102142km:juin:juillet2013

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10-21-42km Course Nutrition Entrainement Motivation pnimultimedia.ca juin/juillet 2013 Pour les passionnés du jogging Que devrais-je manger avant un entraînement? ma perception et histoire du marathon LA BIOMÉCANIQUE ET LA TECHNIQUE DE COURSE Le Marathon pour tous. Vraiment? MON BOSTON

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10-21-42km Magazine sur la course à pied qui sera publiée 1 fois tous les deux mois. Le but de ce magazine est de donner des outils aux coureurs pour développer leur technique de course, d’apprendre sur la nutrition et surtout créer un endroit où les coureurs amateurs pourront se voir. grâce aux reportages effectués sur les lieux de course. Ce magazine sera pour les coureurs.

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10-21-42km

• Course• Nutrition • Entrainement• Motivation

pnimultimedia.ca

juin/juillet 2013Pour les passionnés du jogging

Que devrais-je manger avant un entraînement? ma perception et histoire du marathon

LA BIOMÉCANIQUE ET LA TECHNIQUE DE COURSE

Le Marathon pour tous. Vraiment?

MON BOSTON

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Éditorial p.4Nouveauté p.5Histoire de Boston p.13Mon Boston p.17Patrick Mahony: Carte blanche p.22Je suis un coureur: Jean Provencher p.26L’historie du marathon p.28L’ultramarathon urbain MRSQ p.31Pierre Thiffault: Préparer son corps à la course p.32Amélie Roy-Fleming:Que devrais-je manger avant un entraînement? p.41Jacques Aubin: Une petite mission par jour... p.46 Steve Lynch:Ma perception p.48

Steve LynchRédacteur en chef

Adresse webwww.pnimultimedia.ca

[email protected]

Texte Amélie Roy-FlemingPatrick MahonyPierre ThiffaultJacques AubinSteve LynchAnne-Marie Gareau

Correction de textePaul Perreault

PhotoSteve LynchAnne-Marie Gareau

Copyright 2013

PNIProductions Nouvelle Image

Photo couverture: Course MEC à Boucherville.Steve Lynch

Sommaire 10-21-42KM

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Nos chroniqueurs

Jacques Aubin Représentant pour le Ironman du Mont-Tremblant. Conférencier et vendeur.A réussi une impressionnante perte de poids de 210 livres.

Patrick Mahony Organisateur de marathons en Estrie. Il organise des courses au profit de diverses causes qui lui tiennent à cœur.

Pierre ThiffaultEntraîneur personnel certfiéEntraîneur chef du club de Triomphe triathlon.

Amélie Roy-Fleming Diététiste-nutritionniste et s’entraîne en triathlon.

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ÉDITORIALjuin/juillet 2013

Le marathon est une course mythique qui existe depuis la nuit des temps. Mais c'est en 1908, lors des Jeux Olympiques de Londres que la distance a été établie à 42,2km.

En deux mois, il s'en passe des choses. Le marathon le plus désiré avait lieu le 15 avril dernier. Le marathon de Boston est une course où il faut se qualifier pour y participer. C'est un parcours assez difficile avec plusieurs côtes et faux plats. Un coureur peut commencer son entrainement plusieurs années avant qu'il puisse y participer. Le marathon de Boston est un badge d'honneur que la plupart des coureurs veulent pouvoir afficher avec fierté. Mais en quelques secondes, deux individus ont réussi à détruire des vies, tant physiques que morales en faisant exploser deux bombes parmi les spectateurs où les familles, les amis et les supporteurs viennent encourager les athlètes qui participaient à cette course pour avoir l'honneur de la terminer. Les coureurs de Montréal ont tenu à démontrer leur soutien aux victimes de cet attentat en se réunissant au Mont-Royal le week-end suivant.

Au début du mois, une autre nouvelle vient secouer la communauté de coureurs de la région de Montréal : monsieur Éric Fournier nous annonçait l'annulation de la série de courses de la coupe Dix-30 due à un manque de fonds. La coupe Dix-30 a provoqué le retour à la compétition pour ma copine et moi, un retour à la photographie sportive. J'ai passé plusieurs week-ends à photographier des athlètes de haut niveau qui participaient à cette coupe et j'ai surtout rencontré de nouveaux amis coureurs. J'en profite pour souhaiter à Éric Fournier et Marie C Thé du succès dans leur prochain projet tant personnel que professionnel.

En terminant, je voudrais vous remercier pour l'accueil que vous avez fait à notre web magazine. 10-21-42km a été vu et lu par plus de 3400 personnes sur le site de pnimultimedia.ca et d'issuu.com.

Bonne lectureSteve Lynch, rédacteur en chef

Vous avez des courriels!Si vous avez des commentaires, des suggestions ou des questions: n’hésitez pas à nous écrire à:

[email protected]

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Nouvelle

Le 21k et 5k de Montréal, Banque Scotia

Pour la 11e édition de cette course, le défi caritatif a amassé plus de 625 000$. Une quarantaine d’organisme y participait. Un record de participation avec 5200 coureurs. Pour le 21k, Éric Gillis est arrivé premier avec un temps de 1:05:56 et chez les femmes, Krista Duchene avec un temps de 1:12:27. On vous invite à aller voir la vidéo de cette course.

https://vimeo.com/channels/502893

Photo

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PhotoNouvelle

6 Crédit photo:Jacques Monastier

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Les course MEC de Longueuil, 5K,10K et 15K

Première édition de la course MEC dans les iles de Boucherville. Près de 200 participants ont arpentés le parcours enchanteur des iles.

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COURSE SP MONT-TREMBLANT

La Société canadienne de la sclérose en plaques, section Laurentides organisait sa première course SP dans le cadre de la Marche de l’espoir 2013 de Mont-Tremblant, le 26 mai passé, et le porte-parole était nul autre que Jimmy Sévigny, coach dans l'émission le Parcours.

Nouvelle Photo

Le seul 30 km au Québec.

Trois semaines avant le Marathon de

Montréal.

Le test parfait avant le marathon. 

1ier septembre 2013

http://courirenestrie.com/portfolio-item/la-

course-du-defi-des-collines/

Crédit photo:Sébastien Gilbert-Corlay

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Nouvelle

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En tant que policier de la ville de Montréal et directeur de course, M. Steve Fortin nous dit : Le but premier de cette course était de développer l'esprit d'équipe des enfants du quartier. Le Dr Julien travaille à pied dans ce secteur de la ville pour développer la pédiatrie sociale et nous nous sommes joints à lui pour organiser cette levée de fonds.

Apprivoisement, Partage, Compréhension et Action sont les mots d'ordre de l'APCA. Il s’agit de bien connaître les enfants, de les aimer, de les entourer et de les guider. De partager l'information spécialisée, médicale ou sociale. Comprendre les besoins des enfants et de la communauté et finalement agir par l'implication de tous, autant familiale que sociale. C'est pourquoi M. Steve Fortin, policier au poste #23, a décidé de diriger cette course dont tous les profits vont à la cause du Dr. Julien.

Au départ, c'était une petite course de 1km autour du marché Maisonneuve mais l'événement a pris de l'ampleur et cette première édition a permis à plus de 1000 personnes de courir pour la bonne cause du Dr. Julien.

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LE CAMP GALD DE TRI AU MONT-TREMBLANTLes 24,25 et 26 mai dernier se tenait la première édition du camp GALD (Groupe d’âge longue distance) de Triathlon Québec. Le camp a rassemblé une quarantaine d’athlètes de tous âges sur le parcours du Ironman Mont Tremblant. Bien que le camp se voulait une préparation spécifique au 70.3, plusieurs athlètes débutants se sont joints au groupe pour profiter de l’encadrement hors pair offert lors du camp. Ce camp est en effet ouvert à tous les membres de Triathlon Québec, qu’ils fassent partie d’un club ou qu’ils soient indépendants. L’encadrement et la planification du camp était assuré par Bart Rolet et Pierre Thiffault, deux entraîneurs d’expérience dans le monde du triathlon.Texte: Triathlon Québec/Éric Noël

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Quelques minutes avant d’entrer dans l’eau glaciale

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Défi MTL-NY 2013

Le jeudi 30 mai dernier à 19h avait lieu le départ de la 8e édition du défi MTL-NY qui vient en aide aux familles monoparentales par le biais de Parents Uniques. 243 participants et 80 bénévoles accompagnées de plus de 400 supporters ont franchi ensemble les 10 premiers kilomètres de l’aventure. Pour relier Montréal et New-York, les 609 km demandront à chaque participant de courir environ 84 km.

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Le 15 mars 1887, le Boston Athlétic Association (B.A.A)

voit le jour. En créant une épreuve sportive réservée exclusivement aux hommes pour promouvor la bonne forme physique le premier événement de course à pied de Boston a lieu le 19 avril 1897. On dit du marathon de Boston qu'il est le plus vieux marathon annuel au monde car malgré le fait que la course Around the Bay (1894) à Hamilton, Ontario, Canada et que le Buffalo Turkey Trot (1896) de Buffalo, New York soient tous les deux plus vieux, Around the Bay est d'une disatnce de 30 km et n'a pas eu lieu pendant la première guerre mondiale et la Buffalo Turket Trot est un parcours de 8kms.

Le marathon de Boston mérite donc son titre de plus vieux marathon en Amérique du Nord.

En 1896, le parcours mesure 24,5 miles et est tenu en date du 19 avril de chaque années. En 1924 on déplace la ligne de départ de Ashland à Hopkinton pour honorer la distance Olympique de 26 miles et 385 yards. Au plus fort de la guerre de Coréé en 1951, l'épeuve de Boston est fermée aux Coréens immigrés car ''ils devraient en être à défendre leur pays plustôt que de courir des marathons'', souligne Walter A. Brown, président du B.A.A. de 1941 à 1964. En 1969 on place définitivement le marathon le 3 ième lundi d'avril, concordant ainsi avec la journée des Patriotes. Depuis cette journée est devenue un congé férié et tous les commerces

sont fermés laissant ainsi toute la place aux spectateurs.

En 1975 l'organisation du marathon ouvre l'épreuve aux chaises roulantes aux hommes. Quoique sans dossard, Bob Hall a terminé sa course en fauteuil roulant en 2h58 minutes permettant ainsi d'introduire la catégorie ''fauteuil roulant'' définitivement. Il faut attendre 1977 avant qu'une femme en fauteuil ne remporte l'épreuve. Depuis, cette catégorie regroupe aussi les handicapés physique et/ou visuels. Cette année (2013) 40 participants non-voyants ont pris le départ.

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Histoire par Anne-Marie Gareau

Un petit résumé de la grande histoire du marathon de Boston.

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Boston et ses femmes

L'épreuve était d'abord réservée exclusivement aux hommes mais en 1966, Roberta Gibb( *1)qui se cache derrière les buissons avant le départ s'intègre au marathon, portant les vêtements de son frère. Les marahonniens autour sont très réceptifs à ce qu'une femme

y participe mais l'organisation n'accorde pas ce droit aux femmes et elle devra courir sans dossard. Mme Gibb courra encore en 1967 terminant 1h avant Katrin Switzer (*2)mais c'est l'histoire de celle-ci qu'on retiendra cette année là. Mme Switzer s'étant enregistrée au marathon sous le nom de K.V. Switzer, les organisateurs lui on accordés un numéro de dossard croyant à une inscription masculine. Le directeur Jock Semple attaqua même Mme Switzer lorque celle-ci, entouré de son entraineur et de son mari, passa près de lui. Les photos ont

fait le tour du monde et on reconnu enfin en 1972 la capacité d'une femme à courir 42,2kms et ainsi ouvrir le concours aux

femmes. C'est Nina Kuscsik (*3) qui gagna cette première épreuve féminine du marathon de Boston. En 1980 une autre contreverse se produit à Boston. Alors que la coureuse Rosie Ruiz triche en prenant le métro, celle-ci remporte l'épreuve devant la québécoise Jacqueline Gareau (*4) lui enlevant ainsi tous les honneurs. Son temps de 2h34:28

restera dans l'ombre de Mme Ruiz. En 2005 l'organisation du marathon souligne les 25 ans de l'exploit de Mme Gareau en lui faisant franchir la ligne d'arrivée et enfin déchirer le ruban où son nom est écrit en grosses lettres. Elle sera la seule et unique femmes québécoise à remporter la première place à Boston.

Boston est en deuil.

En 1996, un suédois agé de 62 ans meurt d'une crise cardiaque alors qu'on célèbre les 100 ans de l'événements. En 2002, une jeune marathonnienne meurt d'hypothermie à 28 ans lors de la 106 ième édition. Et cette année bien sûr, deux jeunes placent des bombes sur le parcours pour des raisons encores inconnues. Une vigile est spontannément organisée à Boston et le dimanche 21 avril, des milliers de coureurs à travers le monde se sont rassemblés pour célébrer ce sport accessible à tous, la course à pied.

Longue vie au Marathon de Boston!

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HISTOIRE

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Nouvelle Photo

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Grand rassemblement au Mont-Royal pour commémorer les victimes du Marathon de Boston

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Mon BostonTÉMOIGNAGE

Mon Boston….un voyage dans une autre dimension-par Elise Gellé

Pour moi, être qualifiée pour courir le marathon de Boston a été un grand cadeau de la vie, une surprise en fait. En effet, lorsque j’ai couru mon premier marathon à Ottawa, en mai 2012, je n’avais d’autres objectifs que de terminer ma course…quelle ne fut pas ma joie de la terminer avec un ‘’BQ’’!J’ai attendu avec impatience le moment où l’organisation de ce mythique marathon ouvrirait les inscriptions… Mi-septembre, ça y était, j’étais officiellement inscrite et très excitée!!! La semaine avant la course, j’étais plutôt détendue. Étant blessée depuis plusieurs mois, je ne sentais

pas la pression du record personnel, j’étais juste contente d’avoir le privilège d’aller courir dans le cadre d’un des plus grands marathons du monde. J’avais eu quelques semaines avant la course de grands doutes, deux mois sans courir en continu, la douleur. J’avais peur de ne pas pouvoir terminer ma course, de rencontrer le mur surtout. Malgré tout ça, j’étais excitée, je sentais bien que ce n’était pas un événement ordinaire, tout était mis en place depuis des mois pour nous stimuler et faire monter l’excitation en nous…courriels réguliers, carte postale de confirmation et surtout, la fameuse

enveloppe contenant notre passeport du marathon et toutes les informations nécessaires au bon déroulement de notre séjour à Boston.Depuis plusieurs mois déjà, il était convenu que mon ami Sébastien Gariépy, qui était là lors de mon premier marathon, serait du voyage à Boston. Ayant déjà fait des virées du genre avec lui, je savais que ce moment serait extraordinaire…épique!!!!! Nous avons trouvé une chambre chez une sympathique Bostonienne à 3,5 km du site de départ des autobus de la course. Tout était en place pour que cette fin de semaine soit parfaite.Nous avons visité l’expo du marathon le samedi en fin d’après-midi. Plutôt ordinaire, l’expo étant surtout impressionnante à cause de la foule qui s’y pressait. J’ai quand même vécu un moment magique lorsque j’ai reçu mon dossard…l’émotion est montée d’un cran! Nous avons bien profité du samedi soir pour nous changer les idées et le dimanche nous a permis de visiter la ville, de nous détendre et de continuer à faire monter l’excitation!!!

La courseLundi matin, 4h45...nous nous sommes levés Sébastien et moi. J'avais peu dormi, mais je me sentais quand même bien. Nous avons marché jusqu’au Common Boston dans le froid du printemps...3 degrés au bord de l'eau. Heureusement que nous avions prévu le coup et étions bien habillés. J’étais très nerveuse, plus qu’avant n’importe quelle course. Je me sentais comme dans une autre dimension.

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Mon BostonTÉMOIGNAGE

Nous sommes arrivés au parc pile à l'heure...à 6h30. Une marée humaine s'étendait devant nous, ça m'intimidait un peu...je suis une solitaire. Sébastien s’est amusé à prendre des photos et à me changer les idées...heureusement que je pouvais compter sur lui! J’ai enfin pris place dans l'autobus. Après plusieurs minutes d’attente...ça y était, nous partions pour Hopkinton, là où nous attendait la ligne de départ. Dans l'autobus, les gens parlaient fort, j’étais contente, ma voisine étant occupée à jouer avec son téléphone portable, je pouvais sans gêne mettre mes écouteurs et me détendre un peu en écoutant de la musique. Je mettais certaines chansons en boucle...je cherchais la zenitude.

Après 1h15 assise sur un siège d'autobus, j’étais soulagée de pouvoir marcher jusqu'à l'aire de rassemblement du départ. Comme il faisait très froid, j'ai donc installé une couverture de survie sur le gazon, afin de pouvoir m’étendre un peu. J’en ai profité pour masser mes jambes, faire une petite sieste, manger une bonne collation, car le déjeuner était déjà loin et placoter avec les coureurs autour. Ce temps d’attente m'a grandement aidé à relaxer, j’en ai même perdu un peu le fil du temps. Vers 10h, je me suis décidée à aller porter mon sac à l'autobus...et à me rendre dans mon corral de départ. Arrivée là, il restait deux minutes!!! Juste le temps de demander à une voisine de prendre une photo....

Le départ, enfin! C'est avec le sourire que j’ai commencé à courir. Ma jambe blessée allait bien, je ne ressentais aucune douleur. Il faut dire que j'en ai pris bien soin avec l'aide de Sébastien Gravel (massothérapeute). Reposée, massée et avec un taping...elle était prête pour le grand jour.

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Mon BostonTÉMOIGNAGE

Le parcours du marathon de Boston a toute une réputation...ce n'est pas de la tarte! Un chapelet de belles côtes pendant 42,2km...En plus de devoir travailler fort physiquement, il faut aussi le faire mentalement...en effet, courir en troupeau ce n'est pas toujours évident, ni agréable. J'étais bien contente d'avoir ma musique de temps en temps pour m'aider à me concentrer! Je savais qu'en courant ce jour-là j'allais souffrir...aussi, lorsque j'ai commencé à ressentir les effets de l'acide lactique dans mes jambes, je n'étais qu'au 18ième kilomètre...ouf! Ma course allait vraiment bien, je courais à la même vitesse que lors de mon marathon qui m'a qualifiée...même plus vite parfois...il faut dire qu'il était difficile de ne pas suivre le troupeau de coureurs! Au 23ième kilomètre, j'ai commencé à réfléchir sérieusement à une stratégie qui me permettrait de terminer ma course sur mes deux jambes. J'ai décidé de marcher et de m'étirer après chaque côte et de les monter en courant, puisque c'est ce qui me faisait le moins souffrir. J'ai tenu bon jusqu'à la ligne d'arrivée, courant les deux derniers kilomètres en continu. Passer la large ligne jaune a été comme une délivrance. Je l'avais fait, j'avais réussi! 3H49...je n'en revenais tout simplement pas!

Boston aura été ma course la plus difficile à ce jour…et celle dont je suis la plus fière...Comme quoi il ne faut jamais abandonner et il faut avoir confiance en nos capacités. J'ai mis toutes mes expériences de course passées au profit de ce marathon...et ça a été un succès.

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Mon BostonTÉMOIGNAGE

Le marathon de Boston - Pierre FaucherÀ mon premier marathon en 2007, j’ai entendu parler du mythique marathon de Boston et ses temps de qualification. Je devais courir sous les 3h30 pour me qualifier. J’ai couru 3h23 et j’ai décidé de m’inscrire. Ce n’est qu’après avoir complété mon premier marathon de Boston en 2008, que j’ai réalisé que je venais d’accomplir le rêve de plusieurs pour ne pas dire tout marathonien. Le marathon de Boston est devenu depuis un pèlerinage annuel, l’ayant couru cinq fois.

Pour le marathon de Boston 2013, je me suis qualifié au marathon de Chicago avec un temps de 3h05, mon temps de qualification requis était de 3h30. Depuis les trois dernières années, je me suis qualifié avec des temps bien en

dessous du temps requis pour mon groupe d’âge de 50-54 ans. C’est donc toujours un honneur et un privilège d’y retourner.

Chaque année, les émotions sont les mêmes : excitation, nervosité, anxiété, fierté. L’entrainement est difficile durant l’hiver, et puis le mois d’avril venu, on espère être prêt pour le marathon.

L’organisation est impeccable, de l’inscription aux services offerts durant les jours qui précèdent le marathon. Que ce soit la cueillette des dossards, le transport jusqu’au village des athlètes ou le départ de la course, tout est organisé au quart de tour.

Malgré mes nombreuses participations, je suis toujours nerveux le jour du marathon. J’essaie de me calmer et de me reposer le plus possible la veille, puis arrivent le matin du marathon et le voyage en autobus jusqu’à Hopkinton aux petites heures du matin. On sent la fébrilité dans l’air.

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Mon BostonTÉMOIGNAGE

Les papillons dans le ventre, les dernières minutes sont longues à la ligne de départ et tout à coup on se met à avancer et on espère avoir une bonne course. On ne sait jamais ce que le marathon nous donnera cette journée-là.

Une blessure en début de saison a affecté ma préparation cette année. Les conditions étaient optimales, malheureusement je n’ai pu en profiter. Je visais un temps de 3h10, mais ce n’était pas possible de tenir ce rythme vu ma condition physique. À 25km, j’ai commencé à souffrir

et j’ai tout simplement tenu bon jusqu’à la fin. Les derniers 8 km ont été très pénibles. J’ai tout de même fini avec un

dernier sprint, fier de mon effort et heureux de franchir la ligne d’arrivée une autre fois. Boston est impardonnable.

J’ai connu de bons marathons à Boston, mais les deux derniers ont été exceptionnellement éprouvants. La chaleur accablante en 2012 et la tragédie des bombes en 2013.

J’ai appris l’horrible nouvelle des attentats terroristes depuis mon hôtel, alors que des membres de nos familles nous ont contactés pour savoir si nous étions sains et saufs. Tout à coup, nos performances personnelles n’avaient plus d’importance. L’événement m’a beaucoup marqué et j’ai pris plusieurs jours à m’en remettre. J’aurai une pensée toute spéciale pour les victimes à la ligne de départ en 2014. Oh oui, je retournerai à Boston.

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Le Marathon pour tous. Vraiment?par Patrick Mahony

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C'est quand même un concept bizarre de vouloir courir 42,2 km* lorsqu'on sait que le premier homme qui l'a couru (le messager grec Phidippidès ) est mort après avoir complété la distance. Comment est-ce que quelqu'un de normalement constitué et vraisemblablement sain d'esprit peut en arriver à dire; « me semble que ça serait l'fun de courir pendant 4h30? »**. Pourtant, année après année, les rangs des marathoniens gonflent et personne ne semble trouver ça anormal.

Mais qu'est-ce qui nous pousse à toujours vouloir dépasser nos limites, quitte à en mourir comme notre brave Phidippidès? Permettez-moi d'y aller de deux hypothèses. Premièrement, nous sommes dans une culture de l'extrême et de la performance. Si nous ne le sommes pas, comment expliquer des noms aussi absurdes que Pieux Extrêmes et Extrême Pita. *** Comment aussi expliquer tous ces dopés du sport amateur et professionnel? Paradoxalement,

l'Occident, particulièrement l'Amérique du Nord, est devenue une société sédentaire au point où à l'échelle planétaire le nombre de décès dus à l'obésité est trois fois plus élevé que le nombre de décès causés par la malnutrition****. Faut le faire quand même!

Ajoutez à cela que courir est un acte de résistance, voire de rébellion. (Du moins c'est ce que je crois) Dans une société hyper motorisée, courir est un non-sens. À une époque pas si lointaine où le marathon de Montréal avait fermé boutique faute de coureurs, deux fois par semaine je courais pour me rendre au travail. 15 km aller, 15 km retour. Les autres jours, j'étais à vélo ou en patins à roues alignées. J'étais un extra-terrestre. Même si courir est probablement le sport le plus naturel pour l'Homme, il n'en demeure pas moins que courir pour se rendre au travail relevait (relève) de la folie. J'étais un extra-terrestre

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Carte Blanchepar Patrick Mahony

Crédit photo:Michelle Meiklejohn/FreeDigitalPhotos.net

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dans un monde où c'est considéré comme normal de passer 90 minutes dans le trafic le matin et 90 autres le soir pour se rendre de son domicile de Laval au bureau situé à Longueuil. Donc, « acte de résistance » je disais. On court pour résister à la sédentarité et possiblement échapper à la mort*****.

Ces quatre phénomènes mis ensemble poussent les gens à lever leur postérieur sédentaire et faire de l'activité physique, question de ne pas crever trop tôt. Mais notre culture de l'extrême pousse les gens à courir des marathons....où ils risquent le même sort que Phidippidès! L'Humain n'en est pas à un paradoxe près.

Pour être considéré comme un coureur, doit-on absolument courir un marathon? La réponse est non. Courir doit d'abord être fait pour le plaisir. Le reste c'est de la «bullshit». Si votre plaisir c'est un 5 km en 35 minutes, ben bravo. Vous faites quand même partie du minuscule 5% de la population qui court. Ne vous laissez pas influencer par ceux qui vous disent que vous devriez passer rapidement au 10 km. Votre 5 km vous satisfait, c'est ben correct comme ça. Vous avez le goût d'y aller pour 10 km, allez-y. Faites-le à votre rythme, comme vous le sentez. Si vous courez pour impressionner les autres, ou pour faire comme les autres, ce sera qu'une mode passagère que vous lâcherez pour le zumba, le cardio-boxe, le yoga, le tricot, le scrap-booking, la philatélie ou peu importe l'activité en vogue. Courir n'est pas une mode, c'est un mode de vie qu'on intègre et qu'on fait pour soi. Pour se sentir bien. Le reste, je le répète, c'est de la «bullshit».

Le plaisir doit primer sur la performance pour que les gens pratiquent la course à pied le plus longtemps possible.

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Carte Blanche

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Comprenez-moi bien. Je ne suis pas contre la performance et contre ceux et celles qui courent des marathons ou des ultras. Je ne suis pas contre non plus les gens qui se poussent pour dépasser leurs limites et casser le 2h30 minutes au marathon. Je crois même que ça en prendrais plus. Ce que je dis, c'est que ce n'est pas fait pour tout le monde le marathon et que le goût de faire un marathon doit d'abord s'alimenter d'un réel plaisir de courir.

Personnellement, j'aime l'idée du marathon justement parce que j'ai toujours un peu l'impression de tricher la mort en croisant le fil d'arrivée. J'aime aussi l'idée de pousser mon corps au bout de ses limites, juste pour voir s'il va flancher. Chaque fois que j'en complète un, je pars à rire parce que je ne peux pas croire que je viens de m'imposer ce trajet par pur plaisir. Il y a une dissonance entre ce qui est vu comme normal par la société et ce que je viens de faire. J'ai le même «feeling» en terminant un

marathon qu'après un saut en parachute...quoi que j’aie moins de crampes après un saut en parachute. Voyez, il est là mon plaisir à courir un marathon. Je prends plaisir à faire quelque chose de débile. Je sais que c'est débile parce que mon entourage de non coureurs (les gens normaux) me le dit.

Cependant, c'est mon «trip», mon «feeling», mon plaisir, mais je ne crois pas que le marathon soit fait pour tous. Il est accessible à tout le monde qui veut bien y mettre le temps, l'effort et l'énergie, mais ça ne veut pas dire que tout le monde va y retirer du plaisir. Et une fois qu'on n’a plus de plaisir à faire quelque chose, c'est le début de la fin.

*Je l'sais que c'est 42,195 mètres, mais vous ne commencerez pas à me les casser pour cinq mètres.

**Moyenne du temps marathon chez les hommes aux États-Unis en 2010.

*** Comment un pieu ou un pita peut-il être extrême?

****http://www.sciencepresse.qc.ca/revue-presse/2013/01/24/lobesite-tue-plus-dhumains-malnutrition

*****De mémoire d'Homme, personne n'y a jamais échappé, mais aussi bien mourir en santé.

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Carte Blanche

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Jean Provencher Animateur comédien humoristeÂge: 50ans !

1) Quand et pourquoi avez-vous décidé de courir ? Il y a 4 ans...j'ai un ami avec qui je déjeunais tous les matins et lui courait 4 fois semaine...je le croisais, j'avais envie de courir avec lui, mais il me manquait une petite motivation...j'ai rencontré une femme qui courait, j'ai donc emboité le pas afin d'en faire une activité commune...mais elle n’était pas assidue...moi oui. Alors je me suis mis à courir avec mon ami et j’ai entrepris un programme de course de 4 sorties par semaine plus quelques compétitions.

2)À quelle fréquence courez-vous?4 fois semaine ou selon un programme afin de relever un défi.

3)Qu'est ce que la course m'apporté du côté personnel?Diminution du stress...meilleure santé...agrandir mon réseau d'ami avec une passion commune, garder ma ligne.

4)Vous préférez courir le matin ou le soir et pourquoi ? Je préfère le matin...je suis un matinal et ça démarre bien ma journée. Après une course je prends mon meilleur repas de la journée le déjeuner.

5)Je cours pour manger...je mange pour courir? Alors comme je dépense beaucoup...je peu me permettre des extras pour ne pas nommer une poutine !

6)Courez-vous avec de la musique?Habituellement non...je suis curieux...je regarde, j’admire la nature...surtout quand je cours en

campagne. Je ne suis pas prudent avec de la musique.

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Je suis un coureur

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Jacques Aubin est un ex-obèse devenu athlète. Donnant des conférences à travers le Québec, motivateur et coach de vie, c’est un homme de cœur qui tient à partager son expérience pour démontrer qu’il est possible de reprendre le contrôle de sa vie. Jacques a perdu 225 livres dans un engagement avec lui-même, passant de 415 livres à 190 livres. En même temps, un grand questionnement a été au menu qui a amené Jacques à se redéfinir en entier que ce soit au niveau travail, couple et santé.

Cette conférence c’est faire le voyage avec Jacques. Entendre ce qu’il a vécu avant la perte de poids, comment il y est arrivé et sa vie actuelle. Dans son cas, la course à pied est devenue une réelle passion, et les rencontres que celle-ci lui a permis de faire lui ont donné le goût de transmettre le message que, quels que soient le moyen et les avenues qu'on emprunte, on peut décider du sort de sa vie, peu importe son âge et son point de départ, que c'est POSSIBLE DE TOUT REDÉFINIR !

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https://www.facebook.com/pages/Jacques-Aubin-Conférencier-et-Motivateur/305137976257430?

Pour réserver, suivez mon lien:

Si vous souhaitez assister à mes conférences, contactez moi, voici quelques dates

30 octobre Repentigny

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Rendez-vous en -490 av J-C à Marathonas, Grèce.Vous y

étiez?

Bien sûr que non. Alors il faut se fier aux écrits et il y en a peu. Pire, ils se contredisent. Alors vous croirez la version A ou B.

Version A : À Marathon s'affrontent les Perses et les Athéniens pour le territoire grec. À la fin de la bataille, le soldat grec Philippidès court les 40 km séparant les plaines de la ville de Marathon jusqu'à Athènes, déclare ''nous sommes sauvés'' et meurt à bout de souffle.

Ou la version B : Toujours en -490 (on est d'accord là-dessus) notre héros Phillipidès se nomme maintenant Pheidippides (bon, c'est proche quand même), ne court plus 40 mais bien 240 km (ha! Là, c'est une autre paire de manche!) pour aller à Sparte demander du renfort car l'attaque des Perses sur Athènes est imminente. Le refus des Spartiates remet notre coureur sur la route et il retourne à Athènes. L'histoire n'en dit pas plus mais on se doute bien qu'il en meurt le pauvre.

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L’ histoire du marathon Histoire par Anne-Marie Gareau

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Quoi qu'il en soit, c'est à Marathon que vous pourrez voir cette statue de Philippides portant le message de victoire.

Je vous invite à lire sur les jeux Olympiques Antiques sur Wikipédia.

Transportons-nous en 1894 alors que le linguiste Michel Bréal propose au baron Pierre de Coubertin de nommer la discipline olympique MARATHON. Les olympiques modernes prennent place à Athènes en 1896. On les appelle les jeux de la première olympiade. Ils ont lieu du 5 au 15 avril 1896. Vous devez suffire à deux conditions : être un athlète amateur et être un homme.

En 1908 aux Jeux de Londres, le marathon qui avait jusque là une distance fixe de 26 miles se modifie. Pour faire plaisir aux enfants de la famille royale, ce marathon doit partir de la pelouse du château de Windsor. Les 12 concurrents sont en place. Pour ce qui est de l'arrivée, elle se fera en face de la loge royale d'Edward VII au White City Stadium. Cette nouvelle distance de 26 miles et 385 yards sera la nouvelle et désormais intouchable distance de 42,195 km.

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HISTOIRE

Michel BréalPierre DeCourbertin

Stade White city Londre 1908

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Même une mauvaise course est mieux que de ne pas courir

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Vous trouvez la distance du marathon

trop courte et vous aimeriez étirer le

plaisir? Il est temps de tenter votre chance à un ultra marathon.

Les ultra marathons sont courus à travers le monde et 70 000

coureurs réussissent à compléter ce type de course. À Montréal, il y a un ultra marathon urbain qui est couru depuis déjà 10 ans.

Le 23 juin prochain aura lieu la 11e édition du Mount Royal Summit Quest. Une course de style «fat ass» d'une distance de 50km et de 100km. Le directeur de course, Pierre Faucher, me spécifiait que malgré le caractère «fat ass» de la course (autonome et sans aide), le bien-être et la sécurité des coureurs sont leurs premières priorités. Les participants doivent voir à leur sécurité et avoir avec eux un cellulaire et un peu d'argent en cas d'urgence. L'organisation fournira du liquide et de la nourriture à différents points tout au long du parcours, ainsi que le soutien de plusieurs bénévoles et cela à partir du départ à minuit jusqu'au dernier des coureurs arrivés.

La première édition fut organisée par Peter Collins en 2003. 11 coureurs y participaient.

De 2008 à 2011, Markus Wiaderek prit la relève de cette course. Et c'est en 2012 que Pierre Faucher et Anna-Maria Drouin ont pris sur eux d'organiser cette conquête du Mont-Royal.

Cette année pour le 100km, 12 coureurs partiront du Mont-Royal vers minuit pour se rendre jusqu'à Pointe-Claire et revenir terminer leur course au sommet du Mont-Royal. Pour le 50km qui est plus accessible à la plupart des coureurs de marathon, 35 coureurs partiront

de Pointe-Claire pour courir jusqu'au chalet du Mont-Royal.

Bonne course.

http://www.mrsq2013.com

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TENDANCE Ultra marathon urbain MRSQ

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Biomécanique et technique de courseUn bon programme d’entraînement de course à pied ne devrait pas seulement contenir des vitesses auxquelles courir et des distances.

Le coin du coachPar Pierre Thiffault

La majorité des coureurs passe beaucoup de temps et d’énergie en entraînement à focaliser sur la distance courue, le kilométrage, la vitesse, les stats de la montre Garmin, mais pas ou peu sur sa technique de course et comment son corps réagit selon les différents stress qu’on lui inflige.

Pourtant, s’il y a bien quelque chose qui vous fera courir mieux, plus rapidement, plus économiquement et surtout vous éviter les blessures, c’est d’avoir une bonne technique de course. Mais comment savoir si sa technique est bonne ou mauvaise ? Tout de suite, je peux vous dire que les personnes qui sont souvent blessées ont, ou une mauvaise technique ou font trop de volume ou ne se reposent pas assez ou toutes ces réponses. Si vous êtes un coureur rapide et faites de bons temps en compétition, il y a toujours moyen d’améliorer quelque chose à sa technique, ne serait-ce que pour économiser encore un peu plus d’énergie. La plupart du temps, la posture et la technique se détériorent au fur et à mesure que la fatigue s’accumule.

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Je dirais que c’est presque impossible tout seul de voir ses défauts en courant à moins de se faire filmer, mais encore, il faut premièrement connaître ce qu’est une bonne technique et ensuite la mettre en pratique. Demander l’aide d’une personne d’expérience qui pourra évaluer votre posture, votre biomécanique, les forces, les faiblesses ou restrictions physiques, vous filmer et vous expliquer les défauts et améliorations à apporter et surtout pouvoir vous le démontrer sur le terrain. Je me suis aperçu avec les années qu’il est difficile d’imposer une technique en

particulier comme Pose ou autre à tout le monde. C’est du cas par cas et chacun a ses besoins particuliers. J’ai aidé beaucoup de coureurs à modifier et améliorer leurs techniques, soit pour des blessures à répétition ou pour améliorer l’économie d’énergie et les résultats sont remarquables. On doit souvent ajouter des exercices de proprioception pour de meilleurs résultats.

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Le coin du coach

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Voyons quelques points importants pour courir efficacement plus longtemps

L’alignement du corps

L’alignement vertical du corps, de la tête, des épaules et des hanches.Courir la tête haute en regardant devant, le dos droit aidera à maintenir un bon alignement pour le reste du corps. Relaxer et relâcher les épaules aidera à l’alignement des bras et garder un angle de 80-90 degrés du coude.

La gravité est un élément très important en course à pied, elle nous aide à avancer sans forcer. Plusieurs coureurs sont inclinés à partir du bas du dos ou même inclinés vers l’arrière ce qui élimine son efficacité. Une bonne inclinaison part des chevilles, à environ 2-3 minutes passées minuit. Vous aurez l’impression d’être plus léger et éviterez d’atterrir sur le talon. Il est important de garder la tête droite et de ne pas regarder le sol. Regardez devant.

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Le coin du coach

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LES JAMBES

Vitesse des jambes‘ Prenez le temps si vous allez voir une compétition, d’écouter le nombre de pas des coureurs rapides, en comparaison aux derniers coureurs plus lents. Il y a une grande différence ’

La cadence (le nombre de pas par minute, autour de 180)La cadence est l’élément le plus difficile à contrôler, spécialement quand la fatigue prend le dessus. Elle est importante pour garder tout le corps aligné verticalement et courir efficacement. Une cadence plus lente, soit de 160 et moins, fera faire beaucoup trop de mouvements latéraux. De trop grandes foulées qui feront allonger la jambe trop loin devant, vous feront sauter trop haut dans

les airs et atterrir sur le talon. Le pied doit passer le moins de temps possible au sol.

Le genouPeu de coureurs lèvent les genoux en courant et ont les muscles fléchisseurs de la hanche trop faibles, ce qui porte à allonger la jambe devant. Pensez à diriger le genou vers l’avant et à travailler ces muscles, ça vous aidera à garder un mouvement plus fluide et naturel de la jambe.

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Le coin du coach

Triathlon Québec

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Atterrir sous le centre de gravitéFacile à dire, mais pas facile à faire. Pour mieux comprendre, sautez sur une jambe, c’est ça. On est supposé atterrir sur le milieu du pied (pas trop devant sur les orteils) et non sur le talon. Important de relaxer la cheville et laisser descendre le talon au sol pour éviter trop de tension du mollet.Ce sont les articulations de la cheville, du genou et de la hanche qui absorbent les chocs, un peu comme un ressort.

Le piedLe pied en général chez les coureurs, va trop loin devant et trop loin derrière comme une pendule au lieu de faire un mouvement circulaire. Les jambes sont trop raides et n’utilisent pas assez les articulations des hanches et genoux. Dès qu’il touche au sol, on tire le talon derrière, vers le fessier et on le redescend aussitôt,

sollicitant l’ischio jambier, ce mouvement demande l’aide du genou et des muscles fléchisseurs de la hanche pour ramener la jambe vers l’avant.

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Le coin du coach

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Exercices

Pratiquer chaque mouvement séparément sans se déplacerLa meilleure façon de décortiquer le tout est de travailler la biomécanique de chaque membre séparément pour commencer.

La cadence rapide à l’aide d’un métronome à 180 battements par minute.

À pratiquer une minute chacun :

-Commencez par bien aligner tout le corps-Levez les talons rapidement pour toucher les fessiers, relaxez les chevilles-Levez les genoux rapidement devant- Combinaison des deux derniers-Coordination du bras et de la jambe opposée- Mouvement des bras seulement-Courez sur place et pratiquez tous les exercices sans avancer-Même chose en avançant légèrement sans forcer.- Continuez en inclinant le corps vers l’avant pour se servir de la gravité

Changer sa technique demande de la patience, de la concentration et de la pratique. Il faut aussi écouter son corps puisqu’on demande à de nouveaux muscles de

travailler un peu plus, souvent les ischios-jambiers et les mollets. Alors je vous conseille de demander l’aide d’un entraîneur de course, un physiothérapeute ou de faire analyser votre biomécanique et technique de course à un endroit spécialisé dans ce domaine.

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Pierre ThiffaultEntraîneur personnel CertifiéEntraîneur chef du club Triomphe Triathlonwww.coachpt.ca

Le coin du coach

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1) Quand devrait-on s'attaquer à un marathon?Après au moins 3 ou 4 années d’expérience en course et si les temps des 5k-10k et 21km sont raisonnables.

2) Est-ce que l'entraînement pour un marathon est très demandant?Oui, dans les longues courses qui peuvent aller jusqu’à 3heures en entraînement. Difficile aussi mentalement.

3) Est-ce que je devrais me focaliser à un temps spécifique?Pour une personne moins expérimentée en course à son premier marathon, le premier but est de le terminer… avec un sourire aussi.

4) Devrait-on choisir un marathon comme première course?Cela n’a pas de sens comme question, mais NON.

5) Pourquoi j'ai besoin de jours de repos dans mon entraînement?La récupération fait partie de l’entraînement. Permettre au corps de se reposer fera qu’on pourra travailler plus fort dans les entraînements.

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Le coin du coach 9 questions à réponses rapides pour Coach PT

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6) En entraînement, on y va pour l'intensité ou la distance?Les deux, mais encore là selon l’expérience du coureur, il est important de travailler plusieurs aspects. Exemple pour un coureur moyen : si on court trois fois semaine, il est préférable de travailler l’intensité une fois semaine, la distance à vitesse facile une fois semaine et une course qu’on peut appeler Tempo qui est de garder une vitesse assez rapide et constante pour un certain temps. Pour les coureurs plus expérimentés, le volume de course est plus élevé et l’entraînement est plus spécifique selon le besoin de chacun.

7) Quand je devrais commencer mon plan d'entraînement?On doit avoir un plan général de base pour maintenir la forme et travailler sa condition physique pour les saisons hiver-début printemps et un plan spécifique de 8 à 14 semaines en prévision d’une course importante.

8) Qu'est-ce qu'une longue sortie et pourquoi elle est si importante?La longue course doit être courue autour de 70% de sa FC max et non, plus rapidement. C’est très important pour augmenter ses réserves de glycogène dans les muscles, ce qui permet d’augmenter sa capacité à courir longtemps avec moins d’effort.

9) Comment je peux éviter le mur?Une des raisons parce que ce n’est pas la seule, est justement en pratiquant les longues courses à une FC de 70% de son max, pas plus vite. Il est important de savoir ses % de FC et de courir avec un cardiofréquencemètre, afin de ne pas épuiser trop rapidement ses réserves de glycogène dans les muscles. De plus, ne pas partir le demi ou le marathon trop rapidement, connaitre la vitesse à laquelle vous devez courir et sa FC. Aussi, avoir pris des journées de repos avant son marathon.

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Le coin du coach 9 questions à réponses rapides pour Coach PT

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La nutrition est omniprésente dans le milieu du sport et comprend son lot de mythes et de bons trucs qui sont constamment partagés entre les adeptes. Pour mes chroniques je m'inspirerai des questions et discussions des coureurs qui m’entourent. Allons-y, c’est parti pour une première chronique!

Vous le savez, le type de repas ou de collation qui précède un entraînement et le moment où on les consomme peuvent avoir un impact. En les planifiant correctement, on évite d’avoir faim pendant l’effort physique, d’avoir des inconforts digestifs (ballonnements, gaz, nausées) et on prévient la déshydratation ainsi qu’une possible baisse du niveau de sucre dans le sang qui peut apporter un sentiment de manque d’énergie.Puisque nos besoins, notre horaire, nos goûts, nos objectifs sportifs et nos habitudes diffèrent d’une personne à l’autre, il revient à chacun de trouver sa propre stratégie gagnante. Pour ce faire, il y a des conseils qui peuvent orienter votre démarche et faciliter vos choix d’aliments.

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Nutritionpar Amélie Roy-Fleming

Que devrais-je manger avant un entraînement?

Une question qui revient à plusieurs reprises ressemble à ceci : « Que devrais-je manger avant un entraînement? Il m’arrive de manquer d’énergie pour compléter l’entraînement planifié ou, pire encore, j’ai l’impression de me battre contre ma digestion quand je cours ».

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I d é a l e m e n t , n o u s d o n n e r i o n s suffisamment de temps à notre corps pour digérer les aliments consommés avant de le mettre à l’entraînement. Ceci représente de 3 à 4 heures pour un repas ou de 1 à 2 heures pour une collation. Par ailleurs, avant un entraînement, il importe d’avoir un apport optimal en glucides. Vous connaissez? Parfois appelés hydrates de carbone, carbohydrates ou carbs en anglais, il s’agit de cette grande famille des sucres d’où provient la majorité de notre énergie. Parmi les aliments communs contenant des glucides, on retrouve les féculents (pain, céréales, riz, pâtes, couscous, pomme de terre, etc.), les fruits et jus de fruits, le lait, le yogourt et la boisson de soya.Les gras de leur côté ne sont pas un carburant de choix avant l’entraînement

étant donné qu’ils ralentissent la digestion. C’est pourquoi on privilégiera un repas ou une collation faible en gras.

De plus, un apport modéré en protéines sera recommandé en fonction du temps disponible avant l’entraînement. Elles permettront de réguler l’absorption des glucides lors de la digestion, sans pour autant rendre celle-ci ardue.

Entraînement tôt le matinVous êtes de type lève-tôt? Consommez des aliments liquides ou quelque chose que vous digèrerez facilement, idéalement une heure avant de vous élancer. Exemples de collation matinale:

Fromage cottage avec 1 fruit! Smoothie (banane, jus de fruit, yogourt)! Un fruit entier ou en compote! Bol de céréales (avec lait ou boisson de soya)! Yogourt avec petits fruits

Si vous n’arrivez pas à manger suffisamment avant, consommez des glucides pendant l’entraînement par l’entremise d’une b o i s s o n p o u r s p o r t i f p a r e x e m p l e . C o n s o m m e z votre déjeuner t ou t de su i t e a p r è s l’entraînement.

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Nutrition

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Entraînement en fin d’après-midiSi vous avez un horaire de type 9 à 5 et que vous aimez vous entraîner en revenant du bureau, avant le souper, misez sur la collation d’après-midi, 2 heures avant l’entraînement!

Exemples de collation : Muffin maison, banane et verre de lait

Barre de céréales et jus de fruitsSandwich au beurre d’arachides et confiture avec un verre d’eau

Entraînement en soiréeSi vous avez 3 heures avant votre entraînement, prenez un repas normal, avec peu de matières grasses.

Exemples de repas : Plat de pâtes avec sauce à la viande (extra maigre), yogourt

Riz, couscous ou pomme de terre avec poulet et jus de légumes, compote de pommes et biscuits de théSandwich au thon avec verre de lait, banane

Planifier, planifier, planifier.Vous l’avez probablement déjà constaté, l’entraînement

n’est pas seulement influencé par l’alimentation de la journée même, mais celle des jours qui précèdent également. Pour s’alimenter adéquatement, avec un horaire de travail ou d’études et d’entraînements, il faut planifier nos achats et cuisiner un minimum afin d’avoir les bons aliments sous la main lorsque notre ventre crie famine! Ça y est, une idée pour une prochaine chronique!

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Nutrition

Amélie Roy-Fleming est diététiste-nutritionniste et s’entraîne en triathlon. Elle partage ses connaissances en nutrition avec les lecteurs de 10.21.42 dans le but de permettre à chacun d’intégrer cet aspect dans leur vie. Envoyez-lui vos questions, elle se fera un plaisir d’y répondre et de s’en inspirer pour ses prochaines chroniques!

[email protected]

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Places limitées. Faites vite !

800 places au 5 km, 600 au 10 km, 1500 au demi

et 500 au marathon.

N'attendez pas.www.courirenestrie.com 44

Nutrition

L’eau suite et fin.

Pour l'hydratation lors d'un sport, il est essentiel de s'hydrater et d'être à l'écoute de son corps. Plusieurs études sur l'hydratation sont sorties dernièrement mais la plupart ne possèdent pas de conclusion catégorique car aucun individu ne réagit de la même façon, ne sue la même quantité de liquide ni n'absorbe l'eau et les électrolytes de la même façon. Il faut connaître nos sensations de soif et consommer de l'eau sans exagérer. Lors de toute course de plus d'une heure, il est bon d'alterner entre l'eau et une boisson sportive.

Les médicaments contre la douleur pourraient avoir un drôle d'effet lors de votre course.

Avaler des ibuprofènes ou de l’aspirine avant une course réduit la douleur musculaire, mais pourrait aussi vous donner des crampes d'estomac, des saignements intestinaux et même des problèmes de reins. Les coureurs qui prennent des pilules contre la douleur ont cinq fois plus de chance d'expérimenter des symptômes à comparer à ceux qui n’ont rien pris. Bien sûr, il faut faire d'autres recherches, mais pensez-y bien lors de votre prochaine course.

Source : http://blogs.bmj.com

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Parce qu’il n’y a pas juste courir dans la vie, il y a aussi le hockey! Cette fois, je vous parle d’autre chose !!! Un sujet plutôt particulier aujourd’hui. L’engagement! Eh! Oui! Car faire de sa vie une mission, c’est prendre des engagements envers les autres mais aussi envers nous. Actuellement, notre vie tourne à 250 km/heure et nous n’avons même plus le temps pour prendre une pause ! Toutefois, sans en ajouter dans notre journée déjà bien remplie, de simples gestes ou mots au passage pourraient changer des vies, incluant la vôtre.Une époque où notre vie tourne autour d’un « Lap top » et d’un téléphone intelligent où la notion de s’ouvrir aux autres, de prendre

contact visuellement avec les autres et de les saluer d’un signe de tête et d’un sourire sont devenu rares. De donner de son temps, de faire une lettre sur du papier avec un stylo, sont des actes presque disparus. De prendre le temps de dire « je

t’aime » avec son cœur, d’y réfléchir avant de le prononcer. Ou encore de dire « Mon Ami » avec le vrai sens de cela… D’écrire sur un bout de papier « Je t’aime, passe une magnifique journée » avec un petit cœur dessiné que vous insérez dans la boîte à lunch de votre amoureuse ou de votre enfant pourrait vraiment faire du bien. Vous aimeriez recevoir? Alors pourquoi ne pas l’offrir aux autres? Missionnaire ? « Jacques est fou ou quoi? Les missionnaires, c’est d’une autre époque? »Je ne vous parle pas de prendre l’avion pour être missionnaire en Afrique ou de partir pour Haïti ici, ou encore d’entrer dans un couvent religieux. Je parle d’action pour soi et pour les autres, de petits gestes qui chaque jour, sans vous en rendre compte, feront une différence dans la vie de quelqu’un d’autre, possiblement à celui à qui vous l’aurez offert mais aussi à des gens qui auront reçu de

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MotivationPar Jacques Aubin Une petite mission par jour, du bonheur pour toujours!

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celui ou celle à qui vous l’aurez offert qui à leur tour l’auront offert et ainsi de suite (Réaction en chaîne). Et que dire de ce que cela vous apportera!!! Un sentiment incroyable de savoir qu’aujourd’hui vous avez fait sourire quelqu’un et qu’un autre se sera senti important à cause de vous. Sans vouloir extrapoler, peut-être sauverez-vous une vie à cause d’un petit geste envers quelqu’un qui quelques secondes auparavant songeait au suicide. Vous savez, juste de mettre sa main sur l’épaule de quelqu’un pour lui dire « Je suis là, tu peux compter sur moi! ». De dire les mots justes, pour soutenir, encourager et consoler.

Prendre conscience de la portée de nos gestes et de nos dires et de la force positive ou négative de tout cela sur les autres, de l’importance des effets de nos actions sur les autres.Aujourd’hui quand vous croiserez quelqu’un, ayez une petite réflexion sur ce que vous aurez lu ici….

Je vous laisse sur 2 citations de Lord Robert Baden-Powell, fondateur du scoutisme. Malgré le grand sarcasme de plusieurs, face au mouvement Scout, Lord Baden -Powell nous aura laissé un magnifique héritage que nous devrions consulter plus souvent et mettre en application dans nos vies et ce, chaque jour. Car vous savez quoi? Un jour viendra où, assis devant l’histoire de votre vie, vous pourrez y voir vos bons et moins bons coups. À ce moment seulement vous saurez si c’est avec des regrets et du doute que vous quitterez, ou avec le sentiment du devoir accompli…

« La meilleure manière d’atteindre le bonheur est de le donner aux autres. »«Essayez de laisser ce monde un peu meilleur qu'il ne l'était quand vous y êtes venus サDe mon mieux! R.Baden-Powell

Ma vie aujourd'hui est un mystère....et le mystère de demain me rend encore plus heureux, parce que chaque jour m'apporte un bonheur de plus en plus grand....... Peu importe la suite, je suis fier de mes agissements, de qui je suis devenu, et de ce que je souhaite laisser à l'humanité...! ~Jack~

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Motivation

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On vous donne rendez-vous sur notre canal vidéo pour voir les images de vos course.

Cliquez pour voir.https://vimeo.com/channels/502893

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Pourquoi un chihuahua se prend pour un chien de deux cents livres?

Le journal britannique Le Guardian a fait un sondage auprès de ses lecteurs sur leur poids et la perception de leur image corporelle. Un homme sur quatre, soit 23%, se voit plus petit qu’il est en réalité. Je vous avouerai que je fais partie de ces hommes qui ne se voient pas nécessairement obèses. Mon poids ne me gêne pas trop; je pouvais jouer au basketball, au volleyball sans trop de problèmes. Comme plusieurs, j'étais convaincu que j'avais de gros os...

Un jour, j'ai pris le temps de bien me regarder dans un miroir. J'ai entré mes mensurations dans une application qui calcule la masse corporelle. C'est là que j'ai commencé à réaliser que j'étais parti du mauvais côté. C'est la mention obèse morbide qui ma mis la puce à l'oreille. Aujourd'hui, après avoir perdu près de 50 livres, je me sens très bien, je suis moins essoufflé en montant les escaliers. Mais j'ai toujours un problème de perception. Il faut comprendre que je ne me vois pas de la même façon que vous me voyez. Je me vois comme sur cette photo, mais en réalité...Il n’y a rien comme la réalité pour vous motiver et vous faire comprendre qu'il reste beaucoup de chemin à faire. Et qu'il ne faut surtout pas arrêter maintenant. Les deux derniers mois ont été un peu plus durs du côté de la balance, qui ne voulait pas vraiment afficher les chiffres que je voulais voir, elle était plutôt stagnante. Mais en réalité, mon corps continuait à se modifier, mes muscles se développaient et surtout mon cœur s'améliorait de façon magistrale. Le corps est

un appareil épatant, il s'adapte, se modifie et surtout si on s'occupe de lui, il nous le rend bien par une sensation de bien-être. Et il ne faut pas oublier que notre objectif n'est pas seulement une perte de poids, mais une façon de vivre en santé.

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PersoPar Steve Lynch Ma perception

Daniel Goupil

moi

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Pourquoi j'ai choisi trois sports pour ma remise en forme? À mon poids, les blessures arrivent si vite. Avec la course, les genoux sont mis à l'épreuve, la bandelette m'a fait connaître mes limites et la douleur. Alors je voulais être sûr de pouvoir continuer à m'entraîner avec les deux autres. Je sais, 10-21-42km est un magazine de course, mais le vélo et la natation sont de bons sports complémentaires à la course. Et le triathlon est un sport qui m'attire de plus en plus.

NATATIONLa natation est probablement le meilleur sport pour les personnes avec un surpoids et du même coup, le pire. (Lire l'encadré) La natation est un sport qui va développer votre capacité aérobique sans mettre un stress

sur vos articulations. De plus, la sensation de légèreté, une fois dans l'eau, on ressent une liberté apaisante. La natation peut être un exercice très léger. Par exemple, il est possible de faire des longueurs de 25m en brasse sans trop se fatiguer et

lorsqu’on est prêt, on peut passer à un style plus intensif. Le crawl est la nage la plus rapide. Au début, j'utilisais seulement mes bras pour me propulser et tranquillement j'ai commencé à intégrer mes pieds, après plusieurs mois de séances. Un conseil : prenez les services d'un entraîneur pour corriger pendant quelques cours votre technique. La natation est l'art de glisser sur l'eau. Aujourd'hui, j'adore être dans l'eau et nager.

COURSEDeux fois par semaine, je vais courir 1 heure au Centre Claude-Robillard. Au début, j'alternais entre un tour à la course et un tour de marche pour 45 minutes et les dernières 15 minutes, je courais le plus longtemps possible. Après 35 jours de cet entraînement, j'ai décidé qu'il est grand temps de tenter un 5 km en continu. Alors je me dirige vers le complexe environnemental de Saint-Michel. La piste qui l'entoure est de 6.6Km. J'entreprends donc mon premier 5Km. Je me fais dépasser de tous les côtés, on dirait une

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PersoAVERTISSEMENT :

CE PLAN A ÉTÉ CRÉÉ PAR UN AMATEUR, MOI-MÊME. S.V.P. AVANT DE COMMENCER UN PLAN D'ENTRAÎNEMENT, IL EST CONSEILLÉ DE VOIR VOTRE MÉDECIN ET UN ENTRAÎNEUR PROFESSIONNEL.

LA NATATION OH OUI!LA NATATION OH NON!

Alors qu'on sait tous que la natation est la meilleure façon de perdre du poids, c'est aussi le sport qui nous dévoile le plus. Lorsqu'on a des kilos en trop, l'achat d'un maillot de bain, se dévêtir dans les vestiaires et se présenter presque nu à la piscine sont des épreuves à surmonter. Une fois que l'on est capable de surmonter les regards et les jugements, la natation est une des meilleures façons de bouger sans stresser les articulations. Les bienfaits se font sentir plus vite qu’à la marche. Le cardio performe mieux et on ne souffre pas de coup de chaleur.(Anecdote : au Complexe sportif Claude-Robillard à midi, ils remontent le plancher de la piscine de 2 mètres à 1 mètre. On doit alors sortir pour quelques secondes. J'attends avec ma copine devant un corridor, quand un homme m'accoste en me disant que cette allée est réservée aux plus rapides. Je lui souris en lui disant simplement que les corridors rapides et moyens étaient rendus du côté de l'autre piscine et que je pouvais quand même me déplacer sur l'eau avec une certaine rapidité. Cet homme avait porté un jugement sur mon apparence et se considérait supérieur à moi. Si seulement il savait nager! Cette dernière phrase est un jugement sur sa technique et non sur son apparence…)

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mauvaise imitation de l'homme de six millions qui court au ralenti. Mais j'ai réussi à le courir sans arrêt, le tout en 45 minutes. J'ai même couru le tour complet de 6.6Km. Maintenant, il faut augmenter mes sorties de course à un minimum de trois sorties par semaine.

VÉLOAvec le printemps enfin arrivé, j'ai pu sortir mon nouveau vélo de route. Ma première sortie fut au Circuit Gilles-Villeneuve.

Après 15 ans à rouler avec un vélo de montage, je n'osais pas rouler sur un vélo de route par peur de le briser sous mon poids. Wow! Quel «feeling» de rouler avec un bolide fait pour la vitesse. Et de plus, mon premier essai à rouler avec des fixations sur mon pédalier. Ces fixations vous permettent de pousser sur la pédale et de tirer. Tout un sentiment d'avoir les pieds attachés sur vos pédales, même si on peut se détacher en tout temps à l'aide d’un petit mouvement du pied. Ah! Oui! J'ai eu mon premier accident aussi : je roulais à près de 25Km quand je sortais de l'épingle. Là, j'ai vu ma copine arrêtée sur le côté de la

piste. J'ai ralenti et je me suis arrêté à ses côtés, mais j'ai oublié de détacher mes pieds de mes fixations et je suis tombé au ralenti sur le côté. C’est comique comment tout ce que je fais, se fasse au ralenti. La blessure était surtout à mon ego. Prochaine étape, attaquer la bête : le parcours du demi-Ironman du Mont-Tremblant qui est assez redoutable avec ses 90KM de montées et de descentes à faire en un seul coup.

Mon entraînement est presque un emploi à temps plein, le plus difficile étant de trouver le temps pour le faire. Mon ami Jacques, c'est le matin, 5 heures du matin plus précisément. Pour ma part, j'ai appris à m'adapter, le matin avant d'aller travailler et en soirée après le travail, sans oublier la période pour aller travailler, en vélo. Le temps a une grande valeur, c'est à nous de bien en disposer.Le mois prochain, je commence le plan d'entraînement pour le sprint.

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Photo souvenirSouvenirs de la coupe DIX-30