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E747RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE Volume 1Ministère des Mines et de l'industrie

Projet de Renforcement Institutionnel du Secteur Minier(PRISM)

Evaluation environnementale sectorielle des mines

Rapport final

Volume 1: Rapport

Avril 2003

FILE C0PY

TECSULT Tecsult International Limitéeexperts-conseils

S5, RUE STE CATHERINE OUEST, MOiSREAL IQUEEEC) CANADA

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ÉQUIPE DE RÉALISATION

Tecsult International Limitée (Tecsult) a réalisé cette étude sous la supervision de

Monsieur Samory Ould Soueidatt, directeur de l'UCPM, et avec la collaboration du MMI, plus

précisément du SAE de la DMG

Les membres de l'équipe de Tecsult sont.

Raymond Z Legault, coordonnateur

Yolaine le Beau, directrice du projet

Robert Tremblay, spécialiste du milieu physique et de l'environnement minier

Hélène Lauzon, spécialiste en droit de l'environnement

Guy Laperrière, spécialiste environnemental institutionnel

Richard Laferrière, spécialiste en socio-économie

Daniel Alain, spécialiste en usage des ressources hydriques

Richard Perreault, écologiste/biologiste

Les membres du SAE ayant collaboré à l'EES sont:

Khattar Ould Tabakh, chef du SAE

Mohamed Lemine Ould Aboye Ould Cheikh El Hadrami, homologue senior

El Houssein Ben Ahmed Ben Elhady, homologue junior

Oumoukantome Fall, homologue junior

Tecsult International05-07910-1000 - Rapport final - Avnl 2003

TABLE DES MATIÈRES

page

VOLUME I: RAPPORT

RESUME EXÉCUTIF ..-.. . .... viii

1 INTRODUCTION .. .. ... ........... .... . ... 1-1

1 1 Contexte. .~. ... ... . . .. ... 1-11 2 Objectifs de l'évaluation environnementale sectorielle . ......... 1-2i 3 Contenu du rapport............... ..... . ... 1-3

2 DESCRIPTION DU PRISM-2 . .. ....... . .... . 2-1

2 I Objectifs du PRISM-2 ....... . ..... ....... ......... . ... 2-12 2 Composantes du projet...... .......... .......... 2-12.3 Scénario de développement minier potentiel................. .. -2-2

2.3.1 Substances et secteurs géographiques visés .................. 2-22.3.2 Projets àcourt terme..............................2-32.3 3 Renforcement institutionnel ...... . .... .. .. .... 2-3

3 CADRE LÉGAL ET INSTITUTIONNEL. ......... ................ 3-1

3.1 Cadre légal international....................... ........ .... 3-13.2 Cadre légal national et local.......... .......-. .... . -. .3-2

3.2 1 Cadre politique . ....... . ...... ......... ... 3-23 2 2 Cadre légal national ........... .. .. . ..... .3-23.2.3 Législation locale ............................ 3-9

3.3 Cadre institutionnel........................ .. .. . ........ .. 3-9

4 DESCRIPTION DU MILIEU _..... . ... . ............. ...... 4-1

4 1 Milieu naturel............................. .......... 4-14.1.1 Climat...............................................4-14.1.2 Relief................................................ 4-24.1.3 Géologie et ressources minérales............ ... ..... ........ 4-34.1.4 Géomorphologie.................... ... ... .... 4-44 1.5 Hydrographie..... .. ...... .... ....... ..... ..... 4-44.1.6 Pédologie.. ..... _. .......- . ............... .... 4-54.1.7 Ressources en eau...... ........................... 4-54 1.8 Végétation.. ......... ...................... ......... 4-64.1 9 Faune.............. ........................... 4-84 1.10 Aires protégées........................................ 4-9

4 2 Milieu humain.. ............ ... ........ .......... 4-94 2.1 Vue d'ensemble.-. ... . ................. 4-94 2 2 Situation démographique...............................4-104.2.3 Caractéristiques de la population ...... 4-104 24 Santé .... ................ ..................... 4-114 25 Éducation.. . ..................... 4-114.2 6 Activités économiques....................... ...... .... 4-124.2.7 Aménagement du territoire ...... .- .... . .... ...... .. 4-134.2.8 Infrastructures. ..................-.......... ......-. 4-13

4.3 Bilan de la situation environnementale et sociale actuelle ............. 4-16

Tecsult International05-07910-1000 - Rapport final - Avril 2003

TABLE DES MATIÈRES Il

page

5 ANALYSE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ............ 5-1

5 1 Sources d'impact du PRISM-2 et du développement minier induit . 5-151 1 PRISM-2 . ..... . .5-15.1 2 Développement minier .... ... ... ......................... 5... .. .......... 5-35.1.3 Substances exploitées en Mauritanie. .. ... 5-6

5 2 Cadre légal .................... ............ ...... . ...... .. ............ ..... 5-85 2 1 Incertitude juridique .. .. .. .. ..... ... .. . ... .5-85 2 2 Outils législatifs et réglementaires régissant la protection de

l'environnement dans le cadre du secteur des mines . . ....... . . 5-125 3 Cadre institutionnel ...... ..... ..... ...... 5-165 4 Eau... .... .. .. ......... . ... 5-19

5 4 1 Aspects légaux et institutionnels liés à l'eau . .............. 5-205.4.2 Impacts potentiels du PRISM-2 ........................... .... ...... .. .. 5-225.4 3 Impacts potentiels du développement minier sur l'eau .... .......... 5-23

5 5 Milieu biologique .... ............. 5-275 6 M ilieu hum ain ......... ... ... . ... .. .. . .... . .. ... .. .5-30

5.6.1 Impacts macro-économiques. .. . .. ... ............. .. 5-315 6 2 Impacts régionaux .. . .. 5-325 6 3 Impacts directs sur les communautés .......... 5-32

5.7 Analyse de l'option sans PRISM-2 . . ........ ....... 5-34

6 RECOMMANDATIONS ET PLAN GENERAL DE GESTIONENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE. . .... ... ... . ,. 6-1

6.1 Recommandations concernant le contenu du PRISM-2 .6-16 2 Recommandations concernant le développement minier . 6-13

7 CONSULTATIONS. ............ .7..........-1... ............ 7-1

7.1 Comité Technique d'Évaluation .......................... .. ............ 7-17.2 Organismes rencontrés ................. .. ..... . .. ....... . .. ... .. ... 7-2

8 BIBLIOGRAPHIE ................. , 8-1

VOLUME Il: ANNEXES 1 À 7

ANNEXE 1 Description du PRISM-2

ANNEXE 2 Cadre légal

ANNEXE 3 Cadre institutionnel

ANNEXE 4 Description du milieu

ANNEXE 5 Impacts probables et mesures d'atténuation d'un projet minier

ANNEXE 6 Textes législatifs mauritaniens relatifs à l'EIE

ANNEXE 7 Commentaires du CTE sur l'EES

Tecsult International05-07910-1000 - Rapport final - Avnil 2003

TABLE DES MATIÈRES

page

VOLUME IlIl: ANNEXES 8 À 10

ANNEXE 8 Étude pilote des impacts socio-économiques des activitésminières existantes et Guide d'évaluation et de suivi des impacts

ANNEXE 9 Termes de référence de l'EES

ANNEXE 10 PRISM-2 - Project Appraisal Document - Version du 28 mars 2003


LISTE DES TABLEAUX IV

page

Tableau 2 1 Volets et activités des composantes A et B du PRISM-2* . .. 2-1

Tableau 3.1 Cadre juridique national applicable au secteur minier sur le planenvironnemental ...................... 3.-.4.... ..... .. 34

Tableau 3 2 Analyse des déficits institutionnels ........... .. ... .... .... 3-13

Tableau 4 1 Utilisation du sol dans les principales wilayas ... ........ . .4-14

Tableau 6.1 Plan de gestion environnementale . .. ... .6-9

Tableau 7.1 Organismes rencontrés ................ . ........... . 7-3

Tecsult International05-07910-1000 - Rapport final -AvnI 2003

LISTE DES FIGURES v

page

Figure 5 1 Activités minières et éléments sensibles .. .. . ..... . . 5-2

Tecsult International05-07910-1000 - Rapport final -Avnl 2003

LISTE DES ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS VI

AID/IDA Association Internationale pour le Développement (Banque Mondiale)

ANEPA Agence Nationale d'Eau Potable et d'Assainissement (MHE)

ARM Autorité de Régulation Multi-sectorielle (MHE)

BafD Banque Africaine de Développement

BGS British Geologîcal Survey

BM Banque Mondiale

BRGM Bureau de Recherches Géologiques et Minières

CCM Commission Centrale des Marchés, définie dans le Décret n° 11-93

CDM Commission Départementale des Marchés, définie dans le Décret no 11-93

CITES Convention sur le commerce international des espèces de faune et de floresauvages menacées d'extinction

CNH Centre National d'Hygiène

CNRE Centre National des Ressources en Eau (MHE)

COMECA Société de Construction Mécanique de l'Atlantique

DATAR Direction de l'Aménagement du Territoire et de l'Action Régionale (MIPT)

DCL Direction des Collectivités Locales (MIPT)

DEA Direction de l'Élevage et de l'Agriculture (MDRE)

DEAR Direction de l'Environnement et de l'Aménagement Rural (MDRE)

DHA Direction de l'Hydraulique et de l'Assainissement

DMG Direction des Mines et de la Géologie (MMI)

EIE Étude d'impact Environnemental

GEMAK Société des Guelbs Moghrein Mines d'Akjoujt

MAED Ministère des Affaires Économiques et du Développement

MDRE Ministère du Développement Rural et de l'Environnement

MET Ministère de l'Équipement et du Transport

MHE Ministère de l'Hydraulique et de l'Énergie

MIPT Ministère de l'Intérieur, des Postes et des Télécommunications

MMI Ministère des Mines et de l'industrie

MPEM Ministère des Pêches et de l'Économie Maritime

MSAS Ministère de la Santé et des Affaires Sociales

Ma Millions d'années

Mt Millions de tonnes

OMRG Office Mauritanien de Recherches Géologiques

OMVS Office de Mise en Valeur du fleuve Sénégal

ONG Organisation non gouvernementale


LISTE DES ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS vil

OUA Organisation de l'Unité Africaine

PARSAE Projet d'Appui à la Réforme des Secteurs de l'Eau, de l'Assainissement et del'Énergie

PANE Plan d'Action National pour l'Environnement

PNB Produit national brut

PNBA Parc National du Banc d'Arguin

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement, Nations Unies

PRISM-1 Projet de Renforcement Institutionnel du Secteur Minier, première phase

PRISM-2 Projet de Renforcement Institutionnel du Secteur Minier, seconde phase

PRCDSP Projet de Renforcement des Capacités pour le Développement du SecteurPrivé

SAE Service des Affaires Environnementales de la DMG, MMI

SAFA Société Arabe du Fer et de l'Acier

SAMIA Société Arabe des Industries Métallurgiques

SAMIN Société Arabe des Mines de l'Inchiri

SICM Système d'information du Cadastre Minier

SIG Système d'information Géographique

SIGE Système d'information et de Gestion Environnemental

SIGM Système d'information Géologique et Minier

SIPPE Système d'inventaire et de Programmation des Points d'Eau (base dedonnées du CNRE)

SG/MMI Secrétariat Général du MMI

SNAT Schéma National d'Aménagement du Territoire

SNDE Société Nationale des Eaux (MHE)

SNIM Société Nationale Industrielle et Minière

SOPHOSMA Société des Phosphates de Mauritanie

UICN Union Mondiale pour la Nature

UCM Unité du Cadastre Minier

UCPM Unité de Coordination du Projet de Renforcement Institutionnel du SecteurMinier (PRISM)

UM Ouguiya


Kepubilque islamique de Mauritanie - Ministere des Mines et de l'industrie - Ii<ISM-2 viiiÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapoort

RESUME EXÉCUTIF

Contexte

Le Projet de Renforcement Institutionnel du Secteur Minier (PRISM) a permis jusqu'àprésent de réaliser des études dans les domaines de la cartographie géologique, de lagéophysique, du cadre institutionnel et de l'environnement. Une seconde phase de ce Projet(PRISM-2) est maintenant en préparation afin de poursuivre les efforts déjà entrepris. Laréalisation de la présente évaluation environnementale sectorielle (EES) se fait dans lecadre de la conception du PRISM-2, et ce, afin de bien orienter les études à effectuer et lesoutils à mettre en place pour permettre un développement durable du secteur minier et enassurer le suivi environnemental. La Banque Mondiale classe ce projet dans la catégorie B

L'évaluation environnementale sectorielle a pour objectifs d'identifier les impacts sociaux etenvironnementaux susceptibles d'être générés par le PRISM-2 même ou induits par lesactivités sectorielles découlant de la réalisation des objectifs du PRISM-2, de proposer desmesures réalistes, ciblant clairement les responsabilités institutionnelles, afin de gérer oud'atténuer ces impacts potentiels et, enfin d'intégrer ces mesures dans la composanteenvironnementale du PRISM-2.

Le PRISM-2

Objectifs du PRISM-2

L'objectif principal du PRISM-2 est d'améliorer la capacité de la Mauritanie d'attirer desinvestissements privés pour assurer le développement de son secteur minier. Les objectifsspécifiques visent la promotion des investissements privés dans le secteur minier,l'augmentation des revenus fiscaux provenant du secteur minier, l'augmentation desretombées économiques et sa contribution à la lutte contre la pauvreté ainsi que laconsolidation des capacités institutionnelles du secteur minier et techniques duGouvernement pour la gestion des ressources minérales, y compris les composantessociales et environnementales du développement de ces ressources.

Le PRISM-2 se veut la prolongation des activités mises en oeuvre avec succès dans lecadre du PRISM-1, en y incorporant un volet de recherche hydrogéologique et uneextension des activités de développement concernant l'augmentation des retombéeséconomiques des activités minières sur le bien-être des populations et plus particulièrementla réduction de la pauvreté.

Composantes du proiet

Ce projet comprend trois composantes La Composante A traite du développement minier etinfrastructure géologique. Elle comprend plusieurs volets, soit le développement del'économie locale, la gestion des impacts socio-économiques et environnementaux à longterme de la SNIM, l'infrastructure géologique, le développement des capacités de gestion del'environnement des agents gouvernementaux par la réalisation d'activités concrètes et lerenforcement institutionnel des agences gouvernementales impliquées dans ledéveloppement minier, particulièrement du point de vue de l'environnement.


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 IxÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Ranpoot

La composante B vise la formation en Mauritanie même, mais également à l'étranger Enfin,la composante C couvre la gestion du projet

Scénano de développement minier potentiel

Une fois le PRISM-2 réalisé, la Mauritanie disposera à l'échelle du pays d'outils depromotion du secteur minier, de cartes géologiques à différentes échelles et de levésgéophysiques sur presque l'ensemble du territoire. Dans la région du corridor Zouérate-Nouadhibou, il y aura renforcement de la capacité des autorités locales à se prendre encharge indépendamment des activités de la SNIM, augmentation de la production de fer,que ce soit par la SNIM ou d'autres opérateurs, renforcement des capacités de gestionenvironnementale de la SNIM ainsi qu'amélioration de l'efficacité et de l'utilisation desinfrastructures existantes et la réalisation potentielle de nouvelles infrastructures. Dans lesud des Mauritanides, une étude hydrogéologique détaillée aura été conduite.

Au point de vue du renforcement institutionnel, le PRISM-2 aura permis la création d'unecellule de promotion minière, le renforcement du cadastre minier, l'établissement d'unprocessus de coordination entre le SAE et la DEAR, la réalisation d'une étudeenvironnementale de base dans la région sud des Mauritanides, la conduite d'auditsenvironnementaux de la mine de cuivre d'Akjoujt et des opérations de la SNIM, la réalisationd'une analyse inter-ministérielle de l'étude d'impact environnemental relative à l'exploitationdu gisement de phosphates de Bofal-Loubboïra

Outre les activités minières de la SNIM (fer) dans le nord du pays, de la SAMIA dans larégion de Nouakchott (gypse) et des carrières de sable (dont celles du littoral, pourlesquelles il y a un moratoire), il n'y a pas d'exploitation minière à l'oeuvre en MauritanieLes projets qui devraient voir le jour sous peu touchent l'augmentation de la production deconcentré de fer par la SNIM, la remise en exploitation du gisement de cuivre d'Akjoujt(GEMAK), l'exploitation du gisement d'or du Tasiast et l'exploitation des phosphates deBofal (SOPHOSMA).

Cadre légal

La Mauritanie souscrit à de nombreuses conventions internationales touchantl'environnement, dont celles sur les changements climatiques et sur la biodiversité.

L'État mauritanien, par sa Déclaration de Politique minière du 6 mars 1997, charge lesecteur privé de développer l'industrie minière mauritanienne en assumant la totalité desrisques et la responsabilité financière, matérielle et humaine nécessaire au développementde ce secteur. Mais l'État voit à la création d'un environnement favorable à l'investissement,à la promotion du secteur et à la définition d'un cadre juridique et institutionnel incitatif Parsa Déclaration de Politique sur le développement des secteurs de l'eau et de l'énergie du23 septembre 1998, la Mauritanie consacre la nécessité d'assurer le développement durabledu secteur de l'eau et d'améliorer la gestion à long terme des ressources en eau.

La Loi cadre sur l'environnement (« Loi cadre ») a été adoptée en juillet 2000 et des décretssont en voie d'élaboration. De nombreux textes de loi couvrent les domaines de la qualitéde l'environnement, des zones protégées, de la protection des espèces en voie dedisparition, du contrôle de l'usage de la terre et des ressources, de la santé et sécurité autravail ainsi que les processus d'évaluation et d'examen des impacts et de consultation


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 xÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Ranport

publique et de participation des communautés Peu de décrets d'application existent parcontre

Au point de vue de la législation locale, mentionnons qu'un processus de décentralisation etde déconcentration est en cours Selon la législation existante les communes ont laresponsabilité d'assumer la gestion des intérêts communaux; elles assurent les servicespublics répondant aux besoins de la population locale et qui ne relèvent pas de lacompétence de l'état Le maire assure, sous le contrôle de l'autorité administrative locale,l'application des lois et règlements. Les communes peuvent exercer leur compétence surles activités minières entreprises sur leur territoire et pourraient même adopter des règles deprotection de l'environnement sur le territoire de la commune.

Cadre institutionnel

Institutions publilques

Les institutions publiques rencontrées ou prises en compte dans le cadre de l'EES, sont: leMinistère des Mines et de l'Industrie (MMI), particulièrement le SAE, le Ministère duDéveloppement rural et de l'Environnement (MDRE), spécifiquement la DEAR; le Ministèrede l'Intérieur, des Postes et Télécommunications (MIPT), dont la DATAR et la DCL; leMinistère de l'Hydraulique et de l'Énergie, particulièrement la DHA, le CNRE et l'ANEPAainsi que l'ARM; les laboratoires d'analyse, dont le laboratoire du Centre National d'Hygiène(CNH), deux laboratoires universitaires, les deux laboratoires de la SNDE et le futurlaboratoire de l'OMVS.

Les déficits institutionnels qui limitent l'exécution d'une tâche ou la rendent impossible, ontété examinés sous trois angles. Du point de vue politique et législatif, on note principalementque la question environnementale n'apparaît pas encore comme une priorité de premierrang pour le gouvernement, qu'il y a des initiatives récentes dans le secteurenvironnemental mais que les décrets d'application et les normes sont à peu prèsinexistants, que le MDRE présente une fragilité politique, qu'il y a insuffisance de consensussur le rôle et les fonctions du MDRE en ce qui concerne l'environnement et enfin qu'il y aabsence d'une définition claire des attributions des collectivités locales en matièreenvironnementale Du point de vue des relations inter-institutionnelles, il ressort qu'il y aabsence d'une autorité supra-ministérielle chargée de la question environnementale, unerésistance à céder certains espaces de pouvoir, un chevauchement des compétences etinexistence de mécanismes participatifs et de concertation, et ce, à tous les niveaux. Deplus, il apparaît que, pour assurer le suivi de la réglementation, il y a une difficulté de la partdes divers ministères à travailler ensemble, une répartition confuse du mandat et desattributions des institutions chargées de la gestion environnementale ainsi qu'une absencede coordination opérationnelle entre les organismes. Du point de vue organisationnel et descompétences individuelles, on note un certain chevauchement de compétences entredifférents ministères (MMI, MDRE, MIPT), une insuffisance des moyens humains (cadresnationaux) et financiers ainsi qu'un manque relatif d'expertise nationale de haut niveau etd'expertise technique en gestion environnementale.

Secteur minier privé

Deux sociétés minières en production, soit la SNIM et la SAMIA, ont été examinées demême que des entreprises ayant des projets de développement en phase d'étude de


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 xiÉvaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Raoport

faisabilité, soit la SOPHOSMA et la GEMAK Toutes présentent des besoins au point de vuede la gestion environnementale.

Organisations non gouvernementales

Depuis une bonne dizaine d'années, on note une augmentation significative du nombred'ONG en Mauritanie. Toutefois, il ressort des rencontres menées dans le cadre de l'EESque le secteur des ONG a une portée restreinte dans le domaine de l'environnement enraison de la faiblesse des moyens humains et financiers

Municipalités et wilayas

Au niveau local, les rencontres tenues avec les représentants de la wilaya de Tins-Zemmour, de la municipalité de Nouakchott ainsi que des communes de Bababé etd'EI Vera, situées dans la région du futur développement minier de la SOPHOSMA, ont faitressortir une impuissance de ces entités à participer pleinement au développementéconomique de leur région et un manque de ressources financières et humaines pour faireface à l'impact de ces développements économiques et notamment miniers.

Description du milieu

Milieu naturel

Un climat à régime saharien sévit dans les deux tiers septentrionaux du pays et à régimesahélien dans sa partie sud et extrême sud-est, la frontière entre les deux se situant grossomodo à l'isohyète 150 mm, laquelle se déplace vers le sud au fil des ans.

L'ensemble du pays est en déficit pluviométrique Seul le sud-ouest correspondant à lavallée du fleuve Sénégal est pourvu d'eau de surface pérenne Les zones humides,associées à des dayas, garas ou gueltas, correspondent à des mares d'eau douce dont lalongévité dépend de leur localisation sur le territoire mauritanien et à l'intensité, au nombreet à la fréquence des pluies.

La plupart des aquifères en Mauritanie contiennent de l'eau souterraine fossile, dont ladernière recharge importante s'est produite il y a 5000 ans. Les bilans hydriques desdifférents aquifères ne sont pas connus. La Mauritanie possède toutefois d'importantesressources en eau souterraine qui sont cependant réparties de façon inégale sur le territoireet dont la qualité varie considérablement d'une région à une autre. Sauf ponctuellement prèsde certains complexes miniers (Akjoujt entre autres) et hormis la salinité qui la rend nonpotable (principalement au nord du pays et sur une bande plus ou moins importante le longdu littoral), l'eau souterraine est en général de bonne qualité Le mode de puisage de l'eaupeut occasionner la contamination (nitrates, coliformes, etc.) très ponctuelle de l'eausouterraine, principalement aux sites des puisards et de certains puits traditionnels.

Le pays est globalement caractérisé par une faible densité de végétation, car la dégradationclimatique a touché toute la région saharo-sahélienne, plus particulièrement sa frangeseptentrionale, au cours des dernières décennies et a contribué à la destruction du couvertvégétal mauritanien, voire même à la disparition de biotopes et d'espèces de faunesauvage.


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 XIIÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I RaPport

Le potentiel forestier le plus important du point de vue densité se situe dans la vallée dufleuve Sénégal et le long de ses affluents (savanes claires, steppes à Acacia et de broussesarbustives) couvrant moins de 3 % de la superficie du pays La surexploitation desressources ligneuses pour la satisfaction des besoins des populations en bois de feu etcharbon de bois se situe bien au-delà du taux de renouvellement de la ressource (10 foisplus) La Mauritanie compte 14 espèces végétales menacées d'extinction, 9 qui sont jugéesendémiques et 22 qui sont protégées à l'intérieur de zones de conservation

La faune indigène de Mauritanie a par conséquent aussi été grandement affectée par lasécheresse qui a sévi au cours des trente dernières années. À cette dégradation, se sontajoutées la pression exercée par la chasse et le braconnage, de même que la disparition etla fragmentation massives des habitats induites par le défrichement, la coupe du bois dechauffe et le surpâturage Le fleuve Sénégal et la bande littorale présentent de richeshabitats fauniques Il y a en Mauritanie une vingtaine d'espèces fauniques intégralementprotégées (catégorie 1) et 22 espèces partiellement protégées (catégorie 2).

Au titre des aires protégées, la Mauritanie a créé deux parcs nationaux, tous deux localisésle long des côtes de l'Atlantique, soit le Parc National de Banc d'Arguin au nord et le ParcNational de Diawling au sud, et deux réserves naturelles, soit les réserves d'EI Aguer, dansla wilaya de Hodh El Gharbi, et de Chott Boul, dans la wilaya de Trarza. Il y a égalementtrois projets de réserves, soit celles de Tilemsi, de Guelb er Richât et d'EI Atf,respectivement dans les wilayas de Hodh Ech Charghi, de l'Adrar et de Gorgol Enfin, oncompte une trentaine de forêts classées, qui couvrent une superficie globale d'environ48 000 ha et dont la majorité se situe en bordure du fleuve Sénégal.

Milieu humain

La Mauritanie est un pays charnière entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique du Nord, et faitpartie de l'Union du Maghreb Arabe. Le Schéma National d'Aménagement du Territoire(SNAT), réalisé en 1993, trace les grandes options d'aménagement et établit desorientations pour permettre au Gouvernement de déterminer, par voie de législation, lesrègles d'arbitrage en matière d'occupation du territoire (décrets non élaborés jusqu'àprésent)

On y dénombre en 2000, plus de 2,5 millions d'habitants. La densité y est très faible, soit2,6 habitants par km2, ce qui est 10 fois inférieure à la moyenne africaine L'indice depauvreté humaine pour l'ensemble du pays était en 1995 de 46,0, ce qui place la Mauritanieen situation désavantageuse par rapport au continent africain, à l'Afrique du Nord et àl'Afrique de l'Ouest Entre 1996 et 1999, on note une augmentation de la pauvreté humaineen Mauritanie Pour sa part, l'indice de pauvreté monétaire était en 1995, de 50 % pourl'ensemble de la Mauritanie. Selon l'ONS, en 1987, une personne pauvre dispose d'unrevenu annuel inférieur à 370 $US.

La prépondérance des jeunes de 15 ans et moins dans la population (48,9% en milieu ruralet 41,4% en milieu urbain) entraîne des besoins additionnels en matière d'éducation, desanté et de formation professionnelle. Cette situation a tendance à se résorber car lafécondité est en baisse (le nombre moyen d'enfants par femme est passé de 6,2 au débutdes années 1980 à 4,7 en 2001). La région du Fleuve comprend la majeure partie de lapopulation, (36,4 %), mais c'est la région de Nouakchott qui a connu la plus forteprogression démographique durant la période 1988-2000 avec un taux de croissance annuelde 3,75 %.


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 xiiiÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapport

Le recensement de 2000, montre que seulement 4,8 % de la population mauritanienne estmaintenant considérée comme nomade, comparativement à 12,8% en 1988 Les tendancesdepuis les sécheresses des années 1970 sont la sédentarisation de la population nomade etune urbanisation de la population en général. En 2000, la Mauritanie était un paysrelativement moins rural que les autres pays africains (42,3 % vs 61,5 %) La région du Nordest fortement urbanisée (69,8 % de la population) tandis que la grande majorité de lapopulation des régions du Fleuve (74,3 %) et du Centre (68,9 %) demeurent en milieu rural

La taille moyenne d'un ménage en Mauritanie est de 6,5 personnes Près de 30 % desménages en Mauritanie sont dirigés par des femmes et cette proportion s'élève à 32 % enmilieu rural.

La situation sanitaire mauritanienne demeure préoccupante. Le taux de mortalité infantile estde 101 décès avant le premier anniversaire par 1 000 naissances, ce qui est très élevécomparativement au taux moyen de mortalité infantile en Afrique qui est de 80. De plus, letaux de mortalité maternelle est estimé à 747 décès maternels pour 100 000 naissancesvivantes pour la période 1994-2001.

En 1988, le taux d'analphabétisme était de 59,98 %, avec un écart important de 16 points depourcentage entre les hommes (67,95 %) et les femmes (52,08 %). Les régions du Fleuveet du Centre se trouvent défavorisées par rapport à la moyenne nationale avec des tauxd'analphabétisme de 65,55 % et 68,90 % respectivement, alors que les régions deNouakchott et du Nord sont favorisées avec des taux de 41,80 et 48,64 % respectivement.Depuis 1988, le taux d'analphabétisme n'a pas connu une réduction appréciable et demeuretoujours très élevé; en 2000, il se situe autour de 58 % (vs 38 % en Afrique)

La période 1990-99 a vu un taux de croissance moyen du produit national brut relativementélevé, soit 3,9 % par année, comparativement à 2,5 % pour le continent africain. Pourl'année 2000, le produit national brut per capita est toutefois l'un des plus faibles en Afrique,avec 495 $US par année comparativement à 749 $US pour l'Afrique

Le secteur tertiaire, atteignant les 38 % du PNB, est la principale branche marchande del'économie mauritanienne, suivi du secteur industriel qui cumule 33 % et du secteur rural à28 % principalement représenté par l'élevage. Les principales activités du secteur industrielsont essentiellement la production du minerai de fer et la pêche industrielle (plus de 95 %des exportations du pays). Cette concentration d'activités expose l'économie mauritanienneaux fluctuations internationales de ces deux produits.

Trois personnes sur quatre sont occupées, la moitié des emplois en Mauritanie étant liée ausecteur de l'agriculture, en particulier dans la région du Fleuve et la wilaya de l'Assaba. Laproduction alimentaire de la Mauritanie est principalement composée de céréales, de riz, dedattes, de viande rouge et de volaille, de lait et de poisson.

Enfin, mentionnons que le pays est desservi par un certain nombre d'infrastructures. Il y atrois routes nationales, soit de Nouakchott vers Atar au nord (R.N.1), vers Rosso au sud(R.N 2) et vers Néma à l'est (R N.3), et un réseau de routes secondaires en plus ou moinsbon état. Le seul chemin de fer (minéralier) existant relie les villes de Zouérate et deNouadhibou. On dénombre deux aéroports internationaux, soit ceux de Nouakchott etd'Atar, et plusieurs aéroports à vocation nationale dans la plupart des chefs-lieux deswilayas. Au rang des ports industriels, il y a le port minéralier de Point Central à Nouadhîbouet le port de Nouakchott Des ports de pêche artisanale se trouvent à Nouadhibou et à

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République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 xivÉvaluation envîronnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapport

Nouakchott de même que dans la zone du Banc d'Arguin (Nouamghar) et dans les localitésle long du fleuve Sénégal, dont Rosso, Boghe et Kaédi

La production d'électricité jusqu'à récemment, limitée aux centrales thermiques dans lesagglomérations importantes (Nouakchott, Nouadhibou, Zouérate, Sélibaby, Néma,Timbédra, Aïoun, Kîffa, Guérou) peut maintenant compter sur l'aménagement hydro-électrique de l'OMVS pour le sud du pays, de la région de Sélibaby jusqu'à Nouakchott.

La ville de Nouakchott est desservie par un réseau d'aqueduc puisant l'eau souterraine maisil n'y a pas de système d'assainissement. Le futur projet d'Aftout, qui vise l'alimentation deNouakchott grâce à une prise d'eau dans le fleuve Sénégal comporte un volet sanitaire.

Analyse environnementale et sociale

Cadre légal

Les préoccupations liées au cadre légal que la présente étude a mis en relief sont ladifficulté d'accès à l'information juridique, l'absence de textes d'application, la grandediscrétion exercée par le gouvernement (cahier de charges, déclaration préalable), lamultitude de textes sur un même sujet et le nombre relativement important d'intervenantsimpliqués dans le domaine de l'environnement.

En ce qui concerne les outils législatifs ou réglementaires, on note que . le PRISM necomporte pas de volet juridique en tant que tel, dans le cadre du PRISM-1, un seul textedirectement lié au secteur minier, soit l'Avant-projet de Décret d'Application de la Loi portantCode minier en ce qui concerne la Protection de l'Environnement (I'Avant-projet), a faitl'objet d'une révision afin d'assurer sa conformité à la Loi Cadre sur l'environnement; lePRISM-2 prévoit d'évaluer le cadre réglementaire lié au cadastre de même que la nécessitéde réviser les textes législatifs relatifs à l'environnement.

Les constats de l'EES sont, selon les différentes thématiques, les suivants.

* qualité de l'environnement : pas de décrets d'application pour les normesconcernant les seuils acceptables pour qualité de l'air, de l'eau, du sol ainsi quedes bruits et vibrations,

prélèvement de l'eau souterraine et la protection des puits: les textes sontnombreux et non harmonisés,

* traitement des effluents: les outils sont incomplets;

* gestion des déchets: les entreprises industrielles classées sont soumises à uncahier de charges; il y a un manque de décrets d'application (lieux dedisposition des déchets), les mécanismes dissuasifs sont extrêmes;

* zones protégées . elles sont bien identifiées et un investisseur minier pourraitéviter ces zones ou connaître les limites d'un projet minier dans une telle zone;

protection des espèces en voie de disparition : les habitats à protéger ne sontpas identifiés, mais il y a identification des aires protégées comme parcsnationaux, forêts classées et réserves fauniques;

* contrôle de l'usage de la terre et des ressources. plusieurs outils juridiquesvisant à réglementer la propriété des terres et leur utilisation existent; des


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 xvÉvaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Rapport

conflits d'usage sont possibles si une exploitation minière est autorisée,concernant la restauration de site le pouvoir discrétionnaire de l'État devraitêtre restreint,

santé et sécurité du travail. plusieurs dispositions existent en cette matièremais elles nécessitent une actualisation à la lumière des pratiquesinternationales (normes d'entreposage de produits toxiques, systèmed'information et d'utilisation de produits dangereux, etc )

processus d'examen et d'évaluation des impacts, de consultation publique et departicipation des communautés: les décrets restent à être adoptés; il y a unproblème de juridiction en ce qui concerne le décret sur l'environnement minier;

responsabilités des dirigeants: il n'y a pas de distinction entre personnesmorales et physiques.

Cadre institutionnel

Les préoccupations se situent à différents niveaux. Au niveau gouvernemental, soit au pointde vue de la structure organisationnelle de la gestion de l'environnement en Mauritanie, lapréoccupation touche l'harmonisation des activités du PRISM (textes législatifs, procédures,formation) avec l'orientation gouvernementale retenue en matière d'environnement (réflexionentamée par le PANE).

Au niveau ministériel, soit en ce qui a trait à l'attribution des tâches et à la compétence desdépartements, les préoccupations ont d'abord trait à la communication et la coordination duMMI avec les autres ministères dont les domaines de compétence sont directement ouindirectement touchés par l'activité minière, cette communication et cette coordination sontrequises pour assurer la participation adéquate et efficace des organes de l'État, descollectivités locales et des organismes de la société civile (ONG) Le renforcement de cettecoordination est prévu au PRISM-2 (SAE, DEAR, CNRE). La formation des cadres desprincipaux ministères touchés (SAE, DEAR, CNRE) constitue une seconde préoccupationDes activités de formation sont prévues par le PRISM-2

Aux niveaux régional et local, soit au point de vue des responsabilités et des compétencesdes intervenants en région, la préoccupation a trait à la faible capacité des intervenants defaire face au développement minier. Le PRISM-2 prévoit le renforcement de la capacitélocale dans la région de Zouérate.

Eau

Le seul effet direct potentiel du PRISM-2 est lié aux travaux d'exploration hydrogéologiqueprévus (contamination localisée des nappes aquifères, formation de ponts hydrauliques). Ceprojet prévoit d'augmenter la connaissance sur l'eau souterraine, ce qui est un pas dans labonne direction. Par contre, le développement minier que le PRISM induira aura desimpacts sur la ressource hydrique, l'industrie minière étant de manière générale une grandeconsommatrice d'eau et une utilisatrice de produits, ou productrice de rejets, nocifs pourl'environnement.

Au point de vue des aspects légaux et institutionnels liés à l'eau, on note qu'il n'y a pas enMauritanie de laboratoire indépendant qui permettrait à l'Administration de vérifier la véracitédes données (analyse d'eau de rejet, d'eau de surface, d'eau souterraine, de sol et d'air)


République Islamrque de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 xviEvaluation environnementale sectorielle (EESJ - Volume /. Rapport

présentées par les promoteurs miniers dans le cadre d'audits environnementaux, d'étudesd'impact et de suivis environnementaux

Une surexploitation de l'eau risquerait d'accélérer le processus de désertification et ainsi decontrevenir à la Convention de Pans sur la lutte contre la désertificaton. Des conflitsd'usage de l'eau pourraient aussi survenir (population, cheptel, faune, flore) Un débat socIo-politique doit être initié concernant les priorités nationales et régionales quant à l'utilisationde l'eau, qui est une ressource peu voire non renouvelable presque partout sur le territoiremauritanien. Mais ce débat doit s'appuyer sur la connaissance de la ressource qui à ce journ'est pas complète En effet, les bilans hydriques des aquifères mauritaniens ne sont pasconnus avec précision et le CNRE n'a pas les ressources internes (humaines et financières)pour s'acquitter de cette tâche. Le projet PRISM-2 permettra l'acquisition de certainséléments de connaissance, mais sera insuffisant pour permettre le développement des outilsnécessaires à la saine gestion de l'eau.

Il est nécessaire de définir par région les besoins de base en eau, l'état de la ressource(volume disponible, renouveilement de la ressource s'il y a, etc.) et les priorités quant à sonutiltsation. La banque de données du CNRE, qui sera rendue plus conviviale dans le cadredu PRISM-2, permet d'évaluer assez bien les besoins, il reste à évaluer les ressourcesdisponibles. D'autre part, l'augmentation partielle de la connaissance sur les caractéristiqueshydrogéologiques mauritaniennes, élément essentiel dans le cadre de la promotion minièreen milieu désertique, constituera une information de base suffisante pour les promoteursminiers intéressés au secteur visé, mais ne sera pas assez poussée pour permettre auxservices environnementaux mauritaniens de s'assurer qu'il n'y a pas surexploitation de laressource.

L'utilisation de l'eau des milieux humides pour l'approvisionnement en eau de procédéconstitue une autre préoccupation. Cela irait à l'encontre de l'esprit de la Convention deRamsar (1971). L'inventaire exhaustif de ces zones humides n'a pas encore été complétéen Mauritanie.

Par ailleurs, tout déversement d'effluents ou de produits contaminants dans l'environnement,particulièrement dans les zones humides et dans les oueds, affecterait éventuellement laqualité des eaux de surface et souterraine. L'absence de décret relatif aux normes de rejetslaisse de plus la porte ouverte au recours par les promoteurs miniers à des normes dediverses origines qui ne sont pas nécessairement adaptées au contexte mauritanien.

L'exploitation des eaux de surface ou des eaux souterraines superficielles entraîne uneréduction de la recharge des nappes profondes et la baisse des niveaux plézométriques desnappes superficielles mène à la dégradation du couvert végétal et accélérerait la salinisationdes sols sous le régime saharien, donc la désertification.

D'un point de vue économique, les redevances pour l'exploitation de l'eau souterraine via unou des forages sont fixées à 3 UM/m3 dans le Code de l'eau, et ce, dans l'optique del'approvisionnement en eau potable à la population, un service public de base. L'exploitationde l'eau souterraine pour des fins industrielles ne s'inscrit pas dans ce même contexte Parconséquent, le montant des redevances pour ces activités est à réévaluer en tenant comptedu fait que la ressource hydrique est en Mauritanie en grande partie non renouvelable.

Tecsult International050791 0-1 000 - Rapport final - Avnl 2003

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 xviiÉvaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Rapport

La protection de la bande littorale serait de plus menacée par le développement minier s'iladvenait que le décret relatif à l'interdiction de construction ne soit pas adopté en tempspour baliser l'utilisation du sol dans cette zone.

Par ailleurs, les eaux pompées du fleuve Sénégal à des fins d'approvisionnement en eaupotable ne sont que désinfectées et aucun traitement ne peut pallier une contaminationéventuelle par des produits pétroliers ou chimiques déversés dans le fleuve ou sestributaires. Les procédures de traitement sont très sensibles à la qualité de l'eau à la prise,dont notamment aux nitrates et aux solides totaux et un changement rapide de qualité peutannuler l'effet de la désinfection, d'où la transmission d'éventuelles maladies

Milieu biolouqcue

Il existe peu de données fiables sur l'état des populations de la faune sauvage à l'échelle dupays (effectifs, habitats, déplacements, etc) et la législation n'apparaît pas efficace enmatière de protection de la faune sauvage et de ses habitats. En effet, la réglementation estpeu développée et on note une absence d'outils d'application pour la protection des zonesde végétation particulières comme les forêts classées En fait, la protection del'environnement se limite surtout aux aspects liés à l'agriculture et à l'élevage

On note également des lacunes dans la vision transversale de l'environnement dansl'appareil gouvernemental et un manque de cohérence dans les actions et les mesuresmises en place pour la protection de l'environnement

Le décapage de grandes surfaces, l'accès au territoire facilité par les infrastructures misesen place, la pression anthropique accrue, la pénétration d'espèces exotiques, les bassins delixiviation et les parcs à résidus (risque de déversement accidentel, attrait pour les oiseaux),sont quelques unes des sources d'impact pouvant affecter le milieu biologique. Les impactspotentiels sont la destruction de la végétation et des habitats fauniques, terrestres etaquatiques, la modification et la perturbation de ces habitats ainsi que la diminution dusuccès de reproduction des populations animales. Dans la zone du fleuve Sénégal, ceseffets pourraient être transfrontaliers, touchant le Sénégal et le Mali.

Milieu humain

Dans le contexte mauritanien, plusieurs éléments du milieu humain sont sensibles audéveloppement minier. Il y aura migration et mouvements de population et de main-d'oeuvreet augmentation des revenus pour une partie de celle-ci, mais aussi conséquemmentaccroissement des inégalités de revenus L'utilisation du sol, sera touchée directement parla présence des infrastructures et de la zone exploitée ainsi que par les activités minièresmêmes ou connexes (comme le transport), mais aussi indirectement par les résultats decelles-ci; par exemple, par les déplacements de population suite à l'expropriation, les conflitspotentiels avec des zones utilisées à des fins d'élevage comme les pâturages et lesparcours de transhumance, à des fins touristiques ou liées à la valorisation du patrimoine.

La santé et la sécurité liées aux opérations minières, que ce soit des travailleurs ou de lapopulation environnante constituent aussi une préoccupation . accidents de travail, maladiesrespiratoires et empoisonnement dû à la présence de métaux (pollution de l'air, pollution del'eau, déchets), augmentation des maladies transmissibles (sexuelles ou associées, commele SIDA, ou à la présence de plans d'eau, comme la malaria).


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 XvlliÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Ranprort

Dans le cas d'un développement minier, la qualité de vie serait améliorée par la fourniturede services publics, comme l'eau potable et l'électricité, les soins de santé et l'éducationL'économie et la main-d'oeuvre pourraient subir des effets comme la déscolarîsation desjeunes, la variation du coût des services (eau, électricité, etc.), les différences économiquesentre les hommes et les femmes, en particulier dans le partage du travail, et divers effetsexternes sur d'autres secteurs économiques (agriculture, élevage, tourisme, etc.)

Le manque de conscientisation, de sensibilisation et d'implication de la population face auxproblématiques environnementales liées au développement minier constitue unepréoccupation

Au rang des impacts macro-économiques, le renforcement du secteur minier permettraitl'entrée de devises étrangères par le biais des exportations et également de diversifier lesexportations. La croissance des activités minières contribuerait au développement del'expertise locale et à la réduction des importations. Un tel apport économique seraitparticulièrement bénéfique pour les wilayas les plus défavorisées- Adrar, Assaba, Brakna,Guidimaka et Gorgol.

Au niveau régional, les impacts apparaissent positifs En effet, des installations de diversordres sont requises par le développement minier (routes, électricité, etc.), ce qui pourraitprofiter à la région.

Les impacts directs sur les communautés consistent en une contribution positive à la qualitéde vie des populations (électricité, eau potable, soins de santé, éducation, réparation devéhicules, contribution aux associations féminines pour les travaux d'artisanats de pierre),mais comprennent aussi des effets négatifs, tel que l'accroissement de la pauvreté desfemmes et la déscolarisation des jeunes lorsque des emplois non qualifiés sont disponibles.

Analyse de l'option sans PRISM-2

Si le PRISM-2 n'est pas réalisé, les acquis du PRISM-1 risquent de se perdre. Il n'y auraitpas une aussi bonne coordination potentielle pour la conception, l'adoption et la promotiond'une politique de développement économique et social durable. Aucun suivi ne se ferait ence qui a trait à la réglementation en matière d'environnement La cohérence dans lesmesures d'appui au développement dans la région de Zouérate en souffrirait Ledéveloppement se ferait de façon plus anarchique en raison de l'absence d'orientation desinvestissements et d'un mauvais contrôle spatial des actions de développement Il seraitplus difficile d'assurer une protection et une amélioration du cadre de vie, de même que lalutte contre les pollutions de toutes sortes, en raison du peu de capacité des institutions enplace. Enfin, la connaissance des ressources hydriques et des modes de gestion appropriésde cette ressource risquerait de stagner et les effets d'un développement minier sur cetteressource pourraient être importants.

Recommandations et plan général de gestion environnementale et sociale

Recommandations concernant le contenu du PRISM-2

Pour pallier les manques au niveau du cadre légal, il est recommandé d'incorporer un voletjuridique dans le cadre du PRISM-2. Cette étude du cadre juridique viserait la législationliée au secteur minier directement ou indirectement et aurait pour buts. de proposer etmettre en oeuvre des moyens afin de permettre l'accès à la totalité de la législation et de la


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 XIXÉvaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Rapport

réglementation applicable sur le territoire de la Mauritanie, de réviser l'ensemble de lalégislation environnementale et corriger les situations de chevauchement; d'élaborer lesdécrets d'application auxquels renvoie la législation en favorisant la concertation desdifférents ministères concernés; de limiter l'octroi de pouvoirs discrétionnaires et d'éviterl'exercice d'un pouvoir discrétionnaire subséquent une fois le permis d'exploitation délivré;et, enfin, d'établir la liste de tous les permis requis sur le plan environnemental pour uninvestisseur qui souhaite lancer un projet minier en Mauritanie et de rendre accessibles auxinvestisseurs et autres intervenants impliqués dans le domaine minier, cette liste et lestextes législatifs. Il est essentiel que le cadre juridique soit transparent et adéquat pouraccueillir les investisseurs et promoteurs miniers potentiels.

Au plan institutionnel, il est recommandé d'assurer le démarrage du PRISM-2 selonl'échéancier prévu afin d'assurer la pérennisation des actions positives entreprises etréalisées dans le cadre du PRISM-1. Les retombées positives du PRISM-2 toucheront uneplus grande partie de la population et non seulement les institutions et le privé impliquésdans le PRISM-1

Le PRISM-2 comprend un volet visant la réalisation d'études et d'un suivi des capitaux ainsique la collecte des informations internationales concernant le secteur minier Au-delà de lacompilation et de la transmission des informations, il serait opportun que la Cellule depromotion se dote d'un outil d'analyse pour effectuer un suivi économique de divers secteursminiers (or, cuivre, diamant, etc.). Le suivi économique devrait également comporter unaspect de veille économique en vue d'identifier les tendances récentes et à long terme dumarché mondial du minerai: le prix du minerai, la demande internationale du minerai et laproduction.

Du point de vue environnemental, le PRISM-2 doit appuyer en priorité le Ministère desMines et de l'Énergie, à travers son Service des Affaires Environnementales (SAE), dans lapromotion du secteur minier et la préparation de l'accueil et l'encadrement des investisseurspotentiels. Pour cela, il doit poursuivre les actions du PRISM-1 en ce qui a trait aurenforcement des capacités du SAE, combiné cette fois au renforcement de la DEAR(MDRE) et du CNRE (MHE)

En Mauritanie, l'eau est une ressource fragile et vitale et, sans elle, il n'y aura aucundéveloppement minier ni aucune activité agro-pastorale. La législation en vigueur considèrel'eau comme un bien patrimonial et il est nécessaire que cette notion soit prise en comptedans chaque décision qui pourrait avoir un impact sur cette ressource L'acquisition deconnaissances et la circulation de l'information sont, dans ce contexte, essentielles. Comptetenu du contexte mauritanien, il est recommandé de favoriser une gestion des eaux paraquifère, les eaux de surface (oueds, mares, etc.) étant en étroite relation avec les aquifèresde surface.

La connaissance très partielle de la ressource en eau qui prévaut en Mauritanieactuellement pourrait avoir des impacts négatifs sur cette précieuse ressource. Cetteconnaissance doit être approfondie. La DEAR, le SAE et le CNRE doivent avoir les outilsnécessaires pour faire un suivi adéquat de la ressource hydrique d'un point de vue quantitéet qualité, ainsi que pour analyser adéquatement les études d'impact qui leur serontsoumises.

Par ailleurs, le projet de la DEAR d'inventorier et de caractériser les milieux humides doitêtre relancé et mis en oeuvre le plus tôt possible. Aussi, forts de cet outil, la DEAR et le SAE


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 xxÉvaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Rajpport

seront à même de mieux évaluer les études d'impact qui leurs seront soumises Tout projetd'exploitation d'un milieu humide à des fins de développement minier ou autres doit fairel'objet d'une étude d'impact couvrant non seulement les aspects quantité et qualité d'eaumais aussi l'écosystème dans son ensemble.

À la carte hydrogéologique couvrant une zone dans le sud des Mauritanîdes et à la mise àjour de la banque de données du CNRE prévues au PRISM-2, il faudrait ajouter un voletd'analyse de l'information pour faire ressortir les caractéristiques de base des aquifèresmauritaniens de même qu'une évaluation sommaire des bilans hydriques et une analyse deleur vulnérabilité individuelle à la contamination et à la surexploitation Il faudrait aussi, viad'autres financements, initier un programme de recherche sur les phénomènes de rechargedes aquifères mauritaniens et prévoir un volet de modélisation des grands aquifèresmauritaniens, soit ceux du Continental terminal (Trarza, Benichaâb et Boû Lanouâr).

D'un point de vue légal, un mécanisme doit être mis en place pour que tout nouveau foraged'exploration en eau qu'il soit négatif ou positif, et peu importe son financement, soitrapporté au CNRE.

Dans le cadre de l'EIE relative à l'étude hydrogéologique prévue dans le sud desMauritanides par le PRISM-2, il faudra que le SAE s'assure que la compagnie de forageretenue utilise du matériel en bonne condition mécanique ainsi qu'une méthode et desmatériaux de forage conformes à la pratique et n'ayant aucune incidence sur la qualité del'eau souterraine.

Les informations disponibles sur la végétation, de même que sur la faune sauvage duterritoire (aires de répartition, densités, sites de reproduction, évolution des effectifs), sur lesespèces menacées et leurs habitats, les aires protégées et la faune qu'elles abritent, sontembryonnaires Il serait utile de produire des cartes identifiant et délimitant les milieux lesplus sensibles au développement minier, incluant les aquifères vulnérables à lasurexploitation, les zones utilisées pour l'élevage ou la culture, les zones de végétationparticulière ou les habitats connus d'espèces fauniques menacées ou vulnérables, lesagglomérations, les sites archéologiques connus, etc afin de permettre aux gestionnairesde juger rapidement des répercussions possibles des projets qui leur seront soumis. Cescartes illustrant les zones sensibles à l'exploitation minière pourraient être mises à ladisposition des promoteurs intéressés et seraient très utiles lors de la réalisation des étudesd'impact de futurs projets miniers. Le PRISM-2 pourrait encourager la réalisation de cartesdes milieux sensibles à l'exploitation minière dans les régions susceptibles de connaître undéveloppement rapide de ce type d'activité au cours des prochaines années, comme larégion de l'lnchiri.

Un autre outil qui serait très utile aux gestionnaires de la DEAR et du SAE serait un guidedes bonnes pratiques en matière d'exploitation minière Cet outil comprendrait une listedétaillée de mesures préventives visant à préserver l'environnement et la santé despopulations à toutes les étapes du cycle d'exploitation minière et adaptées au contextemauritanien Ce guide des bonnes pratiques environnementales en matière d'exploitationminière pourrait également être mis à la disposition des promoteurs privés désireuxd'augmenter l'acceptabilité environnementale de leur projet et d'améliorer la qualité del'étude d'impact qu'ils devront soumettre pour approbation.

Il serait pertinent d'élargir les objectifs poursuivis dans le cadre de l'amélioration descapacités de gestion de l'environnement de la SNIM en supportant la réalisation d'une étude


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 xxiÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Ranport

d'impact sur l'environnement des opérations de la SNIM et d'une étude sur les aspects reliésà la santé des populations avoisinantes et des travailleurs

D'autre part, le PRISM-2 financera une étude stratégique pour le développement à longterme de la SNIM dans la région de Zouérate. Il serait important de réaliser une évaluationenvironnementale et sociale de ses conséquences

Par ailleurs, dans le cadre de l'analyse de l'étude des impacts sur l'environnement del'exploitation de phosphates de Bofal-Loubboira prévue par le PRISM-2, il serait importantde prendre en compte tous les aspects du projet incluant les solutions proposées pour letransport et la transformation du minerai, dont la mise en place d'infrastructures comme lequai de transbordement et le complexe chimique.

Le PRISM-2 propose une étude des conditions environnementales de base de la région suddes Mauritanides, en mettant l'emphase sur l'utilisation et la gestion des ressources en eauIl serait essentiel d'inclure dans cette étude des conditions de base un volet socio-économique et l'élaboration d'une carte des éléments sensibles au développement minier.

Dans le cadre de l'appui aux communautés locales de la région de Zouérate prévu par lePRISM-2, il faut prévoir leur renforcement sur le plan organisationnel et sur le plan descapacités humaines dans la gestion financière, sans pour autant se substituer auGouvernement dans sa responsabilité budgétaire. Le PRISM-2 doit plutôt faciliter, deconcert avec les autorités locales, la recherche de nouveaux pouvoirs de taxation quipuissent permettre le développement de leur communauté en harmonie avec le secteuréconomique dominant.

De manière générale, le PRISM-2 a comme objectif l'implication des populations dans leprocessus de développement du secteur minier, mais aucune activité concrète, autre quecelles prévues dans la région de Zouérate, n'est programmée. Un appui doit être prévu pourrenforcer les compétences de certaines ONG intervenant dans le secteur del'environnement lié au développement minier, incluant des mécanismes d'appui financierpour leur permettre de mener des actions concrètes et efficaces dans le domaine del'environnement. Également, il est recommandé qu'un volet communication dirigéprincipalement vers les intervenants en région (ONG, walis et hakems), mais aussi vers lesintervenants des différents ministères, soit prévu dans le cadre de la promotion du secteurminier Les activités de communication devraient comprendre des séminaires dans leschefs-lieux de wilaya et non seulement à Nouakchott.

Recommandations concernant les exploitations minières

Les impacts de l'exploitation minière peuvent être réduits de façon significative par unegestion environnementale adéquate qui n'implique pas nécessairement des coûtsconsidérables, si ces mesures de gestion environnementale sont intégrées aux processusd'exploitation et de traitement du minerai; par contre, les coûts reliés à la réhabilitation aposteriori de sites d'exploitation abandonnés peuvent être considérables. Pour la Mauritanie,ces mesures touchent la ressource hydrique en priorité.


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 xxiiÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapport

LIST OF ACRONYMS AND ABBREVIATIONS

Acronyms/ French designation English designationabbreviationsANEPA Agence Nationale d'Eau Potable et National Office of Potable Water and

d'Assainissement (MHE) Sanitation (MHE)

ARM Autorité de Régulation Multi-sectorielle Multi-sectoral Regulation Authority(MHE) (MHE)

CNH Centre National d'Hygiène National Centre of Hygiene

CNRE Centre National des Ressources en Eau National Resources and Water Centre(MHE) (MHE)

DATAR Direction de l'Aménagement du Department of Land Use Planning andTerritoire et de l'Action Régionale (MIPT) Regional Action (MIPT)

DCL Direction des Collectivités Locales Department of Local Communities(MIPT) (MIPT)

DEAR Direction de l'Environnement et de Department of Environment and Rurall'Aménagement Rural (MDRE) Development (MDRE)

DHA Direction de l'Hydraulique et de Department of Hydraulics and Sanitationl'Assainissement (MHE) (MHE)

DMG Direction des Mines et de la Géologie Department of Mines and Geology (MMI)(MMI)

GEMAK Société des Guelbs Moghrein Mines Not applicabled'Akjoujt

GNP* Produit national brut (PNB) Gross national product

MDRE Ministère du Développement Rural et de Ministry of Rural Development andl'Environnement Environment

MHE Ministère de l'Hydraulique et de l'Énergie Ministry of Hydraulics and Energy

MIPT Ministère de l'intérieur, des Postes et Ministry of Interior, Postal anddes Télécommunications Telecommunications Services

MMI Ministère des Mines et de l'industrie Mînistry of Mines and Industry

MSCBP* Projet de renforcement institutionnel du Mining Sector Capacity Building Projectsecteur minier (PRISM)

OMVS Office de mise en valeur du fleuve Office of Senegal River DevelopmentSénégal

NGO* Organisation non gouvernementale Non Governmental Organisation(ONG)

ONS Office National des Statistiques National Statistics Office

PANE Plan d'Action National pour National Environment Action Planl'Environnement

R N Route nationale National road

SAE Service des Affaires Environnementales Service of Environmental Affairs, DMG,de la DMG, MMI MMI

SAMIA Société Arabe des Industries Not applicableMétallurgiques

SEA* Évaluation environnementale sectorielle Sectoral environmentaî assessment(EES)


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 xxiiiÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapport

SNIM Société Nationale Industrielle et Minière Not applicableSOPHOSMA Société des Phosphates de Mauritanie Not applicableUM Ouguiya Ouguîya* Englîsh abbreviation


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 xxivÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rappoit

EXECUTIVE SUMMARY

Background

The Mîning Sector Capacity Building Project (MSCBP) has so far allowed to conduct studiesin the fields of geological mapping, geophysics, institutionai framework and environment. Asecond phase of this project (MSCBP-2) is now being prepared in order to continue theefforts already undertaken. The preparation of this sectoral environmental assessment(SEA) is carried out in the framework of the MSCBP-2 development, in order to direct thestudies to conduct and the tools to set up permitting the sustainable development and theenvironmental monitoring of the mining sector. World Bank classifies this project inCategory B.

The objectives of this sectoral environmental analysis are to identify the potential social andenvironmental impacts of the MSCBP-2 or of sectoral activities ensuing from theachievement of MSCBP-2 objectives, to propose realistic measures wîth clear institutionalresponsibilities in order to manage or mitigate these potential impacts, and finally, tointegrate these measures in the environmental component of the MSCBP-2.

The MSCBP-2

Obiectives of the MSCBP-2

The main objective of the MSCBP-2 is to improve the capacity of Mauritania to attract prnvateinvestments in order to ensure the development of its mining sector The specific objectivesaim at promoting private investments in the mining sector, increasing tax revenues from themining sector, increasing its economic impacts and contributing to poverty reduction, as wellas consolidating the mining sector institutional and government technical capacities for themanagement of minerai resources, including the social and environmental components ofthese resources development.

The MSCBP-2 is meant to pursue the activities successfully implemented in thescope of the MSCBP-1, and in addition to integrate an hydrogeologicalresearch component and an extension of development actions related to theincrease in the economic effects of mining activities on the populations well-being and especially poverty reduction.

Proeect Components

. This project comprises three components. Component A relates to miningdevelopment and geological infrastructure. It includes several sub-components,namely local economy development, socio-economic and environmental longterm impacts management of the SNIM, geological infrastructure,environmental management capacity building of governmental officers byconducting concrete activities and institutional strengthening of governmentalagencies involved in mining development, especially on the environmental pointof view. Component B covers training in Maurîtania and abroad. Finally,Component C relates to project management

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République Islamique de Mauntanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 xxvÉvaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Rapport

Potential mining development scenano

Once the MSCBP will be completed, Mauritania will benefit at the national scale of promotiontools for the mining sector, geological maps at various scales and geophysical surveys onalmost ail its territory In the Zouerate-Nouadhibou corridor area, there wîil be reinforcementof local authornties capacity to take responsibilities independently of the SNIM activities,increase in iron production, whatever by the SNIM or other operators, environmentalmanagement capacity building of the SNIM, as well as improvement of the efficiency anduse of existing infrastructures and potential construction of new infrastructures. South of theMauritanîdes, a detailed hydrogeological study will be conducted

Regarding institutional capacity building, there will be creation of a mining promotion unit,reinforcement of the mining cadastral survey office, establishment of a coordinationmechanism between the SAE and DEAR, achievement of a baseline environmental study inthe Mauritanides southern area, environmental audits of Akjoujt copper mine and SNIMoperations, and inter-departmental analysis of the environmental impact study of the Bofal-Loubboïra phosphates deposit exploitation.

At the exception of mining activities of the SNIM (iron) in the north of the country, SAMIA(gypsum) in Nouakchott area and sand quarries (which those on the littoral are the subject ofa moratorium), there are currently no other mining activities in Mauritania. Projects whichcould soon start include the iron production increase project of the SNIM, the Akjoujt copperdeposit re-exploitation (GEMAK), the Tasiast goldfield and Bofal phosphate exploitation(SOPHOSMA)

Legal Framework

Mauritania is party to numerous international environmental conventions, including those onclimate change and biodiversity.

In accordance with Mauritania Mining Policy Declaration, dated March 6'h 1997, the prnvatesector is in charge of developing the Mauritanian mining industry, while assuming ail risksand the financial, material and human responsibility required for the sector development. Butthe State shall ensure favourable conditions for investment, promotion of the sector andsetting up an appropriate legal and institutional framework. Through its Water and EnergySectors Development Policy Declaration, dated September 23 rd 1998, Maurntania recognisesthe necessity to ensure the sustainable development of the water sector and to improve thewater resources long term management.

The Environment Parent Act (Parent Act) has been promulgated in July 2000 and applicationdecrees are in preparation Numerous legal texts cover the fields of environment quality,protected areas, protection of endangered species, control of land and resources use, healthand occupational safety, as well as impact assessment and analysis processes and publicconsultation and community participation. However, few application decrees are enforced

Regarding local legislation, a process of decentralisation and devolution is in preparation.According to existing legislation, municipal authorities have the responsibility to assume themanagement of district interests; they ensure public services needed by local populationswhich do not fall under the state's responsibility. The mayor ensures, under the control of thelocal administrative authority, the application of laws and regulations. Municipalities can fulfil


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 xxviÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapport

their responsibilities on mining activities carried out on their territory and could evenpromulgate regulations for the protection of the environment on district territory

Institutional Framework

Public Institutions

The public institutions considered or taken into account in this SEA are the followingMinistry of Mines and Industry (MMI), especially the SAE, Ministry of Rural Development(MDRE), particularly the DEAR; Ministry of Interior, Postal and TelecommunicationsServices (MIPT), notably the DATAR and DCL; Ministry of Hydraulics and Energy, especiallythe DHA, CNRE, ANEPA and ARM; analysis laboratories, including the National Centre ofHygiene (CNH), two university laboratories, the laboratory of the SNDE and the futurelaboratory of OMVS.

The institutional deficiencies limiting the accomplishment of tasks or making it impossiblehave been examined along three angles. On the policy and legal point of view, theenvironmental issue does not appear yet as a priority for the government, there have beenrecent initiatives in the environmental sector but application decrees and standards are justabout non-existent, the MDRE is politically fragile, there is an insufficient consensus on therole and functions of the MDRE as far as environment is concerned and finally, there is noclear definition of local communities responsibilities in environment On the inter-institutionalpoint of view, there is no supra-departmental authority responsible for the environment, thereis a resistance to give up some powers and an overlap in the responsibilities, and there is noparticipative and dialogue mechanisms, and this, at all levels Moreover, it appears that forensuring the follow-up of legislation, the ministries have difficulty to work together, there is aconfused distribution of the mandate and attributions of institutions responsible forenvîronmental management as well as an absence of operational coordination between theorganisms. Finally, on the point of view of organisational and indivîdual attributions, there isan overlap in the responsibilities of various ministries (MMI, MDRE, MIPT), an insufficiencyof human (national managers) and financial means as well as a relative lack of national highlevel expertise and technical expertise n environmental management.

Private Minina Sector

Two mining societies have been analysed, namely SNIM and SAMIA, as well asorganisations which have development projects n study and feasibility phase, beingSOPHOSMA and GEMAK. All of them have need assistance in environmental management.

Non Governmental Orqanisations

Since around 10 years, there s a significant increase in the number of NGOs in Maurntania.However, meetings held in the framework of this SEA have allowed to observe that theNGOs sector is limited in environment due to poor human and financial means.

Munîcipalities and Wilayas

At the local level, meetings held with representatives of the wilaya of Tiris-Zemmour, themunicipality of Nouakchott and municipalities of Bababe and El Vera, located in the area ofSOPHOSMA future mining development, have allowed to notice an incapacity of these to


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fully participate in the economic development of their region, and a lack of financial andhuman resources to face the impact of these economic developments, including mining.

Descnption of the Envîronment

Natural Environment

Mauritania is characterised by a saharan climate in its northern two thirds and by a sahelianclimate in its southern and extreme southeastern parts, the 150 mm isohyet, which is movingto the south as years go by, being the approximate limit in between the two types of climate

The whole country Is in pluviometrîc deficit Only the southwest region corresponding to theSenegal river valley has permanent surface water. Wetlands, associated wîth dayas, garasor gueltas, are freshwater ponds whose longevity depends on their location in the countryand on rainfalîs intensity, quantity and frequency.

Most Mauritania's aquifers have fossil groundwater and their last significant rechargeoccurred 5000 years ago. The hydric situation of the various aquifers is unknownNevertheless, Mauritania has significant groundwater resources which are, however,unequally distributed over the territory and whose quality considerably varies from oneregion to another. Except near some mining complexes (Akjoujt among others) and apartfrom salinity which makes water non potable (mainly in the north of the country and alongthe littoral), the groundwater is in general of good quality. The way water is drawn can causepinpoint contamination (nitrates, coliforms, etc.) of groundwater, especially at the site of dugand traditional wells

The country is generally characternsed by low density vegetation, due to climate degradationwhich has affected during the latest decades ail the saharo-sahelian region, particularly itsnorthern edge, and which has contributed to the destruction of Mauritanian vegetal cover,and even to the disappearance of biotopes and wildlife species.

The most important forest potential is located in Senegal river valley and along its tributaries(woodlands, Acacia steppes and brushes) covernng a little less than 3 % of the country. Theexploitation of wood resources for fulfilling the populations' needs in firewood and charcoal iswell over the resources growth rate (10 times more). Mauritania has 14 vegetal speciesconsidered as endangered, 9 as endemic and 22 protected within conservation areas

Therefore, Mauritania's indigenous wildlife has also been largely affected by drought duringthe last thirty years. In addition to this degradation, other pressure factors include huntingand poaching, massive disappearance and fragmentation of habitats due to land clearing,firewood collection and overgrazing. The Senegal river valley and the littoral have richwildlife habitats. There are in Mauritania around 20 integrally protected wildlîfe species(category 1) and 22 partially protected species (category 2).

Regarding protected areas, Mauritania has created two national parks, both located alongAtlantic coast, namely Banc d'Arguin National Park in the north and Diawlîng National Parkin the south, as well as two natural reserves, being El Aguer Reserve in the wilaya of HodhEl Gharbi, and Chott Boul Reserve in the wilaya of Trarza. There are also three projects ofreserves, namely Tilemsi, Guelb er Rîchât and El Atf, in the wilayas of Hodh Ech Charghi,Adrar and Gorgol respectively Finally, there are around 30 classified forests covering a totalarea of about 48 000 ha, most of them being located along Senegal river.

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Human Environment

Mauritania is a transition country between West and North Africa, and is part of the ArabicMaghreb Union. The National Land Use Plan, prepared in 1993, descrnbes the major landuse alternatives, and establishes the orientations allowing the Government to determine bylegislation the arbitration regulations for land use (decrees not yet prepared)

The population in year 2000 was more than 2,5 millions inhabitants The population densityof 2,6 inhabitants/km2 is very low, that is 10 times less than the African average In 1995, thehuman poverty index for the whole country was 46,0, ranking Maurntania behind the Afrncan,North Afrncan and West African averages Between 1996 and 1999, the human povertyincreased in Mauritania. Besides, the monetary poverty index was 50 % in 1995 for thewhole of Mauritania According to the National Statistics Office (ONS), the annual revenue ofa poor was 370 US$

The predominance of 15 years old and less youngsters in the population (48,9% in rural areaand 41,4% in urban area) involves additional needs in education, health care and vocationaltraining. This situation tends to be reduced due to decreasing fecundity (the mean numberof children per woman has changed from 6,2 at the beginning of the '80s to 4,7 in 2001).The Senegal River Region comprises the largest part of the population (36,4 %), butNouakchott Region had the highest population growth during the 1988-2000 period wîth anannual growth rate of 3,75 %.

The 2000 census shows that only 4,8 % of Mauritanian population is considered as nomadcompared to 12,8% in 1988 Trends since the droughts of the '70s include the sedentarylifestyle of the nomad population and the urbanisation of the population in general. In 2000,Mauritania was a country relatively less rural than the other African countries (42,3 % vs61,5 %). North Region is highly urbanised (69,8 % of the population), whereas most of thepopulation of Senegal River (74,3 %) and Centre (68,9 %) regions remain in rural area.

The average number of persons by household in Mauritania is 6,5 Nearly 30 % ofhouseholds in Mauritania are leaded by women and this proportion is 32 % in rural area.

Sanitation in Mauritania is a real concern. The infant mortality rate is 101 deaths before thefirst anniversary by 1000 births, which is very high compared to the mean infant mortalityrate in Africa which is 80. In addition, the maternal mortality rate is estimated at 747 deathsby 100 000 live births for the 1994-2001 period.

In 1988, the illiteracy rate was 59,98 %, wîth an important difference of 16 percentage pointsbetween men (67,95 %) and women (52,08 %). Senegal River and Centre regions aredisadvantaged compared to the national average with illiteracy rates of 65,55 % and68,90 % respectively, whereas Nouakchott and North regions are advantaged with rates of41,80 and 48,64 % respectively. Since 1988, the illiteracy rate has not signîficantly reducedand still remains very high; in 2000, it was still around 58 % (vs 38 % in Africa).

During the 1990-99 period, the mean annual growth rate of the gross national product wasrelatively high at 3,9 %, compared to 2,5 % for Africa. In year 2000 however, the grossnational product per capita was one of the lowest in Africa, being 495 $US per yearcompared to 749 $US for Africa.


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The tertiary sector, representing 38 % of the GNP, is the main component of Mauritanianeconomy, followed by the industrial sector at 33 % and the rural sector at 28 % mainlyrepresented by animal production Major activities of the industrial sector are essentially ironproduction and industrial fishing (more than 95 % of the country's exportations). But thisconcentration of activities exposes Mauritanian economy to international price fluctuations ofthese sectors' products

Three persons on four are considered as occupied, half of jobs in Mauritania being related toagriculture, especially in the Senegal River Region and the wilaya of Assaba. Maurîtania'sfood production mainly includes rice, dates, meat and poultry, milk and fish.

Finally, the country's infrastructures comprise three national roads going from Nouakchott toAtar in the north (R.N.1), to Rosso in the south (R N 2) and to Nema in the east (R N.3), aswell as a network of secondary roads in more or less good conditions. The only existingrailway (ore carrier) links the towns of Zouerate and Nouadhibou There are two internationalairports in Nouakchott and Atar, and several national airports in most administrative centresof wilayas. Industrial harbours include Point Central ore port in Nouadhibou and Nouakchottharbour. Traditional fishing ports can be found in Nouadhîbou and Nouakchott, as well as inthe area of Banc d'Arguin (Nouamghar) and villages along Senegal river, including Rosso,Boghe and Kaedi

Power production has been limited until recently to thermal stations in important towns(Nouakchott, Nouadhibou, Zouerate, Selibaby, Nema, Timbedra, Aioun, Kiffa, Guerou), butcan now count on OMVS hydroelectrnc development for the south of the country, fromSelibaby Region up to Nouakchott.

The city of Nouakchott has an aqueduct network drawing groundwater but there is nosanitation system. The future Aftout project, aiming at supplying water to Nouakchott fromSenegal river comprises a sanitation component

Environmental and Social Analysis

Leqal Framework

Concerns related to the legal framework which this study has brought out include thedifficulty of access to legal information, the absence of application texts, the largediscretionary power of the Government (specifications, prior declaration), the numerous textson the same aspect and the relatively important number of stakeholders involved inenvironment

Regarding legal or regulations tools, the observations are as following: the MSCBP does notcomprise a legal component, in the framework of the MSCBP-1, only one legal text directlyrelated to the mining sector, namely the proposed application decree of the Mining Code Actrelated to the Protection of the Environment, has been revised in order to ensure itsconformity to the Environment Parent Act; the MSCBP-2 plans to assess the cadastralsurvey-related regulations framework and the need to review the environment-related legaltexts

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République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 xxxÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Raooort

The observations of the SEA are, according to the different themes, the following.

* quality of the environment: non-existence of application decrees for standardson acceptable thresholds for air, water, soil noise and vibrations,

groundwater exploitation and wells protection non-harmonised and numerouslegal texts;

* effluents treatment: incomplete tools;

. solid waste management: classified industrial enterprises are subjected tospecifications; there Is a lack of application decrees (landfills); dissuasivemechanisms are extreme;

protected areas: they are well identified and a mining investor could avoidthese areas or know the boundaries of a mining project in such area;

* endangered species protection. habitats to protect are not identified, butprotected areas such as national parks, classîfied forests and wildlife reservesare identified;

* control of land and resources use: several legal tools aiming at regulating landproperty and their use exist; land use conflicts are possible if a miningexploitation Is authorised; regarding site restoration, the State discretionarypowers should be restricted,

health and occupational safety many measures exist in this matter but theyrequire to be updated on the basis of international practices (toxic productsstoring standards, hazardous materials information and utilisation system, etc.).

impact assessment and analysis processes, public consultation and communityparticipation : the application decrees need to be adopted; there is a jurîsdictionproblem regarding the decree on mining environment,

responsibilities of managers: there is no distinction between a legal entity anda natural person.

Institutional Framework

Concerns are at different levels. At the governmental level, or from the point of view of theorganisational structure of environmental management in Mauritania, the preoccupationrelates to the harmonisation of MSCBP activities (legal texts, procedures, training) with thegovernmental orientation as regards to environment (reflection initiated by the PANE).

At the ministerial level, or as far as tasks allocation and departments responsibilities areconcerned, the preoccupations are first related to the communication and coordination of theMMI with other ministries whose responsibilities are directly or indirectly affected by miningactivities; communication and coordination are required to ensure appropriate participationfrom State institutions, local communities and civil society organisations (NGOs).Strengthening this coordination is planned under the MSCBP-2 (SAE, DEAR, CNRE).Training of senior staff of main concerned ministries (SAE, DEAR, CNRE) is the secondpreoccupation. Training activities are planned under the MSCBP-2.

At the regional and local levels, or on the point of view of stakeholders responsibilities andjurisdictions in region, the preoccupation is related to the stakeholders poor capacity to facemining development The MSCBP-2 plans to reinforce the local capacity in Zouerate region


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Water

The only potential direct impact of the MSCBP-2 is related to the planned hydrogeologicalexploration works (pinpoint contamination of aquifer water table, formation of hydraulic links).This project plans to increase the knowledge on groundwater, which is a step in the rnghtdirection However, the mining development which the MSCBP will induce will have impactson hydric resources, because the mining industry generally consumes large amount ofwater, and uses products or produces discharges, that are harmful for the environment

Regarding the water-related legal and institutional aspects, there is no independentlaboratory in Mauritania which could allow the Government to verify the truthfulness of data(analysis of effluent, surface water, groundwater, soil and air) presented by mining sponsorsin the framework of environmental audits, impact studies and environmental monitoring.

Water overexploitation could risk to exacerbate the desertification process and thus tocontravene the Paris Convention to Combat Desertification. Water use conflîcts could alsooccur (population, livestock, wildlife, vegetation). A socio-political debate should be initiatedon national and regional priorities regarding use of water, which is a little and even notrenewable resource almost everywhere on the Maurîtanian territory. But this debate shouldbe based on the knowledge of the resource which is not comprehensive yet Indeed, thehydric situations of Mauritanian aquifers are not precisely known and the CNRE does nothave the internal resources (human and financial) to undertake this task. The MSCBP willallow to acquire some elements of knowledge, but this will be insuffîcient to allow thedevelopment of necessary tools for adequate water management.

It is necessary to define by region the basic needs in water, the state of the resource(avaîlable volume, renewal of the resource if possible, etc.) and the priorities to its use TheCNRE database, which will be made more friendly-user in the framework of the MSCBP-2,allows to assess quite well the needs; it remains to assess available resources. Besides, thepartial increase of knowledge on Mauritanian hydrogeological characteristics, which is anessential element for the promotion of mining in arid areas, will constitute a sufficient basicinformation for mining sponsors interested in the sector, but will not be sufficientlycomprehensive to allow Mauritanian environmental services to make sure there is nooverexploitation of the resources.

The use of wetlands water for process water supply constitutes another preoccupation. Thiswould contravene the spirit of the Ramsar Convention (1971) The wetlands exhaustiveinventory is not yet completed in Mauritania

Besides, any spill of effluents or contaminants in the environment, especially in wetlands andwadis, would eventually affect surface and underground waters The non-existence ofdecree on discharge standards leaves the door open for mining sponsors to use standardsof any origin which are not necessarily adapted to the Mauritanian situation

The exploitation of surface waters or shallow underground waters leads to the reduction ofdeep water tables recharge; the rabatment of shallow water tables piezometric levels leadsto vegetal cover degradation and would exacerbate soil salinisation under saharan climate,thus desertification.

From an economic point of view, the royalties for groundwater exploitation through one orseveral drilled wells are fixed at 3 UM/m3 by the Water Code, and this, for the supply of


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 xxxiiÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapport

drînking water to the population, considered as a basic public service Groundwaterexploitation for industrial needs does not take place in the same context. Therefore, theamount of royalties for these activities should be reviewed by taking into account that waterresources in Mauritania are mostly not renewable.

Moreover, the littoral protection could be threatened by mining development if the decree onconstruction ban is not adopted in time in order to control land use in this area.

In addition, water pumped in Senegal river for supplyîng drinking water is only disinfectedand no treatment can mitigate an eventual contamination by petroleum or chemical productsdischarged in the river or its tributaries Treatment procedures are very sensitive to waterquality at the intake, including nitrates and total particles, and a quick change in quality canoffset the effect of disinfection, and therefore cause the eventual transmission of diseases

Biological Environment

There are very little reliable data on the state of wildlife populations at the country's scale(size, habitats, migrations, etc), and the legislation does not appear efficient in matter ofwildlife and habitats protection lndeed, regulations are very little developed and applicationtools for protecting particular vegetation areas such as classified forests are non-existent. Infact, environment protection is mostly limited to agriculture and animal production relatedaspects.

There are also gaps in the transversal vision of the environment in the governmental systemand a lack of cohesion in actions and measures set up for the protection of the environment.

Large land clearing, access to the territory induced by new infrastructures, increased humanpressure, introduction of exotic species, leaching basins and tailings pounds (risks ofincidental spill, attraction for birds), are some of the impact sources that could affect thebiological environment The potential impacts include the destruction of vegetation andwildlife terrestrial and aquatic habitats, change and disturbance of these habitats, andreduction of animal populations reproduction rate. In Senegal river area, these effects couldbe transboundary, affecting also Senegal and Mali.

Human Environment

In the Mauritanian context, several elements of the human environment are sensitive tomining development. There will be migration and movements of population and labour, andincrease in revenues for one part of this population, but also consequently an increase inrevenues inequities. Land use will be directly affected by the presence of infrastructures andthe exploited area as well as by mining or associated activities (lîke transport), but alsoindirectly by the results of these activities, for example, by the population resettlementfollowing expropriation, potential conflicts in areas used for animal production, like pasturesand transhumance routes, for tourism or heritage development.

Health and safety related to mining operations, as much for workers than for surroundingpopulation, also represent a preoccupation . work accidents, respiratory diseases andpoisoning due to the presence of metals (air pollution, water pollution, waste), increase incommunicable diseases (sexual or associated like AIDS, or due to the presence of waterbodies, like malaria).


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 xxxiiiÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Raooort

In the case of a mining development, quality of life could be improved by better publicservices, like drinking water and power, health care and education The economy and labourcould be affected by youngsters be taken out of the school, variation in the cost of services(water, power, etc.), inequities between men and women, especially regarding the share ofwork, and various external effects on other economic sectors (agriculture, animal productiontourism, etc.).

The lack of awareness, sensitisation and involvement of the population concerning miningdevelopment environmental problems is another concern.

As a macro-economic impact, the mining sector reinforcement would allow the perception offoreign currencies through exportations and also to diversify these exportations The growthof mining activities would contribute to the development of local expertise and to thereduction of importation. Such economic input would be particularly beneficial for the mostdisadvantaged wilayas: Adrar, Assaba, Brakna, Guidimaka and Gorgol

At the regional level, impacts appear beneficial. Indeed, various infrastructures are requiredfor mining development (roads, power, etc.. ), which would benefit to the region

Direct impacts on communities include a beneficial contribution on populations quality of life(power, drinking water, health care, education, vehicles maintenance, contribution to womenassociations for stone craft works), but also include adverse impacts, such as increase inwomen poverty and youngsters taken out of school when non-specialised jobs are available.

Analysis of the Alternative Wîthout MSCBP-2

If the MSCBP-2 is not implemented, the benefits generated by the MSCBP-1 risk to be lost.There would not be such good potential coordination for development, nor adoption andpromotion of a sustainable economic development and social policy. No monitoring wouldtake place on regulation in matter of environment The consistency of measures supportingdevelopment in Zouerate area would be affected. Development would be more disordereddue to the non-existence of investments orientation and poor control of development actions.It would be more dîfficult to ensure the protection and improvement of quality of life, fight allkinds of pollution, due to the poor capacity of existing institutions Finally, the knowledge ofwater resources and their adequate management methods could risk to stagnate, and theeffects of mining development on this resource could be significant.

Recommendations and General Environmental and Social Management Plan

Recommendations on the Content of the MSCBP-2

To offset the gaps in the legal framework, it is recommended to integrate a legal componentin the MSCBP-2. The study of the legal framework would focus on legislation directly orindirectly related to the mining sector and would have three objectives. to propose andimplement means allowing access to all legislation and regulations applicable in Mauritania,to review the whole environmental legislation and amend overlapping situations; to prepareapplication decrees which laws refer to, while favouring the dialogue between concernedministries; to limit the grant of discretionary powers and avoid to implement discretionarypower following the deliverance of an exploitation permit; and finally, to establish the list ofail required environmental permits for an investor wîshing to launch a mining project inMauritania and to make available this list and legal texts to investors and other stakeholders


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 XXXIVÉvaluaton environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapport

involved in the mining sector It Is essential that the legal framework be transparent andadequate in order to attract potential investors and mining sponsors

On the institutional plan, it Is recommended to launch the MSCBP-2 according to schedule inorder to ensure the sustainability of the beneficial actions accomplished under theMSCBP-1 The beneficial impacts of the MSCBP-2 will reach a larger part of the populationand not only the institutions and private organisms involved in the MSCBP-1.

The MSCBP-2 comprises a component consisting in carryîng out studies and the monitoringof capital as well as the collection of mining-related international information Beyondcompilation and transmission of the information, it would be opportunate that the miningpromotion unit acquire an analysis tool to ensure the economic monitoring of the varnousmining sub-sectors (gold, copper, diamonds, etc ) The economic monitoring should alsoidentify the recent and long term trends of the international ore market ore price,international ore demand and production

From the environmental point of view, the MSCBP-2 should support in priority the Ministry ofMines and Energy, through its Service of Environmental Affairs (SAE), promote the miningsector and prepare receiving and supervising potential investors. For this, the MSCBP-2should continue MSCBP-1 actions related to SAE capacity building, combined this time withthe reinforcement of the DEAR (MDRE) and CNRE (MHE)

In Maurntania, water is a fragile and vital resource and without it, there would be no miningdevelopment nor agro-pastoral activity. Current legislation considers water as patrimonialand it is necessary that this notion be taken into account in each decision which could havean impact on this resource The acquisition of knowledge and transmission of informationare essential in this context. Therefore, it is recommended to encourage water managementby aquifer, since surface water (wadis, ponds, etc.) are closely linked with surface aquifers

The partial knowledge of water resources prevailing in Mauritania could cause adverseimpacts on this precious resource. This knowledge need to be more comprehensive TheDEAR, SAE and CNRE should have the necessary tools to ensure the adequate monitoringof the hydric resource quantity and quality, and to analyse impact studies that they recelve.

Besides, the DEAR project consisting in making the inventory and characterising wetlandsshould be re-launched and implemented as soon as possible. Thus, the DEAR and SAE willbe capable wîth this tool to better assess the impact studies that they will receive. Anyexploitation project in wetlands for mining or other development should be the subject of animpact study covering not only water quantity and quality but also the whole ecosystem

In addition to the hydrogeological map covering the area south of the Mauritanîdes and tothe updating of the CNRE database planned under the MSCBP-2, it would be necessary toinclude a component on information analysis in order to bring out the baseline characteristicsof Mauritanian aquifers, a summary assessment of their hydric situations and an analysis oftheir individual vulnerability to contamination and overexploitation. It would also benecessary, through additional funds, to initiate a research program on Maurîtanian aquifersrecharge mechanisms and plan for a component consisting in modellîng the large aquifers ofthe "Continental terminal" (Trarza, Benichaâb and Boû Lanouâr).


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From the legal point of view, a mechanism should be set up so that any new waterexploration drilled well, whatever positive or negative and its source of funding, should bereported to the CNRE.

In the framework of the environmental impact assessment of the hydrogeological studyplanned in the south of the Mauritanides by the MSCBP-2, the SAE should ensure that theselected drilling company uses material in good mechanical conditions as well as a methodand driling materials allowing to avoid any effect on groundwater quality.

The available information on vegetation, wildlife (distribution areas, densities, reproductionsites, population evolution), endangered species and their habitats, protected areas and theirwildlîfe, is quite scarce. It would be useful to produce some maps identifying anddemarcating the most sensitive areas to mining development, including aquifers vulnerableto overexploitation, areas used for animal production or agriculture, areas wîth vegetation ofinterest or habitats of vulnerable or threatened species, agglomerations, knownarchaeological sites, etc. in order to allow managers to quickly judge the potential impacts ofprojects they have to analyse. These maps illustrating the areas sensitive to miningexploitation could be made available to interested sponsors and would be very useful for thepreparation of future mining projects impact studies. The MSCBP-2 could facilitate thepreparation of maps of areas sensitive to mining exploitation in regions likely to offer a quickdevelopment of this type of activity during the next years, like Inchiri Region.

Another tool which could be very useful for managers of the DEAR and SAE would be agood practices guide in matter of mining exploitation. This tool would include a detalled lîst ofprevention measures aiming at preserving the environment and the populations health ateach step of the mining exploitation cycle and adapted to the Mauritanian context This guidecould also be made available to private investors wishing to increase their projectenvironmental performance and to improve the quality of the impact study that they will haveto submit for approbation

It would be relevant to broaden the objectives of the SNIM environmental managementcapacity building by supporting the achievement of an environmental impact study on theSNIM operations and a study on surrounding populations and workers health.

Besides, the MSCBP-2 will finance a strategic study of the SNIM long term development inZouerate area. To this end, it would be important to carry out a social and environmentalimpact assessment.

In the framework of the Bofal-Loubboira phosphates exploitation environmental impact studyanalysis planned by the MSCBP-2, it would be important to take into account all aspects ofthe project, including the solutions proposed for ore transportation and processing, notablyinfrastructures like the loading dock and the chemical complex.

of the Mauritanides, by focusing on the use and management of water resources. It would beessential to include in this study a socio-economic component and the mapping of theelements sensitive to mining development.

In the framework of the support to Zouerate region local communities planned by theMSCBP-2, it is necessary to plan for the reinforcement on the organisational and financialmanagement capacity levels, without replacing the Government in its budgetaryresponsibility. The MSCBP-2 should rather facilitate, in consultation with local authorities, the


République islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 xxxviÉvaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapport

research of new taxation powers that couid allow the development of their community inharmony with the prevailîng economic sector

In general, the objective of the MSCBP-2 is to involve populations in the mining sectordevelopment process, but no concrete activity, other than those planned in Zouerate region,Is programmed. An assistance should be planned to reinforce the capacities of some NGOsinvolved in the environment sector related to mining development, including financial supportmechanisms that would allow them to carry out concrete and efficient actions in the field ofenvironment. In addition, it is recommended that a communication component, mostlydirected to regional stakeholders (NGO, walis and hakems) and representatives of thevarious ministries, be planned in the framework of the mining sector promotion Thecommunication activities should include workshops in the administrative centres of wilayasand not only in Nouakchott.

Recommendations on Mininq Concessions

Mîning exploitation impacts can be significantly reduced through adequate environmentalmanagement not necessarily involving considerable costs, if these environmentalmanagement measures are integrated in the ore exploitation and transformation processes;however, the costs related to abandoned exploitation sites post-restoration can be quiteconsiderable For Mauritania, these measures are related to the hydric resource in priority.

Tecsult International05-07910-1000 - Rapport final -Avni 2003

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 1-1Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Rapport

1 INTRODUCTION

1.1 Contexte

Le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie axe maintenant sa politique

minière sur la promotion des investissements privés pour l'exploration du potentiel

géologique et minier du pays et pour le développement d'une production minérale

diversifiée. Le Projet de Renforcement Institutionnel du Secteur Minier (PRISM), financé par

la Banque Mondiale et s'étendant de 1999 à 2004, a contribué à la concrétisation de cette

orientation

Le PRISM comporte les grandes composantes suivantes. 1) le renforcement institutionnel

du Ministère des Mines et de l'industrie dans le but d'implanter la loi minière, qui a compris

l'organisation des principaux services administratifs, l'élaboration de nouvelles procédures,

la formation du personnel, la fourniture d'équipement et la restauration des infrastructures

De plus, un système informatisé a été mis en place pour gérer l'attribution et le suivi des

permis miniers à l'aide de procédures non discrétionnaires, 2) le volet géologique qui inclut

la cartographie de 40 % du territoire à l'échelle du 1: 200 000 et de 100 % du territoire à

l'échelle du 1: 500 000, la cartographie gîtologique prévisionnelle à cette dernière échelle

sur l'ensemble du territoire et la couverture en géophysique aéroportée de 30% du territoire

mauritanien, soit au total 280 000 km2 dont 155 000 km2 dans la zone Nord et 125 000 km2

dans la zone Sud; 3) le volet environnemental qui vise pour sa part à développer la capacité

en gestion environnementale de la Direction des Mines et de la Géologie (DMG). Ainsi, des

méthodologies adaptées au territoire de la Mauritanie ont été développées pour mener des

études de conditions environnementales de base, des études d'impacts sur l'environnement,

des audits environnementaux ainsi que pour réaliser l'analyse et le suivi des effets du

développement minier sur les conditions sociales et économiques de la population.

Les objectifs spécifiques du volet environnemental ont compris:

une assistance au Ministère pour la révision de l'avant-projet du Décretd'application portant sur la protection de l'environnement minier et sonadéquation à la loi-cadre de l'environnement récemment approuvée en Conseilde Gouvernement,


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 1-2Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Raopport

la réalisation d'études pilotes permettant de mettre au point et tester des outilsd'analyse des conditions environnementales de base et de l'impact social etéconomique du développement minier. Les méthodologies utilisées et lesrésultats de ces études pilotes serviront de base à l'élaboration de la nouvelleréglementation, à la rédaction des cahiers de charges des audits ainsi qu'à laplanification et à la réalisation de nouvelles études environnementales sur desthèmes spécifiques;

le renforcement de la DMG, particulièrement du Service des AffairesEnvironnementales (SAE), en gestion environnementale et procéduresd'approbation par un appui en formation et la mise en place d'un systèmed'information et de gestion environnementale (SIGE).

Une seconde phase de ce Projet (PRISM-2) est maintenant en préparation afin de

poursuivre les efforts entrepris dans le cadre de la première phase du PRISM (PRISM-1).

Dans le cadre de la conception du PRISM-2, la réalisation d'une évaluation

environnementale sectorielle (EES) constitue une étape incontournable afin de bien orienter

les études à effectuer et d'identifier les outils à mettre en place pour permettre un

développement durable du secteur minier et afin d'en assurer le suivi environnemental.

La Banque Mondiale classe le PRISM-2 dans la catégorie B: il s'agit en effet d'un projet de

renforcement institutionnel n'ayant en soi pas d'impacts environnementaux et sociaux

majeurs.

1.2 Objectifs de l'évaluation environnementale sectorielle

Les objectifs de l'EES sont*

d'identifier les impacts sociaux et environnementaux susceptibles d'êtregénérés ou induits par les activités sectorielles découlant de la réalisation desobjectifs du PRISM-2, et d'en évaluer l'importance et la probabilité;

de proposer des mesures réalistes, ciblant clairement les responsabilitésinstitutionnelles, afin de gérer ou d'atténuer ces impacts potentiels;

d'intégrer ces mesures dans la composante environnementale du PRISM-2

Le processus de l'EES se poursuivra tout au long de la préparation et de la mise en oeuvre

du PRISM-2 L'étude faisant l'objet de ce document en constitue la première phase. Cette


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 1-3Évaluatîon environnementale sectorielle (EES) - Volume I Rapport

EES a été réalisée conformément aux politiques et directives de la Banque Mondiale qui

s'appliquent (dont OP 4.01, 4 04, 7 50, 4 12, etc ) La Loi cadre de l'Environnement de la

Mauritanie ainsi que le Décret concernant la Protection de l'Environnement minier ont

également été pris en compte Une attention particulière a été accordée aux groupes

sociaux les plus vulnérables afin qu'ils puissent être intégrés dans la stratégie générale de

développement minier

Les résultats du présent rapport de la première phase de l'EES servira à l'évaluation

(« appraisal ») du PRISM-2 par la Banque Mondiale.

1.3 Contenu du rapport

Ce rapport d'évaluation environnementale sectorielle rassemble en trois volumes le rapport

même (Volume 1) et les annexes (Volumes Il et I1I). Le volume I comprend huit chapitres

Suivant cette introduction, le chapitre 2 résume le PRISM-2, alors que l'annexe 1 présente

sa description complète de la version du mois d'août 2002 qui a servi de base pour mener

l'EES. Le chapitre 3 synthétise le cadre légal et institutionnel, qui est décrit en détails aux

annexes 2 (légal) et 3 (institutionnel). Le chapitre 4 présente la synthèse de la description

du milieu dont les détails se trouvent à l'annexe 4. Le chapitre 5 constitue l'analyse

environnementale et sociale du PRISM-2, alors que le chapitre 6 décrit le plan de gestion

environnementale et sociale L'annexe 5 présente une liste générique des impacts

potentiels et des mesures applicables au secteur minier, alors que l'annexe 6 inclut les

exigences mauritaniennes relatives au contenu d'une étude d'impact sur l'environnement.

Le chapitre 7 présente les activités de communication conduites dans le cadre de l'EES et

les commentaires des membres du CTE sont rassemblés à l'annexe 7. Enfin, le chapitre 8

comprend la bibliographie de l'étude.

Par ailleurs, les annexes 8, 9 et 10 (Volume 1I1) incluent respectivement l'Étude pilote des

impacts socio-économiques des activités minières existantes menée dans le cadre du

PRISM-1, les termes de référence de l'EES et la version du 28 mars 2003 du « Project

Appraisal Document » du PRISM-2.


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 2-1Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rajnort

2 DESCRIPTION DU PRISM-2

2.1 Objectifs du PRISM-2

La seconde phase du Projet de Renforcement Institutionnel du Secteur des Mines

(PRISM-2) constitue la prolongation des activités mises en oeuvre avec succès durant le

PRISM-1 avec l'incorporation de la recherche hydrogéologique (ressources en eau) dans le

Projet et l'extension des activités de développement concernant l'augmentation des

retombées économiques des activités minières sur le bien-être des populations et plus

particulièrement la contribution à la réduction de la pauvreté

L'objectif central du PRISM-2 reste l'amélioration de la capacité de la Mauritanie d'attirer des

investissements privés pour assurer le développement de son secteur minier. Les objectifs

spécifiques du PRISM-2 comprennent la promotion des investissements privés dans le

secteur minier, l'augmentation des revenus fiscaux provenant du secteur minier,

l'augmentation des retombées économiques et sa contribution à la lutte contre la pauvreté et

la consolidation des capacités institutionnelles du secteur minier et techniques du

Gouvernement pour la gestion des ressources minérales, y compris les composantes

sociales et environnementales du développement de ces ressources.

2.2 Composantes du projet

Le PRISM-2 comprend les trois composantes suivantes.

* Composante A: Développement minier et infrastructure géologique

Composante B Formation

Composante C . Gestion du projet.

La présente évaluation environnementale sectorielle vise principalement les composantes A

et B dont les volets et activités sont présentés au tableau 2 1. Une description plus détaillée

du PRISM-2 (version du mois d'août 2002) est présentée à l'annexe 1


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 2-1Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapport

Tableau 2.1Volets et activités des composantes A et B du PRISM-2*

VOLET |ACTIVITÉ

Composante A: Développement minier et infrastructure géologiqueA 1 Développement de . Diagnostic participatif de la demande communautaire

l'économie locale Étude de faisabilité des activités économiques alternatives

Développement des activités économiques alternatives à lamine

A 2 Gestion des impacts socIo- . Renforcement des capacités de gestion de l'environnementéconomiques et de la SNIMenvironnementaux à long . Étude stratégique du développement à long terme de laterme de la SNIM SNIM

A 3 Infrastructure géologiqueA 3 1 Géophysique aéroportée . Zone A (Mauritanîdes)

. Zone B (bordure Nord bassin Taoudéni)

. Zone C (bordure Sud bassin Taoudéni)A 3 2 Complément aux levés . Zone nord

géologiques 1 i 200 000 Zone sud et centre

A 3.3 Synthèse de la cartegéologique 1 1 000 000

A 3 4 Synthèse des ressources Interprétation des données de baseminérales Évaluation potentiel minier

A.3 5 Carte hydrogéologique1 500 000

A 3 6 Recherche hydrologiqueA 3 7 Supervision relative à

l'infrastructure géologique

A 4 Développement des capacités de gestion de l'environnementA 4 1 Audit d'Akjoujt et Analyse de

l'EIE de Bofal-LoubboiraA 4 2 Étude des conditions

environnementales de baseA 5 Renforcement Institutionnel

A 5 1 Cellule de PromotionA 5 2 Coordination SAE-DEARA 5.3 Renforcement de l'Unité du Suivi cadastre, modernisation système

Cadastre Minier . Renouvellement équipements

A 5 4 Renforcement de l'OMRG Équipements et assistance techniqueComposante B: Programme de formation

Formation en MauritanieFormation à l'étranger

Séminaires et congrès* Version du mois d'août 2002.


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 2-2Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapport

2.3 Scénario de développement minier potentiel

Le PRISM-2 fournira au Ministère des Mines et de l'industrie les outils permettant le

développement minier de la Mauritanie Si la conjoncture économique est favorable et si les

objectifs du PRISM-2 sont atteints, le développement minier du pays deviendra réalité.

En se basant sur les éléments du PRISM, un scénario de développement potentiel du

secteur minier a été élaboré et est résumé ci-dessous

2.3.1 Substances et secteurs qéoqraphiques visés

Le PRISM porte sur les gîtes contenant les substances minérales que le Code Minier

soumet au régime des mines, soit celles des groupes 1, 2, 5 et 7. Les carrières, même

celles à grande échelle, ne sont visées qu'indirectement via la révision de textes de loi

(Décret portant Code Minier sur la protection de l'environnement).

Une fois le PRISM-2 réalisé, la Mauritanie disposera à l'échelle du pays d'outils de

promotion du secteur minier, de cartes géologiques à différentes échelles et de levés

géophysiques sur presque l'ensemble du territoire.

Dans la région du corridor Zouérate-Nouadhibou, développée grâce à la Société Nationale

Industrielle et Minière (SNIM), les activités du PRISM-2 visent:

le renforcement de la capacité des autorités locales à se prendre en chargeindépendamment des activités de la SNIM;

l'augmentation de la production de fer, que ce soit par la SNIM ou d'autresopérateurs,

le renforcement des capacités de gestion environnementale de la SNIM;

l'amélioration de l'efficacité et de l'utilisation des infrastructures existantes et laréalisation potentielle de nouvelles infrastructures

Dans le sud des Mauritanides, le PRISM-2 prévoit une étude hydrogéologique détaillée qui

fournira de précieux renseignements sur la capacité de l'aquifère. Cette étude permettra de

prendre certaines décisions cruciales face au développement minier de cette région.



2 3 2 Proiets à court terme

Les projets miniers prévus à court terme sont les suivants (voir la figure 5.1 présentée au

chapitre 5 du présent rapport) .

l'augmentation de la production de concentré de fer par la SNIM;

la remise en exploitation du gisement de cuivre d'Akjoujt (GEMAK);

* l'exploitation du gisement d'or du Tasiast,

l'exploitation des phosphates de Bofal (SOPHOSMA).

2.3.3 Renforcement institutionnel

En matière de renforcement institutionnel, le PRISM-2 prévoit les actions suivantes:

création d'une cellule de promotion minière,

renforcement du cadastre minier,

* établissement d'un processus de coordination entre le SAE et la DEAR,

étude environnementale de base dans la région sud des Mauritanides, incluantune étude hydrogéologique détaillée dans le secteur de Magtaa Lahjar;

* audits environnementaux de la mine de cuivre d'Akjoujt et des opérations de laSNIM;

. analyse inter-ministérielle d'une étude d'impact environnemental relative àl'exploitation du gisement de phosphates de Bofal-Loubboira

Tecsult International05-07910-1000 - Rapport final -Avnil 2003

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'lndustne - PRISM-2 3-1Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapport

3 CADRE LÉGAL ET INSTITUTIONNEL

Dans un premier temps, ce chapitre résume le cadre juridique international auquel a adhéré

la Mauritanie ainsi que la législation nationale existante comportant des aspects

environnementaux susceptibles de s'appliquer aux activités associées au secteur des

mines. La législation locale existante portant sur ces aspects est ensuite présentée Dans

un second temps, le cadre institutionnel lié au secteur minier est décrit

3.1 Cadre légal international

La Mauritanie a adhéré à plusieurs conventions internationales ayant trait à l'environnement.

La République Islamique de Mauritanie acceptait ainsi de mettre en place des instruments

juridiques afin de traduire dans sa propre législation les principes de ces conventions Les

conventions internationales auxquelles a souscrit la Mauritanie et qui pourraient avoir un

impact sur les activités minières exercées au pays sont les suivantes .

* Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable enconnaissance de cause pour certains produits chimiques et pesticidesdangereux qui font l'objet du commerce international (1998).

* Convention de Paris sur la lutte contre la désertification dans les paysgravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification et, en particulier,en Afrique (1994).

* Convention sur la diversité biologique (1992).

* Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (1992).

* Convention de Bale sur le contrôle des mouvements transfrontalîers de déchetsdangereux et de leur élimination (1989)

* Convention sur les droits de l'enfant (1989).

Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couched'ozone (1987)

* Convention de Bonn relative à la conservation des espèces migratricesappartenant à la faune sauvage (1979)

* Convention sur la réglementation du commerce international des espèces defaune et de flore menacées (1973).

Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (1972)

* Convention de Bruxelles portant création d'un fonds internationald'indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures(1971).

* Convention sur la protection des zones humides (1971)

Tecsult International05-07910-1000 - Rapport final -Avril 2003


Convention de Bruxelles sur la responsabilité civile pour les dommages dus àla pollution par les hydrocarbures (1969)

3.2 Cadre légal national et local

3.2.1 Cadre politique

La Déclaration de Politique minière du 6 mars 1997 établit le cadre stratégique de l'État

mauritanien en ce qui concerne le développement du secteur minier. L'État mauritanien

confie au secteur privé la mission de développer l'industrie minière mauritanienne Dans ce

contexte, l'État déclare que la totalité des risques incombe à l'entreprise et, par conséquent,

cette dernière doit assumer la responsabilité financière, matérielle et humaine nécessaires

au développement de ce secteur dans le cadre de règles simples, claires et transparentes.

En vertu de cette Déclaration de Politique minière, l'État mauritanien de son côté se

consacre à la création d'un environnement favorable à l'investissement, à la promotion du

secteur et à la définition d'un cadre juridique et institutionnel incitatif.

La Déclaration de Politique sur le développement des secteurs de l'eau et de l'énergie du 23

septembre 1998 consacre la nécessité d'assurer le développement durable du secteur de

l'eau et d'améliorer la gestion à long terme des ressources en eau.

3.2.2 Cadre légal national

Le régime général de l'eau, des mines et des hydrocarbures, de la pêche et de la marine

marchande, de la faune, de la flore et de l'environnement relèvent du pouvoir législatif en

vertu de la Constitution de la République Islamique de Mauritanie'.

La Loi cadre sur l'environnement2 (Loi cadre), adoptée en juillet 2000, a pour objet d'établir

les principes généraux qui doivent fonder la politique nationale en matière de protection de

l'environnement et servir de base pour l'harmonisation des impératifs écologiques avec les

exigences d'un développement économique et social durable.

Ordonnance 91-022 du 20 juillet 1991 portant Constitution de la République Islamique de Mauntanie,article 57

2 Loi 2000-45 du 26juillet portant Code de l'environnement


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 3-3Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Rapport

Ainsi, la Loi cadre dresse les grandes orientations nationales applicables en matière de

protection de l'environnement tout en laissant à d'autres ministères une compétence dans le

domaine La politique nationale tend ainsi à garantir la conservation de la diversité

biologique et l'utilisation rationnelle des ressources naturelles, la lutte contre ladésertification, la lutte contre les pollutions et nuisances, l'amélioration et la protection ducadre de vie ainsi que l'harmonisation du développement avec la sauvegarde du milieu

naturel.

La Loi cadre institue un Conseil National de l'Environnement et du Développement chargéde proposer les grandes orientations nationales en matière de stratégie environnementale.La Loi cadre prévoit aussi que le gouvernement définisse un plan national d'action pourl'environnement (PANE) dont l'élaboration revient à l'ensemble des intervenants enenvironnement

La Loi cadre prévoit la mise en oeuvre de plusieurs dispositions par l'adoption de décrets

d'application. À notre connaissance, il n'existe à ce jour aucun décret d'application Il existetoutefois un projet de décret portant organisation de la procédure des Études d'impacts sur

l'Environnement

Outre la Loi cadre, plusieurs lois, ordonnances et autres textes peuvent s'appliquer au

domaine de l'environnement minier Le tableau 3.1 décrit ce cadre juridique applicable ausecteur minier selon les thématiques suivantes: qualité de l'environnement, zonesprotégées, protection des espèces en voie de disparition, contrôle de l'usage de la terre etdes ressources (expropriation incluse), santé et sécurité au travail ainsi que processusd'évaluation et d'examen des impacts, de consultation publique et de participation descommunautés. Il est à noter que le processus d'octroi des permis est présenté en détails à

l'annexe 2. Par ailleurs, tout ce qui touche le déplacement des populations est traité endétails dans une étude exécutée séparément (Assistance technique pour la définition d'un

cadre de politique de relocalisation des populations dans le cas de développement de

projets miniers, mars 2003)



Tableau 3.1Cadre juridique national applicable au secteur minier sur le plan environnemental

TEXTE | DISPOSITIONS

Protection de l'atmosphèreLoi cadre sur l'environnement Odeurs, poussières et lumières incommodantes

Décret n° 139-2000 portant sur Obligation pour l'exploitant minier de tenir à jour des documentsla Police des Mines relatifs aux impacts de l'exploitation sur l'environnement portant

entre autres sur les émissions de poussières

Protection de l'eauLoi cadre sur l'environnement Chapitre visant à protéger l'eau et provision pour un décret

d'application définissant la procédure d'établissement d'uninventaire de l'état des eaux et les normes relatives à la qualité del'eau

Le milieu marin et océanique est un patrimoine naturel dont lesressources doivent être exploitées raisonnablement

Ordonnance portant Code de Régime applicable aux eaux non maritimes et aux ouvragesl'eau hydrauliques, incluant la nécessité d'obtenir une autorisation pour

toute utilisation de l'eau et le droit de l'État de percevoir uneredevance pour cette utilisation.Liste des activités susceptibles d'entraîner une influence négativesur le cycle hydrologique et sur la qualité de l'eau, incluant lescarrières et les minesNormes à respecter en fonction des usages de l'eauInstitution d'un système de contrôle et de surveillance desprélèvements d'eau par les agents chargés de l'hygiène.Établissement d'un ordre de priorité de l'utilisation de l'eau,l'alimentation en eau des populations étant prioritaireNormes applicables aux fosses septiques, latrines, dépôtsd'ordures ménagères, zones d'enfouissement sanitaires,décharges publiques, lavoirs publics et abreuvoirs pour animauxfixés par arrêté (non existant)

Décret instituant des Obligation d'acquitter une redevance de prélèvement d'eau pourredevances de prélèvement toute exploitation des eaux souterraines par forage hydraulique.d'eau (Code de l'eau)

Ordonnance portant Code Pouvoir d'établir diverses normes sanitaires applicables àd'hygiène l'ensemble d'une région par l'autorité administrative compétente

régionale.Mesures d'assainissement minimales à respecter par lesdistributeurs d'eau, incluant une exploitation minière appelée àfournir de l'eau à ses employésL'élimination des matières usées solides est à la charge desautorités administratives ou des collectivités locales

Loi portant Code pastoral Interdiction de nouvelle activité à proximité d'infrastructuresdéclarés d'utilité pastorale, si elle peut avoir une incidencenégative sur celles-ci


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 3-5Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume 1. Rapport

TEXTE |DISPOSITIONS

Protection de l'eau (suite)Loi portant Code pastoral (suite) La construction d'ouvrages destinés à la collecte des eaux

superficielles est préalablement soumise à une étude d'impactsde ces ouvrages sur le pastoralismeLes sites naturels d'accumulation d'eau situés dans l'espacepastoral sont déclarés d'utilité pastorale et ne peuvent faire l'objetd'appropriation privative nouvelleLes utilisateurs directs des ressources pastorales négocient lesmesures de gestion de l'espace pastoral sur la base des règleslocales et coutumières et des besoins pastoraux

Loi relative à la gestion Vise à associer les populations oasiennes au développement desparticipative des oasis oasis et à la conservation de leur patrimoine

Décret portant application de la Le périmètre oasien est délimité par arrêté du waliLoi relative à la gestionparticipative des oasis

Décret portant sur la Police des Obligation pour l'exploitant minier de tenir à jour des documentsMines relatifs aux impacts de l'exploitation sur l'environnement portant

entre autres sur les effets sur les rivières et sur la nappe aquifèredes effluents et les modifications du niveau hydrostatique liés àl'exploitation

Projet de Décret sur les Obligation de veiller à ce que l'activité soit conforme au respectcarrières des normes et standards de qualité environnementale concernant

entre autres la qualité des eaux superficielles et souterraines

Code de la marine marchande Détermine les conditions d'utilisation du domaine public maritimequi comprend, entre autres, le rivage de la mer ou le littoral, lesports maritimes et leurs dépendances, une bande littorale d'unelargeur moyenne de 200 mètres, calculée à partir de la limitehaute du rivageInterdiction de constructions ou d'installations sur la bandelittorale sauf pour celles bénéficiant d'une autorisationd'occupation temporaire sur le domaine public maritimeAutorisation nécessaire pour l'extraction de matériaux lorsqu'ellerisque d'affecter l'intégrité du domaine public maritime.

Gestion des déchetsLoi cadre sur l'environnement Soumission des entreprises industrielles classées par décret à un

cahier de charges générales.

Interdiction de toute importation de déchets réputés dangereux

Ordonnance interdisant et Interdiction de procéder à l'importation, la détention, au dépôt etrépnmant l'introduction, le au transit des déchets nucléaires et de déchets industrielstransport et le dépôt des déchets toxiquesnucléaires et des déchetsindustnels toxiques

Bruit et vibrations

Loi cadre sur l'environnement Interdiction de produire des bruits ou vibrations qui dépassent enintensité les seuils fixés par les normes réglementaires (nonexistantes)


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 3-6Évaluation envîronnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapport

TEXTE DISPOSITIONSAires protégées

Loi cadre sur l'environnement Gestion rationnelle des aires protégées afin d'éviter leursurexploitation ou leur extinction, de préserver le patrimoinegénétique et d'assurer le maintien des équilibres écologiques

Loi portant Code de la chasse et Dispositions spécifiques relativement à l'aménagement des airesde la protection de la nature protégées

Arrêté portant création des Fixe la procédure de classement des réserves naturelles et parcréserves naturelles ou parcs nationauxnationaux

Loi relative au Parc National du Création du Parc National du Banc d'ArguinBanc d'Arguin

Loi portant Code Forestier Institution du domaine forestier classé de l'ÉtatInstitution au niveau de chaque willaya d'une commissionconsultative chargée du classement et du déclassement desforêts.

Décret 80-236 du 2 septembre Institution d'une commission nationale chargée de la sauvegarde1986 des villes anciennes.

Décret d'application portant Protection de l'espace vital de certaines agglomérations rurales.réorganisation foncière

Protection des espèces en voie de disparitionLoi cadre sur l'environnement Autorisation préalable pour l'introduction d'espèces ou de produits

animaux ou végétaux exotiques susceptibles de porter atteinteaux espèces animales ou végétales locales

Décret portant protection de Interdiction d'arracher l'Anstida Punguns (SBATT) et le Pacîumcertaines espèces herbacées Turgidum (Marcuba)Code de la chasse et de la Protection intégrale ou partielle de certaines espècesprotection de la nature

Interdiction d'importer, d'exporter ou de commercialiser lesespèces ou leurs trophées intégralement protégés par la CITES.Prohibition de tous rejets volontaires ou non de substanceschimiques dans l'habitat des animaux

Contrôle de l'usage de la terre et des ressourcesLoi cadre sur l'environnement L'exploration et l'exploitation des carrières ou de mines doivent

être exécutés de manière à ne pas endommager l'environnementaux abords des chantiers, ni créer ou aggraver des phénomènesd'érosion et de façon à permettre la remise des sites exploitésdans leur état initial

Interdiction de déposer toute substance susceptible de polluer laqualité des ressources naturelles

Code forestier Interdictions et limites applicables au défrichementCode de la chasse et de la Dispositions visant à assurer une gestion durable de la faune, deprotection de la nature l'avîfaune et de leurs habitatsLoi relative à la gestion Protection phytosanitaires des palmiers et des cultures sous-participative des oasis palmiers contre les maladies et autres parasites


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 3-7Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I. Rapport

TEXTE | DISPOSITIONS

Contrôle de l'usage de la terre et des ressources (suite)

Décret d'application de la loi Implantation d'espèces exogènes de palmiers dattiersrelative à la production, aucontrôle et à lacommercialisation dessemences et plants

Décret portant création d'un Avis préalable du Comité national chargé d'appliquer lesComité National de lutte contre conclusions du Séminaire de Nouakchott pour tout projetla désertification susceptible de modifier le milieu naturel et l'environnement

général

Loi relative à la protection des Protection du patrimoine végétal, notamment contre l'introductionvégétaux d'organismes nuisibles

Schéma national Prescription des conditions d'utilisation du sol et des règlesd'aménagement du temtoire relatives aux demandes de permis de construction et de

lotissement

Code pastoral Interdiction de concession foncière dans l'espace pastoral si elle apour effet d'entraver l'accès des pasteurs aux ressourcespastoralesProhibition de toute forme d'appropriation et de gestion privativede carrières d'amersal et des sites d'accumulation d'eau situésdans l'espace pastoral

Ordonnance portant Institution du caractère d'utilité et d'usage publics de tous les puitsréorganisation foncière et et forages situés en dehors de propriété privéedomaniale et son Décretd'application 2000-089

Le titulaire d'un titre minier ne détient aucun droit sur la surface etdoit obtenir une concession pour une propriété de l'État ou leconsentement du propriétaire pour une propriété privée selon lesmodalités prévues par l'Ordonnance (expropriation incluse)

Loi portant Code minier Règles applicables à l'exploration et l'exploitation minière,conditions d'obtention de permis, tel le respect des exigencesenvironnementales et de servitudes

Obligation pour l'exploitant de réhabiliter le site lors de lacessation des activités y compris les dommages causés à lapropriété en surface.

Obligation pour l'exploitant minier à tenir à jour des documentsrelatifs aux impacts de l'exploitation sur l'occupation du sol

Décret portant sur les titres Obligation de réhabilitation du siteminiers

Décret 81-001 du 2 janvier 1981 Régime juridique applicable aux carrières en Mauritanie

Projet de décret portant sur les Intégration des mesures de protection de l'environnement et decarnères réhabilitation

Arrêté portant application de la Interdiction de toute activité d'exploitation de carrières sansréglementation en matière autorisation préalable.d'exploitation de carrière



TEXTE | DISPOSITIONSSanté et sécurité au travailCode du travail Mesures d'hygiène, de santé et de sécurité qu'un établissement

doit adopter afin de protéger ses travailleursLoi cadre sur l'environnement et Suspension immédiate d'une installation industrielle ou agricoleOrdonnance portant règlement en cas de menace grave sur la santé humaine, la sécuritédes établissements classés publique, les biens ou l'environnementCode de l'hygiène Infractions spécifiques pour les manquements aux règles

d'hygiène des installations industriellesCode minier Cahier des charges portant sur les questions de sécurité et de

salubrité publique

Rapport d'activités semestriel sur les statistiques du personnel,les faits sociaux et ceux relatifs à l'hygiène et à la sécurité

Décret relatif à la Police des Établissement et mise à jour d'un document de sécurité et demines santé

Évaluation et examen des impacts, consultation et participation publiquesLoi cadre sur l'environnement Activités susceptibles d'avoir des effets sensibles sur

l'environnement sont soumises à une autorisation préalableaccordée sur la base d'une étude d'impact environnemental.Identification des éléments d'une EIE.

Obligation de réaliser une EIE et une enquête publique pourl'ouverture d'une installation classée

Instauration d'un mécanisme d'octroi de permis spécifique auxinstallations classées par décret qui présentent un dangerparticulièrement grave pour l'environnement.

Projet de Code de l'eau Assujettissement de l'autorisation de captage des eauxsouterraines à une enquête et étude approfondie préalable

Code forestier Assujettissement du déclassement d'une forêt à la réalisationd'une étude d'impacts du projet

Code de la chasse Autorisation de classement ou de déclassement que si lesimpacts sur l'environnement présentent plus d'avantages qued'inconvénients

Code pastoral Instauration d'un régime de concertation avec les représentantsdes éleveurs et agriculteurs, et étude d'impact pour touteconstruction d'ouvrage destinée à la collecte des eauxsuperficielles

Loi portant réorganisation Réalisation d'une « Enquête d'impact » lorsque le hakem juge quefoncière et domaniale et son la demande de concession provisoire peut causer un impactDécret d'application négatif

Décret portant sur les titres Obligation pour un demandeur d'un permis d'exploitation àminiers transmettre une étude d'impact environnemental avec le plan

d'atténuation

Décret portant sur la Police des Obligation d'une étude d'impact lors du dépôt d'une demande demines déclaration préalable d'autorisation



3 2 3 Législation locale

Les collectivités locales sont des entités dont le statut est consacré dans la Constitution Les

collectivités locales sont composées des régions, des administrations départementales et

des communes3

Les communes ont la responsabilité d'assumer la gestion des intérêts communaux. Elles

assurent les services publics répondant aux besoins de la population locale et qui ne

relèvent pas de la compétence de l'état

Un conseil municipal administre les affaires de la commune Entre autres, il décide du

classement, du déclassement, de l'affectation et de la désaffectation des biens du domaine

public de la commune, il crée les emplois municipaux, il adopte le cahier de charges des

concessions domaniales qui sont accordés par l'état à la commune. Le maire est l'exécutif

de la commune, il gère et administre les biens du domaine public et du domaine privé de la

commune. Il assure, sous le contrôle de l'autorité administrative locale, l'application des lois

et règlements

Les communes peuvent donc exercer leur compétence sur les activités minières entreprises

sur leur territoire. On peut même penser que le texte, tel que rédigé, pourrait permettre au

maire d'adopter des règles relatives à la protection de l'environnement sur le territoire de la

commune.

3.3 Cadre institutionnel

L'analyse institutionnelle vise à identifier un certain nombre de structures en place et à

évaluer la capacité de ces institutions à gérer de façon adéquate les aspects

environnementaux et, au besoin, à identifier les renforcements requis.

Les institutions publiques rencontrées et prises en compte dans le cadre de l'EES sont le

Ministère des Mines et de l'industrie (MMI), le Ministère du Développement rural et de

Ordonnance 87-289 du 20 octobre 1987 abrogeant et remplaçant l'Ordonnance n° 86-134 du 13 août 1986instituant les communes



l'Environnement (MDRE), le Ministère de l'intérieur, des Postes et Télécommunications

(MIPT) et dans une moindre mesure, le Ministère de l'Hydraulique et de l'Énergie Les

principales fonctions et activités de ces ministères sont décrites ci-après

. Ministère des Mines et de l'lndustrie (MMI)

Avec le Décret n0 030-99 du 13 avril 1999 définissant les attributions du MMI, le

gouvernement a voulu clarifier son rôle dans le secteur minier, par la suite, le gouvernement

mauritanien s'est doté d'un Code minier moderne par la Loi n° 99/013 portant Code minier

Avec ces deux bases législatives et l'appui du PRISM-1, le Ministère des Mines et de

l'Industrie s'est engagé dans une série de réformes, dont l'une d'entre elles comporte, pour

le secteur minier, une mission de régulation pour assurer le développement ordonné du

secteur minier et en particulier dans le domaine de l'environnement. Ainsi, un Service des

Affaires Environnementales (SAE) a été mis sur pied avec notamment comme mission,

l'élaboration et la proposition, en collaboration avec les administrations concernées, de la

réglementation et de normes en matière environnementale liées au secteur minier et du suivi

de l'application de cette réglementation et des normes élaborées.

Ministère du Développement rural et de l'Environnement (MDRE)

Le MDRE a d'après son Décret no 028/99, article premier, la mission générale de concevoir,

d'exécuter de suivre et d'évaluer les politiques de développement rural, de protection et de

gestion de l'environnement arrêtées par le Gouvernement. Les services centraux de ce

Ministère comprennent notamment la Direction de l'Environnement et de l'Aménagement

rural (DEAR), laquelle direction comprend trois services dont celui de l'environnement.

Cette Direction, en plus d'établir et de contrôler l'application des règlements en diverses

matières dont la protection de l'environnement sur l'ensemble du territoire, assure aussi la

tutelle et le contrôle des structures spécialisées chargées de l'environnement et des

infrastructures rurales.



Ministère de 17ntérieur, des Postes et Télécommunications (MIPT)

Le Décret no 046-2002 du 11 mars 2002 fixant les attnbutions du Ministre de l'intérieur, des

Postes et Télécommunications, dont l'aménagement du territoire et les actions de

développement local, prévoit plusieurs directions dont celle de l'Aménagement du Territoire

et de l'Action régionale (DATAR) et celle des Collectivités locales (DCL), chacune d'elles

ayant des prérogatives relativement aux populations des régions.

La DATAR est notamment chargée de suivre les projets d'aménagement des organismes

nationaux ou internationaux intervenant sur le territoire national ou dans la sous-région.

Cette direction est chargée d'assurer la cohérence spatiale des actions de développement et

d'en évaluer les effets, d'instruire les visas de conformité pour les projets et d'orienter les

investissements, pour ne nommer que ceux-là.

* Ministère de l'Hydraulique et de l'Énergie (MHE)

Le Ministère de l'Hydraulique, via sa Direction de l'Hydraulique (DH), a exercé depuis de

nombreuses années un large éventail de fonctions comme la surveillance des ressources en

eau, les travaux de puits et forages en régie directe, la supervision des exploitants, la

maintenance des pompes et les études techniques de réseaux.

Aujourd'hui, la tendance dans ce secteur est de recentrer le rôle de cette Direction de

l'Hydraulique sur la planification et la maîtrise des principaux programmes d'investissement

et de lui attribuer une nouvelle responsabilité dans le domaine de l'assainissement, d'où sa

nouvelle dénomination de Direction de l'Hydraulique et de l'Assainissement (DHA).

De nouvelles structures sont créées, en l'occurrence le Centre National des Ressources en

Eau (CNRE) et l'Agence Nationale d'Eau potable et d'Assainissement (ANEPA).

Parallèlement à ces structures, l'Autorité de Régulation Multi-sectorielle (ARM) a pour

mission la régulation des principaux services publics marchands que sont l'eau, l'électricité

et le téléphone.

Le CNRE est chargé de la mise en oeuvre de la politique de l'État en matière de gestion

durable des ressources en eau, tandis que l'ANEPA est plutôt chargée de l'identification et la


République Islamique de Mauntanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 3-12Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I RaDport

mise en oeuvre de schémas de gestion, de financement et de suivi des programmes

d'entretien et de renouvellement des ouvrages

Par ailleurs, quelques laboratoires opèrent ou sont sur le point d'opérer en Mauritanie dont

* le laboratoire du Centre National d'Hygiène (CNH),

deux laboratoires universitaires;

les deux laboratoires de la SNDE;

le futur laboratoire de l'OMVS.

Malgré l'existence de ces laboratoires, il n'y a pas actuellement de laboratoire pouvant

effectuer l'ensemble des analyses requises dans le cadre d'une étude d'impact ou d'un suivi

environnemental que ce soit pour un projet de développement minier ou autre

Le bilan au plan des déficits institutionnels en ce qui concerne certains ministères dont les

activités normales risquent d'être perturbées advenant la mise en place du PRISM-2 dans

un avenir prochain est présenté au tableau 3.2. Ces déficits de capacité institutionnelle

(DCI), qui limitent l'exécution d'une tâche ou la rendent impossible, sont examinés sous trois

angles, à savoir.

les règles du jeu politique (contraintes d'ordre politique et législatif);

les relations inter-institutionnelles,

l'organisation et les compétences individuelles.

* Secteur minier privé

Cette section présente deux sociétés en production, soit la Société Nationale Industrielle et

Minière (SNIM) (détenue à 80% par l'État mauritanien), et une société privée, la Société

Arabe des Industries Métallurgiques (SAMIA). Cette section traite également d'entreprises

ayant des projets de développement en phase d'étude de faisabilité.


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 3-13Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Rapnort

Tableau 3.2Analyse des déficits institutionnels

Du point de vue relations Du point de vue organisation etObjectifs/Fonctions Du point de vue politique et législatif inter-institutionnelles compétences individuelles

1 Contnbution à la conception, a l'adoption * La question environnementale n'apparait * Absence d'une autonté supra-ministénelle * Chevauchement de compétences entre leet à la promobon d'une politique de pas encore comme une pnorité de premier chargée de la question environnementale MMI et le MDREdéveloppement économique et social rang pour le gouvernement * Résistance à ceder certains espaces de * Insuffisance des moyens humains (cadresdurable * Initiative recente dans le secteur pouvoir nationaux) et financiers

1 1 Harmonisation entre développement environnemental mais décrets * Chevauchement des compétences * Manque relatif d'expertise nationale desocial et economique et sauvegarde du d'application et normes inexistants * Inexistence de mécanismes participatifs et haut niveau en gestion environnementalemilieu naturel * Fragilité politique de l'institution de concertation

1 2 Participation et coordination des organes environnementale phare qu'est le MDREde l'État, des collectivités locales, des * Absence d'une definition claire desorganismes de la société civile (ONG) attributions des collectivités locales en

1 3 Promotion et suivi de la politique matière environnementaleenvironnementale * Insuffisance de consensus sur le rôle et

les fonctions du MDRE pour ce quiconcerne l'environnement

2 Assurer le suivi de la réglementation et * Manque d'outils législatifs et de moyens * Difficulté de la part des divers ministéres à * Insuffisance des moyens humains etdes normes humains et financiers pour le MDRE afin travailler ensemble financiers

2 1 Étude des impacts sur l'environnement d'assurer par des décrets, le suivi de la * Répartition confuse du mandat et des * Chevauchement de compétences entre le2 2 Utilisation rationnelle (durable) des réglementation et des normes attnbutions des institutions chargées de la MMI, le MDRE et le MIPT

ressources naturelles gestion environnementale * Manque d'expertise technique* Absence de coordination opérationnelle

entre les organismes3 Mesures d'appui au développement * Perception de décalage entre les pnorites * Chevauchement des compétences * Chevauchement de competences entre le3 1 Instruction de visas de conformité de la communauté intemationale et celles * Absence de coordination opérationnelle MMI et le MIPT3 2 Orientation des investissements des populations locales entre les organismes * Refus de partager des espaces de pouvoir3 3 Développement industnel * Ralentissement de la mise en oeuvre des * Manque d'une structure inter-ministérielle3 4 Cohérence spatiale des actions de conventions internationales

développement

4 Protection et amélioration du cadre de vie * La décentralisation est un acte législatif * Absence de coordination entre les * Chevauchement des compétences entreet lutte contre les pollutions de toutes mais non concrétisée dans la pratique ministères compétents le MIPT, le MMI et le MDREsortes * Attnbutions environnementales des * Absence de moyens humains et financiers

4 1 Protection civile collectivités locales non définies par la4 2 Hygiene, salubrité, assainissement législation



Au niveau des compétences en environnement, la Direction de la SAMIA a besoin de

personnel qualifié en environnement. La Direction est sensibilisée à l'environnement mais ne

sait comment s'y prendre et est déficiente en ce qui a trait aux outils technologiques Par

contre, à la SNIM, il y a un département de l'environnement naissant qui, pour l'instant, se

résume à une personne devant s'occuper des sites de Nouadhîbou (port de chargement) et

de Zouérate (site de la mine à 370 km du site d'embarquement). Cette institution a besoin

d'être renforcée sur le plan environnemental et sollicite le PRISM-2 pour l'appuyer dans la

mise en place de la certification ISO 14001, dont elle a enclenché le processus en 2000

Au niveau des problèmes environnementaux rencontrés, les préoccupations

environnementales de la SNIM concernent l'air (émissions gazeuses, poussières et bruit), la

mer (surtout en ce qui concerne les déversements des huiles usées provenant des bateaux

en chargement) et le sol (nappes d'eau souterraines et sol de surface)

La SAMIA opère un site d'extraction de gypse près de Nouakchott et une usine d'ensachage

de plâtre à Nouakchott même Le problème de poussière est aussi celui qui préoccupe le

plus la SAMIA, d'autant plus que la Direction a de la difficulté à faire respecter les normes de

sécurité et d'hygiène au travail.

Les deux projets examinés sont ceux de la Société des Phosphates de Mauritanie

(SOPHOSMA) et de la Société Arabe des Mines de l'lnchiri (SAMIN) aujourd'hui opérant

sous le nom de GEMAK.

Dans le cas de la SOPHOSMA, il s'agit d'un projet à l'étude depuis plus de sept ans et dont

la phase finale d'étude de faisabilité devrait se concrétiser en 2003, après quoi, la Direction

prendra la décision d'aller de l'avant ou non. Certaines parties du rapport déjà complétées

démontrent que la préoccupation environnementale est prise en compte dans la faisabilité

du projet et qu'advenant une décision positive d'aller de l'avant avec le démarrage des-Q-o+;té. ~ ~ ~ ~ A 1Q rAriQ 001frCeer4 érQlr.e;bÂ D A ")

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 3-15Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I RapDort

beaucoup d'intérêt un éventuel PRISM-2, qui pourrait certainement avoir des retombées

positives pour les opérations.

* Organisations non gouvernementales

Depuis une bonne dizaine d'années, le pays a vu s'accroître de façon significative le nombre

d'ONG. Celles-ci jouent désormais un rôle de plus en plus important dans la mise en oeuvre

des programmes de développement appuyés par la communauté internationale et les

bailleurs de fonds, grâce à la participation de plus en plus grande de la société civile.

Toutefois, il ressort des rencontres menées dans le cadre de cette étude, que le secteur des

ONG a une portée restreinte dans le domaine de l'environnement en raison de la faiblesse

des moyens humains et financiers.

* Municipalités et wilayas

Les rencontres avec des représentants de la Wilaya de Tiris-Zemmour, de la municipalité de

Nouakchott et des communes de Bababé et d'EI Vera (secteur de Bofal) dans la région du

futur développement minier de la SOPHOSMA ont fait ressortir l'impuissance de ces entités

à participer pleinement au développement économique de leur région. Dans tous les cas, il

est évident que ces entités n'ont pas les ressources financières et humaines pour participer

et faire face à l'impact de ces développements économiques et notamment miniers.

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 4-1Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapoort

4 DESCRIPTION DU MILIEU

4.1 Milieu naturel

4.1.1 Climat

Le climat de la Mauritanie est caractérisé par deux grandes saisons.

une saison sèche qui s'étend d'octobre au début de juin On enregistrecependant certaines précipitations très discontinues et très espacées dans lesmois de novembre à février,

une saison humide qui s'étend de la fin juin au début d'octobre Lesprécipitations prennent la forme de pluies orageuses Le maximum deprécipitations est enregistré dans le sud et le sud-est (dans les régions duGorgol, du Guidimaka et des Hodhs)

Il s'agit d'un climat à régime saharien dans les deux tiers septentrionaux du pays et sahélien

dans sa partie sud et extrême sud-est La frontière entre les deux régimes est en général

établie à l'isohyète 150 mm et se déplace vers le sud au fil des années. Certains placent

toutefois cette frontière à l'isohyète 50 mm. Le processus de changement climatique est la

source de différentes situations cumulatives suivantes.

* l'effet des températures élevées associées aux courants d'air sec originaires del'intérieur des terres provoque une importante évapotranspiration;

* l'ensemble du pays est en déficit pluviométrique au point de vue hydrologique;il est supérieur à 700 mm sous le régime saharien et à 300 mm sous le régimesahélien;

* la variabilité des pluies est très importante, passant d'un coefficient devariabilité de l'ordre 0,35 dans l'extrême sud à 0,90 à l'extrême nord,

la plupart des aquifères, en particulier ceux présents sous le régime saharien,sont d'origine fossile et seules des conditions bien particulières permettent larecharge aquifère,


Du fait des conditions climatiques qui prévalent, cinq zones écologiques se dégagent, soit:

la zone aride s'étend de l'extrême nord du pays jusqu'à l'isohyète de 150 mmenviron et correspond au régime saharien; elle couvre près de 810 000 km2,soit près de 78 % de la superficie du territoire,

la zone sahélienne ouest, associée à la plage d'îsohyètes variant grosso modoentre 150 et 300 mm, s'étend entre la limite sud de la zone saharienne et lalimite nord de la zone du fleuve; elle couvre une superficie de l'ordre de75 000 km2, soit environ 7 % de la superficie du pays;

la zone sahélienne est, associée à la plage d'isohyètes variant grosso modoentre 150 et 300 mm, s'étend de la limite sud de la zone aride jusqu'à lafrontière avec le Mali, couvre une superficie de près de 100 000 km2, soitpresque 10 % de la superficie totale du pays;

la zone du fleuve Sénégal qui correspond à tout au plus 2 % de la superficie(environ 22 000 km2) et où les activités agricoles du pays sont en pleinecroissance;

la façade maritime s'étend sur une bande de 50 km de largeur en moyenne etd'une longueur de près de 720 km, entre Nouadhibou et la moughataa de Keur-Massène au sud; elle couvre une superficie de 25 000 km2.

4 1.2 Relief

Sommairement, le relief de la Mauritanie est en pente douce descendante de l'intérieur de la

Mauritanie vers le littoral marin (dont certains points sont sous le niveau de la mer) et vers la

vallée du fleuve Sénégal, avec le plateau central de l'Adrar et du Majabat AI-Koubra trônant

plus ou moins au centre.

Le pays peut être divisé en six grandes régions en fonction du relief, à savoir:

les plateaux hamadiens du Zemmour au nord-ouest;

une vaste pédiplaine dont l'altitude décroît régulièrement du nord vers le sud-est, dominée par des inselbergs;

un vaste plateau dit Trab El Hajra qui présente des falaises escarpées au nord

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 4-3Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I RanDort

les plaines occidentales appartenant au bassin sénégalo-mauritanien couvrantle littoral du nord du pays Jusqu'au sud et incluant la vallée du fleuve Sénégalau sud, l'Amsaga (portions des wilayas de l'Inchiri et de l'Adrar) au nord, leTrarza et le Brakna au centre-sud

4 1 3 Géologie et ressources minérales

Selon le BRGM (1968), les grands ensembles géologiques de la Mauritanie comprennent

le socle cristallin précambrien, le vaste bassin paléozoique à l'est, le bassin de Tindouf, au

nord, la chaîne hercinienne des Mauritanides et le bassin méso-cénozoïque sénégalo-

mauritanien.

Le fer est sans conteste le produit majeur de l'exploitation minière de la République

Islamique de Mauritanie. La production de fer de la région de Zouérate constitue un élément

important de l'économie mauritanienne. Le gypse et le sel sont les autres substances

exploitées.

La Mauritanie dispose cependant d'un contexte géologique favorable à la présence de

gisements exploitables comme en témoignent l'exploitation de cuivre d'Akjoujt durant les

années '70 ainsi que les nombreux indices minéralisés identifiés dans le Plan minéral de la

Mauritanie (RIM, Ministère de la Planification et du Développement Industriel, 1975). Les

phosphates de la région de Bofal-Loubboira et les terres rares de Bou Naga en sont des

illustrations Les permis de recherche émis pour l'exploration de l'or et du diamant

témoignent également de ce potentiel.

Les permis miniers attribués actuellement se répartissent dans les différentes zones de la

Mauritanie comme suit:

dans la zone aride (régime saharien; plateaux et pédiplaine; wilayas de Tiris-Zemmour, de l'Adrar et de Tagant) très nombreux permis d'exploration pour


dans la zone immédiate du fleuve Sénégal (en partie wilayas du Trarza,Brakna, Gorgol et Guidimaka) : aucun permis;

le long du littoral maritime (en partie wilayas de Traraza, de l'închiri et deDakhiet-Nouadhîbou) moratoire sur tout développement en exploitation desmatériaux (il y a eu par le passé des permis de recherche minière pour lessables noirs entre Nouakchott et le Banc d'Arguin, actuellement le moratoire estcontourné pour le prélèvement de sable sur le cordon dunaire, ce qui pourraitavoir pour conséquence l'invasion des points bas par l'eau de mer, incluant uneportion de Nouakchott)

4.1.4 GéomorDhologie

La géomorphologie du pays est marquée par des faciès d'érosion et des faciès positifs

(dunes actives et fixées). On distingue trois grandes zones géomorphologiques, à savoir:

les plateaux gréseux du centre-sud, du centre et de l'extrême nord,

les ergs dunaires qui occupent une partie du sud et du centre du pays et l'estdu pays;

la pédiplaine, qui occupe toute la partie nord du pays et une partie de l'lnchiriau nord de la ville d'Akjoujt.

4 1.5 Hvdroqraphie

L'hydrographie est associée au relief et à la pluviométrie Le pays peut être divisé, du nord

au sud, en quatre unités hydrographiques, à savoir:

le nord-ouest du Zemmour où il pleut très peu, mais où le haut relief permet laconcentration des eaux météoritiques qui s'écoulent vers et dans des oueds, cequi permet une recharge limitée et très ponctuelle des aquifères de fissuresprésents dans cette région,

la pédiplaine au sud de la piste reliant Bir Moghrein à Ain Ben-Tili incluantl'Amsaga ainsi que la portion dunaire de l'Adrar jusqu'au Sahara où il pleutextrêmement peu et de façon très aléatoire;


4 1.6 Pédologie

La structure géologique, la nature du couvert végétal et la pluviométrie différencient cinq

types de sols en Mauritanie .

les sols minéraux bruts scindés en deux sous-ensembles: les sols d'apport etles sols d'ablation,

les sols jeunes formés sur les séries sédimentaires (sols sableux, dépôtsmarins et lacustres);

les sols isohumiques de couleur rouge caractérisés par la faiblesse du tauxd'humus,

les sols alluviaux couvrant la majeure partie de la vallée du fleuve Sénégal etles voies intérieures de drainage;

les sols halomorphes qui prédominent dans les régions côtières.

Ces ressources pédologiques sont aujourd'hui fortement dégradées suite à l'action nuisible

d'un ensemble de processus d'érosion dont le plus spectaculaire est celui lié à la

morphogénèse d'origine éolienne

4.1 7 Ressources en eau

L'eau est une ressource limitée en Mauritanie, pays à cheval entre le Sahara et le Sahel.

L'ensemble du pays est en déficit pluviométrique. Seul le sud-ouest correspondant à la

vallée du fleuve Sénégal est pourvu d'eau de surface pérenne. Le potentiel d'eau exploitable

serait de l'ordre de 43 milliards de m3, dont 10 milliards de m3 d'apport pluviométrique

exploitable et 23 milliards de m3 à partir des eaux superficielles (RIM, MAED et PNUD,

1999). Notons cependant que ces chiffres ne sont appuyés d'aucunes données qui

permettraient de valider l'information et que la connaissance des nappes aquifères est

partielle. En termes de ressource, le bassin du fleuve Sénégal est le principal pôle pouvant

faire un contrepoids à la concentration de la population vers Nouakchott


eau, l'apport des milieux humides en Mauritanie est majeur Selon l'UICN, il y aurait enMauritanie plus de 244 zones humides, voire 320 selon d'autres sources. Certains de cesmilieux humides sont les suivants

* le lac d'Aleg, situé près de la ville d'Aleg (wilaya de Brakna), couvrant unesuperficie maximale de près de 5000 ha;

le lac de Maâl situé dans la région du Brakna au sud-est d'Aleg, couvrant unesuperficie maximale de près de 5000 ha au maximum de son extension,la Tamourt en Naaj (wilaya de Gorgol), une dépression s'étendant sur près de1600 km2 dans une zone montagneuse de l'Arc de Mauritanides;le lac R'kiz (wilaya de Trarza), une cuvette cultivable inondée lors desdébordements du fleuve Sénégal, s'étendant sur près de 34 km et sur unelargeur de 4 à 6 km;

la mare de Gouraye, située au sud de Sélibaby (wilaya de Guidimaka), àl'extrême sud du pays;

le lac artificiel de Foum Gleita (wilaya de Gorgol);

* la mare de Kankossa située dans la vallée du Karakoro (wilaya de l'Assaba).

La plupart des aquifères en Mauritanie contiennent de l'eau souterraine fossile, dont ladernière recharge importante s'est produite il y a 5000 ans. Les bilans hydriques desdifférents aquifères ne sont pas connus. Bien que la Mauritanie soit un pays aride, elle ad'importantes ressources en eau souterraine qui sont cependant réparties de façon inégalesur le territoire et dont la qualité varie considérablement d'une région à une autre. L'eausouterraine est en général de bonne qualité, sauf ponctuellement près de certainscomplexes miniers (Akjoujt entre autres) et hormis la salinité qui la rend non potable(principalement au nord du pays et sur une bande plus ou moins importante le long dulittoral) Le mode de puisage de l'eau peut occasionner la contamination (nitrates,coliformes, etc.) très ponctuelle de l'eau souterraine, principalement aux sites des puisardset de certains puits traditionnels.


disparition des biotopes, et des espèces de faune sauvage. Conséquemment, aujourd'hui, le

pays est globalement caractérisé par une faible densité de végétation.

La distribution de la flore en Mauritanie, comme dans l'ensemble de la région saharo-

sahélienne, dépend essentiellement des conditions climatiques, édaphiques et

géomorphologiques. On peut remarquer ainsi une zonation climatique de la végétation elle

est en général bien fournie au sud et se dégrade au fur et à mesure vers le nord.

La Mauritanie se divise en trois régions biogéographiques la région saharo-arabique qui se

déploie aux marges septentrionales du pays, la région soudano-zambézienne sur les

marges méridionales, aux alentours du fleuve Sénégal et entre les deux, le domaine

sahélien qui assure la transition entre les régions à pluviosité aléatoire et régulière.

Par ailleurs, le potentiel forestier le plus important du point de vue densité se trouve dans la

vallée du fleuve Sénégal et le long de ses affluents. Selon la FAO, les formations ligneuses

représentaient, en 1981, 3,5 millions ha, soit une couverture de moins de 3% du territoire.

Ces formations ligneuses sont constituées de savanes claires, de steppes à Acacia et de

brousses arbustives Ces forêts renferment surtout des gonakiés (Acacia nilotica) dans les

zones inondables. Le reste des peuplements ligneux est représenté par les espaces

forestiers clairsemés et épars des steppes sylvo-pastorales

Avant la sécheresse des années '70, on signalait la présence d'importantes forêts d'acacias

gommiers (Acacia senegalensis), qui représentaient des potentialités importantes en matière

de production de la gomme. Aujourd'hui, ces ressources sont fortement dégradées et sont

menacées à court terme de disparition sous l'action de divers facteurs anthropiques, en

particulier la surexploitation des ressources ligneuses pour la satisfaction des besoins des

populations en bois de feu et charbon de bois. En effet, il est estimé que les besoins en bois

de feu seraient de l'ordre de 1,5 million de m3/an, soit 10 fois plus que le taux de

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de zones de conservation (RIM, Loi 97-007 portant Code forestier). Ces espèces sont

énumérées à l'annexe 4.

4.1.9 Faune

À l'instar de la végétation, la faune indigène de Mauritanie a été grandement affectée par la

sécheresse qui a sévi au cours des trente dernières années. À cette dégradation

progressive de la végétation, se sont ajoutés la pression exercée par la chasse et le

braconnage, de même que la disparition et la fragmentation massives des habitats induites

par le défrichement, la coupe du bois de chauffe et le surpâturage

Les rives du fleuve Sénégal seraient encore le refuge des crocodiles, du Python de Séba,

des phacochères, des singes et de nombreux oiseaux migrateurs Parmi les oiseaux, les

mange-mil (Quelea quelea) causent de gros dégâts aux récoltes.

La faune sahélienne est encore variée, bien qu'elle doive s'adapter à une végétation assez

pauvre. Les herbivores parcourent de grandes distances pour subsister. On y observe

plusieurs espèces de gazelles, l'Oryx dans la région des Hodh et les carnivores comme le

Chacal, le Lion, le Léopard, le Caracal, l'Hyène et le Guépard. Autour des points d'eau, les

oiseaux sont très nombreux.

Dans les terres salées qui forment une étroite bande littorale, on peut observer une faune

ichtyologique et ornithologique des plus variée, particulièrement à l'intérieur des limites des

parcs du Banc d'Arguin et de Diawling. En effet, plus de 108 espèces d'oiseaux y ont été

recensées.

La faune saharienne est pauvre Parmi les herbivores, seul l'Addax (Addax nasomaculatus)

peut survivre. Quelques mouflons à manchettes (Ammotragus lervia) se maintiendraient-n-ara r.ne le r1n,nn r1' AAriror Dormri 1 0 r.norni,r,r IQ RQrnQo / Cnnenr. 7ereln\ Qe.t


4 1.10 Aires protégées

En ce qui a trait aux aires protégées, la Mauritanie compte deux parcs nationaux, tous deux

localisés le long des côtes de l'Atlantique, soit le Parc National de Banc d'Arguin au nord et

le Parc National de Diawling au sud Elle dispose aussi de deux réserves naturelles, soit les

réserves d'El Aguer, dans la wilaya de Hodh El Gharbi, et de Chott Boul, dans la wilaya de

Trarza. À ces aires protégées, s'ajoutent les projets de réserves de Tilemsi, de Guelb er

Richât et d'EI Atf, respectivement dans les wilayas de Hodh Ech Charghi, de l'Adrar et de

Gorgol. Enfin, il y a en Mauritanie 30 forêts classées qui couvrent une superficie globale de

48 000 ha environ La majorité de ces forêts classées sont situées en bordure du fleuve

Sénégal

4.2 Milieu humain

La présente section dresse, à partir de l'information disponible la plus récente, le portrait

socio-économique de la zone d'étude, constitué des wilayas de l'Adrar, Dakhlet-

Nouadhibou, lînchiri, Tiris-Zemmour, Brakna, Gorgol, Guidimaka, Trarza et l'Assaba

4.2.1 Vue d'ensemble

La Mauritanie est un pays charnière entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique du Nord. Elle fait

partie de l'Union du Maghreb Arabe.

Sur le plan socio-économique, l'indice de pauvreté humaine pour l'ensemble de la

Mauritanie était en 1995 de 46,0, ce qui place la Mauritanie en situation désavantageuse par

rapport au continent africain, à l'Afrique du Nord et à l'Afrique de l'Ouest. De plus,

l'évolution de cet indice entre 1996 et 1999 indique une augmentation de la pauvreté

humaine en Mauritanie durant cette période. En ce qui concerne l'indice de pauvreté

monétaire l'Office National de la Statisticue (ONS) a statué en 1987 ou'une nersonne


4.2.2 Situation démographique

Selon le dernier recensement de 2000, la Mauritanie comptait plus de 2,5 millions

d'habitants Parmi les pays africains de plus de 2 millions d'habitants, la Mauritanie possède

la plus faible densité de population du continent africain, soit 2,6 habitants par km2. La

densité de population de la Mauritanie est 10 fois inférieure à la moyenne africaine qui est

de 26 habitants par km2.

La prépondérance des jeunes de 15 ans et moins dans la population (48,9% en milieu rural

et 41,4% en milieu urbain) entraîne des besoins additionnels en matière d'éducation, de

santé et de formation professionnelle. Toutefois, cette forte proportion des enfants de moins

de 15 ans aurait tendance à se résorber puisque l'Enquête démographique et de la santé

(EDS) de l'ONS (2001) révèle que la fécondité est en baisse. En effet, le nombre moyen

d'enfants par femme est passé de 6,2 au début des années 1980 à 4,7 en 2001

Le territoire d'étude comprend 1,9 millions de personnes, soit 78 % de la population totale

de la Mauritanie La région du Fleuve est la plus importante avec 36,4 % de la population de

la Mauritanie Par ailleurs, la région de Nouakchott a connu la plus forte progression

démographique durant la période 1988-2000 avec un taux de croissance annuel de 3,75 %.

Le flux global des migrations entre les wilayas en 1993 est de 128 700 migrants (ONS,

1997) En d'autres mots, 6 % de la population de la Mauritanie a effectué un séjour prolongé

dans une autre wilaya. Il est clair que la mobilité spatiale est une des caractéristiques des

populations mauritaniennes. Le flux de migration vers Nouakchott (42 300 migrants)

représente le plus important mouvement migratoire, soit près de 40 % de l'ensemble des

flux migratoires

4 2.3 Caractéristiques de la population


de pourcentage. Ces chiffres montrent bien les tendances entamées depuis les

sécheresses des années 1970 une sédentarisation de la population nomade et une

urbanisation de la population en générale Il est intéressant de remarquer qu'en 2000, la

Mauritanie était un pays relativement moins rural que les autres pays africains (61,5 %)

La zone d'étude offre un portrait clair concernant le milieu de résidence: la région du Nord

est fortement urbanisée (69,8 % de la population) tandis que la grande majorité de la

population des régions du Fleuve (74,3 %) et du Centre (68,9 %) demeurent en milieu rural.

La taille moyenne d'un ménage en Mauritanie est de 6,5 personnes. Selon l'EDS, pas

moins de 29 % des ménages en Mauritanie sont dirigés par des femmes- cette proportion

s'élève à 32 % en milieu rural. Cette proportion élevée est causée par une forte migration

masculine mais également par la forte proportion de mariages rompus.

424 Santé

Sur le plan sanitaire, la situation mauritanienne demeure préoccupante Il suffit pour s'en

rendre compte d'examiner deux statistiques* les taux de mortalité infantile et maternelle.

Le taux de mortalité infantile est de 101 décès avant le premier anniversaire par

1 000 naissances. Ce taux est très élevé comparativement au taux moyen de mortalité

infantile en Afrique qui est de 80. Le taux de mortalité maternelle est estimé à 747 décès

maternels pour 100 000 naissances vivantes pour la période 1994-2001.

Ces constats sont tout à fait prévisibles compte tenu qu'en Mauritanie les dépenses en soins

de santé en proportion du produit national brut (1,4 %) sont de loin inférieures à la moyenne

africaine (3,8 %).


taux d'analphabétisme de 65,55 % et 68,90 % respectivement. En revanche, les régions de

Nouakchott et du Nord sont favorisées avec des taux de 41,80 et 48,64 % respectivement.

Depuis 1988, le taux d'analphabétisme de la Mauritanie n'a pas connu une réduction

appréciable et demeure toujours très élevé. En effet, en 2000, il se situait autour de 58 %.

Ce taux est très élevé compte tenu du fait qu'il est de 38 % en Afrique. À cet effet, dans le

Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté, un des objectifs à moyen terme est de

ramener le taux d'analphabétisme à 20 %

4.2 6 Activités économiques

Durant la période 1990-99, le taux de croissance moyen du produit national brut a été

relativement élevé, soit 3,9 % par année, comparativement à 2,5 % pour le continent

africain. Toutefois, pour l'année 2000, le produit national brut per capita a été l'un des plus

faibles en Afrique, avec 495 $US par année comparativement à 749 $US pour l'Afrique.

Le secteur tertiaire, atteignant les 38 %, représente la principale branche marchande de

l'économie mauritanienne, suivi du secteur industriel qui cumule 33 % du PNB et du secteur

rural à 28 % principalement représenté par l'élevage.

Les principales activités du secteur industriel reposent essentiellement sur la production du

minerai de fer et de la pêche industrielle Ces deux secteurs fournissent plus de 95 % des

exportations du pays. Cette concentration d'activités expose l'économie mauritanienne aux

fluctuations internationales de ces deux produits.

Le territoire d'étude occupe à peu près trois personnes sur quatre La moitié des emplois en

Mauritanie se trouve dans le secteur de l'agriculture (sylviculture, exploitation forestière,

élevage et pêche artisanale), en particulier dans la région du Fleuve et la wilaya de l'Assaba.

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 4-13Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I RaDDort

L'offre céréalière de la Mauritanie s'élevait, en 1997, à 333 000 t. Cette production

correspond à une consommation moyenne de 156 kg per capita qui est sous la norme

internationale de 176 kg par habitant L'insécurité alimentaire est la source première de

préoccupation des ménages pauvres Elle est particulièrement forte en milieu rural, où les

dépenses alimentaires représentent 75% du budget des ménages

4.2.7 Aménagement du territoire

Le tableau 4.1 résume de manière générale l'occupation du territoire pour chacune des

wilayas retenues dans la zone d'étude.

Par ailleurs, le Schéma National d'Aménagement du Territoire (SNAT), réalisé en 1993

(RIM, MIPR), trace les grandes options d'aménagement. Il établit des orientations pour

permettre au Gouvernement de déterminer, par voie de législation, les règles d'arbitrage en

matière d'occupation du territoire. Toutefois, ces décrets n'ont pas été élaborés jusqu'à

présent.

4.2.8 Infrastructures

Le réseau routier existant se limite à trois routes nationales, soit de Nouakchott vers Atar au

nord (R.N.1), vers Rosso au sud (R N.2) et vers Néma à l'est (R.N.3). Tout un réseau de

routes secondaires, en plus ou moins bon état, et de pistes relie les agglomérations de

moindre envergure.

Le seul chemin de fer existant relie les villes de Zouérate et de Nouadhibou et sert

principalement au transport du minerai de fer vers le port de Point Central en vue de son

exportation. Il est opéré par la SNIM, qui permet aussi le transport de passagers.

République Islamique de Mauntanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 4-14Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Rapport

Tableau 4.1Utilisation du sol dans les principales wilayas

Wilaya Principales utilisations du solAdrar Phoéniciculture

Production maraîchèreTourismePrésence de sites archéologiquesProJet de création du Parc national Saharien

Dakhlet-Nouadhibou NomadismePêcheÉlevageParc national du Banc d'ArguinPrésence de sites archéologiques dans la région de Nouadhibou

Inchiri MaraîchagePhoénicîcultureÉlevagePrésence de la mine d'Akjoujt

Tîris-Zemmour NomadismeÉlevage des caprins, ovins et camélidésExtraction du minerai de fer

Brakna AgricultureÉlevageParc National de DiawlingPrésence de nombreux ouvrages hydrauliquesPrésence de sites archéologiques

Gorgol Agriculture (mil)ArtisanatPrésence de sites archéologiques

Guidimaka AgricultureÉlevage

Trarza Agriculture (mil, sorgho, mais, riz, niébé, pastèques)ÉlevageParc National de DiawlingForêts classéesPrésence d'un site néolithique important (Anguilal Faye)

Assaba Agriculture (mil, sorgho, mais, riz, niébé, pastèques)ÉlevagePrésence de plusieurs sites archéologiques


Deux aéroports reçoivent des vols internationaux, soit ceux de Nouakchott et d'Atar Des

aéroports à vocation nationale se situent dans la plupart des chefs-lieux des wilayas. Au

rang des ports industriels, on compte le port minéralier de Point Central à Nouadhibou et le

port de Nouakchott. En ce qui a trait aux ports de pêche artisanale, on en trouve à

Nouadhibou et à Nouakchott de même que dans la zone du Banc d'Arguin (Nouamghar) et

dans les localités le long du fleuve Sénégal, dont Rosso, Boghe et Kaédi.

Jusqu'à tout récemment la production d'électricité se faisait uniquement grâce à des

centrales thermiques dans les agglomérations importantes (Nouakchott, Nouadhîbou,

Zouérate, Sélibaby, Néma, Timbédra, Aïoun, Kiffa, Guérou) Le projet d'aménagement

hydro-électrique de l'OMVS fournit maintenant de l'électricité à partir du barrage de

Manantali (Mali) et via un réseau de lignes de haut tension traversant le sud du pays de la

région de Sélibaby jusqu'à Nouakchott. Les principales agglomérations sont ou seront

desservies en cours de route grâce à des postes de distribution.

L'approvisionnement en eau potable relève de différentes autorités. La DHA demeure

responsable de la réglementation relative à l'exploitation de l'eau souterraine L'OMVS est

responsable des usages des eaux du bassin du fleuve Sénégal. Les mares situées hors de

ce bassin relèvent de la DEAR. L'ANEPA pour sa part est responsable de la fourniture de

l'eau dans les centres ruraux et semi-urbains. Elle gère près de 295 forages répartis dans

environ 250 villages.

Au total, on compte une consommation de près de 1 636 000 m3/mois. À titre d'exemple de

l'impact éventuel d'une potentielle activité minière, la consommation d'eau prévue pour la

réouverture de la mine d'Akjoujt est de l'ordre de 190 000 m3/mois (Kilborn - SNC-Lavalin,

1997), soit 11,6 % de la consommation des grands centres

La ville de Nouakchott n'est présentement pas desservie par un système d'assainissement.I ne A_ I c ennG 1ririr,Sae lire ra noeae oGn 1e i r- .- lin r,-j- ciirani rne Ic-


4.3 Bilan de la situation environnementale et sociale actuelle

Selon le MDRE (RIM, 2002), les phénomènes suivants marquent la Mauritanie actuelle:

une sécheresse sévère ces dernières années (diminution et irrégularité de lapluviométrie depuis 1968) entraînant le déplacement de l'isohyète vers le sudet l'exode rural important des zones touchées,

l le déplacement et la concentration des populations dans des zonespotentiellement productives et le long du littoral entraînant le déséquilibre desécosystèmes naturels,

la croissance démographique rapide entraînant des pressions accrues sur lesressources naturelles (terres agricoles, eaux, forêts, pâturages) et aggravantles phénomènes de désertification dans des zones d'importance agricole,

l'urbanisation croissante et anarchique des villes et des agglomérationsmodifiant profondément leurs organisations sociales, sanitaires, culturelles,économiques, structurelles, politiques et gestionnelles;

une exploitation à caractère trop commercial des ressources naturelles quidépasse parfois la capacité naturelle de régénération de ces ressources (parexemple, le prélèvement du sable des cordons dunaires protégeant laprogression de la mer vers Nouakchott et la baisse de fertilité des sols pouvantaller jusqu'à la stérilisation dans la vallée du Sénégal);

la surexploitation des ressources ligneuses pour l'approvisionnement en boisde feu et en charbon de bois (estimée à 40 000 ha de déboisement par an),

le surpâturage de la couverture arbustive et arborée liée à l'insuffisance desressources fourragères herbacées et la sédentarisation des éleveurstranshumants autour des points d'eau, des agglomérations et dans la vallée dufleuve Sénégal;

la gestion sectorielle et cloisonnée des ouvrages de la rive du fleuve Sénégal etl'absence d'infrastructures de vidange et de collecte des eaux de drainage despérimètres irrigués entraînant des problèmes environnementaux dans la zoneconcernée;

la dégradation accélérée de la couverture végétale et de la qualité des solssuite aux aménagements hydroagricoles dans la vallée du fleuve Sénégal (parexemple, la dégradation des peuplements de gonakiers situés le long du fleuveen raison des modifications du régime des crues),

les systèmes de production qui restent archaiques et très consommateurs des


l'épuisement et la salinisation du principal aquifère approvisionnant Nouakchotten eau potable suite aux prélèvements importants pour satisfaire unepopulation de plus en plus nombreuse et suite aux conditions climatiques deplus en plus rudes;

* l'absence du ramassage systématique des ordures ménagères et de systèmed'évacuation des eaux usées entraînant le manque d'hygiène et des conditionsde vie de plus en plus précaires pour les populations nouvellement installéesdans les villes;

la non-prise en compte de l'environnement littoral et marin (Nouakchott etNouadhibou) conduisant à une augmentation des pollutions marines et pouvantaffecter le site du Parc National du Banc d'Arguin et le secteur de la pêcheartisanale du pays;

la surexploitation des ressources halieutiques marines qui constituent pour lemoment la deuxième source de produits d'exportation du pays

Il ressort que l'environnement en Mauritanie présente les caractéristiques d'un milieu

relativement hostile où les ressources en eau sont rares La baisse de la pluviométrie

enregistrée depuis ces dernières décennies a entraîné des modifications climatiques et

provoqué une dégradation poussée du couvert végétal et des sols. Les ressources

naturelles en Mauritanie doivent par conséquent être exploitées de manière rationnelle afin

de garantir la pérennité de leur existence dans le cadre d'un développement durable

La figure 5.1, présentée au chapitre 5, illustre les principaux éléments sensibles du milieu

naturel.

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-1Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Rannort

5 ANALYSE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

L'analyse environnementale et sociale du PRISM-2, et du développement minier que ce

projet pourrait générer, comporte en premier lieu l'identification des sources d'impact

potentielles résultant des activités prévues.

En second lieu, l'analyse environnementale aborde les préoccupations ou les impacts

environnementaux et sociaux qui pourraient affecter les éléments du milieu sensibles à ces

activités. Sont d'abord traités les aspects légaux et institutionnels d'ordre général, puis les

éléments sensibles des milieux naturel et humain, soit l'eau, le milieu biologique en général

et les aspects socio-économiques La figure 5.1 illustre le développement minier actuel et

potentiel de même que les éléments sensibles les plus importants.

Ce chapitre comporte également une analyse de l'option qui consisterait à ne pas réaliser le

PRISM-2, donc des impacts environnementaux d'un développement minier qui se ferait en

ne bénéficiant que des acquis découlant du PRISM-1

5.1 Sources d'impact du PRISM-2 et du développement minier induit

Les sources d'impact potentielles sont les activités et les actions qui seront menées dans le

cadre de l'exécution du PRISM-2 même, ainsi que les activités minières que la réalisation

des objectifs du PRISM vise à générer.

5.1.1 PRISM-2

Le PRISM-2 en soi comporte peu d'activités qui sont néfastes pour l'environnement En

effet, le renforcement de la capacité de cadres du MMI ou de ministères à vocation connexe,

la modification de textes de loi, les études et les relevés de terrain qui seront menés ne

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-2

Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapport

Figure 5.1 Activités minières et éléments sensibles


sur le développement économique et social du pays, donc, dans ce sens, les activités du

PRISM constituent une source d'impact

5 1 2 Développement minier

Cette section présente d'abord une brève description des impacts liés aux différentes étapes

d'un projet minier, soit l'exploration, l'extraction et le traitement du minerai, incluant les

infrastructures connexes et, enfin, la fermeture de la mine. Puis, une courte revue des

problématiques environnementales liées à l'exploitation des principaux minerais, exploités

ou qui risquent d'être exploités, en Mauritanie est faite.

5 1.2 1 Exploration

Les activités d'exploration minière qui peuvent générer des impacts sur l'environnement sont

limitées. Il s'agit essentiellement de la construction d'infrastructures d'accès, du décapage,

du creusage de puits et de tranchées pour permettre l'échantillonnage de la zone d'intérêt.

Les levés de géologie, géophysique et géochimie ne laissent que peu de traces qui

s'estompent rapidement.

Même si les travaux se déroulent sur de grandes superficies, leur impact est considéré

comme mineur. Dans les zones désertiques, les traces de ces travaux peuvent perdurer s'il

n'y a pas de remise en état des sites Les empilements de minerai laissés sur place pour fin

d'examens ultérieurs peuvent se dégrader au contact des agents atmosphériques et

contaminer les eaux de surface Il en va de même pour les infrastructures développées en

vue d'une exploitation éventuelle du gisement: minerai à découvert, rampe d'accès, puits,

etc.

Les principaux impacts se situent au niveau des poussières générées par le transport, les

effluents des pompages et forages, les rejets solides (recouvrement et stériles) et l'utilisation


génère une quantité importante de rejets, surtout des stériles dont on doit disposer. Les

stériles sont constitués par le matériel qui est enlevé pour donner accès au minerai. Leur

quantité est faible dans le cas des mines souterraines mais elle peut être très grande pour

les exploitations en ciel ouvert Il peut s'agir dans certains cas de sept à huit fois la quantité

de minerai produit.

La dispersion dans l'environnement de certains éléments provenant des explosifs utilisés

comme le nitrate d'ammonium ou de la dégradation du matériel exploité au contact de l'air et

de l'eau comme le drainage minier acide peuvent constituer des sources importantes de

contamination. Les poussières générées auront un effet direct sur la qualité de l'air, que ces

poussières proviennent du dynamitage, du transport du matériel, de son broyage, de son

empilement ou des véhicules utilisés.

Les effluents de l'exploitation peuvent également contaminer l'environnement. Cela inclut,

entre autres, les eaux d'exhaure, les effluents des empilements de minerai ou de stériles, les

débordements des ouvrages de retenue et les émissions des infrastructures (camps,

bureaux, garages, etc.).

Les rejets solides comprennent les sols de recouvrement et les stériles provenant de la zone

d'exploitation, les déchets domestiques et les boues de fosses septiques. Le bruit doit

également être pris en considération.

Mentionnons par ailleurs une problématique bien particulière à la Mauritanie, soit

l'exploitation du cordon dunaire pour le sable qui fait toutefois l'objet d'un moratoire pour le

moment La reprise de cette activité pourrait entraîner de graves problèmes d'intrusion

d'eau saline étant donné que les terres à l'arrière de ce cordon se trouvent au-dessous du

niveau de la mer.

r 1 9 1 Trnitcbmint r4ii minarmi


des résidus des produits chimiques utilisés lors de la flottation (cuivre) ou de la cyanuration

(or).

La contamination des principaux effluents peut provenir du parc à résidus miniers, de son

débordement, des fuites des canalisations qui transportent les résidus semi-liquides, du

débordement des bassins d'évaporation ou du drainage des installations

L'entreposage des résidus du traitement du minerai nécessite généralement de vastes

superficies de terrain et constitue une source d'impact parfois importante sur la qualité de

l'air. Les poussières peuvent être transportées sur de grandes distances et constituer une

nuisance pour la population.

5.1.2.4 Infrastructures connexes

L'exploitation minière requiert généralement l'implantation d'infrastructures importantes Les

premières constructions visent à donner accès au gisement et permettent ensuite le

transport du minerai vers l'extérieur du site: routes, aéroport, aménagements portuaires ont

un impact parfois important sur l'ensemble du territoire.

L'extraction du minerai et son traitement nécessitent un approvisionnement en eau et en

énergie qui implique la construction de lignes électriques et de canalisations sur des

distances parfois considérables

L'aménagement de campements pour les travailleurs, qui peut aller jusqu'à la mise en place

d'une ville nouvelle, ainsi que des services qui y sont rattachés, peuvent constituer un attrait

important pour une population en quête d'emploi. Les services de santé,

d'approvisionnement en eau, en électricité, en denrées et biens divers, de disposition des

déchets et de traitement des eaux usées doivent prévoir cet afflux supplémentaire de

personnes qui fait en sorte que l'impact de ces installations peuvent déborder des limites de

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 5-6Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapnort

principale source de contamination. De même, les débordements des installations de

retenue d'eau ou de résidus ont un impact direct sur les effluents. Tous les matériaux de

démolition peuvent également être nuisibles s'ils ne sont pas gérés adéquatement

Si le site contient des sulfures, il est susceptible de générer un drainage acide qui, en

mettant en solution les métaux présents dans les résidus, contamine les eaux de surface et

souterraines Ces sites peuvent nécessiter un traitement des effluents pour de très longues

périodes de temps (parfois des centaines d'années).

5 1.3 Substances exploitées en Mauritanie

5.1 31 Fer

Pour donner accès au minerai, il faut extraire une quantité parfois importante de stériles qui

sont entassés à proximité. Après son extraction, le minerai de fer est concassé, broyé et

concentré au site de l'exploitation. Ces opérations peuvent générer une quantité importante

de poussières qui peuvent être nocives pour la santé (la silice peut causer la silicose) et

constituer une nuisance pour la faune et la flore. L'exploitation du fer nécessite de vastes

superficies de terrain qui sont souvent abandonnées sans restauration à la fin des

opérations

En général, aucun produit chimique n'est utilisé pour la concentration du fer. Lorsque le

contenu en fer est supérieur à 60%, aucune concentration n'est requise (gîtes de F'Derik-

Zouérate). Lorsque la teneur est insuffisante (36-42%), on utilise la gravité qui permet

d'isoler le minerai de fer, plus lourd, des autres minéraux présents dans la gangue (gîtes

d'ldjill) On peut également utiliser le magnétisme pour concentrer le fer qui se présente

sous la forme de magnétite (gîtes du Guelb el Rhein).

La concentration du minerai exige une quantité importante d'eau. Cependant, l'eau utilisée

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-7Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Ra,oort

5.1 3 2 Cuivre

Les gisements de cuivre se présentent généralement sous forme de minerai sulfuré

(chalcopyrite) Une zone plus ou moins profonde de minerai peut avoir été oxydé par l'action

de l'air et de l'eau (60 m dans le cas d'Akjoujt) L'extraction du minerai de cuivre se fait

initialement à ciel ouvert et peut se poursuivre en souterrain. Le déplacement d'importantes

quantités de matériel et l'acheminement du minerai vers le concentrateur produit des

poussières dans l'air et des particules fines sont entraînées dans les cours d'eau et les

mares naturelles ou sous digues.

Dans la zone oxydée, les solutions enrichies en sels minéraux se déplacent pour former des

carbonates riches en cuivre (malachite et azurite) Le traitement du minerai est d'autant

facilité que la concentration du cuivre est élevée. Ce n'est cependant pas le cas dans la

zone de sulfures qui doivent subir un traitement particulier. Le minerai, une fois broyé, passe

dans des cellules de flottation qui permettent, en utilisant des réactifs appropriés, de séparer

les sulfures de la gangue Le concentré est acheminé vers une fonderie alors que les

résidus sont entreposés en surface.

La présence de sulfures et de fer (pyrite surtout) dans les résidus constitue le problème

environnemental le plus sérieux auquel doit faire face l'industrie minière. Les sulfures

tendent à s'oxyder en présence d'air et d'eau pour former de l'acide sulfurique qui met en

solution le fer et les autres métaux présents. Un drainage acide peut en résulter provoquant

une réduction du pH qui peut affecter les eaux de surface et souterraines.

5.1.3.3 Or

L'extraction de l'or se caractérise par l'importante quantité de rejets générés et par les

procédés de concentration utilisés. En effet, la concentration de l'or dans le minerai se

mesure en grammes par tonne et on exploite présentement des gisements qui contiennent


l'eau est chargée de particules en suspension (fréquent dans les latérites) Les procédés

actuels de recyclage du cyanure permettent de le récupérer jusqu'à 99%.

5 1 3 4 Phosphates et gypses

L'exploitation des phosphates et des gypses, comme la plupart des minéraux industriels ou

des matériaux de construction, génère peu de résidus En effet, la valeur plus faible de ces

substances et leur concentration généralement élevée font en sorte qu'une importante

proportion du matériel excavé est utilisée Le principal impact de cette exploitation réside

dans la grande dimension des surfaces affectées, dans le transport du matériel, de même

que dans les procédés de transformation du minerai dans le cas des phosphates.

5.2 Cadre légal

Les préoccupations liées au cadre légal que la présente étude a mis en relief sont* la

difficulté d'accès à l'information juridique, l'absence de textes d'application, la grande

discrétion exercée par le gouvernement, la multitude de textes sur un même sujet et le

nombre relativement important d'intervenants impliqués dans le domaine de

l'environnement. Le premier volet de cette section analyse donc les conditions créant cette

incertitude juridique.

Le second volet, plus spécifique, porte sur la législation existante afin de déterminer quels

sont les outils législatifs ou réglementaires additionnels qui pourraient être requis.

Rappelons que le PRISM ne comporte pas de volet juridique en tant que tel. Dans le cadre

du PRISM-1, un seul texte directement lié au secteur minier, soit l'Avant-projet de Décret

d'Application de la Loi portant Code minier en ce qui concerne la Protection de

l'Environnement (I'Avant-projet), a fait l'objet d'une révision afin d'assurer sa conformité à la

Loi Cadre sur l'environnement Le PRISM-2 prévoit d'évaluer le cadre réglementaire lié au

cadastre de même que la nécessité de réviser les textes législatifs relatifs à l'environnement.


entre eux l'information juridique qu'ils détiennent et cela se fait plus difficilement d'un

ministère à un autre. De plus, il est souvent difficile de savoir quels sont les textes en

vigueur et quels sont ceux qui sont abrogés.

En général, un pays collige l'ensemble des lois et règlements en vigueur et élabore un outil

regroupant'la totalité de ces textes. Cet outil, qui prend souvent l'allure d'un index des lois et

règlements, est conçu par ordre alphabétique et permet d'identifier tous les règlements ou

décrets adoptés en vertu de chaque loi. Il serait souhaitable, voire impératif, que la

Mauritanie instaure un système permettant l'accès direct à l'information juridique. À l'ère

technologique actuelle, il serait indiqué de colliger cette information sur support informatique

et d'en permettre l'accès à toute personne, par Internet par exemple. Dans le cadre d'un

projet de coopération bilatérale entre la République fédérale d'Allemagne et la République

Islamique de Mauritanie, le Groupe GTZ a déjà amorcé un tel exercice en ce qui concerne

les textes relatifs à l'environnement Sans l'assurance de connaître l'ensemble des textes

juridiques applicables sur le territoire mauritanien, il peut être insécurisant pour les

promoteurs de lancer un projet industriel

La seconde difficulté découlant de la législation mauritanienne provient du fait que la

majorité de la législation doit faire l'objet d'un décret pour son application et qu'il n'existe que

très peu de décrets d'application Ainsi, il est difficile de déterminer quelles sont les

obligations applicables tant et aussi longtemps que ces décrets ne seront pas adoptés. Or,

un investisseur sera hésitant avant de s'engager dans un nouveau projet si les règles

applicables ne sont pas connues d'avance.

À titre d'exemple, plusieurs dispositions de la Loi cadre demeurent sans effet tant qu'un

décret d'application ne sera pas adopté. Il en est de même pour le Code de l'eau, le Code

de l'hygiène, le Code forestier, le Code de la chasse et de la protection de la nature et, bien

sûr, le Code minier.

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-10Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Raniotu

La troisième difficulté émanant de la législation mauritanienne repose sur un large pouvoir

discrétionnaire octroyé au gouvernement. De nombreux textes confèrent au gouvernement

le pouvoir d'imposer des normes ou des conditions d'exercice de certaines activités selon un

cahier des charges à être négocié entre les parties.

Par exemple, on trouve un tel pouvoir discrétionnaire à l'article 33 du Code minier, qui

prévoit la possibilité de compléter les conditions générales d'un permis d'exploitation par des

conditions spécifiques « faisant l'objet d'un cahier de charges convenu avec le demandeur

[du permis] et qui portera notamment sur les questions de sécurité et de salubrité publiques

de même que sur les questions liées aux infrastructures ». Aussi, en vertu de l'article 66 de

la Loi cadre, les entreprises industrielles classées, situées sur le territoire de la Mauritanie,

sont soumises à un cahier de charges général, élaboré conjointement par les ministères

chargés de l'Industrie, des Mines, de l'Environnement et de la Santé. Ce cahier de charges

précisera notamment les conditions générales d'élimination des déchets industriels ainsi que

les conditions d'hygiène et de sécurité. Le Code forestier prévoit aussi que le plan

d'aménagement forestier est complété par un cahier des charges qui établit, pour chaque

unité forestière, les modalités concrètes de sa gestion ainsi que les droits et obligations des

parties, en plus des sanctions. Un tel pouvoir discrétionnaire est également accordé en vertu

de l'Ordonnance 83.127 du 5 juin 1983 portant réorganisation foncière et domaniale. En

effet, quiconque désire accéder à la propriété domaniale rurale doit préalablement obtenir

une concession provisoire, valable pour cinq ans, accordée selon les conditions du cahier

des charges

Ce pouvoir discrétionnaire, conféré au gouvernement d'adopter des cahiers de charges,

crée un climat d'incertitude puisque l'investisseur ne peut connaître d'avance les règles

applicables. Les lois et les règlements englobent normalement la totalité des règles

applicables. Ce n'est que dans le cadre de l'octroi de permis, par exemple, que le

gouvernement peut exercer une certaine discrétion.

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-11Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume / Rapport

de travaux avant l'ouverture du chantier. Lorsque les travaux impliquent un terrassement

total d'un volume supérieur à 20 000 m3 ou ont une incidence sur les ressources en eau,

l'ouverture de chantier est alors assujettie à une autorisation.

Suivant les pratiques internationales, l'ensemble des obligations d'un exploitant se trouvent

normalement consignées dans les permis d'exploitation Ainsi, le promoteur, sur obtention

de son permis d'exploitation, connaît la totalité des obligations qui lui sont applicables

L'imposition d'une étape subséquente à la délivrance du permis d'exploitation contribue à

créer de l'incertitude juridique.

Le quatrième élément qui contribue à cette incertitude juridique est la duplication de textes

sur un même sujet. L'analyse des lois et règlements permet de constater que plusieurs

textes traitent d'un même sujet et multiplient les sources d'obligations À titre d'exemple, la

Loi cadre contient des dispositions spécifiques sur l'eau qui nécessitent une autorisation. Le

Code de l'eau contient des dispositions semblables relatives à la protection qualitative des

eaux qui nécessitent également une autorisation Le Code de l'eau contient de plus des

dispositions relatives à un périmètre de protection, alors que le Code de l'hygiène inclut

aussi des dispositions relatives à l'aménagement d'un périmètre de protection De plus, le

Code de l'hygiène édicte l'obligation pour chaque autorité administrative compétente

d'adopter un règlement sanitaire déterminant, entre autres, les prescriptions relatives à

l'alimentation en eau potable, à la surveillance des puits et à l'évacuation des matières

usées. Or, le Code de l'eau établit également de telles normes.

Le Code pastoral contient lui aussi des dispositions visant à protéger les ressources

pastorales en eau. Il en est de même pour la Loi relative à la gestion participative des oasis

qui vise à protéger la ressource en eau en établissant entre autres un périmètre oasien.

À court terme, puisque plusieurs de ces textes font l'objet d'une révision, tous les ministères-- - - Al -Qr QCW -- -- 4- A- .cir QI1{Q gr 1 , Q Q { Pn ^ Q EIQ + il é

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-12Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rap2ort

inhérents, a trait aux divers paliers de juridiction et à la multitude d'intervenants à qui il est

nécessaire de s'adresser.

Bien entendu, le Ministère des Mines et de l'industrie est le principal ministère concerné

pour tout projet minier, mais lorsqu'il s'agit d'obtenir toutes les autorisations requises et de

connaître l'ensemble des droits et obligations applicables en matière d'environnement et de

santé et sécurité, le Ministère de l'Environnement et du Développement rural a un rôle

important à jouer, mais plusieurs autres ministères ou organismes interviennent aussi, qu'il

s'agisse du Ministère de l'Hydraulique et de l'Équipement, du Ministère de la Santé publique,

de l'Association de gestion participative des oasis, des Collectivités locales, des

Associations forestières, des Associations d'agriculteurs et d'éleveurs, des Associations

riveraines des forêts, des Associations de populations riveraines des unités forestières, des

Associations de gestion de la faune ainsi que du Bureau régional des affaires foncières.

5 2 2 Outils législatifs et réqlementaires récissant la protection de l'environnement dansle cadre du secteur des mines

La présente section vise à identifier dans quelle mesure les outils législatifs et

réglementaires actuels couvrent l'ensemble des impacts environnementaux des activités

minières.

Sur le plan de la qualité de l'environnement, on peut conclure de l'analyse que la Loi cadre

est défaillante à certains égards: les décrets d'application prescrivant les concentrations

acceptables de contaminants dans l'atmosphère ne sont pas adoptés, elle ne prescrit

aucune norme spécifique relative à la concentration acceptable de contaminants

susceptibles d'être rejetés dans le sol et les seuils admissibles à respecter en intensité pour

les bruits et vibrations n'ont pas été fixés par voie de décret.

L'obligation de remettre les lieux dans leur état initial prescrite par l'article 44 de la Loi cadre

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-13Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Rapoort

environnemental des travaux antérieurs dans la mesure où il respecte la procédure à suivre

dans son étude d'impact ou dans la notice d'impact

En ce qui concerne le prélèvement de l'eau souterraine et la protection des puits,

plusieurs outils régissent cette question, les textes ne sont pas harmonisés ni réunis.

La Loi cadre impose aux « installations de déversement » d'assurer le traitement de leurs

effluents et subordonne à une autorisation préalable toute installation susceptible

d'entraîner des effluents. Cependant, les décrets d'application réglementant les conditions

dans lesquelles peuvent être effectués les déversements ou encore le degré de qualité

acceptable du milieu récepteur n'ont pas été adoptés, de sorte que les outils ne sont donc

pas complets à l'heure actuelle.

Sur le plan de la gestion des déchets, la Loi cadre prévoit que les entreprises industrielles

classées par décret sont soumises à un cahier de charges, élaboré conjointement par les

Ministres de l'Environnement, de l'Industrie et des Mines ainsi que de la Santé, lequel cahier

précise les conditions générales d'élimination des déchets industriels Il devient impossible

de connaître à l'avance quelles sont les règles applicables en la matière.

La Loi cadre prévoit également une interdiction d'abandonner des déchets dans un endroit

autres que ceux prévus à cette fin, mais il n'existe aucun décret permettant de connaître

quels sont ces lieux. La Loi cadre oblige par ailleurs toute personne qui produit ou qui

détient des déchets urbains dans des conditions susceptibles de porter atteinte à la santé de

l'homme et de l'environnement d'en assumer l'élimination conformément à la loi et aux

règlements d'application, mais de tels règlements ne semblent pas exister à l'heure actuelle.

La peine de réclusion perpétuelle applicable à toute personne qui importe, entrepose,

achète, vend ou transporte des déchets toxiques et produits radioactifs dangereux pourI'on,,rr,nnnomcnf at ci. nrio ,Dnnc.nt do I'Atrmncigr m irnit %innt+nci à itrm rA&iic&ac Il avictm riac

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 5-14Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rajooort

Les zones protégées de la Mauritanie sont assez bien identifiées et un investisseur minier

pourrait éviter ces zones ou connaître les limites d'un projet minier dans une telle zone.

En ce qui concerne la protection des espèces en voie de disparition, le Code de la

chasse et de la protection de la nature est déficient en ce qu'il n'identifie pas les habitats à

protéger. De plus, le Code prohibe tous rejets de substances chimiques ou organiques sur

les animaux sauvages et/ou leurs espaces de déplacement, de reproduction ou d'habitats

interdits par la réglementation mauritanienne et les traités internationaux Or, ces

interdictions ne sont pas comme telles énumérées dans une nomenclature. Ajoutons de plus

que l'Avant-projet interdit expressément l'exercice d'activités industrielles dans les aires

protégées telles les parcs nationaux, les forêts classées et les réserves fauniques. Ce n'est

que si l'intérêt national l'exige qu'un tel lieu pourrait faire l'objet d'un déclassement par voie

réglementaire.

Sur le plan du contrôle de l'usage de la terre et des ressources, il existe plusieurs outils

juridiques visant à réglementer la propriété des terres et leur utilisation, mais rappelons que

l'exploitation des mines et carrières ainsi que les travaux de recherche doivent être exécutés

de manière à ne pas endommager l'environnement aux abords des chantiers, de façon à

permettre la remise des sites exploités dans leur état initial. Des conflits d'usage pourraient

par contre survenir dans le contexte où une exploitation minière serait autorisée.

Les textes relatifs aux activités minières comportent plusieurs dispositions prescrivant le

respect des exigences environnementales relatives à la protection de l'environnement et au

développement durable, pendant et après exploitation, notamment par l'obligation de

réaliser une étude d'impact, mais nombre de ces dispositions n'ont aucune portée tant que

le Décret relatif à l'environnement minier et le Décret sur les études d'impacts ne seront pas

adoptés

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Au chapitre de la santé et de la sécurité au travail, le Code minier contient plusieurs

dispositions imposant le respect des obligations applicables en matière de santé et de

sécurité selon la législation en vigueur Or, le Code du travail inclut plusieurs dispositions en

cette matière qui auraient avantage à être actualisées à la lumière des pratiques

internationales (normes d'entreposage de produits toxiques, système d'information et

d'utilisation de produits dangereux, etc.).

En ce qui concerne les processus de consultation publique, de participation des

communautés et d'examen des impacts, plusieurs textes réfèrent à l'un ou l'autre de ces

processus, mais, tant que le Décret d'application sur les études d'impacts ne sera pas

adopté, ces dispositions demeureront sans effet. Notons une problématique très importante

qui devra faire l'objet d'une réflexion. La Loi cadre contient des dispositions sur les études

d'impacts et c'est dans ce contexte que le Décret sur les études d'impacts sera

éventuellement adopté L'Avant-projet intègre également une procédure à suivre lors d'une

étude d'impact d'un projet minier, mais le Code minier ne confère aucun pouvoir au

gouvernement permettant d'adopter une procédure d'évaluation environnementale. Au

surplus, les dispositions de l'Avant-projet pourront faire double emploi avec les dispositions

du Décret sur les études d'impacts Cette question devrait donc faire l'objet d'une réflexion

avant l'adoption de ces décrets.

Notons qu'il n'existe pas dans le Code minier, ni dans la Loi cadre, de disposition qui

tiendrait un dirigeant ou administrateur responsable personnellement d'avoir permis une

contravention à la Loi4 par son entreprise Une telle pratique est désormais fort répandue au

niveau international

Enfin, mentionnons que, suivant les pratiques internationales actuellement en vigueur, les

personnes morales encourent normalement une peine beaucoup plus sévère que les

personnes physiques et qu'au contraire, les sanctions pénales prévues en Mauritanie ne,_~~~~~~~~~~ _. -.... .. _.__._, - -- - -_ ._ - - -,


5.3 Cadre institutionnel

Cette section présente l'analyse des préoccupations au plan institutionnel que suscite le

PRISM, et ce, à différents niveaux gouvernemental, soit au point de vue de la structure

organisationnelle de la gestion de l'environnement en Mauritanie; ministériel, soit en ce qui a

trait à l'attribution des tâches et à la compétence des départements, régional et local, soit au

point de vue des responsabilités et des compétences des intervenants en région

Au niveau gouvernemental, le PRISM encourage la prise en charge de l'environnement de

manière sectorielle. À prime abord, cela peut ne pas correspondre à l'orientation privilégiée

par d'autres intervenants en Mauritanie qui verraient davantage le besoin d'une supra-

structure, au-dessus des différents ministères et donc en lien direct avec le Chef du

Gouvernement À cet effet, une réflexion est entamée dans le cadre du Plan d'Action

National en Environnement (PANE) qui vise l'élaboration d'une stratégie environnementale

nationale. Les activités du PRISM (textes législatifs, procédures, formation) doivent être

réalisées de manière à faciliter l'harmonisation de ce qui aura été mis en place avec

l'orientation gouvernementale retenue en matière d'environnement.

À court terme, au niveau des ministères, la coordination de l'action du MMI, aux phases de

conception et de préparation de la promotion du secteur minier, avec les autres ministères

directement ou indirectement impliqués dans le développement minier ou affectés par celui-

ci, constitue une préoccupation non négligeable dans la perspective d'un développement

durable où le développement économique se fait dans le respect du milieu naturel et humain

ambiant.

La même préoccupation liée à la coordination entre les ministères se trouve en ce qui a trait

au développement économique lorsque le PRISM encourage la promotion minière dont les

résultats seront sources d'effets directs et indirects sur le milieu récepteur, comme le

développement d'industries secondaires et le reqroupement des populations autour d'une


minière, est requise pour assurer la participation adéquate et la coordination efficace des

organes de l'État, des collectivités locales et des organismes de la société civile (ONG)

Par ailleurs, le PRISM prévoit la formation de cadres de différents services

gouvernementaux impliqués dans le secteur minier (SAE et DEAR) ou d'autres secteurs

touchés par celui-ci, comme le secteur de l'eau La capacité des cadres à encadrer le

développement minier au point de vue environnemental doit en effet être développée afin

d'être excellente lorsque les investisseurs afflueront.

Ainsi le PRISM-2, s'il est mis de l'avant dans sa conception actuelle, aura certainement des

impacts significatifs sur:

l'approche gouvernementale en matière d'environnement en favorisant lacoopération inter-ministérielle,

la promotion minière et le développement industriel,

le renforcement des capacités.

Ces impacts seront positifs dans la mesure où les mécanismes d'accompagnement mis en

place dans le cadre du PRISM-2 pour appuyer les services gouvernementaux et privés ainsi

que les collectivités locales et ONG (Zouérate) dans leur nouveau rôle aux plans social et

environnemental sont adéquats Ils peuvent être négatifs si rien n'est fait pour préparer ces

transitions qu'exige tout développement industriel, et notamment minier. Il s'agit en

définitive de porter une attention particulière aux compétences humaines requises par le

développement accéléré qu'induira la mise en oeuvre du PRISM-2.

La gestion adéquate des aspects environnementaux liés aux activités de développement

minier et industriel induit requiert une plus grande coopération interministérielle que celle

prévalant actuellement. Le PRISM-2 prévoit un renforcement de cette coordination, du

moins entre le SAE et la DEAR, et il prévoit également l'implication du CNRE en ce qui a


comparable à ce qu'on trouve dans d'autres pays à fort potentiel minier, et de la capacité du

pays de garantir la sécurité politique.

Le PRISM-2 risque d'induire un accroissement de l'activité minière au cours des prochaines

années, les conditions gagnantes étant réunies. Les institutions nationales du secteur

minier doivent être dotées des capacités afin d'absorber et encadrer ce développement Par

exemple, toute la problématique de l'eau se doit d'être traitée en profondeur (voir la section

Eau de ce chapitre) Le PRISM-2 prépare en grande partie les intervenants à jouer leur rôle

(SAE, DEAR, SNIM, autorités locales et ONG de Zouérate).

Enfin, mentionnons qu'outre Zouérate, le PRISM-2 ne prévoit aucune activité de

renforcement visant les autorités régionales et locales dans les zones où le développement

minier est susceptible de se produire Les autorités régionales et locales ont la volonté de

participer et de s'impliquer pleinement dans un développement minier, même si parfois son

caractère temporaire ou provisoire laisse présager de grands changements d'orientation en

ce qui a trait au développement économique régional. Un développement minier peut

entraîner un développement économique complémentaire favorisant un équilibre à long

terme dans les activités économiques d'une région C'est pourquoi les autorités politiques

régionales rencontrées sont en général très favorables à la venue d'un projet minier Elles

ont cependant de fortes attentes face à l'industrie minière, par exemple aide contre la

pauvreté, diminution du chômage, développement urbain y compris l'offre de services

(électrification, éducation, soins de santé), solutions au déséquilibre financier entre les

communes d'une même région.

Les autorités locales et régionales souhaitent toutefois obtenir des informations suffisantes

sur le projet minier, consulter les études réalisées pour bien comprendre les enjeux du projet

tant positifs que négatifs, être consultées et associées tout au long du processus de

planification et d'élaboration du projet minier, particulièrement en ce qui a trait aux mesuresA. -_ -. - - -. -: -.. - -_ - - -- 1_. ... .. - -___ -__-- 1_ - _ _ _ _ _ _ _ _ -- -- 1 1- _1 _1 4 -,:1_

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-19Évaluation envîronnementale sectorielle (EES) - Volume I Rapport

régionales et locales n'ont pas les moyens (financiers, personnel, compétences, etc ) de

leurs ambitions.

5.4 Eau

L'eau constitue une ressource précieuse pour la République Islamique de Mauritanie.

Hormis le fleuve Sénégal, il n'y a pas à proprement parler de cours d'eau permanent, on

n'observe de fait que des oueds, dont les principaux sont localisés au sud du pays Les

mares temporaires et sous digues sont encore très importantes pour les populations

nomades ainsi que pour l'agriculture. Elles permettent la recharge aquifère et la flore

qu'elles supportent aide à freiner la désertification. Les oueds, en plus de supporter la faune

et la flore locales et parfois des activités agricoles, servent à la recharge des aquifères.

L'eau du fleuve Sénégal et de ses tributaires (oueds et mares) constitue donc un élément

sensible. La ville de Rosso s'y alimente en eau. De plus, un important projet dit Aftout es

Saheli prévoit d'approvisionner la ville de Nouakchott par l'eau du fleuve à l'aide d'une

conduite. Aussi, au Sénégal, la ville de Dakar ainsi que plusieurs villages sont alimentés par

l'eau du fleuve via un canal

L'eau du fleuve Sénégal, compte tenu des coûts d'infrastructure élevés, voire

astronomiques, n'est disponible que pour le sud-ouest du pays L'eau souterraine doit donc

être considérée comme la seule source réaliste d'approvisionnement en eau pour les

populations, le cheptel et les activités économiques du reste du pays

À prime abord, les aquifères mauritaniens sont tous vulnérables à un degré ou un autre à la

surexploitation d'autant plus que les débits exploitables de façon sécuritaire ne sont pas

connus avec précision La vulnérabilité à la contamination doit être analysée au cas par

cas.


Le PRISM-2 n'a pas en soi d'effet adverse sur l'eau, qu'elle soit de surface ou souterraine

Ce projet prévoit d'augmenter la connaissance sur l'eau souterraine ce qui est un pas dans

la bonne direction. Le développement minier que le PRISM induira aura par contre des

impacts sur la ressource hydrique.

Dans les sections qui suivent, les aspects légaux et institutionnels particuliers à l'eau sont

d'abord traités puis les impacts potentiels du PRISM-2 et du développement minier sur cette

ressource sont discutés.

5 4.1 AsDects léqaux et institutionnels liés à l'eau

D'un point de vue infrastructure, il n'y a présentement pas de laboratoire mauritanien

indépendant qui permettrait à l'administration de vérifier la véracité des données (analyse

d'eau de rejet, d'eau de surface, d'eau souterraine, de sol et d'air) présentées par les

promoteurs miniers dans le cadre d'audits environnementaux, d'étude d'impact et de suivi

environnemental

L'eau est une ressource vitale à la fois pour la population, le cheptel, la faune, la flore et

pour tout développement minier Les conflits d'usage sont à envisager En vertu des textes

de lois dont le Code de l'eau qui inscrit un ordre de priorité quant à son utilisation et le Code

pastoral, ces conflits pourraient se retrouver devant les tribunaux et nuire à de potentiels

développements miniers. Un débat socio-politique doit être initié concernant les priorités

nationales et régionales quant à l'utilisation de l'eau, qui est une ressource peu voire non

renouvelable presque partout sur le territoire mauritanien. Ce débat doit s'appuyer sur la

connaissance de la ressource qui à ce jour n'est pas complète. Le projet PRISM-2 fait un

pas dans ce sens mais sera insuffisant pour permettre l'acquisition des outils nécessaires à

la saine gestion de l'eau. Il sera important que le CNRE et la DHA soient impliqués à tous

les niveaux (connaissance et suivi de la ressource, expertise contradictoire des allégations

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-21Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume ! Rapport

tâches à accomplir sont énormes. Il importe que le CNRE soit associé à tout projet d'étude

de la ressource eau souterraine, peu importe l'administration de tutelle du projet

L'évaluation des bilans hydriques par aquifère ne peut être faite par les promoteurs miniers

dans le cadre de leur étude d'impact. Les études requises débordent de leurs compétences

et de leurs responsabilités C'est au CNRE de s'acquitter de cette tâche incontournable

pour bien évaluer l'impact de tout prélèvement d'eau souterraine

L'exploitation minière en milieu saharien, via une surexploitation de l'eau, risque d'accélérer

le processus de désertification et ainsi de contrevenir à la Convention de Pans sur la lutte

contre la désertification Encore une fois il faut définir par région les besoins de base en

eau, l'état de la ressource (volume disponible, renouvellement de la ressource s'il y a, etc.)

et les priorités quant à son utilisation La banque de données du CNRE qui sera retravaillée

dans le cadre du PRISM-2, pour la rendre plus conviviale, permet d'évaluer assez bien les

besoins, il reste à évaluer les ressources disponibles. La carte hydrogéologique prévue au

PRISM-2 permettra de faciliter l'exploration hydrogéologique mais sera insuffisante pour

bien cerner les ressources disponibles. D'autre part, l'augmentation partielle de la

connaissance sur les caractéristiques hydrogéologiques mauritaniennes, élément essentiel

dans le cadre de la promotion minière en milieu désertique, constituera une information de

base suffisante pour les promoteurs miniers intéressés au secteur visé, mais ne sera pas

assez poussée pour permettre aux services environnementaux mauritaniens de s'assurer

qu'il n'y a pas surexploitation de la ressource Il faut pousser plus loin la connaissance de la

ressource eau, au-delà même d'un simple inventaire. La DEAR, le SAE et le CNRE doivent

avoir les outils nécessaires pour faire un suivi adéquat de la ressource eau d'un point de vue

quantité et qualité, ainsi que pour analyser adéquatement les études d'impact qui leur seront

soumises

Les promoteurs miniers vont possiblement envisager d'utiliser l'eau des milieux humides

pour leur approvisionnement en eau de procédé. D'une part, cela pourrait aller à l'encontre.~~ " ,~ J ,~ , r-, ….,._,_.,,, ,_,

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-22Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapnort

L'absence de décret relatif aux normes de rejets dans la Loi Cadre laisse la porte ouverte au

recours par les promoteurs miniers à des normes de diverses origines qui ne seront pas

nécessairement adaptées au contexte mauritanien Le travail de l'administration

responsable de la revue des études d'impact et des audits environnementaux n'en sera que

plus complexe.

Les redevances proportionnelles pour l'exploitation de l'eau souterraine via un ou des

forages fixées à 3 UM/m3 dans le Code de l'eau sont pensées dans l'optique de

l'approvisionnement en eau potable à la population, donc associées à un service publique

de base L'exploitation de l'eau souterraine pour des fins industrielles et/ou minières ne

s'inscrit pas dans ce même contexte Il faudrait repenser le montant des redevances pour

ces activités en prenant en compte que l'eau souterraine est principalement d'origine fossile

et en partie ou en totalité non renouvelable.

La non-adoption du décret relatif à l'interdiction de construction sur la bande littorale dans la

Loi cadre, pourrait entraîner un impact environnemental négatif lié au projet Bofal qui prévoit

la construction d'infrastructures portuaires et industrielles affectant en partie le littoral.

5.4.2 Impacts potentiels du PRISM-2

Le seul effet direct potentiel relève des travaux d'exploration hydrogéologique consistant en

des travaux de forage prévu au point par le PRISM-2 dans le sud des Mauritanides. Les

risques, inhérents à tous travaux de forage, sont*

la contamination localisée des nappes aquifères traversées due à desdéversements ou fuites accidentelles de produits pétroliers (huile hydraulique,huile moteur, hydrocarbures, etc ) via la surface et surtout via le forage même;

la contamination localisée des nappes aquifères traversées due à l'emploi dematériaux de forage non conformes à la pratique, tels les liquides de foragecontaminés (eau de surface non désinfectée, additifs non conformes, etc ), des


5.4.3 Impacts potentiels du développement minier sur l'eau

5.4.3 1 Considérations d'ordre général

L'industrie minière est de manière générale une grande consommatrice d'eau. Lors de

l'exploration, les forages nécessitent généralement de l'eau pour obtenir des échantillons

carottés de la roche en place. Des précautions doivent être prises pour éviter que les

nappes traversées lors de ces forages ne soient contaminées. Ainsi, une nappe saline

pourrait migrer vers une nappe d'eau douce par des trous de forage ou des puits

d'exploration mal conçus et/ou non adéquatement obturés (ponts hydrauliques)

En phase d'exploitation, le pompage de l'eau souterraine pour donner accès au minerai peut

également tarir les aquifères L'utilisation d'eau saline pour le traitement du minerai doit être

envisagée pour protéger cette ressource, tel que le prévoit quelques compagnies minières

actives en Mauritanie.

En raison de leur faible teneur en minerai, certains métaux nécessitent l'extraction

d'importants tonnages de roche et le déplacement de mort-terrain sur des surfaces très

étendues, ce qui augmente du même coup les quantités à traiter, pouvant ainsi avoir un

impact important sur la qualité de l'eau. Le traitement primaire nécessite souvent l'utilisation

de certains produits chimiques potentiellement toxiques et de réactifs inorganiques tels que

les sulfates de zinc et de cuivre, le cyanure de sodium et le dichromate de sodium. Les

résidus stockés à proximité des rives des cours d'eau temporaires (oueds, etc ) ou

permanents ou à l'intérieur des zones de recharge des aquifères incluant les mares

naturelles et artificielles et dans des bassins mal isolés, contiennent des quantités de ces

métaux toxiques et des agents de flottation résiduels.

Certains minerais renferment des teneurs importantes en sulfures; or, les sulfures, qui

subissent une oxydation et des processus biologiques naturels se transforment en sulfates

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-24Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapoort

zone sahélienne, il y a nécessairement des pluies intenses qui vont permettre l'infiltration de

l'eau dans les rejets et favoriser le drainage acide en cas de présence de sulfures Il faut

alors penser à imperméabiliser le dessus des piles de déchets.

Les rejets dans les cours d'eau, et particulièrement ceux à faible vitesse d'écoulement,

peuvent avoir des effets négatifs importants, de par la toxicité des métaux qu'ils renferment

et à cause du risque d'envasement par les résidus Il est possible de confiner les résidus

toxiques dans des bassins de retenue imperméables et équipés de bassins de captage des

eaux de ruissellement. Toutefois, les risques de déversements accidentels demeurent dans

le cadre de la manutention et du transport du minerai et de produits ou matières

dangereuses, entraînant la contamination de milieux aquatique ou terrestre (sols, sédiments

et eau).

5.4 3 2 Considérations particulières aux eaux de surface en Mauritanie

Les eaux pompées du fleuve Sénégal pour fin d'approvisionnement en eau potable sont

traitées pour fin de désinfection uniquement Aucun traitement ne peut pallier une

contamination éventuelle par des produits pétroliers ou chimiques, que l'on pense à un

déversement accidentel lors du transport fluvial ou à des rejets dans des oueds se

déversant dans le fleuve. Notons aussi que les procédures de traitement sont très sensibles

à la qualité de l'eau à la prise, dont notamment aux nitrates et aux solides totaux. Le

dosage des produits de chloration, généralement automatisé, doit être ajusté en fonction de

la qualité de l'eau. Des changements rapides de qualité peuvent annuler l'effet de la

désinfection, d'où d'éventuelles maladies (bactéries et virus). Notons aussi qu'une

augmentation du contenu en particules solides peut rendre totalement inefficace le

traitement. Pensons notamment à un dragage, à un déversement accidentel de produits

que l'on pourrait penser inoffensif tels des argiles. Ces particules solides pourraient aussi

endommager ou réduire la longévité des pompes des stations de pressurisation des

conduites d'amenées vers Nouakchott


Il importe de protéger les oueds de tout écoulement de surface d'eaux de rejets de quelque

nature que ce soit Il faudra aussi étudier avec soin les impacts de l'endiguement d'oueds

pour permettre la concentration et le captage de l'eau.

5.4.3.3 Considérations particulières aux eaux souterraines en Mauritanie

Les risques et impacts potentiels relativement aux eaux souterraines sont

la surexploitation des eaux souterraines en général via le dénoyage desexcavations et des galeries de mines, via l'exploitation des eaux comme eau deprocédé et pour fins d'alimentation en eau potable des installations sociales(campement minier, nouvelles villes, etc.);

la contamination des eaux souterraines superficielles et profondes via les eauxde rejet, les produits de traitement du minerai, les huiles et graisses, lesopérations à ciel ouvert ou souterraines, etc.,

l la dégradation du couvert végétal due à une baisse des niveauxpiézométriques des nappes superficielles, ce qui accélérerait la salinisation dessols sous le régime saharien, donc la désertification;

la réduction de la recharge des nappes profondes due à l'exploitation des eauxde surface ou des eaux souterraines superficielles.

Les aquifères mauritaniens sont tous vulnérables à un degré ou un autre à la surexploitation.

Les aquifères sous le régime saharien sont tous d'origine fossile de même que la majeure

partie de ceux localisés plus au sud, même s'ils sont sous le régime sahélien et bénéficient

d'une certaine recharge

Seules des conditions bien particulières permettent la recharge aquifère dans les secteurs

sous le régime saharien L'apport de cette recharge, limitée à la fois dans l'espace et dans

le temps, n'a pas encore été quantifié. Soulignons que ces nappes sont exploitées par la

population nomade et qu'elles alimentent en bonne partie la végétation, laquelle est dans un

état de stress important tout au long de l'année, sauf lorsqu'il y a des pluies. Celles-ci,r;nnp0innc- l5 cnnt HP nlim pn nliic rnrac conii IP rsénimm cz:hnripn


souterraine accélérerait ce processus. Il importe donc d'évaluer les impacts soclo-

économiques de toute exploitation de l'eau.

Les aquifères situés en régime sahélien profitent pour leur part d'une recharge partielle,

laquelle est également peu documentée

Un impact négatif risque d'être induit si on considère que d'un côté, il y a un manque de

documentation sur la recharge des nappes aquifères et, par extension, sur les bilans

hydriques, alors que, de l'autre côté, le PRISM-2 prévoit la production d'une carte qui

facilitera l'implantation de forages positifs D'autant plus qu'on ne peut demander à un

promoteur de faire le bilan hydrique d'un aquifère régional Ce genre d'étude relève

normalement de l'Administration

Il importe d'améliorer la connaissance de façon à pouvoir orienter les promoteurs miniers

par rapport à l'évaluation de leurs besoins et à pouvoir analyser les allégations de ces

promoteurs quant aux impacts potentiels sur la ressource hydrique Le risque de

surexploitation doit être évalué au cas par cas tout comme celui de contamination.

Compte tenu du contexte mauritanien, il est recommandé de favoriser une gestion des eaux

par aquifère, les eaux de surface (oueds, mares, etc.) étant en étroite relation avec les

aquifères de surface.

Les aquifères du socle précambrien, dépourvus de porosité primaire, mais pouvant être

fissurés, sont aussi vulnérables à la surexploitation et à la contamination, quoiqu'ils soient

non continus, c'est-à-dire qu'une contamination localisée n'aurait pas d'impact régional. Le

socle affleure ou est sub-affleurant (couvert de dunes fixes ou actives) au nord (Amsaga,

Tiris et Zemmour), où il est identifié comme étant la Dorsale Regueibat. Il en est de même

d'Akjoujt dans l'lnchiri jusqu'à Maghama dans le Gorgol, où le socle est identifié commertont l'Qrr fiDc ftAniiritmnir4mc

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-27Évaluation envîronnementale sectorielle (EES) - Volume I Rapport

deux Hodhs jusqu'à la frontière avec le Mali au sud et à l'est. Cet aquifère est vulnérable à

la surexploitation et à la contamination, quoiqu'il soit non continu

Les aquifères du bassin sénégalo-mauritanien qui présentent une bonne porosité primaire

sont coincés entre le socle affleurant de l'Arc des Mauritanides et de la Dorsale Reguelbat à

l'est, et un front salé à l'ouest Cet ensemble aquifère est constitué de fait des seuls vrais

aquifères continus présentant une bonne capacité Ceux-ci sont cependant d'origine fossile

avec une recharge à peu près nulle au nord et partielle au sud. Ils sont donc vulnérables à

une surexploitation qui se manifeste par l'avancée d'un front salé. Leur vulnérabilité à la

contamination doit être évaluée au cas par cas, compte tenu de la stratigraphie complexe.

Rappelons cependant qu'ils sont de grande extension de sorte que leur contamination aurait

des effets durables qui pourraient devenir régionaux et que, hormis ces grands aquifères, la

Mauritanie n'a aucune autre ressource en eau de consommation que le fleuve Sénégal ou

via l'hypothétique dessalinisation de l'eau.

Les aquifères alluvionnaires du bassin du fleuve Sénégal sont rechargés de façon régulière

via les débordements du fleuve et via les mares naturelles ou de retenues Ce sont donc les

seuls aquifères, bien que de capacité limitée, qui sont renouvelables, donc moins

vulnérables à la surexploitation. Ils sont par contre vulnérables à la contamination, les

poches d'eau saumâtre, qui ont pour origine les remontées d'eau salée dans le fleuve, avant

son endiguement, en font foi.

Les nappes alluvionnaires localisées en dehors du bassin du fleuve ne sont rechargées que

via d'intenses pluies ou via des mares temporaires ou sous digues. Ces aquifères sont très

vulnérables à la sur-exploitation et à la contamination

5.5 Milieu biologique


la réglementation est peu développée et on note une absence d'outilsd'application pour la protection des zones de végétation particulières commeles forêts classées,

la protection de l'environnement se limite surtout aux aspects liés à l'agricultureet à l'élevage,

on note des lacunes dans la vision transversale de l'environnement dansl'appareil gouvernemental et un manque de cohérence dans les actions et lesmesures mises en place pour la protection de l'environnement,

le manque d'imputabilité des gestionnaires face à certains aspects importantsde l'environnement comme la protection des milieux humides fait en sorte qu'ilsont tendance à s'en remettre à certains organismes internationaux commel'UICN et l'association RAMSAR pour établir les priorités quant aux zones àprotéger

Les principaux impacts potentiels de l'exploitation minière sur la flore et la faune sont la

destruction de la végétation et des habitats fauniques terrestres et aquatiques, la

modification et la perturbation de ces habitats ainsi que la diminution du succès de

reproduction des populations animales

L'envahissement des lieux par des espèces exotiques via les routes ou autres voles ainsi

que l'augmentation de l'accès au milieu naturel engendrant une pression accrue sur les

ressources végétales (bois de chauffe) et animales (chasse, braconnage) constituent

également des impacts non négligeables de l'activité minière.

Les travaux de reconnaissance d'un gisement, les activités minières proprement dites et le

déchargement des morts-terrains et l'accumulation de rejets autour du site peuvent dégrader

l'habitat de la flore et de la faune locale et empêcher toute utilisation du site à des fins

d'agriculture, de pâturage ou autres.

En Mauritanie, les sites miniers sont exploités à ciel ouvert, ce qui requiert l'enlèvement

préalable de tout ce qui se trouve au-dessus du gisement, y compris la végétation. Ce type

W4'cvrnini+nftifrn mrr%rf itf mAnàrcImonf nl oc r ,4 r oi ri r frnnn r i mer,nrr, riise Ic, minmc

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-29Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Ranport

En outre, les projets miniers impliquent la venue de travailleurs et autres populations et

l'implantation d'infrastructures connexes (village minier) et une concentration de pressions

exercées sur les ressources naturelles renouvelables ou non, comme l'eau souterraine et

les espèces ligneuses utilisées pour le bois de chauffe, entraînant des impacts directs et

indirects sur le milieu biologique. Or, la disparition accélérée du couvert végétal en

Mauritanie, suite à l'action conjuguée de la sécheresse et de la coupe pour le bois de

chauffe, contribue déjà de façon notable à l'accélération de la désertification La

conservation du maximum de couvert végétal possible autour du site d'extraction permet par

ailleurs de retenir une bonne part des poussières émises dans l'atmosphère.

Une mauvaise conception ou une surveillance inadéquate des bassins de confinement des

résidus toxiques peut avoir de graves conséquences sur le milieu environnant De même, il

existe un risque de déversement accidentel lors de la manutention et du transport du

minerai, des produits chimiques nécessaires à leur traitement et des produits de

transformation (acide phosphorique dans le cas de l'exploitation des phosphates par

exemple), et ce, particulièrement si on a recourt au transport fluvial ou si les complexes de

traitement chimique sont localisés à proximité de zones sensibles comme des refuges

fauniques, des parcs nationaux, des zones humides, continentales ou littorales, ou des

zones de pêche artisanale ou commerciale.

Un déversement accidentel de produits toxiques sur le fleuve Sénégal, ou le long du littoral

mauritanien, pourrait avoir des conséquences désastreuses et persistantes non seulement

sur l'environnement, mais également sur l'économie régionale et la santé publique. On sait

par ailleurs, qu'à l'heure actuelle, la Mauritanie n'a pas les moyens techniques et financiers

de faire face à ce type de situation d'urgence. On doit par ailleurs considérer la possibilité

que les conséquences environnementales de ce type d'événement puissent s'étendre

au-delà des frontières du pays puisque les eaux du fleuve Sénégal sont gérées par un

organisme tripartite incluant la Mauritanie, le Mali et le Sénégal (OMVS).


5.6 Milieu humain

Les éléments du milieu humain sensibles à l'activité minière sont nombreux . la population

elle-même, l'économie et la main-d'oeuvre, la qualité de vie, le patrimoine culturel et

archéologique, l'utilisation du territoire et du sol, la santé et la sécurité des travailleurs et de

la population, le paysage ainsi que les activités économiques et les ressources concernées,

telles que : l'agriculture (perte, perturbation de l'organisation des terres), l'élevage

(perturbation des parcours de transhumance), les ressources en eau de surface et

souterraine (quantité et qualité), les pêches (quantité et qualité), le tourisme (perturbation,

nuisances) et les infrastructures (perturbation, bonification).

Dans le contexte mauritanien, les principaux éléments sensibles au développement minier

apparaissent être les suivants

la migration et les mouvements de population et de main-d'oeuvre, car il y auraattraction de nouvelles populations et augmentation des revenus pour unepartie de celle-ci, mais aussi conséquemment accroissement des inégalités derevenus;

* l'utilisation du sol, qui sera touchée directement par la présence desinfrastructures et de la zone exploitée ainsi que par les activités minièresmêmes ou connexes (comme le transport), mais aussi indirectement par lesrésultats de celles-ci, par exemple, par les déplacements de population suite àl'expropriation, les conflits potentiels avec des zones utilisées à des finsd'élevage comme les pâturages et les parcours de transhumance, à des finstouristiques ou liées à la valorisation du patrimoine (héritage architectural,archéologique et du paysage, ainsi que tout autre élément d'héritage protégéou non par des lois ou des règlements), etc.;

* la santé et la sécurité liées aux opérations minières, que ce soit des travailleursou de la population environnante: accidents de travail, maladies respiratoireset empoisonnement dus à la présence de métaux (pollution de l'air, pollution del'eau, déchets), augmentation des maladies transmissibles sexuellement,comme le SIDA, ou associées à la présence de plans d'eau, comme la malaria;

la qualité de vie améliorée par la fourniture de services publics, comme l'eaupotable et l'électricité, les soins de santé et l'éducation;

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-31Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapnort

Dans cette section, ces impacts socio-économiques sont rassemblés et traités selon trois

grandes classes : les impacts macro-économiques, les impacts régionaux et les impacts

directs sur la communauté.

5 6.1 Impacts macro-économiques

Tel que mentionné précédemment (chapitre 4), le taux de pauvreté humaine est fortement

corrélé avec celui de la pauvreté monétaire. Dès lors, une réduction significative de

diverses manifestations de manques d'opportunités (eau potable, accès aux services de

santé, malnutrition des enfants, etc.) exige nécessairement une croissance économique où

on prend garde de ne pas accentuer les inégalités des revenus.

À cet effet, l'étude pilote des impacts socio-économiques des activités minières existantes

réalisée dans le cadre du PRISM-1 (Tecsult, 2002) a clairement fait ressortir les apports

significatifs du développement de la mine de fer de la SNIM non seulement sur la région de

Zouérate, mais également pour le développement économique de la Mauritanie. Les

impacts macro-économiques sont principalement:

l'entrée de devises étrangères par le biais des exportations. Les exportationsde la Mauritanie sont présentement composées essentiellement de la pêche etdes activités de la SNIM. En plus d'accroître les exportations, le renforcementdu secteur minier permettrait également de diversifier les exportations. Unediversification contribuerait à réduire les aléas des marchés internationaux de lapêche et du fer;

le développement de l'expertise locale et la réduction des importations Àl'instar de la SNIM, des entreprises minières d'envergure auraient tendance àcontribuer, par le biais de leurs fournisseurs, à l'émergence d'entreprisesmauritaniennes spécialisées Dès lors, ces nouvelles entreprises contribuent àréduire les importations.

Selon les études portant sur la pauvreté, un tel apport économique serait particulièrement:~~~~. ._ _~~~~~~~As._ _ 1_..-... 1.._;..__ A ___ - -_ _l_ ..__1_....._

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 5-32Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I RaPDort

5.6.2 Impacts régionaux

L'implantation d'une entreprise minière de grande envergure dans une région nécessite des

installations de divers ordres En plus des bâtiments industriels ou des laboratoires, un

réseau de transport efficace doit être mis en place pour le transport de la ressource minière

et des intrants pour l'exploitation minière

Une forte proportion, environ 45 %, des prochains investissements routiers seront effectués

dans les wilayas de la zone d'étude (voir chapitre 4). Plus précisément, trois wilayas

devraient obtenir environ le tiers des investissements routiers: Adrar, Brakna et

Nouadhibou.

Des développements, dans un avenir rapproché, des systèmes routiers de ces wilayas

pourraient contribuer à accroître la rentabilité de projets miniers découlant du PRISM-2 et

vice-versa.

5.6 3 Impacts directs sur les communautés

Il ressort de l'étude pilote des impacts socio-économiques des activités minières existantes

effectuée dans le cadre du PRISM-1 (Tecsult, 2002), que la SNIM a beaucoup contribué à la

qualité de vie des populations de la région: électricité, eau potable, soins de santé,

instruction, réparation de véhicules, contribution aux associations féminines pour les travaux

d'artisanats de pierre À l'image de la SNIM, la présence d'une entreprise d'envergure

pourrait avoir des impacts positifs similaires sur les populations avoisinantes de la région du

site minier. Toutefois, certaines mises en garde doivent être faites.

En Mauritanie, près de 33 % des familles sont dirigées par des femmes et ce pourcentage

atteint 50 % dans certains bidonvilles de Nouakchott. Il est reconnu que ces ménages sont

plus pauvres. Une des causes de cette situation étant un emploi occupé par les hommes en


En ce qui a trait à la santé, certains éléments sont à noter.

les accidents de travail,

les maladies respiratoires et l'empoisonnement dus à la présence de métauxqui peuvent affecter les travailleurs de la mine ou de la population environnante(pollution de l'air, pollution de l'eau, déchets),

l'augmentation des maladies transmissibles (telles la malaria) associées à laprésence de mares d'eau

De plus, le recyclage par les populations locales des matériaux de nature diverse, en

particulier les contenants, et leur utilisation à d'autres fins que celles pour lesquelles ils ont

été conçus initialement, peuvent s'avérer des pratiques comportant des risques pour la

santé humaine, par exemple dans le cas du recyclage de contenants ayant renfermé des

produits chimiques toxiques.

Selon l'étude pilote de Tecsult (2002), la SNIM attache une attention toute particulière à

l'alphabétisation des adultes, à l'éducation et à la formation professionnelle qui ont permis à

des milliers de ses employés, depuis plusieurs décennies, d'améliorer leurs compétences. Il

est important qu'une entreprise minière signale à la population l'importance de l'instruction

puisque l'enquête de l'EDS (ONS, 2001) révèle une certaine déscolarisation de la part des

jeunes lorsque des emplois non qualifiés sont disponibles.

Suite à un sondage dans la région de Zouérate (Tecsult, 2002), une faible proportion des

personnes questionnées était satisfaite des prestations concernant l'eau potable (9%) et de

l'électricité (10%). Les sources du mécontentement sont diverses:

conflit entre les besoins de la mine et ceux de la population desservie;

introduction d'une tarification après plusieurs années d'accès gratuit à cesressources,

délestage de l'électricité entraînant des impacts divers (avaries des produits

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 5-34Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume 1. Rapport

de ces calculs économiques apparaissent comme des évidences . des pertes de production

agricole, des modifications des routes empruntées par l'élevage transhumant, etc.

Cependant d'autres considérations devraient également être retenues. Par exemple, il n'est

pas évident qu'une perte de production agricole soit un coût net, si le secteur agricole

bénéficie d'importantes subventions

Un autre conflit d'usage potentiel serait celui avec des zones touristiques ou liées à la

valorisation du patrimoine: héritage architectural, archéologique et du paysage, ainsi que

tout autre élément d'héritage protégé ou non par des lois ou des règlements.

En terminant, le développement minier d'une région encouragerait une migration inter-

wilaya. Par exemple, d'après l'enquête réalisée dans la ville de Zouérate et ses environs

(Tecsult, 2002), près de la moitié des répondants proviennent de régions autres que le Tiris-

Zemmour. Cela a pour impact de modifier les coutumes et traditions de la région qui reçoit

cet afflux de population.

5.7 Analyse de l'option sans PRISM-2

Si le PRISM-2 n'était pas réalisé, peu importe les raisons motivant une telle décision, il est

clair que cela aurait un impact sur certains secteurs sensibles au développement minier.

Les acquis du PRISM-1 risqueraient de se perdre. Il n'y aurait pas une aussi bonne

coordination potentielle pour la conception, l'adoption et la promotion d'une politique de

développement économique et social durable. Il n'y aurait pas de suivi en ce qui a trait à la

réglementation en matière d'environnement. La cohérence dans les mesures d'appui au

développement dans la région de Zouérate en souffrirait; le développement, le cas échéant,

se ferait de façon plus anarchique en raison de l'absence d'orientation des investissements

et d'un mauvais contrôle spatial des actions de développement Il serait plus difficile

d'assurer une protection et une amélioration du cadre de vie, de même que la lutte contre


6 RECOMMANDATIONS ET PLAN GENERAL DE GESTIONENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Les recommandations et les mesures proposées dans ce chapitre visent, d'une part,

l'amélioration du PRISM-2 au point de vue de son contenu environnemental et social et,

d'autre part, l'atténuation des principaux impacts que le développement minier induit par le

PRISM-2 risquent de générer.

6.1 Recommandations concernant le contenu du PRISM-2

Tout d'abord, certaines lacunes ont été décelées en ce qui a trait au cadre légal mauritanien,

que ce soit des déficiences qui contribuent à l'incertitude juridique ou des lacunes dans le

contenu de la législation relative à la protection de l'environnement en lien avec les activités

minières.

Pour palier ces manques, il est recommandé d'incorporer un volet juridique dans le cadre du

PRISM-2. Cette étude du cadre juridique viserait la législation liée au secteur minier

directement ou indirectement (par exemple la gestion des produits dangereux est liée au

secteur minier de même que la contamination des eaux). Elle aurait pour buts de:

proposer et mettre en oeuvre des moyens afin de permettre l'accès à la totalitéde la législation et de la réglementation applicable sur le territoire de laMauritanie,

réviser l'ensemble de la législation environnementale et corriger les situationsde chevauchement;

* élaborer les décrets d'application auxquels renvoie la législation en favorisant laconcertation des différents ministères concernés;

limiter l'octroi de pouvoirs discrétionnaires et éviter l'exercice d'un pouvoirdiscrétionnaire subséquent une fois le permis d'exploitation délivré;

établir la liste de tous les permis requis sur le plan environnemental pour uninvestisseur qui souhaite lancer un projet minier en Mauritanie; rendre

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 6-2Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I RapDort

L'étude juridique proposée semble déborder à prime abord du mandat du Ministère des

Mines et de l'industrie, mais il est essentiel que le cadre juridique soit transparent et adéquat

pour accueillir les investisseurs et promoteurs miniers potentiels

Au plan institutionnel, il est recommandé d'assurer le démarrage du PRISM-2 selon

l'échéancier prévu. Ainsi, on assurerait la pérennisation des actions positives entreprises et

réalisées dans le cadre du PRISM-1. Les retombées positives du PRISM-2 toucheront une

plus grande partie de la population et non seulement les institutions et le privé impliqués

dans le PRISM-1.

Le PRISM-2 comprend un volet visant la réalisation d'études et d'un suivi des capitaux ainsi

que la collecte des informations internationales concernant le secteur minier.

Au-delà de la compilation et de la transmission des informations, il serait opportun que la

Cellule de promotion se dote d'un outil d'analyse pour effectuer un suivi économique de

divers secteurs miniers (or, cuivre, diamant, etc.). Ainsi, pour chaque sous-secteur minier

(fer, or, etc.), le suivi économique devrait permettre de bien situer la position concurrentielle

de la Mauritanie qui dépend d'un ensemble de facteurs comparatifs, par exemple, les coûts

de transport du minerai de la mine mauritanienne vers les principaux pays acheteurs

comparés aux coûts de transport d'autres pays producteurs, les coûts d'exploitation

mauritaniens comparés à ceux des autres pays producteurs, la qualité du minerai

mauritanien comparée à celle des autres pays producteurs.

Le suivi économique devrait également comporter un aspect de veille économique en vue

d'identifier les tendances récentes et à long terme du marché mondial du minerai . le prix du

minerai, la demande internationale du minerai et la production Il serait judicieux d'avoir

recours à un tel outil économique pour mieux cibler les efforts de promotion de la Mauritanie

par rapport aux divers secteurs miniers Cet outil servirait également à identifier des

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 6-3Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume 1. Rapport

potentiels. Pour cela, il doit poursuivre les actions du PRISM-1 en ce qui a trait au

renforcement des capacités du SAE, combiné cette fois au renforcement de la DEAR

(MDRE) et du CNRE (MHE)

La DEAR fait partie du Ministère responsable de la Loi cadre sur l'Environnement et, à ce

titre, elle doit bénéficier d'un appui important du PRISM-2 afin de parfaire ses compétences

et de coordonner ses efforts avec le SAE et les autres ministères impliqués

Le CNRE est pour sa part responsable de la gestion des ressources en eau et doit être

supporté afin de pleinement jouer son rôle dans le cadre du développement minier

L'expression « eau source de vie » prend toute sa signification en Mauritanie L'eau est une

ressource fragile et vitale pour ce pays et elle doit être perçue comme telle par les décideurs

des différents paliers du gouvernement, afin qu'ils prennent des décisions éclairées sur son

exploitation ou sur l'exploitation d'autres ressources risquant d'avoir un impact négatif sur

l'eau. L'eau a une valeur commerciale en soi et l'utilisation du territoire est conditionnée par

sa présence: sans elle, il n'y aura aucun développement minier ni aucune activité agro-

pastorale. La législation en vigueur considère l'eau comme un bien patrimonial et il est

nécessaire que cette notion soit prise en compte dans chaque décision qui pourrait avoir un

impact sur cette ressource. L'acquisition de connaissances et la circulation de l'information

sont, dans ce contexte, essentielles

Compte tenu du contexte mauritanien, il est recommandé de favoriser une gestion des eaux

par aquifère, les eaux de surface (oueds, mares, etc.) étant en étroite relation avec les

aquifères de surface.

La connaissance très partielle de la ressource en eau qui prévaut en Mauritanie

actuellement pourrait avoir des impacts négatifs sur cette précieuse ressource. CetternnmiL-ccnnr ririt atre cnnrr%fr%nrfid i m nFgApl Ir cAr- tf Ir C'KIPi rnivant -ruir Iclc ,i,tilc


Par ailleurs, le projet de la DEAR d'inventorier et de caractériser les milieux humides doit

être relancé et mis en oeuvre le plus tôt possible Il doit couvrir les mares naturelles et sous

digues, les oueds, les oasis. La sensibilité de chacun doit être évaluée Les utilisateurs

actuels doivent être identifiés. Cet inventaire permettra de classer certains milieux humides

comme zones à protéger. Aussi, forts de cet outil, la DEAR et le SAE seront à même de

mieux évaluer les études d'impact qui leurs seront soumises. Tout projet d'exploitation d'un

milieu humide à des fins de développement minier ou autres doit faire l'objet d'une étude

d'impact couvrant non seulement les aspects quantité et qualité d'eau mais aussi

l'écosystème dans son ensemble.

À la carte hydrogéologique couvrant une zone dans le sud des Mauritanides et à la mise à

jour de la banque de données du CNRE prévues au PRISM-2, il faudrait ajouter un volet

d'analyse de l'information pour faire ressortir les caractéristiques de base des aquifères

mauritaniens de même qu'une évaluation sommaire des bilans hydriques et une analyse de

leur vulnérabilité individuelle à la contamination et à la surexploitation. Il faudrait aussi, via

d'autres financements, initier un programme de recherche sur les phénomènes de recharge

des aquifères mauritaniens et prévoir un volet de modélisation des grands aquifères

mauritaniens, soit ceux du Continental terminal (Trarza, Benichaâb et Boû Lanouâr).

D'un point de vue légal, tout nouveau forage d'exploration en eau qu'il soit négatif ou positif,

et peu importe son financement, devra être rapporté au CNRE et inscrit dans un registre

Toutes les informations devront être consignées dans un rapport (localisation exacte,

méthode de forage, stratigraphie, schéma de construction, niveau statique, qualité de l'eau,

données d'essais de pompage avec leur interprétation, etc.). Ce n'est que de cette façon

qu'un certain contrôle pourra être maintenu. Dans le passé, la SNIM a réalisé plus d'une

centaine de forages dont les coordonnées ne paraissent nulle part dans la banque de

données du CNRE . une telle situation ne doit pas se répéter.


et des formations aquifères de caractéristiques différentes Les forages négatifs devront

être obturés adéquatement Les travaux devront donc être suivis et contrôlés par des

hydrogéologues

Les connaissances acquises sur les autres composantes du milieu naturel (la flore, la faune

et ses habitats, les aires protégées, etc.) sont tout aussi fragmentaires et dispersées que

celles disponibles sur les eaux de surface et souterraines. Présentement, la DEAR et le SAE

ne disposent pas des outils nécessaires pour juger avec fiabilité de l'importance des impacts

sur l'environnement d'un éventuel projet d'exploitation minière Les informations disponibles

sur la végétation, de même que sur la faune sauvage du territoire (aires de répartition,

densités, sites de reproduction, évolution des effectifs), sur les espèces menacées et leurs

habitats, les aires protégées et la faune qu'elles abritent, sont embryonnaires.

Il serait utile de produire des cartes identifiant et délimitant les milieux les plus sensibles au

développement minier afin de permettre aux gestionnaires de juger rapidement des

répercussions possibles des projets qui leur seront soumis. Il en sera question de manière

plus élaborée plus loin dans cette section.

Un autre outil qui pourrait être très utile aux gestionnaires de la DEAR et du SAE serait un

guide des bonnes pratiques en matière d'exploitation minière Cet outil comprendrait une

liste détaillée de mesures préventives visant à préserver l'environnement et la santé des

populations à toutes les étapes du cycle d'exploitation minière et adaptées au contexte

mauritanien. Il est entendu que des mises à jour régulières seraient requises en fonction des

changements technologiques et de l'expérience acquise propre à la Mauritanie. Ce guide

des bonnes pratiques environnementales en matière d'exploitation minière pourrait

également être mis à la disposition des promoteurs privés désireux d'augmenter

l'acceptabilité environnementale de leur projet et d'améliorer la qualité de l'étude d'impact

qu'ils devront soumettre pour approbation.


effet, il serait pertinent d'élargir les objectifs poursuivis et de supporter la réalisation d'une

étude d'impact sur l'environnement des opérations de la SNIM et d'une étude sur les

aspects reliés à la santé des populations avoisinantes et des travailleurs

D'autre part, le PRISM-2 financera une étude stratégique pour le développement à long

terme de la SNIM dans la région de Zouérate Cette étude évaluera les possibilités

d'augmenter la production du fer, proposera des moyens d'améliorer l'efficacité et l'utilisation

des installations et infrastructures existantes (centrales électriques, chemin de fer etc.),

comprendra des études de faisabilité d'éventuelles nouvelles infrastructures nécessaires au

développement des ressources minérales. Considérant qu'un tel développement est

envisagé pour la région de Zouérate, il serait important de réaliser une évaluation

environnementale et sociale de ses conséquences.

Par ailleurs, dans le cadre de l'analyse de l'étude des impacts sur l'environnement de

l'exploitation de phosphates de Bofal-Loubboïra prévue par le PRISM-2, il serait important

de prendre en compte tous les aspects du projet incluant les solutions proposées pour le

transport et la transformation du minerai, dont la mise en place d'infrastructures comme le

quai de transbordement et le complexe chimique.

Le PRISM-2 propose une étude des conditions environnementales de base de la région sud

des Mauritanîdes, en mettant l'emphase sur l'utilisation et la gestion des ressources en eau.

Il serait essentiel d'inclure dans cette étude des conditions de base un volet socio-

économique qui, en s'appuyant sur les données du recensement exhaustif réalisé en 2000

(qui sera bientôt disponible), permettrait de tracer un portrait plus précis de la population

résidant sur le territoire et de ses activités.

Par ailleurs, il serait pertinent de compléter cette étude des conditions de base parl'Aln>hor%rtir%r l' Iina r=rtc> rfime 6lgrmrite =+ riec -7nnac comncihlmc ine-ll l:rt nnr mvg>mncl= lac


futurs projets miniers Le PRISM-2 pourrait encourager la réalisation de cartes des milieux

sensibles à l'exploitation minière dans les autres régions susceptibles de connaître un

développement rapide de ce type d'activité au cours des prochaines années, comme la

région de l'lnchiri.

Dans le cadre de l'appui aux communautés locales de la région de Zouérate prévu par le

PRISM-2, il faut prévoir leur renforcement sur le plan organisationnel et sur le plan des

capacités humaines dans la gestion financière, sans pour autant se substituer au

Gouvernement dans sa responsabilité budgétaire. Le PRISM-2 doit plutôt faciliter, de

concert avec les autorités locales, la recherche de nouveaux pouvoirs de taxation qui

puissent permettre le développement de leur communauté en harmonie avec le secteur

économique dominant

De manière générale, le PRISM-2 a comme objectif l'implication des populations dans le

processus de développement du secteur minier, mais aucune activité concrète, autre que

celles prévues dans la région de Zouérate, n'est programmée.

Un appui doit être prévu pour renforcer les compétences de certaines ONG intervenant dans

le secteur de l'environnement lié au développement minier, incluant des mécanismes

d'appui financier pour leur permettre de mener des actions concrètes et efficaces dans le

domaine de l'environnement.

Également, il est recommandé qu'un volet communication dirigé principalement vers les

intervenants en région (ONG, walis et hakems), mais également vers les intervenants des

différents ministères, soit prévu dans le cadre de la promotion du secteur minier Les

activités de communication devraient comprendre des séminaires dans les chefs-lieux de

wilaya et non seulement à Nouakchott.

Fn rpr i r tr!t à lm f,-rmrtirn Icm rrimr%nttihgne nt mrt-fi/t6c rer%mmcnrAE~c ca r6cimrnf

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 6-8Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rapnort

la réalisation d'études de terrain, soit des études d'impact ou leur analyse, desaudits, une étude de conditions environnementales de base, des étudessectorielles socio-économiques, de santé, biologiques, hydrogéologiques, desconsultations publiques;

* le développement d'outils d'aide à la gestion environnementale,

l le renforcement des communautés régionales et locales (Zouérate enl'occurrence) sur le plan organisationnel et sur le plan des capacités humainesdans le gestion financière;

le renforcement des compétences des ONG en analyse environnementale,

la réalisation d'activités de communication dirigées vers les intervenants enrégion.

Le tableau 6.1 regroupe les préoccupations et les recommandations tout en indiquant les

intervenants qu'il serait souhaitable d'impliquer, l'échéancier et les coûts prévus. Il est à

noter que toutes les activités énumérées ne pourront être réalisées dans le cadre du

PRISM-2 pour des questions budgétaires, qui exigent alors une priorisation, et des

questions de compétences, certaines activités débordant largement des compétences du

MMI.

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 6-9Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I RaDoort

Tableau 6.1Plan de gestion environnementale

Estimé des Référence auProblématique Recommandations Intervenants impliqués Échéancier Coûts RIsM-2u(kUSD> R)-

1. Compléter et harmoniser le cadre légal 1 a Mener une étude juridiqueenvironnemental applicable au secteurminier - Réviser la législation environnementale liée au secteur MMI/DMG/SAE, MDRE 2003/4 100 3 3minier, identifier les lacunes et chevauchements et

proposer des actions correctives

- Compléter l'élaboration des décrets d'application MMI/DMG/SAE, 2004/5 75 3 3nécessaires à l'application de la législation liée à MDRE/DEAR, Présidencel'environnement minier

1 b Faciliter l'application des normes et procédures

- Préparer et mettre en place les procedures limitant la MMIIDMGISAE 2003/4 100 3 3discrétion et favoriser la transparence concernant l'octroides autonsations d'exploitation et le suivi

- Faciliter pour les intervenants impliqués (investisseurs, MMI/DMG/SAE 2003/4 30 3 1société civile, autontés et autres) (a) l'accés à toute lalégislation et réglementation applicable a l'environnement et(b) la liste compléte des permis ou autonsationsnécessaires l'activité minière (brochure, CD, site internet etautres)

- Élaborer un guide des bonnes pratiques environnementales MMI/DMG/SAE 2004/5 50 3 1, 3 4en matiere d'exploitation miniere

2. Renforcement et pérennité des institutions - Démarrer les volets environnementaux et de renforcement MMI/DMG/SAE, PRISM-2, Septembre 2003 N/A 3 3responsables de la gestion de du SAE du PRISM-2 selon l'échéancier prévu afin d'assurer BMl'environnement minier, la synergie entre les PRISM-1 et 2 et maintenir le

« momentum » de développement

Version du 28 mars 2003 (voir annexe 10)


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 6-10Évaluahon environnementale sectonelle (EES) - Volume 1: Rapnort

Estimé des Référence auProblématique Recommandations Intervenants impliqués Échéancier coûts PRISM-2

(kUSD) PRM-

- Embaucher et instaurer des condibons motivantes de MMI/DMG/SAE Septembre 2003 N/A 3 3personnel adéquat du SAE

- Renforcer et former le SAE de manière continue MMI/DMG/SAE 2003/8 200 3 3

- Renforcer et développer de manière continue le SIGE, en MMI/DMG/SAE 2003/8 300 3 3particulier en ce qui conceme la diffusion de l'informationenvironnementale

- Intégrer le MDRE/DEAR et le CNRE de façon soutenue MMI/DMG/SAE, 2003/8 140 3 3dans les études environnementales et hydrogéologiques MDRE/DEAR, CNREliées au secteur minier

- Favoriser une gestion par aquifère CNRE, MHE, MDRE 2005 N/A

3 Besoin d'accroître les connaissances et Approfondir la connaissance de la ressource eauinstruments nécessaires à la gestion deressources en eau, incluant les risques de - Développer des bases de données et SIG CNRE, SAE/SIGE, SG/SIGM 2005 200 2 4

contamination de la nappe souterraine. hydrogéologiques

- Élaborer et publier la Carte Hydrogéologique de la CNRE, SAE/SIGE, SG/SIGM 2006/7 500 2 4Mauritanie (1 500 000)

- Mettre en place une procédure légale permettant d'intégrer CNRE 2005 N/Atoutes données des forages d'eau realisés en Mauntanieaux bases de données du CNRE

- Effectuer de la recherche hydrogéologique dans une region SAE, SNIM, CNRE 2006/7 700 1 3à potentiel minier, incluant un volet d'analyse des données(bilans hydriques, vulnérabilité)

- Initier un programme de recherche sur les phénomènes de CNRE 2005 N/Arecharge et de modélisatoin des grands aquifères

- Dans le cadre de campagnes de recherche d'eau, préparer MDRE, CNRE 2005 N/Ades clauses environnementales à inclure dans les contratsde forage

- Inventorier et caracténser les milieux humides de MDRE, CNRE 2005 N/AMauritanie


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 6-11Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I. Rapoort

Estimé des RfrneaProblématique Recommandations Intervenants impliqués Échéancier coûtstimférence œau

(kUSD> PRISM-2

4. Connaissances fragmentaires sur le milieu - Produire des cartes des éléments et milieux sensibles au MMI/DMG/SAE, MDRE, 2004/5 150 3 3naturel développement minier ONGs

- Réaliser des études de base régionales MDRE/DEAR 2004/8 N/A

5. Besoin de renforcer les capacités de - Assister la SNIM pour le renforcement des capacités en SNIM, PRISM-2 2004/5 300 1 4gestion de l'environnement et social (a) gestion sociale et environnementaledes compagnies miniéres dans le contextemauritanien (SNIM); et (b) des - Appuyer la réalisaton d'une etude d'impact sur SNIM, PRISM-2 2005 200 1 4communautés établies dans les zones l'environnement des opérations existantes de la SNIMd'influence minières (le « corridor » - Réaliser une étude sur les aspects reliés à la santé des SNIM, ONGs 2005 N/A 1 4Zouérate-Nouadhibou) populations avoisinantes et des travailleurs de la SNIM

- Assister les municpalités du « cormdor » Zouérate- Municipalités de Zouerate, 2005/6 180 1 4Nouadhibou pour le renforcement des capacités de gestion Choum, Nouadhîbou etsociale et environnementale autres, SAE, MDRE

6. Problématique environnementale globale - Dans le cadre de l'analyse de l'etude des impacts sur MMI/DMG/SAE, MDRE, MET, 2003/4 200 3 3incluant le milieu aquatique (fleuve l'environnement de l'exploitation de phosphates de Bofal- MIPT, OMVS, autoritesSénégal et océan Atlantique) Loubboira, s'assurer de la pnse en compte de tous les régionales et locales, ONG,

aspects du projet incluant les options proposees pour le SOPHOSMAtransport (fluvial ou ferroviaire, infrastructures portuaires) etla transformation du minerai (usine chimique)

7. Accroître les connaissances des - Inclure un volet socio-économique MMI, MDRE, MSAS, MAED, 2004 200conditions de base environnementales et autontés regionales etsociales dans le sud des Mauritanides - Élaborer une carte des éléments et des zones sensibles locales, ONGs

8. Besoin d'accroître les capacités - Mener une activité pilote dans le « corridor » Zouérate- Autorités locales et 2004/7 280 1 1d'organisation et de gestion du Nouadhibou, activités de développement communautaire régionales, population, ONGs,développement (incluant les aspects de participatif secteur productif, Comité del'environnement) des communautés pilotage régional, PRISM-2locales dans les zones d'influence minière

- Mener, dans la méme région, une activité pilote d'appui au Population, coopératives, 2004/8 600 1 1développement économique local petites entrepnses, ONGs,

PRISM-2, Comité de pilotageregional


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 6-12Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I Ran ort

Estimé des Référence auProblématique Recommandations Intervenants impliqués Échéancier coûts PRISMn2'

(kUSD) PRS-

- Dans la même région, prévoir un renforcement sur le plan Autorités régionales et 2004/7 100 1 4organisationnel et sur le plan des capacités humaines dans locales, ONGs, PRISM-2,la gestion financiere des municipalités Comité de pilotage régional

9. Besoin de renforcer les capacités - Renforcer les compétences des ONG pertinentes et prévoir ONGs, directions régionales 200415 500 1 4d'implication des populations et des mécanismes d'appui financier pour leur permettre une des ministères, autontesintervenants locaux. action concrete locales et régionales,

PRISM-2, Comité de pilotagerégional

- Réaliser un volet communication dirigé vers les ONGs, autorités locales et 2005/8 200 1 5intervenants en région (ONG, walis, hakems, ministeres) régionales, Comité de

pilotage régional



6.2 Recommandations concernant le développement minier

Les impacts de l'exploitation minière peuvent être réduits de façon significative par une

gestion environnementale adéquate qui n'impliquent pas nécessairement des coûts

considérables, si ces mesures de gestion environnementale sont intégrées aux processus

d'exploitation et de traitement du minerai, par contre, les coûts reliés à la réhabilitation a

postenon de sites d'exploitation abandonnés peuvent être considérables.

Les principales mesures d'atténuation applicables aux projets miniers en Mauritanie sont les

suivantes:

pour protéger et assurer la conservation des aquifères et de leur zone derecharge de même que des écosystèmes fragiles, comme le littoral, les milieuxhumides et aquatiques, les oasis, les habitats forestiers et les zones supportantune couverture végétale particulière (par exemple la région du Guidimaka dansle sud du pays): exiger que les études d'impact portent une attention trèsparticulière à ces zones sensibles, éviter complètement les aires protégéeslégalement ou en voie de l'être, comme les parcs nationaux du Banc d'Arguinet de Diawling, les réserves naturelles existantes de Tilemsi, d'EI Aguer, deGuelb er Richatt et de Chott Boul, la future réserve de El Atf ainsi que les forêtsclassées,

* en prévision de la remise en état du site* effectuer un inventaire détaillé desressources existantes et confiner les sols arables afin de les utiliser au momentde la réhabilitation du site;

afin de contrer la contamination des terrains de surface par des matériauxminéralisés ou des matériaux rocheux toxiques séparer et confiner cesmatériaux toxiques;

pour éviter la contamination des eaux de surface, des eaux souterraines et desnappes phréatiques locales due, entre autres, aux forages, aux exhauresacides, aux fuites d'effluents chimiques, aux rejets d'huiles et graisses usées,d'eau de procédé ou d'eaux usées, à l'érosion des sols dans les zonesexploitées, les zones de stériles et de résidus:

- obturer les trous de forage,- confiner les eaux de ruissellement et favoriser une remise en végétation

rapide des zones décapées, si possible au fur et à mesure de l'exploitation;- éviter le contact des eaux météoritiques avec les rejets miniers5 en

imperméabilisant le dessus des piles de rejets miniers qui seront munies

5 En zone saharienne, on peut espérer qu'il n'y aura pas de pluie intense, mais rappelons que les rejets serontlà pour des décennies En zone sahélienne, il y a nécessairement des pluies, épisodiques mais intenses,qui vont permettre l'infiltration de l'eau dans les rejets, d'où la production possible d'exhaures acides qui vonts'infiltrer et contaminer l'eau souterraine



d'un système de récupération des eaux de ruissellement pour éviter leurcontact avec la base de la pile de rejets miniers,

- proscrire tout rejet de quelque nature que ce soit dans les milieux humides(mares, oueds, etc ) et prévoir une gestion adéquate des rejets liquides;

- proscrire le rejet d'effluents contaminés dans des bassins d'infiltration oudes bassins non imperméabilisés;

- imperméabiliser correctement les bassins de retenue, le cas échéant, lesisoler des eaux de ruissellement et les doter d'une instrumentation visant àdétecter toute fuite dans l'environnement;

- surveiller et limiter les dépôts de matière ou rejet contaminant;- éviter de dégrader les sources d'eau locales,- exercer une surveillance précoce, traiter les exhaures acides, les

écoulements et les fuites;- interdire la dilution des eaux contaminées; identifier et exploiter d'autres

sources d'approvisionnement en eau que celles utilisées par lespopulations locales;

pour protéger la ressource en eau au point de vue quantité:

- inclure dans les études d'impact un volet spécifique à la question de l'eauoù une évaluation de la capacité des sources d'approvisionnement en eausera faite, d'une part, pour éviter qu'une exploitation ne fermeprématurément pour cause d'un manque d'eau de procédé et, d'autre part,pour éviter tout conflit d'usage;

- dans cette étude sur l'eau, comptabiliser correctement les volumes d'eaudisponibles, les bilans hydriques et les volumes d'eau de procédé etpotable requis par l'exploitation minière et les nouvelles infrastructures;

- évaluer aussi l'effet du dénoyage de la mine sur l'aquifère et l'impact del'endiguement d'oueds ipour accumuler de l'eau de procédé par exemple)sur la recharge aquifère;

* pour réduire la consommation d'eau: dans les processus de traitement,favoriser des méthodes requérant peu d'eau et favorisant la récupération del'eau, même si certaines méthodes de traitement à sec sont peu performantespar rapport à des méthodes humides; récupérer et recycler les eaux dedénoyage, d'excavations ou de mine;

* pour réduire les risques de déversements accidentels de produits chimiquestoxiques lors de leur transport, de leur utilisation ou de leur production(génération d'acide phosphorique par exemple) . réaliser les études d'analysedes risques à toutes les étapes de l'exploitation en couvrant les endroits oùseront utilisés des produits toxiques (tant sur les sites d'extraction, detraitement que de transport et de transformation du minerai);

Ce volet devra être plus poussé par les promoteurs qu'il ne le serait en d'autres lieux où l'eau abonde Lespromoteurs ne doivent pas prendre pour acquis qu'il y aura d'autres sources d'eau en cours d'opération, cequi pourrait mettre le gouvernement mauritanien devant un fait accompli Prenons l'exemple d'une opérationminière en pleine opération, ayant fait déplacer une main-d'oeuvre, investi des millions de dollars, construitdes infrastructures, prévoyant plusieurs années d'exploitation mais où l'eau disponible ne fait que couvrir lesbesoins des milieux écologiques et autres activités humaines (élevage, consommation humaine) Les choixsociaux et politiques pourraient être difficiles à faire


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 6-15Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rangort

pour éviter tout déversement ou tout rejet dans le fleuve Sénégal qui pourraitrapidement avoir des conséquences graves sur la santé publique et surl'écosystème: exiger le rapport de tout accident de ce type7, penser en termesde prévention8 ,

pour éviter la contamination des cours d'eau dans le cas du transport fluvial deproduits ou matières dangereuses:

- encadrer sévèrement le transport fluvial de produits chimiques et pétroliersde quelque nature que ce soit, celui-ci étant à haut risque, imposer desrègles strictes telles que le transport par contenants scellés hermétiques etnon en vrac;

- éviter que des produits de natures différentes entrent en contact; clairementidentifier et former des responsables du transport des matièresdangereuses, prendre les mêmes précautions que pour le transportmaritime en ayant recours aux mêmes codes ou classes de marchandises;

- produire des documents d'expédition pour tous les envois avec copieconforme à la DEAR et à l'OMVS;

* pour éviter la contamination éolienne des plans d'eau* évaluer le transportéolien de particules contaminées vers les milieux humides et plans d'eau,

* pour minimiser la dégradation des habitats fauniques et la mortalité d'individussuite à l'augmentation de la circulation routière, à la toxicité des bassins derésidus et à l'altération du milieu : procéder à une identification préalable de lafaune et de ses habitats et planifier des zones refuges en attendant laréhabilitation du site. Le programme de réhabilitation devra viser leremplacement des habitats fauniques perdus ou perturbés pour respecter leprincipe d'aucune perte nette;

* pour réduire au minimum les impacts du bruit et des vibrations sur la fauneprésente sur le site d'exploitation et ses environs faire une planification destirs d'explosifs de manière à tenir compte des périodes critiques (reproductionpar exemple) pour les populations fauniques locales;

* pour atténuer l'effet des pressions additionnelles sur les ressources naturellesrenouvelables ou non (eau, bois) dues à l'implantation d'un nouveau pôle deconcentration humaine.

- favoriser les solutions de rechange au bois de chauffe comme le gaz oul'électricité;

- favoriser l'usage des foyers améliorés;- mettre en oeuvre un programme d'information auprès des travailleurs et de

leur famille et auprès de l'ensemble de la population;

pour éviter les conflits d'usage des sols et les chocs interculturels: mettre enplace un programme de sensibilisation du personnel au mode de vie et auxvaleurs des communautés locales; favoriser une participation active des

7 Cependant, l'expérience prouve que les responsables cherchent généralement à cacher ces accidentsécologiques pour éviter les pénalités qui y sont rattachées et personne n'a trouvé de solution à ce problèmeEt non en termes de correction à posteriori, d'autant plus que la Mauritanie, tout comme le Sénégal, n'a pasles ressources nécessaires pour intervenir rapidement et empécher que les eaux, alimentant une partie de lapopulation du Sénégal et bientôt de la Mauritanie, ne soient contaminées


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 6-16Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I -Rapport

responsables des wilayas concernées par les projets à la détermination et àl'implantation des modes d'exploitation et de réhabilitation des sites à lafermeture de la mine,

pour éviter des problèmes de santé publique. gérer de façon sécuritaire lesmatériaux de natures diverses après leur usage initial (les contenants parexemple pour éviter un réutilisation inappropriée);

* afin d'assurer une prise en main locale des activités économiques et de leurdiversification: mettre sur pied un comité de développement économiqueimpliquant non seulement le promoteur minier, mais aussi les autoritésrégionales et locales et les entrepreneurs locaux,

* afin de favoriser l'économie locale: favoriser l'embauche locale; faire lemaximum possible des achats localement;

afin d'améliorer le cadre de vie des citoyens . favoriser la mise en commun desressources plutôt que les interventions individuelles, et ce, en collaborant à lamise en place d'une table de concertation sur la salubrité et l'embellissement.

L'annexe 5 présente en trois tableaux les sources d'impact génériques et les principales

composantes de l'environnement affectées lors de la réalisation des activités d'un projet

d'opérations minières, les impacts probables d'un tel projet et les mesures d'atténuation

courantes

L'annexe 6 comprend des extraits des textes législatifs décrivant la procédure d'étude

d'impact sur l'environnement en Mauritanie


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 7-1Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Ranport

7 CONSULTATIONS

Dans le cadre de cette étude, plusieurs intervenants du milieu ont été rencontrés et certains

ont fait partie du Comité Technique d'Évaluation (CTE) de l'étude La première partie de ce

chapitre aborde le rôle du CTE et sa composition, alors que la seconde fait état des

organismes rencontrés au cours de la cueillette de données et d'information

7.1 Comité Technique d'Évaluation

Le CTE est coordonné par le SAE et composé de représentants des organismes clés. Ce

Comité a pour tâche d'appuyer le Consultant tout au long du mandat dans le cadre des

différentes tâches: révision du plan de travail, facilitation de la collecte des données,

organisation de consultations, validation des résultats et de leur analyse, etc. La mise en

place de ce Comité contribue, d'une part, à développer les liens entre ces organismes et,

d'autre part, à développer leur capacité de gestion des questions environnementales.

Les organismes représentés au sein du CTE sont le MMI, le MDRE, le MHE, le MPEM, le

PANE et l'Université de Nouakchott.

Plus précisément, les membres du CTE sont les suivants

Khattar OuId Tabakh, Chef de service, SAE

Boubacar Diop, Chef de service Environnement, DEAR, MDRE

Gandega Yelli, Chef de service Agro-météorologie, DEA, MDRE

* Sarah Mint Souleymane, Chef de service par interim, Service Normes etRéglementation, DHA, MHE

Mohamed Cherif, Chef de service Littoral et environnement marin, MPEM

Moctar OuId El Hacen, Directeur, Direction de l'Aménagement du Territoire etde l'Action Régionale, MIPT

Abdel Kader Ould Mohamed Saleck, Directeur, et Mohamed Abdellahi OuldSelme, Expert, PANE

Abdallahi OuId Mohamedou, Chef du département de Géologie, Faculté desSciences et des Techniques, Université de Nouakchott


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 7-2Évaluation environnementale sectorielle (EES)- Volume I Rapport

Au total, quatre réunions ont été tenues avec le CTE et l'UCPM tout au long de l'EES à

Nouakchott Ces réunions ont traité respectivement des sujets suivants .

1. Plan de travail cette réunion s'est tenue en tout début de mandat et a eu pourbuts la revue et l'approbation du plan de travail,

2 Démarrage suite à l'approbation du plan de travail, cette réunion a eu pourobjectifs de présenter l'équipe de travail (experts internationaux et homologuesdu SAE) au CTE et à l'UCPM, de soumettre la version finale du plan de travail,d'échanger sur l'information détenue par les membres du CTE et de préparerles rencontres avec les organismes du milieu;

3 Scénario de développement et éléments sensibles . cette réunion, tenue à la finde la collecte de données, a permis de présenter et faire valider le scénario dedéveloppement du secteur minier que la réalisation du PRISM-2 pourrait induireet, à partir de l'information colligée jusqu'au moment de la réunion, leséléments du milieu sensibles au PRISM-2 et au développement potentiel dusecteur minier,

4. Plan de gestion et de suivi . cette dernière réunion a pour buts la présentationet la validation du plan de gestion et de suivi élaboré dans le cadre de l'EES.

Les trois premières réunions se sont tenues respectivement les 19 et 20 novembre ainsi le3 décembre 2002. Chaque réunion a fait l'objet d'un compte rendu remis à la réunion

subséquente Les comptes rendus de même que les documents remis et discutés lors de

ces trois premières réunions sont par ailleurs rassemblés en deux rapports d'avancement

remis à l'UCPM en janvier 2003 La version provisoire du rapport d'EES a été remise au

début du mois de février 2003 à l'UCPM qui l'a diffusée aux membres du CTE un mois avant

la tenue de la quatrième réunion laquelle s'est tenue le 12 mars 2003 Le compte rendu de

la quatrième réunion a été remis à l'UCPM, alors que les résultats de cette réunion ont été

intégrés au présent rapport et apparaissent à l'annexe 7.

7.2 Organismes rencontrés

Au cours de la collecte de données qui s'est déroulée du 16 novembre au 3 décembre 2002,

plusieurs organismes ont été sollicités pour obtenir de l'information et des données, de

même que leurs préoccupations environnementales et sociales face au secteur minier. Le

tableau 7.1 en présente la liste


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'lndustrie - PRISM-2 7-3Évaluation environnementale sectorielle (EES) - Volume I RapDort

Tableau 7.1Organismes rencontrés

Organisme Représentants

Agence Nationale de l'Eau potable et de Mohamed Ould Levraîwe, Resp de la banque del'Assaintssement (ANEPA) données

Mohamed Mahmoud Ould Eyil, DirecteurTechnique

Association Féminine pour le Développement et Mainame Mint El Mayouf, Présidentele Bien-Être de la Famille Aîchetou Mint Mohamed, SecrétaireBanque Centrale de Mauritanie Boumedienne Ould Mohamed Taya, Directeur

Adjoint des Études - Chargé des ÉtudesMonétaires et des Relations Internationales

Centre National des Ressources en Eau (CNRE) Bassirou Diagana, DirecteurMohamed El Moctar Ould Mohamed, DirecteurAdjoint

Chambre de Commerce, d'industrie et Oumar Ould Abîdine Sidi, Directeurd'Agriculture de MauritanieClub des Amis de la Nature et de la Protection Khadaja Mint Emir, Administrateur Social etde l'Environnement (CANPE) Directrice de Programme

Abdel Momonine Sidi Ahmed, DirecteurPermanent de l'ONG

Confédération Générale des Travailleurs de La Cama, membre du Bureau ConfédéralMauritanie (CGTM) Aboubecine Ould El Hacene, Coordinateur

DépartementalCoopérative Féminine d'Exploitation de Pierres Moilemmrine M%nt Mohamed Nagron, Présidentede ZouérateCoopérative Féminine de Production Balka Mint Boukezane, PrésidenteMaraîchère, Zouérate Membres du Secrétariat Exécutif

Beybaha Mint ElhajeFatimetou Mint MaouloudMeynine Mint HeyeMeylemnine Mînt RhîleZeinebou Mînt ElbenyaMarieme Mint Khettry

Fédération Nationale des Éleveurs de Mauritanie Amed Ould Levrac, Président de la Section de(FNEM) Zouérate

Mohamed Bouya Ould lDieh, Vice-Président de laSection de ZouérateSidi Mohamed Ould Taleb Ely, CoordonnateurRégional

GTZ - Programme bilatéral de coopération Dirk Florent Thies, DirecteurMauritanie-AllemagneMinistère des Affaires Économiques et du Dévelo pement (MAED)* Cabinet du Ministre Mohamed Ould El Abed, Conseiller Chargé des

Politiques de DéveloppementDr Chouaib Ould Abdellahi, Expert NationalPrincipal / PNUD


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 7-4Évatuation environnementale sectonelle (EES> - Volume t. Ranport


Office National de la Statistique (ONS) Saadna Ould Bahaida, Directeur GénéralAdjoint, Responsable des EnquêtesPermanentes sur les Conditions de Vie desMénagesBa Kalidou, Chef Département de laCoordination StatistiqueTaleb Abderrahmane OuId El Mahjoub, ChefDépartement des Statistiques Économiques etdes Comptes NationauxMaye Mint Haidy, Responsable des Études surle Genre et laCondition FéminineMohamed Khelladi, Conseiller TechniquePrincipal

Ministère du Développement Rural et de l'environnement (MDRE)• Direction de l'Agnculture et de 1'Élevage Gandega Yelli, Chef du Service de

_'Agrométéorologie* Direction de l'Environnement et de Diop Boubacar, Chef Service Environnement

l'Aménagement Hamoud Ould Sîd'Ahmed, Conseiller juridiqueRural (DEAR) Mohamed Ould Hamza, Chef Service Protection

des Ressources Naturelles* Direction des Politiques de Suivi et de Med Moustapha (Idoumou) Ould Abdi, Directeur

l'Évaluation Adjoint(DPSE)

Ministère de l'Éducation Nationale. Direction Régionale de l'Enseignement Cheikh Mohamedou Ould Ahmed Nouh,

Fondamental (DREF) Directeur* Direction Régionale de l'Enseignement El Hassen Ould Ahoueymine, Coordonnateur,

Secondaire (DRES) Directeur du Lycée de ZouérateMinistère de l'Équipement et des Transports. Direction des Bâtiments, de l'Habitat et de Mohamed Ould Seyidi

l'Urbanisme* Direction des Transports Terrestres Mohamed OuId Med Lemine, DirecteurMinistère de l'Hydraulique et de l'Énergie (MHE)* Direction de lHoydraulique et de Moussa Ould Hmidnah, D,recteur Généra

I'Assatnissement AdjolntSarah Mint Souleymane, Chef par intermSerhice Normes et RéglementationSaadou EbLh, Inspecteur

Ministère de l'lntérieur, des Postes et des Télécommunications• DUrection de lAménagement du Territore et Moctar Ould El Hacen, Directeur

de lcAction Régionale (DATAR)- D-rection des CoRlectivités Locales (DCL) Abdi Ould Horma, D0recteur

Ministère des Mines et de l'lndustrie (MMI)

• Cabinet du Ministre Abdellahi Liman Malick, Conseliller Juridique

* Direction des Mines et de la Géologie (DMG) Wane Ibrahima Lamine, DirecteurKhattar Ould Tabakh, Chef Service del'EnvironnementAhmed Ould Dhaker, Chef Service des MinesDr Ba Gatta, Chef Service GéologieKhalidou Lô, Responsable du SIGM

* Unité du Cadastre minier (UCM) Mohamed Ould Awa, Dtrecteur


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'Industrie - PRISM-2 7-5Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I RaDDort


Ministère des Pêches et de l'Économie Maritime Lionel Granbec, Conseiller Technique duDirecteur de la Marine MarchandeMohamed Lemine Cherif, Chef Service Littoral et

_ d'Environnement MarinMinistère de la Santé et des Affaires Sociales* Cabinet du Ministre Mokhtar Fali Ould Nouhandou, Conseiller du

Ministre* Centre National de l'Hygiène Lo Baidy Boubou, Directeur Adjoint

Sîdi Ould Aloueimine, Chef Service Hygiène etContrôle de Qualité

* Direction Régionale de l'Action Sanitaire et Dr Boueye Abeidi, DirecteurSociale (DRASS) Mohamed Salem Ould Ahmed, Chef Service

Social, ZouérateMusée de Préhistoire et d'Ethnologie du Tins- Lemrabott Ould Bouh, ConservateurZemmourOffice Mauritanien de Recherches Géologiques Sidi Haîba Ould Teiss, Directeur Général Adjoint(OMRG)Office de Mise en Valeur du Fleuve Sénégal Grahim Ould Bah, Conseiller Technique de la(OMVS) Cellule Nationale

Mamédy Sacko, Directeur Général SOGED(Société de Gestion et d'Exploitation du Barragede Diama)

Plan d'Action National pour l'Environnement et le Abdel Kader Ould Mohamed Saleck,Développement Durable (PANE) CoordonnateurPolyclinique SNIM-Zouérate Docteur Maarouf Ould Cheikh Abdallahi,

Médecin-ChefDocteur Baba Ould Naghra, Adjoint-MédecinTraitant

Présidence Mohamed Lemine Ould Dahi, Conseiller duPrésident et Directeur Général de la Législationet du Journal Officiel

Programme des Nations Unies pour le BibliothécaireDéveloppement (PNUD)Projet d'Appui Institutionnel et Technique au Kristen Hegener, ConseillèreParc National du Banc d'Arguin (PNBA)Projet de Sauvegarde et de Valorisation du M HaceinPatrimoine Culturel MauritanienProjet Bilatéral de Coopération Mauritanie- Dirk Florent Thies, DirecteurAllemagneProjet d'Appui à la Réforme des Secteurs de Yahya Ould Ahmed El Waghf, Chef du Projetl'Eau, de l'Assainissement et de l'Énergie(PARSEAE)Secrétariat d'Etat à la Condition Féminine Mohamed Ould Hanine, Directeur de Cabinet,(SÉCF) VP Conseil

Zeinebou Mînt Mohameden, Chef Serv Appui àla Production

Secrétariat d'État à l'État Civil Mohamed OuId Saleck, Conseiller juridiqueSociété Mauritanienne de Services et de Abdellahi Ould Mehdy, Directeur, Oasîan Hôtel,Tourisme (SOMASERT) Zouérate

Fatou Mehdi, Sahara Évasion, Communication etRelations publiques


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 7-6Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume 1. Ravport


Sociétés minières. SAMIA Mohamed Salem OuId Cheikh, Directeur Général* SAMIN Sîdi Malick OuId Mohamed Lemine, Directeur

Général* SOPHOSMA El Hadj Ould Abeidy, Directeur Général* GEMAK Moctar OuId El Hacen, Deputy Directeur Général• Tasiast Mauritanie Ltd Haroune Ouid Ragel, Représentant Local. Société Nationale Industrielle et Minière M Abdi, Attaché de Direction

(SNIM) Khalifa OuId Beyah, Directeur DSEDirection du Siège d'Exploitation (DSE) Soumbounou Godio, Chef Service Hygiène et(Zouérate) Sécurité du Travail et M Galidou, Adjoint

M Jemal, Directeur Centre de PromotionSidi Mohamed Ould Dowla, Ingénieur Chargé dela FormationSîdi Ould Abdel Fettah, Directeur ServiceEnvironnement

Union des Travailleurs de Mauritanie (UTM) Oumar Mohamed Beymrik, Délégué RégionalMohamed Ouid Nagem, Délégué Syndical

Union Européenne* Délégation de l'Union Européenne en ] Marc Boucey, Conseiller économique

République Islamique de MauntanieUniversité de Nouakchott. Département de la Géologie Khalidou Lô, Géologue consultant, Professeur* Département de Biologie Zeine El Abidine Ould Bouna, Professeur de

Biologie végétaleWilayas et Préfectures* Wilaya de Nouakchott Seydou Hassane Sall, Chargé des Affaires

administrativesMohamed Vall M'avif, Lt-Col GendarmerieChargé de la Sécurité, Région de Nouakchott

. Wilaya de Tiris-Zemmour Col Sîd Mohamed Ouid Cheikh Ould El Alem,WaliN'Gaide Daouda, Délégué régional du MDREN'Diaye Chouaibou, Wali Adjoint, Responsabledes Affaires Économiques et Sociales

• Préfecture de Bir Moghrein Lembarott OuId Sidi Bouna, Hakim• Préfecture de F'Dénk El Ghotob Ould Baba, Hakim

Dahmane Ouid Mohamed, Premier Adjoint duHakimEl Hadj Mohamed Bodj, Secrétaire GénéralMohamed Ould Boulla, Conseiller Technique

* Préfecture de Zouérate Mohamed Bouya Ouid M'Haimed, Hakim deZouérate

* Préfecture de Bababé Ousmana Sy, Secrétaire GénéralIbrahîma Sidi Sow, Premier Adjoint au MaireM. Yabass, Instituteur de El Vera (gisementBofai-Loubboin)


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 7-7Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Raooort

Les rencontres ont été précédées d'une lettre d'introduction présentant formellement la

demande de collaboration dans le cadre de l'EES. Lors des rencontres, le PRISM était

d'abord brièvement décrit, puis la discussion s'engageait sur les informations disponibles

pertinentes et leurs préoccupations. Les documents de même que les données et les

informations fournis par les intervenants rencontrés ont grandement contribué à l'élaboration

de l'EES. De même, ces rencontres ont permis à plusieurs interlocuteurs de se familiariser

avec la démarche entreprise dans le cadre du PRISM Notons que la majorité des

interlocuteurs ont demandé à ce que leurs opinions demeurent confidentielles. Par

conséquent, les comptes rendus de rencontre ne sont pas diffusés


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 8-1Évaluahon environnementale sectonelle (EES) - Volume I Rajnaort

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République Islamique de Mauritanie, Ministère de l'intérieur, des Postes et desTélécommunications, Direction de l'Aménagement du Territoire et de l'Action Régionale.Projet de Renforcement des Structures d'Aménagement du Territoire (PRESAMT), sansdate. Wilaya V Brakna - Monographie Régionale, base 1996.

République Islamique de Mauntanie, Ministère de l'intérieur, des Postes et desTélécommunications, Direction de l'Aménagement du Territoire et de l'Action RégionaleProjet de Renforcement des Structures d'Aménagement du Territoire (PRESAMT), sansdate. Wilaya VI Trarza - Monographie Régionale, base 1996

République Islamique de Mauritanie, Ministère de l'intérieur, des Postes et desTélécommunications, Direction de l'Aménagement du Territoire et de l'Action Régionale.Projet de Renforcement des Structures d'Aménagement du Territoire (PRESAMT), sansdate. Wilaya Vil Adrar- Monographie Régionale, base 1996

République Islamique de Mauritanie, Ministère de l'intérieur, des Postes et desTélécommunications, Direction de l'Aménagement du Territoire et de l'Action Régionale.Projet de Renforcement des Structures d'Aménagement du Territoire (PRESAMT), sansdate. Wilaya VIli D Nouadhîbou - Monographie Régionale, base 1996.

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Textes législatifs et réglementaires consultés

Ordonnance 91-022 du 20 juillet 1991 portant Constitution de la République Islamique deMauritanie, article 57

Loi 2000-045 portant Loi cadre sur l'environnement du 26/07/2000

Projet de Décret portant organisation de la procédure des études d'impacts surl'environnement

Ordonnance 89-146 du 15 octobre 1989 interdisant et réprimant l'introduction, le transport etle dépôt des déchets nucléaires et des déchets industriels toxiques sur l'étendue du territoirede la République Islamique de Mauritanie

Ordonnance 84-136 du 6 juin 1984 portant règlement des établissements classésDécret 80-236 du 2 septembre 1986 instituant une Commission nationale chargée de lasauvegarde des villes anciennes

Décret 95-060 du 27 décembre 1995 portant création d'un Conseil National Environnementet Développement en Mauritanie

Décret 84-101 du 14/01/84 fixant les attributions du ministre du Développement rural etl'organisation de l'administration centrale de son département

Décret 90-154 du 22 octobre 1990 portant classement des établissements publics nationaux

Loi 99-013 portant Code minier du 23/06/99

Décret n° 2000-139 PM/MMI portant sur la Police des Mines du 21/11/2000

Décret 160-99 PM/MMI portant sur les titres miniers du 30/12/99

Tecsult International05-07910-1000- Rapport final -Avril 2003


Avant-projet de Décret d'Application de la Loi portant Code minier en ce qui concerne laProtection de l'Environnement (version septembre 2002)

Décret 81-001 fixant le régime des carrières en Mauritanie du 2 janvier 1981

Projet de décret sur les carrières

Arrêté R-082/MMI portant autorisation d'une exploitation provisoire de carrière de sable àNouakchott du 29 septembre 1992

Arrêté R-083 MMI portant application de la réglementation en matière d'exploitation decarrière du 29 septembre 1992

Arrêté R-081/MMI portant interdiction d'exploitation de carrières de sable le long du cordondunaire protégeant la ville de Nouakchott du 29/09/92

Ordonnance n° 85-156 du 23 juillet 1985 réglementant les substances explosives enRépublique Islamique de Mauritanie

Circulaire interministérielle sur la sécurité, le transport, le stockage et l'utilisation dessubstances explosives du 2/08/93

Loi 75-294 fiscale pour l'uranium au 8/10/75

Décret 96-067 du 9 octobre 1996 modifiant certaines dispositions du décret 80-121 du9/06/80 fixant les taxes et redevances minières

Projet de Décret fixant les taxes et redevances minières et modifiant le Décret 96-067

Décret 2000-092 RM/MMI réglementant le poinçonnage des bijoux et objets en métauxprécieux du 27/07/2000

Décret 030-99/PM modifiant et complétant le Décret 069-98 du 18/06/98 fixant lesattributions du Ministre des Mines et de l'industrie et l'organisation de l'Administrationcentrale de son département du 13/04/99

Décret 84-202 du 10 septembre 1984 créant l'établissement public à caractère administratifdénommé Office mauritanien de recherches géologiques

Ordonnance no 85-144 du 4/07/86 portant Code de l'eau

Décret 2002-20 du 12 juillet 2001 instituant des redevances de prélèvement d'eau

Projet de Décret d'Application de la réglementation relative à la protection del'environnement no 2000-045 portant sur les secteurs de l'eau, de l'assainissement et del'énergie

Loi no 98-016 du 19 juillet 1998 relative à la gestion participative des oasis

Décret n0 99-059 du 2 juin 1999 portant application de la Loi relative à la gestionparticipative des oasis

Tecsult International05-07910-1000- Rapport final -Avnl 2003


Ordonnance n° 84-208 du 10/09/84 portant Code d'hygiène

Loi 95-009 du 31 janvier 1995 portant Code de la marine marchande

Ordonnance 84-001 bis du 4 janvier 1984 modifiant la Loi 78-043 du 28 février 1978 portantCode de la marine marchande et des pêches maritimes

Ordonnance 88-120 du 31 août 1988 portant délimitation et statut juridique de la merterritoriale, de la zone contiguè, de la zone économique exclusive et du plateau continentalde la République islamique de Mauritanie

Loi 2000-25 du 24 janvier 2000 portant Code des pêches

Décret 83-186 Bis du 19 juillet 1983 portant réorganisation de l'établissement publicdénommé «Port autonome de Nouadhibou»

Décret 0067-98 du 17 juillet 1998 fixant les attributions du Ministre des Pêches et del'économie maritime et l'organisation de l'administration centrale de son département

Décret 81-62 du 2 avril 1981 portant réglementation de l'inspection sanitaire et du contrôlede salubrité des produits de la pêche destinés à l'alimentation humaine

Décret 87-255 du 15 octobre 1987 portant réglementation de la pêche à l'appât vivant dansles eaux de la zone économique exclusive de la Mauritanie

Ordonnance 88-144 du 30 octobre 1988 portant Code des pêches maritimes

Décret 89-100 du 26 juillet 1989 portant Règlement d'application de l'Ordonnance 88-344 du30 octobre 1988 portant Code des pêches maritimes

Décret 91-056 du 25 mars 1991 portant création d'une école nationale d'enseignementmaritime et de pêche (ENEMP)

Décret 91-132 du 10 octobre 1991 fixant le régime des études et l'organisation des examensà l'ENEMP

Décret 92-026 du 23 juin 1982 relatif aux procédures des contrôles liées aux opérations à lasurveillance maritime

Décret 93-024 du 28 janvier 1993 relatif à la commercialisation et à l'exportation desproduits halieutiques soumis à l'obligation de débarquement

Décret 94-030 du 8 mars 1994 relatif aux normes d'hygiène et de salubrité et aux conditionsd'inspection sanitaire et de contrôle régissant la production et la mise sur le marché desproduits de la pêche

Décret 94-035 du 4 avril 1994 portant restructuration d'un établissement public à caractèreadministratif dénommé «Centre national de recherches océanographiques et des pêches»(CNROP) de Nouadhibou



Décret 96-071 du 23 novembre 1996 portant création et organisation d'un établissementpublic dénommé «établissement portuaire de la Baie du Repos»

Décret 97-055 du 9 juin 1997 portant modification du statut de la société mixte dedéveloppement de type coopératif dénommé marché au poisson de Nouakchott (MPN) ensociété d'économie mixte

Décret 97-058 du 28 juin 1997 relatif aux modalités pratiques de répartition du montantglobal du droit d'accès à la pêche de fond et d'un droit territorial pour la pêche artisanale, autitre de l'année 1997

Décret 99-05 du 21 juin 1999 relatif aux conditions d'exercice et d'agrément des professionsmaritimes

Décret 99-146 du 29 novembre 1999 relatif aux gens de mer

Décret 99-147 du 7 décembre 1999 relatif aux navires abandonnés

Projet de Code de l'environnement marin

Projet de loi relatif au domaine public maritime

Projet de décret relatif aux extractions de matériaux sur le rivage de la mer

Projet de loi sur le littoral

Loi 2000-044 du 19 juillet 1998 portant Code pastoral en Mauritanie

Ordonnance 87-289 du 20 octobre 1987 abrogeant et remplaçant l'Ordonnance n° 86-134du 13 août 1986 instituant les communes

Loi 97-006 du 20/01/97 abrogeant et remplaçant la Loi n° 75-003 du 15/01/75 portant Codede la chasse et de la protection de la nature

Arrêté R-020 du 11 février 1985 portant création des réserves naturelles ou parcs nationaux

Décret 83-159 bis portant protection de certaines espèces herbacées

Décret 81-148 du 4 juillet 1981 portant création d'un Comité National de lutte contre ladésertification

Décret 87-054 du 15 avril 1987 portant institution des mesures d'encouragement relatives aureboisement et à la lutte contre la désertification

Décret 74-242 du 31 décembre 1974 portant création d'un fonds de protection de la nature

Loi 2000-024 du 19 janvier 2000 relative au Parc National du Banc d'Arguin

Loi 2000-042 du 26 juillet 2000 sur la protection des végétaux

Tecsult International05-07910-1O00 - Rapport final - Avnil 2003

République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 8-10Évaluation environnementale sectonelle (EES) - Volume I Raooort

Loi 97-007 du 20/01/97 abrogeant et remplaçant l'ordonnance no 82-171 du 15/12/82 portantCode forestier

Décret 87-053 du 15 avril 1987 portant institution de la semaine nationale de l'arbre

Décret 83-073 du 30 juillet 1983 fixant les redevances en matière d'exploitation forestière

Décret 83-150 du 26 juin 1983 fixant le montant des transactions forestières

Loi n° 63-023 de janvier 1963 portant Code du travail

Code des investissements

Ordonnance 182-060 du 24 mai 1982 portant Code général des impôts

Code des douanes

Ordonnance 83-127 du 5/06/83 portant réorganisation foncière et domaniale

Décret d'application 2000-89 du 17 juillet 2000 portant réorganisation foncière

Déclaration de politique nationale d'aménagement du territoire

Règlement d'urbanisme de la Ville de Nouakchott

Schéma directeur d'aménagement urbain de Nouakchott

Schéma national d'aménagement du territoire mauritanien

Conventions internationales

Acte final de la Conférence de plénipotentiaires relatif à la Convention sur la procédure deconsentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiqueset pesticides dangereux qui font l'objet d'un commerce international (Rotterdam, 10-11septembre 1998)

La Convention de Paris sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchéspar la sécheresse et/ou la désertification et, en particulier, en Afrique (12 septembre 1994)

La Convention sur la diversité biologique (Rio de Janeiro, 3 au 14juin 1992)

La Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (9 mai 1992)

La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchetsdangereux et de leur élimination (22 mars 1989)

La Convention sur les droits de l'enfant (20 novembre 1989)

Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone(16 septembre 1987)


République Islamique de Mauritanie - Ministère des Mines et de l'industrie - PRISM-2 8-11Évaluation envîronnementale sectonelle (EES) - Volume 1. Rapport

La Convention relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faunesauvage, dite Convention de Bonn (23juin 1979)

La Convention sur la réglementation du commerce international des espèces de faune et deflore menacées dite CITES (Convention de Washington, 3 mars 1973)

La Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (16 novembre1972)

La Convention internationale de Bruxelles du 18 décembre 1971 portant création d'un fondsinternational d'indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures

La Convention sur la protection des zones humides dite Convention de Ramsar (2 février1971)

La Convention internationale sur la responsabilité civile pour les dommages dus à lapollution par les hydrocarbures (Bruxelles, 29 novembre 1969)

Politiques

Déclaration de politique minière du 6 mars 1997

Déclaration de politique pour le développement des secteurs de l'eau et de l'énergie du23 septembre 1998

Stratégie d'aménagement et de développement du secteur des pêches et de l'économiemaritime du 16juin 1998


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