Page 3: 3 s2.0-b9782294713460500jnf185-main

Traitement

427

née peut être saine pale ou parcourue de télangiectasies ouviolacée avec une peau très fine fragile entourée d’un halode peau claire. La régression intense s’accompagne d’unelipoatrophie sous-cutanée ;

– l’hémangiome congénital non involutif (NICH) [13]. Ilprésente les mêmes caractéristiques, cliniques et radiologi-ques que les hémangiomes congénitaux rapidement involu-tifs ou les hémangiomes infantiles dans leur phaseproliférative mais n’atteignant jamais la phase involuée. Ilsgrandissent proportionnellement à la taille de l’enfant. Ilsdiffèrent des 2 autres types d’hémangiomes par quelquesaspects histologiques : petites fistules artérioveineusesmicroscopiques non visibles en artériographie (pas de drai-nage veineux précoce), une organisation lobulaire moinsprécise et surtout la présence de veines intralobulaires etinterlobulaires plus larges et sinueuses.

Le diagnostic anténatal par échographie Doppler est possibleau cours du 2e et 3e trimestre de grossesse avec un taux decorrélation pré et postnatal de 57 % dans certaines séries. Leserreurs diagnostiques rapportées dans la littérature intéres-sent essentiellement les tumeurs viscérales et les diagnosticsdifférentiels se font avec les malformations artérioveineuses,les neuroblastomes et les tératomes [14]. L’IRM ne permetpas toujours de rétablir le diagnostic en pré et postnatal.

GRANULOME PYOGÉNIQUE OU BOTRYOMYCOME

C’est une tumeur acquise bourgeonnante non épidermiséequi saigne facilement. Elle apparaît souvent après l’âge de 1an soit spontanément soit après une plaie ou un traumatismesur peau saine ou sur une malformation capillaire ou artério-veineuse et de façon préférentielle au niveau de tête et du cou.Histologiquement, il existe une prolifération lobulaire decapillaire avec une coloration très positive pour l’actine mus-culaire [6].

ANGIOME EN TOUFFES ET HÉMANGIOENDOTHÉLIOME KAPOSIFORME

Ce sont des tumeurs rares qui se caractérisent des hémangio-mes sur le plan clinique et histologique [4]. L’angiome entouffes peut être congénital ou acquis (le plus souvent avantl’âge de 5 ans). Il apparaît sous la forme d’une plaque rougeinfiltrée mal limitée parfois associé à des papules rouges plusintenses d’aspect variable dans le temps. Il est douloureux auxchocs. Son évolution est chronique et lentement progressive(fibrose, atteinte musculaire et articulaire possible). Sur leplan histologique, il présente des petits amas de capillairesdispersés dans le derme et l’hypoderme en grenaille de plomb.Certaines touffes sont bordées par une fente vasculaire encroissant et de nombreux lymphatiques dilatés. L’héman-gioendothéliome kaposiforme est congénital ou acquis. Il estcliniquement proche de l’angiome en touffe (plaque rouge)mais plus infiltrant. Son évolution peut être chronique ourégressive. Sur le plan histologique, il présente une architec-

ture en îlots capillaire à lumière réduite bordés de cellulesfusiformes (aspect kaposiforme), marquées par l’anticorpsD2-40 spécifique des cellules endothéliales lymphatiques [4,15]. Ces 2 types de tumeurs vasculaires se compliquent fré-quemment d’un syndrome de Kasabach Merritt sévère (asso-ciation d’une thrombopénie profonde (< 10 000/mm3) etd’une tumeur vasculaire) [16, 17].

MYOFIBROMATOSE INFANTILE

Il s’agit d’une tumeur rare fibroblastique et vasculaire [18].Elle se présente sous la forme d’un nodule unique ou denodules multiples, rouges violacés, durs ou rénitents, parfoisrecouverts de télangiectasies. Dans la forme solitaire, lenodule peut régresser spontanément, dans la forme dissémi-née, il existe un risque d’atteinte viscérale et osseuse. L’écho-graphie Doppler identifie une densité vasculaire plus faibleque dans l’hémangiome. Le diagnostic se fait avec la biopsiequi révèle une double prolifération fusocellulaire périphéri-que et vasculaire centrale.

Tumeurs malignes

FIBROSARCOME

C’est la tumeur qui dans la littérature prête le plus à confu-sion [19]. La tumeur se présente en général plus fine,brillante, violette et sphérique avec une ulcération centrale.Sur le plan hématologique, le fibrosarcome se complique decoagulation intravasculaire disséminée. Radiologiquement, ilse caractérise par une composante kystique et un aspectparenchymateux et vasculaire hétéroéchogène.

HÉMANGIOPÉRICYTOME

C’est une tumeur maligne qui se présente sous la forme d’unemasse sous-cutanée érythémateuse augmentant progressive-ment de taille. Elle présente des shunts artérioveineux. En his-tologie, cette tumeur se présente sous forme d’uneprolifération multilobulaire de cellules fusiformes et de cellu-les primitives périvasculaires rondes avec cytoplasme pâle[20].

TRAITEMENT

Seuls les hémangiomes qui posent un problème esthétique,fonctionnel ou vital sont traités. Les principes font appel enpremière intention à la corticothérapie par voie systémiqueou locale. La vincristine (antinéoplasique), l’interféron alpha2a (cytokine et immunomodulateur) sont discutés endeuxième intention lors de l’échec de la corticothérapie oulorsque le pronostic vital est en jeu. Un nouveau traitementde la classe des bêtabloquants (acébutolol, propranolol) a étédécouvert de façon fortuite en 2008 [21, 22] et est en coursd’évaluation. Son efficacité semble extrêmement intéressante

Page 4: 3 s2.0-b9782294713460500jnf185-main

Hémangiome infantile du nourrisson

428

entraînant une régression spectaculaire et rapide des héman-giomes infantiles sans les effets secondaires de la corticothé-rapie forte dose. Son initialisation demande cependant uncontrôle et un suivi cardiopédiatrique obligatoire. Quant à lachirurgie, elle garde pour l’instant des indications en périodeprécoce, semi-précoce et tardive (séquelles). Elle est discutéeen fonction de l’évolutivité, de la localisation, de la réponseaux traitements médicamenteux et des séquelles à longterme.

CONCLUSION

L’hémangiome infantile est une tumeur bénigne dont le dia-gnostic est le plus souvent clinique. L’échographie Dopplercouleur peut apporter cependant une aide lorsque l’héman-

giome est majoritairement sous-cutané ou lorsque l’on sou-haite préciser le stade évolutif.Malgré la bonne réputation de l’hémangiome, il est néces-saire de rester vigilant pour les hémangiomes de la face, leshémangiomes périorificiels, les hémangiomes étendus ou leshémangiomes segmentaires qui de part leur localisation ouleur évolutivité peuvent rapidement poser de problèmesfonctionnels, esthétiques, faire partie d’une forme syndro-mique ou être associés à d’autres localisations. Dans ces cas-là, une prise en charge précoce, pluridisciplinaire est préco-nisée afin de démarrer le traitement le mieux adapté sansprendre de retard. Enfin, les bêtabloquants (acébutolol,propranolol) semblent être extrêmement efficaces pour letraitement de la phase proliférative de l’hémangiome etpourraient dans l’avenir supplanter le traitement par corti-cothérapie.

RÉFÉRENCES

[1] Mulliken JB, Glowacki J. Hemangiomas and vascular malformations in infants and children : a classification based on endothelial characteristics. Plast Reconstr Surg 1982 ; 69 (3) : 412-22.

[2] Enjolras O. Angiomes : hémangiomes et malformations vasculaires. Encycl. Med. Chir. (Elsevier, Paris), Dermatologie 1996 ; 12-715-A10.

[3] Boye E, Olsen BR. Signaling mechanisms in infantile hemangioma. Curr Opin Hematol. 2009 ; 16 (3) : 202-8.

[4] Wassef M, Vanwijck R, Clapuyt P, Boon L, Magalon G. Vascular tumours and malformations, classification, pathology and imaging. Ann Chir Plast Esthet. 2006 ; 51 (4-5) : 263-81.

[5] Mulliken JB, Young AE. In : Vascular Birthmarks : Hemangiomas and Malformations. Philadelphia : WB Saunders CO, 1988.

[6] Dompmartin A, Boon LM, Labbé D. Infantile hemangiomas : differential diagnosis and associated anomalies. Ann Chir Plast Esthet. 2006 ; 51 (4-5) : 300-9.

[7] Fishman SJ, Burrows PE, Leichtner AM, Mulliken JB. Gastrointestinal manifestations of vascular anomalies in childhood : varied etiologies require multiple therapeutic modalities. J Pediatr Surg 1998 ; 33 (7) : 1163-7.

[8] Girard C, Bigorre M, Guillot B, Bessis D. PELVIS Syndrome. Arch Dermatol. 2006 Jul ; 142 (7) : 884-8.

[9] Metry D, Heyer G, Hess C, Garzon, et al. Consensus Statement on Diagnostic Criteria for PHACE Syndrome. Pediatrics. 2009 ; 124 (5) : 1447-56.

[10] Casanova D, Norat F, Bardot J, Magalon G. Hemangioma: complications. Ann Chir Plast Esthet. 2006 ; 51 (4-5) : 293-9.

[11] Dubois J, Patriquin HB, Garel L, et al. Soft-tissue hemangiomas in infants and children : diagnosis using Doppler sonography. AJR Am J Roentgenol 1998 ; 171 (1) : 247-52.

[12] Boon LM, Enjolras O, Mulliken JB. Congenital hemangioma : evidence of accelerated involution. J Pediatr 1996 ; 128 (3) : 329-35.

[13] Enjolras O, Mulliken JB, Boon LM, et al. Noninvoluting congenital hemangioma : a rare cutaneous vascular anomaly. Plast Reconstr Surg 2001 ; 107 (7) : 1647-54.

[14] Marler JJ, Fishman SJ, Upton J, et al. Prenatal diagnosis of vascular anomalies. J Pediatr Surg 2002 ; 37 (3) : 318-26.

[15] Debelenko LV, Perez-Atayde AR, Mulliken JB, Liang MG, Archibald TH, Kozakewich HP. D2-40 immunohistochemical analysis of pediatric vascular tumors reveals positivity in kaposiform hemangioendothelioma. Mod Pathol. 2005 ; 18 (11) : 1454-60.

[16] Enjolras O, Wassef M, Mazoyer E, et al. Infants with Kasabach-Merritt syndrome do not have "true" hemangiomas. J Pediatr 1997 ; 130 (4) : 631-40.

[17] Sarkar M, Mulliken JB, Kozakewich HP, et al. Thrombocytopenic coagulopathy (Kasabach-Merritt phenomenon) is associated with Kaposiform hemangioendothelioma and not with common infantile hemangioma. Plast Reconstr Surg 1997 ; 100 (6) : 1377-86.

[18] Delorme N, Doré MX, Croué A, Maillard H, Verret JL. Unusual presentation of infantile myofibromatosis with an ulcered plaque. Ann Dermatol Venereol. 2005 ; 132 (4) : 338-41.

[19] Boon LM, Fishman SJ, Lund DP, Mulliken JB. Congenital fibrosarcoma masquerading as congenital hemangioma : report of two cases. J Pediatr Surg 1995 ; 30 (9) : 1378-81.

[20] Mounayer C, Benndorf G, Bisdorff A, Wassef M, Enjolras O. Facial infantile hemangiopericytoma resembling an arteriovenous malformation. J Neuroradiol. 2004 ; 31 (3) : 227-30.

[21] Bigorre M, Van Kien AK, Valette H. Beta-blocking agent for treatment of infantile hemangioma. Plast Reconstr Surg. 2009 Jun ; 123 (6) : 195e-6e.

[22] Léauté-Labrèze C, Dumas de la Roque E, Hubiche T, Boralevi F, Thambo JB, Taïeb A. Propranolol for severe hemangiomas of infancy. N Engl J Med.2008 ; 358 (24) : 2649-51.