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fil£ ODIFFUSION RESTREINTE Rapport No. AF-67a TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION Ce rapport a e'te prepare a titre de document interne. Ni la Banque ni les organismes qui lui sont affiliés n'acceptent aucune responsabilite' quant à son exactitude ou son caractère exhaustif. En aucun cas ce rapport ne saurait être publié ou cité comme représentant leurs vues. BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT L'ECONOMIE GABONAISE Le 15 mai 1968 Département Afrique Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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fil£ ODIFFUSION RESTREINTE

Rapport No. AF-67a

TRADUCTION NON-OFFICIELLE

A TITRE D'INFORMATION

Ce rapport a e'te prepare a titre de document interne. Ni la Banque ni lesorganismes qui lui sont affiliés n'acceptent aucune responsabilite' quant àson exactitude ou son caractère exhaustif. En aucun cas ce rapport ne sauraitêtre publié ou cité comme représentant leurs vues.

BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTIONET LE DEVELOPPEMENT

ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT

L'ECONOMIE GABONAISE

Le 15 mai 1968

Département Afrique

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TAUX DE CONVERSION

1 Franc CFA $0, 0041 milliard de FCFA $4. 048. 580$1,00 = FCFA 247, 00$1 million = FCFA 247 millions

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Le présent rapport est fondé sur les consta-tations faites par une mission au Gabon (Mai-Juin 1967) form6e-de Messieurs de Wilde, VanNimmen et Amselle.

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TABLE DES 1ATIERES

Page

DONNEES DE BASE

RESMIE ET CONCLUSINS..................................... j - ii

I. GENERALITES....................................... 1

II. SITUATION ECONOMIQUE. .... ............ .... 6

Croissance et structure de l'économie........... 6

Commerce extérieur et balance des paiements..... 8

Finances publiques........ ...................... 2

Monnaie et crédit............................... 18

Prix et salaires................................ 21

III. PERSPECTIVES ECONOMIQUES 23

A. Grands projets........ 23

B.Pout........... ........ ................. 25

Mines... ........... ...... ...... ... ...... .... 28

Industries divrse......................... 31

C. Infrastructure............. ... .. ............ 32

Transports.... ....... ............. ... ....... 32

Télécommunications................ 33

Energie électrique et adduction d'eau....... 33

Enseignement......... ....................... 3h

D. Perspectives g3nrales......................... 5

Exportations et importations................ 36

Volume des investissements et possibilitésde réalisation............................ 39

Financement du secteur public............... ho

Dette extérieure............................ h2

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TABLE DES KATIEs : page 2

APPENDICES

A. Agriculture, &levage et pêche

B. Sylviculture

C. Mines

D. Industries manufacturières

E. Transports

F. Appendice statistique

CARTES

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GAB ON

DON\TE DE BASE

Superficie : 267.000 km2

Population : 468.000 habitants en 1966dont 8.000 non Africains

Taux d'accroissement : 0,6 4 par anDensité : 1,8 ha. au kn2

Régime politique : indépendant depuis août 1960

Appartenance à un groupementrégional monétaire ou douanier

Banque centrale des Etats de l'Afrique équatoriale et du Cameroun (BCEAEC)Union douanière et économique de l'Afrique centraleOrganisation c ommune africaine et malgacheEtat associé à la CEE

Prodiit intérieur brut : 55,3 milliards de francs CFA

Taux de croissance (1960-66) : 9,7% aux prix courants(en valeur réelle, 1960-66) : 4,3%

PIB par habitant : 479 dollars E.U. en 1966: hh0 dollars E.U. en 1965

Pourcentage du PIB au coût des facteurs 1966 1963

Mines 18,1% 14,3%Agriculture 14,1% 17,7%Commerce 10,0% 11,3'Transports 9,7% 7,99Forêts 8,8% 12,2Construction- 8,8% 5,8%Industries manufacturières et énergie 5,9% 6,2:

Pourcentage du PIB aux prix de marché l965 Moyenne1960-65

Consommation totale (privée et publique) 67% T1-Investissements bruts (privés et publics) 24% 32%Epargne intérieure brute 33 o 39%Exportations 52% 43 bImportations h3X 36%Balance extérieure des biens et services(excédent de ressources) 9% 7%

Paiement de revenus des investissements ettransferts privés à l'étranger 18% n.d.Recettes fiscales de l'Etat 21% 18%

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DON11!EES DE BASE : page 2

Monnaie, crédit et prix 31 décembre 1966 Moyenne de variationannuelle 1960-66

Masse monétaire (milliards FCFA) 8,6 + 7,6$Dépôts a terme (milliards FCFA) 0,6 +38,0,9Crédit des banques commerciales ausecteur privé (milliards FCFA) 8,7 +20,0%

Indice du coût de la vie (1960-100) : 136,9 + 5,4%

Secteur public

Recettes budgétaires globales (pr6l.): 13,3 +19,4%Dépenses de fonctionnement de l'Etat : 10,9 +17,8%Excédent 2,4 +30, 0Dépenses de développement de lEtat : 1,9 +24,0%"Emprunts publics nets : -0,2

Dette publique extérieure .967 millions(en milliards de FCFA) dollars E.U.

Ewcours de la dette au 31 dc. 1967 : 185 75,0Service annuel de la dette : 2,1 8,3Coefficient du service de la dette : 7,0, des exportations estimées en

1968

1966 Moyenne de varia-(en milliards de FCFA) tion annuelle

Balance des paiements 1964-66

Exportations totales 26,6 + 7,8%Importations totales 18,6 +l0,24Invisibles nets : -5,8 + 2,7%Solde net des comptes courants : + 2,2 + 2,4%

Ventilation des exportations par produits 1966 Moyenne(1960-66)

Produits forestiers 38,9) 51,6dont: grumes d'okoumé 25,6.ý 34,9%

contreplaqué et placage :08,2 10,7%Manganèse : 34,l%' 19,Uranium 8,1% 8,6%Pétrole brut : lh,9% 15,2%

Réserves brutes de change 1966 1960

En millions de dollars E.U. en fin :d'année : 10,8 9,5

Position auprès du FEI (Millions de dollars E.U.)1966 1963

Quote-part : 0 _77Tirages - -Tranche-or : ,78 ,65

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RESUME ET CONCLUSIONS

1. Le Gabon est un pa rs équatorial relativement vaste, qui occupeune superficie de 267.000 km , mais dont la population est très faiblepuisqu'elle ne représente qu'un demi-million d'habitants. De ce fait,le Gabon possède l'une des plus faibles densités de population du conti-nent africain. D'épaisses forêts tropicales recouvrent 75% du territoire,et seules les voies fluviales navigables et quelques routes permettentd'y pénétrer. Le climat est généralement chaud et humide. Le taux d'ex-pansion démographique demeure très faible.

2. Le Gabon a accédé à l'ind6pendance en août 1960. Il comptaità l'origine deux partis politiques principaux: le Bloc DémocratiqueGabonais, parti au pouvoir, et l'Union Démocratique et Sociale Gabonaise(UDSG), parti de l'opposition. Le parti de l'opposition essaya en 1964de s'emparer du pouvoir, mais cette tentative échoua et après l'échec dece coup de force, le chef de l'opposition fut emprisonné et le partidissous. Bien que le pays ait continue à adhérer depuis à la formulede parti unique, le parti au pouvoir a russi, dans une certaine mesure,à se concilier l'opposition et semble avoir établi les bases d'une plusgrande stabilité politique.

3. L'6conomie repose principalement sur l'exploitation des forêtset des mines. Le secteur rural demeure peu développé, surtout en raisonde la pauvreté des sols, des difficultés de transport, et de la concurrencedes autres débouchés. L'agriculture, l'élevage et la pêche ne repré-sentent que 15% du PIB, bien que plus de 70% de la population active appar-tiennent-à ce secteur, mais il s'agit avant tout d'une agriculture de sub-sistance. En termes de recettes de devises, la part du secteur rural estencore plus faible. Les deux principales cultures d'exportation, le café(Robusta) et le cacao, n'ont représenté à elles deux que h des recettesd'exportations en 1960 et encore moins - 1,5% - en 1965.

4. L'économie du marché présente toutes les caractéristiquesd'une enclave économique du fait qu'elle se trouve en grande partiedominée par les entreprises étrangères qui, avec l'Etat, créent la pres-que totalité des emplois. Les investissements privés extérieurs et lesentreprises privées étrangères ont pris la tête du développement des res-sources forestières et minières, du bâtiment et du commerce. En 1962,ces quatre secteurs ont représenté à eux quatre 45" du PIB et 69% dessalaires versés aux Africains, et ils ont contribué pour plus de h0;I auxrecettes de fonctionnement de l'Etat.

5. Au cours de l'actuelle décennie, on a enregistré un transfertde l'importance relative des produits forestiers au profit des produitsminiers. De 1950 à 1960, le bois et les produits forestiers ont fourniplus de 70. des recettes d'exportation du Gabon. Par suite de l'appau-vrissement progressif de la zone forestière située dans la région côtière,de l'expansion prise par l'exportation des gisements d'uranium, du d6ve-loppement de la production du manganèse et d'une augmentation sensiblede la production du pétrole, la part des produits forestiers dans lesrecettes de devises est maintenant inférieure à h0%. Etant donné lesimportantes découvertes pétrolières de ces deux dernières années., on peut

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s'attendre à voir la production pétrolière - dont le niveau était de1,45 million de tonnes en 1966 - atteindre environ 4 millions de tonnesd'ici 1968-1970. D'importants gisements de minerai de fer - dont lateneur en fer est très élevée - demeurent encore inexploités.

6. L'exploitation des richesses naturelles du Gabon a permis aupays d'atteindre un taux élevé de production brute par habitant, quicorrespondait à 480 dollars en 1966. Cependant, une forte proportiondu revenu créé par cette production est transférée à l'étranger sousforme de revenus d'investissement et de virements effectués par les nom-breux étrangers vivant dans le pays. En 1966, les transferts de revenusdes investissements et des revenus individuels ont probablement représentéplus de 10 milliards de francs CFA, alors que le PIB était de l'ordre de55 milliards de francs CFA et le produit des exportations de marchandisesde 26 milliards de francs CFA.

7. Jusqu'à ces dernières années, le développement rapide des ri-chesses naturelles du pays a permis au Gabon d'enregistrer un taux decroissance remarquable. Bien qu'il soit difficile d'établir des estima-tions en valeur réelle, il est probable que le taux de croissance écono-mique a été d'environ 15% pour la période allant de 1956 à 1960. Au coursde la période 1960-1966, ce taux a probablement baissé pour ne plus repré-senter que 5% par an; tandis que ces dernières années, il a sans doute étébien inférieur à ce chiffre, étant donné que la production du bois, dumanganèse et de l'uranium a progressé plus lentement. Le niveau d'inves-tissement, élevé pendant toute cette période, semble s'être égalementralenti ces dernières années, bien qu'il ait encore représenté un quart duPIB en 1966. Les investissements privés dominent toujours, mais les inves-tissements publics, notamment dans le domaine de l'infrastructure, ont aug-menté considérablement depuis 1961.

8. Le pays s'efforce maintenant de mener à bien un Plan quinquen-nal de Développement portant sur les années 1966 à 1970 inclusivement. Lemontant total d'investissements prévus pour ce Plan est de 90,3 milliardsde francs CFA, dont 54,l milliards de francs CFA dans le secteur privéet 36,2 milliards de francs CFA dans le secteur public. Il semble, d'aprèsl'étude rapide effectuée par la Mission, que les investissements réels nedépasseront guère 66 milliards de francs CFA, et que sur ce montant 39milliards de francs CFA représenteront des investissements privés. Le prin-cipal échec auquel s'expose le Plan est l'abandon probable du projet deconstruction d'une usine de cellulose, qui nécessiterait de très gros inves-tissements privés, ainsi que des investissements publics pour des travauxd'infrastructure liés à ce projet.

9. D'une façon générale, le programme d'investissements publicssemble bien conçu. Il a trait principalement aux transports et aux commu-nications, qui revêtent la plus haute importance pour le pays. Les inves-tissements consacrés à l'enseignement sont faibles, mais permettent d'as-surer l'essentiel; de grands progrès ont été accomplis dans ce domaine, -

mais des améliorations et des agrandissements demeurent nécessaires, notam-ment en ce qui concerne la formation du personnel enseignant, l'enseignementsecondaire et les centres de formation professionnelle.

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10. Grâce à l'aide extérieure dont il a jusqu'à présent largementbénéficié sous forme de subventions et de prêts, le Gabon devrait être àmême de financer son programme de développement. Il lui sera cependantnécessaire de ménager soigneusement ses recettes, étant donné qu'il nepeut plus compter, cmme par le passé,sur une expansion très rapide desrecettes fiscales consécutive à la très forte expansion économique dontil jouissait alors, et aux majorations apportées au taux des impôts.

1. * On peut stattendre que le PIB progresse en valeur réelle à untaux maximum de 5% au cours de la période 1965-1970, tandis que letaux d'accroissement des exportations pourra être de l'ordre de 6,55.La production et les exportations de produits forestiers et miniers(autres que le pétrole) ne vont pas sans doute augmenter de façon sensi-ble. Le secteur du pétrole - et, à un degré moindre, celui des indus-tries transformatrices et manufacturières - arriveront en tête de l'éco-nomie. La production de pétrole pourra atteindre 4 millions de tonneset l'achèvement en 1967 de la raffinerie permettra au Gabon d'exporterdes produits raffinés en plus du pétrole brut.

12. A plus long terme - c'est-à-dire après 1970 - l'économie vasans doute connaître un certain marasme à moins que l'on ne camMence àexploiter le gisement de IMekambo. La réalisation de ce projet va dépendrede la construction dtune voie ferrée, dont l'étude technique doit seterminer en 1968. Non seulement la voie ferrée servira à évacuer leminerai de fer, mais elle permettra dlavoir accès à d'importantes ri-chesses forestières encore inexploitées, ce qui devrait permettre au paysd'augmenter ses exportations de produits forestiers. Une décision devraêtre prise quant au montant total de capitaux à investir dans ce projet -de ltordre de 70 milliards de francs CFA, soit 280 millions de dollars -et à son mode de financement lorsquton aura évalué de façon définitivel'incidence que ce projet aura sur la production et les recettes d'expor-tation.

13. La réalisation éventuelle du projet Mekambo se fera au coursde la période 1970-1975. En attendant, le Gabon devrait être en mesurede supporter une dette extérieure comparativement modeste et d'en assurerle service, dette qu'il devra contracter pour financer les projets deconstruction de routes et les programmes d'enseignement. On estime queles paiements au titre du service de la dette représentent actuellementprès de 7% des recettes d'exportation. Cependant, le service de la dettedevrait diminuer considérablement au cours des cinq prochaines années, àmoins que le Gouvernement ne sanctionne un montant important de nouveauxcrédits-fournisseurs à court terme. Une part assez importante de l'inté-rêt de la dette garantie par le Gouvernement est couverte par les sociétésqui l'ont contractée et qui, si elles n'étaient pas tenues d'effectuerces paiements de service, accéléreraient leurs transferts de revenus d'in-vestissement à l'étranger plutôt que de mettre un volume plus importantde devises à la disposition de lléconomie gabonaise.

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L'EjONOMIE GABoAISE

I. GENEALITEJ3

1. D'une superficie de 267.000 km2, le Gabon s'étend le long dela côte occidentale du continent africain, de part et d'autre de l'Equa-teur. Du point de vue topographique, le pays se compose d'une série deplateaux d'une altitude moyenne de 450 mètres, dominés au nord par lesMonts de Cristal - dont plusieurs croupes dépassent 900 Mètres - et ausud-est par le Massif du Chaillu. Dans cette dernière région, près duKoulamoutou., se dresse le Mont Iboudji où se trouve le point culminantdu Gabon (1.575 m.). La plaine ctière s'étend sur une longueur de 800km. Sa largeur varie de 30 à 200 km.., bien qu'elle pénètre parfoisplus profondément dans le pays à ltemplacement des cours d'eau.

2. D'épaisses forêts tropicales recouvrent 75% du territoire, ren-dant ltaccès du pays difficile, sauf par voie fluviale. Le Gabon nedispose que d'un très faible réseau routier. La principale voie fluvialeest l'Ogooué qui, après avoir pris sa source au Congo (Brazzaville), con-tourne le Massif du Chaillu pour se diriger vers le centre du Gabon, etcoule ensuite vers l'ouest-en traversant une région de lagunes et de lacsjusqu'à l'Oc6an Atlantique. L'embouchure de l'Ogooué forme un immenseestuaire au centre duquel se trouve Port-Gentil, principal port et deuxièmeville du Gabon. Le reste du pays se compose principalement de savanes quise trouvent dans la région de Libreville-Port-Gentil, dans la partie situéeà l'est de Franceville, et dans la région de Tchibanga.

3. Le dernier recensement entrepris en 1960-61 par l'InstitutNational de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE), a dénombr&450.000 habitants. En 1966, la population a été évaluée à 468.000 habi-tants. Sur une superficie représentant environ la moitié de celle de laFrance, ce chiffre représente une densité de 1,7 habitant au kilomètrecarré, soit l'une des plus faibles densités de population du continentafricain. Pour diverses raisons qui n'ont pas encore été clairementétablies, le taux de natalité est relativement faible: 3,2' par an, tan-dis que le taux de mortalitê est de l'ordre de 2,6%. Il en résulte untrès faible taux dtaccroissement de la population: 0,6 ,. En conséquence,la pyramide de la population a une base relativement étroite. la popu-lation âgée de moins de 15 ans ne représente que 30% environ de la popu-lation totale, alors qu'on enregistre dans les pays voisins des pourcen-tages allant jusqu'à 401.

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POPULATION ENI 1960-61

en milliers d'habitants(pourcentage)

Groupe d'âge Sexe masculin Sexe féminin Total

0-l 68 6h 132(52) (48) (100)

15-49 104 135 239(hh) (56) (100)

50 et au-dessus 33 hi 74_ (45) _ (55) __ (100)

Chiffre total de lapopulation africaine 205 240 445

(46) (54) (100)Non-africains 3 2

Chiffre total de lapopulation 208 242 450

Source: Recensement et enquête démographiques, 1960/61; ensemble du Gabon-Résultats définitifs; INSEE-Service de Coopération, Paris.

Supplëment No 6 au Bulletin Statistique, mai 1963.

h. La densité de la population varie considérablement selon lesrégions. De vastes étendues de la région du Woleu N'Tem et de celle del'Ogooué-Ivindo sont pratiquement inhabitées. En général, la populationparaît se rassembler dans d'étroites bandes le long des routes et desvoies fluviales. Les plus grandes densités se trouvent évidemment dansles centres urbains, dont les deux plus importants sont Libreville(5h.000 habitants) et Port-Gentil (26.000 habitants). Parmi les centresde moindre importance figurent Mouila, Moanda, Lambaréné et Oyem. En1960, 17." seulement de la population totale du Gabon vivaient dans desagglomérations de plus de 2.000 habitants, mais le développement urbaina été considérable depuis lors. Les données démographiques établies en1964 à Libreville indiquent que la population de la capitale a augmentéde h9i entre 1960 et 196h, soit un taux d'accroissement annuel de prèsde 9%. Ce taux d'accroissement dépasse de beaucoup toutes les estimationsantérieures.

5. Cette distribution inégale de la population s'accompagne d'unedistribution inégale de la population active. Sur 100 personnes actives(entre 15 et 49 ans), on compte hh personnes du sexe masculin. De plus,étant donné la plus grande mobilité de la population masculine et laprésence au Gabon de travailleurs migrateurs, en général du sexe mascu-lin, venus de l'étranger, le taux de masculinité parmi la populationactive n'est pas uniforme sur l'ensemble du pays. On enregistre defortes variations du taux moyen (hh ý), les taux les plus élevés se trou-vant dans les plaines de la première zone de fort - y compris la région

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de l'estuaire (56%) et l'Ogooué Maritime (52 .), dans le 1oyen Ogoouéoù se concentrent la plupart des activités forestières de la 2ème zone,et dans la région de 1oanda (52,) où se trouvent les gisements demanganèse et d'uranium. Les taux les plus faibles se trouvent, parailleurs, dans la région de 1oanda (39%) ainsi que dans la région del'Ogooué-Lolo (39 ') et dans celle du Nyanga (363). Ces dernières ré-gions fournissent traditionnellement la main-d'oeuvre utilisée dansl'industrie forestière.

6. Comme dans toutes les autres zones forestières, la populationgabonaise comprend une grande variété de groupes ethniques. Trois deces groupes sont prédominants: les Fangs, qui constituent 30'0 environde la populati o totale et 94;' environ des habitants de la rêgion del,oleu N'Tem; les Echiras, que l'on trouve surtout dans la zone du Nyanga,et les M'Bédés, qui constituent la vaste majorité de la population duHaut-Ogooué. Ensemble, ces trois groupes ethniques reprêsentent lestrois quarts de la population africaine du Gabon.

7. On ne dispose d'aucun chiffre précis concernant le nombretotal d'Africains non-gabonais habitant actuellement dans le pays. En1964, la seule ville de Libreville comptait quelque 4.200 Africainsnon-gabonais, venus principalement du Cameroun et du Dahomey. Les na-tionaux du Congo (Brazzaville) qui, à un moment donné, représentèrentla colonie africaine numériquement la plus importante à Libreville, nereprésentent plus maintenant qu'une poignée de personnes par suite destensions politiques qui se sont développées entre leur pays et le Gabonà la fin de 1962.

8. Après s'être maintenue longtemps à 4.000 personnes, la popu-lation non-africaine a commencé, à partir de 1956, à s'accroître d'en-viron 5% par an. En 1964, cette population non-africaine - composéede Français pour plus de 90.0 - atteignait 6.000 personnes, plus de lamoitié habitant Libreville et les alentours. Ces deux dernières années,il semble qu'elle se soit accrue encore plus rapidement et, en 1967, ellea été évaluée à 8.000 personnes.

9. Le recensement de 1960/61 a révélé que 13. seulement de lapopulation àgée de plus de 14 ans savait lire et écrire et qu'un pourcent seulement de ce groupe avait dépassé le niveau du ler degré. Maisde gros efforts ont êtê entrepris depuis pour remédier à cette situa-tion et en 1966/67, 75, des enfants du groupe d'âge 6-15 ans fr6quen-taient l'école primaireï SLur ce total de 81.000 enfants,-la proportiondes filles était de 46%. Au cours de cette même année, 7.000 enfantsfrêquentaient l'école secondaire, tandis que 387 étudiants poursuivaientdes études supérieures à l'étranger.

10. Cette évolution récente de la scolarité devrait bientôt exer-cer une énorme influence sur le taux d'alphabétisation du pays. Le pro-blème principal qui se pose maintenant n'est donc plus celui d'une carencegénérale du niveau d'éducation; il réside dans le manque d'enseignantsgabonais qualifiés et. dans les faiblesses des programmes scolaires quin'enseignent pas toujours aux élèves les matières qui les préparent lemieux aux compétences nécessaires dans le pays.

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11. Le Gabon est riche en ressources naturelles: forêt, manga-nese, uranium, pétrole et minerai de fer. L'exploitation de ces ri-chesses naturelles a permis au pays d'enregistrer un niveau élevéde production brute, qui a été de l'ordre de 480 dollars par habitanten 1966. Les grandes ressources forestières du pays ont été les pre-mières à être exploitées, mais depuis 1958, la production et l'ex-ploitation du manganèse, du pêtrole, et de l'uranium prennent uneimportance croissante. Si en 1966 le bois et les produits forestiersreprésentaient- encore 39% des exportations totales, la proportiondes minerais - notamment du manganèse - atteignait 43%, et celle du -p)trole près de 15. En 1966, la contribution des industries extrac-tives - y compris le pétrole - au produit intérieur brut a été environle double de celle du secteur forestier. L'abattage et la commercia-lisation du bois utilisent cependant encore la main-d'oeuvre rétribuéela plus nombreuse: plus de 13.000 salariés à la fin de 1965 contre un peumoins de 5.000 pour les industries extractives et le pétrole.

12. L'agriculture demeure peu développée par suite de la pauvretédes sols, des difficultés de transport, et des débouchés existant dansles autres secteurs. En 1966, l'agriculture n'a représenté que 140' duPIB; le café Robusta et le cacao, seules cultures commerciales impor-tantes, ne représentant que 1,8% du montant total des recettes d'expor-tation. L'agriculture gabonaise est presque exclusivement une agricul-ture de subsistance. Théoriquement, l'agriculture emploie plus de 70%de la population active du groupe d'âge 15-h9 ans, mais il ne faitguère de doute que les quelque 55.000 salariés du secteur moderne del'économie subviennent de façon importante aux besoins des membres deleur famille demeurés dans le secteur de subsistance.

13. C'est aux entreprises privées étrangères que revient presqueentièrement le développement de l'économie, que ce soit dans le domainede l'exploitation forestiâre, des mines ou du pétrole. Les compagniesétrangères et les ressortissants étrangers dominent également les sec-teurs de l'industrie, du bâtiment, du commerce extérieur, et même dansune certaine mesure, celui du commerce de détail. Cette participationdes entreprises et des capitaux étrangers a favorisé le développementrapide de l'6conanie, mais elle s'est également accompagnée de sortiesimportantes des revenus réalisés par les sociétés étrangères et lesressortissants étrangers établis au Gabon. C'est ainsi qu'en 1966, lesenvois de fonds représentant des revenus d'investissement et des gainsde particuliers ont probablement dépassé 10 milliards de francs CFA,alors que le PIB a été de 55 milliards de francs CFA et cuae les expor-tations de marchandises se sont élevées à environ 26 milliards de francsCFA.

14. Sur le plan politique, le pays semble évoluer vers une plusgrande stabilité à la suite de lléchec d'un coup de force militaire quifut déjoué par l'intervention des forces armées françaises au débutde 1964. Après l'échec de cette tentative, les dirigeants du parti del'opposition, l'Union Démocratique et Sociale Gabonaise, furent empri-sonnés et le parti dissous. Le parti actuellement au pouvoir, le BlocDémocratique Gabonais., fut alors la seule organisation politique auto-

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risée à présenter des candidats aux élections. Depuis dans le dessein de for-mer un gouvernement d'union nationale, les partisans de l'ancien partide l'opposition ont reçu ltautorisation de figurer sur les listes blec-torales mais la formule du parti unique a été conservée. En février1967, le Président Léon Mba, malade à Paris et soucieux d'assurer sansheurts sa succession au cas où il se trouverait dans l'impossibilité dereprendre ses fonctions, annonça une r6forrime de la Constitution. LaConstitution révisée-, adoptée à ltunanimité par lAssemblée Nationale,prévoit que le Vice-Prèsident sera investi de droits automatiques desuccession à la Présidence. -Elle spécifie également que les candidatsà la Présidence et à la Vice-Présidence seront élus au suffrage univer-sel pour un mandat de sept ans et que-leur élection coincidera avecl'élection de lAssemblée législative. Quelques jours plus tard, le·Président liba dissolvait le Parlement et annonçait de nouvelles Alec-tions. A la suite de ces élections, le Président Mba a été élu à unemajorité écrasante et M. Albert Bongo, qui avait assumé les fonctionsde chef du gouvernement par interim, est devenu Vice-Président etpartant, investi d'un droit autcmatique de succession à la Présidence.Extérieurement, le pays offre tous les signes de stabilité et de soli-dité politiques. il reste cependant à savoir si les mesures prisesréussiront à satisfaire l'opposition politique et à garantir une succes-sion présidentielle sans heurts.

15. Déjà avant son indépendance, au moment où la F6dération del'Afrique Equatoriale Française était sur le point de disparaître, leGabon s'était groupé avec les trois autres terrii aires de la Fédérationpour créer l'Union Douanière Equatoriale (UDE) -P . Cette Union, à la-quelle le Vameroun se joignit en juin 1962, a &'Jargi son cadre en deve-nant, le ler janvier 1966, l'Union Douanière et Economique de l'AfriqueCentrale (UDEAC). Cette organisation, qui en est maintenant à sa deuxièmeannée d'existence, s'est fixé comme but premier l'harmonisation des poli-tiques fiscales, douanières et économiques des cinq Etats membres. Sonbut secondaire est la redistribution d'une partie des recettes budgétairesdes pays les plus prospères de l'Union aux pays plus pauvres.

16. Jusqutà présent, diverses mesures ont été prises pour harmo-niser les droits de douane et les codes d'investissement, et pour 6ta-blir un système de taxe unique (privilège accordé à certaines entreprisesselon lequel cette taxe se substitue à plusieurs autres taxes qui devraientnormalement être perçues sur les produits fabriqués dans un Etat membreet dont le marché s'étend au territoire de plusieurs autres Etats Membres).Par contre, l'harmonisation des programmes d'investissemont en est encore aupremier stade et elle se heurtera sans nul doute à un grand nombre dedifficultés. Si ces difficultés arrivaient cependant à être surmontéespar des négociations et des compromis, l'UDEAC pourrait se révéler à l'ave-nir la meilleure formule de marché cammn du continent africain. La raffi-nerie de pétrole de Port-Gentil, qui représente le premier projet entreprisavec la participation financière des cinq Etats membres, a comence àfonctionner ver la fin de 1967.

1/ L'UDE comprenait à l'origine la République Centrafricaine, le Tchad,le Congo (Brazzaville) et le Gabon.

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II. SITUATIO1. EOORlIDU

Croissance et structure économiques

17. Entre 1956 et 1960 - années où furent entreprises les deuxétudes détaillées successives de la comptabilité nationale du Gabon -le pays a enregistré un taux de croissance remarquable. Le produit int6-rieur brut aux prix courants a plus que doublé, passant de 15,0 milliardsde francs CFA en 1956 à 31,7 milliards de francs CFA en 1960, ce quireprésente un taux annuel de croissance de 21'. Bien qu'on ne disposepas d'indice général permettant de corriger les variations intervenuesdans les prix, la mission estime - en se fondant sur des tendances plusrécentes de l'indice des prix de gros - que le taux effectif d'accroisse-ment du PIB a pu atteindre jusqu'à 15% par an. Les exportations ontaugmenté de près de 150, en prix courants. Cette époque a vu le déve-loppement des industries extractives, notamment des mines de manganèse,et l'investissement de soraes considérables pour la prospection et l'ex-ploitation des gisements de pétrole. L'exploitation forestière s'estégalement poursuivie à un rythme accéléré. D'une façon générale, lesinvestissements privés ont marqué une forte progression.

18. Plus récemment, de 1960 à 1966, le taux de croissance s'estralenti partiellement du fait que le niveau de référence était beaucoupplus élevé. Ce taux, exprimé en prix courants, semble avoir été de l'or-dre de 9,7% par an, ce qui représente probablement un taux effectif de4,5 à 5'. Au cours des deux premières années de cette décennie, ce tauxa été plus élevé, par suite sans doute de l'importance des capitaux in-vestis dans le secteur minier, notamment dans les mines de manganèse.Ces dernières années, la production forestière et les exportations de cesecteur ont eu tendance à demeurer stationnaires; ceci résulte du faitque les réserves de la lère zone, qui sont les plus accessibles, commen-çaient à s'épuiser et que les exploitations étaient tenues d'aller stins-taller dans la 2ème zone. Les industries qui ont le plus contribué àl'essor économique ont été celle du manganèse, dont la production etl'exportation ont commencé en 1962, et celle du pétrole, dans laquelleles investissements ont été relativement importants et dont la produc-tion a marqué une progression constante. En 1965 et en 1966, les expor-tations de manganèse' se sont cependant stabilisées, en partie du fait queles facilités de transport atteignaient leur utilisation maximum. Lescomptes économiques font apparaître en 1963-1965 un important fléchisse-ment des investissements privés qui n'a été que partiellement compensépar l'augmentation des investissements publics (voir Tableau I). De 1963à' 1966, le taux réel de croissance du PIB n'a probablement pas d'pass'2 à 2,5, par an. lf

19. Le Tableau II indique l'importance croissante du secteur minieret le déclin relatif du secteur forestier au cours de ces dernières an-nées. En 1966, les mines ont contribué pour 18 5 au PIB, tandis que la

l] Un certain doute subsiste cependant quant à l'exactitude de ceschiffres, étant donné la progression constante des importationsde biens d'équipement (voir Tableau 8. Appendice F).

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part du secteur forestier tombait en dessous de 9 pour cent. Un change-ment du mêMe ordre s'est produit dans la répartition des exportations.Bien que la valeur des exportations de bois et de produits forestierstravaillés ait été en augmentation de 1960 à 1966, leur part est tombéeen valeur de 73 pour cent à 40 pour cent par rapport au montant total.Au cours de cette mâme période, le pourcentage des minerais et du pétroleest passé de 22 pour cent à 58 pour cent.

Tableau I: BALNCE DES RESSOURCES(en milliards de francs CFA - prix courants)

95 196 1961 1962 1963 196h l964

PIB aux prix du marché 15,0 31,7 37,6 41,0 h,0 47,7 50,8Importations de biens

et services nets h,5 11,5 12,6 12,7 1h,6 19,7 21,8Exportations de biens -h,9 -12,1 -13,9 -15, -18,3 -23,6 -26,hRessources totales

disponibles 1_j.6 31.1 6 3 33 6 h0,3 h3,8 h6 2Consommation 9,1 8, 206 22,6 27,0 31,7 3 ,privée (7,5) (14,1) (14,9) (16,h) (19,3) (23,6) (25,5)publique (1,6) ( h,6) ( 5,7) ( 6,2) ( 7,2) ( 8,1) ( 85)

Formation brutede capital fixeprivée 3,2 10,7 12,3 12,2 8,6 7,5 6,5publique 1,l 1,5 1,8 2,7 h,0 3,2 5,7

Variation des stocks 1,2 0,2 1,6 1,1 0,7 1,h -Utilisation totale

des ressources lh,6 31,1 36,3 38,6 h0,3 438 h6,2Investissement inté -

rieur brut 5,5 12,h 15,7 16,0 13,3 12,1 12,2Excédent de ressources

intérieuresLi 0,h 0,6 1,3 2,h 3,7 3,9 h,6Epargne intérieure brute _5.9 13,0 17,0 13,h 17,0 16,0 16,3Investissements intérieurs

en pourcentage de PIB 36,7,% 39,1, 41,8% 39,0% 30,2% 25,3% 24,0WEpargne intérieure brute

en pourcentage de PIB 39,31 41, Q 52 hh,9% 38,61 33,5% 33,1%Excédent de ressources

en pourcentage de PIB 2,7% 1,9% 3,5 5,9o 8,h5i 8,2% 9,1%

£1 Exportations nettes de biens et services

Sources: République Gabonaise - Comptes Economiques - 1956République du Gabon - Comptes Economiques - depuis 1960Ministre de l'Economie Nationale., du Plan et des Mines

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Tableau II: PIB PAR SECTEUR. D' ORIGLE

(en milliards de francs CFA- prix courants)

1963 1964 1965 1966Valeur Val Valeur Valur Valeur 7

Mines 6,3 lh,3 7,6 15,6 9,4 18,5 10,0 18,1Agriculture 7,8 17,7 7,8 16,3 7,8 15,h 7,8 14,1Commerce 5,0 11,3 4,9 10,2 5,0 9,9 5,5 10,0Transports et services 3,5 7,9 4,5 9,5 4,9 9,6 5,4 9,7Production forestière 5,3 12,2 5,6 11,8 5,2 10,3 4,9 8,8Bâtiment 2,6 5,8 3,1 6,5 3,5 6,9 h,9 8,8Industries manufactu-rières et énergie 2,7 6,2 3,0 6,4 3,2 6,3 3,2 5,9

Divers l_8 24 6 113 23,7 1 23 l_ 2h6

Total àLhO,0 7 100,0 4 1 58 1000 53 100,0

Sources: Voir Tableau I.

Commerce extérieur et balance des paiements

20. Les Tableaux 6 à 12 figurant à ltAppendice Statistique Ffournissent la composition et la répartition géographique des échangesextérieurs. Des observations ont déjà été présentêes quant à la r6par-tition des exportations. Si l'on se fonde sur les statistiques doua-nières, les exportations se dirigent principalement vers la France etles autres pays de la CEE, mais les exportations vers les Etats-Unis,principal acheteur de minerai de manganèse gabonais, ont marqué un ac-croissement sensible, passant de 3,4% en 1962 à 22,61 en 1966. Lesbiens d'équipement représentent toujours la principale catégorie d'im-portations et celle qui marque une progression constante, leur pourcen-tage représentant 35' du montant total en 1966 contre 28.% en 1960. Lesimportations de produits alimentaires sont également importantes, d'unepart à cause de la faible productivité de l'agriculture gabonaise et,d'autre part, par suite de la demande émanant de l'importante colonieétrangère vivant au Gabon. Les importations de produits alimentairesn'ont cependant plus représenté ces dernières années que 151 des impor-tations contre 20% au cours des trois premières années de la décennie.La France continue à fournir environ 60 . des importations gabonaises,tandis que la part des autres pays de la C7E s'établit entre 12 et 15%.

21. Les chiffres ci-dessus ne tiennent pas compte des échangesdu Gabon avec les autres Etats membres de l'UDEAC, ni du trafic frau-duleux (par exemple, le café introduit en contrebande en Guinée espa-gnole). Les estimations de ces échanges, qui ne figurent pas dansles statistiques douanières, sont données au Tableau III. Les exporta-tions qui échappent aux statistiques douanières sont évidemment négli-geables; mais les importations - représentant environ 14' des produitsfigurant dans ces statistiques - sont bien plus importantes; elles

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portent principalement sur des produits alimentaires et autres biensde consommation en provenance du Cameroun, du Tchad, et du Congo(Brazzaville). D'une manière générale, les échanges entre les paysde l'UDEAC sont encore peu développés par suite de la faiblesse desmoyens de communication et du manque de complémentarité de leurséconomies. Il faut cependant s'attendre à les voir augmenter progres-sivement à mesure que des projets industriels du type de la raffineriede Port-Gentil seront menés à bien.

Tableau III: GABN - ECIIIGES NE FIGURANT PAS DANS LESSTATISTIQUES D[UAIIERES /

(en millions de francs CFA)

1962 1963 196h 1965 1966

Exportations 509 70h 367 389 742Importations 1.864 1.293 1.54 1.672 2.257

Balance -l.355 -589 -1.177 -1.283 -1.515

/ Ces estimations ont trait aux échanges avec les pays del'UDE (République centrafricaine, Tchad, Congo (Brazza-ville) et, depuis janvier 1966, avec le Cameroun, et autrafic frauduleux.

Sources: Rapports annuels sur la situation économique, finan-cière et sociale de la République Gabonaise.

22. Déjà fortement excédentaire la balance commerciale appa-rente du Gabon poursuit sa progression. Cet excédent est passé de hmilliards de francs CFA en 1960 à lo,5 milliards de francs CFA en1965, puis est redescenduelégèrement en 1966 à 9,5 milliards de francs

F A/l . Cette situation est caractéristique d'une économie dominéepar les entreprises privées 4trangéres et où, par conséquent, une partimportante de la production et des exportations se transforme automa-tiquement en paiements de revenu de facteurs aux entreprises étrangèreset aux particuliers étrangers. Les exportations représentent environla moitié du PIB; le produit des recettes provenant de la vente du bois,des minerais, et du pétrole à l'étranger n'est rapatrié que dans lamesure où sa présence est nécessaire au Gabon pour couvrir les fraisde gestion et les dépenses dlinvestissement, et pour régler les impôts.La balance des recettes et des paiements effectifs est dans une largemesure fonction des investissements extérieurs. Lorsque les investis-sements privés augmentent, non seulement les importations tendent àcroître, mais la proportion des recettes d'exportation utilisée pourfinancer ces importations et ces investissements dans le pays tendentà augmenter au dépens des transferts de revenu de facteurs.

A Il s'.agit là des statistiques commerciales figurant au Tableau 12de l'Appendice Statistique F. Les données de balance des miemetsy compris les échanges ne figurant pas dans les et&tistiques doia-ni.res., sont fournies au Tableau IV.

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23. Le Gabon appartenant à une union monétaire groupant plusieurspays et aucun contrôle ne s'étant exercé sur les transactions inter-nationales, les données de balance de paiement ne constituent que desestimations approximatives, et doivent être interprétées comme de sim-ples indications de l'importance du montant des rubriques, sauf ence qui concerne les échanges figurant dans les statistiques douanièreset les fluctuations des réserves monétaires pour lesquelles sont éta-blis des chiffres précis. Le Tableau IV fournit un schéma général dela structure et de l'évolution de la balance des paiements de 1964à 1966 inclusivement.

24. Les postes les plus importants (numériquement) de la balancedes paiements, exception faite de ceux qui ont trait aux transactionssur marchandises, se rapportent aux revenus des investissements et aux"paiements de transferts privés". L'estimation des revenus des inves-tissements a été obtenue à partir des calculs des comptes économiquesétablis pour 196h et on a prudemment estimé qu'ils étaient demeurésinchangés au cours des trois années. Par contre, les paiements detransferts privés indiquent un accroissement sensible, et sont passésde 3,9 milliards de francs CFA en 1964 à 5,6 milliards de francs CFAen 1966; cet accroissement s'explique par le nombre croissant d'étran-gers qui viennent travailler au Gabon et envoient à l'étranger unegrosse partie de leurs économies. Les postes de la rubrique Services,à part celui des revenus des investissements, indiquent un léger déficit.

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Tableau IV: BALANCE DES PAIEMEï:TS 1964-66 (ESTDIATIONS)

(en milliards de francs CFf A)

1964 1965 1966

1. BiensExportations f.o.b. 22,9 26,3 26,6Importations c.a.f. -15 3 -17&l -18 6

balance commerciale 9,2

2. ServicesRevenu des investissements - 5,0 -5,0 -5,0Voyages - 0,3 -0,3 -0,4Transport et Assurance (nets) - 0,1 -0,1Etat, Services couverts par lesProgrames d'Aide - 0,9 -1,0 -1,1

Etat, dépenses locales de l'assis-tance technique 6trangère 0,5 0,5 0,6

Etat, divers (nets) 0,3 0,3 0,3Services divers (nets) -0 1 -0 1 -0 1

Solde des services - 5, -5

Solde des biens et services 2,1 3,7 2,2

3. Paiements de transfert - 12 -21 -3,3Officiels (nets) 2,7 2,6 2,3Priv6s (nets) - 3,9 -4,7 -5,6

4. Capital non-monétaire (connu) 4, 4, 5_0_Officiel (net) 1,0 2,3 2,7Privé (net) 3,4 2,4 2,3

5. Autre capital non-monétaire et erreurset omissions (net - 5,2 -5,0 -5,1Balance globale (à 5) 0,1 1,3 -1,2

6. Capital monétaire (net) - 0,1 -1,3 1,2Banque centrale - 0,2 -2,1 +1,5Banque coimerciale et de développement +0,1 +0,8 -0,3

Sources: Comité Mon6taire de la Zone Franc, La Zone Franc en 1964 et 1965;Commissariat au Plan, Comptes Economiques 1964 et 1965;données fournies par les autorités gabonaises et estimationsdu FMI.

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25. Les importations de capital se présentent sous la forme de sub-ventions étrangères, figurant au poste "paiements de transferts officiels",et d'investissements privés étrangers figurant au poste "transactions encapital non-monétaire "connues". L'origine des subventions étrangères,qui ont représenté en moyenne 2,5 milliards de francs CFA pour chacunedes années 1964-1966, figure au Tableau 17 de l'Appendice Statistique. LaFrance (FAC) y a contribué pour environ 601, mais le FED a égalementété un important contributeur. Ce même tableau renseigne sur les empruntsofficiels à l'étranger, qui ont été également importants. La BIRO et laCaisse Centrale de Coopération Economique (France) ont été les principauxfournisseurs de ces prêts. D'après les estimations de la balance des paie-ments, les emprunts officiels nets sont passés de 1 milliard de francs CFAen 1964 à 2,7 milliards de francs CFA en 1966. Ces chiffres étant enprincipe nets d'amortissement, il faut en conclure qu'ils sont supérieursà ceux qui figurent au Tableau 17; sans doute parce qu'ils comprennentégalement - dans une certaine mesure tout au moins - les crédits-fournisseurs qui semblent avoir pris un développement considérable cesdernières années. Les investissements de capitaux privés nets ont dimi-nué légérement, passant de 3,4 milliards de francs CFA en 196 à 2,3 mil-liards de francs CFA en 1966. Ceci est sans doute dû en partie au rem-boursement du prêt de la BIRD à la Compagnie Minière de l'Ogooué (COMILOG)qui exploite les gisements de manganèse. Il semble cependant que lesdonnées relatives aux opérations en capital soient loin d'être complètes.On notera que les estimations de la balance des paiements pour chacunede ces trois dernières années cor.portant un pootc néýntif dknviron 5 ril-liards de francs CFA, représentant les erreurs et omissions, et les opéra-tions en capital non-identifi6es.

26. On n'a pas enregistré d'importantes variations nettes des ré-serves de change (capital mon6taire net) au cours des années 1964-66.Au cours des deux premières années, on a assisté à un accroissement desréserves détenues pour le Gabon par la Banque centrale des Etats del'Afrique Equatoriale, mais en 1966, il s'est produit une-diminution àpeu près équivalente qui semble s'être poursuivie en 1967. A la fin demars 1967, les réserves de change de la Banque atteignaient 2,5 milliardsde francs CFA, soit l'équivalent d'environ deux mois d'importation.

Finances publiques

27. Depuis 1960, les finances publiques se sont caractérisées parla part croissante de recettes qui ont été affectées au budget d'équipe-ment ou budget de développement et par un rapide accroissement des recettescomme des dépenses.

28. Au cours des années qui ont suivi l'accession du pays à l'ind6-pendance, l'ensemble des recettes publiques était consacré au budget defonctionnement, tandis que le budget de développement était alimentépar des transferts d'excédents du budget de fonctionnement et par du fi-nancement extérieur. Certaines taxes servaient également à financer desfonds spéciaux comme le Fonds Routier et le Fonds ForestiEr.

29. Pour assurer des ressources plus régulières au financement desdépenses de développement, le Gouvernement a pris, à partir de 1963, une

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série de mesures destinées à réserver à l'intention du budget d'équipe-ment, qui prit alors le nom de budget de développement, une certaineproportion des recettes publiques. Celle-ci représenta d'abord un mon-tant déterminé (fixé à 113/145 en 1963, puis à 24/29 - c'est-à-dire,un peu plus des quatre cinquièmes - en 1964, 1965 et 1966) de la taxesur le chiffre d'affaires à l'importation, des recettes provenant decertaines taxes spéciales, ainsi que du produit de la vente des bonsd'équipement auxquels les banques, les établissements de cr6dit, etautres entreprises étaient obligés de souscrire l/. zn 1967, il futdécidé que dorénavant 20 1 de l'ensemble des recettes fiscales, quelleque soit leur origine, seraient affectés au budget de développement,tandis que les fonds spéciaux qui étaient jusque là alimentés par destaxes spéciales et servaient à financer un secteur déterminé de l'éco-nomile étaient supprimés. Ainsi, en 1964, le produit de la taxe immo-bilière, et de la taxe d'équipement radio, ainsi que les dépenses cor-respondantes, furent désormais inscrits au budget de fonctionnement aulieu du budget de développement. Quant à la taxe de Fonds Routierperçue sur les échanges extérieurs (3 sur toutes les importations et2 "sur les exportations de grumes d'okoumé), elle ne sert plus depuis1966 au financement des dépenses routières et n'est même plus diffé-renti6e des autres recettes douanières. Une seule source de revenucontinue à être inscrite au budget de développement, il s'agit descharges forestières perçues sur les exploitants gabonais en retour deservices d'assistance technique de l'ATE.

30. De 1960 à 1966, les recettes ordinaires sont passées deh,6 milliards de francs CFA à 13,3 miiliards de francs CFA, ce quireprésente un taux d'accroissement de 19% par an. Etant donné que lePIB aux prix courants a progressé à un taux bien moins rapide, puisqu'iln'a été que de 9,7% par an, la proportion des recettes ordinaires parrapport au PIB est passée de 14,5' en 1960 à 2h3 en 1966. L'accroisse-ment des recettes a étê particulièrement important en 1963, lorsque la

lf Les bons d'équipement, dont la création remonte au début de 1963,sont des bons a% deux ans portant intérêt à 3,5%. Les banques etautres établissements de crédits ont été obligés d'investir 10%de leurs dépôts dans ces bons, et les entreprises corerciales ontdû investir une partie de leurs bénéfices imposables (fixée aussiau début à 10,l) dans ces titres. Ei ce qui concerne les entreprisescommerciales, les bons d'équipement sont convertis à leur échéanceen bons à 10 ans portant intérêt à 1,5', à moins que les entreprisesne puissent prouver à une commission spécialement créée dans ce butpar le Ministère des Finances qu'elles ont effectué pendant cettepériode des investissements d'un montant double, triple au quadrupledu montant des bons souscrits, selon la priorité que présente l'in-vestissement rêalisé.

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taxe du chiffre d'affaires à l'importation a été majorée considéra-blement, et en 1966, lorsque l'harmonisation des fiscalités entreles pays de l'UDEAC entraîna soit la création de nouvelles taxessur les importations, soit la majoration des taxes déjà en vigueur.

31. La part des impôts indirects - qui représentent tradition-nellement la principale source de revenus de l'"tat - est passée de57' du montant total des recettes ordinaires en 1960 à 75 en 1964,pour demeurer à peu près égale depuis. Le montant des taxes perçuessur les échanges extérieurs a été particulièrement important. Lasomne totale des droits d'entrée et de sortie - y compris la portionallouée au budget de développement de 1963 à 1966 - est passée de 2,0milliards de francs CFA en 1960 à 7,7 milliards de francs CFA en 1966,représentant un taux annuel de croissance de 25%0. Au cours de lamême période, le commrce extérieur a progressé à un taux annuel moyende 1_4. Cette augmentation relativement importante des recettes fis-cales du secteur des échanges extérieurs est moins due à l'élasticitédu système fiscal qu'aux majorations intervenues dans les taux desdroits d'entrée en 1963 et en 1966. C'est ainsi qu'en 1966, le revenude la fiscalité relative au commerce extérieur (7,7 milliards de francsCFA) a été d'environ 50 0 supérieur au revenu de 1 'année précédente(5,1 milliards de francs CFA), étant donné, surtout, l'augmentationde la taxe de solidarité nationale sur les importations de produitspétroliers (qui est passée de 10 francs CFA le litre de pétrole à20,50 francs CFA le litre), et les mesures prises dans le cadre dela politique d'harmonisation fiscale de l'UD7EAC.

32. Bien que les estimations sur les recettes fiscales du com-merce extérieur indiquent un important accroissement en 1966, lesrecettes de la fiscalité directe ont augmenté encore davantage, passantde 1,8 milliard de francs CFA à 2,3 milliards de francs CFA, ces der-nières ayant augmenté de 28!: contre 23!: dans le cas des premières. Lamajoration des impôts sur le revenu et la création d'une taxe de défensenationale ont été les principaux facteurs de cette importante augmen-tation des recettes de la fiscalité directe. Bien que leur importancerelative ait fléchi considérablement de 1962 à 1964, les impôts directsont repris de l'importance, tout en continuant à représenter une partplus faible du montant total des recettes ordinaires que de 1960 à 1962.

33. Entre 1960 et 1966, le montant total des dépenses publiquesest passé de 4,6 milliards de francs CFA à 12,8 milliards de francsCFA, soit un taux annuel d'accroissement -19% - à peu près le même quecelui des recettes. De 1960 à 1965, les dépenses de développementont augmenté bien plus rapidement que les dépenses de fonctionnement,pour fléchir énormément en 1966. Ce niveau plus faible enregistréen 1966 représente quand même un accroissement annuel de l'ordre de24U contre 19%, pour l'ensemble des dépenses totales et 18fjpour lesdépenses de fonctionnement. Ainsi qu'on pourra le noter en se repor-tant au Tableau V, l'infrastructure (surtout les routes) a occasionnéla majorité des dépenses de développement. En 1965, lorsque l'exécu-tion du prograrie routier battait son plein dans la 2ème zone de forêt,les dépenses afférentes aux travaux publics ont atteint 2,5 milliardsde francs CFA, soit près des trois quarts des dépenses totales dedéveloppement.

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34. Le Tableau VI indiue la ventilation des dépenses de fonc-tionnement et leur taux de croissance. Ces dernières années, cellesqui ont marqué la plus forte progression ont été les dépenses consa-crées à l'entretien et à la construction; elles représentent 18'de la totalité des dépenses ordinaires. Les dépenses du linistèrede l'Intérieur ont également augmenté sensiblement, principalementdu fait de l'expansion considérable des crédits votés pour les forcesde police (qui sont passés de 70 rillions de francs CFA en 1960 à 385millions de francs CFA en 1967). Dans la plupart des autres secteurs(éducation, santé, etc.), les dépenses n'ont augmenté que modérément.

35. Depuis 1960, le Gabon enregistre un excédent de ses recettessur ses dépenses dans son budget de fonctionnement. Cet excédentest passé successivement de 300 à 400 millions de francs CFA de 1960 à1963, puis est retombé à h millions de francs CFA en 1964, pour s'éle-ver a 2h7 millions de francs CFA en 1965 et à 165 millions de francsCFA en 1966. 1l est d'ailleurs remarquable que ces excédents du bud-get de fonctionnement aient pu se maintenir depuis 1963, année oùune portion cansidérable des recettes fiscales a été affectée au budgetde développement. Si l'on se reporte aux sept exercices allant de 1960à 1966, il semble que le Gabon ait enregistré un excédent total surson-budget de fonctionnement d'un montant de 1,9 milliard de francsCFA. Si l'on inclut également dans cet excédent du budget de fonction-nement les recettes fiscales affectées à partir de 1963 au budget dedéveloppement, le montant total d'épargne publique pour les sept an-nées mentionnées atteint 10,5 milliards de francs CFA, soit un cinquièmedu montant total des dépenses du budget de fonctiamnement pendant cettemêne période. Le montant annuel d'épargne publique est passé de 0,5milliard de francs CFA en 1960 à 2,4 milliards de francs CF1A en 1966,soit un taux annuel de 303. Cependant, après l'important changementsurvenu en 1963, le taux d'accroissement de l'épargne publique a ralenticonsidérablement puisqu'il a à peine représenté 4:' par an au cours deces trois dernières années. L'accroissement des dépenses courantesaurait cependant été bien plus élevé - et le taux d'épargne par consé-quent bien plus faible - si certaines clauses n'avaient pas été adoptéesen vue du versement d'un certain pourcentage des recettes publiques aubudget de développement.

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Tableau V: BUDGET GENERAL A

(en millions de francs CFA)

1965 1966Résultats

1960 1961 1962 1963 1964 - provisoires 1967RECETTES

Impöts directs 977 1.082 1.466 1.535 1.445 1.765 2.3L3 2.876dont:Impôts sur le revenu des personnes physiqueset des sociétés (69) (699) (97) (98) (976) (1.165) (1.618) (2.19)Impôts individuels ( 75) (87) (130) (128) (129) (60) (78) (110)

Impôts indirects 2.605 3.61 4.08 6.038 7.416 7.675 9.53h 9.07dont:droits d'entrée (l.L75) (1.838) (2.122) (2.928) (3.272) (3.L41) (6.149) (6.24L)droits de sortie (550) (865) (875) (1.058) (1.617) (1.619) (1.579) (1.950)taxe sur le chiffre d'affaires intérieures (2L2) (238) (290) (495) (721) (770) (1.035) (890)taxe unique ( 75) (105) (110) (119) (152) (198) (311) (276)taxes sur les boissons alcoolisées (245) (306) (467) (583) (731) (700) (7L3) n.d.

Enregistrement et timbre 137 13 153 263 312 300 487 515Domaine 662 736 813 915 530 601 676 1.043Divers 201 305 213 212 170 300 210 201

Montant total des recettes h.582 5.727 6.729 8.963 9.873 1o.6U1 13.250 lh.O2

DEPENSESOrdinaires: bTraitements et salaires 1.581 2.108 2.128 2.778 3.101 3.291 3.520 3.595Fonctionnement 7L3 985 1.325 1.651 1.88L 1.6L7 2.509 2.890Travaux et acquisitions 13 105 421 516 890 1.266 1.565 2.091Transferts et subventions 1.191 1.33 1.505 1.655 1.766 1.667 2.569 2.316Divers 1LL 272 207 235 316 716 695 614

Montant total des dépenses ordinaires 4.072 5.10L 5.889 6.835 7.957 8.587 10.858 11.506

Excédent 510 623 860 2.128 1.916 2.05h 2.392 2.536

Développement:Etudes - - - 140 316 105 187 lProduction - - - 140 281 290 3L4 187Infrastructure 163 33 20L 630 1.463 2.792 1.201 982Equipement culturel et social 133 255 126 100 78 18 37 315Participation financière 36 170 293 388 193 200 61 460Bâtiments et aménagement urbain 204 32L 387 787 170 - 100 -Dépenses diverses - - - 177 53 - 9 -

Montant total des dépenses de développement 536 762 1.010 2.362 2.554 3.405 1.939 1.955

Montant total des dépenses 4.6o8 5.886 6.899 9.197 10.511 11.992 12.797 13.,61

Excédent ou déficit global -26 -159 -170 -234 -638 -1.351 L53 581

FINANCEMENT

Service de la dette publique /C 182 193 568 231 742 707 989 976Emprunts bruts à l'étranger 82 357 225 43 643 1.519 533 65Emprunts bruts à l'économie - - 88 334 307 284 298 330

Emprunts publics nets -100 164 -255 1U6 208 1.096 -158 -581

Evolution du Solde de Trésorerie - Accroissement (-) 126 - 5 425 88 L30 255 -295 -

a Les subventions du FAC, du FED, de l'US AID et de l'ONU ne figurent pas au budget.A partir de 1965, la nomenclature des dépenses de fonctionnement a été modifiée; de ce fait, les chiffres ne sont pas tout à fa tcomparables à ceux des années précédentes.

/ Y compris le paiement des pensions.

Source: Comptes Définitifs des Recettes et des Dépenses et données fournies par les autorités gabonaises.

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Tableau VI: REPARTITION DES DEPENSES DE FONCTIONNEMENTPAR MINISTERE ET FONCTION

(en millions de francs CFA, prix courants) 1960-67 196h-671960 1961 1962 1963 196b 1965 1966 1967 Taux de Taux de

Estimations croissance croissance

Assemblée Nationale 98 16h 166 161 113 136 150 151 6,h% 10,1%Traitements et salaires M 15b 5 10 127 132 132 6,5% 8,3%Autres frais de fonctionnement 13 10 8 il 9 9 18 19 5,6% 28,0%

Présidence 100 16h 100 12h 158 199 307 35b 19,8% 31,0%Traitements et salaires 3 90 7 7 9 -172 M 19 2h,0% 28,0%Autres frais de fonctionnement 57 7h 7 55 63 117 11 156 15,h% 35,0%

Défense -- 357 52b 617 637 615 790 880 16,2% 11,h%Traitements et salaires -- 2 327 39 15l 390 VT l0 7,h% 1,1%Autres frais de fonctionnement -- 90 197 258 236 225 356 U70 31,0% 26,0%

Ministère des Affaires intérieures L h58 381 437 h96 550 5h8 716 853 9,3% 15,8%Traiteents et salaires 373 302 30 UIO 32 W3 3 MO' 7,0% 11, 6%Autres frais de fonctionnement 85 79 87 92 118 125 195 253 16,8% 29,0%

Ministère des Finances, du Plan etde l'Economie nationale 183 220 262 309 350 336 389 h62 iLh,% 9,7%Traitements et salaires 1.0 -ln 211 20 M 7 77 3?7 11,6% h,1%Autres frais de fonctionnement 33 36 51 59 62 63 92 137 23,0% 30,0%

Ministère des Travaux Publics 116 2_iL 179 202 230 U 2 182 221 9,6% - î,h%Traitements et salaires F 92 97 110 137 118 lh V7 9,2% 8 3%Autres frais de fonctionnement 30 55 82 92 93 2h 35 h7 6,6% - 26,0%

Ministère de l'Education 37b h02 351 532 6hh 665 7h3 868 12,8% lo,h%Traitenmnts et salaires 22 : 2T0 -377 17 19 7 10,9% 9,5%'Autres frais de fonctionnement 92 108 121 lh5 200 2b7 2h5 285 17,5% 12,6%

inistèr die la Santé Publique hhh h8h 5hl 663 751 685 766 893 10,5% 60%Traitements et salaires 2 1 6 2 2 32 33U WI 75 81h% 3,9%Autres frais de fonctionnement 193 198 256 315 359 3h7 356 h53 13,0% 8',1%

Personnel et frais de fonctionnement divers 695 1066 1300 162b 193h 2291 26h2 2298 18,6% 6,0%Traitements et salaires 318 -71 1 7 702 - 0 2 9 -TGM 8,5% - 12,8%Frais de fonctionnement 377 615 683 922 1127 1169 1727 1735 2h,0% 15,5%

Travaux et acquisitions h13 h05 h2h 516 890 1266 1566 2091 26,0% 33,0%

Subventions et transferts 191i 131h 1605 1591 1700 1667 2569 2316 10,0% 10,9%

Divers -- -- -- -- -- 37 39 119 -- --

Total b072 510h 5889 6835 7957 8587 10858 11506 16,0% 13,0%

Y compris les dépenses relatives à la police pour chaque année.

Source: Comptes Définitifs des Recettes et des Dépenses,Budget Général de Fonctionnement (1965, 1966, 1967)et données fournies par les autorités gabonaises.

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Monnaie et crédit

36. Comme on-pouvait s'y attendre, le système bancaire est peudéveloppé au Gabon. Il comprend trois banques commerciales, dontdeux sous contrôle étranger: la Banque lationale de Paris, et la BanqueInternationale de l'Afrique Occidentale; la troisième, l'Union Gabo- -

naise de Banque, ayant été constituée en association par l'Etat gabo-nais et des banques commerciales étrangères. Avec la Banque Gabonaisede Développement (BGD) institution financière où l'Dat gabonais etla Caisse Centrale de *'oopération Economique détiennent la majoritédes parts, les trois banques commerciales fournissent du crédit à courtet à moyen terme à l'économie. Au sommet de cette structure se trouvela Banque Centrale des Etats de l'Afrique Equatoriale et du Cameroun(BCEAEC) qui réescompte certains crédits à court et à moyen terme,est ltinstitut d'émission du Gabon et détient ses réserves de devises,principalement sous forme de comptes d'opérations auprès du Trésorfrançais. Le crédit à long terme, que ce soit au secteur privé ou pu-blic, est accordé par la BGD, la CCCE et quelques autres établissementsfinanciers. Ces dernières années la BGD a également lancé sur le marchéfinancier français un emprunt débloqué en plusieurs tranches portantgarantie de 1_:lat, qui est principalement destiné à financer les tra-vaux publics. Les trois tranches qui ont jusqu tici Ôté débloquées: en1962, 1964 et 1966 portent sur un montant total de 32 millions de francsfrançais, soit 1,6 milliard de francs CFA. Ce sont principalement descompagnies d'assurance françaises qui ont fait l'acquisition des obli-gations.

37. La masse monétaire - espèces, dép8ts bancaires et dépôts auxcomptes chèques postaux - a augmenté de 5,6 rniliards de francs JFA en1960 à 8,6 milliards de francs CFA en 1966, soit un taux annuel d'ac-croissement de 7,5$. Cette expansion de la masse monétaire s'est cepen-dant considérablement ralentie au cours de ces trois dernières années.Alors que le taux annuel d'accroissement atteignait 14,0 de 1960 à 1962,il n'a plus été que de 7% de 1962 à 1965. En 1966, on a même enregistrépour la première fois une diminution de la masse monétaire, celle-ci-passant de 8,8 milliards de francs VFA à B,6 milliards de francs CFA.Le ralentissement amorcé en 1963 et la diminution qui a suivi en 1966traduit clairement un faiblissement de la cadence d'expansion de ltécono-mie qui a caractérisé le Gabon ces trois dernières années du fait dela stagnation relative du secteur forestier et de celui des travaux publics.

Tableau VII: MOASS HONETAIRE(en fin de periode, en milliards de francs CFA)

1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966

Espèces (hors banques) 2,94 3,51 4,06 4,39 4,76 5,05 3,79Dépôts bancaires à vue 2,53 2,76 3,00 3,22 3,46 3,58 4,60Dépôts aux comptes chè-ques postaux 0,08 0,10 0,13 O,16 P,08 0,20 0,23

5,55 6 37 719 777 8 8 8 62

Source: FMI - International Financial Statistics.

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38. Les crédits à l'économie ont marqué une rapide progression de1960 à 1964, pour demeurer à peu près stables depuis, reflétant le ra-lentissement de la croissance économique (Voir Tableau VIII). les cré-dits à l'économie représentent principalement des crédits à court terme;en décembre 1966, ceux-ci représentaient 6,h milliards de francs CFA,soit 73" de l'ensemble des crédits.

Tableau VIII: CREDITS LITERIEURS AU SECTEUM PRIVE

au 31 décembre

(en milliards de francs CFA)

1960 1961 1962 1963 196hý 1965 1966

I. Crédits bancaires

Court terme 6,57 5,76 6,42Moyen terme 1,13 1,02 1,07Long terme 0 7h 0 96 1 25

Total , 1 7,7 7,74

RescoMptes auprès de laBanque centrale 0,86 1,07 1,53 2,49 2,21 0,97 1,02

en pourcentage du total 30% 24% 27% 32% 26:1 13% 12-

II. Crédits du Trésor

Traites douanières / n.d. 1,32 17 1,27

Réescomptes auprès de laBanque centrale 0,31 0,79 1,03 0,98

en pourcentage du totaldes traites n.d. 60, 75% 77%

Source: FMI - International Financial Statistics.BCEAEC - Etudes et Statistiques.

/ Ces traites représentent du crédit à court terme consenti par le Trésorjusqu'à concurrence de 120 jours aux importateurs et exportateurs du payspour le réglement de leurs droits de douane. Depuis 1963, le Trésor ga-bonais a fait un usage croissant de la possibilité de faire réescompterces traites par la BCFAEC, et ceci en dépit du fait quien juin 1963, letaux de réescompte des traites douanières a été porté de 2,65% à 4,0%.L'encours des traites douanières réescomptées, qui était de 314 millionsde francs CFA en 1963, est passé à 1,2 milliard de francs ÛFA en 1966.

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39. Ce sont princioalement les secteurs du commerce et du bâtimentqui font appel au crédit à court terme. Les chiffres relatifs à 1965font apparaitre que parmi les avances à% court terme fournies à léconomieet déclarées à la Centrale des :scues (organisme destiné à centraliserles informations et aucuel toutes les banques commerciales sont tenuesde déclarer les crédits à court terme dépassant 10 millions de francsCFA), 56'' de ces avances ont été au secteur commercial et 21% à des en-treprises du bâtiment. Le secteur forestier n'entre que pour 4 dansce total.

ho. La principale source de crédit à moyen et à% long terme est laBanque Gabonaise de Développement. Cette institution financière publiqueà participation majoritaire gabonaise (60') a été créée en 1960 pour suc-céder à la Société Gabonaise de Crédit qui avait elle-même remplacé leCrédit de l'AEF en 1959. Les ressources de la Banque proviennent de sonpropre capital (1 milliard de francs CFA, dont 708 millions ont été libérés),de dbpôts effectués par les institutions para-étatiques et par les insti-tutions publiques (qui s'élevaient à 850 millions de francs CFA en juin1965, mais sont tombées à 563 millions de francs CFA en juin 1966, parsuite de retraits en faveur du Trésor), d'avances à long terme et à moyenterme de la CCCE (de l'ordre de 600 millions de francs CFA), ainsi que del'emprunt lancé sur le marché français dont il a été fait mention plushaut. De plus, la BGD reçoit des fonds de garantie qui servent à% garan-tir le financement de certaines opérations destinées principalement à1gaboniser" certains secteurs de l'6conomie.

4l. le plus important de ces fonds est le Fonds de Garantie Fores-tier. Ce Fonds est alimenté par des contributions trimestrielles de1'OBAE (organisme semi-public qui est chargé de l'achat et de la vente de-1' okoumé) et sert à fournir du crédit à moyen terme aux petites exploita-tions forestières pour leur achat d'équipement. Il se peut que l'encourstotal de crédits octroyés dans ce but représente le triple du montant duFonds. Au 31 mars 1967, ce Fonds de Garantie Forestier s'élevait à% 100millions de francs CFA, représentant un montant total d'encours de créditde 195 millions de francs CFA. Des fonds similaires existent concernantl'octroi de prêts à moyen terme destinés à% financer l'industrie légère etle logement.

42. Depuis 1948, la BGD et ses prédécesseurs ont accordé des créditsreprésentant un montant total de 9,3 milliards de francs CFA, dont l'essen-tiel (c'est-à-dire 8,h milliards de francs CFA) ont 6té accordés par la-BGD elle-même. Le tableau suivant indique que la plupart des prêts oc-troybs depuis juin 1960 ont été destinés à financer les travaux publics(27,8%) puis viennent tout de suite après les logements (26,66) puis lacatégorie groupant l'artisanat, l'industrie, le transport (27,3i). Lesremboursements ne soulèvent aucun problème.

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Tableau IX: PRETS 0CM0TRO3 PAR LA BAiQUZ GABONAISE DE DEVELOPPENT

(en millions de francs DFA)

de 1948 au du 30 juin 1960Secteur 30 juin 1960 au 31 mars 1967

iontant 7 Montant =Agriculture/Anicipalités .110 11,8c 889 10,6%Amênagements ruraux 29 3,1" 7 0,07;Artisanat/Industrie/Transport 146 15,7 2.292 27,3Forêt - - '477 5,71Logement 619 66,6.4 2.228 26,6%Jrêdit consommateur 26 2,8 156commerce - - 50,1%Travaux publics - - 2.320 27,8%1

Total 930 8,373

Prix et salaires

43. Les variations de prix au Gabon se mesurent à l'aide de trois in-dices, qui sont tous êtablis à partir de centres urbains. Deux de cesindices mesurent les variations de prix de détail - l'un pour la consom-mation de type européen, l'autre pour celle de type africain - tandis quele troisième indice indique les variations des prix de gros.

44. Si l'on en juge par ces indices, les augmentations de prix ontété relativement modêrées au Gabon,' bicn qu 'on ait cnregistré au coursdes quatre dernières annêes une tendance plus forte de la part des prixd'augmenter. De plus, les prix des produits européens tendent à augmen-ter davantage que les prix des biens de consommation africains, en partieparce que la pondêration en ce qui concerne les produits importés est d'unpourcentage plus élevé dans l'indice de consommation de type européen quedans celui de consommation de type africain, et parce que les r6centes ma-jorations des impôts indirects ont touché principalement le commerce ex-t6rieur.

45. Entre 1959 et 1966, l'indice de consommation de type européena augmenté à un taux annuel de 5,4 '. Ce taux est légèrement supêrieur àcelui du taux d'accroissement de l'indice français du coût de la vie quiest de 3,6,4, en dépit de la similitude des structures de consormation.Ceci est principalement dû aux majorations des droits douaniers sur lesbiens de consommation de type europ6en. En génêral, l'indice de consom-mation du type européen et l'indice des prix de gros ont tendance àsuivre de près les fluctuations des prix français, plus une marge addi-tionnelle représentant las variations intervenant dans les tarifs doua-niers et les frais de transport. Les prix des produits de type africainont augmenté à un taux annuel de 4,2,' entre 1962 et 1966.

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Tableau X: IDIJES DES PiIX

1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966

Libreville (base 100 en 1959)Consommation de type européen 10h 106 110 120 132 136 145Prix de gros 105 112 117 123 131 137 Lh

France (base 100 en 1958)Coût de la vie 110 114 119 125 129 132 136Exportations 113 113 113 115 119 120 12h

46. La détermination des salaires présente les mêmes caractéris-tiques -au Gabon que dans la plupart des autres pays africains franco-phones. Un salaire minimum, le salaire minimum interprofessionnel garanti(ou S-IG), est établi par décret et rajust6 périodiquement a plein droiten cas d'augmentation égale au supérieure à h de l'indice des prix à laconsommation de type africain. D'une façon générale, le cMIG a augmentéplus rapidement que l'indice de la conso,,mmation de type africain. Alorsque ce dernier a augmenté à un taux moyen de 3,8. de 1962 à 1966, le SXIGa été augmaenté à un taux supérieur à 10% au cours de cette même période.Pendant la période allant de 1960 à 1966, le salaire minimum a augmentédienviron 9D par an, ce qui représente une augmentation supérieure àltaugmentation équivalente de ltindice de consommation de type européen(5,4%). La dernière révision du .3•IG est intervenue en mars 1967, lors-que par suite de la hausse des prix, le salaire horaire a été porté de40,00 francs CFA à h2,50 francs CFA. jette hausse rapide traduit à lafois la pénurie de main-d'oeuvre et l'augmentation des salaires réels.Les hausses de salaires ont été encore plus importantes en dehors descentres urbains de Libreville et de Port-Gentil, par suite de la suppres-sion progressive de l'abattement de zone. A partir du mois d'aoat 1966,le salaire mnium est devenu le même pour l'ensemble du pays, alorsqu'auparavant le pays était divisé en trois zones, les salaires étantconsidérablement plus bas dans les deux autres zones que dans la régionde Libreville-Port-Gentil.

47. En plus du SIIG, des conventions collectives fixent le niveaude salaire pour tous les salariés appartenant à un même secteur. Desconventions collectives sont signées pour tous les principaux secteursde ltéconomie: forêt, mines, commerce, transports, etc. Ces accordssont rajustés périodiquement, mais les rajustements relatifs aux caté-gories des ouvriers spécialisés tendent à se faire plus lentement quepour Je S.IG. C'est ainsi que dans le secteur des mines, les ouvriershautement spécialisés recevaient en 1967 un tarif horaire de 225,67francs CFA, contre 186,16 francs JFA à la fin de 1963, ce qui représenteun accroissement de 21,J par rapport à une hausse de h7 C du SIRG au coursde la même période.

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III. PERSPECTIVES ECONOMIQUES

A. Grands projets

48. On doit évaluer les perspectives économiques du Gabon en tenantcompte des possibilités de réalisation du Plan de Développement portant surla période de 1966-1970, qui a été adopté par llAssemblée Nationale le 9 mai1966. Il stagit là du premier plan dlensemble - faisant intervenir à la foisle financement privé et public - qui ait été approuvé par le Gouvernement.Il a été précédé dlun plan triennal intérimaire portant sur la période 1963-1965, qui avait défini les orientations générales que le développement devaitprendre, ainsi que les investissements publics nécessaires par principalescatégories. Il niest pas possible, à partir des données dont on dispose,de faire aisément le bilan de ce premier plan. Des progrès ont été accom-plis dans la réalisation de certains objectifs recherchés, notamment en cequi concerne la mise en exploitation de la deuxidme zone forestière, ledéveloppement des voies de communication dans diverses régions du pays, etltamélioration de la scolarisation. Par contre, on n ta enregistré aucunprogrès ou presque, en ce qui concerne dtautres objectifs comme la cons-truction dtun port en eau profonde, le développement du courant hydro-électrique, ou encore les efforts entrepris pour freiner la productionagricole destinée à ltexportation au profit des produits agricoles des-tinés au marché local. Les investissements publics ntont apparemmentpas atteint le chiffre prévu de 19,6 milliards de francs CFA. Il semblequtau cours des trois ans, le financement public ait atteint au total 16,7milliards de francs CFA, 5,3 milliards ayant été fournis par le budget del[Etat, 8,1 milliards par l'aide extérieure, et 3,3 milliards par des em-prunts nets à l'étranger. Il est à noter que les crédits budgétaires dis-ponibles ont dépassé considérablement les prévisions du Plan qui nlétaientque de 2,9 milliards de francs CFA. Les statistiques des comptes écono-miques indiquent qu'au cours de la période 1963-1965, les investissementspublics réels se sont élevés à 13 milliards de francs CFA. Il est proba-ble que 13 à 16 milliards de francs CFA ont été investis au titre du sec-teur public.

49. Le Plan 1966-70 prévoit que le montant global des investissementssera de l'ordre de 90,3 milliards de francs CFA, dont 54,1 milliards doiventvenir du secteur privé et 36,2 représenteront des investissements publics. Al'exception d'une somme assez modeste devant aller au secteur de l'agri-culture et quelques investissements dans le secteur forestier, le dévelop-pement de la production va dépendre en grande partie des investissementsprivés étrangers et des entreprises privées étrangères. Le montant réeld tinvestissement dépendra par conséquent du résultat des études de renta-bilité effectuées par les entreprises privées. Les investissements publicssont destinés avant tout à fournir au secteur privé llinfrastructure quilui est nécessaire. Clest ainsi que les transports absorberont la moitiédes investissements publics. Le Tableau XI ventile les investissements parsecteur tel qu'il est prévu.

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Tableau .: Plan quinquenaL ae éveIoppement '1-- -

en n-llions de francs CFA)196l 1967 l68 1919 1-f7 Toa

Public Prive Total Public Prive Total Public Pr:ve Total Public Prive Total Public Prive Total Public erive rotalI- PaiDUCTION Oabunais :Extérieur

Agriculture, élevage, pêche J29 16 JL5 179 '26 35 911 75 287 139 9 l 96 7,Projets i peu près nertainn 19 lu 2u8 163 100 2L9 20' 15 216 99 9 1(7 o- 9 7î i5Projets incertains --- 137 3 20 56 il 60 71 il --- i .7

Po ts 390 825 1.215 1.a90 825 2.515 2.220 253 2.L70 507 25J 75? L2 --- 122 . 7, 2.;z) 7. 7Projets à peu près certains 390 825 1.215 690 825 1.515 720 250 970 507 25 73 1, 27 2.) Projets incertai ne I. 1.000 1.500 - 500 --- --- -- --- ---Mines il-

-- -' 7 - --- l 8.110 8.110 -. .911 .910 --- L,860 1.863 -- ..6

7 L -. -.-

1-1-t-e 578 2.661 3.239 36 8.075 8.111 36 6612 6.6L 36 1.562 -578 36 L96 32 17Projets à peu pr s certains 278 2.281 2.559 36 2.725 2.761 36 1,12 1.1168 36 562 578 36 196 5:2 222 200 5Projets in3ertains 339 380 68o --- 5.350 5-350 ---- 5-500 5.5D3 --- 1-333 L.O --- --- --- 5

onusme, transports et Leirce 36 398 Li3 --- 636 636 --- 3 335 --- 333 333 -- 333 333 3e -

Toal production prévue 1333 12.313 13.363 1.9c5 11.372 16.277 2.L68 12,132 11.600 652 9-896 10-56 522 5.598 6.12c 5Total à peu près certain 896 11.630 12.526 869 9.002 9.871 957 6.572 7.529 661 5.896 6.535 521 5.598 6.119 2- 6.2 2

c37 380 817 1.036 5.370 6.606 1.517 5.56( 7.071 Il 6.000 6.011 - 1 2

rojes àt p pès 2-577 --- 2.577 1.789 --- 1.789 2.633 -- 2.633 2,386 -- 2.381 2.370 --- 2-370 3.755 7.93 ---Projets à peu près certains 2.538 --- 2.538 1.565 --- 1565 2.265 -.. 2.265 1.896 --- 1.896 ).090 --- 1-090 3.038 o.31 --- 52trjts incertains 39 -- 39 226 --- 22L 368 --- 368 690 690 1.280 --- 1.280 717 1.686 ---Aéronautique et voies navigables L 1.955 15 1.970 2.158 67 2.205 515 --- 515 290 --- 290 ILO --- liO 6L3 L.1i 2 -.

. Vtu, TV, Téléomunications L 367 --- 367 661 --- 661 271 --- 271 162 -- 162 118 --- 168 618 771 ---

7nerg;e ,05 --- 735 l.61 --- 1,y 3 1.315 --- 1,315 1,288 --- 1,288 231 -- 231 1,630 3.522 --- -Projets à peu près certains --- --- --- 613 --- 613 315 --- 315 288 --- 288 --- --- --- 1630 522 --- .Projets incertains --- --- --- , 1,000 1,000 --- 1,000 1,000 --- 1,000 --- --- -- --- 3,000 --- 3,

L 200 --- 208 250 --- 250 250 250 250 --- 250 250 --- 250 1,200 1,23nemin de fer/ 567 -- 567 567 567 --- , --- -- 5- 50 28L 1.35 ---

Total infrastructure prévue 6-351 15 6.366 6.838 67 6.885 6.986 6-- .986 6.376 --- 6.37î 3.639 --- 3.63 8-130 15.056 62 2.-2LTotal à peu près certain 6-312 15 6.327 6.616 67 6.661 6.616 6-- .616 3.886 3.88U 2.359 --- 2.359 7-13 16-372 ae 23. <7Total inCertain 39 --- 39 226 --- 221 368 --- 368 190 --- 690 1.280 --- 1.252 717 1.691. --- 2.

III. E(tUlPEMENTS SOCIAUISantè 158 --- 158 113 -- 163 166 --- 166 102 -- 102 1L5 - 15 3L3 369 -

Education 617 --- 617 04 --- 606 305 305 375 375 3L5 --- 365 901 965 - 6

Total d'équipements sociaux L 575 --- 575 567 567 669 --- 669 677 --- 77 190 --- L90 I-26 1.31L --- 2.

IV. ETUDiS 126 --- 126 106 --- 6 111 111 30 13 102 - 12 9 566 575

TOTAL INVESTISSEMENTS PREVUS 8-385 12.025 20-610 9.396 16.119 23.815 8.032 12.132 20-166 5.633 9.896 15-527 1.753 5-598 10.351 11.671 2 .525 51-068 93-267

Investissements à peu près certains 7.909 1,.665 19-556 7.136 9.169 16.î85 5-153 6,572 11.725 6.132 5-896 10.026 3.L72 5.598 9.070 11-268 15.531 38.75 6ô.56CInvestissements incertains 676 380 856 2.260 5°370 7.630 2.879 5.560 8.139 1.521 6.00 5.531 1.231 1.281 3.136 u-991 15.310 23.707

Il semble à peu près certain cue tous les investissements prévus dans ce domaine seront réalisés pendant la durée du Plan.

L Les dépeDaes prévues par le pian au titre de l'éducation ne comprennent pas un crédit de 62x millions de francs CFA déjà accordé avant la date d'exécution du Plan, et un autre

crèdit de 63 millions de fracs CFA destiné à la formation professionnelle pouvant être compris dans la rubrique Forêts ou dans celle de l'Education.

Source: Le Plan de Développement fonomique et Social du Gabon, 196b-1971.

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50. Etant donné une aussi grande dépendance du secteur privé, ungrand nombre dtinvestissements prévus demeurent incertains quant à leuréchelonnement et à leur réalisation. La mission estime que sur un totalde 90 milliards de francs JFA devant être investis au cours des cinq ans,il faut siatt.endre à ce que 67 milliards seuleient soient effectivementinvestis. Lièchelonnement de ces investissements sera sans doute diffèrentlui aussi de ce qui avait été prévu à llorigine. Selon le Plan, la majoritédes investissements doivent être effectués au cours des deux premières annéesdu Plan - 20 milliards de francs CFA en 1966 et 17 milliards en 1967. On nedispose pas encore de chiffres définitifs quant aux capitaux effectivementinvestis en 1966, mais il est peu probable que leur montant total ait atteintle chiffre prévu. Si les investissements privés ont pu être de l'ordre de12 milliards de francs CFA, les investissements publics ont sans doute étébien inférieurs au chiffre prévu qui était de 8,h milliards de francs CFA.Le montant total des investissements effectivement réalisés en 1966 a sansdoute représenté 16 à 17 milliards de francs CFA.

51. Le Plan prévoit un taux de croissance du PIB, aux prix constants,dienviron 7,5 pour cent par an, en prenant 1963 comme base. Etant donnéque le Plan semble avoir quelque peu surestimé le montant du produit brutpour l'année 1963 et que la croissance économique réelle entre 1963 et 1965a été assez faible, le taux annuel de croissance du PIB devrait atteindreenviron 11 pour cent, si l'on prend 1965 comme base, pour atteindre les ob-jectifs du Plan. Ainsi qu'on le verra dtaprds ltanalyse qui suit, il esttrès peu probable qulon puisse escompter un taux de croissance aussi élevé.

B. Production

52. Le secteur rural n9occupe qutune place secondaire dans le Plan.Je montant total d'investissements prévus pour ltagriculture, l'élevageet la pêche nlest que de 1,13 milliard de francs CFA, soit 1,9 pour centdes investissements devant être consacrés à la production et 1,2 pour centdu montant total d'investissements prévul/. Ces chiffres reflètent à justetitre les très faibles perspectives de voir la production agricole augmenterau cours des cinq prochaines années. Ainsi qutil a d6jà' été indiqué, la pro-duction des cultures industrielles a été jusque là presque négligeable. Lemontant de cacao commercialisé a varié entre 3.000 et h.000 tonnes par an etles ventes de café Robusta ont rarement dépassé 1.000 tonnes. La commercia-lisation des arachides ne représente que h00 tonnes environ par an et celledu paddy 1.000 tonnes au plus. Les ventes d9huile de palme et de palmistessont très faibles. Etant donné les ravages causés par la mouche tsé-tsé,le cheptel ne comprend que 3.500 bovins dans tout le pays. Les deux prin-cipales cultures vivrières sont celles du manioc et du plantain qui consti-tuent les aliments de base de la population et servent avant tout à llauto-consommation.

l_ Les Appendices A - E fournissent une étude plus détaillèe de ltéconomiepar secteur, et du développement prévu de chaque secteur.

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53. les objectifs du Plan en matière d'agriculture sont généra-lement de faible envergure, et concernent principalement des projetspilotes. Ils se concentrent pour la plupart sur l'accroissement de laproduction du cacao, du café, du riz, des arachides et des légumes des-tinés aux marchés urbains. On doit s'attendre à d'assez modestes ré-sultats étant donné d'une part, les coûts de commercialisation élevéset, d'autre part, les débouchés plus intéressants qui sont offertsjusqu'ici à la population, qui est active et désireuse d'augmenterses revenus. Il se peut que l'accroissement de la demande de produitsalimentaires finisse par faire monter les prix et que ces hausses fas-sent alors démarrer la production agricole. 'Mais il ne faut cependantpas perdre de vue la préférence des consommateurs urbains pour des caté-gories de produits de type européen, tel le pain. Un autre facteursusceptible d'expliquer la faible progression de ce secteur a trait aunombre très faible de personnel agricole ayant reçu une formation pra-fessionnelle. La plupart des projets font largement appel à l'assis-tance technique étrangère.

Forêts

54. Dans le domaine forestier, les principaux objectifs du Plansont: 1) accélérer le transfert des exploitations de la lère zone à la2ème zone; 2) augmenter la part prise par les Gabonais dans la produc-tion; 3) accroître le rythme du reboisement et 4) développer la pro-duction de cellulose pour l'exportation. En accomplissant ses diversobjectifs, le Plan espère faire passer la production forestière de900.000 tonnes, niveau auquel elle semble siêtre stabilisée au coursdes trois années 1964-1966, à un chiffre quelque peu supérieur à1.000.000 de tonnes en 1970. On s'attend à ce que la production degrumes d'okoumé, essence qui convient particulièrement bien à la fabri-cation du contreplaqué et du placage, demeure stationnaire. La produc-tion des bois divers, qui existent en abondance et qui ont fourni errmoyenne 110.000 tonnes par an au cours de la première moitié des an-nées soixante, doit par conséquent passer à plus de 200.000 tonnes.

55. Le transfert systématique des exploitations de la lère à la2ème zone a commencé en 1961. Il a été rendu nécessaire par l'appau-vrissement progressif des ressources forestières de la lère zone, lesautorités voulant réserver les ressources restantes aux exploitants ga-bonais. Ce transfert a été facilité par le refus d'accorder de nouveauxpermis d'exploitation dans la lère zone et l'octroi d'avantages fiscauxaux exploitants allant s'installer dans la 2ème zone. En 1966, plus dela moitié de la production de grumes d'okoumé provenait de la 2ème zoneet cette proportion devrait atteindre 80' d'ici 1970. En plus dtinves-tissements privés considérables, de tels objectifs nécessitent aussid'importants investissements publics dans l'infrastructure. C'estainsi que sur 11,8 milliards de francs CFA d'investissements prévuspour la construction de routes dans le Plan, 60% doivent aller à laconstruction de routes de déverrouillage. Dans la région c8tière,les exploitants écoulent presque exclusivement leurs produits par voiefluviale, mais dans la deuxième zone qui se trouve au dessus de laligne de "chute d'eau", les exploitants sont tributaires de la construc-tion de routes.

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Tableau XII: P.',ODUCTION FORESTIERE

(Quantités en milliers de tonnes, valeur en millions de francs CFA)

1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966

Okoumé

Quantité 586 634 682 737 782 700 761 821 794 786Valeur 4078 4771 6122 6949 8075 7028 7940 8914 8438 8123

Bois divers/a

Quantité 53 73 74 114 108 84 113 122 113 103Valeur 550 509 592 916 998 721 871 1004 923 1003

/a Uniquement la production exportée.

Source: Rapports annuels sur la situation économique, financière et socialede la République Gabonaise.

56. Alors que la plupart des exploitations forestières demeurenteuropéennes, la participation des Gabonais dans la production de grumesd1okoumé est passée de 10 pour cent en 1960 à 28 pour cent en 1966. surcette production "gabonaise" de 220.000 tonnes, 80,000 tonnes étaient ce-pendant produites par des entreprises européennes agissant pour le comptede titulaires gabonais de permis forestiers. Le Plan vise moins à aug-menter le rendemeit des exploitants gabonais quià améliorer la qualitéassez médiocre de la plupart des grumes. Les coupes familiales et lesactivités artisanales doivent notamment disparaftre au profit dleffortscoopératifs patronnés par ltEtat. Les producteurs seront groupés etrecevront une assistance technique et du matériel destinés à améliorerle rendement de leur entreprise. Il stagit là d'un programme, en principe,intéressant, mais dont la mise en oeuvre pourra se trouver retardée parsuite dfun manque de cadres de gestion et de difficultés d'ordre institu-tionnel.

57. En plus de cet important programme destiné à mettre en exploita-tion la deuxième zone de forêt, ltEtat a entrepris un vaste progranme dereboisement dans la région câtière. A la suite d1expériences entreprisessur lokoumé à la station de recherche forestidre, une opération de grandeenvergure a débuté en 1959. A la fin de 1966, quelque 16.000 hectaresavaient été plantés et le taux de reboisement a été porté de 2.000 à 3.000hectares par an. Les plantations reviennent à environ 100.000 francs CFAlthectare et elles sont entreprises par un organisme para-étatique, laSociété Technique de la Forêt dtokoumé (STFO), qui finance le programme -évalué à 1,5 milliard de francs CFA pour les cinq années du Plan - à laided'une taxe de reboisement perçue sur les exportations de bois. Etant donnéque les plantations fournissent une forêt bien plus dense que les peuplementsnaturels d'okoumé, la continuation de ce programme pourrait fournir dficiltan 2015 une production constante de 900.000 tonnes par an dans les plan-tations nouvelles. Bien que lokoumé demande beaucoup de temps pour arriver

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à maturité, les opérations nécessaires diéclaircies dans les nouvellesplantations pourraient fournir d'ici 1975 quelque 300.000 tonnes de jeunesarbres pouvant être utilisés pour la fabrication de cellulose.

58. Le projet le plus onéreux - celui qui a trait au développementde la production de cellulose - est aussi celui dont la réalisation demeurela plus incertaine. Il prévoit la construction d'une usine de cellulosedtune capacité de 140.000 tonnes de pâte sèche blanchie, dont le finance-ment nécessitera des capitaux privés de ltordre de 1 milliards de francsCFA. Le développement de ressources forestières s'y rapportant nécessite-rait des investissements publics dlun montant de 2,5 milliards de francsCFA; tandis que le projet hydro-électrique de Kinguélé - dont le co«it totald'investissement est estimé à 3 milliards de francs CFA dans le Plan - estconçu principalement pour alimenter ltusine de cellulose en courant élec-trique. D'autres investissements sont également prévus pour la constructiondtune scierie, d'une usine de déroulage, de routes dlaccès et de bâtiments.Une société mixte, la Société de la Cellulose du Gabon a effectué les étudestechniques relatives à ce projet. Cependant, l'importante entreprise privéeayant participé à ces études qui devait entreprendre le projet, semble avoirmodifié ses plans. Il semble qu'elle ait conclu qu'il était pour elle plusintéressant et moins risqué d'augmenter les intérêts considérables qu'elledétient dans llindustrie de la cellulose, en faisant l'acquisition d'usinesexistant déjà à liétranger. Le projet semble donc devoir demeurer en suspenspour l'instant.

59. Si la voie ferrée Mekambo-Owendo est construite comme prévu audébut des années 70, de nouvelles régions forestières pourront être exploitées.On estime que ces nouvelles régions pourraient fournir environ 950.000 tonnesde grumes au cours de la première année suivant la mise en service de la voieferrée, et que ce montant pourrait être porté à 1,8 million., de tonnes cinqans plus tard, clest-à-dire aux alentours de 1980. Le Gouvernement a décidéd'entreprendre une enquête forestière dans cette région pour arriver à déter-miner plus exactement son potentiel. Une demande de financement concernantce projet a été adressée au PNUD. En attendant les résultats de cette enquête,le Gouvernement a également décidé que toute cette région (ctest-a-dire lepolygone s'étendant, du nord à ltest, le long de la ligne Bigasse-Mitzic-Koumameyong-Koulamoutou) demeurerait temporairement réservée et qu'aucunnouveau permis forestier ne serait délivré. La mesure dans laquelle l'ex-ploitation de cette région pourra augmenter la production totale gabonaiseet les exportations de ce secteur sera évidemment fonction de la productiondans les autres régions et de la demande sur le marché mondial. Au Gabon,on s tattend a ce que la production forestière - qui pourra atteindre 1million de tonnes dlici 1970 - marque un certain fléchissement au cours desannées 70 par suite dlun ralentissement de la production, si de nouvellesrégions n'étaient pas exploitées.

Mines

60. Dans le secteur minier - le plus dynamique de léconomie pendantles années 60 - (voir Tableau XIII) - il ne faut pas stattendre à voir laproduction d'uranium et de manganèse augmenter pendant la durée du Plan,mais on peut escomter des investissements importants pour la prospection

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et l'exploitation des gisements pétroliers. A plus long terme, le déve-loppement des importants gisements de minerai de fer de la région deMekambo offre les meilleures perspectives d'accroissement de la produc-tion et des exportations dans ce secteur.

61. Il est peu probable que la production de manganèse, exploitépar la Compagnie Minière de l'Ogooué (COMILOG), dépasse largement leniveau actuel de près de 1,3 million de tonnes par an, étant donné leproblàme d'évacuation du minerai. Le téléphérique de 73 km. permettantd'évacuer le minerai jusqu'au point terminal de la voie ferrée au Congo(Brazzaville) est déjà utilisé au maximum et il n'existe aucun projetà l'heure actuelle pour doubler la ligne d'évacuation. Il ne semble pasnon plus y avcir de perspectives de voir augmenter la production - quis'élève actuellement à 1.600 tonnes par an - de minerai d'uranium. Leminerai est exploité par une compagnie mixte française, la Compagniedes Mines d'Uranium de Franceville (CNUF) et vendu à un prix-fixé àl'avance au Commissariat français à l'Energie Atomique (CEA).

62. Recherche et exploitation pétrolières ont d'abord été le faitde la Société des Pétroles d'Afrique Equatoriale (SPAFE). Depuis ladécouverte en 1956 du gisement de Handji, d'autres gisements importantsont été découverts, et notamment le gisement d'Anguille en 1962 et celuide Gamba, dans la région de Port-Gentil; cette dernière découverte étantle fruit de l'association de la SPAFE et de la Shell-Gabon. En se basantà la fois sur la production du gisement de Mandji encore exploité bienqu'il s'épuise rapidement, la production actuelle des gisements d'An-guille et celle de Banga, on peut prévoir que la production annuelle -qui a été de 1,h5 million de tonnes en 1966 - se situera aux alentoursde h millions de tonnes au cours des prochaines années. Si de nouvellesdécouvertes n'interviennent pas, il faudrait cependant s'attendre à voirla production commencer à diminuer à partir de 1970, lorsque le gisementde Mandji sera tari. Les perspectives d'avenir s'annoncent cependantexcellentes en ce qui concerne la déc ouverte de nouveaux gisements et ilne serait pas surprenant de voir la production atteindre 7 millions detonnes d'ici 1975.

63. En 1967, le montant total des capitaux investis dans le secteurdu pétrole, au titre de la recherche et de l'exploitation, atteignait déjàprès de 60 milliards de francs CFA, dont 46 milliards de francs CFA avaientété investis par la SPAFE et 14 milliards de francs CFA par la Shell-Gabon.le programme d'investissement pour les années à venir - tel qu'il a étécommuniqué à la mission par l'industrie du pétrole - représente approxima-tivement 5 milliards de francs CFA par an; mais si de nouvelles découvertesinterviennent, il pourra atteindre jusqu'à 8 milliards de francs CFA. Quoiqu'il en soit, il est probable que les investissements réalisés dépasse-ront le montant estimé à 23 milliards de francs CFA pour les cinq annéesdu Plan.

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Tableau XIII: PRODUCTION MINIERE

(Valeur en millions de francs CFA)

1960 1961 1962 1963 196h 5965 1966

PétroleQuantité 800 774 827 944 1068 1281 1Uh7

(milliers de tonnes)Valeur 25h5 2318 2555 2591 3129 3385 3225

Gaz naturelQuantité 7451 6700 8790 8613 957 10647 1193

(milliers de m3 )Valeur 26 23 30 30 33 37 40

OrQuantité (kg.) 550 475 507 1111 1330 1155 1071Valeur 149 11h 115 274 310 286 247

Concentrés d'uraniumQuantité -- 969 1300 1317 1400 164 1599

(tonnes)Valeur -- 1h82 2193 1909 1954 2348 2399

ManganèseQuantité -- -- 203 637 968 1275 1268

(milliers de tonnes)Valeur -- -- 1382 3548 52h9 9763 9486

Source: Situation économique, financière et sociale de la RépubliqueGabonaise et estimations du personnel de la Banque.

6h. La plus grande richesse minière du Gabon, le gisement de fer deMekambo, demeure encore inexploitée. Découvert à la fin des années 50dans la région nord-est du pays, les réserves de ce gisement ont été évaluéesmaintenant à prés d'un milliard de tonnes de minerai de haute qualité(teneur en Fe: 6h pour cent), ce qui en fait liun des plus importants gi-sements du monde. La prospection et les préparatifs en vue de llexploi-tation de ce gisement ont été confiés à une compagnie privée - la Sociétéde Fer de Mekambo (SOMIFER) - dont la moitié des parts appartiennent à laBethlehem Steel, 20 pour cent à des institutions financières françaises dusecteur privé et public, 5 pour cent à la Banque de Paris et des Pays-Bas,et le reste à des producteurs d'acier de i7rance, Allemagne, Italie, Belgiqueet Pays-Bas.

65. La majorité du minerai se trouve prés de Belinga, à plus de 560km. de l'océan. Llexploitation de ce gisement fera donc intervenir nonseulement le développement des moyens dlexploitation du gisement, maiségalement la construction d'une voie ferrée et celle d'un port minéralier;

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le montant total des investissements nécessaires a été fixé provisoirementà 70 milliards de francs CFA. Un chiffre plus définitif sera établi lors-qulon connaîtra les résultats dtune étude technique de la voie dtévacuationdu.minerai qui doit être terminée vers le milieu de 1968, celle-ci allantsans doute nécessiter des investissements de liordre de 40 milliards de francsCFA (le solde devant servir au financement de l1équipement de la mine, deswagons minéraliers et du port minéralier).

66. La décision qui sera prise finalement en ce qui concerne ce projetva dépendre du montant de minerai que les aciéries siengageront A acheteret de la mesure dans laquelle llexploitation forestière contribuera auxrecettes des chemins de fer. Certains doutes subsistent ouant à savoir sile minimum de production qui semble d t ores et déjà assuré de 5 à 8 millionsde tonnes par an, à moins que la production de bois qui doit être organiséedans cette région n1assure aux chemins de fer un revenu supplémentaire appré-ciable) est suffisant pour faire du chemin de fer une entreprise rentable.Ce projet continue cependant à être envisagé de façon active, et seules lesdates de sa r6alisation demeurent en question. Eh mettant les choses aumieux, il serait difficile d'envisager la fin des travaux avant 1974/75 ence qui concerne le chemin de fer. Exception faite du coûat des études èco-nomiques et techniques, le financement de ce projet aura donc lieu au coursde la période succédant à celle du plan actuel 1966-70.

67. On estime qu'au cours du Plan 1966-1970, le montant total dtinves-tissements qui iront au secteur minier sera de 27, milliards de francs CFA,le plus gros pourcentage de ce montant (86 pour cent) devant aller à l'indus-trie pétrolière. Ainsi qu 'il a déjà été indiqué, le financement du programmed t investissement, en ce qui concerne la prospection et l'exploitation pètro-lidre, semble assuré, et pourrait même dépasser les prévisions. Les autresinvestissements prévus st6lèvent à h,h milliards de francs CFA. Ils repré-sentent des investissements relativement faibles qui doivent être réaliséspar la COULOG, la SOIEFER et la CMUF, et le coût de certaines études devantêtre financées par liaide extérieure. Les montants indiqués semblent réalistes.

Industries diverses

68. Les industries du bois sont à présent les seules vraiment impor-tantes pour ltèconomie. La production de contreplaqué est 11exclusivité auGabon de la Société de Gestion de la Compagnie Firanaise du Gabon (SGCFG),qui est située à Port-Gentil. Cette usine qui produit 63.000 m3 par an,est ltune des plus importantes dans le monàe. O~n compte trois usines dedéroulage au Gabon, dont la production globale de 25.000 m3, est entièrementexportée, et dix-sept scieries. Les industries de biens de consommationsont peu développées par suite de la faiblesse du marché. Ce sont princi-palement des industries alimentaires et des fabriques de boissons. On compteégalement à Libreville des ateliers de réparations et de constructions navales.

69. Exception faite d'une certaine expansion des usines de déroulageet de contreplaqué, les industries du bois ne se développeront sans doute quetrès peu, sauf au cas ol, contrairement aux indications présentes, le projetrelatif à la construction diune usine de cellulose se trouvait réalisé. Deux

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projets sont déjà en cours de construction et devrajU1ttre terminés à lafin de 1967; il s'agit d'une raffinerie de pétrole à Port-Gentil et dlunebrasserie à Libreville. La raffinerie, dont la capacité sera de 625.000tonnes, est le fruit de la coopération des cinq Etats membres de ltUDEAC.Chacun des Etats détient 5 pour cent du capital social de la société mixtequi assurera la gestion de la raffinerie. Le montant total dtinvestisse-ments dans la raffinerie est estimé à 4,5 milliards de francs CFA.

70. Aucun accord nla été atteint en vue d'une autre opération dece genre par 11UDEAC. Le projet de cimenterie qui dépendait de llentréedu marché camerounais a d1a être abandonné en faveur d'une usine qui broyerasimplement des clinkers importés. Une proposition gabonaise en vue de créerune verrerie a été soumise à ltUDEAC, mais aucune décision n'a encore étéprise à ce sujet. De même, une proposition en vue de créer une usine depiles électriques et qui utiliserait le bioxide de magandse produit par laCOMILOG dépend apparemment dlun marché assuré dans liensemble des pays de1UDEAC.

71. Etant donné que le développenent industriel a été assuré presqueentièrement par les Européens par le passé, le Gouvernement a créé une ins-titution spéciale, "Promo-Gabon", pour encourager le développement de petitesentreprises qui seraient principalement gabonaises. Cette institution, quireçoit 1 pour cent du produit de la vente des bons d'équipement, effectuedes études de pré-financement, fournit des conseils techniques et autresrenseignements destinés à promouvoir ces entreprises. Bien quselle aitdéjà prouvé son utilité, on ne peut pas stattendre à ce qu'elle entrafneun développement très rapide des entreprises locales, étant donné la pénuriede connaissances professionnelles.

72. Le montant total d'investissements dans ltindustrie - presque tousprivés - va donc être sans doute inférieur aux chiffres prévus dans le Planqui sont de 15,58 milliards de francs CFA pour les industries du bois, ycompris l'usine de cellulose, et de 7,53 milliards pour les autres industries.En ce qui-cncerne les investissements prévus pour les industries du bois, laMission les évalue a seulement 1,58 milliards de francs CFA, et ceux pour lesautres industries a environ 6,0 milliards de francs CFJA.

C. Infrastructure

Transports

73. En ce qui concerne les voies de comnmunication, le Plan envisagedes investissements s'élevant à 16,9 milliards de francs CFA, dont 11,8milliards doivent aller aux routes, 4,1 milliards aux ports et aux voiesnavigables, et près dtun milliard à l'aéronautique. Il est probable qued'une façon générale ces capitaux seront investis comme prévus.

74. Une partie des investissements routiers sont destinés à liachè-vement d un programme de 7 milliards de francs CFA qui a débuté en 1963 etqui doit être terminé à la fin de 1967. Le financement de ce programme a

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été assuré principalement par la BIRD, le FAC., le FED et le KW. Ce pro-gramme a été conçu avant tout pour faciliter le déverrouillage dela deuxième zone de forêt et suppléer au réseau de voies navigables dela région c8tière. Le solde des investissements prévus continuera àservir principalement au même but. Un grand nombre de projets devantfigurer dans ce programme sont déjà à un stade avancé de préparation etobtiendront sans doute une aide extérieure supplémentaire.

75. Sur les 4,1l miliards de francs CFA prévus pour l'infrastruc-ture fluviale et portuaire, il est probable que 3,5 milliards de francsCFA seront utilisés pour la construction d'un port en eau profonde etdes services connexes à Owendo, juste au dessous de Libreville. La cons-traction de ce port, qui doit commencer au début de 1968, grâce àl'aide financiere du FED, se place partiellement dans la perspective dela voie ferrée Mekambo-Owendo.

76. Le Gabon dispose d'une infrastructure aéronautique assezbien développée et une compagnie privée française est chargée du traficaérien, lequel remplit une fonction particulièrement utile en reliantles diverses régions d'un pays qui va continuer inévitablement à souf-frir du manque de voies de communications terrestres. Le trafic aériena marqué une progression assez rapide et des investissements supplémen-taires sont, de ce fait, considérés nécessaires pour l'aménagement desaéroports.

Téléc ommunications

77. Libreville et ?ort-Gentil disposent de centraux téléphoniquesautomatiques qui opèrent déjà à leur maximum de capacité: 1.600 lignestéléphoniques à Libreville et 600 à Port-Gentil. Dans l'intérieur,seuls Oyem, Lambaréné, Mouila, Moanda et Biram ont des centraux automa-tiques, tandis que Franceville et Owendo ont des centraux manuels. Tousces centres sont reliés par radio-télégraphie et radio-téléphonie. Surle plan international, le Gabon est relié à Brazzaville et à Paris.

78. Etant donné la construction du port d'Owendo, l'expansion in-dustrielle de cette région et l'expansion générale de Libreville, ilest prévu que les demandes de téléphone vont très vraisemblablementdoubler d'ici 1970. Le Plan envisage par conséquent une extension duréseau téléphonique pour tenir compte des besoins futurs de la régionLibreville-Owendo. L'agrandissement et la modernisation des centrauxde Port-Gentil et de certains centres de l'intérieur sont également en-visagés. Un autre projet concerne la liaison par faisceaux hertzienstrans-horizon entre Libreville et Brazzaville via Mouila et Dolosie, quipourrait par la suite s'étendre à d'autres centres. Le Plan a évaluéà 1.389 millions de francs CFA le coût total de l'expansion et du déve-loppement des télécommunications.

Production électrique et adduction d'eau

79. Le Plan prévoit des investissements de l'ordre de 5,15 milliardsde francs CFA dans la production de l'énergie, et l'adduction d'eau, maisil est douteux que ce montant puisse être investi. En ce qui concernel'électricité, les principaux centres de consommation sont Libreville

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et Port-Gentil oil la production, qui provient uniquement de centralesthermiques, stest élevée respectivement 2 23,2 millions de KwH et 25millions de KwH en 1966. La consommation a marqué une rapide progression,notamment à Libreville oil il est prévu qutelle atteindra environ 40 mil-lions de KWH dfici 1970 et 98 millions de KVH si llusine de cellulose etla cimenterie sont construites. Bien que lion doive stattendre à cequ'une capacité de production et des moyens de distribution plus impor-tants soient nécessaires dans la région de Libreville-Xiendo, étant donnéles projets de développement déjà en cours dtexécution ou dont on est àpeu près sar, il serait peut-être préférable de surseoir au projet hydro-électrique de Kinguélé figurant au Plan, étant donné que le projet de ci-menterie a été réduit à celui dfune usine de broyage de clinker et quecelui de la construction de llusine de cellulose ne va sans doute pas seréaliser dans limmédiat. Le projet hydro-électrique, qui doit coûterau minimum 3 milliards de francs CFA, doit avoir une capacité de 17.000Kw et une production de 135 millions de KwRiH. En revanche le développementdes moyens d'adduction dleau à Libreville et à Port-Gentil est devenuurgent, et le Gouvernement recherche les moyens de financement à long termedfun programme consistant à développer le réseau d1adduction dleau de cer-tains grands centres urbains, et notamment celui du futur port dfOwendo.

Enseignement

80. Le Plan envisage des investissements de liordre de 1,8 milliardde francs CFA dans le domaine de l'enseignement, ce qui représente environ5 pour cent des investissements publics prévus. Ainsi que nous llavonsdéjà indiqué, le système dienseignement gabonais, hérité du système français,a augmenté rapidement depuis 1960, de sorte quien 1966/67, le taux de sco-larisation dans lienseignement primaire et secondaire était de 75 pour centpour les enfants du groupe dt9ge 6-15 et 10 pour cent pour les enfants dugroupe d'âge 12-19. Il niest pas surprenant qu'un-e telle expansion se soitaccompagnée de certains sacrifices quant à la qualité de lenseignement, etde certaines difficultés pour adapter lienseignement aux besoins réels deliéconomie gabonaise en main-dioeuvre qualifiée.

81. On prévoit qutau cours des prochaines années, le développement delienseignement va se concentrer principalement sur la formation du personnelenseignant, sur llexpansion et la diversification de l'enseignement secondaire,la révision des programmes, lamélioration de léquipement et l'expansiondes centres de formation professionnelle.

82. Le système dtenseignement gabonais a reçu une aide considérablede liétranger. Ltaide extérieure à ltenseignement a représenté l'équivalentde 5,5 millions ..de do1lars. en 1966, la France ayant fourni 60 pour centenviron de ce montant, le FED 20 pour cent et les Etats-Unis 10 pour cent.On stattend à ce que cette aide se poursuive et qutelle soit complétée parun programme financé par la BIRD, programme dont le coat sera de llordre de750 millions de francs CFA.

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D. Perspectives générales

83. A partir de l'analyse suivante, il est possible de dégagercertaines indications quant aux perspectives de développement de laproduction totale et des exportations globales, ainsi que des possi-bilités de financement des projets de développement.

Production

8h. Il est difficile d'évaluer ce que sera le PIB, étant donné quelDon ne peut pas faire entièrement confiance aux estimations établies parle passé et quton se trouve devant des difficultés considérables dès qutontente de corriger les pronostics du Plan pour 1970 en fonction des reverspossibles. Il est possible quien 1970, le PIB soit de ltordre de 65 milliardsde francs CFA aux prix de 1965, ce qui représenterait un taux annuel de crois-sance d'environ 5 pour cent, en prenant pour base 1965. Ceci peut paraîtresurprenant si lion tient compte du fait que la production forestière ne vatrès probablement augmenter que de 10 pour cent seulement au cours de la duréedu Plan, et quton peut difficilement escompter une augmentation importantede la production agricole. C'est au pétrole quton devra en grande partiecette augmentation, dans la mesure toutefois oit la production de pétrole brut,qui était de 1.281.000 tonnes en 1965 réussira i atteindre 4.000.000 de tonncqen 1970. La "valeur ajoutéelt de cette production supplémentaire sera proba-blement assez élevée, étant donné qutelle sera largement due à des dépensesantérieures. La part du secteur minier dans le PIB devrait donc augmentersensiblement, malgré la relative stagnation de la production minière. Parmiles autres secteurs productifs, ltachèvement de la raffinerie de pétrole,une certaine expansion dans le secteur des industries du bois et ltétablis-sement dtun certain nombre de nouvelles usines devrait augmenter dtenvironla moitié de la part du secteur industriel et de celui de lténergie dans lePIB. On devrait enregistrer également de modestes augmentations dans la partdes secteurs des services, notamment en ce qui concerne les transports, lescommunications et le commerce.

85. Deux observations stimposent en ce qui concerne ces estimationstrès approximatives du PIB. La première est que l'économie gabonaise nebénéficiera pas directement de la plus grosse partie de cette Pugmentation,qui sera transférée à ltétranger sous forme de revenus supplémentaires desinvestissements. Le texte du Plan 1965-70 estimait, en fait, que les trans-ferts de revenus des investissements (qui avaient représenté h,h milliardsde francs CFA en 1963) pourraient atteindre jusqueà 1h milliards de francsCFA en 1970, dont 12 milliards en provenance du secteur minier. Bien quela mission ait été dans l'impossibilité de vérifier cette estimation, ilne fait guère de doute que les paiements de revenus des investissementsvont marquer une progression relativement rapide, étant donné qutexceptionfaite de l'industrie du pétrole, il ne sera guère nécessaire aux industriesdu secteur minier, d tinvestir au Gabon une part importante de leurs recettesbrutes d1exportation.

86. L'autre observation que la Mission désire faire est que les esti-mations de 1965-70 ne tiennent pas compte du coup de fouet que représenteraientpour l'économie les investissements réalisés dans les mines de Mekambo et

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l'infrastructure de la région en vue de l'exploitation des gisementsde fer. Ztant donné la date à laauelle les travaux vont être entre-pris, il est peu probable que leur incidence se fasse sentir avantla dernière année du Plan.

87. Si l'on se tourne maintenant vers le prochain Plan quinquen-nal de Développement, on devra s'attendre à un ralentissement consi-dérable de l'économie, à moins que le projet de Mekambo ne soit entre-pris. Il sera évidemment encore possible d'accroître la production dupétrole, de façon à ce qu'elle atteigne 7 millions de tonnes par an,mais ceci est évidemment lié aux incertitudes qui accompagnent la pros-pection dans ce secteur. Il ne faut pas s'attendre à voir la produc-tion forestière augmenter, tant que la construction de la voie ferréeMekambo-Oiendo n'ouvrira pas de nouvelles régions à l'exploitation. Ilne faut pas s'attendre non plus a voir augmenter la production minière.Les perspectives de développement industriel ne semblent guère bril-lantes, à moins qu'on décide d'entreprendre, en fin de compte, la cons-truction de l'usine de cellulose. Dans ces circonstances, le développe-ment du gisement de Mekambo représenterait la clef du développement éco-nomique, en créant un regain d'activité dans l'industrie du bâtiment etensuite, vers la fin de la période 1970-1975, en permettant l'exportationde minerai de fer et de quantités bien plus importantes de grumes.

Erportations et importations

88. L'étude de l'évolution probable des exportations confirme lepoint de vue exposé ci-dessus. Comme on peut le voir en se reportantau Tableau XIV, il est possible que la valeur des exportations - ycompris les échanges avec les pays de l'UDEAC - qui était de 26,3 mil-liards de francs CFA en 1965 - atteigne jusqu'à 36 milliards de francsCFA en 1970. Cet accroissement traduira principalement l'augmentationdes exportations de pétrole brut qui passeront à 3.350.000 tonnes, etles ventes escomptées de produits raffinés aux autres pays de l'UDEAC.La valeur projetée des exportations globales en 1970 implique un tauxannuel de croissance de 6,51, en prenant 1965 comme base. Si ce chiffreplus élevé des exportations de pétrole brut n'est pas atteint, le tauxse trouvera ramené à 3,5f. Même ce dernier taux suppose - de façonpeut-être trop optimiste - que la production de grumes dans la 2èmezone, c'est-à-dire la production dont doit dépendre l'accroissementdes exportations, peut atteindre un niveau suffisant pour qu'on puisseexporter d'autres grumes que celles d'okoumé. Les chiffres prévussupposent également que la production et les exportations de manganèsecontinueront au même rythme qu'en ce moment qui est celui de l'utili-sation maximum du téléphérique. D'une façon générale, on s'attend àce que les cours des principaux produits exportés demeurent stables,bien qu'une diminution de 1 du prix du pétrole soit prévue.

89. Si le projet de lekanbo n'est pas entrepris, les exportations -sauf peut-être en ce qui concerne le pétrole - tendront à demeurer sta-

tionnaires, étant donné les indications dont on dispose à l'heureactuelle. Une nouvelle hausse de la production du pétrole qui la feraitpasser à 7 millions de tonnes (possible, mais nullement certaine) auraitpour résultat d'élever encore le montant des exportations qui passeraient

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d'environ 36 milliards de francs JFA à Ih milliards de francs JFA paran, soit un taux d'accroissement moyen de l'ordre de 4 par an.

90. Il est difficile de prévoir comment vont évoluer les importa-tions. On a cependant peu de raison de croire qu'elles vont augmenterpar rapport aux exportations au point de menacer l'équilibre de labalance des paiements. Le volume des importations va évidemment dé-pendre de la demande de biens de consommation et d'équipement au Gabon.Dans la mesure où une part croissante du PIB et des recettes d'exporta-tions pourra se trouver transférée à l'étranger, sous forme de paiementsde revenus de facteurs, ceci pourra avoir pour effet de diminuer lademande de produits importés. Etant donné que les investissements réelsseront sans doute sensiblement inférieurs aux chiffres prévus par lePlan, la demande de biens d'équipement importés s'en trouvera amoindrie,tandis que les ressources disponibles pour leur financement - nouvellesimportations de capitaux et recettes des entreprises étrangères réservéesaux investissements - se trouveront diminuées du même montant. On nedevrait enregistrer de menace de déséquilibre que dans le cas où l'Etataurait de la. difficulté à financer son propre programme d'investissements.

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Tableau XIV: EXPORTATI'3: S7TUATIOF ACTU7LLE ET P-?',SPECTIV3S

(Volume en milliers de tonnes et valeur en millions de francs ,FA)

1965 1966 1970 l975 -Volume Valeur Volume Valeur Volume Valeur Volume ValEur

Produits forestiersGrumés d'okoumé 653,6 6,946 642,6 6.641 650 6.700 650 6.700Autres grumes 113,2 923 103,1 1.003 130 1.300 160 1.600Contreplaqué etplacage 32,9 2.260 34,5 2.122 40 2.660 44 2.900Dieers 15,8 333 14,6 319 - 350 - 400

MineraisOr (iIogrammes) 1.095 271 922,0 213 400 100 300 70Marnganèse 1.149 8.802 1.181,0 8,835 1.300 9.700 1.300 9.700Uranium 1,5 2.142 1,4 2.101 1,5 2.250 1,5 2;250Pétrole 1.281 3.3851.408,2 3.866 3.350 8.840 6.350 15.930

Agricultureüacao 3,3 256 3,8 327 4,0 300 4,0 300Café 0,7 102 1,7 132 2,0 125 2,0 125

Divers n.d. 483 n.d. 361 - 400 - 450

Total-Echanges figu-rant dans lesstatistiquesdouanières 25.905 25.920 32.725 40.425

Echange n'y fi-gurant pas 389 7h2 3.500/2 3.500

Tc al général 26.294 26.662 36.225 44.425

Zj les perspectives pour 1975 ne tiennent pas compte des exportations de pro-cuits forestiers et de minerai de fer résultarit du projet Mekambo.

/2 Y compris les exportations de produits pétroliers vers les autres pays de -l'UDEAC qui représentent annuellement 2.790 millions de francs CFA environ.

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Volume des investissements et -possibilités de réalisation

91. La caposition et le volume probables des investissements aucours de la période couverte par le Plan 1966-70 ont déjà été examinésdans la section précédente du présent rapport. Le Tableau XV résume lesconclusions de la mission en ce qui concerne le volume probable desinvestissements publics et privés. On remarquera que les investissementss'élèveront probablement à environ 2h milliards de francs ÙFA, soit unmontant inférieur de 30% aux prévisions du Plan, et que cet écart seraen grande partie - 15 milliards de francs ÙFA - imputable au secteur privé.Ainsi qu'il a été indiqué, la diminution que l'on note dans les dépensespubliques initialement envisagées est due essentiellement au fait que lamission estime qu'il est peu probable que le projet de construction d'usinede cellulose - avec les investissements publics connexes qu'il comportedans les domaines de l'exploitation forestière, de l'énergie, etc. - soitréalisable.

Tableau XV: PREVISIONS D'IN:qVESTISSEMENZT POUR 1966-70

Public Privé Total

Estimations du PlanTotal 36,2 54,1 90,3loyenne annuelle 7,2 10,8 18,0

Estimations de la missionTotal 27,8 38,8 66,6Moyenne annuelle 5,6 7,8 13,3

92. Le financement de l'investissement privé escompté ne devraitpas se révéler difficile car il se compose de projets raisonnablementfermes que le secteur privé - en grande partie des entreprises étrangèresdéjà établies ainsi que de nouvelles - est, estime-t-on, disposé a exé-cuter et pour lesquels le secteur public a pris l'engagement de fournirles fonds complémentaires.

93. Si l'on fait la moyenne des investissements publics probablesau cours de cette période de cinq ans, on constate que le montant de 5,56milliards de francs FA ne semble pas extraordinairement important parrapport au chiffre de 5,7 milliards de francs ÎFA qui. représente l'esti-mation des investissements en 1965, d'après les comptes de la nation, oupar rapport au chiffre moyen de 4,3 milliards de francs CFA pour la pé-riode de trois ans allant de 1963 à 1965 inclusivement. En dehors de laquestion du financement, que l'on examinera dans les paragraphes suivants,l'exécution d'un programme de cette envergure ne devrait pas, dans l'en-semble, se heurter à de sérieuses difficultés. Près de 701 des investis-sements iront au secteur des transports, secteur pour lequel une grandepartie des travaux préparatoires relatifs aux projets sont terminés ouen cours. Le Commissariat au Plan, dont les activités relèvent duIinistre des Affaires Economiques, du Dveloppement, de la Planificationet des IMines, est chargé 1) de s'assurer que les projets d'investissementsont exécutés conformément au Plan, 2) de coordonner les demandes d'assis-tance technique et d'étude, 3) de préparer et d'exécuter le budget de

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développement auquel l'E7tat affecte 20' de ses recettes, et h) de super-viser les programmes ou les projets financés à l'aide de capitaux étran-gers. Le Commissariat et les organismes directement responsables dediverses parties du programme, comptent encore un effectif considérablede conseillers et de personnel technique étrangers apportant leur concoursaux ministres,directeurs et personnel gabonais. Tout cela ne signifiepas, cependant, que le ïormissariat a toujours les moyens nécessaires decoordonner ltexécution du Plan et de veiller à ce que la discipline duPlan soit respectée; il ne faut pas non plus penser qutil n'y aura pasde retards dans l'exécution des projets du Plan que la mission a quali-fiés de raisonnablement fermes. Il y aura inévitablement des insuffi-sances dans la structure et le personnel et, parfois aussi, l'absencede décisions en temps opportun. Toutefois, ces divers facteurs affec-teront principalement le calendrier du programme du secteur publicplutôt que son envergure. Le Plan prévoit que le total des dépenses autitre des projets que la mission estime susceptibles d'être menés à bonnefin atteindrait, pour commencer, un niveau élevé, soit 7,9 milliards defrancs CFA pour 1966, puis diminuerait graduellement pour ne plus attein-dre que 3,5 milliards de francs CFA en 1970. En fait, les retards aux-quels il faut s'attendre entraîneront probablement des dépenses beaucoupplus uniformes au cours des cinq ans.

Financement du secteur public

94. Il convient à présent d'examiner les possibilités de financerle programme du secteur public. Selon les indications fournies par lePlan, l'investissement public de 27,8 milliards de francs CFA seraitfinancé par des ressources extérieures à concurrence de 16,5 milliardsde francs CFA, et par des ressources intérieures de l'ordre de 11,3milliards de francs CFA. Tenant compte des résultats antérieurs, lemontant du financement attendu de l'extérieur ne paraît pas exagéré. En1966, les versements d'aide étrangère ont atteint un total de h milliardsde francs CFA, assistance technique française non comprise (voir AnnexeF, Tableau 17); et au cours des trois années 1964-66, ces versements sesont élevés en moyenne à 3,6 milliards de francs CFA. Tous les gouver-nements et institutions qui figurent dans ce total ont des programmessuivis, ou prendront probablement des engagements supplémentaires.

95. Sur le montant de ressources intérieures que prévoit le Plan,8 milliards de francs CFA environ seraient prélevés sur le budget dedéveloppement et le solde devrait provenir d'entreprises publiques etsemi-publiques autonomes telles que la BGB, la SEEG (Société d'Energieet d'Eau du Gabon qui est chargée de la distribution d'électricité etd'eau), et les PTT (Office des Postes et Télécommunications). Etantdonné qu'il se peut que ces dernières institutions éprouvent certainesdifficultés à réunir les fonds correspondant à leur part, il seraitplus prudent de supposer que le budget de développement doive fournir9 milliards de francs CFA, soit environ 1,8 milliard de francs CFA paran.

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96. Qu'il soit possibla ou non d'affectuer ce prélèvement, celad6ibn.dra du rythie auquel les recettes ordinaires de l'Etat augmente-ront et de la mesure dans laquelle l'accroissement des recettes nesera pas absorbé par l'accroissement des dépenses. Ainsi quton l'adéjà saulign6, les recettes de l'Etat ont augmenté, entre 1960 et1966, au taux annuel de 19-1. Cette augmentation traduit non seulementltaccroissement sensible du PIB aux prix courants, mais également lesmajorations d'impôts de 1963 et 1966 qui ont permis au rapport entreles recettes de VEtat et le PIB de passer de l,51 en 1960 à près de24 en 1966. En établissant les prévisions de recettes jusqu'en 1970,il serait vraisemblablement imprudent de supposer qu'elles dépasseront2ID du PIB, en partie parce que le régime fiscal en vigueur entraîneraune augmentation assez lente des recettes provenant du pétrole et, éga-lement parce que le taux d'accroissement du volume des importations,qui fournissent une grande partie des recettes fiscales, peut ne passuivre celui du PIB. D'après ces indications, les recettes ordinairesde l'Etat pourraient atteindre 15,6 milliards de francs CFA en 1970.Ce calcul a été établi aux prix de 1965 étant donné que les coûts duplan d'investioserient ont été estimés aux prix de 1965. Le Tableau XVIindique le montant approximatif des recettes que lion peut escompterainsi que le montant susceptible d'être affecté au budget de développe-ment conformément aux règles actuelles. Les chiffres provisoires desrecettes effectives pour 1966 ont été réduits de 5% pour tenir comptedes variations de prix; on suppose que le total des recettes des exer-cices allant de 1966 à 1970 augmentera à un taux uniforme. Dans cesconditions les recettes passeraient d'environ 12,6 milliards de francsCFA en 1966 à 15,6 milliards en 1970. Si, conformément aux règles ac-tuelles, le budget de développement devait continuer de recevoir 20% desrecettes ordinaires, le total des affectations pour la période de cinqans s'élèverait approximativement à 14 milliards de francs CFA sur lequelil faudrait, toutefois, prévoir probablement un montant d'environ 3,5mil-liards de francs CFA pour le paiement du service de la dette. Théori-quement, le solde dépasserait encore de 1,5 milliard de francs CFA lemontant de ressources à fournir par le budget de développement pourfinancer le programme d'investissements publics.

Tableau XVI: PREVISIONS DES REICETTES ORDINAIRUS DE L'ETA.T

(en milliards de francs 'FA aux prix de 1965)Pour Pour

Année Rcettes le développement les dépenses courantes

1966 12,6 2,h 10,21967 13,3 2,7 10,61968 14,0 2,8 11,21969 14,8 3,0 11,81970 l56 3,1 l2,

Total 70,3 13,9 56,4

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97. Il est quelque peu douteux qu'il soit possible de continuerd'affecter un cinquième des recettes ordinaires de l'Etat au budgetde développement sans réduire d'une manière radicale le rythme auquelles dépenses courantes de l'Etat se sont accrues dans le passé. De1960 à 1966, ces dépenses ont augmenté au taux de 17,75% par an et,compte tenu de l'effet de la hausse des prix, probablement au taux réeld'environ 12%. Les hausses énormes qui eurent lieu entre 1960 et 1961et entre 1965 et 1966 ont, sans aucun doute, élevé considérablement letaux moyen d'augmentation. De 1961 à 1965, par exemple, le taux annuelen termes réels se trouvait considérablement inférieur - probablementlégèrement supérieur à 8%; et de 1960 à 1965, il était approximativementde 10%. Même ainsi, ces taux sont supérieurs à l'augmentation moyennede 7,7% qui serait possible entre 1965 et 1970 en supposant que l'oncontinue d'affecter 20% des recettes ordinaires au budget de développement.

98. Il a déjà été indiqué que les prévisions de dépenses au titredu développement et du service de la dette n'absorberont probablementpas toutes les recettes de l'Etat actuellement affectées au budget dedéveloppement. On peut supposer, par exemple, qu'en 1970 les ressourcesintérieures nécessaires au financement du développement et du servicede la dette s'élèveront à 1,8 milliard de francs CFA et 800 millions defrancs CFA, respectivement, soit un total de 2,6 milliards de francsCFA, ce qui laisserait approximativement 13 milliards de francs CFA pourles dépenses courantes en 1970 et permettrait à ces dépenses de stac-croître au taux moyen annuel de 8,6% par rapport à 1965, ou de 5,9% parrapport au niveau beaucoup plus élevé de 1966. Il ne devrait pas êtreimpossible à l'Etat de maintenir laccroissement des dépenses courantesdans ces limites, mais il lui faudra évidemment faire un effort résolu.

Dette extérieure

99. Comme mentionné plus haut, le Plan prévoit que le secteur pu-blic pourrait recevoir un financement extérieur de l'ordre de 16,5 mil-liards de francs CFA (environ 66 millions de dollars) et que cette prévi-sion semble raisonnable compte tenu des chiffres enregistrés dans lepassé. Etant donné qu'il sera nécessaire d'emprunter plus de la moitiéde ce montant, il convient d'examiner si le pays sera en mesure d'assu-rer le service de cette dette supplémentaire.

100. L'encours de la dette extérieure, y compris la part non mobi-lisée des emprunts, atteignait 62.517.000 dollars le 31 décembre 1967.Sur ce montant, le service est estimé à 6.927.000 dollars en 1968,7.127.000 dollars en 1970 et 4.357.000 dollars en 1975 (voir Tableau 18,Partie I, Appendice F). Cependant ce total ne comprend pas, apparemment,un crédit-fournisseur de 3 milliards de FCFA garanti par l'Etat et utilisépar la Société Equatoriale de Raffinage (SER) pour la construction de laraffinerie. Il convient donc d'ajouter 12 millions de dollars au chiffrede la dette extérieure (63 millions de dollars) indiqué plus haut. Surce total, la Mission estime que le service de la dette s'élèvera appro-ximativement à 8.3 millions de dollars en 1968. Ce chiffre équivaut pro-bablement à près de 7 pour cent des prévisions de recettes d'exportationde marchandises pour 1968. Si on le calcule en prenant les recettes

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d'exportation de marchandises, diminuées des paiements nets effectuésau titre du revenu des investissements, le coefficient du service dela dette pourrait être de 8%, et de 11% lorsqu'on le calcule d'aprèsle revenu des exportations de marchandises diminuées des paiementsnets effectués au titre du revenu des investissements et des transfertsprivés.

Tableau XVII. ENCOURS DE IA DETTE EXTERIEUREAU 31 DECEMBRE 1967

En milliers En milliardsde dollars de francs CFA

BIRD 25.266 6,24France (CCCE) 25.160 5,21Allemagne (KfT) 3.875 0,96Emprunts placés par voiepublique 6.017 1,49

Emprunts placés par voieprivée 2.199 0,54

62.517 15,.h

101. Certaines remarques s'imposent au sujet de la dette extérieure.Premièrement, l'encours de la dette devrait diminuer considérablement aucours des quatre ou cinq prochaines années, à mesure que les crédits-fournisseurs, considérés à court terme, seront réglés et en particuliersi l'Etat veille à ce que, dans l'avenir, les divers organismes publicsréduisent leur recours à ces crédits. Deuxièmement, plus de la moitiéde la dette n'est pas imputable à l'Etat mais seulement garantie parlui; et sur le montant garanti par l'Etat, une grande partie a été con-tractée par des entreprises commerciales telles que COILG et SER.Ainsi, au cours des cinq années 1967-1972, l'intérêt annuel sur le prêtde la BIRD à COMILCOG atteindra en moyenne à lui seul 2,81 millions dedollars, soit 694 millions de francs CFA (dtici 1975 le prêt sera rem-boursé). Les paiements effectués par ces entreprises au titre de cesprêts sont, naturellement, prélevés sur les recettes d'exportations,mais, en fait, ils ne réduisent probablement pas le montant de devisesdont pourrait disposer le Gabon puisque, en l'absence de ces paiements,le montant des revenus d'investissement transféré par ces sociétésaugmenterait probablement d'autant. Le service de la dette extérieurecontractée par l t at ne devrait pas créer de difficultés de balancedes paiements tant que l'Etat pourra couvrir la totalité de ses dépensespar les recettes fiscales et autres produits budgétaires, ainsi quepar un supplément d'aide étrangère et que, par conséquent, il n'aurapas besoin d'avoir recours à des emprunts inflationnistes auprès du sys-tème bancaire. Nous avons déjà indiqué plus haut que l'Etat devrait êtreen mesure de remplir ces conditions grâce à une gestion financière suffi-sarment rudente.

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102. Compte tenu des facteurs susmentionnés, la Mission estime que11Etat devrait être en mesure d'emprunter les montants assez modestesdont il aura besoin au cours des prochaines années pour la constructionde routes et le développement de l'enseignement. A plus longue échéance,il conviendra de justifier séparément les emprunts considérables concer-nant le projet de chemin de fer et d'exploitation minière du Mekambo,sur la base d'une évaluation définitive de l'ensemble du projet, y com-pris le montant et la nature de financement extérieur nécessaire à saréalisation par rapport à l'accroissement du produit national et des re-cettes en devises qu'il entrainera.

15 mai 1968

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ANNEXE A

AGRI CULTURE, ELEVAGE ET PECHE

Agriculture

1. Bien qutil existe au Gabon quelques plantations industriellesproduisant pour llexportation, les denrées agricoles sont produites enmajeure partie par le secteur traditionnel, qui pratique en général uneculture de subsistance. Il est difficile, en raison de llévolution encours dans ce secteur, de mesurer la superficie cultivée, mais elle a étéestimée à 125.000 hectares.

2. La production de liagriculture traditionnelle a été jusqutà présentsuffisante pour couvrir les besoins de la population, mais la préférencedes consommateurs, notamment dans les zones urbaines, a évolue en faveurdes denrées alimentaires de type européen que liagriculture gabonaise ntestpas en mesure de fournir. Les estimations indiquent que le consommateururbain dépense 30 pour cent de son budget alimentaire pour acheter desdenrées import6es (pour le consommateur rural ce pourcentage est de 6 pourcent). Combinée à la migration progressive des populations des campagnesvers les zones urbaines, cette tendance déjà notable aura probablementpour effet de déplacer du secteur agricole interne vers les importationsune plus grande proportion de la demande alimentaire.

3. Les disponibilités de capitaux sont très limitées dans le secteurrural et le cr4dit agricole est presque inexistant. Les quelques créditsalloués à ce titre par diverses institutions sont fournis depuis 1948 parl'intermédiaire de la Banque Gabonaise de Développement. Le premier orga-nisme responsable du crédit agricole fut la Société Gabonaise de Crédit àlaquelle succéda en 1962 la Société Gabonaise de Développement Rural (GDR),qui fut à son tour remplacée en 1965 par ltOffice National de Commercia-lisation Agricole. Entre 1948 et le 31 mars 1967, les crédits accordés aliagriculture nfont pas dépassé 275 millions de francs CFA, la majeurepartie de ce montant consistant en prêts à court terme destinés à fourniraux agriculteurs la liquidité nécessaire pour les aider à faire la soudureentre la récolte et la vente. Les crédits pouvant être considérés commedes prêts à moyen ou à long terme pour le développement ne se chiffrentqutà 70 millions de francs CFA. Il convient de souligner que ces 275millions de francs CFA représentent 3 pour cent seulement du crédit totalaccordé par la Banque Gabonaise de Développement. Sur ces 275 millionsde francs CFA, 3 pour cent sont considérés comme des "prêts douteux" (dontle remboursement risque de se faire attendre).

4. La SGDR avait essentiellement pour fonction: a) de commercialiserles denrées agricoles; b) diexploiter quatre fermes pilotes à titre de dé-monstration; c) de gérer l1 Office de Commercialisation du Cacao; d) diorga-niser le crédit agricole. LIONCA lui succéda en 1965, mais seulement pourla commercialisation des denrées agricoles. Ltexploitation des fermes pilotesfut confiée à la Direction des Services agricoles, le crédit agricole à laBanque Gabonaise de Développement et la gestion de ltOffice de Commercialisa-tion du Cacao à la Direction des Affaires économiques. Une autre institutionde crédit, la Caisse Nationale de Crédit Rural, fut créée en octobre 1965,mais ses prêts ont été assez limités.

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ANNEXE A - Page 2

5. Dans le domaine de lagriculture, la formation et la recherchetechniques ont fait largement défaut. Des recherches agronomiques ontété entreprises à la station dlOyem mais se sont limitées à lthèvéa et aucacaoyer. Quelques recherches agricoles ont également été effectuées àlloccasion par lInstitut des Recherches Agronomiques Tropicales (IRAT),9-la demande du Gouvernement gabonais, et ce dernier stefforce actuelle-ment dlobtenir de cette institution qutelle accepte d1effectuer des re-cherches sur une base plus permanente. Des recherches intensives, notam-ment dans le domaine de la riziculture, ont été effectuées par un grouped1experts-conseils de Formose qui fournissent au Gabon leur assistancetechnique depuis 1963 dans le cadre des projets Akok-Tchibanga mentionnésplus loin.

6. Un département de pédologie bien équipé, placé sous la directionde 11ORSTOM, procède depuis 1960 à llètude des sols du Gabon. Les régionsqui offrent les meilleures possibilités sont celles du nord et des Montsdu Chaillu oi les sols se prÛtent à une grande variété de cultures. Dansles régions de Lebamba et de Mayombe-Bapounou, le sol est assez sablonneux.Ailleurs, la disparition de la couverture forestière et les cultures noma-des ont contribué à ltépuisement des sols et à ltérosion. En général, lessols sont pauvres en éléments minéraux, et, même en utilisant des engrais,il n'est pas toujours possible de maintenir des rendements élevés. La plu-viosité est relativement abondante et également répartie, et lensoleille-ment annuel moyen se situe aux alentours de 1.800 heures.

7. La superficie plantée en caféiers est approximativement de 7.500hectares. La production totale de ca~f pour 1966 est estimée à 2.000 tonnes.Ei raison des quantités considérables qui sont exportées en contrebande enGuinde espagnole, il est assez difficile d'estimer la production. Il ntestguère possible de l'augmenter davantage, puisque le contingent d'exportationdu Gabon a été fixé par accord international à 1.500 tonnes. La commercia-lisation est la responsabilité de 11ONCA qui achète le café en cerises et letraite pour ltexportation. Révisé chaque année, le prix dtachat des cerisesde café est stabilisé dans une certaine mesure par le Fonds de Soutien desProduits Agricoles.

PRODUCTION DE CERTAINS PRODUITS AGRICOLES

Quantités en tonnes métriques; valeurs en millions de FCFA

196o 1961 1962 1963 1964 1965 1966

Cacao (production exportée seulement) .Quantité 3,300 3,200 3,391 3,000 3,600 3,300 3,782Valeur 440 331 265 245 306 256 327

Café (production exportée seulement)Quantité 300 500 625 600 1,100 724 1,675VValeur 38 68 93 88 173 102 l3ý/

ArachideQuantité 400 410 195 360 422 440 308Valeur 19 18 8 14 18 21 l5

a/ Voir renvoi à la fin du tableau à la page suivante.

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AMNEX A - Page 3

PRODUCTION DE CEIiTAINS PRODUITS AGRICOLES (suite)

Quantités en tonnes métriques; valeurs en millions de FCFA

1960 1961 1962 1963 1964 1965 .1966

Huile de palme (production industrielle)Quantité 384 400 425 555 1,067 1,146 1,003Valeur 20 22 21 29 58 68 52

Noix de palmeQuantité 20 8 5 10 290 407 271Valeur 1 - - - il 17 11

Riz (paddy)Quantité 916 785 553 673 997 1,017 550Valeur 19 18 13 17 26 26 14

Ce très fort accroissement du chiffre de la production est d à llinclusiondes estimations relatives aux quantités exportées en contrebande en Guinéeespagnole.

Source: Situation économique, financière et sociale de la République Gabonaiseet estimations des services de la Banque pour les valeurs.

8. La majeure partie de la production de cacao est exportée légalementmais certaines quantités sont vendues en contrebande. Les exportations, en1966, se sont chiffreées à 3.782 tonnes. La plus grosse partie de la produc-tion provient de la région de Woleu-NITem où les conditions écologiques sontparticulièrement favorables. Les prix sont stabilisés par un office de com-mercialisation du cacao qui relève actuellement de la Direction des AffairesEconomiques. Le prix de soutien, qui varie autour de 75 francs CFA le kilo,est actuellement de 70 francs CFA. Les réserves de lioffice sont pour lemoment de 150 millions de francs CFA. Elles sont reconstituées chaque annéepar un crédit budgétaire voté à cet effet.

9. La production industrielle d1huile de palme est en majeure partieexportée. En 1966, les exportations ont porté sur 1.003 tonnes dthuile et271 tonnes de palmistes. On estime que 1.000 tonnes supplémentaires sontproduites par des méthodes traditionnelles pour la consommation intérieure.La production industrielle est surtout entre les mains diun organisme dtEtat,la Société Gabonaise des Oléagineux (SOGABOL) et de la Palmhévéa, sociétéaffiliée au groupe Unilever.

10. Le poivre était précédemment cultivé dans deux plantations indus-trielles qui produisaient 7 tonnes par an; en 1964, la production est tombéeà h tonnes, et depuis lors elle a régulièrement diminué, pour cesser complè-tement en 1966.

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ANNEXE A - Page 4

11. La riziculture a été introduite dans la région de Tchibanga en1947. La production a augmenté réguliérement, atteignant 1.000 tonnes en1955, mais nla plus fait aucun progrès depuis lors. Les rizières sont amé-nagées sur dlanciennes terres forestières et les rendements ont été assezfaibles.

12. Le manioc et la banane plantain sont les aliments de base de lamajorité de la population gabonaise, Dzaprès une enquete effectuée en 1960,80 pour cent des terres cultivées seraient consacrées à cette production età celle d1autres denrées alimentaires qui sont en majeure partie consomméessur place. On trouvera ci-dessous llestimation approchée de la superficieoccupée par certaines de ces cultures et du tonnage de leur production:

Culture Superficie (hectares) Production

Manioc h2.000 165.000 tonnes

Banane plantain 13.5o0 80.000 tonnes

Arachide 13.500 10.000 tonnes

Taros 4.200 20.000 tonnes

Divers (ma's et autres légumes) 14.000 ---

13. Les investissements dans des projets agricoles envisagés dans leplan s'élèvent à 617 millions de francs CFA; ce chiffre représente 1 pourcent du total des investissements prévus dans la production et 0,7 pour centde llensemble des investissements. Le plus important de ces projets se trouvedans -la région de Woleu NITem et représente une mise de fords de 33h millionsde francs CFA. Ce projet, qui sera financé par le FAC, prévoit la fourniturede services de vulgarisation à quelque 85 villages dans les environs de Mélèneet de Bolossoville. On doit stefforcer dans une certaine mesure de diversifiarla production, mais le programme porte surtout sur lamélioration des méthodesapplicables aux cultures actuelles, notamment le cacao, le manioc, ltarachideet la banane plantain.

14. Il convient de mentionner également les projets de riziculturedtAkok et de Tchibanga qui sont actuellement réalisés, avec un succès assezlimité, par des techniciens de Formose, ainsi que le projet de culture maraf-chère de Médouneu qui présente un intérêt particulier parce qulil a été entre-pris pour essayer d t introduire au Gabon la culture de certains légumes dtori-gine européenne, actuellement importés. Le coût total de ce projet ne dépassepas 33,2 millions de francs CFA. Un projet analogue, qui avait été envisagéprès de Libreville, a été abandonné. Un autre encore, qui a été rayé du plan,concernait ltexpansion de la plantation de palmiers à huile de MlVily. Enraison de la-concurrence à laquelle il faut stattendre de la part des autrespays dtAfrique, les experts ont conclu que ce projet nlétait pas rentable.

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ANNEXE A - Page 6

21. La p9che traditionnelle réalisée selon des méthodes primitiveset sur une échelle réduite - pricipalement dans les rivières et les lacs -est destinée à la consommation locale. Tras peu de pêcheurs vendent leurprise sur le marché.

22. La pisciculture a été introduite au Gabon en 195h par le ServiceAgricole et a été poursuivie par le Service des Eaux et Fordts en 1955. Desbassins et étangs dtélevage ont été aménagés pr8s de Libreville, Mbigou,Mimongo, Tchibanga, Oyen, Lastourville et Koulamoutou, mais les villageo isniont pas su donner aux jeunes alevins les soins appropriés et les rêsultatsont été décevants. De nouveaux efforts doivent être déployés dans le cadredu plan pour promouvoir à nouveau la pisciculture et fournir aux villageoisles conseils et llaide nécessaires en ce qui concerne les soins à donner auxalevins et l'entretien des étangs. Ce projet, dont le coat total sera de8,h millions -de francs CFA, sera financé en partie par le PNUD et en partiepar le Gouvernement gabonais. Les populations se livrant à la poche dansles lacs du nord bénéficieront également dtune assistance technique.

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ANNEXE B

EXPLOITATION FORESTIERE

1. La fortt gabonaise renferme de nombreuses variétés diessencestropicales, dont 49 offrent des possibilités de commercialisation. Endépit de ce choix énorme, 11okoumè est demeuré pendant longtemps la seulevariété exploitée. Clest seulement pendant les années cinquante que ltex-ploitation des autres.essences a commencé à gagner en importances de moinsde 5 pour cent de la production forestière totale en 1950, la productiondes autres bois est montée à 15 pour cent du total en 1960. Depuis lors,cette production a l6gèrement fléchi, tant en valeur absolue que relative,notamment en raison de la baisse très accentuée enregistrée en 1965 et en1966 dans la production diozigo, la plus importante essence tropicale ex-ploitée au Gabon après llokoumé.

2. A l'origine, lîexploitation forestière au Gabon était concentr6 edans la région du littoral, parce que le transport des grumes pouvait stef-fectuer facilement et économiquement par flottage sur les rivières et coursdleau qui traversqnt la région. Nais on estima vers 1956 qulil convenaitd1ouvrir à lexploitation les régions de ltintérieur. Déjà quelques annéesplus t6t, une ligne de démarcation suivant essentiellement la ligne de chutesdteau qui isole la région c6tière des plateaux de ltintérieur et qui cons-titue un obstacle insurmontable pour le flottage des bois, avait été tracéeofficiellement entre la première et la deuxième zone forestière. La déli-vrance des permis dtexploitation pour la deuxième zone commença en novembre1956, mais ce ne fut pas avant mars 1961 - un an après lZindépendance - quelion prit des mesures énergiques pour accélérer la pénétration de la deuxièmezone. Les autorités décidèrent quten raison de l6puisement rapide de lapremière zone, il fallait obliger les grosses entreprises forestières àexercer leurs activités dans la zone de llintérieur et réserver les peu-plements qui restaient dans la première zone aux petits exploitants gabonaisqui ntont pas les moyens d1effectuer les investissements financiers con-sidérables nécessaires pour lîexploitation des bois - plus exigeante encapital - dans la deuxième zone.

3. La densité des peuplements diokoumé est très faible. Au débutde sa croissance, lokoumé a besoin de_beaucoup de lumière, et la couver-ture végétale très dense présente dans les peuplements naturels entraveconsidérablement son développement. Il ressort dtun recensement effectuéen 1952 dans la première zone que la densité des arbres exploitables -clest-à-dire ceux qui ont un diamètre minimum de 70 centimètres - est àpeine de deux arbres par hectare, soit moins de 12 m de bois par hectare.En raison de sa faible densité et de sa croissance très lente - il faut àun okoumé entre 50 et 60 ans pour atteindre un diamètre de 70 cm - lespeuplements sont très rapidement épuisés.

h. Sur la base du recensement forestier de 1952 et compte tenude la production d1okoumé entre 1952 et 1962, on peut estimer que lesréserves totales d!okoumé de la première zone étaient de llordre de 6millions de tonnes-en 1962. Si lion tient compte du fait que les 700.000tonnes produites annuellement à cette époque provenaient entièrement dela première zone, et compte tenu en outre des pertes qui se chiffrent à30 pour cent, les réserves diokoumé de la première zone auraient été

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ANNEXE B - Page 2

pratiquement épuisées après six ou sept années dtexploitation continue,clest-à-dire vers la fin de la décennie.

5. Soucieux diéviter cet épuisement des réserves, les servicesofficiels ont pris un certain nombre de mesures visant à accélérer ltins-tallation des exploitants dans la deuxiènme zone - non-renouvellement despermis d1exploitation pour la première zone (exception faite des permisattribués à des Gabonais ou accordés pour des coupes de faible superficie),transfert des permis de la première à la deuxième zone, exonérations fis-cales temporaires et, enfin et surtout, construction de routes dans la zonede pénétration.

6. Par suite des mesures prises pour activer lexploitation de ladeuxième zone forestière, le tonnage d1okoumé produit ,dans la première zonea diminué de façon constante et, en 196h, il correspondait seulement à unpeu plus de la moitié de la production totale dtokoumé. Il est pr6vu-quevers la fin du plan (1970), la première zone ne produira plus que 150.000tonnes dtokoum, soit 19 pour cent de la production prévue pour cette année.

7. Afin dlencourager la population gabonaise à participer plus acti-vement à la production forestière et à éliminer le système de fermage consis-tant à confier lexploitation des bois à des entreprises européennes quitravaillent pour-le compte de Gabonais titulaires de permis, ltEtat a entre-pris un programme intensif dlassistance technique dispensée par des équipesde techniciens sous la direction du Service des Eaux et Forêts (ATEF) etd1assistance financière consistant en facilités de crédit fournies par unecaisse forestière spéciale gérée par la BGD. Les autorités envisagent enoutre la création de deux services coopératifs (CoMEX) dont la tache con-sisterait à fournir aux entreprises gabonaises de moyenne importance, (ouaux associations de 5 ou 6 petits exploitants détenteurs de permis) iaidenécessaire pour la construction et ltentretien de routes dlaccès et pourle débardage des bois. Finalement, ltInstitut National dlEtudes Forestières(école forestière établie en 1959 principalement pour former les cadres su-balternes de ltAdministration des Eaux et Forets) sera agrandi et comprendraune section dtenseignement supérieur.

8. Lokoumé est généralement vendu par ltintermédiaire de ltOfficedes Bois de-lAfrique Equatoriale (OBAE), organisme dtéconomie mixte qui ale monopole de llachat et de la vente de l'okoumé et de liozigo au Gabonet au Congo-Brazzaville. Il remplit également le rûle dtoffice de commer-cialisation; il étudie les marchés étrangers et gabonais, signe les contratsde livraison, fixe le prix dlachat intérieur et le prix à l'exportation etimpose, le cas échéant, des contingents de production à ses fournisseurs.Les producteurs qui traitent llokoumé dans leurs propres installations auGabon ou dans les pays de la Communauté Economique Européenne (plus lEspagne)ne sont pas tenus de vendre leur bois par llintermédiaire de l0BAE. Laproportion de grumes dtokoumé qui n'est pas vendue par ltintermédiaire de10BAE a augmenté depuis quelques années, passant de 25 pour cent en 1958à-3 pour cent en 1966.

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ANNEXE C

INRTSTRIES EXTRACTIVE

1. Bien que le développement de la production forestière ait occupépendant plusieurs décennies une place prépondérante dans lIconomie, cesecteur a été rattrapé ces dernières années par celui des industries extrac-tives tant du point de vue de son taux de croissance que de sa contributionaux recettes globales dtexportation. Pourtant c test depuis peu de tempsseulement que la contribution de la production minière aux recettes publiquesreflète réeJlement ltexpansion de ce secteur. En effet, en vertu des dispo-sitions du Code des-Investissements, les bénéfices résultant de llexploita-tion du manganèse niont été imposés qu'à partir de 1965, et clest depuis1966 seulement que les bénéfices de la Compagnie Minière de lt0gooué (COMILOG)ont été imposés au taux de 22,26 pour cent fixé dans la convention dtétablis-sement - taux très inférieur à celui de 1timpft sur les bénéfices actuellementen vigueur, qui est de 34 pour cent. Alors que les recettes fiscales provenantdu secteur minier ne représentaient que h pour cent des recettes ordinairesde 11 Etat en 1962, la contribution de ce secteur atteindra près de 20 pourcent.en 1967. Dans l'avenir, la contribution fiscale du secteur minier aug-mentera probablement,.tant en valeur absolue que relative, à mesure que lesexonérations fiscales accordées à cette industrie arriveront à expiration etque la production de pétrole se développera.

2. Llor est le premier minerai qui ait jamais été exploité au Gabon,sa production-remontait au début des années quarante. Il semble que celle-cise soit maintenue aux environs de Soo kg par an au début des années soixante,puis brusquement elle a plus que doublé en 1963 à la suite de la découverted'un gisement important au nord-est de Lastourville et de la réorganisationde ce secteur par la Société Gabonaise de Recherches et dIEMploitation Minières(SOGAREî), organisme public créé en 1963 pour organiser les activités de cesecteur. En 1964, la production a atteint 1.330 kg, mais depuis lors elle alégèrement diminué. Etant donné les faibles marges bénéficiaires actuelleset les perspectives dtèpuisement progressif des g'tes aurifères en exploita-tion, on stattend que-la production dtor du Gabon diminue de nouveau aucours des années à venir. Le chiffre prévu pour 1970 est de 400 kg, à moinsque lion ne découvre de nouveaux gisements.

3. Lturanium a été découvert en 1956 par le Commissariat (français)à llEnergie-Atomique (CEA) dans la région de Mounana. Le CEA ayant décidéd1associer des groupes privés à ltexploitation, la Compagnie des MinesdMUranium de Franceville fut constituée en 1958 et la production commençaen 1961. Jusqutà ces dernières années, seule la partie supérieure du gise-ment était exploit6e en carrière, mais en 1966 un puits de 200 mètres deprofondeur a été creusé pour en exploiter en souterrain la partie inférieure.A llheure actuelle, la production est de 125.000 tonnes de minerai, lequel,une.fois traité sur place dans une usine chimique, donne 1.600 tonnes deconcentré contenant environ Soo tonnes d t uranium. Les réserves connuesreprésentent huit années de production, mais la politique d'investissementadoptée par la société semble indiquer que les prospections en cours dlex-écution pourront fort bien prolonger considérablement la période de produc-tivité de la mine. On stattendait à llorigine que la production annuellependant la période 1966-71 demeure aux alentours de 1.200 tonnes de con-centré., mais les chiffres de 1965 et 1966 indiquent que la production sera

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permettait, sans plus, de prévoir le maintien de la production pendant cinqou six ans mais ces perspectives ont été modifiées par la découverte, en 1962,du gisement dIAnguille, à quelque 15 kun de la c6te, dont les réserves exploi-tables sont estimées à 50 millions de mètres cubes; ce gisement a produit en1966 250.000 tonnes de pétrole, mais on estime que dds 1968, sa productionatteindra à elle seule 1 million de tonnes.

10. Dans lintervalle, la SPAFE avait décidé dlétendre ses opérationsen dehors de la région de Port-Gentil en association avec des filiales deMobil Oil et de Shell (Shell-Gabon). Après cinq années de recherches infruc-tueuses, Mobil Oil stest retiré. Lassociation de la SPAFE avec Shell-Gabona été plus heureuse:. en 1963 un gisement a été découvert à Gamba, près de lac8te, à environ 250 km au sud-est de Port-Gentil. La production nia débutéquten 1967 en raison du volume considérable des investissements nécessairepour lexploitation, notamment les installations spéciales exigées par la trèsforte viscosité du pétrole et la construction dzun oléoduc sous-marin de 6,5km de long pour amener le pétrole aux.bateaux-citernes. On stattend que laproduction atteigie 2 millions de tonnes par an et, bien que les réservesconnues ne soient que de 10 millions de tonnes, les perspectives de décou-verte de nouveaux gisements sont tràs encourageantes. La production totalede pétrole doit se chiffrer à quelque 4 millions de tonnes en 1970 et selonles résultats donnés par les recherches, elle pourra fort bien atteindre 7millions de tonnes en 1975.

11. Aux réserves de pétrole brut stassocient des réserves de gaz naturel.La production annuelle est actuellement de 80 millions de m3, dont la majeurepartie est brClée à la torche, mais dont une partie - environ 11 millions dem3 - est vendue à la Société dlEnergie et dgEau du Gabon (SEEG) pour la pro-duction dfélectricité; ces ventes se montent à quelque 40 millions de francsCFA par an. Les ventes de gaz naturel doubleront largement lan prochainlorsque 18 millions de m3 seront vendus à la Société Equatoriale de Raffinage(SER) qui, en fin 1967, doit commencer à raffiner une portion considérable dela production pétrolière du Gabon dans la région de Port-Gentil.

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ANNEXE D

INDUSTRIES DZ TRANSiORMATION

1. Les activités les plus importantes de ce secteur sont cellesdes industries de transformation du bois, e savoir les usines de bois deplacage et de contreplaqué et les scieries. Comme nous llavons déjà men-tionné ailleurs, la Compagnie Française du Gabon (SGCFG) est la seulefabrique de contreplaqué du pays; sa production, qui atteint 63.000 m3 ,en fait ltune des plus grosses usines de contreplaqué du monde. Un pro-gramme dlexpansion dont llexécution doit être terminée en 1968 et coltera600 millions de francs CFA, portera sa capacité e 75.000 m3 . La quasi-totalité de la production de contreplaqué est exportée.

2. Presque tout le contreplaqué produit par la SGCFG est fabriquéavec de liokoumé, mais parfois dtautres bois sont également utilisés. Bienque la majeure partie du bois nécessaire à sa fabrication soit produitepar deux entreprises forestières subsidiaires (la Compagnie diExploitationForestière Africaine et la Compagnie Générale de Plantations et de Placagesde logooué), un certain volume de bois est également fourni par 190BAE.La production de contreplaqué par rapport au volume des grumes utiliséesest dtenviron 47 pour cent. Une forte proportion des déchets pourrait êtreutilisée pour la fabrication de panneaux de particules de bois mais, lescours actuels et les prix de revient étant assez élevés, cette productionne serait pas rentable.

3. Il existe au Gabon trois usines de placages dont la productioncombinée, soit 25.000 m3, est entièrement exportée. La plus importanteest la Compagnie Africaine de Placages. Bien que les perspectives actuel-les, en ce qui concerne le prix des placages, ne soient pas aussi bonnesque pour les contreplaqués, on stattend que la production atteigne 40.000m3 dlici à 1970.

h. Le Gabon compte 17 petites scieries dont la production globaleest de 40.000 m3, mais la seule qui mérite digtre mentionnée est celle duConsortium Forestier et Maritime, située près de Libreville. Elles pro-duisent des sciages et des traverses qui sont exportés à concurrence de40 pour cent seulement. La plupart des scieries sont loin dtutiliser leurpleine capacité de production. Les exportations sont difficiles en raisonde la très forte concurrence exercée par les scieries à llétranger.

5. Les autres industries n'occupent dans léconomie qutune placepeu importante; on peut les répartir en trois groupes : les industries detransformation des denrées primaires locales, les industries alimentaireset les industries satisfaisant la consommation intermédiaire des entreprises.

1) Traitement et transformation des denrées primaires locales -Ces industries sont tres peu nombreuses, mais il convient n9anmoins dementionner, parmi les plus importantes, ltusine de décorticage du riz deTchibanga, sept petits établissements pour la préparation des cerises decafé et deux huileries appartenant à la COOPALMO et à la PALMHEVEA.

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2) Industries alimentaires - Ces industries, qui sont toutesétablies à Libreville ou à Port-Gentil, comptent notamment : deux bou-langeries à caractère industriel dont ltune emploie 63 ouvriers; deuxfabriques de boissons gazeuses, ltune à Libreville qui produit 1,6 millionde bouteilles par an, et liautre à Port-Gentil qui enproduit 600,000. Bienquielle ne rentre pas dans la catégorie des industries alimentaires propre-ment dite, il convient néanmoins de mentionner la savonnerie de Port-Gentilqui produit 200 tonnes de savon de ménage par an. Equipèe d t un matérielarchaZque et usé, cette fabrique, qui a été reprise par les EtablissementsBoutonnet, est en cours de réorganisation.

3) Industries satisfaisant la consommation intermédiaire desentreprises. On dénombre dans cette catégorie deux fabriques de glacedont f1 une, très moderne, est gérée par la Chambre de Commerce. Elle aune capacité de 10 tonnes par jour. La production de ces deux usines estdestinée en grande partie au ravitaillement en glace des chalutiers. Ex-ception faite dtune petite usine produisant 300.000 m3 dtoxygène et 150.000m3 dlacétyl.ne par jour, il n1existe dans ce secteur qutune seule usineimportante, les Ateliers et Chantiers de ltAfrique EBuatoriale, qui stoccupeprincipalement de constructions et de réparations navales. Ces chantiersemploient cinq techniciens étrangers et plus de 200 ouvriers gabonais. Depuis1965, ils ont construit 139 bateaux de petit tonnage. Ils possèdent unatelier complet de construction et de réparation et une fonderie pour laconfection des hélices, engrenages, etc. Cette entreprise envisage desiétendre dans la future zone industrielle du port dlOwendo.

6. Il existe également un grand nombre d'autres petites industries(mécanique générale, matériaux de construction, construction de meublesmétalliques, etc.) mais en g6nèral, le développement industriel du Gabonest entravé par un grand nombre de facteurs, dont les trois plus importantssont les suivants : étroitesse du marché intérieur, pénurie de main-d1oeuvrespécialisée, manque de capitaux et d'esprit dientreprise chez les Gabonais.En ce qui. concerne le premier facteur, la création de lUDEAC a aidé l T ex-pansion du marché africain immédiat, mais en raison des distances considé-rables qui séparent le Gabon des marchés dlEurope et dfAmérique, ainsi quedu manque d1installations portuaires en eau profonde, ce pays se trouvedans une position concurrentielle défavorable pour exporter vers ces régions.En deuxième lieu, la pénurie de main-dfoeuvre spécialisée se traduit par uneaugmentation des prix de revient, car la main-dioeuvre étrangère est pluscôlateuse, et en outre son utilisation rend encore plus difficile la gaboni-sation progressive des entreprises. Enfin, le troisième problème est égale-ment très réel et afflige un grand nombre de pays en voie de développement:ltépargne intérieure privée est rare et, en raison du manque dfespritdtentreprise, de liabsence de tradition industrielle et de la préférencedu public pour des investissements Isûrst, llépargne - lorsqut elle existe -a tendance à stinvestir en biens immobiliers.et autres placements nonindustriels.

7. Pour remédier en partie à ce dernier problème, le Gouvernementa été amené à créer, sous la direction du Ministère des Affaires Economiques,un organisme public appelé Promo-Gabon., dont la tache principale est de

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promouvoir le développement des petites et moyennes entreprises gabonaisesou sous contrôle gabonais. Promo-Gabon, qui dispose pour cela de ses propresressources, à savoir 14 pour cent du produit de la vente de bons d1équipement(les ventes ont atteint en 1966 un total dienviron 35 millions de FCFA) ef-fectue des études préliminaires (études de pré-investissement) pour des projetsindustriels, fournit de ltassistance technique et des conseils juridiques etse fait en général le promoteur de la petite entreprise. Il convient dtajouterque si son objectif principal est d'encourager la petite entreprise gabonaise,ses services sont également à la disposition des étrangers. Promo-Gabon adéjà aidé un certain nombre de petites entreprises à s1établir, notamment uneusine de peinture et une usine qui fabrique les crampons utilisés pour ledébardage et le flottage des bois. Parmi les études en préparation, signalonsune étude de l t utilisation du gaz naturel de Port-Gentil et d1autres sur laproduction d t engrais, dfinsecticides, de colle, de panneaux de particules debois, etc. Promo-Gabcn,stest révélé un instrument très précieux puisquejusqula présent le développement industriel avait été dans la plupart descas le r6sultat d1initiatives et d1investissements étrangers plutôt quegabonais.

Projets

Pâte à papier

8. Il stagit là dtun projet de très grande importance en raison nonseulement de son envergure mais aussi de son association avec d8autresprojets. Il prévoit la construction dlune usine de cellulose dont la capa-cité de production sera de 140.000 tonnes par an et qui exigera un inves-tissement total de 16,5 milliards de francs CFA, dont 14 milliards pourllusine proprement dite. A lui seul, cet investissement est plus de deuxfois supérieur à lensemble des investissements prévus dans le secteur desindustries de transformation. Cette usine emploierait plus de 2.000 salaries,consommerait 750.000 m3 de bois par an et exigerait 170.00 kWh d1énergie.

9. Si ce projet se réalise, il entrafnera l'exécution dtun certainnombre de projets connexes : une entreprise d1exploitation forestière quireprésenterait à elle seule 50 pour cent du volume de la production de boisdu Gabon et emploierait 2.500 hommes; le barrage de Kinguélé qui fourniraità ltusine liélectricité nécessaire; une scierie, une usine de placages, desroutes, des.bàtiments, etc. Etant donné ses immenses répercussions sur116conomie gabonaise, ce projet est véritablement diune très grande impor-tance.

10. La société "Cellulose du Gabon" a été fondée en 1962 pour étudierles possibilités de réalisation du projet. Cette étude stest révélée favo-rable et montre que les diverses essences tropicales qui croissent dans larégion se prttent particulidrement bien à la fabrication de la pâte à papier.La même société a été autorisée à entreprendre le projet, mais les possibi-lités de financement sont pour le moment incertaines, car llinvestisseurqui devait en devenir le principal actionnaire semble avoir préféré pour lemoment augmenter ses nombreux actifs dans ltindustrie de la pàte à papier enfaisant l'acquisition diusines déjà établies à ltétranger.

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Huilerie

il. Liobjet de ce projet est la construction dfune huilerie àproximité de la plantation de palmiers à huile de MlVily pour en traitertoute la production lorsquzelle sera en plein rendement. Ltinvestisse-ment serait de 1'ordre de 200 millions de francs CFA pour une usine dfunecapacité suffisante pour produire 800 tonnes d'huile et 200 tonnes de noixde ralme,'mais ce projet* est por- le moment en veilleuse.

Raffinerie de pétrole

12. Ce projet, qui concerne ltimplantation dfune raffinerie à Port-Gentil, a été conçu dans le cadre de ltUDEAC. Choisie en février 1964 depréférence à deux autres projets, ltun à Pointe-Noire et ltautre à Douala,cette raffinerie doit satisfaire les besoins des pays de lUnion. Ellesera placée sous le contrôle de la Société Equatoriale de Raffinage (SER),constituée en octobre 1964 à cet effet et dont le capital social est réparticomme suit : 25 pour cent aux pays de i1UDEAC; 37,5 pour cent au Bureau deRecherches de Pétrole (BRP), organisme français dIèconomie mixte; et 37,5pour cent à la Compagnie Française des Pétroles (CFP). Le coût de l' in-vestissement est estimé à h,2 milliards de francs CFA et la production dela raffinerie sera de 625.000 tonnes. Le démarrage était pr6vue pour lafin de l'anmée 1967.

Cimenterie

13. La découverte dtun très riche gisement de calcaire dans ltlede Coniquet, à proximité du futur port dtOwendo, a conduit à envisager laconstruction dfune cimenterie. Le marché national nioffrant pas de débou-chés suffisants pour la capacité de cette usine, lfEtat a cherché à con-clure avec le Cameroun un accord aux termes duquel le Cameroun auraitacheté 50.000 tonnes de clinker par an pour son usine de broyage dontllinstallation était projetée à Douala. Malheureusement, cet accordnia pas été conclu. LtEtat envisage par conséquent d'installer sa propreusine de broyage A Owendo et d'importer le clinker de ltétranger en atten-dant que le marché intérieur soit suffisant pour justifier ltexploitationde ses propres dep8ts de calcaire.

Usine de piles électriques

14. Llexécution de ce projet sera très probablement entreprise pardes groupes privés. Ltusine produirait des piles sèches de 1,5 volt,du type courant, utilisant du bi-oxyde de manganèse fourni par la COMILOG.Pour être rentable, il faudrait que cette usine produise au moins 800tonnes de piles (8 millions de piles) par an. Cette production pourraitfacilement être absorbée par le marché des pays de 11UDEAC dont les besoinssont actuellement couverts par des importations en provenance d'Europe.Linvestissement nécessaire pour ce projet serait de ltordre de 140 millionsde francs CFA.

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ANNEXE D - Page 5

Verrerie

15. Ce projet doit également être considéré dans le cadre de 11UDEAC.Ctest ltun des trois projets récemment présentés à llattention de ltUnion.Les autres projets concurrents sont au Cameroun et au Congo-Brazzaville.La consommation de bière et de boissons gazeuses étant très élevée dans lespays de ltUDEAC, la quantité de bouteilles nécessaire semble justifier àelle seule linstallation dtune verrerie. Plus de 9.000 tonnes de verrerie(dont 80 pour cent de bouteilles) sont actuellement importées par les paysde llUnion pour leurs besoins; pour qulune verrerie soit rentable, sa capa-cité.minimum de production doit être dIenviron 6.000 tonnes. Le projetprésenté par le Gabon concerne la construction à Port-Gentil, par la SociétéGabonaise de Verrerie, dlune verrerie dont la capacité de production seraitde 30 tonnes par jour. Le coft de llinvestissement serait de ltordre de600 millions de francs CFA.

Brasserie

16. La consommation de bière du Gabon est très élevée et cette boissonest actuellement importée du Cameroun et dtEurope à raison de 61.000 hecto-litres par an. La Société des Brasseries du Gabon (SOBRAGA) a déjà entreprisà Libreville la construction dtune brasserie dont la capacité sera de 50.000hl de bière et 25.000 hl de boissons gazeuses, capacit'. quîil sera faciledlaugmenter si la demande le justifie. La SOBRAGA devait commencer à produirevers la fin de 1967. Le codit de lginvestissement sera de leordre de 720millions de francs CFA.

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ANNEXE E

TRANSPORTS

1. Jusqulen 1960, le secteur des transports était très peu développé.Bien que le Gabon possède une grande abondance de voies dieau navigables,la présence de chutes à quelque 150 km de la c8te et le fait que les coursdteau ne sont pas navigables pendant certains mois de lIannée, ont emptchéces voies fluviales de compenser pleinement ltinsuffisance de ltinfrastruc-ture routière. Le principal axe routier représentait l t effort fait autrefoispar lAfrique Equatoriale Française pour assurer la liaison terrestre entrele Cameroun et la voie ferrée congolaise à Dolisie, laissant les communica-tions avec les régions excentriques de Woleu NtTem et du Haut Ogooué dansune situation extrâmement précaire. Rappelons en outre que le Gabon nia nivoies ferrées ni installations portuaires en eau profonde.

2. Un gros effort a été accompli depuis 1960 pour développer leréseau routier du Gabon. Dans ce domaine, le programme de construction etd1amélioration routières entrepris à lioccasion de la pénétration de ladeuxième zone forestière est le plus important. En 1963, un vaste programmede construction routière intéressant la région diAlembé a été entrepris; ilprévoit la construction et ltamélioration de près de 350 km de routes ainsique la construction de ponts représentant une longueur totale de 1.000 mètres.Le colt total de ce programme, dont llexécution devait être terminée vers lafin de 1967, dépassait 7 milliards de francs CFA (28,5 millions de dollars EU),dont près de 40 pour cent ont été financés à liaide dlun prgt de la BIRD.(GA 385), 34 pour cent par le Gouvernement gabonais et le solde avec liaidedu FAC, du FED et du KfW (Kreditanstalt fMr Wiederaufbau). Lobjet de ceréseau routier est le transport des grumes jusquià i10gooué o elles sont,soit mises à lleau et flottées jusquI la côte, soit - dans le cas des boisdont la densité est trop forte pour qutils puissent 6tre flottes - transportéespar chalands. Ce réseau routier relie la région de N[Djole, oÙ la rivièreest navigable toute ltannée, à celle dIAlembé, à la base des rapides, oûelle ne liest que quatre mois par an.

3. Au cours des années à venir, ltEtat a ltintention de poursuivrecette politique de pénétration en prolongeant le réseau routier actuel versle nord et vers le sud. Le projet dlextension vers le nord relierait Lalaraà Mitzic et à Matora, permettant ainsi llexploitation de régions plus reculéesde la deuxième zone. Le coft de ce projet, qui couvre une distance totalede 95 km, a été estimé à 2,2 milliards de francs CFA et les autorités ontsollicité à cet effet l t aide de la BIRD. Le prolongement vers le sud relieraitBasse-Obiga à Lastourville, assurant ainsi pour la première fois la liaisonentre Libreville et la région jusque-là isolée du sud-est du pays. Le coatde cette extension (150 km) serait de liordre de 3 milliards de francs CFAet pourrait être couvert par le FED, qui finance déjà les études relativesau projet définitif.

4. Outre ces deux grands projets, des travaux d1amlioration desroutes et la construction d'un certain nombre de ponts ont été entrepris.L'ensemble du programme d1investissement prévu dans le plan se monte à11,8 milliards de francs CFA, dont 2,8 milliards environ ont déjà faitliobjet dfengagements ou ont été décaissés, et quelque h,8 milliards semblentsur le point dIttre accordés. Cinq cent trente millions de francs CFA ayant

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ANNEXE E - Page 2

été déjà dépensés, en plus de ces mises de fonds, pour deux projets routiersqui ne sont pas inclus dans le plan (Libreville - Cocoboach et Libreville -cap Esterias), on peut conclure que le chiffre prévu au plan pour les inves-tissements routiers sera probablement atteint et que tous les principauxprojets routiers seront réalisés, à ltexclusion toutefois de la route précé-demment envisagée entre Mitzic et Oyem.

5. Le FAC finance actlUemen:t létude dhim r6seau routier dont laconstruction sera nécessaire pour desservir lusine de cellulose dont laconstruction est envisagée. Le cot de ce projet, qui comprendrait uneroute principale et un réseau capillaire représentant en tout une longueurde 100 km, serait de ltordre de 3 milliards de francs CFA, dont le finan-cement ntest pas envisagé dans le plan. Linclusion de ces routes dans leprogramme porterait les réalisations effectives dans le secteur routier àun niveau dépassant les objectifs du plan, mais - comme nous ltavons déjàindiqué plus haut - la construction dans le proche avenir de llusine decellulose est loin d1être certaine.

6. A l t heure actuelle, le Gabon dispose de deux ports, ltun àLibreville (y.compris Owendo) et liautre à Port-Gentil. Le trafic totalde marchandises de ces deux ports est passé de 1,5 million de tonnes en1960 à 2,3 millions en 1966. En raison principalement de la pénétration dellindustrie du bois dans la deuxième zone forestière et de l'expansion delindustrie pétrolière dans l1ile Mandji, llimportance relative du port dePort-Gentil a constamment augmenté : alors quien 1960 il assurait 45 pourcent des importations et 74 pour cent des exportations, cette proportionest passée en 1966 à 49 et 87 pour cent respectivement. En fait, le traficmarchandise de Libreville a diminué sans arrùt depuis trois ans, tombant de656.000 tonnes en 1963 à 380.000 tonnes en 1966.

7. Tenant compte toutefois du projet concernant la construction dela voie ferrée de Mekambo et de lexpansion industrielle de la règion deLibreville, le Gouvernement gabonais a décide d9entreprendre 1iaménagementdes installations portuaires en eau profonde dlOwendo. Le coût de ce projet,qui comprend llinfrastructure dtune nouvelle zone industrielle, les plansdturbanisation-de la région, la construction de plusieurs quais et d t uneroute à double voie jusqu'à Libreville, sera de ltordre de 3,5 milliardsde francs CFA et représentera lfun des plus gros investissements r6aliséspendant la durée du plan, et aussi le plus important projet jamais financépar le FED. La construction doit commencer vers la fin de 1968.

8. Pour pallier les difficultés que présente la pénétration de lafordt gabonaise et linsuffisance des moyens de transport terrestres quien résulte, le Gabon.dispose depuis le début de la décennie dtun réseaude transports aériens assez bien développé, desservi par des terrains dIenvolet dtatterissage dont la densité est de 1 terrain par 2.200 km2 . Sur un totalapproximatif de 120 terrains, 1h sont propriété privée et 75 sont donnés enconcession à des entreprises forestières ou minières.

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9. Le développement de la circulation aérienne s test considérablementaccéléré au cours des trois dernières années, surtout en ce qui concerne leservice passagers. Le trafic passagers total de Libreville et de Port-Gentil,qui stétait accru à raison de 13 et de 1,7 pour cent par an, respectivement,entre 1960 et 1963, a augmenté à raison de 19 pour cent par an entre 1963 et1966. Alors que liexpansion du trafic marchandises marquait un ralentissementà Libreville, tombant d'un taux annuel de 16 pour cent entre 1960 et 1963 àU pour cent entre 1963 et 1966, à Port-Gentil le taux diaccroissement estpassé de 5 pour cent pendant la première période à 16 pour cent pendant laseconde.

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APPENDICE F

TAELEAUX STATISTIQUES

Liste des Tableaux

Tableau No

1. Population active en 1964

2. Effectif scolarisé (au ler janvier)

3. Production des variétés de bois tropicaux autres que l'okoumé

4. Circulation aérienne

5. Trafic portuaire

6. Importations des principales marchandises, 1960-66

7. Importaticns, par pays d'origine, 1960-66

8. Importations, par catêgories de produits, 1960-66

9. Exportations par catégories de produits, 1960-66

10. Exportation des principaux produits, 1960-66

11. Exportations par pays de destination, 1960-66

12. Balance camerciale

13. Prêts accordés par la Banque Gabonaise de Développement

1h. Variations de l'indice des prix à Libreville

15. Prix de l'okoumé

16. Evolution du SMD

17. Paiements effectués au titre de l'Aide étrangère

18. Dette publique

Partie 1: Encours de la dette extérieure à moyen et à longterme des entreprises publiques, y compris la par-tie non mobilisée des emprunts au 31 décembre 1967.

Partie 2: Estimation des paiements à effectuer au titre duservice contractueld la dette ci-dessus.

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Tableau 1: POPULATION ACTIVE EN 1964

(groupe d'^ge 15-49)

en milliers de personnes

Gabonaiset autres nonafricains africains Total

Agriculture, p6che 0,3 0,3Bûcherons 10,5 0,2 10,7Industrie du bois 2,5 0,1 2,6Travail du bois 0,5 0,5Industries mécaniques 0,5 0,1 0,6Mines 3,1 0,h 3,5Bâtiment, Travaux Publics 4,7 0,3 5,0Transports 2,8 0,2 3,0Eau et Electricité 0,3 0,3Commerce 3,1 0,5 3,6Banque, Assurances 0,2 0,1 0,3Enseignement priv6 1,0 0,2 1,2Artisans 0,3 0,3Gens de maison 2,5 2,5Fonctionnaires 10,8 0,7 11,5Institutions semi-officielles 1,3 0,1 1,4Divers 3,1 0,h 3,5

Total du secteur moderne 47,5 3,3 50,8

Agriculture traditionnelle 177,5 - 177,5

Total dela population active 225,0 3,3 228,3

Source: Enquête sur l'emploi, SEDES, 196h

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Tableau 2: EFECTIF SCOLARIS (au 1er janvier)

en milliers d'élèves

19 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967

Ecoles primairesGarçons 20,4 32,1 35,2 38,1 35,3 37>4 10,2 43,1 43,4Filles _8p 18,5 2157 25,8 2 ' 33,_8 36e 37_,7

Total 28,8 S0,6 56,9 63,9 61,3 66,7 73,0 79,1 81,1

Ecoles secondairesEr.seignement gédEràl:

Garçons 0,h 1,2 is6 1,9 2,3 2,6 2,8 3,h 3,8Filles __3_4_.,

Fil - 0,2 -2I 0 6 , _0,_9 1;_0 l 4 14Total 0, -~ 2,0 2,5 2,9 3,5 3,8 , ï

Formation des enseignants:Collèges et Centres d'EnseignementPédagogique 0,2 0,8 0,7 0,7 0,9 0,7 0,6 0,4 0,2

Ecoles techniques: (unités)Lycée et Collèges d'enseignementTechnique 78 90 165 271 385 757 830 983 1002

Gentres d'apprentissage et Centred'Arts Hénagers - - - 220 30o 377 h50 596 502

Total 78 90 165 591 685 1134 1280 1579 i504

Agriculture et sylviculture: - 10 15 20 20 28 30 30 14

Ecoles d'infirmiers (ères) - - - 60 70 80 90 100 136

(à' suivre)

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Tableau 2: EFFECTIF SCOARISE (suite)

1955 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967

Ecole d'administration: - - - - - 30 30 40 43

Ftudiants à l'étranger j n.d. n.d. n.d. n.d. 271 255 302 331 472

1/ Elèves de l'enseignement secondaire et de l'enseignement supérieur.

Source: Ministère de liEducation Nationale.

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Tableau 3: PRODUCTICN DP JARIETES DE BOISTROPICAUX AUTRES .UE L'OiCUMIE

(en milliers de mètres cubes)

1958 1959 1960 1961 1962 1963 1264 1965 1966

Ozigo 1/ 24,6 26,6 47,4 45l, 35,2 53,6 72,2 65,o 50,0Acajou 2/ 71,6 45,1 65,8 71,7 47,3 31,1 34,0 n.d. n.d.Douka 29,0 21,9 29,h 18,6 18,h 20,1 25,r n.d. n.d.Niangon 16,2 17,1 l,O 15,h 13,1 18,0 16,4 n.d. n.d.Lïmba 16,1 20,0 22,1 17,1 - 0,L 14,2 n.d. n.d.Ilomba 15,5 15,5 19,1 17,O 0,i 16,7 10,3 n.d. n.d.Zingana 6,1 2,8 5,5 10,4 7,5 0,8 3,1 n.d. n.d.Alep 4, 1,3 1,4 1,1 9,9 h,5 9,1 n.d. n.d.Igaganga 3,0 1,8 2,4 6,3 3,1 1,2 3,1 n.d. n.d.Bilinga 2,9 3,1 2,8 1,7 1,2 2,2 1,3 n.d. n.d.Canariun 1,5 1,2 2,9 3,7 0,1 1,0 1, n.d. n.d.Kevanzingo 2,3 2,1 0,7 8,6 - 1,3 , n.d. n.d.Olan 2,9 3,3 4,6 3,6 1,6 1,5 O,8 n.d. n.d.Autres 22,5 13,9 10,3 13,4 16,1 21,6 3011 n.d. n.d.

Total 1/ 216,3 178,7 228,h 233,7 153,6 174,0 226,8 210,o 190,0

_/ Ces estimations pour 1965 et 1966 sont fondées sur les renseignements communiqués par lesautorités gabonaises.

2/ La rubrique générale "Acajou" englobe plusieurs variétés: Kaya, Kosipo, Sappelli, Sipo, etTiama.

Source: Annuaire Statistique 1964.

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abeau 4: CIRCULATIý! AERENNE

1955 1960 1961 1962 1)63 1965 1966LIBFTLLE

Nombre de yoageurs (en milliers) ljl'arrivée 9,5 13,9 18,3 19,0 20,5 30,2 3h,9 36,5

au départ 9 6 15,6 21,2 21,6 22,0 31,0 36,6 3h,9

Frêt (en milliers de tonnes) 2/1 l'arrivée 0,6 1, 1,2 0,9 2,1 2,7 2,2 2,7

au départ 0,5 0,7 O,8 0,8 1,2 2,0 1,9 1,8

PORT GENTILNombre de voygeurs (en iilliers) l]

l l'arrivée h,7 11,5 10,h 12,3 12,0 13,3 16,0 20,7au départ 1,9 12,3 11,8 13,2 13,0 1h,3 17,3 21,5

Marchandises (en milliers de tonnes) ?/à l'arrivée 0,2 0,9 0,8 0,9 0,9 0,9 1,2 1,hau départ 0,1 0,3 0,h 0,h 0,5 1,0 0,6 0,8

l_/ Ne comprend pas les voyageurs en transit

2/ Poste non comprise

Sources: Situation économique, financière et sociale de la République Gabonaise en 196h

Bulletin mensuel de statistiques

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Tableau 5: TRAFIC PORTUAIRE

1961 1962 1963 1M6 1965 1966

LIBREVILLE

Nombre de navires à l'arrivée 620 717 750 694 705 696

Fret (en milliers de tonnes)Pl'rrivée 72 101 137 123 120 112au départ 366 426 519 504 406 268

dont: Owendo (275) (311) (h33) (39h) (293) (186)

Nombre de passagers(en mlliers)à l'arrivée 3,0 3,0 3,h 2,5 2,0 2,5au départ 2,9 3,5 3,0 2,6 1,8 2,5

POf.P GENTIL

Nombre de navires à l'arrivée 702 771 781 770 822 853

Tonnage (en milliers de tonnes)Sl'arrivée 60 70 75 9h 88 106au départ 1.028 1.11.h 1.158 1.1410 1.6hh 1.84o

Nombre de passagers(en milliersà l'arrivée 2,3 2,h 2,3 1,7 1,1 1,6au départ 2,1 2,9 1,7 1,2 0,8 1,0

Sources: Bulletin mensuel de statistiques

Situation économique, financière et sociale de la République Gabonais-en 1965

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Tableau 6: IMPORTATIONS DWS PIlNCIPPKLEI MARIHA.'IDISS 1-c -tcQuanttts en milliers de tonnes métriques; valeurs en millions de FCFA

1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966t de la * de la % de la 9 de la ; de la 1 de la b de l,

Q V valeur Q V valeur Q V valeur Q V valeur Q V valeur V valeur V valeur

'nis et en onserve 3 487;8 5,5 3,4 510,6 5,1 35 5526 1,7 3,5 605,2 h,h 3,1 517,4 3,h 7,9 488,3 3,0la ~ý eto nsre32 100,5 5,2 3y1 3,57, 552 ,,6 ,4y,

Pr>nits laitier' et oeufsFr je de blé 0,7 10LY1 13 0,8 118,6 1>3 0,8 116,4 1,2 1>0 142,6 12 1

1 170,0 1,2 10 177,1 1,2 1?2 193,8 1,2

2,3 7779 1,0 3>9 112,2 1,3 4,0 145,4 1,4 3,7 138,1 1>2 4,4 162,1 1,2 h,4 1147,8 10 6,3 209,9 1P3nounes et frits,rois et en conserve 1,7 150,1 1,9 18 166,8 1,9 2,0 196>7 2>0 2,4 251,2 2,1 2>6 253,1 1,8 2,6 2664 1Y7 2,8 301,8 1,8

a .s1nsalooiséesA tonsacocisées 1372 553,7 7,1 16,3 614>0 6,9 16>9 737,9 7 3 15,0 717,o 6,o 23,2 833>2 6,1 17,4 861,3 5,6 17,2 805,8 4,9Prd ntv pharmaceutiques 0i1 .89,9 1,1 0o1 1o6,8 1,2 0,2 150,1 1,5 0,2 181,5 1,5 0,2 166,1 1,2 0,2 167,8 1,1 0,2 2060 1,3

P et am s 0,3 107y4 1,4 0,3 1.191 1,3 0,5 117)5 1,2 0,4 19 1,3 0,5 169,6 1,2 0,4 18,3 1,2 , 243,1 15

o,per et carton 0>4 67,3 0)9 0,5 91,2 1,0 0Y5 162,2 1,6 0,7 173,9 1,5 o,8 206,6 1,5 0,8 237,4 1,5 1,0 285,4 1,7

Ltmes 0,4 2712 3,5 0,4 212,6 2,4 0,4 267,3 2,6 OY5 380,2 3,2 0,5 374,4

2>7 0,5 368>2 2,h 0,5 336,2 2,1

ôtements et chaussres o,3 339,5 4,3 0)4 349,3 4,0 o,4 442,6 4,4 0,4 571,4 4,8 0,5 683,8 5,0 0,4 727,6 4,7 0,4 568,3 3,5iment 16,9 84,1 1,y 23,0 111,7 1,3 35,3 183,4 1,8 32,1 174,2 1,5 372 181e5 1,3 32,5 212,2 1,4 39,6 256,2 1,6

1erie, n l47 ,2 497,8 6,4 36,2 457,1 5,2 382 l44,5 4,4 48,6 572,3 4,8

54,8 602,3 4,4 60;9 652,4 4,2 75,1 814,9 4,9

Fer et produits ferreux 771 554,5 7,1 9,0 668,2 7,5 12>8 872>2 8,7 12,8 963,0 8,1 18,9 1396,1 10,2 22>3 1730,9 11,2 23,4 1755,3 10,7Vé les Lomobiles et pièces 3,2 72 15,0 4>9 1772>2 20>0 3,6 1370,9 1i,6 4,7 1935,2 16,3 4,8 194,5 1)4,2 6,3 2506,7 16,2 5,4 234l,1 14,3Qut! la,e électrique et non 270 109914 11L,0 217 1383,1 15,6 2,7 1663)7 16,5 3,3 1962,1 16,5 4,0 2353,3 17,1 5,0 2971,3 19,2 5,2 3317,8 20,3électrique

Instruments 0 213,7 2>7 - 94,1 1,1 - 129)8 1,3 0,1 181,o 1,5 0,1 188,1 1j4 O,i 180,8 1,2 0,1 196,9 1,2

Divers n.k 2032Y7 26,0 n.d. 1988,4 22>5 n.A 2556>7 25,4 n.41 2830,4 23,8 n.I 3652,7 25,1 n.a( 3515,2 22,8 n.. 406,7 24,7

TOTAL 121,9 7829,.4 100,0 126j6 8853,2 100,0 147,2 10D67)9 10o0o 157,1 11875,8 100,0 191,8 13742>6 loo,o 191,9 15424,8 1oo,o 220,8 16384,5 100,0

n.d. non disponible

Sources: Commerce Extérieur, UDE, Statistiques Générales, 196i-65,chiffres communiqués par les autorités gabonaises.

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Tableau 7: IMPGRTATIoNS PAR PAYS D'ORIGINE, 1960-66Valeur en millions de FCFA

Origine 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966% de la % de lq % de la 4 de la % de la % de la % de la

V valeur V y g,ýg V valeur V valeur V valeur V valeur V valeur

FRANCE 4619,2 59,0 5289,0 59,7 6319,6 62,8 7093,5 59,7 8082,5 58,8 9021, 6 58,5 9633,2 58,7

CEE (la France exclue) 762 2 907 1111,9 12,6 1034,6 l0,3 1422,6 12,0 1732,3 12,6 2032,8 13,2 2408,6 14,7

Allemagne (475,6) 6,0 (722,6) 812 (595,1) ,9 (823,5) 6,9 (823,8) 60 (1070,8) 6,9 (1206,5) 7,3

Italie ( 71,4) 019 (113,0) ,13 (111,1) 1,1 (150,4) 1,3 (270,3) 2,0 ( 267,7) 1,6 ( 35,5) 2,2

Pays-Bas (146,6) 1,9 (188,5) 2,1 (230,14) 2,3 (243,6) 2,1 (379,5) 2,7 ( 417,7) 2,7 ( 535,5) 13

Belgique - Luxembourg ( 68,6) 0,9 ( 87ý8) 1,O ( 98,0) 1r0 (205,1) 1,7 (258,7) 1,9 ( 27656) i1 ( 312,,1) 1,9

Etats-Unis 989,2 12,6 103712 1147 9715 9,6 lh0,r6 11,8 1729,1, 12,6 1802,7 11,7 1783e7 10,9

Pays d'Afrique (UDE exclue) 55,1 7,1 579,9 66 779,2 7,7 786,1 6,6 939,6 6,8 1051,9 6 8 65047 4,0

Reste du monde 9C4,4 12,6 835j2 94 963,0 9,6 1169,0 9,9 1258,8 9,2 1515§ 9*8 1908,3 11,7

TOTAL 78291, 100.0 8853r2 100.0 10067,9 100,0 11875,8 100,0 13742,6 100,0 15424,8 1o0 16384,5 12ý0o

Sources: Commerce Extérieur, UDE, Statistiques Générales, 1960-65,(chiffres communiqués par les autorités gabonaises).

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Tableau 3: EIPORTATIONS PAR CATEWRIES DE PRODUITS, 1960-66Valeur en millions de FCFA

1960 1961 1962 1963 1964d 1965 1966,d¯a de¯a .dela Odela ¯dela dela de la

Groupe V valeuraVival V valeur V vaeV valeur V valeur V valeur

Produits alimentaires 1584 20,2 1794 20,3 2071 20,6 2160 18,2 2459 17,9 2412 15,7 2652 15,0

Matières premières 51 0,7 25 0,3 74 0,7 70 o,6 90 0,7 106 0,7 129 0,8

Carburants et lubrifiants 598 7,6 54h 6,1 536 5,3 660 5,6 743 5,4 771 5,0 982 6,o

Produits semi-finis 1408 18,0 1154 13,0 1560 15,5 1816 15,3 2273 16,5 2767 17,9 3121 19,o

Biens de consommation durables 1049 13,4 1623 18,3 1155 14,5 1605 13,5 1823 13,3 1881 12,2 2116 12,9

Biens de consommation non-durables 950 12,1 1077 12,2 1274 12>6 1652 113,9 1834 13>3 1881 12,2 1770 10,8

Equipement 2189 28,0 2636 29,8 3098 30,8 3912 32,9 4521 32,9 5607 36,3 5814 35,5

TOTAL 78Î9 100,0 8853 10O0 10068 l0 11875 100,0 13713 100,0 15425 100.0 16385 100 0

Sources: Cme Ebt6rieu UDE, Statistiques Générales, 1960-65,Chiffres icomuiqués par les autorités gabonaises.

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Tableau 9: EXPO0RTATIONS, PAR GROUPES DE PRODUITS, 1960-66

Valeur en millions de FCFA

1960 1961 1962 1963 196U 1965 1966

ý de la % de^1a ý de la de1a de la % de la de la

Groupe valeur valeur V valeur L valeur valeur V valeur V valeur

Produits alimentaires 505 43 426 3,2 37L 2,6 360 2,0 529 2,3 482 1 9 547 2/1

Matières premières 1/ 138 1,2 1322 9,7 2657 18,2 5371 29,6 7124 31 6 11216 43,2 11149 Ù3,0

Carburants et lubrifiant- 2466 20,8 2210 16 2 2533 17,3 2591 14,3 3129 13,9 3386 13>1 3866 1h,9

Produits semi-finis 2/ 8627 72J9 9531 69,9 8917 60,9 9626 53,0 11533 51,1 10567 ho,8 10158 39,1

Biens de consommation 11 0>1 LL 033 18 ,1 27 0,2 15 0,1 26 011 15 0,1

no durables 31Bin rabesconsommsation 31 0)3 27 0,2 3h 3 2 31 0>2 80 0,h 80 0,3 67 0,3

Enonpurab1es / 48 0,4 68 0,5 95 0,7 120 0,7 131 0,6 148 0,6 118 0,5

TOTAL 11826 100,0 13628 100 0 14628 _100 18126 100,0 22541 100,0 25905 100 25920 100,0

/ Consiste presque entièrement en exportations de minerais et de métaux2/ Consiste presque entièrement en exportations de bois et de produits ligneux

/ Consiste presque entièrement en ré-exportations

Sources: Commerce Extérieur, UDE, Statistiques Générales, 1960-65,chiffres communiqués par les autorités gabonaises.

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Tableau J: EXPORTATIO!S DFS PRICIPAUX PRODUITS 196,-66

Quantités en milliers de tonnes métriques; valeur en millions de FCFA

1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966¯ de la 6 de la b de la de lla d de la de la

Q V valeur Q V valeur Q V valeur Q V valeur Q V valeur Q V valeL Q V valeur

Bois 7730 86011 72 7 787A 9500.8 697 726j8 8902,8 609 754 9 961o 5 88525 11328.8 50 815., 1o462,4 40g 796.8 1008"P JW

Grumes 741,2 6832,8 57,7 756,2 7660,7 56,2 690,7 6817,2 46,6 716,8 7123,0 39,3 835, 4 8749,9 38,8 766,8 7868,9 32)8 745)7 764,1 29,5

Okoumé (627,6) (5917,3) 50,0 (648,7) (6678,4) k9,0 (607,2) (6095,9) 41,7 (599,3) (6252,0) 34 ,5 (713,4) (776,) 34,4 (653,6) (6946,1) 29,0 (642,6) (6640,7) 25,6

Divers (u3,6) ( 915,5) 7,7 (107,5) ( 998,3) 7,2 ( 83,5) ( 721,3) 4,9 (112,5) ( 871,0) 4,8 (122,o) (1003,8) 4,4 (113j2) ( 922,8) 3,8 (103,1) (1003,4) 4;9

301s scié et 31,8 1768,3 15,0 30,8 1840;1 13,5 36,1 2087,6 14,3 43,1 2338,0 12,9 , 47,1 2578,9 1j5 46,2 2458,2 10,3 49,1 2.h0,8 9j4

sroduit, 1igneux

ontreplaqué et ( 26,3) (1658,2) i4,0 ( 26,8) (1740,1) 12,8 ( 31 2) (1980,6) 13 6 ( 34,2) (2l40,9) 11,8 ( 34,5) (2319j5) 10,3 ( 32,9) (2260,4) 8,7 ( 34,5) (2121,9) 8,2

vrs ( 5,5) ( 110,1) 1i0 ( 4,0) ( 100,0) 0,7 4 h,9) ( 107,0) 0,? ( 8,9) ( 197,1) 1,1 ( 12>6) ( 259,4) 1,2 ( 15,8) ( 333,1) 1;4 1 ik,6) ( 318,9) 1,2

Minerais et L M8. _ 2 6 26J0 18 n 5368,0 2 n 71234 31.6 - 216,o 3 n.4

111 49.0 .3d0

507,5 137,8 1,2 40612 97,8 0,7 4 08,9 92,6 0,6 1077;8 266, 4 1,5 1236,2 287,8 1,3 1095,0 271,h 1,1 922,0 212,7 0,8

Minr>anèse - 0$2 - - - - 54,5 371,1 2,6 603,7 3362,5 18,5 881,8 4882,1 21,6 1149,5 8802,3 34,0 1181,0 8835,5 34>1

'ri - - - 0>8 1223,8 9,0 1,3 2193,3 15,0 1,2 1739,1 9,6 1,4 1953,5 8,7 1,5 2162 3 8,9 1,4 2100,8 8,1

Jarnirants etlubrifiants: 51 2466 2 378 10 18,2 2533,3 173 943,8 2591,3 14 1068. 3129,"4 13. 1281,2 3386,2 1408,2 3

Ptrole brut 775,1 24 66,2 20,9 737>8 2209,4 16j2 817)8 2526,6 17>3 943,8 2590,8 1h,3 10681 3129,0 13,9 1281,2 3384,7 13,1 1408,2 3866,2 14,9

Divers - 0,3 - - 1,1 - o, 6,7 - - 0,5 - - 0, - - 1,5 - - - -

ao24 440o 3j7 I 31j 265,4 0 8 !,t E5?l j, 3j_ âý4j 3ý 222 256 1j1 8j8 327jO37;6_ 0 3 68.3 0__5 6_ 93__ 0 __ 88,g.1 __ ___ _ ___ ____

j-_ gjL5 ____ -_ - _ ____ 0. 6 qjl ____ 17_ 3___3 ___ 1 _%4 132.2

Expor tations diverse3 s428 9& - 5ý !;5 .L 174 l2 3721 2j0 480> 21 P04

TOTAL 2l6 looè 28 9 23 2&â 2j 2M6 âU0ý, 224. ,

- néant

n.d.= non disponible

j/ en kilos; les quantités indiquées pour 1960 et 1961 sont approximatives

Sources: Commerce Extérieur,1 UDE, Statistiques Générales, 1960-65,chiffres communiqué s par les autorités gabonaises.

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Tableau 11: EXPORTATIONS, PAR PAS DE DESTINATION, 1960-66Valeur en millions de FCFA

1960 1961 1962 1963 196k 1965 1966%dea %dela vdelau % devaae u dera de-a % de la

Destination V valeur v valeur V yaleur V valeur v valeur V valeur

France 6051,2 51,1 7612,5 55,8 8753)1 59,8 9246,2 51,0 11o4,4 50,5 11969,0 46,2 11277,k 43,5

CEE (France exclue) 3034,6

25 7 29437 21,6 2464,5 16,8 3237;5 17,9 361811 16e1 3738,7 14,4 4682,0 18,1

Allemagne (2330,3) 19,7 (218,6) 16,0 (1863,3) 12,7 (2315>1) 12>8 (2564,5) 11,4 (2817;1) 10;8 (3491,3) 13,5

Italie ( 124p9) 1,1 ( 84,0) 0,6 ( 122,1) 0,8 (191,6) 1,1 ( 43;7) 0,2 (196,6) 0,8 (269,3) 1,0

Pays Bas ( 490,7) 4,2 ( 548,7) 4,0 ( 324k,2) 2,2 ( 492,7) 2,7 ( 744,3) 3,3 ( 560,0) 2,2 ( 60119) 2,3

Belgique - Luxembourg ( 88P7) 0,7 ( 126,4) 110 ( 154,9) 1,1 ( 238)1) 1,3 ( 265,6) 1,2 ( 165,0) 0,6 ( 319,5) 1,2

Etats-Unis 301,0 2,6 258,8 19 h95,2 3,4 2381,0 13>1 3630,2 16>1 5647,2 21)8 5873,1 22,6

Pays d'Afrique (TDE exclue) 865,1 7,3 '779,5 5,8 788,5 5,4 786,9 4,4 1U3,2 5,0 1307,6 5>1 1500,6 5,8

Reste du Monde 1574,2 13,3 2033,0 14,9 2126,2 14)6 2473,9 13,6 2774,7 123 3242,7 12,5 2587,1 10,8

TOTA 11826 i 100O 13627,5 2 16627,5 100.0 18125,5 1202 22540,6 L00.0 25905,2 100.0 25920,2 100;0

Sources: Coimerce Extérieur, UDE, Statistiques Générales, 1960-65,

chiýres com,uniqu&s par les autorités gabonaises.

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Tableau 12: BALANCE COlHR±CIALF4-

(en milliards de FOFA)

Exportations Importations Solde

1958 8,h 7,3 1,1

1959 11,1 6,8 h,3

1960 11,8 7,8 h,0

1961 13,6 8,9 h,7

1962 lh,6 10,1 4,5

1963 18,1 11,9 6,2

1964 22,5 13,7 8,8

1965 25,9 15,h 10o,5

1966 L- 25,9 16,4 9,5

Ne comprend pas les échanges avec les pays de lUDE nile trafic clandestin avec la Guinée espagnole.

2 Les chiffres relatifs à 1966 ne comprennent pas leséchanges avec le Cameroun. En 1965, le montant desexportations avec le Cameroun a été de 3h7 millionsde FCFA; le montant des importations en provenancede ce pays a été évalué pour la mOire année à 485millions de FCFA.

Sources: Commerce Extérieur, UDE, Statistiques Générales, 1960-65.

République Gabonaise, Service National de la Statistique -

Dix ans diEconomie Gabonaise.

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Tableau 13: PRETS ACCORDES PAR LA BANQUE GABONAISE DE DEVElPPEMNT

-en millions de FCFA

de 1948 au de 1966 au Total cumulatif au'O Juin 1961 1961/1962 1962/1963 1963/1964 1964/1965 1965/1966 31 Mars 1967 31 Mars 1967

m Montant no rev la Nombre ont Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant Nombre Montant eMo ant nmbre da

d de nombre valeu lie des des nombre Mvalt~ u eularêts rs total totale Prêts de de de de de de de ne de de prêt Pêts total totale

Agiclt- Prt 70 2+.2 Prêts Prêts .Prêts Prêts Prêts Prêts Prêts Prêts Prêts - zC_

Agriculture 102 76,0 2 8 ,0 28 9,0 10 9,2 12 13,7 1 99)1 1 66,5 1 1,5 153 274,9 1,8 3,0

Services ruraux 69 32,6 1,9 1,8 6 ( 2,1) 3 0,6 - - 2 3,8 h 0,3 - - 8h 35,3 1,0 0,h

Artisanat 170 253,3 h,7 13,2 115 115,5 82 122,2 39 17,1 68 132,7 50 261,4 hh 144,8 568 10h7,0 6,6 11,3

Industries 1 610 - 0,3 - - 1 60,0 1 70,0 1 30j5 h 872,5 h 143,3 12 1182,3 0,1 12,7

Municipalités 1/ 31 7h,3 0,9 3,9 10 48,8 2 7,0 il 122,5 5 275,5 h 22,1 3 17h,2 66 72h,5 0,8 7,8

Sylviculture 27 57,0 0,8 3,0 12 25,5 u 66,8 20 564 33 138,0 21 46, 23 88,h 147 476,5 1,7 5,1

Immobilier 2121 959,1 59,1 49,6 439 372,2 hol 339,0 282 253 9 272 315,5 2h3 329,5 225 277P7 3983 2847,1 h6,4 30,6

Crédit-acheteurs 106h 38y1 29,7 1,5 272 12,3 hh9 19,8 536 25,7 376 28,3 344 hh,5 136 12,8 3177 181,3 37,0 1)9

Transports - - - - - - 61 h0,6 82 h8,6 10h 64,8 56 26,2 55 28,h 358 208)6 4,2 2Y2

Commerce - - - - - - - - - - - - 3 2,6 5 2 7 8 5,2 0,1 0,1

Travaux Publics 2 h36,5 0,1 22,6 _ 379 8 6 3110 10 974,7 6 22h,h ( 6,h) - - 2 2320,0 3 2h9

TOTAL 3 1932,9 100,0000 6 9610 1026 9762 993 1580 6 0 66 6 5|9 83 8583 9302,7 1o0-O 1 lood_dont: ~11, 3

68f 9 7> 63 90. 0.

à court terme h002 3613,0 h6 6 38 8à moyen terme? $a lon terme 2181 2491,3 25,h 26Y8a long terme 2h00 3198,h 28,0 3h,h

1/ Les dépenses des municipalités comprennent certaines dépenses agricoles

Source: Banque Gabonaise de Développement.

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Tableau 14: VARIATIONS DE LIINDICE DES PRIX A LIBREVILLE

Indices

1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967Avri'

prix de détail de Za consommationdu type européeni:L Annéde référence: 1959

Indice général 100 103.6 106.1 109.9 120.3 131.7 136.3 144.6 147.3

Alimentation 100 102.7 lo4.2 107.h 117.7 126.6 129.9 139.0 141.7Services publics 100 101.8 107.2 108.9 1.1 1o.6 108.7 110.8 no.8Services domestiques 100 105.7 117.7 128.8 145.2 180.0 186.1 198.0 203.0Habillement 100 1o5.o 101.3 100.1 114.3 140.7 157.6 164.6 165.6Soins personnels - - - - - 115.0 119.9 130.7 135.oTransports - - -- - 154.2 16ò.h 168.0 168.9Divers 100 105.9 109.1 114.3 125.2 u5.h U8.2 122.5 125. 4

Prix de d§ta-l de la consomation du type Ari_africain/Z Année de référence: 1962

Indice général - - - 100 107.h 110.8 13.6 17.7 120.h

Alimentation - - - 100 107.5 108.3 110.2 112.3 115.8Logement - - - 100 122.3 134.h 136.7 144.6 141.7Combustibles - - - 100 1o5.8 109.h lo6.4 107.1 109.4Habillement - - - 100 106.2 123.5 130.0 139.0 141.7Divers - - - 100 100.7 98.9 103.1 10.7 i1.5

Prix de gros - Année de références 1958

Indice général 105.2 n0.5 n7.6 123.6 129.5 138.0 143.6 151,3 -

Alimentation 103.h 106.3 102.9 U3.8 122.5 133.6 138,8 145.7 -Combuatibles 106.7 107.0 127.1 138.3 142.7 154.9 167.2 183.5 -Produits manufacturés 105.5 113.1 121.1 123.9 129.1 135.6 139.7 145.6 -

Jusqu'en 1964 l'indice des prix de la consommation du type européen était fondé sur une liste de 100 articles.En 1964, le nombre d'articles figurant sur la liste a été porté à 135, et les poids ont été modifiés. Ce faitne doit pas être perdu de vue lorsque llon compare ces deux périodes. Il faut également tenir compte que cesindices sont fondés sur liétude du budget de ménages ayant un revenu personnel moyen de 207.000 FCFA ($838).

/2 Cet indice du coût de la vie concerne des ménages ayant un revenu mensuel moyen de 25.000 FCFA ($101).

Source: Bulletin Mensuel de Statistique.

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Tableau 15: PRIX DE LIOKOUME

(en FCFA la tonne)

A. Prix à la production (prix diachat - plage)

QUALITE 1962L 1963L2 19 63 L 1964& 1966iL5

Loyal et marchand 11.700 11.800 12.400 12.250 12.250Excédent 2ème choix 10.750 10.900 11.750 11.600 11.600Qualité seconde 8.800 9.000 9.940 9.800 9.800Excédent 3me choix 6.600 7.100 8.130 8.000 8.100Sciage 5.700 6.ooo 6.500 6.400 6.5ooBranches ler choix 7.100 7.5oo 8.400 8.400 8.400Coursons 1er choix 9.300 9.300 10.000 9.900 9.900Coursons 2ème choix 7.100 7.100 7.5oo 7.o00 7.500Petites raies ler choix 9.300 9.300 10,000 9.900 9.900Petites raies 2ème choix 7.65o 8.000 8.800 8.700 8.700Petites raies 3ème choix 5.700 6.200 7.000 7.000 7.000Déclassés 3.800 4.200 4.600 4.500 4.5oRebuts 1.700 1.900 2.200 2.200 2.200

B. Prix à l'exportation (f.o.b.)

1959 1960L6 19 62 L 1963L-, 1964L.

Loyal et marchand 14.085 16.15o 16.15o 16.15o 17.000Excédent 2ème choix 13.1o5 15.050 15.050 15.050 15.900Qualité seconde 10.575 12.300 12.300 12.65o 13.50Excédent 3ème choix 8.250 9.850 9.850 10.500 11.100Sciage 7.345 8.400 7.900 8.400 9.000Branches ler choix 8.815 10.100 10.100 10.800 11.500Coursons ler choix 10.575 12.300 12.300 12.650 17.250Coursons 2ème choix 7.345 8.400 7.900 8.400 13.300Petites raies 2ème choix 10.900 9.850 9.85o 10.500 12.0002etites raies 3ème choix 6.500 8.850 8.850 9.400 10.000Déclassés 4.700 5.150 5.15o 6.ooo 6.500Rebuts 2.585 2.85o 2.850 3.400 3.600

A partir du 12 janvier 1962 1 A partir du ler janvier 1966A partir du 21 janvier 1963 A partir du 15 octobre 1960

3 A partir du ler novembre 1963 A partir du ler mai 1962A partir du 15 juillet 1964 A partir du 1er mars 1963

9 A partir du ler janvier 1964

Source: Situation économique., financière et sociale de la République Gabonaise.

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Tableau 16: EVOLUTION DU SUIG12.

Salaire horaire en FCFA

Date de modification lère Zone 2ème zone 3ème zone hème zone

8 novembre 1954 14,40 7,80 7,20 6,30

20 mars 1956 17,25 12,90 10,35 9,45

23 septembre 1957 21,00 12,00 10,50 -

2 février 1959 22,00 16,80 1-4,30

22 janvier 1960 26,25 20,25 -

29 avril 1963 33,00 28,87

29 décembre 1964 40,00 35,00

ler août 1966 40,00 -

11 mars 1967 42,50 -

/l Le découpage en zones de territoire gabonais a été modifié à plusieursreprises.

(a) de 1954 à 1956 - lère zone: Libreville et Port-Gentil (villes)2ème zone: Lambaréné (ville)3ème zone: Districts de Libreville, Port-Gentil

et Lanbaréné4ème zone: Ailleurs

(b) 197 lère zone: Libreville, Port-Gentil, Lambaréné(villes)

2ème zone: Bitam, Oyem et ouila; districts deLibreville, Port-Gentil et Lambaréné

3ème zone: Ailleurs(c) 1959 ldre zone: Libreville, Port-Gentil, Lambaréné

(en ville et dans un rayon de 5 km)2ème zone: Bitami et tous les chefs lieux de région3ème zone: Ailleurs

(d) 1960 l8re zone: Libreville, Port Gentil, Lanbaréné(en ville et dans un rayon de 5 km)

2ème zone: Ailleurs(e) 1966 lère zone: Tout le Gabon

Source: Comissariat au Plan. Annuaire statistique et renseignementscommuniqués par les autorités gabonaise-

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Tableau 17: PAIDIENTS EFFECTUES AU TITRE DE LAIDE ETRANGERE

(en millions de FCFA)

DONS 1960 1961 1962 1963 196 1965 1966

FAC 1.084 1.533 1.551 1.821 1.551 1.509 1.681

(dont: assistance technique) (650) (675) (700) (750) (800) (850) (900)

FED 2 92 521 607 779 737 422

AID - 30 116 186 198 167 119

Formose . - - - 60 60 60

Nations Unies n.d. n.d. n.d_ 62 37 5941

TOTAL 1.086 1.655 2.188 2.676 2.625 2.532 2.323

PRETS

BIRD 2.346 3.689 1.676 - - 1.4o8 1.424

000E 1.634 1.636 1.161 455 753 370 668

KfW - - - - 109 242 150

Nations Unies - - - 250 250 -- 4

TOTAL 3.980 5.325 2.837 705 1.112 2.020 2.642

Total de 11aide 5.502 6.980 5.025 3.381 3.737 4.552 h.965

Source: Chiffres comuniqu6s par les diverses irstitutions mentioriées ci-desses.

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Tableau 18: DETTE PUBLIQUE

lère Partie: EN-COURS DE LA DETTE EXTERIEURE A MOYEN ET A LONG TERMEý.DES ENTREPRISES PUBLIQUES, Y COMPRIS LA PARTIE NON MOBILISEEDES EMPRUNTS, AU 31 DECEMBRE 1967

Dette Remboursable en Devises/2

(en milliers de dollars E.U.)En-cours de la detteau 31 Décembre 1967

Y comprisNet de la part la part

Article mobilisée non mobilisée

DETTE EXTERIEURE TOTALE DES ENTREPRISES PUBLIQUES 58.906 62,517

Emprunts placés par voie publique 6.017 6.017

Emprunts placés par voie privée;crédits-fournisseurs 2.199 2.199

Pr9ts de la BIRD 25.09 25.266

Prêts accordés par d1autres paysmembres de la BIRD 25.631 29.035

France 21.756 25.16o

Allemagne 3.875 3.875

1 Dette ayant, à liorigine ou ultérieurement, une échéance à un an ou plus.

/ Cette définition comprend le franc CFA, qui est librement convertible enfrancs francais.

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2&me Partie: ESTIMATION DU SERVICE CONTRACTUEL DE LA DET'E EXTERIEUREDE LIETAT, A MOYEN ET A LONG TERaE, EN COURS AU 31 DEgEiRE 1967,

Y COMPRIS LA PART NON MOBILISEE DES EMPRUNTSL

Dette remboursable en devises

(en milliers de dollars EU)

Er-cours audébut de la période

y compris Paiements en cours de périodeAnnée part non mobilisée Amortissement Intéri5t Total

TOTAL GENERAL

1968 62.517 4.580 2.347 6.9271969 57.936 h.986 2,213 7.1991970 52.951 5.084 2.042 7.1271971 47.867 5.181 1.859 7.Oho1972 42.685 5.528 1.658 7.1861973 37.157 5.725 1.410 7.1351974 31.432 5.625 1.147 6.7721975 25.807 3.426 911 4.3371976 22.381 3.436 772 4.2081977 18.945 3.136 633 3.7681978 15.8o9 1.828 515 2.341979 13.981 1.635 437 2.0721980 12.346 1.619 364 1.9831981 10.727 1.530 290 1.8201982 9.196 1.289 218 1.508

EIPRUNTS PLACES PAR VOIE PUBLIQUE

1968 6.017 ho5 304 7101969 5.6u 425 284 7101970 5.186 4h6 263 7101971 4.740 468 241 7101972 4.272 491 218 7101973 3.780 516 194 7101974 3.625 541 169 7101975 2.724 568 142 7101976 2.156 596 114 7101977 1.561 625 85 7101978 936 217 54 2711979 719 229 41 2711980 489 243 28 2711981 246 246 14 261

Voir note à la fin du tableau.

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2ème Partie: ESTIMATION DU SERVICE CONTRACTUEL DE LA DETTE EXTERIEJREDE LIETAT, A MOYEN ET A LONG TEIIE, EN COURS AU 31 DEÇEIBRE 1967,

Y COMPRIS LA PART NON MOBIISEE DES EMPRUNTS1 P.2

Dette remboursable en devises

(en milliers de dollars EU)

En-cours audébut de la période

y compris Paiements en cours de périodeAnnée part non mobilisée Amortissement Intcret Total

EMPRUNTS PLACES PAR VOIE PRIVEE - CREDITS-FOURNISSEURS

1968 2.199 529 2 53o1969 1.671 529 1 53o1970 1.142 529 1 5291971 613 367 - 3681972 246 160 - 1601973 87 87 - 87

PRETS DE LA BIRD

1968 25.266 2.001 1.421 3.4221969 23.265 2.117 1.307 3.4241970 21.148 2.244 1.181 3.4251971 18.904 2.380 1.046 3.4261972 16.524 2.525 904 3.4291973 13.999 2.673 753 3.4261974 11.326 2.831 593 3.4241975 8.495 660 459 1.1191976 7.835 690 421 1.1111977 7.145 730 383 1.1131978 6.415 770 342 1.1121979 5.645 820 299 1.1191980 h.825 860 254 1.1141981 3.965 910 206 1.1161982 3.055 960 155 1.115

Voir note à la fin du tableau.

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2&me Partie: ESTIMATION LU SERVICE CONTRACTUEL DE LA DETTE EXTERIEUREDE LIETAT, A MOYEU ET A LONG TERME, EN CCURS AU 31 DECEBRE 1967,

Y COMPRIS LA PART NON MOBILISEE DES EMRUNT<k_ P.3

Dette remboursable en devises

(en milliers de dollars EU)

En-cours aud6but de la p6riode

y compris Paiements en cours de périodeAnnée part non mobilis6e Amortissement Intérêt Total

PRETS ACCORDES PAR DtAUTRES PAYS MEMBRES DE LA BIRD

1968 29.035 1.645 619 2.2651969 27.389 1.915 621 2.5351970 25.475 1.865 597 2.4631971 23.609 1.966 571 2.5371972 21.643 2.352 536 2.8881973 19.291 2.450 463 2.9131974 16.841 2.253 385 2.6391975 145.88 2.198 310 2.5091976 12.390 2.151 237 2.3881977 10.239 1.781 165 1.9451978 8.458 841 120 9611979 7.617 585 97 6821980 7.032 517 81 5981981 6.515 374 70 4431982 6.14l 329 63 393

FRANCE

1968 25.16o 1.441 503 1.9451969 23.718 1.507 513 2.0201970 22.211 1.457 502 1.9601971 20.754 1.558 489 2.0471972 19.196 1.944 465 2.4lO1973 17.252 2.042 4o5 2.4471974 15.210 1.845 339 2.1851975 13.364 1.790 277 2.0671976 11.574 1.743 215 1.9581977 9.831 1.373 156 1.5281978 8.458 841 120 9611979 7.617 585 97 6821980 7.032 517 81 5981981 6.515 374 70 4431982 6.ll 329 63 393

Voir note à la fin du tableau.

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2àme Partie: ESTIMATION DU SERVICE CONTRACTUEL DE LA DETTE EXTERIEUREDE LtETAT, A MOYEN ET A LONG TERME, EN COURS AU 31 DECEMBRE 1967,

Y COMPRIS LA PART NON MOBILISEE DES EMPRUNTSL P.4

Dette remboursable en devises

(en milliers de dollars EU)

En-cours audébut de la période

y compris Paiements en cours de p6riodeAnnée part non mobilisée Amortissement Intéret Total

ALLEMAGNE

1968 3.875 204 116 3201969 3.671 408 107 5151970 3.263 408 95 5031971 2.855 408 83 4901972 2.447 408 70 4781973 2.039 408 58 4661974 1.632 408 46 4541975 1.224 408 34 4421976 816 408 21 4291977 408 408 9 417

& Comprend les paiements effectués titre du service de toutes les dettesénuimfres au Tableau 1, dresse le 14 mars 1968.

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C A M E R OO N

GABON -- --- .Mmwoul

TRANSPORTATION PETROLEUMAND FORESTRY

0 o. OYEM

OwendO

R BELINGA

Cocbeo .... . ,,,.Meo b

Som

MAKOKOU

LIBREVILLj E LMlara

Motoro rad

-K.-m-Mey-ongk ..k

. D BTCkoBAkG

Aye- BOOUE

N' d1 . ioII

ModSukongotrcto

MANDJI

--- +-.-- ... ,.. eO kaonrdad

ENTI -aMAvRaE NbE ,'oels

CS1Endoroct

KOULA-MOUTOUe

ANG GU L L E Fogoo

M no-d Lékn

OMBOE OMd Mion FANCEViLLE

B,lengu M'b,go

S- Projected roads (IBRD)

GAM BAProjected roads (others)

.THBA G . A-Eitingd oads

TCHIBNGA---- -Rods under construct,on

Roads under improvement

Proposed railroad

cableway

Bridges

MAYUMBA M gg Navigable rivers

Olil fields

•COME_X projects

Proposed pulp complex

NO ,-MBE 19,, IBRD-2146R

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C A M E R O O N

O M nyoul

ORB, t.. O noi

RIO MUN I OOYEM

WO/EU N'TEM ..- -

- OBELINGA

C-ob-h 0 son.Médo-neu 0 G 00UE I V I N D 0

O M,'z,c

Knglé Loloro 0 MAKOKOULIBREVILLE 0,,f Komo-Meyng

OWENDO Kongo ------ 0- O

OAlembeé,/ OBOOUg..

ESTUA/IRE °N' .l

- H A UTr

- MOY E N OGOOU - 0

GENTIL

SLAMBARENE I

s OG0O Ué 1 010 'o G o o u Eý

0 KOULA-MOUTOUi

0 Foug.mo I

o G o o u OEt.;ke Moun.n. O ékn

MMongo i- OMo.nd.OMboNe iO10 FRANCEVILLEO M.nd 1' N' G 0 U N / E .n.

l-- - OMOUILA 0 B,eng

M'b. bgo

MA R I/T/ M E \--d

-... N' 0d Leb.mbo

M.. .

0 TCHBANG <.-REP. OF THE CONGO

N Y A N G A • GABON

AYUMBo G UADMINISTRATIVE DIVISIONS

- International boundaries

- --- --.- Regional boundaries

o100 20

NOVEMBERA1967 IBRD-2148E