10 du mat' - numéro 3 - vendredi 13 janvier

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www.keskiscpass.com Vendredi 13 janvier 2012 | N°3 Sécurité routière : Un point pour ne pas perdre les vôtres Depuis le 1er janvier, l’Etat a donné un nouveau tour de vis sécuritaire sur les routes. Hausse du montant des amendes, normes plus restrictives : les conducteurs vont devoir s’adapter rapidement, au risque d’y laisser tous leurs points Page 2 Payer plus pour vivre plus Chaque année, un peu plus de person- nes sont sauvées sur les routes de France. Mais tout le monde n’est pas convaincu de l’influence des mesures en matière de sécu- rité routière. Pourtant les radars, la baisse des limitations de vitesse, et les augmenta- tions des amendes participent forcément à cette diminution de morts sur les routes. Il suffit de considérer les chiffres : 3 970 morts sur la route en 2011. 0,55 % de moins que l’année précédente : 22 vies sauvées. La vraie question est : et si un jour ces mesures pouvaient vous sauver la vie, ou celle de l’un vos proches ? Si payer nos amendes constituait le prix de la vie hu- maine ? Payons donc nos amendes si nous dépassons la limitation de vitesse ou si nous téléphonons au volant ! Payons pendant que nous sommes vivants ! La réalité de la route est impitoyable. Ne nous laissons pas aller au laxisme sous le faux prétexte que rouler à 60 km/h plutôt qu’aux 50 requis n’a jamais tué personne. Justement si. Il vous faudra 25 mètres pour vous arrêter si vous respectez la limitation en ville et 36 si vous êtes en « légère » infraction. Soit 11 de plus. Pendant le temps de ces 11 mètres perdus vous aurez peut-être percuté un piéton, une maman et sa poussette. Ne vaut-il pas mieux perdre ces 11 mètres sur son temps et les gagner sur la vie ? EDITO Par Julien Bonnefond SCIENCES ET TECHNOLOGIES VIVRE DANS LE 9 e EN COULISSES Crues torrentielles : Lyon en zone à risques Page 6 Les sapins de Noël ne font plus le trottoir Page 4 Un arrondissement qui gagne à être connu Page 7 10 DU MAT’ MARRE DU NOIR ET BLANC ? ENVIE DE RECEVOIR CHAQUE JOUR LE 10 DU MAT’ EN AVANT-PREMIÈRE ET EN COULEUR ? CONTACTEZ LA RÉDACTION ! [email protected]

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Page 1: 10 du Mat' - Numéro 3 - Vendredi 13 janvier

www.keskiscpass.com Vendredi 13 janvier 2012 | N°3

Sécurité routière : Un point pour ne pas perdre les vôtres

Depuis le 1er janvier, l’Etat a donné un nouveau tour de vis sécuritaire sur les routes. Hausse du montant des amendes, normes plus restrictives : les conducteurs vont devoir s’adapter rapidement, au risque d’y laisser tous leurs points Page 2

Payer plus pour vivre plus

Chaque année, un peu plus de person-nes sont sauvées sur les routes de France. Mais tout le monde n’est pas convaincu de l’influence des mesures en matière de sécu-rité routière. Pourtant les radars, la baisse des limitations de vitesse, et les augmenta-tions des amendes participent forcément à cette diminution de morts sur les routes. Il suffit de considérer les chiffres : 3 970 morts sur la route en 2011. 0,55 % de moins que l’année précédente : 22 vies sauvées.La vraie question est : et si un jour ces mesures pouvaient vous sauver la vie, ou celle de l’un vos proches ? Si payer nos amendes constituait le prix de la vie hu-maine ? Payons donc nos amendes si nous dépassons la limitation de vitesse ou si nous téléphonons au volant ! Payons pendant que nous sommes vivants ! La réalité de la route est impitoyable. Ne nous laissons pas aller au laxisme sous le faux prétexte que rouler à 60 km/h plutôt qu’aux 50 requis n’a jamais tué personne. Justement si. Il vous faudra 25 mètres pour vous arrêter si vous respectez la limitation en ville et 36 si vous êtes en « légère » infraction. Soit 11 de plus. Pendant le temps de ces 11 mètres perdus vous aurez peut-être percuté un piéton, une maman et sa poussette. Ne vaut-il pas mieux perdre ces 11 mètres sur son temps et les gagner sur la vie ?

EDITO

Par Julien Bonnefond

SCIENCES ET TECHNOLOGIES VIVRE DANS LE 9eEN COULISSES

Crues torrentielles : Lyon en zone à risques

Page 6

Les sapins de Noël ne font plus le trottoir

Page 4

Un arrondissement qui gagne à être connu

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10 DU M

AT’ MARRE DU NOIR ET BLANC ?

ENVIE DE RECEVOIR CHAQUE JOUR LE 10 DU MAT’ EN AVANT-PREMIÈRE ET EN COULEUR ? CONTACTEZ LA RÉDACTION ! [email protected]

Page 2: 10 du Mat' - Numéro 3 - Vendredi 13 janvier

2 LE FAIT DU JOUR 3

SECURITE ROUTIERE Le coût de certaines amendes augmente en 2012

n 2010, le nom-bre de tués sur les routes françaises était de 3992. Un an après, ce chif-fre a baissé, mais

pas autant que l’aurait souhaité le gouvernement. Pour la fin d’année 2011, l’observatoire national in-terministériel de sécurité routière a recensé 3970 tués, la faute à un mois de décembre meurtrier. Pour tirer encore ce nombre vers le bas, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a établi une liste de nouvelles mesures sur la sécu-rité routière en plus des 400 radars fixes qui devraient être installés cette année.

Nous avons imaginé le parcours d’un commercial en voiture qui cumulerait ces infractions, en prenant en compte les nouvelles normes. Pour la plupart, elles ne consistent qu’en une révision de la législation en vigueur. Et il vaut

mieux mettre la loi de son côté car l’addition risque d’être salée.Marc a 28 ans. Le jeune homme est commercial depuis 4 ans et passe le plus clair de son temps au volant de son break. Un temps qui se mesure en kilomètres. 40 000 pour être précis, et ce chaque année. Ses occupations à bord de son véhicule : le télé-phone via son oreillette Blue-tooth et le lec-teur radio CD. Ce représentant d’une marque française de vêtement, passionné de musique, se tient tout de même informé. En fin d’année, les bilans se font dans tous les domaines. La sécurité routière n’échappe pas à la tradi-tion. Ce Lyonnais y est attentif car cela le concerne directement.Marc a passé des fêtes de fin d’année relativement calmes. Pour

lui, l’alcool se consomme avec mo-dération en cette période. Le petit papier rose, c’est sa vie, son outil de travail. Donc, pas question de risquer une amende de 135€, une suspension de permis de trois ans ou un retrait de 6 points, en ayant bu ne serait-ce qu’un verre de trop. D’autant que la lutte anti-alcool

s’est renforcée début janvier. No-tre routard devra s’équiper d’ici le 31 mars d’un ethylotest à us-age unique (1€) ou électronique (100 € ) en sachant

que pour ce dernier, un recalibrage payant de l’appareil est nécessaire. Et il faudra également sortir le porte-monnaie pour l’EAD. Ce dispositif empêchera les conduc-teurs en état d’ivresse de démarrer leur véhicule, en soufflant dans un éthylotest couplé au démarreur de leur voiture. Coût de l’installation :

1300€ pour six mois. Une initia-tive obligatoire, notamment pour les conducteurs d’autocar. Mais pour l’instant, cela ne concerne pas notre conducteur.

Lundi, premier jour de la se-maine. Chaque matin, comme à l’accoutumée, Marc charge ses affaires dans sa voiture. Il lui arrive de partir deux ou trois jours pour des show-rooms ou des visites de clients se situant sur la partie Est de la France, en Rhône-Alpes et en Provence-Alpes-Côte-d’Azur. C’est le cas pour cette seconde semaine de 2012. Les trajets sont pé-nibles entre la monotonie de l’autoroute, les départementales et les routes de campagne. Et partout où il va, son Coyote, détecteur de radars, est son précieux allié. Il lui a permis de récupérer tous ses points et de ne plus en perdre depuis trois ans, sans provoquer d’accident.

Par Geoffrey Fleury et Natacha Verpillot

10 du mat’ | Vendredi 13 janvier 2012

3 970 tués sur les routes en 2011

ELa répression monte en régime

Les écarts de conduite sur la route vont vous coûter encore plus cher / © N.V.

Page 3: 10 du Mat' - Numéro 3 - Vendredi 13 janvier

2 LE FAIT DU JOUR 3

Le coût de certaines amendes augmente en 2012

«  D’ailleurs, tous mes collègues en possèdent un et n’ont jamais eu de problèmes ». Ou plutôt, en possédaient un.

Depuis le changement de légis-lation, l’appareil est toujours le même, mais sa fonctionnalité a évolué. Appelez-le désormais “assistant d’aide à la conduite”. Les détecteurs comme le Coy-ote ainsi que les GPS possédant une fonction similaire n’ont plus l’autorisation de signaler la posi-tion des radars fixes. Des zones de dangers – zones de radars, risques d’accidents, embouteillages – al-lant de 300m en ville à 4 kilomè-tres sur autoroutes, définies par les préfets sont indiquées par un sig-nal sonore et un code couleur. Le Coyote est légal et possède un site internet régulièrement actualisé. L’appareil, lui, a été mis à jour au-tomatiquement début décembre, comme cela était le cas aupara-vant lorsqu’un nouveau radar fixe était détecté. Trois par jour dans tout l’Hexagone. Pour être dans la légalité, Marc doit surtout faire le nécessaire sur le GPS. Chose qu’il n’a pas faite. Lors d’un con-trôle routier, alors que son GPS l’alertait sur une zone de radars mobiles, il a été sanctionné d’une amende de 1500€, ajoutée à un retrait de six points du permis de conduire et d’une confiscation du navigateur. Retour à la fameuse carte routière et à sa vigilance.Pour les véhicules possédant un

GPS intégré, il est primordial de se présenter chez son concession-naire pour en effectuer la modifi-cation. Il faudra acheter une nou-velle cartographie sur disque ou attendre la proposition d’une mise à jour gratuite. Mais cela dépend des constructeurs. Seulement, en ce début d’année, les forces de l’ordre n’auront pas les moyens de détecter si le GPS est illégal. Elles ne peuvent pas, lors d’un simple

contrôle routier, fouiller dans les menus d’un GPS ou d’un téléphone portable pour vérifier la présence ou non d’un logiciel interdit.En revanche, plus de rigueur est à attendre sur les autres nouveautés. Marc a eu l’occasion de s’en rendre compte. A hauteur de la sortie de Loriol-sur-Drôme, un bouchon s’est formé. En retard pour un ren-dez-vous, notre VRP hésite de plus en plus à faire “bip bip” avec son Coyote, les zones de dangers étant plus précises. Finalement, à quelques mètres de la sortie, il em-prunte la bande d’arrêt d’urgence. Les gendarmes, positionnés non loin de la bretelle, le cueillent au passage. Cette fois-ci, il n’échappe pas à la sanction. L’amende sera

de 135€, contre 35€ auparavant. Marc aurait pu avoir pareille sanction la veille lorsqu’il avait mordu la ligne de la bande d’arrêt d’urgence en regardant son Smart-phone installé sur le tableau de bord – passible d’un retrait de trois points et de 1500€ d’amende. Non sanctionnée en 2011, cette faute l’est devenue en 2012 moyennant 135€ d’amende. Une initiative louable, mise en place pour pro-téger le personnel et les patrouilles d’autoroute. Il s’en sort, en tout et pour tout, avec six points en moins et un montant de 1 735€. Un peu moins d’un mois de rémunération.En résumé, si Marc avait eu à faire à la police ou à la gendarmerie tout au long de son parcours, s’il n’avait pas, par moments, respecté ou échappé à la loi, notre conducteur aurait payé la somme de 3 405€ et se serait vu retirer son permis. Sans compter les frais parallèles. L’équivalent d’un mois et demi de salaire… avec prime. « Un at-trape fric pour les automobilistes  », estime le Ligue des conducteurs. Plus de 600 millions d’euros ont été récoltés grâce aux radars au-tomatiques. En parallèle, le budget alloué à l’entretien du réseau rout-ier a presque été divisé par deux, passant de 424 à 227 millions d’euros entre 2009 et 2011.Parcours réalisé avec l’aide d’un au-

tomobiliste, de Christiane Bayard (secrétaire générale de la Ligue des

Conducteurs) et de la Fédération Nationale des victimes de la route.

Nouvelleslimitations de vitesse dans le RhôneDepuis 2009, la préfecture a engagé un travail visant à réviser les limitations de vitesse dans le Rhône. Sur la période 2009-2011, les auto-mobilistes ont été sollicités pour signaler les situations qu’ils jugent anormales. 70 signalements ont été enreg-istrés en 2011. L’étude a con-duit la préfecture à procéder à des modifications sur dix sites routiers. Sur certaines portions, la limitation de vitesse baisse comme la réduction à 90  km/h du contournement de Meyzieu (RD302), à 70  km/h à Saint Maurice sur Dargoire (RD302), en-tre Chatillon et Nuelles (RD596), Solaize (RD313) et au virage de la femme morte à Vénissieux (RD383). Dans d’autres cas, les panneaux d’agglomération sont repo-sitionnés comme à Genas et Saint-Bonnet-de-Mure. En-fin, la zone de limitation de vitesse sur la A6 est modi-fiée à hauteur d’Ecully et la vitesse, relevée à 110 km/h sur l’A450. N.V.

TEMOIGNAGES Les conducteurs réagissent

Tour de vis : le scepticisme des automobilistesLes nouvelles mesures de sécurité routière ne font pas l’unanimité chez les automobilistes. Certains jugent que ce tour de vis comporte beaucoup d’incohérences. « Tant qu’il n’y a pas de réelle interdiction, notamment pour l’usage du téléphone portable, les gens ne réalisent pas le danger. Cette loi met la tolérance à un cer-tain degré », note Frédéric, 46 ans. Rebaptisés « assistants d’aide à la conduite », les lourdes sanctions – 1500 euros et retrait de six points –

concernant les avertisseurs de radars suscitent de nombreuses réactions. Alexandre, 25 ans, utilise un Coyote intégré dans son GPS : « Je ne compte pas faire la mise à jour demandée, je ne changerai pas mes habitudes », explique-t-il avant de s’interroger. « Je ne pense pas qu’ils aient le droit de fouiller dans mon GPS, ou dans un Smartphone, cela relève de ma vie privée ». En revanche, l’inquiétude de Christophe, 47 ans, réside davantage dans la perte de points.

« D’un côté comme de l’autre ça va être dur pour moi de garder mes points », souligne ce chef d’entreprise qui n’a plus que quelques points sur son permis.Pour Frédéric, les mesures font écho à une volonté électoraliste de Nicolas Sarkozy. « A l’heure du bilan de son quinquennat et une an-née 2011 désastreuse sur le plan de la sécurité routière, il veut montrer qu’il tient sa promesse de 2007 : moins de morts sur les routes ». N.V.

40 C’est, en millions, le nombre d’éthylotest à usage unique que devrait prévoir le Gouvernement selon Jean-Luc Névache, délégué interministériel à la sécurité routière. Au 31 mars, chaque automobiliste devra en posséder un dans son véhicule, sous peine d’une amende de 11€.

➢ Le chiffre

Coût total des infractions : 3 405 €

© N

.V.

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Vendredi 13 janvier 2012 | 10 du mat’

Page 4: 10 du Mat' - Numéro 3 - Vendredi 13 janvier

4 EN COULISSES

RECYCLAGE Collectés jusqu’à samedi, les sapins de Noël lyonnais trouveront une nouvelle vie.

Les sapins ne font plus le trottoir

La magie de Noël s’éteint réellement lorsqu’il est temps de se débarrass-er du sapin, qui dans

le salon, a perdu toutes ses ai-guilles. Et le citadin ne sait pas toujours que faire de ce-tte dépouille, si ce n’est l’abandonner sur un trot-toir. Pour la quatrième année consécutive, les habitants du Grand Lyon peu-vent déposer leur sapin dans près de 150 points de col-lecte, disséminés dans toute l’agglomération. Les déchète-ries continuent également de recevoir les sapins de Noël.

Un nouveau sort pour les sapinsDepuis son lancement, la col-lecte remporte un succès gran-dissant : de 20 tonnes en 2007, la collecte est passée à plus de 66 tonnes en 2011. « Avec une petite baisse de régime en 2009, sans doute à cause de la grande quantité de neige tom-bée en janvier cette année-là », précise Daniel Badoil, directeur adjoint du net- toiement au Grand Lyon. « Même si cette donnée est dif-ficilement quantifiable, de moins en moins de sapins sont aban-donnés dans la rue. Avant, les trottoirs prenaient des allures anarchiques après les fêtes de fin d’année », se souvient-il. Chaque année, Rémy, 29 ans, emmène son sapin en déchèterie. « Mon sapin de Noël ? Il est sans doute broyé et transformé en engrais. » Comme les sapins ramassés sur les points de collecte, son arbre sera envoyé sur l’une des deux plates-formes de compostage du grand Lyon, dans les communes de Décines et Ternay. Là, ils sont triés, compostés de manière ac-célérée puis revendus. Les es-paces verts de l’agglomération ne bénéficient cependant pas du terreau de Noël : le compost est destiné aux entreprises et par-ticuliers.

Sapin naturel  : vigilance Samuel Drault est producteur de sapins de Noël en Poitou-Charentes. Toute l’année, sa main verte travaille pour les fêtes de fin d’année. Il adhère même à l’Association Française du Sapin de Noël Naturel (AFSNN), qui engage les p r o f e s s i o n -nels à offrir des arbres de qualité. « Les sapins de Noël sont soumis aux mêmes ré-glementations phytosanitaires que n’importe quelle plantation. Je constate que la demande n’a pas tendance à baisser avec les années. Les clients semblent même plus sensibles à la nature qu’auparavant. » En ef-fet, selon une étude de 2010 de l’office agricole France Agrimer, les ventes de sapins naturels n’ont pas subi de baisse signifi-cative en 10 ans. La moitié de la production de l’entreprise de Samuel Drault part chaque an-née dans les rayons de jardiner-

ies de l’Hexagone. Des sapins pas tout à fait naturels, lorsqu’une partie de la collecte, à Lyon, est recouverte de fausse neige, « flo-quée » précise Samuel Drault. Le pépiniériste est formel « Les sap-ins floqués ne sont pas acceptés au compostage. Même si la neige

artificielle est généralement composée de coton, et fixée avec une colle à l’eau, des ré-sidus de pro-duits toxiques se retrouvent parfois sur les branches. »

Geste écologique, geste économiqueEt même un sapin entièrement naturel n’est pas le meilleur ami du compost. Le résineux est un arbre au Ph acide, toxique pour les plantes. « Les sapins ne sont pas compostés tels quels, ils sont mélangés avec tous les autres dé-chets verts. Leur acidité est di-luée  », se défend Daniel Badoil. Les sapins abandonnés, eux, ne

subissent pas le sort du com-post. « Ceux qui sont éloignés des points de collecte sont ramassés l’après-midi, en même temps que les sacs de déchets verts nettoyés chaque jour par nos agents, ex-plique Daniel Badoil. Ils devien-dront des granules à bois de chauffage.» La combustion rapide des conifères, et la résine qui en-crasse les chaudières ne rendent pas, là encore, les conditions idé-ales. Le meilleur sort à réserver au roi des forêts semble tout de même le compostage, ne serait-ce que pour une raison écono- mique : le coût du ramassage des sapins abandonnés est de 600 € par tonne, celui de la collecte de sa- pins sur les points prévus n’est que de 90 €. Et pour le promeneur qui passe près d’un point de collecte, c’est l’occasion de respirer une dernière fois cette année l’odeur résinée de l’arbre de Noël.

Vous avez jusqu’à samedi pour apporter votre sapin de noël

naturel sur l’un des 150 points de collecte du Grand Lyon.

Retrouvez ces points sur www.grandlyon.com.

Par Lucie Barras

Avant, les trottoirs prenaient des allures anarchiques

Jusqu’à samedi, la place Valmy accueille une dernière fois les arbres de Noël. / © L.B.

10 du mat’ | Vendredi 13 janvier 2012

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Page 5: 10 du Mat' - Numéro 3 - Vendredi 13 janvier

CONSOMMATION Les boulangeries doivent fermer une fois par semaine

La fermeture hebdomadaire divise

Le tribunal adminis-tratif (TA) de Lyon l’a confirmé le 29 décembre dernier. Les boulangeries ou étab-lissements vendant

du pain dans le Rhône ont pour obligation de fermer un jour par semaine. Cette décision intervient après une consultation par mail auprès de 5 200 commerces de vente de pain dans le Rhône. Sur 1 800 réponses, 57 % d’avis se sont déclarés favorables à la fermeture hebdomadaire. L’arrêté préfectoral autorise seulement l’ouverture sept jours sur sept entre le 8 décembre et le 15 janvier. L’arrêté fait l’objet d’une bataille incessante depuis plusieurs années parmi les syndi-cats (voir article ci-dessous). Au sein des boulangers rhodaniens, cette décision ne fait pas du tout l’unanimité.

Des syndicats en désaccordLe groupement lyonnais des ar-tisans modernes (Glam) prône l’assouplissement de la réglemen-tation. Ses principaux arguments : le service continu tout au long de la semaine et le développe-ment de l’emploi. Avec la décision négative du TA, les membres du Glam ont perdu une manche. « Nous sommes déçus. Nous nous at-tendions néanmoins à cela. Nous allons faire appel de cette décision pour maintenir ce débat », prévient Félicien Delzeux, vice-président du Glam. L’ouverture quotidienne

sans interruption des commerces de pain représente selon lui « la meilleure manière de faire face à la concurrence ». Pour la Chambre syndicale patronale de la Bou-langerie du Rhône, qui représente 65 % de la profession, ouvrir sept jours sur sept est jugé « déloyal ». « L’arrêté préfectoral doit être appli-qué pour véritablement lutter con-tre la concurrence notamment celle des industriels, juge Brunot Cabut, président de la Chambre syndicale patronale de la Boulangerie du Rhône. Le repos hebdomadaire est primordial. »

Le jour de repos, une question de principeUn repos souvent adopté le dimanche par les artisans-bou-langers lyonnais. Propriétaire de deux boulangeries à Lyon, Fran-çois Pozzoli est partagé à pro-pos de la décision du tribunal administratif. Ce meilleur ouvri-er de France 2004 peut se permet-tre de fermer boutique un jour par semaine. « Mes deux points de vente sont fermés le dimanche. Je pense toutefois que cet arrêté date d’un autre temps. On ne devrait pas pénaliser les boulangeries à une époque où la compétitivité fait rage dans notre secteur », ex-plique-t-il. Dans la conjoncture économique actuelle marquée par la crise, il préconise la souplesse. Une souplesse qui se heurte aux contraintes économiques de la profession. Ludovic Le Maout

gère sa boulangerie à Vaise avec deux employés à ses côtés et il tient au sacro-saint repos domin-ical. «  On s’en sort difficilement sans ouvrir le dimanche mais c’est voulu, avoue-t-il. Quitte à paraître vieux jeu, je préfère rester un peu à la maison ce jour-là. Pensons à nos enfants ». Pour ce boulanger de trente-huit ans, le jour de re-pos, c’est une question de princ-ipe. Il ne jette cependant pas la pierre aux boulangeries qui sou-haiteraient rester ouvertes toute la semaine. L’arrêté préfectoral s’appliquera à partir du lundi 16 janvier dans le Rhône.

Par Joël Chicouard

EN BREF

Discrimination Flag !, l’association des personnels homosexuels de la police et de la gendarmerie en a appelé au ministère de l’Intérieur pour arbitrer le cas d’une policière ly-onnaise victime d’homophobie. Celle-ci s’était vue refuser par sa hiérarchie un congé parental de trois jours.

2,25% Le taux du Livret A restera inchangé au 1er février. Malgré l’inflation, le gou-vernement a décidé de ne pas relever le taux du livret à 2,75 % « afin d’éviter une volatilité excessive » de ce taux.

La polémique

Le chiffre

12e C’est la place du Grand Lyon au palmarès du PIB des villes françaises, selon l’Association des maires des grandes villes de France. La valeur ajoutée par habitant dans l’agglomération lyonnaise s’élève à 42 831 euros.

Le classement

ZOOM

L’arrêté préfectoral sème la confusionUne passe d’armes qui n’en finit pas. La fermeture hebdomadaire des boulangeries et commerces vendant du pain est un sujet qui revient régulièrement dans le Rhône. Cette bataille a même atteint son paroxysme en 2009. Pour rappel, le Conseil d’Etat ab-roge alors, pour vice de forme, un arrêté préfectoral datant de 1992 en faveur de la fermeture heb-

domadaire. Un succès à mettre à l’actif du groupement lyonnais des artisans modernes (Glam). Jusqu’en juillet 2010, les bou-langeries pouvaient donc vendre le pain sept jours sur sept sans recevoir d’amendes. Et ce avant un énième rebondissement. Le 13 juillet 2010, au terme de négocia-tions avec les partenaires sociaux, un nouvel arrêté impose à nou-

veau la fermeture hebdomadaire. Un mois après seulement, en août 2010, une procédure en référé suspend cette décision. Il faudra attendre le 29 décembre 2011 et le jugement du tribunal admin-istratif de Lyon pour remettre en place la fermeture hebdomadaire. Le Glam compte à nouveau faire appel. L’imbroglio n’est pas prêt de se résoudre.

ECONOMIE ET SOCIAL 5

Ludovic Le Maout ferme sa boulangerie (Le Fournil de Vaise) le dimanche / © J.C.

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Evolution d’un texte controversé

Vendredi 13 janvier 2012 | 10 du mat’

Page 6: 10 du Mat' - Numéro 3 - Vendredi 13 janvier

6 SCIENCES ET TECHNOLOGIES

CATASTROPHE Lyon en zone à risques

« Il est impossible de prévenir une crue torrentielle »

Haroun Tazieff, il-lustre géologue et vulcanologue, définissait la no-

tion de risque majeur ainsi : « La survenue soudaine et inopi-née d’une agression d’origine na-turelle ou technologique dont les conséquences pour la population sont tragiques en raison du dé-séquilibre brutal entre besoins et moyens de secours disponibles. » Le territoire du Grand Lyon est exposé à plusieurs risques ma-jeurs d’ordre naturels ou tech-nologiques. D’après les prévisions établies par l’Institut des Risques

Majeurs (IRMa) basé en Rhône-Alpes, le phénomène naturel le plus probable touchant la région serait les crues torrentielles. Rapi-de et imprévisible, la combinai-son de fortes précipitations et la présence de massifs montagneux accélère le phénomène. « On es-time à 45 minutes le temps entre la précipitation de pluie et le rui-ssellement de l’eau. En si peu de temps, il est impossible de prévenir ou même de prendre les mesures nécessaires », estime François Gi-annoccaro, directeur de l’IRMa. Si Météo France dispose de moyens de prévention considé-

rables, son radar Aramis ne peut détecter les orages locaux. En ef-fet, les massifs montagneux ayant tendance à concentrer d’importantes masses de nu-ages, il est impossible de localiser les nouvelles précipitations qui s’y ajoutent. Météo France peut toutefois prévenir des risques po-tentiels. Il est ensuite du ressort des maires et préfets de répan-dre l’information au niveau local dans les plus brefs délais. Délais qui ne sont souvent pas suffisants.

A l’échelle de la population, l’inconscient collectif a tendance à se servir des grosses catastro-phes (Fukushima, usine AZF de Toulouse,…) pour cerner les risques. Résultat : les autres phé-nomènes, eux beaucoup plus probables, disparaissent de la mémoire des gens : « Il n’y a pas de culture du risque en France. On se base sur les faits les plus graves en oubliant les autres. Du coup, il n’y a plus de mémoire du risque. Aujourd’hui, ces catastrophes font moins de morts mais de plus en plus de dégâts matériels », ajoute Yves Picoche, responsable du service prévention à la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL). Pire encore, une crue torrentielle pourrait, comme toute catastrophe naturelle, en-traîner une cascade d’événements

similaires. Ainsi, comme le trem-blement de terre à l’origine du tsunami puis du désastre nuclé-aire de Fukushima, une forte crue torrentielle pourrait détériorer des canalisations transportant des matériaux dangereux, se répan-dant ainsi dans la ville. Cela pour-rait aussi avoir une incidence sur les sites à risques de Feyzin et les nombreuses centrales nucléaires de la région lyonnaise.

Si Lyon n’est pas à l’abri de tels désagréments, la modification de la réglementation en juillet 2010 a classifié la région Rhône-Alpes comme « zone à risques moyens à modérés ». Ainsi, chaque con-struction se doit de respecter les normes de sécurité en vigueur.

Par Antoine Lebrun

EN BREF

Guinevere Sous ce doux nom se cache le premier inciné-rateur de déchets radioactifs. Ce réacteur expérimental devrait être capable de transformer les résidus les plus dangereux et de réduire leur durée de vie. Cette réalisation franco-belge n’est encore qu’un prototype.

227,8 C’est, en milliards d’euros, la somme totale investie dans le programme nucléaire français depuis cinquante ans. La Cour des comptes s’est pen-chée sur les coûts de la filière dans un rapport à paraître le 31 janvier.

L’objet

Le chiffre

NUCLEAIRE

La centrale de l’angoisseEn service depuis les an-nées 60, la centrale du Bugey comporte cinq tranches nu-cléaires, dont une, Bugey 1, à l’arrêt depuis 1994, considérée comme la « tête de série » des réacteurs nucléaires français promis au démantèlement. Sauf qu’aujourd’hui et malgré les multiples demandes, celle-ci

est toujours en activité. Cet en-trepôt est destiné à recevoir les restes contaminés des réacteurs de première génération de pas moins de six centrales. Une situ-ation si extrême que la centrale de Bugey est l’une des plus vé-tustes de France. Ses réacteurs se trouvent à moins de 20 km à vol d’oiseau de l’agglomération

lyonnaise, de la gare TGV et de l’aéroport Saint-Exupéry. A quelques kilomètres aussi du laboratoire biologique P4, dit de « sécurité maximale ». Les conséquences potentielles d’une catastrophe nucléaire et indus-trielle majeure dans ce secteur sont d’une ampleur qui défie l’imagination. A.L.

10 du mat’ | Vendredi 13 janvier 2012

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La rue Emile Zola de Neuville, inondée en 2001/ © DR

Alerte sur la centrale du Bugey

Démission Le philosophe Dominique Bourg a démission-né du comité sociétal d’EDF. Il justifie sa décision par le sout-ien apporté par l’entreprise à la Fondation Ecologie d’Avenir, dirigée par Claude Allègre. L’ancien ministre n’a pas fini de déchaîner les passions.

La controverse

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Des infos, des réactions à partager ? Envoyez-les à [email protected] VIVRE DANS LE 9e 7

TOURISME Quels sites touristiques dans le 9e ?

Un arrondissement en quête de reconnaissance

i les touristes connaissent sur-tout Lyon pour la Croix Rousse, Fourvière ou le Vieux Lyon, qui sont d’ailleurs les trois sites les plus recherchés, le 9e arron-dissement quant à lui ne fait pas

l’unanimité. Il traîne une réputation d’ancien quartier industriel, vieillissant et délabré. Pourtant, le 9e est en pleine mutation, et ce

depuis plusieurs années. Les touristes, étran- gers comme français, s’intéressent peu au 9e, et « ce n’est pas vraiment un quartier que nous leur proposons », admet Marine, attachée de presse à l’Office de tourisme, « c’est un quartier assez pauvre en termes de sites touristiques et culturels ».

Un autre son de clocheUn point sur lequel Jean-Paul Hendrickx, président de l’association les passagers de l’Histoire et correspondant du Progrès pour le 9e arrondissement, n’est pas d’accord. « Il y a énormément de choses à voir et à visiter ici, c’est un quartier très riche » assure-t-il, lui qui connait très bien l’arrondissement, « mais

pour que les touristes viennent il faut en par-ler ». L’Ile Barbe est un de ces nombreux sites. Située dans le quartier Saint-Rambert-l’Île-Barbe, elle se trouve au milieu de la Saône. Mal-gré une partie privée, elle offre plusieurs petits sentiers de balades. Mais il existe aussi le Fort de Vaise, « un site important de préservation du patrimoine », précise Jean-Paul Hendrickx. Le fort a été construit entre 1830 et 1834 et il est aujourd’hui possible de le visiter notamment durant les Journée Européennes du Tourisme.

D’autres sites méconnus, mais « tout aussi attractifs » font également la richesse du 9e arrondissement. La Villa « la Mignonne  », où vécut le Maréchal Suchet, le potager de la Cressonnière, installé dans le parc du même nom qui abrite une grande biodi-versité, mais aussi « les anciennes industries des grandes dynasties telles que Rivoire et Carret ou la Sauvagère». Une diversité de sites qui mérite d’être reconnue selon Jean-Paul Hendrickx.

Par Lucile Bellon

InfoPlanning familial Le centre de plani-fication et d’éducation familiale est ouvert du lundi au vendredi de 9 h à midi et de 13 h 30 à 17 h. Informations, consultations gra-tuites, conseil sur la vie sexuelle et familiale, diagnostic de grossesse, IVG, informations sur les maladies sexuellement transmissibles, le sida, etc. Ouvert à tous.Adresse : 15 rue de BourgognePlus d’informations au 04 37 50 24 59

ExpositionBijoux L’hôtel des ventes ac-cueille ce week end une exposition de bijoux fantaisie. Vendredi de 16 h 30 à 18h et samedi de 9 h30 à midi.Adresse : 3 rue Sidoine ApollinairePlus d’informations au 04 78 47 78 18 ou sur www.etude-milliarede.com

BrocanteBoutiques de la solidarité Vêtements, chaussures, articles scolaires, mobilier, livres, vaisselle… le tout à petits prix. C’est ce que proposent

les boutiques de la solidarité. L’ensemble des bénéfices sera re-versé au Foyer Notre-Dame des Sans-Abri. Les ventes se tiendront vendredi de 14 h 30 à 17 h 30 et samedi de 9h à midi.Adresse : 21 rue BerjonPlus d’informations au 04 72 76 73 53 ou sur www.fndsa.org

Portes ouvertesARFRIPS L’Association régionale pour la formation, la recherche et l’innovation en pratiques sociales ouvre ses portes pour présen- ter ses filières techniques et sociales. Les personnes souhaitant s’orienter

vers les métiers du social pourront découvrir les formations proposées par le centre : éducateur technique spécialisé et moniteur d’atelier. Du vendredi au samedi de 10 h à 15 h.Adresse : 10 impasse Pierre-BizetPlus d’informations au 04 78 69 90 90 ou sur www.arfrips.fr

PermanenceLigue contre le cancer La ligue tiendra sa permanence d’information et de soutien mardi 17 de 11h à 12h30 à la mairie, 6 place du Marché.Plus d’informations au 04 72 19 81 81

L’île Barbe, située dans le quartier Saint-Rambert-l’Île-Barbe / © L.B.

QUOI DE NEUF ?

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« Parler du 9e pour que les gens y viennent »

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Vendredi 13 janvier 2012 | 10 du mat’

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8 VIVRE à L’UPI

SPORT Une nouvelle association aux sommets

Les sports de glisse investissent l’UPI

Déjà connue peut-être pour sa tartiflette (que certains ont pu déguster lors du 1er forum des assos début décembre), une

nouvelle association est née il y a un mois et quelques jours à peine. Il s’agit de « Ski School ». Etudiante à 3A, Carole Guilbaud, la présidente, donne le ton : « Le but de l’association n’est pas de faire du bénéfice. Juste de mettre à l’honneur les sports de glisse à l’UPI en organisant toutes les deux semaines des journées dans des stations de ski, et surtout de se faire plaisir ». A noter que ces journées s’adressent aussi bien aux skieurs et snowboarders confirmés que débutants, le tout pour une formule à 41€ comprenant le petit-déjeuner, le trans-

port et le forfait. Bon à savoir également, les débutants sont pris en charge quelques heures par des membres du bureau, même s’ils n’ont jamais mis les pieds sur des skis ou un snowboard.

Des projets plein la têtePour assurer une bonne réussite de ces journées, un bureau composé de six étu-diants (quatre personnes venant de 3A et deux de l’ISCPA) a négocié avec deux gros partenaires une réduction de 20% sur la location de matériel « tout en laissant la possibilité aux autres qui sont déjà équipés de ne pas payer pour rien le prix d’une loca-tion », précise Caroline. Pour ce qui est de l’adhésion, celle-ci est gratuite et ouverte à

l’ensemble de l’UPI, y compris les profes-seurs. L’autre élément de succès est une pas-sion partagée de tous les membres du bu-reau. La présidente, elle-même originaire de Chamrousse, avait par exemple par-ticipé au championnat de France de snow. Elle confie d’ailleurs : « pendant nos réun-ions, nous passons presque plus de temps à

regarder des vidéos de ski ! » Il est d’ores et déjà prévu que l’association Ski School soit affiliée à la Fédération Française de Ski, afin de gagner davantage en crédibilité et officialiser son activité. Autre projet pour l’année prochaine, celui d’organiser une compétition inter-UPI, qui irait du ski au snowboard en passant par le freestyle, la luge ou encore les « folies douces » [aller dans un bar à la fermeture des pistes, trin-quer puis redescendre, ndlr]. La prochaine journée ski étant complète, vous pou-vez déjà vous inscrire pour le dimanche 12 février, ce sera aux 7 Laux. Bref, si vous aimez l’altitude, la bonne ambiance et les sensations de la neige, il ne reste plus qu’à chausser !

Pour en savoir plus : Contacts de Ski Skool :

[email protected] pour d’autres informations sur le ski, vous pou-

vez écouter la chronique du journal de l’ISCPA sur le keskiscpass.com

Par Guillaume Bouvy

« Rendre accessibles à tous les sports de glisse »

EN DIRECT DE L’UPI

MultimédiaOn air En plus de votre rendez-vous matinal quotidien avec le 10 du Mat’, vous pouvez également retrouver tous les jours le travail de nos confrères de la spécialité radio sur www.keskiscpass.com. Au programme, un tour d’horizon complet de l’actualité, mais aussi l’invité du jour et les chroniques des jour-nalistes en plateau. Vous pouvez

déjà retrouver un reportage au coeur des soldes, une interview de Sophie Gaguin, porte-parole de Handicap International, ainsi qu’une chronique sur le salon du chat.

Petit écran La spéci-alité TV n’est pas en reste et vous présente quotidiennement son journal de dix minutes sur

l’actualité du Grand Lyon. Report-ages, brèves : les journalistes vous présentent également leur travail sur www.keskiscpass.com. Retrouvez très prochainement des reportages sur l’opération marketing de Desigual pour les soldes, ou encore sur la statue du patineur de la Place Louis Pradel.

N’hésitez pas à laisser vos commentaires !

Les membres du bureau à Courchevel / © SKC, pris en photo avec une caméra embarquée go-pro

10 du mat’ | Vendredi 13 janvier 2012

Adresse: 47, rue sergent Michel Berthet Site Web: www.keskiscpass.com Email: [email protected] Tel: 04 72 85 71 71 Directrice de publication: Isabelle Dumas Directeur de la rédaction : Christian RedonSecrétaire de rédaction : Nicolas Gil Rédacteur en chef : Julien BonnefondRédacteur en chef web: Rodolphe KollerRédaction: Lucie Barras, Lucile Bellon, Laurent Benoit, Julien Bonnefond, Guillaume Bouvy, Joël Chicouard, Geoffrey Fleury, Nicolas Gil, Rodolphe Koller, Antoine Lebrun, Eve Renaudin, Natacha Verpillot

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SORTIR 9

THEÂTRE Un petit coup de blues ? au Complexe du Rire

Elvis et Cloclo sont sur un bateau

acques Chambon, le Merlin de la série Kaamelott, continue sa reconversion de magicien à metteur en scène. Après l’immense succès de sa dernière pièce Ta gueule !, c’est une commande de ses deux amis acteurs Nicolas Gabion

(Bohort dans Kaamelott) et Damien Laquet, désireux de partager la scène. Chambon écrit alors Un petit coup de blues ?, à présent elle aussi lancée sur les planches du Complexe du Rire, comme sa précédente livraison.

Remise en contexte : une grande entreprise. La nuit. Un bureau. Deux personnes. L’un est cadre mais fraichement licencié, l’autre est gar-dien de nuit. L’un dort dans son bureau. L’autre est grimé en Elvis. Une belle frayeur survient quand ils tombent nez-à-nez. Peu à peu, la nuit avance, et les deux gaillards, de fil en ai-guille, d’engueulades en coups de pouce, en ap-prendront beaucoup sur eux. Un petit coup de blues ? est une comédie sans prétention, et c’est pour ça qu’elle est réussie. Dans un café-théâtre intime et avec seulement quelques accessoires, sur une scène minuscule, les deux comédiens se déchaînent pendant plus d’une heure, dans cette petite fable populaire dans laquelle un Elvis un peu beauf et simplet va redonner le goût de vivre à un cadre embourgeoisé, déprimé et aigri par la vie. Si Nicolas Gabion est

très bon, voire hilarant quand il se prend pour le King of rock & roll, la vraie révélation vient d’un Damien Laquet en roue libre, qui passe, en un clin d’œil, de l’employé cynique et blasé, au clone de Claude François sous amphétamines.

Moins “bordélique” qu’un Ta gueule ! un cran au- dessus dans le n’importe quoi, Un petit coup de blues ? reste une attachante petite pièce, cali-brée pour se détendre après une journée haras-sante. On sourit et on rit en suivant le match de ping-pong verbal de ces deux pieds-nickelés qui semblent avoir déboulé du néant. Pour finir

par, à travers cette nuit pas comme les autres, combler celui qu’ils avaient en eux.

Un petit coup de blues ? Une pièce de Jacques Chambon, avec Damien

Laquet et Nicolas GabionJusqu’au 28 janvier au Complexe du Rire

7 rue des Capucins Lyon 1 – 04.78.27.23.5915€ plein tarif - 13€ étudiants et chômeurs. Compter 25 à 35€ de plus pour des tapas et

une boissonRéservation et paiement en ligne possibles sur

le site du Complexe du Rire.

Par Laurent Benoit

CinémaCourts métrages Cette an-née, le festival du court mé-trage de Vaulx-en-Velin se transforme en « Un Poing C’est Court ». Du 13 au 21 janvier, des soirées thématiques seront projetées sur les écrans des Amphis, Samedi soir, ce sera Christophe Monier qui vien-dra présenter plusieurs courts métrages qu’il a sélectionnés.

Il a notamment réalisé Quand maman sera partie en 2009, prix de la presse au festival de Grenoble, prix du public à Vaulx-en-Velin et le prix du meilleur film de fiction au festival Handica de Lyon.

Horaires disponibles sur le site du festival

4 à 11€ selon la séance / pass festival : 30€

Cinéma Les Amphis - Rue Pierre Cot 69120, Vaulx-en-

Velin. Tél : 04 78 79 17 29

MusiquePlug & Play Du 12 au 30 janvier, le rock, la folk et la pop se mélangent au Kras-pek Myzik (pentes de la Croix Rousse). Douze groupes se partageront l’affiche pour envoyer les décibels, en délicatesse ou en force brute. Seule consigne  : « tu te branches et tu joues  !  ». Pour-quoi faire compliqué quand on peut revenir aux bonnes vieilles bases ? Au menu de ce P&P2012 :

Les Marquises  / Paloma / Les Robertes  / Lunatic Toys / Alligator / Pan Pan Pan / House of John Player / Fabio Vicogliosi / Western Chocolat / Erwan Pinard / Disco Doom / Wild Palms.

Le Kraspek Myzik - 20 montée Saint Sébastien, 69001 LYON

Métro Croix Paquet / Hôtel de Ville. Tél : 04 69 60 49 29 Tous les concerts à 20h30

1 soir : 5€ / 3 soir : 10€ / pass festival : 20€

Damien Laquet et Nicolas Gabion ont chacun leur conception du blues... / © DR

NOTRE SELECTION

Un ping-pong verbal entre deux pieds nickelés

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Vendredi 13 janvier 2012 | 10 du mat’

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10 VOTRE WEEK-END

Pendant près de cinq semaines, l’espace Tonkin de Villeurbanne va avoir des airs de “marionnette attitude”. Le 14e festival “Têtes de bois” a débuté mer-

credi et se poursuivra jusqu’au 10 février. Un mois où la médiathèque va vivre frénétiquement au rythme de toutes sortes de marionnettes ca-pables de transmettre tendresse et humour aux petits… comme aux grands. « Nous n’avons pas choisi la marionnette par hasard. Elle touche toutes les générations car elle possède un vrai inté-rêt visuel. Elle ravive les souvenirs d’enfance aux parents qui accompagnent leurs enfants » rap-porte Véronique Desroches, responsable de la programmation.Un programme qui a débuté par « La Nuit ». La représentation dure 40 minutes. Elle est composée de plusieurs écrans d’ombres qui mettent en action toutes sortes de person-nages, des références abstraites et concrètes ainsi que des hommages. « Ce spectacle peut être vu par les tout petits, parce qu’il n’y a pas une seule histoire à suivre du début à la fin. Chaque castelet a un épisode » raconte Sarah Durtest, cocréatrice du spectacle avec Stéphane Lyonet, son époux. Respectivement diplômés des conservatoires de musique d’Aix-en-Provence et de Gennevilliers, ces trentenaires ont concocté cette représenta-

tion de A à Z tout en y ajoutant de la mu-sique. Chants, guitare, violon, bandonéon ou encore harmonica accompagnent chaque sce-nette. « Il y a peu de textes. Les ombres illustrent parfaitement le contexte. Elles se passent facile-ment de paroles. La musique, mêlée aux poèmes Yiddish, apporte un plus », affirme Stéphane

Lyonet. Mais pour maintenir le public en éveil, « il faut qu’il y ait des rebondissements pour que le public soit accroché. Plus ils sont petits, mieux c’est », ajoute sa compagne. Il est certain que cela fera plaisir aux bouts d’chou de trois ans et plus… Et aux parents qui se-ront sans doute nostalgiques.

SalonEtudes A partir de ce matin, et ce jusqu’à dimanche, la Halle Tony Garnier de Lyon sera le théâtre du traditionnel Salon de l’étudiant. Près de 500 établisse-ments de l’académie, de France et de l’étranger (Québec, Suisse, Allemagne..) accueilleront près de 80 000 Lycéens, bacheliers et diplômés de l’enseignement supé-rieur. Des conférences viendront également éclairer les étudiants sur les cursus accessibles après le bac. Halle Tony Garnier: 20, place des

Docteurs-Mérieux - 69007 LyonHoraires d’ouverture: Vendredi et Samedi de 9h à 18h. Dimanche, de 10h à 18hEntrées gratuites téléchargeables sur le site www.letudiant.fr

SoiréeCinéma Ce soir, l’Institut Lumière présente “L’épouvantable vendredi”. Au programme, des chefs d’oeuvres du cinéma fantastique avec la projection en VO de la célèbre saga RoboCop. La soirée débutera à 20h par la diffusion du premier volet datant de 1987.Institut Lumières, 25 rue Premier

Film - 69008 LyonRéservation par téléphone au 04 78 78 18 95 ou sur le net : www.institut-lumieres.orgTarif: 15€

SoiréeConcerts Demain, le Transbordeur donnera quartier libre à la scène lyonnaise à partir de 17 h. Le spectacle pour jeune public, Williwaw, ouvrira le bal. Les artistes s’enchaîneront ensuite. Evelyne Gallet, la Blanche, Camel Arioui, Billie, Broc, Seyo et Fran-çois Gaillard assureront le show.Le Transbordeur, 3 boulevard de Stalingrad - 69100 Villeurbanne.

Téléphone: 04 78 93 08 33Tarif: 11,80€ (Williwaw est gratuit)

SportBasket L’ASVEL recevra Dijon pour le compte de la 14e journée de Pro A. Un match décisif pour la qualification à la Semaine des As. Coup d’envoi demain à 20h, à l’Astroballe.Astroballe, 451 cours Emile Zola - 69925 Villeurbanne. Par Metro A, arrêt Laurent Bonnevay.Réservation par internet: www.asvelbasket.com ou par téléphone au 04 72 27 29 19Tarifs: de 15€ à 41€

G.F.

Notre sélection

BON PLAN L’espace Tonkin présente le festival Têtes de Bois

Les marionnettes s’invitent à Villeurbanne

Sarah Durteste et une marionnette du spectacle / © G.F.

Par Geoffrey Fleury

En plus Si « La Nuit » se terminera le 15 janvier, d’autres spectacles prendront le relais durant les prochaines semaines. A partir de lundi prochain, « Les 2 Rois » mettra en scène des marionnettes de types crosse et marotte. Six autres compagnies suivront et présenteront leur projet aux enfants âgés de 3 à 7 ans. Pendant toute la durée du festival, les représentations ont lieu le matin (10h) et l’après-midi (14h30). Entrée : 5,50€. Espace Tonkin, 7 avenue Salvador Allende - 69100 Villeurbanne.

➢ Pratique

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