2014 12 21 vagney vosges matin

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VOSGES MATIN RUE THEOPHRASTE-RENAUDOT NANCY-HOUDEMONT 54185 HEILLECOURT CEDEX - 03 83 59 80 54 21 DEC 14 Quotidien OJD : 38632 Surface approx. (cm²) : 564 Page 1/2 d970652f59b07304e2ea4604960135e633c5a85de183435 TRICOTAGE 7591942400506/GFD/ATF/2 Tous droits réservés à l'éditeur De vous à nous Mon pied, mon oeil...! Vagney : pratique et romantique C'est dans la localité qui a servi de décor au film de Robert Enrico « Les grandes gueules » que Vianney « Vagney » Huguenot a promené ses guêtres. Avec plaisir. J fa\ une tendresse parti- culière pour cette com- mune car nous avons porte le même blase C'était il y a longtemps. Ceux qui ne connaissaient pas le prénom Vianney me donnaient du « Vagney Huguenot ». « T'es bien un Vosgpatt', toi, avec un prénom comme ça », se mar- raient les quèlques Alsaciens égarés dans mon collège. Ce à quoi, je répondais que c'était beaucoup plus pratique et romantique que cle s'appeler Niederschaeffolsheim ou Breuschwickersheim. A Vagney, l'autre jour, c'est un petit chien qui me recevait devant l'hôtel de Ville : une belle sculpture métallique de Jacques Tisserand. Je me tournais vers l'office de touris- me éleve à deux pas de là, questionnant les hôtesses. Je l e u r d e m a n d a i s ç a : « Qu'avait-il dans la tête, l'artiste, pour façonner un tel Milou à côté d'une paire de sabots ? » L'une d'elles, imagi- nant le chien qui attend son Tintm, me suggérait une « possible référence à la patience et à la fidelite » Moi je crois que la bestiole à quatre pattes attend l'autre paire. Patiemment, oui, refusant d'avoir les deux pieds dans le même sabot qui ne sont que deux alors qu'il a quatre pat- tes Rechignant sans doute aussi à mettre tous ses oeufs dans le même panier, maîs ceci est une autre histoire. Mémorable bagarre Ou alors, cette sculpture est une façon de surprendre le visiteur qui s'attend, ici, à dénicher les statues de Bourvil et Ventura. Sur cette place ron- de, ils sont venus tourner plu- sieurs scènes d'un des grands titres du box-office des annees 60 : « Les grandes gueules ». Notamment la fête foraine et l'inoubliable bagar- re de la fm du film. Les gnons volaient en escadrille C'était l'époque où Vagney pratiquait une forme très conviviale de la loi du Talion. Ils sont encore dans les mémoires. Jean-Ma- rie Cuny, à l'époque cure de Thaon, se souvient y être allé : « // y avait un monde fou sur le tournage de la grande bagar- re » Depuis, les badauds ont vieilli, les figurants sont partis, les techniciens ont plie les gaules maîs il reste du monde sur cette place Caritey. S'y balade même une exquise ambiance de village prospère. Je décidais de faire de ce rond-point mon repaire, mon port d'attache. Après avoir admire la patience de l'employé communal chargé de decorer le centre du rond, je prenais la première à droite, vers la place de la Libération. Vous verrez, sur votre gauche, perchée sur une mini-butte, une petite et chouette gloriet- te, propriéte de courants d'air en tous genres. Je revenais donc au port et je prenais la deuxième tangente, rue René- Demangeon qui conduit au Tricotage des Vosges. Fleuron de l'industrie textile vosgien- ne, lorraine, française. On y fabrique la célèbre et solide chaussette Bleu Forêt. Je m'invitais pour une balade entre les machines, ultramo- dernes, les tricoteuses, les couturières... Je croisais Patri- cia, quelques-uns de ses collè- gues, son patron, Vincent Marie, qui fignolait la visite par la decouverte d'un bijou du patrimoine industriel . une turbine hydroélectrique remarquablement conservée. Je revenais au port; voyez comme je suis fidèle, un bon Voinraud, quoi i Je m'arrêtais à l'Estaminet. Je poursuivais vers la rue Robert-Claudel, pour une visite au peintre Jean-Paul Balthazard et à sa magnifique devanture aux rondeurs typiques des annees 70. La grande bagarre des Grandes gueules, il a con- nue lui aussi En retrouvant mon rond-point, je constatais qu'en face de la boucherie, se dresse logiquement une bou- langerie. Je dégustais une cra- vate C'est un pam chaud, long, chocolaté qui porte ici un autre nom mais j'ai oublié le nom. Toujours est-il que je mettais deux minutes à avaler ma cravate, juste le temps pour rallier le cinquième rayon de mon soleil-rond-point: la rue du General-de-Gaulle Entre les quais du canal et du Bouchot, c'est un dauphin qui fait déco de Noél. Il semble plonger dans l'océan vert- bleu, juste derrière, bigrement ressemblant à la forêt vos- gienne Ils sont surprenants ces Vomrauds ! Vianney HUGUENOT ll est pas mjmi mon Milou en fer, planté devant l'hôtel de Ville de Vagney ? Perchée sur une mini-butte, une petite et chouette gloriette.

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Page 1: 2014 12 21 vagney vosges matin

VOSGES MATINRUE THEOPHRASTE-RENAUDOT NANCY-HOUDEMONT54185 HEILLECOURT CEDEX - 03 83 59 80 54

21 DEC 14Quotidien

OJD : 38632

Surface approx. (cm²) : 564

Page 1/2

d970652f59b07304e2ea4604960135e633c5a85de183435TRICOTAGE7591942400506/GFD/ATF/2

Tous droits réservés à l'éditeur

De vous à nous

Mon pied, mon œil...!

Vagney : pratique et romantiqueC'est dans la localité qui a servi de décor au film de Robert Enrico « Les grandes

gueules » que Vianney « Vagney » Huguenot a promené ses guêtres. Avec plaisir.

J fa\ une tendresse parti-culière pour cette com-mune car nous avons

porte le même blase C'était ily a longtemps. Ceux qui neconnaissaient pas le prénomVianney me donnaient du« Vagney Huguenot ». « T'esbien un Vosgpatt', toi, avec unprénom comme ça », se mar-raient les quèlques Alsacienségarés dans mon collège. Ce àquoi, je répondais que c'étaitbeaucoup plus pratique etromantique que cle s'appelerNiederschaef fo lsheim ouBreuschwickersheim.

A Vagney, l'autre jour, c'estun petit chien qui me recevaitdevant l'hôtel de Ville : unebelle sculpture métallique deJacques Tisserand. Je metournais vers l'office de touris-me éleve à deux pas de là,questionnant les hôtesses. Jel e u r d e m a n d a i s ç a :« Qu'avait-il dans la tête,l'artiste, pour façonner un tel

Milou à côté d'une paire desabots ? » L'une d'elles, imagi-nant le chien qui attend sonTintm, me suggérait une« possible référence à lapatience et à la fidelite » Moije crois que la bestiole à quatrepattes attend l'autre paire.Patiemment, oui, refusantd'avoir les deux pieds dans lemême sabot qui ne sont quedeux alors qu'il a quatre pat-tes Rechignant sans douteaussi à mettre tous ses œufsdans le même panier, maîsceci est une autre histoire.

Mémorable bagarre

Ou alors, cette sculpture estune façon de surprendre levisiteur qui s'attend, ici, àdénicher les statues de Bourvilet Ventura. Sur cette place ron-de, ils sont venus tourner plu-sieurs scènes d'un des grandst i t res du box-of f ice desannees 60 : « Les grandesgueules ». Notamment la fêteforaine et l'inoubliable bagar-

re de la fm du film. Les gnonsvolaient en escadrille C'étaitl'époque où Vagney pratiquaitune forme très conviviale de laloi du Talion. Ils sont encoredans les mémoires. Jean-Ma-rie Cuny, à l'époque cure deThaon, se souvient y être allé :« // y avait un monde fou sur letournage de la grande bagar-re » Depuis, les badauds ontvieilli, les figurants sont partis,les techniciens ont plie lesgaules maîs il reste du mondesur cette place Caritey. S'ybalade même une exquiseambiance de village prospère.

Je décidais de faire de cerond-point mon repaire, monport d'attache. Après avoira d m i r e la p a t i e n c e del'employé communal chargéde decorer le centre du rond, jeprenais la première à droite,vers la place de la Libération.Vous verrez, sur votre gauche,perchée sur une mini-butte,une petite et chouette gloriet-te, propriéte de courants d'airen tous genres. Je revenaisdonc au port et je prenais ladeuxième tangente, rue René-Demangeon qui conduit auTricotage des Vosges. Fleuron

de l'industrie textile vosgien-ne, lorraine, française. On yfabrique la célèbre et solidechaussette Bleu Forêt. Jem'invitais pour une baladeentre les machines, ultramo-dernes, les tricoteuses, lescouturières... Je croisais Patri-cia, quelques-uns de ses collè-gues, son patron, VincentMarie, qui fignolait la visitepar la decouverte d'un bijoudu patrimoine industriel . uneturb ine hydroé lect r iqueremarquablement conservée.

Je revenais au port; voyezcomme je suis fidèle, un bonVoinraud, quoi i Je m'arrêtaisà l'Estaminet. Je poursuivaisvers la rue Robert-Claudel,pour une visite au peintreJean-Paul Balthazard et à samagnifique devanture auxr o n d e u r s typ iques desannees 70. La grande bagarredes Grandes gueules, il a con-nue lui aussi En retrouvantmon rond-point, je constataisqu'en face de la boucherie, sedresse logiquement une bou-langerie. Je dégustais une cra-vate C'est un pam chaud,long, chocolaté qui porte ici unautre nom mais j'ai oublié lenom. Toujours est-il que jemettais deux minutes à avalerma cravate, juste le tempspour rallier le cinquième rayonde mon soleil-rond-point: larue du General-de-GaulleEntre les quais du canal et duBouchot, c'est un dauphin quifait déco de Noél. Il sembleplonger dans l'océan vert-bleu, juste derrière, bigrementressemblant à la forêt vos-gienne Ils sont surprenantsces Vomrauds !

Vianney HUGUENOT

ll est pas mjmi mon Milou en fer, planté devant l'hôtel de Villede Vagney ?

Perchée sur une mini-butte, unepetite et chouette gloriette.

Page 2: 2014 12 21 vagney vosges matin

VOSGES MATINRUE THEOPHRASTE-RENAUDOT NANCY-HOUDEMONT54185 HEILLECOURT CEDEX - 03 83 59 80 54

21 DEC 14Quotidien

OJD : 38632

Surface approx. (cm²) : 564

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d970652f59b07304e2ea4604960135e633c5a85de183435TRICOTAGE7591942400506/GFD/ATF/2

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Patricia, au Tricotage des Vosges, une usine ultramoderne.

y

A cet endroit, sont passées quèlques stars du ciné français dont Cet agent communal ne grimpeBourvil, Ventura du film « Les grandes gueules ». pas au mur de l'église. Il décore.