assemblée générale airbus group

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N° 541 mai 2015 N°CPPAP 0220s07170 FO poursuit FO poursuit son ascension son ascension Assemblée générale Airbus Group Réunis à Toulouse du 8 au 10 avril, les métallos d’Airbus Group ont pu faire Réunis à Toulouse du 8 au 10 avril, les métallos d’Airbus Group ont pu faire le point sur la situation économique et sociale du groupe avant de défiler dans le point sur la situation économique et sociale du groupe avant de défiler dans les rues de la ville rose lors de la journée de grève interprofessionnelle. les rues de la ville rose lors de la journée de grève interprofessionnelle. www.fo-metaux.org Mobilisation du 9 avril ‐ p. 14 Les métallos dans la rue Tokheim ‐ p. 15 Mobilisation des élus Automobile ‐ p. 17 Un dispositif fédéral rénové

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N° 541 mai 2015N°CPPAP 0220s07170

FO poursuit FO poursuit son ascensionson ascension

Assemblée générale Airbus Group

Réunis à Toulouse du 8 au 10 avril, les métallos d’Airbus Group ont pu faire Réunis à Toulouse du 8 au 10 avril, les métallos d’Airbus Group ont pu faire le point sur la situation économique et sociale du groupe avant de défiler dans le point sur la situation économique et sociale du groupe avant de défiler dans

les rues de la ville rose lors de la journée de grève interprofessionnelle.les rues de la ville rose lors de la journée de grève interprofessionnelle.

www.fo-metaux.org

Mobilisation du 9 avril ‐ p. 14Les métallos dans la rue

Tokheim ‐ p. 15Mobilisation des élus

Automobile ‐ p. 17Un dispositif fédéral rénové

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Sommairemai 2015 • N° 541

Ce mensuel est le vôtre...Organe de la Fédération Force Ouvrière de la

Métallurgie,

“FO Métaux LE JOURNAL”est le magazine de tous ses syndicats et de tousses adhérents.

Si vous voulez qu’il remplisse efficacement son rôle delien et de reflet de l’actualité, n’hésitez pas à prendrecontact avec la rédaction dès qu’un événement le justifie.Informez-nous des conflits qui surviennent dans votreentreprise et des accords qui y sont signés. Cela donnedes éléments de comparaison et rend service à d’autressyndicats, engagés eux aussi dans des discussions.Faites-nous part de vos expériences syndicales.Pour tout ce qui concerne le journal, appelez la

Fédération :

Tél. : 01 53 94 54 27 • Fax : 01 45 83 78 87

Et toujours l’information en ligne sur...

www.fo-metaux.com

Chiffes à connaître :

SMIC horaire brut : 9,61 euros

SMIC brut mensuel : 1457,52 euros

Plafond de la sécurité sociale : 3 170 euros par mois(pour l’année 2015 : 38 040 euros)

Coût de la vie :+0,7 % en mars (+0,6 % hors tabac) ;-0,1 % en glissement sur les 12 derniersmois (- 0,1 % hors tabac).

Chômeurs : 3 509 800(catégorie A, publiés le 27 avril 2015)

Indice de référence des loyers :125,19 (1er trimestre 2015).

Taux d’intérêt (24 avril) :-0,08 % au jour le jour.

18 Infos

Assemblée générale Airbus Group :FO poursuit son ascension 4-11

Mobilisation du 9 avril : les métallos dans la rue 14

Tokheim : mobilisation des élus 15

GIMA se bat pour la formation 15

St-Chély d’Apcher : pérenniser le site 16

Une nouvelle équipe chez Mirion 16

Un dispositif fédéral automobile rénové 17

FO signe pour l’amélioration du Comité de groupe Renault 17

Groupe Comeca : première coordination 18

Naissance des services automobile de Tours 18

USM de Haute-Marne : une situation contrastée 19

USM de Côte d’Or : une volonté inébranlable 19

Le burn-out, nouveau mal du siècle 20

Henri Muller nous a quittés 20

La désignation du CHSCT 21

Des Métaux et des mots 22

3 Editorial

4 L’événement

6 Actualité sociale

7 Actualité syndicale

21 Vos droits

22 Jeux

Page 3: Assemblée générale Airbus Group

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Editorial

Le mépris du gouvernementet le boycott des médias àpropos de la mobilisationdu 9 avril sont dangereuxpour la démocratie. En effet,nous regrettons que ce boy-cott des médias ait donné le sentiment qu’il nes’était rien passé lors de cette journée dansnotre pays, laissant ainsi supposer que les sa-lariés ne réagissent pas aux différentes ré-formes du gouvernement qui conduisent àl’austérité et à une sévère remise en cause deleurs droits et acquis. Les médias ont été plusintéressés par les histoires d’une famille poli-tique qui lave son linge sale en public.

À l’origine, cette journée de mobilisation du 9avril a été lancée par FO qui a ensuite été re-jointe par d’autres organisations syndicales, cequi révèle un réel mécontentement. Notre orga-nisation syndicale avait en ce sens déposé sespropositions et revendications auprès des pou-voirs publics. Dans tous les cas, et malgré ceboycott, cette mobilisation a été un succès, avecdes centaines de milliers de manifestants dessecteurs du privé, du public et des retraités quise sont mobilisés contre l’austérité en exigeantdes réponses du gouvernement. Il est urgentque celui-ci réponde en corrigeant par un chan-gement de cap cette austérité qui empêchel’économie de notre pays de se relancer pourenfin pouvoir recréer de l’emploi sur notre ter-ritoire.

Pour le moment, le gouvernement n’a apportéaucune réponse et le Medef continue d’exigerauprès de celui-ci une remise en cause du Codedu travail, ce qu’il obtient régulièrement, avecencore récemment le « projet de loi relatif audialogue social et au soutien à l’activité des sa-lariés ». Si ce dernier vient à être voté d’ici l’été,il remettra en cause les moyens de défense desIRP (instances représentatives du personnel),les CE, DP et CHSCT dans les entreprises en in-versant de surcroît la hiérarchie des normes etle principe de faveur qui risque de se traduirepurement et simplement par une réduction desdroits et acquis des salariés.

De plus, dans son délire libéral, le patron duMedef, après avoir tenté une remise en causedes contrats de travail en CDI et du Smic, netrouve même pas scandaleux -après avoir ob-

tenu le crédit impôt compétitivité emploi (CICE),le pacte de responsabilité et les 2,5 milliardsd’euros pour les investissements en réductiond’impôt- de demander au gouvernement, soi-disant pour créer de l’emploi pour les adultes,un contrat de travail rémunéré à 80 % du Smicqui serait complété par le revenu d’activité pouratteindre les 100 %. Au passage, où est le « mil-lion d’emplois » qu’il devait créer en arborantson fameux pin’s ? Cette proposition est scan-daleuse et le Medef va finir par récla-mer au gouvernement de rémunérer àsa place les salariés, voire, dans cetteeuphorie, demander aux salariés depayer pour venir travailler.

Heureusement, et même si ce n’est pastoujours évident et facile, dans la métal-lurgie, nous maintenons le cap et nouscontinuons à pratiquer un bon dia-logue social. Nous obtenons, malgré lesconsignes du Medef et de l’UIMM, debons accords salariaux dans certainesentreprises et départements. Mais nousdevons rester vigilants car nous seronsinévitablement impactés par ce qui sepasse au niveau interprofessionnel. Il ne fau-drait pas que les tentatives de remise en causedu dialogue social et la dernière mission dugouvernement confiée à Jean-Denis Com-brexelle, ancien directeur général du travail,concernant l’animation d’un groupe de travailsur « la place de l’accord collectif dans le droitau travail, au niveau de la branche et de l’entre-prise » cassent le Code du travail, les conven-tions collectives et la hiérarchie des normes,pourtant favorables aux salariés.

À FO Métaux, nous serons très attentifs au ré-sultat de ce groupe de travail. Nous allons nousbattre afin de préserver l’outil nécessaire à la dé-fense des intérêts des salariés et qui fait depuisplusieurs décennies ses preuves, c’est-à-dire lapratique contractuelle et conventionnelle, et cedans l’optique du compromis nécessaire à lapaix sociale dans les entreprises et dansnotre pays.

Organe officiel de laFédération confédérée FOde la Métallurgie

Directeur de la publication :Frédéric Homez

Imp.Spéciale FO MétauxN° de CPPAP: 0220s07170

Rédaction : ADH

Publicité : PMV9, rue Baudoin, 75 013 Paris

Contact :01 53 94 54 [email protected]

Un gouvernement sourd,un patronat qui délire

3

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L’événement

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FO poursuit son ascension

Lors de son interven-tion, le secrétaire gé-néral de laFédération FO de la métallurgie FrédéricHomez a salué la qualité des interventionsdes délégués avant de revenir sur la riche ac-tualité qui occupe notre organisation. Si la re-prise économique se fait attendre, les signesd’une reprise industrielle sont bien là, et ledynamisme de l’aéronautique n’y est pasétranger, même si la stratégie à l’œuvre dansle secteur ne rassure personne. Pour autant,de nombreux combats restent à mener, aupremier rang desquels celui contre l’austé-rité. Plus largement, notre organisation n’a eude cesse de plaider pour une action publiquequi soutient réellement l’industrie et entendbien continuer de le faire. Les 34 projets in-dustriels réduits à seulement 10 ? Inaccepta-ble ! Les aides publiques aux entreprises ? Acondition qu’elles soient assorties d’engage-ments sur l’emploi en contrepartie ! Amélio-rer la compétitivité ? D’accord, si cela ne serésume pas à la question des coûts sala-riaux ! Evoquant les nombreux sujets qui mo-bilisent notre organisation, Frédéric Homezest notamment revenu sur le dialogue socialpour se féliciter, vu les intentions du Medef,que les négociations n’aient pas abouti, maisaussi pour s ’inquiéter du contenu de la loi àvenir : « Basée en partie sur les propositionsdu Medef, elle constitue une menace pour lemouvement syndical en France, a-t-il pré-venu. Mais face à ces attaques, nous sauronsnous défendre. »

Se renforcerIl a également évoqué un dossier sur lequelles salariés ont de fortes attentes : celui de laformation professionnelle. Avec la récente ré-forme de ce domaine, un fonds a été ins-tauré, auquel les entreprises versent leurécot, et qui est géré non plus par les fédéra-tions mais par les confédérations. Parmi les

effets decette réforme : la perte de salaire lors d’uneformation n’est plus compensée par l’entre-prise. « Dès lors, comment promouvoir laformation auprès des salariés ? s ’est in-quiété Frédéric Homez. En lien avec laconfédération, nous sommes en train deconstruire des outils et des solutions pouraider les métallos au quotidien sur cettequestion. » Balayant d’autres thématiquestelles que l’égalité homme/femme, les re-traites anticipées, l’embauche des jeunes oula politique salariale, il a appelé les métal-los à rester revendicatifs et combattifs aulendemain de la journée de grève interpro-fessionnelle du 9 avril . Il a également rap-pelé que notre efficacité dépendait de notreforce, qui doit se construire et se maintenirchaque jour sur le terrain et dans les urnes.« Nous ne cessons de nous renforcer et làoù nous sommes présents nous pesons au-jourd’hui près de 31% en moyenne, s ’est-ilréjouit . Mais nous perdons des points auglobal car il reste encore beaucoup d’en-droits où nous ne sommes pas implantés. »Il a donc conclu en exhortant les métallos àpoursuivre leur excellent travail de dévelop-pement syndical pour faire grandir notre or-ganisation.

Les responsables syndi-caux FO d’Airbus Group

se sont retrouvés à Tou-louse du 8 au 10 avril

pour leur assemblée gé-nérale. En présence du

secrétaire général de laFédération FO de la mé-

tallurgie FrédéricHomez, du secrétaire fé-

déral Philippe Fraysse,du secrétaire de l’USMEric Ziegler, du coordi-

nateur Yvonnick Dreno,du secrétaire de l’UD 31Serge Cambou et du se-

crétaire d’Airbus Opéra-tions Toulouse Bruno

Reynes, les métallos ontéchangé sur la situation

économique et indus-trielle du groupe, sont

revenus sur l’action denotre organisation au

travers de nombreusesinterventions, et ont dé-

filé dans les rues deToulouse lors de la jour-

née de grève interpro-fessionnelle du 9 avril.

Assemblée générale

Frédéric Homez : « nous saurons nous défendre »

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L’événement

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Airbus Group

Le secrétaire fédéral en charge de l’aéronautique Philippe Fraysse est intervenupour faire un point sur la santé du secteur aéronautique, qui fait toujours preuved’une belle vitalité. La crise ne l’impacte que faiblement et sa croissance reste re-marquable. « Pourtant, alors que les bons résultats permettent le versement dedividendes en nette augmentation, a-t-il fait remarquer, ils ne permettent pas lamise en place de politiques salariales répondant aux attentes et à l’investissementdes salariés. » Les fondamentaux de cette industrie en font toujours un pôle d’ex-cellence dans l’économie du pays, le premier exportateur français et la premièreindustrie française en termes d’excédent commercial. « Les performances de l’aé-ronautique restent exceptionnelles, s’est réjoui Philippe. Mais nous devons restervigilants, surtout dans le secteur de la défense, car les politiques de rigueur misesen place dans plusieurs pays européens auront des conséquences sur le niveaudes commandes et des livraisons à venir. » Alors que le ministère de la Défenseet Bercy se livrent à un bras de fer autour de la loi de programmation militaire2014-2019, la Fédération est intervenue lors d’une rencontre avec le ministre dela Défense sur l’ensemble des programmes à sauvegarder, ainsi que sur les im-pacts d’une baisse des budgets dans le domaine de la R&D.Philippe Fraysse s’est également inquiété d’une course à la rentabilité qui prendle pas sur les stratégies industrielles dans le secteur et rappelé que pour FO la lo-gique sociale et industrielle devait toujours prévaloir sur la logique purement fi-nancière, plaidant au passage pour le maintien en France de la production. Il s’estd’ailleurs félicité du rapprochement d’Aérolia et de la Sogerma, qui a abouti à la

Philippe Fraysse : « assurer l’avenir de l’industrie »

création d’un nouveau géant des aérostructures,Stelia, que notre organisation revendiquait delongue date. Enfin, il a salué le travail effectué parles métallos dans le cadre de la négociation del’accord organisant l’évolution du groupe vers unstatut de société européenne. Avant de rappelerla nécessité de continuer de peser au sein dugroupe. « Pour cela, il faut poursuivre notre déve-loppement auprès des jeunes, des cadres et del’ensemble des salariés, a-t-il conclu. C’est en étantforts que nous pourrons promouvoir notre visionindustrielle et sociale pour Airbus Group. »

Le coordinateur FO Airbus Group Yvonnick Dreno a pris la parole pour un pointsur la situation d’Airbus Group et sur les actions qu’y mène FO, ainsi que sur lesdéfis qui attendent notre organisation. « Nos dirigeants n’en finissent plus d’im-primer à notre groupe une cadence infernale, a-t-il expliqué, pour la transforma-tion d’Airbus Group, tant dans les domaines juridiques et économiquesqu’industriels et sociaux, où les lignes bougent en permanence. » Sortie deTest&Services, vente programmée de la PMR et de Cimpa, PSE à la Seca, premièreétape du rapprochement entre Airbus Group et Safran sur les activités lanceur…Les sujets de préoccupation ne manquent pas pour les métallos. Néanmoins, FOpeut se réjouir d’avoir été entendu sur le regroupement des aérostructures,qu’elle réclamait de longue date, avec la création de Stelia, qui regroupe Aéroliaet la Sogerma et place la nouvelle entreprise dans le peloton de tête des aéros-tructures au niveau mondial avec plus de 6 000 salariés. Il a également men-tionné la perspective de réintégration de MBDA dans Airbus Group, quirenforcerait le secteur de la défense au sein du groupe. Mais, « entre les inten-tions et les faits, il peut y avoir une marge, comme nous l’avons déjà vu par lepassé, a tempéré Yvonnick Dreno. Nous resterons donc sur le qui-vive à tous lesniveaux. »Au niveau industriel, Airbus Group ne s’est jamais aussi bien porté, malgréquelques difficultés commerciales sur le programme A380 et des baisses de ca-dence chez Airbus Helicopters : chiffre d’affaire, bénéfices, carnets de commandeset livraisons continuent de battre des records. La vigilance n’en reste pas moins

Yvonnick Dreno : « répondre aux attentes des salariés »

de mise, notamment sur le développement denouveaux programmes et sur l’évolution descharges de travail. « Le groupe se veut chaquejour plus mondialisé, notamment au plan indus-triel, a-t-il prévenu. Il nous revient donc aussi deveiller à minimiser les externalisations et à pré-server nos savoir-faire pour assurer l’avenir del’industrie en France. » Il faudra aussi toute la dé-termination de FO pour éviter que la politique sa-lariale ne se fasse qu’à la seule aune de lacompétitivité et des objectifs financiers… Enfin, ila salué les bons résultats électoraux des métal-los, et notamment auprès des cadres.

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L’événement

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Jean-François Duboscq,Airbus D&S Aquitaine(ex-Astrium)« Le joint-venture an-noncé entre AirbusGroup et Safran sur laréorganisation des acti-vités lanceurs civils de-vrait permettre deconsolider notre indus-trie spatiale. Mais c’est

aussi l’abandon du pilotage public de l’accès à l’es-pace par les Etats européens, avec les risques depertes de compétences qui en découlent. L’espacedoit continuer d’être pensé à long terme et non surune rentabilité financière immédiate, sinon nousperdrons ce qui fait de nous un leader mondial. Ladirection a annoncé que notre établissementn’aura aucune retombée industrielle dans cetteopération. Quel avenir pour notre R&D dans cecontexte ? Nous craignons la fragilité de cette JV auplan social et industriel, d’autant qu’on nous de-mande de réduire de 40% les coûts sur les lance-ments, ce qui est totalement irréaliste. Ce sontencore les salariés qui vont en faire les frais et nousaurons fort à faire pour les défendre. »

Frédéric Chamard-Bois,Stelia, Rochefort« Suite à la fusion entreAérolia et Sogerma pourdonner naissance à Ste-lia, le site de Rochefort vadevenir un pôle d’excel-lence en sièges pilote eten fauteuils cabine inté-rieur, ce qui nous feraperdre les cœurs de mé-

tier que sont l’usinage mécanique, la chaudronnerieet les composites. L’opération est durement ressen-tie sur le terrain, d’autant que la direction nousdonne peu d’informations concrètes sur ce qui va sepasser, au risque de ternir ce qui reste une belle opé-ration. Les salariés ont d’importantes attentes sur lapolitique salariale et nous ne lâcherons rien. Nousaurons nos élections en 2016, avec une population

grandissante de cadres au détriment du 1er collège.Nous sommes attendus sur la défense des salaireset des emplois, et nous ne décevrons pas ! »

Jean-François Knepper,DSC Airbus Opérations« Le travail réalisé parles équipes syndicalessur le terrain est payant ;nos récents résultatsélectoraux le montrent. Ilfaut maintenant réflé-chir à ce que nous allonsen faire. En premier lieu,utiliser cette force pour

continuer d’imposer le dialogue social comme voiede progrès social dans le groupe, tout en laissantplaner notre capacité à réagir par d’autres moyenssi les équilibres sociaux et économiques sont remisen cause. Je salue d’ailleurs notre décision de ne passigner un agenda qui n’avait de social que le nomet que la direction voulait imposer. Demain, nousnous battrons pour parvenir à un accord salarialdans le groupe et refuser pour les salariés l’austé-rité salariale. Imposons à la direction un juste re-tour de leur engagement ! Il faudra aussi utilisernotre forte représentativité pour syndicaliser da-vantage et rester incontournables. »

Patrice Halgand, Stelia,St-Nazaire« La création de Stelia,bien accueillie par lessalariés, a apporté ducrédit à notre organisa-tion, qui revendiquait lerapprochement des aé-rostructures en Francedepuis longtemps. Lessalariés abordent à pré-

sent l’avenir avec davantage de sérénité. Tout ceciest le fruit du travail de long terme mené par FO parle dialogue social et la politique contractuelle, no-tamment sur la politique de l’emploi, autour de la-quelle nous continuerons de nous battre car il esttoujours nécessaire d’embaucher pour mettre en

Les délégués se sontsuccédé à la tribune

pour des interven-tions de qualité quiont permis d’échan-ger sur la situation

économique, indus-trielle et sociale des

sociétés d’AirbusGroup, mais aussi de

revenir sur les com-bats de FO, passés,présents et à venir.

Les interventions des métallos :« rester incontournables »

Page 7: Assemblée générale Airbus Group

rapport nos effectifs et nos charges de travail, qui vont continuer d’augmenter. Le re-cours trop fort aux prestataires fait courir le risque d’une perte de nos savoir-faire etcompétences. St-Nazaire va devenir le spécialiste de l’usinage mécanique au sein dunouvel ensemble, ce qui impactera les salariés. C’est pourquoi nous négocions un ac-cord de méthode afin que personne ne soit laissé de côté. Nous aurons aussi fort àfaire sur la politique salariale, qui doit être la même dans tout le groupe. »

Patrice Petetin, DSC Airbus Helicopters, Marignane« Nos élections sont passés et nous restons majoritaires,même si nous avons encore du travail à faire pour attirerles cadres. Les négociations salariales débutent et avec cequi est pratiqué en Allemagne, il va falloir nous expliquerpourquoi les propositions qu’on nous fait sont si basses.Le niveau des commandes n’est pas excellent mais plu-sieurs gros contrats sont dans les tuyaux, ce qui nousdonne beaucoup d’espoir pour l’avenir. Pour le moment,nous produisons des appareils sans clients et cela amènedes réorganisations dans la production. On nous rebat les

oreilles avec le coût du travail et la compétitivité mais c’est de l’organisation du travailen changement permanent qu’il faudrait parler ! Les salariés sont également trèspréoccupés par le dossier des retraites. Ils comptent sur nous. »

Tony Peret, Stelia, Méaulte« La création de Stelia est le fruit d’un long travail syndical,fondé sur ce qu’on fait nos prédécesseurs. Notre site com-porte 1 550 salariés et nous y réalisons 42 %. Nous nemanquons pas de charges et notre carnet de commandesnous permet d’avoir une vision à 8 ans. Méaulte est enpleine évolution technologique afin de pouvoir répondreaux demandes d’Airbus. Des investissements ont été réa-lisés pour 60 millions d’euros pour mettre en place troischaînes d’assemblage pour les programmes A320, A330et A350. Cela va nous permettre de garder l’exclusivité de

l’assemblage des pointes avant et d’éviter partiellement les externalisations contrelesquelles nous nous battons. Néanmoins, les salariés sont sous pression et nouscontinuons de revendiquer des embauches. »

L’événement

mai 2015 • n° 541 7

Claude Delamaere, Airbus SAS, Toulouse« Notre progression élec-torale chez Airbus est im-portante, mais il nousreste beaucoup à faire vis-à-vis des cadres, qui ren-contrent les mêmesproblèmes que les autressalariés et sont de plus enplus isolés. Nous devons

couvrir davantage ce terrain. Concernant la politiquesalariale, nous devons plus que jamais nous coordon-ner au niveau groupe et être solidaires, car la directionjoue la division entre les différents sites. Si nous nesommes pas unis, ce sont les salariés qui le paieront.Le même principe doit prévaloir dans l’ensemble denos actions si nous voulons préserver notre force. »

Gérard Pimbert, AirbusOpérations, Toulouse« Les programmes quifont le succès de notre en-treprise connaissent diffé-rents degrés de stabilité etde montée en puissance.Sur l’A380, les cadencesbaissent car les ventesfont défaut, même si lecarnet de commandes est

plein et les livraisons sont bonnes. Il est inacceptableque la direction songe à externaliser certaines chargesquand se pose la question du redéploiement des effec-tifs, et nous l’avons fait savoir. Il faut lancer rapidementla version Neo de l’A380 pour pérenniser ce pro-gramme ! L’A330 connait aussi une baisse de cadenceliée au lancement de la version Neo. La situation estnéanmoins confortable sur l’A320, tandis que delourdes contraintes pèsent sur les équipes de l’A350. Ilreste nécessaire d’investir et d’innover afin de rester lea-der. La pression financière d’actionnaires boulimiquesperturbe notre société et c’est à nous qu’il revient decombattre leur logique, notamment en négociant unevéritable politique salariale. »

Dany Devaux, DSC Stelia« Avec les récents résul-tats sur le site de Sa-launes, non seulementFO renforce sa positionmajoritaire, mais de-vient aussi la seule or-ganisation chez Stelia

Bruno Reynes : « restons partisans du dialogue »Le secrétaire du syndicat FO d’Airbus Opérations Tou-louse Bruno Reynes a accueilli les participants et leura présenté l’agglomération toulousaine, dont le déve-loppement depuis de nombreuses années n’est passans lien avec le dynamisme d’entreprises tellesqu’Airbus. Il a rappelé l’attachement des métallos tou-lousains à la Fédération et à la Confédération FO.Bruno Reynes est également revenu sur les bons ré-

sultats électoraux d’Airbus Opérations en décembre dernier, qui ont vu FO passéde 45 à 57 % grâce au travail de l’équipe syndicale et des adhérents : « C’est quinous permet d’instaurer un rapport de force lorsque c’est nécessaire, a-t-il dé-claré, même si nous restons partisans du dialogue et de la pratique contractuelle.» Il a appelé les participants à faire preuve de détermination et de courage dansla conduite de leurs activités syndicales.

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L’événement

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Aerospace Composites à pouvoir signer ou dénoncer seule un accord. Sur le planéconomique, la situation du groupe est excellente. En conséquence, nous devonsviser une politique salariale qui réponde aux efforts fournis par l’ensemble dessalariés pour parvenir à ces bons résultats. Mais le calendrier imposé par la di-rection est conçu pour nous diviser, ce qui n’est pas dans l’intérêt des salariés. Ilserait donc bon de revendiquer et de négocier ensemble, et même qu’Airbus né-gocie en premier pour tirer tout le monde vers le meilleur niveau possible avecle soutien de toutes les entités du groupe ! Nous devons rester le syndicat de lafiche de paie ! »

Philippe Bonnaire, Seca« Depuis 2014, notre cœur de métier est accaparé parVektor et si Airbus Helicopters nous confie des charges,cela reste insuffisant. Nous avons vécu un douloureuxPSE qui nous a coûté 30% des effectifs et une partie denotre équipe syndicale, mais grâce à l’action de FO celas’est fait sans licenciement et personne n’a été laissé decôté. Nous espérons que les salariés s’en souviendrontlors des prochaines élections, en juin. Etant sur la mêmeactivité que Vektor, nous avons peur de disparaître. Pourle moment, nous avons pu éviter le conflit et avons été

compréhensifs mais si la direction continue de tirer sur la corde, nous prendronsnos responsabilités. »

Frédéric Planche, DSC Airbus Defence&Space (ex-Cassidian), Elancourt« En stoppant la négociation sur le temps de travail etla rémunération des cadres, et en annonçant qu’elle iraitchercher les gains de compétitivité sur la politique sa-lariale, notre direction a donné le ton : les négociationsseront tendues. Ceci est à mettre en perspective avec lavente à la découpe de la plupart de nos activités. Nousn’aurons bientôt plus grand-chose qui soit cœur de mé-tier… Sur Val de Reuil, le site et la plus grande partie desemplois vont être sauvés grâce à la cession annoncée.

La filialisation de PMR avance. Nous sommes plus réservés sur le dossier BorderSecurity et Electronics car le périmètre est flou et qu’il n’y a pas de complémen-tarité entre les activités. C’est dans ce contexte compliqué que nous préparons lesélections de novembre. »

Frédérick David, Airbus Opérations, St-Nazaire« FO rassemble de plus en plus, comme nous l’ont montrésles élections de décembre, où nous sommes passés de 33à 38%. Une nouvelle équipe se met en place et monte enpuissance. Nous mesurons l’importance de rester calmeset concentrés, notamment sur le dossier des changementsd’horaires, qui a beaucoup mobilisé. Nous sommes atten-dus sur les négociations salariales. Notre plan de chargeest important, mais les embauches ont connu un coupd’arrêt en prévision, selon la direction, d’une baisse des ca-dences. Pourtant, nous avons 40% de sous-traitance. Nous

revendiquons des embauches pour assurer la montée en cadence de l’A350 et pé-renniser nos compétences. »

Julien Debernard, CATS,Cognac« Créée en 2006, notresociété devrait bientôtêtre rattachée à AirbusMilitary. Nos 150 sala-riés s’occupent de lamaintenance avionspour l’armée de l’air. Ledialogue avec la direc-

tion est compliqué. Elle préfère donner des ordresque négocier… L’armée de l’air n’en est pas moinsun client solide, bien que les commandes soienten légère baisse. Heureusement, nous nous diver-sifions via de nouveaux contrats civils. FO est ma-joritaire mais nous avons parfois du mal à êtreentendus, notamment sur la politique salariale,qui baisse chaque année. Notre action permetnéanmoins d’améliorer la situation des salariés etd’être pris au sérieux. Les défis ne manquent pas,et c’est là que nous trouvons notre motivation. »

Michel Pontoizeau, Airbus Opérations, Nantes« Notre progression àNantes et, plus large-ment, dans le groupe estle résultat d’un travailsyndical efficace etconstant. Les résultats

Le mot de l’UDLe secrétaire de l’UD31 Serge Cambou apris la parole poursouhaiter la bienve-nue aux participantsen Haute-Garonne ets’est félicité de la forteimplication des métal-los – en particulier

d’Airbus Group– dans la vie de l’Union Départe-mentale. Il est revenu sur la journée de grève in-terprofessionnelle du 9 avril, qui coïncidait avecl’assemblée générale d’Airbus Group, pour enrappeler les enjeux : « c’est une journée de com-bat contre l’austérité qui nous est imposée et quesubissent les salariés alors que tant d’entreprisesprofitent des fonds publics sans contrepartiessur l’emploi. » Détaillant les nombreux dossierssur lesquels FO doit batailler, il a appelé les mili-tants à rester mobilisés.

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L’événement

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électoraux montrent que 90% des salariés ont voté, alors que la moitié seulementparticipent aux élections politiques, pour désigner des responsables qui ont voté laloi de 2008 et viennent nous dire que les syndicats ne sont pas représentatifs. On voitpourtant bien où se trouve la légitimité démocratique ! Ces résultats sont aussi le fruitdes promesses et des engagements que nous avons tenu. Continuons d’améliorer lebien-être des salariés par la fiche de paie et ne laissons pas le Medef s’arroger le mo-nopole de la revendication ! Chez Airbus, nous devons continuer de refuser la modé-ration salariale, surtout au vu des résultats financiers du groupe, et de nous battrepour empêcher les externalisations. Stop à la vigilance, place à l’action ! »

Jean-Christophe Pinel, ATR, Blagnac« Depuis l’arrivée de notre nouvelle direction, l’entreprises’est lancée dans sa transformation pour augmenter laqualité, la productivité et, bien sûr, la profitabilité. FO a malaccueilli ce plan peu clair, peu cohérent, et qui ne place pasles salariés au cœur de l’organisation. L’autre axe est defaire évoluer la structure juridique d’ATR, ce que nous re-fusons. La direction a cependant décidé de passer en force,au grand désarroi des salariés, qui sont inquiets et trèsnombreux à se tourner vers notre organisation. Les projetsd’échange d’actions entre FinMeccanica et Airbus ne sont

pas non plus faits pour nous rassurer. Nous aurons aussi fort à faire sur la politiquesalariale, qui doit être à la hauteur de nos résultats et des efforts des salariés. »

Josette Raynaud, Airbus Opérations, Toulouse« L’égalité homme/femme fait partie des sujets sur les-quels les salariés attendent beaucoup de FO. En étant ma-joritaire, il est de notre responsabilité d’être revendicatifet de faire bouger les lignes sur un sujet qui profite auplus grand nombre. L’accord mixité signé en 2013 va ar-river à échéance et nous devons nous préparer à le rené-gocier. Ce thème de l’égalité doit aussi se retrouver dansla politique salariale. De nombreux outils existent, notam-ment la loi du 4 août 2014 qui prévoit des avancées. Ilfaut en parler, les faire connaître sinon personne ne s’en

souciera. A FO de savoir rester moteur sur ce sujet, mais aussi de savoir intéresseret syndiquer davantage de femmes. Notre organisation a tout à y gagner. »

Xavier Pesson, DSC MBDA« Cette année, près de 120 millions d’euros ont été ver-sés aux actionnaires. Cet actionnariat va prochaine-ment évoluer avec le départ probable de Finmeccanica.Certes, il y a des incertitudes, mais nous n’avons pas decraintes. Pour les salariés, la seule question concernel’impact de l’opération sur leur rémunération, car pourle moment ils n’ont pas d’ancienneté ni de participation.Notre vie est donc une négociation de chaque instant.Nous avons signé pour une politique salariale à 2,8%cette année, qui reste pourtant insuffisante. Pour les

prochaines négociations, la direction voudrait imposer un accord de méthodeque nous refusons : hors de question d’avoir un cadre de négociations ferméavec des perspectives limitées. Nos élections auront lieu en novembre et nousallons tout faire pour valoriser notre travail syndical. »

Bernard Tachoires, DSC Airbus D&S (ex-As-trium), Aquitaine« Notre entité est carac-térisée par son flou : ona associé Cassidian,Astrium et Airbus Mili-tary pour démantelerle tout deux ans après.Ensuite, Airbus SafranLauncher fait son en-

trée dans le groupe afin de favoriser des ambi-tions communes dans les lanceurs civils etmilitaires et devenir leader mondial des lan-ceurs spatiaux. Sur le plan économique et in-dustriel, rien à dire, mais au plan syndical, cetteJoint-Venture va nous poser des problèmes, carsi FO est majoritaire chez AirbusDefence&Space, notre niveau de représentativitéchez Heraklès et Snecma, les deux sociétés deSafran concernées par l’opération, est inférieure.Les salariés se demandent comment tout celava s’organiser et craignent pour leurs droits,leurs intérêts et leur avenir. Nous serons bienévidemment à leurs côtés mais la tâche prometd’être conséquente. »

Marc Ambiaux,président duComité Euro-péen d’AirbusGroup« La direction nevoulait pas de cettenouvelle instance,FO voulait y préser -

ver et y développer son poids. Au termede trois mois de préparation et de qua-tre mois de négociations difficiles, nousy sommes par venus. Les missions et at-tributions de ce comité européen sonttrès larges : structures du groupe, stra-tégie, organisation, fusions, relocalisa-tions, fermetures d ’établissements,création de sociétés, PSE , investisse-ments, innovations, politique environ-nementale, etc. Il ne faudra pas hésiterà le solliciter. »

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L’événement

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Jean-Luc Pagat, Stelia, Mérignac« Notre entreprise réalise des voilures pour ATR et ne cessede monter en cadence. Dans ce contexte, nous faisons faceà des problèmes d’approvisionnement et de qualité. Lemanque de place entraîne la délocalisation d’une petitepartie de nos activités. Nous avons négocié un aménage-ment des horaires pour permettre aux salariés de tenir lerythme sans se tuer à la tâche. Bien sûr, nous comptonsbien obtenir une politique salariale à la hauteur des effortsdes salariés, mais la direction joue la montre et nous nesavons pas à quoi nous attendre. Notre équipe syndicale

se rajeuni et fait preuve d’une forte motivation. Sans compter que la création de Stelianous rend plus forts. Nous sommes gonflés à bloc pour les élections de la fin de l’an-née et ambitionnons de devenir majoritaires. »

Manuel Martinez, Airbus Helicopters, La Courneuve« Nos effectifs sont stables, notre carnet de commandebaisse doucement, différents contrats sont en cours de né-gociations et avec la transformation en entreprise mono-produit prévue après le transfert au Bourget, nous faisonsface à de nombreuses incertitudes. Nous sommes assurésde voir les effectifs maintenus à 730 salariés jusqu’à fin2016, car cela faisait partie des conditions pour l’octroi defonds publics. Mais après ? En matière salariale, les propo-sitions de la direction sont inacceptables, surtout au regardde ce qui se fait en Allemagne, où IG Metall a obtenu 3,4%.

Les salariés sont livrés à eux-mêmes et c’est à nous qu’il revient de pallier les lacunesde la direction. Il faudra tout faire pour accroître notre poids lors des prochaines élec-tions et être plus fort pour défendre les salariés. »

André Huitrel, Airbus Corporate Jet Center« Notre entreprise réalise des opérations de maintenancesur les A319 et les A320. Nous avons dépassé nos objectifsmais l’année 2015 s’annonce moins fructueuse et pourraitfragiliser notre société. Néanmoins, les objectifs financierspour 2014 ont été dépassés de près de 10% et il faudra quecela se retrouve dans la politique salariale. Notre sectionsyndicale fête sa sixième année d’existence et continue dese battre pour sa représentativité. Par notre présence quo-tidienne, nous faisons tout pour défendre les salariés etleurs droits. Beaucoup reste à faire chez Airbus Corporate

Jet Center, mais nous sommes déterminés à nous battre pour y parvenir. »

Jean-Damien Bloquet, Airbus D&S, Elancourt« Notre situation est très bonne. Le satellite MetOp est bienparti, nous avons décroché la signature pour le SES14 etnous avons de nombreux autres contrats en prospect. Anotre niveau, la compétitivité ne saurait se résumer à l’as-pect financier car dans notre domaine il s’agit d’abord derelever des défis technologiques. Mais il n’y a pas d’effet derécurrence industriel comme pour les avions, ce qui néces-site un haut niveau de R&D et des personnels des plus qua-lifiés. Ces derniers sont des passionnés mais ils ne sont pas

fous et sont fatigués de s’entendre dire qu’ils coûtenttrop cher. Le stress et les « burn-out » atteignent desniveaux inquiétants. En outre, nous affrontons tou-jours les conséquences d’un PSE dont on voit au-jourd’hui qu’il ne se justifiait pas, comme le dénonceFO depuis le début. Nous avons perdu beaucoup dejeunes compétents et prometteurs. Au niveau des sa-laires, il nous faudra placer le curseur au bon endroitet être cohérent avec le reste de nos revendications.Nous comptons bien obtenir un accord. »

Philippe Terme, AirbusD&S (ex-Astrium), Tou-louse« Le PSE nous a fait per-dre 160 postes (au lieude 350 prévus initiale-ment) et cette année ladirection créé 300postes. Bonjour la cohé-rence ! Nous avons faitface à de nombreux

burn-out et constatons la démotivation de beau-coup de salariés. Et comme si cela ne suffisait pas,l’augmentation du temps de travail des cadres à

Le mot del’USMLe secrétaire del’USM de Midi-Pyré-nées est intervenupour présenter lesmissions de l’USM,en particulier en ma-tière de développe-ment syndical,rappelant que FO est la première organisationsyndicale de la région. Soulignant le poids dela métallurgie en Midi-Pyrénées, il n’a pascaché que cette dernière connaissait égale-ment un fort taux de chômage, expliquantseuls l’aéronautique, l’informatique et l’élec-tronique étaient stables en termes d’emplois.Dénonçant une crise systémique qui « amèneune perte importante du pouvoir d’achat dessalariés, leur impose plus de flexibilité et unedégradation de leurs conditions de travail.Cette situation n’est plus tolérable. » Il a d’ail-leurs rappelé l’action de l’USM sur ces pointset les nombreuses négociations auxquelles elleparticipe, en particulier au niveau salarial.

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L’événement

bien failli mettre le feu aux poudres. Côté formation, nous avons perdu 30% du bud-get en 2 ans, ce qui est mauvais pour les salariés et pour leur compétitivité. Et quedire des bonus des dirigeants qui ne sont plus intégrés dans le calcul du budget duCE, amputant celui-ci d’une part non négligeable. Nous ne devons pas accepter cesattaques, nos revendications sont légitimes, nous devons résister. »

Philippe Blanc, AirbusGroup, Toulouse« L’entreprise se portebien mais vit dans unmode de réorganisationpermanente pours’adapter à la logique fi-nancière. Les salariés nes’y retrouvent pas et n’ar-rivent pas à suivre. Si lePSE n’a pas touché tout

le monde, nos effectifs n’en sont pas moins gelés etles heures supplémentaires explosent. Les condi-tions de travail se dégradent et la direction ne sem-ble pas s’en soucier. Penser à l’avenir, d’accord, maisil ne faut pas oublier le présent, et surtout celui dessalariés. Nous espérons bien obtenir pour 2015 unepolitique salariale à la même hauteur que l’annéeprécédente mais nous savons que cela ne sera paschose aisée. La seule priorité de la direction pour lemoment est de reporter en octobre les élections quidoivent se tenir en juin, ce que FO refuse avec la der-nière énergie.

Didier Grégory, AirbusOpérations, Toulouse« Après 45 ans d’activitéprofessionnelle, cette as-semblée générale estma dernière. Je suis par-ticulièrement fier d’avoirtravaillé avec les équipesFO et d’avoir participé àla belle progression denotre organisation, tant

sur Toulouse que dans le groupe, malgré les chan-gements et les coups durs. La restructuration dugroupe ne facilite rien mais il faut continuer le com-bat. Face à une direction qui défend les actionnaires,nous sommes les seuls à défendre les salariés. Ilsont besoin de nous. Continuons de les aider etsoyons toujours fier d’être FO ! »

InvitésStéphane Carré, DSC Mécachrome« Dans notre entreprise qui se développe par acquisi-tions, nous sommes inquiets du développement versdes sites situés dans des pays low cost. Safran et Airbusnous mettent la pression pour délocaliser les produitsles moins rentables, ce qui aboutit à enlever de la chargeà nos salariés et à nos outils, laissant les plus anciens etles intérimaires sur le carreau. Nous refusons cette vi-sion économique qui laisse de côté l’humain ! Mais com-ment éviter que le profit ne se réalise sur le dos dessalariés quand on fixe l’objectif de rentabilité à 15 % ?

Sur les négociations, nous sommes au point mort, en attendant la renégociationde la GPEC. Les NAO sont suspendus faute de propositions acceptables de la di-rection. Nous revendiquons des embauches et des négociations fructueuses et,fort de nos 40% aux élections, nous comptons bien y parvenir. »

Yves Da Costa, Latécoère« Le regroupement des aérostructures s’est fait sansnous et notre situation financière reste fragile. Certes,les choses bougent, mais avec le rachat de notre dettepar un fonds d’investissement, les salariés sont in-quiets et il y a de quoi car nous savons que nousn’avons pas affaire à des philanthropes. Nous connais-sons un afflux de nouveaux adhérents. Les NAO serontencore plus difficiles en 2015 qu’en 2014, et nous nepourrons pas aller au conflit au milieu des négociationsentre la direction et les investisseurs car nous sommes

un syndicat responsable. Notre bureau d’études est en sous-charge et nos ate-liers le seront bientôt. Notre marge de manœuvre est faible mais nous refusonsque les salariés soient sacrifiés sur l’autel du redressement. Nous avons du painsur la planche pour parvenir à un dialogue social constructif. »

Bernard Santucci, Mutuelles« Notre système de santé est en danger. On pénalisechaque jour un peu plus les mutuelles, qui sont vuescomme une possible manne financière dans laquellepuiser, alors que leurs réserves sont là pour couvrir lesrisques des adhérents. On nous demande toujours plus,et jusqu’à former nous-mêmes nos administrateurs,qui sont bien souvent des bénévoles. Au-delà de ce sur-croît de travail, la logique actuellement à l’œuvre réduitle nombre d’acteurs dans le groupe. Avec FO, nousavons trois mutuelles (MSAE, MAB, MIASC) qui se por-

tent bien. Mais face aux changements qui s’annoncent, nous aurons besoin detout le monde ! »

Bravo à l’organisationAutour de Jean-Claude Bruel, l ’équipe syn-dicale FO d’Airbus Opérations Toulouse aréser vé aux participants un accueil aussichaleureux que fraternelle et déployé unsolide sens de l ’organisation qui n’a rienlaissé au hasard et a largement contribuéau bon déroulement des travaux des délé-gués. Chapeau l’organisation !

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Actualité sociale

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Mobilisation du 9 avrilles métallos dans la rueA l’appel de notre organi-

sation, plusieurs cen-taines de milliers de

personnes ont participé àla journée de grève inter-professionnelle le 9 avril.

Près de 80 manifesta-tions ont été organisées

dans toute la France. Ilétait nécessaire de des-

cendre dans la rue pourcréer le rapport de forceet les métallos ont plei-nement tenu leur ranglors de cet événement.

Paris Strasbourg

Belfort

Marseille

Toulouse

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Actualité sociale

15mai 2015 • n° 541

Venue de toute la France, l’arrivéed’une délégation d’Elus FO To-kheim devant le siège de l’entre-prise a surpris. La distribution detracts pour informer les salariésdes revendications du syndicatmajoritaire de Tokheim a été unfranc succès à Lyon, à Lille et auPlessis-Robinson. Quant à la quin-zaine de grévistes à Marseille, ilsont démontré que le sud était également mobilisé.Lors de cette journée, les salariés n’ont pas manquéde questionner les grévistes sur les différentes reven-dications.Pour les salariés, les fins de mois difficiles sont deplus en plus longues et de plus en plus fréquentes. « Les acquis et les droits sont plus que jamais me-nacés, les pressions sur les salariés sont grandis-santes, la recherche de productivité interne casse laréactivité des services et c’est au détriment du serviceaux clients, beaucoup de salariés en sont malades »,

explique le DSC FO Laurent Bernard. Le gel des em-bauches dans le bas de la pyramide devient lanorme. Le cadeau CICE fait à l’entreprise par l’Etat (en-viron 6% de la masse salariale), les salariés n’en ontpas encore vu la couleur, et à cela s’ajoute le risquede ne pas voir d’augmentation générale suffisante,de ne pas voir de vrai coup de pouce sur les frais dedéplacement, de ne pas voir de pérennisation de laprime transport pour les sédentaires. L’avenir diras’il faut appeler les salariés à se mobiliser massive-ment derrière FO pour être entendus…

Le 9 avril, une qua-rantaine d’élus FO ont

fait le choix chez To-kheim de se mobiliser

pour faire entendreles revendications dessalariés. Afin de limi-

ter les pertes de sa-laire, ils ont pris leurs

responsabilités et sesont mis en grève

sans demander à l'en-semble du personnelde suivre ce premier

mouvement.

Tokheim mobilisation des élus FO

Le secrétaire fédéral Paul Ribeiro a rencontré les métallos de GIMA le 3 avril à Beau-vais. Après avoir visité le site en compagnie des élus FO ainsi que d’une partie del’équipe syndicale et de son secrétaire David Lacourte, il a pu échanger avec eux autourdes problématiques de l’entreprise.Chez GIMA, fabricant de ponts arrières et boîtes pour machines agricoles dont l’ac-tionnariat américano germanique est repartie à parts égales (50% AGCO et 50%CLAAS), les 970 salariés font confiance à FO pour les défendre. Cette équipe jeune etdynamique -qui sait aussi s’appuyer sur l’expérience des anciens, dont Daniel Lher-nault, secrétaire du CE,- est en effet majoritaire dans l’entreprise. Comme elle l’a expli-qué au secrétaire fédéral Paul Ribeiro lors de sa venue le 3 avril, elle a d’importantesproblématiques à traiter. Les métallos ont pu expliquer que l’entreprise, en moderni-sation permanente, réalise de nombreux investissements afin de booster sa compé-titivité. Mais ce point positif est nuancé par l’impact qu’il peut avoir sur les chargesde travail et surtout sur l’organisation de ce dernier notamment avec des phénomènesde saisonnalité du carnet de commandes. Face aux changements d’horaires et de cy-cles qui découlent de ces évolutions, l’équipe FO se bat pour que les salariés n’y per-dent pas. « Les investissements sont une bonne chose pour l’entreprise, a résuméPaul Ribeiro, mais il ne faut pas que la modernisation se fasse sans les salariés. » FOrevendique donc des embauches et des évolutions salariales, mais demande égale-ment à la nouvelle direction de jouer le jeu et de mener un dialogue social constructifau service des salariés.

GIMA se bat pour la formationDans ce do-m a i n e ,l’équipe syn-dicale n’a pascaché qu’elleétait deman-deuse deformations y n d i c a l emais rencontrait des difficultés. Car la loi sur laformation professionnelle, et notamment les nou-velles règles de fonctionnement du CE et la suppres-sion du 0,08 pour mille, servent de prétexte à ladirection pour entraver la formation des militants,alors pourtant qu’elle demande des interlocuteursplus efficaces. Sur ce point, Paul Ribeiro a rassuréles militants en expliquant que « la Fédération estsereine car 2015 est une année de transition. Il estvital que la formation syndicale se poursuive et queles pertes de salaires soient compensées et des so-lutions sont à l’étude pour y parvenir. »

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Actualité syndicale

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L’assemblée générale du syndicat FO Mirion Technologies (ex MGP Instruments)s’est tenue le 17 mars à l’Union Locale de Salon de Provence, autour du secrétairedu syndicat Christian Degroote, du secrétaire général de l’Union locale Marc Ni-caise et avec l’aimable présence de Gérard Ciannarella secrétaire général del’USM13 qui a présidé la séance.Christian Degroote a présenté son dernier rapport d’activité après plus de 20 ansà la tête du syndicat, dont il était le fondateur. Christian est en effet à la retraite de-puis le début de l’année 2015. Tous les métallos lui ont rendu hommage pour letravail accompli. Une nouvelle équipe rajeunie a été renouvelé à cette occasion etc’est Frédéric Chazal qui a été désigné pour remplacer Christian.

Une nouvelle équipe chez Mirion

Le secrétaire général de la Fédération FO de lamétallurgie Frédéric Homez et le secrétaire fé-déral Lionel Bellotti sont allés à la rencontredes métallos du site ArcelorMittal de Saint-Chély d’Apcher, en Lozère, les 31 mars et 1er

avril. Cet établissement qui emploie 200 salariés pro-duit chaque année 110 000 tonnes d’acier destinéau marché du véhicule électrique et de lourds inves-tissements y ont été récemment réalisés. De quoi ras-surer les salariés quant à la pérennité du site ? Pastotalement, comme l’ont constaté Frédéric Homez etLionel Bellotti dans leurs échanges, tant avec la di-rection qu’avec les métallos.Qui dit investissement, dit volonté d’accroître à termela rentabilité du site. A Saint-Chély d’Apcher, si le car-net de commandes présente un bon niveau, il de-mande à être optimisé. Un problème extérieur sepose cependant en travers de la route du développe-ment du site. Pour produire, il a besoin des bobinesarrivant du site de Fos-sur-Mer, lesquelles sont ache-minées par voie ferroviaire. Or, la SNCF a mis un coupd’arrêt aux investissements sur la ligne qui dessertSaint-Chély d’Apcher, ce qui pénaliserait une montéeen cadence du site ArcelorMittal. Déjà, le 27 février,le secrétaire du syndicat FO Frédéric Albepart et le se-crétaire général de l’UD48 Michel Guiral ont rencon-tré le préfet pour évoquer la question. Elle aégalement été au cœur des discussions que FrédéricHomez et Lionel Bellotti ont mené avec la directiondu site. « J’évoquerai ce dossier au Conseil Nationalde l’Industrie et Lionel Bellotti l’amènera au ComitéStratégique de Filière, a expliqué Frédéric Homez. Il

y a urgence à agir car cette situation bloque les em-bauches nécessaires au site mais menace aussi saposition du fait de la forte concurrence asiatique surce marché. » Enfin, ils ont abordé la question des dif-férents régimes de travail sur les différentes partiesdu site, notamment la faible contrepartie salariale autravail en 3x8 sur le décapage, et les inquiétudes liéesà un possible regroupement des fonctions supportvers Fos-sur-Mer.Au-delà de ces démarches pour la défense de l’in-dustrie et des salariés, ils ont également rencontrésles salariés et les métallos FO en compagnie du re-présentant syndical national FO pour ArcelorMittalFrançois Zarbo et du formateur fédéral Gérard Ra-mirez. Ils ont remis la médaille de la Fédération àdeux camarades qui partent en retraite : Jean-MarcelCharollois, qui fut l’un des fondateurs du syndicat FOSt-Chély d’Apcher et a joué un rôle important dansson développement, et Emile Chalvet. Les échangesont permis de convenir de la nécessité de proposerune formation syndicale à la génération qui prendla relève des anciens partis en retraite afin de leurdonner les outils pour la poursuite du travail de dé-veloppement syndical. Cette formation devrait s’ef-fectuer prochainement en compagnie des métallosFO de LIA Tech, spécialiste du câblage installé en Lo-zère.

Il ne suffit pas d’investir dans

un site, comme celuid’ArcelorMittal à

Saint-Chély d’Apcher(Lozère), pour garan-tir sa pérennité. Mais

FO veille et intervient

à tous les niveauxpour la défense de l’industrie…

St-Chély d’Apcher :pérenniser le site

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Actualité syndicale

17mai 2015 • n° 541

Si notre organisationest bien implantéedans le secteur auto-mobile et ne cesse des’y développer grâceau bon travail deséquipes syndicales surle terrain, la FédérationFO de la métallurgie adécidé de prolonger sa démarche en se réorgani-sant pour se doter de davantage de moyens. «Notre volonté est de mieux structurer notre pré-sence dans la branche, de mieux utiliser les res-sources de nos implantations et de mieuxappréhender le secteur, ses évolutions et ses en-jeux, le tout dans une perspective fédérale », ré-sume Jean-Yves Sabot. Pour cette première réunion, le groupe de travailautomobile a reçu Bernard Jullien, économistemais surtout directeur du GERPISA (Groupe d'Etude

et de Recherche Permanent sur l'Industrie et les Sa-lariés de l'Automobile), réseau français reconnu dechercheurs en économie, gestion, histoire et socio-logie, travaillant sur l'industrie automobile. La réor-ganisation du secteur automobile entendnotamment s’appuyer de ressources extérieures.Une nouvelle collaboration avec le GERPISA per-mettra notamment des échanges nourris et fruc-tueux avec les responsables FO, dans l’optique deréflexion et de prospective qui va guider les réu-nions du groupe de travail automobile.

Le 7 avril, la Fédéra-tion a accueilli la pre-

mière réunion d’ungroupe de travail au-

tomobile qui se donnepour objectif de réno-ver le dispositif auto-

mobile de laFédération. Il rassem-

ble autour du secré-taire fédéral Jean-Yves

Sabot des responsa-bles FO issus de la

branche automobile.

Un dispositif fédéralautomobile rénové

Après des mois de négociations, le nouvel avenantau Comité de groupe a enfin été signé par FO. Les se-crétaires fédéraux Paul Ribeiro et Laurent Smolnik,et le secrétaire adjoint du comité de groupe RenaultDidier Ambroise ont composé la délégation FO tantpour la fédération de la métallurgie que pour FOdans le groupe Renault. Ce nouvel avenant vient compléter les négociationssuccessives qui, depuis 1996, auront vu la transfor-mation du Comité de groupe France en une instancemariant à la fois les prérogatives pour les membresfrançais du groupe, l’accord d’anticipation de ComitéEuropéen et l’élargissement au niveau monde au-delà du cadre réglementaire européen où Renault ades activités, comme le Brésil, l’Argentine, la Turquie,la Russie, le Maroc. Cet avenant améliore davantageles conditions matérielles et techniques de la repré-sentation des salariés et des syndicats sur les infor-mations et les échanges sur les évolutions

économiques, sociales, environnementales, lesconditions de travail, les investissements, le res-pect des réglementations et les normes interna-tionales du travail. Cet avenant à l’accord initial vient compléter l’es-prit de l’accord cadre international signé par legroupe Renault en juillet 2013. Les organisationssyndicales nationales dont FO et les délégations es-pagnoles, belges, slovènes, roumaines, autrichiennesetc, mais aussi Industriall Europe et Industriall Globaldont notre amie Anne Marie Mureau, faisaient éga-lement partie des négociations. Il intègre égalementle lancement d’un processus de négociation qui per-mettra l’aboutissement d’ici la fin du premier semes-tre cette fois-ci d’un réel nouvel accord encore pluslisible et reprenant plus avant l’ensemble des nou-velles dispositions européennes dans un véritablenouvel accord unique pour un outil syndical pour ladéfense des salariés du groupe.

FO signe pour l’amélioration du Comité de groupe Renault

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Actualité syndicale

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Pour mieux s’organiser, se développer, défendre lesintérêts des salariés et de l’industrie, il vient tou-jours un moment où, pour les syndicats et sectionssyndicales d’un grand groupe, la nécessité de serassembler en coordination se fait sentir. C’est cequ’on fait les métallos FO du groupe Comeca(Constructions Mécaniques et Électriques de laCroix d'Argent), spécialiste de la fabrication d'équi-pements électriques à base de composants électro-mécaniques basée à Montpellier, qui s’est agrandiet diversifié au fil des années.La coordination a donc permis de faire le point surla situation économique des différentes filiales dugroupe, qui reste inquiétante. Chez Hazemeyer, lechamp d’activité s’est réduit suite à des erreursstratégiques de management. Chez ComecaTransport, dont l’industrialisation et constructionde faisceaux embarqués reste l’activité principale,les salariés ont affronté un PSE fin 2014 et undeuxième est en cours depuis mars. Le carnet decommandes est de plus en plus mince, Alstom,principal client de cette filiale, impose une déloca-lisation de l’activité et tout indique que le site de

Rochefort pourrait bien fermer en septembre.Chez Comeca Systèmes, aujourd’hui, l’activité « Ta-bleautier » reste préoccupante sur le territoirefrançais face à des concurrents très agressifs, unmarché fortement en baisse, des investissementsbloqués ou reportés, et des installateurs natio-naux créant et produisant dans des pays low-cost.Les métallos ont donné pour exemple sur ce pointle musée du Louvres de Lens, où le tableau géné-ral basse tension a été fabriqué en Pologne pourun montant de 193 000 euros, alors que 150 mil-lions d’euros de fonds publics ont été affectés auprojet…Sur un plan social, il est à déplorer que Comecas’évertue, lors d’acquisitions de sociétés, à dénoncersystématiquement les acquis sociaux des salariés.Sur l’intéressement, le projet d’accord n’a d’ailleurspas abouti à cause de la rigidité de la direction, quia également reporté les NAO à juin à grand renfortde menaces, alors que les salariés n’ont pas eud’augmentation depuis trois ans. Le travail syndicalne va donc pas manquer et heureusement que lessalariés vont pouvoir compter sur FO !

Les délégués syndi-caux du groupe Co-

meca ainsi qu’unepartie de ses élus se

sont retrouvés à laFédération le 24 mars

autour du secrétairefédéral Eric Keller

pour tenir la premièrecoordination FO du

groupe.

Groupe Comeca : première coordination

Le 11 avril a eu lieu l’assemblée générale constitutive du syndicat des services au-tomobiles de Tours, en présence du délégué fédéral Bertrand Mazeau. Une nouvelleétape dans le développement de notre organisation au sein de ce secteur.Fin 2014, lors d’une rencontre entre le secrétaire fédéral Jean-Yves Sabot et les mé-tallos des services de l’automobile de Tours, la décision a été prise de créer unestructure qui leur soit dédiée. « Constatant que ces salariés ont une convention dif-férente de celle de la métallurgie, qu’ils sont disséminés au sein de mul-tiples petites structures et qu’il devenait nécessaire pour eux de pouvoirse rassembler, se coordonner et s’organiser pour la défense des salariéset avec l’aide de la Fédération, explique Jean-Yves Sabot, nous avons dé-cidé de créer un syndicat des services automobiles de Tours. » La réu-nion du 11 avril en présence du délégué fédéral Bertrand Mazeau a doncpermis d’officialiser l’initiative et de lui donner le cadre juridique appro-prié. Les participants ont profité de l’occasion pour échanger sur leursproblématiques ainsi que sur les élections à venir dans différents établis-sements.

Naissance des services automobilesde Tours

Les métallos ont choisi Bruno Bernard, desGrands garages de Touraine, qui appartiennentau géant de la distribution automobile GPA,comme secrétaire de syndicat. « Avec le soutiende la Fédération, ils vont pouvoir se donner lesmoyens de poursuivre le développement syndicalqui est d’ailleurs en marche à tous les niveaux,que ce soit les adhésions, les implantations ou les résultats électoraux, s’est félicité Jean-YvesSabot. »

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Actualité syndicale

19mai 2015 • n° 541

Les métallos de Côte-d’Or se sont retrouvés le 3 avril à Dijon pour l’assemblée généralede leur USM autour de leur secrétaire Jean-Pierre de Oliveira et en présence du secré-taire fédéral Jean-Yves Sabot et du secrétaire de l’UD21 Edouard Guerreiro.Lors de l’assemblée générale de leur USM, les métallos FO de Côte d’Or ont pu revenirsur l’actualité chargée de 2014 dans leur département. Dans de nombreuses entre-prises, les délégués FO ont fait état d’une pression toujours plus forte sur les salariéset de conditions de travail qui se détériorent sans pour autant qu’il y ait de compen-sations sur la politique salariale. Au niveau de l’USM, Jean-Pierre de Oliveira a saluéla forte implication des militants et les bons résultats obtenus en matière de syndi-calisation, avant d’appeler à mobiliser le plus largement possible pour la journée du9 avril. Il a également tenu à remercier celles et ceux qui sont venus lui prêter main-forte lors des réunions avec l’UIMM et, plus largement, dans le combat contre l’aus-térité.Après l’adoption à l’unanimité du rapport d’activité et du rapport de trésorerie, Jean-

USM de Côte d’Or : une volonté inébranlable

Yves Sabot est intervenu pour insister sur la né-cessité de poursuivre les efforts de développe-ment de notre organisation, en particulier endirection des cadres, un constat partagé par lesmétallos. La réunion s’est achevée par la réélection

du bureau de l’USM.

Le constat dressé par les métallos FO dela Haute-Marne lors de l’assemblée gé-nérale de leur USM est clair : face à unesituation difficile n’épargnant presqueaucune entreprise, notre organisation adu pain sur la planche. La veille de la réu-nion, Frédéric Homez, Lionel Bellotti etHervé Guillemin ont d’ailleurs rencontréles représentants de l’UIMM, qui vient dese regrouper au niveau de la région Lor-raine, pour évoquer les futures négociations sala-riales et réaffirmer l’attachement de FO auxconventions collectives territoriales.Le 3 avril, lors de l’assemblée générale, le tour detable a montré que sur les 19 implantations de FOMétaux dans le département, la situation était trèscontrastée. Si des entreprises comme le fabricant deprothèse Aesculap affichent un carnet de com-mandes bien rempli, des investissements, des em-bauches et une politique salariale des plusenviables, pour d’autres entreprises il fallait faire faceà une baisse des commandes, du chômage partielet des NAO au rabais. Afin de mieux préparer leursrevendications, l’USM a mis au point un tableau ré-capitulatif des avancées arrachées par les métallos

dans les entreprises afin de mieux identifier les do-maines où faire porter leurs efforts lors des négocia-tions. Si globalement les résultats électorauxmontrent la vitalité de notre organisation, Lionel Bel-lotti n’en a pas moins insisté sur la nécessité depoursuivre les efforts de développement syndical,mais aussi de faire remonter les PV Cerfa d’électionsà la Fédération. Frédéric Homez a pour sa part rap-pelé la participation active de FO au Conseil Nationalde l’Industrie et à ses Comités Stratégiques de Filière,où sont défendus les intérêts des métallos. Il est éga-lement revenu sur les dossiers nationaux qui mobi-lisent notre organisation, comme la réforme dudialogue social, et a appelé chacun à se mobiliserpour faire de la journée de grève interprofession-nelle du 9 avril une réussite.

Les métallos FO de laHaute-Marne se sontretrouvés à Saint-Di-

zier le 3 avril pour l’as-semblée générale deleur USM. Autour de

leur secrétaire HervéGuillemin et en pré-

sence du secrétaire gé-néral de la Fédération

FO de la métallurgieFrédéric Homez, du se-crétaire fédéral LionelBellotti et de la secré-taire de l’UD52 Domi-

nique Perchet, ils sontrevenus sur la situa-tion économique de

leur département, quiprésente des signes

d’amélioration.

USM de Haute-Marne :une situation contrastée

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InFOs

mai 2015 • n° 54120

Que faut-il savoir ? Le burn-out ou syndrome d’épui-sement professionnel concerne plus de 3 millionsd’actifs dont 19 % de cadres en situation de risqueélevé. Il trouve sa cause dans un travail excessif et com-pulsif même chez des battants qui pensent avoir uneénergie inépuisable. Ce mal-être est à la fois émotion-nel, physique et psychologique. Il se met en place sui-vant un processus en 4 étapes aboutissant à unépuisement qui se conclut pour la plupart des cas parun arrêt de travail assez long et dans les cas extrêmesle suicide. Quelles sont les actions menées ou à mener ? De ma-nière individuelle, il faut connaitre les symptômes quialertent, les mesurer et se faire aider par vos élus FO etle médecin du travail lors de la mise en arrêt et du re-tour au travail qui nécessitera des aménagements duposte. Dans tous les cas, un impératif s’impose, il nefaut pas rester seul ! De manière collective, FO proposed’ores et déjà des solutions de préventions au traversde structure existante : formation pour ses élus CHSCTafin d’accompagner les salariés en souffrance et éla-borer et mettre en œuvre un plan de prévention avecl’aide d’un expert extérieur. A ce jour ces mesures col-lectives sont incomplètes au vu des difficultés rencon-trées par les salariés pour faire prévaloir une réparationpar la sécurité sociale : les critères règlementaires de re-cevabilité des demandes restent difficiles à obtenir. Il

est donc nécessaire de faire reconnaitre le burn-outcomme une maladie professionnelle.FO soutient tout d’abord les travaux du Comité d’orien-tation des Conditions de travail (COCT) relatifs à la créa-tion de deux nouveaux tableaux de maladieprofessionnelle liés à la dépression d’épuisement etl’état de stress répété. D’autre part, FO soutient l’appelà signature qui a déjà réuni plus de 10 000 signatairesde tout domaine (salariés, professionnels de la méde-cine du travail, de la santé mentale, de la qualité de vieau travail…) en vue d’arriver à un cadre juridique plusprécis et plus stable de la santé au travail. D’une plusmanière générale, FO est largement engagé dans tousles accords qui permette une meilleure prise encompte de la qualité de vie au travail. Les travaux menés au sein de la métallurgie : Legroupe de travail cadres a décidé de communiquersur ce sujet qui devient de plus en plus étendu aurythme des nouvelles organisations qui entrainentune augmentation des exigences et un environne-ment professionnel de plus en plus difficile à com-prendre et maitriser. Cette première communication apour objectif d’aider les salariés qui sont dans le déniau début du burn-out. Savoir qu’il existe, comprendreses pièges et l’engrenage qu’il entraine, c’est déjà com-mencer à se prémunir d’un mal qui atteint des di-zaines de milliers de salariés cadres !

Il touche de plus enplus de monde et de-

vient un terme du lan-gage courant : c’est le

burn-out. Des exempesde circonstances, des

solutions, des actionsexistent à des degrés

différents et sont abor-dées dans les col-

loques, des rapports,des articles de jour-

naux voire des tests deplus en plus nombreux

disponibles sur inter-net pour en mesurer le

risque.

Le burn-outnouveau mal du siècle

Figure connue, respectée et appréciée des métallos du secteur automobile, Henri Mul-ler s’est éteint le 22 mars, jour de son 57ème anniversaire, foudroyé par la maladie.Militant FO de longue date, Henri Muller avait été chef d’atelier chez Norauto, dontil fut le délégué syndical central FO, avant de se consacrer pleinement à son activitésyndicale à partir de 1986. Président de l’association Sommitale (qui regroupe lesdifférentes instances d’IRP Auto), de l’APASCA (qui s’occupe des activités culturellesd’IRP Auto), membre de l’ANFA (formation auto), de la SPP (section paritaire pro-fessionnelle) ou encore de la caisse de retraites des instances d’IRP Auto, il a étéprésent et actif au nom de notre organisation à de nombreux niveaux du secteurautomobile. Reconnu pour son professionnalisme hors-pair et sa grande connais-sance des dossiers, Henri Muller était aussi « une personnalité dotée d’un grandsens de l’humour, un sensible et un affectif qui cachait un cœur d’or derrière unmasque un peu bourru », confie son ami, le délégué fédéral Bertrand Mazeau. Il

Henri Muller nous a quittés manquera aux militants FO du secteur auto et ànotre organisation.La Fédération FO de la métallurgie et son secrétairegénéral Frédéric Homez partage la douleur de safamille, en particulier de ses quatre enfants et de sacompagne, auxquels elle présente toutes sescondoléances.

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mai 2015 • n° 541

Vos droits

La désignation du CHSCT

✂ 21

La désignation des membres du CHSCT relève d’une procédure particulière.Quels sont les électeurs ? Quel est le mode de scrutin applicable ? Existe-t-il des

sièges réservés ? Réponses dans cet article.

Qui désigne les membres du CHSCT ? (art. L 4613-1)Les représentants du personnel au CHSCT sont désignés par un collège composé par les membresélus et titulaire du comité d'entreprise ou d'établissement et des délégués du personnel, qu'il appartientà l'employeur de convoquer. C'est ce que l'on appelle le collège désignatif. Dans l'hypothèse où un re-présentant du personnel cumule les mandats d'élu titulaire au comité d'entreprise ou d'établissementet de délégué du personnel titulaire, il ne peut pas bénéficier de deux voix. Dans ce cas, il doit indiquerla fonction qu'il choisit d'assumer au sein du collège électoral, délégué du personnel ou élu au comitéd'entreprise. A ce titre, il participe à la désignation. Le délégué suppléant de la fonction non retenueexerce au sein du collège électoral le remplacement du titulaire et participe, à ce titre, à la désignation.

Que se passe-t-il en cas d’absence d’un élu titulaire ?En cas d’absence, d’un élu titulaire, le suppléant appartenant à la même liste et au même collège pour-voira à son remplacement et participera au vote.

Quel est le mode de scrutin ?En l'absence d'accord unanime entre les membres du collège désignatif, la délégation du personnelau CHSCT est élue au scrutin de liste avec représentation proportionnelle à la plus forte moyenne et àun seul tour. En outre, un scrutin séparé peut être organisé pour la désignation du représentant ap-partenant au personnel de maîtrise ou cadre.

Comment se compose la délégation du personnel élu ?

L’attribution du siège réservé ne peut être remis en cause conventionnellement y compris par accord unanime.

Qui se peut se présenter dans le collège cadre ? L'existence de sièges réservés au personnel de maîtrise et aux cadres soulève la question de l'identifi-cation des salariés appartenant à ces catégories. Selon l'administration, les termes mêmes utiliséspar l'article R. 4613-1 du code du travail interdisent que la définition du personnel de maîtrise ou descadres soit confondue avec celle du second collège aux élections des délégués du personnel et du co-mité d'entreprise. Par conséquent, d’une part, aucune corrélation directe entre le statut de cadre, ré-sultant notamment de la convention collective des ingénieurs et cadres de 1947, ne peut en êtredéduite et, d’autre part, la notion d’encadrement conduit ainsi à des notions essentiellement attachéesà la nature des fonctions exercées telles, notamment, l'exercice de fonctions de commandement etd'animation laissant une marge d'initiative dans la mise en œuvre des techniques et l'organisationdu travail ou la faculté de prendre des décisions engageant financièrement l'employeur sans en référerà un supérieur hiérarchique.

Que se passe-t-il s’il n’y a aucun candidat de l’encadrement ? Si aucune liste n’a présenté de candidat issu de l’encadrement, le ou les sièges réservés doivent de-meurer vacants.

Que se passe-t-il lorsque les siègesréservés ne sont pas attribués parles résultats du scrutin ?S’il y a bien des candidats de l’encadrement, maisqu’ils ne sont pas élus, un siège va être attribué aucandidat de l’encadrement non élu qui a obtenu leplus de voix. S’il n’y a qu’un candidat de l’encadre-ment, le siège réservé lui revient directement.Pour respecter les résultats du scrutin, il convien-dra d’attribuer le siège réservé en modifiant sim-plement l’ordre de désignation des élus sur la listedu candidat qui a obtenu le siège réservé. On at-tribuera donc le siège réservé au candidat de l’en-cadrement, à la place du dernier candidat élu sursa liste.

Exemple 1 : 3 sièges sont à pourvoir aux électionsdes membres d’un CHSCT.Candidats FO : A, B et C (qui est cadre) ; CandidatsCFDT : D, E et F (qui est cadre)Résultats : A, B et D sont élus. Le siège réservé n’estdonc pas pourvu.Il s’agit alors de constater qui de C ou de F a le plusde voix. Dans l’hypothèse où C a obtenu plus devoix : le siège réservé est attribué à C. Le dernier élu sur la liste FO étant B, C obtient lesiège à la place de B. Les représentants du CHSCT seront : A, C et D. Mais il se peut que la seule liste qui ait présenté uncandidat de l’encadrement n’ait obtenu aucunsiège. Dans ce cas, le candidat de l’encadrementest tout de même élu à la place du dernier élu issude l’une des autres listes, sous réserve que ce can-didat de l’encadrement ait obtenu au moins unevoix.

Exemple 2 : 3 sièges sont à pourvoir aux électionsdes membres d’un CHSCT.Candidats FO : A, B et C ; Candidats CFDT : D, E et F(qui est cadre) Résultats : A, B et C sont élus. Le siège réservé n’estdonc pas pourvu. F, seul cadre, obtient automatiquement le siège ré-servé sous réserve d’avoir obtenu au moins unevoix.Récupération du siège du dernier élu : C perd sonsiège au profit de F. Pour éviter toute difficulté, il peut être préférabled'organiser deux scrutins séparés, l'un pour l'attri-bution des sièges réservés au personnel agent demaîtrise ou cadre et, l'autre, pour l'attribution desautres sièges.

Dans tous les cas, n’hésitez pas à demanderconseil à vos délégués FO.

Effectif Représentants agents de maîtrise et cadres Autres catégories de personnel Total

Jusqu'à 199 salariés 1 2 3

De 200 à 499 salariés 1 3 4

De 500 à 1 499 salariés 2 4 6

De 1 500 salariés et plus 3 6 9

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mai 2015 • n° 541

Jeux

Tous les mois, FO Métaux vous

propose mots croisés et sudoku, ainsi qu’un

peu de culture, syndicale bien sûr,

autour d’un mot chargé d’histoire

et que les métallosconnaissent bien.

Le mot du mois : FusionSudoku

Des métaux et des mots

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À l’origine de la métallurgie était la fusiondes métaux, définie comme le passage d’uncorps solide à l’état liquide sous l’action de lachaleur. C’est en effet en les fondant à la tem-pérature requise que l’homme a appris àtravailler les métaux et à former entre euxdes alliages. « Fusion », « fondre » : les deuxmots possèdent le même radical, du latinfundere, « répandre, faire couler ».Hélas ! Si aujourd’hui les médias emploientce mot de « fusion », c’est au sens figuré,mais parfois encore à propos de l’industriemétallurgique, pour évoquer le rapproche-ment de deux grandes entreprises, opéra-tion qui pour des militants syndicauxconstitue rarement une bonne nouvelle.Après la désastreuse fusion d’Alcatel et Lu-cent en 2006, voici que le groupe franco-américain, lesté de lourdes pertes malgrédes plans sociaux à répétition, cherche sonsalut dans une nouvelle fusion avec (ou plu-tôt une absorption par) le finlandais Nokia.Quand on se souvient qu’Alcatel Alsthom (àl’époque avec un h), issu de la CompagnieGénérale d’Électricité, était jusqu’au milieudes années 90 le premier groupe industrielfrançais, fort de 200 000 salariés, en pleineexpansion, présent dans les télécoms, le nu-cléaire, les satellites et les câbles, et quand onvoit ce qu’il en reste aujourd’hui en partancepour un pavillon étranger, on se dit que cer-tains projets de fusion auraient mérité d’êtreoubliés. Ceci sans parler d’autres mariageségalement lourds de menaces, entre Alstomet General Electric ou, hors de notre branche,entre Lafarge et Holcim ou encore entre Pu-blicis et Omnicom, heureusement aban-donné avant la célébration des noces.Mais il en faut davantage pour découragerles professionnels de la « fusion-acquisi-tion», « fusac » pour le branchés. Jadis, les al-chimistes, qui furent en quelque sorte desmétallurgistes amateurs, chercheurs irra-tionnels sur la fusion des métaux, préten-daient transformer le plomb en or. Certains,aujourd’hui, réussissent fort bien l’inverse.

Mots croisés n° 541

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