Pour comprendre la guerre en Ukraine il faut comprendre la politique russe, ces ambitions impériales. J`entends souvent des propos sarcastiques que l`Ukraine est un invention allemande ou un résidu post soviétique, un pays artificiel qui n`existe pas ou qui n`a pas raison d`être donc on peut le sacrifier, jeter dans les bras de Poutine, peut-être juste pour calmer son appétit et avoir la paix…quelle lâcheté ! C`est également cette lâcheté nous a conduit à la II Guerre Mondiale avec la politique d`apaisement envers Hitler. Nous ne pouvons pas sacrifier un pays de 45 millions d`habitants, réduire à néant presque 30 ans de sa souveraineté et provoquer un grand cataclysme géopolitique est Europe. Poutine compte sur notre oisiveté et cela l`incite à aller toujours plus loin. Que avons-nous fait pour empêcher la guerre dans le Donbass, l`annexion de la Crimée ? RIEN !Quelques sanctions et l`indignation internationale ne suffisent pas. Les gens continuent à être massacrées, torturés, emprisonnés dans l`indifférence de l`opinion publique. Il faut préciser que l`opinion publique occidentale n`est pas vraiment préoccupée par la situation en Ukraine. Tout le monde parle de Syrie, pourtant l`Ukraine se trouve en Europe et sa situation géopolitique devrait attirer toute notre attention. Seules nouvelles que je peux lire concernant l`Ukraine se trouvent sur Sputnik, Pogrom, RT et autres sites toutes aussi peu recommandables. D`ailleurs depuis la fin de 2013 Sputnik montre une véritable obsession pour ce pays qui est assez contagieuse chez ces frères d`armes propagandistes. Se vouer à ce point-là, cela force l`admiration.

La Russie, un pays au passé impérialiste et communiste ne cache pas nostalgie, c`est pourquoi la Russie poutinienne est devenue si agressive est dangereuse. Poutine est un nouveau tsar, celui qui possède le pouvoir quasi absolu et compte bien s`en servir non seulement pour satisfaire sa propre mégalomanie et la soif du pouvoir mais également pour réaliser un vieux rêve russe : l`imperium euroasiatique de Vladivostok à Lisbonne. Pour le moment, cela vient de soi, les Russes font tout pour contrarier l`expansion et la politique américaine. La Russie n`est pas allée en Syrie par charité ou se battre contre l`état islamique, elle est allée défendre ces propres intérêts. Les objectifs russes et américains sont très clairs et il faut préciser que nous sommes pris en otage dans cette éternelle quête de domination. La Russie souhaite sortir l`Europe de l`influence américaine et elle dispose pour cela d`un impressionnant arsenal d`outils plus ou moins légaux, perfides et sournois. Le plus puissant reste la propagande qui est l`ingrédient principal de guerre hybride laquelle a lieu actuellement en Europe. Force est de constater que tous les sceptiques, voire l`ennemis de l`Union Européenne et de l`OTAN se jettent facilement dans les bras de Moscou sans réaliser que la politique

russe est profondément anti occidentale et nos différences culturelles et nos traditions démocratiques ne font pas le bon ménage, voire sont tout simplement incompatibles. La Russie a toujours été un monde à part, très hostile à l`ouverture et aux changements. Il en est de même aujourd’hui. La Russie ne veut pas changer, au contraire elle est persuadée de la suprématie de son russkiy mir, de ces valeurs. La Sainte Russie qui veut également dominer le monde orthodoxe et comme l`autrefois imposer sa vision. Le patriarche Cyril est très actif politiquement et fait l`office d`autorité du courtant national-orthodoxe très populaire en Russie. Un courant qui considère les Ukrainiens et Biélorusses comme la partie intégrale du monde russe, bien sûr avec la primauté de ce dernier. Kremlin se sert volontiers de ces idées pour amadouer la population russe, réveiller chez elle l`âme patriotique et justifier sa politique vis-à-vis de l`Ukraine. C`est la raison pour laquelle on parle de plus en plus de l`indépendance d`église orthodoxe ukrainienne. L`Ukraine souhaite se détacher aussi spirituellement de cette sphère bornée, inapte d`admettre une différence de mentalité. Evidement le patriarcat de Moscou n`est pas prêt à lâcher la prise et tout cela prend une dimension politique. Une fois de plus l`Ukraine est accusée de « russophobie » un terme très en vogue dans la presse russe. Un curieux indicent à eu lieu lors que la dernière visite de Cyril à Istanbul chez le patriarche Bartholomée 1-er qui dit que l`autocéphalie d`église orthodoxe ukrainienne n`est qu`une question de temps. Dans une vidéo on voit un homme servir un rafraîchissement et quand il s`approche de Cyril ce dernier tant la main pour prendre un verre. Un autre homme apparait subitement pour lui désigner un autre verre et l`homme s`en va avec le plateau vers Bartholomée…Ce dernier toutefois refuse la boisson tout comme ces compagnons.

Il suffit de connaitre un peu le concept panslavique pour se rendre compte que les Russes souhaitent dominer toute la communauté slave. On peut toujours consulter des articles, voire des films qui ventent la supériorité de la langue russe. Selon ces théories abjectes et totalement ridicules la langue ukrainienne ou biélorusse sont des dialectes russes. Un autre site suggère par contre que la langue ukrainienne c`est carrément du polonais et la population de l`est de l`Ukraine ne s`abaissera jamais à apprendre cette langue chimère, particulièrement dans le Donbass. On peut juste s`imaginer qui est l`auteur de cette importante découverte scientifique. Dans ce contexte il est parfois plus facile de comprendre certaines actions du gouvernement ukrainien en faveur de la langue ukrainienne même si c`est sujet est loin de préoccuper toute la population du pays et ne fait l`unanimité. Evidement la société russe évolue, il y a beaucoup de divorces, avortements, baisse de naissances etc. mais au fond elle considère toujours le monde occidental comme profondément pourri, condamnable et surtout très faible, donc facilement influençable. Cette influence commence par les manipulations présentes dans les médias au service de Moscou. Il ne s`agit pas de nous donner l`image objective mais de façonner notre manière de percevoir ce pays de manière négative. Tout est mis en œuvre pour que lecteur se fasse une mauvaise opinion non seulement de la situation actuelle mais également de la nation ukrainienne qui mène un combat acharné contre 2 républiques séparatistes et continue à réclamer la Crimée. Il suffit de lire quelques commentaires sur Facebook ou Twitter pour se rendre compte que cela fonctionne très bien. Habituellement la Russie diffame les USA et le camp occidental, surtout l`OTAN et ces alliés. Je ne cautionne pas forcément la politique américaine mais comparez juste une chose : comment se passent l`occupation américaine et la russe…L`Europe occidentale n`pas eu le malheur de connaitre l`occupation russe ni à l`époque soviétique ni à l`époque impériale et peut-être pour cela certaines méthodes de repressions russes restent méconnues ou minimisées par l`opinion publique occidentale. Tout le monde connaît la Stasi est-allemande mais c`est juste un petit échantillon qui ne reflète pas toute la réalité de la mainmise russe dans un pays. Voici quelques méthodes soviétiques :- liquidation physique de tous les opposants réels ou présumés

- arrestation/ liquidation/déportation des élites du pays : politiciens, artistes, cadres militaires, enseignants, leaders des organisations patriotiques et locales, responsables locaux.- russification forcée, imposition de la langue et culture russe- déportations massives- travaux forcés- emprisonnements arbitraires, exécutions sans jugement ou parodies de procès - provocations contre la population locale, semer la discorde entre ses représentants - propagande, désinformation - provocations de famines comme l`outil de répression -exécutions massives, fabrication artificielle des ennemis d`état russe-vols ou confiscation des biens privés et nationaux - fraude électorale, organisation des referendums truqués - provocation des conflits ethniques et politiques - placer ses agents d` influences et espions dans toutes les organisations etc.

Bien sûr quelqu`un peut me dire que l`Allemagne nazie pratiquait quasiment la même politique ce qui est tout à fait exacte mais l`Allemagne avait bien reconnu ses crimes. La Russie a toujours tendance à les nier et les occulter en parlant volontiers des crimes fachistes en oublient que la folie impériale russe et soviétique compte d`avantage de victimes à tel point que il est difficile d`en faire un bilan exact. En bref, la Russie a toujours utilisé des procédés nazis mais elle ne veut pas le reconnaitre- pire elle continue dans ce sens ce que n`a pas l`air de déranger le fan club de Poutine, au contraire. On me dit même que la dictature de Poutine vaut mieux la démocratie occidentale et hégémonie américaine.Je crois que nous avons pas lu les mêmes livres d`histoire ni même consulté les mêmes sources concernant l`actualité. Maintenant les « néonazis« occupent l`Ukraine, ils sont même partout dans le monde, sauf en Russie bien sûr, ce pays si merveilleusement valeureux et irréprochable. Plein d` histoires chevaleresques publiées en masse par la propagande sont censées de nous monter la lutte russe contre l`injustice mondiale et ces vilains occidentaux qui ne pensent qu`à détruire la prospérité et le bien être du peuple russe. Objectivement il est assez difficile de détruire la prospérité russe car mise à part des nouveaux riches, mafieux et les hommes au pouvoir le peuple russe se contente du minimum vital. Du pain, des oignons, concombres salés et beaucoup de vodka. D`ailleurs j`ai vu des revendications lors d`une manifestation « la vodka doit être gratuite ». Voilà la principale préoccupation des citoyens russes. Honnêtement je ne sais pas si une bonne idée car le budget national alloué à cet effet dépassera rapidement celui de la défense nationale et la recherche spatiale donc il faudra se dépêcher pour construire le Nord Stream 2 et commencer le Nord Stream 3 en parallèle pour réduire efficacement la soif chez nos amis russes. Voilà, donc la chevaleresque Russie représente le bien, l`Ukraine le mal absolu en compagnie de quelques pays comme les USA et plus près la Pologne considérée comme russophobe et également la cible privilégiée des attaques russes. On se demande bien pourquoi…Tous les pays baltes, surtout la Lituanie sont dans collimateur : déjà ils ont trahit la Russie en passent à l`Occident mais de plus ils ne cachent même pas leur solidarité avec l`Ukraine. Un affront. Lituanie a offert à l`armée ukrainienne des armes, les vestiges de l`armée soviétique mais toute aide est très appréciée, même souhaitée dans ce contexte difficile. Lettonie est Estonie craignent pour leur souveraineté. La communauté russe y est très présente et elle est devenue plus isolante depuis l`annexion de la Crimée. L`armée lettonne possède uniquement 3 chars T-54 et 6 hélicoptères, il est totalement ridicule de croire qu`elle représente quelconque danger pour la Russie, pourtant à en croire Sputnik les pays baltes se permettent des nombreuses provocations avec la participation de l`OTAN. C`est une excuse pour renforcer la présence militaire russe dans la région. Remarquez quand même quelques similitudes avec la situation en Ukraine. Lettonie compte 2 millions d`habitants, près de 300 milles font partie de la communauté ethnique

russe qui refuse obstinément de s`intégrer. Ces gens parlent toujours le russe et imposent cette langue aux Lettons.Beaucoup de Russes ont refusé de se soumettre à l`examen de connaissances linguistiques et culturelles donc ils ont reçu un passeport apatride et considèrent cela comme une grande injustice. L`injustice laquelle se traduira sans doute par l`envie de création d`une république séparatiste, voire l`annexion du pays. Le scénario on le connaît déjà. Quelques provocations suffiront. Les habitants de ce petit pays ont peur d`apparaitre des petits hommes verts comme en Crimée. Voici la réalité dans plusieurs pays postsoviétiques. Une autre gifle vient de Biélorussie. Le président ( dictateur) Alexandre Loukachenko regarde désormais vers l`Occident et ne cache plus son amertume à l`égard de la politique russe qui concerne son pays. Quelques tentions économiques gâchent les relations entre deux partenaires car la Russie souhaite prendre le contrôle de certains secteurs, surtout d`importance stratégique comme par exemple acheter MTZ, la fabrique de tracteurs à Minsk qui fabrique…les châssis pour les fameux S-400 et autres armes mobiles russes comme Iskander, les batteries d`artillerie de Bal et Bastion, les batteries Club-M et les DCA C-300 et C-500 et missiles nucléaires Topol-M et Yars. Une belle panoplie de jouets très dangereux, la fierté de l`arme russe pourtant tout n`est pas fabriqué en Russie, loin de là. Pour remédier à l`échec des tentatives d`achat stratégique de cette entreprise l`industrie russe cherche des solutions qui s`avèrent peu concluantes. L`usine Kamaz spécialisée dans la production de camions notamment a testé fin août sa nouvelle trouvaille, la Plateforme 0 K-7580.Le véhicule 16 x 16 c`est à dire à traction à 16 roues n`a pas passé le test avec succès sur un polygone près de Moscou. Le ministère de la défense russe ne souhaite pas commenter l`événement.On s`en doute bien, sinon en cas de succès cela serait immédiatement rapporté par la propagande russe qui adore vanter le génie militaire de son pays et autres progrès technologiques même si l`essais fut concluant une seule fois…L`industrie soviétique fut très décentralisée, après la chute de l`URSS beaucoup d`usines, scientifiques et ingénieurs sont restés à l`étranger. Une perte que la Russie malgré ses pompeuses affirmations ne sait pas compenser. Déjà au départ elle avait prévu d’une manière ou d`autre de tout récupérer. Tout a déjà commencé quand l`Union Soviétique sombrait. C`est n`est une partie remise. De toute façon tout le mérite appartient au peuple russe affirment les « experts » que je croise sur les réseaux sociaux. Evidement pour cette raison la Russie ne sait pas construire le fameux AN-225, le plus grand avion du monde mais elle s`accorde le mérite de l`inventer de A à Z. L`usine d`Antonov fut un morceau de choix pour l`appétit russe mais Maïdan a tout changé. En Ukraine on fabrique également certains composants de fusées, ce secteur est très important du point de vue russe. Il n`est donc pas étonnant donc que ce pays très important stratégiquement et économiquement joue le rôle principal dans les plans expansionnistes du Kremlin. Une chose est sûre : la Russie ne vient jamais nulle part sans intérêt. Sauver veuves et orphelins n`est pas une option rentable pour nos chevaliers du temps moderne. Une anecdote dit que l`Amor c`est un Russe qui se balade dénudé mais armé jusqu`à dents et prétend venir avec l`amour.Ils ne sont venus en Ukraine pour sauver la population russophone, c`est une foutaise colportée par la propagande russe qui ne reflète en aucun cas la réalité mais beaucoup d`Occidentaux gobent volontiers cet argument. Ils ne savent pas que l`est de l`Ukraine et le sud sont principalement russophones et beaucoup d`actuels patriotes ukrainiens se savent même pas parler l`ukrainien mais ils se battent dans le Donbass et ne veulent rien à avoir avec la Russie ou Novorossia- ce concept expansionniste si cher au Kremlin. Depuis Maïdan et l`agression russe la perception de problèmes linguistiques prend une autre dimension. Certes, le gouvernement l`ukrainien a engendré plusieurs lois en faveur de la langue ukrainienne mais pour beaucoup de monde ce n`est plus une l`histoire de langues ou d`appartenance éthique mais c`est une l`histoire de conscience nationale, au-delà de divergences politiques. La survie du pays en dépend énormément , c`est une épreuve de citoyenneté. Ainsi quelques personnes d`origine russe par exemple occupent les postes importants même auprès des nationalistes

ukrainiens, comme c`est le cas chez le Secteur Droit. Le parti nationaliste entièrement russophone existe également. Tout d`abord il était considéré comme une chose étrange et suscitait méfiance, maintenant cela n`étonne plus personne. L`Ukraine est devenue plus unie, plus solidaire et les russophones qui connaissent l`ukrainien parlent désormais cette langue en public pour montrer leur solidarité. Paradoxalement on peut dire merci à Poutine et ces compères car l`Ukraine est très différente sur la rive droite et gauche de Dniepr. En quoi consiste cette différence ? La population russophone était toujours plus favorable à la Russie, anti occidentale, extrêmement vulnérable à la propagande russe, plutôt nostalgique vers le passée soviétique, sympathisait avec quelques mouvements à l`orientation communiste et surtout le Partie des régions, profondément pro russe, le parti de l`ex président Ianoukovitch. L`ouest de l`Ukraine parle l`essentiellement ukrainien et sympathise avec l`Occident. L`ouest est également considéré comme plus patriotique, plus conscient de sa identité nationale et fier de son passé historique. En bref nous pouvons constater que cette différence de deux états d`esprit n`était pas favorable à l`unité nationale. Les habitants de l`est reprochent aux Ukrainiens occidentaux leur excès de patriotisme, voir le nationalisme selon les traditions de Stepan Bandera et se sentent même menacés sous l`influence de la propagande russe. Pour cette raison la population de l`est n`a pas très bien compris l`enjeu de Maïdan, voire était contre ces protestations. Forcement quand on vote l`essentiellement pour le Parti des régions on peut pas être pro-européen et cette tendance était très marqué durant les derniers législatives en 2010. L`Ukraine est devenue l`indépendante en 1991 après la chute de l`Union Soviétique en héritant non seulement beaucoup de problèmes économiques mais également un important patchwork ethnique et quelques régions que les autres regardent parfois d`un œil envieux. Une situation fort peu enviable et surtout difficile à gérer en cas de revendications territoriaux ou ethniques, voire linguistiques. Selon le recensement de la population de 1989, donc avant l`indépendance ukrainienne le territoire fut peuplé par 110 ethnies, dont les plus importantes diasporas étaient les Russes, Juifs, Moldoves, Roumains, Biélorusses, Bulgares, Grecs, Tatars, Arminiens, Allemands et Gagaouzes. La population ukrainienne représentait 75% de citoyens. A présent la communauté hongroise incitée par la politique ambigüe de Victor Orban commence à revendiquer de plus en plus de droits en Ruthénie subcarpatique, une région très sensible car frontalier avec la Pologne, Slovaquie, Hongrie et Roumanie. Personne n`ose officiellement revendiquer ses anciens territoires depuis la fin de la II Guerre mondiale et l`ordre établît a l`air de contenter tout le monde, néanmoins dans chaque pays limitrophe la Ruthénie subcarpatique existe une petite communauté qui est prête pour agir pour récupérer sa part du gâteau ce qui représente évidemment un danger potentiel pour le jeune état ukrainien en proie de difficultés internes. Ici également la Russie rentre en jeu, visiblement son intérêt ne se porte pas uniquement à la population russophone ce qui contredit sa version de vouloir s`occuper de ses frères russes « ukrainisés » de force par les fascistes ukrainiens. Ce sujet mérite d`être d`avantage connu car cela prouve que la Russie n`est pas uniquement intéressée par l`annexion de l`Ukraine orientale, de la Crimée et du littoral de la mer Noire en général mais tout simplement par le démembrement pur et simple de l`état ukrainien. Selon la presse polonaise et le ministre des affaires étrangères Radoslaw Sikorski la Pologne avait reçu en son temps la proposition russe concernant le partage du territoire ukrainien. Le vice-président de la Douma russe Vladimir Jirinovski proposait concrètement 5 oblast : Ivano-Frankivsk, Lviv, Volhynie, Rivne et Ternopil. Une proposition très alléchante que le gouvernement polonais ne peut accepter. La nouvelle carte de l`Ukraine fut même présentait à la chaîne de télé NTW. Il est quasiment sûr que la Hongrie et la Roumanie ont également reçu des propositions dans ce sens. Jirinovski disait également que la Pologne devrait exiger un referendum sur l`appartenance de ces régions. Il a dit également que Kiyv ne serait jamais d`accord pour fédéraliser l`Ukraine car le gouvernement n`est plus capable de gouverner quoi que ce soit. Jirinovski prétend aussi que la vraie Ukraine c`est seulement le centre du pays, donc les voisins n`ont qu`à se servir bien sûr et s`approprier du reste. Jirinovski est connu pour ces discours nationalistes, sa nostalgie vers le passé impérial russe. Il connaît très bien l`ambiance au Kremlin et dit ce que Kremlin évite de dévoiler publiquement. En bref, il est plus crédible que la menteuse professionnelle au service de Moscou Maria Zakharova, ou le mythomane Sergueï Lavrov, le ministre des affaires

étrangères ou Margarita Simonian, la reine de la propagande russe par le biais de RT et Rossia Segodnia.Par contre il faudrait consulter les travaux d`Alexandre Douguine qui est assez influencé par Staline et peut-être un jour il sera considéré comme le père de la nouvelle nation russe, celle qui veut vous voir comme sa colonie occidentale. Un homme à prendre au sérieux car le pouvoir russe le prend très au sérieux et recommande ses manuels pour former la nouvelle élite du pays ce qui ne présage rien de bon. On comprend plus aisément pourquoi fédéraliser l`Ukraine est si important pour certains protagonistes. Avec quelques provocations, fraude électorale et le Kalachnikov dans le dos on peut obtenir facilement un territoire convoité. La Crimée en est la preuve. La communauté internationale laisse faire ou réagit très peu en se laissent amadouer par cette parodie de démocratie, d`autres inconscients applaudissent ou brillant par leur absence. Nous nous tirons une balle dans le pied, Poutine jubile, encore et encore comme Hitler dans les années 30. La Ruthénie subcarpatique est le terrain de jeu pour le FSB et cela date pas d`aujourd’hui. Nous savons pertinemment que certaines opérations demandent des années de préparations. Moscou pratique sa vielle politique perfide : partager pour mieux régner. Nous savons que la Crimée en était la cible depuis 2008 en tout cas où plus ou moins légalement Moscou plaçait ses agents d`influences au sein de la population et le pouvoir local ou tout simplement envoyé des provocateurs ou les recrutait sur place. L`appât du gain et quelques promesses suffisant pour trahir son pays. L`exemple parfait c`est le contre-amiral Denys Berezovski est passé à l`ennemie semant également la confusion auprès de ces subordonnées. Il n`est pas le seul, l`Ukraine avait beaucoup de traîtres et leur lâcheté a coûté la vie aux nombreux patriotes et civils. Voilà, pourquoi la résistance ukrainienne en Crimée est quasi inexistante. D`une part les gens payés par Moscou occupaient les postes clés et d`autre part après Maïdan le gouvernement ukrainien n`était pas encore prêt à faire face à l`événement d`une telle ampleur. Moscou avançait de manière dissimulée et le nouveau gouvernement ukrainien ne voulait prendre aucun risque de provoquer l`agression russe à grande échelle. En Crimée certains ont reçu leur passeport russe bien avant 2014, brûler le passeport ukrainien en public n`était pas un acte isolé. Fort de ces expériences le FSB compte bien tenter sa chance en Ruthénie, même si la pauvre population russophone n`est rien à avoir dans cette l`histoire. Cette fois-ci on se sert de diaspora hongroise et de Victor Orban qui regarde désormais d`avantage vers Moscou plutôt que vers Bruxelles. On peut comprendre sa position concernant la politique migratoire qu`il partage avec le groupe de Visegrad par contre l`idée de distribuer les passeports hongrois à la diaspora hongroise présente sur le territoire ukrainien a le parfum du déjà vu et de surcroit est une provocation très lourde en conséquence. La loi ukrainienne n`autorise pas la double nationalité, le conflit d`intérêt est donc évident. Monsieur Orban ne s`arrête pas là en accusant le gouvernement ukrainien de négliger la communauté hongroise qu`il chérit tant lui-même en lui accordent quelques privilèges. On peut se demander si Orban continue tout simplement son discours populiste ou il compte plutôt s`allier avec Moscou. Il a tout de même entreprit de torpiller le dialogue entre l`OTAN et l`Ukraine et compte bloquer l`intégration européenne de ce pays. Ses motivations ne sont pas très claires.Sa véritable croisade concerne cependant la nouvelle loi ukrainienne sur l`enseignement laquelle entrera en vigueur en septembre 2020. Il se trouve que la minorité doit apprendre l`ukrainien dès la V classe primaire mais elle peut poursuivre l`éducation dans sa langue d`origine. Les cours supplémentaires seront mis à disposition. La communauté hongroise n`est pas la seule à être concernée mais elle fait beaucoup de bruit visiblement encouragée par le président hongrois. En repense à cette loi la ministre polonaise d`éducation nationale a signé un accord avec son homologue ukrainien et pour la diaspora polonaise cette affaire s`arrête là. Il faut aussi dire qu` en comparaison la loi lituanienne est beaucoup plus restrictive. Ce n`est pas une excuse pour concentrer l`armée polonaise près de ces frontières. Au contraire. Une brigade Lituanie-Pologne-Ukraine fut créé en 2009, elle est opérationnelle depuis 2016 est stationne à Lublin. L`unité compte 4500 soldats.

Quelques difficultés au niveau de minorités ethniques, légales ou historiques, n`empêchant pas le dialogue et la collaboration internationale. La bonne foi suffit mais visiblement c`est trop demandé à la Fédération Russe. Orban encouragé par Poutine a même nommé un de son gouvernement concernant les affaires de Ruthénie subcarpatique- l` acte d`ingérence que Kiyv condamne fermement. On ne sait pas ce que monsieur Orban espère faire réellement mais critiquer ouvertement l`Ukraine et empêcher son intégration européenne plus collaboration avec l` OTAN est contradictoire à la politique de l`UE et évidement réjouit Moscou. Peut-être c`est juste un imbécile qui souhaite récupérer un bout de territoire ukrainien qui a appartenu jadis au royaume d`Hongrie et mettre à feu et à sang l`Europe Centrale car cela ne restera pas sans conséquences. La Russie pratique une politique discriminatoire vis-à-vis des minorités ethnique mais chut, on en parle pas car c`est plus commode. Pourtant la langue russe recule dans les anciennes républiques soviétiques en Asie et dans le Caucase. La Fédération Russe, rappelons-le- un pays multiethnique, le donneur des leçons exclut la langue d`une minorité dans les écoles publiques du pays. En Crimée, une région qui a le malheur d’être soumis à cette bienveillance exprimée l`autrefois dans les édictes de Catherine la Grande ( concernant la russification) le tsar Vladimir 1-er a déclaré qu`il prendra soin de minorités ethniques. C`est sûrement pour cette raison que l`organisation de Tatars a été délégalisée et plusieurs de ces leaders ont disparu purement et simplement. Comme l`affirme l`un de membres de cette organisation Eskender Bariyew avant l`annexion 16 écoles de cette communauté fonctionnait sur la péninsule- maintenant il en reste plus que 7. Sacrée progrès. C`est encore plus percutant quand il s`agit des écoles ukrainiennes. Leonid Kuzmine, le chef du centre culturel ukrainien témoigne qu`il y a plus aucune école où tous les leçons sont données dans la langue ukrainienne, avant il en avait 7…attention on parle ici d`ukrainisation de la population russophone !Selon les données de 2014 en Crimée habite 230 milles Tatars et 300 milles Ukrainiens. Le porte-parole du ministère de l`éducation de la République de Crimée Anton Garkavietz affirme qu`il n`y a pas de demande pour l`enseignement dans ces langues. Il en arrive des choses étranges en Crimée…L`autorité de la république se réfère à la nouvelle loi russe votée par la Douma en juin. Selon cette loi l`enseignement dans la langue tatare et ukrainienne doit être demandée par les parents…sauf que selon la journaliste locale Anna Andrieyevna ces demandes sont très mal vues. Les directeurs des écoles disent directement aux parents que ces demandes sont objets de sanctions ! Voilà comme cela se passe sous l`occupation russe. Vous n`êtes pas contents on vous intimides, emprisonne, déporte, torture et assassine.

Comme dans le petit monde de Poutine rien n`arrive jamais par hasard en février 2018 3 citoyens Polonais d`organisation extrémiste pro russe Falanga ont essayé de mettre le feu dans un centre culturel hongrois dans la ville de Oujhorod en Ruthénie. L`idée était de faire croire que cet acte de vandalisme était commis par une organisation nationaliste ukrainienne. De quoi mettre de l`huile sur le feu dans cette ville habitée par l`importante communauté hongroise. Le plan n`a pas fonctionné mais il est clair que Kremlin se sert des organisations extrémistes étrangères pour semer le trouble en Ukraine. Les nombres de Falanga se battent dans le Donbass aux côtés de séparatistes et une équipe fabrique des films de propagande anti ukrainienne. Il est inutile de préciser qui sponsorise leurs activités. La Russie profite également de semer la zizanie auprès de la population polonaise. Sur les forum de discussion on peut facilement reconnaitre ces « Polonais » qui s`expriment de manière typique pour un Russe. Parfois un ou deux mots suffisent pour trahir leur véritable origine. Même sur YouTube on peut voir quelques filmes commentés avec un fort accent russe. On parle souvent des relation entre la Pologne et l`Ukraine, on rappelle quelques épisodes tragiques de l`histoire commune. Un sujet pourtant peu connu et rapporté avant 2014… Curieuse coïncidence.Ces publications provoquent des véritables batailles sur les forums et les réseaux sociaux même au sein de la communauté pro ukrainienne. On compte plus des propos insultants envers la diaspora ukrainienne. Récemment un « bureau de traductions » basé à Cracovie a publié en russe (sic !) un

message dans lequel on traitre les Ukrainiens « de bétail » qui envahit l`Europe et apporte la saleté. Pour l`auteure de ce message haineux, une femme d`origine russe il reste qu`un seul moyen de retrouver la saleté dans son propre pays- l`expulsion ! Ces genre de « bureaux » ne sont rien d`autres que les vitrines du FSB. Récemment une autre femme originaire de la Crimée Ludmila Kozlovski liée par sa famille avec les fabricants d`armes et les services spéciaux russes était également expulsée et interdite dans l`espace Schengen. Le fait intéressant: cette femme possédait aussi le passeport russe mais se présentait comme l`Ukrainienne et ouvrait pour une fondation….en faveur de la défense de droits de l`homme dans les zones de guerres, notamment pour les prisonniers de guerre ukrainiens. Un curieux but pour une fondation qui possédait une concession pour le commerce d`armes ! La dame est mariée à un citoyen polonais et n`est pas la seule à choisir cette option pour s`établir sur un territoire étranger pour mener des activités d`espionnage et autres trafics. Madame Kozlovski travaillait apparemment pour une organisation pro ukrainienne pour nuire aux intérêts polonais et ukrainiens. Un cheval de Troie qui n`a rien d`exceptionnel.

Dans ce contexte difficile l`Ukraine doit se battre pour sa survie avec des ennemies internes et externes. Le pays est né sur les cendres de l`Union Soviétique et par conséquences il a hérité le système post soviétique et tout les problèmes ethniques et territoriaux. La Russie montre volontiers du doigt son système oligarchique, la corruption, la faiblesse économique. La Russie ne sait pas se tout simplement se regarder dans le miroir. D`une part la politique occidentale, surtout Allemagne a toujours considéré l`Ukraine comme la zone d`influences russes, de l`autre côté la Russie ne voulait pas lâcher sa prise. Poutine était confiant, il pensait que Ianoukovitch maitrisait la situation, que l`Ukraine ne lui échappera pas. La Russie domine la Communauté des Etats indépendants son alternative pour l`Union Soviétique. L`Ukraine n`a jamais été l`état membre à part entière de cette organisation même si elle a participé à sa fondation. C`est un coup dur pour la Russie qui doit compenser ailleurs et ne recule devant rien pour s`approprier le potentiel économique du pays. Pour comprendre pourquoi l`Ukraine veut en échapper il faut juste regarder comment se développent les pays de l`ex bloc soviétique. Ceux qui ont préféré rejoindre l`UE et ceux qui restent auprès de la Russie . La vérité est toute simple : l`amitié russe ne vaut rien, elle apporte que la misère et la récession. Pour en finir il est très important de savoir pourquoi les russophones représentent le grand pourcentage de la population de l`est de l`Ukraine. Cela a un rapport avec une carte tragique de l`histoire ukrainienne. Evidemment la Russie ne veut toujours pas reconnaitre sa part de responsabilité car il s`agit de sa brutale politique impériale et par la suite communiste. Nous parlons souvent de colonialisme occidental mais nous savons si peu sur la barbarie du colonialisme russe. On cherche naïvement la justification historique pour l`annexion de la Crimée en oublient que ce morceau de terre est devenu russe grâce à l`expansion, la terreur et l`injustice. La Crimée est une terre conquise et reconquise par la Russie, historiquement elle n`a rien à voir avec le peuple russe. Tout le reste n`est qu`un mascarade qui tente justifier le positionnement stratégique sur la mer Noire et également quelques intérêts purement économiques. Dans l`est de l`Ukraine c`est pareil. On nous baratine avec des slogans pathétiques mais la réalité est toute autre. C`est très simple : beaucoup d`Ukrainiens étaient déporté ou sont morts de faim donc la population russe est venue les remplacer dans les grands centres industriels comme Kiev, Kharkiv, Dnipropetrovsk et Donbass justement… A propos. Les fameux chars T-34, T-54, T-64 et T-80 ont été conçus et fabriqué à Kharkiv justement. A présent on fabrique dans cette ville les versions plus modernes : les chars Bulat et Oplot. Magnifiques machines. Comme par hasard et toujours par hasard Kharkiv fut la première cible de séparatistes. Mais là, j`exagère. C`est sûrement un hasard. Les Russes sont si sentimentaux, le FSB n`est pour rien dans cette l`histoire, comme d`habitude. Le 23 mars 2017 à 3 h du matin l`incendie commence au gigantesque dépôt de munition dans cette ville. 1500 tonnes de bombes pour l`aviation, la marine et autres munitions se met à exploser. Il fallait évacuer 20 milles habitants, interdire l`espace aérien au-

dessus du secteur pendent plus d`une semaine. Selon les Russes c`est un accident, les Ukrainiens sont si négligents. Pourtant ce n`est pas l`unique dépôt de munition lequel a explosé loin de la lige du front. Cela fait beaucoup d`accident tout de même, toujours dans un endroit hautement stratégique…

Un Français vient de m`écrire sur Twitter que ces concitoyens ne veulent pas mourir dans le Donbass. Personne ne leur demande d`en faire autant…les Ukrainiens se débrouillent très bien depuis plus de 4 ans et Poutine vient déjà de perdre cette guerre. Il a réveillé la conscience et l`unité nationale en Ukraine, une chose qu`il n`avait pas prévue. Cette guerre durera encore longtemps mais à présent c`est une guerre d`usure et la Russie ne peut pas se permettre de la faire trainer. Elle coûte très cher. Poutine ne veut pas perdre la face mais tôt au tard il sera obligé d`agir ou laisser tomber. La guerre économique contre l`Ukraine est en cours depuis bientôt 3 décennies et elle s`intensifie. Si ce n`est pas militairement ils essaient autrement. Comme le blocage des bateaux à destination du port de Marioupol. Oui, celui sur la mer d`Azov, repris par les bataillons ukrainiens. Le pont de la Crimée est devenu à présent une barrière qui ferme la mer d`Azov et facilite le blocage des ports ukrainiens. Officiellement les navires du FSB contrôlent et retiennent (parfois plusieurs jours) les navires marchands étrangers en cherchant on sait pas trop quoi…sûrement des poux sur les têtes de marins. On a déjà tout vu en Russie. Parfois on les laisse pas entrer du tout. Les Russe paralysent réellement le trafic maritime avec ce port d`importance capitale pour l`Ukraine. Une exemple parmi d`autres comment on peut facilement et en toute légalité faire beaucoup de dégâts collatéraux. Selon le portail russe nation-news.ru entre 14 et 21 août 2018 aucun navire marchand n`est pas arrivé dans les ports de Marioupol et Berdiansk . 16 bateaux étrangers avec la marchandise au volume de 120 000 tonnes ont été bloqué dans le détroit de Kertch. Durant ces derniers mois les Russes ont arrêté et n`ont pas laissé entrer sur la mer d`Azov près de 150 navires étrangers !Le FSB arrête également les navires qui veulent quitter la mer d`Azov. C`est une guerre économique car les ports de Marioupol et Berdiansk sont essentiels pour l`industrie dans le Donbass et Zaporojie.

Actuellement le front est plutôt calme, l`échange des tirs est sporadique.On me rapporte que séparatistes ont perdu l`initiative, leur morale semble ébranlé.Que voulez-vous ? Au début beaucoup de ces gens est venu se battre contre l`Ukraine par conviction. Ils n`ont que très peu de distractions, utilisent pratiquement pas d`internet, par contre ils boivent beaucoup et regardent la TV…La TV russe évidement car dans le coin il y a quasiment rien d`autre et dès les premiers combats dans le Donbass les sbires russes ou pro russes ont coupé les transmissions des médias ukrainiens. Ils ont entendu que les bus transportent hordes de nationalistes prêts à les pendre ou arracher la langue. Les Russes ne perdent pas de temps. La population a entendu des histoires atroces concernant les nationalistes ukrainiens, tellement atroces que tout le monde était prêt à résister coûte que coûte.A l`époque beaucoup de monde voulait sincèrement rejoindre la Russie. Environ 500 000 personnes est parti vivre dans ce pays au lieu de se battre contre leur concitoyens. Certains ont participé aux combats sous l`influence de la propagande russe, d`autres pour de l`argent, encore d`autres par la nostalgie. Je ne sais pas quel est véritable motif d`un pauvre marginal qui pour 200 hryvnia ( environ 7 euros) signale la présence d`un bus dans une zone sensible. Tous ces passagers ont été exécuté par les séparatistes. Quelle est la motivation des individus qui éventrent avec une machette plusieurs combattants ukrainiens ? Désormais les gens se battent principalement pour de l`argent. Ils n`ont pas d`emploi, il faut vivre et nourrir sa famille, c`est ça leur principale motivation. Pareil pour les mercenaires qui viennent depuis la Russie ou d`autres pays traditionnellement pro russes comme la Serbie. A chacun ces convictions, la paie n`est pas folichonne. C`est un mélange de toutes les nationalités, de deux cotés. Les citoyens russes viennent aussi se battre aux cotés des Ukrainiens. Ils ne sont pas d`accord avec la politique de leur pays. Il y a aussi des véritables fous de la gâchette qui viennent tout simplement pour se

défouler. La politique et les convictions ce n`est pas leur priorité. Comme Poutine fait la guerre en Syrie et commence s`aventurer en Afrique les types qui travaillent pour le groupe de Wagner (mercenaires russes officiellement non liés au Kremlin) ont d`autres opportunités que l`Ukraine, surtout mieux rémunérées. Poutine a bien compris la leçon d`Afghanistan, cette guerre toujours occultée en Russie car perdue et lourde en conséquences pour l`URSS. Il veut éviter d`envoyer l`armée régulière si cela n`est pas strictement nécessaire afin d`éviter des lourdes pertes humaines et devoir se justifier. Les mercenaires personne les réclame, il suffit de placer quelques camions crematorium près de la frontière et l`affaire est réglé. De plus la Russie aime agir de manière sournoise et ambiguë. Officiellement il n`y a pas d`armée russe dans le Donbass mais l`heure n`est plus de croire à ces mensonges. On connais même leurs unités, ils envoyant les soldats d’élite comme la 76 -ème division de Pskov. Pilonner le territoire ukrainien par l`artillerie lourde se trouvant de l`autre côté de la frontière signifie également l`utilisation des forces armées de la Fédération Russe. Comme pendent l`ignoble bombardement des bataillons ukrainiens durant leur évacuation par le « corridor humanitaire » dans la poche d`Ilovaïsk. Ce n`était pas un corridor humanitaire, c`était un massacre, une mise à mort planifiée, un crime de guerre toujours pas puni. Après de telsévènements qui croit encore à la parole russe, la bonne foi des séparatistes ? Bien sûr la partie adverse a une autre version mais les faits sont là. Ce calvaire de soldats ukrainiens fut répété plus tard dans la poche de Debaltseve. Sur YouTube la Russie montre fièrement leurs cadavres déchiquetés, brûlés, les prisonniers dans un état lamentable, le matériel détruit. Comme dans le bon vieux temps faisait la propagande stalinienne. On parle d`incompétence, de la débandade, on entend des propos orduriers. Sauf que là aussi il y a une manipulation voulue car les bataillons ukrainiens et même l`armé n`ont pas eu ce genre d`engins à l`époque. Tout est destiné à abrutir le grand public qui n`a aucune idée de la réalité de cette guerre. En Russie on se révolte car on enterre les soldats russes en cachette, comme au cimetière de Rostov à l`aide d`un bulldozer, les journalistes indépendants rapportent des faits que Kremlin occulte et ne confirme jamais. Pourquoi faire ? Tout cela n`existe pas. Beaucoup de mercenaires partent se battre en dehors du conflit ukrainien donc à présent la résistance se fait moins sentir. Les combattants Ukrainiens pensent qu`il suffit de pousser un peu pour que les séparatistes cèdent. Poutine est au courant de tout cela. Observateurs rapportent que la Russie mobilise ses troupes près de la frontière et le transport de matériel de guerre sur le territoire ukrainien n`a pas du tout cessé ou a diminué. Au contraire. Il reste à savoir si la Russie prépare une offensive décisive ou elle continue à mener son petit jeu perfide en affirmant que le matériel de guerre hors de prix s`achète en n`importe quelle quincaillerie en Ukraine. L`avenir nous dira mais la partie est loin d`être terminée. La propagande russe affirme que l`Ukraine est c`est le failed state, l`état en déliquescence. Non, ce pays vit sa renaissance et ne sera plus jamais une proie facile pour la Fédération Russe. « L`Ukraine n`est pas encore morte » dit le hymne national du pays.