Le monde à livre ouvertParutions printemps 2006 Essais-actualité

Jean Romain

Pour qui sonne le mêmePrécédé de Accrocs

Jean Romain

Pour qui sonne le mêmePrécédé de

Accrocs

F R A N C H I S E S

Les Modernes avaient opéré une rup-ture radicale et violente avec la vision des Anciens : au tournant du XVIIIe siècle, les temps nouveaux allaient succéder aux anciens temps. Du passé, on fit alors table rase. Et avec quel enthousiasme !

Dès les dernières décennies du XXe siècle, ce qui caractérise notre modernité tar-dive est que la séparation d’avec les temps modernes ne s’est pas faite dans la dou-leur ni dans le sang. Au contraire, c’est par saturation que s’est opéré le divorce, et les choses se sont délitées. Le progrès, structure dialectique de la modernité, s’est arrêté pour faire place à des simulations de progrès, où seul le même s’oppose au même, l’identique à l’identique.

Mais le néo-moderne, l’homme d’après la fin du progrès, se croit encore un moderne. Il ne sait pas que la fin du monde est der-rière lui !

Ce thème, Jean Romain l’a illustré en de nombreuses chroniques de presse, à la fois concrètes et empreintes de recul philoso-phique. La sélection qui en est faite dans cet ouvrage (Accrocs, notes sur un temps trop lisse) est suivie d’un essai dense et concis qui en fournit la base théorique. Tout en poursuivant, là où Philippe Muray l’a laissée, la description de l’homme post-historique…

Jean Romain, essayiste, romancier, professeur de philosophie à Genève, a publié une vingtaine de livres.

Dernier ouvrage paru : Pour l’amour des dieux (éd. Favre).

Pour qui sonne le même

PHO

TO S

. D.

A propos d’Accrocs

D’octobre 1996 à décembre 2005, Jean Romain a publié près de 270 chroniques dans les colonnes de La Gruyère, édité dans le canton de Fri-bourg. Le philosophe et essayiste genevois n’a retenu pour cet ouvrage qu’une soixantaine de ces « notes sur un temps trop lisse ». Ces textes témoignent de l’esprit qui anime ce « Bloc-notes » : éclairer l’actualité, prendre le temps du recul, dépasser l’écume des jours.

À l’image de François Mauriac, dont Jean Romain a hérité le sens de la for-mule et un certain goût de la provoca-tion, l’auteur accroche ses réflexions à l’événement, saisit des signes dans une information diffuse et souvent confuse, décortique les phénomènes qui maillent notre société.

Voilà, comme l’écrit Pascal Décaillet dans la préface, « le regard critique d’un homme libre ». Et comme le chroniqueur déteste les idées toutes faites et exècre les pensées molles, la lecture de ses « Bloc-notes » inter-pelle, suscite le débat, la controverse parfois, incite toujours à la réflexion.

Destinées à la vie éphémère des pages d’un journal, ces chroniques s’adres-sent à tous ceux qui estiment que l’information n’est pas une distrac-tion mais le devoir de tout honnête homme. C’est un privilège qu’on ne mesure pas à sa juste valeur.

Patrice BORCARD

Rédacteur en chef de La Gruyère

« L’écriture de Jean Romain, son jeu de cache-cache avec l’actualité, sa pas-sion du décryptage, quelques chemins d’hellénisme, aussi, comme accrochés à d’improbables cieux perdus, tout cela forme un ensemble. Et justifie l’heu-reuse idée de mettre en collection, dans ce livre, ce qui n’avait été jeté, à l’ori-gine, que pour les temps qui volent, les temps qui meurent, les temps qui se dévorent entre eux à l’image des pre-miers dieux. »

Pascal DÉCAILLET

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ISBN : 2-88892-002-6

15 !

www.xeditions.com

Dans la veine de La Dérive émotionnelle, voici

l’un de ces audacieux essais de prospective qui

tentent de donner un nom à des réalités déjà

vécues et familières, mais dont les esprits n’ont

pas encore pris la mesure.

Le progrès, nous dit Jean Romain, est mort, et

avec lui toute la culture qui s’en réclamait. Nous

feignons de l’ignorer, nous imaginons des

simulations de progrès, où seul le même

s’oppose au même, l’identique à l’identique. Plus

qu’un thème scientifique, le clonage est le

symbole de cette culture stérile et

autoréférentielle.

C’est que l’homme d’après la fin du progrès se

croit encore un moderne. Il ne sait pas que la fin

du monde est derrière lui!

Ce thème, Jean Romain l’a illustré en de

nombreuses chroniques de presse, à la fois

concrètes et empreintes de recul philosophique.

La sélection qui en est faite dans cet ouvrage

(Accrocs, notes sur un temps trop lisse) est suivie

d’un essai dense et concis qui en fournit la base

théorique. Tout en poursuivant, là où Philippe

Muray l’a laissée, l’exploration de l’humanité

posthistorique…

Jean Romain, essayiste, romancier, professeur de philosophie à Genève, a publié une vingtaine de livres. Dernier ouvrage paru : Pour l’amour des dieux

(éd. Favre).

EN DEUX MOTS

A la découverte de l’humanitépost-historique

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APERÇU

«!Qu’il nous parle de Mai 68 ou du G8, des libéraux ou des libertaires, des putesou des soumises, du lynchage des fumeurs, c’est toujours un certain miroirdu temps. Ni dupe ni complice, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, ni résigné ni exactement révolté, ni démonnostalgique ni angélisme futuriste. C’est,simplement, le regard critique d’un homme libre. »

Pascal Décaillet

Préface de Pascal Décaillet

Chroniques!|!Essais-actualitéISBN!2-88892-002-6

13x20!cm., 208!p., 25.-Collection!Franchises

Préface de Pascal Décaillet

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