© serre mécanique - clipindustrie.com · 1 le chapelier (1754-1794) : député, ... capacité) et...

L’apprentissage et les nouvelles technologies

Les mains et le savoir faire de Xavier Jaunin, micromécanicien chez ETSM - © Isabelle Favre

Nombreux sont les discours déployés autour de la formation professionnelle. Les études, les statistiques, les exemples des pays voisins ont été analysés et disséqués, des constats ont été formulés et des solutions, énoncées à maintes reprises. Nous savons ce que nous devons faire. Ce qu’il nous reste à changer, c’est notre regard.

c’est même une voie royale pour les curieux, les observateurs -

pourrons le constater tout au long de cet ouvrage, nos ateliers

d’opérations et les centres d’usinages à des cockpits d’avions. L’innovation est partout, les process toujours en mouvement. Et dans ce nouvel univers qui se dessine, l’humain conserve jalousement le sens du toucher et de l’appréciation qui manque aux machines les plus sophistiquées. L'usine du futur recherche de nouveaux talents et ne pourra se faire qu’avec

Arnaud Martin

« Nous ne pouvons plus nous permettre de négliger les mérites de l’apprentissage »Louis Gallois, Co-président de La Fabrique de l’industrie

Chaque fois que je parle avec des jeunes en recherche de places d’apprentis en entreprise, je mesure les

des nombreux rapports et discours développés en

sont encore accrues si les candidats appartiennent à des minorités visibles ou sont issus des banlieues sensibles.

Il est évident que nous ne pouvons pas continuer sur cette trajectoire, en passant à côté du potentiel énorme que représente l’apprentissage. Potentiel pour l’insertion des jeunes dans le travail, quand notre pays détient l’un des scores européens les plus

pour l’adéquation des compétences aux besoins des entreprises et donc pour assurer leur bon dévelop-

lien social entre les générations et entre les territoires

des pays voisins comme l’Allemagne et la Suisse, dont nous devons nous inspirer.

est un des chemins les plus sûrs pour trouver un

d’apprentissage était en croissance. Mais du fait de la crise et d’allers et retours malencontreux de

la situation semble se stabiliser. Les pouvoirs publics

L’apprentissage est dynamique dans l’enseignement supérieur, et c’est une bonne chose car cela donne une image valorisante de l’alternance. Mais cela masque le fait que la voie de l’apprentissage reste

elle est pourtant déterminante pour améliorer le

Je vois trois facteurs susceptibles de promouvoir l’apprentissage.

et l’Éducation nationale. L’apprentissage aux niveaux

concurrence implicite avec l’enseignement profes-sionnel scolaire dispensé en lycée professionnelCette situation repose d’une part sur le fort cloison-nement institutionnel et culturel entre ces deux voies de formation, que ce soit au niveau des établis-

part sur la relégation implicite de l’apprentissage au rang de voie « par défaut », conseillée et ouverte en

d’échec scolaire. Si l’on veut revaloriser l’apprentissage

du personnel scolaire et d’orientation, il faut transformer les LP en CFA en instaurant une co-gouvernance claire entre l’Éducation nationale et les entreprises.

L’Éducation nationale pourrait ainsi être garante de la qualité de l’enseignement théorique sur l’ensemble des formations préparées en LP et en CFA tandis que les entreprises s’assureraient de la dimension professionnelle de ces mêmes formations.

entrepris avec la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, parmi lesquels la réduction du nombre d’organismes collec-teurs de la taxe d’apprentissage (TA), le

lisible. Liberté, simplicité et stabilité seront indispensables pour encourager les entre-prises, notamment les plus petites, à ne plus considérer l’apprentissage comme une charge mais plutôt comme un investis-sement d’avenir.

-ration la situation matérielle du jeune en situation d’apprentissage. C’est un point trop occulté. Comment va-t-il trouver l’entreprise qui l’accueille ? Aujourd’hui, il doit se débrouiller tout seul alors qu’il n’a pas de réseau : cela n’a pas de sens. C’est aux structures de formation (CFA et Éducation nationale) de trouver les lieux d’accueil des futurs apprentis. Il faut également leur faciliter l’accès au logement et aux trans-ports entre le domicile, l’entreprise et le centre de formation.L’emploi des jeunes et la prospérité des entreprises vont de pair. L’apprentissage peut contribuer aux deux. Nous ne pouvons pas nous permettre de manquer ce rendez-vous.

© Elodie Macquart

Atelier d'aujourd'hui - © Alliance MIM

Que penser de l'apprentissage ? Une récente étude1 nous apprend que près de neuf jeunes sur dix ont une bonne opinion de l’apprentissage et des formations en alternance, et que plus d’un jeune sur deux pense que l’apprentissage devrait être obligatoire. Mais qu'en pensent les employeurs et quels sont pour eux, les

Nous avons interrogé nos clients. Ainsi pour la société Oxytronic, c’est l’expérience et l’autonomie qui prédominent.

opérationnels et pragmatiques. Pour l’entreprise Halgand, les apprentis s’adaptent très vite au monde du travail et sont plus opérationnels. Pour Fintech, les avantages se situent dans la vie au quotidien de l'entreprise et le savoir-

sont en adéquation avec la demande de l’entreprise et immédiatement opérationnels, et pour l'entreprise DJ Meca, c'est l'adaptation aux besoins et aux moyens propres de l’entreprise : « dans tous les cas, c’est l’individu et son

ce sont des jeunes opérationnels dès l’obtention du diplôme : ils peuvent démarrer un projet pendant la formation et le suivre après le recrutement. Ils sont d’une aide non négligeable pendant la formation et ils connaissent déjà la société lors de leur intégration. « En principe, l’apprenti trouve tout de

Il est formé aux méthodes, à l’organisation et aux procédures

pas leur formation ou ne restent pas dans l’entreprise » conclut Stéphan Constance, Président de Grand Large Yachting. Un tableau plutôt enthousiasmant brossé par les deux parties qui sont globalement unanimes pour reconnaître les

1 OpinionWay pour l’Agefa PME décembre 2015

Histoire de l’apprentissage en FranceLa formation par apprentissage est juridiquement une formation

scolaire : l’apprenti a un contrat de travail signé avec un patron, ce qui lui donne des droits et implique des devoirs, la formation est organisée autour de séjour en entreprise et de séjour dans un Centre de Formation d’Apprenti (CFA).

L’apprentissage est la plus ancienne des formations en alternance. Jusqu’à la Révolution, les jeunes, pour apprendre un métier, sont plus ou moins pris en charge par les corporations – ancêtres des syndicats professionnels. Le système des corporations est aboli en 1791 par la loi Le Chapelier1. Alors que nombre de pays européens poursuivent cette relation entreprise/formation, la France décide de couper l’enseignement technique de la production. Pendant plus d’un siècle, rien ne se passe. La première loi sur l’apprentissage remonte à 1851. Elle tente tant bien que mal, et plutôt mal que bien, d’organiser un semblant d’apprentissage en instituant quelques règles. Elle est complétée par la loi du 4 juillet 1919, dite loi Astier2 qui est le premier texte conséquent sur le sujet. Il y sans doute environ 45 000 apprentis dans ces années là. En 1925 sont créées les Chambres de métiers et est instituée la taxe d’apprentissage qui a pour vocation de

-nelles. En 1928, une nouvelle loi institue le contrat d’apprentissage écrit. Le 10 mars 1937 est promulguée la loi Walter et Paulin qui donne aux Chambre de métiers un rôle fondamental dans l’organisation de l’apprentissage artisanal. Celui-ci se structure alors : contrat, obligation de suivre un cours

industriel est délaissé. Seule la rémunération des apprentis n’est

l’apprentissage, problème récurent jusqu’à nos jours.

Patrick Guès animateur du blog sur la formation par alternancehttps://patrickgues.wordpress.com

Lire l'article complet 1 Le Chapelier (1754-1794) : député, il se fait remarquer en combattant nombre de privilèges de l’Ancien Régime (clergé, corporations…).

2 Placide Astier est un parlementaire qui suivra attentivement les problèmes de l’enseignement technique durant ses di érents mandats successifs.

Contrôle © Somepic Technologie

Usinage © Somepic Technologie

Les Établissements Meier mise sur la formation continue du personnelNous travaillons principalement dans la sous-traitance mécanique, tournage,

ou plane. Notre parc machine nous permet de fournir des pièces de diamètre 0,1 mm jusqu’à 200/250 mm, de la pièce unitaire à de très grandes séries. Notre activité est très

machine-outil... Nous investissons réguliè-rement dans nos équipements et dans laformation de notre personnel. En plus de l’introduction de nouvelles machines qui représentent en elles-mêmes une source importante de formation. Nous formons deux apprentis par année pour des emplois

de production. Beaucoup commencent leur formation chez nous, partent vers l’école technique et reviennent plus tard. Nos dernières embauches sont principalement issues de notre formation. Sur environ vingt-cinq apprentis que nous avons formés depuis que nous avons repris la société, dix sont restés dans l’entreprise. 60 % s’envolent à l’extérieur et deviennent parfois même des clients. Notre personnel est formé tout au long de sa vie professionnelle. Notre responsable tournage Bernard Tregouet vient, par exemple, de valider ses acquis

chez nous. Anciennement fusilier marin dans les commandos de la marine française, il est arrivé comme aide mécanicien. Son diplôme est aujourd’hui reconnu comme

capacité) et il a en charge à son tour deux apprentis. Nous sommes en relation avec le GIM (Groupement des Industries de la Mécanique) qui dispense les savoirs de base, ensuite l’apprenti intègre l’entreprise.

L’AFORP appartient au Pôle Formation des Industries Technologiques qui réunit, sous l’impulsion de la branche Métallurgie, tous les acteurs de la formation industrielle dans l’Hexagone et même à l'international.

plus de 50 ans dans le domaine de la formation et du développement des compétences.

Agile et innovante, connectée aux évolutions des besoins des entreprises, des technologies, des salariés et de la société, l’AFORP répond aux besoins en middle-management technique des entreprises industrielles. Elle s’appuie sur l’analyse de leurs besoins de performance et sur la réalisation d’actions de développement de compétences adaptées et attestées pour tous les publics, jeunes, salariés, demandeurs d’emploi, quel que soit

la région parisienne (Lagardère, L’Oréal, Otis, PSA, RATP, Renault Nissan, Schneider, SNCF, Safran, Thales, Véolia, Engie et de très nombreuses TPI et PMI).

Les centres AFORP situés à Asnières-sur-Seine, Issy-les-Moulineaux, Drancy-le-Bourget et Mantes-la-Ville

Il accueille ainsi les apprenants dans des conditions vraiment idéales pour un apprentissage de qualité grâce notamment à un parc machine renouvelé et des installations innovantes (imprimantes 3D, simulateurs de soudage…).

Le pôle de formation présente un très large éventail

l’ingénierie, la qualité, l’organisation industrielle, la maintenance, la sécurité, l’électrotechnique, les automatismes,les systèmes numériques, la bureautique, l’informatique industrielle, les réseaux, les télécoms, la conception, les études et la fabrication mécanique, la chaudronnerie et le soudage, le management, la conduite de projet…

Site Internet : www.aforp.frFormation et nouvelles technologies

Apprentis et heureux de l'êtreInstallé à Uvrier, sur la rive droite du Rhône, dans le canton du Valais, l’entreprise SOEW cultive l’excellence avec une inclination particulière pour l’apprentissage. Petite entreprise de mécanique de précision créée en 2000, nous formons quatre apprentis par an sur un

et pour maintenir à jour un haut niveau de compétence, d’autre part. Sur les neuf apprentis que nous avons formés dernièrement, nous en avons engagé huit. Certains d’entre eux ont suivi des études d’ingénieur

également ingénieur, est parti dans une autre entreprise devenue maintenant cliente. Sur la place valaisanne,

compétition sur les prix existe mais nous savons, en cas de surcharge, proposer de l’aide à un confrère. De même pour les apprentis : s’ils partent à la concur-rence, l’inverse peut également se produire.

L’apprentissage, une opération blanche

d’autonomie technique général ; ensuite vient la spécialisation. Dès la deuxième année, nos apprentis sont sur les centres d’usinage ; en troisième ils com-

sur-mesure. Un apprenti qui reste dans l’entreprise connaît toute la maison et est opérationnel à 100 % immédiatement. En amont, un gros travail de revalori-sation des métiers de la mécanique et de l’apprentissage a été réalisé par Swissmechanic (association faîtière qui regroupe 1 700 entreprises en Suisse romande). Aujourd’hui, le niveau en mathématiques dans la

production est moins exigeante en théorie et plus pointue en pratique.

Site Internet : www.soew.ch

Grégory Renold, David Roulin, Matteo Ioni chez SOEW SA - © Isabelle Favre

L'atelier d'hier chez Décolletage De Reu - © Elodie Macquart

L'atelier d'aujourd'hui chez Décolletage De Reu - © Elodie Macquart

Le métier est dans les mains © Polyplastiform

Alexandre Bailly enseigne à Simon De Padilla les techniques de fonderie chez JMP Diffusion - © Alexandre Bultel

Helena COLLOMB23 ans, apprentie Ingénieure B.E. Électronique chez Oxytronic.

Pourquoi avoir choisi l’apprentissage ?L'apprentissage permet d'acquérir de l'expérience professionnelle et d'approfondir des connaissances qui ne sont pas abordées à l'école.

Avez-vous eu du mal à trouver la formation que vous souhaitiez ? Pas du tout. Les formations par apprentissage sont présentes

se présenter pendant les cours.

Quelle motivation faut-il pour être apprenti ?

Quelles sont les qualités développées par l’alternance ? La rigueur, l'expérience professionnelle et la maturité.Jusqu’où pensez-vous poursuivre votre cycle d'études ?Jusqu'à mon diplôme d'ingénieur.Conseillerez-vous l’apprentissage ? Très fortement.

Guillaume DURAND au service Tournage chez Halgand prépare un BTS IPM à la Joliverie de Saint Sébastien sur Loire

Pourquoi avoir choisi l’apprentissage ?

Avez-vous eu du mal à trouver la formation que vous souhaitiez ?

compétences sur des machines plus complexes, ce que le

Quelle motivation faut-il pour être apprenti ?

étudiant, car nous sommes salariés et non stagiaires. Il faut

Quelles sont les qualités développées par l’alternance ? Les compétences techniques, l’autonomie, l’organisation.Jusqu’où pensez-vous poursuivre votre cycle d'études ?Á

Conseillerez-vous l’apprentissage ? Oui ! C’est un très bon moyen pour apprendre le métier

personnes manuelles.

David Bissardon24 ans, élève-ingénieur, bureau d'études chez Precitechnique

Son parcours :Bac STI Génie MécaniqueIUT Génie MécaniqueLicence et Master2

Pourquoi avoir choisi l’apprentissage ? L'université proposait l’alternance et j'en avais assez du côté très théorique de l'école. Je voulais mettre un pied en entreprise. Mixer école et entreprise me semblait la bonne méthodeAvez-vous eu du mal à trouver la formation que vous souhaitiez ? Le stage a été facile à trouver grâce à l'annuaire des anciens étudiants et à la communication entre élèves.Quelle motivation faut-il pour être apprenti ?Pour être apprenti ou stagiaire il faut avoir envie de travailler après les études, se dire je suis prêt à travailler et être sûr de ce que

non négligeable.Quelles sont les qualités développées par l’alternance ?C’est très riche. L’échange avec les personnes du terrain et celles du bureau est permanent. Nous découvrons les domaines très variés de la gestion, de l’administratif… Cela demande un esprit curieux pour progresser dans son travail. Conseillerez-vous l’apprentissage ? Je conseille fortement l'apprentissage. Il y a un réel décalage entre l'école et l’industrie où nous devons adapter les

monde idéal et ne montre pas ce qui se passe tous les jours dans une PME.

Félicitations à David qui signe un CDI en juillet chez Precitechnique.

Site Internet : www.precitechnique.com

Décolletage De Reu - © Elodie Macquart

L’IUT de Cachan (94), créé il y a 50 ans, se divise en 3 départements : un département de Génie Mécanique et Productique (GMP) et deux départements de Génie Électrique et Informatique Industrielle (GEII) pour accueillir au total 1 000 étudiants environ. L’IUT de Cachan est l’une des 10 composantes de l’Université Paris Sud (30 000 étudiants environ), qui elle-même, fait partie de l’Université Paris Saclay (60 000 étudiants) depuis 2015. L’Université Paris Saclay regroupe 3 grandes universités parisiennes (Paris Sud, Versailles Saint Quentin, Evry Val d’Essonne), 10 grandes écoles (Polytechnique, CentraleSupelec, AgroParisTech, ENSTA, ENS Cachan, HEC, ENSAE, Institut Mines Telecom, Institut d’optique, Polytech Paris Sud) ainsi que 7 organismes de recherche (CNRS, CEA, IHES, INRA, INRIA, ONERA, INSERM).

Dans le département GMP de l’IUT de Cachan, depuis plus de 10 ans, les étudiants de seconde année sont amenés à utiliser CLIPPER dans le cadre de projets pédagogiques ou de stages industriels. Dans ce dernier cas, l’œil neuf et disponible pendant 10 semaines du stagiaire permet de mener à bien un travail de fond précieux en organisation de la production. Chaque année, des entreprises, possédant CLIPPER, ou venant de l’acquérir,

Depuis plus de 10 ans également, les étudiants et apprentis de la Licence Professionnelle Gestion Industrielle et Logistique (LP GIL, Bac+3) de l’IUT de Cachan, sont formés pour devenir des techniciens supérieurs

) de la chaine logistique des entreprises. La vision globale demandée dans cette formation permet aux étudiants et aux apprentis de gérer la logistique interne et la logistique externe des entreprises.

Dans le cadre de cette Licence Professionnelle GIL, les étudiants et apprentis sont amenés à utiliser, en formation,

le délai exigé par le client peut être respecté. Ils doivent ordonnancer des Ordres de Fabrication générés par le calcul des besoins et valoriser le coût du produit proposé au client. Dans le cadre des stages industriels ou des apprentissages en LP GIL, des missions d’aides au choix d’un ERP, de participation au déploiement d’un ERP, de mise en place des données techniques dans la base de données d’un ERP, sont proposées.

N’hésitez pas à nous contacter, par e-mail :Laurent PERONNY ([email protected]), responsable pédagogique Licence Professionnelle Gestion Industrielle et Logistique ;

Olivier GRABINSKI ([email protected]), responsable des stages de département GMP.

Site de l’IUT de Cachan : www.iut-cachan.u-psud.fr

Présentation de la Licence Professionnelle Gestion Industrielle et Logistique : http://www.iut-cachan.u-psud.fr/fr/formations/licences_professionnelles/gestion_de_production_industrielle.html

Mme Martine Huguet aux commandes, l'atelier n'est plus l'apanage des hommes - © We Are Aerospace

La formation professionnelle : l'engagement d'un groupe industriel À Montauban, pour faire face à sa croissance et au besoin de recrutement, l'entreprise Farella a investi tout l’aspect social et économique du département voire de la région. Elle est au conseil d’administration du lycée technique et a œuvré en faveur de l’ouverture d’une section BTS. Elle est présente au moment du recrutement de tous les élèves, Bac pro, BTS, IUT, licence et même maîtrise et suit leur parcours et leur intégration professionnelle.

Cette politique s’étend à l’ensemble du groupe We Are Aerospace. Chaque année les responsables de toutes les entités se réuniront avec les enseignants pour faire le point. Ils animeront des conférences sur la fabrication additive, la qualité, les techniques d’usinage en licence et maîtrise. Les liens avec tous les centres de formation, les écoles et les universités seront renforcés et le groupe leur donnera accès aux nouvelles technologies. Ensuite les élèves auront accès aux formations internes pour se spécialiser.

Nous recherchons des candidats motivés et investis, à .

Les jeunes sont très pragmatiques ils regardent le temps travaillé et le temps qu’ils consacrent à l’entreprise. Il faut leur donner une vision, non pas sur un an ou deux ans mais les projeter vers une carrière, même si au départ ils n’en ont pas toujours conscience. Il faut expliquer que la situation vécue à l'école se reproduira à l’atelier. Le choix de stagner sur une machine ou de faire preuve d’initiative,

de carrière et de salaire.

Le groupe est également à l'origine d'une école du métier de traitement de surface à St Nicolas de Redon, où seront formés 20 à 25 élèves par an, et vient de créer We Are Academy, un centre de formation multi-métiers. Développer la compétence de nos équipes est essentiel pour notre performance.

Site Internet : www.weare-aerospace.com

25 professions1710 apprentis à l’EPTM par semaine, dont1330 apprentis en formation duale, et380 apprentis en formation plein temps1500 apprentis au cours interentreprises par an (dans nos ateliers)2630 apprentis au cours SPS par semaine(Sport Prévention - Santé)170 enseignants2 postes au secrétariat

Site Internet de l'EPTM : www.eptm.ch

1 - Frédéric Grand, enseignant2 - Romain Biner, apprenti polymécanicien 3e année3 - Yann Philippoz, apprenti polymécanicien 3e année4 - Tino Calabro, apprenti dessinateur industriel 3e année5 - John Crettenand, apprenti polymécanicien 3e année

EPTM - © Isabelle Favre

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Apprentissage de la soudure chez ALSYOM - © Cedric Zielinski

Charlotte D’Andrea est formée comme mécanicienne de production en charge ducontrôle actuellement aux ETSM.

Apprentissage de la soudure chez ALSYOM - © Cedric Zielinski

Apprentissage de procédés spéciaux chez TICEM - © Xavier Charriton

Apprentissage de la soudure chezTICEM - © Xavier Charriton Contrôle chez Bronzavia Industrie © Bernard de Saint Pern

Outils sur machine à découper chezTICEM - © Xavier Charriton

© Alliance MIM - Electroérosion à enfonçage à moteurs lineaires

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Alexia Vengeant 20 ans, en licence professionnelle LOGIQUAL (logistique et qualité) à l’IUT de Nantes.

Mission :Mise en place du QRQC (Quick Response and Quality Control) au service Méthodes de l'entreprise Halgand.

Pourquoi avoir choisi l’apprentissage ? À l’âge de 18 ans, j’ai fait le choix de l’apprentissage car cette formation me convenait davantage. Je pouvais mettre un pied dans le monde professionnel tout en continuant mes études. Les thèmes abordés en cours sont les mêmes qu’en formation continue avec l’avantage de pouvoir les mettre en pratique avec des cas concrets dans l’entreprise qui nous accueille. Ce qui est un réel plus pour la compréhension et permet une adaptation à chaque circonstance. De plus, la formation est rémunérée par l’entreprise, ce qui permet d’avoir une indépendance dans la vie de tous les jours. Pour moi, l’apprentissage est le meilleur moyen de faire la transition entre l’école et le monde du travail. Avez-vous eu du mal à trouver la formation que vous souhaitiez ?Pour la recherche de mon BTS, je n’ai pas eu de mal à trouver la formation que je souhaitais car le lycée m’a directement dirigé vers une école. Ce fut un peu plus compliqué pour la licence, car j’ai dû faire mes recherches en autonomie.Quelle motivation faut-il pour être apprenti ?Il faut savoir que le rythme est beaucoup plus soutenu qu’en formation initiale, il faut donc être endurant dans son travail. Il faut aussi être volontaire aussi bien en cours qu’en entreprise.Quelles sont les qualités développées par l’alternance ? Plusieurs qualités sont développées par l’apprentissage. Mais celles qui ressortent inévitablement sont l’autonomie, la rigueur et surtout

Jusqu’où pensez-vous poursuivre votre cycle d'études ?

Conseillerez-vous l’apprentissage ? Je conseille l’apprentissage à 100 % à condition d’avoir trouvé sa voie professionnelle, et d’avoir envie de s’investir pour une entreprise. Pour moi, cette formation fait mûrir ; on apprend à travailler en équipe, à gérer des responsabilités, tout en étant accompagné par l’école et par nos tuteurs/responsables/collègues.

Site de l'IUT de Nantes : www.iutnantes.univ-nantes.frSite de l'entreprise Halgand : www.halgand.com

Bernard Vartoré, chaudronnier soudeur et Éric, stagiaire chez TRA-C industrie

TRA-C industrie : quand une entreprise locale mise sur la jeunesse de la régionMilitant convaincu de la formation en alternance, Bruno Voland, PDG de TRA-C industrie, a depuis toujours

"Ceux qui n’ont pas c ompris qu’il fallait investir dans l’humain n’ont r ien compris », tranche Bruno Voland. Il est le PDG de TRA-C industrie, groupe qu’il a créé en 2001 et basé en zone d’activités des Olmes. Il est aussi devenu récemment président du club des entrepreneurs du territoire, Tararevolution et le développement de l’apprentissage est un de ses chevaux de bataille. « Je ne comprends pas les chefs d’entreprise de PME qui se plaignent de ne pas trouver de gens à embaucher. Ils prennent du temps pour visiter des salons et y trouver de nouvelles machines. Mais il faut aussi penser à trouver des gens à mettre en face. Et, pour cela, on doit accepter de prendre aussi du temps pour aller à la rencontre des écoles formatrices, des missions locales… », ajoute-t-il.

« Des gens formés à nos méthodes. »

devoir en chaudronnerie, il connaît les « Cela permet d’avoir des gens

formés à nos méthodes de travail. C’est un rôle social aussi en donnant la possibilité aux jeunes de trouver une

autres veulent bien nous transmettre, on se doit en retour de faire de même. » Bruno Voland n’a pas hésité à

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moyenne d’âge des 80 employés est en adéquation avec cette politique : elle est de 34 ans. Et pour lui, l’investissement des entreprises dans de potentiels salariés, surtout dans les secteurs qui peinent à recruter, doit commencer en acceptant les stages découverte. « Aujourd’hui beaucoup de sociétés n’ouvrent leurs portes qu’à partir du moment où les gens ont plus de 18 ans. Comment voulez-vous que l’on suscite des vocations ? », interroge Bruno Voland.

Alors que pour lui, « il y a un bon vivier de jeunes dans la région. Et le territoire est connu pour avoir une main-d’œEt pas question de faire un stage photocopieur chez TRA-C industrie. Chaque apprenti a un tuteur, tous sont accompagnés. Voland pose le cadre : « En début d’alternance, je dis toujours aux jeunes que s’ils ont une attitude de stagiaire, ils seront considérés comme tels. En revanche, s’ils ont une attitude de salarié, on leur

Une voie de formation qui peine à être valorisée aux yeux des parents et des jeunes et qui, parfois, peine aussi

Émilie Charrel pour Le Progrès

Site Internet : www.tra-c.com

Mlle Marine Roy valide les pièces © Alliance MIM

Mme Prune Vidoudez, assemblage dispositif médical chez Piguet Frères - © Isabelle Favre

M. Salim Houadef et M. Michel Knopf : C'est en regardant que l'on apprend - © Mecaplus

Pièce A400M - © Halgand

Gillian Brunet22 ans, élève ingénieur à l'ITII de Nantes chez Halgand

Mission :Mise en place de la méthodologie 5S au service Amélioration continue de l'entreprise Halgand.

Pourquoi avoir choisi l’apprentissage ? -

sionnelle indispensable pour l’entrée sur le marché du travail en

Avez-vous eu du mal à trouver la formation que vous souhaitiez ?

si l’on veut se sentir bien durant les trois ans d’apprentissage.Quelle motivation faut-il pour être apprenti ?

d’implication. Quelles sont les qualités développées par l’alternance ?

le savoir-vivre en entreprise, la communication et bien d’autres

taille de la société, du service dans celle-ci, du poste…Jusqu’où pensez-vous poursuivre votre cycle d'études ?

selon ses envies.Conseillerez-vous l’apprentissage ? Oui ! Je conseillerai l’apprentissage sur beaucoup d’aspects. La

écoles comme par les entreprises, semble prometteuse pour les

FSW (soudage par friction malaxage – Friction Stir Welding) - © TRA-C industrie

« L’alternance permet d’avoir une expérience dans le monde du travail »Baptiste Vignon, 23 ans, diplômé de l’école d’ingénieur Ecam (École catholique des arts et métiers de Lyon).Il est originaire de Ronno. « J’ai souhaité faire mon école d’ingénieur en alternance pour avoir une expérience dans le monde du travail. Il y avait cette possibilité et j’ai choisi l’Ecam, car ils ont une grosse expérience en la matière. L’école avait organisé un salon, c’est comme cela que j’ai découvert TRA-C industrie, ils étaient présents. C’était rigolo de découvrir qu’une entreprise toute proche de chez moi travaillait dans le secteur d’activité qui m’intéressait. En plus, je voulais commencer dans une entreprise à taille humaine plutôt qu’un grand groupe pour avoir une vision globale, de la conception à la réalisation.Dans ma formation, je devais faire deux mois de stage à l’étranger. TRA-C industrie m’a donné la possibilité d’accompagner une mission en Suède pendant un mois et de trouver une autre entreprise française, clermontoise, pour laquelle je suis allé en renfort en Slovaquie un mois de plus. Là, nous sommes en train de discuter d’une embauche en CDI au sein de TRA-C et Bruno Voland m’avait parlé de la possibilité de faire un VIE (Volontariat International en Entreprise) à l’étranger de quelques mois jusqu’à trois ans maximum. Ça me tenterait bien, notamment pour travailler mon anglais, avant de revenir ici, l’expérience internationale en plus. »

Emilie Charret pour Le Progrès

Site Internet : www.tra-c.com

« Ici, on nous donne vraiment notre chance

choses à faire »Romain Senetaire, 20 ans, BTS conception et réalisation en chaudronnerie industrielle. Il est originaire de Dareizé. « L’univers de la chaudronnerie m’a toujours attiré.Il y a un savoir-faire, une technicité. On travaille le métal pour réaliser de belles pièces. Tout m’intéresse, de l’étude à la conception. Je voulais m’orienter dès la classe de 3e mais mes professeurs m’ont

générale. Avec mon Bac en poche, j’ai voulu intégrer un BTS conception et réalisation en chaudronnerie industrielle.

un avantage face à d’autres candidats au savoir technique plus important. Je connaissais TRA-C industrie par un ingénieur qui y travaille et qui avait fait le même BTS que moi. J’ai envoyé mon CV et j’ai été reçu tout de suite par le chef d’atelier. Avoir trouvé une entreprise a sans aucun doute été un avantage dans l’acceptation de mon dossier pour le BTS.Il y a pas mal de jeunes qui n’arrivent pas à entrer dans les formations faute de trouver un contrat d’apprentissage. Ici, chaque apprenti a un tuteur qui l’encadre et si on a une question, on n’est jamais seul. Et on nous donne

des choses à faire. J’ai terminé mon BTS en juillet et je suis maintenant en CDI ; je vois des perspectives d’évolution dans cette entreprise. »

Emilie Charret pour Le Progrès

Site Internet : www.tra-c.comFSW (soudage par friction malaxage – Friction Stir Welding) - © TRA-C industrie

Kevin Géant, Fraiseur - © MecaPlus

(Céreq), une expertise unique au service des acteurs

un centre d’études centre de recherches

É

É

: - - Éclairer-

Ses activités : études

enquêtes statistiquesrecherche

: -

niveau , lières, spécialités…-

-

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M. Jesson Nicolas à la console chez Mecaplus

Matteo Ioni, David Roulin et Grégory Renold chez SOEW SA

Tournage chez Dumoulin aéro © Vincent Halleux

Chargement d'une pièce chez Serre Mécanique

Cellule robotisée chez Serre Mécanique

Centre d'usinage automatisé chez Serre MécaniqueModèle chez Polyplastiform

Formes chez Polyplastiform

Ébavurage chez Polyplastiform

Pose d'une semelle métallique chez Polyplastiform

Pièces chez Serre Mécanique Centre d'usinage chez Serre Mécanique

La traditionnelle photo spectaculaire du soudeur chez TRA-C industrie - © F Mainard

Clip IndustrieClip Industrie édite et distribue des solutions logicielles de gestion ERP/GPAO pour les entreprises industrielles.

Notre cœur de métier est la gestion de la production industrielle. Nous devons collecter méticuleusement les données de l’entreprise et les restituer avec le plus d’intelligence possible pour servir sa stratégie. Notre mission permet au dirigeant de suivre précisément son activité pour en connaître son rendement et, de fait, prendre des décisions et des paris mieux informés.

La philosophie de nos produits est d’imposer le moins possible pour ne pas brider l’innovation, toujours latente chez nos clients. Nos choix oscillent entre rigueur et souplesse. Un développement important fait l’objet d’un audit préalable avec un comité de clients particulièrement concernés par le sujet. Le dernier en date, l’intégration de la méthode MRP II, a fait l’objet de débats d’experts entre nos clients et nos ingénieurs méthodes.

Les ERP sont des outils puissants qui demandent une grande discipline. La précision des analyses dépend de l’exactitude des données collectées. Dans une entreprise il est

nourrir la base de données, pierre angulaire de nos solutions. Il faut être très proche de ses clients pour réussir.

Marc-Antoine en apprentisage chez Clip Industrie - © Corentin Allouche

La Fabrique de l'industrie

Elle est co-présidée par Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën, et Denis Ranque, président du conseil d’administration d’Airbus Group. Elle a été fondée en octobre 2011 par des associations d’industriels (Union des industries et des métiers de la métallurgie, Cercle de l’Industrie, Groupe des fédérations industrielles) partageant la conviction qu’il n’y a pas d’économie forte sans industrie forte.

Missions

sur les perspectives de l’industrie en France et en Europe, sur l’attractivité de ses métiers,

La Fabrique organise la confrontation des points de vue et des analyses pour rendre

de dialogue, produit des synthèses critiques. Le site web permet de suivre l’actualité des débats sur l’industrie et d’y prendre part, d’être informé des récentes publications

Site Internet : www.la-fabrique.fr

Merci à M. Louis Gallois, Vincent Charlet et Louisa Toubal de La Fabrique de l'industrie. Aux photographes et aux entreprises participantes.

À l'ensemble des contributeurs qui ont permis la réalisation de ce livre : dirigeants collaborateurs, modèles, apprentis, acteurs de la formation professionnelle,

rédacteur, journaliste, Le Progrés et Marie Laure Cahier.

Tous les travaux n'ont pu être imprimés dans ce livre. Néanmoins nous remercions toutes les entreprises qui ont accepté de participer à ce grand concours photo.

Édité par www.clipindustrie.com

© serre mécanique - clipindustrie.com · 1 le chapelier (1754-1794) : député, ... capacité) et...

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