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Voici quelques années, on l’an- nonçait comme la solution do- mestique de l’avenir : la micro- cogénération sera disponible chez nous dès cette année. Ils étaient quatre fabricants à proposer des modules de micro-cogénération au dernier salon Batibouw, et pratiquement tous les fabricants de chaudières en ont introduit dans leur gamme. Ils ont com- pris qu’après les chaudières à haut ren- dement et à condensation, c’est la suite logique pour encore aug- menter les rendements. S’ils atteignent actuel- lement des rendements thermiques de l’ordre de 90 % avec les meilleures chaudières classiques, la micro-cogénération va leur permettre d’avoir aussi 10 à 12 % de ren- dement net électrique, sans toucher à la facture de combustible (principalement le gaz, mais des modules à bois ou pellets sont déjà disponibles). Reste que les modules domestiques pro- posés actuellement sont encore coûteux. En fonction de la puissance, ils grimpent parfois au-delà de 30 000 euros. Cepen- dant, ils bénéficieront d’aides à l’achat (primes variables selon les régions et déduction fiscale de 40 %) et à la pro- duction (certificats verts). Le prix devient alors d’autant plus abordable que ces modules peuvent remplacer purement et simplement l’ancienne chaudière, évi- tant le coût de renouvellement de cette dernière. Cerise sur le gâteau, en Région wallonne, pour les puissances électriques inférieures à 10 kWc, le compteur élec- trique pourra tourner à l’envers, ce qui simplifie considérablement les choses au niveau des rapports avec le GRD (Gestion- naire de Réseau de Distribution). Avec la multiplication des micro-cogénérations domestiques, celui-ci peut espérer réduire peu à peu les pointes de consommation en hiver. Résultat, au niveau actuel de prix, les temps de retour sur investissement qui peuvent être de 6 à 7 ans. Chez nous, elles débarquent seule- ment aujourd’hui (on en compte déjà plusieurs centaines en Grande- Bretagne et en Allema- gne, près de deux cent aux Pays-Bas) parce qu’il a fallu pas mal de temps aux constructeurs pour améliorer un moteur Stir- ling bien adapté aux pe- tites puissances en monophasé (selon la définition européenne la micro-cogéné- ration débute sous les 50 kWe). Whisper- gen, premier fabricant à proposer chez nous un module Stirling cogénération de 8 kWth et1,2 kWe, assure pouvoir li- vrer avant la fin de l’année. Les autres le talonnent de près et seront sur les rangs d’ici 2011 au plus tard, avec des modules autonomes et des puissances de 1 kWe à 26 kWth. La suite est déjà dans les car- tons : la pile à combustible cogénération. Mais n’anticipons pas... sommaire FOCUS Edité avec le soutien de : Editeur responsable : Michel Huart : Rue Royale, 35 - 1000 Bruxelles L’ACTUALITé DE L’éNERGIE DURABLE LA MICRO-COGéNéRATION DOMESTIQUE EST à NOS PORTES ! Mensuel - Ne paraît pas en juillet et août WEBMAG N°13 | AVRIL09 ACTUALITé BELGIQUE Lutter contre l’autosolisme 02 On gagne à isoler son logement 02 Coup de soleil sur le thermique 03 IBV diversifie ses activités 03 Une abbaye en quête d’autarcie 04 Vers un éclairage public tamisé ? 04 ACTUALITé INTERNATIONALE Les LEDs envahissent Los Angeles 05 Le marché du carbone connaît la crise 05 Les GRT s’épaulent dans CORESO 05 DéBATS & OPINIONS Vers des réseaux plus intelligents 06 Du bioéthanol à partir des déchets 07 TECHNOLOGIES ET APPLICATIONS Une éolienne citoyenne en partage 08 Concentrer la lumière solaire 09 Un paquebot à voile 09 L’ombre et l’électricité à la fois 09 Coup de bambou pour l’habitat 09 OUTILS ET EDITION Brochure sur l’aide à l’investissement 10 Le potentiel bois-énergie bruxellois 10 L’état de l’environnement wallon 11 Matériaux écologiques d’intérieur 11 Gestion de l’énergie dans l’entreprise 11 STATISTIQUES Statistiques énergies renouvelables à Bruxelles - 2007 12 Rendez-vous en page 10 pour la MétéoRe du mois www.cogengreen.com WWW.RENOUVELLE.ORG

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Page 1: WEBMAG N°13 | AVRIL09  · DéBATS & oPINIoNS • Vers des réseaux plus intelligents 06 • Du bioéthanol à partir des déchets 07 TECHNoLoGIES ET APPLICATIoNS • une éolienne

Voici quelques années, on l’an-nonçait comme la solution do-mestique de l’avenir : la micro-cogénération sera disponible chez nous dès cette année.

Ils étaient quatre fabricants à proposer des modules de micro-cogénération au dernier salon Batibouw, et pratiquement tous les fabricants de chaudières en ont introduit dans leur gamme. Ils ont com-pris qu’après les chaudières à haut ren-dement et à condensation, c’est la suite logique pour encore aug-menter les rendements. S’ils atteignent actuel-lement des rendements thermiques de l’ordre de 90 % avec les meilleures chaudières classiques, la micro-cogénération va leur permettre d’avoir aussi 10 à 12 % de ren-dement net électrique, sans toucher à la facture de combustible (principalement le gaz, mais des modules à bois ou pellets sont déjà disponibles).Reste que les modules domestiques pro-posés actuellement sont encore coûteux. En fonction de la puissance, ils grimpent parfois au-delà de 30 000 euros. Cepen-dant, ils bénéficieront d’aides à l’achat (primes variables selon les régions et déduction fiscale de 40 %) et à la pro-duction (certificats verts). Le prix devient alors d’autant plus abordable que ces modules peuvent remplacer purement et simplement l’ancienne chaudière, évi-tant le coût de renouvellement de cette dernière. Cerise sur le gâteau, en Région

wallonne, pour les puissances électriques inférieures à 10 kWc, le compteur élec-trique pourra tourner à l’envers, ce qui simplifie considérablement les choses au niveau des rapports avec le GRD (Gestion-naire de Réseau de Distribution). Avec la multiplication des micro-cogénérations domestiques, celui-ci peut espérer réduire peu à peu les pointes de consommation en hiver. Résultat, au niveau actuel de prix, les temps de retour sur investissement qui peuvent être de 6 à 7 ans.Chez nous, elles débarquent seule-

ment aujourd’hui (on en compte déjà plusieurs centaines en Grande-Bretagne et en Allema-gne, près de deux cent aux Pays-Bas) parce qu’il a fallu pas mal de temps aux constructeurs pour améliorer un moteur Stir-ling bien adapté aux pe-

tites puissances en monophasé (selon la définition européenne la micro-cogéné-ration débute sous les 50 kWe). Whisper-gen, premier fabricant à proposer chez nous un module Stirling cogénération de 8 kWth et1,2 kWe, assure pouvoir li-vrer avant la fin de l’année. Les autres le talonnent de près et seront sur les rangs d’ici 2011 au plus tard, avec des modules autonomes et des puissances de 1 kWe à 26 kWth. La suite est déjà dans les car-tons : la pile à combustible cogénération. Mais n’anticipons pas...

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L’ACTuALITé DE L’éNERGIE DuRABLE

LA MICRo-CoGéNéRATIoN DoMESTIquEEST à NoS PoRTES !

Mensuel - Ne paraît pas en juillet et août

WEBMAG N°13 | AVRIL09

ACTuALITé BELGIquELutter contre l’autosolisme • 02on gagne à isoler son logement • 02Coup de soleil sur le thermique • 03IBV diversifie ses activités • 03une abbaye en quête d’autarcie • 04Vers un éclairage public tamisé ? • 04

ACTuALITé INTERNATIoNALELes LEDs envahissent Los Angeles • 05Le marché du carbone connaît la crise • 05Les GRT s’épaulent dans CoRESo • 05

DéBATS & oPINIoNSVers des réseaux plus intelligents • 06Du bioéthanol à partir des déchets • 07

TECHNoLoGIES ET APPLICATIoNSune éolienne citoyenne en partage • 08Concentrer la lumière solaire • 09un paquebot à voile • 09L’ombre et l’électricité à la fois • 09Coup de bambou pour l’habitat • 09

ouTILS ET EDITIoNBrochure sur l’aide à l’investissement• 10Le potentiel bois-énergie bruxellois• 10L’état de l’environnement wallon• 11Matériaux écologiques d’intérieur • 11Gestion de l’énergie dans l’entreprise • 11

STATISTIquESStatistiques énergies renouvelables•à Bruxelles - 2007 12

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NEWSLETTER03 AVRIL08

Lancé en 2005 par des citoyens imaginatifs, les VAP (pour Voitures à Partager) font tache d’huile dans le Brabant wallon.

Réhabiliter l’autostop en lui assu-rant un encadrement sécurisant, l’idée n’est pas vraiment neuve, mais elle n’avait pas encore réussi à décoller chez nous. Cette fois, les conditions paraissent réunies dans les communes périphériques de Bruxelles en mal d’un nouveau maillon « mobilité » dans la chaîne de déplacement. un réseau d’utilisateurs

(piétons ou automobilistes), une charte d’engagements réciproques (pour éviter les mauvaises surprises) et un système informatique léger, il n’en faut pas plus pour que les automobilistes qui ont des

places disponibles en fassent profi-ter d’autres usagers, histoire de re-joindre une gare sans devoir trou-ver une place pour leur voiture. Les vappeurs se multiplient : le réseau a démarré voici quatre ans à Water-mael-Boitsfort et compte désormais sept antennes autour de Bruxelles.

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ACTuALITE BELGIquE

Nos supermarchés proposent des fruits et légumes toute l’année en provenance de tous les continents. Avez-vous déjà calculé l’énergie nécessaire au transport de ces aliments ? Les haricots princesse du Maroc parcourent plus de 2 000 km pour être vendus en Belgique. Les fraises du Kenya volent 6 600 km. Les pommes de Nouvelle-Zélande voyagent plus de 18 000 km.

Et si nous retrouvions le plaisir de manger sain et malin au fil des saisons ? Nature & Progrès vient d’éditer « Le Guide de consommation des fruits et des légumes bio – A croquer toute l’année ! ». un manuel pratique pour redécouvrir les variétés de fruits et légumes de chez nous, qui ont du goût ! Ce guide gratuit est truffé de re-cettes, d’anecdotes et d’informations santé.

LES VAPPEuRS PouR LuTTER CoNTRE L’AuToSoLISME

« ISoLER VoTRE LoGEMENT : TouT LE MoNDE y GAGNE »

Le concours Brussels Energy Chal-lenge affiche un résultat éloquent : la maison super isolée a consommé 20 fois moins d’énergie !

Le Brussels Energy Challenge, qui s’est dé-roulé du 11 février au 9 mars au centre de Bruxelles, a intrigué les passants. Deux pa-villons d’une superficie de 8,8 m2 et de vo-lume identique, l’un super isolé (standard passif ) et l’autre peu isolé, interpellaient leur bon sens : « sur la période du concours, quelle sera la différence de consommation d’énergie entre les deux maisons et quel-les seront les économies réalisées ? ».

Cette campagne visait à informer le grand public sur les outils et incitants de la Ré-gion bruxelloise pour mieux isoler son lo-gement. une expérience ludique avec un slogan explicite : « Isoler : tout le monde y gagne ! Votre portefeuille et la planète ! ».Les résultats sont édifiants : la maison ver-te super isolée a consommé 20 fois moins d’énergie que la maison rouge peu iso-lée. Elle a à peine consommé 14,35 kWh contre 281,7 kWh pour la maison rouge. Cela représente une économie de 48,12 € sur moins d’un mois pour l’équivalent d’une pièce d’habitation. A méditer…

www.brusselsenergychallenge.be

WEBMAG N°13 AVRIL09

offert parLE CoNSEIL Du MoIS

Le Conseil des Ministres a approuvé un projet d’arrêté royal qui institue le sys-tème des écochèques. Dès cette année, l’employeur pourra octroyer à chaque em-ployé des écochèques pour un montant de 125 euros. Ils seront destinés à l’achat de produits et de services écologiques.Les écochèques permettront d’acquérir des produits et services qui satisfont aux critères de réductions fiscales en vue d’économiser l’énergie, ou des produits et services subsidiés par les Régions dans le cadre de la politique en matière d’utilisation rationnelle de l’énergie.Ces nouveaux titres permettront égale-

ment d’acheter un vélo ou de payer son entre-tien et d’acqué-rir des titres de transport pour

les transports en commun (sauf abon-nements). En 2010, le montant passera à 250 euros par employé.

ET VoICI LES éCoCHèquES

http://www.nar.be/CCT/cct-98.pdf

Renouvelle est édité parAPERe asblRue Royale, 351000 Bruxelleswww.apere.org

Téléchargez-le -----> p 4

Editeur responsable :Michel Huart

Rédaction :Jean CECHChristophe HAVEAuXContact : [email protected]étariat de rédaction :Gérard RIETyAnnonceurs :Michel HuartContact : [email protected]

Nos partenaires rédactionnels :EDoRA, oDE-Vlaanderen, ValBiomInter-Environnement Wallonie

http://www.vap-vap.be

MANGER SAIN ET MALIN Au fIL DES SAISoNS.

A télécharger sur : www.natpro.be

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NEWSLETTER03 AVRIL08

La fédération professionnelle Belsolar constate une croissance continue du marché solaire thermique en Belgique. En 2008, le nombre de chauffe-eau solaires a augmenté de plus de 40 %. Et le secteur prévoit une hausse de 20 % du nombre de capteurs solaires thermiques installés en 2009.Ce succès s’explique notamment par un prix d’achat de plus en plus accessible (à partir de 4 000 euros) et une installation en toiture relativement discrète.

Considérant qu’une surface de capteur de 1 m2 est nécessaire pour couvrir les besoins en eau chaude sanitaire d’une personne, un ménage moyen de quatre personnes devra en installer 4 m² pour couvrir pendant 20 ans plus de 60 % des besoins de sa maison en eau chaude. Les primes régionales (et éventuellement provinciales et communales) ainsi que la réduction d’impôt de 40 % garantissent en outre un temps de retour financier de 5 à 10 ans.Belsolar rappelle également qu’une grande partie des capteurs solaires pro-vient des lignes de production belges, et que les travaux d’installation assurent des emplois locaux dans un nombre croissant de petites et moyennes entreprises.

uN PREMIER BuS HyBRIDE RouLE à GAND

Le premier bus hybride diesel-électrique du Benelux a été mis en circulation le 10 mars à Gand. De Lijn veillera sur ce vé-hicule durant trois mois pour détecter d’éventuels problèmes. 34 autres bus hybrides rouleront d’ici fin 2010 à Gand, Louvain et Bruges. Développés et pro-duits par la firme Van Hool, ces modèles coûtent le double des bus classiques. La flandre a consenti à faire cet effort budgétaire car ils consomment moins de carburant, émettent moins de Co2 et sont plus silencieux.Les bus hybrides sont équipés d’un système de stockage qui fonctionne comme une batterie : il récupère l’éner-gie produite lorsque le véhicule freine et la restitue au démarrage ou lorsqu’il peut compenser le moteur diesel.Le gouvernement flamand a d’ores et déjà commandé 44 nouveaux véhicules.

WWW.RENouVELLE.oRG 03

ACTuALITé BELGIquE

SoLAIRE THERMIquE : CouP DE SoLEIL !

IBV : uNE DIVERSIfICATIoN à PLEIN RéGIME

Le groupe Industrie du Bois de Vielsalm (IBV) a développé dé-but 2008 une nouvelle activité de cogénération et de production de pellets. De quoi amortir une crise dans ses activités de scierie.

En février 2008, le groupe IBV a investi 90 millions d’euros dans une cogénération et une ligne de production de pellets industriels sur son site de Vielsalm. Ces unités valorisent les résidus forestiers en provenance des trois scieries du groupe à Vielsalm, Beauraing et Harpescheid (Allemagne). La production de pellets a ra-pidement atteint 9 000 tonnes par mois, entièrement revendues à Electrabel. Les granulés alimentent une petite partie de la centrale biomasse des Awirs à flemalle. Ils y sont stockés, broyés, puis brûlés comme combustibles pour faire tourner une turbine génératrice d’électricité.L’installation d’une cogénération de 40 MW s’avère également fructueuse. Elle permet à IBV de couvrir ses besoins

en électricité et de revendre deux tiers de la production électrique en surplus sur le marché. La production de chaleur per-met par ailleurs le séchage du bois de la scierie et celui de la sciure utilisée dans la ligne de fabrication des pellets.Cette diversification des activités a fait grimper le chiffre d’affaires de 95 à plus de 99 millions d’euros en 2008 et créé une centaine d’emplois. Elle permet également d’amortir une crise conjonc-turelle dans les exportations de bois. La scierie de Vielsalm tourne actuellement au ralenti et affiche 40 % de chômage technique, faute de commandes des clients traditionnels actifs dans l’industrie européenne de la charpente.Par contre, la production de pellets tour-

ne 7 jours sur 7 à plein régime. Encouragé par ce marché porteur, IBV vient de signer un partenariat avec l’électricien allemand E.oN pour construire et

exploiter en Belgique dix unités de cogé-nérations biomasse de 5 MW destinées à la production de pellets.

www.belsolar.be

WEBMAG N°13 AVRIL09

http://www.delijn.be

ontdek Hernieuws !APERe en oDE-Vlaanderen stel-len u Hernieuws voor.Dit nieuw nederlandstalig inter-netmagazine kiest voor u maan-delijks artikels uit Renouvelle, met speciale aandacht voor hernieuwbare energie in het Brussel Hoofdstedelijk Gewest.u kunt het webmag gratis opvragen via :

http://www.hernieuwbaar-brussel.be

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NEWSLETTER03 AVRIL08

LES TRAINS RouLERoNT-ILS ENTRE DINANT ET GIVET ?

La fermeture définitive de la ligne ferro-viaire Dinant-Givet, votée début mars au Parlement wallon, suscite de nombreuses oppositions. Pour Inter-Environnement Wallonie, la ligne 154 offre une opportu-nité de connexion entre les réseaux fer-rés belge et français bien utile dans cette région qui en est totalement dépourvue. Sa sauvegarde est soutenue par la Région Champagne-Ardennes, car elle ne sera pas en mesure de concurrencer l’axe Athus-Meuse –ce qui était le principal argument avancé lors du vote. Le ministre fédéral des Transports parle également de com-plémentarité entre les deux itinéraires et demande de prendre en compte de nou-veaux enjeux stratégiques : la ligne offrira un potentiel commercial entre Namur et Reims, nouvelle gare TGV, et permettra un couloir de fret de marchandises sur l’axe Dunkerque-Charleville-Strasbourg. Voilà qui rouvre les négociations politiques sur ce dossier.

ACTuALITé BELGIquE

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uNE ABBAyE EN quêTE D’AuTARCIE

WEBMAG N°13 AVRIL09

L’abbaye Notre-Dame de Saint-Remy à Rochefort a récemment inauguré une chaudière à bois de 240 kW. Elle permet-tra de chauffer les bâtiments occupés par les moines, notamment l’église équipée d’un chauffage par le sol. La nouvelle chau-dière permettra d’éco-nomiser 40 000 litres de mazout par an. Elle sera alimentée par les petits bois récoltés dans les forêts du domaine, sé-chés et transformés en copeaux par une entreprise professionnelle.L’abbaye s’est également dotée de deux chauffe-eau solaires. Et l’équipe en charge de l’énergie compte à présent déposer une demande de permis pour la construction d’une éolienne de 330 kW. Celle-ci pour-rait produire 350 000 kWh par an et cou-vrir ainsi deux tiers de la consommation électrique de la brasserie. Le projet est

cependant confronté à des contraintes réglementaires et techniques : l’éolienne peut-elle bénéficier d’une ligne directe pour auto-consommation ou doit-elle être raccordée au réseau ?

L’abbaye envisage par ailleurs d’exploiter les eaux de l’étang sur les hauteurs du monastè-re. Si la vieille roue à eau ne fonctionne plus, le système d’écoulement est par contre toujours

disponible et relie un ruisseau en contre-bas. une production hydroélectrique permettrait ainsi de faire face aux poin-tes de consommation ou de compenser les périodes où l’éolienne ne tourne pas. une chose est sûre : les sources d’éner-gie se brassent ici avec sagesse !

http://www.trappistes-rochefort.com

VERS uN éCLAIRAGE PuBLIC TAMISé EN WALLoNIE ?En Hainaut, cinq sites publics expéri-mentent un éclairage tamisé durant la nuit. L’opération permet d’importantes économies d’énergie. Plusieurs autres communes sont déjà séduites.

L’intercommunale hennuyère IGRETEC a initié voici trois ans une expérience pilote sur cinq sites publics à Charleroi, Mons, La Louvière, Tournai et Manage. Des cabines pilotes de dimming permettent de dimi-nuer l’intensité lumineuse aux heures les moins fréquentées, c’est-à-dire… la nuit. Cette technologie permet par exemple de programmer une diminution progressive de l’éclairage de 230 à 180 volts. La baisse est effectuée par étapes successives, si bien que les éventuels noctambules ne subissent aucune gêne visuelle.Cet éclairage tamisé permet des économies d’électricité variables selon le modèle des lampes pilotées. Sur des lampes au sodium basse pression (utilisées sur nos autorou-tes notamment), le dimming atteint 40 % d’économie en ne perdant que 10 % du flux lumineux. Autre effet positif : la durée de vie des lampes se voit allongée.

Le projet stimule aujourd’hui plusieurs communes en quête de solutions pour réduire leurs coûts : l’éclairage public re-présente en effet jusqu’à 50 % de la fac-ture d’électricité ! Le Pays de famenne, une association qui regroupe les com-munes de Marche, Nassogne, Durbuy, Hotton, Rochefort et Somme-Leuze, a ainsi fait appel à IGRETEC pour appliquer cette technologie sur différents sites.L’expertise de l’intercommunale a été confiée début 2009 à oRES, le nouveau gestionnaire du réseau wallon, qui pour-rait développer les projets sur l’ensem-ble de la Wallonie.

é

http://www.uvcw.be

http://www.iewonline.be

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NEWSLETTER03 AVRIL08

LA PoSTE SuISSE CoMPENSE SES éMISSIoNS DE Co2La Poste suisse propose désormais à ses clients de compenser les émissions de Co2 générées par l’acheminement de leurs lettres, colis et marchandises via un supplément « pro climat ». une surtaxe de 0,6 à 6 centimes d’euros.Les émissions de Co2 sont compensées par l’acquisition de certificats d’émissions de Co2

et le financement de projets, notamment éo-liens et solaires, portant le label indépendant « Gold Standard ». Ce dernier assure que les projets de réduction des émissions de Co2

permettent une réelle réduction des gaz à ef-fet de serre et que la quantité de Co2 achetée a d’ores et déjà été générée.

SuEuRS fRoIDES PouR LES CLIMAToLoGuES« Les conséquences écono-miques du réchauffement climatique ont été sous-es-timées », avertit l’économis-te Nicholas Stern, auteur du fameux rapport sur le coût des changements climatiques. Exhortant les experts du climat à dire plus haut et plus fort la catastrophe humanitaire à venir, il s’inquiète de l’absence d’une réaction vigoureuse des autorités. Il intervenait lors d’une conférence qui réunis-sait en début d’année à Copenhague quel-que 2 500 climatologues et scientifiques de près de 80 pays. une rencontre marquée par la nouvelle évaluation du Groupe Intergou-vernemental d’Experts sur le Climat (GIEC), prévoyant que la température moyenne de la planète pourrait grimper de +1,1 à +6,4 °C d’ici à 2100 par rapport à la fin du 20e siècle.« on a beaucoup discuté de la hausse de température moyenne de la planète, mais vous devez dire aux gens –clairement et for-tement– ce que représenterait une hausse de 4, 5 ou 6 degrés. (...) Des milliards de per-sonnes seraient contraintes à l’exil et nous savons que cela entraînerait une longue pé-riode de conflit », a déclaré M. Stern. Dans un « message final » publié à l’issue du congrès, les organisateurs affirment que « les récentes observations confirment que (...) les pires scé-narios du GIEC sont en train de se réaliser ».

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ACTuALITé INTERNATIoNALE

LoS ANGELES S’éCLAIRERA « TouT LED »

Elles se sont glissées en douce dans les feux de nos voitures et ceux de nos carrefours. D’ici cinq ans, elles éclaireront tout Los Angeles.

Nous avions déjà évoqué ici les expériences encore timi-des de villes européennes ten-tées par l’économie apportées par les LED (Light Emitting Diode) pour éclairer quelques rues. Epaulé par l’ancien président Bill Clinton et sa fondation pour le Climat, le maire de Los Angeles vient de déci-der le remplacement en cinq ans des 140 000 ampoules qui éclairent les interminables artères de cette ville de quatre millions d’habitants. Il lui en coû-tera pas loin de 57 millions de dollars,

mais cela lui fera gagner plus de 40 % par rapport à l’ancien système d’éclai-rage. un gain de dix millions de dollars par an, sans compter les 40 500 t de Co2 épargnés à la planète. Et comme la

durée de vie des LED est 20 à 40 fois plus longue que celle des ampoules à incandes-cence, le gain final promet d’être spectaculaire.qu’on en juge : pour trente

mille heures de lumière, le coût total atteint 228 euros avec une ampoule à incandescence contre 38 euros avec des LEDS qui atteignent environ 70 lumens par watt contre moins de 20 pour nos bonnes vieilles ampoules.

Le prix de la tonne de carbone a été divisé par trois depuis l’été der-nier. La crise est passée par là...

La crise, c’est moins d’activité indus-trielle, donc moins d’émissions de Co2. Bonne nouvelle pour l’environnement et le climat, certes, mais du coup les industriels ne doivent plus acheter des « droits de polluer » sur le marché du carbone et les prix baissent avec la demande. Cela réduit d’autant l’aiguillon censé pousser les gros pollueurs à investir à moyen et long terme dans les technologies vertes et les énergies renouvelables.

Proche des 30 euros en juillet dernier, le prix de la tonne de carbone émise était tombé sous la barre des dix euros en février dernier. « Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les investisse-ments verts, estime Damien Demailly, de WWf france. Tant que le prix du Co2 est bas, les industriels, par myopie, ne feront pas les investissements qui sont nécessaires à moyen et long terme ».Au moment où le reste du monde s’inter-roge sur l’intérêt de s’aligner sur le sys-tème européen de quotas d’émissions, cela tombe plutôt mal...

LE MARCHé Du CARBoNE PLoMBé PAR LA CRISE

WEBMAG N°13 AVRIL09

http://www.lacity.org

http://ec.europa.eu

Nicholas Stern

LES GRT S’éPAuLENT DANS CoRESoLes gestionnaires de réseau de trans-port (GRT), Elia pour la Belgique et RTE pour la france, ont décidé de créer un centre de coordination technique régio-nal commun pour renforcer la sécurité électrique en Europe. Coreso est ouvert aux autres GRT et met à la disposition des centres nationaux de contrôle des services intégrés d’analyse prévisionnel-le relatifs à la sécurité des réseaux dans l’après-midi pour le lendemain, 7 jours sur 7. A partir de juillet 2009, le centre

sera opérationnel 24 heures sur 24 et fournira en continu des services d’ana-lyse de la sécurité et de surveillance des réseaux. L’objectif est de permettre une meilleure intégration, à l’échelle régio-nale, de la production d’origine renou-velable et de garantir une gestion sé-curisée des flux transfrontaliers en forte augmentation avec le développement des marchés infrajournaliers.

http://www.elia.be

http://www.poste.ch

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WEBMAG N°13 AVRIL09

DéBATS & oPINIoNS

TRANSPoRT D’éLECTRICITé : VERS DES RéSEAuX PLuS CoSTAuDS ET PLuS MALINS par Jean CECH Les réseaux électriques sont à la croi-sée des chemins. Leur structure cen-tralisée ne répond plus à la nouvelle donne énergétique et risque de frei-ner le développement des énergies renouvelables.

Si ce concept centralisé qui prévaut par-tout en Europe et dans les pays dévelop-pés a largement fait ses preuves par le passé, il se heurte aujourd’hui au déve-loppement de sources d’énergie décen-tralisées et la plupart du temps fluctuan-tes (éolien, solaire, énergies marines, etc.). une des solutions qui s’imposent tout naturellement ? Renforcer certaines in-terconnexions pour tenter de lisser ces fluctations en jouant sur les disparités des conditions climatiques du nord et du sud de l’Europe. Interconnecter les parcs éoliens offshore du nord de l’Europe, po-ser des câbles entre les centrales solaires du sud et entre celles-ci et le nord, etc.C’est en gros le tracé que la Commis-sion européenne a déjà dessiné dans sa « Strategic Energy Review » parue le 13 novembre, qui sera la base de travail de la nouvelle politique énergétique de l’uE à soumettre à l’arbitrage technico-politique au printemps 2010.C’est que ce super réseau européen pour-rait engloutir un milliard d’euros par an jusqu’en 2050.Mais cela suppose aussi de résoudre le fameux problème des « pertes en ligne » qui sur de longues distances peuvent atteindre 6 % et plus. on pense bien sûr aux fameuses lignes HVDC (High Voltage Direct Current). un premier câble de ce type, d’une capacité de 700 MW, a été posé en septembre dernier sur les quel-que 580 km qui séparent la Norvège des Pays-Bas. Et une liaison HVDC de 400 km est planifiée aux Etats-unis, entre notam-ment la Pennsylvanie et la Virginie. ou en Chine entre le yunnan et Canton.on l’aura compris, les investissements à consentir pour créer ces super-réseaux promettent d’être lourds. Et on ne s’éton-nera pas de constater que les opérateurs

ne sont pas trop pressés d’y consentir, surtout tant qu’ils ne seront pas sûr que les développements promis des produc-tions décentralisées seront d’une am-pleur à les justifier. L’ennui, c’est que dans le même temps, les investisseurs du sec-teur des énergies renouvelables hésitent à développer de grands projets éoliens ou solaires... tant qu’ils ne sont pas sûrs de pouvoir transporter leur production sur le marché via des réseaux renforcés.

Et pourquoi pas des réseaux intelligents ?

on explore aussi une autre piste : celle des réseaux dits « intelligents ». Ces ré-seaux seraient basés sur une production plus proche des consommateurs, ce qui réduirait à la fois les transferts et les per-tes tout en allégeant le réseau de trans-port longues distances.Cette réflexion fait la part belle aux pro-ductions décentralisées et aux énergies renouvelables, visant une production essentiellement consommée sur place et dont les excédents seront stockés lo-calement –par exemple sous forme d’hy-drogène– pour être restitués lors des pé-riodes de sous-production. facile à dire quand le talon d’Achille de l’électricité réside précisément dans son stockage !C’est justement là que le terme « intelli-gent » devrait prendre tout sons sens.Car ici, c’est sur la relation entre l’offre et la demande qu’on se propose de travailler. Plus précisément entre le producteur, le consommateur et le transporteur. Elle

suppose l’intervention d’un contrôleur qui serait en mesure d’intervenir instanta-nément sur la demande en cas de besoin. un simple message serait automatique-ment envoyé à des compteurs installés auprès d’une série de consommateurs qui auraient accepté, en échange d’un ta-rif particulièrement avantageux, de voir leur système s’adapter automatiquement à l’offre, par exemple en éteignant durant quelques minutes le système électrique de production d’eau chaude sanitaire ou de production de froid.Dans certains systèmes testés actuelle-ment aux Etats-unis, le consommateur dispose d’un logiciel qui lui permet de pi-loter littéralement sa consommation en fonction de l’offre, de manière à obtenir le tarif le plus avantageux.un pas plus loin consistera à lui permet-tre aussi d’intervenir sur l’offre, via des panneaux solaires installés sur son toit ou les batteries de sa voiture électrique branchée sur le réseau. De sorte que, en cas de besoin, des milliers de particuliers pourraient venir soutenir l’offre comme autant de mini-unités de stockage po-tentielles au service de la collectivité.Rêve éveillé? oui et non. La mise en place effective d’un tel système serait proba-blement peu aisée et coûteuse. Mais la bonne nouvelle, c’est que de nombreu-ses start-up se sont déjà résolument en-gouffrées dans ce créneau dont le chiffre d’affaires pourrait atteindre plusieurs centaines de milliards d’euros sur les dix années à venir.Et la Belgique n’est pas forcément à la traîne, comme en témoigne l’accord de collaboration signé en début d’année entre le centre de recherche énergéti-que néerlandais (ECN) et le Vito, labora-toire de référence de la Région flaman-de, pour le développement d’un projet commun de réseau intelligent baptisé PowerMatcher.

http://www.smartgrids.eu/

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NEWSLETTER03 AVRIL08

Le procédé a décroché en avril 2008 le prix de l’innovation de l’industrie chimique. objectif : produire du bioéthanol à partir de déchets organiques. Euractiv a interviewé Mika Aho, le patron de St1 Biofuels, entreprise finlandaise lauréate... Extraits.

Comment fonctionne ce procédé?

Nous utilisons diffé-rents types de déchets dont certains flux de

l’industrie alimentaire. Puisque de tels flux sont disponibles, nous n’avons pas à utili-ser d’énergie ni à émettre de rejets pour les produire, ce qui nous donne un net avantage écologique sur les méthodes traditionnelles. Si nous ne les valorisions pas, ces flux finiraient au mieux en dé-charge ou dans des unités de composta-ge, ce qui peut générer des gaz à effet de serre très efficaces comme le méthane.

A quels types de déchets avez-vous recours ?

Actuellement, dans nos trois unités de production en finlande, nous utilisons par exemple des résidus de boulangerie industrielle et des eaux de rinçage char-gées en amidon. Nous utilisons aussi des résidus de production de flocons de pommes de terre et de la levure de brasserie lorsqu’elle contient trop de su-cre, par exemple. Dans certains cas, nous pouvons aussi avoir recours à des résidus de confiserie industrielle.

quelle est la destination de l’éthanol produit ?

Actuellement il est dirigé vers une unité de déshydratation où les 15 % d’eau rési-duaire sont éliminés. Nous obtenons un produit fini à 99,8 % d’éthanol que nous pouvons incorporer à l’essence pour en faire un carburant routier.

En quoi la technologie que vous utilisez diffère-t-elle des méthodes traditionnel-les de production d’éthanol?

La technologie de base est similaire. Il y a un traitement enzymatique de la matière et une fermentation. Puis ensuite évapo-ration et distillation pour atteindre 85 % d’éthanol. Classique. Ce qui fait la diffé-rence c’est que nous partons de déchets organiques collectés séparément. Ils peu-vent provenir soit des ménages, soit de l’industrie ou des entreprises commercia-les. Si nous avons affaire à un flux trop hé-térogène, le traitement peut être adapté pour le rendre fermentescible. quant au résidu de notre production, il constitue un combustible solide qui peut servir à pro-duire de l’électricité et/ou de la chaleur.

Cette technologie est-elle commerciale-ment viable?

Nous le pensons. Nos calculs le confir-ment et ils sont basés sur les prix nor-maux du marché, tant pour l’éthanol que pour l’électricité et la chaleur.

Pensez-vous que cette technologie puis-se devenir une solution intéressante pour les flux de déchets fermentescibles des zones urbaines?

Vous l’aurez compris, la collecte sélective

joue ici un rôle prépondérant. A partir de là, le recyclage peut déjà réduire considé-rablement la masse de déchets. Pour les flux résiduaires, nous sommes en mesure de traiter la partie organique, soit pour produire de l’éthanol, soit pour faire de l’électricité ou de la chaleur. Les techno-logies pour séparer ces différents flux existent. Nous ne les utilisons pas actuel-lement dans nos usines, mais nous som-mes en mesure de les y intégrer. Nous estimons que nous pourrions réduire de 10 à 25 % la masse de déchets ménagers solides de cette manière.Vu les volumes de déchets urbains pro-duits dans les pays occidentaux et beau-coup de pays émergents, je crois que cette piste a réellement du sens.

Elle tombe aussi plutôt bien alors que le débat sur les agrocarburants fait rage. Sommes-nous en route pour les biocar-burants de la troisième génération?

C’est une question très complexe. Nous considérons avant tout que notre pro-cédé nous permet de rester à l’écart de la chaîne alimentaire. Nous nous situons donc à coup sûr au niveau de la seconde génération de biocarburants. A vrai dire, nous manquons de critères objectifs pour déjà évoquer une troisième génération...

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LES BIoCARBuRANTS PouR RéSoRBER LES fLuX DE DéCHETS uRBAINS

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Modalités pratiques :Don de minimum 30 € sur notre compte Triodos : 523-0800192-17 avec en commu-nication : « Don APERe » + vos coordonnées complètes (adresse courriel compris). un accusé de réception vous sera envoyé par courriel et une attestation fiscale vous sera envoyée au mois de février de l’année suivant votre versement.

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NEWSLETTER03 AVRIL08

De plus en plus de citoyens songent à se réapproprier les sources d’éner-gie locales. A Villers-le-Bouillet, ils ont fait le pas. En douceur...

Huit éoliennes tournent sur l’entité de-puis 2007 pour une puissance nomi-nale totale de 9 MW. Dans la foulée, une demande d’extension du parc a été sollicitée par la SPE pour cinq nouvelles machines. La nouvelle majorité commu-nale en place en a profité pour tenter de renégocier le contrat signé en 2006 avec l’opérateur : revenu annuel pour la com-mune, 2 500 € pour le premier moulin, 1 250 € pour les suivants.Au final, faute d’accord, la SPE a pro-posé de céder à la commune une des nouvelles éoliennes (2 MW) en projet. Pourquoi pas?Au bout de dix-huit mois, moyennant quelques aménagements techniques, le permis a finalement été accordé, et la commune s’est vue confrontée à la perspective d’exploiter l’engin pour son propre compte, avec l’assistance de la SPE pour la maintenance. Tentant.Le collège n’a guère hésité face à l’oppor-tunité : il s’agissait de garantir quelque 3,5 millions d’euros d’investissement et de mettre 74 700 € sur la table d’entrée

de jeu, soit le quart des 300 000 € de capital de la SCRL Ener-City à mettre en place pour gérer le projet. Et pour-quoi ne pas proposer aux citoyens de prendre à leur compte 20 % des parts (60 000 €), histoire de les intéresser au projet ? Jouable. Vu la production brute annuelle estimée (5 400 MWh/an), la quote part commu-nale de maintenance (environ 45 000 € en contrat full option) et une hypothèse

de 80 € par certificat vert, le pouvoir lo-cal peut en espérer deux à trois millions d’euros sur vingt ans. Soit un temps de retour qui devrait être inférieur à qua-tre ans. Dans le meilleur des cas, assure l’échevin de l’Environnement J.f. Ravone, l’éolienne pourrait être rentable dès la première année de fonctionnement.

A la mi-mars, une quarantaine de ci-toyens se déclaraient prêts à acheter des parts (chacune d’elle coûtant entre 50 et 250 €).Bien sûr, avec une seule éolienne, la commune est encore loin de l’autosuf-fisance énergétique. Mais l’idée de pro-fiter des ressources locales pour couvrir à terme l’ensemble des besoins de base, ne laissant au réseau que les pointes de consommation, fait son chemin.Après tout, quand la société Ener-City se sera fait la main sur la gestion de cette première éolienne, rien ne l’empêchera d’envisager d’autres modes de pro-duction énergétique locale : le solaire et la biomasse, entre autres. D’autres communes se sont déjà montrées inté-ressées par l’expérience. Celle-ci n’est cependant pas forcément transposable à l’identique. Car à Villers-le-Bouillet, la commune ne partait pas de rien. Des éoliennes tournaient déjà sur l’entité, les études de vent avaient été réalisées, les permis avaient fait le gros du chemin administratif et les habitants étaient familiarisés à l’idée de cohabiter avec ces curieux engins. De quoi réduire les risques de l’aventure... sans lui enlever son piquant.

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VILLERS-LE-BouILLET

uNE éoLIENNE CIToyENNE EN PARTAGE

Hypothèses du plan financier

Prix du MWh : 30 €Prix du certificat vert : 80 €Emprunt : 2 700 000 € sur 10 ansfrais de maintenance : +/- 45 000 €(Le contrat full options limite le risque, mais est plus cher)Travaux de génie civil : 190 000 €Raccordement au réseau : 180 000 €Lampes pour les avions : 25 000 € Parts citoyennes 20 % max.

60 000 €

SCRL Energies Citoyennes (Ener-city) 100 %300 000 € (3 000 parts)

fonds d’Economie Sociale et Durable29,99 % - 90 000 €

Energie 2030 scrl45,1 % - 135 300 €

Energie 2030 scrl25,1 % - 75 300 €

Commune de Villers-le-Bouillet 24,99 % - 74 700 €

AdministrateurDélégué 0,03 % 1 part à 100 €

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NEWSLETTER03 AVRIL08

Le chercheur-architecte colom-bien francisco Gallo Mejia dé-veloppe un projet international sur un sujet étonnant : l’utilisa-tion d’un bio-composite issu du bambou pour la construction.

La fibre de bambou peut être utilisée comme matériau de base pour la réali-sation d’un composite de nouvelle gé-nération qui, comme le bois, stocke le Co2 absorbé par la plante. L’assembla-ge complexe de ces fibres avec d’autres matériaux (liants entre autres) permet la réalisation de panneaux de construc-tion performants et bon marché.L’expérience réalisée en Colombie dé-montre que la fabrication de ce bio-composite nécessite peu d’énergie, d’eau et de matériaux (bois, briques, métal, etc.). La production utilise de petites machines, moins énergivores, tandis que le transport est réduit à néant : les plantations sont installées à proximité des terrains à bâtir.Développé à large échelle, ce projet pourrait offrir dans de nombreux pays une alternative aux matériaux contem-porains (ciment, béton et autres) dont les processus de fabrication sont extrê-mement énergivores.

En attendant les beaux jours, rêvons un peu avec ce projet de paquebot écologi-que à cinq coques et à voiles. Eoseas est le résultat du programme Ecorizon mené depuis plus de deux ans pour tenter de trouver des solutions écologiques pour les paquebots devenus de véritables villes flottantes. Ce paquebot de 305 m de long comporte pas moins de 12 440 m2 de voi-

les sur cinq mâts et peut, avec des vents soutenus, avancer uniquement sous voile. Par vent faible, ses voiles semi-rigides peu-vent apporter en moyenne 10 % de l’ap-port énergétique nécessaire au déplace-ment du paquebot. Capable d’embarquer 3 400 passagers, l’Eoseas comporte aussi près de 1 000 m2

de panneaux solaires pouvant fournir suf-fisamment d’électricité pour l’éclairage du navire, soit autant qu’une autre innovation du navire consistant à produire de l’énergie à partir des déchets organiques. Il pourrait être mis en chantier d’ici trois ans.

C’est le pari du fabricant de protec-tions solaires Dickson qui a conçu une toile de store photovoltaïque en acrylique.

Teintée dans la masse, elle intègre des cellules photovoltaïques en silicium amorphe, ultra-minces (< 1 mm d’épais-seur) et légères (900 gr/m2). Le rendement serait de 4 %, soit 40 Wc/m2.

Présenté lors du récent Salon R+T de Stuttgart, le système complet (store PV, moteur d’enroulement asservi à la mé-téo, onduleur, etc.) devrait être commercialisé d’ici 2010.

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PRoJET DE PAquEBoT PENTAMARAN à VoILES

La société canadienne Morgan Solar annonce la mise au point d’une optique de haute préci-sion capable de piéger le rayonnement direct du soleil et de le diriger en son centre vers une pe-tite cellule solaire qui le transfor-mera en électricité.

L’astuce de ce concentrateur solaire (Light-Guide Solar optic - LSo) consiste à jouer sur la combinaison d’acrylique et de verre pour concentrer la lumière en

exploitant l’optique géomé-trique. Plus besoin de mi-roirs, d’optiques complexes et de produits chimiques pour concentrer un maxi-mum de lumière solaire sur l’objectif photovoltaïque. La société espère construire

d’ici 2011 un système pour moins de un dollard par watt. Ce qui conduirait à un produit d’une efficacité d’environ 30 %, à des coûts compétitifs par rapport à la technologie du solaire à couche mince.

PouR NE RIEN PERDRE DE LA LuMIèRE SoLAIRE

http://www.morgansolar.com

http://www.stxeurope.com

http://www.fondation-altran.org

CouP DE BAMBou PouR L’HABITAT

fAIRE DE L’oMBRE ET DE L’éLECTRICITé à LA foIS

www.dickson-constant.net

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NEWSLETTER03 AVRIL08

Est-il possible d’élaborer en région bruxel-loise une filière bois-énergie basée sur la biomasse ligneuse disponible? Si oui, dans quelles conditions ? Ces questions ont été analysées par ValBiom dans le cadre d’une étude. Le potentiel régional, même limité, peut être utilement valo-risé. De grandes régions fortement urba-nisées, telles que l’Ile-de-france, ont ainsi tiré parti de leurs ressources et structuré une filière d’approvisionnement.

Bruxelles-Environnement met à disposi-tion deux documents utiles :

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ouTILS

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AIDE à L’INVESTISSEMENT : BRoCHuRE EXPLICATIVE

Le Service Public de Wallonie offre une brochure simplifiée destinée à guider les entreprises qui réalisent un programme d’investissements ayant pour objectif la protection de l’envi-ronnement ou l’utilisation durable de l’énergie en Wallonie. Bien que non-exhaustif, ce guide synthétise l’essen-tiel : les conditions, les montants et les démarches à effectuer pour obtenir ces aides de la Région wallonne.

Pour toute information : SPW - DGo6 Ingrid THIRy - Tél : 081/33.37.60Courriel : [email protected]

quEL PoTENTIEL BoIS-éNERGIE EN RéGIoN BRuXELLoISE ?

Mis en ligne fin octobre 2007 par Cogensud, l’Atlas wallon de la co-génération devrait être actualisé ces jours-ci. Attention les yeux!

Il y a moins de deux ans, l’Atlas comptait une centaine d’installations répertoriées pour l’ensemble du territoire wallon. Il devrait en compter aujourd’hui près du double, reflé-tant un engouement grandissant pour cette technologie qui a vu se multiplier à la fois les acteurs relais, les bureaux d’études et les séances d’information. un doublement en nombre, mais pas en puissance instal-lée car, comme le souligne Ismael Daoud, facilitateur cogénération pour la Région wallonne : « on va vers de plus petites ins-tallations, le potentiel des grosses cogéné-ration diminuant progressivement au fil du temps au profit des plus petites puissan-ces ». Le site propose des fiches techniques par installation active ou en projet. De quoi inspirer à la fois les utilisateurs potentiels désireux d’établir des comparaisons et les fournisseurs soucieux de ne pas manquer les opportunités qui se présentent.

NouVEL ATLAS DE LACoGéNéRATIoN WALLoNNE

http://www.cogensud.be/

C’est le printemps ! Les jonquilles fleu-rissent, les robes racourcissent, les pois-sons volent et gazouillent gaiement... les chauffe-eau solaires soupirent d’aise et les panneaux photovoltaïque ont la pêche.Vous l’aurez compris : c’est reparti ! fé-vrier énergétiquement dépressif est oublié, mars attaque, et en force, s’il vous plaît. 156 kWh photovoltaïques (pour 2 kWc) ont assuré la couverture de 50 % des besoins d’une famille moyen-ne. De quoi couvrir la consommation de tous les électroménagers classiques, moins la télévision et le micro-onde. Pour ceux qui habitent un palais, c’est également la consommation d’une cen-taine d’ampoules économiques à raison de 36 h/semaine. Les thermiciens se sont aussi frottés les mains : 59 % de couverture solaire, 15,3 l

de mazout ou 15 m3 de gaz économisés (154,5 kWh pour quelqu’un qui se chauf-ferait à l’électricité)... les 150 h d’enso-leillement (quantité normale, nous dit l’IRM) ont produit de belle façon. Ainsi, mars 2009 surpasse allègrement mars 2008, qui affichait 37 % de couver-ture solaire pour le photovoltaïque et 47 % pour le termique. Haaa, le printemps... il a fallu le mériter : les giboulées ont assailli les passants, et aussi les éoliennes wallonnes : elles ont produit 44 400 MWh. Liège et la Haute Ardenne... Pendant qu’à Estinnes, le vent chatouille les pales de la première éo-lienne de 6 MW en fonctionnement.

MARS : ET CA REPART !

www.meteo-renouvelable.be

156 kWh

59 %

143.000 logLiège et la Haute Ardenne

> La synthèse de l’étude> une info-fiche pour les particuliers

Brochure SPW

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NEWSLETTER03 AVRIL08

Vous souhaitez re-faire votre intérieur de fond en comble, restaurer la salle de bain ou repeindre la chambre de bébé. quels matériaux choisir pour préser-ver votre santé et celle de la planète?

Cloisons, doublages, revêtements de sols, de murs enduits, peintures, lasu-res... Les auteurs ont enquêté pour vous proposer une sélection de produits éco-logiques. Ils ont privilégié les produits

fabriqués en Europe avec peu d’énergie, composés de matériaux sains et inoffensifs pour la santé.faites votre choix, à partir de nombreux ta-bleaux comparatifs, de conseils de mise en oeuvre, de votre budget, de vos goûts...

Matériaux écologiques d’intérieur :Aménagement, finition, décorationJean-Claude et Manu MENGoNITerre vivante, 2009158 pages - 21,00 €ISBN 978-2-914717-52-6

Il est devenu impératif de réduire la consom-mation d’énergie. Mi-ses en cause, les indus-tries ont tout intérêt à entamer une réflexion en profondeur sur leurs dépenses énergétiques et à effectuer une dé-

marche uRE, car la gestion de l’énergie est un enjeu majeur pour garantir la perennité des affaires. Libéralisation des marchés du gaz et de l’électricité, énergies renouvela-bles, soutien des pouvoirs publics...

L’auteur fait le point et répond à de multiples questions dans cet ouvrage fouillé, résolument axé sur les moyens pratiques à mettre en oeuvre au sein de l’entreprise pour alléger la facture et respecter davantage l’environnement.

Gestion de l’énergie dans l’entrepriseGérald SENDEN - Edipro, 2008250 pages - 42,00 €ISBN 978-2-87496-010-9

ouTILS AGENDA

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WEBMAG N°13 AVRIL09

08/04/2009Conférence : Soirée d’information sur le solaire thermique - Bruxelleswww.confederationconstruction.be

21-23/04/2009formation au choix écologique des maté-riaux - Bruxelles - www.efpme.be

22/04/2009Conférence : Energie grise : comment en tenir compte? - Bruxelleswww.bruxellesenvironnement.be

22/04/2009Conférence : L’efficacité énergétiqueBruxelles - www.energyefficiency.be

22, 23, 28 & 30/04/2009Ateliers sur le développement durable : des opportunités pour de nouveaux métiersle 22 à Arlon, le 23 à Mons, le 28 à Liège et Le 30 à Namur - www.Startersday.be

22 au 24/04/2009Séminaire : 3x20, à nous de jouer - Bruxelles www.energie-cites.eu/2009-Bruxelles-B

23/04/2009Conférence : European Water Water Mana-gement Law - Bruxelles - www.era.int

24 et 30/04/2009formation : Intégrer les dimensions éner-gétiques et environnementales dans vos projets de construction bois - Liègewww.dgse-arlon.ulg.ac.be

29/04/2009Conférence : Performance énergétique et patrimoine bâti - Beez -www.ruraleurope.org

11 au 17/05/2009Dring dring 2009 : semaine follement vélo Bruxelles - www.dringdring.be

14/05/2009formation : Installer une unité de cogéné-ration - Gosselies - www.bp-training.be

D’autres manifestations professionnelles :www.apere.org > agenda

RAPPoRT SuR L’ETAT DE L’ENVIRoNNEMENT WALLoNLe Tableau de bord de l’environnement wallon compile des indicateurs clés actualisés qui permettent de mieux com-prendre l’évolution de la situation envi-ronnementale de la Wallonie et d’établir un bilan des actions menées.Par rapport aux précédentes, l’édition 2008 se présente sous un format plus pe-tit et plus maniable, fournissant toujours l’information la plus complète possible sur l’état et l’évolution de la situation environ-nementale de la Wallonie, à travers l’ana-lyse d’environ 160 fiches « indicateur ».La structure et la table des matières ont également été revues, de manière à axer davantage l’analyse sur les modes de production et de consommation.

Les aspects énergie sont donc déclinés selon les modes de production (intensité énergétique, industrie manufactu-rière, tertiaire, secteur de l’énergie, transport) et la consommation des ménages.Le Tableau de bord de l’environnement wallon 2008 est acces-sible via Internet. Le site offre aussi la possibilité de télécharger les cartes et les figures du document, ainsi que les données sources des indicateurs.

www.terrevivante.org

AMéNAGEMENT éCoLoGIquE

GESTIoN DE L’éNERGIE DANS L’ENTREPRISE

www.edipro.info

http://environnement.wallonie.be

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STATISTIquES

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WEBMAG N°13 AVRIL09

STATISTIquES ENERGIES RENouVELABLES DE LA RéGIoN BRuXELLoISE - 2007

0,8 % d’énergie renouvelable dans la consommation finale (Cf) d’énergie

En 2007, la production nette des énergies renouvela-bles a été de 181 GWh (électricité, chaleur et carbu-rant). La Cf d’énergie est estimée à 22,6 TWh.

NDLR : Pour augmenter la part renouvelable, la Ré-gion doit agir sur une réduction de la consommation, valoriser au mieux son potentiel solaire et importer des énergies renouvelables sous la forme d’électricité renouvelable et de combustible renouvelable (bois et biocarburant).

13,4 % d’électricité renouvelable (E-SER) dans les ventes

En 2007, selon les relevés des labels de garanties d’origine (LGo) par Brugel, le « fuel mix »1 de la Région bruxelloise comporte 790 GWh d’E-SER sur une Cf de 5,9 TWh.

1 % E-SER produite en Région bruxelloise dans la Cf d’électricité

En 2007, les énergies renouvelables ont produit 61,5 GWh d’électricité nette. Il s’agit quasi exclusivement de la production de l’incinération des déchets organiques dont la qualification d’énergie renouvelable est contestable. Il s’agit plutôt d’une valorisation énergétique d’un processus industriel de traitement des déchets.L’avenir de la production renouvelable d’électricité se situe dans le solaire photovoltaïque et la cogénération à partir de biomasse.

1fuel mix : répartition des sources d’énergie dans les ventes d’électricité.

0,4 % de chaleur renouvelable (C-SER) dans la Cf de chaleur

En 2007, les énergies renouvelables ont produit 64,6 GWh de chaleur nette. La consommation finale de chaleur est es-timée à 16,9 TWh.

Pour les statistiques d’installation de chauffe-eau solaires, lisez Renouvelle n° 5 (juin 2008) page 12.

Sur base du bilan énergétique 2007 de Bruxelles-Environnement - version de février 2009

1,4 % de biodiesel dans les ventes

En 2007, environ 4 200 t de biodiesel ont été ajoutées au diesel routier consommé en Région bruxelloise (environ 300 000 t). Cela équivaut à 48,8 GWh d’éner-gie. Le biodiesel est exclusivement importé.

www.bruxelles-environnement.be

Production d’électricité renouvelable -2007 Production de chaleur renouvelable -2007