25 octobre au 14 janvier

52
Peintres de l’École de Paris et de la Déportation 25 octobre a a a a a a a a a a a a a a a au u u u u u u u u u u u u u u u u u u u u u u u u u u u u u u u u 14 janvier 52, allée des Demoiselles 31400 Toulouse www.musee-resistance31.fr 05 61 14 80 40 Destins Fresco François Cadeau - 06 77 08 90 70 - [email protected]

Upload: others

Post on 17-Jun-2022

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: 25 octobre au 14 janvier

Peintres del’École de Paris

et de la Déportation

25 octobre aaaaaaaaaaaaaaaauuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu 14 janvier

52, allée des Demoiselles31400 Toulouse

www.musee-resistance31.fr05 61 14 80 40

DestinsFr

esco

Fra

nçoi

s Ca

deau

- 06

77

08 9

0 70

- fr

anco

isca

deau

@m

e.co

m

Page 2: 25 octobre au 14 janvier
Page 3: 25 octobre au 14 janvier

Peintres de l’École de ParisDestins brisés

Page 4: 25 octobre au 14 janvier

« Là le diable n’a pas trahi… » toute ma gratitude à Denise Epstein.

Exposer ces tableaux, c’est symboliquement sauver des artistes de l’exil, chaque fois, du moins qu’une œuvre nous parvient au milieu des privilèges de la liberté, comme pour faire retentir le silence… face à nous, par les moyens de l’art.

Michel Picard

Page 5: 25 octobre au 14 janvier

3

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Le Conseil Général de la Haute-Garonne a choisi d’accueillir au Musée départemental de la Résistance et de la Déportation la collection de tableaux et d’œuvres rassemblée par Michel Picard sur les peintres de l’Ecole de Paris. Cette présentation permettra, j’en suis convaincu, à chacun d’entrer ainsi par une porte inhabituelle, mais tout aussi forte, dans l’histoire et la compréhension de la seconde guerre mondiale.

Plus de 35 toiles et tableaux nous racontent, autrement, une histoire.Celle tout d’abord de ces femmes et de ces hommes, majoritairement issus de l’Est de l’Europe, qui ont tenté de fuir la haine antisémite et la misère pour venir trouver un refuge dans notre pays. Très vite, leur apport à l’Art va prendre toute sa mesure au sein de la création française dans un courant artistique profond, notamment dans la Ruche, ce havre de paix et de production artistique situé près de Montparnasse.

Toutes ces peintures sont des œuvres de conscience qui transcrivent la perception aigüe des dangers qui menaçaient alors notre continent. Près de la guerre, le trait se fait souvent plus sombre, menaçant. Et quand celle-ci éclate, nombre de ces artistes vont en subir les terribles conséquences. Certains sont arrêtés, d’autres déportés ; leurs œuvres sont souvent dispersées, les ateliers parfois saccagés.

Au-delà des exactions commises sur la personne de ces artistes et des traces que nous livrent les documents d’archives, le visiteur pourra en parcourant les salles du Musée se rendre compte du vide immense que la seconde guerre mondiale impose à la conscien-ce collective de notre monde contemporain.

Ces gens qui ne sont plus là, ont vu leur œuvre s’interrompre brutalement et bien trop vite au regard du foisonnement créatif que l’Histoire a pu en retenir. Ils n’ont pas pu exprimer tout ce qu’ils portaient en eux et leur art, sans avoir pu tout nous dire, fait aujourd’hui de nous comme des orphelins d’un univers pictural qui n’a pu, dans cette période sombre de notre monde contemporain, donner toute la lumière qui aurait dû être la sienne.

Michel Picard, collectionneur éclairé a consacré de longues années de patience et de persévérance pour constituer cette collection exceptionnelle qui nous permet de retrouver aujourd’hui cette histoire. Nul doute qu’elle trouve toute sa place dans ce lieu d’histoire et de mémoire qu’est le Musée départemental de la Résistance et de la Déportation.

Grâce à l’Art qui nous aide à mieux prendre conscience de la dimension humaine de cette tragédie, cette exposition devient ainsi un nouveau maillon, une étape de plus dans la construction de notre héritage collectif et de ce nécessaire travail de mémoire auquel se consacre tout au long de l’année le Conseil Général.

Par l’émotion qu’elles suscitent en chacun d’entre nous, les œuvres nous permettent as-surément de briser la distance qui peut exister entre les victimes et nous : leur histoire devient ainsi la nôtre, et nous devenons mieux armés pour la comprendre et la partager, la porter et la transmettre.

Pierre izard,

PRÉsIDENT Du CoNsEIL GÉNÉRAL DE LA HAuTE-GARoNNE

Page 6: 25 octobre au 14 janvier
Page 7: 25 octobre au 14 janvier

Tout est détruit, je vois d’avance le désastreun rat est sur le toitun oiseau dans la caveLes lèvres dans les livres ne bourdonnent plusTous les tableaux sont à l’envers en épaisseursouvenirs et témoins s’obscurcissent ensembleun vieillard gît poupée de rien dans un berceauun enfant croque les débris d’un engrenageAu creux d’un cimetière un mort a résisté (…)

Paul ÉluardTouT EsT sAuvÉ (ExTRAIT)

>

Page 8: 25 octobre au 14 janvier

6

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

« L’homme qui commence avec des certitudes finit avec des doutes – commencez avec des doutes, vous finirez avec des certitudes – a écrit Francis Bacon, le peintre. Ainsi, la construction de Babel, ce prodigieux effort de l’homme pour se rappro-cher de la divinité dans sa recherche de puis-sance, s’est substituée à la recherche du divin. Le symbole de Babel n’est pas celui condamné pour sa beauté, c’est celui d’une splendeur « viciée », détournant l’homme de sa vocation spirituelle en désobéissant au principe créateur. Ne parlant plus la même langue, il n’y eut plus entre les hommes le moindre consensus. Mais aujourd’hui, les mê-mes prodigieux efforts de l’homme, grisé par les moyens de la technique, ne tendent-ils pas à sa propre divinisation ?

Jean Cocteau nous dit que « bien sûr, c’est chaque jour que le diable, déguisé en progrès supprime un peu de notre âme ». Cette recherche de puis-sance serait-elle la signification contemporaine du babelisme ? Toutes les discussions sur les mille et une manières de bâtir des fontaines ne doivent jamais nous détourner de penser à l’eau, sans laquelle les fontaines ne sont que des édifices inutiles. Ainsi le mythe de Babel n’est vrai que sur le langage et l’écriture. Babel n’a pas réussi à détruire « l’émotionnel ».

Donc après Babel, l’eau est le langage commun pour s’entendre, celui de l’intelligence émotion-nelle dépassant l’adversité des langues. En effet, dans ce sens, il y eu au début du xxe siècle à Paris, très loin au-delà de Montparnasse, à l’ap-proche des fortifs, là où les abattoirs de vaugirard apparaissent comme le dernier rempart de la vie urbaine, dans un sinistre et fantomatique Finistère où vraiment tout s’achève mais rien ne commence, il y eut « la Ruche ».

L’histoire de ce village d’artistes forme un des plus extraordinaires chapitres d’une épopée où les hommes, coupés de leurs origines, séparés par le langage, vont se rencontrer dans ces lieux excen-triques, périphériques, très loin de toute réalité commune et désignable. Il y eut ce moment où la vie d’artiste n’a pas été autre chose qu’un destin, avec tout ce qu’on peut mettre de contingence et d’incertitude dans ce terme, une partie qui se joue mais sans aucune raison d’envisager la moindre chance de gagner.

Des personnages différents vont créer de l’art dans les conditions les plus pures, les plus libres qui puissent concevoir. Ceci ne veut pas dire que

l’art ainsi créé dût être forcément le plus admira-ble, mais il se trouve que certains de ces artistes œuvrant dans ces conditions ont été des créateurs de génie, parmi les plus grands. Mais ceci n’est que de surcroît. Cet acte créateur en soi s’est produit sans secours extérieur ; nulle assistance, nulle leçon ou conseil, nul applaudissement, mais nulle opposition non plus. Non rien que le silence, la solitude et jour après jour, l’existence d’une colonie de Robinsons, aménageant, rafistolant une rotonde de trois étages, riche de plus de 140 ateliers appelés « loges » ou « cercueils » en fonc-tion de leur forme. Cette « tour » a été construite à l’initiative du célèbre sculpteur Alfred Boucher, avec des matériaux de récupération de l’exposi-tion universelle à sa clôture en 1900.

Inaugurée en 1902 par le ministre Huisman, elle s’appela d’abord « villa Médicis » puis la Ruche de l’impasse Dantzig, et simultanément il y eut le Dôme de Montparnasse, le Montmartre du Bateau-Lavoir et l’académie de la Grande Chaumière, le tout composant une géographie imaginaire en dehors des terres connues et habitées. or c’est tout un pan de l’art moderne qui est sorti de là.

Mais qui étaient ces abeilles qui ont fait bourdonner la ruche ?

Cela débute en 1902 quand, fuyant les pogroms et l’antisémitisme, vinrent des peintres comme Eugène Zak de varsovie, Jacques Gotko d’odessa, otto Freundlich de Lodz, Brancusi arriva de Rouma-nie à pied, puis suivirent en 1906 Fernand Léger, le sculpteur Archipenko et celui qu’on appelle « le Christ Toscan » - Modigliani - et enfin celui désigné comme le « mystique fantasque ». Je le cite : « Nous étions toute une génération d’enfants du heder jusqu’aux étudiants talmudistes épuisés par tant d’années à la seule analyse des textes. Nous emportions des crayons, des pinceaux, nous avons commencé à disséquer la nature, la figure humaine mais aussi à nous disséquer – car qui étions-nous ? Quelle était notre place parmi les nations ? Qu’en était-il de notre culture ? À quoi devait ressembler notre art ? ». Ce mystique fan-tasque, c’est Marc Chagall. Puis en 1912 arrivent entre autres Isaac Dobrinsky, Michel Kikoïne, Henri Epstein, Pinchus Krémègne qui un an plus tard fera venir Chaïm soutine.

Il y eut à la Ruche d’autres personnages, acteurs de théâtre dont Louis Jouvet (il y avait à l’origine une salle de spectacles de 300 places), des écri-

« La Ruche, une tour après Babel »

Page 9: 25 octobre au 14 janvier

7

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

vains comme Blaise Cendrars (l’ami de Fernand Lé-ger), des politiques tels vaillant-Couturier. on dit que Lénine lui-même y séjourna un court moment. Y logeaient également des descendants d’anciens émigrés français, des aristocrates ruinés, et en gé-néral des gens de toutes catégories, de tout rang, de tout genre, créant un univers entre terre et ciel symbolisant le double aspect de l’individuel pour le collectif, du temporel et du spirituel.

Mais qu’en est-il de cet art et de cette école ?

Qui a permis ce miracle pour des peintres juifs de représenter la figure humaine, nécessaire à l’ex-pression de la beauté, fait nouveau dans l’existen-ce de ce peuple, défiant et transgressant l’interdit du premier commandement de la loi mosaïque ?

Ils apportent un regard neuf, un souffle nouveau dépourvu de tout classicisme. De cet arrachement à la religion naît un expressionnisme tourmenté, d’une mélancolie vigoureuse. Leur chef de file était Chaïm soutine, celui dont on dit qu’il est le peintre du déchirant, le danseur qui suit les agitations de l’âme. sa pâte est rebelle, vibrante, fiévreuse, tourbillonnante et chaotique. Mais ne faut-il pas du chaos dans soi pour enfanter d’une étoile qui danse ? La flamme du mouvement et des couleurs ne démembre pas la forme – plutôt elle l’aspire, la comprime. C’est une peinture capiteuse mais en souffrance, où la couleur devient parfois sœur de la douleur.

Mais comme des ailes cassées, chaque fois qu’on s’envole, ces femmes et ces hommes qu’un même espoir de vie unissait furent arrêtés net par la « solution finale ».

À chacune de ses étapes, le processus de des-truction des humains fut accompagné d’une destruction parallèle des propriétés et des biens ; même après leur mort, les ateliers d’artistes furent détruits. Pour ceux qui périrent dans les chambres à gaz, pas de tombe. Ils reposent dans les herbes folles de l’oubli. Aujourd’hui certaines biographies sont impossibles à établir ; les photos sont rares et parfois il ne reste que quelques tableaux d’une œuvre ou d’un accomplissement.

Ce qui saisit d’effroi et s’éprouve presque physi-quement, c’est l’immensité de la perte. Plus de 150 artistes, célèbres ou obscurs, jeunes ou âgés, débutants ou maîtres, ont été anéantis. « Eux,

anéantis, en sabots venus, en sabots partis, cocasses et merveilleux comme le rêve » dira Jean Cocteau.

Mais on ne tue pas l’esprit de l’art.

Dans ce qui subsiste aujourd’hui du temple de la Ruche, s’érige la Rotonde, Babel debout dans son intégralité architecturale avec son toit en forme de chapeau chinois et de chaque côté du portail ajouré, les deux caryatides sculptées provenant du pavillon des Indes néerlandaises. Dans tous ces bâtiments, dans le « rucher », bat le même cœur que par le passé et si son rythme n’est plus ce qu’il était jadis, l’esprit n’a pas pour autant déserté ce lieu.

En composant un tel ouvrage, Alfred Boucher et ses abeilles ont contribué à éclairer tout l’art vivant. Justice est rendue. La pérennité est assurée par ce que André Warnod a heureusement défini comme étant « L’École de Paris ». Ainsi Babel. Ainsi la Ruche.

« La réalité noble ne se dérobe pas à qui la ren-contre pour l’estimer – et non pour l’insulter ou la faire prisonnière. Telle est l’unique condition que nous ne sommes pas toujours assez purs pour remplir ». L’auteur de ces lignes est René Char et le titre du recueil « Recherche de la base et du sommet ».

Michel Picard

Page 10: 25 octobre au 14 janvier

8

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Maurice Vagh Weinmanndit Zber(Pologne 1909 - Auschwitz 1942)

Pendant la seconde guerre mondiale Zber et sa femme Bender s’engagent dans la Résistance. Arrêté le 14 mai 1941, interné à Pithiviers. En juillet 1942 il est déporté à Auschwitz convoi n°6. Assassiné par les nazis.

• Portrait - 1938 - huile sur toile - 92 x 64 cm

Georges Ascher(Varsovie 1884 - Auschwitz 1943)

En 1943 Ascher et sa femme sont arrêtés et internés au camp de Gurs. Déporté, convoi n°60, à Auschwitz. Assassiné par les nazis. son atelier est détruit lors de son arrestation.

• Portrait de jeune fille - 1943 - huile sur toile - 64 x 48 cm

Georges Kars(Tchécoslovaquie 1882 - Genève 1945)

Ami de Chagall. En 1939 Kars est réfugié à Lyon. En 1945, ne supportant pas l’effroyable tragédie qui touche son peuple, il se suicide en se jetant du 5e étage de son hôtel à Genève. son atelier est vendu aux enchères le 17 juin 1966 au Palais Galliera.

• Les deux sœurs - 1941 - dessin - 49 x 31 cm

Page 11: 25 octobre au 14 janvier

9

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Maurice vagh Weinmann - Portrait

Page 12: 25 octobre au 14 janvier

10

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Georges Ascher - Portrait de jeune fille

Page 13: 25 octobre au 14 janvier

11

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Georges Kars - Les deux sœurs

Page 14: 25 octobre au 14 janvier

12

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Joachim Weingart(Galicie 1895 - Auschwitz 1942)

solitaire et tragique, peint sans relâche dans son atelier de Montparnasse, c’est là qu’il est arrêté le 30 mars 1942. Interné au camp de Pithiviers et, en juillet 1942 déporté à Auschwitz, convoi n°6. Assassiné par les nazis. son frère se suicide la même année.

• Nu - 1925 - dessin - 46 x 32 cm

Jerzy Merkel(Galicie 1881 - Vienne 1976)

Ami de Mondzain à qui il a consacré un article dans la revue « Ménhora ».En 1940 Merkel est réfugié à Montauban.

• Le départ - sd - huile sur panneau - 28 x 22 cm

Karl Klein(Bohème 1898 - 1943)

En 1941, réfugié en zone libre. Il revient à Paris et est emprisonné à Pithiviers. Déporté de Florence vers un centre d’extermination le 13 octobre 1943.La plupart de ses tableaux ont disparu.

• Clown - 1934 - huile sur panneau - 30 x 20 cm

Page 15: 25 octobre au 14 janvier

13

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Joachim Weingart - Nu

Page 16: 25 octobre au 14 janvier

14

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Jerzy Merkel - Le départ

Page 17: 25 octobre au 14 janvier

15

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Karl Klein - Clown

Page 18: 25 octobre au 14 janvier

16

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Henri Epstein(Pologne 1891 - Auschwitz 1944)

Epstein achète une ferme à Epernon qui devient son lieu de création et son refuge sous l’occupa-tion. Le 23 février 1944 trois agents de la Gestapo l’arrêtent à Epernon.Interné à Drancy le 24 février 1944, il est déporté à Auschwitz le 7 mars 1944, convoi n° 69. Assassiné par les nazis.

• L’homme du maquis - sd - dessin - 30 x 20 cm

Isaac Pailes(Kiev 1885 - Paris 1978)

Lorsque la seconde guerre mondiale, Pailes est ré-fugié dans les Pyrénées orientales. Il entre ensuite dans un groupe de résistants à Rochefort. Requis au travail obligatoire, il se cache dans un grenier pendant 11 mois. À la Libération, il retrouve son atelier à Montparnasse.

• Nature morte - 1927-28 - huile sur panneau

Bernard Altschuler(Paris 1901 - Auschwitz 1944)

Réfugié à Nice en 1942, il continue à peindre. Le 23 mars 1944 il est déporté à Auschwitz, convoi n° 70. Assassiné par les nazis.

• Nu - sd - huile sur panneau - 45 x 31 cm

Page 19: 25 octobre au 14 janvier

17

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Henri Epstein - L’homme du maquis

Page 20: 25 octobre au 14 janvier

18

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Isaac Pailes - Nature morte

Page 21: 25 octobre au 14 janvier

19

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Bernard Altschuler - Nu

Page 22: 25 octobre au 14 janvier

20

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Pinchus Kremegne(Biélorussie 1890 - Céret 1981)

Est à l’origine de la venue de soutine à la « Ru-che » en 1913. Il est interné au camp de travail obligatoire de Turenne en Corrèze, en 1941. une galerie toulousaine lui fournit des couleurs pour qu’il puisse continuer à peindre. Meurt à Céret en 1981.

• Kremegne dans son atelier - 1945 - dessin - 24 x 18 cm Croqué par le peintre toulousain Espinasse en 1945, quand il retrouve son atelier intact rue François Guibert à Paris.

• Paysage de Turenne - 1944 - dessin - 29 x 23 cm• Portrait de Simone de Beauvoir

1946 - huile sur panneau - 43 x 35 cm

Page 23: 25 octobre au 14 janvier

21

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Espinasse - Kremegne dans son atelier

Page 24: 25 octobre au 14 janvier

22

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Pinchus Kremegne - Paysage de Turenne

Page 25: 25 octobre au 14 janvier

23

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Pinchus Kremegne - Portrait de simone de Beauvoir

Page 26: 25 octobre au 14 janvier

24

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

André Blondelde son vrai nom Blonder sacha(Galicie 1909 - Paris 1949)

Engagé dans les volontaires de l’armée polonaise en France en 1939. Démobilisé en 1940 il s’installe dans le Languedoc. Rentré à Paris en 1948. Il meurt accidentellement à Paris le 14 juin 1949.

• Portrait de Lison - 1944 - huile sur panneau - 46 x 38 cm• Lison - 1944 - huile sur panneau - 34 x 26 cm• Autoportrait - 1944 - huile sur panneau - 46 x 38 cm• Céret - 1946 - huile sur panneau - 60 x 49 cm• Les sardines - 1944 - huile sur panneau - 46 x 38 cm• Bouquet de fleurs - 1945 - huile sur panneau - 46 x 38 cm

Probablement un des derniers tableaux de Blondel, a été exposé au musée de Cracovie en 1972.

Page 27: 25 octobre au 14 janvier

25

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

sAndré Blondel - Portrait de Lison

André Blondel - Lison

Page 28: 25 octobre au 14 janvier

26

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

André Blondel - Autoportrait

Page 29: 25 octobre au 14 janvier

27

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

André Blondel - Céret

Page 30: 25 octobre au 14 janvier

28

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

André Blondel - Les sardines

Page 31: 25 octobre au 14 janvier

29

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

André Blondel - Bouquet de fleurs

Page 32: 25 octobre au 14 janvier

30

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Simon Mondzain(Pologne 1888 - Paris 1979)

Pendant la seconde guerre mondiale Mondzain est à Alger, avec ses amis Albert Marquet et André Gide. Il reçoit de 1939 à 1942 de nombreux réfugiés polonais. En 1944, à la suite de la mort de son ami Max Jacob au camp de Drancy, il rédige « Max Jacob et Montparnasse » paru dans l’Arche.

• Le guitariste - 1922 - dessin - 61 x 45 cm

Isaac Dobrinsky(1891 - 1973)

Ami de soutine, qu’il accueille à la Ruche en 1913 et dont il partage l’atelier. Réfugié à Bergerac en 1942. À la libération, il peint une série de 40 portraits d’orphelins d’Auschwitz dans la maison d’accueil créée par la famille Pludermacher à Mai-son-Laffitte où un jeune pianiste viendra égayer leurs soirées, Lucien Ginzburg (serge Gainsbourg).

• Portrait à la ruche - 1933 - huile sur toile - 53 x 36 cm• Portrait d’enfant - 1948 - huile sur toile - 35 x 27 cm

Max Jacob(Quimper 1876 - Drancy 1944)

Max Jacob et sa famille se convertissent au début du xxe siècle au catholicisme. En 1942 l’étoile jaune est placée sur le magasin familial, à Quim-per. En 1943 son frère est déporté à Auschwitz peu de temps avant sa petite sœur le 24 février 1944 arrêtée par la police française à st-Benoit-sur-Loire. Transféré à Drancy, Max Jacob meurt le 5 mars d’une congestion pulmonaire. Il a marqué la poésie française.

• Portement de croix - 1927 - dessin - 27 x 20 cm

Page 33: 25 octobre au 14 janvier

31

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

simon Mondzain - Le guitariste

Page 34: 25 octobre au 14 janvier

32

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Isaac Dobrinsky - Portrait d’enfant

Page 35: 25 octobre au 14 janvier

33

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Isaac Dobrinsky - Portrait à la ruche

Max Jacob - Portement de croix

Page 36: 25 octobre au 14 janvier

34

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Nicolas Wacker(St. Petersbourg 1897 - Paris 1987)

Nationalisé allemand, en 1939, à la déclaration de guerre, n’ayant que son passeport allemand, il est interné comme étranger « communiste » au camp de villebon près de Blois. Revenu à Paris il est arrêté en mai 1940. Début d’une longue période de souffrances physiques et morales qui le marqueront longtemps. Transite par plusieurs camps d’internement puis se retrouve au camp de st-sulpice-la-Pointe près d’Albi.

• Nu - 1927 - huile sur toile - 63 x 52 cm

Vladimir Naïditch(Moscou 1903 - Paris 1981)

De 1930 à 1938 à la suite d’expositions, le Baron Édouard de Rothschild s’intéresse à son œuvre.Il s’installe aux États-unis en 1940.De retour à Paris en 1946, il découvre son atelier pillé et détruit par les nazis.

• Le petit garçon à la poupée - sd - huile sur toile - 59 x 48 cm

Lazare Volovick(Ukraine 1902 - Paris 1977)

Pendant les rafles volovick se cache chez sa belle-mère à Boulogne-sur-seine. Après la Libération en 1944, il retrouve Montparnasse. son atelier de la Ruche a été occupé pendant la guerre. La quasi-totalité de ses œuvres a été détruite et pillée par les nazis.

• Nu à la Ruche - 1930 - huile sur toile - 59 x 48 cm

Page 37: 25 octobre au 14 janvier

35

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Nicolas Wacker - Nu

Page 38: 25 octobre au 14 janvier

36

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

vladimir Naïditch - Le petit garçon à la poupée

Page 39: 25 octobre au 14 janvier

37

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Lazare volovick - Nu à la Ruche

Page 40: 25 octobre au 14 janvier

38

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Willy Mucha(Cracovie 1905 - Collioure 1990)

Fuit les pogroms. se réfugie à Collioure pendant l’occupation où il meurt en 1990.

• Collioure - sd - dessin - 32 x 24 cm

Marius Woulfart(1905 - 1991)

Fils du peintre russe Max Woulfart, qui a fui les po-groms vers 1910. Réfugié russe, persécuté à Paris, il se cache en zone non occupée.

• Le psychiatre - 1946 - huile sur panneau - 32 x 23 cm

Teodor Axentowicz(Cracovie 1859 - 1938)

Professeur de Blondel aux Beaux-Arts de Cracovie, subit l’antisémitisme et les pogroms dès 1935.

• Au bord des larmes - 1946 - huile sur panneau - 46 x 38 cm

Page 41: 25 octobre au 14 janvier

39

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Willy Mucha - Collioure

Page 42: 25 octobre au 14 janvier

40

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Marius Woulfart - Le psychiatre

Page 43: 25 octobre au 14 janvier

41

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Teodor Axentowicz - Au bord des larmes

Page 44: 25 octobre au 14 janvier
Page 45: 25 octobre au 14 janvier

Trop tard, il faut toujours descendre marche à marche vers l’infini.L’ouate du cauchemar bouche toutes les portes et pèse plus lourd sur les toits, dans les rues de la ville morte.

Pierre reverdy

>

Page 46: 25 octobre au 14 janvier

44

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Henryk Berlewi(Varsovie 1894 - Paris 1967)

En 1942 il quitte Paris, se réfugie à Nice et entre dans la Résistance.

• Portrait sans titre - sd - dessin - 21 x 27 cm

Maurice Mendjisky(Pologne 1890 - St-Paul-de-Vence 1951)

En 1933 Mendjisky voit monter le danger du na-zisme. Il fonde avec Paul signac « Le mouvement des intellectuels pour la paix ». Prend part à la Résistance. sa femme est arrêtée en 1942. son fils Claude est tué 14 jours avant la libération.

• La ville morte - sd - huile sur panneau - 33 x 25 cm

Ouyde son vrai nom Albouy(1912 - 1985)

Bouquet de fleurs daté du jour anniversaire de la Libération de Paris.

• Bouquet de fleurs - 1945 - huile sur panneau - 46 x 38 cm

Page 47: 25 octobre au 14 janvier

45

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Henryk Berlewi - Portrait sans titre

Page 48: 25 octobre au 14 janvier

46

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

Maurice Mendjisky - La ville morte

Page 49: 25 octobre au 14 janvier

47

Pein

tres

de

l’Éco

le d

e Pa

ris d

esti

ns b

risé

s

ouy - Bouquet de fleurs

Page 50: 25 octobre au 14 janvier

Crédits photos :Conseil général de la Haute-GaronneGaelle avanFrançois canardGuy Jungblut

Page 51: 25 octobre au 14 janvier
Page 52: 25 octobre au 14 janvier

Peintresde l’École

de ParisDestinsbrisés>> > > > > > > > > > > > >

> > > > > >> > > > > >

>et de la Déportation Musée départemental de la Résista

nce

Fres

co F

ranç

ois

Cade

au -

06

77 0

8 90

70

- fr

anco

isca

deau

@m

e.co

m

52, allée des Demoiselles31400 Toulouse

Téléphone 05 61 14 80 40Internet www.musee-resistance31.fr

Email [email protected]