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https://lewebpedagogique.com/bouchaud 20_2nde_agrosystemeC.docx 2 Correction. Tâche complexe page 182 / 183. Comment préserver les sols agricoles et leur fertilité ? Document 1. Il nous indique que l’eau de pluie qui ruisselle arrache les particules du sol. Ces particules quittent le champ d’autant plus facilement que le sol est nu (= sans végétation), que la pente est forte, et que la culture est réalisée dans le sens de la pente. Le sol est donc progressivement emporté. Des valeurs sont même indiquées : perte mondiale annuelle de 36 Gt de sol. Document 2. Lorsqu’un sol riche en limon est nu, il se forme une croûte de battance après séchage suite à de fortes pluies, ce qui empêche la pénétration de l’eau et favorise le ruissellement. Document 3. Le labour, en travaillant le sol, permet de supprimer les plantes indésirables (adventices) avant le semis. Document 4. Mais le labour augmente fortement l’érosion du sol. Par ailleurs, il a un impact négatif sur la biomasse du sol (particulièrement sur les lombrics), encore plus important que l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques. Document 5. L’absence de labour a d’ailleurs un impact positif sur la structure du sol (et sur la faune du sol), mais le développement des adventices est favorisé. L’absence de sol nu (plantes vivantes ou mortes) permet de stocker du C dans le sol, d’alimenter et de protéger la faune du sol, de moins dessécher le sol, de diminuer l’érosion mais il faut semer avec des semoirs spéciaux. La rotation des cultures permet de mieux utiliser les ions minéraux du sol, limite l’impact des ravageurs, mais demande un gros travail d’organisation. Document 6. Le semis sous couverture végétale permet de limiter le développement des adventices et de donner de meilleurs conditions de germination aux graines. Document 7. Les engrais verts présentés sont utiles aux pollinisateurs, permettent d’enrichir le sol en azote et évitent son lessivage (= son départ du champ) par l’eau de ruissellement notamment). Schéma bilan.

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Correction. Tâche complexe page 182 / 183. Comment préserver les sols agricoles et leur fertilité ?

Document 1. Il nous indique que l’eau de pluie qui ruisselle arrache les particules du sol. Ces particules quittent le champ d’autant plus facilement que le sol est nu (= sans végétation), que la pente est forte, et que la culture est réalisée dans le sens de la pente. Le sol est donc progressivement emporté. Des valeurs sont même indiquées : perte mondiale annuelle de 36 Gt de sol.

Document 2. Lorsqu’un sol riche en limon est nu, il se forme une croûte de battance après séchage suite à de fortes pluies, ce qui empêche la pénétration de l’eau et favorise le ruissellement.

Document 3. Le labour, en travaillant le sol, permet de supprimer les plantes indésirables (adventices) avant le semis.

Document 4. Mais le labour augmente fortement l’érosion du sol. Par ailleurs, il a un impact négatif sur la biomasse du sol (particulièrement sur les lombrics), encore plus important que l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques.

Document 5. L’absence de labour a d’ailleurs un impact positif sur la structure du sol (et sur la faune du sol), mais le développement des adventices est favorisé. L’absence de sol nu (plantes vivantes ou mortes) permet de stocker du C dans le sol, d’alimenter et de protéger la faune du sol, de moins dessécher le sol, de diminuer l’érosion mais il faut semer avec des semoirs spéciaux. La rotation des cultures permet de mieux utiliser les ions minéraux du sol, limite l’impact des ravageurs, mais demande un gros travail d’organisation.

Document 6. Le semis sous couverture végétale permet de limiter le développement des adventices et de donner de meilleurs conditions de germination aux graines.

Document 7. Les engrais verts présentés sont utiles aux pollinisateurs, permettent d’enrichir le sol en azote et évitent son lessivage (= son départ du champ) par l’eau de ruissellement notamment).

Schéma bilan.

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Tâche complexe page 184 / 185. Comment concilier la production agricole et le respect de la biodiversité ?

Document 1. La longueur totale des haies a été divisée par quatre entre 1900 et 2000 (afin de gagner des surfaces de culture).

Document 2. Entre 1988 et 2017, les effectifs d’oiseaux de milieux agricoles, de milieux bâtis est en très nette baisse (-30 % environ). Les effectifs des oiseaux forestiers diminuent peu, ceux des généralistes sont quant à eux en augmentation. Si l’on s’intéresse à la population globale, elle est en baisse. La baisse des effectifs d’oiseaux de milieux agricoles peut s’expliquer par la disparition des haies, milieux dans lesquels ils trouvent une source de nourriture et un milieu de nidification.

Document 3. Il illustre le fait que ces oiseaux (ici la huppe fasciée) se nourrissent d’insectes et nichent dans les haies.

Document 4 : On constate sur le graphique une augmentation de la biomasse d’insectes prélevés entre 1989 et 2016. L’explication de cette hausse de biomasse pourrait être due à la raréfaction des oiseaux se nourrissant d’insectes (il y en aurait alors plus). Le document me laisse perplexe.

Document 5. Il illustre que dans certaines régions françaises, ici le Morvan, les haies ont été maintenues, ce qui constitue un milieu riche en nourriture, où les animaux peuvent de cacher, et nidifier. Par ailleurs la présence de haies réduit l’érosion.

Document 6. Les haies abritent des chouettes chevêches par exemple, qui capturent des rongeurs qui peuvent nuire aux cultures.

Document 7. On constate qu’en l’absence de haies, le nombre d’arthropodes est en forte diminution (c’est valable pour l’ensemble des arthropodes étudiés. On observe donc une baisse de biodiversité) : or ces arthropodes jouent soit un rôle dans la décomposition de la matière organique (et donc la minéralisation de la MO), soit ils sont des prédateurs d’insectes indésirables en agriculture. Ils sont donc très utiles.

Document 8. Il aborde l’abondance moyenne d’oiseaux (dans un champ de blé) et d’insectes (dans un verger de pommiers) en agriculture conventionnelle ou en agriculture biologique. L’agriculture biologique interdit l’usage de pesticides et d’engrais de synthèse. On constate que l’abondance d’oiseaux est deux fois supérieure dans les parcelles d’agriculture biologique. Par ailleurs, bien que l’on dénombre un peu plus d’espèces phytophages (donc indésirables) dans l’agriculture biologique, le nombre d’espèces auxiliaires (donc désirables) est bien plus important (ces derniers se nourrissant notamment des insectes phytophages).

Schéma bilan.

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Tâche complexe page 186 / 187. Quelles pratiques agricoles permettent de limiter l’impact environnemental de l’usage des pesticides et engrais chimique ?

Document 1. Il présente le ver de la pomme (carpocapse) qui peut engendrer d’importants dégâts aux vergers de pommiers.

Document 2. Il met en évidence la lutte contre le carpocapse. Cela peut passer par l’agriculture conventionnelle, avec l’utilisation d’insecticides, dont certains posent des risques pour la santé (de l’agriculteur particulièrement). Cela peut aussi passer par l’agriculture biologique, avec trois alternatives : introduction de prédateurs des chenilles (mésange charbonnière), pose de filets anti-insectes empêchant la ponte des femelles (mais pose longue et délicate, et peut nuire à la pollinisation), utilisation d’un virus qui attaque spécifiquement le ver de la pomme (mais certaines populations de carpocapses sont résistantes).

Document 3. Il montre cependant que la productivité est toujours inférieure en agriculture biologique par rapport à l’agriculture conventionnelle (entre 5 à 10 t/ha suivant les années).

Document 4. Il existe de nombreux pesticides. Certains luttes contre les plantes adventices des cultures, d’autres contre les insectes. Certains sont maintenant interdits car suspectés d’effets graves sur la santé (perturbateurs endocriniens, cancérigènes, toxiques). On les retrouve dans les cours d’eau et les nappes phréatiques : l’excédent est en effet lessivé par les pluies, ce qui contamine de nombreux milieux. Ils peuvent aussi persister dans les sols.

Document 5. L’agriculture (française ici) émet des gaz à effet de serre (GES) (21 % des émissions totales de la France), notamment CO2, CH4 et N2O : les GES proviennent des déjections animales, de la fabrication des engrais de synthèse, de la fermentation entérique, de la consommation d’énergie.

Documents 6 et 7. L’agroforesterie est une technique de culture où l’on alterne en bandes régulières plantations d’arbres et de céréales par exemple. Les arbres produisent une grande biomasse, qui va nourrir et abriter une grande biodiversité (dont des auxiliaires). Une partie de la biomasse est vendue, l’autre est minéralisée dans le sol : cela permet le stockage de vastes quantités de carbone.

Document 8. Il présente les avantages et les inconvénients des arbres en agriculture. Le premier avantage est un rendement supérieur de 30 % aux monocultures. Par exemple, en avantages, les arbres ont des racines qui pénètrent profondément dans le sol (pas de compétition avec les cultures d’annuels pour l’eau et les ions minéraux, limite l’érosion, absorbe des éléments polluants), les feuilles des arbres tamisent la lumière, les arbres protègent les cultures des aléas météorologiques, apportent une biomasse supplémentaire, apportent une importante biodiversité, apportent de la MO au sol. En revanche, en inconvénients, on trouve des risques de compétition avec les cultures, le choix des espèces d’arbres qui doit être judicieux. On observe toutefois plus d’avantages que d’inconvénients.

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