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Rencontre de la Chef du Cabinet, Mme Malcorra, avec le personnel au sujet de la Caisse commune des pensions – jeudi 16 avril 2015

Mme Malcorra: Bonjour chers collègues, bon après-midi à nos collègues qui sont de l’autre côté de l’océan. Je constate que pour certains lieux d’affectation il y a encore des difficultés de connexion mais je pense qu’on peut néanmoins commencer la réunion.

Tout d’abord, permettez-moi de dire que comme d’habitude c’est un plaisir que d’avoir l’occasion de m’adresser au personnel, d’avoir des échanges de vues avec le personnel. En l’occurrence je souhaite la bienvenue aux retraités qui sont dans la salle. Il est très important que les retraités nous accompagnent…de nombreux retraités dans la salle ici à New York, et je suis sûre qu’il y aura d’autres retraités dans les autres lieux d’affectation … donc c’est une réunion toute particulière puisque nous sommes accompagnés par des collègues qui ont travaillé d’arrache-pied pendant de nombreuses années et qui s’intéressent bien sûr aux questions que nous allons discuter.

Le Secrétaire général m’a demandé de ne pas retarder cette réunion publique car il a pensé que les enjeux étaient très importants et qu’il était indispensable pour nous d’avoir un bon dialogue, de bons éclaircissements, et qu’on puisse entendre des questions et des réponses - nous l’espérons - satisfaisantes. Je crois que pour Bonn il y a seulement une liaison audio. Est-ce que Bonn est en ligne?

BONN: Nous sommes présents.

Mme Malcorra : Alors, nous allons commencer par les questions qui nous intéressent. Il y a peu de choses aussi précieuses pour nous tous que la Caisse commune des pensions. C’est le fruit collectif de nos efforts puisque nous versons des cotisations afin qu’on puisse appuyer les collègues qui sont partis à la retraite, qui partiront à la retraite, et bien sûr nous aussi nous partirons à la retraite un jour. Et donc je tenais à faire cette première affirmation : l’idée qu’il y aurait des divisions, des clivages au sein du système des Nations Unies en ce qui concerne la Caisse commune des pensions est fausse. Nous nous préoccupons tous de la Caisse des pensions, nous souhaitons qu’elle soit bien gérée, nous souhaitons qu’il y ait un bon rendement des investissements, des rendements raisonnables, sans courir trop de risques mais en prenant en compte aussi les directives qui indiquent les pourcentages qu’on devrait recevoir comme rendements des investissements. Donc, ça c’est un accord fondamental qui nous réunit tous. La Caisse des pensions, c’est un véritable trésor pour nous, nous devons protéger la Caisse, bien la gérer, nous devons en parler. Je tenais à le dire d’entrée de jeu car j’ai l’impression que certaines des questions dont nous allons parler aujourd’hui ont pris des proportions excessives – sans doute ont été sorties de leur contexte – mais ces questions ont des incidences sur la Caisse des pensions. Il en va de la réputation de la Caisse qui court des risques à ce sujet, et collectivement nous devons agir avec beaucoup de sérieux et nous devons en tenir compte au moment de discuter les questions qui nous rassemblent.

Aujourd’hui je vais intervenir un peu plus longuement que d’habitude pendant les réunions publiques car nous tous…nous devons comprendre ce qu’est la Caisse commune des pensions, comment elle est gérée, quelle est la structure de gouvernance de la Caisse, et

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ensuite je passerai à certaines questions qui ont été soulevées, et ce matin vous allez pouvoir poser des questions vous aussi. Cet échange de vues que nous allons avoir aujourd’hui sera mis à la disposition des collègues qui ne peuvent pas être en ligne aujourd’hui…nous devons diffuser des informations non seulement au Secrétariat de l’ONU, mais aux 23 entités qui participent à la Caisse des pensions. Nous devons donner des assurances, des garanties, a tous nos fonctionnaires, a tous les retraités provenant de toutes ces entités participantes et dont nous veillerons à ce qu’il y ait une très large diffusion des informations concernant cette réunion.

Alors, je vais vous parler donc de la Caisse des pensions et je crois qu’il va y avoir un exposé composé de différentes pages qui vont être affichées à l’écran. Oui, nous avons maintenant une page affichée à l’écran (voir page UNJSPF – Simplified Governance Structure)

Voici une structure de gouvernance très simplifiée mais il est très important pour nous tous d’examiner la structure de gouvernance et de la comprendre. Et il y a un système de contrôles et de contrepoids pour la gestion de la Caisse, ce système est très solide, et la structure de gouvernance est très solide, elle aussi.

La Caisse des pensions a deux structures distinctes, deux volets pour gérer et soutenir la Caisse.

A gauche de la page…ça c’est les cases vertes…nous avons la gestion du passif…c’est la gestion des pensions elles-mêmes. Nous avons une certaine somme d’argent et ces ressources financières doivent être gérées de façon appropriée pour pouvoir chaque mois verser les pensions aux retraités.

Voilà la structure, et maintenant de l’Assemblée générale il y a le comité mixte de la Caisse commune des pensions. Le comité mixte est composé de représentants des 23 entités donc c’est un comité mixte qui agit de façon collective. Puis il y a l’administration de la Caisse dirigée par l’administrateur et l’administrateur adjoint qui sont nommés après un processus de sélection. Le comité mixte de la Caisse est un comité d’audit, un comité de contrôle de l’actif et du passif, et un comité d’actuaires. Comme vous le savez très bien, la sante de la Caisse des pensions est étroitement liée aux prévisions que nous faisons concernant l’espérance de vie, pendant combien de temps il faut faire des décaissements pour verser les pensions, et donc le comité d’actuaires joue un rôle essentiel pour bien gérer l’argent disponible, pour qu’il corresponde aux prévisions concernant les décaissements mensuels nécessaires pour verser les pensions. Puis l’administrateur et l’administrateur adjoint dirigent le secrétariat de la Caisse qui chaque jour gère les pensions qui ont été approuvées au moment de départ à la retraite.

De l’autre côté de la page, les cases bleues … vous avez la gestion des actifs, la gestion des avoirs et c’est une filière totalement distincte, un volet totalement séparé. Je tiens à le dire clairement car certains arguments ont été présentés qui font un amalgame entre la partie gauche et la partie droite… et cela a trompé de nombreuses personnes, et je crois qu’il faut le déclarer très clairement d’entrée de jeu. C’est un volet totalement distinct…il y a une division nette entre le côté gauche et le côté droit. La gestion des avoirs, la gestion des investissements, des placements, cela relève du Secrétaire général de l’ONU…c’est le Secrétaire général de l’ONU qui est responsable, qui a la responsabilité fiduciaire de la gestion des investissements et placements et aussi du rendement des investissements. Le Secrétaire général nomme un représentant spécial qui le représente. C’est le spécialiste

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technique qui fait le travail en réalité. Le représentant du Secrétaire général travaille à temps complet seulement depuis une décision prise par l’Assemblée générale l’année dernière…en fait à la fin de l’année 2013… et ça a été mis en œuvre l’année dernière en 2014 pour la première fois dans l’histoire de la Caisse des pensions. Il y a une nomination d’un expert de gestion des fonds, la représentante du Secrétaire général, qui est à ma gauche, Carolyn, et bien sûr à ma droite se trouve Sergio qui est l’administrateur de la Caisse, et ces personnes m’accompagnent car nous allons peut-être entendre des questions très pointues qui pourraient dépasser mes capacités.

Donc je reviens sur la page dont on parlait, la structure de gouvernance. Je voudrais en parler davantage. Nous avons donc la représentante du Secrétaire général qui travaille maintenant à temps complet et il y a aussi la division de gestion des investissements qui gère le portefeuille d’investissements, les différents éléments du portefeuille d’investissements…et il s’agit d’une Caisse de pensions qui maintenant présente plus de 54 milliards de dollars et c’est pour cela que l’Assemblée générale – sur une proposition du Secrétaire général – a décidé de nommer un représentant du Secrétaire général travaillant à temps complet. C’est une somme très considérable…c’est l’une des plus grandes caisses de pensions du monde…et pour relever tous les défis de gestion, l’Assemblée générale a pensé qu’il était approprié d’avoir une représentante travaillant à temps complet. Il y a aussi un comité des placements dont les membres sont nommés par le Secrétaire général, un comité de placements qui conseille la représentante du Secrétaire général pour pouvoir prendre des décisions s’agissant des critères d’affectation des fonds, le portefeuille d’investissements, les investissements à long terme, les examens… en ce moment même il y a un tel examen pour voir comment les choses seront gérées au cours des quatre à cinq prochaines années. Le comité de placements est compose de membres qui connaissent bien le monde des placements et qui acceptent d’épauler le Secrétaire général pour la gestion des investissements. Tout cela fait l’objet d’un audit complet par le Bureau des services de contrôle interne (le BSCI) et également pour ce qui est de présenter des rapports à l’Assemblée générale, il y a également un audit du comité de commissaires aux comptes.

Et donc il y a une répartition des taches, une division de travail, très claire, et il y a d’un côté ceux qui gère les investissements et d’un autre côté ceux qui gère le passif et qui s’occupent de l’administration de la Caisse, et puis il y a des organes de contrôle, des organes de supervision, de différentes natures, avec des compétences spécialisées, et cela pour les deux volets qui sont clairement séparés. C’est une procédure établie, c’est une structure bien connue qui jusqu’à présent a très bien fonctionné.

Cela dit, dans le passe récent, il y a eu des discussions au sujet des besoins particuliers de certaines de ces entités, et ces discussions ont abouti à l’idée de signer un nouveau mémorandum d’accord qui donnerait un certain marge de manœuvre, qui donnerait un certain pourvoir à l’administrateur de la Caisse en matière de gestion ainsi qu’à la représentante du Secrétaire général, pour prendre en compte la nature particulière de la Caisse des pensions et les exigences de la Caisse. Ce mémorandum d’accord est en cours d’élaboration, il n’a pas encore été parachevé, il n’a pas été présente au Secrétaire général, donc on travaille actuellement sur le mémorandum d’accord…toutes les parties prenantes y travaillent. Je sais qu’un projet de texte avait été présenté au personnel mais ce n’était pas une version définitive et le personnel a dit qu’il examinerait le texte une fois qu’il y aurait une position définitive de l’administration, ce qui me semble juste. Donc, c’est un travail en cours et bien entendu nous procéderons aux consultations requises. Certaines des questions mentionnées dans le mémorandum d’accord après les consultations approfondies porteront sur certains sujets

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évoqués par le comité mixte de la Caisse commune des pensions, donc cela vient des niveaux les plus élevés de contrôle, ce n’est pas seulement du travail interne. Il faut prendre en compte certains besoins spécifiques à la Caisse des pensions, rien ne sera publié sans consultation appropriée et s’il faut modifier des règles…aucun changement des règles ne sera adopté sans consultation appropriée. Je sais que de nombreuses préoccupations ont été suscitées, il y a eu beaucoup d’agitation, mais je pense que nous progressons en suivant les procédures convenues et donc il ne faut pas s’en inquiéter.

En outre, il y a également eu des allégations concernant la gestion de l’entité que s’occupe du passif. Je ne vais pas m’appesantir sur les allégations car les allégations devraient être traitées comme le prévoient nos procédures et c’est exactement ainsi que les allégations sont traitées actuellement. Malheureusement, certaines de ces allégations ont fait l’objet de fuites en faveur de la presse, il y a eu des citations de personnel qu’il y a fraude à grande échelle, des activités frauduleuses, et cela gêne beaucoup le Secrétaire général, et cela pour deux raisons.

Premièrement, une raison fondamentale, lorsqu’il y a une allégation…chaque fois qu’il y a une allégation…il faut voir si elles sont fondées et donc une enquête est lancée…une enquête a lieu actuellement. Le Secrétaire général pense – et je pense que vous êtes tous d’accord – le Secrétaire général pense qu’il faut accorder le bénéfice du doute avant que les faits soient établis dans un sens ou dans un autre, avec des éléments de preuve…il ne faut pas préjuger les résultats de l’enquête. Deuxième aspect encore plus inquiétant, c’est le fait que ces mentions de fraude immédiatement sont associées à la fraude financière. Et lorsqu’on parle de fraude financière, d’une façon ou d’une autre…lorsqu’il s’agit d’une Caisse des pensions avec un montant aussi considérable d’actif…cela prend une ampleur excessive. Je pense que personne ne cherchait à nuire à la réputation de la Caisse des pensions, cela irait à l’encontre de nos objectifs, mais nous devons savoir que – délibérément ou non – les enjeux sont passés à un niveau qui nuit à la Caisse. Et le premier appel que je vais vous lancer alors qu’on va avoir des discussions, alors qu’on va répondre à toutes les questions que vous allez poser, c’est que nous nous engageons à préserver la valeur de la Caisse des pensions. Comme je l’ai dit au début, c’est un véritable trésor qui nous appartient à nous tous, c’est un trésor qui nous rassure car nous savons que lorsque nous allons partir à la retraite la Caisse subviendra à nos besoins. Donc une enquête est actuellement menée par le BSCI car l’enquête relève du domaine des compétences du BSCI. La secrétaire générale adjointe à la tête du BSCI a dit qu’aucune des allégations ne permet de tirer des conclusions qu’il y a eu fraude, donc non seulement ce n’est pas la fraude financière à son avis, mais à son avis, il n’y a pas eu du tout de fraude malgré les allégations. Une autre question c’est la mauvaise gestion, les irrégularités de gestion, et ces questions-là sont traitées par les entités compétentes et je ne veux pas parler plus de ces questions d’erreurs de gestion ou d’irrégularités de gestion, car ça empêcherait les gens impliqués de pouvoir participer au processus tel qu’établi.

On pourrait parler assez longuement de la santé de la Caisse des pensions, et j’aimerais vous donner quelques informations à ce sujet, à propos de la santé financière de la Caisse des pensions, car il faut s’en tenir aux faits. Nous avons actuellement une Caisse des pensions qui a 54 milliards 335 millions d’actif, au mois d’avril. Une Caisse des pensions donc d’une très grande ampleur. Nous avons un objectif de rendement réel de 3,5 pourcent par an pour la Caisse des pensions, objectif de rendement réel. Jusqu’à présent, pendant le premier trimestre, jusqu’au 14 avril, nous avons eu un taux nominal de rendement de 2,7 pourcent. Comme vous le savez, l’inflation est très faible, donc lorsqu’on défalque l’inflation du pourcentage nominal il n’y a guère de…il n’y a pas beaucoup de changement donc nous

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sommes sur la bonne voie pour arriver encore une fois cette année à l’objectif de rendement effectif.

La Caisse des pensions, au cours des 25 dernières années – quel que soit le moment que l’on choisit dans le temps – la Caisse a toujours eu de très bons rendements, même pendant des périodes très difficiles, notamment pendant la dernière crise financière, la Caisse des pensions a eu un rendement bien supérieur au rendement des marchés au moment où la Caisse était beaucoup exposée à des facteurs extérieurs, et cela indique que le portefeuille des investissements de la Caisse est caractérisé par de très faibles risques, très faible exposition aux risques, environ 90 pourcent des avoirs sont gérés en interne, ne sont pas gérés à l’extérieur de la Caisse. Il s’agit d’actions et d’obligations essentiellement des investissements très liquides. Il y a quelques années, un effort a été fait pour transférer certains avoirs vers une gestion extérieure…on en a parlé, ça n’a pas été approuvé. La représentante du Secrétaire général qui a été nommée l’année dernière, comme je l’ai dit, est tout à fait d’accord avec cette approche, c’est-à-dire utiliser la gestion interne et non pas la gestion externe. Donc quand il y a des suggestions qu’on va externaliser une grande partie des avoirs de la Caisse commune des pensions, ça ne se fond pas sur des faits.

Nous répartissons les avoirs en fonction de catégories, nous avons de différentes catégories d’avoirs, et chaque catégorie a une équipe qui est responsable de chaque catégorie d’actif. Les 10 pourcent des avoirs qui sont gérés à l’extérieur comprennent surtout des actifs non liquides, comme autres formes d’investissements, par exemple l’immobilier. Cela est toujours fait par toutes les caisses de pensions pour avoir une exposition différente avec un certain pourcentage de diversification…pour la Caisse des pensions c’est un tout petit pourcentage. Je sais que l’on a évoqué les fonds spéculatifs. Il n’y a qu’un fond spéculatif qui soit utilisé actuellement, il est utilisé depuis assez longtemps, ce n’est pas nouveau, donc je ne comprends pas pourquoi on fait un amalgame entre tous ces placements. Ce fond spéculatif, ou fond de performance, est très conservateur, très prudent, sans doute que ça ne représente pas vraiment ce qu’est habituellement un fond spéculatif, mais par souci de transparence nous considérons que c’est un fond de performance.

Tout cela pour vous dire qu’il n’y a rien de prévu actuellement, pas même dans le travail d’examen des investissements futurs, examen qui est habituel, qui a lieu tous les quatre ans…il n’y a rien actuellement donc qui doive susciter des préoccupations ni pour le personnel ni pour les retraités. La confusion qui a été suscitée concernant les différents éléments qui ont été rendus publiques…cette confusion nous a tous gênés, a suscité des doutes pour nous tous. Au nom du Secrétaire général je tiens à vous garantir que la Caisse des pensions maintient les principes de gestion prudente, maintient les principes qui existent depuis de nombreuses années. Et le principe 90-10 est appliqué actuellement et nous n’avons pas l’intention d’externaliser la gestion de la Caisse des pensions d’aucune façon. En ce qui concerne les détails, des changements proposés dans le mémorandum d’accord et aussi les statuts et règlements rien ne sera fait sans les consultations appropriées et lorsqu’on sera prêt à avoir des consultations approfondies c’est le Secrétaire général qui prendra une décision définitive. Je n’ai encore rien reçu personnellement, le Secrétaire général non plus, et donc je veillerai à ce que tous les intéressés puissent s’exprimer, ait leur mot à dire, et ainsi nous pourrons dissiper les préoccupations. Après cette déclaration préliminaire j’espère qu’elle a pu vous être utile, j’aimerais maintenant ouvrir le débat et j’aimerais tout d’abord donner la parole à nos collègues de Bonn qui est le premier lieu d’affectation à intervenir. Vous avez la parole, Ian.

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BONN : Merci Susana, merci de votre exposé aujourd’hui, je pense que cette réunion publique arrive à point nommé, je suis très heureux que vous ayez pu nous donner un mis à jour de la situation de la Caisse des pensions, le personnel est rassuré concernant la position de la Caisse et les résultats en matière des investissements ainsi que, grâce à vos explications, concernant la structure de la Caisse et notamment le fait que cette Caisse a deux structures, un volet passif, un volet actif… et ceci confirme pour nous le fait que le système actuel, la structure actuelle, la façon dont fonctionne la Caisse, est la façon…la meilleure parce qu’elle a fait ses preuves … la Caisse existe après tout aussi longtemps que cette organisation. Et ça, c’est une base sur laquelle nous allons pouvoir discuter. L’approche que nous avons choisie, c’est que nous sommes préoccupés parce certaines modifications qui ont été proposées. Vous savez peut-être que le mémorandum d’accord qui a été présente au syndicat des personnels qui a été présente à la fin du mois dernier, donne à l’administrateur actuel, je ne sais pas si vous l’avez dit, mais le personnel actuel de la Caisse sont gérés au titre des statuts et règlements des Nations Unies, et par le secrétariat des Nations Unies et nous pensons qu’il y a un contrôle administratif, un cadre très robuste, qui existe et c’est tout à fait nécessaire notamment concernant le caractère délicat de cette Caisse. Nous avons vu le mémorandum d’accord et nous avons quelques préoccupations à ce sujet. Et je pense que c’est important que nous ayons la possibilité d’exprimer cette préoccupation.

Ce qui nous préoccupe c’est que le mémorandum d’accord donne beaucoup de pouvoir à l’administrateur notamment sur le personnel de la Caisse. Nous pensons que dans une petite organisation il y a des risques et nous sommes préoccupés. Nous avons analysé le mémorandum d’accord et malheureusement il s’agit d’un document confidentiel donc nous ne pouvons pas le distribuer mais nous l’avons analysé et là où nous sommes préoccupes c’est dans différents domaines. Tout d’abord au titre du mémorandum le chef… l’administrateur peut être libéré de certaines instructions administratives venant des Nations Unies. Alors ces instructions administratives ne semblent pas très importantes, mais lorsque l’on examine cela de plus près, et bien, on peut être préoccupé. Par exemple, ça inclut le code de déontologie des Nations Unies donc l’administrateur de la Caisse pourrait dire « le code de déontologie ne me convient pas, je vais créer le nôtre », notamment les règles concernant l’acceptation de cadeaux, donc des modifications peut être apportées en tout temps notamment concernant le dérèglement des contrats, des règles concernant les contrats temporaires pour certains postes continus, les règles concernant la responsabilité financière pour négligence grave, et notamment l’approbation d’activités externes. Donc les Nations Unies établit, ont des statuts très clairs à ce titre… le mémorandum d’accord permettrait d’élaborer des règles très différentes. Etant donné le caractère délicat de ces questions financières nous sommes très préoccupes notamment par ce qui est l’acceptation de cadeaux, du code de déontologie, des activités extérieures….. cela donne à l’administrateur aussi…et ce n’est pas lié personnellement a cet administrateur-ci…cela donne à l’administrateur des pouvoirs illimités concernant les personnels qui pourraient être gardes après leur départ à la retraite et il y a vraiment des problèmes ici d’autorité de pouvoir…et nous voyons que lorsque cela se passe dans des organismes spécialisés ou en des institutions spécialisées quand un chef d’institution décide de garder une personne pendant trois mois ou six mois, cela pose certaines incertitudes concernant la planification de la relève et cela peut créer des situations ou le personnel pense qu’il doive rendre certaines faveurs à l’administration pour pouvoir profiter de ces prolongations et c’est à ce moment-là que Mme Malcorra a dit que pour le personnel que la retraite c’est la retraite, que ce soit 60 ou 62 ans…on ne peut pas donner ce pouvoir, pouvoir sur qui peut rester ou qui ne peut pas rester. Le mémorandum d’accord permet à l’administrateur de promouvoir du personnel en dehors des procédures établies et la aussi nous sommes préoccupes parce que cela donne une certaine marge pour un

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manque de transparence. Et nous pensons que cela ne devrait pas figurer dans le mémorandum d’accord. Et ceci permet à la Caisse de classifier ses propres postes, notamment avec l’approbation des ressources humaines … nous savons que les ressources humaines sont très occupées pour le moment et souvent elles n’ont pas le temps d’examiner cela. Donc nous avons l’impression une fois de plus que cela rajoute un facteur de risque et que cela déplace la Caisse du cadre bien établi dont nous disposons. Nous savons qu’il y a un besoin de souplesse…je sais que c’est la justification pour ce mémorandum d’accord mais nous sommes préoccupés. Dans une petite organisation trop de souplesse, trop d’autorité de pouvoir, est problématique et il n’est pas bon d’aller dans la direction inverse lorsque l’on essaie de centraliser les choses.

Concernant les règlements financiers d’après le projet la passation des marchés devrait se faire lors de l’appel d’offres à l’extérieur du siège. Le BSCI, si je comprends bien, ne pourrait pas être le responsable de l’audit interne. Ceci crée de nombreux risques…pour le moment le BSCI est responsable de l’audit interne de la Caisse…nous avons vu que dans le cadre de ce mémorandum, ce ne serait plus le cas et ceci créerait des exceptions parce que c’est le BSCI qui est responsable pour le reste du système des Nations Unies. Nous pensons ques les Nations Unies disposent d’un environnement administratif tout à fait satisfaisant, il a fait ses preuves…les Nations Unies disposent d’un contrôle administratif très fort et également un cadre opérationnel très strict qui peut-être est conservateur selon les dires de chacun mais cela a fait ses preuves une fois de plus. Cela a permis de traverser plusieurs crises financières et nous pensons que c’est une fort bonne chose et nous pensons que ce cadre actuel avec les règles actuelles gère par la division de gestion et par le Secrétaire général et par la cinquième Commission de l’Assemblée générale, tout cela est une fort bonne chose. Et ici nous avons d’autres préoccupations. Nous voyons un léger transfert du contrôle administratif de la Caisse, cela va des Nations Unies vers d’autres structures plus autonomes, et si nous examinons le contrôle de la Caisse, vous avez montré l’organigramme, le principal organe de la Caisse c’est le comité mixte. Lorsque l’on parle d’un comité mixte on pense en général à un petit comité qui se réunit chaque mois, mais ici il y a trente-trois membres dans ce comité, onze diplomates, onze responsables de l’administration et onze… qui se réunissent une fois par an. Entre une réunion et l’autre, de nombreuses choses peuvent se produire… c’est le cas maintenant et c’est pourquoi nous sommes préoccupés. Normalement, les conseils de caisses de pensions se réunissent une ou deux fois par an avec notamment…composés notamment d’experts financiers…nous savons que ce comité mixte peut avoir un rôle consultatif, mais il ne contrôle pas les choses de la même façon. Alors nous…ce dont j’ai parlé jusqu’à maintenant c’est le cote des passifs, le volet des passifs… mais lorsque nous examinons le mémorandum nous voyons que ça va beaucoup plus loin. L’administrateur peut décider de certaines règles administratives et obtenir des exceptions non seulement pour le volet passif mais aussi pour le volet des investissements, et ce volet des investissements qui maintenant dépend directement de la Représentante spéciale et du Secrétaire général, au titre du mémorandum d’accord, l’administrateur pourrait procéder à des changements aux règles administratives en consultant simplement la Représentante spéciale mais pas avec son aval. Et ceci crée des problèmes également parce que la Représentante spéciale…vous savez que les consultations…ça peut comprendre de nombreuses choses…mais la Représentante spéciale qui devrait être en charge du volet des investissements n’aurait plus maintenant le contrôle complet parce que l’administrateur pourrait dire «je veux changer le règlement notamment en matière de déontologie ou l’acceptation des cadeaux, et je procède à des consultations avec vous mais je ne dois pas vous écouter  et donc vous êtes touchée par ce que je décide ». Cela semble assez sec et technique mais ceci pourrait mener à des changements potentiels. Au départ, il y avait une séparation très claire entre les deux et ceci

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serait peut-être sapé. Nous pensons que la Caisse a bien fonctionné jusqu’à maintenant parce qu’il y a cette stricte séparation entre le volet du passif et des actifs. Nous avons donc des préoccupations concernant ces changements parce que le mémorandum d’accord certes est un document en souffrance mais nous devions donner nos commentaires finaux pour le 8 avril, nous ne l’avons pas fait parce que nous ne pensions pas que le mémorandum d’accord représentait une position commune de toute l’administration. On nous a dit que les choses devraient être terminées d’abord en septembre, puis maintenant le 8 avril. Je suis heureux d’entendre que nous en sommes encore au tout début mais d’après ce que nous comprenons ce n’était pas le cas. Et si le mémorandum d’accord était accepté, cela ne représente pas un risque immédiat pour la santé de la Caisse … nous n’avons jamais dit cela…mais nous pensons que cela risque de contribuer à aggraver l’environnement de fonctionnement de la Caisse à cause de ce pouvoir pour une organisation finalement extrêmement modeste. Et sur le moyen et le long terme, cela érodant justement la séparation entre les deux volets…cela pourrait présenter des risques pour l’intégrité structurelle de la Caisse à moyen et à long terme. Et c’est pourquoi nous pensons que ces modifications soient arrêtées maintenant…il y a eu des tentatives visant à modifier la structure de la Caisse et la séparation de ces deux volets dans le passé en 2006 par exemple, pour que les choses soient plus souples, et l’année dernière. L’année dernière nous avons constaté que l’administrateur de la Caisse et son équipe avait rédigé toute une série de nouvelles règles pour la Caisse et nous comprenons que personne n’en avait eu connaissance, nous l’avons vue et nous avons été assez surpris de constater que l’administrateur a décidé de ne pas tenir compte de cette proposition, de ce changement, nous pensions que c’était clôturé. Et ensuite le mémorandum d’accord est revenu sur la table, avec des modifications qui ne sont pas tellement différentes de ces modifications des règles. Donc nous sommes préoccupes, nous pensons que le mémorandum d’accord n’est que le début de quelque chose de beaucoup plus important et nous pensons qu’il y a un risque dans cette idée que la Caisse devrait commencer à fonctionner de manière beaucoup plus autonome. Nous pensons que le volet investissements devrait rester sous la coupole des Nations Unies, dépendre du Secrétaire général d’un point de vue administratif et structurel, et le mémorandum d’accord tel qu’il nous a été présenté risque – à nos yeux – de saper tout cela. Et nous avons donc des préoccupations très fortes à cet égard.

Merci en tout cas d’avoir organisé cette réunion publique, c’est extrêmement utile d’entendre que la santé de la Caisse n’est pas remise en question, mais nous pensons que tous ces changements auront des répercussions sur le long terme. Et j’aimerais également féliciter notre personnel au sein de la Caisse, vous travaillez dans des conditions très difficiles, dans des conditions très stressantes, vous êtes très préoccupés, mais nous sommes très heureux du travail que vous réalisez. Merci.

Mme Malcorra : Merci Ian. Je donne la parole maintenant aux personnes présentes à New York, et je souhaiterais qu’une personne retraitée puisse intervenir. Vous avez la parole, monsieur.

New York : Merci beaucoup madame. Je suis (nom inaudible), je suis un retraité et je suis un membre du conseil d’administration d’AFICS New York. De nombreux retraités ont été très préoccupés concernant certaines allégations, des rumeurs qui se sont propagées ces dernières semaines. Et nous sommes préoccupés par les dégâts que cette situation et cette incertitude peuvent provoquer pour la réputation de la Caisse et de l’organisation. Nous sommes donc très reconnaissants que vous ayez organisé cette réunion publique. Deux questions – je vais

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les formuler ensemble pour gagner du temps – une grande préoccupation des personnes retraitées, comme vous l’avez dit, c’est la sécurité des actifs de la Caisse. Il s’agit de notre argent, une grande partie vient de nous, et nous en dépendons. Je souhaiterais demander si les modalités administratives révisées qui sont prévues pour le Secrétariat de la Caisse impliqueront des modifications réelles par rapport aux autorités et leurs responsabilités dans le domaine des investissements de la Caisse. Ma deuxième question a à voir avec une autre attente des retraites, nous souhaitons que notre Caisse fonctionne non seulement de manière efficace – c’est le cas – mais aussi dans toute sérénité. Depuis une année entière il y a eu des remous à cause de ce mémorandum d’accord révisé avec les ressources humaines et à cause de certaines préoccupations qui n’avaient pas reçu de réponse. Nous comprenons tout cela très bien, nous avons été membres du personnel également. Pourquoi cela a pris autant de temps pour que les parties responsables puissent arriver avec un texte convenu et procèdent aux consultations nécessaires pour pouvoir répondre à ces préoccupations et quand est-ce que cela va se produire ? Merci madame.

Mme Malcorra : Merci beaucoup. Je donne la parole maintenant à nos collègues à Vienne, UNOV et l’ONUDC.

VIENNE : Merci madame d’avoir organisé cette séance publique. Je souhaiterais appuyer ce qu’a dit notre collègue Ian à Bonn. Si je suis le responsable du trésor, je souhaiterais moi pouvoir choisir ceux qui vont garder le trésor et je souhaiterais les choisir un par un pour être sûr qu’ils sont capables, qu’ils sont en mesure de garder le trésor, et je ne souhaiterais pas externaliser la sélection, le recrutement des gardes, à quelqu’un d’autre. C’est ma façon de résumer ce qui a été très bien énoncé par Ian. Je pense que c’est un point très important pour nous tous, notamment ceux qui vont profiter de la Caisse. Je pense que le Secrétaire général doit garder cela à l’esprit ainsi que l’administration, lorsqu’ils examinent des modalités concernant la Caisse.

J’ai une autre question qui me vient à l’esprit à cause de la situation inconfortable concernant la Caisse. Que se passe-t-il s’il y a des déficiences …je pense qu’il y a un article qui dit que si la Caisse est déficiente les organisations membres doivent la refournir en tenant compte de leur pourcentage dans la participation, alors qu’est que cela signifie ? Est-ce que cela signifie que le personnel et les organisations et les états membres vont devoir renflouer la Caisse pour justement combler ce déficit ?

Mme Malcorra : Merci beaucoup. Je vais répondre à ce premier cycle de questions et je donnerai la parole aux autres ensuite.

Ian, vous avez expliqué vos préoccupations dans le détail concernant le mémorandum d’accord. Je m’en félicite. Je voulais simplement parler de la confidentialité du mémorandum d’accord. Lorsque nous avons des consultations internes, nous gardons confidentiels ces documents. Il n’y a pas d’autre explication, il n’y a pas de raison de cacher quoi que ce soit et j’ai dit au début de mon intervention que nous sommes encore en train de travailler sur ce mémorandum d’accord et nous procédons à des consultations et nous allons arriver à un accord…et si nous ne sommes pas d’accord le Secrétaire général disposera de toute une série de points de vues lorsqu’il devra se prononcer. J’espère que cela ne sera pas le cas mais si c’est le cas le Secrétaire général saura exactement quels sont les différents compromis dans ce processus de décision. Entrer dans les détails de ce mémorandum d’accord empêche

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d’avoir un échange lorsque l’on revoit et qu’on réexamine le mémorandum. De toute évidence, et j’entends notre ami retraité le dire, que cela a pris beaucoup trop de temps et en soi cela a créé beaucoup d’effervescence. Vous avez tout à fait raison, mais je pense qu’il faut redresser la barre maintenant plutôt que de le faire rapidement, et ce que je souhaiterais vous dire ici c’est que parfois – et Ian en a fait mention – parfois l’administration et le Secrétariat font face a tellement de priorités contradictoires que ce n’est pas toujours possible d’accorder toute attention nécessaire en temps opportun a certaines questions et c’est la raison pour laquelle cela a pris plus de temps que prévu…Ian a parlé de la mise en œuvre d’Umoja etc…et il y a de nombreux dossiers pour le moment dont sont responsables notamment les ressources humaines et c’est la raison pour laquelle ceci a pris beaucoup de temps.

Mais soyez assurés que le principe d’indépendance entre le passif et l’actif sera maintenu. C’est un principe qui fait que la Caisse des pensions en est là où il est maintenant, donc le Secrétaire général ne va pas céder certains de ses droits ou parties de son autorité concernant la Caisse des pensions. Il n’y a aucune intention de ce genre et je souhaiterais que cela soit clair. Il n’y a pas d’intention d’affaiblir cette séparation nette des responsabilités et ce qui a été écrit dans un projet nous permettra d’avancer avec le système de contrôles et de contrepoids nécessaires.

Pour ce qui est du BSCI, ceci a fait l’objet d’une discussion et il n’y a aucune intention à mon sens de modifier ces modifications au fait que le BSCI sera l’organe de contrôle pour les deux volets de la Caisse. Cela n’a jamais été le cas, et ce ne sera pas le cas pour le volet des investissements. Ce que je propose, c’est que nous nous accordions le temps nécessaire au lieu de parler de manière publique de ces questions internes. Je dois dire que ce n’est pas seulement la question du mémorandum d’accord qui a été rendue publique, d’autres questions beaucoup plus dommageables ont été abordées et je vous demande de ne plus agir ainsi. Comme je l’ai dit, le BSCI examine ces questions et est en train de voir quelles seront les prochaines étapes, et je vois Carman à ma droite… donc cela va suivre la procédure régulière et je vous propose de revenir au principe de la discussion. Parfois, j’ai l’impression que cette époque de médias sociaux, de caractère immédiat des choses, nous éloigne du principe de base qui est que nous devons nous parler. Vous savez comment le Secrétaire général est quelqu’un de très ouvert au dialogue et vous savez que je suis aussi toujours disponible pour l’appuyer. Donc prenons le temps pour examiner toutes les questions que vous avez exprimées, Ian notamment, et ne préjugeons pas, agissons grâce aux moyens que nous avons créés lorsque nous procédons aux consultations a tous les niveaux du système.

Concernant l’examen du mémorandum d’accord et du fait que cela aurait une incidence sur la gestion des actifs, des investissements, je pense que cela ne sera pas le cas et j’entends bien votre conseil. Lorsque vous dites qu’il faut gérer dans la sérénité, c’est exactement ce dont nous avons besoin et je suis convaincue que des personnes ont été très préoccupées pour des raisons tout à fait valables mais nous devons revenir à cette sérénité dont vous avez fait mention, nous devons travailler pour reprendre la voie adéquate et nous parler.

Alors je reviens sur ce que vous avez dit concernant la sélection des gardes du trésor. Je pense qu’il y avait un peu d’ironie dans cette remarque. Je suis d’accord avec vous, nous devons garder cela à l’esprit, et comme je l’ai dit, rien ne sera modifié tant que nous ne sommes pas tous d’accord sur ce qui est nécessaire. Et parfois il y a des exceptions qui sont nécessaires et nous devons voir comment gérer ces exceptions, notamment certaines modifications G vers P, nous voyons qu’il y a également du mouvement du côté de la Caisse

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et qu’il y a une réaction négative, alors tentons d’examiner tout dans son ensemble et travaillons ensemble pour pouvoir avancer.

Je vais maintenant aborder la seconde série de questions, nos collègues à Mogadishu vont nous rejoindre, et avant de donner la parole à Mogadishu, je souhaiterais rendre hommage à tous les collègues qui sont là, qui risquent leur vie chaque jour et qui réalisent quelque chose qui aura beaucoup de signification pour la population en Somalie. Sachant que nous sommes conscients de notre responsabilité de bien gérer votre avenir. Merci

Apparemment ils ne sont pas connectés en ce moment, je vais donc passer au prochain lieu d’affectation sur ma liste, Genève. Si j’ai bien compris, la question sera …

BONN : J’ai déjà posé la question.

Mme Malcorra : Vous ne voulez pas intervenir maintenant ?

Ensuite nous avons la CESAO qui s’exprimera de Bonn une fois de plus. Vous avez une question ?

BONN : Oui, nous sommes là. Plusieurs représentants du personnel qui sont à Bonn pour le moment ont coordonné leur approche pour limiter le nombre de questions pour gagner du temps. Les retraités et les participants ont tenté de regrouper leurs questions. Egor, un collègue de New York, va exprimer notre intervention récapitulative.

Mme Malcorra : Merci, Egor ?

BONN : Merci Mme la Chef de Cabinet, bonjour, merci Georges. Je suis Egor (nom inaudible), représentant du syndicat du personnel a New York…je souhaiterais me féliciter de cet esprit de transparence et de reddition de comptes dans lequel Mme la Chef de Cabinet vous menez nos discussions. Je souhaiterais vous transmettre notre conviction ici parmi les représentants du personnel que les statuts et règlements des Nations Unies concernant le contrôle, concernant les cas de fraude, les cas de violation de la déontologie, tout cela montre la qualité du travail effectué dans notre organisation et la Caisse des pensions. Et nous pensons que le respect de ces règles est quelque chose qui explique les très bons résultats de notre Caisse de pensions. C’est pourquoi dans un esprit de transparence et de responsabilisation je souhaiterais vous poser une question. En effet, j’étais un des représentants du personnel qui a mené la réunion du 31 mars qui a été retransmise à partir de New York lors de laquelle nous avons fait part à nos collègues de certaines allégations graves concernant des erreurs de gestion de la Caisse des pensions. Vous avez dit que le BSCI mène une enquête à ce sujet. Et c’est exactement notre objectif – faire en sorte que toutes ces allégations concernant les erreurs de gestion, les problèmes de gestion, fassent l’objet d’une enquête. Si nous comprenons bien lorsque le BSCI mène une enquête il y a un dossier qui est ouvert avec un numéro de dossier. Est-ce que vous pouvez confirmer que c’est bien le cas, et si c’est le cas, quel est le numéro du dossier qui a été donne à ce dernier. Merci.

Mme Malcorra : Je crois que le personnel de la Caisse des pensions à New York souhaite intervenir. C’est bien cela ? Un représentant du personnel de la Caisse commune des pensions ? Allez-y.

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NEW YORK : Bonjour, je suis membre du Secrétariat de la Caisse des pensions et nous subissons les retombées des déclarations publiques faites vers les participants et les retraités par l’association du personnel. Hier il y a une pétition du personnel … 60 personnes ont signé la pétition jusqu’à présent et j’encourage les autres fonctionnaires, membres de la Caisse à signer la pétition…la pétition indique que dans un esprit de consultation aucun membre du personnel n’a été consulte avant qu’une lettre soit envoyée à 200,000 personnes avec des allégations… ça ne représente pas forcément les vues du personnel. La plupart des fonctionnaires s’attendaient que des procédures appropriées soient suivies, et que les questions devraient être…devraient suivre la filière hiérarchique, aboutir au BSCI et autres entités qui sont responsables du contrôle pour la Caisse des pensions. Nous ne comprenons pas pourquoi il y a une réunion publique sur quelque chose qui ne devrait pas être rendu public, quelque chose qui aurait dû être signale par la filière hiérarchique et si les allégations s’avéraient fondées, il y aurait une déclaration publique plus tard de toute façon. Donc nous pensons que cela nuit au personnel, ça représente beaucoup de stress pour les fonctionnaires de la Caisse des pensions, ils ont du mal à exercer leurs fonctions, et nous pensons qu’il y a déjà beaucoup de mécanismes de contrôle et de supervision, donc nous ne comprenons pas pourquoi l’association du personnel en fait une question diffusée très largement aupres du grand public. Merci.

Mme Malcorra : Chers collègues, il est clair que nous avons une situation où le respect des procédures régulières constituent l’une des principales questions à prendre en compte. J’aimerais répondre à la question posée par Egor par l’intermédiaire de la secrétaire générale adjointe au service du contrôle interne. Je voudrais être très précise à ce sujet car des enquêtes ont lieu constamment à l’ONU et pour l’instant je n’ai pas vu des gens demander des détails sur les enquêtes. Donc l’enquête n’a pas abouti…et Carman Lapointe rectifiera peut-être ce que je dis…mais le BSCI fait une évaluation préliminaire … le BSCI n’ est pas encore parvenu au stade de l’enquête mais au lieu de parler à la place de Carman Lapointe, je lui donne la parole.

Mme Lapointe : Merci, vous avez tout à fait raison, Susanna. Nos procédures ne nous permettent pas de divulguer des détails concernant les questions que nous examinons ou les enquêtes qui ont été ouvertes. Nous examinons toutes les allégations, nous avons encore beaucoup de documents à rassembler, beaucoup d’informations ne nous ont pas encore été communiquées, et nous allons examiner tous ces éléments et conformément à nos procédures nous allons examiner tout cela.

Mme Malcorra : Je vous remercie, Carman. Donc, encore une fois, vous m’avez peut-être souvent entendue dire que je suis totalement favorable à la transparence, mais j’hésite beaucoup pour aller jusqu’à la nudité. Et là je crois qu’on franchit la ligne entre la transparence et la nudité. Donc, je vais vous demander à tous et à toutes de permettre au processus de se dérouler en fonction des principes établis et de façon systémique pour que les entités compétentes puissent agir comme il convient et de tirer des conclusions au moment opportun. Entretemps, ne préjugeons pas, ne conjecturons pas et travaillons pour que cela soit dirigé de façon très responsable et professionnelle.

Je vais maintenant lancer une nouvelle série de questions et j’aimerais donner la parole à nos collègues de la CEA à Addis Ababa, mais je crois que cette personne en fait se trouve à Bonn. Est-ce que j’ai raison de le penser ?

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BONN : Oui, bonjour. J’interviens à partir de Bonn effectivement. Bonjour Mme la Chef de Cabinet. Je m’appelle (nom inaudible), je suis président du syndicat du personnel de la CEA. Mme la Chef de Cabinet, l’on dit que le mieux est parfois l’ennemi du bien… si quelque chose fonctionne bien, pourquoi essayer de le réparer ? Pourquoi changer les opérations de la Caisse commune des pensions alors que nos retraités ont tiré parti depuis des décennies sans difficulté, sans problème. Nous pensons que les textes réglementaires qui régissent les fonctionnaires du Secrétariat sont suffisamment bons d’après les états membres, et si la Caisse choisit d’avoir ses propres règles, est-ce que cela signifie que les textes règlementaires de l’ONU ne sont pas suffisamment bons ? C’est vrai, nous essayons d’avoir la possibilité pour les agents des services généraux de pouvoir briguer des postes d’administrateurs, mais comme vous le savez les règles ne le permettent pas. Donc vous avez donné un exemple mais nous ne pouvons pas l’appuyer. Ici à Bonn il y a quelques heures on a eu une réunion du groupe de travail sur l’organisation des carrières pour les agents des services généraux. Au Secrétariat de l’ONU nous ne souhaitons pas des mesures spécifiques à la Caisse commune des pensions relevant des pouvoirs discrétionnaires de l’administrateur de la Caisse - ça pourrait aller à l’encontre des statuts de règlements de l’ONU.

Mme la Chef de Cabinet, si Dieu le veut bien, tous les fonctionnaires partiront à la retraite un jour, c’est ce que nous souhaitons vivement, et nous souhaitons que la retraite soit garantie et nous souhaitons pouvoir profiter des pensions que nous versera la Caisse commune des pensions. Merci.

Mme Malcorra : Je vous remercie, je puis vous dire que moi aussi j’espère un jour partir à la retraite. Donc vos objectifs sont les miens et sont ceux de toutes les personnes ici présentes. J’aimerais donner la parole à Nairobi, le bureau d’appui à l’AMISOM (aucune réponse).

Alors, je vais plutôt donner la parole à un membre du comité mixte de la Caisse commune des pensions, qui est à New York et qui a demandé à prendre la parole. Vous avez la parole, monsieur.

NEW YORK : Merci Mme la Chef de Cabinet. Je m’appelle (nom inaudible), je suis membre du comité mixte, j’ai été élu au comité mixte il y a onze ans, je suis à l’ONU depuis 21 ans, et j’ai été représentant du personnel et j’ai été membre du comité mixte pendant les onze dernières années. J’ai déjà vu de telles situations exagérées plus d’une fois pendant que j’ai siégé au comité mixte, et ce que je puis dire c’est que je me soucie beaucoup de ma retraite, tout autant que toutes les personnes ici présentes, et je mettrai tout en œuvre pour que, en tant que votre représentant au comité mixte, que je travaille d’arrache-pied et que je tape du poing sur la table lorsque c’est nécessaire afin de protéger ce que nous avons. Ce que nous avons, c’est l’une des caisses des pensions les plus solides du monde et dans l’histoire de l’ONU. Nous avons une caisse qui représente 54 milliards de dollars des Etats Unis. Lorsque je suis devenu membre, c’était 22 milliards, et ce montant a plus que doublé. Ce que vous devez savoir, c’est que, au cours des 54 années d’existence de la Caisse des pensions, pas un seul centime n’a été pris des investissements pour payer les retraités. Les retraités continuent à être payes jusqu’à présent grâce aux cotisations des fonctionnaires en poste. Nous avons quelques 60 mille bénéficiaires et retraités et nous avons quelques 140.000 participants actifs. Les cotisations défalquées de vos traitements chaque mois continuent de permettre de verser les pensions de tous les bénéficiaires, les avoirs de 54 milliards que nous avons, dont je parlais aujourd’hui, c’est de l’argent qui est conservé pour l’avenir de la Caisse et cela doit durer pendant au moins 50 ans. Examinons les chiffres : comment la Caisse est-elle gérée ? La question de la gestion des avoirs…le Secrétaire général à une responsabilité

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fiduciaire a cet égard. Cela se fond sur quatre principes : rentabilité, viabilité, liquidité, et convertibilité. Et c’est pour cela qu’il y a un taux de rendement annuel de 3,5 pourcent, taux effectif, c’est sacrosaint, nous ne souhaitons rien faire qui puisse nuire au taux de rendement de 3,5 pourcent par an. Nous ne sommes pas agressifs, c’est pour cela que les fonds spéculatifs, les investissements irresponsables, c’est quelque chose que le comité mixte continue de rejeter, nous luttons à cet égard, nous continuerons de lutter. Vous vous en souviendrez, en 2007, pour la première fois dans l’histoire du comité mixte, qui normalement travaille par consensus, en 2007 il a fallu voter pour empêcher à l’administration de la Caisse de l’époque d’externaliser et de faire ce qu’on appelle l’indexation. Et nous avons réussi à l’époque. L’Assemblée générale a soutenu notre position et c’est pour cela que nous avons plus de 90% des investissements qui sont gérés en interne actuellement. Nous n’avons certainement pas change notre position en tant que représentants du personnel qui siègent au comité mixte. Ce que nous voulons, les représentants du personnel ou les représentants des syndicats, c’est avoir de meilleures consultations avec les représentants élus membres du comité mixte afin que, à l’avenir, lorsque des problèmes de ce genre apparaissent, il y ait des consultations avec nous, qu’on puisse s’exprimer au sein du comité mixte, présenter nos opinions, et on pourra donner des orientations appropriées sur les mesures qui doivent être prises, car après tout nous sommes des fonctionnaires. Tout comme l’a dit un représentant qui se trouvait à Bonn, onze membres élus par le personnel siègent au comité mixte, nous avons le droit de vote, nous pouvons nous exprimer. Si nous n’appuyons pas une mesure au comité mixte, elle ne pourra pas être adoptée par l’Assemblée générale et donc nous attendons qu’il y ait des consultations, toute la diligence voulue avant que la déclaration publique soit faite. Car ne l’oubliez pas…chaque investissement que nous faisons relève du domaine public. Les gens ont confiance en la Caisse, lorsque la confiance est érodée à cause d’informations diffusées auprès du grand public, ça a des incidences sur le taux de rendement qu’on obtient à long terme. Et donc, la lutte que nous menons, c’est en fait pour garantir notre avenir et il ne faut aller à l’encontre de cela. C’est pour cela que le syndicat du personnel doit faire la part des choses entre sensibilisation et ce qui est raisonnable lorsqu’il s’agit des questions de contrôle et de supervision, il en va de l’avenir des participants et des bénéficiaires actuels. Je vous remercie, Mme la Chef de Cabinet.

Mme Malcorra : Merci. Carolyn vient de me dire qu’aujourd’hui nous avons atteint un record pour la Caisse des pensions, un nouveau record, 54,349 milliards … plus que le chiffre que je vous avais donné toute à l’heure.

J’aimerais passer maintenant à Brindisi.

BRINDISI : Bonjour, Susanna. Nous avions une question, mais en fait vous y avez répondu au cours de votre déclaration liminaire. Merci beaucoup.

Mme Malcorra : Je donne la parole à MONUSCO à Goma, j’ai à de vous rendre visite.

MONUSCO : Bonjour à tous, bonjour Mme la Chef de Cabinet, je suis la présidente du FSU à MONUSCO. Le personnel du terrain des Nations Unies sont inquiets des risques de privatisation du fond de pensions. Existe-t-il un mécanisme – des garde-fous – pour garantir la sécurité de l’actif du fond de pensions ? Pour le personnel sur le terrain le plus important c’est la santé du fond de pensions et que les investissements ne contiennent pas de risques. Nous avons confiance dans la gestion du grand commerce par le Secrétariat. Mon autre question serait de vous demander quel est le garanti que vous apporterez pour que le fond de pensions continue à être sain et que les investissements sécurisés ? Merci.

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Mme Malcorra : Merci à toi. Est-ce que quelqu’un à New York souhaite poser une question ? Une seule ! Je vais redonner la parole a un retraité. Vous avez la parole monsieur.

NEW YORK : Merci madame. Nous les retraités … je m’appelle Lowell Flanders soit dit en passant… je suis heureux d’être à la retraite et j’espère pouvoir avoir une longue et heureuse retraite … j’espère que vous pouvez comprendre nos préoccupations au sujet des questions sur la gestion qui sont actuellement discutées puisque cela s’inscrit dans le contexte d’un rapport publié par CNBC indiquant que l’ONU va investir davantage dans les fonds spéculatifs. J’espère qu’on pourra parler de cette question puisqu’elle n’a guère été discutée jusqu’à présent même si les fonds spéculatifs ont été mentionnés. Nous sommes préoccupés par les mesures de gestion qui sont actuellement discutées. Cela a très bien été présenté par Ian au cours de son intervention. Et à mon avis, et je ne parle pas au nom d’autres personnes, mais tout ce qui réduit le contrôle, tout ce qui diminue le niveau de décisions collectives ne peut qu’aboutir à des problèmes pour la Caisse des pensions. Et on ne peut pas être optimiste vu ce qui s’est passé avec les fonds de pensions du secteur public aux Etats Unis et ailleurs dans le monde. Parfois, il y a eu même de véritables délits… le magazine Rolling Stone a indiqué qu’aux Etats Unis Wall Street s’approprie de l’argent prévu pour des agents de la fonction publique. Cette semaine, Scott Stringer, le contrôleur, a signalé qu’au cours des dix dernières années les gestionnaires des fonds spéculatifs étaient en deçà des objectifs à raison de 2,6 milliards de dollars après que les honoraires avaient été défalques, tels que 95% de la valeur était détourné par les gestionnaires des fonds, et a Maryland il y a un passif de 20 milliards de dollars non financé pour les régime de pensions des employés de l’état car leur caisse des pensions, comme l’a dit le Baltimore Sun, a trop de placements dans des instruments tels que les fonds spéculatifs. L’état dépensait plus de 329 millions de dollars simplement pour les frais de gestion. Dans le New Jersey le gouverneur Christie a transféré des ressources des caisses de pension vers Wall Street, ça a couté aux contribuables de New Jersey 3,8 milliards de dollars.

Mme Malcorra : Vous avez donné des exemples. Est-ce que vous avez une question ?

NEW YORK : Oui, j’ai une question, je vais la poser. Je vais y arriver. Simon Lack, un ancien responsable de JP Morgan, a publié un livre qui s’appelle « le mirage des fonds spéculatifs – les illusions de rendements considérables et c’est trop beau pour être vrai » …il a posé une question centrale : comment se fait-il que certaines personnes sagaces, riches, continuent à gaspiller leur argent en investissant dans les fonds spéculatifs, et encore pire, pourquoi les investisseurs institutionnelles tels que les fonds de pensions des fonctionnaires, appuyés par des consultants irresponsables, continuent de gaspiller les avoirs de la classe moyenne pour que les gestionnaires des fonds spéculatifs soient phénoménalement riches. Vous l’avez dit, nous avons déjà fait quelques investissement dans des fonds spéculatifs, quel est le degré d’exposition de la Caisse des pensions par rapport aux fonds spéculatifs, quel a été le rendement de ces investissements en prenant en compte les honoraires des gestionnaires, et est-ce qu’on a l’intention de relever le degré d’exposition et est-ce que vous pouvez nié catégoriquement les informations de CNBC indiquant que l’ONU a l’intention d’investir davantage dans les fonds spéculatifs. Merci.

Mme Malcorra : Je vous remercie. Dernière intervention, mais non la moindre, de nos collègues de la CESAP qui ne peuvent pas participer à cette réunion à cause du décalage horaire mais il y a un représentant à Bonn qui souhaite poser une question.

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BONN : Merci Susanna. Je représente le conseil du personnel de la CESAP. Merci d’avoir organisé cette réunion publique pour les fonctionnaires, les retraités, réunion publique à New York. Nous avons entendu les préoccupations de nos fonctionnaires concernant ce dossier. Nous tenons à souligner que c’est l’avenir de notre personnel qui est en jeu et dans le monde financier même les plus anciennes banques d’investissement peuvent connaitre la faillite … parfois le fond géré par un lauréat du prix Nobel … ce fond n’a pas été viable. Il ne faut pas trop investir dans des fonds spéculatifs, cela suscite des préoccupations chez nos fonctionnaires. Nos collègues et représentants d’autres syndicats du personnel ont déjà posé des questions, j’aimerais qu’Ian fasse un résumé des questions pour conclure. Merci

BONN (Ian) : Je remercie Susana d’avoir organisé cette réunion publique, c’est une réunion très importante, nous nous soucions beaucoup de la Caisse des pensions … c’est nos retraites, ce sont vos retraites …c’est les pensions des retraités qui suivent la réunion dans le monde entier. Il y a eu beaucoup de courriels échangés, nous avons vu des circulaires, des lettres envoyées aux membres du comité mixte, toutes sortes de documents, nous vous remercions d’avoir organisé cette réunion publique … ainsi nous avons pu avoir une discussion ouverte et consensuelle pour mettre au jour les questions qui se posent et entendre les nombreux points de vue différents qui semblent converger vers un consensus. Stefano à Vienne a fait une intervention, il a demandé qui est responsable si la Caisse fait faillite, qui va payer ? On n’a pas répondu à cette question, il y a eu des retraités qui ont pris la parole .. M. Flanders a parlé des risques qu’il constate avec les changements éventuels… on ne devrait pas suivre la même voie que d’autres fonds et caisses de pensions du secteur public. Il a parlé des difficultés des fonctionnaires à cause des problèmes des fonds de pensions. La Caisse des pensions…notre Caisse des pensions verse les pensions grâce aux cotisations… la Caisse voit son capital augmenter constamment et la structure actuelle est appropriée, et je remercie l’intervenant qui a dit qu’il fallait maintenir la structure actuelle. Mme Boykin a dit que la Caisse des pensions a maintenant 54.349 milliards de dollars, une somme record …et merci d’avoir dit que le système actuelle est un système qui fonctionne bien et cela est confirmé par cette somme.

Nous remercions notre collègue qui a parlé de Goma, qui a pleinement confiance en la Caisse et il faut que ce soit le Secrétaire général …c’est le Secrétaire général qui devrait superviser et contrôler la gestion de l’administration de la Caisse des pensions. Il doit y avoir une séparation très nette entre les deux volets, il faut maintenir la structure actuelle de la Caisse des pensions et continuer de relever de l’ONU et cela résume bien notre position. Merci d’avoir eu cette réunion publique et maintenant j’espère que vous avez bien compris nos préoccupations. Merci.

Mme Malcorra : Je vais essayer de résumer …il nous reste pas beaucoup de temps. Egor, je suis désolée de n’avoir pas répondu à votre question. Ce n’est pas mon habitude d’éluder les questions… mes réponses ne vous plaisent pas toujours mais je réponds toujours aux questions. Pour nous tous, il est clair que si la Caisse a un moment donné fait faillite nous allons tous avoir d’énormes difficultés …c’est très peu probable que les états membres versent des contributions dans ce cas-là, et donc notre intérêt collectif c’est que la Caisse fonctionne et fonctionne bien, comme il convient. Je ne pense pas qu’on ait des divergences pour ce qui est des questions de fond.

J’ai entendu des observations le mieux est parfois l’ennemi du bien, pourquoi vouloir réparer ce qui fonctionne bien…je vais répondre à cette question. Ce n’est pas forcément la meilleure

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attitude, parfois il faut essayer de mieux travailler et je ne dis pas que c’est le cas pour la Caisse des pensions … je n’affirme pas cela … mais en tant que principe – et moi je m’en soucie beaucoup – je pense que la notion d’examen constant de ce que nous faisons, comment nous agissons, nos méthodes de travail, ça devrait faire partie de nos principes mêmes. Je ne dis pas que la conclusion sera « changeons les choses » mais présumer que quelque chose qui fonctionne ne devrait pas être amélioré, c’est une simplification excessive, car nous vivons dans un monde complexe et cela exige qu’on s’adapte et qu’on change lorsque c’est nécessaire. Je n’en tire pas forcément la conclusion qu’il faut à tout prix changer.

Je tiens compte des observations du membre du comité mixte de la Caisse commune des pensions.

A nos collègues à Goma, je vous ai écoutés, je vous ai entendus, et nous travaillerons ensemble pour faire que la « Pension Staff » améliore pour notre futur.

Une question qui a été posée par notre collègue concernant les informations sur les fonds spéculatifs…j’en ai parlé…je n’ai sans doute pas été suffisamment claire…le fait qu’on parle d’informations publiées par un magazine, c’est cela qui me gêne car c’est le genre de choses qui nuit à la valeur et au statut de la Caisse des pensions. J’ai bien pris note de votre question : nous avons environ 3% des 54 milliards de dollars … 3% investis dans d’autres formes d’investissement…cela comprend environ 2% pour plusieurs fonds de capitaux privés et 1% pour un fond spéculatif ou un fond de performance … ce n’est pas nouveau, ça existe depuis assez longtemps…donc c’est 1% de la valeur de la Caisse commune. Nous avons quelques 500 millions investies dans Bridgwaters Allweather Fund qui est un fond très conservateur, comme je l’ai déjà dit, et ce n’est pas universellement appelé un fond spéculatif ou fond de performance …c’est une affectation d’actif qui correspond à une stratégie de long terme. Et donc dans la limite des 10% que j’ai mentionnés nous avons en total 1% de la valeur totale de la Caisse qui est investie dans ce fond de performance et cela existe depuis plusieurs années. Pour ce qui est des autres informations que vous avez demandées, elles vous seront communiquées plus tard, je ne les ai pas immédiatement à ma disposition.

Je suis tout à fait d’accord avec tous les intervenants … notre avenir dépend de la Caisse des pensions et donc nous devons gérer la Caisse de la meilleure façon possible.

Je remercie Ian, je remercie tous les fonctionnaires, tous les retraités. Aujourd’hui, c’est un bon exemple de la façon dont la famille des Nations Unies … et cette famille dépasse le simple Secrétariat de l’ONU … je tiens à le souligner, nous avons 23 entités du système des Nations Unies qui participent à la Caisse des pensions. C’est un bon exemple de la façon dont nous devons travailler collectivement, discuter, se mettre d’accord, se concerter, dialoguer, et en fin de compte parvenir à un point de vue commun ou alors comme je l’ai dit s’il y a encore des divergences de vue en fin de compte le Secrétaire général sera pleinement informé de toutes les vues, de toutes les positions et en fin de compte le Secrétaire général prendra une décision correspondent aux intérêts supérieurs de la Caisse des pensions car le Secrétaire général en dernier ressort est le principal responsable de la Caisse des pensions pour assurer la sécurité de la Caisse des pensions.

Je sais qu’il y avait d’autres demandes d’intervention à New York, mais nous n’avons plus de temps. Je remercie tous les collègues dans tous les lieux d’affectation, nous avons tous du travail à faire et je compte sur tous les fonctionnaires pour faire leur travail. Je vous

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transmets les salutations du Secrétaire général qui n’est pas à New York et retournons a notre travail. Merci.