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NÉGLIGÉ ROGER GUINDON >> PAGES 10-11 Les effets de la campagne sur la rentrée 2007 le 29 octobre 2007 « Ça part d’ici » : recrutons plus de francophones et d’étu- diants de l’Ouest canadien et du Québec Des étudiants qui voient cette croissance d’un bon œil Serge Dupuis Le deuxième volet de ce programme Lire la suite p. 3 Les publicités de la campagne « Ça part d’ici » se retrouvent entre autres sur les autobus de la ville d’Ottawa. Photo par Karine Desjardins.

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NÉGLIGÉROGER GUINDON >> PAGES 10-11

...ROGER GUINDON,

ActualitésAndréanne BaribeauFrançois-Olivier [email protected]

le 29 octobre 2007

[email protected] • www.larotonde.ca

Serge Dupuis

Lancée à l’automne 2006, la campagne publicitaire « Ça part d’ici » qui vise à hausser les inscriptions aux cycles supérieurs de

l’Université d’Ottawa a eu d’im-portantes retombées. La campagne s’insère dans la stratégie Vision 2010 qui vise à augmenter les ins-criptions aux cycles supérieurs de 33% d’ici trois ans, à hausser les inscriptions francophones et à his-ser l’Université d’Ottawa parmi les principales universités de recherche (présentement, elle se situe au 5e rang). La croissance a des effets po-sitifs car elle permet d’embaucher de nouveaux professeurs, d’ajouter des cours et d’acheter de nouvelles ressources. Cela dit, elle nuit aussi à l’espace consacré aux étudiants et pourrait mettre un stress addition-nel sur le personnel de soutien.

« Ça part d’ici » : recrutons plus de francophones et d’étu-diants de l’Ouest canadien et

du Québec

« Ça part d’ici » fait écho à une étude effectuée en 2005 qui cher-chait à connaître la provenance des étudiants aux cycles supérieurs. L’étude avait conclu qu’une grande proportion d’étudiants provenait de la région de la capitale fédérale et,

dans une moindre mesure, des Ma-ritimes et de Toronto. L’Université d’Ottawa recrutait peu d’étudiants dans l’Ouest canadien et au Québec (excluant Gatineau), plus particu-lièrement à Montréal.

Voulant augmenter les inscrip-tions francophones, la campagne vise le Québec et l’Ouest canadien en leur vendant l’idée qu’il est allé-chant d’étudier en Ontario. « Ça part d’ici » veut démontrer deux choses : que les avantages à l’U d’O encourus par l’appui fi nancier grâce aux bour-ses aux assistanats dépassent large-ment les frais de scolarité plus mo-destes ailleurs et que de nombreux programmes de qualité s’offrent en français à l’U d’O.

Et la campagne ne s’arrête plus aux journaux étudiants, le moyen de prédilection pour rejoindre les étudiants. Ses publicités sont dif-fusées à la radio, à la télé, dans des revues et des journaux, sur des pan-neaux publicitaires, des colonnes urbaines, dans les abribus, sur les métros et les autobus municipaux, principalement dans les quartiers étudiants de l’Ouest canadien et de Montréal. « En descendant du métro à la station Berri-UQÀM, plusieurs étudiants avaient l’impression d’ar-river à l’Université d’Ottawa et non pas à l’Université du Québec à Mon-tréal », lance à la blague le doyen de la Faculté des études supérieures et postdoctorales (FÉSP), Gary Slater.

Les effets de la campagne sur la rentrée 2007

À observer les statistiques, la hausse des inscriptions est signifi cative : en novembre 2006, 4 100 étudiants étaient inscrits aux études supérieu-res à l’U d’O. Les statistiques préli-minaires du mois d’août 2007 indi-quent qu’il y a maintenant près de 4 700 étudiants inscrits, « du jamais vu dans l’histoire de l’Université d’Ottawa », comme l’affi rme Fran-çois Chapleau, vice-recteur associé à la gestion des effectifs scolaires et du registraire. Cette hausse de 15% en une année montre que l’objectif d’augmenter les inscriptions de 33% avant 2010 est bien amorcé.

Il ne faut toutefois pas sous esti-mer l’impact de la double cohorte, c’est-à-dire, de la promotion simul-tanée des élèves ontariens de la 12e et de la 13e année en 2003 suite à l’élimination de la 13e année. En sep-tembre 2007, bon nombre de cette double cohorte atteignaient la maî-trise et cette hausse importante du nombre d’inscription pourrait être dûe à cette promotion simultanée. Cela dit, Slater précise qu’ « il n’y a pas eu de double cohorte au Québec et plusieurs de nos nouveaux arrivés proviennent du Québec ».

Selon Paul-Jacques Boult, direc-teur du Service du marketing, il est aussi diffi cile de mesurer le succès d’une campagne publicitaire. « Le

but premier est de se faire connaître en assurant une présence médiati-que. De cette façon, on devient une possibilité dans l’esprit des candi-dats potentiels. Entre le premier et le deuxième but, il existe une grosse distance, affi rme-t-il. Entre la vi-sibilité et l’inscription fi nale, il y a tout un monde. »

Selon Alain Malette, adjoint exé-cutif à la planifi cation et à la gestion des effectifs scolaires à la Faculté des études supérieures et postdoc-torales, en septembre 2006, l’U d’O avait reçu 2 066 demandes d’admis-sion aux cycles supérieurs. En date du 16 juillet 2007, l’institution avait reçu 2 249 demandes, soit une aug-mentation de 9%.

En regardant plus spécifi que-ment le marché ciblé du Québec, l’U d’O est passé de 489 demandes en septembre 2006 à 676 demandes en juillet 2007, une augmentation de 38% cette fois-ci dans une plus courte période.

Plus étonnant encore : entre 2006 et 2007, le nombre de demandes d’admission provenant de Montréal a triplé, passant de 100 à 300.

Slater ajoute que cette année, aura aussi dans la mire la région de Québec.

Des étudiants qui voient cette croissance d’un bon œil

Le deuxième volet de ce programme

est l’appui fi nancier. On annonçait que les étudiants pourraient béné-fi cier d’un appui fi nancier allant de 14 000 à 17 000$, ce qui pourrait se concrétiser par une exemption des frais de scolarité, un poste d’assis-tanat garanti et même une bourse additionnelle dans certains cas.

Diplômé de l’Université Lauren-tienne, Jonathan Cloutier a choisi de faire sa maîtrise à l’U d’O en raison de l’appui fi nancier qu’on y offrait : « Je voulais étudier en français et à proximité des Archives nationales du Canada. Cela étant dit, le fi nan-cement de la campagne Ça part d’ici nous permettait, à ma copine et moi ,de poursuivre nos études supérieu-res sans avoir trop de préoccupa-tions fi nancières. »

Cette idée d’accroître les effectifs aux cycles supérieurs a été bénéfi que tant pour la recherche que pour les étudiants selon Philippe Marchand, vice-président des communications à l’Association des étudiants diplô-més (GSAÉD). « La faculté a créé plusieurs nouveaux programmes au cours des deux dernières années et en ayant un plus grand pool d’étu-diants, on peut embaucher des nou-veaux profs, offrir des meilleures ressources et offrir des meilleurs services à la GSAÉD. »

Lire la suite p. 3

Accroître le recrutement aux études supérieures Les publicités de la campagne « Ça part d’ici » se retrouvent entre autres sur les autobus de la ville d’Ottawa. Photo par Karine Desjardins.

« ÇA PART D’ICI »

Actualités

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Philippe Gonzalez

Le commissaire aux langues offi cielles, Graham Fraser, et le commissaire aux ser-vices en français de l’On-tario, François Boileau,

étaient présents au Symposium sur les langues offi cielles de l’Onta-rio, organisé par l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), les 23 et 24 octobre dernier.

Le but de l’évènement était de rassembler les différents représen-tants d’organismes et les coordon-nateurs responsables de la mise en œuvre de l’article 41 de la Loi sur les langues offi cielles.

Des débats sur les grands enjeux de la francophonie ontarienne, des conférences plus offi cielles et d’autres ateliers ont permis à plus de 200 personnes et organismes de comprendre et de s’exprimer sur l’état de la francophonie en milieu minoritaire.

Le Commissaire aux langues offi -cielles, Graham Fraser, a mention-né avoir déjà entendu l’expression « minorité invisible » en référence à la communauté franco-ontarienne, une expression de moins en moins fi -dèle à la réalité avec l’arrivée de plus en plus d’immigrants qui souhaitent s’exprimer en français. Ces nouveaux gens souhaitent s’intégrer en Onta-rio tout en faisant entendre leur voix distincte de la communauté établie en Ontario depuis longtemps.

Fraser constate aussi que le fait français s’affi rme désormais. Il se souvient qu’il n’y a pas si long-temps on pouvait passer des jour-nées entières dans des villes comme Alexandria ou Sudbury sans enten-dre un mot de français. Aujourd’hui, le français a sa place, notamment dans divers festivals comme le Fes-tival franco-ontarien ou dans des grands ralliements comme celui de SOS Montfort.

Par contre, selon les deux com-missaires, même si les francopho-nes sont de plus en plus visibles, les services publics ne suivent pas la demande. Plusieurs des questions posées en salle dénonçaient ces la-cunes notamment dans la presta-tion des soins de santé.

Tous deux regrettent aussi le fait que les francophones ont de la dif-fi culté à se faire servir en français dans de nombreux commerces à Ottawa malgré l’importance de la communauté francophone et les nombreux touristes francophones qui visitent la capitale nationale.

Malgré ces lacunes, pour bien des participants du symposium, l’avenir pour la communauté francophone de l’Ontario semble être promet-teur, mais celle-ci doit s’unir pour faire valoir ses droits.

La présidente de l’AFO, Mariette Carrier-Fraser, fait le bilan de l’évè-nement : « Je souhaite qu’une des mesures positives qui découlent de ce symposium soit une collabo-

ration de plus en plus étroite avec les instances gouvernementales. Ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous bâtirons, de façon cohérente, les balises d’une culture francopho-ne forte, fi ère et fructueuse. »

L’AFO souhaite aussi créer des liens avec les différents ministères et organismes comme Patrimoine Canada, l’Offi ce des Affaires franco-phones de l’Ontario, Citoyenneté et Immigration Canada.

Pour le premier Commissaire aux services en français, François Boi-leau, c’est la victoire de l’Hôpital Montfort contre le gouvernement ontarien qui confi rme le droit quasi constitutionnel des franco-onta-riens d’être servis en français. La création du poste de Commissaire aux services en français fera en sor-te que la communauté franco-onta-rienne sera encore mieux desservie à l’avenir.

D’ici mars 2008, l’AFO se prépare à redéfi nir les priorités de l’accord de collaboration avec Patrimoine Canada et les autres groupes de re-présentation francophone au pays. L’AFO souhaite, entre autres, ac-croître le fi nancement dans le sec-teur communautaire : « Un Ontario français fort, un Ontario français en pleine effervescence, un Ontario qui reçoit sa juste part de fi nance-ment, est un miroir pour toutes les communautés francophones en si-tuation minoritaire ailleurs au Ca-nada », soutien Carrier-Fraser.

Gary Slater, Doyen de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, affi rme que la tâche du personnel de soutien suite à l’augmentation des inscriptions devrait être allégée d’ici l’année prochaine. Photo par Karine Desjardins

LES LANGUES OFFICIELLES DE L’ONTARIO

Le Symposium sur les langues offi cielles de l’Ontario s’est déroulé au Crown Plaza la semaine dernière, accueillant plusieurs grands noms de la francophonie ontarienne. Photo par Karine Desjardins.

Sortir de l’invisible

Suite de p. 2

Jean-Philip Mathieu, président de l’Association des étudiants di-plômés en histoire est aussi d’avis que la croissance a eu des effets bé-néfi ques. « L’Université a été obli-gée d’engager plusieurs nouveaux professeurs, ce qui nous donne un département beaucoup plus dyna-mique et complet. »

Manque d’ajustements dans les structures d’appui

La semaine dernière, un adjoint scolaire qui a demandé l’anonymat, qui coordonne les relations entre professeurs et étudiants mention-nait, en entrevue avec La Rotonde, que son département était composé de 82 étudiants à la maîtrise et au doctorat en 2004-2005 et que ce nombre grimperait à 118 en janvier 2008. Face à cette augmentation de 44%, il n’y a aucune embauche ad-ditionnelle au niveau du personnel de soutien. Ce dernier souligne que le stress que connaît le personnel de soutien dans son département est un cas qui se répète ailleurs.

Slater reconnaît que l’arrivée de nouveaux étudiants a sans doute alourdi la tâche du personnel de soutien. Sans préciser la quantité d’embauches qui seront faites dans l’avenir ni quand celles-ci auront lieu, le doyen de la FÉSP affi rme que l’arrivée de l’inscription auto-matisée l’an prochain devrait allé-ger la tâche du personnel de sou-tien. Il précise que le redéploiement

des forces de soutien s’effectue déjà dans les sciences sociales, mais que la situation prendra plus de temps à se régler dans les sciences pures.

Autre effet néfaste : les espaces laissent à désirer. L’U d’O, avec ses 36 000 étudiants, est à pleine capa-cité, et dépasse même le maximum d’étudiants que le campus peut ac-cueillir, selon Bruce Feldthusen, vice-recteur aux relations universi-taires.

« On entasse maintenant jusqu’à 17 étudiants diplômés dans une salle qui ne devrait pas en conte-nir plus d’une douzaine », explique Jean-Philip Mathieu. Il ajoute aussi que le local réservé aux étudiants du Département d’histoire ne peut contenir qu’une dizaine de person-nes alors que le nombre d’étudiants l’utilisant au total s’élève à cent.

Marchand est d’avis que l’arrivée de davantage d’étudiants est posi-tive, mais qu’elle peut-être néfaste pour les étudiants déjà inscrits à l’U d’O. « On a construit le pavillon Des-marais pour les sciences sociales, mais il nous faut encore plus d’es-pace, surtout dans les sciences. »

À ceci, Slater répond que le pa-villon Lees qu’a récemment acheté l’U d’O sera rénové au cours de l’an-née et pourra accueillir des cours dès l’an prochain. Il ajoute aussi que de nouveaux édifi ces seront construits au pavillon Roger-Guindon, situé au 451 rue Smyth à Ottawa. « Cela dit, le nombre d’étudiants augmen-te plus vite que le temps qu’il nous faut pour augmenter les espaces », concède-t-il.

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le 29 octobre 2007

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Personnel de soutien de l’Université d’Ottawa : Les employés de soutien de l’Université d’Ottawa rassemblent tout les membres du personnel affectés à des fonctions autres que celles de l’enseignement et de la recherche telles que les tâches administratives, les responsables de l’entretien ménager, les traducteurs, etc.

Commission des relations de travail de l’Ontario : Selon son site Internet, « la Commission des relations de travail de l’Ontario est un organisme quasi judiciaire autonome, dont le mandat est d’assurer la médiation et le règlement de tout un éventail

d’affaires liées à l’emploi et aux relations de travail et qui sont régies par un certain nombre de lois de l’Ontario ».

FEÉSO : La Fédération des enseignant(e)s des écoles secondaires de l’Ontario est un syndicat qui représente près de 60 000 membres, répartis dans 140 unités de négociation à travers la province. Il représente des francophones et anglophones travaillant pour plusieurs institutions scolaires dont les universités.

Syndicalisme en Ontario : Au Canada, les relations

de travail relèvent à la fois du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux. Chaque palier possède son propre code du travail. À la différence du Québec, où ce sont les grandes centrales syndicales qui chapeautent les différents syndicats, l’Ontario rassemble des syndicats qui représentent des unités de négociation. Dans le cas des employés du personnel de soutien à l’Université, le syndicat et l’agent négociateur est la FEÉSO et a pour mandat de négocier au nom de ses membres. Le personnel de soutien s’est doté d’une unité syndicale de négociation qui est chargée de prendre part aux futures négociations entre la FEÉSO et l’Université.

Un nouveau syndicat pour les employés de soutien

François-Olivier Dorais

L es élus au comité exécutif et au co-mité de négociation de la nouvelle unité syndicale de la Fédération des enseignant(e)s des écoles secondaires

de l’Ontario (FEÉSO), appelée Personnel de soutien – Université d’Ottawa, devront négo-cier avec l’Université leur convention collec-tive, le document de base régissant les condi-tions de travail des employés syndiqués.

Aux dernières nouvelles, il est impossi-ble de prédire quelle sera la date d’entrée en vigueur et la durée de la convention. « Une première convention collective, c’est tou-jours plus complexe parce qu’il n’y a rien en place […] Il y a énormément de règlements à l’Université maintenant dont les dispositions doivent être négociées puis intégrées à une convention collective. C’est un travail de moi-ne », indique Daniel Morin, vice-président aux communications du nouvel exécutif. Bien que l’on s’abstienne de dévoiler la stratégie de négociation et les possibles points litigieux qui animeront les pourparlers, on comprend que les salaires, les dates, la protection d’em-ploi, les heures de travail et les congés seront au cœur des débats.

Cette nouvelle porte désormais à deux le nombre de syndicats représentant les em-ployés de soutien à l’Université d’Ottawa. De fait, parallèlement à la campagne de syndica-lisation de la FEÉSO l’an dernier, les membres des professionnelles en technologie de l’infor-mation, compris dans le personnel de soutien, ont démocratiquement opté pour l’Institut professionnel de la fonction publique du Ca-nada (IPFPC), une entité syndicale différente mais dont les visées sont sensiblement les mê-mes. « Nous on ne voulait pas avoir l’IPFPC pour agent de négociation, car à nos yeux la campagne de l’IPFPC ne s’adressait pas à l’en-semble du personnel de soutien. D’ailleurs, leurs représentants l’ont eux-mêmes affi r-més », précise Morin.

L’Université perd une bataille

A près s’être objectée, en vertu des dispositions de la loi sur les rela-tions de travail de l’Ontario, au dé-pouillement du vote du 27 février

2007, lors duquel plus de 1000 employés du personnel de soutien ont pu se prononcer sur l’accréditation de la FEÉSO comme agent de négociation, l’Université fut en quelque sorte

contrainte de négocier suite à la décision de la Commission des relations de travail de l’Ontario de permettre la présence de deux syndicats pour le personnel de soutien de l’Université d’Ottawa. Or, cette nouvelle, qui morcelle la représentation syndicale, ne plaît pas à l’Université. « On va s’adapter au mor-cellement. Évidemment, on aurait préféré la présence d’un seul syndicat. Maintenant, ce sont les employés qui décident eux-mêmes de leur représentation syndicale et on espère que les négociations pour la convention collective iront bien », affi rme Louise Pagé-Valin, vice-recteure associée aux ressources humaines et responsable des relations de travail à l’Uni-versité.

Ces propos témoignent de la crise des re-lations de travail qui a sévi au cours des der-niers mois à l’Université entre le personnel de soutien et l’administration. En martelant son objection l’an dernier, l’Université avait exacerbé la colère de plusieurs représen-tants syndicaux et membres du personnel de soutien. Ken Coran, président de la FEÉSO, avait d’ailleurs manifesté sa déception dans un communiqué du syndicat en avril dernier suite au refus du dépouillement : « Conti-nuer de s’objecter à ce que le groupe le plus

nombreux d’employés de l’Université choi-sisse le syndicat de son choix est au mieux une insulte à l’intégrité de leurs employés et au pire une tentative fl agrante de l’Université d’imposer son contrôle sur eux. » Les deux partis mentionnent toutefois que le lien de confi ance s’est solidifi é au cours des derniè-res semaines.

Un nouveau rapport de force

L ’objectif de la campagne de syndicali-sation des employés du personnel de soutien était de se doter d’un mécanis-me effi cace et légalement reconnu en

vue de créer un rapport de force satisfaisant avec l’Université. « Avant, on n’était pas en mesure de négocier effi cacement parce qu’on avait pas les outils nécessaires […] On peut tout simplement parler de la façon dont était négocié les hausses salariales. À un moment, il n’y avait pas vraiment de négociations à ce niveau-là. L’Université nous disait voici ce que nous sommes en mesure de vous verser cette année et à partir de ce moment, on ne pouvait pas vraiment rien dire », explique Morin.

La nouvelle unité syndicale reste toute-fois compréhensive et reconnaît le travail de l’Université : « Je pense qu’il faut donner à l’Université ce qui lui revient. Ils [les admi-nistrateurs] ont défendu leur point de vue, ils l’ont défendu avec beaucoup de détermina-tion et de conviction et on ne peut pas leur reprocher d’avoir bien fait leur travail », ad-met Morin.

Après plusieurs mois de litige avec l’administration de l’Université d’Ottawa, les quelques 1200 employés de soutien du campus ont pu se doter de leur nouvelle unité syndicale le 13 octobre dernier. Celle-ci devrait entamer sous peu les démarches de négociations en vue d’adopter une convention collective. Toutefois, si le passé est garant de l’avenir, cette étape n’est pas chose faite.

SYNDICALISATION > UOTTAWA

Dessin par Francis Chartrand

le 29 octobre 2007

Université d’Ottawa

Maîtrise en service social

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Date limite : 1er février 2008Porte ouverte : 6 novembre 2007, de 12 h à 17 h

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le 29 octobre 2007

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Trop peu de gens connaissent l’exis-tence du Centre d’ar-chives de l’Université d’Ottawa, selon l’ar-chiviste responsable

Lucie Desjardins. « J’estime que les archives sont encore sous-utilisées. Les statistiques le prouvent » préci-se-t-elle. Ce centre est installé au 6e étage de la bibliothèque Morisset.

Une sous-utilisation d’autant plus inquiétante que la bibliothèque Morisset de l’Université d’Ottawa contient l’une des plus importantes collections de documents d’archives portant sur le mouvement des fem-mes au Canada. À elle seule, cette collection contient plus de 1000 boî-tes de documents sur papier, en plus de 600 autres qui fi gurent en annexe. S’y ajoutent plus d’un millier de ma-carons, plusieurs chandails et encore plus d’affi ches concernant le mouve-ment des femmes, plus particulière-ment à partir de la deuxième vague de féminisme des années 1960.

Ces objets ont servi à passer un message, leurs inscriptions en té-moignent. Que ce soit sur un ton amusant ou provocateur, aucun thè-me de revendication n’est oublié : la femme et le droit, la femme et les arts, la femme dans les sports, la violence faite aux femmes, le droit à l’avortement et les droits des gays et lesbiennes, pour n’en nommer que quelque-uns.

On y retrouve même la plaque de la clinique du docteur Morgentaler, l’un des premiers à avoir pratiquer l’avortement au Canada. Cette pla-que vandalisée lors d’une manifes-tation pro-vie à Toronto dans les années 1970 représente une impor-tante pièce de la collection.

Le Centre dispose également de plusieurs autres fonds d’archives, dont environ 400 boîtes de docu-ments d’archives slovaques, près de 140 boîtes contenant des brochures et des dépliants portant surtout sur les activités canadiennes-françai-ses ainsi que plusieurs autres col-lections et livres rares. De plus, on

y retrouve les manuscrits d’Émile Zola ainsi que l’ensemble des thè-ses présentées à l’Université, mise à part celles en sciences de la santé.

Des collections bien particulières

Soulignons parmi ces col-lections spéciales l’exis-tence de celle portant sur les OVNI ; les archives et collections spéciales contiennent justement

des morceaux de métaux non-iden-tifi és qui auraient atterri près de Trois-Rivières, au Québec. Ces ar-ticles auraient été analysés par une fi rme indépendante ainsi que par le gouvernement du Canada puis offerts au Centre par un certain Ar-thur Bray.

Le Centre d’archives dispose éga-lement de nombreux livres rares, le plus vieux datant des années 1450. Il s’agit d’un livre de prières, écrit entièrement à la main sur des peaux d’animaux.

« On a des affaires sur à peu près n’importe quoi ! », explique Lucie Desjardins en précisant que le Cen-tre contient une excellente collection sur l’histoire de la médecine. Voici un extrait de l’un de ces livres rares intitulé Médecine pour les pauvres, datant des années 1700 : « Si la dou-leur est rebelle aux remèdes susdits, vous ouvrirez la veine du front et ap-pliquerez les sangsues aux tempes. »

Parmi ces livres rares, il est égale-ment possible de trouver plusieurs versions d’encyclopédies, dont celle de Diderot et d’Alembert en 25 volu-mes, datant du siècle des lumières. Bien que ces livres soient des archi-ves de type historique, la collection de livres rares contient beaucoup de livres artistiques et humoristiques, de toutes les époques.

Le Centre d’archives et de collec-tions spéciales est ouvert de 9h à 16h30 en semaine. L’invitation est lancée à tous les curieux d’aller « foui-ner » au-delà des nombreux rayons de périodiques, et plus loin encore…

Notre journaliste Éric Perron s’est aventuré au Centre d’archives de l’Université d’Ottawa... Ses trouvailles impressionnent. Photo par Francis Chartrand.

Objet non-identifi é au 6e étage

La plaque vandalisée de la clinique du docteur Morgentaler, l’un des premiers à avoir pratiqué l’avortement au Canada, est l’un des items de la collection d’archives sur le mouvement des femmes

Le livre le plus vieux de la bibliothèque Morisset se trouve dans la section des archives et date de 1450

Ces morceaux d’OVNI ont été retrouvés près de Trois-Rivière, au Québec

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Le débat est survenu dans la foulée des appels d’offres effectués par les Services alimentaires de l’Université d’Ottawa, qui ont abouti à

l’établissement d’un Starbucks au pavillon Desmarais et d’un Second Cup à la bibliothèque Morisset. L’actuel exécutif de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) avait alors fait la proposition au comité consultatif des services alimentaires de leur accorder un sursis de deux semaines en vue de rédiger un plan d’affaires envisageant l’ouverture d’une entreprise gérée par des étudiants. Le refus de l’Université ne s’était pas fait attendre.

« Après ce refus, nous avons dé-cidé de solidifi er ce que nous avions déjà à notre disposition, c’est-à-dire nos commerces [Agora, Pivik et bar 1848]. Il ne faut toutefois pas reje-ter l’idée d’un café étudiant », indi-que François Picard, vice-président aux communications de la FÉUO. L’idée demeure donc en suspens et l’Université semble détenir le po-tentiel nécessaire pour concrétiser un tel projet. « On a effectivement un potentiel à l’Université pour un café étudiant et on devrait consi-dérer ces deux espaces », ajoute Picard en faisant référence au Café

Alternatif, fermé l’an dernier suite à ses opérations défi citaires, et au café Déjà Vu, dont le comptoir alimentaire est toujours inopé-rant depuis que l’Association des étudiant(e)s diplômés (GSAÉD), initiatrice du projet, s’est heurtée l’an passé au contrat d’exclusivité conclu entre la compagnie Char-twell et l’Université.

Du côté des services de vie com-munautaire (SVC), responsable de la gestion du Déjà Vu, aucun plan de réaménagement ne semble se profi -ler à l’horizon. « Non, il n’y a rien pour le moment sur le radar », sou-tient Marc Duval, directeur du Ser-vice de vie communautaire (SVC). Idem pour le Café Alternatif, géré par Chartwell pendant les quatre dernières années, dont l’importante chute des ventes de l’an dernier a dissuadé quiconque de reprendre les opérations. Malgré l’absence de services offerts aux deux cafés, les taux de fréquentation semblent tou-tefois se maintenir.

Martin Parrot, vice-président de l’Association des étudiant(e)s di-plômés en études politiques (AÉÉ-DÉP) et distributeur de café gratuit à proximité des cafés Starbucks et Second Cup, déplore l’absence d’un café étudiant sur le campus : « Il y a un manque fl agrant de volonté de la part de l’administration pour

avoir un café étudiant. Vous savez, ça existe des cafés étudiants renta-bles. Par exemple, à l’Université La-val, tous les départements de scien-ces sociales et de lettres avaient leur café étudiant et c’est comme ça aussi pour plusieurs universités montréalaises […] À mon avis, ce projet devrait être pris en charge par la FÉUO ou la GSAÉD. » À ce sujet, Parrot a récemment obtenu l’aval de la bibliothèque Morisset pour que lui et quelques autres étu-diants offrent gratuitement du café aux clients du Second Cup.

Dans le même ordre d’idée, la GSAÉD, qui a encore bien en mé-moire l’échec du projet de comp-toir-café au Déjà Vu, est favorable à ce genre d’initiatives étudiantes : « À mon avis, s’il y a un profi t à faire, ça devrait aller aux étudiants et non pas aux compagnies », fait valoir Philippe Marchand, v-p aux communications de la GSAÉD. Des conversations informelles nous ont d’ailleurs permis de croire que l’ab-sence de développement au Déjà Vu soit une conséquence directe de l’aménagement du controversé Se-cond Cup de la bibliothèque Moris-set. Un sondage réalisé auprès des étudiants l’an dernier avait toutefois démontré que la plupart d’entre eux préféraient les grands noms com-merciaux sur le campus.

Ce qui était le Café Alternatif est devenu un lieu sans âme et vide d’identité. Le café Déjà Vu du pavillon Morisset stagne avec un comptoir alimentaire toujours fermé. Dans ces circonstances, l’aménagement d’un véritable café étudiant sur le campus est-il envisageable? François-Olivier Dorais fait le point.

Entre Starbucks et Second Cup, y a-t-il de la place pour un café étudiant?

Cette pièce du sous-sol du pavillon Simard, qui accueillait autrefois le Café Alternatif, n’est plus ce qu’elle était. Photo par Karine Desjardins.

La bibliothèque Morisset, ou plutôt ce gros bâtiment qui abrite le nouveau Second Cup, regorge de ressources inouïes malheureuse-ment méconnues de la majorité du corps étu-diant de l’Université d’Ottawa. Entre autres, on y retrouve au 6e étage une collection d’ar-chives impressionnantes, tel que le décrit le journaliste Éric Perron dans son article « Objet non-identifi é au 6e étage. »

En énumérant les trouvailles incroyables qu’il y a faites, on apprend entre autres que Morisset détient des ouvrages de Denis Dide-rot. Ces encyclopédies, rédigées au cours du XVIIIe siècle, ont été les premières de ce genre de toute l’histoire de l’humanité et ont marqué le début de l’organisation systématique du sa-voir telle qu’on la connaît aujourd’hui !

La semaine dernière, je discutais de ces ar-chives avec des collègues de classe, des ingé-nieurs. Ironiquement, je me trouvais dans le cours m’ayant permis d’apprendre sur l’his-

toire de Diderot et sa contribution à l’orga-nisation des connaissances scientifi ques. J’ai alors réalisé que non seulement les étudiants ignoraient, comme moi de fait, l’existence de ces archives, mais que plusieurs d’entre eux n’avaient jamais mis les pieds dans la biblio-thèque de l’Université d’Ottawa. Et je ne par-lais pas à des étudiants de première année, mais bien à des gens sur le point d’obtenir leur diplôme !

Qu’on puisse passer quatre ans dans un pro-gramme universitaire sans avoir eu à se référer aux ressources de la bibliothèque me désole profondément. Ceci me paraît symptomatique des étudiants en sciences et en génie, pour qui les études de premier cycle nécessitent rarement ce genre d’excursion en territoire inconnu. Et ce n’est pas par incompétence que ces étudiants n’ont jamais sillonné les couloirs sombres et si-lencieux de Morisset, mais bien parce que leur programme peut très bien s’en passer.

Étudiant moi-même en sciences, je dois avouer que mis à part pour les cours hors fa-culté, j’aurais pu très bien m’en tirer sans avoir eu à consulter la bibliothèque pour mes devoirs et projets universitaires. D’abord, parce qu’en sciences et en génie, on ne suit qu’un unique manuel qui nous est imposé en début de ses-sion ainsi que des notes de cours prises durant les cours magistraux. Les références à des ma-nuels externes ne sont pas chose du commun. Deuxièmement, parce qu’en sciences et en gé-nie, du moins dans les cours conventionnels de premier cycle, les examens demeurent l’unique outil utilisé pour mesurer les compétences des étudiants.

Les projets d’analyse et de critique, qu’on retrouve pourtant dans presque tous les cours des autres facultés, y sont quasi inexistants. Rares sont les occasions où l’on peut apprendre par soi-même, questionner la matière qui nous a été présentée et approfondir ses connaissan-

ces d’une façon autonome en consultant la bi-bliothèque par exemple.

Certains diront que les cours hors faculté servent justement à ça, alors que ceux en scien-ces ou en génie doivent conserver leur format traditionnel assurant la bonne transmission des connaissances techniques du « maître » à l’étudiant. Mais je crois que dans un monde où les travaux scientifi ques de ces futurs étu-diants auront assurément de forts impacts so-ciaux et économiques, il devient primordial de voir au-delà de la matière apprise en cours ou en laboratoire. Cette première vision de l’édu-cation est malsaine et se doit d’être révisée, ne serait-ce que pour donner l’occasion aux étu-diants de se familiariser avec des ressources externes, ou pour leur permettre de découvrir qu’il existe un campus riche en histoire et en contenu en dehors du complexe Marion-CRA-GE-McDonald-ÉITI.

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J’écris donc je pense

Étudiant non identifi é à la bibliothèqueAndréanne Baribeau, chef de pupitre, Actualités

François-Olivier Dorais

Suite à la démission simultanée de trois membres de l’exécutif de l’AÉÉPID, entre autres moti-

vée par la décision de leur prési-dent, Austin Menyasz, de rester en poste malgré une vive oppo-sition, des élections partielles se sont tenues le mardi 23 octobre

dernier. Voici les résultats offi-ciels :

V-p aux affaires académiques : Cailey Dover est élu avec 23 votes. Sa rivale, Kirin Brown, qui a mené

une importante campagne, est dé-faite avec 19 voix.

V-p aux affaires académiques : Ellie McFarlane est élue avec 37 vo-tes.

V-p aux affaires francophones : David Piver est élu avec 77 votes.

Au total, 148 étudiants se sont prévalus de leur droit de vote et trois bulletins furent annulés.

BrèvesRésultats des élections partielles de l’Association des étudiants en études politiques, internationales et en développement (AÉÉPID)

ESPACES ÉTUDIANTS > CAFÉ ALT

Actualités

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le 29 octobre 2007

8 • www.larotonde.ca

François-Olivier Dorais

Dans le cadre des m i d i s - c o n f é r e n -ces organisés par la Section de droit civil, l’Université accueillera la confé-rencière Manon Cornellier, le mardi 30 octobre de 11h30 à 12h30 à la salle Gowlings du pa-villon Fauteux (FTX 147).

Chroniqueuse au quotidien Le De-voir, Manon Cor-nellier abordera la question de l’égalité des sexes et du dé-bat sur la charia en Ontario.

La Section de droit civil précise que l’allocution est offerte à tous les étudiants, à la com-munauté universi-taire ainsi qu’à celle de l’Outaouais.

Lundi 22 octobre, les professeurs enseignants de collèges, l’équivalent français du secon-daire, étaient invités par le président de la République à lire la lettre de Guy Môquet à leurs élèves. Cette lecture a donné naissance à une vaste polémique comme on les aime en France. Avant d’analyser cette dernière, je vais brièvement décrire le contexte de cette affaire.

Guy Môquet est un militant communiste fusillé en 1941 par les Allemands. Il avait alors 17 ans. Avant de mourir, il rédigea une lettre particulièrement émouvante qui débute com-me suit : « Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé, je vais mourir ! » Cette lettre avait largement été uti-lisée par la propagande du Parti communiste français (PCF) après la Libération puis avait peu à peu sombré dans l’oubli.

Mais là coup de théâtre : peu de temps

après son élection, et à l’instigation de son conseiller Henri Guaino, le nouveau prési-dent lit la lettre en public. Cela aurait pu en rester là s’il n’avait pas demandé aux ensei-gnants de lire la lettre en classe le 22 octo-bre. Entre-temps, l’entraîneur de l’équipe de France de rugby, Bernard Laporte, à présent secrétaire d’État aux sports, avait fait lire cette lettre dans les vestiaires juste avant le match d’ouverture de la Coupe du monde contre l’Argentine. Choix discutable voire in-compréhensible, d’autant plus que la France concédait la victoire .

La question principale tient à la légitimité d’une telle lecture qui s’est faite sans une réelle remise en contexte historique et sans être intégrée dans le cadre des programmes d’histoire. Or, quand on se penche un peu plus sur le sujet, on s’aperçoit rapidement que sa légitimité est bien mince. D’après Nicolas

Sarkozy, cette lecture devait montrer aux jeu-nes Français que certains sont morts pour obtenir les droits et liberté dont ils jouissent aujourd’hui. Était également associée à cette prise de conscience une certaine exaltation nationale, aux relents gaullistes affi rmés, no-tamment voulue par Henri Guaino.

Le choix de cette lettre traduit clairement la volonté du pouvoir en place de jouer sur l’émotion, comme sait si bien le faire Sarkozy. En effet, quand on regarde les activités de Guy Môquet, rien d’autre ne justifi e le choix de cette lettre. Communiste, il n’a jamais été arrêté pour des activités résistantes, inexis-tantes car contraires à la ligne du PCF dictée par Staline et son pacte de non-agression ger-mano-soviétique, mais plutôt pour ses activi-tés de militant communiste. De fait, il a été arrêté à l’été 1940 par la police française de Vichy puis a été exécuté un an plus tard en

représailles à un attentat communiste. Bref, il payé de sa vie son attachement au PCF, ce qu’a bien tenté d’occulter Nicolas Sarkozy.

La lecture de la lettre en dehors des pro-grammes scolaires présente le danger, en in-sistant sur l’émotion, de mélanger histoire et mémoire, de passer sous silence le rôle joué par une partie non négligeable de Français qui ont ouvertement collaboré avec l’Alle-magne nazie et de refroidir un peu plus nos relations avec nos voisins Allemands qui sont ici présentés comme des bourreaux, ce qui n’est pas forcément opportun de rappe-ler alors qu’ils ont réalisé un intense travail de mémoire. Cette lettre a un intérêt histori-que indéniable, notamment dans le cadre de programmes scolaires, mais la faire lire de la sorte n’a pas été le choix le plus judicieux de Nicolas Sarkozy.

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Chronique Vu d’ailleurs

Quand Môquet rime avec moquerieGuillaume Novello

Manon Cornellier

aux midis-conférence

En bref

FÉUO SFUO

Fédération étudianteStudent Federation

Actualités

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le 29 octobre 2007

www.larotonde.ca • 9

Roxanne Dubois

Souvent perçu comme l’en-fant pauvre des médias du campus, Zoom Productions assume pleinement son rôle

cette année et tente de se faire voir davantage. Avec des occasions de bénévolat alléchantes et une plus grande ouverture sur le campus, cette petite compagnie de produc-tion cinématographique permet aux cinéastes et journalistes vidéastes du campus de se trouver une voie de diffusion très effi cace.

Simon Préfontaine en est à sa deuxième année de coordination du service et considère que la mai-son de production a fait du chemin depuis les dernières années. « Il y a quelques années, Zoom était très peu visible sur le campus. Main-tenant ça commence à grandir et j’aimerais qu’on devienne un média plus important et plus connu. »

Pour réaliser ce projet, Préfontai-ne semble avoir plus d’un tour dans son sac. En plus d’augmenter l’impli-cation des bénévoles francophones et anglophones, il a aussi une autre idée : « On essaie d’établir un vrai poste de télévision sur le campus, qui serait accessible dans les résidences. On est en discussion avec l’Univer-sité et ça roule très lentement », pré-cise-t-il en insinuant que le projet est toujours sur la table.

De tous les médias du campus, c’est Zoom Productions qui est le plus étroitement en relation avec la Fédé-ration étudiante de l’U d’O (FÉUO), ressemblant plutôt à un service pour l’instant. Préfontaine envisage une évolution de cette relation : « J’es-père qu’après plusieurs années, on va pouvoir être plus indépendants et plus séparés de la FÉUO. »

Zoom Productions a d’abord et avant tout la mission de couvrir les évènements du campus. Comme le souligne Préfontaine, cette mission permet aux aspirants vidéastes du campus d’avoir l’endroit par excel-lence pour développer leur talent.

« C’est plus important qu’on aide les cinéastes, vidéastes et journalistes étudiants à se pratiquer et de leur donner la chance d’être diffusés. »

Préfontaine et les trois autres employés de Zoom Production or-ganisent assez régulièrement l’acti-vité Quick Flick qui permet à quatre équipes de cinéastes de produire un court-métrage en 48 heures seule-ment. Le tout dernier a eu lieu récem-ment et les résultats n’ont pas encore été présentés : « On va visionner les vidéos [le 30 octobre] prochain à 18h à l’agora. On accordera des prix pour le meilleur montage, le meilleur co-médien, etc. C’est une occasion pour beaucoup de nouveaux bénévoles de se rencontrer et de s’impliquer. » Le prochain Quick Flick est prévu pour le mois de janvier ou février.

Pour l’instant, la recherche de béné-voles se poursuit activement puisque c’est la force sur laquelle la maison de production doit compter pour accom-plir ses objectifs. « On cherche active-ment des bénévoles francophones. S’il y a des gens qui veulent apprendre la vidéo, on est prêts à les accueillir. » Il mentionne qu’il n’est pas obligatoire que les bénévoles aient de l’expérience en vidéo. « La plupart de nos bénévo-les ont très peu d’expérience, certains ne savent pas utiliser une caméra et même les programmes de montage. On offre des formations gratuites en montage et en tournage, et on organise des sessions à chaque semaine. »

Les bénévoles sont de toute éviden-ce la grande richesse de Zoom, même si c’est parfois un défi de les attirer. « On aimerait avoir assez de bénévo-les pour créer du contenu assez régu-lièrement. On essaie de mettre notre page web à jour chaque mercredi mais le problème c’est qu’on n’a pas beaucoup d’internautes. »

Avis aux intéressés : Préfontaine encourage l’inscription comme bé-névole pour ainsi prendre part au concours du mois de novembre qui permettra à un ou une vidéaste de se voir décerner le prix du meilleur vidéo du mois.

ZOOM PRODUCTIONS

Simon Préfontaine est coordonnateur de Zoom Productions pour une deuxiè-me année consécutive. Photo par Alain Dupuis

Gros plan sur le campus

Les journaux étudiants choquent, informent et tissent des liens entre les différents campus universitaires. Voici ce qui a retenu l’attention de La Rotonde dans les médias étudiants ré-cemment publiés à travers le Canada.

L’Orignal déchaîné manque de jugement

Le viol survenu à l’Université Car-leton en septembre dernier, suivi de l’agression d’une étudiante de l’Université d’Ottawa à Gatineau, a soulevé la question de la sécurité sur le campus. Alors que journal étu-diant de l’Université Brock entame sa plus récente section de l’actualité en parlant des nouvelles améliora-tions au niveau de la surveillance sur son campus, L’Orignal déchaîné de l’Université Laurentienne publie un article de très mauvais goût dans son édition mensuelle du 25 septembre.

Intitulé « Au sujet des récentes tentatives d’agression sexuelle sur le campus », l’article suggère huit trucs comiques mais essentiels en cas d’ur-gence, tel que se faire accompagner à la maison par quelqu’un qu’on vient de rencontrer au pub afi n d’être plus en sécurité. « Et les gars, prenez avan-tage de la situation : ‘Je peux te mar-cher à ta chambre ce soir… Je veux juste être sûr que rien ne t’arrive.’ » Cet article manque non seulement de respect envers les étudiantes, mais démontre un manque fl agrant de ju-gement de la part de son auteur ainsi que du rédacteur en chef ayant permis sa parution.

La privatisation est reine

Le journal des étudiants de l’Uni-

versité de Sherbrooke (UdeS), Le Collectif, décrit comment l’univer-sité adopte la nouvelle tendance des partenariats de recherche avec le secteur privé. Le premier bâtiment du Parc Innovation, ce méga com-plexe de recherche dont la superfi -cie devrait être équivalente à celle du campus principal de l’UdeS, est présentement en construction. Ce parc sera l’hôte d’activités scientifi -ques en recherche et en développe-ment et permettra à l’industrie pri-vée d’élaborer plus facilement des partenariats avec les professeurs, entre autres par l’achat conjoint d’équipement coûteux. L’adminis-tration de l’Université prévoit la construction de 19 bâtiments sup-plémentaires.

Ces partenariats semblent à pre-mière vue bénéfi ques pour les étu-diants et professeurs, mais Le Col-lectif émet la crainte que le recours au fi nancement privé puisse affecter l’orientation du rôle des universités et de la recherche qui y est effectuée. Cette crainte a été exprimée notam-ment par le Regroupement des étu-diantes et étudiants de maîtrise, de diplôme et de doctorat de l’UdeS.

Comme quoi l’Université d’Ot-tawa n’est pas la seule à se ques-tionner sur ce sujet ! La compagnie minière Goldcorp fait encore jaser ici suite à son récent don de 25 mil-lions de dollars à l’École de gestion Telfer, sans compter sa subvention d’un million et demi au Départe-ment des sciences de la Terre pour la création de l’Institut du Bouclier canadien. La compagnie Husky Energy a également versé un million de dollars à ce même département afi n de créer un fonds de bourses

pour les étudiants se spécialisant en géologie du pétrole.

Le rôle du Bureau des gouverneurs

La multiplication des partenariats avec le secteur privé n’est pas le seul changement qui s’observe au niveau de la gestion universitaire. La transition graduelle du pouvoir détenu par le Sénat vers le Bureau des gouverneurs a fait la manchet-te dans l’édition du 16 octobre du journal étudiant The Link de l’Uni-versité Concordia.

L’article déplore le fait que, com-me dans plusieurs autres universités canadiennes, le rôle du Sénat perd de l’importance alors que le Bureau des gouverneurs, composé principa-lement de gens d’affaires plutôt dé-connectés de la réalité étudiante, dé-tient les rênes de la gestion universi-taire. Certains membres des facultés de l’Université Concordia partagent le sentiment que « les processus in-ternes du Bureau des gouverneurs sont largement inaccessibles » alors que « ses membres n’ont pas à faire preuve d’imputabilité ».

Le Bureau des gouverneurs de l’U d’O, rappelons-le, est en partie com-posé de hauts administrateurs de compagnies, dont la vice-présidente de la Financière Banque Nationale, l’éditeur du journal Le Droit ainsi que celui du Ottawa Citizen, sans comp-ter la vice-présidente de la compa-gnie L’Oréal Paris. Le mandat de ces gens d’affaires, qui pour la plupart n’ont probablement jamais visité une salle de classe de l’U d’O, est d’assurer la « gouvernance et l’administration globale de l’Université ».

Un menu éclectique

Revue de presse universitaireAndréanne Baribeau, chef de pupitre, Actualités

Université d’Ottawa

C’est le temps des travaux...

Pour plus de renseignements : www.sass.uOttawa.ca

La date de remise des travaux approche! Vous voulez discuter de vos idées ou obtenir des conseils afin d’effectuer une bonne révision finale? Fixez un rendez-vous avec un conseiller en rédaction! Quelle que soit l’étape où vous en êtes dans votre rédaction, les conseillères et conseillers du Cartu peuvent répondre à vos questions.

Ne laissez pas une écriture de mauvaise qualité nuire à votre succès, ni maintenant, ni plus tard! La compétence en rédaction que vous aurez acquise pendant vos études, vous servira bien après l’obtention de votre diplôme.

Actualités

2 • Volume LXXV • No. 2 www.larotonde.ca • 112 • Volume LXXV • No. 210 • www.larotonde.ca

le 29 octobre 2007

actualité[email protected]

Les étudiants en médecine et en sciences de la santé du campus Roger Guindon (RGN), situé dans le complexe de l’Hô-pital général d’Ottawa, expriment depuis longtemps une insatisfaction par rapport

à leur isolement par rapport au campus principal. Telles étaient les conclusions d’une étude ef-

fectuée en décembre dernier par Brigitte Noël, vice-présidente aux affaires étudiantes de l’ancien exécutif de la Fédération étudiante (FÉUO). Un son-dage entrepris auprès du corps étudiant de RGN, le premier de son genre, avait permis de confi rmer les problèmes déjà pressentis par l’exécutif de la FÉUO. Les résultats ont démontré que ces étudiants ressen-taient généralement un manque d’appartenance par rapport à l’Université d’Ottawa et qu’ils jugeaient que la FÉUO « n’en [faisait] pas assez pour eux ».

Effectivement, huit des neuf services ainsi que la totalité des quatre commerces de la FÉUO sont basés uniquement sur le campus principal, seul le Service de raccompagnement, a établi une équipe permanente à Roger Guindon depuis septembre. Malgré tout, les étudiants de RGN payent la même cotisation à la Fédération étudiante que ceux du campus principal, lesquels se retrouvent à en avoir plus pour leur argent. « C’est une de nos grandes préoccupations. [Les étudiants de RGN] payent les mêmes frais ; techniquement ils ont accès aux ser-vices s’ils viennent sur le campus principal, mais en réalité, c’est diffi cile », expose Danika Brisson, la vi-

ce-présidente aux affaires étudiantes de la FÉUO. Un bureau de la FÉUO se trouve depuis quel-

ques années à Roger Guindon, lequel sert à pro-mouvoir la vie étudiante tout en établissant le lien entre ce campus et celui du centre-ville. Grâce aux efforts considérables de l’ancien exécutif, plusieurs améliorations ont été apportées à sa structure l’an-née dernière, la principale étant l’embauche d’un deuxième employé à temps partiel.

Le bureau abritait alors deux employés aux mandats spécifi ques, soit Brigitte Morin, responsable de la coor-dination des activités et de la promotion à RGN ainsi que Laurice Abi-Rashed, chargée des communications et des services. « L’année passée, on a vraiment fait du progrès. Les gens [de RGN] venaient réclamer les ser-vices », explique Brigitte Noël, en rappelant la nécessité de soutenir ce genre d’efforts d’une année à l’autre.

Et cette année?

La responsabilité de promouvoir la FÉUO au cam-pus Roger Guindon tombe cette année sous le mandat de Danika Brisson. « C’est dans notre liste de priorités. On veut y amener plus de services, y faire plus de promotion », explique la vice-prési-dente aux affaires étudiantes.

Celle-ci aimerait utiliser davantage le nouveau logo de la FÉUO, créé l’année dernière spécifi quement pour le campus Roger Guindon. Le Centre d’entrai-de, l’un des services de la FÉUO, aimerait aussi pou-

voir former les deux employés du bureau de la Fédé-ration à RGN afi n que ceux-ci puissent répondre aux étudiants nécessitant ce genre de service.

Ce projet devra toutefois attendre car, malgré les efforts de recrutement de l’exécutif, les deux postes de coordonateurs à RGN demeurent vacants depuis le mois d’août. Ils sont annoncés sur la page des possibilités d’emplois du site Internet de la FÉUO, mais la section portant sur Roger Guindon indique encore les noms de Brigitte Morin et Laurice Abi-Rashed pour ces postes. Coralie Boudreau, vice présidente de l’Association étudiante en médecine et elle-même étudiante à RGN, à hâte de voir ces postes se remplir : « Une fois que les deux employés vont être engagés, on va être plus au courant des ac-tivités de la Fédération étudiante à Roger Guindon. Je pense que tout va s’améliorer après ça »

Depuis le début de l’année, Danika Brisson s’est rendue à deux reprises au campus de la rue Smyth afi n d’y faire du recrutement en personne. Celle-ci s’est toutefois heurtée à un manque de motivation de la part des étudiants interrogés : « Quelques personnes avaient l’air intéressées, mais je n’ai reçu aucune sollicitation de leur part ». Deux étu-diants du campus principal ont toutefois démontré leur intérêt pour ce poste.

Une classe à part

Ce faible intérêt de la part des étudiants de Ro-

ger Guindon expose un deuxième obstacle à leur intégration dans la vie étudiante de l’Université d’Ottawa, soit la nature même de leur programme d’étude excessivement chargé. Le campus RGN abrite la Faculté de médecine ainsi que certains programmes de la Faculté des sciences de la santé, ce qui représente un peu plus de 4500 étudiants, soit 15% de la population totale des étudiants de premier cycle.

Les longues heures de cours jumelées aux nom-breux laboratoires, qui caractérisent ces facul-tés, laissent peu de place à la participation active auprès de la Fédération étudiante. « Je prends mes cours ici et c’est tout. Je viens aussi étudier ici du-rant la fi n de semaine mais je ne prends pas part à la vie sociale du campus », explique Nancy Sain-tus, étudiante en sciences infi rmières à RGN.

L’emplacement du campus limite également les possibilités d’activités sociales, comparativement au campus principal situé dans un quartier bour-donnant d’action. « Les gens ne restent pas sur le campus. Ils vont à leurs cours et repartent », avait remarqué Brigitte Noël lors de ses visites à RGN.

Étudiants diplômés, une réalité différente

Près de 700 étudiants diplômés sur un total d’en-viron 4000 effectuent présentement leurs études supérieures au campus de Roger Guindon dans

les domaines de la recherche médicale, des scien-ces infi rmières ainsi que dans les programmes de réadaptation. Se sentent-ils exclus de l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD) au même niveau que leurs confrères de premier cycle par rapport à la FÉUO?

Selon Philippe Marchand, vice-président aux communications de la GSAÉD, la promotion de la vie universitaire aux cycles supérieurs se fait davantage par le biais des associations étu-diantes départementales, lesquelles sont géné-ralement bien établies à Roger Guindon. « Les associations à la Faculté de médecine figurent parmi celles qui sont les mieux organisées à la GSAÉD et celles qui organisent le plus d’activi-tés », explique Marchand, en ajoutant qu’il vise quand même à promouvoir la participation des diplômés dans la vie étudiante au-delà des dé-partements.

Lors des études supérieures, il est normal que l’aspect social se développe davantage au niveau des départements puisque le travail de ces étu-diants s’effectue déjà au sein de petits groupes de recherche. Au niveau du bac, c’est une toute autre histoire. Avec les cours distribués un peu partout sur le campus et les programmes comprenant de nombreux étudiants, il est diffi cile de s’identifi er à son département. Il ne reste alors qu’à se dire étu-diant de l’Université d’Ottawa ou, le cas échéant, étudiant de Roger Guindon!

Est-ce que le campus Roger Guindon est négligé? Est-ce que les étudiants de ce campus sont concernés? Andréanne Baribeau enquête.

Loin des yeux...

451 SMYTH

...ce campus Roger GuindonPhoto par Karine Desjardins

Geneviève Paris, biochimie (premier cycle)

MES COURS SONT sur le campus principal mais mes laboratoires sont ici. Mon

sentiment d’appartenance envers l’Université d’Ottawa n’est pas très fort. Je suis en

sciences et on n’entend pas beaucoup parler des activités. Je ne connais pas grand

chose du campus Roger Guindon ; ma section de laboratoire est isolée des salles

de cours. Je ne sens pas vraiment que je fais partie de la Fédération étudiante, on

n’en entend pas assez parler. Les gens d’ici et ceux du campus général représentent

vraiment deux mondes.

Sebastian Dewhirst, médecine (premier cycle)

OUI, JE PENSE bien. On est informé de ce qui se passe sur le campus principal. On

reçoit des courriels à tous les jours pour nous informer des activités et évènements

et il y a beaucoup d’affi ches ici. Je vis près du campus principal et j’utilise la navette

pour venir ici. J’utilise plus la bibliothèque du campus principal, mais je prends plus

de cours ici. Par rapport à mon sentiment d’appartenance à la Fédération étudiante,

je ne me sens pas différemment que quand j’étais sur le campus principal.

Janie Paris, orthophonie (programme de maîtrise)

PEUT ÊTRE PAS autant. On est un peu plus retiré et on n’est pas toujours au courant

de ce qui se passe sur le campus principal. Mon sentiment d’appartenance est plus

vis-à-vis mon programme. Quand j’ai fait mon bac au campus principal, alors là je

m’identifi ais plus à l’Université d’Ottawa. Je ne me sens pas comme faisant partie

de la Fédération étudiante.

Matthew Mount, neurosciences (programme de doctorat)

C’EST DIFFICILE…JE ne me sens pas physiquement inclus mais c’est parce que

nous ne sommes pas sur le campus principal. La GSAÉD essaie beaucoup de nous

faire participer, mais les personnes en recherche préfèrent parfois retourner chez

eux pour relaxer, ou encore sortir quelque part pour manger autour d’ici. Assez

d’étudiants diplômés de Roger Guindon vont au café Nostalgica. Beaucoup de

personnes ici veulent se sentir comme faisant partie de l’Université en son entier,

mais c’est parfois diffi cile.

Kim Lortie, sciences infi rmières (programme de maîtrise)

JE DIRAIS QUE non. On n’est pas au courant des activités de la Fédération étudiante.

On en a ici d’organisées avec les gens de nos programmes, mais la FÉUO n’organise

pas d’activités ici, ou si oui, elle ne nous le dit pas ! Je suis un cours ici et l’autre au

campus général, mais j’ai passé la majorité de mon temps à Roger Guindon lors du

bac. Je trouve que j’appartiens plus à ce campus, à l’hôpital, car je passe plus de temps

ici. Mais j’aime bien l’Université ! Certaines activités de la Fédération pourraient être

amenées ici, au lieu d’être tout le temps sur l’autre campus. La navette passe aux 20

minutes. On est forcés de l’utiliser, alors pourquoi pas les autres ?

VOX POP : ÉDITION ROGER GUINDON

Question: Avec vos cours qui se situent principalement sur le campus Roger Guindon, vous sentez-vous inclus dans la vie étudiante au même niveau que le serait un étudiant du campus principal?

[email protected]

le 29 octobre 2007

12 • www.larotonde.ca

Blaise D. GuillotteClaude [email protected] Arts & Culture

Nathalie Gagnon

La semaine dernière, le Dé-partement d’arts visuels a ouvert ses portes au grand public pour lui faire visi-ter certains studios d’étu-

diants de quatrième année et de maîtrise. Ce programme de maîtrise de l’Université d’Ottawa, ayant vu le jour pour la première fois cette année, compte six chercheurs à ca-ractéristiques artistiques différen-tes, dévoués, affamés et empressés d’établir la base de leurs recherches pour explorer de nouvelles concep-tions du monde par l’entremise de leur art.

Mais cette passion pour l’art se transmet-elle effi cacement? Com-

ment ce nouveau programme per-mettra-t-il un épanouissement des arts dans la communauté artistique universitaire? Les bienfaits de cet épanouissement, tels que la stimu-lation et l’orientation des projets artistiques, encouragent les rencon-tres entre artistes du département. Afi n de déguster les saveurs délec-tables, succulentes ou même dégoû-tantes qu’offrent l’éventail des œu-vres d’art, ces créateurs s’unissent pour apprendre mutuellement, les uns des autres. La synergie qui se développe entre les étudiants crée une expérience enrichissante qui s’avèrera des plus utiles pour leurs vies d’artistes ultérieures.

Une étudiante en maîtrise, Ma-rion Bordier, artiste professionnelle

jouissant d’une vingtaine d’années de carrière, affi rme que les séminaires en théorie de l’art à l’Université d’Ot-tawa amènent des discussions très enrichissante où se conforment des opinions diversifi ées. Ayant exposé au Ottawa Art Gallery et au Musée canadien de la photographie contem-poraine, Bordier a principalement présenté ses œuvres photographiques à l’extérieur du pays, en Europe, en Amérique du Sud ainsi qu’à Tokyo et aux États-Unis. Elle explique que ce programme de maîtrise « est un temps privilégié pour penser aux théories de philosophes sur la perception et la compréhension de l’art. C’est un tra-vail ardu journalier pour lequel je me donne en totalité. » Son bagage de vie en art l’a ramenée aux études une fois

de plus, dans un environnement où plusieurs font leurs premiers pas. Ces derniers auraient avantage à côtoyer Bordier pour se familiariser avec les approches ou les alternatives à consi-dérer lors du processus de création et des demandes d’expositions. Yves Leduc, technicien à l’enseignement en sculpture à l’Université d’Ottawa et étudiant au 3e cycle à l’Université Polytechnique de Valence atteste qu’il serait intéressant que les étudiants en maîtrise puissent avoir une approche pédagogique pour instruire les autres étudiants. Selon Leduc, « un des bé-néfi ces pour la communauté d’avoir un programme de maîtrise sera de favoriser la recherche au niveau pra-tique ainsi qu’au niveau théorique, ce qui aura pour effet d’augmenter la

Le goût pour l’art : contagieux?

Valérie Mandia

Tourbillon de couleurs sous de délicieux draps imprégnés d’une mélodie de nudité. Dévoilement d’une peau bleutée, d’une

femme révélée. Pluie de feuilles d’or, broderies de fl eurs, déraison et sensations : ne voilà que quelques images que nous lèguera le peintre le plus marquant de l’Art nouveau autrichien, Gustav Klimt.

Les couches de peinture de cet artiste du début du XXe siècle par-lent-elles toujours à notre monde contemporain? Il semblerait que oui, puisque le cinéaste d’origine chilienne Raúl Ruiz crut bon de réaliser un fi lm divulguant un côté de l’artiste enfoui sous la préciosité de ses œuvres. À l’affi che pendant une trop courte durée au Bytowne, soit du 21 au 25 octobre, Klimt, une production mettant en vedette John Malkovich, présente un homme at-terré par la syphilis chavirant dans une vase de folie créatrice.

« Ce que j’aime dans ses œuvres, c’est la chaleur qui se dégage des cou-leurs sensuelles, le traitement de la peau et le positionnement des corps », commente Bianca Fortier, une artiste photographe émergente. Le public connaît de cet homme la fragilité et la richesse de ses tableaux miroitants et oublie parfois la vie de libertin qu’il a menée ; une lecture contextualisante de ses œuvres change certainement le regard du spectateur à cet égard. Parsemé de retours dans le temps, le

fi lm pénètre dans l’univers viennois des années 1900, alors que Klimt est à son apogée. Les tableaux de l’artiste, sans doute bien fragiles sous le poids du temps, sont souvent montrés en un clin d’œil et en arrière plan. Ruiz a sans doute eu recours à plusieurs reproductions pour les grands plans, alors que la caméra embrasse un point de vue plus rapproché des véri-tables œuvres inestimables.

Nous sommes bien choyés ici à Ottawa, puisque le Musée des beaux-arts du Canada a acquis en 1970 une des ses œuvres réalisée en 1903 : Espoir I. Sur un fond de nature non fi gurative se tracent de monstrueux personnages aux regards intoxiqués. Une jeune femme enceinte et dénu-dée se tient debout et semble faire abstraction des créatures obscures qui l’entourent. Comment cette œu-vre ne pourrait-elle pas émouvoir toutes les femmes enceintes, toutes les jeunes fi lles en proie à une déci-sion importante concernant un avor-tement ? Malgré le crâne de squelette qui fl otte au dessus de sa chevelure dorée, une haleine de confi ance éma-ne de ses pores bleutés. Son regard hypnotise le spectateur et le pousse à la contempler d’avantage, alors que la durée moyenne passée devant une œuvre est d’environ 30 secondes. «Elle est vulnérable. L’artiste pré-sente une dualité entre vie et mort et parfois ses œuvres en deviennent effrayantes », affi rme Dina Fuite, étudiante en arts visuels. «Je trouve que la femme est plus belle enceinte. Au début, j’avais honte de la regarder

Gustav Klimt: une pluie de feuilles d’or

MUSÉE

dans sa nudité, mais maintenant que ma femme est elle-même enceinte, je la contemple souvent et je sens qu’elle nous apportera de la chance

pour ce qui arrivera dans quelques semaines », raconte Pascal Ndombe. Agent de sécurité au musée, il côtoie les œuvres au quotidien, et pourtant,

Espoir I lui parle toujours.

masse critique d’énergie vive dans la communauté artistique. »

Pour dénoter tout le panache de la faculté, l’ambiance retrouvée dans les pavillons du département doit favoriser la création. Sasha Phipps, étudiant de deuxième an-née au baccalauréat en arts visuels à l’Université d’Ottawa, énonce que de bons liens entre étudiants de différents niveaux sont très utiles pour unifi er le groupe. « On devrait encourager la communication et le partage d’idées entre les artistes du département en organisant plus de sorties et socialiser naturellement en dehors des cours. »

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Arts et Culture

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le 29 octobre 2007

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Nathalie Lauzon

Emportés par le tour-billon des habitudes de consommation urbaines et des horaires échevelés d’étudiants, au royaume

du surgelé, il nous arrive trop souvent d’oublier d’où provien-nent les œufs de notre omelette du matin ou le bœuf de notre ham-burger. Mais où aller? Une ferme à Ottawa, en pleine ville? Eh bien oui, troquez vos talons hauts et vo-tre mini-jupe pour de confortables vêtements sport et rendez-vous au Musée de l’Agriculture du Canada où vous vous familiariserez avec la chaîne alimentaire et vivrez une expérience enrichissante avec la nature.

Situé sur la promenade Prince of Wales à Ottawa, le Musée de

l’agriculture du Canada a pour objectif de sensibiliser les gens à l’importance des sciences et des technologies liées à l’agriculture. Il présente, au moyen d’activités d’interprétation et de produits provenant d’une ferme expérimen-tale, plusieurs activités pour petits et grands. On y trouve des étables aménagées qui vous permettront de faire connaissance avec des veaux, vaches, cochons, chevaux, moutons, chèvres, lapins, cochons, poules et autres.

« Le lait que nous extrayons des vaches ici est envoyé directement aux commerçants de la région d’Ot-tawa, et c’est la même chose pour la laine des moutons et la viande de certains animaux », raconte David Sutin, gestionnaire des communi-cations, marketing et opérations de la ferme du musée. « C’est réel-

lement une belle activité pour se dépayser. Vous pourrez y découvrir les bruits, les odeurs et les couleurs de la ferme typiquement canadien-ne. »

Quant à lui, Walid Khedher, n’avait jamais eu la chance de voir des vaches d’aussi près. « C’est gros, une vache! » s’exclame-t-il. « J’ap-précie ma visite ici. Je dois défi ni-tivement revenir avec mon fi ls, il va adorer! »

Les installations sont sécuritaires et les différentes sections sont bien expliquées à l’aide d’affi ches et de dessins. Vous y apprendrez quel-ques faits intéressants : les 40 va-ches de cette ferme, produisent plus de 1000 litres de lait par jour, soit l’équivalent d’environ 3 600 verres!

L’entrée au musée est libre et l’autobus numéro 3 vous y amènera à partir du centre-ville.

Attention fans incondi-tionnels de Radiohead qui auraient été sur une autre planète au cours des derniers jours!

Thom Yorke et sa bande sont de re-tour avec un septième album dispo-nible en ligne depuis le 10 octobre dernier. Le concept tout à fait génial du groupe a réussi à en faire jaser plus d’un dans les dernières semai-nes. En effet, Radiohead propose aux fans de télécharger dix chansons du nouvel album ayant pour titre In Rainbows au prix qu’il leur convient de payer. Oui, oui, vous avez bien lu, le coût de l’album est laissé à la dis-crétion de chaque acheteur. Cette innovation dans l’industrie musi-cale risque certainement d’ébranler les compagnies de disques, qui, avec cette nouvelle forme de vente d’al-bums, pourraient perdre leur utilité. Ce phénomène risque de prendre de l’expansion dans les mois et années à venir. Certaines rumeurs selon lesquelles Madonna pourrait laisser tomber Warner Music (sa maison de disques depuis 25 ans) au profi t de la vente par Internet circulent

déjà, alors que Led Zeppelin a déjà confi rmé que le catalogue des chan-sons du groupe sera disponible en format numérique sous peu.

Radiohead vient certainement révolutionner une époque avec ce système de vente, mais peut-on en dire autant pour ce nouvel opus que nous offre le groupe? In Rainbows ne laissera certainement personne sur sa faim puisque comme à l’habi-tude, Radiohead réussit à se réinven-ter album après album. Rompant défi nitivement avec son précurseur Hail to the Thief (paru en 2003), In Rainbows se veut beaucoup plus modeste en termes de sonorité. Ra-diohead propose un mélange bien dosé entre acoustique et électrique, laissant de côté les tentatives expéri-mentales qui caractérisaient Kid A. L’album commence en force avec 15 step, rappelant vaguement l’album solo de Thom Yorke paru en 2006 suivi de «Bodysnatcher» proposant une mélodie solide avec un son de guitare digne d’un band de garage, preuve irréfutable de la versatilité du groupe. Les pièces comme «All I need», «House of Cards» et «Vi-

deotape» se veulent des mélodies douces et simples avec une subtilité dans l’instrumentation et les voix. Alors que certains s’attendaient à une continuité dans la vague élec-tronique pour cet album, Radio-head vient encore nous surprendre en proposant un son jusqu’ici ja-mais exploré. In Rainbows est cer-tainement moins ambitieux que ses prédécesseurs, mais le groupe joue toujours avec la même passion.

Chose certaine, les incondition-nels du groupe qui ont déboursé le £40 (85$) pour le coffret proposé sur le site Internet www.inrain-bows.com risquent de ne pas être déçus puisque celui-ci semble être digne des plus fi ns audiophiles. En effet, le coffret qui sera envoyé début décembre proposera entres autres l’album actuel en cd et vinyle, un second cd avec huit chansons et un livret proposant les paroles des chansons. Alors que certains fans n’auront rien payé pour mettre le grappin sur In Rainbows, gageons qu’une quantité impressionnante de ce coffret assez dispendieux sera distribué juste à temps pour Noël.

Veaux, vaches, cochons…

Radiohead et In Rainbows: la fi n de l’industrie du disque?

Sophie Bernier

Blaise D. Guillotte

Grande première au Centre National des Arts mardi dernier. Denis Marleau, di-recteur artistique

du CNA, présentait le « drame » shakespearien Othello, mettant en vedette Pierre Lebeau et Ruddy Sy-laire.

Le qualifi catif de « drame » pour cette oeuvre de Shakespeare pose d’emblée un problème. Certains qualifi ent Othello de drame ou de drame lyrique, alors que d’autres plaident plutôt pour la tragédie. La manière dont Denis Marleau traite le sujet porte à croire qu’il aurait penché vers la tragédie dans laquel-le les humains, en tentant de lutter contre la fatalité, y sombrent de ma-nière encore plus catastrophique.

À travers une mise en scène som-bre, Marleau laisse place au texte et à la prestation d’acteurs, nous laissant absorber, quoique diffi ci-lement, ce texte riche et lourd du grand dramaturge anglais. La tra-duction de Normand Chaurette, actualisée tout en laissant au texte toute sa poésie et l’intégralité de son dire est en ce sens une belle réussite dont on se délecte les trois heures durant.

Pour porter ce dire, Marleau a misé sur des acteurs bien établis qui ont su recréer magistralement cet univers troublant qu’est le monde et l’être d’Othello. Pierre Lebeau est tout simplement brillant dans

le rôle d’Iago, personnage comme vous et moi, mais dont la haine, le désir de vengeance et la manipu-lation n’ont pas de limite. Il nous rappelle sans cesse la brutalité de notre monde. Iago n’est pas le dia-ble, ni la méchanceté même. Il n’est qu’homme et c’est parce qu’il les connaît, les hommes, avec leur or-geuil, leur jalousie, leurs envies et leurs vices, qu’il peut les manipuler pour les conduire à leur perte, et, par la même occasion, à la sienne. Jouer Iago comme un simple mortel et non comme le diable machiavéli-que, tel est le brio de Lebeau.

Lebeau n’était pas seul sur scè-ne, mais force est d’admettre que sa prestation transcendait le reste de la distribution, hormis Ruddy Sylaire dans le rôle d’Othello. On prend du temps à embarquer dans le proposition que nous fait l’acteur du personnage - on l’aurait aimé plus sanguinaire au départ - mais une fois qu’on lui laisse la chance de nous étonner, on se laisse convain-cre sans broncher.

Petite interrogation toutefois sur la scène au Sénat qui semble sortie de nulle part. Marleau nous plonge dans un univers futuriste l’instant de quelques minutes sans jamais qu’on y retombe à aucun autre moment. Drôle de proposition, à moitié assu-mée. Qu’à cela ne tienne, le reste de l’oeuvre est un brillant tableau qui se déguste tranquillement. Ayant déjà quitté Ottawa, Othello sera de passage à Montréal du 1er au 24 no-vembre.

Jouer Iago comme un simple mortel et non comme le diable machiavélique, tel est le brio de Lebeau. Photo par Marlène Gélineau Payette

OTHELLO AU CNA

Le Diable est un Homme

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Dans Klimt, on nous présente l’artiste comme un li-bertin pur et dur, qui a eu plusieurs enfants desquels il ne se souciait guère. Klimt était-il vraiment détaché de ses enfants, aussi nombreux qu’ils aient été ? Cette œuvre Espoir I, aurait été exécutée après la mort de son deuxième fi ls. Aurait-il pris la peine de mettre ses émo-tions sur toile si cette perte ne l’avait affecté ? Les fl eurs qui tapissent le tableau le démontrent bien. Appliquées comme de petites tumeurs dans les ténèbres de la pein-ture, ce sont de véritables « fl eurs du mal ».

...Gustav Klimt

Suite de p. 12

La visibilité des événements, telles les expositions sur le campus ou les activités informelles entre grou-pes d’artistes sont nécessaires pour préparer des projets futurs de plus grande envergure. Le support de la société d’artistes de l’Université est au cœur de projets artistiques de qualité. Effectivement, il faut oser et se manifester fréquemment pour rendre l’art accessible, vivant et mémorable.

...Le goût

Arts et Culture

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le 29 octobre 2007

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Roxanne Dubois

Tout portait à croire que ce fi lm, où s’entretissent tabous après tabous, allait être la manifes-tation de la défi nition

d’un cliché parfait. Pourtant, cette histoire d’amour homosexuelle en-tre un Israélien et un Palestinien n’en est rien. The Bubble est un fi lm qui brille dans sa présentation des extrêmes : de l’amour profond à la haine de la guerre se dégage un por-trait universel.

The Bubble, c’est d’abord et avant tout une histoire de jeunes. Dans une Tel-Aviv qu’on voit vibrante, trois colocataires également vibrants traversent ensemble les hauts et les bas des relations amoureuses, des fêtes entre amis et des manifesta-tions pour la paix. C’est ainsi qu’on rencontre Yelli (Alon Friedman), le gérant de restaurant huppé, Lulu (Daniela Virtzer), la belle réaction-naire qui garde l’équilibre dans la maisonnée et Noam (Ohad Knoller), le protagoniste principal.

Revenant tout juste d’un mois de service militaire, Noam retrouve rapidement ses amis et le cours de la vie. S’ajoutera à eux de façon plu-tôt impromptue, Ashraf (Youssef Sweid), jeune Palestinien qui a fait la connaissance de Noam à la fron-tière israélo-palestinienne lors d’un événement des plus inhabituels, et qui lui rapporte son portefeuille laissé accidentellement. Ce sera le coup de foudre entre les deux et la maisonnée trouvera le moyen de permettre à un Ashraf sans papiers de résider chez eux et de travailler au restaurant de Yelli.

C’est ainsi que se dévoile un fi lm sensible et très comique par mo-

ments. Comme toute bonne chose a une fi n, Ashraf se verra forcé de re-traverser la frontière pour retourner dans sa famille. Il devra ainsi met-tre fi n à sa liaison avec Noam, mais aussi à la liberté de vivre librement et ouvertement son homosexualité. Son isolement et sa détresse, aggra-vés par une mort tragique dans sa famille l’entraînera dans un sombre tourbillon sans issue.

Du réalisateur Eytan Fox (Walk on Water), The Bubble est un film accompli sous tous les an-gles. Ni l’histoire d’amour ni le fond politique ne prennent le premier plan : ils s’entremêlent et s’ajoutent à d’autres relations, à d’autres personnages. On évite ainsi de tomber dans le piège classique du parti pris politique, pièges difficiles à éviter lorsqu’on rassemble l’arabe et l’hébreu sur le même écran.

S’il y a une chose à reprocher au fi lm, c’est d’avoir tenté de s’aventu-rer sur le terrain des attentats-sui-cides. Bien que pour servir l’entiè-reté du fi lm, une certaine sorte de tragédie était inévitable. Mais dans la tentative de « faire comprendre » au public les étapes qui mènent à l’attentat, on réduit l’acte à un sen-timent de détresse émotionnelle, ignorant les nombreux autres fac-teurs politiques qui peuvent entrer dans l’équation.

Les images intenses remplies d’émotions restent longtemps gra-vées dans la mémoire et donnent es-poir que l’amour sur tous les plans est vraiment une solution à tous les maux (à quelques complications près). The Bubble est un imman-quable et sera de passage au Cinéma Bytowne à deux autres reprises cet automne, le 1er et 2 décembre.

C’est plus fort que moi. Quand j’assiste à une prestation artistique quelconque, le public dans la salle m’intéresse autant que la représentation sur la scène. J’aime noter les réactions, les com-mentaires, les déplacements et les conventions (y compris les miennes). L’entracte est toujours un moment délicieux quant aux paroles lan-cées ici et là que l’on peut surprendre, et qui, du même coup, nous surprennent également. Ce fut le cas mercredi lorsqu’à l’entracte d’Othello, j’entendis une dame chuchoter à l’oreille de sa comparse, « c’est bon, mais c’est prévisible ». Exemple parfait des gens qui vont au théâtre

pour se faire voir plutôt que pour voir le théâ-tre. Exemple parfait des gens qui ne savent pas qu’une tragédie n’a pas d’intrigue; c’est le drame qui en comporte.

Plus qu’une simple parole en l’air, ce com-mentaire m’amène à réfl échir à un phéno-mène plus large. Pour des raisons diffi ciles à comprendre, on exige de plus en plus au théâ-tre, au cinéma ou à la télévision d’avoir en elle une intrigue, de nous clouer à notre siège. Au diable la contemplation, on veut de « l’ac-tion », du suspense. Ce n’est pas un hasard si les fi lms Elephant ou Last Days de Gus Van

Sant ont été boudés, voir haïs par le grand pu-blic (et certains critiques). Au niveau musical, les chansons sont de plus en plus courtes, et les disques également. Il est loin le temps des « hits » qui duraient sept minutes.

Qu’on me comprenne bien. Loin de moi l’idée de prétendre que les œuvres tragiques ou les fi lms de Sant ne sont compris que par quelques connaisseurs et que les autres, la « masse » est ignorante. Il y a des fi lms bien plus spécialisés, réservés à une élite et qui n’ont effectivement aucun intérêt. De plus, Sant était un réalisateur très couru du grand public avant

Elephant (on peut penser à Good Will Hunting, grand succès populaire). Je tiens simplement à souligner le fait que l’action lente ou une pièce dont on connaît déjà la fi n semblent déranger. Quelque chose agace dans tout cela. Les pieds trépignent, comme si on avait hâte de passer à autre chose. Particularité de notre temps? Que notre monde et sa vitesse folle nous structure de partout? La question mériterait bien plus qu’une chronique, mais il y a là quelque chose à sonder pour en apprendre un peu plus sur nous et sur notre rapport au monde.

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Mot de Cambronne

L’intrigue Blaise D. Guillotte, chef de pupitre, Arts et Culture

Par delà la frontière

Du 13 au 24 novembre 2007, à 20 h. La Nouvelle Scène, 333 ave. King Edward, Ottawa

Billetterie : 613.241.2727 www.theatre-trillium.com

La Nouvelle Scène

DIFFUSART

Traduction et adaptation : JOSÉE LA BOSSIÈRE | Mise en scène : SYLVIE DUFOUR | Distribution : CONSTANT BERNARD, NATHALY CHARRETTE, BENJAMIN GAILLARD, STÉPHANE GUERTIN, GENEVIÈVE LEFEBVRE, CHANDA LEGROULX, STÉPHANIE KYM TOUGAS,

VINCENT POIRIER et GILLES PROVOST | Concepteurs : JEAN BARD, MATHIEU CHARETTE, JOSIANE EMOND, ISABELLE GRATTON, GUILLAUME HOUËT, ÉLISE LEFEBVRE, MAGALI LEMÈLE, PIERRE PROVENÇAL, FRANCE ST-PIERRE, NORMAND THÉRIAULT

Silence en coulisses !de Michael Frayn

FILM > THE BUBBLE

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le 29 octobre 2007

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Simon [email protected]

Sports

Simon Cremer

Ottawa 7 Concordia 3Ottawa 3 McGill 1

Les Gee-Gees ont remporté de façon convaincante leur premier affronte-ment de la saison contre les Stingers de l’Université Concordia, vendredi soir dernier.

Ottawa a ouvert le pointage sur le premier lancer de la rencontre. En avantage numérique, Keven Gagné, bien posté dans l’enclave, a complété un beau jeu de passe pour déjouer Sheldon Baerg à bout por-tant. Concordia assurait la réplique quelques instants plus tard, alors que le défenseur Brett Beauchamp trompait la vigilance du gardien de première année Riley Whitlock avec un tir haut depuis la zone neutre. Beauchamp remettait ça quelques minutes plus tard en avantage nu-mérique, permettant aux Stingers de prendre les devants.

Mais l’avance de Concordia n’a pas fait long feu, alors que Corey

Thibodeau nivelait la marque en milieu de première. C’est néan-moins en milieu de deuxième tiers que l’offensive d’Ottawa s’est réelle-ment mise en marche. Kevin Glode a d’abord redonné l’avance aux Gee-Gees sur un jeu de puissance, puis la recrue Phillipe Devault a marqué son premier but de l’année, encore une fois en avantage numérique.

Mike Baslyk a ensuite réduit l’avance à 4-3, mais Nick Vernelli redonnait une priorité de deux buts sur des passes de Dan McDonald et Martin Hérard. Au retour des ves-tiaires, Yannick Charron marquait le sixième but des siens, bien posté à l’embouchure du fi let. Dan McDo-nald complétait le pointage en dé-jouant Sheldon Baerg de belle façon, en milieu de troisième période.

Malgré un match haut en émo-tions et en intensité, les entraîneurs-adjoints Jean-Benoit Deschamps et Ryan Steeves ont su garder le cap en l’absence du pilote Dave Léger, qui devait servir une suspension pour un problème administratif.

« Nous avions notre plan de match, et nous l’avons suivi à la let-tre », expliquait Deschamps suite à une victoire on ne peut plus méri-tée. « Nous avions à travailler sur la fi nition, et visiblement ça a mar-ché ».

Grosse soirée pour la French connection

Le trio composé de Keven Gagné, Ke-vin Glode et Yannick Charron a fait des étincelles dans la victoire. En tout, les trois attaquants québécois ont cu-

mulé neuf points. Charron n’a trouvé le fond du fi let qu’une seule fois, mais a totalisé quatre passes décisives.

Victoire sans équivoque des Gee-Gees

HOCKEY MASCULIN

Keven Gagné (numéro 44) a connu une fi n de semaine fructueuse, à l’image de son équipe, qui a remporté ses deux matchs face à Concordia et McGill. Photo par Frank Appleyard.

Simon Cremer

Ottawa 6 CMR 0

Ottawa s’est assurée de sa place dans le tournoi pour le championnat du Sport universitaire ontarien (SUO), en battant le Collège militaire royal (CMR) par la marque de 6-0.

Malgré un temps gris et un ter-rain détrempé, les Gee-Gees ont su imposer leur style de jeu agressif et physique aux Palladins du CMR samedi dernier, au terrain Matt An-thony.

Comme cela a été souvent le cas cette saison, Ottawa a commencé le match en lionne, en dépit de conditions très diffi ciles. Courtney Luscombe a marqué sur le premier tir cadré des Gee-Gees, à la sixième minute de jeu. Élise Desjardins a ensuite profi té d’un retour de botté de Luscombe pour doubler l’avan-ce des siennes, avant de déjouer une seconde fois la gardienne du CMR en la devançant à une balle libre dans la surface de réparation. « Dans notre dernière rencontre nous n’avions pas eu de tir avant la 20e minute. Cette fois-ci, nous vou-

lions commencer à tirer tôt, et ça a marché! », expliquait la milieu de terrain de deuxième année.

Ottawa n’a pas levé son pied de l’accélérateur en deuxième demie. Dès la 51e minute, Maude Filion-Collin a à son tour déjoué Erica Pes-sotto d’un tir bas à sa droite. Megan Bell a également trouvé le fond du fi let, à la 72e minute de jeu, pour fai-re 5-0. Sarah d’Appolina a complété le pointage avec une longue balle depuis l’aile droite.

La gardienne Katarina Vulic a été parfaite devant le fi let pour Ottawa, laissant sa place en fi n de deuxième demie à la recrue Antonia D’Alles-sio.

Malgré un match à sens unique, l’émotion et l’intensité étaient au rendez-vous. Un carton rouge a été donné à chaque équipe.

Après deux sorties décevantes la semaine dernière, l’entraîneur-chef Steve Johnson s’attendait à ce que les vraies Gee-Gees se pointent, même si avec la pluie, le terrain Matt Anthony avait des airs de pa-taugeoire. C’est chose faite : « Les fi lles ont imposé un style de jeu in-tense et rapide après deux mauvais

matchs. Maintenant, il faut conser-ver ce momentum, puisque le reste des séries se jouera sur la route pour nous. C’est en jouant de cette façon que nous pouvons continuer d’allon-ger notre saison, et nous comptons l’allonger autant que possible. »

Le CMR s’était taillé de justesse une place en quarts de fi nale du SUO en créant la surprise, venant à bout des Golden Gaels 1-0 la se-maine dernière.

Ottawa tentera donc de défendre son titre de championne de l’Onta-rio la semaine prochaine, quand les Gee-Gees se rendront à l’Université York, pour prendre part au carré d’as du SUO. Le tournoi en croisé verra d’abord les Gee-Gees, pre-mières de la section Est, affronter l’équipe classée deuxième dans la section Ouest, soit les Golden Hawks de l’Université Laurier. Dans l’autre demi-fi nale, les Ravens de Carleton affronteront les Lions de York, hô-tesses du tournoi et premières dans l’Ouest.

Les deux équipes fi nalistes s’assu-rent par ailleurs une place au cham-pionnat national, qui aura lieu au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse.

Ottawa en route pour le carré d’as ontarien

SOCCER FÉMININ

Les Gee-Gees ont démoli le CMR 6-0 pour assurer leur place dans le carré d’as provincial. Photo par Simon Cremer

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Sports

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Sports le 29 octobre 2007

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Romain Guibert

L’équipe de natation de l’Univer-sité d’Ottawa vient de commencer sa saison. Encore invaincue cette année, l’équipe compte sur de nom-breuses recrues. La Rotonde s’est entretenue avec deux d’entre elles, Filip Olechkowski et Peter Suen.

Filip Olechkowski, montréalais d’origine polonaise, a nagé jusqu’à 17 ans au Club aquatique de Mon-tréal (CAMO), une des meilleures équipes au Canada. Après trois ans d’arrêt, il a repris au CAMO, puis avec les Gee-Gees. Étudiant en psy-chologie et spécialiste du crawl en 100m et 200m, il a déjà nagé au championnat national polonais.

Quant à Peter Suen, qui vient aussi de Montréal, il est originaire de Hong-Kong. Nageant en dessous de 200m, sur le dos, il était dans l’équipe civile de Brossard (Samak). Cet étudiant en bio-pharmaceuti-que, qui compte 13 ans d’expérience en natation, a déjà nagé au cham-pionnat canadien de l’Est.

Pourquoi avoir choisi la natation ?

PS « Au début c’était pour des rai-sons médicales. Quand j’étais jeune,

je tombais assez souvent malade et mon père a décidé de m’emmener faire de la natation pour renforcer ma santé. Et avec l’âge mon intérêt a augmenté. Ça m’a poussé à vouloir plus nager et compétitionner. »

Qu’est-ce que tu aimes dans ton sport ?

FO « L’atmosphère des compé-titions, se surpasser, abaisser tes temps. C’est un sport très indivi-duel. »

PS « Le désir de compétitionner contre les gens, de profi ter de ma jeunesse. »

Que penses-tu de ton équipe universitaire ?

FO « Belle dynamique, bonne équipe, beaucoup de talent. Il y a beaucoup de recrues cette année, les nouveaux sont motivés. »

PS « J’étais surpris, le niveau et la qualité de l’équipe sont vraiment hauts. À Montréal, les équipes uni-versitaires, il n’y en avait pas beau-coup, et les compétitions non plus. Le niveau n’est pas aussi fort qu’une équipe civile c’est sûr. Mais, quand je suis arrivé, le niveau m’a surpris, et ça m’a poussé à m’entraîner plus

fort. J’ai été surpris aussi de l’âge de l’équipe. »

Quelle différence vois-tu entre cette équipe et ton club civil ?

FO « C’est différent. C’est une très bonne équipe. Mais c’est une équipe très jeune. L’année passée (NDLR : avec CAMO), tout le monde dans le groupe avait déjà fait des Olympi-ques ou avait le potentiel d’y aller. Ce n’est pas le même calibre, les mêmes objectifs. Ici, c’est plus une mentalité de groupe au niveau uni-versitaire, faut gagner en équipe, faut faire des points, il y a une équi-pe à battre. Quand tu nages en civil, c’est ton propre record à battre, un temps de qualifi cation à faire. »

PS « Avec l’équipe universitaire je n’ai pas besoin de penser à payer. L’Université paie les frais. C’est l’es-prit d’équipe, de vouloir gagner. »

Que penses-tu de l’état de la natation, comme discipline sportive ?

FO « La natation est un sport qui n’a pas le mérite qu’elle devrait avoir. C’est décevant d’avoir une première compétition et de voir peu de monde. C’est dommage que la

natation soit mise de côté. Pourtant, on ne s’entraîne pas moins fort que les autres équipes. Peut-être même plus fort. J’aimerais qu’il y ait plus de monde qui vienne supporter l’équipe. C’est clair que ça ne peut pas nuire à la motivation. »

PS « Ce n’est pas professionnel, mais c’est plutôt connu. Les équi-pes nationales reconnues pour leur programme devraient promouvoir le sport. Même les équipes civiles ou universitaires. Sans ces programmes de promotion, il y a quand même des gens qui s’y intéressent, même si ce n’est pas aussi connu que le ba-seball, le football ou le soccer. »

Quels sont tes objectifs personnels à court terme ?

FO «J’espère revenir en forme. J’ai repris il y a 3-4 semaines donc pour l’instant je ne vise pas trop loin. J’aimerais ça participer, mais pas cette année, aux essais olympi-ques. Et surpasser ce que j’ai déjà fait. C’est ça la beauté de la nata-tion : tu te surpasses toi-même. »

PS « Je veux arriver aux standards nationaux et essayer d’aller aux es-sais olympiques. Cette année je vise les nationaux. Ça fait deux ou trois

ans que je les ai raté de très peu. »

Et à long terme ?

FO « Je suis en psychologie. Ce que j’aimerais faire plus tard, c’est me servir de mon expérience dans la pis-cine et la mélanger avec mes études pour développer un cours de psycho-logie du sport, au niveau du CÉGEP. Enseigner ce n’est pas un but ultime, mais un à-côté. C’est assez nouveau comme domaine, donc j’aimerais le développer chez les jeunes athlètes pour leur donner un support. »

PS « Pour l’instant mon intérêt est encore là et je veux continuer. Mais je ne sais pas quand ça va s’arrêter pour que je me consacre à autre chose. »

Comment vies-tu l’alternance entre tes et le sport ?

FO « Ça rend la tâche plus diffi -cile. Tu dois gérer le temps perdu dans l’autobus. Quand tu es en com-pétition, tu veux aider ton équipe, être concentré. Donc tu ne penses pas tout le temps aux études. »

PS « Ça affecte beaucoup puisqu’à l’université le niveau d’études est plus dur. Avec les compétitions ça demande beaucoup d’organisation, de temps. »

Geneviève Dupuis

Courir le 400 mètres dans l’eau en retenant son souffl e, le tout en sou-riant, semble être la défi nition qui fait consensus pour décrire leur sport chez les membres de l’équipe de nage synchronisée des Gee-Gees. Le club a été formé en 2003 par Kelly Hoop qui, après avoir nagé pour l’Univer-sité, dirige maintenant l’équipe avec Julie Dugay. On peut facilement imaginer à quel point la mise sur pied d’une équipe sportive a pu être diffi cile. Aujourd’hui, elle s’inscrit dans la structure des Club sportifs compétitifs de l’Université. Les na-geuses compétitionnent au sein de la Ligue universitaire canadienne de nage synchronisée (LUCNS) qui

regroupe une dizaine de clubs pro-venant d’universités de partout au Canada. Elles s’affrontent lors de trois rencontres au cours de la saison qui s’étend de septembre à février. Bien que la plupart des athlètes aient déjà nagé au niveau provincial et na-tional et profi tent de la piscine pour s’amuser à un niveau moins exigent, la rivalité entre les universités est as-sez féroce. Les participants peuvent s’inscrire dans deux volets compéti-tifs selon leur niveau d’expérience. Ainsi, on offre la possibilité aux dé-butants de prendre part aux épreu-ves dans la catégorie « Novice » alors que les vétérans s’inscrivent dans la catégorie « Expérimenté ». Les épreuves se concentrent uniquement sur les performances en routine, soit

en solo, en duo ou en équipe (norma-lement constituée de huit nageuses). La partie consacrée à l’exécution de fi gures précises a été évacuée pour mettre l’accent sur l’aspect du sport qui suscite le plus d’intérêt chez les spectateurs.

Bien que leur équipe soit complète pour cette saison, les Gee-Gees vous invitent à leur rendre visite les ven-dredis et dimanches soir à la piscine Montpetit pour assister à leur pratique et pour vous renseigner un peu plus sur le sport. Vous avez sans doute re-marqué la prédominance du féminin dans cet article, peut-être même sans vous en formaliser. C’est évidemment parce que le club de nage synchroni-sée de l’université n’est composé que de femmes. Lorsqu’on demande si

les hommes sont les bienvenus dans l’équipe, Kelly Hoop répond immé-diatement : « Oui! Il existe même une petite compétition entre les clubs de la LUCNS pour savoir quelle université réussira à recruter un garçon en pre-mier! » Messieurs, l’appel est lancé…

La nage synchronisée a énormé-ment évolué au cours des dernières années. « Quand je regarde le solo de Sylvie Fréchette (Canadienne médaillée d’or aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992), je le trouve ennuyant », dit Julie Dugay avant de souligner les progrès constatés dans la qualité des routines et des performances que l’on peut obser-ver aujourd’hui. La musique choisie pour les routines s’entend à la radio, l’exécution des mouvements se fait

de plus en plus rapide, les poussées, risquées, sont toujours plus hautes et plus acrobatiques. L’entraîne-ment traditionnel des athlètes se voit complété, entre autres, par des séances de gymnastique, de pilates et de ballet. On a même dû imposer des contraintes quant à la durée des séquences effectuées sous l’eau sans respirer pour assurer la sécurité des nageuses qui avaient tendance à repousser un peu trop loin les li-mites du système cardiovasculaire humain. À la lumière de ces infor-mations, attention aux jugements portés envers la nage synchronisée. Les Gee-Gees pourraient vous défi er d’apporter maillot et pince-nez à la piscine, question de savoir si vous n’avez pas peur de vous mouiller.

Entretiens avec Filip Olechkwoski et Peter Suen

NATATION

Bien plus que des petites pirouettes

Frank Appleyard

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le 29 octobre 2007 Sports

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[3] QUEEN’S

[6] WESTERN

[4] MCMASTER

[5] GUELPH

[1] OTTAWA*‡

[6] WESTERN

[2] LAURIER*

[5] GUELPH

QUARTS DE FINALE DEMI-FINALES COUPE YATES

19

27

21

25

VS

VS

VS

VS

VS

FOOTBALL > SÉRIES ÉLIMINATOIRES

Sophie Bjornson

C’est une saison régulière des plus spectaculaires qui vient à terme pour la troupe de Steve Johnson. Amanda Robinson, une défenseure de deuxième année, a joué un rô-le-clé dans le succès des Gee-Gees, notamment par ses prouesses offen-sives. La Rotonde s’est entretenue avec l’athlète originaire de Frede-ricton.

Étudiante au premier cycle en sciences avec une majeure en bio-logie, Amanda nous avoue vouloir faire du sport une carrière. « La psychologie sportive serait un bon juste milieu pour moi. Bien que tout athlète veuille se rendre le plus loin possible dans son sport, je suis consciente que les opportunités sont minces ». Ce qui est dommage c’est que c’est un cercle vicieux. » Moins il y a de support du côté des fans au niveau universitaire, moins il y a d’intérêt général, d’opportunité au niveau national et international, et par conséquent moins d’investis-sement du côté des établissements universitaires. « On devrait investir davantage dans les sports féminins, comme on le fait avec les sports mas-culins. On a qu’à observer l’équipe nationale de soccer féminin; le ta-lent est là! »

Pour ce qui est du talent, Amanda sait de quoi elle parle. La confi ance et la détermination étaient au ren-dez-vous quand elle entamait, il y a maintenant deux mois, sa deuxième année au sein de l’équipe de Steve Johnson. « Je crois avoir gagné le respect de mon entraîneur et des anciennes. Je voulais montrer le bon exemple. J’ai aussi ressenti le devoir d’agir un peu comme une lea-der auprès des six nouvelles joueu-ses ». Elle aura eu plus d’une chance de contribuer à l’offensive. Se disant surprise d’elle-même, Amanda qui ne marqua pas l’année dernière nous donna cette année sept buts en autant de parties. Cette dernière se rappelle d’un match maison contre Queens lors duquel elle fi t le but ga-gnant sur un coup franc à la fi n de la deuxième demie. « Personnelle-ment, ça été un moment mémora-ble. J’adore marquer et ce jour là, la foule était au rendez-vous! ».

Les joueuses des Gee-Gees qui, rappelons nous sont elles aussi étu-diantes, auront une semaine char-gée en émotions. « Pour l’instant nous essayons de ne pas penser aux séries. C’est la mi-session et comme tout le monde, nous sommes débor-dées! ». Finissant la saison à la tête de leur division, elles n’auront pas à se préoccuper du premier match

des séries éliminatoires. « Ça enlève un gros stress et ça nous donnera la chance de se reposer un peu ». Pour s’assurer que l’équipe ne perde pas le momentum, l’entraîneur John-son a organisé une série de matchs hors-concours, notamment contre le Fury d’Ottawa et l’université Mc-Gill cette semaine. « Pour ce qui est des fi nales du CIS, je m’attends à l’or ou l’argent. Je sais que nous en sommes capables. Nous avons une excellente ligne partante et une équipe qui se montre de plus en plus stable. Si j’avais à énumérer les points importants pour le succès de [celle-ci], je dirais : la condition physique des joueuses, une attitude positive et surtout une passion pour le sport ».

La plupart des gens ont joué au soccer à un certain moment dans leur vie. Amanda, comme beau-coup d’autres, a goûté à un peu de tout avant de choisir sa voie. « Plus jeune, j’étais très active. J’ai joué au basket-ball, au volley-ball, j’ai aussi fait de la danse et de la gym-nastique ». Ces fi lles qui jour après jour enfi lent leurs crampons et en-vahissent le terrain Matt Anthony sont des athlètes mordues du soccer et c’est cette faim pour le sport qui nous promet tout un spectacle lors de des séries. « En fi nale, j’aimerais

bien voir notre offensive face à celle de Carleton, Queens ou Ryerson. Quand on fi ni un match avec un score très serré, on se sent toujours un peu plus méritantes, un peu plus fi ères ».

Pour ce qui est de l’équipe, après les fi nales elle aura droit à un peu de repos. Même si elles ne pourront

faire partie de la Fédération québé-coise du sport étudiant, et de son calendrier de matchs à l’intérieur cet hiver, les fi lles n’ont pas l’inten-sion d’hiberner. « Nous nous en-traînerons 4 à 5 fois par semaine et nous jouerons, comme l’an dernier, un match semaine contre le club de soccer des garçons de l’école».

Entrevue avec Amanda RobinsonSOCCER

La défenseure Amanda Robinson a terminé la saison régulière avec 7 buts. Photo par Karine Desjardins.

*Laurier et Ottawa ont obtenu des laisser-passers pour les demi-fi nales en terminant au sommet du classement du calendrier régulier du SUO.

‡ La demi-finale entre Ottawa et Western aura lieu au Stade Frank-Clair samedi, à 13h.

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Sports le 29 octobre 2007

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« Je crois que nous nous enten-dons bien. J’ai joué avec Keven à Drummondville au hockey junior, et j’ai joué contre Kevin. Nous nous connaissons bien, nos jeux se com-plètent », expliquait Charron, après sa soirée de cinq points.

Mais ce n’est pas comme si le res-te de l’attaque ne s’était pas pointée, comme le souligne Kevin Glode, auteur d’un but et d’une passe : « Nos quatre trios ont contribué, et c’est quelque chose de très im-portant ». Dan McDonald et Corey Thibaudeau, entre autres, ont aussi connu une soirée plutôt fructueuse, amassant respectivement deux et trois points.

Prélude au match de samedi prochain

Les Gee-Gees ont remporté une troi-sième victoire consécutive, samedi soir, face aux Redmen de l’Univer-sité McGill.

Nick Vernelli a ouvert la marque dans un autre engagement très phy-

sique, avec un lancer frappé de la ligne bleue en milieu de première période. Corey Thibaudeau doublait l’avance du Gris et Grenat quelques instants plus tard.

Le gardien Mathieu Poitras des Redmen s’est illustré à plusieurs re-prises en deuxième. Martin Bricault a également défendu avec brio le fi -let ottavien, jusqu’à ce que Guillau-me Demers parvienne à le déjouer d’un tir haut du côté de la mitaine, depuis l’enclave.

Paul Gauthier a raté de peu une occasion de redonner un but d’assu-rance aux Gee-Gees, alors qu’il s’est présenté seul devant Poitras, en dé-savantage numérique.

Gauthier a cependant mis la ta-ble pour Yannick Charron, qui s’y est pris par deux fois pour clore l’issue du match en inscrivant un but dans un fi let désert, en fi n de troisième.

Le match face aux Redmen était particulièrement important, puis-que samedi le 3 novembre, les Gee-Gees accueilleront à nouveau Mc-Gill, mais cette fois à la Place Banque Scotia. Les billets sont d’ailleurs en vente pour cette rencontre spéciale par le réseau Capital Tickets.

Suite de p. 18

HOCKEY MASCULIN

Les Gee-Gees se rendaient dans l’ancienne capitale pour des matchs face aux deux universités de Kingston. Le Gris et Grenat a vaincu les Golden Gaels de Queen’s vendredi soir, en remportant trois sets consécutifs. Christine Lamey a connu une autre très bonne sortie, complétant 17 attaques décisives et neuf récupérations.

La troupe de Lionel Woods a également affronté les Palladins du Collège militaire royal. Mackenzie Dysart s’est démarquée pour les Gee-Gees dans la victoire en trois sets, réussissant huit attaques décisives. Les Gee-Gees ont maintenant une fi che de trois victoires et une défaite au calendrier régulier du Sport universitaire ontarien (SUO).

Demi-fi nales du SUO au football

Les Gee-Gees reçoivent les Mustangs de l’Université McMaster

13h au Stade Frank-Clair

Hockey masculinLe Gris et Grenat jouera un

match de calendrier régulier contre les Redmen de McGill

14h, à la Place Banque Scotia.Les Sénateurs d’Ottawa

joueront également à 19h contre les Bruins de Boston. Des prix spéciaux sont disponibles sur le réseau Capital Tickets.

Hockey fémininOttawa affrontera les Ravens de

Carleton18h, au Complexe sportif.

Les deux formations de basket-ball de l’Université d’Ottawa prenaient part à des tournois hors-concours cette fi n de semaine. L’équipe masculine était à l’Université d’Alberta pour le tournoi Golden Bears Invitation. La troupe de Dave DeAveiro a battu les Lions de l’Université York 83-68. Dax Dessureault a accumulé 27 points dans la victoire. Le Gris et Grenat s’est ensuite incliné face aux Warriors de Waterloo 99-92.

L’équipe féminine était pour sa part à l’Université du Nouveau-Brunswick, à Moncton, pour la Classique Don Grant. Elle s’est inclinée 73-61 face aux Varsity Reds, hôtesses du tournoi, vendredi dernier.

L’équipe de cross-country se rendait également à Kingston pour prendre part au championnat provincial, samedi dernier. Les équipes masculine et féminine ont terminé toutes deux neuvièmes au classement cumulatif. Mike Lalonde a été le premier coureur d’Ottawa, terminant au 38e rang avec un temps de 34:39 pour le parcours de 10 km. Tiffany Locke s’est démarquée pour l’équipe féminine, se classant 19e au 5 km, avec un temps de 19:08.

Victoires de 3-1 et 3-0 en volley-ball féminin à Kingston

Tournois préparatifs en basket-ball

Deux 9e places au cumulatif du Championnat du SUO en cross-country

Brèves

SAMEDI 3 NOVEMBRE

CALENDRIER

Hockey masculinLa troupe de Dave Léger

affrontera les Stingers de Concordia

14h au Complexe Sportif

DIMANCHE 4 NOVEMBRE

www.larotonde.ca • 19

le 29 octobre 2007 • Vol. LXXV No.8

Éditorial

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La Rotonde est le journal étudiant francophone

de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi

par la Fédération étudiante de l’Université

d’Ottawa (FÉUO), et distribué à 6000 copies

dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est fi nan-

cé en partie par les membres de la FÉUO et

ceux de l’Association des étudiants diplômés.

La Rotonde est membre du Carrefour inter-

national des presses universitaires franco-

phones (CIPUF) et de la Presse universitaire

canadienne (PUC).

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le 29 octobre 2007

NÉGLIGÉROGER GUINDON >> PAGES 10-11

...ROGER GUINDON,

Une télévision étudiante. Une pro-duction audio-visuelle étudiante. Un service audio-visuel de la Fédération étudiante. Voilà la progression tranquille vers l’in-signifi ance et l’incohérence qu’a

connue Zoom Productions. Initialement présen-tée comme un média étudiant comme CHUO-FM, le Fulcrum ou La Rotonde, TV-Zoom n’a ja-mais décollé. Originalement une « télévision » en 1990, le mandat de cet organisme a pris un virage pour devenir un service audio-visuel il y a deux ans, biffant ainsi son nom original pour le rem-placer par « Zoom Productions ».

Deux ans plus tard, on constate que Zoom stagne toujours. Ce service de la Fédération étu-diante se considère toujours comme un média étudiant. Si seulement c’était le cas! Au lieu de ça, on se retrouve avec quelques étudiants qui « polissent » leurs talents techniques en fi lmant quelques évènements de la Fédération étudiante ou en créant des projets personnels.

Dans une entrevue accordée à notre journaliste Roxanne Dubois, Simon Préfontaine, coordonna-teur, affi rme que Zoom Productions entend pro-chainement diffuser sur le campus via un réseau à circuit fermé. Malheureusement, Zoom man-que de vision pour y arriver. Un média étudiant ne se limite pas à la Semaine 101 et au Gala des bénévoles à la fi n de l’année.

L’idée de diffuser dans les résidences n’est pas mauvaise en soi, mais montre que Zoom Produc-tions est fi xée au 20e siècle. De moins en moins

d’étudiants regardent la télévision, et surtout, re-gardent des émissions à des heures fi xes. Internet est la voie que Zoom Productions devrait suivre, pour déjà prouver qu’elle est en mesure d’offrir un service de qualité, avant de s’aventurer dans le monde de la télévision, une voie plus coûteuse et, surtout, plus risquée.

Zoom Productions devrait se donner comme mandat de devenir un média étudiant, au sens réel du terme, c’est-à-dire en couvrant des évène-ments, en enquêtant et en engageant le campus dans un dialogue. Le mandat actuel de Zoom, tel que décrit sur son site, diffère selon la langue. Dans la version anglaise, c’est un « service mé-diatique étudiant ». Sur la page en français, c’est un « service audio-visuel étudiant. » Clarifi er cette contradiction, portant sur son mandat, en d’autres mots sur sa raison d’être, serait la pre-mière étape pour être pris au sérieux.

Ce « service » de la Fédération devrait égale-ment se poser de sérieuses questions. Si Zoom tente réellement de devenir plus indépendant de la FÉUO, les coordonnateurs devraient le montrer à travers leur programmation. Il est vrai que Zoom est soumise à des contraintes financières qui limitent ainsi son potentiel, mais rien ne l’empêche de filmer simplement des évènements, comme des conférences ou des réunion, les rendant, du même coup, ac-cessibles à tous les étudiants par le biais de leur site internet. Les caméras sont déjà ache-tées, et ils pourraient héberger les films sur des sites gratuits comme DailyMotion, iFilm

ou YouTube. Ils pourraient également deman-der aux conférenciers d’avoir des entrevues exclusives, ou sinon, se joindre aux autres médias du campus en filmant leurs entrevues, comme cela a été fait à une occasion pour Rick Mercer.

Les Gee-Gees seraient également un parte-naire idéal pour la maison de production. Il suf-fi rait, encore une fois, de quelques caméras et les matchs pourraient être diffusés en direct sur In-ternet. Un outil qui serait sans doute utilisé par les amateurs de sports, ainsi que les familles et les amis des athlètes. Avec le temps, des com-mentateurs, formés par Zoom et le Département de communication, pourraient s’ajouter à la pré-sentation des matchs, ce qui serait déjà un ajout impressionnant pour la station.

Un modèle à la CPAC, c’est-à-dire une présen-tation en direct des évènements sur le campus, serait une façon peu coûteuse de mettre à profi t le matériel de Zoom Productions, avant de considé-rer aller chercher des fonds supplémentaires ou des de nouveaux investissements. Le journaliste britannique John Pilger viendra s’adresser aux étudiants le 15 novembre prochain ; ce serait l’oc-casion idéale pour Zoom Productions de se faire voir et, surtout, d’être visionnée en-direct ou en archives, sur leur site internet. Sinon, une cou-verture des élections de la FÉUO, en fi lmant les débats des candidats, serait également une pre-mière.

Le potentiel est là. Malheureusement, la vision, elle, fait défaut.

TV-Zoom…

Zoom Productions…

Zoom n’importe quoi

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