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Page 1: y h p r e n en i dr A e: hism 1Grap · 2019-03-28 · 3 LE COLLECTIF DE LA SEMAINE DE LA CITOYENNETÉ Charles Guilbert, Nathaly Ledoux, Steven Légaré, Julie-Anne Risler et Stéphane

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LE COLLECTIF DE LA SEMAINE DE LA CITOYENNETÉCharles Guilbert, Nathaly Ledoux, Steven Légaré, Julie-Anne Risler et Stéphane Thellen

Avec le soutien de Marlène Boudreault, Pier Chartrand, Christiane Cheyney, Daniel Gagnon,

Anne-Marie Miller, Rémi Laroche, Marie-Claude Mirandette, Mireille Plamondon, Rafaëlle

Sinave, des étudiant·e·s d’arts visuels, des utopistes, des étudiant·e·s du profil création littéraire,

du Comité de parrainage (PÉR), du café L’Exode, de Pierre Pilotte, Marie-Josée Rousseau et la

Castiglione, de Claude Gosselin et du CIAC, de l’ONF et du Vidéographe

LES ÉQUIPES DU Canif (CENTRE D’ANIMATION DE FRANÇAIS) ETDU SaC (SECTEUR D’ANIMATION CULTURELLE)Sophie Brosseau, Dominique Dumouchel, Ian Gamache, Martine Lampron et Nathaly Ledoux

RÉVISIONMarie-Dominique Cousineau

DESIGN GRAPHIQUECouverture : Adrienne Murphy

Feuillet : Communications CVM

Renseignements : Martine Lampron, 514 982-3437, poste 2164, CANIF, local A10.22

Le collectif remercie tous ses collaborateurs et collaboratrices, les animateurs et animatrices, les

conférenciers et conférencières ainsi que les artistes qui ont répondu à son invitation. Merci aussi à

tous ceux et celles qui ont soutenu financièrement le projet et, notamment, la direction des Études. Un

tel évènement n’est possible que grâce au soutien des équipes de l’audiovisuel, de l’aménagement,

des communications et de la reprographie.

Le texte de ce programme est conforme à la nouvelle orthographe.

SUIVEZ LA PAGE SEMAINE DE LA CITOYENNETÉ 2019 : LIEU D’ÉCHANGE, MINE D’INFORMATIONS

(201

9)

CONFÉRENCES ET TABLES RONDES ............................. 6

ATELIER ET ACTIVITÉ CITOYENNE ................................ 16

DOCUMENTAIRES ........................................................ 17

RÉALISATIONS ÉTUDIANTES ........................................ 18

ACTES DE PRÉSENCE .................................................. 19

NOS CORPS ................................................................. 20

SOMMAIRE

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LE CORPS SOUS TOUTES SES COUTURESPour tenter de saisir ce qu’il en est de la citoyenneté en 2019, il a semblé important de soulever

divers enjeux liés au corps et de susciter une réflexion sur sa présence, sa matérialité et sa com-

plexité. Alors que le virtuel prend de plus en plus de place dans nos vies, qu’advient-il de nos corps ?

Sommes-nous en train d’oublier qu’il est à la base de nos actions et de nos interactions ?

Examiner le corps sous toutes ses coutures, c’est en explorer les contours, décoder nos façons de

le représenter, témoigner de sa force et de sa vulnérabilité, comprendre les rêves qu’on lui accole et

montrer comment il peut résister à la marchandisation, aux jeux de pouvoir et aux transformations

environnementales.

Une trentaine de brillant·e·s invité·e·s — issu·e·s notamment des sciences humaines, des sciences

de la nature et du monde de l’art — nous amèneront à examiner ce formidable point de jonction

entre la nature et la culture qu’est le corps.

Évènement biennal majeur, et multidisciplinaire à souhait, la Semaine de la citoyenneté touchera,

entre autres, la physique, la médecine, la biologie, la neurobiologie, la psychologie, l’anthropologie,

l’histoire, la sociologie, la géographie, le travail social, la politique, les sciences de la religion, les

loisirs, le cinéma, la danse, la littérature, le graphisme, l’histoire de l’art, les arts visuels, la perfor-

mance et la musique.

Aux événements (conférences, tables rondes, expositions, projections et performances) qui se dé-

rouleront sur les lieux physiques du Cégep se greffent deux volets virtuels : Transiterre, une utopie en

ligne à laquelle vous êtes invité·e·s à participer, et la page Facebook SEMAINE DE LA CITOYENNETÉ

2019, plateforme de la communauté, qui contient déjà plus d’une centaine de liens vers des articles

et vidéos récents à propos du corps.

Notre souhait : qu’à partir de toutes ces perspectives critiques, nous prenions vraiment la mesure de

ce qui fonde notre existence et que nous puissions imaginer un monde où nos corps, individuelle-

ment et collectivement, sauraient s’épanouir.

Le collectif de la Semaine de la citoyenneté

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9 H À 10 H 30 MOT D’OUVERTURE, EN PRÉSENCE DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE, MYLÈNE BOISCLAIRCONFÉRENCE DE CÉLINE LAFONTAINE

LES ENJEUX DE LA BIOÉCONOMIE ET LES NOUVELLES FRONTIÈRES DU CORPS HUMAIN

Sang, tissus, organes, cellules souches, gamètes et biobanques génétiques, le corps humain en pièces détachées est devenu la matière première de l’industrie biomédicale et l’enjeu d’un immense marché globalisé. Partant d’une réflexion sur la bioéconomie et le développement de l’innovation biomédicale, cette présentation vise à replacer la question de la marchandisation du corps humain dans le contexte plus général de la quête d’une santé parfaite et de la biocitoyenneté. On verra comment les questions identitaires et l’idéal d’un corps amélioré contribuent à modifier les frontières culturelles, sociales et matérielles du corps humain.

Céline Lafontaine est professeure titulaire de sociologie des sciences à l’Université de Montréal. Spécialiste des enjeux sociaux en technosciences, elle est l’autrice de plusieurs livres dont L’empire cybernétique : Des machines à penser à la pensée machine (Seuil, 2004), La société postmortelle : L’individu, la mort et le lien social à l’ère des technosciences (Seuil, 2008), Nanotechnologies et société (Boréal, 2010) et Le corps-marché : La marchandisation de la vie humaine à l’ère de la bioéconomie (Seuil, 2014).

Présentation : Stéphane Thellen

11 H À 12 H 30CONFÉRENCE DE LAURENT TURCOT

LE CORPS EN MOUVEMENT : HISTOIRE DES SPORTS ET DES LOISIRS

Les sociétés occidentalisées ont fait des loisirs et des sports des référents et des modèles qui imprègnent toutes les sphères de la vie. Ces pratiques sont au carrefour des grandes tendances politiques, écono-miques, sociales et culturelles de chaque époque. En faire l’histoire, c’est approcher l’essence même de chaque grand moment de l’Occident. La conférence va traiter de différentes études de cas quant aux manières d’être, de vivre et de penser à travers l’histoire occidentale qui furent autant d’acceptions diffé-rentes de ce que l’on appelle aujourd’hui « loisir » et « sport ».

Professeur au Département des sciences humaines à la section histoire à l’UQTR, Laurent Turcot est un spécialiste de l’histoire du 16e au 19e siècle. Il s’intéresse à la culture urbaine et, plus particulièrement, aux loisirs et aux sports sous l’Ancien Régime : théâtres, cafés, cabarets, vauxhalls, jeux de paume et promenades. Il a également été consultant historique sur le jeu d’Ubisoft Assassin’s Creed Unity, qui se déroule à Paris pendant la Révolution française.

Présentation : Patrice Regimbald

LOCAL A4.82a

LUNDI 1er AVRILCONTOURS

13 H 30 À 15 H CONFÉRENCE DE FRÉDÉRIC BOUCHARD

LES FRONTIÈRES DU CORPS, RÉFLEXIONS PHILOSOPHIQUES SUR LA QUESTION DE L’INDIVIDUALITÉ BIOLOGIQUE ET CORPORELLE

Des études récentes ont démontré que la moitié des cellules qui composent nos corps sont des cellules Homo sapiens, la moitié restante étant constituée de cellules bactériennes. L’existence de ce microbiome nous conduit à concevoir l’individu humain comme un super-organisme dans lequel coexistent plusieurs espèces dif-férentes, ce qui n’est pas sans soulever des questions philosophiques importantes. Que reste-t-il d’Homo sapiens ? Si une majorité de nos cellules ne comprennent pas le génome de notre espèce, qu’est-ce qu’un individu humain ? L’objectif de cette conférence est de montrer comment la philosophie et la biologie nous aident à comprendre ce qu’est un être humain et l’individualité biologique au-delà de nos intuitions par rapport à ce que sont les organismes vivants.

Frédéric Bouchard est le doyen de la Faculté des arts et des sciences et professeur titulaire au Département de philosophie de l’Université de Montréal. Philosophe des sciences, ses recherches interdisciplinaires portent sur les fondements théoriques de la biologie évolutionnaire et de l’écologie ainsi que sur les rapports entre science et société.

Présentation : Steven Légaré

15 H 30 À 17 HCONFÉRENCE DE BRUNO DUBUC

CORPS-CERVEAU

Pendant des siècles, on a cru que l’esprit humain était désincarné. Puis, on s’est rendu compte que le cerveau lui était nécessaire. On découvre aujourd’hui que ce cerveau entretient des liens si intimes avec le corps qu’on ne peut pratiquement plus les considérer comme deux choses distinctes. À tout moment, notre pensée s’enracine dans nos émotions qui, elles-mêmes, s’incarnent dans notre corps. Des phénomènes comme le stress ou l’effet placebo, qui seront présentés lors de cette conférence, en sont des exemples typiques. On s’intéressera aussi au fait que l’en-vironnement dans lequel nous nous trouvons influence, beaucoup plus que nous le pensons, nos comportements.

Bruno Dubuc détient une maîtrise en neurobiologie et a fait de la vulgarisation scientifique pour des séries télévisuelles (Les Débrouillards) et des magazines (Québec Science) pendant une dizaine d’années. Depuis 2002, il est rédacteur du site web Le cerveau à tous les niveaux (www.lecerveau.mcgill.ca) et depuis 2010 du blogue du même nom, où il résume hebdomadairement une étude récente du vaste monde des sciences cognitives.

Présentation : Julie-Anne Risler

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9 H À 10 H 30 TABLE RONDE AVEC ALINE BAILLARGEON, PATRICK BOUCHARD ET SYLVIE COTTON

LE CORPS COMME ŒUVRE D’ART

Cette table ronde aborde la question du corps comme support ou comme outil de création en proposant trois perspectives très différentes : s’y côtoieront anthropologie, cinéma et performance. On parlera d’abord des ornements et des modifications corporelles (notamment les tatouages et les piercings), en cherchant comment la valeur de ces symboles, précieux dans les sociétés traditionnelles, s’est transformée. On plongera ensuite dans une expérience de cinéma d’animation qui prend sa source dans un seul matériau : le corps du réalisateur. Puis, on découvrira comment le rapport à son propre corps et au corps de l’autre peut inspirer un travail de performance.

Aline Baillargeon est professeure d’anthropologie au cégep du Vieux Montréal. Elle est également autrice de conférences sur les parures et modifications corporelles dans les sociétés traditionnelles et modernes ainsi que d’un texte dans le livre Peuples et cultures – une intro-duction à l’anthropologie culturelle et sociale (Modulo 2013).

Patrick Bouchard est un cinéaste d’animation en volume (objets animés). Il a remporté trois fois le prix Jutra (aujourd’hui Prix Iris) du meil-leur film d’animation : en 2003, pour Les Ramoneurs cérébraux ; en 2006, pour Dehors novembre et en 2013, pour Bydlo. En 2018, Le Sujet a été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes.

Sylvie Cotton est une artiste interdisciplinaire. Sa recherche est liée aux pratiques de la performance, de l’art action, du dessin et de l’écri-ture, et fait aussi régulièrement appel à l’installation pour la réalisation de projets d’exposition.

Animation : Charles Guilbert

11 H À 12 H 30CONFÉRENCE DE MARION COSSIN

BIOMÉCANIQUE ET ARTISTES CIRCASSIENS

Parmi les arts du cirque, les agrès aériens sont considérés les plus dangereux à cause du risque de chute. La force d’impact lorsque deux acrobates se catapultent l’un après l’autre tout en effectuant des sauts acrobatiques dans l’impressionnante discipline de planche coréenne est considérable. Avec une présentation interactive et des vidéos illustrant les mesures, la conférence traite des forces considérables que les artistes de cirque génèrent, et de la manière dont ces nouvelles données permettent d’orienter les entraînements et la conception des équipements de cirque, ou d’assurer la sécurité des artistes.

Marion Cossin est étudiante au doctorat en génie biomédical à l’Université de Montréal en codirection avec l’École Polytechnique de Montréal et en partenariat avec l’École nationale de cirque. Elle travaille aussi en tant qu’ingénieure junior de recherche pour le Centre de recherche, d’innovation et de transfert en arts du cirque (CRITAC). Ses travaux portent principalement sur l’interaction homme-structure, entre équipement de cirque et acrobate.

Présentation : Daniel Gagnon

LOCAL A4.82a

MARDI 2 AVRIL IMAGINAIRES

13 H 30 À 15 H CONFÉRENCE DE FRANÇOIS-JOSEPH LAPOINTE

DU CORPS À L’ŒUVRE

Et si le chorégraphe était remplacé par la molécule d’ADN, une partition formée d’un alphabet de quatre lettres associées à quatre mouvements ? Et si notre identité n’était pas seulement la somme de nos gènes, mais le produit des gènes de tous les microbes qui vivent à l’intérieur de nous ? Et si la performance et la biologie participaient d’une seule et même quête expérimentale de la connaissance ? Et s’il était possible pour un même individu de participer de façon symétrique à la recherche scientifique et à la création artistique ? Et si, et seulement si ?

François-Joseph Lapointe est biologiste et bioartiste. Professeur au Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal, il s’intéresse, dans le cadre de ses recherches scientifiques, à la phylogéné-tique, à la systématique, ainsi qu’à la génétique des populations. Dans le cadre de sa pratique artistique, il s’inspire des modèles de la biologie moléculaire et de la génétique à des fins de créations. Son plus récent projet consiste à séquencer son microbiome afin de générer des égoportraits métagénomiques.

Présentation : Yves de Repentigny

15 H 30 À 17 HTABLE RONDE AVEC ANTONIO DOMINGUEZ LEIVA, VIOLETTE LOGET ET CATHERINE MAVRIKAKIS

ZOMBIES, CADAVRES ET AUTRES RESTES HUMAINS

La façon dont la mort est représentée en dit long sur une société et sur son rapport au corps. En ce sens, la littérature, les arts visuels et le cinéma sont des révélateurs. On verra d’abord comment les artistes se représentent aujourd’hui leur propre mort. On exposera ensuite les enjeux contemporains que soulève la présence, dans beaucoup de musées, de restes hu-mains (écorchés, momies et autres reliques). Puis, on s’interrogera sur les motifs qui fondent l’extraordinaire succès que connaît la figure du zombie dans la culture populaire actuelle.

Antonio Dominguez Leiva est professeur de culture populaire au Département d’études littéraires à l’UQAM. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la culture populaire contempo-raine, dont Invasion zombie (Murmure, 2013), YouTube Théorie (Ta Mère, 2014) et Mad Max – l’apocalypse sera motorisée (Murmure, 2016).

Titulaire d’une licence en théorie du droit général et en histoire de l’art et d’une maîtrise en muséologie, Violette Loget est l’autrice d’une thèse intitulée « Le prix de la protection éternelle : les mutations contemporaines du régime d’inaliénabilité des collections dans les musées publics de France et du Canada ».

Catherine Mavrikakis est une écrivaine et essayiste québécoise. Elle est aussi professeure au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal, après avoir été professeure à l’Université Concordia. Elle a publié une vingtaine d’ouvrages, dont, en 2008, le roman Le Ciel de Bay City et, en 2005, l’essai Condamner à mort : Le meurtre et la loi à l’écran.

Animation : Marie-Ève Sabourin-Paquette

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9 H À 10 H30CONFÉRENCE DE MARTIN GAUTHIER

AUTOMUTILATION CHEZ LES JEUNES

La forte hausse de l’automutilation en Occident depuis vingt-cinq ans est un phénomène mal expliqué. Les formes pathologiques doivent être distinguées des formes culturelles, notamment sur la base du lien social que l’automutilation favorise ou non. Une lecture globale est toujours nécessaire, en particulier pour ne pas paniquer (danger de suicide) ni banaliser la détresse expri-mée. La fonction de l’automutilation permet de mieux comprendre comment la personne compose avec cette détresse.

Martin Gauthier est pédopsychiatre à l’Hôpital de Montréal pour enfants depuis 1984. Il est égale-ment professeur adjoint à l’Université McGill depuis 1984, psychanalyste à la Société canadienne de psychanalyse depuis 1987 et psychanalyste formateur à l’Institut psychanalytique de Montréal depuis 2004.

Présentation : Isabelle St-Arnaud

11 H À 12 H 30TABLE RONDE AVEC AURÉLIE LANCTÔT ET CHRISTIAN NADEAU

QUAND LA POLITIQUE NOUS TRAVAILLE AU CORPS

Cette table ronde, qui mêle politique, droit et philosophie, explorera les liens entre corps et poli-tique. On verra d’abord comment l’analogie corps humain/corps politique s’inscrit dans l’histoire des idées (celles de Hobbes et de Machiavel, entre autres) ainsi que dans les débats contempo-rains. Puis, en s’inspirant des écrits de Linhart et Weil, on réfléchira à la façon dont l’organisation du travail affecte les corps.

Aurélie Lanctôt est juriste, chroniqueuse et rédactrice en chef de la revue Liberté. Elle tient une chronique au Devoir et on peut l’entendre sur les ondes de Radio-Canada. Elle est également l’autrice de l’essai Les libéraux n’aiment pas les femmes (prix Pierre-Vadeboncoeur, 2015) et de l’ouvrage collectif Ne renonçons à rien (Lux, 2017).

Professeur titulaire au Département de philosophie à l’Université de Montréal, directeur de la re-vue Philosophiques, codirecteur de la collection PolitiqueS (Classiques Garnier), il anime le balado Philodio, consacré à la philosophie. Il est également président de la Ligue des droits et libertés.

Animation : Martin Godon

LOCAL A4.82a

MERCREDI 3 AVRIL RÉSISTANCE

13 H 30 À 15 H CONFÉRENCE DE RHODNIE DÉSIR

LA DANSE : UN MOYEN DE RÉSISTANCE

Dans cette présentation en trois temps, on verra comment le corps, l’art et la poli-tique parfois s’allient et combien la résistance aux injustices peut devenir incarna-tion. Après une courte prestation dansée, Rhodnie Désir nous expliquera le proces-sus qui l’a conduite à créer des chorégraphies contemporaines à partir des traditions issues d’Haïti ainsi que d’Afrique centrale et de l’Ouest. Elle nous présentera ensuite son documentaire, BOW’T TRAIL, récit d’une expérience chorégraphique qui s’est déroulée dans six pays (Canada, États-Unis, Haïti, Martinique, Brésil et Mexique).

Femme d’affaires liées à la culture, chorégraphe, danseuse et oratrice, Rhodnie Désir est une voix contemporaine s’ancrant dans l’ancestralité africaine et afro-descendante. À travers ses neuf chorégraphies et plus de 2200 ac-tions culturelles jeunesse (avec la compagnie DÊZAM, dont elle est la directrice), elle fait résonner l’expression des peuples qu’elle rencontre. Elle reçoit, en 2016, l’un des grands prix Lys de la diversité. En plus d’être présidente du MAI (Montréal arts interculturels), elle est conférencière et chroniqueuse culturelle.

Présentation : Guylaine Massoutre

15 H 30 À 17 HTABLE RONDE AVEC JEAN-NICOLAS BEUZE, EMMANUELLE KAYIGANWA ET LILYANE RACHÉDI

LE CORPS MIGRANT : RÉFLEXION POLITIQUE ET SOCIALE SUR LA MORT AUX FRONTIÈRES

Dans une ère marquée par des flux migratoires massifs, les frontières sont, plus que jamais, devenues des lieux périlleux. Comment ces frontières tra-versent-elles les corps d’un point de vue juridique, identitaire et physique ? Qu’advient-il des corps capturés aux frontières, échoués au bord de la mer ? Ce panel propose des regards croisés pour réfléchir à la question de la mort aux frontières, tant physique que symbolique, ainsi qu’à la résilience qui se cache derrière le parcours de chaque personne réfugiée.

Rwandaise d’origine, Emmanuelle Kayiganwa se définit comme une femme aux identités multiples. Son parcours, marqué par des déplacements forcés et par la traversée de multiples frontières, l’a amenée à travailler auprès de populations réfugiées à titre d’intervenante communautaire interculturelle en santé.

Jean-Nicolas Beuze a travaillé pendant plus de 20 ans aux Nations unies pour les départements des droits de l’homme, du maintien de la paix et de l’UNICEF. Maintenant représentant du Haut Commissariat pour les réfugiés au Canada, il s’intéresse à la mise en œuvre des droits de l’homme pour les plus vulnérables.

Professeure-chercheuse à l’École de travail social de l’UQAM, Lilyane Rachédi enseigne l’intervention sociale et les relations interculturelles. Elle fait partie de l’équipe Migration et ethnicité dans les interventions de santé et de service social (METISS) et est responsable du réseau d’expertise Mort en contexte de migration (MECMI) au Canada.

Animation : Rafaëlle Sinave

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9 H À 10 H 30 CONFÉRENCE DE MÉRALIE MURRAY-HALL

VERBALISER L’INDICIBLE : LA NOTION DE VIBE DANS LA SCÈNE HOUSE DE L’UNDERGROUND MONTRÉALAIS

À travers une exploration de l’histoire des scènes électroniques dansantes actuelles, cette conférence offre une incursion singulière dans une scène underground qui puise ses origines dans les sensibilités LGBT, dans la culture latino-américaine et afro-américaine des années 1960 et 1970. Après plus de deux ans en immersion ethnographique dans les clubs de Montréal et de New York, la chercheuse a tenté de saisir l’expérience corporelle des adeptes.

Méralie Murray-Hall a complété son mémoire de maîtrise en 2014. Afin de peaufiner ses sensibilités de chercheuse dans le contexte d’un terrain de recherche en danse, elle a éga-lement suivi une formation de deuxième cycle en éducation somatique au Département de danse de l’UQAM. Tout récemment, elle a cofondé, avec deux collègues anthropologues, une coopérative de consultant·e·s spécialisé·e·s dans la collecte de données ethnogra-phiques : le Collaboratoire. Méralie est également artiste de scène, et cumule près de 10 ans d’animation, de prestations et d’enseignement en danse percussive, clown et danse-théâtre.

Présentation : Steven Légaré

11 H À 12 H 30CONFÉRENCE DE GUADALUPE GONZÁLEZ DIÉGUEZ

MON AMI, MON ADVERSAIRE : CORPS ET RELIGIONS

Regard interdisciplinaire sur la manière dont les corps sont conçus, modifiés et traités par différents systèmes religieux. Seront examinés quelques cas d’étude concernant les repré-sentations du corps, les modifications corporelles et les traitements de cadavres.

Formée en études juives et en philologie hébraïque, Guadalupe González Diéguez travaille avec une perspective interdisciplinaire sur la pensée juive médiévale et sur l’interaction des cultures religieuses islamique, juive et chrétienne dans l’Ibérie médiévale.

Présentation : Lucie Kla

LOCAL A4.82a

JEUDI 4 AVRIL REPRÉSENTATIONS

13 H 30 À 15 H CONFÉRENCE DE SYLVIE MARTIN

UTÉRUS ARTIFICIEL ET EFFACEMENT DU CORPS MATERNEL

Plusieurs scientifiques nord-américains, européens et asiatiques œuvrent à la création d’un utérus artificiel. Une telle machine permettrait la gestation entière d’un futur être humain à l’extérieur du corps de la femme, de la conception à la naissance. On se tournera vers le passé pour mieux comprendre les racines idéologiques d’un tel projet. On s’in-terrogera ensuite sur les enjeux d’une société high-tech dans laquelle le corps maternel serait évacué de la reproduction humaine.

Sylvie Martin détient une maitrise en sociologie de l’Université de Montréal. Après quelques années dans le milieu de la recherche, elle enseigne maintenant au Collège Montmorency. Elle a notamment publié Le désenfantement du monde – Utérus artificiel et effacement du corps maternel.

15 H 30 À 17 HTABLE RONDE AVEC LILI BOISVERT, FRANCINE DESCARRIES ET MANAL DRISSI

LES CORPS DES FEMMES : CHAMPS DE BATAILLE

Trop minces, trop grosses, trop féminines ou pas assez, trop aguichantes ou trop réser-vées, avec ou sans voile, les corps des femmes peuvent-ils être plus que des objets livrés en pâture aux regards de l’autre ? Sommes-nous plus que des corps physiques qu’on commente, juge et soumet sans égard pour qui l’habite ? Comme si la définition de nous-mêmes ne comptait qu’à partir de ce regard que l’on pose sur nous. Butin convoité d’une bataille constante entre son assujettissement et sa glorification, quels chemins prendre pour se libérer enfin de l’objectivation et de la sexualisation de nos corps ?

Lili Boisvert est autrice, journaliste, chroniqueuse et animatrice. Elle est à la barre de Sexplora, une émission sur la sexualité. Elle est cofondatrice des Brutes, une série Web présentée à Télé-Québec sur des enjeux sociaux comme le féminisme. Lili Boisvert est aussi autrice de l’essai Le principe du cumshot : le désir des femmes sous l’emprise des clichés sexuels, publié chez VLB et finaliste du Prix des libraires.

Membre fondatrice de l’Institut de recherches et d’études féministes de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Francine Descarries est professeure au Département de sociologie de cette même institution et, depuis 2011, directrice scientifique du Réseau québécois en études féministes (RéQEF). Elle est l’autrice du premier ouvrage québécois sur la reproduction sociale des sexes, Les cols roses et l’école rose.

Montréalaise d’origine marocaine, Manal Drissi s’est, depuis 2015, taillé une place de choix à la fois sur le Web et dans les médias traditionnels en y livrant des chroniques sur différents enjeux sociaux et d’actualité. On a pu l’entendre notamment à Plus on est de fous, plus on lit, Gravel le matin et La soirée est (encore) jeune, ou la lire dans le Journal Métro, Châtelaine et La Presse.

Animation : Anne-Marie Miller

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9 H À 10 H 30 CONFÉRENCE DE NICOLAS LE DÉVÉDEC

CORPS AUGMENTÉS, ÊTRES EXPLOITÉS

La conception transhumaniste d’un humain augmenté, aux performances démultipliées, tant phy-siques qu’intellectuelles, masque le développement de nouvelles formes d’exploitation et d’aliéna-tion des individus, en particulier dans les milieux de travail contemporains. Dans un contexte social façonné par les impératifs capitalistes de performance, de productivité et de « flexibilité », l’humain augmenté est davantage synonyme d’un humain techniquement adapté à des environnements extrêmes que d’un humain socialement émancipé.

Nicolas Le Dévédec est sociologue et professeur adjoint au Département de management de HEC Montréal. Ses recherches portent sur les enjeux sociaux et politiques soulevés par le transhuma-nisme et l’idéologie contemporaine de l’humain augmenté. Il est notamment l’auteur de l’ouvrage La société de l’amélioration : La perfectibilité humaine, des Lumières au transhumanisme (Liber, 2015).

Présentation : Aline Baillargeon

11 H À 12 H 30CONFÉRENCE DE MATHIEU LANDRY

LE CORPS SOUS INFLUENCE : HYPNOSE ET EFFET PLACEBO

L’hypnose est un phénomène complexe qui reflète, en partie, notre capacité à modifier notre propre expérience subjective. Souvent relégués au banc du folklore, de la mythologique et du spectacle, les phénomènes hypnotiques représentent pourtant des outils thérapeutiques efficaces dans plusieurs domaines cliniques et médicaux. Mais comment fonctionnent-ils ? Y a-t-il des motifs d’activité cérébrale qui leur sont uniques ? Sommes-nous tous hypnotisables ? Avez-vous déjà été hypnotisé sans vous en apercevoir ? Nous tenterons ensemble de répondre à ces questions (et à d’autres) en explorant les mécanismes cognitifs (et leurs fameux corrélats neuronaux) de l’absorp-tion mentale et de la suggestion.

Mathieu Landry est doctorant en neurosciences à l’Institut neurologique de Montréal de l’Université McGill. Spécialiste des neurosciences de l’hypnose, ses travaux de recherche portent principale-ment sur les dynamiques cérébrales de l’attention, la conscience humaine et la métacognition.

Présentation : Julie-Anne Risler

LOCAL A4.82a

VENDREDI 5 AVRIL PROJECTIONS

13 H 30 À 15 H CONFÉRENCE D’ÉLYSE CARON-BEAUDOIN

LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS : UNE ATTAQUE SUR NOTRE CORPS ?

Vous ne les connaissez peut-être pas, mais les perturbateurs endocriniens font partie de votre quotidien. Il y en a dans vos aliments, vos meubles, la poussière de votre demeure, vos produits de beauté. Les débats entou-rant les perturbateurs endocriniens sont souvent sensationnalistes et bien loin de la réalité scientifique. Cette conférence propose de démystifier ces fameuses substances… Quelles sont ces molécules, et quels sont leurs modes d’action dans notre corps ? Est-ce que notre exposition aux per-turbateurs endocriniens a véritablement un effet sur notre santé ? Quel est l’état de la législation au Canada portant sur ces composés ?

Élyse Caron-Beaudoin est stagiaire postdoctorale à l’École de santé pu-blique de l’Université de Montréal, où elle s’intéresse à l’impact de l’in-dustrie pétrolière et gazière sur la santé des femmes et des enfants, en particulier dans les communautés autochtones. Elle a effectué un doctorat en biologie à l’INRS-Institut Armand-Frappier en se consacrant à l’étude de contaminants environnementaux comme perturbateurs endocriniens. Elle est également chroniqueuse à l’émission de vulgarisation scienti-fique L’œuf ou la poule et codirige la section montréalaise de 500 Women Scientists, un organisme ayant pour but la promotion d’une communauté scientifique inclusive et diversifiée.

Présentation : Stéphanie Schank

15 H 30 À 17 HÀ CORPS PERDU

Lors d’un cocktail citoyen auquel toutes et tous sont invité·e·s, deux groupes qui se sont jetés à corps perdu dans la création présenteront le fruit de leur travail : les étudiant·e·s qui ont suivi le cours Écriture d’une utopie avec Rémi Laroche présenteront Transiterre, un projet d’écriture utopique en ligne auquel toute la communauté a pu participer pendant la semaine.

Les auteurs et les autrices de la revue littéraire Tric Trac liront les textes qu’ils ont écrits après avoir participé à un atelier donné par Sylvie Cotton dont le thème était le corps.

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VOYAGE EN EXILJEUDI 4 AVRIL, DE 11 H 45 À 13 H 15, AU LOCAL A8.82Avec Rafaëlle Sinave

Être dans la peau d’une personne réfugiée le temps… d’un voyage en exil : voilà l’expérience à laquelle vous êtes convié·e·s ! Cette activité de simulation vous per-mettra d’en apprendre davantage sur la crise mondiale des réfugié·e·s, de mieux comprendre ce qui provoque la fuite massive de populations, ce qui se trouve sur la route des personnes en exil, et de prendre conscience de la complexité de leurs parcours.

HUMAN FLOW DE AI WEIWEI : PROJECTION, DISCUSSION ET ACTIVITÉ DE FINANCEMENT JEUDI 4 AVRIL, DE 17 H 30 À 20 H, AU CAFÉ L’EXODEAnimation : Comité de parrainage PÉR (Programme d’étudiants réfugiés)

Plus de 65 millions de personnes dans le monde ont été forcés de quitter leur foyer pour échapper à la famine, aux changements climatiques et à la guerre dans l’un des plus grands déplacements humains depuis la Seconde Guerre mondiale. Human Flow, un film poignant réalisé par l’artiste de renommée internationale Ai Weiwei, donne une expression visuelle puissante à cette migration humaine massive. Avec des prises de vue inédites, ce film fut tourné au cours d’une année mouvementée, 2016, dans 23 pays marqués par ces déplacements forcés. La projection documentaire sera l’occasion de réfléchir à la crise mondiale des ré-fugiées et aux façons d’y répondre. Pour l’occasion, les membres du comité de parrainage PÉR proposent d’animer les échanges autour de la projection et de la dégustation d’une délicieuse soupe syrienne aux lentilles. Tous les profits iront au projet de parrainage du CVM.

Rappelons que le CVM participe au programme de réinstallation de l’EUMC (Entraide universitaire mondiale du Canada), qui permet à de jeunes adultes réfugié·e·s de s’établir au Québec à titre de résident permanent. L’aventure est née de la ca-nalisation du sentiment d’impuissance ressenti face à la situation des réfugié·e·s dans le monde, un mouvement impulsé par et pour des jeunes. Pour toute question relative à ce projet, contactez la coordination du comité PÉR à l’adresse suivante : [email protected]

ATELIER ET ACTIVITÉ CITOYENNE DOCUMENTAIRES

DESTIERROS D’HUBERT CARON-GUAYLUNDI 1er AVRIL, À 12 H 35, AU LOCAL A8.03Animation : Marie-Claude Mirandette

Les mécanismes frontaliers qui agissent sur les migrants sont multiples. De refuge en refuge, en empruntant les trains, les mi-grants d’Amérique du Sud prennent la direction du Nord à travers le Mexique pour atteindre les États-Unis et le Canada. À la veille de l’élection américaine, ils savent que ce pourrait être leur der-nière chance de franchir la frontière. En suivant la trajectoire des migrants, Destierros trace la situation d’une réclusion. Il dessine une route où le temps reste encore le chemin le plus long entre deux endroits, où le corps est nécessairement confronté à la souffrance : « S’accrocher à un train, c’est quelque chose de très difficile physi-quement. Avec la force d’accélération, le train t’aspire en dessous de lui. Il y a d’ailleurs plusieurs morts chaque année sur ces trains. »

PRIMAS DE LAURA BARIMERCREDI 3 AVRIL, À 15 H 30, AU LOCAL A8.07

Primas dresse un portrait poétique de Rocío et de sa cousine Aldana, deux adolescentes argentines ayant subi des crimes atroces durant leur enfance, qui sauront se libérer du lourd spectre de leur passé durant leur transition à la vie adulte. Sillonnant l’Argentine et Montréal, les jeunes filles s’initient à la danse, au mime, au théâtre et au cirque. Elles exprimeront, par leur corps, ce que seuls leur imaginaire, leur point de vue unique et leur résilience sans faille peuvent révéler.

Projection en présence de la réalisatrice, Laura Bari

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TRANSITERRE UNE UTOPIE EN LIGNE

Les étudiant·e·s du cours intitulé Écriture d’une utopie, animé par Rémi Laroche, sont à inventer un nouveau monde depuis le début de la session d’hiver. Ils l’élaboreront… jusqu’à 15 h 30, le 5 avril, moment où ils participeront à la clôture de la Semaine de la citoyenneté. Contribuez à la création en ligne de leur utopie en écrivant des commentaires aux diffé-rents avatars qui y prennent la parole. Que pensez-vous de leurs propositions concernant le corps ? Comment devraient-ils réagir aux différentes situations ? Que pourraient-ils vivre ? Qu’est-ce qui devrait changer pour qu’ils puissent atteindre le bonheur ? L’adresse : utopie.pturcotte.profweb.ca

Voici ce qu’on peut lire dans l’un des textes : « Pour la première fois hier, j’ai eu accès aux memento mori de la Forêt des souvenirs — qui m’étaient jusqu’alors défendu de consulter — qui expliquent et racontent dans tous leurs détails l’Ancien Monde, la Grande Dévalorisation et la Transition. J’ai ressenti leur souffrance et j’ai constaté le lourd passé que porte notre Mère Terre. J’en suis abasourdie. »

LE CORPS DANS L’ATELIER VITRINE DE LA BIBLIOTHÈQUE (7e ÉTAGE)

Après s’être exercé·e·s à croquer sur le vif le corps d’un modèle vivant (de la main gauche, avec les deux mains ou avec deux crayons dans une seule main), les étudiant·e·s du cours Dessin II ont eu vingt minutes pour représenter, en peu de traits, le caractère ou les qualités profondes du modèle. Ce sont les résultats de cet exercice que vous pouvez admirer dans la vitrine.

LE CORPS À L’AFFICHEHALL PRINCIPAL, DU 1er AU 5 AVRIL

L’affiche officielle de la présente édition de la Semaine de la citoyenneté est signée Adrienne Murphy. Elle a été sélectionnée par un jury qui a examiné les propositions de 56 étudiant·e·s du programme de graphisme. Toutes ces affiches — résultats d’une collaboration entre les cours L’image et l’affiche et Graphisme, art et modernité — sont exposées à l’entrée du collège.

ACTES DE PRÉSENCESYLVIE COTTON

Sylvie Cotton explore le corps comme matériau et dans ses qualités potentielles de rencontre, d’échange et de métissage. Sa recherche en performance se fonde sur des notions liées à l’abandon et au dévoi-lement, et demande d’explorer la confiance mutuelle. Pour elle, les moyens, les disciplines ou les tech-niques sont accessoires par rapport au choix des contenus. C’est pourquoi, bien que certains véhicules soient privilégiés ou naturellement élus dans le travail (conversation, cahier, écriture, dessin), les formes finales sont multiples (installation, livre, performance, chanson).

Le travail artistique de Sylvie Cotton implique souvent une dimension insondable liée au temps ou à l’ex-périence. Par exemple, dessiner toutes les parties de son corps (Un espace à neuf, Joyce Yahouda, 2003), dresser la liste de toutes les personnes rencontrées dans sa vie (Être est dans l’autre, TRAFIC, 2005) ou faire le compte de tous les grains de beauté d’une personne (Ton corps mon atelier, 2004).

Dans le cadre de la Semaine de la citoyenneté, Sylvie Cotton agira comme artiste en résidence. Elle pré-sentera des ateliers, une conférence, et des actions diverses, certaines planifiées, d’autres improvisées.

Le point de rencontre principal sera la salle d’exposition de l’Agora — où elle présentera d’ailleurs cer-taines de ses œuvres —, mais différents lieux du cégep seront aussi exploités.

Quatre rendez-vous fermes sont donnés, à l’Agora : • lundi 1er avril, à 12 h 30 ;• mercredi 3 avril, à 15 h 30 ;• vendredi 5 avril, à 10 h.

Les autres interventions seront annoncées à ce même endroit.

La présence comme pratique de création, voilà ce que propose le travail et la recherche de Sylvie Cotton.

Conversation sur sa vie avec ma mère

RÉALISATIONS ÉTUDIANTES

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NOS CORPSŒUVRES DE SYLVIE COTTON, RACHEL ECHENBERG ET JJ LEVINE

DU 28 MARS AU 17 AVRIL, À L’AGORA

Sylvie Cotton, Rachel Echenberg et JJ Levine sont des artistes pour qui le corps est une source d’inspiration et d’interrogation. Bien que fort différentes esthétiquement, leurs pratiques empruntent des sentiers communs : une mise en scène de soi, un question-nement sur la famille et un intérêt marqué pour la rencontre. Pour eux, le corps conduit forcément à réfléchir au rapport à soi et à l’autre. Leurs œuvres remettent en question l’idée que le corps est une frontière. Que ce soit en s’interrogeant sur l’idée de genre, en soumettant le corps aux aléas de l’environnement ou en créant des rencontres qui induisent des transformations, ils testent les limites qui fondent l’identité. Plusieurs de leurs images présentent des duplications, des accumulations et des superpositions : ces stratégies visuelles sont autant d’invitations à réfléchir à la complexité de nos corps, et à cette étonnante porosité qui fonde nos liens.

Vernissage, mercredi 3 avril, à 17 h

Visites guidées offertes par les étudiant·e·s d’arts visuels du 1er au 12 avril Pour les groupes, réservez auprès de Marlène Boudreault ([email protected]).

Heures d’ouverture de l’AgoraDu lundi au jeudi, de 12 h à 19 h, et le vendredi, de 12 h à 16 h

Ton corps mon atelier : taches de naissance (2004), Sylvie Cotton

Family Portrait with Couch (2014), de Rachel Echenberg

Mikiki (2012), de JJ Levine