25 2006juil-aoßt · levitz, prØsident de la firme dc comics, a confirmØ que le person-nage...

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Juil-Août

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Edito

BABY BOY TEAM

Rédacteur en chef : Fouad ZeraouiDirecteur artistique : www.consultant-design.comCoordination de la rédaction : Jan de KerneSecrétaire de rédaction : Corinne MégyDirecteur de publication : Fouad ZeraouiTél. 01 53 23 11 05, [email protected]

Publicité : Nicolas DupuisTél. 01 53 23 11 06 Fax. 01 53 23 11 [email protected] gratuit: www.babyboy.frBaby Boy est publié par Kelma Group 118-130 avenueJean-Jaurès 75169 Paris cedex 19Sarl au capital de 10 000 euros R.C.S PARIS B479121287

Baby Boy se développe !Baby Boy se développe !

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Journalistes pigistes avec expérience dans la presse écrite

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Modèlesenvoyez vos photos, vous serez peut-êtrenotre prochain Cover Boy

Ecrivez-nous : [email protected]

Internet : www.babyboy.fr

Prochain Baby Boy : Mercredi 6 Septembre

La reproduction totale ou partielle des articles et illustra-tions sans autorisation est interdite. Baby Boy déclinetoute responsabilité pour les documents remis non sollici-tés. Les articles sont libres de toute publicité.

Rédaction : [email protected] : Nasty Baby, Yohan Hervein, Jean-François Kervéan, Tony Pallacio, Paquita Paquin

35 000 exemplaires distribués sur Paris236 215 exemplaires diffusés par babyboy.fr

Ne pas jeter sur la voie publique.

Modèle : DjamelPhoto : Ernest Collins www.ernestcollins.com

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http://www.kelma.org/gpub/redirection.php?IdBan=198

Contr ibuteurs Photos

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Frank Waldecker est un photographe allemand tombéfou amoureux du Brésil, qu'il découvre en 1989. Depuis,il vit la moitié de l'année à Rio où les bogosses brésilienssont devenus son thème photographique de prédilec-tion. Il travaille là-bas avec les plus grandes agences demannequins masculins. "Les garçons brésiliens ont unesensualité naturelle, mais au-delà de la perfection descorps, je cherche à montrer l'humain avec sa person-nalité propre." Le travail de Frank Waldecker est publiédans le monde entier au travers de calendriers, livres etmagazines de mode.www.frank-waldecker.de

Atila Marquez Photographe autodidacte, Atila Marquez est né au Venezuela,mais vit à New York depuis dix ans. Contrairement à la plupart desphotographes, Atila est souvent le propre sujet de ses photos. Sontravail, qui marie recherche formelle, érotisme et passion pour lescouleurs, exprime un fétichisme subtil. Au travail de retouche, Atilapréfère la présence des défauts qu'il transforme en centre d'attraction. Il a exposé son travail "Men Behind Fabric"("Hommes derrière un tissu") à New York et "Reflejos" ("Reflets")à Los Angeles.

www.atilamarquez.com

Aaron CobbettAprès avoir passé son adolescence dans le milieu underground etpunk de Washington DC, Aaron débarque à New York en 1986 oùil photographie la vie nocturne et les beautés des bars gays. Ildécide de suivre des études de photo à l'université de NY avecnotamment pour professeur Nan Goldin. Son travail de mode et deportraits aux couleurs saturées, qui rappelle celui de Pierre etGilles, est publié dans les plus grands magazines internationaux.Depuis la publication de son livre de photos "Super Eros", diffusédans le monde entier, Aaron Cobbett poursuit en parallèle travail d'exposition et de presse.www.aaroncobbett.com

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Jada Pinkett Smith reprend le rôle de Tornade

>Les X-Men ont explosé tous lesrecords précédemment établis au box-office avec le troisième volet de leurs aventures,"X-Men,l�Affrontement final". Un nouvel épiso-de (probablement un spin off - adapta-tion - focalisé autour d'un des mutants)

serait envisagé par les studios améri-cains et la firme Marvel. Malgré le suc-cès de la saga, Halle Berry a fait savoirqu'elle ne rempilerait probablement pascette fois-ci. Un savant stratagème pourfaire monter les enchères de son pro-chain cachet ? Quoi qu'il en soit, les stu-dios hollywoodiens réfléchissent déjà àune nouvelle actrice pour incarner lestraits de Tornade. Les spéculations vontbon train et c'est Jada Pinkett Smith (lacompagne de Will Smith) qui est pres-sentie pour reprendre le rôle. La belleBlack s'est déjà illustrée dans diversfilms d'action, notamment dans le rôletrès physique de Nobe dans "MatrixReloaded" et "Matrix Revolutions".

Tabloïd Junky

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Dominique pète les plombs

>Malmenée par les auditeurs de la radioEurope 1, Dominique, la finaliste de "laNouvelle Star", invitée de Jean-MarcMorandini a quelque peu dérapé surl'antenne en plein direct. L'ex-candidatedu télé-crochet n'a pas supporté les com-mentaires parfois désobligeants des audi-teurs. Excédée, la diva a tout simplement

envoyé plusieurs intervenants sur lesroses, refusant de justifier son attitudequelque peu étrange. Soupçonnée par uneauditrice d'avoir consommé des substan-ces illicites avant de prendre l'antenne,Dominique est entrée dans une colèrenoire et a quitté plus tôt que prévu l'émis-sion. Un pétage de plombs dont les effetsseront, on l'espère, bien moins désastreuxque pour celui de Chantal Goya dans le"Jeu de la vérité" de Patrick Sabatier !

Infos sur Babyboy.fr


Superman est officiellement hétéro !

>Après plusieurs semaines de spé-culations et de rumeurs relayées pardivers blogs de fans et de sitesInternet, un communiqué officielvient rétablir la vérité. Supermann'est pas gay ! Le réalisateur du longmétrage mettant en scène les nouvel-les aventures du super-héros est per-sonnellement intervenu en déclarant :"Superman est probablement le per-sonnage le plus hétérosexuel que j�aiejamais traité dans un film ! Toutes sor-tes de théories plus ou moins crédi-bles circulaient sur le Net sur l'ho-mosexualité présumée du per-sonnage. Le magazine gay amé-ricain "The Advocate" et aussi le"Los Angeles Times" ont enquê-té sur la question. Mais PaulLevitz, président de la firme DCComics, a confirmé que le person-nage n'était pas gay. Toutefois,super-héros et homosexualité nesont pas antinomiques puis-

qu'il exis-te bien undénommé Végamembre de laDivision Alphaet des X-Men. Ilest surtoutconnu pour êtrel'un des premierssuper-héros gaysdans les comicsaméricains. Végaest apparu pour la première fois en1979. Il s'est même tapé Colossusdans un épisode des X-Men !Superman Returns, sortie le 12 juillet

Hot News

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Hot News

Coup dur pour R.Kelly

>Ça sent le sapin pour R.Kelly, dont leprocès pour actes présumés de pédo-philie sur mineure prend un mauvaistournant. À l'instar du procès de MichaelJackson, les prochaines audiencesdevraient être le fruit d'un beau cirquemédiatique puisque les bandes vidéo surlesquelles le chanteur est soupçonné d'ap-paraître avec une fille de 14 ans (à l'époque des faits) vont être renduespubliques (la vidéo traînait toutefois sur lenet et se revendait sous le manteau chezcertains disquaires spécialisés dans le hiphop et le R'n'B). Le juge Vincent Gaughancompte s'appuyer sur cette vidéo pouravancer sur le dossier de pédophilie pourlequel l'interprète du tube "I Believe I CanFly" est poursuivi. La star plaide non cou-pable des 14 chefs d'inculpation retenuscontre lui.

Un deuxième Neverland pourMichael Jackson ?

>Michael Jackson pourrait quitter leroyaume de Bahreïn où il s'est exilédepuis la fin de ses soucis judiciaires. Lastar n'envisage toutefois pas de reveniraux Etats-Unis. Il compterait s'installer enEurope et tout particulièrement enAngleterre. Le chanteur serait à la recher-che d'une luxueuse demeure à Londresmais aussi de terrains à acheter en Ecosseou en Irlande en vue de construire uneréplique de son ranch californienNeverland. Les enfants de Madonna n'ontqu'à bien se tenir !

Texte> Nasty Baby



Portrai tR’n’Boy

>"C'était une évidence pour moi, depuistoujours. J'ai commencé jeune,� Et avecdes hétérosexuels� Je ne faisais jamais lepremier pas. Trop timide. Mais ça se passaitnaturellement, spontanément. On n'allait pasbien loin à cet âge-là. Ma mère l'a toujourssu. J'ai quand même attendu d'être sûr avecmon mec pour le dire. Avec mon petit frère,aucun problème non plus. Pourtant c'est uneracaille ! Mon grand frère, un peu plus dur,mais maintenant, ça va. Ça fait maintenanttrois ans que je suis avec Christophe.Comme d'habitude, c'est lui qui m'a abordéau Scorp. Et depuis, je suis fidèle."

Pourquoi tu ne vas pas plus loin avec toncopain, si ça fait trois ans ?"Mais on est déjà pacsés, on a acheté un

appart pour vivre ensemble. Le PACS, pour

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moi, c'est juste un acte d'amour, histoired'avoir quelque chose en commun, un lienécrit. On n'a pas fait de fête spéciale. Ças'est fait en 10 minutes. C'était très naze. Ceserait bien qu'un jour il y ait le maire et quela cérémonie ne passe pas trop vite."

Vous vivez ensemble, alors comment çava avec les voisins ?"On est en proche banlieue. Bien sûr, lesautres savent ! Ça passe super bien, mêmeavec les petites vieilles."Comme quoi, on peut s'appeler Ibrahim, êtred'origine sénégalaise, avoir 24 ans, vivre enbanlieue, être gay, trouver que faire la fêtechez soi, c'est plus convivial et moins cherque le Marais, et ne pas s'en porter plus mal.

Texte> Jan de KernePhoto> Ernest Collins



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R’n’Boy

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>Il est arrivé le dernier, l'air nonchalant, les mains dans les poches.Deux heures plus tard, il se retrouve sous les flashs des photographes. Number one ! Djamel est élu grand gagnant duconcours Spice B. C'était le 4 juin dernier. On n'avait jamais vu telle fouledans les loges après une élection. Comme après un match, Djamelsavourait sa victoire. Ce p'tit gars de Melun a eu la reconnaissance dupeuple homo, mais qu'importe pour lui, le Beur hétéro, gagner c'est déjàça. Il faut dire que Djamel a un parcours un peu cabossé. Vice-championde judo en 2002, il comprend assez vite qu'avec sa carte de séjour, lemilieu du sport ne lui offrira qu'un strapontin. Alors il se met au free fight,un sport de combat libre où tous les coups sont permis. "J'avais la rage,je me suis tourné vers ce sport pour exprimer ma colère, contre tout, lemanque de perspective, le manque d'argent, contre ce passé qui est tou-jours mon avenir." C'est un jeune de 20 ans qui dit ces mots. Un jeuneFrançais pourtant, mais qui ne se sent pas vraiment accepté ici. "J'aisongé à partir en Espagne, là-bas tu es plus à l'aise en tant que rebeu,mais je dois aider ma famille, ils ont besoin de moi." La vie de Djamel çaressemble à un refrain du groupe 113. Jeune de cité, horizon bouché, labeauté comme passeport providentiel. "On m'a beaucoup dit que j'étaisbeau, des filles, des garçons, mais au niveau sentimental je suis toujourscélibataire, parfois déprimé." Silence� "J'ai besoin de réconfort." Àdéfaut de trouver une épaule rassurante, il se lance sur les podiums duBanana café. La reconnaissance arrive vite, très vite. Djamel, le sportifdélaissé, brille en tant que gogo danseur. Il enchaîne des séances photosavec de grands photographes comme François Rousseau. Il a dansé surle char du Banana à la Gay Pride, pas peu fier de l'engouement qu'il pro-voque. "Si on me reconnaît dans ma cité ? Oui c'est moi, et alors ? C'estma vie, je me fous du regard des autres : je ne les crains pas !" TonyMontana a construit sa notoriété sur fond de violence et d'arrivismesocial, il est devenu un modèle pour les jeunes de cité. Pour Djamel, sabelle gueule et son corps d'athlète écriront un jour sa légende : un jeunedu 77 qui veut aider sa famille, kiffer la vie : "J'espère que quelque chosede bien va m'arriver."

Texte> Fouad ZéraouiPhoto> Ernest Collins

Retrouvez les photos de l'élection Spice B sur www.kelma.org

Portrai t

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Baby Talk

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As-tu déjà rencontré des "mangeuses d'hom-mes" comme celle que tu décris sur ton morceau ?Oui, bien sûr. Mais je crois que nous sommes toutesun peu des mangeuses d'hommes. On peut êtremanipulatrice de façon positive ou négative. On atous un petit côté sombre. Il appartient ensuite à cha-cun de s'en servir à des fins plus ou moins honnêtes.

Il paraît que des choses étranges se sont produitespendant l'enregistrement du titre "Maneater"�Oui, il y avait une sorte d'ambiance vaudou en studio.C'était le premier jour où je commençais à travailleravec Timbaland. Je me suis sentie comme possédéepar le rythme dès la première écoute. Nous avons jouéle morceau à plein volume. Je n'avais jamais rienentendu de tel, lorsque soudain, j'ai senti une odeurde fumée. Des flammes se sont échappées desenceintes. Nous avons eu vraiment peur et nousavons cessé de travailler sur ce titre pendant deuxsemaines !

>C'est le come-back le plus hallucinant de ces der-niers mois. La chanteuse portugo-canadienneNelly Furtado autrefois cantonnée à la variété pro-

prette, nous revient avec un nouvel album,"Loose", produit par de grosses pointu-

res du R'n'B comme Timbaland etPharrell Williams. Le premier single

extrait, l'hypnotique et tonitruant"Maneater", est déjà un gros carton.

Après Gwen Stefani ou Fergie desBlack Eyed Peas, le monde du R'n'B

accueille une nouvelle sister blanche !

Le clip de ton single "Maneater" est asseztrash. On jurerait que tu as tourné dans une bac-

kroom !C'est un peu l'esprit ! Le réalisateur voulait fairequelque chose de sombre et de très primaire. Nousvoulions que les figurants se comportent comme desanimaux sauvages. Je voulais une vidéo avec uneesthétique très underground, dans l'esprit du film"Fight Club", avec une ambiance dangereuse, presque angoissante.

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Interv iew

Aux Etats-unis, ta maison de disques a déci-dé de commercialiser un autre titre plusR'n'B : "Promiscuous Girl". Pour quelle raison ?Mon public européen risquait d'être un peudéstabilisé par le son de "Promiscuous Girl". Ilsont jugé que "Maneater" est une meilleuretransition pour les amener vers mon nouvel uni-vers. Mais "Promiscuous Girl" sortira bientôt enEurope. Pour mes fans, c'est génial, car ils ontdroit à deux singles et deux clips en mêmetemps. Ils n'ont qu'à aller sur le Web pour voirles vidéos.

Ton nouvel album est beaucoup plus R'n'Bque les précédents. Est-ce un choix marke-ting pour accroître les rotations de tes chan-sons sur les radios américaines ?J'avais chanté sur le remix de Missy Elliott "GetUr Freak on". Puis nous avons fait d'autresremix ensemble qui ont beaucoup été joués enclubs aux Etats-unis. Depuis que j'ai participé àces titres, tout le monde m'a encouragée à faireun album produit par Timbaland.

Explique-nous une journée de travail ordinai-re avec des stars du hip hop commeTimbaland et Pharrell Williams. Est-ce à l'image de leurs clips : sexe, drogue et bim-bos en string ?Ils vivent comme les rock stars d'autrefois. Ilspossèdent des maisons superbes, arriventchaque jour avec une nouvelle voiture de luxe,sont entourés de superbes filles. Il y a toujours beaucoup d'allées et venues pen-dant les enregistrements en studio. Il est trèsfréquent que des artistes passent. Kanye Westétait dans le coin, il est venu me voir et on aécouté de la musique brésilienne ensemble.Plein d'autres rappeurs venaient écouter monson. Lil' Wayne, par exemple, est passé et en aprofité pour faire le free style le plus incroyableque j'ai jamais entendu sur le remix de"Maneater". Ces mecs viennent toujours enbande avec tous leurs potes. Parfois, certainespersonnes débarquent avec des mallettes rem-plies de cash en disant : "Donne-moi un beat !"

Propos recueillis par Nasty Baby

Video à voir sur www.kelma.org

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DanseBaby News

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>Paris n'est pas mort l'été. C'est vrai quebeaucoup d'institutions culturelles décro-chent au moment où la capitale accueilleun flot de touristes, et pourtant les Etés dela danse de Paris font de la résistance. Leconcept, inauguré en 2005 : faire venir unetroupe de danse renommée et lui faireinterpréter diverses créations et �uvresdu répertoire. Du 3 au 23 juillet aux Archives nationales, lieusomptueux s'il en est, le Alvin Ailey American

Dance Theater se donne en spectacle. Unecompagnie constituée essentiellement dedanseurs noirs. 18 représentations et desdanseurs virtuoses aux corps à s'envoleravec eux dans les airs. A noter aussi, troissoirées hip hop seront proposées chaquedimanche du festival, plus une le 28 dans lesarènes de Nîmes.

Texte> Jan de KerneToutes les infos sur lesetesdeladanse.com



Dossier

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>George Michael en a fait une belle chanson : "StarPeople". Ce désir d'être vu à tout prix. Pourquoi la pres-se à scandale nous fascine-t-elle tant ? Cela vaut-il vrai-ment la peine qu'on s'interesse à des personnes qui nefont absolument rien, et surtout qui n'ont rien à dire ?

Après le succès du "Diable s'habille en Prada", LaurenWeisberger a accouché d'un "People or not People" qui nousplonge dans le quotidien d'une jeune RP perdue dans la jun-gle new-yorkaise. Depuis Lauren est devenue l'écrivaine tropsûre de son succès, elle a chié sa promo : 4 minutes de pla-titude chez Ardisson seulement, et des annulations et plan-tages en pagaille dans la presse. Nous avons quand mêmedécroché une interview de la mystérieuse Lauren.

La vraie reine mère des people c'est Angela Lorente, produc-trice pour TF1. Elle les caste, les sélectionne, les élève, lescolle sous les caméras et les abandonne ensuite à leur sort.La papesse de la télé-réalité répond à nos questions et donnela recette d'un bon people. Côté coulisses, c'est Khalid, beaubestiau de "l'Ile de la tentation" 2005 qui nous livre sesdéceptions. Surprise exclusive : nous vous livrons, avant toutle monde, les photos des tentateurs qui feront l'Ile ce mois-ci !

Et les homos dans tout ça ? Comment la presse people gère-t-elle les stars gays honteuses ? Pourquoi en France n'y a-t-il pas les mêmes intrusions dans les couples homos que chezles hétéros, alors qu'ailleurs en Europe, personne ne peutplus échapper à l'�il des paparazzi ? Nous interrogeons desspécialistes qui travaillent au c�ur de cette presse. Vous sau-rez après avoir lu ce dossier people, si vous voulez vraimenten être ?

Texte> Jan de KernePhoto>Atila Marquez

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trice des programmes télé-réalité deGlem, est de cette deuxième catégorie."Je crois à l'amour", nous dit-elle,confondant "Baby Boy" et "OK Podium".Mais on ne nous la fait pas : sous desapparences glamour qui ne trompentpersonne, le cynisme affleure. Le mondeselon Angela est impitoyable et c'estrendre service aux candidats que de pri-vilégier les plus résistants. "Il faut savoirse battre, on n�est pas chez Disney",précise celle dont le métier consiste àproduire du conte de fées à flux tendu.

Le point commun entre Greg, Loana,Steevy, Diane ? Ce sont les bébés-réalité d'Angela. Le millionnaire quiconduit sa Ferrari à 35 km/h maxi :c'est Angela. La scène de la piscinedans "Loft Story" : encore Angela. Lesadultères en série de "l'Ile de la tenta-tion", toujours Angela. "Baby Boy" l'arencontrée.

Au royaume des gens connus pour desraisons plus ou moins valables, il y a lespeople qui vont et viennent au fil dessaisons, et puis il y a les autres, ceux quitirent les ficelles. Angela Lorente, direc-

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PeopleComme le constate Angela avec réalisme,"tout le monde les adore, mais il n'y a plusde barrière. Les gens n'oseraient pas tou-cher Madonna, mais eux on leur fait desclaques dans le dos et on leur dit, wouah,t'as grossi."

Une célébrité comme ça, a priori, on s'enpasserait bien. Seul avantage : souvent, laprod fournit une somme permettant d'envi-sager un traitement psy à long terme.Marjolaine, qui avait tenté d'améliorer sonimage en choisissant Yohann et non pas lechèque de 50 000 euros qui lui était propo-sé, aurait finalement obtenu d'AngelaLorente le fameux pognon.

Ses émissions, Angela les présentecomme des "contes de fées des tempsmodernes pour petits et grands et tousceux qui cherchent l'amour". Mais aprèsavoir papillonné et s'être pris de multiples

flèches de Cupidon dans le fondement,rares sont les p'tits bébés-réalité qui jouis-sent longtemps de l'amour téléguidé qu'onleur a servi sur un plateau. Patatras :Gregory Basso et Marika se sont séparéspendant l'été 2005, d'un commun accord.L'amour a perdu, "off record".

Parfois, il y a un miracle. Quand Angelachoisit l'acteur Laurent Ournac, pour laversion française de "My Big FatObnoxious Fiancé" ("Mon incroyable fian-cé"), on passe dans une dimension étrangeoù les préjugés fondent comme bouillie delarves de "Koh Lanta" dans une marmiteen terre. Souvenez-vous, Laurent, cepseudo-fiancé de rêve, bedonnant, éruc-tant, doté d'un entourage à la Groseille,qu'Adeline devait faire accepter à safamille ? Un an après, Adeline se consoledans son coin de l'humiliation qu'elle avécue, "avec 200 000 euros", préciseAngela. C'était le prix à payer pour unetrouvaille : "Laurent était gros, horrible,mais touchant. Il était clairement au-des-sus du lot." Du grand art, puisqu'on vous le dit !

Texte>Tony Pallacio

Gérard Louvin a été exclu par TF1 de l'en-treprise qui portait son nom (Gérard LouvinEntertainment), pour avoir laissé chuterl'audience de la "Starac" et foiré deuxcomédies musicales, "Belles Belles Belles"et "les Demoiselles de Rochefort". Angelaest restée, pour bons services rendus àl'industrie du temps de cerveau humaindisponible. "Il se trouve qu'on est ravi dutravail d'Angela Lorente (�) qui jusqu'ici aproduit avec succès les acquisitions direc-tes de la chaîne que nous lui avonsconfiées", explique Franck Firmin-Guiondirecteur des programmes de flux de TF1.En effet, un tel talent, c'est trop rare pourqu'on le laisse aller à la concurrence.

Une femme capable de caster (vous remar-querez l'amusante proximité de ce motavec un autre moins agréable) François etd'obtenir des déclarations fulgurantes,type "le bodybuilding, c'est le tuning appli-

qué à l'homme" ou "des Noirs, j'en voisbeaucoup dans les douches, et ben, c'estpas forcément eux qui ont la plus grande!", ça se paye cher, ça oui ma brave dame.Le critère clé selon Angela : "il faut despersonnalités plus extraverties que lamoyenne", c'est-à-dire exprimant sansretenue leurs sentiments en face descaméras.

Dégoter Sam qui n'a toujours pas présentésa compagne à sa famille après trois ansde vie (baise, ndlr) commune, parce quechez lui, "c'est pas un bordel", ça mériteen soi un Grammy Award. Alors quandladite compagne, à qui la production nemanque pas de faire visionner la séquen-ce, décide de se taper tout ce que l'île ad'oblong, on réserve direct une place pourLorente au Panthéon. Quoique c'est pasdemain la veille qu'on l'y verra, Angela, illui reste à enterrer pas mal de monde.

Outre Gérard Louvin, les victimes collaté-rales de l'ascension d'Angela sont innom-brables : elle brasse par centaines descandidats attirés par le miroir aux alouet-tes. Starlettes d'un jour, Prozac toujours�

Outre Gérard Louvin, les victimes collatéralesde l'ascension d'Angela sont innombrables

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Khalid, 22 ans, Français né de parentsmarocains, était tentateur sur "l'Ile de latentation" 2005. Des vacances super-chè-res et super-filmées. On le sait, mais on nele dit jamais assez à cette jeune chair àsaucisse-réalité : les dangers sont bienréels et les déceptions guettent. Retoursur une aventure hors du commun.

Avant d'y aller, tu pensais quoi de "l'Ile dela tentation" ?Franchement, quand t'as 20 piges et qu'on tepropose de te payer tes vacances au milieude plein de nanas, t'y vas tout de suite. Je l'aifait pour le fun et si c'était à refaire, je resi-gnerais tout de suite.

A la sortie, on est tenté d'aller tester sanotoriété en boîte, non ?Les boîtes en fait j'y vais que quand je gagnede l'argent. Si tu veux, en tant que rebeu, jen'ai pas du tout envie d'aller enrichir desendroits racistes. Même avec ma petite noto-riété, en venant bien habillés, avec une bellevoiture, on s'est fait jeter du Man Ray ou duVIP par exemple. C'est des bâtards. Je ne lesfréquente pas. Il serait temps qu'ils arrêtentles clichés et l'intolérance. C'est dégueulas-se.

Et pour ceux qui y vont et que tu asconnus, comment ça se passe ?Ils essayent de se faire photographier, ils sontpitoyables. Ils sont complètement fauchés etattendent que les barmans les reconnaissentpour se faire offrir des verres. Sinon, ils neboivent rien. Ils se font des films : "Je vaisfaire la météo sur TF1 ; on va gagner dessommes exorbitantes ; ils me proposent untruc dans Julie Lescaut."

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C'est quoi le danger ?C'est d'arrêter leur travail en croyant qu'ils nepourront plus travailler normalement ou qu'ilsvont rentrer dans le show biz, qu'ils sont"obligés" de continuer dans la mode ou laphoto. C'est ça le piège. Moi j'ai continuémon travail. Il ne faut pas lâcher son petit job.

Et la prod, ils te lâchent après le tournage ?Ils te lâchent à la première diffusion.Franchement je m'en suis à peine aperçu.J'avais déjà une mauvaise image chez eux,parce que je faisais des choses avec"Entrevue". On ne peut pas compter sur eux.Avant la diffusion, ils t'appellent tous les jours :"Ouais, ça va ? Quoi de neuf ? Tout roule ?"Si t'as un soucis, il y a un psy qui peut t'aider.Et puis après, plus rien du jour au lendemain.

Aujourd'hui tu fais quoi ?Je suis tourneur (organisation matérielle deconcerts ou d'événements). Je prends descours de théâtre et j'espère pouvoir jouer unjour. J'ai aussi créé les vêtements KOKH quine se vendent que par le bouche-à-oreillepour l'instant. 400 déjà, c'est bien !

Texte> Jan de KernePhoto> Aranda



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People

Au c�ur de la question cruciale des rap-ports entre les people homos et la pressepeople, un homme : Patrick Olivier Meyer,rédacteur en chef adjoint de "Voici", nousdonne quelques clefs sur leur fonctionne-ment.

Y a-t-il des deals passés entre vous et lesstars homos qui ne souhaitent pas se voirdans "Voici" ?Je ne suis pas au courant de tout, mais clai-rement on ne travaille pas comme ça. Il estcependant possible qu'il y ait directementdes arrangements entre les people et lesagences photos. Un bémol à ce que je dis :ça nous est arrivé d'être sur le point depublier un article sur un people dont je neciterai pas le nom et qui laissait entendre qu'ilétait homo. Il l'a su, ça arrive, et on a eu unediscussion intéressante avec lui. On n'est pasdes robots, on a entendu ses arguments etvoilà� on peut avoir des échanges humains !

Franchement la star homo, ça passionneles foules ?J'ai l'impression que c'est très très parisiencette euphorie, cette effervescence autour del'homosexualité de l�un ou l�autre. Je ne suispas sûr qu'ailleurs les gens soient à fond là-dedans. Maintenant si on apprend queStéphane Bern vit avec Marc-Olivier Fogiel, làoui, c'est marrant. Mais si Stéphane Bern estavec un inconnu, ce n'est pas intéressant.

"Voici" n'a pas peur des procès, on le sait,alors pourquoi ne pas franchir le cap del'outing comme ça se fait ailleurs ?On ne veut pas aller sur ce terrain tant que lepeople n'a pas fait son coming-out, même s'ilen joue lui-même dans son attitude ou sesinterviews. Il y a beaucoup d'autres chosesdans ce genre qu'on ne fait pas, par exempleles couples adultères. Maintenant, si deuxpeople s'affichent à la scène ensemble et quel'un d'eux sort en douce avec un troisièmepeople, là clairement, on peut y aller. On saitqu'on sera attaqués mais l'impact sera fort.Mais voilà, c'est un peu une question de prin-cipes. Cela dit, c'est dangereux de s'enfer-mer dans des principes. Ponctuellement onpeut les transgresser et il suffit d'une foispour créer un précédent�

Pour parler des stars homos vous prati-quez l'allusion perfide ?On peut s'amuser à faire comprendre sansdire, par exemple dans le cas de Ricky Martin(on n'est pas sûr qu'il soit homo), on a souli-gné ses amitiés "viriles". Et les amitiés viriles,on ne sait pas vraiment où ça s'arrête�

Texte>Jan de Kerne



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People

Philippe Baldini est photographe peoplepour "Voici", "Gala" et beaucoup d'autrestitres. Depuis des années, il foule les car-rés VIP des grandes boîtes parisiennes.Autant dire qu'il en a vu de belles.

Comment gérez-vous la soif de peoplisa-tion des jeunes homos que vous croisezen boîte ?Je les connais tous, ceux qui veulent ça. Engénéral je suis gentil, je les prends en photomais elles ne sont jamais publiées puisquepersonne ne les connaît.

Comment ça se passe avec les peoplehomos. Vous pouvez les shooter ?Certains veulent, d'autres pas. J'ai fait Jean-Claude Dreyfus avec son mec, AlainBouzigues. Il y en a qui acceptent d'êtreshootés, mais la photo n'est ensuite paspubliée.

Si vous avez l'occasion de prendre unephoto " volée" qui n'est pas pour l'instantpubliée mais qui pourrait intéresser unjour, vous la prenez ? Vous avez un coffreavec des trésors ?Non. Peut-être� (rires)

Il arrive souvent qu'un people homo poseavec une femme pour tromper le public ?Bien sûr, je m'en fous, je shoote. Il y en abeaucoup, même chez les jeunes. Ils essaientde passer pour hétéros, bis, ça fait bien�

Et vous êtes complice de ça ?Oui, dans mon métier, on peut être très vitemal vu. Après ça cause entre eux. Ça papot-te, et bla bla bla. Il faut qu'ils gardent leurconfiance dans les photographes de soirées.De toute façon, ils ne trompent pas grandmonde. En général, tout le monde sait qu'ilssont homos !

Texte>Jan de Kerne



People

>Cette année, moins de baby boysparmi les tentateurs que la saison dernière. Pas de nouveau Khalid (sniff).Un casting qui flashe moins, donc, maispeut-être serons-nous séduits une foisles tentateurs en mouvement.

"L'Île de la tentation", du mardi 11 juillet à fin août, à 22h30





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>L'auteur du best-seller "Le diable s'habille en Prada" était de passage àParis pour la promo de son dernier livre "People or not People". Un romanpassionnant dans laquelle la jolie New-Yorkaise dévoile les dessous dumonde ultra-fermé des jet-setteurs. "Baby Boy" a vraiment eu de la chan-ce de la rencontrer.

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People

À Paris, fin mai, son éditeur français, le Fleuve Noir, lui a pris unechambre au Coste pour une pelletée d'interviews marathons (de"Gala" à "Libération", toute la presse française voulait passervingt minutes avec elle). Dans le hall ultra-capitonné du Coste,Lauren Weisberger devrait se sentir comme un poisson dans unverre de Chasteldon (l'eau minérale la plus hype aux USA), leCoste de New York étant l'un des décors de son dernier roman,"People or not People", mais très vite elle avoue, tête basse, yeuxbleu clair : "Je ne vis pas comme cela, pas du tout. Je suis mêmesidérée d'être ici. À New York, personne ne me connaît et je nesors pas le soir. Je suis allée aux Oscars, c'est vrai, avec une robeprêtée, divine mais angoissante, j'ai fendu le tapis à toute vitesseet� Je suis rentrée seule chez moi." Prenant son courage à deuxmains, occupées à tenir une tassé de thé, elle conclut : "Voussavez, je ne connais pas de célébrité. Si. Enfin j'ai rencontré Meryl Streep," quand même. (L'actriceincarne l'épouvantable rédactrice en chef de mode dans le filmadapté du "Diable s'habille en Prada", son premier roman).

"Je lis la presse people. Tout ce que je trouve"

Et voilà. La reine de la "Chicklit", la littérature de poulette, nou-veau roman rose, truffé de cynisme et d'humour, foule rarementl'épaisse moquette des palaces où s'écrasent ceux qu'elle décrit.C'est la singularité de cette jeune femme (30 ans), au bord d'uneénorme carrière de best-selleuse internationale en deux romans :sa vie "ordinaire" lui sert de balcon sur les rêves parfois ridiculesde notre société. "Je lis la presse people. Tout ce que je trouve.Les photos volées, les drames conjugaux, les ragots, les liaisons,tout ce qui se passe sur les trottoirs des villas californiennes. Jetrouve cela creux. Je trouve cela reposant. Ça me remplit tout àfait."Si Lauren a la blondeur de Paris Hilton, la comparaison s'arrêteheureusement là. "D'abord, mes parents, enseignants, ne me per-mettaient pas de regarder la télévision. À 9 ans, j'étais une lectri-ce boulimique". Elle a vécu sa vie d'enfant timide parmi la classemoyenne d'une ville minière de l'Etat de New York secouée par ladéchéance industrielle. Pas un grain de caviar n'a roulé sous sonappareil dentaire. Quelque chose de gris-bleu, une tension délica-te plane en permanence dans son regard. Elle vit au creux de ladiscrétion, sans perdre une miette de ce qui se passe autour d'elle. "Je ne suisfière de moi en rien. Je m'inquiète de tout, d'être ici, de ce que jevais écrire demain." Au fond, si elle osait, elle vous citerait plusfacilement Virginia Woolf que le dernier raout au Grill Room, enco-re qu'elle sache parfaitement si Sharon Stone y était et habilléepar qui.

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lancée, broder ses canevas au chevet dumonde des stars qui fascinent l'opinionpublique mondiale (elle sera bientôt tra-duite en Chine). Continuer de jonglerentre le célibat et les coups de foudre,comme dans "People or not People" oùle c�ur de Beth oscille et saigne entrel'arrogant Philip, sang bleu, qui vit avecune carte de crédit à la bouche et l'irré-sistible Samy, portier de boîte, un sang-mêlé, métisse aussi causant qu'un

tabouret, mais so sexy.

Dans la bergère du Coste,elle rit : "Vous savez com-ment se passent mes jour-nées ? Le matin, je me lèveet je réponds à mes mails.Puis je fais mon yoga (évi-demment). Et je fi le auWiter Room. Un immeublepour écrivains profession-nels. C'est un club limité àtrente-huit membres. J'yvais chaque jour de 13 à 18heures pour écrire. Chacuny possède son bureau etson vestiaire. C'est trèspratique. Cela n'existe pasen France ?"

Voilà la vie d'un écrivain.Sans déflorer "People or

not People", disons que Samy, le portierau regard bien burné garde toutes seschances face à Philip et ses soixante amis dollarisés en Porsche. Ainsi estLauren Weisberger, trempant sa plumedans les paillettes, ironique à travers lesvraies et les fausses larmes, elle sait,dans les livres comme dans la vie, que lemeilleur moyen de réussir c'est de lais-ser - enfin - parler son c�ur.

texte>Jean-François Kervéan

"People or not People" De Lauren Weisberger (Fleuve Noir)

19,50 euros

Après des études de lettres et cesfameux ateliers d'écriture américains, aumilieu des années 90, sa vie a basculélorsqu'elle est devenue l'assistanteempotée et neurasthénique d'AnnaWintour, pharaonique patronne du"Vogue" américain. Deux ans durant, lecrayon à la bouche, biffant des agendassurchargés, sachant où il fallait absolu-ment être vue ou surtout pas, apprenantà reconnaître une tong à 300 dollars et lefeutre particulier desmoteurs de Porsche, elles'est initiée au monde, auglitter, au chic, commed'autres font leur médeci-ne. "Après, je me suisenfermée pour revenir àce que j'aime, j'ai écrit. Jene m'ennuie pas quandj'écris." Anna Wintour afailli en crever - d'ailleurstoute l'Amérique ditaujourd'hui qu'elle estmorte� - et MissWeisberger est devenueune écrivaine à 3,5 millions d'exemplairesvendus à travers lemonde."C'est vrai, reconnaît-elle,ébahie. La première ques-tion qu'on me pose encorec'est : êtes-vous toujours fâchée avec Anna Wintour? C'est fou."On ne lui prête aucune liaison (on ditpourtant qu�un petit ami l'aurait accom-pagnée incognito à Paris, une auteure"chicklit" se doit de rester esseulée).L'idée d'avoir un enfant demeure pourelle incongrue ("j'ai trop de chose àfaire"). On a l'impression que l'envie lataraude toujours de filer dans sa chamb-re pour ouvrir son ordinateur extra-platet TRAVAILLER. Les timides sont parfoisanimés d'une détermination d'autantplus implacable qu'ils n'en ont absolu-ment pas l'air. Lauren Weisberger va continuer sur sa

People

"La première question qu'on me pose c'est : êtes-vous toujours fâchée avec Anna Wintour ?

C'est fou."




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>Etre connu et reconnu, quand on a com-mencé à travailler sur les chantiers à 16ans, ça devient une vraie soif quand on ena 25. Samir n'avait rien pour se sortir de l'a-nonymat et de son milieu pas très enclin àglorifier son joli physique, jusqu'à ce qu'ilcroise le chemin de Mouss, un gogo danseurde la scène parisienne et d'ailleurs. "Sur leschantiers, j'en ai bavé, j'en avais marre. J'aifait le gogo danseur. Ça m'a tout de suite plu.Tout le monde te regarde, vient te parler, t'ap-précie."

Samir a toujours dansé dans le milieu gay. Il aparticipé à une élection Spice B aux soiréesBBB, et très vite il y a aussi fait des photos(audiotel, calendrier Mister Fitness 2006),pour le meilleur comme pour le pire.Aujourd'hui il regrette certaines collabora-tions indélicates avec des productions eth-niques un peu zarb, mais que voulez-vous, lebesoin d'argent� "Chez les homos, j'ai étéaccepté direct. J'ai essayé le gogo chez leshétéros, c'est complètement nul. Ils sont trèsjaloux et te parlent super mal." Aujourd'hui,Samir regrette cette scène tournée pour uneproduction X beur de cité dans laquelle il semasturbe en solo.

Etre désiré par les homos ne lui pose aucunproblème, surtout si ça va avec une petitecélébrité naissante. "Les homos ont bienmeilleur goût que les filles. Largement !Maintenant je m'amuse, je gagne de l'argent,je suis jeune. Etre un petit people ? Oui, çame plairait. D'être reconnu� Pour êtrerespecté."

Les parents de Samir savent qu'il vit grâce aucharme qu'il exerce sur les homos. Ses amisaussi. "T'as pas honte de bosser pour deshomos. D'aller chez ces pédales ? C'est cequ'ils m'ont dit. J'ai laissé parler. C'est leurjalousie. Je me suis engueulé avec eux, maisje ne regrette pas. Au contraire, ce n'était pasde vrais amis."

Texte> Jan de KernePhoto> Bernad Mouillon

www.bernardmouillon.com

Et pour joindre notre ami en quête de podiums et despots braqués sur lui : [email protected]





Portfol io

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Pour "Baby Boy", le grandphotographe new-yorkaisdévoile ses plus beaux clichés : la puissance desmâles sublimée dans unécrin de glam. On adore !

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Good to go

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Tout plaquer, laisser l'ennuiderrière soi. Quitter le Maraisquelque temps et s'aventurerailleurs, en France, vers le Sud,là où l'on nous dit qu'il fait bonvivre. A chacun ses explorations, sesrencontres estivales, sesdécouvertes et ses petits paradis persos. Voici quelquesidées de points d'ancragesgays en vacances : des bars etdes plages.

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mier bar gay. Disques des stars yéyés, décopute-pouf-désuète mais rires assurés : c'estun bon départ. Ensuite, il y a le "Six", à lavolonté affichée d'être dans le coup. Plusfroid donc, plus rempli et plus jeune. Commeun arrière-goût de Paris. Mais est-on venu icipour ça ? Alors il y a les deux grands clubsgays pour le reste de la nuit : le célèbre"Blue Boy", sa trav obèse et sonore nom-mée Coca, et ses soirées à thèmes. Il y aaussi "Le Klub", carrément techno, fringuesgriffées et pognon apparent, pour les showoff irréductibles.

Marseille Qui a dit que Marseille, c'était la

planète Mars, insécure et sale ?Pleine de dangers et de mau-vaises rencontres ? S'il est unendroit où l'homo parisien enmal de changement d'air se

sentira un homme neuf, c'est là.La beauté s'accroche aux façades

d'immeubles défraîchies, les ruelles sontremplies d'entrain et des bruits de la vie, lesgarçons sont beaux et le Blanc parle avecl'Arabe sous l'�il du Noir, sans qu'aucunevoiture ne prenne feu.

Sur le Vieux Port face à la mer, vous partezsur votre gauche. Comme à Nice, marchez,marchez, marchez pour arriver dans lemignon quartier des jolies maisons. Là, vous

Nice Sur Nice, on entend dire à Paris

que c'est une ville pour un troi-sième âge passablementextrémiste. Pourtant quandon s'y pose, on voit autrechose. Une mixité très agréa-

ble, qui s'enchevêtre et déam-bule le long de la fameuse pro-

menade des Anglais.

Quand vous êtes face à la mer, prenez lapromenade sur votre gauche et marchez,marchez, marchez jusqu'au vieux port.Faites une halte au bar "New Rusca" puismarchez encore, montez dans le Nice chicdes jolies villas jusqu'à accéder enfin à"Coco Beach". De gros rochers clairs, lespieds dans l'eau, un soleil de plomb quiblanchit la roche. Il faut escalader un peu,passer dans des tunnels rocheux pour accé-der à ces plateaux rocheux où des garçonslézardent, parfois nus, écrasés de soleil.

Le soir, une fois réhydraté et savammentsapé, vous faites vos premiers pas dans le"milieu" de Nice. Beaucoup de lieux gays, àvous de voir� Commencez à cinq heurespar le petit bar de Michel, "Le Couloir". Lepatron était un très joli Marocain parisien duXVIe, il y a quelques années. La rue Sainte-Anne était son terrain de jeu avant qu'il neparte créer, il y a vingt ans à Nice, son pre-

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Vers le sud

lâché loin de la foule. Il faudramarcher dix bonnes minutespour accéder à la plage gay, quijouxte comme partout la plagenaturiste. Une baraque à fritesdrapée au Rainbow flag indiqueque vous êtes au bon endroit.Sable fin, mer calme. Les garçons seprélassent. Mais comme à Paris, ne vousattendez pas à ce qu'on vous parle. C'est àvous d'essayer d'aller vers l'autre. Aprèstout, être là entre gays, face à la mer et seregarder sans méchanceté, c'est déjà beau-coup.

Pour le soir et la nuit, Montpellier est notreGomorrhe, moult endroits pour vous,comme la terrasse du "Café de la mer", au 5 place du Marché aux Fleurs, sorte "d'OpenCafé" en plus grand et en mieux. Le "THT","La Villa Rouge", "Le Heaven" et tant d'aut-res sont à proximité : on vous indiquera toutde suite où il faut se montrer.

Texte> Jan de KernePhoto> 1-Pat lee

2-Consultant-design.com

Adresses gays (bars, restos, plages, etc.)dans toute la France : SUR BABYBOY.FR

descendez dans n'importe quelle ruelle quiserpente et qui vous conduit à la mer. L'uned'elles mène au centre de repos de la légionétrangère (La Malmousque). Les légionnai-res fourbus et musclés viennent piquer unetête sur cette plage minuscule, mais couruepar les homos qui savent vivre. Perdez-vousdans la ville, ne laissez aucun délice deMarseille vous échapper.

Pour les sorties, il y a peu de choses, ce quiprésente l'avantage de concentrer leshomos au même endroit. Le "Get bar", 10rue Beauveau à côté du vieux port et la boîte"Le New Cancan" au 5 rue Sénac à deux pasde la Canebière. Si l'envie vous prend debouger, sautez dans le bus qui mène à Aix-en-Provence, à une demi-heure. Ville char-mante au nom bien porté. Allez au "MedBoy", 6 rue de la Paix, l'unique bar gay de laville. Vous y ferez de riches rencontres. Il y amême une backroom au sous-sol, mais l'airest tellement léger qu'il vaut mieux s'enfuiravec son copain aixois dans un parc de sonchoix.

MontpellierMontpellier, la glorieuse gagnante gay-friendly. Ville propre, ville moderne, villejeune. Pour la plage, c'est un peu loin, il fautprendre le bus direction Villeneuve-les-Maguelones. Vous allez traverser la cauche-mardesque Palavas-les-Flots pour enfin être

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Photos Ati la Marquez



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You'll feel right at home in the places presented below. Among your breth-ren, among strangers� Paris is ethnic, Paris is diverse! In these venues,your gaze will meet smoldering dark eyes�

>ClubbingBBB : The gay Tea dance Ethnik number oneFolie's Pigalle - 'Black Blanc Beur', every Sunday after 7 p.m til midnightPlace Pigalle - Metro "Pigalle" - 10 euros with a drink : www.kelma.orgR'n'B cool atmosphere and no fundamentalism, with a sprinkling of Rai beats and North Africansongs. Sexy theme nights include selecting Mister Spice B Contest or the most handsome dark-skinned man. The clientele is young and trendy, from the sweet R'n'B queen to the young Arabwith deeply tanned skin and a perfectly smooth body. This night truly deserves its name, sinceblacks, blancs, beurs come here to dance together - and sometimes more� since 10 years

Bains Douches -'Brooklyn Session', every Wednesday after midnight7, rue du Bourg l'Abbé - Metro "Etienne Marcel"- 10 euros with a drinkGlam chic and R'n'B top the banner at this trendy, 5-star R'n'B dance session. Patrons are evenoffered rounds of fraise tagada sweets! The clientele, also very ethnic, undulates under the softlights of this beautifully renovated bathhouse with a very high gay voltage.

Engl ish guide

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Par is is ethn ic !

Blue Square - 'Soirée Orientale', every Friday after midnight8, rue Brantôme - Quartier de l'Horloge - Metro "Rambuteau" or "Chatelêt"Hookahs, oriental scents, Rai music� The owner flutters from table to table checking on hispatrons, in a gorgeous setting of shimmering clothes and multihued golden cushions: a feast forthe eyes. The clientele is mainly North African and of all ages. You're just as likely to meet the verylatest fashion sex bomb as a partying forty-something. FYI: the backrooms are never far off, eventhough this is not the main attraction of this festive event.

Banana Café - 'Soirée Orientale', the first Wednesday of every month13, rue de la Ferronnerie - Metro "Châtelet"A euphoric and electric atmosphere with a crowd guaranteed. Here a young Arab man plays a der-bouka, there a smoldering glance or a gogo dancer drenched in sweat� Shouts and cheers burstfrom all sides! Stéphane Turlan, the master of the premises, wearing a djellaba and a tarboosh,gaily flutters from one friend to another. Here, at the legendary Banana Café, everybody loves eachother, and that's the golden rule�

Cruising - DancingDépôt -'Total Beur', every Friday after 11.30 p.m.10, rue aux Ours, metro "Rambuteau" or "Etienne Marcel" - 10 euros with a drinkIn the Dépôt's great cruising tradition, 'Total Beur' is the meeting point of all North African gaysand their black and white friends. From the Moroccan regal dandy to the young worker in sweat-pants straight out of his North African village, dancing queens shake their booty upstairs beforebumping bodies in the sticky, sultry atmosphere down below. The gay beur crowd meets hereevery Friday. For an unfettered and truly ethnic atmosphere, check out 'Total Beur'.

Sun City - 'Sexy Beur', every Wednesday at 6 p.m.62, boulevard de Sébastopol, metro "Etienne Marcel" - 9 euros to 13 euros with a drinkThe city's latest multicolored flirting venue. Sun City is a cruising spot that boasts a beautiful set-ting with a sumptuous swimming pool, sauna, steam room and gym. Its neo-oriental décor mayseem a bit kitsch, Indian style, but so much nicer than black walls lit by a few straggling light bulbs.

Trendy15 - Hip bar located at no. 15, rue du Poitou, metro "Filles du Calvaire"A must-see bar that retains its exclusive cachet: Khaled's Bar 15 is a cocoon for North Africancocottes and so much more! The owner is funny and lovable, and everybody knows one another:it's gay, chic and ethnic. Gossip, laughter and secrets fill the air. The clientele is well heeled andon its best behavior. So enjoy yourself - but shhhh� keep it a secret!

Full Métal 'Sneaker Party' at Full Métal, Friday, 14 July, and on the second Friday of every month, from 9p.m. to 6 a.m. at 40, rue des Blancs Manteaux. Metro "Rambuteau" or "Hotel de Ville".



Par is is ethn ic !

For those who love the 'sneakers' look - and we know there are lots of you! - tracksuit, sneakers,baseball cap, preferably enhanced by a strong, musky scent, Full Métal hosts a delicate and refi-ned party (as you can well imagine) attended by many (white) youth from the outskirts of Parissporting the famous cité look. Full Métal is a "hard cruising tavern" that hosts many very imagina-tive theme parties. Enjoy!

Hammams (Steam baths)Riad184 rue des Pyrénées - Metro "Gambetta", line 3A moment of sheer enchantment in a pleasant setting! Riad is simply the most beautiful hammamin Paris. Impeccable service, cleanliness and quality: all of the criteria required to attract increasingnumbers of young ethnic men to this peaceful corner of paradise.

NeighborhoodsL'odeur du jasmin : - Subway : Metro "Belleville", line 2In front of the 93 rue du Faubourg du templeChicha (smoke with flavors : apple, mango, cherry..) : 6 euros. Tea : 2 euros.Although a bit more "bohemian-chic", the neighborhood has kept its distinct ethnic flavor: hookah(chicha) bars and halal stores play host to splendid me, straight but very cool. Discover the cross-roads of North African way of life in the heart of Paris.

Contributed by Jan de KerneModèle> Soufiane Photo> Pierre-Olivier Copyright Alamo





http://www.babyboy.fr/abonnement.php

Coup de coeur

>Ça commence fort : Vercingétorix, à poil,agenouillé devant Jules César, baise l'ai-gle romain. Quelques minutes plus tard,irruption d'un mime équipé d'une gigan-tesque bite à grelot, tandis qu'une femmeimpudique nous gratifie d'une paire de fes-ses molles. Il y a du Fellini dans l'air, avecdes bouffées de violence qui rappellent lesfilms de Paul Verhoeven ou Ridley Scott.Lumières de fin du monde, du sang par-tout.

Depuis le 29 juin, Canal + diffuse la premièresaison de la série "Rome". En 2029 av. moi-même (marre de dire 52 av. J.-C.), JulesCésar revient de Gaule. Son ex-copainPompée cherche à lui mettre des bâtonsdans les roues de chariot à b�ufs, le Sénatdéclare le vainqueur d'Alésia "ennemi deRome" ; bref, la République va mal. Les hom-mes conspirent, les femmes sont fourbes, lesenfants sont déjà des salauds. On ne peutmême pas faire confiance à ses esclaves !

Voilà pour le cadre général. En pratique, nousvoilà plongés dans la vie de deux soldats deCésar, Lucius Vorenus et Titus Pulo, que ledestin a réunis pour tenter de retrouver le

fameux aigle de tonton Jules (celui du débutde l'article, si vous avez suivi), qui a été volépar des types bizarres peints en bleu. Audébut, nos deux compères ne s'aiment pas,mais alors pas du tout, après, ça s'arrange, ilsretrouvent le volatile et lors d'une perm àRome, Lucius finit par avouer à Titus que "leslupanars les plus propres sont près duTemple de Vénus". Voilà qui scelle une amitiévirile.Coproduite par la chaîne américaine HBO etla britannique BBC, la série devait initiale-ment durer une seule saison : 12 épisodes de52 minutes réalisés dans les studiosmythiques de la Cinecitta, en Italie, avec unbudget colossal de 100 millions de $esterces.Elle a finalement été reconduite, grâce à l'en-thousiasme de la plèbe (3,8 millions de télé-spectateurs pour le premier épisode outre-Atlantique) et des critiques excellentes. Letournage de la deuxième saison est prévupour mars prochain, diffusion en 2007.

Texte> Tony Pallacio

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Télé



Fouad Zéraoui

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>Rodney avait lancé l'invitation. Une table aucarré VIP des Bains-Douches pour les gagnantsde l'élection Spice B. En bonne Geneviève deFontenay, je me suis prêté au rituel : accompa-gnateur de prix de beauté.

Mais bon, les Bains, c'est pas la foire agricolenon plus. J'avais emmené avec moi le petitSofiane, qui s'éclatait avec les bulles de champ-agne comme Alizée dans son bain de mousse. Ilavait pris à son compte la formule hilarante de lapeste blonde de "Desperate Housewives" :"Untel, qui prend de la coke, soit dit en pas-sant" et nous étions pliés de rire sous les ban-quettes. Lorsque arriva un jeune Beur au lookwestern Brokeback Sarcelles, les jambesarquées, jean moulant comme une gaine, laceinture sertie de diamants. Je lui fais la bise, etcomme dans une série d'espionnage, il arrive àme glisser à l'oreille en deux secondes : "Megrille pas, mon pote est hétéro." Sydney Bristowa reçu le message. Il y avait un Alias dans lesparages. Un jeune tout aussi looké que lui, unecoupe de cheveux sophistiquée style "Je fais ceque je veux avec mes cheveux". J'avais perdumes repères. Il fallait donc admettre que l'objetdu secret était hétéro et il n'y avait pas d'agentVaughn pour me dicter dans l'oreillette une cont-re-mission. J'ai simplement dit bonsoir en pre-nant soin de ne pas lui faire la bise à lui aussi.Karim, qui est un habitué des soirées BBB, m'alaissé perplexe au point de faire une pause chi-cha à mon retour. C'était une fashion victim.Fashion tout court comme on dit dans les cités,euphémisme pour ne pas dire pédé. Mais sonpote était-il réellement hétéro ? La question étaitsuffisamment pertinente pour tenir une heure letuyau de mon narguilé. Dans les rues dePaname, on assiste chaque jour à un défilé debeautés beurs, vêtues de fringues de marque,polos Von Dutch, diamant à l'oreille, gel à volon-té et jean taille basse. Ils parlent dans leur porta-

ble dernier cri, accompagnés de Beurettes agui-chantes. Il y a dix ans, on les aurait traités de"Ataille", joli sobriquet qui signifie "pédale" enarabe. Mais ces jeunes de cité updatés sont enréalité les nouveaux héros de la cause masculi-ne maghrébine. Ils vivent sans complexe leurnarcissisme. Le machisme ringard de leurs aînésa été placé dans la corbeille de leur disque dur. Les jeunes hétéros lookés des cités seraient-ilsune nouvelle génération de mutants décom-plexés de leur virilité aliénante ? C'est ce que je crois. Leurs cousins gays ontfranchi un pas en osant troquer le survêt et lacasquette pour s'afficher avec des vêtementsidentifiants. L'Arabe ne s'habille pas encore enPrada, mais les signaux qu'envoient ces fashionvictims du ghetto sont des infos aussi puissan-tes qu'une puce Intel. La libération par le vête-ment, le look comme attitude de résistance. Lemessage est codé, bien sûr, mais il arrive sansproblème dans les cerveaux ADSL des copains.À tel point qu'ils ont compris qu'ils pouvaientaussi être beur et beautiful. La racaille est uneespèce en voie de disparition. On ne pleurerapas sur sa tombe. Pour ma part, je préfère êtrespectateur dans le carré VIP de ce défilé demode inédit. Observer cette émancipation desmâles arabes libérés par leurs coreligionnaireshomosexuels. Lesquels, soit dit en passant, onfait office de fashion heroes.

Sex and the c i té

Fashion heroes

Les jeunes hétéros lookés descités seraient-ils une nouvelle

génération de mutants décomplexés de leur

virilité aliénante ?



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25 2006juil-aoßt · levitz, prØsident de la firme dc comics, a confirmØ que le person-nage...

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