240 arthroplastie totale sur hanche paralytique : à propos de 43 cas

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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 2S141 osseux. Chaque palpation permettait de définir l’orientation tridi- mensionnelle du bassin. La première palpation servait de réfé- rence, et les auteurs ont mesuré les variations de mesure des trois autres palpations entre elles et par rapport à la référence. Les cal- culs statistiques ont été effectués à l’aide du coefficient de corré- lation de Spearman et une limite de signification de 5 %. RÉSULTATS. Il n’y avait pas de différence significative entre l’orientation du bassin mesurée par les trois palpations conven- tionnelles transcutanées. Il n’y avait pas de différence significa- tive entre l’orientation du bassin mesurée par la palpation de référence et par les trois palpations conventionnelles. CONCLUSION. La palpation transcutanée à l’aide du sys- tème de navigation sans image utilisé permet de définir avec une bonne précision et une bonne reproductibilité la position du bas- sin au cours de l’implantation d’une prothèse totale de hanche posée par voie antérolatérale en décubitus dorsal. 240 Arthroplastie totale sur hanche paralytique : à propos de 43 cas Makram ZRIG*, Jean BARTHAS, Mourad REDJIMI INTRODUCTION. Au cours des affections neuro-musculai- res l’atteinte de la hanche est fréquente et peut être précoce. L’importance des lésions et le défaut de centrage de l’articulation vouent à l’échec toute chirurgie conservatrice articulaire et péri- articulaire. L’arthroplastie totale de hanche est une alternative thérapeutique, mais les risques de luxation prothétique, d’ossifi- cation périprothétique et de complication septique ont souvent fait écarter cette indication. Nous présentons, dans ce travail, notre expérience de l’arthroplastie totale sur hanche paralytique à propos de 43 cas. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Cette étude rétrospective ana- lyse une série de 43 arthroplasties totales de hanches paralytiques réalisées chez 38 patients. Ces patients ont été opérés de 1970 à 2002. Il s’agissait de 23 paralysies cérébrales, de 8 affections médullaires, de 2 affections musculaires et 5 séquelles traumati- ques (4 cérébrales et 1 médullaire). La moyenne d’âge des patients était de 36 ans (19 à 67 ans) lors de l’intervention. Le recul moyen postopératoire est de 6 ans et 5 mois (1 à 23 ans). Dix-neuf hanches avaient, dans leurs antécédents, fait l’objet d’une intervention chirurgicale, compliquée d’infection dans 2 cas. L’association à d’autres déformations ostéoarticulaires était fréquente (scoliose, hanche controlatérale, genou et pied). L’auto- nomie des patients a été évaluée selon la classification de Buly et coll. En préopératoire, tous les patients avaient dégradé leurs niveaux fonctionnels. Vingt et un avaient un stade inférieur ou égal à 2. Dans 31 cas, la coxopathie était la conséquence directe de la paralysie, 9 coxarthroses étaient primitives et une coxarth- rose secondaire à 2 ostéonécroses aseptiques de la tête fémorale. L’arthroplastie totale de hanche était motivée par des douleurs présentes dans tous les cas sauf pour 4 patients où l’indication opératoire reposait sur la raideur articulaire avec attitude vicieuse. L’objectif de l’intervention chirurgicale était de restituer une han- che indolore et mobile avec correction des attitudes vicieuses per- mettant de retrouver le statut fonctionnel initial. Les prothèses implantées étaient de type Charnley-Kerboull dans tous les cas sauf 1. La voie d’abord était transtrochantérienne. Une ou plu- sieurs ténotomies ont été associées dans 17 cas. RÉSULTAT ET DISCUSSION.Au dernier recul, l’objectif fonctionnel de l’arthroplastie totale de hanche a été atteint dans tous les cas. Des ossifications périprothétiques étaient notées 5 fois, sans retentissement fonctionnel. Un descellement de l’implant acétabulaire était noté dans 1 cas ; en revanche, il exis- tait dans 3 cas un granulome ostéolytique du fémur. Des luxa- tions prothétiques sont survenues dans 10 cas, toujours avant le quatrième mois postopératoire, et n’ont jamais récidivé. Aucune complication septique n’est survenue. Trois hanches ont été reprises : la première pour un descellement acétabulaire à 10 ans, la deuxième pour usure acétabulaire précoce à 10 ans et la der- nière pour une attitude vicieuse persistante traitée par ténoto- mies. L’arthroplastie totale sur hanche paralytique nous a permis d’obtenir une amélioration fonctionnelle significative de tous les opérés et un taux de complications acceptable au prix d’une sélection des indications, d’une technique opératoire et d’une rééducation spécifiques pour chaque patient. 241 Prothèses de hanche après ostéo- tomie fémorale supérieure : à pro- pos d’une série de 82 cas à 13 ans de recul Pablo T URELL*, Olivier ROCHE, François SIRVEAUX, Olivier GOSSELIN, Daniel MOLÉ INTRODUCTION. La réalisation d’une arthroplastie de han- che sur une articulation ayant préalablement fait l’objet d’une ostéotomie fémorale supérieure peut s’avérer techniquement dif- ficile. Le propos de cette étude était d’étudier, en fonction des déformations fémorales, le résultat radiologique des implants fémoraux et leur devenir au long cours. MATÉRIEL ET MÉTHODE. La série concerne les patients opérés de 1984 à 1994. Les mesures fémorales préopératoires comportaient la mesure de la déformation de l’extrémité supé- rieure du fémur dans le plan frontal (distance horizontale de la fossette digitale et de l’axe diaphysaire) et dans le plan sagittal (flessum ou recurvatum). Nous avons analysé le positionnement des tiges dans les deux plans de l’espace, la qualité du remplis- sage du fût fémoral, la qualité du scellement. Nous avons effec- tué l’analyse au long cours des signes de descellement et la courbe de survie actuarielle des implants fémoraux selon la pro- babilité de ne pas être repris. RÉSULTATS.L’étude concerne 82 PTH. Le recul moyen est de 13 ans (9-18). Il s’agit d’une population à prépondérance féminine (68 %), jeune, moyenne d’âge 55 ans (27-77), active *Jean-Yves Jenny, CTO, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch. *Makram Zrig, Service d’Orthopédie, Hopital Saint Joseph, 185, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris.

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RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS 2S141

osseux. Chaque palpation permettait de définir l’orientation tridi-mensionnelle du bassin. La première palpation servait de réfé-rence, et les auteurs ont mesuré les variations de mesure des troisautres palpations entre elles et par rapport à la référence. Les cal-culs statistiques ont été effectués à l’aide du coefficient de corré-lation de Spearman et une limite de signification de 5 %.

RÉSULTATS. Il n’y avait pas de différence significative entrel’orientation du bassin mesurée par les trois palpations conven-tionnelles transcutanées. Il n’y avait pas de différence significa-tive entre l’orientation du bassin mesurée par la palpation deréférence et par les trois palpations conventionnelles.

CONCLUSION. La palpation transcutanée à l’aide du sys-tème de navigation sans image utilisé permet de définir avec unebonne précision et une bonne reproductibilité la position du bas-sin au cours de l’implantation d’une prothèse totale de hancheposée par voie antérolatérale en décubitus dorsal.

240 Arthroplastie totale sur hancheparalytique : à propos de 43 cas

Makram ZRIG*, Jean BARTHAS, Mourad REDJIMI

INTRODUCTION. Au cours des affections neuro-musculai-res l’atteinte de la hanche est fréquente et peut être précoce.L’importance des lésions et le défaut de centrage de l’articulationvouent à l’échec toute chirurgie conservatrice articulaire et péri-articulaire. L’arthroplastie totale de hanche est une alternativethérapeutique, mais les risques de luxation prothétique, d’ossifi-cation périprothétique et de complication septique ont souventfait écarter cette indication. Nous présentons, dans ce travail,notre expérience de l’arthroplastie totale sur hanche paralytiqueà propos de 43 cas.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. Cette étude rétrospective ana-lyse une série de 43 arthroplasties totales de hanches paralytiquesréalisées chez 38 patients. Ces patients ont été opérés de 1970 à2002. Il s’agissait de 23 paralysies cérébrales, de 8 affectionsmédullaires, de 2 affections musculaires et 5 séquelles traumati-ques (4 cérébrales et 1 médullaire). La moyenne d’âge despatients était de 36 ans (19 à 67 ans) lors de l’intervention. Lerecul moyen postopératoire est de 6 ans et 5 mois (1 à 23 ans).Dix-neuf hanches avaient, dans leurs antécédents, fait l’objetd’une intervention chirurgicale, compliquée d’infection dans2 cas. L’association à d’autres déformations ostéoarticulaires étaitfréquente (scoliose, hanche controlatérale, genou et pied). L’auto-nomie des patients a été évaluée selon la classification de Buly etcoll. En préopératoire, tous les patients avaient dégradé leursniveaux fonctionnels. Vingt et un avaient un stade inférieur ouégal à 2. Dans 31 cas, la coxopathie était la conséquence directede la paralysie, 9 coxarthroses étaient primitives et une coxarth-rose secondaire à 2 ostéonécroses aseptiques de la tête fémorale.L’arthroplastie totale de hanche était motivée par des douleursprésentes dans tous les cas sauf pour 4 patients où l’indicationopératoire reposait sur la raideur articulaire avec attitude vicieuse.L’objectif de l’intervention chirurgicale était de restituer une han-

che indolore et mobile avec correction des attitudes vicieuses per-mettant de retrouver le statut fonctionnel initial. Les prothèsesimplantées étaient de type Charnley-Kerboull dans tous les cassauf 1. La voie d’abord était transtrochantérienne. Une ou plu-sieurs ténotomies ont été associées dans 17 cas.

RÉSULTAT ET DISCUSSION. Au dernier recul, l’objectiffonctionnel de l’arthroplastie totale de hanche a été atteint danstous les cas. Des ossifications périprothétiques étaient notées5 fois, sans retentissement fonctionnel. Un descellement del’implant acétabulaire était noté dans 1 cas ; en revanche, il exis-tait dans 3 cas un granulome ostéolytique du fémur. Des luxa-tions prothétiques sont survenues dans 10 cas, toujours avant lequatrième mois postopératoire, et n’ont jamais récidivé. Aucunecomplication septique n’est survenue. Trois hanches ont étéreprises : la première pour un descellement acétabulaire à 10 ans,la deuxième pour usure acétabulaire précoce à 10 ans et la der-nière pour une attitude vicieuse persistante traitée par ténoto-mies. L’arthroplastie totale sur hanche paralytique nous a permisd’obtenir une amélioration fonctionnelle significative de tous lesopérés et un taux de complications acceptable au prix d’unesélection des indications, d’une technique opératoire et d’unerééducation spécifiques pour chaque patient.

241 Prothèses de hanche après ostéo-tomie fémorale supérieure : à pro-pos d’une série de 82 cas à 13 ansde recul

Pablo TURELL*, Olivier ROCHE,François SIRVEAUX, Olivier GOSSELIN,Daniel MOLÉ

INTRODUCTION. La réalisation d’une arthroplastie de han-che sur une articulation ayant préalablement fait l’objet d’uneostéotomie fémorale supérieure peut s’avérer techniquement dif-ficile. Le propos de cette étude était d’étudier, en fonction desdéformations fémorales, le résultat radiologique des implantsfémoraux et leur devenir au long cours.

MATÉRIEL ET MÉTHODE. La série concerne les patientsopérés de 1984 à 1994. Les mesures fémorales préopératoirescomportaient la mesure de la déformation de l’extrémité supé-rieure du fémur dans le plan frontal (distance horizontale de lafossette digitale et de l’axe diaphysaire) et dans le plan sagittal(flessum ou recurvatum). Nous avons analysé le positionnementdes tiges dans les deux plans de l’espace, la qualité du remplis-sage du fût fémoral, la qualité du scellement. Nous avons effec-tué l’analyse au long cours des signes de descellement et lacourbe de survie actuarielle des implants fémoraux selon la pro-babilité de ne pas être repris.

RÉSULTATS. L’étude concerne 82 PTH. Le recul moyen estde 13 ans (9-18). Il s’agit d’une population à prépondéranceféminine (68 %), jeune, moyenne d’âge 55 ans (27-77), active

*Jean-Yves Jenny, CTO, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch.

*Makram Zrig, Service d’Orthopédie, Hopital Saint Joseph,185, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris.