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Titre : les gingivopathies : comprendre pour mieux traiter Ou la « dermatologie » gingivale à la portée de tous Sophie-Myriam Dridi 1. Les lésions élémentaires gingivales : un guide clinique incontournable. L’expression clinique des pathologies gingivales se traduit généralement par l’existence de lésions élémentaires primaires ou secondaires qui définissent des atteintes tissulaires visibles à l’œil nu. Les lésions élémentaires primaires sont générées par le processus lésionnel initial à l’origine de la pathologie. Les lésions élémentaires secondaires représentent un stade évolutif ou transformé des lésions primaires. L’analyse minutieuse de ces lésions est indispensable pour orienter correctement le diagnostic. Cette analyse doit déterminer la sémiologie des lésions : leurs morphologies mais également leurs couleurs, dispositions, contours, situations et les signes cliniques qui leurs sont associés. Tous ces points seront précisés au cours de la séance. Copyright : Drs Dridi Question : de quelle lésion élémentaire s’agit-il ? Une érosion ? Une plaque ? Une excroissance ? Réponse : une plaque blanche 2. Les maladies gingivales infectieuses spécifiques. Formes cliniques et prise en charge. Les maladies gingivales streptococciques, virales et fongiques sont mal connues des odontologistes. Pourtant ces dernières maladies,

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Page 1: 1).docx  · Web viewOu la « dermatologie » gingivale à la portée de tous. Sophie-Myriam Dridi. Les lésions élémentaires gingivales : un guide clinique incontournable

Titre : les gingivopathies : comprendre pour mieux traiter

Ou la « dermatologie » gingivale à la portée de tous

Sophie-Myriam Dridi

1. Les lésions élémentaires gingivales : un guide clinique incontournable.L’expression clinique des pathologies gingivales se traduit généralement par l’existence de lésions élémentaires primaires ou secondaires qui définissent des atteintes tissulaires visibles à l’œil nu. Les lésions élémentaires primaires sont générées par le processus lésionnel initial à l’origine de la pathologie. Les lésions élémentaires secondaires représentent un stade évolutif ou transformé des lésions primaires. L’analyse minutieuse de ces lésions est indispensable pour orienter correctement le diagnostic. Cette analyse doit déterminer la sémiologie des lésions : leurs morphologies mais également leurs couleurs, dispositions, contours, situations et les signes cliniques qui leurs sont associés. Tous ces points seront précisés au cours de la séance.

Copyright : Drs Dridi

Question : de quelle lésion élémentaire s’agit-il ? Une érosion ? Une plaque ? Une excroissance ?Réponse : une plaque blanche

2. Les maladies gingivales infectieuses spécifiques. Formes cliniques et prise en charge. Les maladies gingivales streptococciques, virales et fongiques sont mal connues des odontologistes. Pourtant ces dernières maladies, même si la plupart sont bénignes, peuvent parfois être graves et altérer la qualité de vie des patients. Les formes aigues se manifestent essentiellement chez l’enfant, mais depuis ces dernières années, les adultes peuvent aussi être affectés par ces infections particulières. Le diagnostic différentiel est alors nécessaire pour éviter les erreurs de diagnostic qui ne sont pas rares et pour établir une prise en charge efficace. Tous ces points seront détaillés au cours de la séance.Copyright : Drs Dridi et Gaultier

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Quels sont les signes cliniques qui vous orientent vers une primo-infection herpétique chez cette jeune femme qui consulte pour une algie gingivale brutale et intense et qui présente une adénopathie.Réponses : érosions post-vésiculeuses gingivales, contexte de gingivite aigue généralisée, adénopathie

3. Les gingivites érosives: ne passons plus à côté!

Les gingivites érosives représentent des atteintes gingivales particulières souvent confondues avec les formes cliniques sévères des gingivites induites par la plaque dentaire. Or ces atteintes représentent l’expression clinique d’un groupe hétérogène de gingivopathies qu’il convient de différencier grâce à un examen clinique complet et raisonné afin d’éviter les retards de diagnostic préjudiciables pour le patient. Lorsqu’elles sont aigues, ces gingivites érosives sont généralement d’origine virale ou traumatique et peuvent être entièrement prises en charge par l’odontologiste. En revanche, lorsqu’elles sont chroniques, elles révèlent souvent l’existence d’une dermatose sous-jacente (lichen plan gingival, dermatoses auto-immunes) dont le traitement impose une collaboration étroite avec le dermatologue.Toutes les situations cliniques que l’odontologiste doit connaître seront développées au cours de la séance avec un rappel pour chacune d’entre-elles des points essentiels à retenir.Copyright : Drs Dridi et Gaultier

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Question : Pour ce cas clinique, il existe beaucoup de plaque dentaire et une inflammation gingivale prononcée. Et pourtant il ne s’agit pas d’une gingivite induite par la plaque dentaire. Quel signe clinique doit d’emblée orienter le diagnostic ?Réponse : la gingivite érosive intéresse toute la hauteur de la gencive vestibulaire de la 41 à la 34.

4. Les tumeurs gingivales bénignes et malignes. Intérêt du dépistage précoce.Les tumeurs gingivales bénignes sont fréquentes contrairement aux tumeurs malignes qui passent souvent inaperçues aux stades initiaux de leur expression clinique. Pour ces dernières pathologies, les carcinomes épidermoïdes représentent 90 % des situations cliniques dont le pronostic est sombre. Les odontologistes ont donc un rôle primordial dans leur détection afin que le patient puisse être pris en charge précocement. Les facteurs de risque sont connus. Ils comprennent surtout le tabac et l’alcool.L’odontologiste  est   le  premier  professionnel  de  santé  concerné  par   la  prévention des  cancers buccaux, tant sur le plan juridique que sur le plan médical.

Copyright : Drs Dridi

Question : en présence d’une lésion ulcérovégétante non douloureuse qui ne guérit pas, quel examen complémentaire prescrivez-vous ? Une cytologie ? une prise de sang ? une biopsie ?Réponse : une biopsie