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IMMUNOPATHOLOGIE ET IMMUNOINTERVENTION – Immunité anti-infectieuse 26/10/15 TEHHANI Anissa L3 (le retour) CR : SAIDI Sonia Immunopathologie et Immunointervention Professeur J-L MEGE 14 pages Immunité anti-infectieuse CR : Premier cours d'une série de 3 : rappel des généralités +les infections à germes extracellulaires les germes à devenir intracellulaire (qui pose autant de questions) la vaccination A. Mécanismes de l'immunité anti-infectieuse I. Rappels Pour déclencher une maladie infectieuse, il faut un MO (microorganisme) et à un moment donné une défaillance du système immunitaire (SI). On dispose d'une première ligne de défense qui est formée par l'ensemble de la peau et des muqueuses, ces dernières années il y a eu beaucoup de progrès dans la connaissance des mécanismes de l'immunité. Cette première ligne de défense est colonisée par des MO non pathogènes qui constituent la flore commensale. Comment savoir si les MO sont pathogènes ou commensaux ? L'organisme va devoir les reconnaître. Une fois la reconnaissance faite, la réponse immune est déclenchée (selon le schéma d'immunité innée ou adaptative), s'il y a un bon fonctionnement du système immunitaire contre l'infection : on va guérir et elle va rester asymptomatique (et il y a un phénomène dit de mémoire immunitaire ); s'il y a un mauvais fonctionnement du SI l'individu déclenche la maladie. 1/14 Plan A.Mécanismes de l'immunité anti-infectieuse I.Rappels II.Comment se fait la reconnaissance ? III.La flore commensale IV.Autres flores commensales V.Schéma de la réponse immune anti-infectieuse B.Agents infectieux pathogènes I.Microbes extracellulaires II.Comment lutte-t-on contre des infections à microbes extracellulaires C.Réponse immune pathogène extracellulaire I.Immunopathologie post infectieuse II.Infection à helminthes

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IMMUNOPATHOLOGIE ET IMMUNOINTERVENTION – Immunité anti-infectieuse

26/10/15TEHHANI Anissa L3 (le retour)CR : SAIDI Sonia Immunopathologie et ImmunointerventionProfesseur J-L MEGE14 pages

Immunité anti-infectieuse

CR : Premier cours d'une série de 3 :

rappel des généralités +les infections à germes extracellulaires les germes à devenir intracellulaire (qui pose autant de questions) la vaccination

A. Mécanismes de l'immunité anti-infectieuse

I. Rappels

Pour déclencher une maladie infectieuse, il faut un MO (microorganisme) et à un moment donné une défaillance du système immunitaire (SI). On dispose d'une première ligne de défense qui est formée par l'ensemble de la peau et des muqueuses, ces dernières années il y a eu beaucoup de progrès dans la connaissance des mécanismes de l'immunité. Cette première ligne de défense est colonisée par des MO non pathogènes qui constituent la flore commensale.

Comment savoir si les MO sont pathogènes ou commensaux ?

L'organisme va devoir les reconnaître.Une fois la reconnaissance faite, la réponse immune est déclenchée (selon le schéma d'immunité innée ou adaptative), s'il y a un bon fonctionnement du système immunitaire contre l'infection :

◦ on va guérir et elle va rester asymptomatique (et il y a un phénomène dit de mémoire immunitaire );◦ s'il y a un mauvais fonctionnement du SI l'individu déclenche la maladie.

1/14

Plan

A.Mécanismes de l'immunité anti-infectieuse

I.Rappels

II.Comment se fait la reconnaissance ?

III.La flore commensale

IV.Autres flores commensales

V.Schéma de la réponse immune anti-infectieuse

B.Agents infectieux pathogènes

I.Microbes extracellulaires

II.Comment lutte-t-on contre des infections à microbes extracellulaires

C.Réponse immune pathogène extracellulaire

I.Immunopathologie post infectieuse

II.Infection à helminthes

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II. Comment se fait la reconnaissance ?

Elle est de 2 niveaux : ◦ innée◦ et adaptative

1. Reconnaissance innée

Il y a d'abord intervention de l'immunité innée, avec une reconnaissance de motifs conservés, exprimés par les MO à leur surface ou à leur intérieur, tels que des protéines de menbrane ou des acides nucléiques. Et l'organisme a un large potentiel de structure capable de les reconnaissant. À ce moment là, il y a uniquement une reconnaissance de groupe de MO comme :

– le groupe des bactéries à Gram +,– des virus à ARN ou à ADN,

mais il n'y a pas encore de reconnaissance fine n'y de mémoire immunitaire.

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Les structures de reconnaisances sont :

● Les TLR

La première structure de reconnaissance sont les récepteurs TOLL (TLR) qui sont très représentés, ils ont une structure riche en glycine à l'extérieur de la membrane avec laquelle ils reconnaissent les MO et avec leur partieintracellulaire, ils déclenchent la réponse inflammatoire. Ils sont soit à la membrane des cellules immunitaires voire des muqueuses, soit au niveau intracellulaire de ces même cellules. Globalement, les TLR intracellulaires sont les TLR 3, 7, 8 et 9 reconnaissant les virus et l' ADN bacterien, et certaines bactéries qui sont entrées dans la cellule et qui y ont été dégradées. Les TLR membranaires reconnaissent les bactéries, parasites et certains champignons.

● L' inflammosome

Le deuxième type de structure de reconnaissance est le récepteur inflammosome, elles reconnaissent un ensemble de structures dérivées de MO, cette reconnaissance débouche sur la production de molécules pro inflammatoire, l'IL1 et l'IL18 et sur un phénomène de mort cellulaire inflammatoire, la pyroptose. Cette structure est en position intracytoplasmique. Elles ont presque le même mode de reconnaissance que les TLR.

● Les hélicases

Le troisième type de structure de reconnaissance, sont des structures de reconnaissance des virus, les hélicases, qui sont des senseurs cytoplasmiques et qui vont reconnaître les ARN viraux, il ont un rôle dans la production d'interféron (IFN 1), et des molécules en aval des interférons. L'hélicase RIG 1 est très représentée, qui reconnaît très grand nombre de virus à ADN et à ARN. On assiste à la découverte progressive de ces hélicases. C'est la même organisation des différentes hélicases, des récepteurs avec des structures de reconnaissance et de déclenchement de la réaction.

● Les lectines

Le quatrième niveau de reconnaissance, plus spécialisé dans la reconnaissance des bactéries, champignons et parasites sont les lectines, en particulier la dectin 1, elles reconnaissent des sucres qui sont très présents à la surface des pathogènes (champignon, bactérie, parasite), les lectines vont reconnaître les glycannes. Cette molécule la dectin1 est impliquée dans la maturation des cellules dendritiques et dans la coopération avec LT (elle a un rôle dans l'immunité adaptative). Les mycobactéries et deux espèces de champignon candida et aspergilius sont reconnues par la dectin 1. On a même décrit des polymorphismes au niveau de cette molécule, associé à un risque augmenté de candidose cutanéo-muqueuse. Il y a aussi un récepteur du mannose à la surface de cellules dendritiques.

2. Reconnaissance adaptative

Il y a une reconnaissance de structures antigéniques spécifiques, contrairement à l'immunité innée qui reconnaît des motifs conservés. Ces Ag (antigènes) sont reconnus soit par les LB (lymphocyte B) et leurs Ac (anticorps) sous leur forme native, soit il s'agit de LT qui vont reconnaître des épitopes (sous forme de peptides) présentés par le CMH (complexe majeur d'histocompatibilité). En terme d'immunité anti-infectieuse, la mode de reconnaissance est différent selon l'agent.En générale les pathogènes qui se développent en intracytosolique (non confiné dans le compartiment menbranaire) sont reconnus surtout par des CMH I et les LT CD8 et ce qui sont dans un compartiment membranaire (endosome, phagosome...) sont reconnus dans une coopération CMH II et les LT CD4.

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III. La flore commensale

Les premières lignes de défenses sont surtout représentées par l'organisation des muqueuses : une couche superficielle qui correspond à un épithélium et en dessous un SI (système immunitaire) plus ou moins organisé (dans l'intestin il est très bien organisé, dans la bouche il l'est moins). À la partie luminale de l'épithélium, on trouve des bactéries commensales qui jouent deux rôles, celui de combattre les bactéries pathogènes et celui de permettre la maturation du SI, le SI apprend sur le monde extérieur grâce aux bactéries commensales. Donc, le SI intestinale va être capable de reconnaître les agents infectieux dans la partie luminale et de faire la différence entre les deux types de bactéries, (commensales et pathogènes).

On sait que cette flore commensale a un rôle important dans l'immunité anti-infectieuse grâce à l'existence d'animaux germ free (sans MO, où il n'y a pas eu de colonisation par une flore commensale). Ces animaux sont des animaux immunodéprimés car, leur SI intestinal est de taille réduite, le nombre de cellules présentes au niveau de la paroi intestinale est, lui même réduit, et il y a une disparition par exemple,de cellules régulatrices jouant un rôle dans l'homéostasie. Alors,on peut recoloniser l’animal et voir si on reconstitue ou non la réponse immune.Il y a une équivalence de ce type de modèle, chez les enfants mis sous antibiotiques (AB) avec les mêmes conséquences à long terme de cette antibiothérapie précoce, que chez les animaux germ free.

Cette flore intestinale est dominée par deux grands groupes, les bactéroidetes et les firmicutes, la connaissance de cette flore et de sa variation nous permet de mieux apprécier le rôle des bactéries dans la réponse immune.

Le modèle de la colite inflammatoire chez la souris :

On provoque une inflammation de l'intestin chez la souris.Et on constate que, ces souris si on leur donne par voie orale bacteroides fragilis et plus spécifiquement son polysaccaride A (PSA).On s'aperçoit qu'on a induit une amélioration clinique c.a.d :

– on prévient la perte de poids,– il y a moins de cytokines inflammatoires – et moins de cellules inflammatoires recrutées au niveau de l'intestin.

Donc on a un effet très positif de l'utilisation de ces bactéries commensales.Cette protection est apportée par les LT régulateurs qui produisent l'IL10 qui est régulatrice. Si on prend des LT qui ne produisent pas d' IL10 (chez animaux germ free par exemple) il n'y plus d'effet protecteur.L'avantage de ce système est que l'on peut utiliser les modèles germ free et reconstituer la flore bactérienne, bactérie par bactérie et savoir ce qui est active ou non dans la reconstitution du SI (si la souche est non productrice PSA il n'y a pas de protection). Les souris germ free ont une expression réduite de l'IL 10 qui est corrigée par la monocolonisation avec des bactéries productrice de PSA mais pas avec des souches déficientes en PSA.

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IV. Autres flores commensales

– La peau, il y a un certain nombre d'élément participent à la constitution de la barrière, dont les follicules pileux, les glandes sébacées et sudoripares avec une flore différente de celle de l'intestin, avec la présence d' Actinobactéries, Firmicutes, Protéobactéries

– la cavité orale, avec la salive qui est un très puissant anti-bactérien et une flore globalement identique autractus digestif : Bacteroidetes, Firmicutes, Fusobactéries, Protéobactéries

– le tractus respiratoire, colonisé avec une densité plus important dans les voies aériennes supérieurs que dans les voies aériennes inferieurs, et plus on va vers l'alvéoles plus le milieu est stérile, la flore ressemble a celle du tube digestif : Bacteroidetes, Firmicutes, Protéobactéries

– le tractus uro-génitale, avec le lactobacillus qui lui est spécifique, les fluctuations de la composition de cette flore commensale sont associées à l'activité sexuelle, aux menstruations et la grossesse.

Tout dysfonctionnement de la diversité de la flore va être un facteur de pathologie associé et c'est comme ça qu'il y a un développement de maladie inflammatoire de l'intestin.

V. Schéma de la réponse immune anti-infectieuse

A droite situation d'homeostasie donc en absence de pathologie, les bactéries commensales protectrices luttent contre les bactéries pathogènes et activent les cellules T régulatrices.

A gauche,quand il n'y a plus d'homéostasie on rentre dans la pathologie(type maladie de Crohn...).Les pathologies sont multifactorielles, il y a plusieurs éléments qui interviennent tels que des facteurs génétiques, certaines des mutations ont lieu au niveau de molécules de reconnaissance des agents infectieux dont une mutation de Not2 associé à une risque de maladie inflammatoire, des facteurs environnementaux (alimentation, stress). Quand les deux sont réunis les bactéries de protections sont submergés par les bactéries pathogènes : les pathobiontes, elles ne vont plus induire une réponse normale régulatrice, mais elles vont induire une réponse inflammatoire Th 1 ,Th10.

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Les altérations de la flore intestinale peuvent avoir des conséquences inflammatoires extra-intestinales, c'est ce qui se passent quand on a une altération de la diversité de la flore (par exemple sous antibiothérapie), avec problème de réponse Th17 et des conséquences au niveau du système nerveux central, il se passent les mêmes événements au niveau de la polyarthrite rhumatoïde, dans le diabète et au cours de l'allergie.On sait que les nouveaux nés développent un certain nombre de pathologies à l'âge adulte quand ils sont exposés au AB tôt et qu'il y a sélection des mauvaises bactéries.

La réponse immune résulte d'un ensemble d'événement, une altération des barrières dont l'intestin, ou la peau ou de l'appareil respiratoire, ce qui déclenche une réponse locale qui entraîne la mise en place d'une réponse adaptative.

Cette réponse anti-infectieuse demande du temps, la réponse innée se fait globalement sur 4h à 4 jours, pour la réponse adaptative cela nécessite plus de 4 jours. Dans une primo-infection le temps de réponse de l'organisme est plus long que dans un épisode mémoire (le plus souvent asymptomatique).

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B. Agents infectieux pathogènes extracellulaire

I. Microbes extracellulaires

Ce sont soit des bactéries extracellulaires, soit des parasites extracellulaires.Ces bactéries sont indifféremment Gram + (E.coli, Yersinia sp. (peste), Neissera sp) ou Gram – (Staphyloccocus aureus(qui est à la limite d'une bactérie extracellulaire),Streptococcus sp ) se développent hors d'un support cellulaire, elles sont souvent responsables de maladies plutôt aiguë avec une part non négligeable de toxines produites.Les parasites helminthes dont les trematodes ( Schistosoma mansoni responsable de la billharziose), et les nématodes du tube digestif (Ascaris lumbricoides). Les helminthes ont un cycle avec des réservoirs et des zonessuccessives, ce sont les pays en voie de développement qui sont concernés par ces parasites alors que pour les bactéries tous les pays sont touchés.

II. Comment lutte-t-on contre des infections à microbes extracellulaires

L'organisme dispose de plusieurs moyen de lutte :– le complément– les anticorps (AC)– les phagocytes– les cytokines IL-4 et IL-17

a) Le complément

Il reconnaît les MO soit par opsonisation (voie classique), soit par un certain nombre de structures, en particulier des structures riches en sucre, soit des ligands de la lectine.Tout ça conduit à une activation de molécule en cascade dont la fonction va être d'opsoniser les bactéries et de leur permettre d'être internalisés par les phagocytes, plus rarement une lyse directe des bactéries et indiscutablement d'induire une réponse inflammatoire.

L'importance du compolément a été mis en evidence par l'éxistance de déficits, deficit de la voie classique (celle des Ac), de la voie des lectines,déficit de la voie alterne et sur la voie d'attaque de membrane. Globalement en cas de déficit du complément on a toujours le même profil : l'infection à bactérie :

– le déficit de la voie classique, en facteur C2 : infection bactérienne, maladies auto-immunes et inflammatoires plus fréquentes (lupus érythémateux, polymyosites, vascularites, purpuras) ;

– le déficit en lectine : infection à bactérie extracellulaire surtout chez les nourrissons, risque de maladies autoimmunes ;

– le déficit en facteur C3 : infections systémiques à bactéries encapsulées (tableaux très sévères, atteintes rénales par des complexes immuns, maladies auto-immunes) ;

– le déficit de la voie alterne : déficit en proprerdine lié à l'X, infections à Neissera sp ;

– le déficit en Complexe d'Attaque Membranaire : celui qui est le plus spécifique,il cause des infections récurrentes systémiques à Neisseria meningitidis ou Neisseria gonorrhoeae, chez le grand enfant. Il y a une augmentation du risque de maladie à meningoccoque par 1000. On a des

sérotypes inhabituels et une mortalité augmentée

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b) Les anticorps

Comment interviennent-ils ?

Ils sont produits d'après le schéma IgM puis IgG.Ils vont agir de deux façons :

• soit opsonisation (permet une phagocytose très efficace) ;

• soit par activation du complément (voie classique),

pour les bactéries, les Ac permettant l'opsonisation sont les IgG essentiellement, les IgM et les IgA à moindre degré , pour les helminthes il s'agit des IgE. (donc on a une relative spécialisation)

Une fois que les agents infectieux sont recouvert par les Ac, ils rencontrent les phagocytes(certainssont déjà présentles autres sont recrutés à partir du sang circulant).Et là on retoruve:

c) Les polynucléaires

Des PNN(polynucléaire neutrophile) :

Les PNN qui jouent un rôle important dans la lutte contre les infections par la phagocytose, et par leur capacitéenzymatique ainsi que par la production de radicaux libres et leur capacité à former un structure appelé NET (Neutrophil Extracellular Trap) qui sont des extensions d'ADN extracellulaire ce qui emprisonne les bactéries en extracellulaire et les détruit en délivrant un certain nombre d'enzyme. Quelle soit phagocyté ou non le PNN peut la détruire.

Les maladies des PNN :

➢ les neutropénies qu'on retrouve dans la chimiothérapie ou dans les déficits congénitales, elle augmente le risque d'infection bactérienne à bactéries extracellulaires pyogènes diffuses (streptocoques, staphylocoques), avec fièvre, malaise, ulcère des muqueuses...

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➢ la granulomatose septique, c'est un déficit de NADPH oxydase (qui produit des dérivés de l'oxygène) ;elle entraîne des infections pulmonaires, cutanées, des ostéomyélites ou des abcès hépatiques, qui peuvent être dus à des Staph aureus, Nocardia, Serratia marcessens, Aspergillus.../! \ .Les PNN sont spécialisés dans les bactéries mais pas seulement puisque l'on retrouve dans la liste dudessus un champignon

➢ Anomalie des granules (Chediak-Higashi):les granules restent bloqués dans le PNN et dans ce cas on fait des infections ,on retrouve des troubles du chimiotactisme (souvent induit par les agents infectieuxqui vont bloquer le recrutement) et enfin un déficit en molécules d'adhésion des PNN qui ne va plus au niveau du tissus et reste bloqué dans la moelle (manque les élements à la transmigration), ce qui est la cause d'infections sévères pouvant aller jusqu'au sepsis avec des infections bactériennes à germe extracellulaire.

• Les PNE(polynucléaire éosinophile) :

Les PNE (polynucléaire éosinophile) ; ils sont spécialisés dans la lutte contre les parasites dontles helminthes, ils produisent beaucoup de molécules(schéma). Ils ont un potentielle de reconnaissance important soit pour des récepteurs à la lectine ou pour le IgE (présent à la surface des PNE et vont permettre l'internalisation), .et surtout ,les PNE contiennent des granules, avec des molécules cationiques, qui sont de puissants inhibiteurs des parasites de type helminthe, notamment la molécule ECP qui est dégranulée lors de la rencontre avec le parasite.Il peut y avoir de ECP (protéine cationiques éosinophile) anormales dues à un polymorphisme, qui sont du coup moins toxiques pour le parasite ; dans les régions où il

y a beaucoup d'infection à helminthe (les zones dites endémiques) le génotype qui code pour les ECP moins toxiques sont plus répandus, c'est le cas en Ouganda qui est une zone endémique au Schistosoma mansoni , au Soudan par contre ce génotype est très rare et la région n'est pas endémique.Donc le fait d'avoir une ECP active puissante est sans doute un élément protecteur contre ce parasite.

d) Les phagocytes

Les monocytes macrophages ; ils interviennent en deuxième intention ( moins spécifique) .

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Ils vont agir grace à un potentiel cytotoxique, à la :

◦ Production de dérivés actifs de l'oxygène ;◦ Production de dérivés actifs de l'azote (+/-) ◦ Fusion phagosome-lysosome (équivalent de la fusion des phagosomes avec les granules) ;◦ Production de peptides antimicrobiens et de cytokine.◦ Phagocytose (activité cytolytique) ;

Mais ce qui fait la particularité des macrophages, c'est leur capacité de régulation du fer et des nutriments (les MO ont besoin de fer et de nutriments , en particulier de tryptophane pour pouvoir ce multiplier). Les macrophages peuvent séquestrer le fer et donc les bactéries(en situationde moindre croissance ) seront plus sensibles à l'action du SI .

e) Les cytokines

Une cytokine très importante pour lutter contre les bactérie est IL17 qui est la sous population Th17, un certain nombre de bactéries en particulier les bactéries à développement extracellulaire (mais pas exclusivement), vont induire une forte production d'IL17.Comment sait-on que cette réponse Th17 n'est pas un simple épiphénomène mais correspond à une véritable protection ?Par l'utilisation de souris KO pourl' IL17 . Elles sont très sensibles à une bactérie extracellulaire : klebsiella pneumoniae. Et L'IL 17 permet l'attraction des PNN.L'IL17 est aussi produite par les cellules de la peau, les kératinocytes ce qui est important dans les infections cutanées à staphylocoque aureus où il y a formation d'un abcès (cf exemple plus bas).

Pour les helminthes il y a trois cytokines importantes :– les IL4, qui induisent la production d'IgE, produite par les cellule Th 2 mais pas exclusivement(on la

retrouve également produite par les cellules de l'immunité innée ,que ce soit les basophiles ,les mastocyte);

– les IL5 produites par les cellules Th 2 qui sont responsable de l'activation des PNE et qui préviennent leur mort et prolongent donc leur action ;

– les IL9 responsable de l'induction de la mastocytose (activation de mastocyte et réaction inflammatoire).

III. Exemple d'infection

Une infection à staphylocoque dorée :C'est une infection sévère et récurrente qui a du mal à être traiter,malgré l'antibiothérapie.En générale ce qui se passe c'est que le staphylocoque doré est présent au niveau de la peau et migre à travers l'épiderme et être confronté à l'ensemble des PN ui vont se collecter et qui vont former l'abcès (PN morts).On reconnaît le staphylocoque doré grâce au récepteur TLR2 . Il y a un rôle important de l'IL17 (produit par les kératinocytes)qui est en charge du recrutement des PNN,mais ce n'est pas suffisant, il y a aussi comme moyen de lutte contre le staphylocoque , ce sont les l'IL1,. L'IL1α jout un rôle dans l'infection superficielle et l'IL1β dans infection profonde. Si on une altération des PN on risque de faire des infections à staphylocoque doré.

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Exemple cas clinique :

Un garçon âgé de 5 ans consulte son médecin de famille pour un tableau clinique aiguë qui a débuté il y a 36 heures associant une altération de l’état général, courbatures, frissons. Au bout de 12 heures, il se plaint d’une angine avec vomissements modérés. Il est fébrile (40,2°C), tachycarde (140/min) et présente une lymphadénopathie bilatérale cervicale. L’examen révèle une inflammation du pharynx, amygdales et muqueuse buccale et les amygdales sont exsudatives.Le diagnostic d’angine aiguë bactérienne est porté et un traitement par pénicilline est mis en place pour 5 jours. Le prélèvement pharyngé identifie streptocoque b hémolytique (groupe A).

Quels mécanismes immunitaires sont impliqués dans la protection ?

– Le Complément, il va jouer le rôle de première ligne de défense,– PNN également– Ac également– pas de rôle particulier pour les macrophages,– LT(car nous sommes dans une infection bacterienne extra cellulaire précoce), – LB( en tant que tel non ) et les NK.

CR:le prof a dit qu'un QCM pouvait prendre cette forme !!!!!

Deuxième cas :P. est né après un accouchement normal avec un poids de naissance de 3,1 kg. A 3 mois, il a développé une otitemoyenne, précoce mais en période néonatal (pas IgG de la mère). A 5 et 11 mois, il a été hospitalisé pour une pneumonie à Haemophilus influenzae. Ces infections ont répondu à l’antibiothérapie chaque fois(donc germe pas résistant au traitrement). Il est le 4ème enfant d’une famille non consanguine. Les 3 autres enfants sont normaux et ne présentent pas d’épisodes infectieux anormaux. L’examen clinique montre des anomalies faciales(peut orienter sur une anomalie génetique). Les vaccinations n’ont pas été compliquées (pas de déficit lymphocytaire T).

Le bilan biologique

– IgG: 0,17 (5,5-10,0 g/L)

– IgA: indétectable (0,3-0,8 g/L)

– IgM: 0,07 (0,4-1,8 g/L)

– Total lymphocyte: 3,5 (2,5-5,0 x 109/L)

Quels sont les mécanismes immuns mis en jeu?

CR: cas clinique qui nous illustre une infection banale (otite, pneumonie) avec une bactérie extracellulaire, quin'est pas résistante au traitement antibiotique, qui survient chez un enfant à partir du 3ieme mois (donc plus Acmaternelle), il n'y a pas de complication vaccinale (donc ce n'est pas un déficit en LT) il a un déficit enAc, déficit qui rentre dans une maladie plus général car il a des anomalies faciales.

Ici pour lutter contre l'infection on a besoin du complément, des Ac des PNN (cela montre encore l'importance de ces éléments)

→ C'est un déficit en Ac.

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C. Réponse immune pathogène

I. Immunopathologie post infectieuse

Lors d'un état septique il y a tellement d'activation du SI qu'on ne contrôle plus rien. En générale ce sont des patients qui sont en réanimation qui vont progressivement s'infecter( souvent à paritr d'une infedction des voies urinaires ,digestives ou respiratoires) et donc ,il va y avoir une activation en cascade de l'immunité innée, qui vaaboutir des dysfonctionnements au niveau des organes et met en jeu à court terme le pronostic vitale..Le deuxième facteur est l'immunosuppression secondaire à la suractivation qui porte sur le compartiment T, ilpeut donc y avoir une réactivation de virus et une mortalité secondaire des patients en sepsis, dû à une altérationlymphocytaire T.Donc ils vont devenir immunodéfiscient T et vont se comporter comme face à un déficit immunitaire lymphocytaire T (donc on a une immunopathoogie post-infectieuse qui va mettre en jeu le pronostic du patient alors que on avait une réponse parfaitement éfficace ,voir même trop éfficace).

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IMMUNOPATHOLOGIE ET IMMUNOINTERVENTION – Immunité anti-infectieuse

ans le cadre de ces immunopathologies post-infectieuseLe SI va réagir contre la bactérie mais se retourne aussi contre l'hôte, il y a une toxicité de certaine souche bactérienne, des souches streptocoques qui activent un grand nombre de LT, on parle de super antigène ce qui provoque une sepsis dû à l'immunité adaptative au lieu de l'innée.

II. Infection à helminthe

Les Helminthes sont des parasites multicellulaires groupés en 3 familles: – (1) les nématodes (Ascaris sp),– (2) les trématodes (Schistosoma sp) – et les cestodes (Taenia sp).–

Ils ont des cycles complexes: les larves de Schistosoma mansoni (bilharziose) pénètrent par la peau, les individus baignant dans l’eau infectée. Une fois à l’intérieur, elles se transforment en formes tissulaires qui migrent dans le foie via la circulation pulmonaire. Dans le foie, elles induisent la formation de granulomes et une hypertension portale secondaire. Les vers adultes se positionnent dans les veinules drainant les intestins et expulsent les vers dans la lumière intestinale. Les infections à helminthes sont caractérisées par la production d’IgE, l’éosinophilie et la mastocytose sous le contrôle des CD4+Th2. Les individus vivant en zone tropicale ousubtropicale avec une infestation par helminthe endémique ont des IgE augmentées mais peu d’allergie(l'infection parasitaire protége les individus du risque d'allergie ++++).

Les IgE anti-helminthes réagissent avec les antigènes parasitaires et conduisent à la libération de médiateurs inflammatoires par mastocytes, basophiles et éosinophiles. Ceci conduit au recrutement d’autres leucocytes; l’inflammation agit aussi sur le muscle lisse ce qui aide à l’expulsion des parasites. L’éosinophilie est contrôlée par l’IL-5 et les cellules CD4+. Les médiateurs libérés par les mastocytes attirent

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les éosinophiles. Ces derniers s’attachent aux parasites et libèrent major basic protein, eosinophil cationic protein (ECP) qui causent des lésions dans la paroi des helminthes.

Mécanismes d’échappementpour les nématodes :

– Déguisement antigénique: les parasite synthétisent des antigènes semblables à ceux de l’hôte (beta 2 macroglobuline) ou adsorbent des molécules de l’hôte à leur surface (antigène de groupe sanguin, immunoglobulines, MHC, complément).

– Ils vont induire une immunosuppression des réponses T et B via l’induction de l’IL-10. Sécrétion de protéases qui dégradent les immunoglobulines liées.

– Ils vont induire une immunité de prémunition qui est une immunité acquise par laquelle l’infection persiste mais prévient de nouvelles infections( prévein la compétition).

Pour les trématodes, c'est le même système d'infection, il y a une résistance qui va être amener par la voie Th2 donc par les PNE.

Le SI qui met en place une éosinophilie pour protéger l'individu des helminthe va être responsable d'une éosinophilie pulmonaire qui va mettre en jeu le pronostic vital.

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