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VOLUME 2

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VOLUME 2Etat des lieux

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« La sagesse nous enseigne qu’une situation de catastrophe, encore jamais vécue aujourd’hui, peut, demain, conduire à des désastres irréparables sur un territoire et pour la nation toute entière. » Anonyme

"La définition que je donne du risque majeur, c’est la menace sur l’homme et son environnement direct, sur ses installations, la menace dont la gravité est telle que la société se trouve absolument dépassée par l’immensité du désastre". Haroun TAZIEFF.

« Nous sommes tous concernés par la réduction des risques de catastrophe; nous devons tous y participer et apporter notre pierre à l’édifice: société civile, réseaux professionnels, pouvoirs locaux et autorités nationales. »

Ban Ki-moon, Secrétaire Général de l'ONU

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Table des matières

CHAPITRE 1. Etat des lieux 

1.1. Présentation géographique de la Guinée P.51.2. Profil socio-économique et analyse de la vulnérabilité et des capacités de résilience des populations P.91.3. Analyse et zonage des aléas naturels P.15

CHAPITRE 2. Analyse des faiblesses, capacités, besoins, opportunités et priorités

2.1. Faiblesses P.292.2. Capacités et besoins spécifiques des structures de gestion des catastrophes en Guinée P.312.3. Dispositif réglementaire de prévention et de gestion des catastrophes P.48

ANNEXES

Annexe 1 : Résumé du Cadre d’Action de Hyogo P.51Annexe 2 : Facsimilé de la Loi N° L/96/009 du 22/07/1996 P.53Annexe 3 : Projet de Décret sur la Plateforme Nationale P.57Annexe 4 : Projet de Décret sur le Fonds RRC P.64Annexe 5 : Terminologie SIPC P.69Annexe 6 : Documents consultés P.80Annexe 7 : Personnes rencontrées P.84

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Sigle et Abréviations

ACP/UE Afrique-Caraïbe-Pacifique/Union EuropéenneAME Accords Multilatéraux sur l’EnvironnementBCP Bilan Commun PaysCAH Cadre d’Action de HyogoCCD Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertificationCCNUCC Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiquesCEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’OuestDNM Direction Nationale de la MétéorologieDNH Direction Nationale de l’HydrauliqueDPC Direction de la Protection CivileDSRP Document de Stratégie de Réduction de la PauvretéENSA Enquête nationale de sécurité alimentaire FAO Food and Agriculture OrganisationFNRRC Fonds National de Réduction des Risques de CatastrophesLPDE Lettre de Politique de Développement de l’ElevageNEPAD Nouveau Partenariat pour le Développement de l’AfriqueOACI Organisation de l’Aviation Civile InternationaleOGUIDAP Office Guinéen de la Biodiversité et des Aires ProtégéesOMD Objectifs du Millénaire pour le DéveloppementOMM Organisation Météorologique MondialeOMS Organisation Mondiale de la SantéPANA Plan d’Action National d’AdaptationPCD Plateforme de Collecte de DonnéesPNDA Politique Nationale de Développement AgricolePNIASA Plan National d’Investissement et de Sécurité AlimentairePNUAD Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au DéveloppementRRC Réduction des Risques de CatastrophesSENAH Service National d’Action HumanitaireSIPC Stratégie Internationale pour la Prévention des CatastrophesSMHN Services Météorologiques et Hydrologiques NationauxSNU Système des Nations UniesSRRC Stratégie de Réduction des Risques de CatastrophesSRP Stratégie de Réduction de la PauvretéUICN Union Mondiale pour la NatureUNESCO Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

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CHAPITRE 1

Etat des lieux

1.1. Présentation géographique de la Guinée

La République de Guinée est située au sud-ouest de l’Afrique Occidentale entre 7°05 et 12°51 de latitude Nord et 7°30 et 15°10 de longitude ouest. C’est un pays côtier avec 320 km de littoral atlantique, à mi-chemin de l’équateur et du tropique du Cancer. Elle couvre une superficie de 245 857 km2 avec un relief varié allant des plaines du littoral à basse altitude aux zones montagneuses de l’intérieur du pays atteignant dans certains endroits une altitude de plus de 1500 m. Elle est limitée à l’Ouest par l’Océan Atlantique ; au sud par la Sierra Léone et le Liberia ; à l’Est par la Côte d’Ivoire et le Mali ; et au Nord par la Guinée Bissau, le Sénégal et le Mali.

Et comme les cartes 1, 2, 3, 4 et 5 le montrent bien, la Guinée est un pays particulièrement remarquable en Afrique de l’Ouest par ses conditions physiques, sa configuration géologique, son immense réseau hydrographique, son importante pluviométrie annuelle et sa zone maritime et côtière s’étendant sur plus de 320 km au bord de l’Atlantique.

Le pays est réparti en quatre régions naturelles bien distinctes par leur configuration géographique : la Basse Guinée, la Moyenne Guinée, la Haute Guinée et la Guinée Forestière. En altitude, les basses plaines de la zone côtière et de la Haute Guinée contrastent avec les hautes altitudes des chaînes de montagnes du massif du Fouta Djallon (Moyenne Guinée) et des massifs de Ziama, de Simandou et de Nimba (Guinée forestière).

Physiquement très diversifiée, la Guinée est constituée de six âges géologiques : (i) le tertiaire-quaternaire, (ii) le mésozoique, (iii) le paléozoique, (iv) le néoprotérozoique, (v) le paléoprotéozoique. et (vi) le néoarchéen. Ceci explique bien le qualificatif de « scandale géologique » attribué à la Guinée par des géologues français depuis le temps colonial.

Au plan hydrographique, le réseau est à ce point si dense qu’un autre qualificatif est donné à la Guinée, celui de château d’eau de l’Afrique de l’Ouest. Il est arrosé par un réseau hydrographique de plus d’un millier de cours d’eau dont 24 internationaux. Les principaux fleuves qui coulent dans la sous-région ont pour la plupart leur source en Guinée. Au nombre de ceux-là les plus importants sont le Niger, le Sénégal, la Gambie, le Niandan, la Makona (Mano river) et le Diani.

Sa pluviométrie annuelle qui varie entre 1500 et 4000mm selon les zones, celles côtières et forestières étant les plus couvertes, fait de la Guinée un pays fortement arrosée. La carte ci-contre illustre bien cela.

Au plan climatique, le pays est en général un pays chaud et humide. Le climat est de type tropical humide. Il est régi par deux masses d'air de direction et d'influences opposées : l’un tropical continental donnant lieu à l’harmattan et l'autre tropical maritime est à l'origine de la mousson. La température moyenne la plus élevée (supérieure à 30°C) est enregistrée en mars/avril dans la zone nord, aux frontières avec le Sénégal et le Mali et la plus basse, entre décembre et janvier est enregistrée dans les hauteurs du Fouta Djallon (10°C à Labé et parfois en dessous de 10° à Mali).

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La Guinée est en partie en partie un pays côtier car ayant une bordure avec l’Océan Atlantique. On note d’ailleurs que son trait de côte est en train de se modifier sous l’effet de l’érosion côtière provoquée par plusieurs facteurs naturels et anthropiques1.

Ce bref profil géographique illustré en plus par les cartes du pays ci-dessous montre à suffisance les bases des aléas naturels ayant un lien fort avec les risques de catastrophes en Guinée.

Carte 1

Carte 2

1 UEMOA-UICN : Etude régionale de suivi du trait de côte et élaboration d’un schéma directeur du littoral de l’Afrique de l’ouest – schéma directeur littoral - Août 2010.

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Carte 3

Source : PANA

Source : PANA

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Carte 4

Carte 5

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1.2. Profil socio-économique et analyse de la vulnérabilité2 et des capacités de résilience des populations

Outre la définition donnée en note de bas de page, la vulnérabilité peut être vue comme étant le taux d’endommagement attendu d’un enjeu donné (bâtiment, activité, société....). Elle peut également être vue comme étant l’ensemble des facteurs de fragilité qui contribuent à la réalisation des dommages en cas de survenue de l’aléa. Cette vulnérabilité se décline alors en :

- vulnérabilité sociale : elle s’intéresse à la population exposée et à l’organisation de la société.

- vulnérabilité économique : elle s’intéresse à la réponse des acteurs économiques, aussi bien à l’échelle individuelle qu’à une échelle macro-économique (PIB, croissance, chômage...)

- vulnérabilité physique : elle s’intéresse à la résistance des bâtiments et des installations.

- vulnérabilité systémique : elle s’intéresse à l’organisation du territoire, aux effets dominos et d’interdépendance.

Les principaux indicateurs sociodémographiques et économiques de la Guinée sont présentés dans le tableau 1 ci-dessous et résument le profil socio-économique du pays.

Tableau 1 : Indicateurs sociodémographiques et économiques de la GuinéeGOUVERNEMENTNom officiel : République de Guinée Régime PrésidentielChef de l’État Pr. Alpha CondéChef du Gouvernement Premier Ministre Mohamed Saïd Fofana Capitale Conakry Autres villes   Kankan, Kindia, N’Zérékoré, Siguiri, Labé Régions Administratives Huit (8): Labé, Kankan, Faranah, N’Zérékoré, Boké, Mamou, Kindia et

ConakryRégions Naturelles Guinée Maritime (18%), Moyenne Guinée ou Fouta Djallon (24%); Haute-

Guinée (40%) et Guinée Forestière (18%)Monnaie Franc guinéen (GNF)GÉOGRAPHIESuperficie 245,857 km2

Frontière Terrestre 3,399 kmFrontière Maritime 320 kmFrontière Nord Guinée-Bissau, Sénégal, et MaliFrontière Ouest Océan AtlantiqueFrontière Est Cote d’IvoireFrontière Sud Sierra Leone et LiberiaDÉMOGRAPHIE (20103) Population 10.95 million Zone spéciale Conakry 1.6 millionTaux de croissance démographique  3.1 % Principales langues Français (officielle), Pular, Malinké, Soussou, Kissi, Toma, Kpèlè.

2 La vulnérabilité est définie comme suit: «Conditions déterminées par des facteurs ou processus physiques, sociaux, économiques ou environnementaux qui accentuent la sensibilité d’une collectivité aux conséquences des aléas» (ONU/Secrétariat inter-institutions de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, Genève, 2004).

3 Cadre Macroéconomique Annuel 2010, DNP, Ministère du Plan, Janvier 2011

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ÉCONOMIE (20104)PIB au prix d marché (US$ million) 4,500.5PIB par tête (US$) 410Taux de croissance du PIB par habitant - 3.4 (2009), -1.2% (2010)PIB par secteur % du PIB

Secteur primaire 21.8% dont l’Agriculture 14.1 % Secteur secondaire 32.6% dont le secteur minier 14.5%Services 37.8%Droits et Taxes à l’importation (DTI) 7.8%

Budget de l’État % du PIB Recettes totales 16.5Dépenses totales 19.4Dépenses en capital 8.8 Solde dons exclus 11.7 Balance des paiements (% of GDP) -0.7

Secteur extérieur US$ MillionExportations (Biens et Services) 1415.59

Importations (Biens et services) -1305.02 Balance commerciale 110.57Prix à la consommation (Inflation en glissement) 20.8% Taux de change (GNF/US$) 5,987.8 Taux de change (GNF/€) 7,558.3 Réserves de devises (en mois d’importation) 0.5 moisÉpargne (% of GDP) 11.8% Formation brute de capital fixe (% du PIB) 18% Service de la dette publique extérieure (US$ billion) 3.02 Encours de la dette publique (% of GDP) 67.1% Exportations principales Bauxite (2/3 des réserves

mondiales), alumine, or, diamants, café, poisson

Principales destinations Inde, Espagne, Russie, AllemagneAgriculture Riz, mais, millet, manioc, patate,

igname café, banane, orange, mangue, citron,…

DEVELOPPEMENT HUMAINIndice de Développement Humain (IDH 2011) 0.344 (rang: 178 sur 187 pays)Inégalité IDH Ajusté (IDH 2011) 0.211 (rang: 128 sur 134 pays)Incidence de la Pauvreté (ELEP 2007, DSRP 2011) 53% (2007); 58% (2010)Pauvreté Alimentaire (faim extrême) (ELEP 2007) 28%Espérance de Vie à la Naissance (IDH projection 2010) 58.9 ansTaux Brut de Scolarisation Primaire (RNOMD, 2009) 79%Taux de Mortalité des Moins de Cinq Ans (EDS 2005) 163/1,000Taux de Mortalité Infantile (EDS 2005) 91/1,000Taux de Mortalité Maternelle (EDS 2005) 980/100,000Taux de Prévalence du VIH (EDS 2005) 1.5%Population Ayant Accès à l’Eau Salubre (ELEP 2007) 73.8%Accès à l’Assainissement (ELEP 2007) 14.8%Représentation des Femmes au Parlement 16.7% (RNOMD 2008)

4 Cadre Macroéconomique Annuel 2010, DNP, Ministère du Plan, Janvier 2011

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INFRASTRUCTUREAccès à l’Électricité (ELEP 2007) 18.5% Densité Téléphonique/Lignes Fixes (RNOMD 2009) 0.2%No. d’Abonnés au Téléphone Mobile (RNOMD 2009) 21% No. d’Abonnés au Service Internet (RNOMD 2009) 3.33% Chemin de fer 1086 km (Fria-Conakry, Kindia-Conakry,

Kamsar-Boké, et ligne de chemins de fer désaffectée Kankan-Conakry de 660 km)

Réseau routier national (2009) 6758 km Route bitumée 2395 km

Route non bitumée 4363 km

Ports Port Autonome de Conakry et Port de Kamsar AéroportsAéroport international Conakry Gbessia Aéroports nationaux  Kankan, N'zérékoré, Labé, Faranah

Source : Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement – République de Guinée –février- 2012

Comme les principaux indicateurs sociodémographiques et économiques ci-dessus le montrent, la Guinée a des performances en développement si faibles qu’elle est classée parmi les pays les plus « pauvres » au plan du développement humain selon le rapport mondial du PNUD (2011) à ce sujet. Et pourtant, avec d’importantes superficies cultivables et une pluviométrie abondante, le pays a des potentialités suffisantes pour nourrir sa population et même réaliser des exportations considérables. Cependant, l’enquête nationale de sécurité alimentaire (ENSA) de 2009 révèle que 32% des ménages ruraux sont affectés par l’insécurité alimentaire dont 8 % sous sa forme sévère, contre respectivement une moyenne de 16% et 6% en 2005.

Le DSRP5 mentionne qu’en 2007, la Guinée comptait 53% d’individus pauvres, soit environ 5,1 millions d’habitants. L’incidence de la pauvreté est de 30,5% en milieu urbain et 63% en milieu rural. Ainsi, le milieu urbain qui compte 30,7% de la population ne concentre que 17,7% de personnes pauvres alors que le milieu rural, avec 69,3% de la population totalise 82,3% de la population pauvre. Si la pauvreté est nettement moins importante à Conakry, elle est élevée partout ailleurs puisque les taux de pauvreté dans les régions varient de 50% à 64%. Les régions qui ont l’incidence de pauvreté la moins élevée sont celles de Mamou, Boké et Faranah. Sur la base de ce profil régional, 3 régions (Nzérékoré, Kindia et Kankan) concentrent à elles seules près de 55% des pauvres.

Mais si le DSRP ressort les multiples causes de la pauvreté en Guinée, il ne prend hélas que très peu en compte l’incidence négative de survenue de catastrophes et ne mentionne aucun lien entre ces risques et la pauvreté.

Or les risques de catastrophes ont un lien étroit avec les OMD comme le mentionne le rapport intitulé « La réduction des risques de catastrophes : un défi pour le développement » publié en 2004 par le Bureau pour la prévention des crises et du relèvement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) qui a dégagé les liens entre chacun des Huit Objectifs du Millénaire avec les risques de catastrophes. Ce rapport note que des études menées dans le cadre de la mise en oeuvre de ces objectifs montrent que la vulnérabilité humaine et les aléas naturels sont interdépendants, et que la réduction des risques de catastrophe au niveau national dépend

5 Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (2011-2012) – Juin 2011

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de l’atténuation de la pauvreté, et la réciproque est vraie. Les liens des risques de catastrophes avec les OMD se présentent ainsi :

Objectif 1 - Eliminer l'extrême pauvreté et la faim -: « la vulnérabilité aux aléas naturels peut jouer un rôle crucial dans des pays où être pauvre signifie manquer d’une alimentation de base ou de produits de première nécessité. Autrement dit, si les famines sont capables de réduire la capacité des individus à faire face aux difficultés et aux chocs occasionnés par les catastrophes, ces dernières peuvent détruire les moyens de production et, partant, engendrer la famine. Des études ont montré que les facteurs économiques et sociaux créent les conditions favorables à la famine notamment dans les pays qui traversent des crises politiques complexes. »

Objectif 2 - Assurer une éducation primaire pour tous -: « le processus de scolarisation peut être soit directement interrompu en cas de destruction des écoles suite à une catastrophe, soit ralenti si les ménages perdent leurs ressources dans ces circonstances. »

Objectif 3- Promouvoir l'égalité des sexes et l'Autonomisation des femmes - : « dans certains cas, les femmes peuvent être plus exposées que les hommes à différents types d’aléas » Objectif 4 - Réduire la mortalité infanto-juvénile -:  « la vulnérabilité particulière des enfants de moins de cinq ans aux différents types d’aléas se manifeste à travers le fait qu’ils sont les plus directement exposés à une série des risques qui peuvent aller des dangers quotidiens liés à l’assainissement et à l’approvisionnement en eau potable jusqu’aux risques de décès et de blessure en cas de catastrophe. Lorsqu’une catastrophe frappe et que les enfants de moins de cinq ans deviennent orphelins, abandonnés à eux-mêmes et aux douleurs des déplacements, cela peut affecter gravement leurs santés mentale et physique. »

Objectif 5 - Améliorer la santé maternelle -: « Face aux pertes économiques infligées aux ménages et aux familles à la suite de catastrophes environnementales, les principales victimes se constituent des groupes sociaux les plus vulnérables. Nombreux sont les cas où les femmes, les fillettes et les personnes âgées font partie de cette catégorie, notamment lorsqu’ils ne jouissent pas d’une indépendance financière. »

Objectif 6 : - Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies - :« Les interactions entre la situation épidémiologique et la vulnérabilité des populations aux catastrophes sont clairement établies. Par exemple, la pénurie de main d’œuvre agricole parmi les populations rurales victimes du sida, affaiblit leur capacité de résistance à la sécheresse ».

Objectif 7 - Assurer un environnement durable -: « Lorsque surviennent des catastrophes ou des phénomènes naturels de moindre ampleur, réguliers et persistants, mettant en évidence les risques accumulés, c’est l’espoir du développement durable d’un environnement urbain ou rural qui risque d’être fragilisé. Force est de constater encore une fois la réciprocité de la relation entre les risques de catastrophe et le développement durable. Les pertes et les destructions croissantes dues aux glissements de terrain, aux inondations, et à d’autres types de catastrophes témoignent des lourds défis qu’il faut relever en vue d’atteindre les Objectifs de développement pour le Millénaire ».

Objectif 8 - Mettre en place un partenariat mondial pour le développement - : « Les efforts visant

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à renforcer le développement durable et l’atténuation de la vulnérabilité humaine sont entravés par les fardeaux que représentent les dettes nationales, les conditions actuelles du commerce international, les prix élevés des médicaments essentiels, le manque d’accès aux nouvelles technologies, sans oublier l’apparition de risques nouveaux liés aux changements climatiques qui frappent toute la planète ».

Ce rapprochement entre OMD et les risques de catastrophes montre bien que la pauvreté constitue un facteur important de la vulnérabilité des populations face aux aléas naturels. Et au sein de ces populations, les couches les plus vulnérables sont évidemment les femmes et les enfants.

Sur un autre plan selon le PANA6, au plan climatique, cette vulnérabilité touche toutes les régions de la Guinée avec des risques climatiques majeurs, la sécheresse dans la partie nord du pays, l’élévation du niveau de la mer sur les deux tiers du littoral, la perturbation du régime pluviométrique avec une prévision de réduction de plus de 40% d’ici 2050; des extrêmes climatiques de plus en plus fréquents (inondations, grêles, etc.), une hausse de la température moyenne nationale, etc.

Il est aussi mentionné dans le PANA que les risques climatiques actuels qui menacent les modes d’existence peuvent être décrits en fonction de l’éventail de leurs conséquences, de leur durée, de leur étendue géographique et de leur fréquence d’apparition. Il conviendrait de noter les tendances observées dans la fréquence et la gravité des risques. En Guinée, les principaux risques identifiés lors des ateliers régionaux de consultation publique organisés par le projet PANA dans les quatre régions naturelles du pays sont l’augmentation de la température de surface et l’élévation du niveau de la mer qui ont un impact sur la bande du littoral (Région de Conakry et Préfectures de Boké, Boffa, Coyah, Dubréka et Forécariah). La sécheresse, la forte insolation, les inondations, la perturbation du régime pluviométrique et les pluies orageuses sont aussi des aléas qui se manifestent dans ces zones. La sécheresse en particulier touche le Nord des préfectures de Télimélé et Boké, toute la Moyenne Guinée et toute la Haute Guinée ainsi que les préfectures de Kissidougou, Lola et Beyla en Guinée forestière tandis que les autres risques touchent l’ensemble des quatre régions naturelles.

Devant ce tableau préoccupant, on note hélas actuellement une faible capacité de résilience des populations et de protection des zones physiquement vulnérables. C’est pourquoi, le Gouvernement s’attèle à la révision des politiques et des stratégies sectorielles pour leur faire prendre en compte les risques de catastrophes.

C’est ainsi que pour sa part, le Plan National d’Investissement et de Sécurité Alimentaire (2011-2015) mentionne parmi ses objectifs spécifiques la protection des moyens de subsistance des plus vulnérables après un conflit ou une catastrophe suite à des conflits sociaux ; la préparation aux catastrophes et à l’atténuation de leurs effets ; la reconstitution des moyens de subsistance dans les zones de plus grandes vulnérabilité.

Les résultats attendus du PNIASA sont que :- les communautés ont leurs besoins d’urgence évalués ; - les moyens de subsistance après un conflit ou une catastrophe ou dans les périodes

de transition sont reconstitués ;

6 Plan d’action national d’adaptation aux changements climatiques de la Guinée – Juillet 2007.

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- les bureaux de stratégies et de développement des ministères techniques du développement rural (Gouvernement) prennent une part effective dans la lutte contre la faim et sont préparés aux catastrophes et à l’atténuation de leurs effets ;

- les capacités d’approvisionnement ou de livraison des produits alimentaires du pays et des communautés touchées sont reconstruites ;

- les besoins alimentaires et nutritionnels des personnes touchées par le VIH/sida, la tuberculose et d’autres pandémies sont satisfaits ;

- les stratégies de transfert de responsabilités claires pour trouver des solutions au problème de la faim répondant à l’initiative nationale sont élaborées ;

- les capacités du pays à formuler, gérer et appliquer des politiques, programmes et outils visant à prévoir et à atténuer la faim sont renforcées.

Le Sous-programme 2.7 du PNIASA « Amélioration de la gestion des crises alimentaires et des catastrophes ou d’origine humaine » envisage la mise en place d’un dispositif - Comité National de la Sécurité Alimentaire en Guinée (CNSA) - de prévention et de gestion des crises alimentaires, nutritionnelles et des catastrophes qui a pour objectif de prévenir, identifier et gérer le plus efficacement possible les crises alimentaires, de réduire sur le moyen et le long termes leur occurrence et à en réduire l’intensité par une amélioration des performances et des conditions de fonctionnement des filières qui devraient se traduire par une augmentation des productions et un développement des échanges.

Le DSRP quant à lui mentionne que concernant l’habitat, la politique nationale visera à améliorer les conditions de vie de 75% des ménages vivant dans les taudis et à augmenter d’une manière substantielle la proportion des ménages ayant accès à la sécurité d’occupation des logements à travers la mise en œuvre du document de prospective du Ministère en charge de l’habitat intitulé: ‘’Vision, Habitat 2021’’.

En matière d’environnement et de développement durable, le DSRP recommande que l’objectif visé soit d’intégrer les principes du développement durable dans les politiques et programmes nationaux, inverser la tendance actuelle de la déperdition des ressources environnementales et le taux de perte de la biodiversité. La finalité est de favoriser l’amélioration des conditions de vie des générations présentes sans hypothéquer la pérennité de la base productive pour les générations futures et protéger l’environnement. Les interventions devront porter sur la gestion rationnelle et durable axée sur les ressources naturelles et la protection de l’environnement, les sols et la lutte contre la désertification et les feux de brousse, les forêts et les aires protégées, les bassins versants, les écosystèmes marins, côtiers, pêcheries, les ressources en eau ainsi que la prise en compte des études d’impact environnemental dans la réalisation des projets et programmes d’infrastructures.

De leur côté, les agences du système des Nations Unies exprimant leur préoccupation face à la faible capacité actuelle de résilience des populations en général et des couches les plus vulnérables en particulier, notamment la catégorie de ceux se trouvant en dessous du seuil de pauvreté, ont introduit dans le Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement de la Guinée (2013-2017) une importante composante qui porte sur la prévention et à la gestion des catastrophes.

1.3. Analyse et zonage des aléas naturels

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Les principaux aléas naturels qui menacent la République de Guinée et qui méritent une attention particulière sont les risques hydrométéorologiques (tornades, inondations), les risques géologiques (tremblements de terre, glissements de terrain), la sécheresse/désertification, les changements climatiques, les infestations acridiennes, les risques océaniques (raz de marée, inondations des polders),

1.3.1. Risques hydrométéorologiques

Le climat, le relief et la végétation combinés font que la Guinée est subdivisée en 4 régions naturelles bien distinctes (Guinée Maritime ou Basse Guinée, Moyenne Guinée, Haute Guinée et Guinée Forestière) qui correspondent chacune à un type de climat avec des conditions écologiques bien distinctes de température, de pluviométrie, de sol, de faune, de flore et de relief. Le climat est, dans l’ensemble de type tropical semi-humide, soudano-guinéen, avec deux saisons (une saison pluvieuse de mai à octobre) et une saison sèche (Novembre à Avril). Il résulte de l’intervention de la mousson, soufflant de l’Atlantique, et de l’harmattan venant du Sahara. La pluviométrie annuelle varie de 1500(dans la partie Nord) à 4500 mm (le long de la côte).

La Guinée comme la plupart des pays de l’Afrique est frappée par des phénomènes atmosphériques extrêmes (inondations, sécheresses récurrentes, fortes averses de pluie, de tornades et vents violents). Ces extrêmes climatiques deviennent de plus en plus fréquents et constituent une véritable préoccupation pour la communauté internationale

Le pays ayant un climat favorable à de fortes précipitations en saison des pluies, les tornades diluviennes constituent l’aléa naturel le plus fréquent et le plus répandu à travers le pays. Les périodes de manifestation sont généralement le début et la fin de la saison des pluies (Avril – Mai et Septembre – Octobre).

Quant au réseau hydrographique, il est inégalement réparti entre les quatre (4) régions naturelles, dense en Basse et Moyenne Guinée, unitaire en Haute Guinée et en Guinée Forestière.

Ces régions naturelles ont l’avantage de présenter des caractéristiques géostructurales et écologiques bien différentes, autant par leurs caractéristiques climatiques que hydrologiques.

Les importantes quantités d’eaux pluviales que reçoit annuellement le territoire guinéen sont collectées par un réseau hydrographique très dense de 1 165 cours d’eau, qui trouvent leurs origines dans deux (2) massifs montagneux : le Fouta Djallon et la Dorsale Guinéenne. Ces cours d’eau sont codifiés et se repartissent dans vingt trois (23) bassins fluviaux dont quatorze (14) internationaux.

Parmi les 23 bassins fluviaux, il a été donné de constater que six d’entre eux connaissent à chaque saison des pluies des phénomènes d’inondation. Ce sont :

Le Bassin du Niger en Guinée ; Le Bassin de la Makona ; Le Bassin de la Fatala ; Le Bassin de la Tinguilinta ; Le Bassin du Koliba/Corubal ;

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Le Bassin du Bafing(ou Sénégal) en Guinée.

Dans ces bassins, il n’existe pas encore d’ouvrages de régulation du régime des cours d’eau.

D’après l’Etude multisectorielle Nationale sur l’Evaluation des Opportunités et contraintes au développement dans la portion nationale du bassin du Niger (Rapport provisoire, Conakry, Novembre 2004 du Bureau d’Etudes ISADES, ce sont surtout les phénomènes de glissement de terrain qui sont constatés dans les 17 autres bassins dûs au regorgement en eau des terres.

Le caractère des précipitations et l’importance du réseau hydrographique national font qu’à l’échelle des 6 bassins cités plus haut, à chaque saison des pluies, on enregistre plusieurs cas d’inondations qui entraînent des dégâts sur de nombreuses plaines cultivables et sur des villages riverains comme le montre la photo ci-contre d’inondations enregistrées à Siguiri en Août 2010. Ce fait est généralement beaucoup plus prononcé dans bassin du Niger et ses principaux affluents.

L’inondation est considérée comme un risque prévisible, et même s’il y a aujourd’hui des modèles de simulation dynamique de prévision qui déterminent de façon quasi précise la date, l’espace et l’ampleur du phénomène d’ondes de crues qui peuvent survenir dans une localité, il n’est pas facile de déterminer de manière exacte le moment de sa survenue. Et s’il est possible d’évacuer les personnes pour éviter des pertes en vies humaines, les inondations causent toujours des pertes matérielles importantes et très souvent irréversibles. Les mesures compensatoires lorsqu’elles sont fournies, n’empêchent pas que le temps de relèvement peut parfois être assez long, de 25 à plus de trente ans parfois pour certains cas.

Les inondations sont récurrentes en Guinée. Elles surviennent à chaque saison des pluies. Les zones jusque là les plus touchées, à plus ou moins grande ampleur, sont la capitale Conakry, les préfectures de Mamou, Kindia, Dabola, Kankan, Macenta, Gaoual, Mandiana, Siguiri, Dinguiraye, Lélouma, Télimélé, Faranah, Gueckédou, et Labé. Elles se produisent suite à des tombées prolongées de pluies provoquant des crues des cours d’eau.Les grandes plaines fluviales du pays, celles de Siguiri en particulier sont très attractives d’inondations. L’ensemble disponible des feuilles de cartes morphopédologiques de la Guinée à 1:200.000 d’Yves Boulvert facilite la détermination des zones à fort risque d’inondation car présentant clairement les bassins hydrographiques du pays. A titre d’exemple, la carte morphopédologique ci-dessous montre l’importante couverture hydrographique de la zone de Siguiri.

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Cependant, dans la prévention des graves conséquences des inondations on note la résistance persistante des personnes vulnérables à s’éloigner des zones à risques comme les lits majeurs des cours d’eau. Si on peut comprendre que pour les champs de culture il n’y a parfois que peu de choix, les habitations sont quant à elles déplaçables des aires de crues et d’inondation régulières. Le cas des inondations survenues à Gueckédou en 2009 avec les crues de la Makona et de ses trois principaux affluents (Waou, Boya et Mafissa) illustre bien cela car les dégâts matériels important n’ont été enregistrés qu’au niveau des habitations construites de manière anarchique dans les plaines inondables, voire même dans des marécages asséchés quand ce n’est pas dans l’emprise même des lits des cours d’eau. Cette situation est aggravée par le manque de caniveaux et d’ouvrages d’assainissement et la non observation des règles minimum d’urbanisation. Le cas de Gueckédou est comparable aux autres cas d’inondations observés en Guinée. La réticence des gens à comprendre les risques qu’ils courent à occuper des endroits à forte probabilité de survenue de catastrophes est certainement un des plus grands problèmes à considérer dans le cadre de la réduction des risques de catastrophes auquel devra s’adresser la stratégie nationale à ce sujet.

La prévision des crues et des étiages est assurée par un service rattaché à la Direction Nationale de l’Hydraulique. Le Centre national de Prévision et de Prévention des crues, des inondations et des étiages a pour mission d’assurer la gestion et l’exploitation du système de prévision hydrologique dans les 23 bassins fluviaux de la Guinée. Ce service qui fonctionne tant bien que mal avec de faibles moyens techniques et humains travaille avec les Comités de bassin à l’intérieur du pays et des agents sur le terrain chargés d’information et de communication pour les alertes aux inondations en fonction des crues prévues.

Tableau 2 : Quelques statistiques d’inondations

ANNEE 2009Localités affectées Populations affectées Populations

déplacéesHabitations détruites Superficies de cultures

détruites(hectares)

Mamou 14.040 4.315 342 283Kindia 10.724 - 285 428Dabola 5.747 1.512 168 606,30Kankan 2.163 - 219 490Macenta 216 - 50 130Gaoual 2.560 - 382 98Conakry 6.000 - 614 0Mandiana 528 - 167 670Siguiri 6.827 - 348 430Dinguiraye 720 - 88 123Gueckédou 9.870 876 1.498 1.112,75Lélouma 1.126 - 559 30Télimélé 1.400 - 61 25TOTAL 61.921 6704 4781 4426,50

ANNEES 2010-2011Localités affectées Populations affectées Populations

déplacéesHabitations détruites Superficies de cultures

détruites(hectares)

Conakry 17.812 6317 586 -Mamou 12.615 2411 107 1834Forécariah 93 93 140 139Siguiri 6.827 2007 951 874Lola 1.880 - 108 243Télimélé 2.015 - 161 104TOTAL 41.982 10.828 2.053 3.194

Source : Service National de Gestion des Catastrophes

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1.3.2. Risques géologiques

Les risques géologiques en Guinée sont de plusieurs ordres, à savoir les séismes, les glissements de terrain, les envasements, les ensablements, les tassements, les éboulements, les affaissements et les effrondements.

Sur le plan géologique, le pays présente des conditions de forte probabilité de survenue de séismes. C’est en 1892 qu’un séisme a été documenté pour la première fois en Guinée. Il s’était produit du 2 au 4 novembre 1892 à Conakry. Son intensité n’a pas été fournie. D’autres secousses se sont produites à Tamara (Iles de Loos) en 1911, à Boffa en 1914, 1922, 1930, 1932, 1935, 1985, 1986, à Conakry de nouveau en 1927, 1928, 1939, 1941, 1986, à Forécariah en 1928 et 1982, à Coyah en 1981, à Mamou, Dalaba et Dinguiraye en 1985, à Pita, Labé, Lélouma, Télimélé et Gaoual en 1986. A l’exception de celui de juillet 1935 qui était d’une intensité ente VI et VII sur l’échelle de MSK, tous les séismes cités jusque là ont une intensité se situant entre IV et V. Le séisme le plus destructeur s’est quant à lui produit à Koumbia (Gaoual) le 22 Décembre 1983. D’intensité VIII, avec une magnitude 6.4 sur l’échelle de Ritcher, ses secousses ont été ressenties non seulement en Guinée, mais également en Guinée Bissau, en Sierra Leone, au Libéria et en Côte d’Ivoire. C’est la plus grande catastrophe survenue en Guinée à ce jour. Il a fait 320 morts, plus de 10.000 blessés et près 20.000 sans abri, sans compter d’importants dégâts matériels. D’autres secousses se sont produites en Guinée au cours des deux décennies précédentes. Le tout dernier séisme enregistré à date est celui du 6 Août 2012 survenue dans la préfecture de Kérouané.

Le Service de géophysique et de sismologie de la Direction Nationale de la Géologie assure la responsabilité de l’observation et du suivi technique des phénomènes sismiques. Mais mal équipé et mal doté en ressources humaines compétentes, ce service est loin de répondre aux exigences de la surveillance du territoire en matière de séisme. En effet les équipements qui avaient été installés à la suite du séisme de Koumbia en 1983 sont devenus obsolètes et peu de techniciens ont été formés ces dernières années. Cela rend le système d’information sur les zones sismiques assez aléatoire, et le zonage pratiquement impossible.

Plusieurs glissements de terrain de grande envergure ont été enregistrés en Guinée depuis les années 60. Les plus importants à ce jour se sont produits à Coyah en 1962 et 1963, à Yomou en 1991 et à Senko (Beyla) en 1993. Le dernier en date du 26 Mai 2011 a été enregistré à Sékou Soriya dans la Sous-Préfecture de Madina Oula (Préfecture de Kindia) consistant au détachement d’une masse de terre sur un substratum argileux sur une longueur de près de 1000mètres, un écartement de 170cm avec une profondeur de 2mètres. Les risques de glissement de terrain restent préoccupants à cause du relief du pays. Ils vont sûrement s’amplifier avec les projets de réalisation de grandes infrastructures en perspective telles que le chemin de fer minier transguinéen de 670km allant de la côte à la région de Beyla en Guinée forestière, à moins que les dispositions nécessaires ne soient prises pour les éviter, le cas échéant les atténuer.

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Tableau 3 : Séismes historiques et récents en GuinéeDate Temps Lieux Intensité Observations1796 Forécariah,

FreetownJanvier 1818 N-W Guinée1887 Guinée Maritime3 et 4 novembre 1892

Conakry 9ème séisme observé en Afrique occidentale

1911 6h45 TamaraFévrier 1914 BoffaFévrier 1922 Boffa11 juillet 1927 19h30 Kakoulima IV-V Grondement pendant 10 sec.5 Février 1928 8h02 Conakry VI Ressenti à Conakry, Boffa, Dubréka, Boké,

Kakoulima, Forécariah, Coyah.Forécariah Ressenti à Forécariah Conakry, Dubréka,

Boffa18/19 août 1928 Nuit Forécariah Epicentre à 12 kilomètres de Forécariah

avec fumée.26 mars 1930 21h30 Boffa Quelques secondes15 novembre 1932 21h05 Boffa Grondement13 juillet 1935 14h19 Boffa VI-VII Epicentre autour de 60 kilomètres de

Boffa, toute la côte.26 Mars 1939 23h56 Basse Guinée III Conakry 4 sec.26 mai 1939 19h05 Basse Guinée III Ressenti à Dubréka, Forécariah et Conakry30 mai 1939 7h21 Basse Guinée III Conakry 4 sec.6 mars 1941 12h08 Basse Guinée V Toute la zone côtière. 3 à 4 secondes15 mars 1941 16h30 Basse Guinée VMai 1975 Taouléla

(Macenta)III Grondement dans le massif granitique

15 janvier 1981 21h25 Coyah IV Toute la zone côtière3 juillet 1982 15h15 Forécariah Forécariah, Coyah, Conakry29 juillet 1982 23h30 Coyah et

ForécariahIV-V Secousse tellurique

18 janvier 1983 Nuit Forécariah Forécariah, Coyah, Conakry22 décembre 1983 4h11 Koubia (Gaoual) V-VIII Ressenti sur tout le territoire guinéen.

Profondeur=11km, Magnitude=6.4, 320 Morts, 10 000 blessés et 20 000 sans abri.

Mai 1985 Boké V16 mai 1985 4h50 Boffa V Toute la zone côtière8 octobre 1985 14h58 Mamou, Dabola9 octobre 1985 21h51 Mamou, Dalaba Mamou, Dalaba, DinguirayeJanvier 1986 Pita V Faible éboulement16 mai 1986 4h00 Monchon (Boffa) IV-V Toute la zone côtière8 juin 1986 9h15 Timbimadina (Pita) IV Pita, Labé, Télimélé, Gaoual et LéloumaAvril 1987 16h30 Télimélé II27 mai 1987 Ressenti sur toute la presqu’île de Kaloum24 et 25 Nov. 198819 Déc. 1988 20h

Macenta IV Ressenti à 15km au S-O de Macenta dans la localité de Guinguèdou : grondement suivi d’émanation gazeuse. Troubles sociaux, déguerpissement de la zone.

9 Janvier 1989 8h25 Macenta16 Nov. 1996 11h Boubèrè (Dabola) III Détonation dans le massif granitique de

BoubèrèDéc. 1996 11h30 Bissikrima DétonationJanvier 1997 16h Dabola Idem16 nov. 1998 Déc. 1998

11h23h30

Banikolo (Macenta)

III Détonation suivie de vibration

1 Aout 1999 1h05 Forécariah Grondement et vibration ressentis30 Juin 2001 13h Basse Guinée V Idem sur toute la côte.

Distance épicentrale=13,92 degréAzimut=294.8Lat. :12.05, Long :-17.83, Ml : 4,9. (D’après le Réseau de la Lamto RCI)

2 Mars 2004 00h26 Conakry, Coyah, Forécariah,

III-IV Vibration suivi de chute d’objets

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Sources: Stratégie de prévention et de gestion des risques de catastrophes en Guinée-Groupe Géologie

(Octobre 2012) Plan national de gestion des catastrophes- La Direction Nationale de l’Environnement et le

Département des Affaires Humanitaires des Nations-Unies (Décembre 1994)

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1.3.3 Risques de sécheresse

La sécheresse est un autre aléa naturel qui menace la Guinée. La sécheresse désigne le phénomène naturel qui se produit lorsque les précipitations ont été sensiblement inférieures aux niveaux normalement enregistrés et qui entraîne de graves déséquilibres hydrologiques préjudiciables aux systèmes de production des ressources en terres. Elle est vécue en Guinée dans plusieurs zones exposées à l’agriculture itinérante, au surpâturage et au déboisement provoqué par l’exploitation abusive et souvent illégale du bois. Mais pour mieux camper la problématique de la sécheresse en Guinée, il vaut mieux l’aborder sous les angles de la dégradation des terres et de la déforestation. En effet, la Guinée connaît un fort taux de déforestation et de dégradation des terres sous l’effet de facteurs multiples dont les activités humaines principalement liées à l’agriculture itinérante, au surpâturage et à l’exploitation anarchique du bois. Cette surexploitation épuise les sols tandis que le surpâturage conduit à la dégradation du couvert végétal qui protège les sols contre l’érosion et le déboisement détruit les arbres qui retiennent la terre sur le sol.

La pauvreté demeure cependant la cause première de la dégradation des terres arides du fait que les paysans et les pasteurs pauvres tendent à surexploiter leurs terres pour en tirer leur subsistance et nourrir leur famille.

Si le régime pluviométrique semble revenir à un tableau plus équilibré dans l’ensemble du pays au cours de l’actuelle décennie, les feux de brousse et l’agriculture sur brûlis quant à eux continuent à aggraver les risques de sécheresse.

Aujourd’hui le nord et le nord-ouest de la Guinée sont de plus en plus exposés à la désertification si les mesures à court terme ne sont pas prises comme recommandé par le Plan d’Action National de Lutte contre la Désertification (PAN-LCD -2006).

La problématique de la sécheresse en Guinée fait l’objet du plan national d’action de lutte contre la désertification qui a été adopté en 2006. L’étude fait état des zones les plus exposées et des mesures à entreprendre pour éviter sinon réduire les risques de dégradation des terres. L’Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG) et les services hydrométéorologiques assurent ensemble la prévision de ces risques avec évidemment des moyens très limités.

1.3.4. Risques climatiques

Les changements climatiques ne constituent pas en eux-mêmes un aléa, mais plutôt une source d’aléas (canicule, inondation, sécheresse). Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, on pourrait observer une augmentation du nombre de vagues de chaleur sur les terres émergées, chaleur à laquelle les populations des zones urbaines sont particulièrement sensibles.

Le Cadre d’Action de Hyogo a justement favorisé l’établissement d’un lien entre la réduction des risques de catastrophe d’une part, et la gestion des risques liés au climat et l’adaptation au changement climatique, d’autre part.

On parle donc de risques climatiques par rapport aux manifestations du climat, en particulier des phénomènes extrêmes qui lui sont associés comme la canicule, qui lorsqu’ils se produisent entraînent des pertes en vies humaines et détruisent les moyens

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d’existence en plusieurs endroits dans le monde, et particulièrement dans les pays en développement. On sait notamment ce que la sécheresse des années 70-80 avait eu comme effets néfastes dans les pays du Sahel.

S’agissant des liens existant entre le climat et la santé, des programmes ont permis en Europe de prévoir et atténuer les répercussions du climat sur certains stress et maladies. C’est notamment le cas des systèmes de prévision et de consultation pour les canicules. Des systèmes d’alerte précoce au paludisme sont actuellement à l’essai dans plusieurs pays africains, utilisant des données et prévisions climatiques, ainsi que de l’information sur les conditions environnementales, la vulnérabilité des populations et les facteurs opérationnels, afin de pouvoir déceler les conditions propices à la propagation d’une épidémie. La recherche a établi des liens étroits entre le paludisme et les variables climatiques.

Selon le PANA, en Guinée, les risques climatiques actuels qui menacent les modes d’existence peuvent être décrits en fonction de l’éventail de leurs conséquences, de leur durée, de leur étendue géographique et de leur fréquence d’apparition. Les principaux risques ainsi que leurs conséquences identifiés lors des ateliers régionaux de consultation publique organisés par le projet PANA dans les quatre régions naturelles du pays figurent les deux tableaux ci-dessous :

Tableau 4 : Risques climatiques par région naturelleN°

Risques Guinée Maritime Moyenne Guinée Haute Guinée Guinée Forestière

1

Élévation de la température de surface et du niveau de la mer

La bande du littoral (préfectures de Boké, Boffa, Coyah, Dubréka, Conakry et Forécariah)

- - -

2 Sécheresse Le Nord des préfectures de Télimélé et Boké

Toute la région Toute la région Beyla, Lola, et Kissidougou

3 Forte insolation Préfecture de Boké Koundara et Gaoual Dinguiraye et Siguiri -

4 Inondations Préfecture de Boké Préfecture de Gaoual Toute la zone Kissidougou et Gueckédou,

5 Perturbation du régime pluviométrique

Toute la zone Toute la zone Toute la zone Toute la zone

6 Pluies orageuses Toute la zone Toute la zone Toute la zone Toute la zone Source : Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques

Tableau 5 : Conséquences et tendances des risques climatiques

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Risques Conséquences Tendance Elévation de la température de surface et du niveau de la mer

• submersion des terres basses • modification de la structure taxonomique • destruction des infrastructures • disparition/migration d’espèces animales ou végétales • destruction d’une partie de la mangrove • intrusion saline • pénurie d’eau potable • perte de terres agricoles et des récoltes • conflits sociaux • prolifération de maladies • déplacement des populations

Elevée dans les estuaires et plaines en front de mer ;

Moyenne dans les autres zones de la côte

Sécheresse

• assèchement des terres, des cours d’eau et des mares • dégradation des têtes de sources • étiage prononcé des grands cours d’eau ; • ensablement des lits des cours d’eau • Perte de la biodiversité • conflits sociaux • baisse de fertilité des sols • perte de récolte • proliférations des maladies et des ennemis des plantes • baisse de la production et de productivité animales • perte du cheptel • pénurie d’eau • migration de la faune sauvage • recrudescence des feux de brousse

Importante en Moyenne et Haute Guinée Moyenne en Guinée Maritime et Forestière

Forte insolation

• Recrudescence des feux de brousse • déshydratation des espèces animales et végétales • Assèchement des sols • Mortalité de la microfaune et microflore • Elévation de l’évapotranspiration • Perte de la production et de la productivité

Elevée à Boké, Gaoual, Koundara, Dinguiraye et Siguiri ; moyenne ou faible dans les autres préfectures.

Inondation

• destruction des infrastructures socio-économiques • Perte de vies humaines et de biens • Perte d’espèces animales et végétales • prolifération des maladies hydriques, • destruction des cultures de bas-fonds et de plaines • inaccessibilité des zones de production agricole

Importante en Haute Guinée, Moyenne en Basse et Moyenne Guinée ainsi qu’au nord de la Guinée Forestière; Faible au sud de la Guinée Forestière

Perturbation pluviométrique

• perturbation du calendrier agricole • perte de récolte et de revenu • Perturbation du régime des cours d’eau

Importante en HG et M G, Faible en BG et en GF

Pluie orageuse

• pertes en vies humaines et en biens • destructions des infrastructures • déracinement d’arbres (chablis) • éboulements de terre • Destruction des cultures et récoltes • Accélération du processus d’érosion des terres

Moyenne pour toutes les régions naturelles

Source : Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques

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1.3.5. Risque d’infestations acridiennes

La Guinée a connu des vagues successives d’invasions acridiennes qui ont touché toutes les régions naturelles à des degrés d’ampleur variables. Les criquets pèlerins qui sont connus pour leur effet dévastateur des zones qu’ils envahissent ont été enregistrés à plusieurs reprises en Guinée.

Les attaques du criquet pèlerin sont connues en Guinée depuis de lointaines décennies. Les dernières apparitions de ce redoutable ravageur (1980, 1994 et 2005) ont laissé de tristes souvenirs.

Ce grand ravageur de par l’importance de la densité de ses essaims et de sa voracité occasionne d’importantes pertes sur les cultures, la végétation spontanée et le pâturage.

Sa dernière invasion en date du 3 janvier 2005, à partir de la préfecture de Koundara, a couvert les 2/3 du territoire national, et atteint près de 23.000 ha occasionnant d’importantes pertes en Moyenne Guinée sur les plantes fruitières, mellifères et les pâturages.

Outre les invasions de ces criquets pèlerins, la Guinée a connu des attaques massives de nuisibles des cultures et des stocks occasionnant d’importants dégâts sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit de nuisibles endogènes tels que les chenilles légionnaires (Spodoptèra exempta) sur diverses graminées au niveau de l’ensemble du territoire, du poux du riz (Trychispa serisae) sur l’ensemble du littoral (Boffa, Boké, Forécariah) en Haute Guinée (Dinguiraye, Faranah et Mandiana) et en Zone Forestière (Beyla, Lola, Nzérékoré et Yomou) ; du criquet puant (Zonocerus variégatus).

Les attaques de ces nuisibles ont été néanmoins circonscrites grâce à l’apport du Gouvernement à travers le département de l’Agriculture, de l’Elevage, des Eaux et Forêts, soutenu par les partenaires au développement à travers la mise à disposition en temps utile, des moyens humains, matériels et financiers nécessaires à l’organisation et l’exécution de la lutte.

A titre d’exemple, il a été possible de 1998 à 2002 de traiter près de 69.861 ha pour la seule campagne agricole 2003 et près de 25.575 ha ont été sauvés dont 21.535 ha de riz et 4.040 ha de cultures d’exportation (Café/Cacao) permettant ainsi au pays d’économiser plus de 18 milliards Francs Guinéens.

1.3.6. Risques océaniques

Selon la Direction Nationale de Météorologie, les observations et les recherches ont révélé que près de 60% des cyclones tropicaux les plus violents qui frappent les Pays des Caraïbes et des Etats Unis d’Amérique ont leur origine le long des côtes africaines. Ces phénomènes

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extrêmement violents se forment généralement au cours des mois de juillet et Août entre le sud du littoral Guinéen et le nord des Iles du Cap vert. Il se trouve malheureusement qu’avant de devenir de véritables cyclones ces phénomènes auront généralement provoqué de dégâts sur notre territoire et aux larges de nos côtes.

En Guinée, les pertes en vies humaines répertoriées annuellement au sein des communautés de pêcheurs en période d’hivernage suite aux phénomènes météorologiques violents constituent une preuve de l’exposition aux risques océaniques de la zone côtière et marine du pays.

Avec ses 320km de côte, la Guinée est inévitablement exposée aux risques océaniques. Le pays est situé au point de rencontres de deux des trois courants marins de l’Atlantique tropical africain, le courant des Canaries et le Courant de Guinée.

La diversité en ressources naturelles de la zone côtière guinéenne (flore et faune, richesses minières) et la présence de diverses formes d'activités socio-économiques font d’elle une zone très attractive et peuplée (près de 30% de la population du pays s’y trouvent).

Selon les études menées dans le cadre du Plan d’action national pour la gestion des ressources environnementales marines et côtières de la Guinée, les types de dégradations physiques observés sur le littoral guinéen sont : l’érosion et la pollution. Les facteurs qui en sont responsables peuvent être naturels ou d’origine anthropique. Les études hydrodynamiques, hydrométéorologiques, sédimentologiques ainsi que les résultats des différentes enquêtes menées sur les activités humaines que parmi les facteurs naturels, il y a (i) des facteurs géologiques ( relief côtier, nature du substrat, largeur du plateau continental, tectonique et subsidence, caractéristiques des sédiments) et (ii) des facteurs hydrodynamiques (variation de niveau de l’eau, direction et vitesse du courant, durée de propagation de la houle et sa direction, hauteur des vagues, turbidité, apport des eaux continentales dans la circulation générale, transport des déchets solides et leur distribution sur les plages). Quant aux facteurs anthropiques, l’étude note que parmi les interventions humaines ayant contribué à la dégradation du littoral, il y a l’extraction de sable et de gravier, la destruction du couvert végétal (coupe abusive du bois de mangrove), les grands aménagements sur les cours d’eau côtiers (barrages hydroélectriques),les aménagements incontrôlés ou inadaptés sur le littoral, l’urbanisation sauvage, le rejet des déchets domestiques et industriels etc. Ces actions entraînent des modifications de la morphologie avec des conséquences sur la dynamique côtière.

Le pays est en outre exposé aux risques de déversements d’hydrocarbures en mer qui résultent en particulier :

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- du passage au large des côtes guinéennes d’une quantité importante du trafic pétrolier mondial (près de 90 millions de tonnes de pétrole brut par an) ;

- de la présence d’une industrie pétrolière active (importation de produits pétroliers raffinés, légers et lourds) avec la perspective d’exploitation de pétrole offshore;

- du trafic important de navires commerciaux dans le port de Conakry.

Au regard de tous ces risques océaniques, il y a un défi majeur à relever en vue d’arriver à (i) une meilleure connaissance des processus hydrodynamiques responsables de l’évolution de la côte guinéenne et (ii) une maîtrise des mécanismes d’échange entre les milieux continentaux et océaniques et des paramètres météorologiques et leur évolution en zone littorale guinéenne ainsi que (iii) la détermination de la nature, du volume et de l’impact des apports des principaux cours d’eaux et (iv) l’identification des risques de vulnérabilité de la zone côtière dus aux facteurs naturels et anthropiques.

CHAPITRE 2

Analyse des faiblesses, capacités, besoins et opportunités

2.1. Faiblesses

L’initiative de doter la Guinée d’une stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes trouve sa justification dans l’analyse de la situation actuelle du pays à ce sujet qui ressort une série de faiblesses dont les suivantes :

(i) Des populations vulnérables2 qui font face aux risques de catastrophes sans être préparées, sans moyens de lutte contre tout éventuel sinistre qui les toucherait. Et pourtant l’évidence est faite sur l’existence effective de nombreux aléas naturels7 susceptibles de provoquer des catastrophes telles que les inondations, les tremblements de terres, les glissements de terrain, les feux de brousse, les invasions acridiennes ou de chenilles, la sécheresse, les changements climatiques, etc. et la survenue effective de ces catastrophes à certains moments et en certains endroits en Guinée ;

(ii) Un cadre institutionnel faible impliquant diverses structures relevant de différents départements ministériels et qui normalement doivent clairement partager rôles et responsabilités en matière de réduction des risques de catastrophes. Cependant, on

7

2 La vulnérabilité est définie comme suit: «Conditions déterminées par des facteurs ou processus physiques, sociaux, économiques ou environnementaux qui accentuent la sensibilité d’une collectivité aux conséquences des aléas» (ONU/Secrétariat inter-institutions de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, Genève, 2004).1 Un aléa naturel est un phénomène géographique, atmosphérique ou hydrologique (tremblement de terre, glissement de terrain, tsunami, tempête de sable, onde de tempête, inondation, sécheresse, etc.) susceptible de provoquer des dommages ou des pertes.

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constate le manque d’une stratégie pour cela, en particulier d’un mécanisme efficace de coordination. Le Comité National mis en place pour jouer ce rôle n’a en effet pas produit de résultats significatifs. Or la réduction des risques exige nécessairement des rôles institutionnels clairement identifiés, des mécanismes d’échange d’information, des modes opérationnels conçus de manière participative qui tiennent compte des besoins spécifiques de chaque acteur clé. Actuellement, les structures étatiques et non étatiques se considérant à juste titre comme étant en partie responsables de la réduction des risques de catastrophes, même celles qui ont des cadres et des textes organiques clairs, manquent de plans d’action ayant des axes stratégiques bien définis quant à leur rôle relatif aux catastrophes.

(iii) Un faible dispositif législatif et réglementaire ne comportant que la seule Loi L/96/009 du 22/07/1996 portant sur la gestion des catastrophes naturelles ou anthropiques;

(iv) Des capacités organisationnelles insuffisantes en cas de besoin de préparation et de planification d’urgence8 dans la plupart des services de prévention et d’intervention.

(v) Le manque de personnel technique qualifié en matière de réduction des risques de catastrophes;

(vi) Le manque d’équipements scientifiques et techniques et de matériels pour la prévention et la gestion des catastrophes ;

(vii) Un mécanisme national de financement quasi inexistant. Aucun fonds de secours n’est mis en place malgré l’exigence de la Loi L/96/009 du 22/07/1996, en son article 20, citation : « un fonds d’affectation spéciale appelé fonds de secours d’urgence est créé dont les modalités de gestion, sont définies par arrêté conjoint des ministres chargés de l’environnement et des finances. »

(viii) Une dépendance attentiste et excessive vis-à-vis des agences internationales pour la prévention et la gestion des catastrophes. Or même si le gouvernement s’est engagé à prioriser les actions relatives à la réduction des catastrophes et cherche l’accompagnement auprès de divers acteurs de la coopération internationale, ceux-ci ne répondront à l’appel à l’aide que si la réduction des risques fait vraiment partie des plans d’action du gouvernement du pays et de ses administrations territoriales, et que ces autorités publiques de même d’ailleurs que les autorités élues locales ont une influence sur les processus de développement du pays et sur les projets d’investissement qui leur permettrait d’y incorporer les aspects relatifs à la réduction des risques de catastrophes.

(ix) Des politiques sectorielles qui pour la plupart n’intègrent pas la réduction des risques de catastrophes. Et pourtant, la prise de conscience de la nécessité d’intégrer la réduction des risques de catastrophes dans le développement a été officialisée en janvier 2005, à l’occasion de la Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes, lorsque 168 pays et institutions multilatérales ont adopté le Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015. Le Cadre d’action est axé sur

8 « Processus de gestion qui analyse les possibilités d’événements ou de nouvelles situations qui menacent la société ou l’environnement, et établit des modes d’action à l’avance pour permettre en temps opportun, des réponses appropriées et efficaces »

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trois grands buts stratégiques, le premier étant de « tenir compte de façon plus efficace des risques de catastrophes dans les politiques, plans et programmes relatifs au développement durable à tous les échelons, en privilégiant la prévention, l’atténuation des effets, la préparation et la réduction de la vulnérabilité. ».

(x) Un Comité National de Gestion de Catastrophes qui n’a pas bien fonctionné.

(xi) Le retard dans la mise en place de la plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes.

(xii) La faible capacité de résilience des populations vulnérables en cas de catastrophe.

(xiii) Un Plan National de Gestion des Catastrophes qui n’a pas été mis en œuvre.

(xiv) la lenteur à mettre en œuvre les recommandations du Cadre d’Action de Hyogo dont les grandes lignes sont rappelées dans l’annexe 1.

2.2. Capacités et besoins spécifiques des structures de gestion des catastrophes en Guinée.

En Guinée, plusieurs services partagent les responsabilités techniques de gestion des catastrophes. Ce sont entre autres (liste non exhaustive) :

Le Service National de Gestion des Catastrophes et des Urgences Environnementales Le Centre de Géophysique et de Sismologie pour les tremblements de terre et

tsunamis; La Direction Nationale de la Météorologie pour les catastrophes d’origine

climatique; La Direction Nationale de la Protection Civile ; Le Centre National de Protection du Milieu Marin Environnementale et Côtier,

pour la prévention des catastrophes en milieu marin et côtier; La Direction Nationale de l’Environnement ; La Direction Nationale de l’Hydraulique pour les crues, inondations et étiages; La Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme pour les

aspects liés aux aménagements divers et aux constructions ; Le Service National d’Actions Humanitaires (SENAH) pour la gestion des crises

sociales et humanitaires. La Direction Nationale des Services Vétérinaires; La Direction Nationale de l’Agriculture et la Direction Nationale de la Protection

des Végétaux pour les invasions acridiennes; L’Institut Géographique National (IGN) ; Le Centre de Recherche Scientifique de Conakry-Rogbané (CERESCOR) pour la

prévention des risques d’origine océanique ou géologique; Les Inspections Régionales de l’Environnement; La Croix Rouge Guinéenne pour la prévention et les secours; Les ONGs et Bureau d’Etudes pour les partenariats divers;

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2.2.1. Service National de Gestion des Catastrophes et des Urgences Environnementales

Le Service National de Gestion des Catastrophes et des Urgences Environnementales a été créé en octobre 2004. Sa mission est axée, entre autres, sur la conception et le suivi de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de prévention et de gestion des catastrophes.

Il comprend quatre bureaux :

Le Bureau de la prévention et de l’évaluation Le Bureau des opérations: Le Bureau de la réhabilitation: Le Bureau des ressources militaires et protection civile :

Les structures susmentionnées ont leur représentation à l’intérieur du pays.

La Direction a de sérieuses difficultés à remplir sa mission car elle manque des moyens matériels et des ressources humaines compétentes pour ce faire. Elle est pratiquement incapable de se mobiliser pour intervenir en cas de survenue d’une catastrophe.

Le Service National de Gestion des Catastrophes garde des contacts avec ses partenaires de terrain comprenant outre l’ensemble des structures citées plus haut, les institutions internationales, régionales et sous régionales comme (i) le système d’alerte rapide aux tsunamis et d’atténuation de leurs effets dans l’Atlantique Nord – Est, la Méditerranée et les mers adjacentes (UNESCO); (ii) le programme de mise en œuvre de la stratégie africaine sur la prévention des risques de catastrophes (2006 -2010) ; (iii) le programme de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans le cadre du mécanisme et politique de la CEDEAO en matière de prévention des catastrophes ; (iv) le programme africain des assureurs pour la prise en compte de la gestion des catastrophes. 2.2.2- Centre de Géophysique et de Sismologie (CGS)

Ce service qui relève du Ministère des Mines et de la Géologie est entre autre, chargé de : l’enregistrement permanent des séismes, de déterminer les paramètres principaux des séismes, la localisation des séismes, évaluer la sismicité du territoire national, identification des zones de failles actives pour fixer les normes de constructions parasismiques.

En termes de prévention la Guinée ne dispose d’aucun système de surveillance sismologique alors qu’elle enregistre depuis 1796 des secousses, certes dans l’ensemble de faible magnitude, mais qui deviennent de plus en plus fréquentes et menaçantes. La plus dévastatrice était celle de Koumbia dans la préfecture de Gaoual (Moyenne Guinée) en 1983 avec une magnitude de 6,4 sur l’échelle de Richter. Depuis cette date, le pays a enregistré plus de 20 séismes locaux. Les plus récents ont été ressentis surtout en 2004 (mars, mai et juillet) à Koumbia, Conakry et ses environs. Le tout dernier à date a été enregistré en Août 2012, à Kérouané (bouclier guinéo - libérien) en Haute Guinée.

Il est hélas établi qu’un service aussi important est complètement démuni et n’a aucune possibilité de se rendre sur le terrain pour recueillir les données. Il a besoin urgent d’être doté

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en équipements appropriés et en formation et perfectionnement de ressources humaines pour la prévention et la gestion des catastrophes d’origine tellurique.

2.2.3- Direction Nationale de la Météorologie (DNM)

Sous l’autorité du Ministère chargé des transports, la Direction Nationale de la Météorologie a pour mission la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans les domaines de la météorologie, de la climatologie et sciences connexes. A ce titre, elle est chargée :- d’élaborer les éléments de la politique et les programmes d’action du Département

dans le domaine de la météorologie et de suivre leur exécution ;- d’élaborer la réglementation dans le domaine de la météorologie et de suivre son

application ;- d’assurer la coordination et le contrôle technique des services déconcentrés de la

météorologie ;- d’assurer l’acquisition, l’installation et de veiller au fonctionnement et à la

maintenance des équipements et matériels techniques des stations et postes d’observation météorologiques ;

- de participer aux travaux des Groupes d’Experts des commissions des Organisations Internationales telles que l’O.M.M, l’O.A.C.I, la F.A.O, le C.O.I, le PNUD, le PNUE, l’UNESCO ;

- de participer à la mise en œuvre des conventions cadres sur la désertification et les changements climatiques ;

- de détecter et évaluer les changements climatiques et la variabilité du climat pour un développement durable ;

- de collecter, traiter, archiver et diffuser les informations météorologiques et climatologiques sur le plan national et international ;

- de réaliser et de coordonner les études et les recherches sur les phénomènes météorologiques et climatologiques ;

- d’assurer les relations avec les organisations et institutions internationales s’occupant de la météorologie ainsi qu’avec les services nationaux s’occupant des Transports, des Ressources en eau, de l’Environnement, des Travaux Publics, du Développement Rural, etc.

L’objectif fondamental visé par la DMN est de rendre disponible pour tous les usagers, les informations météorologiques et climatologiques appropriées en vue de contribuer à la sécurité des personnes et des biens, au développement socio-économique et culturel du pays et à la préservation de l’environnement.

La DNM dispose d’un réseau de collecte, d’observation, de traitement et de prévision du temps. Ce réseau se compose de 43 stations d’observation dotées de moyens de communication. Les informations recueillies sont transmises toutes les trois heures à Conakry pour être disséminées à travers le monde. Le réseau travaille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Elle élabore et diffuse des bulletins et d’avis d’alerte ; elle contribue à la mise en œuvre du programme de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) pour la prévention des catastrophes et l’atténuation de leurs effets.

Au Centre Météorologique National il existe un suivi systématique des phénomènes à travers le système des satellites météorologiques.

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Les messages d’alerte sur les catastrophes sont véhiculés à travers le réseau mondial des télécommunications de l’OMM, Ces messages ont une portée mondiale. La Guinée participe donc à l’échange de données avec les 185 pays membres de l’OMM et d’autres organisations internationales. Elle participe à la mise en œuvre de la stratégie africaine sur la prévention des risques de catastrophes (2006 -2010).

Sur le plan sous - régional le DNM collabore avec divers services et ONGs dans le cadre du suivi des catastrophes, de la sécheresse, de la sécurité alimentaire, de la santé publique et de la gestion des ressources en eau. Les stations météorologiques procèdent à des relevés sur les secousses telluriques enregistrées dans le pays depuis plusieurs décennies.

Au nombre des difficultés, la DNM souffre d’une insuffisance de personnel et de matériels, ses équipements sont obsolètes et ses infrastructures sont vétustes.

Pour atteindre ses objectifs, la DNM a besoin de conduire un programme de renforcement des capacités portant sur la réhabilitation des infrastructures et réseaux d’observation et de communication, la fourniture d’équipement de traitement et de diffusion, la sensibilisation des décideurs et du public sur la prise en compte des informations météorologiques dans les différents processus de développement.

Sachant que le climat est une ressource naturelle dont sont tributaires toutes les activités socio-économiques génératrices de revenus, il est impératif pour la DNM d’améliorer la fourniture des services météorologiques et pour cela a besoin de renforcer son réseau d’observations synoptiques à travers les stations synoptiques et climatologiques disséminées à travers tout le pays.

Les plans et programmes tels que le PANA (Plan d’Action National d’Adaptation au changement climatique), la SRP (Stratégie de Réduction de la Pauvreté), la PNDA (Politique Nationale de Développement Agricole), la LPDE (Lettre de Politique de Développement de l’Elevage), les AME (Accords Multilatéraux sur l’Environnement), la Politique forestière, etc. sont autant de cas qui ont absolument besoin de données climatologiques fiables. Sur le plan régional et international, les initiatives pour l’amélioration de ces services sont nombreuses et variées. On peut citer entre autres la stratégie de réduction des risques de catastrophes, le suivi et l’ atténuation des effets négatifs des changements climatiques, le cadre mondial des services climatologiques adopté par le XVI congrès de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), la recommandation de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) sur la mise en place des systèmes de gestion de la Qualité des aéroports pour la sécurité de la Navigation aérienne, etc.

Le programme de réhabilitation des stations et infrastructures météorologiques est inscrit dans le plan quinquennal du Gouvernement pour la période 2012-2015. Le programme pour la sécurité alimentaire constitue la priorité des priorités du Gouvernement de la République de Guinée et le Service météorologique en constitue un des piliers fondamentaux.

2.2.4- Centre de Protection du Milieu Marin et Côtier

Sous l’autorité du Ministre de l’Environnement, ce service a, entre autre, pour mission de coordonner l’élaboration et la mise en œuvre (i) de la politique sectorielle en matière de protection du milieu marin et des zones côtières contre toutes formes de pollutions et de

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dégradation ; (ii) du plan national d’intervention d’urgence contre les pollutions de la mer et du littoral par les hydrocarbures ou les substances nuisibles. Il est en outre chargé (iii) d’étudier et d’approuver le plan de lutte contre la pollution de la mer et du littoral en collaboration avec les services concernées ; (iv) d’œuvrer à la mise en place d’un poste de commandement pour les opérations d’intervention d’urgence contre la pollution de la mer et du littoral; (v) de contrôler les plans d’urgence à bord des navires , pétroliers et équipements connexes conformément aux dispositions prévues dans les accords internationaux ; (vi) d’œuvrer à la mise en place d’un système approprié de contrôle, de détection d’alerte et de notification en cas de pollution accidentelle en mer et sur le littoral ; (vii) d’œuvrer à l’intégration des plans sectoriels dans le plan national d’intervention d’urgence, en vue d’une organisation rapide, efficace et coordonnée des actions de lutte; (viii) de procéder au recensement des zones les plus sensibles et vulnérables à protéger en priorité sur le littoral en cas de pollution grave de la mer ; (ix) de participer aux opérations de sauvetage et de secours aux navires pétroliers et équipements connexes, d’appui aux plateformes offshore pour la réduction de la pollution pétrolière ; (x) de suivre le mécanisme de fonctionnement du Fonds international d’indemnisation sur la responsabilité et les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures.

La Guinée est exposée aux risques de déversements d’hydrocarbures. La protection du milieu marin et côtier est donc d’une importance primordiale pour la Guinée. C’est pourquoi il est important que la Guinée soit prête à faire face à l’éventualité de pollution importante par les hydrocarbures en mettant en place un plan de lutte contre les déversements en mer.

Dans le cadre du développement de son plan sectoriel, la Direction a préparé un projet de plan national d’intervention d’urgence contre les pollutions accidentelles par les hydrocarbures ou les substances dangereuses (Plan POLMARG) et recherche les moyens de mise en œuvre.

La Direction a des liens de collaboration ou de partenariat avec d’autres structures ou organismes sur deux niveaux :

- Niveau national : avec l’ensemble des structures de l’administration de l’Etat guinéen, chacun dans son domaine d’intervention, mais aussi avec l’industrie pétrolière. Cette collaboration concerne particulièrement les services ci-après :

Le Service national de Gestion des Catastrophes et des Urgences Environnementales

L’état-major de la Marine Nationale Direction Nationale de la Marine Marchande Le Port Autonome de Conakry (inspection et autres des tankers et navires

pétroliers) Le Port Autonome de Kamsar La Direction Nationale de la Protection Civile Le Groupement Professionnel des Pétroliers de Guinée Les Importateurs des Hydrocarbures en Guinée Les Miniers : CBG, ACG, Bureau de Recherche et Promotions Pétroliers. (la liste

reste ouverte).

-Niveau international : cette coopération est déjà fonctionnelle, l’organisation Maritime Internationale (OMI) et l’Association Internationale des Pétroliers pour la Sauvegarde de

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l’Environnement Marin, (IPIECA) travaillent de concert dans le cadre de l’initiative globale dont l’objectif est d’aider à la mise en place des plans d’urgence contre les pollutions marines et côtières au niveau mondial. Et la Guinée reçoit l’appui d’organismes et institutions pour la mise en place de son plan d’urgence (en projet), et sollicite l’appui des autres partenaires du Gouvernement guinéen pour parfaire ce plan POLMARG.

Au titre des besoins pour le développement d’un plan sectoriel, la Direction recherche les appuis nécessaires pour :- La formation en matière de lutte contre les déversements d’hydrocarbures dans les

milieux marins ;- La fourniture d’équipements de fonctionnement des postes de commandement

opérationnel (PC de crise) ;- Le matériel et produits de lutte contre les déversements d’hydrocarbures (dispersants,

barrages flottants…).

2.2.5- Agence de la Navigation Maritime

En tant qu’établissement public à caractère technique placé sous la tutelle du Ministère des Transports, l’Agence de la Navigation Maritime s’occupe, entre autres, du contrôle, du respect de la réglementation de la navigation dans les eaux territoriales guinéennes (maritimes et autres voies navigables). Elle assure la sécurité de la navigation ; elle gère des opérations de recherche, de sauvetage et d’assistance en mer et autres voies ; elle s’occupe de la surveillance et de la lutte contre la pollution par les navires ainsi que de l’établissement des cartes nautiques et de navigation.

2.2.6- Direction Nationale de la Santé

Le champ de compétence de la Direction nationale de la Santé couvre, entre autre, la surveillance de la situation épidémiologique et des affections les plus répandues afin de les prévenir et de les combattre ; l’élaboration et le suivi des plans opérationnels de lutte contre les endémies locales et les épidémies ; la participation à l’élaboration et au suivi de l’application des plans opérationnels nationaux de lutte contre les accidents, les sinistres et les catastrophes ; la conception et l’application des plans opérationnels d’intervention contre les épidémies, les urgences, et les catastrophes en collaboration avec les services concernées ; la gestion du matériel médical de secours et d’intervention, la formation du personnel à l’application des mesures de protection et de secours…

La Direction dispose d’un plan sectoriel qu’elle souhaite actualiser et recherche des appuis en équipements et en renforcement des capacités.

2.2.7- Direction Nationale de l’Agriculture

Sous l’autorité du Ministère de l’Agriculture, la Direction Nationale de l’Agriculture a pour mission la définition et la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de développement agricole.

En outre, elle est chargée d’organiser et d’exécuter la lutte contre les grands fléaux des cultures et des stocks ; de créer et de gérer une banque de données sur la situation phytosanitaire nationale ; d’établir et de mettre à jour les cartes des nuisibles et des stocks ; de collecter et de diffuser les informations sur les périodes d’apparitions des nuisibles et leur

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évolution en fonction des conditions éco climatiques ; de veiller à l’application des dispositions de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et celle de la Convention phytosanitaire interafricaine (CPI) ; de participer à l’inventaire des ennemis naturels des principaux ravageurs des cultures pour la lutte biologique ; d’exécuter les campagnes nationales de lutte contre les fléaux ;de planifier toutes les activités relatives à la lutte contre les criquets pèlerins ; d’exécuter la lutte en cas d’invasion ; d’assurer le suivi du fonctionnement du système d’information et d’alerte rapide ; de traiter les bulletins du centre d’intervention d’urgence de la FAO sur le criquet pèlerin.

En ce qui concerne les nuisibles exogènes, les attaques du criquet pèlerin, l’appui financier du Gouvernement (900.000.000 GNF) et l’assistance technique de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont permis d’évaluer l’ampleur des dégâts, de préparer les plans d’urgence et le renforcement de capacité ainsi que l’élaboration du TCP/GUI/3204 pour un montant de 14 000 dollars US.

Il a été également possible, grâce au soutien de la FAO, d’assurer la formation d’un formateur national dans la gestion du ravageur ce qui a rendu possible le dédoublement de cette activité au bénéfice des cadres et agents de la protection des végétaux, ainsi que la formation d’une équipe Ouest pour assurer la qualité des interventions. Cette équipe se compose des cadres des Ministères de l’Agriculture, de l’Environnement et de la Santé.

Dans le cadre de la coopération sous-régionale la Guinée a bénéficié de l’appui d’une équipe technique sénégalaise ainsi que des produits phytosanitaires, de véhicules de protection et de lutte pour aider à la formation des cadres nationaux pour l’organisation des prospections et l’exécution de la lutte.

Ces différentes assistances ont rendu possibles la limitation de l’invasion et la réduction des dégâts du criquet pèlerin.

La Direction de l’Agriculture dispose d’une brigade nationale d’intervention phytosanitaire composée de techniciens spécialistes en protection des végétaux. Cette brigade a bénéficié, dans le cadre de l’invasion du criquet pèlerin, d’un équipement de base fourni à travers la coopération technique avec la FAO (TCP/Gui 3204 E). Ces équipements concernent la prospection, la lutte et le suivi sanitaire.

La gestion de la lutte antiacridienne est assurée par un comité national, des comités régionaux et préfectoraux d’urgence phytosanitaire, créés par arrêté ministériel n° 9394 du 17 septembre 2004. Ce comité national est composé de représentants de différents ministères (Economie et Finances, Administration du Territoire et Décentralisation, Sécurité, Santé, Justice, Information, Défense, Environnement) et d’un représentant de la Chambre nationale d’agriculture. Les partenaires au développement et les organisations non gouvernementales participent à ces réunions à titre d’observateur.

La formation étant un des facteurs fondamentaux pour la réussite d’une campagne de lutte antiacridienne, il a été possible, à travers la coopération technique de la FAO, de former un formateur national qui, à son tour, a assuré la formation de 35 techniciens à l’intérieur du pays dans divers domaines (bio écologie, lutte contre le criquet pèlerin, éco – toxicologie, protection de la santé humaine). Ensuite, 13 techniciens ont suivi des sessions de formation sur les techniques de pulvérisation et 12 autres cadres de 3 Ministères (Santé, Environnement et Agriculture) ont été formés pour constituer l’équipe Ouest.

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Bien que le Ministère de l’Agriculture, dispose d’une réglementation et d’une législation dans la gestion efficace et sans risque des produits agro pharmaceutiques contribuant largement à réduire les risques liés à la protection de la Santé humaine et de l’Environnement, force est de reconnaître que les moyens dont il dispose dans le cadre de la lutte sont insuffisants et vétustes.

C’est avec l’invasion du criquet en 2005, qu’un équipement de base est disponible (Equipements Informatiques, de Communication, de Prospection et de Lutte).

Compte tenu de l’existence de zones accidentées dans les préfectures souvent infestées, notamment en Moyenne Guinée, il est indispensable que les équipes de prospection soient renforcées par des motos. En relation avec cette réalité et l’existence de cours d’eau permanent il est nécessaire de privilégier l’utilisation de moyens aériens comme l’hélicoptère.

Pour mener à bien ses activités de prévention et de gestion des catastrophes biologiques, la DNA suggère que la poursuite de l’effort de renforcement des capacités soit élargie aux agents privés de traitement phytosanitaire (APTP) chargé d’assurer en temps normal les traitements phytosanitaires.

Il est également impératif que les véhicules de terrain soient mis à la disposition de la DNA pour permettre à celle-ci de poursuivre et élargir les prospections, et si possible, la lutte.

Enfin, il est nécessaire de disposer d’un stock d’urgence en produit phytosanitaire pour faire face à d’éventuelles invasions.

2.2.8. Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV)

Placée sous l’autorité du Ministre de l’Elevage, la DNSV a les missions ci-après:

concevoir et d’élaborer les éléments de la politique et des stratégies en matière de santé animale, de santé publique vétérinaire, de bien être animal et de protection de l’environnement ;

mettre en œuvre les programmes et projets de santé animale, de santé publique vétérinaire, bien être animal et d’environnement ;

de participer au renforcement du dispositif de surveillance des maladies animales et de la faune sauvage ;

veiller à la cohérence des interventions avec la politique nationale dans le domaine de la santé animale, santé publique vétérinaire ;

élaborer les programmes de lutte contre les maladies animales et de concevoir les outils d’une meilleure gestion des urgences zoo-sanitaires ;

développer un système d’informations zoo-sanitaires pour une diffusion correcte à l’échelle nationale, régionale et internationale ;

élaborer et mettre en œuvre les programmes de contrôle des denrées alimentaires d’origine animale et des toxi-infections alimentaires d’origine animale ;

élaborer les normes nationales en matière de santé animale, santé publique vétérinaire, de bien être animal et de veiller à leur application ;

mettre en œuvre l’assurance qualité des services vétérinaires et appliquer les normes et lignes directrices en conformité avec les normes internationales en vigueur ;

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veiller à l’innocuité et à la qualité des médicaments vétérinaires distribués sur l’ensemble du territoire national ;

veiller au respect des normes et d’assurer le contrôle des résidus médicamenteux dans les aliments en relation avec les institutions et organismes spécialisés.

Pour accomplir ses missions, la Direction Nationale des Services Vétérinaires comprend : 

- un Service d’Appui ;- trois Divisions techniques ;- des Services Rattachés ;

Le Service d’Appui  consiste en une Cellule Administrative et Financière (CAF), un Pool de secrétaires, un planton et des chauffeurs.

Les 3 Divisions techniques sont  les suivantes:

(i) La Division Santé Animale comprenant 3 sections : Surveillance Epidémiologique, Lutte contre les Epizooties, Informations Zoo-sanitaires.

(ii) La Division Santé Publique Vétérinaire ayant 3 sections : Sécurité Sanitaire des Aliments d’Origine Animale ; Contrôle des Zoonoses ; Protection de l’Environnement et du Bien être Animal.

(iii) La Division Qualité et Normes subdivisée en 3 sections : Assurance Qualité des Services Vétérinaires ; Pharmacie Vétérinaire ; Suivi des Normes et Contrôle des Résidus médicamenteux.

Les principales difficultés de la DNSV sont les suivantes :

difficulté d’ordre financier pour assurer le fonctionnement correct des services et pour financer les programmes ;

manque et /ou vétusté des équipements (locaux, matériels roulants, informatiques, techniques, de communication, de chaine de froid, etc.) ;

non actualisation de certains textes réglementaires et le faible niveau de diffusion et d’application des textes existants et vide juridique dans certains domaines (bien être et biosécurité) ;

mauvais état sanitaire des infrastructures d’abattage et de transport au regard des normes en vigueur.

2.2.9 - Direction Nationale de l’Hydraulique

Sous l’autorité du Ministère d’Etat à l’Energie, la Direction Nationale de l’Hydraulique (DNH) a pour mission la mise en œuvre de la politique nationale du Gouvernement en matière d’hydraulique et des ressources en eau.

S’agissant de la prévention des catastrophes, la DNH comporte un service d’appui qui est le Centre National de Prévision et d’Annonce des Crues et Etiages (CNP), qui a pour mission d’assurer la gestion et l’exploitation du système de prévision hydrologique dans les 23 bassins fluviaux de Guinée en vue de lutter contre les phénomènes d’inondation. Pour atteindre ce but, le CNP effectue des travaux de prévision, d’études et élabore des synthèses

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hydrologiques permettant (i) d’effectuer les prévisions des crues et des étiages au niveau des bassins internationaux en relation avec les pays voisins intéressés ; (ii) de gérer les systèmes d’alerte et d’évacuation des populations menacées par les inondations ; (iii) d’élaborer des plans de défense des agglomérations urbaines et rurales contre les inondations.

Pour l’évaluation et le suivi du régime hydrologique, un réseau hydrométrique couvrant l’ensemble du territoire national existe, sous le contrôle de la DNH, géré à travers ses structures déconcentrées que sont les Bases Régionales de l’Hydraulique (BRH), ayant leurs sièges dans les chefs lieux de régions administratives.

Ce réseau de stations hydrométriques actuellement en place comporte 86 stations, dont une trentaine qui sont équipées de Plateforme de Collecte de Données (PCD). A ce jour, seulement 50 de ces stations hydrométriques sont régulièrement exploitées. Les autres stations limnimétriques ainsi que les PCD ne fonctionnent que par intermittence, faute de suivi pour des raisons financières.

A noter que la répartition des stations dans les bassins n’est pas strictement proportionnelle à la dimension de ces bassins, mais plutôt à l’importance accordée au développement de leurs ressources en eau.

Jusqu’en 1996, les bulletins-minutes de jaugeage et cassettes EPROM de balises étaient collectés et expédiés à Conakry par les BRH, tandis que les données télétransmises des PCD étaient reçues simultanément à Conakry, à Ouagadougou (Burkina Faso) et à Niamey (Niger). Mais depuis 1996, suite au vandalisme qu’elle a subi associé aux contraintes budgétaires, la base de réception de Conakry ne peut plus recevoir les données télétransmises, tandis qu’elles sont toujours reçues dans les autres pays qui ont bénéficié du même investissement.

Rappelons que sur l’ensemble du territoire national, à la faveur des projets sous-régionaux mis en œuvre dans le bassin du Niger, par l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) et l’Organisation Mondiale de la Météorologie (OMM), le régime hydrologique a été beaucoup plus suivi durant les 6 dernières années. Par contre les autres bassins ne sont que peu suivis, en raison des difficultés liés à leur gestion. Les stations mis en place nécessitent aujourd’hui une réhabilitation pour certaines et un rééquipement pour d’autres.

Compte tenu de la densité du réseau hydrographique de la Guinée, de sa pluviométrie annuelle (près de 4 milliards de m3 d’eaux météoriques) et des pertes en vies humaines et matérielles que causent presque chaque année les inondations, le souhait du Centre National de Prévision est d’obtenir un système de prévision centralisé des crues et étiages équipé d’un système de communication interconnecté performant, utile pour tous les acteurs sur le terrain.

Par ailleurs, le développement d’un système national intégré d’alerte rapide est impératif. 2.2.10- Direction Générale de la Protection Civile

Créé en 1954, le premier service des sapeurs pompiers a eu sa principale caserne dans la circonscription de la presqu’île de Kaloum. Il avait pour mission d’assurer la protection civile. Les moyens disponibles à cette époque assuraient pleinement et efficacement le

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service, la population de la ville de Conakry étant alors de quelques centaines de milliers d’habitants et l’étendue de la ville n’occupant que peu d’espace.

Erigé en 1973 en commissariat spécial de la protection civile, par Arrêté N0 880/DISJ/CAB/74 du 28 février 1974, il fut chargé de la protection des personnes et des biens, de la surveillance du littoral, de la prévention et de la répression, de la police de salubrité et de la sécurité des plages et baignades, ainsi que les secours d’urgence.

Face à l’accroissement des risques liés à l’extension des villes le service de la protection Civile a connu dans son évolution plusieurs restructurations : De 1998 à 2001, il a été successivement érigé en Division de la protection civile, Direction Centrale des Compagnies Républicaines de Protection Civile. Ensuite en Direction Générale suivant le Décret D036 du 17 mai 2001.

Sous l’autorité du ministre en charge de la Sécurité, la Direction Générale de la Sécurité civile est chargée de la conception de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi, de l’évaluation et du contrôle de la politique sectorielle du département en matière de sécurité civile.

A cet effet elle est chargée en outre de concourir à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique sectorielle du Gouvernement ; de la préparation des mesures de sauvegarde et de la mise en œuvre des moyens nécessaires pour faire face aux risques majeurs et catastrophes ; de l’organisation, de l’impulsion de la coordination et du contrôle des activités des administrations publiques et privées sur l’ensemble du territoire national en matière de sécurité civile ; de l’élaboration de la réglementation dans les domaines de la prévention , de la prévision et de l’organisation des secours avec les autres acteurs concernés ; d’assurer la liaison et la coopération avec l’organisation internationale de la protection civile (OIPC) et enfin de participer à la formation, à l’éducation et à la sensibilisation des populations sur les risques qu’elles encourent quotidiennement dans leurs activités.

Sur le plan de l’Organisation, la décentralisation des services de sécurité civile doit en principe être conforme à l’organisation administrative territoriale.

A ce titre, les niveaux suivants doivent être dotés progressivement en service d’incendie :

- Niveau central : Une Direction Générale de la sécurité civile (Département) ;- Niveau régional : Huit services régionaux de sécurité civile ;- Niveau Préfectoral : Trente trois Services préfectoraux de sécurité civile ;- Niveau communal: Trente huit services communaux de sécurité civile ;- Niveau sous-préfectoral : Trois cent deux services de premiers secours.- Niveau Zone industriel : Chaque fois que la nécessité l’exige

L'échelon communal : Responsable de la sécurité de ses administrés et disposant d'une connaissance pragmatique des réalités locales, le maire est un relais irremplaçable dans la mise en œuvre des mesures de protection et dans la diffusion de l'information préventive.

L'échelon préfectoral : Dès que le sinistre dépasse plusieurs circonscriptions, c’est le Préfet qui est responsable dans sa circonscription de la préparation et de l'exécution des mesures de sécurité non militaires. En temps normal, la commission préfectorale de Sécurité civile

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(CPSC) traite des aspects de planification et d'application des plans de défense et d'urgence et assiste en permanence le préfet dans la gestion des risques et des crises.

L'échelon zonal (Région): La zone de défense comprend plusieurs préfectures. Le Préfet chef-lieu de la zone de défense (dénommé préfet de zone) coordonne la préparation et la mise en œuvre de l'ensemble des mesures de défense non militaires dans le ressort de la région. Il dirige l'action des préfets du ressort de la région administrative en la matière.

La DPC souffre aujourd’hui de sous équipement total au regard de la mission qui lui est dévolue en tant que structure transversale devant intervenir partout ou besoin est ; (Cf. document en annexe).

La Direction cherche à atteindre les conditions d’adhésion de la Guinée à l’Organisation Internationale de Protection Civile et les appuis nécessaires à la mise en place :

- d’une école nationale de la protection civile en Guinée ;- d’un espace de dialogue et publicitaire radio télévisé ;- d’une réglementation applicable à (i) la protection contre les risques d’incendie et de

panique dans les établissements recevant - du public et dans les immeubles de grande hauteur ; (ii) à la sécurité contre l’incendie dans les bâtiments d’habitation ; (iii) aux installations classées ou établissements dangereux, insalubres ou incommodes ; (iv) à la classification des matériaux et éléments de construction par catégorie, selon leur comportement au feu et les méthodes d’essais

2.2.11- Service National d’Actions Humanitaires (SENAH)

Le SENAH est un service rattaché au Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Il a pour mission entre autres : d’initier et d’organiser des programmes en matière d’action humanitaire ; de participer à l’élaboration et à la mise en œuvre du Plan national de gestion des Catastrophes et des plans sectoriels ; d’œuvrer à la recherche et à la diffusion des informations relatives aux zones à risques ainsi que la sensibilisation des citoyens et des partenaires bi et multilatéraux sur les effets des catastrophes et des calamités sur l’ensemble du territoire national ; de concevoir et de mettre en œuvre des programmes de formation en matière d’action humanitaire…

Au niveau central la Direction comporte trois Bureaux techniques qui sont :- Le Bureau des Opérations de Prévention ;- Le Bureau des Opérations d’Evaluation ;- Le Bureau des Opérations d’Intervention ;

Ces bureaux comprennent chacun trois cellules ou sections

Le service est représenté à l’intérieur du pays par quatre bureaux Régionaux dans les chefs lieux des quatre régions éco - climatiques, et de deux bureaux préfectoraux de coordination de l’Action humanitaire à Kissidougou et à Guéckédou.

En partenariat avec le PNUD et l’Agence Américaine de Développement (USAID), le Service a bénéficié d’un appui dans le cadre du renforcement des capacités, à travers le projet GUI/01/004. Ce projet a permis l’installation et l’équipement de la Direction, et des Bureaux

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Régionaux. La coopération du PAM et de l’UNICEF ont permis respectivement l’installation des Bureaux préfectoraux de Kissidougou et de Guéckédou.

Dans le cadre de la coordination humanitaire, le SENAH en collaboration avec OCHA assure le secrétariat du Comité National de suivi de l’action humanitaire (CNSAH) qui comporte 9 groupes sectoriels, à savoir (i) sécurité alimentaire ; (ii) environnement ; (iii) santé et nutrition ; (iv) eau, hygiène et assainissement ; (v) abris et non vivres ; (vi) réfugiés ; (vii) éducation, communication et promotion de la paix, (viii) protection ; (ix) relance économique.

Ce service intervient sur le territoire Guinéen et s’occupe essentiellement de la gestion des crises sociales et humanitaires à travers l’assistance d’urgence en faveur des personnes déplacées ou sinistrées par les catastrophes et des calamités naturelles ou anthropiques.

Pour matérialiser ses actions le SENAH a accueilli et enregistré 100.754 guinéens expulsés de certains pays d’Afrique et d’Europe. Le Service a enregistré plusieurs dégâts causés par les catastrophes au nombre desquels il faut citer plusieurs cas d’incendies de villages et des inondations au niveau de plusieurs préfectures du pays.

A l’occasion de toutes ces catastrophes, le Gouvernement et ses partenaires à travers le SENAH sont venus au secours des sinistrés en moyens financiers, en vivres et en non vivres évalués à environ deux (2) milliards de Francs Guinéens.

Pour lui permettre de continuer sa mission, le SENAH a besoin d’assistance matérielle et financière pour renforcer ses capacités d’intervention.

2.2.12- Direction Nationale de l’Architecture, Construction et Patrimoine Immobilier (DACPI)

Cette Direction relevant du Ministère de L’Urbanisme et de l’Habitat a pour mission :- de participer aux programmes de recherche et de vulgarisation des techniques modernes et

des technologies appropriées en matière de construction et d’architecture ; - d’apporter une assistance technique aux services déconcentrés dans le domaine de

l’architecture et de la construction ; - d’assurer la maîtrise d’ouvrage déléguée des études et opérations de construction réalisés

par l’Etat, les collectivités et les entités publiques; d’introduire et délivrer les permis de construire, de modifier et de démolir, et les certificats de conformité et d’habitabilité ;

- d’effectuer les missions de contrôle sur tous les chantiers publics et privés de construction, de modification et de démolition des bâtiments pour vérifier l’existence des permis, la conformité de l’affichage, et celle de la réalisation du projet autorisé ; d’assurer la gestion de l’entretien du patrimoine immobilier en vue d’une meilleure protection des parcs.

Ce service est particulièrement préoccupé par l’ampleur des dégâts causés par les catastrophes sur l’habitat. Ces dégâts ont pour origine, entre autre, les constructions anarchiques, le non respect des lotissements, l’occupation des zones à risques d’inondation, le non respect des normes de construction, les feux d’habitation dus souvent aux mauvaises installations électriques et la défaillance du réseau de Electricité de Guinée, la non sécurisation des logements...

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La DACP souhaite renforcer ses capacités pour mieux suivre l’évolution du développement du système urbain national, assurer l’inspection et la surveillance de l’habitat, développer des dispositifs réglementaires relatifs à la sécurité dans la construction des logements et édifices publics prenant en compte l’atténuation des catastrophes. Pour ce faire, une assistance technique est nécessaire pour permettre au service de mieux jouer son rôle en matière de prévention des catastrophes.

2.2.13-Direction Nationale du Développement Social et de l’Action Humanitaire

Sous l’autorité du Ministère en charge des Affaires Sociales, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, la Direction Nationale du Développement Social et de l’Action Humanitaire a pour mission la conception, l’élaboration, la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans le domaine du développement social durable, de l’action humanitaire et d’en assurer le suivi.

Elle dispose entre autre d’une Division Action Humanitaire et Secours Sociaux comprenant trois Sections : (i) la Section Promotion et Vulgarisation des Droits Humanitaires, (ii) la Section Assistance Humanitaire et Secours d’Urgence, et (iii) la Section Etudes et gestion des Données.

Cette division est chargée de : participer à la conception des normes et mécanismes d’aide sociale, de promotion

humanitaire et de contrôler leur application ; participer à la conception des programmes et stratégies de mobilisation et de

promotion sociale ; participer à l’organisation de l’aide en faveur des personnes indigentes et des couches

défavorisées ; de participer à la conception de plan de secours d’urgence en faveur des populations

et des collectivités sinistrées ou en détresse ; de contribuer à la promotion des activités des associations caritatives ou de

bienfaisance et humanitaire ; de participer à la coordination et au suivi de l’utilisation des dons, legs et subventions

accordés aux personnes et collectivités victimes de sinistres ou en situation de détresse ;

de contribuer à l’encadrement des services de secours spécifiés ; de participer à l’organisation des actions d’assistance humanitaire en faveur des

populations notamment celles victimes de sinistre.

De création récente, la Direction Nationale du Développement Social et de l’Action Humanitaire n’a pas encore été dotée des moyens de sa mission. Elle manque d’équipements et a un besoin pressant de perfectionnement de ses cadres, particulièrement des jeunes cadres et la spécialisation de certains d’entre eux en RRC et Action Humanitaire.

2.2.14- Centre d’Etudes pour la Valorisation de l’Espace National (CEVEN)

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Relevant du Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, le CEVEN est un service rattaché qui a pour mission de :

- réaliser les études d’impact environnementales, -donner des avis techniques et faire des observations sur les projets d’aménagement d’urbanisme, d’architecture et de construction utilisées dans la valorisation de l’espace régional urbain et rural et

- proposer des démarches innovantes qui impulseront les actions du secteur et induiront les résultats de qualité et d’échelle avec les investissements de moindre coût.

A ce titre il est particulièrement chargé, entre autre, de piloter les études d’impacts environnementales des programmes ou projets du secteur en vue de déterminer leurs implications sur l’environnement et les aspects socio économiques; de mobiliser les données sur les techniques d’aménagement, d’architecture et de construction et d’en assurer les interprétations pour leur vulgarisation.

2.2.15- Centre d’Observation, de Suivi et d’Information Environnemental (COSIE)

Le Centre d’Observation et de Suivi Environnemental est un service rattaché du Ministère Délégué à l’Environnement et aux Eaux et Forêts, de niveau hiérarchique équivalent à celui d’une Direction de l’Administration centrale.

Il a pour mission l’application de la politique du Département en matière de suivi régulier de l’évolution et de l’état de l’environnement. Il comprend un Service d’Appui et des Services Techniques.

Les Services Techniques de niveau hiérarchique équivalent à celui d’une Division de l’Administration Centrale sont : la Division Observation Terrestre, la Division observation Aquatique et de l’Atmosphère, le Système d’Information Géographique et le Laboratoire Central d’Analyses et d’Expertises Environnementales.

2.2.16- Direction Nationale des Eaux et Forêts

Sous l’autorité du Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts, cette Direction est entre autre responsable de la gestion et de la conservation du patrimoine naturel national (forêts, faune et flore). Elle exerce cette mission par le biais des divisions techniques suivantes: Division faune et protection de la nature; Division aménagement des forêts; Division Foresterie Rurale; Division Economie et Législation Forestière.

La première Division est particulièrement chargée de la conservation et de la mise en valeur du milieu naturel et des ressources botaniques. Dans la gestion des catastrophes, elle assure la lutte contre les feux de brousse et incendies de forêts.

2.2.17- Croix Rouge Guinéenne

Créée par le décret N° 035/PRG/84 du 26 janvier 1984 complété par l’ordonnance N°006/PRG/86, la Croix-Rouge Guinéenne (CRG) est une Organisation Nationale humanitaire d'utilité publique qui répond aux sept Principes Fondamentaux du Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : Humanité, Impartialité, Neutralité, Indépendance, Volontariat, Unité et Universalité. Elle est une organisation auxiliaire des pouvoirs publics dans sa mission strictement humanitaire.

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La mission de la CRG est de prévenir et atténuer les souffrances des Hommes en toute impartialité et neutralité, sans discrimination de nationalité, de race, de sexe, de classe, de religion ou d’opinion politique. Elle intervient dans les domaines ci-dessous : Soins et Santé communautaire/Hygiène et Assainissement ; Réduction des risques de catastrophes et réponse aux urgences au niveau

communautaire ; Couverture sanitaire lors des manifestations publiques ou regroupements ; Assistance aux personnes vulnérables (réfugiés, déplacés et autres) ; Réponse aux demandes de recherche des personnes disparues ou séparées de leurs

proches par suite de conflits armés, de troubles sociaux ou de catastrophes naturelles ; Rétablissement de liens entre les membres d’une même famille séparés ; Promotion des Principes et Valeurs Humanitaires (PVH) ; Sensibilisation sur le respect de l'emblème Croix-Rouge.

La Croix-Rouge Guinéenne a son siège national à Conakry et est présente dans tout le pays à travers ses comités locaux.

2.2.17- Centre de Recherche Scientifique de Conakry-Rogbané/CERESCOR

Crée par Décret D/96/057/PRG/SGG du 1er avril 1996, le CERESCOR (Centre de Recherche Scientifique de Conakry-Rogbané) est un établissement public à caractère scientifique et technique de niveau hiérarchique équivalent à celui d’une direction de l’administration centrale et placé sous la tutelle du Ministre chargé de la Recherche Scientifique. Le CERESCOR jouit de la personnalité morale, de l’autonomie financière et de gestion conformément à la législation et à la règlementation régissant les établissements publics administratifs.

Le siège du CERESCOR est à Conakry dans la Commune de Ratoma. Il peut disposer d’antennes dans en tout autre lieu du territoire national.

La mission du CERESCOR est de contribuer au développement économique de la Guinée en matière de recherche scientifique et technique dans les domaines de l’Océanographie, des Matériaux de Construction et des Energies.

A cet effet, il est particulièrement chargé de mener des activités de recherche orientées vers :

Une meilleure connaissance du milieu marin, de ses ressources en vue de leur mise en valeur et de leur gestion rationnelle ainsi que la sécurité de la navigation maritime ;

L’élaboration et la vulgarisation des technologies de production des matériaux locaux de construction et l’étude de leur comportement ;

L’étude technologique des appareils solaires et la production de prototypes, l’étude des particularités et des perspectives d’utilisation des sources d’énergie non conventionnelles ;

La conception d’appareils pour la couverture des besoins énergétiques à partir de sources non conventionnelles (soleil, vent, biomasse, etc.) ;

La constitution et l’exploitation de bases et de banques de données,La formation par la recherche de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur en vue de leur préparation et leur insertion dans les différents domaines d’intervention du Centre.

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Le CERESCOR comprend les 5 départements ci-dessous :

i. Département d’Océanographie physique (étude des processus hydrodynamiques, hydrométéorologiques et hydrochimiques des eaux);

ii. Département d’Hydrobiologie ;iii. Département de Géologie (Géologie marine, Géophysique, Environnement) ;iv. Département des Energies ;v. Département des Matériaux de Construction et Produits finis.

Le Centre dispose en outre d’un Centre de calcul, d’une Bibliothèque et d’une Cellule de Publication.

Cependant, malgré sa bonne structure et un personnel qualifié à sa disposition, le CERESCOR souffre d’un manque de moyens matériels et financiers pour poursuivre l’exécution de ses programmes. Les équipements en place sont pour la plupart obsolètes et demandent à être renouvelés.

Le Centre pourrait jouer un rôle important dans la prévision des catastrophes à condition d’être renforcé dans ses capacités.

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2.3. Analyse des dispositions réglementaires de prévention et de gestion des catastrophes

L’arsenal législatif et réglementaire de la réduction des risques de catastrophes en Guinée est très peu fourni. En effet il ne comporte que les textes en ordre chronologique ci-après portant :

- Création par Arrêté Ministériel du Comité National Guinéen pour la Décennie Internationale de la prévention des Catastrophes (DIPCN) en mai 1990.

- Adoption de la Loi 009 du 22 juillet 1996, sur la gestion des catastrophes naturelles et anthropiques par l’Assemblée Nationale le 12 avril 1996 ;

- Mise en place du Groupe Opérationnel du Comité national de Gestion des Catastrophes en Octobre 1997 composé des représentants désignés par tous les Départements Ministériels impliquées, la Société Civile, les ONGs.

- Promulgation du Décret D/97/285/PRG/SGG du 24 décembre 1997 portant création, organisation et fonctionnement du comité National de Gestion des Catastrophes.

- Création en 2004 du Service National de Gestion des Catastrophes et des Urgences Environnementales

La Loi 009 du 22 juillet 1996 dont l’intégralité du texte est présenté en facsimilé aux pages suivantes, est le texte mère de la législation des catastrophes en Guinée Aucune autre loi sur la gestion des catastrophes n’existait auparavant. C’est pourquoi il faut la considérer comme un point de départ. A partir de sa promulgation, les catastrophes, qu’elles soient d’origine géographique, hydrométéoclimatique ou anthropique, écologique et technologique sont régies par les dispositions de la cette loi sur toute l’étendue du territoire national. Elle dispose que la gestion des catastrophes consiste à assurer en permanence la protection des personnes, des biens et de l’environnement contre les risques d’accidents graves, de calamité ou de catastrophes ainsi que les effets pouvant résulter de ces sinistres, et que cette gestion comporte des mesures de prévention, d’atténuation, de protection et d’organisation de secours.

Elle mentionne que toutes mesures nécessaires pour la prévention des calamités et l’organisation des secours par tout moyen disponible sont prises dans le cadre du Plan National de prévention et d’organisation de secours en cas de catastrophes. Elle mentionne aussi la création d’un Comité National de Gestion des Catastrophes placé sous l’autorité du ministre chargé de l’environnement, qui est chargé de l’élaboration et du suivi du plan national de prévention et d’organisation de secours en cas de catastrophes, ainsi que de sa mise en application. La composition et les modalités de fonctionnement de ce Comité national ont été fixées comme le prévoit la loi par décret D/97/285/PRG/SGG du 24 décembre 1997 (facsimilé en annexe).

Elle invite les ministères chargés de l’environnement, de l’intérieur et de la sécurité et les départements techniques concernés à coordonner l’utilisation des moyens de secours mis à leur disposition conformément au plan National de prévention et d’organisation de secours en cas de catastrophes. Elle crée un fonds d’affectation spéciale appelé fonds de secours d’urgence dont les modalités de gestion, sont définies par arrêté conjoint des ministres chargés de l’environnement et des finances. Il faut noter que ce fonds n’a pas encore été mis en place.

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Cette loi qui est somme toute assez sobre aurait pu être accompagnée de plusieurs directives réglementaires spécifiques que le Comité National et le Plan National de Gestion des Catastrophes pouvaient proposer si ces deux avaient connu eux-mêmes une mise en application effective. Ce qui n’a malheureusement pas été le cas.

Au regard de ce faible dispositif, la recommandation est de parvenir à son renforcement. Il s’agira entre autre de disposer d’une nouvelle loi plus détaillée que celle de 1996 et prenant en compte les recommandations internationales et régionales découlant de la mise en œuvre du Cadre d’Action de Hyogo (2005). En outre plusieurs directives d’application et autres textes réglementaires devront être produits pour rendre applicable la nouvelle loi.

Le renforcement du dispositif législatif et réglementaire est l’un des axes prioritaires de la présente stratégie.

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ANNEXES

Annexe 1 : Résumé du Cadre d’Action de HyogoAnnexe 2 : Facsimilé de la LOI N° L/96/009 DU 22/07/1996Annexe 3 : Projet de Décret sur la Plateforme NationaleAnnexe 4 : Projet de Décret sur le Fonds RRCAnnexe 5 : Terminologie UNISDR pour la prévention des risques de catastrophe - 2009Annexe 6 : Documents consultésAnnexe 7 : Personnes rencontrées

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Annexe 1

Résumé du Cadre d’Action de Hyogo

Résultat escompté

La réduction de manière substantielle des pertes en vies humaines et les dommages subis par les collectivités et les pays en biens sociaux, économiques et environnementaux dus à des catastrophes.

Buts Stratégiques

1. Intégration de la réduction des risques liés aux catastrophes dans les politiques et la planification du développement durable.

2. Mise en place et renforcement des institutions, des mécanismes et des moyens pour renforcer la capacité de récupération des pays face aux risques.

3. Incorporation systématique des méthodes de réduction des risques dans la mise en œuvre des programmes d'urgence de préparation, de lutte et de récupération.

Actions prioritaires

1. Assurer que la réduction des risques liés aux catastrophes est une priorité nationale et locale avec un cadre institutionnel solide.

Des mécanismes institutionnels pour la RRC (Plates- formes nationales) ; Des responsabilités précises ; La RRC incluse dans les politiques et les plans de développement sectoriels et plurisectoriels ; Législation pour soutenir la RRC ; Décentralisation des responsabilités et des ressources ; Evaluation des ressources humaines et des capacités ; Promouvoir l'engagement politique ; Participation communautaire.

2. Identifier, évaluer et surveiller les risques de catastrophe et renforcer les systèmes d'alerte précoce.

Evaluations des risques et cartographies : élaboration et diffusion des risques divers; Indicateurs pour les risques de catastrophe et la vulnérabilité ; Données et informations statistiques sur les pertes ; Les alertes précoces : axées sur les populations, les systèmes d'information et les politiques

publiques ; Développement des domaines scientifiques et technologiques ; Echange d'informations ;

Observation terrestre depuis l'espace ; Modèles climatiques et prévisions, alerte précoce, Risques émergents et régionaux

3. Utiliser les connaissances, les innovations et l'éducation pour instaurer une culture de sûreté et avec une capacité de récupération à tous les niveaux.

Echange d'information et coopération; Réseaux interdisciplinaires et interrégionaux ; dialogue ; Utilisation d'une terminologie standard internationale pour la RRC ; Introduire la RRC dans les programmes scolaires, l'éducation formelle et informelle ; Formation et enseignement sur la RRC au niveau des communautés, des autorités locales, de

secteurs ciblés et égalité d'accès; Capacité de recherche : multirisques, socioéconomique ; application Sensibilisation du public et des médias.

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4. Réduire les facteurs de risques sous-jacents.

Ecosystèmes durables et gestion de l'environnement ; Intégration des Stratégies de la RRC tenant compte des changements climatiques ; Sécurité alimentaire pour la résistance des collectivités ; Intégration de la RRC dans le secteur de la santé et des hôpitaux à l'abri des catastrophes ; Protection des infrastructures publiques destinées aux secours d'urgence ; Plans de récupération et des acquis sociaux sûrs ; Réduction de la vulnérabilité par la diversification des sources de revenus ; Mécanismes de partage des risques financiers ; Partenariat entre les secteurs public et privé ; Plans d'aménagement du territoire et les codes/ normes de construction ;

5. Renforcer la préparation face aux catastrophes pour une réponse efficace à tous les niveaux. Capacités politiques, techniques et institutionnelles; Dialogue, échange d'information et coordination entre les gestionnaires des effets de catastrophes

et les secteurs pour le développement; Approches régionales en matière de réponse aux catastrophes, avec la réduction des risques pour

thème principal. Révision et pratique des plans de contingence; Fonds de secours ; Volontariat et participation.

Questions intersectorielles

Approches multirisques Egalité des sexes et diversité culturelle Participation communautaire et volontariat Renforcement des capacités et transfert de technologie

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Annexe 2

Facsimilé de la LOI N° L/96/009 du 22/07/1996RELATIVE A LA GESTION DES CATASTROPHES NATURELLES ET

ANTHROPIQUES EN REPUBLIQUE DE GUINEE

L’Assemblée Nationale après en avoir délibéré, adopte ;Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

DISPOSITIONS GENERALES

Article 1er : Les catastrophes, qu’elles soient d’origine géographique, hydrométéoclimatique ou anthropiques, écologiques et technologiques sont régies par les dispositions de la présente loi sur toute l’étendue du territoire national.

TITRE PREMIER

CHAPITRE UNIQUE

DE L’ORGANISATION GENERALE EN MATIERE DE GESTION DES CATASTROPHES

Article 2 : La gestion des catastrophes consiste à assurer en permanence la protection des personnes, des biens et de l’environnement contre les risques d’accidents graves, de calamité ou de catastrophes ainsi que les effets pouvant résulter de ces sinistres.

La gestion des catastrophes comporte des mesures de prévention, d’atténuation, de protection et d’organisation de secours.

Article 3 : Les mesures nécessaires pour la prévention des calamités et l’organisation des secours par tout moyen disponible, sont prises dans le cadre du Plan National de prévention et d’organisation de secours en cas de catastrophes.

Article 4 : Sous l’autorité du ministre chargé de l’environnement, il est créé un Comité National de Gestion des Catastrophes (C.N.G.C). Le comité est chargé de l’élaboration et du suivi du plan national de prévention et d’organisation de secours en cas de catastrophes, ainsi que de sa mise en application.

La composition et les modalités de fonctionnement du comité national sont fixées par Décret.

TITRE DEUXIEME

CHAPITRE UNIQUE

DES MOYENS ET LEUR EMPLOI

Article 5 : Les Ministères chargés de l’Environnement, de l’Intérieur et de la Sécurité et les départements techniques concernés coordonnent l’utilisation des moyens de secours mis à

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leur disposition conformément au Plan National de prévention et d’organisation de secours en cas de catastrophes.

Article 6 : En cas de calamité, un décret du Président de la République ordonnera la mise en application du plan de gestion des catastrophes.

Article 7 : La réquisition peut-être individuelle et collective. Lorsque la réquisition est collective elle est portée à la connaissance des intéressés par voie d’affichage et par des organes d’information. Lorsqu’elle est individuelle, la notification à l’intéressé est faite par écrit.

Article 8 : Lorsque les réquisitions portent sur les biens matériels, obligation est faite d’indiquer leur quantité, leur état, ainsi que le lieu de réquisition et de délivrer un récépissé.L’autorité concernée doit tenir une comptabilité des biens et services réquisitionnés.

Article 9 : La réquisition prend fin avec la cessation des circonstances et les motifs qui y ont conduit conformément à la même procédure suivie par la décision de réquisition prévue à l’article 7 de la présente loi.

Article 10 : Lorsque les matériels fournis par un individu et une collectivité sont endommagés ou détruits dans le cadre des effets déployés par les pouvoirs publics, pour atténuer ou réparer les dégâts causés par les catastrophes, l’Etat lui doit une juste indemnité.

TITRE TROISIEME

CHAPITRE I 

INFRACTIONS ET SANCTIONS

Article 11 : Les infractions prévues par la présente loi, sont constatées par les officiers et agents de police judiciaire et les fonctionnaires du Ministère de l’Environnement ainsi que les auxiliaires de justice commis à cet effet.

Article 12 : Les actions de poursuite sont exercées directement par les Ministères chargés de l’Environnement, de l’Intérieur et de la Sécurité, ou leurs représentants dûment mandatés devant les juridictions compétentes les plus proches.

Article 13 : Les agents et fonctionnaires visés à l’article 11 ci-dessus, peuvent en cas de flagrant délit et dans les conditions prévues par le code pénal, procéder à l’arrestation des auteurs, les conduire devant le magistrat compétent du ressort.

Article 14 : Les agents, fonctionnaires et huissiers de justices visés à l’article 11 de la présente loi, peuvent requérir la force publique qui est tenue de se mettre à leur disposition.

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CHAPITRE II 

DISPOSITIONS PENALES

Article 15 : Sera puni d’un emprisonnement de 15 jours à 3 mois et d’une amende de 25.000 à 250.000 FG quiconque aura refusé ou se sera abstenu sans motif légitime, de donner suite à l’ordre de réquisition régulière dont il fait l’objet conformément aux dispositions de la présente loi.

Article 16 : Sera puni d’un emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende de 25.000 à 250.000 FG quiconque aura refusé ou se sera abstenu volontairement de porter à une personne en péril, l’assistance, sans risque actuel et sérieux pour lui, ou pour les tiers, qu’il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.

Article 17 : Tout pillage individuel ou collectif fait en un lieu à l’occasion des catastrophes et dans les jours suivants sera puni d’un emprisonnement de 1 an à 5 ans et d’une amende de 1.000.000 à 5.000.000 FG.

Article 18 : Le non respect des prescriptions spécifiées par le décret proclamant l’état d’urgence au cours des catastrophes sera passible des conditions définies par l’Etat d’urgence, au cours des catastrophes, sera passible d’un emprisonnement de 1 à 5 ans. En cas de circonstances aggravantes, le maximum de la peine sera prononcé.

Article 19 : Sera puni pour détournement de deniers publics, celui qui, en étant détenteur des biens destinés aux sinistrés les aura dissipés soustraits ou recelés.

Quiconque aura recelé, dissipé ou soustrait des biens destinés aux sinistrés sera puni d’un emprisonnement de 3 à 6 mois et d’une amende de 500.000 à 5.000.000 FG.

Si le détenteur est un fonctionnaire ou une personne mandatée à cet effet, le double de la peine sera prononcé.

Ces sanctions sont sans préjudice des restitutions et dommages- intérêts prévus par l’article 6 du code de procédure pénale.

CHAPITRE III 

DISPOSITIONS PARTICULIERES

Article 20 : Un fonds d’affectation spéciale appelé fonds de secours d’urgence est créé dont les modalités de gestion, sont définies par arrêté conjoint des Ministres chargés de l’Environnement et des Finances.

Article 21 : L’assistance extrême sera exemptée de taxes et de droits de douanes. Elle bénéficiera des facilités suivantes :

- L’exemption des taxes de droits et de douanes, levée de restriction de certains articles ;- Le droit de survol et d’atterrissage pour les aéronefs transportant les secours

d’urgence ;

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- L’utilisation des communications ce, conformément à la réglementation en vigueur sur la radio communication.

- Les séjours des personnels d’assistance extérieure feront l’objet de facilités définies par un décret.

CHAPITRE IV : DISPOSITIONS FINALES

Article 22 : Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires à la présente loi.

Article 23 : La présente Loi sera enregistrée, publiée au journal officiel de la République de Guinée et exécutée comme Loi de l’Etat.

CONAKRY, le 22/07/1996

Général Lansana CONTE

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Annexe 3

PROJET DE DECRET

PORTANT CREATION, ATTRIBUTIONS, COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT DE LA PLATEFORME NATIONALE POUR LA REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHES

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Vu la Constitution ;

Vu la loi L/96/009/du 22 juillet 1996 relative à la Gestion des Catastrophes et anthropiques en République de Guinée ;

Vu la loi 029 la loi L/2001/029/AN du 31 décembre 2001, portant Principes Fondamentaux de Création, d’Organisation et de Contrôle des structures des services publics ; Vu le Décret D/97/285/PRG/SGG du 12 décembre 1997, portant création, organisation et fonctionnement du Comité National de Gestion des Catastrophes ;

Vu le Décret D/007/PRG/SGG/010 du 24 décembre 2010, portant nomination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

Vu les Décrets D/009/PRG/SGG/010 du 27 décembre 2010 ; D/016/PRG/SGG/2010 du 30 décembre 2010 et D/002/PRG/SGG/011 du 4 janvier 2011, portant nomination des Ministres ;

Vu le Décret D/2011/047/PRG/SGG du 25 février 2011, portant Attributions et Organisation du Ministère Délégué à l’Environnement ;

Sur rapport du Ministre Délégué à l’Environnement, aux Eaux et Forêts.

DECRETE

CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

Article 1er : Il est créé auprès du Cabinet du Premier Ministre, une structure dénommée « Plateforme Nationale pour la Réduction des Risques de Catastrophes » dans le contexte de la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement, de la stratégie africaine de réduction des risques de catastrophes, de la stratégie de réduction de la pauvreté et du cadre d’action de Hyogo.

Article 2 : La Plateforme Nationale pour la Réduction des Risques de Catastrophes (PNRRC) se définit comme étant un mécanisme prenant la forme d’un forum ou d’un comité. Elle est une instance de coordination, d’analyse et d’apport de conseils dans les domaines prioritaires qui exigent des actions concertées en matière de Réduction des Risques de Catastrophes et anthropiques.

CHAPITRE II : ATTRIBUTIONS DE LA PLATEFORME

Article 3 : La Plateforme Nationale est l’organe national de coordination de toutes les activités de réduction des risques de catastrophes de la mise en œuvre du Cadre d’Action de Hyogo.

Article 4 : La Plateforme Nationale a pour mission, en relation avec toutes les parties prenantes, de développer un esprit de prévention et de réduction du risque au niveau de l’ensemble des composantes de la société, des décideurs jusqu’au simple citoyen.

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A ce titre, la Plateforme Nationale est chargée de :

définir un cadre national de référence contenant la politique, les orientations, les objectifs, les stratégies et les programmes d’action en matière de réduction des risques;

concevoir et favoriser la mise en place d’un cadre et des mécanismes institutionnels adéquats assurant la coordination et l’harmonisation des activités de tous les intervenants dans le processus de réduction des risques ;

veiller à l’intégration de la réduction des risques de catastrophes dans les politiques plans, programmes et projets relatifs au développement durable et de lutte contre la pauvreté ;

ériger la prévention et la réduction des risques de catastrophes en priorité nationale ;

identifier les risques et passer à l’action de réduction des risques ;

instaurer une culture, une compréhension et une conscience des risques au niveau des populations ;

renforcer la préparation aux catastrophes afin de pouvoir intervenir plus efficacement et plus rapidement à tous les niveaux lorsqu'elles se produisent ;

concevoir un système d’information et de communication intégré des bases de données sur la prévention et la gestion des catastrophes et une cartographie des risques auxquelles le pays est exposé ;

promouvoir l’analyse et l’évaluation des risques en vue d’en déterminer les probabilités et d’en estimer la vulnérabilité des populations et/ou de l’environnement face aux aléas ;

identifier et mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre des programmes et projets de réduction des risques et de plans d’actions en réponse aux cas de catastrophes ;

renforcer les capacités techniques et opérationnelles de tous les acteurs pour la prévention et la gestion des risques de catastrophes aux niveaux national, régional, préfectoral, communal et communautaire ;

renforcer les capacités opérationnelles des structures d’intervention et fournir en temps réel des conseils avisés pour prévenir les risques de catastrophes ;

engager des activités de plaidoyer, d’éveil des consciences et d’éducation pour la promotion de la réduction des risques de catastrophes à différents niveaux ;

promouvoir la coopération avec les partenaires régionaux et internationaux en matière de stratégie de prévention et de réduction des risques de catastrophes ;

veiller à la mise en place, à tous les niveaux, notamment au niveau des institutions et des collectivités, des mécanismes et capacités qui peuvent aider à accroître la résilience aux aléas ou les renforcer s’ils existent déjà ;

veiller à la mise en évidence, l’évaluation et à la surveillance des risques de catastrophes et renforcer les systèmes d’alerte rapide ;

veiller à l’utilisation des connaissances, des innovations et de l’éducation pour instaurer une culture de la sécurité et de la résilience à tous les niveaux ;

veiller au renforcement de la préparation en prévision des catastrophes afin de pouvoir intervenir efficacement à tous les niveaux lorsque les catastrophes se produisent ;

adopter des mesures de prévention à long terme destinées à réduire la vulnérabilité des installations industrielles, ouvrages et aménagements ;

veiller à la mise en œuvre des objectifs fixés dans le cadre d‘action de Hyogo.

CHAPITRE III : COMPOSITION DE LA PLATEFORME

Article 5 : La Plateforme Nationale comprend :

un Comité Interministériel pour la prévention et la réduction des risques de catastrophes ; un Comité Technique de Pilotage des programmes et projets sur la réduction des risques de

catastrophes;

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un Point focal national de la Plateforme qui est l’unité de coordination pour la mise en œuvre des programmes et projets sur la prévention et la réduction des risques de catastrophes ;

des commissions régionales, préfectorales, communales et communautaires pour le suivi de la mise en œuvre des programmes et projets développés dans les régions, préfectures et communes, initiés dans le cadre de la Plateforme nationale ;

Article 6 : Le Comité Interministériel est notamment chargé de :

favoriser l’intégration durable de la dimension réduction des risques de catastrophes dans les politiques, plans et stratégies de développement, de bonne gouvernance et de réduction de la pauvreté ;

valider le programme national de réduction des risques de catastrophes qui soit une vision à court, moyen et long terme partagée avec l’ensemble des acteurs ;

veiller à l’articulation de la stratégie de réduction de la pauvreté et du programme de réduction des risques de catastrophes ;

s’assurer de l’exécution dudit programme et des lettres de mission que le Président duComité Interministériel soumet aux Départements Ministériels concernés ;

développer une synergie des plans et programmes sectoriels élaborés dans ce domaine et veiller à leur exécution ;

faciliter la mobilisation des ressources nécessaires aux programmes et projets de réduction des risques de catastrophes, de réhabilitation et de développement après catastrophes ;

promouvoir dans les écoles l’enseignement de la réduction des risques de catastrophes et du secourisme ;

susciter l’introduction et le développement de l’assurance et de la micro-finance dans les programmes et projets de réduction des risques de catastrophes ;

veiller à ce que la mise en œuvre de ces programmes contribue à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement, aux buts stratégiques et objectifs fixés dans la stratégie africaine de réduction des risques de catastrophes et dans le cadre d’action de Hyogo.

Article 7 : Le Comité Interministériel est présidé par le Premier Ministre. Il comprend en outre  deux vice-présidents :

le Ministre en charge de l’Environnement, chargé de la prévention et la réduction des risques de catastrophes

le Ministre de l’Administration du Territoire, chargé de la réponse aux actions humanitaires.

Membres : le Ministre chargé de l’Economie et des Finances le Ministre chargé de la Géologie le Ministre chargé de la Sécurité le Ministre chargé de la Santé le Ministre chargé de l’Hydraulique et de l’Energie le Ministre chargé l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction le Ministre chargé des transports le Ministre chargé de la Défense Nationale  le Ministère chargé des Affaires Sociales ; le Ministère chargé du Plan le Ministère chargé des Télécommunications  le Ministère chargé de la Communication  le Ministère chargé de l’Elevage et des ressources animales  le Ministre des Travaux publics  le Ministère chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique  le Ministère chargé des Affaires Etrangères  le Ministère chargé de la Coopération Internationale  le Ministre chargé du Budget  Le Représentant des Banques et Assurances  Le Représentant de la Présidence de la République 

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le Représentant de l’Assemblée Nationale  les Gouverneurs  des Régions Administratives les Présidents des Organisations professionnelles les plus représentatives  le Président du Forum des ONG  les Présidents des Associations des professionnels de l’information et de la communication les

plus représentatives  les représentants des partenaires au développement (PNUD, UNICEF, FAO, PAM, OMS, BM,

OCHA, ONUDI, des partenaires bilatéraux et autres bailleurs, etc.).Le Comité Interministériel fait appel en cas de besoin à toutes autres compétences jugées nécessaires.

Article 8 : Il est mis en place un Comité Technique de Pilotage des Programmes et Projets sur la réduction des risques de catastrophes.

Le Comité Technique est chargé :

- d’approuver les orientations et programmes d’activités de l’unité de coordination et de veiller à leur exécution ;

- d’émettre, avant validation, ses avis et observations sur le programme national de réduction des risques de catastrophes;

- de promouvoir ledit programme auprès des acteurs concernés ;- de s’assurer du niveau d’exécution des projets et programmes sectoriels élaborés dans ce domaine

et des décisions prises par le Comité Interministériel et de la matrice d’actions prioritaires sur la réduction des risques de catastrophes, adoptée dans le cadre de la stratégie de réduction de la pauvreté, ainsi que de la matrice sur les changements climatiques ;

- d’émettre des avis et conseils sur toutes autres questions concernant la réduction des risques de catastrophe ;

- de veiller à l’affectation des ressources non seulement aux programmes et projets sectoriels, mais aussi à ceux relatifs aux opérations d’urgence et de réhabilitation après catastrophes ;

- de veiller à l’intégration durable de la dimension réduction des risques de catastrophes dans les plans, politique, stratégies et programmes de développement ainsi qu’à sa prise en compte dans les opérations de réhabilitation après catastrophes ;

-  d’organiser le suivi et l’évaluation, en relation avec les Ministères en charge de l’enseignement l’intégration des programmes de formation la réduction des risques de catastrophes et le secourisme ;

- de promouvoir la recherche/développement et ses résultats dans la réduction des risques de catastrophes ;

- de favoriser une articulation entre la stratégie de réduction de la pauvreté et le programme national de réduction des risques de catastrophes;

- d’encourager l’introduction des technologies de l’information et de la communication, des bonnes pratiques et des codes de sécurité, en vue de mieux prévenir et réduire les risques de catastrophes ;

- de mener les études portant sur l’introduction de l’assurance et de la micro-finance dans le domaine précité, en vue de réduire l’impact des catastrophes sur les populations et l’environnement ;

- de contribuer au développement des relations de coopération avec les institutions sous régionales, régionales et internationales intervenant dans les domaines de la prévention et de la réponse humanitaire.

Article 9 : Le Président du Comité de Pilotage est nommé par arrêté du Premier Ministre pour une durée de 3 ans selon un système de rotation parmi les représentants de l’Etat. Le Vice président est également nommé par arrêté du Premier Ministre pour la même durée parmi les représentants de la société civile.

Le Président du Comité de Pilotage participe aux réunions du Comité Interministériel.

Le Comité de pilotage comprend en outre les membres ci-après :

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- un représentant du cabinet de la Présidence de la République- un représentant du cabinet du Premier Ministre- un représentant du cabinet du Ministère chargé de l’Environnement

- un représentant du cabinet du Ministère chargé de l’Administration du Territoire

- un représentant du Ministère des Affaires Etrangères  - un représentant de l’Assemblée nationale- un représentant de la Cellule nationale de la stratégie de réduction de la pauvreté - un représentant de la Direction du Service National de Gestion des Catastrophes 

- un représentant de la Direction du Service National d’Action Humanitaire

- un représentant de la Direction Nationale de l’Energie

- un représentant de la Direction Nationale de la Géologie

- un représentant de la Direction Nationale des Mines

- un représentant de la Direction Générale de la Protection civile

- un représentant de la Direction Nationale de la Promotion Féminine et de l’Enfance

- un représentant de la Direction Nationale de l’Agriculture

- un représentant de la Direction Nationale des Ressources en Eau

- un représentant de la Direction Nationale de la Météorologie

- un représentant de la Direction Nationale de l’Environnement

- un représentant de la Direction Nationale des Eaux et Forêts

- un représentant de la Direction Nationale du Génie Rural

- un représentant de la Direction Nationale de la Protection des Végétaux

- un représentant de la Direction Générale de l’Aviation Civile

- un représentant de la Direction Nationale de l’Elevage

- un représentant du Génie Militaire

- un représentant de la Direction Nationale de la Santé

- un représentant de la Direction Nationale de l’Urbanisme et l’Habitat

- un représentant de la Gendarmerie Nationale

- un représentant de la Direction Générale des Infrastructures et des Equipements Scolaires

- un représentant de la Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire et du cadastre

- un représentant de la Direction Nationale de l’industrie

- un représentant de l’Institut Géographique National

- un représentant du Centre de Recherche Océanique de Conakry, Rogbané

- un représentant de la Direction Nationale de la Coopération Internationale 

- un représentant des Banques et Assurances 

- deux représentants du réseau du collectif des ONG

- un représentant de la Société Civile

- un représentant de l’Université de Conakry

- deux représentants des Centres de Recherches

- deux représentants des Médias

Les membres du Comité sont désignés par leur Institutions d’origine.

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En cas de besoin, le Comité Technique de Pilotage peut faire appel à toute personne ressource susceptible de l’aider à accomplir efficacement sa mission.

Article 10 : le Comité Technique de Pilotage se réunit au moins une fois par semestre et toutes les fois que son Président le juge nécessaire ou sur demande de plus d’un tiers des membres.Une copie du rapport de chaque réunion est transmise au Président et aux vice-présidents de la Plateforme ainsi qu’au coordonnateur du groupe des partenaires du Système des Nations Unies en Guinée.

Article 11 : Le Comité Technique de Pilotage peut saisir tout organe ou structure ayant une expertise ou des compétences dans les domaines de la réduction des risques de catastrophes en vue de recueillir son avis sur les questions portant sur son domaine de compétence.

Article 12 : Le Comité Technique met en place des commissions sectorielles chargées d’instruire des questions ou de réaliser des études portant sur des thèmes spécifiques.

Le Comité Technique de Pilotage élabore en relation avec les Commissions sectorielles un rapport semestriel portant sur l’application des mesures de prévention, de réduction des risques de catastrophes, de l’urgence et de la réponse humanitaire.

Article 13 : Le point focal de la Plateforme Nationale est assuré par la Direction du Service National de Gestion des Catastrophes et Urgence Environnementales. Il est chargé des missions suivantes :

faire des propositions d’orientation et un programme de travail annuel ; faire élaborer par les parties concernées leurs programmes et les projets de réduction des risques de

catastrophes ; prendre des dispositions appropriées, en relation avec les parties concernées, pour la mise en œuvre

de ces programmes et de la matrice d’actions prioritaires adoptées dans le cadre de la réduction de la pauvreté et du cadre d’action de Hyogo.

assister le Comité Interministériel et le Comité Technique de Pilotage dans la préparation des réunions et dans l’élaboration des rapports des réunions ;

mettre en œuvre avec les acteurs concernés les mesures prises aux niveaux sous régional, régional et international dans les domaines de la prévention, la réduction des risques de catastrophes, de l’urgence et la réponse humanitaire.

Article 14 : Le Point Focal National de la Plateforme, sous l’autorité du Ministre chargé de l’environnement, est chargé de la préparation des réunions du Comité Interministériel, du Comité Technique de Pilotage et du secrétariat de leurs travaux.

Article 15 : Le Point Focal de la Plateforme Nationale, coordonnateur de la mise en œuvre des programmes et des projets de réduction des risques de catastrophes est doté d’un budget de fonctionnement constitué par :

- une dotation budgétaire allouée par l’Etat ;- des fonds mis à sa disposition par les partenaires bi et multilatéraux au développement ;- des dons et legs et toutes autres sources de financement.

Ce budget est géré selon la loi des finances ou selon les modalités définies en accord avec les partenaires bi et multilatéraux au développement conformément à l’accord de financement de leur domaine respectif.

Article 16 : Les commissions régionales et préfectorales de la Plateforme nationale sont chargées de la mise en œuvre et du suivi, au niveau des régions administratives et préfectures, des décisions prises par le Comité Interministériel et le Comité Technique ainsi que du suivi, de l’évaluation des programmes et projets qui y sont exécutés.

A cet effet les Gouverneurs des Régions Administratives transmettent aux Ministres chargés de l’administration du territoire et de l’environnement leurs rapports d’activité.

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CHAPITRE IV : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

Article 17 : Le Comité Interministériel de la Plateforme Nationale pour la Réduction des Risques de Catastrophes se réunit en sessions plénières deux (2) fois par an sur convocation de son Président avant et après la session des plateformes mondiales, pour d’une part préparer la participation de la République de Guinée relativement aux points inscrits à l’ordre du jour et, d’autre part, pour tirer les implications, pour la République de Guinée, des décisions prises par la réunion des plateformes mondiales.

Article 18 : Les représentants des partenaires bi et multilatéraux au développement, PNUD, UNICEF, FAO, PAM, OMS, BM, ONUDI, OCHA, UE, AFD, JICA, USAID etc., et autres bailleurs de fonds peuvent prendre part en qualité d’observateurs aux réunions de la Plateforme Nationale en cas de besoin.

Article 19 : Les Ministres chargés de l’environnement et de l’administration du territoire assistent le Premier Ministre dans la préparation et le suivi des décisions prises par le Comité Interministériel.

Ils veillent à l’intégration effective de la dimension réduction des risques de catastrophes dans la stratégie et les programmes de développement et de réduction de la pauvreté.

Article 20 : Les démembrements de la Plate forme Nationale sont :

- des Antennes régionales- des Antennes Préfectorales- des Antennes communales - des antennes locales

Ces structures déconcentrées seront mises en place en collaboration avec les autorités des Ministères chargés de l’Environnement et de l’Administration du Territoire pour mettre en œuvre les décisions prises par la Plateforme Nationale.

Article 21 : La composition, le rôle et les compétences des Antennes seront définis par arrêtés des autorités régionales pris en rapport avec le Point focal de la Plateforme Nationale.

Article 22 : Les frais de fonctionnement de la Plateforme Nationale ainsi que des Antennes régionales sont assurés par le Budget National de développement (BND) et les contributions des Partenaires Techniques et Financiers qui interviennent dans le domaine de la prévention, la réduction des Risques de Catastrophes, de l’urgence et de la réponse humanitaire.

CHAPITRE V : DISPOSITIONS FINALES

Article 23 : Le Cabinet du Premier Ministre assure la coordination de l’organisation et du fonctionnement de la Plateforme Nationale et du Comité Technique de Pilotage.

Article 24: Le présent décret abroge toutes dispositions antérieures contraires, notammentCelles du Décret D/97/285/PRG/SGG du 24 décembre 1997 portant, création, composition,attributions et fonctionnement du Comité National de Gestion des Catastrophes.

Article 25 : Le Présent Décret qui prend effet à compter de sa date de signature sera enregistré et publié au Journal Officiel de la République.

Conakry, le …………………..

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Annexe 4

PROJET DE DECRET

PORTANT ATTRIBUTIONS ET FONCTIONNEMENT DU FONDS NATIONALDE REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHES

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Vu la Constitution ;

Vu la loi L/96/009/du 22 juillet 1996 relative à la Gestion des Catastrophes et anthropiques en République de Guinée ;

Vu la loi 029 la loi L/2001/029/AN du 31 décembre 2001, portant Principes Fondamentaux de Création, d’Organisation et de Contrôle des structures des services publics ; Vu le Décret D/97/285/PRG/SGG du 12 décembre 1997, portant création, organisation et fonctionnement du Comité National de Gestion des Catastrophes ;

Vu le Décret D/007/PRG/SGG/010 du 24 décembre 2010, portant nomination du Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

Vu les Décrets D/009/PRG/SGG/010 du 27 décembre 2010 ; D/016/PRG/SGG/2010 du 30 décembre 2010 et D/002/PRG/SGG/011 du 4 janvier 2011, portant nomination des Ministres ;

Vu le Décret D/2011/047/PRG/SGG du 25 février 2011, portant Attributions et Organisation du Ministère Délégué à l’Environnement ;

Sur rapport du Ministre Délégué à l’Environnement, aux Eaux et Forêts.

DECRETE

CHAPITRE I – DISPOSITIONS GENERALES

Article 1 : Le présent Décret définit l’organisation et le fonctionnement du Fonds National de réduction des risques de catastrophes, en abrégé F.N.R.R.C, créé par l’article 20 de la Loi N°L/96/009/ du 22 juillet 1996 relative à la gestion des catastrophes et anthropiques en République de Guinée.

Article 2 : Le Fonds National de réduction des risques de catastrophes, (FNRRC) a pour objectif la collecte et l’administration des fonds destinés au financement des opérations entrant dans le cadre de la prévention, la réduction des risques de catastrophes de secours d’urgence en cas de sinistre.

Ce Fonds est chargé de mobiliser et de gérer en plus des dotations du compte d’affectation spéciale du trésor, tous fonds destinés à promouvoir les programmes et projets de prévention, de réduction des risques, de réhabilitation, de reconstruction ou d’assistance aux sinistrés.

Article 3 : Le Fonds National de réduction des risques de catastrophes, (FNRRC) jouit de la personnalité morale, de l’autonomie financière et administrative.

CHAPITRE II : STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DU FONDS

Article 4 : Pour accomplir sa mission, Le Fonds National de réduction des risques de catastrophes, (FNRRC) comprend :

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- un Comité de Gestion (organe délibérant)- un Secrétariat Exécutif (organe d’exécution)

Article 5 : Le Comité de Gestion en tant qu’organe délibérant, de contrôle et de décision du F.P.R.S.U est composé des membres ci-dessous :

- un représentant de la Présidence de la République ;- un représentant de la primature ;- un représentant de l’Assemblée Nationale ;- un représentant du Ministère des Finances ;- un représentant du Ministère chargé de l’Environnement ;- un représentant du Ministère chargé de l’Administration du Territoire- un représentant du Ministère du Budget ;- un représentant du Ministère des Affaires Sociales ;- un représentant du Ministère des Affaires Etrangères ;- un représentant du Ministère chargé de la Coopération ;- un représentant du Ministère chargé de l’Industrie ;- un représentant du Ministère chargé de l’Energie ;- un représentant du Ministère de la Santé ;- un représentant des Banques et Assurances ;- un représentant du Service National de Gestion des Catastrophes- un représentant du Service National d’Actions Humanitaires- un représentant de la Direction Générale de la Protection Civile- un représentant de la Direction Nationale de la Géologie- un représentant de la Direction Nationale de la Météorologie- un représentant de la Direction Nationale de l’Hydraulique - un représentant de la Direction Nationale de l’Agriculture- un représentant de la Croix Rouge Guinéenne- le Directeur Exécutif du fonds

Article 6 : Les membres du Comité de Gestion sont nommés par Arrêté du Ministre en charge de l’Environnement, pour une durée de trois (3) ans renouvelable, sur proposition de leurs Institutions d’origine. Article 7 : Il est mis fin à la mission d’un membre du Comité de Gestion lorsque :

- il perd la qualité qui a justifié sa nomination,- l’autorité qui est à l’origine de sa nomination le demande,- il n’a pas assisté à trois réunions successives du comité pour quelque raison que ce soit.

Dans ce cas, il est procédé à son remplacement pour la durée restante de son mandat.

Article 8 : Les fonctions de membres du Comité de Gestion sont gratuites. Toutefois, une indemnité forfaitaire leur est attribuée pour leur présence aux réunions du Comité.

Le taux de cette indemnité est déterminé par le Comité de Gestion et fixé par arrêté conjoint du Ministre en charge de l’Environnement et du Ministre des Finances.

Article 9 : Le Comité de Gestion se réunit deux fois par an ou chaque fois que :- le Président du Comité le juge opportun,- un tiers des membres du Comité le requiert,- le Directeur Exécutif du Fonds le sollicite.

Toutefois, la première réunion du Comité de Gestion qui suit immédiatement sa constitution est convoquée et présidée par le Ministre en Charge de l’Environnement ou son représentant.

L’ordre du jour comporte obligatoirement l’élection du bureau et l’approbation du règlement intérieur du Comité. Le Bureau du Comité de Gestion comprendra un Président, un Vice-président, un Secrétaire.

Article 10 : Le Directeur Exécutif du Fonds assiste aux réunions du Comité de Gestion avec voix consultative.

L’Agent Comptable assiste aux réunions du Comité de Gestion sur invitation de son Président.

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Le Comité de Gestion peut inviter à ses réunions toute personne qu’il juge qualifiée pour lui donner des avis et des éclaircissements sur les activités du Fonds.

Article 11 : Le Comité de Gestion a pour tâches essentielles :

- l’examen et l’approbation des rapports du Directeur Exécutif du Fonds ;- l’approbation des principes et procédures applicables aux opérations de financement du Fonds :- l’autorisation au nom de l’Etat et conformément à l’objet du Fonds de la conclusion de conventions et de contrats avec les tiers.

Article 12 : Le Président du Comité de Gestion:

- convoque et préside les réunions du Comité,- autorise la signature des conventions et contrats,- délègue ses pouvoirs au Vice-président dans les limites et selon les modalités fixées par le règlement intérieur

du Comité.

CHAPITRE III : DIRECTION DU FONDS

Article 13 : Le Fonds est dirigé par un Directeur Exécutif, nommé par Décret du Président de la République sur proposition du Ministre en charge de l’Environnement.

Article 14 : Le Directeur Exécutif du Fonds coordonne, anime et contrôle l’ensemble des activités des services placés sous son autorité.

Il est particulièrement chargé de :

- préparer les réunions du Comité de Gestion et veiller à l’exécution des décisions issues des délibérations ;- préparer des dossiers de prêts ou de subventions, les instruire et les soumettre au Comité de Gestion ;- signer les ordres de paiement par débit de compte du Fonds ;- signer les conventions et contrats après approbation par le Président du Comité de Gestion ;- programmer et suivre les activités des sections et évaluer leur performance ;- coordonner l’élaboration des programmes de travail et des rapports périodiques d’activités de la Direction ;- préparer les plans, programmes et budgets à soumettre au Comité de Gestion et faire le rapport au Directeur du Fonds.

Article 15 : La Direction du Fonds comprend :

- la Section Recherche et Suivi de Financement,- la Section Evaluation des Catastrophes et Suivi des Projets de Réhabilitation,

Article 16 : La Section Recherche et Suivi de Financement est chargée de :

- collecter sur le plan intérieur toutes les recettes conformément aux textes officiels indiquant les sources de recettes du Fonds,

- rechercher auprès des institutions internationales et des partenaires au développement les fonds nécessaires à la mise en œuvre de la politique du

Gouvernement en matière de prévention et de gestion des catastrophes et urgences environnementales,- suivre le financement des différents projets/programmes de prévention et de réduction des catastrophes ;- préparer le budget annuel du Fonds.

Article 17 : La Section Evaluation des Catastrophes et Suivi des Projets de Réhabilitation est chargée de :- effectuer les études techniques, économiques et financières des projets qui lui sont soumis en vue de leur

approbation et financement ;- assurer le suivi et le contrôle des études, des prestations et travaux financés par le Fonds ;- examiner les rapports des projets et programmes adressés à la Direction du Fonds ;- préparer les rapports d’activités à l’intention de la Direction.

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CHAPITRE IV : AGENCE COMPTABLE

Article 18 : La comptabilité courante du Fonds de Secours d’Urgence est assurée par un agent comptable nommé par arrêté du Ministre des Finances.

Article 19 : L’Agent Comptable rend compte au Directeur Exécutif et au Comité de Gestion de la situation financière du Fonds.

Il peut être assisté par des agents mis à sa disposition par la Direction du Fonds, mais il reste seul responsable de sa gestion.

CHAPITRE V : RESSOURCES FINANCIERES

Article 20 : Le FNRRC dispose d’un patrimoine comprenant des biens immobiliers et mobiliers dont il est dressé un inventaire régulier. Les biens du Fonds sont insaisissables.

Article 21 : Le fonds est alimenté par les ressources suivantes :

- les subventions de l’Etat,- les subventions du secteur privé,- les concours financiers des institutions internationales, des organismes étrangers de coopération,- le produit des confiscations et amendes infligées par application des dispositions de la Loi N°L/96/009/DU

22/O7/1996,- les emprunts et subventions obtenus par l’Etat auprès d’institutions nationales et/ou internationales pour le

compte du Fonds,- les apports des différents Fonds existants et ayant des liens avec la prévention, la réduction des risques, la

protection de l’environnement et l’organisation de secours ;- les apports des ONG,- les contributions volontaires de personnes physiques ou morales,- les dons et legs et toute autre recette licite.

Article 22:Les subventions de l’Etat en espèces font l’objet d’une inscription annuelle au budget général et comptabilisées dans la dotation budgétaire du Ministère en charge de l’Environnement.Elles seront versées au compte bancaire du FNRRC dans les conditions fixées par arrêté du Ministre des Finances.

Article 23 : Les ressources du Fonds sont destinées à financer les opérations entrant dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de prévention, de réduction des risques de catastrophes, et urgences environnementales, dont notamment :

- les projets et programmes de prévention et de gestion des catastrophes ;- les secours d’urgence aux sinistrés en cas de catastrophes et urgence environnementale ;- les missions, études, recherches et travaux effectués dans le cadre de la prévention et de la gestion des

catastrophes ;- les activités et moyens nécessaires pour la prévention, l’atténuation, la protection et l’organisation de secours ;- la formation et le perfectionnement des cadres et agents dans le domaine de la gestion des catastrophes et

urgences environnementales ;- les programmes d’activités d’information, d’éducation et de communication en matière de prévention et gestion

des catastrophes ;- les journées mondiales de la prévention des catastrophes ;- les frais d’équipement et de fonctionnement du Fonds.

Article 24 : Le Fonds supporte toutes les charges nécessaires à sa constitution, à l’installation de la Direction du Fonds, à son fonctionnement ou au renouvellement de son patrimoine.

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Article 25 : Le Fonds est soumis aux règles générales administratives et financières de gestion des fonds publics. Il est également soumis à un audit annuel et à un contrôle interne.

Article 26 : Les ressources financières obtenues au titre de la coopération bi ou multilatérale ou des sociétés seront gérées selon les procédures financières de ces organismes.

CHAPITRE VI : DISPOSITIONS PARTICULIERES ET FINALES

Article 27 : Le Fonds n’est pas habilité à agir comme maitre d’œuvre. Les emplois nécessaires à son fonctionnement sont fournis soit par des agents de l’Etat rémunérés par l’Etat en fonction du corps auquel ils appartiennent, soit par des personnes jugées compétentes et rémunérées par les ressources du Fonds.

Article 28 : La Direction du Service National de Gestion des Catastrophes et Urgences environnementales est le Service compétent habilité à recruter des experts spécialisés pour les études, recherches, formation des cadres et agents dans le domaine de la gestion des catastrophes et toutes activités y afférentes.

Article 29 : Les chefs de Section et les chargés d’études, sont nommés par décision du Ministre en charge de l’Environnement.

Article 30: Le Ministre chargé de l’Environnement et le Ministre des Finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’application du présent Décret.

Article 31: Le présent Décret qui prend effet à compter de la date de sa signature, sera enregistré et publié au Journal Officiel de la République.

Conakry, le …………………… 2012

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Annexe 5

Terminologie SIPC pour la prévention des risques de catastrophe - 2009

AdaptationL’ajustement dans les systèmes naturels ou humains en réponse à des changements climatiques actuels ou attendus, ou à leurs effets, qui atténue les dommages ou en valorise les bénéfices.

Commentaire: Cette définition tient compte des préoccupations sur les changements climatiques et provient du secrétariat de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC). Le concept plus large de l’adaptation s’applique également aux facteurs non-climatiques tels que l’érosion du sol ou de sa surface.

L’adaptation peut se produire en mode autonome, par exemple à travers l’évolution du marché, ou par suite d’une adaptation intentionnelle des politiques et des plans. De nombreuses mesures de prévention des catastrophes peuvent contribuer directement à une meilleure adaptation.

AléaUn phénomène dangereux, une substance, activité humaine ou condition pouvant causer des pertes de vies humaines, des blessures ou d’autres effets sur la santé, des dommages aux biens, des pertes de moyens de subsistance et des services, des perturbations socio-économiques, ou des dommages à l’environnement.

Commentaire: Les dangers en ce qui concerne la préoccupation de réduction des risques de catastrophe comme indiqué dans la note 3 du Cadre de Hyogo sont “les risques d’origine naturelle et de l’environnement et des risques technologiques”.Ces risques proviennent d’une variété de caractéristiques géologiques, météorologiques, hydrologiques, océaniques, biologiques, technologiques et de sources, parfois en combinaison.Dans les paramètres techniques, les risques sont décrits quantitativement par la fréquence probable d’apparition, leurs différentes intensités et leurs différents domaines, tel que déterminé à partir de données historiques ou des analyses scientifiques.

Aléa socio-naturel Phénomène qui résulte de l’augmentation de la fréquence de certains risques hydrométéorologiques et géographiques tels que les glissements de terrain, des inondations, la sécheresse, en interaction avec des phénomènes naturels tels que la dégradation des terres surexploitées et des ressources de l’environnement.

Commentaire: Ce terme est utilisé pour les cas où l’activité humaine augmente l’occurrence de certains risques au-delà de leur probabilité naturelle.

L’augmentation des catastrophes provient de tels phénomènes. Les aléas socio-naturels peuvent être évités grâce à la réduction et à la gestion rationnelle des terres et des ressources environnementales.

Aléas biologiquesProcessus ou phénomène d’origine organique ou transmis par des vecteurs biologiques, y compris l’exposition aux micro-organismes pathogènes, aux toxines et aux substances bioactives susceptibles de provoquer des pertes humaines, des blessures, des maladies ou d’autres effets sur la santé, des dégâts matériels, la perte de moyens de subsistance et des services, des perturbations sociales et économiques ou une dégradation environnementale.

Commentaire: Les exemples d’aléas biologiques incluent : déclaration de maladies épidémiques, contagion végétale ou animale, invasions d’insectes ou autres animaux et infestations.

Aléas géologiquesProcessus ou phénomènes naturels de la terre susceptibles de provoquer des pertes en vies humaines, des blessures ou autre impact sur la santé, des dégâts matériels, la perte des moyens de subsistance et des services, des perturbations sociales et économiques ou une dégradation environnementale.

Commentaire: Les aléas géologiques comprennent les processus internes, ou d’origine tectonique, de la terre, comme les tremblements de terre, l’activité des failles géologiques, les tsunamis, et l’activité et les émissions

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volcaniques, et les processus externes comme les mouvements de masse : glissements de terrain, éboulements, chutes de pierres ou avalanches, effondrements de surface, sols gonflants et les lahars et coulées de boue. Les facteurs hydrométéorologiques sont d’importants contributeurs à certains de ces processus. Les tsunamis sont difficiles à classer, même si ils sont déclenchés par des tremblements de terre et d’autres sous-événements géologiques, ils constituent essentiellement un processus océanique qui se manifeste en tant que riverain d’un risque lié à l’eau.

Aléas hydrométéorologiquesProcessus ou phénomènes de nature atmosphérique, hydrologique ou océanographique susceptibles de provoquer des pertes en vies humaines, des blessures ou autre impact sur la santé, des dégâts matériels, la perte des moyens de subsistance et des services, des perturbations sociales et économiques ou une dégradation environnementale.

Commentaire: Les aléas hydrométéorologiques incluent les cyclones tropicaux (également connu sous le nom de typhons et ouragans), les orages, les tempêtes de grêle, les tornades, les blizzards, les fortes chutes de neige, les avalanches, les ondes de tempêtes côtières, les inondations (y compris les inondations soudaines), la sécheresse, les vagues de chaleur et de froid. Les conditions hydrométéorologiques peuvent aussi être un facteur dans d’autres risques tels que les glissements de terrain, les incendies, les invasions de criquets pèlerins, les épidémies, et dans le transport et la dispersion de substances toxiques et d’une éruption volcanique.

Aléas naturelsProcessus ou phénomène naturel qui peut causer des pertes de vies humaines, des blessures ou d’autres effets sur la santé, des dommages aux biens, la perte de moyens de subsistance et de services, des perturbations socio-économiques, ou des dommages à l’environnement.

Commentaire: Les risques naturels sont un sous ensemble de tous les dangers. Le terme est utilisé pour décrire la réalité du risque d’événement ainsi que le danger latent que les conditions peuvent créer. Les risques naturels peuvent être caractérisés par leur ampleur ou leur intensité, leur vitesse d’apparition, leur durée, et leur zone de mesure. Par exemple, les tremblements de terre sont habituellement de courte durée et touchent une petite région, alors que les sécheresses sont lentes à se développer et à disparaître et, souvent, touchent de vastes régions. Dans certains cas, les dangers peuvent être couplés, comme dans les inondations provoquées par un ouragan, ou un tsunami qui est créé par un tremblement de terre.

Aléas technologiquesPossibilités d’accidents industriels ou technologiques, des pratiques risquées, des défauts d’infrastructure ou de certaines activités humaines, et qui est susceptible de provoquer des pertes en vies, des blessures, maladies ou autre impact sur la santé, des dégâts matériels, la perte des moyens de subsistance et des services, des perturbations sociales et économiques ou une dégradation environnementale.

Commentaire: Les exemples de risques technologiques incluent la pollution industrielle, les radiations nucléaires, les déchets toxiques, les ruptures de barrage, les accidents de transport, les explosions d’usine, les incendies et les déversements de produits chimiques. Les risques technologiques peuvent également découler directement du fait de l’impact d’un aléa naturel.

Alerte rapideEnsemble des capacités nécessaires pour produire et diffuser en temps opportun et utile des bulletins d’alerte permettant à des individus, des communautés et des organisations menacées par un danger, de se préparer et d’agir de façon appropriée en temps utile pour réduire le risque de dommage ou de perte.

Commentaire: Cette définition englobe l’éventail des facteurs nécessaires pour assurer une réponse efficace aux avertissements. Un système d’alerte précoce comprend quatre éléments clés : la connaissance des risques ; le suivi, l’analyse et la prévision des risques ; la communication ou la diffusion d’alertes et de mises en garde ; et des capacités locales à répondre à l’avertissement reçu. L’expression “système d’alerte intégré” est également utilisée pour souligner que les systèmes d’alerte doivent inclure toutes les étapes allant de la détection des dangers jusqu’à la réponse mise en place au niveau communautaire.

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Aménagement du territoireLe processus entrepris par les autorités publiques afin d’identifier, d’évaluer et de décider des différentes options possibles pour l’utilisation des terres, y compris l’examen de l’aspect économique à long terme, des objectifs sociaux et environnementaux, des implications pour les différentes communautés et groupes d’intérêt, ainsi que de la formulation et la promulgation de plans qui décrivent les utilisations autorisées ou acceptable.

Commentaire: L’aménagement du territoire est un important facteur contribuant au développement durable. Il exige des études et des plans, une analyse des données économiques, sur l’environnement et les risques, la formulation de décisions alternatives d’aménagement du territoire et la conception d’un plan à long terme à différents niveaux géographiques et administratifs.

L’aménagement du territoire peut contribuer à atténuer les effets des catastrophes et à réduire les risques en décourageant l’installation et la construction de structures vitales dans les zones à risque, y compris l’emplacement des voies de service pour le transport, l’électricité, l’eau, les égouts et autres services essentiels.

Avantages de l’écosystèmeLes avantages que les personnes et les communautés peuvent tirer des écosystèmes.

Commentaire: Cette définition est tirée de l’Évaluation des écosystèmes pour le Millénaire. Les avantages que les écosystèmes peuvent fournir des «services de régulation» tels que la régulation des inondations, la sécheresse, la dégradation des terres et de la maladie, avec des “services de provisionnement”, tels que la nourriture et l’eau, “les services d’appui”, telles que la formation des sols et le cycle des éléments nutritifs, et “les services culturels” comme les loisirs, la religion et autres avantages non matériels. La gestion intégrée des terres, des eaux et des ressources vivantes qui favorisent la conservation et l’utilisation durable de la base pour le maintien des services éco systémiques, y compris ceux qui contribuent à la réduction des risques de catastrophe.

CapacitéCombinaison de toutes les forces et de tous les moyens disponibles au sein d’une communauté, d’une société ou d’une organisation qui peuvent être utilisés pour atteindre des objectifs fixés.

Commentaire: La capacité peut comprendre les infrastructures, les moyens matériels, les institutions, les capacités de la société à faire face, ainsi que la connaissance humaine, les compétences et les attributs tels que les relations sociales, le leadership et le management. La capacité peut également avoir le sens d’aptitude. La capacité d’évaluation est un terme pour le processus par lequel la capacité d’un groupe est passée en revue par rapport à des objectifs souhaités, et dont les lacunes sont identifiées pour des actions futures.

Capacité à réagirLa capacité des personnes, des organisations et des systèmes, en utilisant les compétences et les ressources disponibles, à faire face et à gérer des conditions difficiles, des situations d’urgence ou de catastrophes.

Commentaire: La capacité à réagir exige de continuer la sensibilisation ainsi qu’une bonne gestion des ressources, aussi bien en temps normal que durant les crises ou des conditions défavorables. Elle permet également de faire face et de contribuer à la réduction des risques de catastrophe.

CatastropheRupture grave du fonctionnement d’une communauté ou d’une société impliquant d’importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources.

Commentaire: Les catastrophes sont souvent décrites comme le résultat d’une combinaison entre l’exposition à un danger, les conditions de vulnérabilité existantes, et l’insuffisance des capacités ou des mesures visant à réduire ou à faire face aux éventuelles conséquences négatives. Les catastrophes peuvent inclure mort, blessures, maladies et autres effets négatifs sur le physique, le mental et le bien-être social, ainsi que des dommages à la propriété, la destruction de biens, la perte de services, des bouleversements sociaux et économiques, ainsi que la dégradation de l’environnement.

Changement climatique(a) Le Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat (GIEC) définit le changement climatique comme : “un changement dans l’état du climat, qui peut être identifié (par exemple en utilisant des

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tests statistiques) par des changements dans la moyenne et / ou la variabilité de ses propriétés, et qui persiste pendant une période prolongée, généralement pendant des décennies, voire plus. Le changement climatique peut être dû à des processus internes naturels ou à des forçages externes, ou à des changements anthropiques persistants de la composition de l’atmosphère ou dans l’utilisation des terres.”(b) La Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) définit le changement climatique “comme un changement de climat qui est attribué directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui est, en plus de la variabilité naturelle du climat, observé sur des périodes comparables.”

Commentaire: Pour la réduction des risques de catastrophe, chacune de ces définitions peut être adaptée en fonction du contexte particulier. Celle de la CCNUCC est la définition la plus restreinte, car elle exclut les changements climatiques imputables à des causes naturelles. La définition du GIEC peut être paraphrasée pour des communications vulgarisées comme “Un changement dans le climat qui persiste pendant des décennies ou plus, résultant soit de causes naturelles, soit de l’activité humaine.”

Codes de constructionSérie d’ordonnances ou de règlements et des normes destinées à contrôler les aspects régissant la conception, la construction, les matériaux, la transformation et l’usage de toute structure nécessaire pour assurer la sécurité et le bien-être humain, y compris la résistance à l’effondrement et aux dégâts.

Commentaire: Les codes de la construction peuvent comprendre à la fois des normes techniques et fonctionnelles. Ils doivent intégrer les leçons de l’expérience internationale et doivent être adaptées aux circonstances nationales et locales. Un régime d’exécution systématique est une obligation pour soutenir la mise en œuvre effective des codes de construction.

Dégradation environnementaleDiminution de la capacité de l’environnement à répondre aux objectifs et besoins sociaux et écologiques.

Commentaire: La dégradation de l’environnement peut modifier la fréquence et l’intensité des risques naturels et accroître la vulnérabilité des communautés.Les types de dégradations sont variés et incluent l’utilisation abusive des terres, l’érosion des sols, la désertification, les incendies de forêt, la perte de la biodiversité, la déforestation, la destruction des mangroves, des terres, la pollution de l’eau et de l’air, le changement climatique, l’élévation du niveau de la mer et l’appauvrissement de l’ozone.

Développement de capacités Processus par lequel les personnes, les organisations et la société stimulent et développent leurs capacités au fil du temps, pour atteindre des objectifs économiques et sociaux, y compris par l’amélioration des connaissances, des compétences, des systèmes et des institutions.

Commentaire: Le développement des capacités est un concept qui élargit cette notion à tous les aspects de la création et au maintien de la capacité de croissance au fil du temps. Il s’agit de l’apprentissage et des divers types de formation, mais également des efforts continus pour mettre en place des institutions, la prise de conscience politique, les ressources financières, les systèmes d’information et un ensemble socioculturel favorable.

Développement durableDéveloppement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité pour les générations futures de répondre à leurs propres besoins.

Commentaire: Cette définition forgée par la Commission Brundtland de 1987 est très succincte, mais elle laisse sans réponse de nombreuses questions sur le sens du mot et le développement social, économique et environnemental des processus impliqués. Des risques de catastrophe sont liés à des éléments de développement durable tels que la dégradation de l’environnement, tandis qu’à l’inverse, la réduction des risques de catastrophe peut contribuer à la réalisation du développement durable, grâce à la réduction des pertes et à l’amélioration des pratiques de développement.

El Niño-Oscillation australeInteraction complexe de l’Océan Pacifique tropical et de l’atmosphère globale qui aboutit à des épisodes irréguliers de perturbation des conditions océaniques et atmosphérique dans beaucoup de régions du monde,

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souvent avec des impacts importants sur plusieurs mois, tels qu’une transformation des habitats marins, un changement de la pluviométrie, des inondations, des sécheresses, et des changements de la configuration des tempêtes.

Commentaire: La composante El Niño de l’ENSOse rapporte aux températures bien au dessus de la moyenne de l’océan le long des côtes de l’Équateur, du Pérou et du Nord du Chili et à travers le Pacifique équatorial Est, tandis que La Niña se réfère aux circonstances opposées, lorsqu’ une température inférieure à la moyenne se produit. L’oscillation australe se rapporte à l’accompagnement des changements dans la pression de l’air, schémas qui sont associés à l’évolution des conditions météorologiques dans différentes parties du monde.

EnjeuxPersonnes, biens, systèmes, ou autres éléments présents dans les zones de risque et qui sont ainsi soumis à des pertes potentielles.

Commentaire: L’exposition peut inclure le nombre de personnes ou les types de bien dans une région. Elle peut être combinée avec la vulnérabilité spécifique des éléments exposés pour un risque particulier, afin d’estimer le risque associé en cette zone.

État de préparationLes connaissances et les capacités développées par les gouvernements, les professionnels d’intervention et autres organisations concernées, les communautés et les individus, de manière à anticiper efficacement, à réagir et à récupérer, des impacts probables, imminents ou en cours.

Commentaire: La préparation est réalisée dans le cadre de la gestion des risques de catastrophe etvise à renforcer les capacités nécessaires pour gérer efficacement tous les types de situations d’urgence et pour permettre une transition harmonieuse entre la réponse et la reprise soutenue. La préparation est basée sur une solide analyse des risques de catastrophe et de bonnes liaisons avec les systèmes d’alerte précoce, et comprend des activités telles que la planification, le stockage de matériel et de fournitures, la mise en place de mécanismes de coordination, d’évacuation et de l’information du public, et de la formation et des exercices sur le terrain. Ceux-ci doivent être soutenus par les institutions, et des capacités juridiques et budgétaires. Le terme “état de préparation” décrit la capacité à répondre rapidement et en adéquation au besoin.Évaluation de l’impact sur l’environnement - EIEProcessus par lequel les conséquences environnementales d’un projet ou d’un programme sont évaluées en tant que partie intégrante de la planification et du processus de prise de décision, en vue de limiter ou de réduire les impacts négatifs du dit projet ou programme.

Commentaire: L’évaluation de l’impact environnemental est un outil politique qui apporte des preuves concrètes ainsi qu’une analyse des impacts environnementaux des activités menées, de leur conception à la prise de décision. Il est utilisé largement dans la mise en place de programmes au niveau national, et dans le processus d’approbation de projets, y compris des projets internationaux d’assistance au développement. L’évaluation de l’impact environnemental doit inclure des évaluations des risques détaillées et apporter des solutions ou options alternatives afin de traiter les problèmes identifiés.

Évaluation des risquesMéthodologie pour déterminer la nature et l’étendue des risques à travers une analyse dis risques potentiels et l’évaluation des conditions existantes de la vulnérabilité qui, associées, pourrait affecter les populations, établissements, servies, subsistance.

Commentaire: L’évaluation des risques (et la cartographie des risques qui y est associée) inclut : un examen des caractéristiques techniques des dangers tels que leur localisation, leur intensité, leur fréquence et leur probabilité, l’analyse de l’exposition et la vulnérabilité sociale, y compris les dimensions physiques, économiques, environnementales et de santé et l’évaluation de l’efficacité des capacités de réponse alternatives prédominantes en ce qui concerne les scénarios de risques probables. Cette série d’activités est parfois connu comme un processus d’analyse des risques.

Gaz à effet de serre – GESGaz de l’atmosphère, à la fois naturel et anthropique, qui absorbe et émet un rayonnement thermique et une radiation infrarouge, émis par la surface de la Terre, l’atmosphère elle-même, et par les nuages.

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Commentaire: Ceci est la définition du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Les principaux gaz à effet de serre (GES) sont la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone, l’oxyde nitreux, le méthane et l’ozone.

Gestion corrective des risques de catastrophe *Activités de gestion qui visent à maitriser ou à réduire les risques de catastrophes prévisibles.

Commentaire: Ce concept vise à distinguer les risques prévisibles, qui doivent être gérés et réduits dès à présent, des éventuels risques qui peuvent se développer dans le futur, si les politiques de réduction des risques ne sont pas mis en place. Voir aussi “gestion des risques potentiels”.

Gestion des mesures d’urgenceOrganisation et gestion des ressources et des responsabilités pour traiter tous les aspects de l’urgence, notamment la préparation, l’intervention et les premiers pas vers le redressement.

Commentaire: Une situation de crise ou d’urgence est une menace qui nécessite une action urgente.L’efficacité des mesures d’urgence permet d’éviter l’escalade d’un événement vers la catastrophe. La gestion des mesures d’urgence repose sur les plans, les structures et les dispositions établis pour engager les actions normales des agences gouvernementales, bénévoles et privées d’une manière totale et coordonnée afin de répondre à tout l’éventail des besoins d’urgence. L’expression “gestion des catastrophes” est parfois utilisée à la place de “gestion des urgences”.

Gestion des risquesApproche systémique et pratique managériale pour limiter les dommages et les pertes potentiels.

Commentaire: La gestion des risques comprend l’évaluation des risques et leur analyse, ainsi que la mise en œuvre de stratégies et d’actions spécifiques pour les contrôler, les réduire et les transférer. Elle est largement pratiquée par des organisations afin de minimiser les risques dans les décisions d’investissement et traite d’opérations tels que l’interruption des activités, des arrêts de production, les dommages environnementaux, les impacts sociaux et les dommages causés par le feu et les risques naturels.

La gestion des risques est une question essentielle pour des secteurs tels que l’approvisionnement en eau, l’énergie et l’agriculture dont la production est directement touchée par des phénomènes météorologiques et climatiques.

Gestion des risques de catastropheProcessus de recours systématique aux directives, compétences opérationnelles, capacités et organisation administratives pour mettre en œuvre les politiques, stratégies et capacités de réponse appropriées en vue d’atténuer l’impact des aléas naturels et risques de catastrophes environnementales et technologiques qui leur sont liées.

Commentaire: Ce terme est une extension du terme plus général de “gestion des risques” pour traiter de la question particulière des risques de catastrophe.La gestion des risques de catastrophes a pour but d’éviter, d’atténuer ou de transférer les effets néfastes des risques par le biais d’activités et de mesures de prévention, d’atténuation et de préparation.

Mesure d’atténuationLa réduction ou la limitation de l’impact négatif des aléas et des catastrophes.

Commentaire: Les effets néfastes des risques ne peuvent souvent pas être entièrement évités, mais leur ampleur ou leur gravité peut être considérablement réduits par différentes stratégies et actions. Les mesures d’atténuation englobent des techniques d’ingénierie et de constructions résistantes, ainsi que l’amélioration des politiques environnementales et la sensibilisation du public. Il convient de noter que dans le changement climatique, “l’atténuation” est défini différemment: il s’agit du terme utilisé pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui sont à l’origine du changement climatique.

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Mesures structurelles/non structurelles

Mesures structurelles: Toute construction physique visant à réduire ou à éviter les impacts éventuels des aléas, ou l’application de mesures d’ingénierie pour assurer des structures ou systèmes résistants et résilients aux aléas.Mesures non structurelles : Toute mesure ne comportant pas de construction qui utilise les connaissances et la pratique visant à réduire les risques et les impacts, en particulier par le biais de politiques et de lois, par la sensibilisation du public, la formation et l’éducation.

ModernisationRenforcement ou amélioration des structures existantes afin de les rendre plus résistantes et résilientes à l’impact destructeur des aléas.

Commentaire: La modernisation nécessite l’examen de la conception et du fonctionnement de la structure, des contraintes auxquelles la structure peut faire face en matière de risques ou de certains scénarios de risque, et la faisabilité et les coûts des différentes options. Il peut s’agir par exemple de renforcer les murs ou les piliers, d’ajouter des liens entre les murs d’acier et les toits, de l’installation de volets sur les fenêtres, et de l’amélioration de la protection des installations et du matériel important.

Plan de réduction des risques *Un document préparé par une autorité, un département, une organisation ou une entreprise qui établit des buts et des objectifs spécifiques pour réduire les risques de catastrophes avec des actions dédiées à ses objectifs.

Commentaire: Les plans de réduction des risques de catastrophe doivent être guidés par le Cadre d’Action de Hyogo, examinés et coordonnés au sein de plans de développement, d’allocation de ressources et d’activités programmées. Au niveau national, des plans doivent être spécifiés à chaque niveau de responsabilité administrative et adaptés aux différents contextes sociaux et géographiques qui sont présents. Le calendrier et les responsabilités pour la mise en œuvre et les sources de financement doivent être précisées dans le plan. Les liens avec les plans d’adaptation aux changements climatiques doivent être lorsque c’est possible.

Planification d’urgenceProcessus de gestion qui analyse les possibilités d’événements ou de nouvelles situations qui menacent la société ou l’environnement, et établit des modes d’action à l’avance pour permettre en temps opportun, des réponses appropriées et efficaces.

Commentaire: Les plans de gestion des risques relèvent d’un ensemble coordonné et organisé d’actions, avec des ressources et des rôles institutionnels clairement identifiés, des processus d’information, des modes opérationnels pour des acteurs spécifiques en fonction de leurs besoins. Basé sur des scénarios possibles de situations d’urgence ou d’évènements catastrophiques, il permet aux acteurs clés d’envisager, d’anticiper et de résoudre les problèmes qui peuvent survenir pendant les crises. Les plans de gestion des risques constituent un élément important d’une préparation globale. Ils doivent être régulièrement mis à jour et simulés.

Plate-forme nationale pour la réduction des risques de catastropheTerme générique pour les organismes nationaux de coordination et d’orientation sur la réduction des risques de catastrophe, multisectoriels et interdisciplinaire, qu’ils soient publics ou privés.

Commentaire: Cette définition est tirée du point duCadre d’Action de Hyogo. La réduction des risques de catastrophe nécessite la connaissance, les capacités et les apports d’un large éventail de secteurs et d’organisations, incluant, le cas échéant, les agences des Nations Unies présentes au niveau national. De nombreux secteurs sont affectés directement ou indirectement par des catastrophes et beaucoup ont des responsabilités particulières vis à vis des risques.Les plates-formes nationales fournissent un moyen de renforcer l’action nationale visant à réduire les risques de catastrophe, et elles représentent le processus national pour la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (SIPC).

Points critiques

Page 76:  · Web viewSi la pauvreté est nettement moins importante à Conakry, elle est élevée partout ailleurs puisque les taux de pauvreté dans les régions varient de 50% à 64%. Les

Les réseaux principaux, les installations techniques et autres systèmes qui sont essentiels d’un point de vue social, économique ou opérationnel au fonctionnement d’une société ou d’une communauté, aussi bien au quotidien qu’en situation d’urgence.

Commentaire: Les points critiques sont les éléments d’infrastructure qui supportent les services essentiels à notre société. Ils incluent aussi bien les systèmes de transport, les aéroports et ports maritimes, l’électricité, l’eau, les hôpitaux et cliniques de soins, ainsi que les services d’incendie, de police et d’administration publique.

PréventionEnsemble d’activités permettant d’éviter complètement l’impact négatif des aléas, et de minimiser les catastrophes environnementales, technologiques et biologiques qui leur sont associées.

Commentaire: La prévention (c’est-à-dire la prévention des catastrophes) exprime le concept et l’intention d’éviter complètement les effets négatifs éventuels par le biais de mesures prises à l’avance. Par exemple, les barrages ou les digues, qui éliminent les risques d’inondation, l’utilisation des terres que les règlements ne permettent pas à un règlement dans les zones à risque, les études d’ingénierie sismique et qui assurent la survie et la fonction d’un bâtiment en cas de tremblement de terre. Très souvent, l’absence totale de pertes n’est pas possible et la tâche se transforme en mesures d’atténuation. C’est en partie pour cette raison que les termes de prévention et d’atténuation sont parfois utilisés de manière interchangeable.

PrévisionDéclaration ou estimation statistique définie concernant la probabilité d’un événement à venir ou de conditions spécifiques pour une zone déterminée.

Commentaire: Une prévision météorologique se réfère à un futur état, alors qu’un avertissement se réfère à une condition potentiellement dangereuse à venir.

Prospective pour la gestion des risques *Activités de gestion qui tendent et cherchent à limiter le développement de nouvelles catastrophes ou l’augmentation des risques.

Commentaire: Ce concept est axé sur le traitement des risques qui peuvent se développer dans l’avenir si les politiques de réduction des risques ne sont pas mises en place, plutôt que sur les risques qui sont déjà présents et qui peuvent être gérés et réduits dès maintenant. Voir aussi “gestion corrective des risques”.

RéactionLa fourniture de services d’urgence et de l’assistance publique pendant ou immédiatement après une catastrophe afin de sauver des vies, de réduire les impacts sur la santé, d’assurer la sécurité du public et de répondre aux besoins essentiels de subsistance des personnes touchées.

Commentaire: En cas de catastrophe, la réaction est principalement axée sur les besoins immédiats à court terme et est parfois appelé “cas de catastrophe”.La division entre ce stade de réponse et la phase de récupération n’est pas claire. Certaines des actions, telles que la fourniture de logements temporaires et d’eau, peuvent s’étendre à la phase de récupération.

RedressementLa restauration, l’amélioration, l’installation de moyens de subsistance et les conditions de vie des communautés touchées par des catastrophes, y compris les efforts visant à réduire les facteurs de risque.

Commentaire: La réhabilitation et la reconstruction commencent juste après que la phase d’urgence soit terminée, et doit être fondée sur des stratégies préexistantes et des politiques qui facilitent clairement les responsabilités institutionnelles pour le recouvrement et permettent la participation du public. Les programmes de récupération, conjugués à la sensibilisation du public et l’engagement après un sinistre, constituent une bonne occasion de développer et de mettre en œuvre les mesures de réduction des risques de catastrophe et d’appliquer le principe du “construire mieux”.

Réduction des risques de catastropheConcept et pratique de la réduction des risques de catastrophe grâce à des efforts pour analyser et gérer leurs causes, notamment par une réduction de l’exposition aux risques, qui permet de réduire la vulnérabilité des

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personnes et des biens, la gestion rationnelle des terres et de l’environnement et l’amélioration de la préparation aux événements indésirables.

Commentaire: Une approche globale pour réduire les risques de catastrophe est définie dans le Cadre d’action de Hyogo, adopté en 2005, dont le résultat attendu est “La réduction importante des pertes, en cas de catastrophe, humaines, socio-économiques et environnementales, des communautés et des pays. “La Stratégie internationale de prévention des catastrophes (SIPC) fournit un mécanisme de coopération entre les gouvernements, les organisations et les acteurs de la société civile pour aider à la mise en œuvre du Cadre.Il faut noter que, bien que le terme “catastrophes” soit parfois utilisé, le terme “réduction des risques de catastrophe” offre une meilleure reconnaissance du caractère permanent des risques de catastrophe et de la possibilité de réduire ces risques.

RésilienceLa capacité d’un système, une communauté ou une société exposée aux risques de résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un danger, en temps opportun et de manière efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonctions de base.

Commentaire: La résilience désigne la capacité à “revenir” ou à “rebondir” après un choc. La résilience de la communauté en ce qui concerne les risques potentiels des événements est déterminée dans la mesure où la collectivité a les ressources nécessaires et est capable de s’organiser elle-même avant et pendant les périodes de besoin.

RisqueLa combinaison de la probabilité d’un événement et de ses conséquences négatives.

Commentaire: Cette définition suit de près la définition de la norme ISO / IEC Guide 73. Le mot «risque» a deux connotations distinctes: dans l’usage courant, l’accent est généralement mis sur la notion de chance ou la possibilité, comme dans “le risque d’un accident”, alors que dans son usage technique, l’accent est généralement mis sur les conséquences, en termes de “pertes potentielles” pour certains des motifs, le lieu et la période. Il est à noter que les gens ne partagent pas nécessairement la même perception de l’importance et les causes sous-jacentes des différents risques.

Risque acceptable Niveau de pertes potentielles jugées acceptables par une société ou une communauté compte tenu de ses conditions sociales, économiques, politiques, culturelles, techniques et environnementales.Commentaire: En termes techniques, le risque acceptable sert également à évaluer les mesures structurelles et non structurelles qui sont nécessaires pour réduire les dommages éventuels à un niveau qui ne cause de préjudice ni aux personnes ni aux biens matériels, selon des codes ou “une pratique acceptée”, basées, entre autres, sur une probabilité de risque donnée.

Risque de catastrophePotentiel de la catastrophe, en termes de vies humaines, des états de santé, des moyens de subsistance, des biens et services, qui pourraient se produire au sein d’une communauté ou une société, dans le futur.

Commentaire: La définition du risque de catastrophe reflète le concept de catastrophe comme le résultat d’une situation actuelle risque continu. Les risques de catastrophe comprennent différents types de pertes potentielles qui sont souvent difficiles à quantifier.Néanmoins, avec la connaissance des dangers qui prévaut, les habitudes de la population et le développement socio-économique, les risques de catastrophe peuvent être évalués et cartographiés, en termes généraux au moins.

Risque extensif La généralisation d’un risque associé à l’exposition des populations dispersées à des risques répétés ou persistants, de faible ou de moyenne intensité, souvent de nature très localisée, peut entraîner une accumulation des dommages.

Commentaire: Le risque extensif est principalement une caractéristique des zones rurales et périurbaines, où les communautés sont exposées et vulnérables à de fréquentes inondations localisées, des glissements de terrain, des

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tempêtes ou de la sécheresse. Le risque extensif est souvent associé à la pauvreté, l’urbanisation et la dégradation de l’environnement.

Risque intensif Le risque associé à l’exposition de grandes concentrations de personnes et d’activités économiques face à des événements intenses, qui peuvent entrainer des dommages impliquant une mortalité élevé et de très nombreux dommages.

Commentaire: Le Risque intensif est surtout une caractéristique des grandes villes ou des zones à forte densité de population qui ne sont pas seulement exposés à des dangers tels que de forts tremblements de terre, des éruptions volcaniques, de fortes inondations, des tsunamis, des tempêtes, mais ont aussi un fort niveau de vulnérabilité face à ces aléas.

Risque résiduelLes risques qui restent non gérés même si l’efficacité des mesures de réduction des risques de catastrophe est en place, et pour lesquels les interventions d’urgence et les capacités de récupération doivent être maintenues.

Commentaire: La présence de résidus de risque implique un besoin de développer et de soutenir l’efficacité des capacités des services d’urgence, de préparation, d’intervention et de récupération ainsi que des politiques socio-économiques tels que les filets de sécurité et les mécanismes de transfert de risque.

Sensibilisation du publicIl s’agit de l’étendue des connaissances communes sur les risques de catastrophe, sur les facteurs qui conduisent à des catastrophes et sur des actions qui peuvent être prises individuellement et collectivement pour réduire l’exposition et la vulnérabilité aux aléas.

Commentaire: La sensibilisation du public est un facteur clé dans la réduction effective des risques de catastrophe. Son développement est soutenu, par exemple, par l’élaboration et la diffusion de l’information par les médias et les canaux de l’éducation, la création de centres d’information, les réseaux et les actions communautaires ou la participation et la sensibilisation du public par des hauts fonctionnaires et des dirigeants communautaires. Service d’urgenceL’ensemble des institutions spécialisées qui ont des responsabilités spécifiques et des objectifs d’aide et de protection des personnes et des biens dans des situations d’urgence.

Commentaire: Les services d’urgence comprennent des entités tels que les autorités de protection civile, la police, les services des incendies, les ambulances, les services de médecine d’urgence et paramédicaux, la Croix-Rouge, le Croissant-Rouge, et les unités d’intervention d’urgence spécialisées en électricité, transport, communication et autres services.

Transfert de risqueProcessus de transfert, formel ou informel, de conséquences financières des risques particuliers d’une entité à une autre, selon laquelle un ménage, une communauté, une entreprise ou une autorité de l’État obtiendrait des ressources de l’autre partie, après la survenance d’une catastrophe, en échange de compensations sociales ou financières fournies à cette autre partie.

Commentaire: L’assurance est une forme bien connue de transfert de risque, où la couverture d’un risque est obtenue auprès d’un assureur en échange de primes versées pour s’assurer. Le transfert de risque peut se faire de façon informelle au sein de la famille et des réseaux communautaires où il y a des attentes réciproques d’aide mutuelle par le biais de dons ou de crédits, ainsi que formellement par les gouvernements, les assureurs, les banques et d’autres grandes entités qui établissent des mécanismes pour faire face aux pertes en cas d’évènements majeurs. Ces mécanismes comprennent des contrats d’assurance et de réassurance, des obligations, des facilités de crédits et des fonds de réserve, où les coûts sont couverts par les primes, les contributions des investisseurs, les taux d’intérêt et des économies réalisées.

Vulnérabilité

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Les caractéristiques et les circonstances d’une communauté ou d’un système qui le rendent susceptible de subir les effets d’un danger.

Commentaire: Il existe de nombreux aspects de la vulnérabilité, découlant de divers facteurs physiques, sociaux, économiques et environnementaux. Par exemple, il peut s’agir de la mauvaise conception et construction de bâtiments, de l’insuffisance de la protection de l’actif, du manque d’information du public et de sa sensibilisation, de la reconnaissance officielle de limiter les risques et des mesures de préparation, ou du mépris de sage gestion de l’environnement. La vulnérabilité varie sensiblement au sein d’une communauté et dans le temps.Cette définition identifie la vulnérabilité comme une caractéristique de l’élément d’intérêt (de la communauté ou du système) qui est indépendante de son exposition. Toutefois, dans l’usage commun, le mot est souvent utilisé plus largement pour inclure l’élément de l’exposition.

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Annexe 6Documents consultés

NB. Les 82 documents sur la liste ci-dessous sont fournis en texte intégral dans le CD qui accompagne ce rapport.

1. Outils d'intégration de la réduction des risques de catastrophes - Notes d'orientation à l'intention des organisations de développement.

2. Rapport de la Rencontre Régionale : « Initiatives locales sur la réduction des risques de catastrophe en Afrique de l’Ouest et du Centre » 2-3 novembre 2006, Hotel Faidherbe, Dakar, Sénégal.

3. Cadre d'action de Hyogo pour 2005-2015 : Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes.

4. Analyse institutionnelle des Plateformes Nationales et des organes référents de la Réduction des Risques de Catastrophes - Troisième partie : Synthèse des leçons acquises par Pays.

5. Action Locale pour la Réduction des Risques de Catastrophes : Partenariat pour la réduction des risques.

6. Réunion des plateformes nationales et des points focaux du Cadre d’action de Hyogo (CAH) - Bonn (Allemagne), 19 et 20 février 2009

7. La Réduction des Risques de Catastrophes (RRC) – Brochure Oxfam Solidarité

8. Résumé du Cadre d'Action de Hyogo (CAH) pour 2005-2015.

9. Cadre d'Action de Hyogo (CAH) pour 2005-2015 - A/CONF.206/6

10. Cadre des politiques d’adaptation au changement climatique - Elaboration de stratégies, politiques et mesures

11. Se préparer c’est sauver des vies

12. Terminologie Pour la prévention des risques de catastrophes

13. Manuel (CARE) Analyse de la Vulnérabilité et de la Capacité d’aAaptation au Changement climatique

14. Première consultation régionale pour la préparation aux inondations et autres catastrophes en Afrique Centrale

15. Cuba – Les centres de gestion pour la réduction des risques : Les meilleures pratiques pour la réduction des risques de catastrophe

16. Programme de Financement des Risques de Catastrophes – GFDRR

17. 17 .Réduction des risques de catastrophe : une approche axée sur l’égalité hommes-femmes et les moyens d’existence18.

19. 18. Intégration de la réduction des risques de catastrophe dans les politiques de développement socioéconomique en Asie et dans le Pacifique

Page 81:  · Web viewSi la pauvreté est nettement moins importante à Conakry, elle est élevée partout ailleurs puisque les taux de pauvreté dans les régions varient de 50% à 64%. Les

20. Contribution du Niger à la Réunion de Consultation pour la Plateforme Régionale Africaine en Réduction des Risques de Catastrophe : Mécanismes institutionnels et cadres pour la RRC - Cas du Niger

21. Projet de résolution sur la réduction, la préparation, la prévention et l’atténuation des risques de catastrophes naturelles comme moyen de contribuer au développement urbain durable

22. La gestion des risques naturels : vers une prévention renforcée et coordonnée (Madagascar)

23. Rapport de la conférence mondiale sur la prévention des catastrophes naturelles - Yokohama, 23-27 mai 1994)

24. Stratégie régionale Afrique Centrale pour la prévention des risques et la gestion des catastrophes et l’adaptation aux changements climatiques - Juin 2012

25. Changement climatique et prévention du risque sur le littoral (France)

26. Stratégie de gestion des risques de catastrophe en Afrique de l’Ouest et au Sahel | FAO (2011 -2013)

27. Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (2011-2012) - Guinée

28. Fondements élémentaires de la protection civile

29. Principes directeurs - Plates-formes nationales pour la réduction des risques de catastrophe

30. Politique nationale de développement agricole - Vision 2015 (Guinée)

31. Préparation à une réponse efficace en cas de catastrophe - Ensemble de directives et indicateurs pour la mise en oeuvre de la priorité 5 du Cadre d’action de Hyogo

32. Projet de Stratégie Régionale Africaine pour la réduction des risques de catastrophe

33. Rapport national sur les objectifs du millénaire pour le développement - Guinée 2009

34. Le PPR : un outil pour une stratégie globale de prévention

35. Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques (PANA) de la République de Guinée

36. Consultation Régionale CEEAC _ Plan d’Action de préparation et de réponse aux inondations et catastrophes naturelles : 2011-2016

37. Plan de contingence pour la République du Sénégal

38. Développement et changement climatique : Le Groupe de la Banque mondiale en action

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39. Planification de la gestion des dangers atmosphériques et des catastrophes dans des conditions climatiques changeantes

40. Loi n°140/AN/06/5ème L portant politique nationale de gestion des risques et des catastrophes (Djibouti)

41. Prévention des catastrophes naturelles et atténuation de leurs effets (OMM)

42. La protection civile au Mali

43. La réduction des risques de catastrophes : U n d é f i p o u r l e d é v e l o p p e m e n t

44. L’IDA en action - Gérer les risques naturels, réduire les risques liés au développement

45. Le risque minier

46. Préparer les forêts au changement climatique

47. Industries extractives et développement durable

48. Réduction des risques de catastrophes : un instrument pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement

49. Politique du PAM en matière de réduction et de gestion des risques de catastrophe

50. Accord Européen et Méditerranéen sur les risques majeurs (EUR-OPA) Plan à moyen terme 2011 – 2015

51. Plate-forme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe - Deuxième session, Genève, Suisse, du 16 au 19 juin 2009

52. Catalogue - Bibliothèque – Prévention et aléas naturels

53. Etude de suivi du trait de côte et schéma directeur littoral de l'Afrique de l'Ouest

54. Catastrophes et Conflits

55. Statistiques des catastrophes en Guinée

56. Connaître le Climat pour Agir

57. Convention des Nations Unies sur la Désertification

58. Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques

59. Manuel Pratique d’Evaluation des Effets des Catastrophes

60. Manuel d’évaluation des dommages, pertes et des besoins –Volume 1

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61. Manuel d’évaluation des dommages, pertes et des besoins – Volume 2

62. Manuel d’évaluation des dommages, pertes et des besoins – Volume 3

63. Loi sur la gestion des catastrophes en Afrique du Sud

64. Plan d’Action RRC de l’Union Africaine

65. Plan National de Gestion des Catastrophes – Guinée – 1994

66. Décret (France) sur la Surveillance des crues

67. Stratégie RRC de la France à l’Internationale

68. Stratégie Nationale de Gestion des Catastrophes (Madagascar)

69. Stratégie de Partenariat de la Facilité Mondiale pour la Prévention des Risques de Catastrophes et le Relèvement ( GFDRR) 2009-2012

70. Lettre d’Information South – PPRD

71. Système d’information et risques naturels

72. Politique Nationale de Gestion des Risques-Inondation (France)

73. Exemple de Directive - Inondation

74. Programme d’Action de Prévention contre les Inondations (France)

75. Plan National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA) (Guinée)

76. Plan Quinquennal (Guinée) 2011-2015

77. Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté 2011-2012 (Guinée)

78. Politique Nationale de Développement Agricole – Vision 2015 (Synthèse) (Guinée)

79. Projet de résolution sur la réduction, la préparation, la prévention et l’atténuation des risques de catastrophes naturelles comme moyen de contribuer au développement urbain durable

80. Le relèvement et la réduction des risques par le soutien aux moyens de subsistance au Timor-Leste

81. Un cadre pour la sécurité et la résilience des communautés face aux risques liés aux catastrophes

82. Donner aux communautés les moyens de se préparer aux cyclones

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Annexe 7

Liste des personnes rencontréespar le Consultant Mamadou Saliou DIALLO (Email : [email protected] – Tél. +224 67 36 03 03)

N° Nom et prénoms Structure Coordonnées

1. Mamadou Lamine BAH

Direction Nationale de la Météorologie Directeur NationalTél. 68544164

2. Aliou Kankalabé DIALLO

Direction Nationale de l’Hydraulique Directeur National

3.Dr Mamady KOUROUMA

Institut de Recherche Agronomique de Guinée

Tel: 62 27 13 00 /65 76 43 02E-mail: [email protected]

[email protected]

4. Mamady DIAKITE Service National de l’Action Humanitaire Directeur National Adjoint

5.Mohamed Efas SYLLA

PNUD - Guinée Coordinateur du Programme Environnement

6.Mamadouba SYLLA Service National de Gestion des

Catastrophes et Urgences Environnementales

Directeur GénéralTél. 68 19 92 06 / 66 58 62 03

Email : syllaicha@yahoo,fr

7.Hadja Mariama BANGOURA

Inspection Régionale de l’Environnement, des Eaux et Forêts - Conakry

Inspectrice Régionale 64883474 / 65821025

8.Mamadou Yéro SOW

Inspection Régionale de l’Environnement, des Eaux et Forêts - Mamou

Tél. 67454145

9. Alpha Ibrahima BARRY

Inspection Régionale de l’Environnement, des Eaux et Forêts - Labé

Inspecteur RégionalTél. 67575725

10.Souleymane KOUROUMA

Inspection Régionale de l’Environnement, des Eaux et Forêts - Kankan

Inspecteur RégionalTél. 67584265

Email : souleykruma@yahoo,fr

11. Mamoudou CONDE Inspection Régionale de l’Environnement, des Eaux et Forêts - Boké

Inspecteur RégionalTél. 64 62 31 73

12.Fassou THEA Inspection Régionale de l’Environnement,

des Eaux et Forêts - N'Zérékore Tél. 64 61 71 86 Email : Fassou.thea@yahoo,fr

13. Diaka KABA Direction Nationale de la Promotion Féminine et de l’Enfance

Chargé d'Etude Tél.64807063

14.Dr Sadou BARRY Centre de Recherche Scientifique de

Conakry-Rogbané (CERESCOR)Tél. 68111705

Email : sadko7@yahoo,fr

15. Aboubacar Fatou CAMARA

Institut Géographique NationalConakry

Tél. 64253157 Email : [email protected]

16. Fanta DIABY Direction Nationale de l'Intégration Africaine Division CEDEAO

62556981 Email : fantadiaby@yahoo,fr

17.Amadou DIALLO Croix Rouge Guinéenne Chef du départ GCRR 64341184

Email : [email protected]

18.Dr Mamady SOUARE

Service National de Gestion des Catastrophes et Urgences

Environnementales

Directeur Général AdjointTél. 68 58 47 16

19.Yakoi KOIVOGUI Service National de Gestion des

Catastrophes et Urgences Environnementales

Tél. 64 51 67 75

20.Mariama Labé SOUMAH

Service National de Gestion des Catastrophes et Urgences

Environnementales

Chef Section Planification Tél. 65 48 95 59

21.Djibril CAMARA Service National de Gestion des

Catastrophes et Urgences Environnementales

Tél. 62 45 58 02Email : kanidjbrila@hotmail,com

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22.Lansei TRAORE Service National de Gestion des

Catastrophes et Urgences Environnementales

Tél. 62362465

23. Bérémady CAMARA Conseil National de l’Environnement/MEEF

Tél. 65612832

24.Ibrahima Sory CONDE

Service National de Gestion des Catastrophes et Urgences

Environnementales

Tél. 64886706

25.Niankoye K. Henry KOLIE

Ministère des Mines et de la Géologie/ Service de Sismologie

Tél. 65 69 92 57

26.Maadjou BAH Office Guinéen de la Biodiversité et des

Aires ProtégéesChef Division

27.Thierno Mamadou BAH

Office Guinéen de la Biodiversité et des Aires Protégées

Chef Section étude planification 67713425

28. Mamady KOUROUMA

Direction Nationale de l’Hydraulique Chef du Service Prévision et Annonce des Crues

29.Soriba TOURE Centre Protection des Milieux Marins

et de la Zone CôtièreTél. 64 29 48 21

30.Oumar CAMARA Service National de Gestion des

Catastrophes et Urgences Environnementales

Tél. 64 32 71 48

31. Amara SOUMAH Ministère des Postes et Télécommunications

Chef Section Réseau E.Gouvernement Tél. 67 26 77 53

32.Daouda CISSE Direction Nationale de la Recherche

Scientifique et TechniqueSécretaire Scientifique

Tél. 62 29 32 31

33.Mamadou Hady BARRY

Direction Nationale du Plan Tél. 64869129/68425914 [email protected]

34. Boubacar Madina DIALLO

Direction Nationale de la Météorologie Tél. 68 22 33 39

35.Robert GIDDINGS ONG Concern Universal Chargé d'apui aux projets

Tél. 62 35 05 04 Email :

[email protected],org

36.Dr Amadou Cherif BAH

Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts

Bureau de Stratégie et de Planification

Chef DivisionTél. 62956971/67366586/ amadoubah0@gmail,com

37. Mamadou Diao TOURE

DMFSE/ Chef Division Tél. 64377569/68273765 Email : [email protected]

38.Ibrahima Sory CONTE

ONG Guinée Ecologie Chargé dévelop. CommunautaireTél. 65397698Email : [email protected]

39.Muhammad Yaya DIALLO

ONG Guinée Ecologie Directeur ExécutifTél. 69259040Email :[email protected]

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République de Guinée-----------

PROJET DE PLATEFORME NATIONALE POUR LA REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHES

Commission Préfectorale

Antenne Préfectorale

Commission Régionale

Antenne Régionale

Commission Communale

Antenne Communale

- Présidence du Comité- Vice-Présidence du Comité- Cabinet de la Présidence de la République - Cabinet du Premier Ministre - Cabinet du Ministère chargé de l’Environnement- Cabinet du Ministère chargé de l’Administration du

Territoire - Ministère des Affaires Etrangères  - Assemblée nationale- Cellule nationale de la stratégie de réduction de la pauvreté - Direction du Service National de Gestion des Catastrophes  - Direction du Service National d’Action Humanitaire- Direction Nationale de l’Energie- Direction Nationale de la Géologie- Direction Nationale des Mines- Direction Générale de la Protection civile- Direction Nationale de la Promotion Féminine et de

l’Enfance- Direction Nationale de l’Agriculture- Direction Nationale des Ressources en Eau - Direction Nationale de la Météorologie - Direction Nationale de l’Environnement- Direction Nationale des Eaux et Forêts - Direction Nationale du Génie Rural - Direction Nationale de la Protection des Végétaux - Direction Générale de l’Aviation Civile - Direction Nationale de l’Elevage - Direction Nationale de la Coopération Internationale- Génie Militaire - Direction Nationale de la Santé - Direction Nationale de l’Urbanisme et l’Habitat - Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire et

du cadastre - Direction Nationale de l’industrie- Direction Générale des Infrastructures et des Equipements

Scolaires - Institut Géographique National - Centre de Recherche Océanique de Conakry, Rogbané- Gendarmerie Nationale- Banques et Assurances - Réseau du collectif des ONG - Société Civile- Université de Conakry

- Présidence du Comité- Vice-Présidence du Comité- Ministère chargé de l’Economie et des Finances- Ministère chargé de la Géologie- Ministère chargé de la Sécurité- Ministère chargé de la Santé- Ministère chargé de l’Hydraulique et de l’Energie- Ministère chargé l’Urbanisme, de l’Habitat et de la

Construction - Ministère chargé des Transports- Ministère chargé de la Défense Nationale  - Ministère chargé des Affaires Sociales ;- Ministère chargé du Plan - Ministère chargé des Télécommunications - Ministère chargé de la Communication - Ministère chargé de l’Elevage et des ressources

animales - Ministère des Travaux publics - Ministère chargé de l’Enseignement Supérieur et de la

Recherche Scientifique - Ministère chargé des Affaires Etrangères - Ministère chargé de la Coopération Internationale - Ministère chargé du Budget - Représentant des Banques et Assurances - Représentant de la Présidence de la République - Représentant de l’Assemblée Nationale - Gouverneurs  des Régions Administratives- Présidents des Organisations professionnelles les plus

représentatives - Président du Forum des ONG - Présidents des Associations des professionnels de

l’information et de la communication les plus représentatives 

- Représentants des partenaires au développement (PNUD, UNICEF, FAO, PAM, OMS, BM, OCHA, ONUDI, des partenaires bilatéraux et autres bailleurs, etc.).

PRESIDENCE Premier Ministre

Ministre en charge de l’Environnement et de

la prévention des catastrophes

Ministre en charge de l’Administration du

Territoire et des affaires humanitaires

VICE-PRESIDENCE

COMITE INTER-MINISTERIEL

Point Focal NationalService National de Gestion des

Catastrophes et Urgences Environnementales.

Commission Locale

Antenne Locale

Commissions sectorielles

COMITE TECHNIQUE DE PILOTAGE DE PROGRAMMES

Commission Nationale de Coordination des Secours en Situation de Catastrophe.